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A propos Dominique Philos

Navigateur, né en 1958, diplomé de l’université de Paris I Panthéon-Sorbonne, je suis devenu Conseil Juridique, spécialisé en droit des affaires et fiscalité. L'Etat ayant décidé l'absorption des Conseils juridiques par les avocats, j'ai poursuivi mon activité en tant qu'avocat jusqu'à ce que je sois excédé par les difficultés mises à l'exercice de mon activité professionnelle. J'ai démissionné du Barreau en 1998 et partage ma vie entre la France et la Grèce. Pour moi, le libéralisme est la seule option possible en matière économique.

Prêts garantis par l’Etat : Gare à l’effet domino

A écouter Bruno Le Maire, les prêts garantis par l’État (dits PGE) seraient une des grandes réussites du gouvernement.

C’était la stratégie présidentielle du « quoiqu’il en coute » qui va, à n’en pas douter, nous couter « un pognon de dingue ».

Rappelons-en le principe :

Toutes les entreprises qui se sont trouvées en difficulté du fait des fermetures administratives décidées par le gouvernement en raison de l’épidémie de Covid pouvaient solliciter des prêts auprès des banques ; ces prêts étant garantis à hauteur de 90% par l’Etat.

Les banques, habituellement si frileuses à prêter de l’argent à des entreprises, même en bonne santé, ont donc vu leurs créances garanties par une caution (l’Etat) présumée solvable. En clair, ces prêts sont garantis ou plus exactement gagés sur la collecte future des impôts que vous paierez et les banques sont donc assurées d’être remboursées.

Pas si sûr …

Bien qu’il soit notoire que les fonctionnaires détestent les entreprises et la notion de profit en lui préférant celles de solidarité et de répartition (étant entendu qu’ils sont eux-mêmes les premiers bénéficiaires de ces deux grands principes), le but de ces prêts était évidemment d’éviter les faillites d’entreprises et une explosion du chômage.

Ce mécanisme, dont on dira, avec beaucoup d’indulgence, qu’il partait d’un bon sentiment, est et sera la source de nombreux effets pervers dont on n’a pas fini de mesurer ni la nature ni l’ampleur.

Jugez plutôt …

-les entreprises souscrivent des prêts en général en vue de financer des investissements. Ici, ce n’est nullement le cas puisque c’est pour financer un arrêt d’activité !

Avec ce mécanisme, on a donc substitué de la dette au chiffre d’affaires et ce n’est pas une situation saine car un prêt bancaire ne correspond pas à une activité, ce n’est pas une ressource normale d’activité. Par contre, il faudra faire du chiffre d’affaires et des bénéfices pour pouvoir le rembourser.

On l’a compris, la perversité du système est que ces prêts ne correspondent pas à un investissement sur une activité future, ils ne financent rien de concret et, comme c’est une dette, il faudra quand même la rembourser. On imagine aisément que les entreprises qui étaient déjà sur le fil du rasoir, avec une rentabilité faible ou nulle, vont automatiquement se retrouver en difficulté lorsqu’il va falloir rembourser.

-Un certain nombre d’entreprises en difficulté,  AVANT les mesures administratives, ont sollicité ces prêts et y ont vu une opportunité de gagner du temps. Comme toujours lorsqu’on a recours à ce type de mesures, il y a ce que l’on appelle pudiquement des « effets d’aubaine » ; c’est à dire une forme d’opportunisme. On a donc prolongé artificiellement l’existence d’entreprises en difficulté qui, sans ces prêts, auraient fait faillite quoiqu’il arrive, épidémie ou pas.

Le meilleur indicateur en est la réduction très importante du nombre de faillites en 2020/2021 par rapport à 2019.

-Le gouvernement a évidemment bien senti que tout ce montage était très fragile et a prorogé, à plusieurs reprises, la date de début de remboursement de ces prêts.

En fait, ce mécanisme est exactement le même que celui des banques centrales qui font de l’émission monétaire massive pour permettre aux Etats de financer leurs fins de mois et qui ne peuvent plus arrêter ce mécanisme par crainte que les Etats en question fassent défaut.

-Les PGE ont été consentis par des banques privées mais celles-ci ne sont désormais plus maitres de leur exécution puisque c’est l’administration qui décide qui va rembourser ou pas et quand !

On connait tous cet adage populaire : quand les dettes sont faibles, le débiteur se fait du souci pour savoir comment les rembourser mais quand elles sont très importantes c’est le banquier qui se fait du souci quant au sort de sa créance. Désormais, il faudra ajouter le cas où l’Etat empêche le remboursement !

Nous sommes entrés en plein dans un système d’économie administrée à la soviétique dans laquelle les fonctionnaires de l’Etat ont pris le contrôle indirect des banques et des entreprises et ils se sont lancés dans une dangereuse fuite en avant dans l’accumulation de toujours plus de dettes.

-Ces prêts représentent 142 Md€ et concernent 690.000 entreprises de toutes tailles. La garantie de l’Etat porte donc potentiellement sur 142Mdx0.90 = 128Md€.

Cela fait évidemment beaucoup d’argent et cela constitue une véritable épée de Damoclès sur les budgets futurs puisque le gouvernement a d’ores et déjà hypothéqué les futures recettes fiscales alors qu’il finance déjà la moitié de ses dépenses avec l’emprunt …

C’est ce que l’on appelle « Ajouter du risque au risque » et ça ne peut que mal finir.

Rappelons que le budget de l’Etat pour 2022 prévoit 494 Md€ de dépenses publiques et des recettes fiscales de 292 Md€. Je vous laisse le soin de calculer le déficit … qui est indiqué pour être de 155 Md€.

Le problème de ces prêts est leur issue. Activer le remboursement … ou pas.

-Si le gouvernement repousse sans cesse l’obligation du remboursement, ce sera alors un don fait par l’Etat aux entreprises … et ce don sera fait par les banques prêteuses « à l’insu de leur plein gré » puisque c’est elles qui ont avancé l’argent !

Les banques prêteuses vont se retrouver, du fait d’une décision de l’administration, à détenir des créances irrécouvrables. Elles devront donc, d’un point de vue comptable, sortir ces prêts de l’actif de leur bilan pour les passer par pertes et profits avec de grosses pertes à la sortie. Certaines banques pourraient même se retrouver en difficulté ; ce qui pourrait nécessiter alors d’organiser … une procédure de sauvetage des banques.

On le voit clairement, le problème de ce type de mesure est l’effet domino. Après avoir faussement prétendu avoir sauvé l’économie on aura en fait fragilisé les entreprises et les banques !

-Si le gouvernement active le remboursement, on sait qu’un certain nombre d’entreprises ne pourront pas rembourser et l’issue prévisible, pour ne pas dire inéluctable, sera la faillite.

On le sait, une entreprise qui ne peut pas fonctionner normalement va connaitre des difficultés de fonctionnement et la reprise d’activité peut être difficile. En outre, certaines ne récupéreront jamais leur niveau d’activité antérieur parce que les habitudes ont changé, le client a disparu, le fournisseur a disparu ou l’activité n’est plus rentable sous la forme précédente …

On retrouve encore une fois l’effet domino avec un risque de faillites en chaine du fait de défaillances d’entreprises dans un même secteur d’activité. (Par ex : le sous-traitant industriel qui n’est pas payé de ses fournitures par son client qui fait faillite, et qui de ce fait ne peut pas rembourser son PGE et se retrouve alors lui-même en faillite entrainant à son tour d’autres entreprises).

On ne connait pas la proportion d’entreprises susceptibles de se trouver en difficulté mais une chose est sure : le gouvernement n’a pas envie de le savoir ; et surtout pas avant les prochaines élections.

Ce chiffre varie, selon les avis, entre 10% et 30% étant entendu qu’en toute objectivité nos hauts fonctionnaires et ministres fonctionnaires n’hésiteront pas à minorer ce chiffre, voire à le dissimuler, pour éviter des conséquences fâcheuses …

Le montant de la garantie de l’Etat s’élevant à au moins 128Md€, le risque potentiel de défaut est donc compris entre 13 à 38 Md€.

Parce que vous pouvez aisément imaginer qu’une cascade de faillites entrainerait une explosion du chômage et que cela ferait très mauvais effet … juste avant les élections.

C’est un coup à les perdre !

C’est d’ailleurs une des raisons pour lesquelles E Macron et son gouvernement veulent absolument que la BCE maintienne sa politique accommodante. Cela permet de continuer à dépenser l’argent qu’on n’a pas et de financer, à bon compte, toutes les lubies … jusqu’au moment où le château de cartes s’écroulera sur lui-même notamment si les mécanismes économiques reviennent à la normale et que les taux d’intérêts remontent (et ils vont remonter) !

En conclusion :

Les PGE sont avant tout une « solution temporaire » qui a tendance à durer dans le temps et qui n’aura, à la fin, qu’un seul effet : fragiliser les entreprises, sans doute fragiliser les banques et tondre le contribuable parce qu’il n’existe pas d’argent miraculeux et qu’à un moment il faudra bien revenir à la réalité !

On s’attend d’ailleurs à une augmentation sensible du nombre de faillites en 2022 mais l’essentiel, pour le gouvernement, est d’en déporter la manifestation … après les élections, à n’importe quel prix. Il sera alors bien temps de stigmatiser les patrons pour leur mauvaise conduite !

En résumé :

A chaque défaillance d’entreprise, la garantie de l’Etat sera activée, et comme … l’Etat c’est vous, eh bien c’est vous qui paierez.

Et si l’Etat n’active pas le remboursement des prêts, ce seront les banques qui paieront et comme toutes les banques sont impliquées … c’est encore vous qui paierez puisque votre banque a utilisé votre argent et a ouvert des lignes de crédit aux entreprises bénéficiaires (des prêts).

La solution la plus simple était évidemment de ne pas prononcer la fermeture des entreprises ; ce qui n’aurait rien couté. Mais le pouvoir n’a pas voulu prendre ce risque essentiellement par peur de voir les services de réanimation des hôpitaux submergés.

En outre, ce mécanisme a constitué, pour les petits hommes gris de l’Etat, une opportunité extraordinaire d’augmenter leur emprise et leur contrôle sur l’ensemble de l’activité économique en décidant qui va bénéficier de l’argent gratuit, qui va le prêter, qui va le rembourser et quand … ou pas !

Il est peu probable que l’enjeu des futures élections se fasse sur le terrain économique puisque nos ministres fonctionnaires ont tout misé sur le sanitaire, en assommant littéralement la population, dans le but essentiellement de masquer tous les autres problèmes. Et pourtant, ces questions ne manqueront pas de ressortir un jour ou l’autre et ce sera nécessairement une mauvaise surprise.

La seule chose qui soit certaine, c’est que ces mesures « de sauvegarde de l’économie » et du « quoiqu’il en coute » prises par le gouvernement vont couter extrêmement cher et qu’on n’a pas fini d’en ressentir les effets ; n’en déplaise à Bruno Le Maire, notre ministre des finances à l’optimisme de façade indéfectible !

Reste à savoir quelles « solutions » seront utilisées pour régler cette question qui ne manquera pas de se poser. Juste un petit rappel pour vous situer l’ampleur du problème : la dette publique française vient de battre un record historique à 2 834 Md€ au 3ème trimestre 2021.

Bien cordialement à tous !

Licence de publication : la reproduction de cet article est autorisée à la condition de le reprendre en totalité, d’en rappeler l’auteur et le site originel de publication.

 

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Emmerder les français ? Non emmerder la démocratie

Les non-vaccinés, j’ai très envie de les emmerder. Et donc on va continuer de le faire, jusqu’au bout. C’est ça, la stratégie. »

Avec cette déclaration murement réfléchie et totalement assumée, E Macron a réussi à faire le buzz.

Quelques observations à son propos :

-E Macron avait certifié que le pass sanitaire ne serait pas obligatoire. Il l’est devenu. Il n’était pas question d’un pass vaccinal, il y en a un et il sera obligatoire.

Incohérence ?

En fait, c’est E Macron lui-même qui a donné, le 12 juillet dernier, l’explication : “Vous l’avez compris, la vaccination n’est pas tout de suite obligatoire pour tout le monde. Mais nous allons étendre au maximum le pass sanitaire pour pousser le maximum d’entre vous à aller vous faire vacciner.” 

La solution a donc été de pousser la population, et désormais les réfractaires, à la vaccination … sans rendre la vaccination obligatoire ; et la suspension du pass vaccinal faute de troisième rappel constitue une odieuse forme de chantage sur des français pourtant bien obéissants !

– Le président n’a pas été élu pour diriger les français, qui restent libres de leurs actions dans le cadre de la loi, mais pour diriger la France dans un cadre légal qui s’impose à lui, toujours, quoiqu’il arrive.

– Rappelons à M E Macron l’Article 5 de la déclaration des droits de l’homme de 1789 ; laquelle a valeur constitutionnelle : « La Loi n’a le droit de défendre que les actions nuisibles à la société. Tout ce qui n’est pas défendu par la Loi ne peut être empêché, et nul ne peut être contraint à faire ce qu’elle n’ordonne pas. »

– Cela montre les limites d’une stratégie de la contrainte sans le recours à la loi (instituant la vaccination obligatoire) car le président de la République entend pénaliser des personnes qui n’enfreignent aucune loi ; ce qui, à bien y regarder, est inconstitutionnel car personne, pas même le président de la république, ne peut, à moins de commettre un véritable abus de pouvoir, forcer la population à faire ce que la loi n’ordonne pas.

-Ce cadre légal est celui de la constitution qui s’impose aux français mais aussi à lui et nulle part dans ce texte il n’est fait référence aux « envies du président » !

– On touche là du doigt la faible culture juridique et la présomption d’E Macron qui adopte ici une vision purement monarchique, voire même narcissique, de sa fonction et se méprend lourdement à propos du mandat qui lui a été confié par les français. Autrement dit, les français ne l’ont pas élu pour qu’il les emmerde !

– Il est parfaitement inadmissible de monter les français les uns contre les autres ou d’en ostraciser une partie qui va se retrouver privée d’accès à nombre de lieux publics et de vie sociale alors que ce sont des citoyens qui paient leurs impôts, qui travaillent, et votent (et peut-être même ont voté pour lui). Ce n’est pas la fonction du président de la république ; c’est même une véritable trahison de son mandat !

-Enfin, n’oublions pas que le même E Macron avait déclaré précédemment : « Il y a des mots qui peuvent blesser et je pense que ce n’est jamais bon, et c’est même inacceptable. Le respect fait partie de la vie politique. Et je pense qu’on peut bouger les choses sans blesser des gens. Et c’est ça que je ne referai plus. » . Et pourtant, il a recommencé ; ce qui laisse à penser que soit ce qu’il disait n’avait aucune importance à ses yeux (simple déclaration de circonstance) soit qu’il vit exclusivement dans l’instant et change d’avis en fonction de ses caprices. En tout état de cause, aucune explication n’est rassurante …

Au-delà des mots

En fait, la problématique se situe ailleurs car les hommes passent et les institutions restent et, de fait, la question du comportement du président nous ramène à un examen critique de nos institutions.

Nous allons voir que les excès présidentiels ne sont possibles que parce qu’ils sont permis par ces mêmes institutions.

Je ne cesse de le répéter : la constitution de la Vème république est anti démocratique en ce qu’elle établit une prééminence absolue de l’exécutif sur le législatif et l’inversion du calendrier électoral (à la suite de l’adoption du quinquennat) n’en est pas la cause. Le schéma de la cohabitation n’avait d’ailleurs pas été prévu par ses rédacteurs et les modifications constitutionnelles ultérieures (adoption du quinquennat) n’ont pas eu d’autre but que de l’empêcher.

Tout a été voulu dès l’origine par De Gaulle qui ne voulait pas à avoir à rendre de comptes aux députés. Il disait ne vouloir rendre des comptes qu’aux français … ce qui était une manière de ne pas en rendre du tout puisque les français ne votaient qu’une fois tous les 7 ans !

On me répondra : oui mais il est parti en 1969 après l’échec du référendum !

Certes, mais au lieu d’en tirer des conclusions hâtives quant à une application gaullienne de la constitution (et d’une pseudo démocratie directe entre un chef et son peuple et d’ailleurs il n’est pas parti en 1968) on ferait mieux de se demander s’il n’a pas plutôt choisi tout simplement de partir parce qu’il était vieux et fatigué. On reconnait bien là « l’art » des politiciens à trouver une explication politique là où il n’y a qu’une banale explication de santé.

D’ailleurs, il est mort l’année suivante !

La France est en principe une démocratie représentative à caractère parlementaire ; c’est à dire que les électeurs sont représentés par les députés qu’ils ont élus et ces députés sont supposés défendre les intérêts de leurs électeurs.

Ce n’est le cas ni du premier ministre ni des membres du gouvernement, et a fortiori ni des membres des cabinets ministériels, qui n’ont été choisis que par le président de la république.

Dans le cadre d’une démocratie représentative « normale » on devrait donc considérer les membres du gouvernement comme les exécutants de la volonté populaire et partant de l’assemblée nationale. Leur fonction est de gérer le pays le mieux possible dans le cadre des dispositions légales fixées par le parlement.

Ce n’est manifestement pas le cas et ne correspond nullement aux critères d’une démocratie pratiquant la séparation des pouvoirs telle qu’elle a été énoncée par les philosophes des lumières tels que Montesquieu (les pouvoirs législatif, exécutif et judiciaire se contrôlent les uns les autres pour éviter toute dérive du pouvoir).

Au surplus, dans la constitution française, la justice n’est pas un pouvoir, c’est une simple autorité soumise à la volonté … du président de la république.

Ce déséquilibre constitutionnel intentionnel s’est aggravé avec une pratique du pouvoir qui a entrainé une soumission totale du parlement (en tout cas de l’assemblée nationale) à l’exécutif.

De ce fait, nos hauts fonctionnaires, qui occupent à peu près tous les postes du gouvernement, ne supportent pas le moindre accroc au système qu’ils ont mis en place ; et ils le supportent d’autant moins qu’ils ont une conception très particulière de la démocratie.

La règle non écrite qu’ils ont mis en place est : la haute fonction publique décide et le peuple (les sans-dents) obéit …

Nous venons d’en avoir une éclatante démonstration avec la réaction tout à fait excessive de J Castex, le haut fonctionnaire nommé premier ministre, qui n’a pas manqué de crier à la trahison, à l’irresponsabilité lorsque l’assemblée nationale a ajourné ses débats.

Le parlement doit pouvoir rester maitre de son ordre du jour et de sa décision et le gouvernement (et, ici, il faut comprendre la haute fonction publique) doit en tenir compte et l’accepter !

Cela s’appelle tout simplement la démocratie … mot composé de deux racines grecques (Demos le peuple, Kratos le pouvoir).

Mais nos hauts fonctionnaires ont été habitués à un parlement godillot qui vote tout ce qu’ils lui soumettent ; ce qui aboutit fatalement à mettre en place une parodie de démocratie ou plus exactement à une « démocratie inversée » dans laquelle une élite technocratique impose ses vues à l’ensemble de la population par l’intermédiaire d’un parlement qui lui est inféodé.

Et vous remarquerez que les députés ne font rien pour s’y opposer (ils ont voté la loi validant le pass vaccinal) alors que, je le rappelle encore une fois, ils sont censés défendre les intérêts de leurs électeurs et non ceux de la caste au pouvoir !

Que retirer de ces constats ?

Essentiellement qu’il faut aller au-delà des mots et des déclarations clivantes faites pour provoquer … afin de comprendre que nous sommes piégés dans un système très organisé qui n’a pour but que de pérenniser l’emprise et le pouvoir d’une caste qui nous manipule.

En fin de compte, l’élection présidentielle n’est qu’un hochet offert à la population pour lui donner l’impression qu’elle décide de son avenir alors qu’elle ne décide rien du tout. Elle vote dans le cadre d’un système voulu et organisé par l’élite au pouvoir qui, par contre, se garde bien de solliciter l’avis de la population au travers de mécanismes tels que le référendum.

En effet, une démocratie « à la suisse » priverait nos élites de leurs prérogatives et cela leur est tout bonnement inacceptable.

Cette manipulation a trouvé une éclatante confirmation lorsque la haute fonction publique a organisé, en 2017, avec la participation active d’une  magistrature politisée, un véritable raid judiciaire ayant pour but de fausser le mécanisme électoral afin d’aboutir à la désignation du poulain choisi par l’élite.

Le système est en fait organisé pour que le pouvoir reste toujours aux mains de l’élite et les français, tel le taureau de la corrida, ont foncé tête baissée dans le piège qui leur a été tendu !

La seule chose que craint l’élite, c’est l’émeute de la rue qui devient incontrôlable et le mouvement des gilets jaunes est encore là pour nous le rappeler.

A bien y regarder, E Macron n’est que le défenseur des intérêts de la caste et il en sera de même si c’est V Pécresse qui est élue car elle n’est pas autre chose qu’un E Macron en jupons.

En fait, l’arrogance du président n’est que la manifestation la plus explicite du mépris général que la caste a pour la population. Il sait qu’il peut tout se permettre et qu’il ne risque rien puisqu’il est, aux termes de la constitution, politiquement irresponsable !

La conclusion nécessaire qu’il faut en tirer est que la France n’est pas une démocratie parlementaire et c’est pourquoi, tous en cœur, nos hauts fonctionnaires peuvent claironner : j’emmerde la démocratie et j’emmerde les français !

Bien cordialement à tous !

Licence de publication : la reproduction de cet article est autorisée à la condition de le reprendre en totalité, d’en rappeler l’auteur et le site originel de publication.

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Les vœux du président : entre déni et dissimulation

Moment imposé au cérémonial empesé, mais parfaitement inutile, de la république française, les vœux sont un symbole de notre système institutionnel mais aussi souvent un grand moment de propagande et cette année … n’a pas dérogé à la règle.

Nous avons eu droit à un long plaidoyer d’auto satisfaction et d’auto glorification mais certainement pas à un compte rendu exact de la situation.

Reprenons ses affirmations que j’ai reproduites in extenso :

« (…) un autre motif d’espoir est que, malgré l’épreuve sanitaire, la fatigue, la lassitude, notre pays continue d’avancer. Nous n’avons cessé d’œuvrer pour faire venir les entreprises, les emplois ; jamais depuis 15 ans le chômage n’avait été aussi bas, la réindustrialisation de notre pays est bien une réalité. Nous avons aidé les plus modestes d’entre nous, investi pour défendre la dignité de nos compatriotes en situation de handicap, nous avons pris des décisions claires pour mieux protéger nos enfants, accompagner nos ainés. Qui aurait pu penser qu’en 5 ans, nous aurions pu doubler le nombre de nos apprentis. Près de 700.000 apprentis en 2020. Là où nous aurions pu tout reporter, nous n’avons jamais renoncé à l’effort collectif, le contrat d’engagement jeune qui sera mis en œuvre en mars prochain, le pouvoir d’achat, le chèque énergie, l’augmentation de salaire des fonctionnaires les plus modestes, le changement climatique, la rénovation thermique des logements, notre agriculture avec l’assurance récolte, la retraite minimale à 1.000€, le déploiement de 2.000 maisons France service, et la gratuité de la contraception pour les femmes jusqu’à 25 ans, et la réforme de l’Etat, de notre haute fonction publique, avec la création de l’institut national du service public, rien que dans ces dernières semaines et les prochains mois, des décisions ont été prises et seront prises qui changeront la vie. La France, malgré les épreuves, est donc plus forte aujourd’hui qu’il y a deux ans. Tout cela c’est grâce à vous, grâce à nous tous, à notre esprit de résistance, notre solidarité, notre civisme, notre engagement et notre esprit d’entreprendre. Alors au moment où je m’exprime devant vous, ce soir, je peux vous dire que je suis résolument optimiste pour l’année qui vient, pour notre nation, pas simplement pour 2022 mais pour les années qui viennent (…) »

Mon premier réflexe a été de constater le manque de cohérence du texte ; à tel point que je me suis demandé qui avait bien pu lui rédiger un tel discours … à moins que notre président, dont les envolées « lyriques » sont désormais bien connues, n’ait pas pu résister au désir de l’improvisation !

un autre motif d’espoir est que, malgré l’épreuve sanitaire, la fatigue, la lassitude, notre pays continue d’avancer : oui il continue d’avancer vers toujours plus de dettes et une situation toujours plus dégradée et il faudrait être bien naïf pour croire que cela va bien finir,

Nous n’avons cessé d’œuvrer pour faire venir les entreprises, les emplois : certes mais les entreprises ne sont pas venues … épouvantées par le système fiscal et social français. Vous en doutez ? Sachez que les banques qui ont quitté la City de Londres à la suite du Brexit sont allées aux Pays Bas ou en Allemagne … mais pas en France ; et tout le reste est à l’avenant …

jamais depuis 15 ans le chômage n’avait été aussi bas : c’est vrai mais ce n’est pas dû à des créations d’emplois mais à un « écrémage » forcené des statistiques du chômage ; autrement dit cette baisse est totalement artificielle. En réalité, nous avons toujours environ 6 millions de demandeurs d’emploi dont beaucoup sont tombés dans l’assistanat (RSA en particulier) et ont fini par abandonner … En fait, nous avons un chômage structurel incompressible très élevé comparé à des pays comme l’Allemagne ou les Pays Bas (3.5% contre 8% en France). En gros, c’est beaucoup mieux que si c’était pire !

la réindustrialisation de notre pays est bien une réalité : Malheureusement, c’est totalement faux. Bien au contraire, le tissu industriel continue à se déliter et nous avons le plus faible taux d’industrialisation avec la Grèce … qui n’est pas franchement un exemple (mais la Grèce a toujours été pauvre) ! L’Allemagne a un taux de 22% (pour un PIB de 3.286 Md €) nous sommes à 10% (pour un PIB de 2.403 Md€) ! Cette dégradation se perçoit très bien à travers le bilan de nos échanges internationaux car là où l’Allemagne caracole avec 220 Mds € d’excédents nous plongeons avec 80 Mds€ de déficits pour 2021 !

La conclusion qui s’impose est que si nous n’avions pas l’€ pour monnaie nous serions dans l’obligation d’enchainer les dévaluations monétaires pour faire face à la dégradation financière due à l’épuisement des réserves de change (ce qui s’est passé à partir de 1981 à la suite des « expériences économiques » de F Mitterrand …).

Nous avons aidé les plus modestes d’entre nous, investi pour défendre la dignité de nos compatriotes en situation de handicap, nous avons pris des décisions claires pour mieux protéger nos enfants, accompagner nos ainés : le président fait sans aucun doute référence à notre fameux système social si couteux que nous finançons grâce à l’emprunt car nos dépenses courantes sont désormais financées à 50% par l’emprunt ; situation intenable à terme ! Mais, bien évidemment, on ne peut pas laisser dans la misère absolue de millions de personnes sans ressources.  Accessoirement, rappelons au président que les dépenses sociales ne sont pas un investissement, il s’agit d’une dépense nette.

Près de 700.000 apprentis en 2020 : C’est très bien si cela débouche sur un emploi. En attendant les jeunes en apprentissage … ne gonflent pas les statistiques du chômage et ce satisfecit ne serait-il pas fait plutôt pour masquer l’effondrement de notre système éducatif et la chute dans les classements internationaux ?

le pouvoir d’achat, le chèque énergie : oui le pouvoir d’achat a été globalement plus ou moins maintenu au prix de dépenses publiques colossales et les chèques énergie et inflation (entièrement financés par l’emprunt) sont une conséquence du mouvement des gilets jaunes ; c’est à dire que le gouvernement a eu peur de mouvements de foule qui feraient désordre en cette période préélectorale.

l’augmentation de salaire des fonctionnaires les plus modestes : avec 5.6 millions de fonctionnaires, toute augmentation de salaire de cette catégorie socio-professionnelle prend des proportions financières catastrophiques. Mais, il ne faut pas oublier que les fonctionnaires sont l’électorat de base d’E Macron ; avec une telle mesure c’est donc brosser le futur électeur dans le sens du poil !

le changement climatique, la rénovation thermique des logements : A partir d’un évènement non avéré nous nous engageons dans des dépenses absolument inutiles et la rénovation des logements qui est imposée aux loueurs privés est faite sans que l’on se soit assuré qu’ils auraient les moyens de les financer ! Lorsqu’on aboutira à une catastrophe du marché locatif, on trouvera bien des moyens de dépenser l’argent que nous n’avons pas pour éviter le pire.

la réforme de l’Etat : c’est la tarte à la crème de nos politiciens/fonctionnaires/politiciens ; malheureusement il n’y aucun réforme de l’Etat d’ailleurs cela ne veut rien dire. La seule réforme qui vaille est la diminution de l’action et de l’interventionnisme de l’Etat mais cela n’est pas du tout prévu ; c’est même exactement le contraire qui se produit !

la réforme de notre haute fonction publique, avec la création de l’institut national du service public : changer le nom de l’ENA ne changera pas un système qui s’auto reproduit et qui contrôle tous les rouages du pays. Ce qu’il faut faire c’est supprimer le statut de la fonction publique … anomalie juridique typiquement française mais ce n’est pas prévu !

La France, malgré les épreuves, est donc plus forte aujourd’hui qu’il y a deux ans : c’est malheureusement exactement le contraire, la situation est devenue extrêmement fragile. Grâce à l’action du gouvernement, la dette publique a bondi de 100% à 120% du PIB et culmine désormais à 2.750 Md€ et la triste vérité est que nous sommes, tout comme l’Italie de M Draghi, pendus aux basques de la BCE pour faire continuer le plus longtemps possible cette émission monétaire qui permet de régler à court terme tous les problèmes de trésorerie … même si cela doit aboutir à la ruine des français par l’inflation. Cela veut dire que son affirmation quant au pouvoir d’achat est juste ponctuel et que la réalité est qu’à terme les revenus des français vont s’écrouler laminés par l’inflation dont on sent déjà les effets !

Grâce à l’action volontariste de notre président, la France est surtout devenue le chef de file des pays de l’Union Européenne en difficulté et cela provoque d’ailleurs un conflit au sein de la BCE quant aux suites à donner à cette politique monétaire accommodante car l’ensemble des pays du nord veut stopper ce mécanisme auto destructeur alors que France et Italie veulent son maintien à tout prix !

je suis résolument optimiste pour l’année qui vient : cela ne coute rien de le dire même s’il n’en pense pas un mot ; alors qu’une grande majorité des français voient 2022 encore pire que 2021. La réalité est que la population est en pleine dépression et broie du noir …

En conclusion, entre affirmations non fondées et pur déni, E Macron, qui masque le bilan clairement catastrophique de son quinquennat,  se perçoit comme le grand ordonnateur de toutes choses et essaie de faire croire au côté positif de son action et de celle de l’Etat (comprendre l’ensemble de la caste de la haute fonction publique).

La réalité est beaucoup, beaucoup moins glorieuse.

En fait, c’est même exactement l’inverse : là où l’Etat se mêle de gestion et de contrôle, cela finit toujours  en catastrophe économique et financière !

Le taux de chômage, qui reste particulièrement élevé en France, est seulement du à l’action de l’Etat, à la fiscalité et aux charges sociales et à un droit du travail « soviétique » qui ne permet aucune flexibilité. Fort logiquement, si les entreprises ne peuvent pas licencier (ou seulement à un cout exorbitant) elles n’embauchent pas !

L’Etat ne créé pas d’emplois, il crée des postes de fonctionnaires (en forte augmentation en 2020) qui ne sont pas des emplois productifs, mais des emplois dont la charge est nécessairement supportée par la collectivité et plus particulièrement par le secteur privé !

On savait que le président n’avait que des notions très fragmentaires d’économie ; cela se confirme !

Quand on ajoute à ces mises au point, la dégradation de la situation économique, l’endettement démentiel (le quoiqu’il en coute), la paupérisation de la population, l’édiction de normes et de contraintes écologiques qui vont pénaliser inutilement la population (du moins la plus pauvre), l’augmentation de la délinquance et de l’insécurité, le constat est bien évidemment très éloigné des propos du président …

Il faut prendre ces vœux pour ce qu’ils sont : Une tentative un peu misérable d’auto absolution et de dissimulation de la réalité de la situation pour ne pas avoir à avouer que lui et les membres de son gouvernement ont été très mauvais et que la situation est en fait catastrophique. C’est aussi une basse manœuvre de récupération des voix en vue des prochaines élections présidentielles ; LE moment républicain de la France auquel E Macron compte fermement se représenter !

Reconnaitre la réalité des faits serait admettre la prise de décisions incohérentes et contraires à propos de questions sur lesquelles ils n’avaient pas la moindre idée. L’histoire du Covid est l’histoire de gens au pouvoir qui ne savent pas ce qu’ils doivent faire et qui se persuadent qu’il faut agir, quitte à faire n’importe quoi, pour ne pas avoir l’air de ne pas savoir.

L’élite, (la crème de la crème – on le leur a dit et répété au soir de leurs 22 ans lorsqu’ils ont intégré l’ENA), ne peut pas avoir l’air d’ignorants !

Tout le monde n’est pas W Churchill pour reconnaître la gravité de la situation et promettre aux britanniques, en 1940 face à un IIIème Reich triomphant, de la sueur, du sang et des larmes !

Déjà, à cette époque, notre élite, réfugiée dans le mensonge et la lâcheté, avait accepté avec enthousiasme une honteuse capitulation avant de se vautrer dans la collaboration !

Bien cordialement à tous et meilleurs vœux pour 2022 !

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La taxe carbone panacée écologique ?

Certains économistes prétendent avoir trouvé la solution miracle pour résoudre nos problèmes de pollution : la taxe carbone à la frontière pour imposer les produits importés.

Selon Jean Tirole, prix Nobel d’économie, l’avantage du mécanisme de la taxe carbone est qu’il draine des recettes fiscales, lesquelles donnent des moyens de corriger les inégalités créées.

l’instauration d’une taxe carbone aux frontières serait l’arme la plus efficace pour diminuer les émissions de gaz à effet de serre en pesant sur les comportements individuels par le biais d’une écologie incitative obligeant les pollueurs à payer le prix de la pollution et incitant les consommateurs à modifier leurs arbitrages (sic).

La taxe carbone serait donc le vecteur d’une écologie vertueuse ; à l’opposé de l’écologie punitive qui multiplie les interdits.

En outre, cette taxe permettrait d’obtenir une réindustrialisation ; c’est à dire qu’elle serait le couteau suisse à tout faire pour nous sortir de nos difficultés !

Nous savons que l’académie suédoise Nobel est entrée dans des errances idéologiques qui lui ont permis d’attribuer le prix Nobel de la paix à des criminels de guerre (Yasser Arafat, l’éthiopien Abiy Ahmed, Barrack Obama recordman mondial des exécutions arbitraires par drone) ou à Al Gore (menteur et manipulateur heureusement démasqué) ; et malheureusement le cas Tirole, qui se cantonne dans des réflexions purement théoriques, semble entrer parfaitement dans ce cadre idéologique !

Une vision faussée des mécanismes économiques

Vue sous cet angle, la taxe carbone correspond à la conception bien française de nos élites selon lesquelles il n’y aucun problème qui ne saurait rester non résolu grâce à un nouvel impôt.

En outre, à chaque fois que l’on s’engage dans le débat de la correction des inégalités, on se lance inéluctablement dans des considérations idéologiques qui ont tout à voir avec une vision politique de l’impôt. Or, l’impôt doit être neutre dans ses effets car, dans le cas contraire, il entraine nécessairement des effets pervers et ce principe de neutralité est exactement la conception de l’impôt telle qu’elle a été énoncée dans la déclaration des droits de l’homme de 1789 … totalement bafouée depuis !

Alors ?

Il faut savoir que celui qui paie la taxe (qu’elle soit carbone ou autrement) est toujours le consommateur final ; c’est à dire vous !

Assimilant, pour ma part, tout impôt à une prédation et à un vol légalisé, la mise en place d’un nouvel impôt, même basé sur des considérations écologiques, est forcément une punition et je ne vois pas bien quel bénéfice nous tirerions d’une hausse générale des prix entrainée par l’application de cette taxe ?

Car contrairement à ce qui est affirmé, cette taxe n’entrainera nullement une réindustrialisation ni même une amélioration des conditions de vie et de travail des personnes employées en Asie. La taxe aboutira seulement à renchérir le prix de ce que vous achèterez dans le magasin et la plus-value représentée par la taxe sera seulement confisquée par l’Etat ; sans bénéfice pour vous ou pour les travailleurs chinois ou vietnamiens. Pire, on peut même imaginer que pour garder sa compétitivité, le producteur chinois comprimera un peu plus les salaires de ses employés !

L’effet obtenu sera donc exactement l’inverse de celui recherché !

Ce mécanisme de taxe carbone à la frontière, totalement théorique, est donc source de comportements déviants et d’effets collatéraux négatifs non négligeables qui sont volontairement ignorés.

Evidemment, cela n’arrête pas ses promoteurs qui ont trouvé immédiatement la parade à cet effet indésirable : On mettra en place l’équivalent du chèque énergie ou de l’indemnité inflation pour compenser l’augmentation des prix pour les ménages dont les revenus sont situés en dessous d’un certain niveau.

C’est à dire qu’on va créer une usine à gaz, et recruter de nombreux fonctionnaires, pour essayer de corriger les effets d’une trop forte prédation fiscale !

L’option de l’absence d’impôt n’est même pas envisagée … et, à l’arrivée, on s’étonnera benoitement qu’au lieu d’avoir amélioré les choses, la situation se soit aggravée …

Il s’agit, bien entendu, d’une vision purement socialiste et collectiviste de la société générant l’arbitraire dans la mesure où les petits hommes gris de l’Etat choisiront les heureux bénéficiaires, comme c’est le cas avec le chèque inflation réservé aux personnes percevant moins de 2.000€ par mois. (Pourquoi pas 1.500 ou 2.500 €/mois).

En outre, on sait que la tendance évolutive d’une taxe est toujours de connaitre une augmentation car si son application n’a pas donné les résultats escomptés, c’est évidemment parce qu’elle n’était pas assez forte !

Enfin, la taxe carbone existe déjà dans notre fiscalité et elle a connu une évolution exponentielle en passant de 7€ par tonne en 2014 à 44.60€ depuis 2018 (elle est bloquée à ce montant depuis le mouvement des gilets jaunes alors qu’il était prévu initialement de la porter à 100€).

Il faut être conscient que cette taxe carbone est avant tout un concept fumeux aboutissant à une taxation basée sur du vent. Ses promoteurs se sont en fait aperçus que, dans une économie où l’énergie est basée, pour une grande part sur le pétrole, la taxation sur les émissions de carbone constituait évidemment un levier fiscal à haut rendement parce qu’impossible à contourner.

A quand une taxe sur l’air que vous respirez ?

La rapacité des Etats, toujours à la recherche de nouveaux « gisements fiscaux », a fait le reste !

N’oublions pas que le mouvement des gilets jaunes est né d’une augmentation considérable du prix du carburant du fait de l’instauration d’une … taxe carbone. E Macron avait déclaré, à ce propos, qu’il préférait taxer le carburant que le travail ; sans se rendre compte, et c’est très grave à ce niveau de responsabilité, que deux français sur trois prennent leur voiture pour aller travailler et que, dans ces conditions, taxer le carburant c’est effectivement taxer (indirectement) le travail !

Des précédents tout aussi idéologiques

Certains économistes avaient proposé, avant Tirole et dans le même but, l’instauration d’une TVA, dite sociale, visant elle-aussi à majorer artificiellement le prix des produits importés !

L’idée partait du constat que le financement de la protection sociale par un prélèvement assis sur les salaires augmente le coût de la production nationale par rapport aux biens importés, produits à bas cout par une main d’œuvre bon marché. Or, en France, le niveau très élevé des cotisations sociales pèse sur le coût du travail et donc sur notre compétitivité économique (très mauvaise).

La TVA sociale serait donc une façon de faire payer la protection sociale des français par les producteurs de produits étrangers et cela permettrait donc d’améliorer la compétitivité économique du pays en baissant les cotisations des salariés. Ce serait rien moins qu’une taxation du travail des ouvriers chinois ou autres des pays à bas cout pour financer la protection sociale des travailleurs français.

Néanmoins, ce schéma reste théorique et l’on sait que les résultats dépendent du fonctionnement économique structurel du pays. C’est oublier aussi que nous enregistrons l’essentiel de nos échanges avec … les pays de l’Union Européenne qui ne  manqueraient pas de nous appliquer les mêmes règles !

Le problème principal de la TVA sociale est qu’elle provoque, elle aussi, une augmentation générale des prix au détriment du budget des ménages et surtout des plus défavorisés ; sans aucune progressivité. Le pauvre comme le riche paient la même taxe sur le même objet acheté !

Evidemment, ses promoteurs ont trouvé la même parade, à cet effet indésirable, que pour la taxe carbone : On mettra en place l’équivalent du chèque énergie ou de l’indemnité inflation pour compenser l’augmentation des prix pour les ménages dont les revenus sont situés en dessous d’un certain niveau … avec les mêmes effets collatéraux !

En outre, c’est oublier un peu rapidement que nous avons déjà un impôt destiné à financer en partie la sécurité sociale, la fameuse CSG (contribution sociale généralisée) qui joue déjà en fait ce rôle de tva sociale.

En outre, quand vous avez un Etat en faillite, comme c’est le cas de la France, la tentation est trop forte pour le complexe politico-administratif d’user du levier fiscal pour tenter de résoudre les problèmes les plus urgents …

Le refus d’examiner les causes de la situation française

Il n’y a pas de différence de nature entre la taxe carbone et la tva sociale. Ce sont des monstruosités idéologiques que le complexe administratif fonctionnarisé nous a habitués à inventer parce que d’une part elles permettent à celui-ci de justifier sa propre existence du fait de son intervention permanente dans le circuit économique et d’autre part parce que ce sont des instruments de contrôle social mettant la population en état de dépendance vis à vis des aides versées aux personnes ciblées arbitrairement par lui !

Leur proposition fait, en fait, l’impasse sur la cause du montant anormalement élevé des cotisations sociales, mais aussi de la fiscalité qui est passée sous silence.

Ce raisonnement élude aussi plusieurs questions qui ne sont à l’heure actuelle ni résolues ni prises en compte :

-la question des charges sociales n’est pas seule en cause car le cout salarial est à peu près le même en Allemagne, (bien qu’un peu moins élevé). Or, ce pays connait des excédents commerciaux considérables (225 Md€/an) alors que nous enregistrons, année après année, des déficits commerciaux en aggravation constante (80 Md€ en 2020).

-les impôts sur la production des entreprises françaises sont les plus élevés d’Europe (et de très loin), générant de ce fait un handicap considérable ; surtout que la production française est bien souvent cantonnée dans le milieu de gamme et qu’elle entre, de ce fait, en concurrence directe avec les pays à bas couts. Les allemands, avec leur production automobile notamment, produisent un niveau de gamme supérieure avec fatalement des marges plus élevées sans entrer en concurrence avec les pays à bas cout (Mercedes, BMW, Audi, Porsche).

En fait, le seul moyen pour faire revenir les entreprises est de réduire le montant des prélèvements fiscaux et sociaux ; et cela n’est possible qu’à la condition de réduire les dépenses de l’Etat qui sont les plus élevées, rapportées au PIB, des pays de l’Union Européenne !

Et la réduction des dépenses de l’Etat passe nécessairement par la diminution de son périmètre d’action et par conséquent du nombre de fonctionnaires.

Encore une fois, il faut rappeler que nous avons 5.7 millions de fonctionnaires qui ne produisent rien mais qui sont à charge de la collectivité ; c’est à dire que leurs revenus et leur train de vie repose entièrement sur le prélèvement de richesse effectué sur le seul secteur privé. Cette situation satisfait pleinement notre haute fonction publique, qui vit grassement de ces prélèvements, mais elle n’est pas viable à terme dans une économie ouverte et mondialisée dans laquelle nous avons des échanges avec des pays qui n’ont pas à supporter le même poids.

La seule solution serait d’en revenir à un système autarcique, fermé, du type Corée du Nord, Cuba … ou URSS avec le sort que l’on sait !

Seulement, cette diminution du poids de l’Etat n’est jamais envisagée et d’ailleurs, les dernières données de l’INSEE démontrent que, malgré les promesses du candidat Macron qui s’était engagé à réduire les effectifs de 120.000 personnes, le nombre de fonctionnaires continue à croitre inexorablement ! (+0.6% soit +33.700 personnes rien que pour l’année 2020).

En outre, il faut être logique : tant que les entreprises ne retrouveront pas un espace de liberté et qu’elles gagneront plus à faire fabriquer à l’étranger qu’à produire en France, elles n’auront aucun intérêt à revenir en France et rien ne changera !

Il est désormais notoire que la France est un enfer fiscal et ce n’est pas en augmentant encore les impôts qu’on résoudra les problèmes causés justement par des hausses excessives d’impôts !

Jean Tirole, qui n’est pas un économiste libéral, est finalement en faveur d’un système économique dominé par l’Etat dans lequel celui-ci fausse les règles du jeu et ce n’est jamais en votre faveur … surtout que tout le monde sait que l’Etat est un très mauvais gestionnaire.

La dérive des comptes publics est là pour en attester ; dérive essentiellement due aux « politiques » adoptées ces quarante dernières années avec le massacre de notre industrie, l’adoption d’un modèle étatiste fondé sur une armée de fonctionnaires au cout astronomique mais sans aucune création de richesse en retour !

La détérioration des comptes publics et du niveau de vie des français (et des 6 millions de chômeurs) n’a pu être compensée jusqu’ici que grâce au recours systématique et en augmentation de l’emprunt.

Nul ne sait combien de temps cela pourra encore durer mais il ne faut pas chercher plus loin nos difficultés ; et il faut bien, à un moment ou à un autre, que nous payions les conséquences.

Bien cordialement à tous et bonnes fêtes de fin d’année !

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Élections présidentielles : ce sera l’énarchie ou rien

Y a-t-il encore quelqu’un dans ce pays qui croit à la sincérité des élections ?

Non pas que l’on puisse prétendre qu’il y ait des fraudes électorales mais nous savons que l’énarchie a mis la main sur l’Etat et sur le pouvoir. Elle contrôle non seulement l’administration mais aussi les cabinets ministériels et occupe la plupart des postes ministériels. Elle dirige aussi la plupart des grandes entreprises françaises publiques et privées (toutes les banques et compagnies d’assurance notamment).

De ce fait, dans le cadre d’un véritable parasitisme social qui n’ose pas dire son nom, les hauts fonctionnaires sont, cas unique en Europe, à la fois décideurs politiques, exécutants administratifs et principaux agents économiques ; et ils n’ont bien entendu aucun intérêt à ce que cette situation change !

Or, en dépit du caractère malsain de ce mélange des genres, source de multiples conflits d’intérêts, les français ont plébiscité ce schéma institutionnel puisque, en dehors de l’intermède Sarkozy, tous les présidents élus par les français ces 30 dernières années sont des énarques.

C’est donc, pour l’instant, pour l’énarchie, une stratégie gagnante puisque, de gauche ou de droite,  c’est finalement toujours la même caste étatiste et jacobine, avec les mêmes réflexes corporatistes, qui garde la haute main sur le pouvoir et ce phénomène est aggravé par le fait que tout tourne exclusivement autour de l’élection présidentielle … anéantissant de ce fait tous les autres suffrages qui  n’ont plus aucune espèce d’importance !

E Macron a même réussi une espèce de « synthèse du système » puisque nombre de ses ministres sont issus de la « droite » (E Philippe, Jean Castex, Bruno Le Maire, G Darmanin, R Bachelot) ; ce qui laisse à penser que ces gens n’ont pas de convictions en dehors d’un … opportunisme forcené ou que, plutôt, ils sont finalement les membres interchangeables d’un même système.

En outre, cela se sait peu, mais nombre des membres des cabinets ministériels ont œuvré dans les deux camps qui ne sont finalement pas si dissemblables.

Alors, bonnet blanc et blanc bonnet et tromperie de l’électeur ?

L’effet principal de ce système sous contrôle est que finalement la politique économique et sociale est toujours la même à travers un étatisme constant et en constant accroissement ; ce qui tend à démontrer qu’il n’y a en fait aucun clivage et que, si celui-ci existe, il s’établit, en fait, beaucoup plus entre les énarques et les autres !

Le premier effet notable de cette prépondérance évidente de la haute fonction publique dans le jeu politique apparait nettement lorsque l’on voit que les autres candidats, c’est à dire ceux qui ne sont pas de la caste, apparaissent n’être, dans ce système finalement très organisé, que des faire-valoir.

Cela signifie que ces « autres candidats » ne sont là que pour donner un semblant de crédibilité à un système qui monopolise sans complexe le pouvoir. Ils ont certes le droit de s’exprimer mais ils ne peuvent pas gagner et ils ne doivent pas gagner !

F Fillon, non énarque, l’a appris à ses dépens puisque, vainqueur putatif de l’élection, il a dû faire face à un déferlement spectaculaire de scandales orchestrés à la fois par l’énarchie, la presse et une magistrature devenue subitement extrêmement diligente.

Si l’on ajoute le fait qu’un candidat peut être élu avec seulement 25% des voix au premier tour (c’était le score d’E Macron), on peut alors parler de confiscation de la démocratie.

Toute l’astuce est évidemment de donner, à ce système faussé, les apparences d’une compétition régulière dans laquelle tout le monde à ses chances.

Et dans ce schéma il y a les « têtes de liste » c’est à dire ceux qui ont la faveur de l’énarchie !

Marine Le Pen constitue à cet égard l’opposante idéale car trop marquée à l’extrême droite. Ne bénéficiant d’aucun appui ni d’aucune alliance, elle ne peut pas gagner au second tour !

Ne pouvant pas crever le fameux « plafond de verre » … elle se retrouve, « à l’insu de son plein gré », par un effet paradoxal, être la caution démocratique du système alors qu’à l’origine le FN (devenu le RN) n’est pas à proprement parler un rassemblement de démocrates …

Au contraire, sa présence a pour effet de rabattre les électeurs dans les bras de l’énarchie qui fait alors figure de sauveur du pays et de la nation. Rappelons-nous les scores de J Chirac face à JM Le Pen et de E Macron face à Marine Le Pen.

Forcément, une fois que l’on a compris comment tout cela fonctionne, on en arrive à nourrir quelques doutes quant au caractère démocratique du système ; tout en étant conscient que la tentation, pour une élite, de manipuler un système électoral à son profit, demeure une constante.

L’idée des manipulations électorales de F Mitterrand qui avaient eu pour but d’affaiblir (avec succès) la droite d’alors en favorisant le FN par le biais de l’adoption du scrutin proportionnel (abandonné depuis) a finalement été reprise pour servir l’élite au pouvoir afin d’éliminer tout opposant au système technocratique de l’énarchie.

En fait, pour l’énarchie, peu importe l’opposant … du moment qu’elle gagne à la fin et la seule alternative envisageable à E Macron est V Pécresse ; en donnant au besoin l’image d’une diversité politique qui apparait être totalement fictive.

Car, E Macron ou V Pécresse, purs produits issus de la même filière, ne sont que l’avers et l’envers d’une même médaille et sont totalement interchangeables ; celle de l’énarchie qui tient les rênes et ne les lâchera pas !

On peut même penser, si les sondages sont mauvais, qu’elle décidera, si elle estime que finalement E Macron ne fait plus l’affaire, de changer de cheval … même si ce dernier a commencé à faire sa propre promotion personnelle pour rester le favori de l’élite en n’hésitant pas à mobiliser les moyens de l’Etat, à vos frais, pour acheter les votes futurs dans le cadre d’une démarche d’un populisme qui ne dit pas son nom.

Car, au-delà des petites ambitions personnelles, il n’y a pas de différence de nature entre ces deux personnes adeptes du système administratif « à la française », fait d’Etat stratège, de dépense publique et d’administration omniprésente ; c’est le même moule, la même formation, la même façon de penser, la même façon d’aborder les problèmes même s’ils jouent à un jeu d’opposition politique qui n’est que de façade puisque le but ultime reste de maintenir le système.

Le vote populaire, trop risqué pour être laissé au « peuple » ?

Cette question s’est d’ailleurs posée très rapidement, dès les années 1790, lorsque l’on s’est demandé si l’adoption du suffrage universel, qui faisait que tout français majeur avait le droit de voter, n’allait pas avoir des effets … indésirables ou même simplement imprévus et, en gros, aboutir à n’importe quoi ! (*)

Mais, que se passerait-t-il si un candidat, non issu de l’élite auto proclamée, parvenait à émerger et à vaincre l’obstacle de ce rôle imposé de faire-valoir ou pire, avec le risque d’être élu par une population qui aurait décidé de se débarrasser de ses élites (au moins au plus haut niveau de l’Etat parce que pour le reste … l’administration restera) ?

Cette possibilité n’est jamais à exclure et inquiète forcément l’élite ; sauf à disposer de munitions de réserve comme cela a été le cas avec F Fillon.

Bien évidemment, ici, je pense ici à E Zemmour !

Ces dernières semaines, la presse subventionnée et l’élite se sont fait peur avec E Zemmour, dont ils ont clairement monté la candidature en épingle.

Sans vouloir préjuger de l’issue du futur scrutin, E Zemmour pourrait venir chambouler ce schéma confortable du « gagnant à tous les coups » avec cette question sous-jacente : Si E Zemmour parvient au second tour, et compte tenu du fait qu’il dispose manifestement de qualités intellectuelles et d’une culture générale largement supérieures (même s’il se trompe sur Vichy) à la candidate du RN, ne va-t-il pas mettre en difficulté le candidat adoubé par l’élite ?

Conscients de ce risque, les « petits perroquets » des radios du secteur public ont d’ores et déjà « engagé la lutte » en lui associant systématiquement le  qualificatif : « d’extrême droite » ; avec le but évident « d’imprimer dans l’opinion » qu’il n’est pas fréquentable et de le disqualifier en le diabolisant ; ce qu’ils ne font pas avec el señor Mélenchon que l’on peut qualifier pourtant d’extrême gauche, stalinien, ultra étatiste, chaviste, castriste !

La télévision du secteur public a fait de même puisque tout le monde a constaté, lors du débat ayant opposé Bruno Le Maire et E Zemmour, que les interviewers (Léa Salamé) avaient d’ores et déjà pris clairement parti contre E Zemmour !

Le but implicite de la radio-télé publique est que l’électeur doit accepter de se soumettre à l’énarchie dans les mêmes conditions qu’un duel E Macron/Marine Le Pen et ses membres sont d’autant plus motivés qu’E Zemmour a promis de privatiser l’audio-visuel public ; ce qui signifie évidemment pour eux la fin du fromage et de la rente de situation !

Il s’agit donc d’un choix délibéré et d’une tentative évidente de manipulation de l’opinion et des électeurs … alors qu’il ne suffit pas de qualifier ainsi quelqu’un qui dénonce l’islamisme et aborde les sujets de l’immigration, de l’insécurité et de la justice.

Le qualifier d’extrême droite parce qu’il est souverainiste apparaît être manifestement abusif ; mais comment s’en étonner dans un pays où le simple fait d’être libéral est déjà perçu comme une monstruosité ?

De Gaulle, dont tout le monde politique se réclame aujourd’hui, y compris E Zemmour, était clairement souverainiste mais peut-on prétendre qu’il était pour autant d’extrême droite ?

Prétendre qu’E Zemmour changera les choses n’est évidemment pas ma prétention ; d’autant plus que je ne suis pas du tout zémmouriste. Je ne crois nullement au retour à la France des années 60, à la fermeture des frontières dans le monde ouvert d’aujourd’hui !

Mais on peut légitimement se poser la question de la réalité de la démocratie dans ce pays et se demander ce que va bien pouvoir trouver la caste de la haute fonction publique pour maintenir son statut et sa prééminence afin de faire dégager un concurrent qui pourrait finalement s’avérer trop dangereux pour le laisser continuer comme cela …

Concernant E Zemmour, “l’angle d’attaque” pourrait bien être, pour l’élite, de faire discrètement barrage aux 500 parrainages nécessaires pour lui permettre de déposer un dossier de candidature ; ce dont d’ailleurs il fait état à ce jour … sans que l’on puisse savoir si ce problème est bien réel ou relève d’un simple fantasme.

Il ne faudra donc pas non plus s’étonner si les français, refusant de jouer le rôle prédéterminé qu’on veut leur faire jouer, vont voter pour le premier parti de France : celui de l’abstention.

Et la caste, bien consciente de la réalité de la situation, fera mine ensuite de s’en étonner … tout en se réjouissant en fait du résultat finalement obtenu.

(*) lire à ce sujet : Histoire politique de la révolution française d’Alphonse Aulard 1913 qu’on peut trouver en édition libre de droits à la bnf.

Bien cordialement à tous !

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SNCF pour une grève de plus

La SNCF prévoit une grève sur différents réseaux TGV, notamment du sud-est, du 17 au 19 décembre et cette grève coïncide, juste par hasard, avec l’ouverture du réseau lignes à grande vitesse à la concurrence.

En cause : les syndicats réclament, entre autre, une “prime de reconnaissance” de 1.000€ !?!

Pardon ? Une prime de reconnaissance ?

Mais de reconnaissance de quoi ?

Qu’est-ce que l’on peut bien reconnaitre aux cheminots de la SNCF hormis une retraite très avantageuse, prise dix ans avant les autres salariés (à 50 ans pour les conducteurs et 55 ans pour les autres repoussée de 2 ans progressivement jusqu’à 2024 du fait de la dernière réforme acquise aux forceps), et différents avantages en nature notamment en matière de logement et de transports gratuits pour toute la famille ; l’ensemble étant bien entendu financé par le contribuable puisque la SNCF,  entreprise en faillite depuis une bonne trentaine d’années,  ne survit que grâce à de colossales subventions qui s’élèvent tout de même à 33 millions € par jour de l’année travaillé … ou pas (soit 12 Milliards € par an) !

Alors que la France s’ouvre enfin à la concurrence ferroviaire, les syndicats de la SNCF n’ont donc rien trouvé de mieux que de se lancer dans une nouvelle grève juste au moment des vacances de fin d’année.

Les syndicats de la SNCF auraient voulu faire la promotion de la société italienne Trenitalia, le premier opérateur étranger à s’attaquer au monopole de la SNCF sur le réseau ferroviaire français à grande vitesse, qu’ils ne s’y seraient pas pris autrement.

Evidemment, la compagnie transalpine ouvre ses lignes à grande vitesse sur la ligne Paris-Turin, la plus rentable (celle où il y aura d’ailleurs le plus de perturbations du fait de la grève) ; ce qui signifie que la SNCF aura du mal à se refaire sur le reste du réseau.

Alors, ultime provocation de la part des syndicats marxistes les plus extrémistes (sud-rail) ; ces dinosaures qui ne subsistent plus que dans le secteur public  et qui claironnent que “La balle, aujourd’hui, est dans le camp de la direction qui a encore la possibilité d’entendre cette colère” ?

Ne nous trompons pas, au-delà de la revendication syndicale, il s’agit évidemment d’une forme de chantage dans le but de compter ses forces à l’heure de l’ouverture à la concurrence tant redoutée et sans cesse repoussée par tous les gouvernements depuis une vingtaine d’années afin d’épargner une SNCF … hors d’état de supporter quelque concurrence que ce soit du fait d’un fonctionnement catastrophique et évidemment un risque de crise au sein du personnel.

Il s’agit donc essentiellement de rassurer les troupes face à un avenir qui semble s’assombrir alors que l’entreprise continue d’accumuler les pertes (3 Md€ en 2020, et entre 1,5 et 2 Md€ en 2021) ; ce qui fait d’elle une splendide machine à bruler du cash !

Le non-dit est qu’il y a en fait une réelle inquiétude dans le personnel qui, tout comme la direction et les services de l’Etat, connaissent l’état de délabrement de la SNCF.

Les syndicats de la SNCF réclament l’amélioration des conditions de travail, des embauches pour pallier des effectifs insuffisants, des hausses des salaires ou encore “une prime Covid”.

Mais le but réel n’est pas dans ces revendications qui n’ont aucun caractère légitime car elles ne sont pas fondées; les effectifs étant stables et les salaires largement au-dessus de la moyenne nationale.

Les syndicats, après avoir subi un échec à propos de l’abandon du statut traditionnel et l’emploi à vie avec un régime spécial de retraite, veulent être en mesure de démontrer à leurs affiliés qu’ils ne risquent rien face à l’ouverture à la concurrence ; qu’ils conservent leur pouvoir de nuisance et que l’Etat pliera toujours devant leurs revendications  alors que ce dernier s’est engagé à reprendre 35 Md€ de la dette SNCF (qui s’élève à plus de 50 Md€) en échange d’une maîtrise des dépenses et investissements afin de contrôler tout nouvel endettement.

Entre aveuglement dogmatique, inconscience et irresponsabilité, nous avons là tous les maux de la France qui plonge car, au lieu de se poser la question de savoir ce qui ne va pas dans cette entreprise, ils se bornent à jouer une partie de bras de fer avec l’Etat, unique actionnaire et véritable décideur, pour démontrer leur force !

Rappelons quand même que la SNCF, sans les subventions de l’Etat c’est à dire du contribuable, déposerait le bilan en 48 heures !

J’ai eu l’occasion d’utiliser l’Italo, le TGV italien entre Bologne et Florence. Il n’a rien à envier à nos TGV (dont j’ai vu certains en très mauvais état). La différence se fera donc sur les prix et sur le service ; et là, la SNCF a beaucoup de soucis à se faire car, en matière de services, la SNCF frise souvent l’indigence.

Toutefois, on ne peut pas connaître les suites qui seront données à cette arrivée de Trenitalia qui a clairement décidé de casser les prix (ce qui ne devrait pas durer) alors qu’elle vient de fermer deux lignes, le train de nuit Paris-Milan-Venise et la liaison Marseille-Nice-Milan, exploitée depuis 2014 mais arrêtée depuis le mois de juin car non rentable.

La SNCF est un cas d’école de ce qui tue la France à petit feu. C’est ce corporatisme indécent de professions protégées du secteur public qui peuvent se permettre à peu près tout sans jamais risquer quoique ce soit ; car pourquoi se gêner lorsque l’on ne risque rien …

Pour ces syndicats, le service public n’implique aucun service au client qui n’est qu’un usager ; c’est juste un système de protection des avantages du personnel aux frais des autres !

Il fut d’ailleurs une époque où il y avait une grève par jour (oui par jour) à la SNCF !

Tant qu’on ne coupera pas dans le vif, on continuera à trainer ces boulets au cout exorbitant. Il n’y a qu’une seule solution : le démantèlement mais aucun gouvernement n’osera jamais franchir le pas et cela, les syndicats le savent.

Rappelons que la SNCF est issue d’un décret-loi du 31 août 1937 pris au moment du front populaire ; époque à laquelle on glorifiait le planisme socialiste comme savait si bien le faire feue l’URSS, avec le succès que l’on sait et qu’enfin, en 1999, l’Etat français a été obligé de manipuler la comptabilité publique pour externaliser la dette, déjà énorme, de la SNCF afin de satisfaire aux critères de convergence permettant d’adopter l’€ comme monnaie.

Comme quoi, il n’y a pas que la Grèce à avoir manipulé sa comptabilité publique et menti sur la sincérité de ses déficits …

Bien cordialement à tous !

Licence de publication : la reproduction de cet article est autorisée à la condition de le reprendre en totalité, d’en rappeler l’auteur et le site originel de publication.

 

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Quand les nantis commencent à pleurnicher

Plus de 5.000 magistrats, sur les 9.000 que compte la profession, ainsi que 1.200 greffiers, viennent de signer une pétition dénonçant, après le suicide d’une jeune juge, une « justice qui maltraite les justiciables mais également ceux qui œuvrent à son fonctionnement »

Les magistrats, ces notables membres de l’élite bien que ne faisant pas partie de l’énarchie, piliers et soutiens du pouvoir, se mettent donc eux aussi à se plaindre de leurs conditions de travail, malgré le devoir de réserve qui leur est fait.

Ils sont en effet, avec la police, mais dans des conditions beaucoup plus confortables que les membres de cette dernière, l’ultime rempart du pouvoir  … et on a vu que leur main n’a pas tremblé pour sanctionner massivement les gilets jaunes et obtenir la liquidation du mouvement … ni d’ailleurs pour engager, toutes affaires cessantes, des poursuites inédites contre un candidat aux élections présidentielles de 2017 dans le but évident de provoquer son élimination.

Voilà donc une belle phrase qui met en avant le justiciable avec un effet miroir sur les malheurs de « ceux qui œuvrent à son fonctionnement » c’est à dire ceux qui appliquent la justice.

Sauf que si le justiciable était réellement pris en considération par les magistrats, cela se saurait !

En fait, comme le dénonce l’hebdomadaire le Point, il s’agit essentiellement d’une récupération syndicale du suicide, le 23 aout dernier, d’une jeune magistrate de 29 ans en souffrance psychologique (à la suite d’une rupture amoureuse et de la mort de son chat !?!) et suivie en psychiatrie en raison d’une première tentative de suicide mais qui continuait à exercer ; ce qui n’est pas très rassurant … surtout pour le justiciable.

Sa mort, aussi regrettable soit-elle, surtout pour une personne aussi jeune, n’a donc en fait rien à voir avec l’exercice de la profession !

Qu’en est-il réellement ?

Encore faut-il préciser que cette pétition ne concerne que les magistrats de l’ordre judiciaire (civil et pénal). Les magistrats de la juridiction administrative ont un statut différent et une organisation totalement à part.

Qu’il y ait des magistrats en souffrance, cela n’a rien d’étonnant mais c’est le cas dans … toutes les professions, malheureusement.

Il est vrai qu’il y a relativement peu de magistrats en France en comparaison avec les autres pays de l’Union Européenne. Ils seraient donc surchargés de travail ; ce qui les amène à poser la question suivante : Comment rendre des décisions qui ont un impact majeur sur la vie de centaines de milliers de personnes alors que le stock de dossiers ne cesse de croître et que les sous-effectifs sont récurrents ?

Ils se plaignent d’avoir trop de dossiers, du manque de personnel mais ce n’est pas propre à cette profession … et dans l’administration, la revendication du manque de moyens et de personnels est récurrente alors que le secteur public français est l’un des plus développés de l’Union Européenne mais aussi l’un des plus couteux.

Le budget du ministère de la justice est 8.2 Md € et il est évident qu’il sera toujours insuffisant …

Evidemment, on peut le comparer au budget du ministère de la culture, qui ne sert à rien, mais qui s’élève quand même à 7.62 Md € se décomposant en 3.8 Md€ (hors audiovisuel public) en 2021 mais 4.08 Md€ pour 2022 et 3.54 Md € pour le budget de l’audiovisuel public (France TV, TV5 monde, ARTE, Radio France, …) ; soit donc un total bien proche (à 600 millions près) de celui du ministère de la justice.

Quand la culture, à la fois instrument de propagande du pouvoir par excellence et de favoritisme par le biais de la distribution de nombreuses et généreuses subventions à une profession qui a toujours été choyée par le pouvoir (il n’est qu’à voir les subventions au cinéma français pourtant si médiocre ou encore le système indécent d’indemnisation des intermittents du spectacle), apparait être aussi importante que la justice ; cela prouve surtout que les priorités de l’Etat ne se situent pas au niveau de la justice.

On ne peut que le déplorer mais est-ce que cela interfère réellement dans le fonctionnement de la justice ?

Un misérabilisme déplacé

Les magistrats sont des fonctionnaires assurés d’un salaire tout au long de leur vie professionnelle et d’une excellente retraite. Ils ne risquent pas le chômage et leur travail n’est pas très fatigant car, contrairement aux avocats, ils n’ont pas à se déplacer d’un tribunal à l’autre ou, comme la police, à courir derrière des délinquants qui peuvent être armés …

J’ai vu les policiers du commissariat des quartiers nord de Marseille littéralement submergés par les plaintes. TOUS les matins, le hall d’accueil est plein de dizaines de personnes dont il va falloir enregistrer les plaintes et dépositions ; travail rébarbatif, usant et bien souvent complètement inutile puisque les poursuites ne sont jamais engagées !

Quand j’ai démissionné du barreau, j’avais constaté qu’il me fallait travailler de plus en plus pour gagner de moins en moins.

Les magistrats, eux, travaillent juste un peu plus qu’avant mais ne travaillent pas pour rien puisque le salaire médian des magistrats est tout de même de 4.500€ par mois alors que, mais cela se sait peu, il existe un sous prolétariat parmi les avocats dont beaucoup ont beaucoup de mal à simplement gagner le Smic !

Il faut aussi connaitre l’envers du décor pour savoir comment fonctionne le système judiciaire.

Les magistrats méprisent souvent les avocats, les prennent pour des empêcheurs d’enfermer en rond, des complices de leurs clients, et  exigent de ceux-ci qu’ils soient à leur disposition. D’ailleurs, je n’ai jamais vu un magistrat prendre en compte le temps qu’ils faisaient perdre aux avocats qui eux ne sont pas des salariés de l’Etat !

Les magistrats ne sont pas non plus des employés ordinaires, astreints à une présence sur leur lieu de travail et d’ailleurs ils ont le droit d’emporter des dossiers à la maison pour les étudier et rédiger leurs jugements.

En application de l’article 10 du décret du 25 août 2000, les magistrats en qualité de « personnels chargés (…) de fonctions d’encadrement, (…) de fonctions de conception (…) bénéficiant d’une large autonomie dans l’organisation de leur travail »
peuvent faire l’objet de dispositions spécifiques adaptées à la nature et à l’organisation du service ainsi qu’au contenu de leurs missions.Ils ne sont pas soumis au régime normal des 35 heures. Ils n’ont donc pas, en dehors des nécessités du service, d’obligation particulière d’assiduité, ou de « pointage ».

Les audiences correctionnelles, qui sont souvent regroupées sur 2 jours par semaine par tribunal ne sont nullement le fait des avocats ou des prévenus ou d’une décision du président du tribunal mais bien des magistrats qui organisent leur planning de travail et qui regroupent les audiences pour être le moins possible au tribunal, et au surplus en audience car c’est pour eux une « perte de temps » ; d’autant plus que certains n’habitent même pas sur place (ils peuvent habiter à Nantes et être juges du siège à Versailles). La concentration des audiences est donc effectuée dans leur intérêt.

On ne peut donc pas s’étonner que, dans ces conditions, les audiences se terminent à 22h30 …Évidemment, à vouloir trop concentrer les audiences, on finit par avoir des piles de dossiers invraisemblables et les avocats font ce qu’ils peuvent pour essayer de sauver leurs clients d’un système qui ressemble beaucoup à une machine à broyer les gens.

Il est vrai qu’un JAP (juge d’application des peines) qui doit gérer seul 180 dossiers doit consacrer un minimum de temps par dossier mais en l’occurrence ce sont essentiellement les condamnés qui en subissent les premiers les conséquences.

C’est en fait le problème du manque d’adéquation entre des règles judiciaires strictes (notamment de délais) et des moyens qui ne permettent pas de les suivre.

Audrey Berrier, jap à Brest affirme : « À Brest, aussi, on juge vite et mal. On n’est que dans la gestion des flux et ce, pour toutes les fonctions, qu’elles soient civiles ou pénales ».

Mais personne ne leur demande de faire de l’abattage comme je l’ai vu se pratiquer dans les audiences correctionnelles avec parfois des décisions complètement inadaptées … comme si le juge n’avait même pas lu le dossier ni écouté les avocats !

Ils se plaignent en fait du mauvais fonctionnement de leur administration. Cela évidemment ne peut surprendre personne puisque nous savons que toutes les administrations françaises (ou presque) fonctionnent mal malgré un cout exorbitant ; pourquoi donc en irait-il différemment de la justice ?

Ce mauvais fonctionnement général de l’administration est surtout le symptôme qu’il y a quelque chose qui va mal dans ce pays. C’est la loi soviétique qui s’applique selon laquelle tout système administratif et bureaucratique finit par s’écrouler sur lui-même sous le poids de sa propre inertie et de son incapacité à résoudre ses contradictions.

En outre, entre l’absentéisme injustifié mais jamais sanctionné, les abus d’arrêts maladie, les congés (les magistrats ont 45 jours de congés dans l’année), les horaires « allégés », on sait que le système administratif français a dépassé depuis longtemps le seuil de l’inefficacité !

Les magistrats sont aussi confrontés, comme le justiciable, à l’effet pervers de la judiciarisation générale de la société en raison de l’édiction maladive et forcenée de normes, règles et directives imposées par une administration omniprésente et dont le respect est sanctionné par d’innombrables poursuites pénales, malgré un souci de simplification des procédures qui se réalise, bien souvent, au détriment du justiciable. C’est notamment le cas avec la création de nombreux délits écologiques …

Des évolutions significatives récentes … au bénéfice des magistrats

L’arrivée de l’informatique a révolutionné le système judiciaire qui fonctionnait encore il y a peu comme au 19°siècle (mais les avocats faisaient de même). Il n’est pas anormal que les magistrats soient obligés de s’adapter ce qu’ils font souvent de mauvaise grâce car ils rechignent à taper leurs propres jugements et ordonnances habitués qu’ils sont à bénéficier d’un greffier à leur disposition. J’ai manié plus souvent qu’à mon tour le clavier pour rédiger mes conclusions sans avoir à m’en plaindre particulièrement.

On doit aussi se souvenir que les audiences des tribunaux de police ont été largement réduites depuis l’instauration des radars automatiques et du renversement de la charge de la preuve ; lequel entraine de manière quasi systématique la condamnation de l’auteur présumé de l’infraction (en matière de contraventions routières), sans possibilité de recours ni même de défense !

Le désengorgement des tribunaux et la simplification de la procédure se sont opérés en l’occurrence tout à l’avantage des magistrats (qui ont vu leur charge de travail considérablement réduite puisqu’ils n’ont plus à siéger pour ces contraventions routières) ainsi que de l’Etat qui perçoit les amendes (1.2 Md€ par an !) mais sur le dos du justiciable puisque cette réforme a abouti à évincer de facto tout droit à la défense.

Par ailleurs, il ne faut pas oublier non plus que, sous le ministère de Rachida Dati, a été menée à partir de 2007, au pas de charge et malgré l’opposition des professions judiciaires (magistrats et avocats), une grande réforme de la carte judiciaire, afin de tenir compte officiellement de l’évolution démographique.

Cette réforme a provoqué la fermeture de nombreux tribunaux (178 tribunaux d’instance et 23 tribunaux de grande instance) dans le but de créer des pôles de justice visant à limiter l’éparpillement judiciaire, mais aussi dans le but évident de réduire les frais de fonctionnement. La réduction du nombre de tribunaux a permis une certaine remise en adéquation du nombre de magistrats avec le nombre de tribunaux. Mais, évidemment, la fermeture de certains tribunaux peu fréquentés, où les magistrats se la coulaient douce, a provoqué un certain mécontentement.

Toutefois, cette réforme a eu un effet collatéral en ce qu’il a provoqué un éloignement sensible des tribunaux pour bon nombre de justiciables. C’est bien au détriment du justiciable que cette réforme a été faite et c’est le même mécanisme qui a été utilisé pour fermer bon nombre d’hôpitaux afin de réduire les couts de la santé avec là encore le même effet pour la population.

Enfin, il faut se souvenir qu’il a été opéré une réforme des procédures de divorce avec une immense simplification du fait de la déjudiciarisation des divorces par consentement mutuel. Il s’agit d’un immense progrès qui a permis d’économiser un temps judiciaire considérable autant au bénéfice des justiciables que des magistrats alors que j’ai connu, pour ma part, les longues files d’attente avec les audiences (en chambre du conseil) à la chaine.

Les revendications corporatistes des magistrats apparaissent finalement assez déplacées et j’ai du mal à compatir aux malheurs d’une profession bien à l’abri des contingences matérielles.

Le misérabilisme de l’élite ne m’émeut finalement pas beaucoup et m’apparaît être plutôt indécent !

Bien cordialement à tous !

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L’écologie, une “science” à géométrie variable

Le propre de l’écologie est prétendre énoncer des vérités incontestables et l’on sait que tout sceptique ou opposant est immédiatement gratifié de tous les qualificatifs dégradants possibles … (révisionniste, connard …).

La doxa officielle est que la planète est en danger et que nous devons absolument tout faire pour la sauver de nos dérives carbonées !

Que l’Europe et ses 500 millions d’habitants soit la seule à le faire face au reste de la planète (6.5 milliards de personnes) ne semble poser aucun problème à nos gouvernants ; lesquels, forts de ce principe, ont décidé de nous interdire un certain nombre d’activités comme aller en ville avec une voiture thermique …

Nous n’avons plus non plus le droit de choisir notre mode de chauffage puisque les chaudières au fuel mais aussi au gaz sont interdites à la vente dès 2022 ; ce qui me semble être une incohérence concernant le gaz puisque les véhicules au gaz sont considérés comme non polluants et bénéficient de certains avantages de circulation (ils restent autorisés en ville) et d’une carte grise gratuite ou réduite (cela dépend des régions).

Le chauffage au gaz serait donc mauvais pour la planète tandis que le véhicule au gaz serait bon !?!

Curieux non ?

Dans le même registre, le chauffage au bois est encore considéré comme « écologiquement responsable » ; il reste donc autorisé. Ça tombe bien, je me chauffe au bois (chauffage central au bois) et je n’ai d’ailleurs aucun autre moyen de chauffage alors que, bien souvent, le chauffage au bois reste un chauffage d’appoint.

Néanmoins, cela pourrait changer …

On sait déjà que le chauffage au bois est interdit à Paris à cause des fumées et des particules mais, début 2021, une centaine de scientifiques ont signé une pétition adressée au président américain Biden et à la présidente de la Commission européenne von der Leyen dans laquelle ils réclament l’arrêt des subventions ainsi qu’une requalification de la ressource bois, qui ne doit plus, selon eux, être systématiquement considérée comme neutre du point de vue des émissions de CO2.

Si j’ai bien compris, à en croire ces « scientifiques » :

Quand vous faites le plein d’éthanol (E85) pour rouler avec votre voiture, c’est neutre en carbone (l’éthanol est de l’alcool de betteraves) et c’est bon pour la planète ; ce qui est pas tout à fait vrai car il faut distiller le jus de betterave après fermentation pour obtenir de l’alcool … ce qui nécessite de l’énergie.

Quand vous vous chauffez au bois (je ne parle pas des pellets qui sont des produits industriels issus de la valorisation de déchets de bois de type sciure et copeaux) ce n’est pas le cas alors que le CO2 libéré par le feu est bien du CO2 qui a été capté par les arbres dans le cadre d’une « boucle écologique ».

Nous avons donc droit, à en croire ces personnes, à un traitement différencié d’une source d’énergie en fonction de son utilisation.

Dans un cas c’est bon, dans l’autre c’est mauvais alors qu’il n’y a aucune différence entre les deux et que ce ne sont pas des sources d’énergie fossiles.

En outre, à Gardanne (au nord de Marseille) le géant industriel allemand EON a reçu un milliard € de subventions de la part de l’Union Européenne pour convertir au bois l’ancienne centrale au charbon des charbonnages de France avec le droit de bruler tout le bois se trouvant dans un rayon de 200 km à vol d’oiseau ainsi que du bois spécialement importé du Canada !

Curieux non ?

Il n’est pas douteux que les politiciens, fermement décidés à suivre les délires écologiques de certains meneurs idéologiquement caractérisés (très à gauche, anti capitalistes, décroissants et fermement collectivistes), au détriment des populations dont ils sont censés protéger les intérêts, n’hésiteront pas à prendre, tôt ou tard, des dispositions en ce sens.

En fait, bientôt, vous n’aurez plus le choix qu’entre chauffage électrique (par pompe à chaleur) et chauffage électrique (par convecteurs) ; avec une électricité produite par des centrales nucléaires (si on ne les ferme pas), des énergies dites renouvelables et des … centrales au gaz voire au bois pour suppléer les énergies dites renouvelables lorsqu’il n’y a pas de vent c’est à dire … la plupart du temps !

Curieux non pour ne pas dire incohérent ?

L’écologie deviendrait-elle sélective ? Elle apparait en tout cas être à géométrie variable ; ce qui nuit gravement à sa crédibilité car le constat obligatoire est que la vérité d’un jour devient une horreur le lendemain !

Ce qui est surprenant, c’est que ce soient des « scientifiques » qui aient fait cette démarche qui … n’a rien de scientifique car, d’un point de vue scientifique, une vérité ne peut pas devenir une « non vérité » du jour au lendemain !

Le discours écologique serait donc à géométrie variable en fonction du but poursuivi ?

En fait, oui, c’est le cas mais ce n’est plus de l’écologie, c’est de la politique et l’exemple le plus flagrant est la subvention de la voiture électrique parce qu’il faut … se débarrasser absolument des véhicules thermiques (interdits à la production à partir de 2035) et les mettre à la casse le plus tôt possible ; ce qui est tout à faire anti écologique !

D’ailleurs, à bien y regarder, l’écologie a finalement toujours été de la politique, avec ses approximations et ses mensonges ; mais elle n’a jamais été une science et les « vérités écologiques » ne sont la plupart du temps que de la … propagande !

Chacun en tirera forcément les conclusions qui lui conviennent …

Bien cordialement à tous !

 

 

 

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Les Antilles, miroir grossissant des problèmes structurels français

Les départements des Antilles françaises se révoltent contre le pass sanitaire et la vaccination !

Allons, allons, vous n’allez pas vous laisser abuser par des propos de circonstance, colportés par une presse soumise aux ordres du pouvoir, et qui constituent le plus souvent de simples prétextes à des émeutes récurrentes dans ces départements.

Ce n’est un secret pour personne, les quatre DOM, départements d’outre-mer (Guyane, Martinique, Guadeloupe et Réunion), qui ont aussi le statut de régions, vivent sous la perfusion permanente de l’argent de la métropole.

La Guadeloupe est la région qui perçoit le plus de transferts nets en faveur des ménages (9.100 €/habitant), devant la Martinique (8.100 €/habitant) et la Réunion (7.800 €/habitant) et, multiplié par le nombre d’habitants, cela donne le vertige des sommes ainsi transférées sans aucun bénéfice autre que celui d’y assurer, difficilement, la paix sociale.

Ces départements ont en fait une économie artificielle, sans aucune activité réelle autre que le tourisme. Pas d’industrie, peu d’artisanat, mais un niveau de vie incomparable par rapport à celui des iles de la région. Ils constituent donc des pôles d’attraction importants pour les populations de ces iles voisines qui souhaitent améliorer leurs conditions de vie.

L’emploi est constitué essentiellement par des cohortes de fonctionnaires tandis qu’une part importante de la population survit grâce à des gigantesques aides sociales expédiées en flux continu par Paris.

Il y a bien sûr la culture de la banane mais la banane antillaise n’est pas compétitive en raison de couts salariaux beaucoup trop élevés par rapport à la concurrence, notamment des pays d’Amérique centrale. Elle ne peut donc être exportée que vers l’Europe grâce à des … subventions massives et à des couts de transport prohibitifs.

A cela, il faut ajouter deux facteurs supplémentaires :

-la population locale fait face à un énorme scandale sanitaire lié à l’utilisation persistante et criminelle d’un pesticide extrêmement dangereux à la fois pour les hommes et pour l’environnement (le chlordécone est écotoxique et persistant), pourtant interdit, qui a provoqué une vague catastrophique de cancers de la prostate.

-il existe une opposition ancestrale entre les blancs békés et les noirs ; c’est à dire entre les anciens maitres et leurs esclaves et cette opposition ne s’est jamais vraiment effacée car l’essentiel du patrimoine est détenu par les békés qui font clairement partie de la zone américaine alors que le reste de la population reste en attente des subsides de la métropole. (Ainsi, bien souvent les békés envoient leurs enfants suivre une scolarité (payante et couteuse) aux Etats Unis !).

Ce sont les békés qui détiennent toutes les grandes enseignes de super et d’hypermarchés ainsi que toutes les concessions automobiles et un grand nombre d’hôtels dont on apprend de temps à autre qu’ils/elles partent en fumée …

Les images, en provenance de ces iles, ont d’ailleurs montré des scènes de pillage d’hypermarchés ensuite incendiés notamment parce que la population d’origine africaine a une vengeance à assumer vis-à-vis des békés.

Vous l’avez compris, les émeutes ne sont pas liées à un problème vaccinal mais essentiellement à des revendications sociales et notamment financières. Clairement, les manifestants veulent plus d’argent et un meilleur niveau de vie, bien que celui-ci soit d’ores et déjà totalement incomparable avec celui des iles voisines (St Vincent, Dominique, Grenadines …), mais ils raisonnent en termes de niveau de vie métropolitain.

Alors, évidemment :

De l’autonomie, proposée par le ministre, ils ne veulent pas car il leur faudrait aussi une autonomie financière qui n’existe pas et il leur faudrait gérer un budget avec une fiscalité locale qui ne pourra que mécontenter tout le monde ; et, de toute façon, ils préfèrent se cantonner dans l’attitude des victimes (de l’esclavage, des conséquences de l’abolition de l’esclavage, de l’absence d’emplois, des aides sociales trop faibles …).

De l’indépendance, ils ne veulent surtout pas car ce serait la certitude de voir leur niveau de vie divisé par 4, du jour au lendemain, pour s’aligner sur celui des iles voisines qui sont essentiellement des anciennes possessions britanniques que les anglais ont eu l’intelligence de lâcher pour ne pas avoir à en supporter le cout ultérieur … sans compter les problèmes politiques !

Nous, nous avons fait l’inverse en faisant tout pour conserver un empire colonial avec des guerres postcoloniales en Indochine, en Algérie ; toutes perdues parce qu’il ne pouvait pas en être autrement, mais avec un cout astronomique !

Il n’est qu’à regarder la situation des Comores par rapport à celle de Mayotte, restée française, et vivant elle aussi sous perfusion de l’argent métropolitain.

Et les constats que j’avais faits dans divers articles (ici, ici et) restent bien évidemment toujours d’actualité.

– une économie est entièrement tournée vers l’Europe alors que ces iles sont situées en zone Amérique !

– la population recherche un mode de vie occidental à l’européenne qui coûte forcément cher puisque importé de métropole,

– la population vit pour une bonne part des allocations (toujours insuffisantes) ce qui l’entretient dans une dépendance et un assistanat vis-à-vis de la France !

– Le Smic s’y applique (du fait de la départementalisation) et les salaires moyens sont donc beaucoup trop élevés pour la structure économique locale et pour permettre à des entreprises de fabrication de prospérer eu égard au montant des revenus des pays limitrophes surtout que l’autarcie et la fermeture des frontières ne sont qu’une utopie !

Seules arrivent à prospérer des activités de commerce de détail, de type supermarché (grands et petits), où les habitants viennent dépenser leurs allocations et comme beaucoup de produits sont importés de métropole, les prix sont forcément plus chers qu’en métropole.

L’Etat fonctionnaire a bien essayé d’améliorer la situation économique par le biais des investissements défiscalisés dans le but d’y créer une activité locale ; ce qui était une manière de faire financer par le privé, moyennant des réductions d’impôts, l’économie locale. Sauf que c’est rarement rentable car, bien souvent, l’investisseur paie, dans le prix, l’avantage fiscal ; compte non tenu des risques locaux (faillites) et des risques fiscaux (ces investissements défiscalisés attirent les contrôles fiscaux « serrés » et donnent lieu à des redressements carabinés sur les montages qui sont remis en cause par Bercy).

Ces territoires cumulent en fait toutes les tares du système français : Pas d’emplois, pas d’avenir, assistanat généralisé, refus persistant de toute réforme, immobilisme, conservatisme, clientélisme, stagnation économique, dépendance financière et économique totale vis-à-vis de la France métropolitaine …

Ces iles éloignées sont des gouffres financiers inextinguibles et de plus en plus couteux … et leurs problèmes de plus en plus insolubles sauf … à la veille des élections où, magie du clientélisme politique, des tombereaux d’argent frais arrivent pour conscientiser l’électeur … et 2022 ne dérogera pas à la règle … alors que nous n’avons plus les moyens de nous lancer dans ce type de surenchère.

En fait, entre l’indépendance ou l’autonomie qui auraient pu donner des chances de développement à ces départements en prenant en considération leur localisation géographique, l’Etat français a choisi le sous-développement et l’assistanat, sans autonomie administrative ou financière ; un système quasi colonial où tout est décidé à Paris dans le cadre traditionnel de l’administration française toute puissante et omniprésente.

C’est donc le constat d’un échec !

Seulement, il faut aussi être conscient que ce qu’il s’y passe constitue simplement un miroir grossissant des dérives françaises car nous y avons un condensé de toutes les dérives, de tous les défauts et handicaps du système français, ils sont simplement amplifiés !

Ce qu’il s’y passe pourrait bien être notre avenir !

Pas très rassurant …

Bien cordialement à tous

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Le destin fragile des puissants

Nous allons évoquer aujourd’hui la situation de ces personnages publics qui sont des notables, protégés par leurs réseaux et qui trébuchent ou même chutent en raison de leurs agissements sexuels.

O Duhamel, politologue et professeur à Science-Po, P Poivre d’Arvor ex présentateur vedette de la télé, G Matzneff l’écrivain, D Strauss-Kahn le politicien, la liste des personnages publics épinglés pour leurs comportements sexuels déviants ou prédateurs ne cesse de s’allonger.

La dernier en date est bien entendu N Hulot, le personnage public préféré des français, le pape de l’écologie et grand hypocrite devant l’éternel qui, à bord de son hélicoptère, prônait le respect de la nature tout en étant possesseur de 7 ou 8 voitures (thermiques) et d’un gros bateau gonflable avec deux moteurs hors-bord de 200 cv ; l’adepte du « faites ce que je dis pas ce que je fais » mais néanmoins très sollicité par les hommes politiques désirant profiter à bon compte de sa popularité (n’a-t-il pas été ministre de l’écologie de E Macron dans ce but ?).

Et il y en a d’autres, tels que H Weinstein et J Epstein, dont on sait que les faits sont avérés et tant d’autres … à propos desquels courent des bruits.

Et comme d’habitude, on découvre que l’entourage était toujours au courant de leurs écarts de comportement mais … n’a rien fait pour les empêcher.

C’est évidemment un problème délicat à aborder car c’est un sujet clivant à propos duquel on est vite taxé de faire le procès d’une personne présumée innocente ; et ce d’autant plus qu’il y a souvent un décalage de plusieurs années, voire dizaines d’années, entre la commission des faits et leur révélation.

La question récurrente qui revient sans cesse est : mais pourquoi ces femmes ont-elles attendu aussi longtemps pour révéler les faits et avec le sous-entendu qu’elles étaient en fait d’accord au départ mais qu’elles ont changé d’avis !

Il est néanmoins fascinant de voir comment N Hulot s’est immédiatement victimisé face aux révélations auxquelles il savait qu’il allait devoir faire face. Il n’a eu en fait qu’une réaction égocentrique et narcissique en déclarant que celles-ci allaient faire du mal à sa famille et porter atteinte à sa réputation !?!

Mais pensait-il à sa famille lorsqu’il agressait ces femmes ?

L’argument habituel de la prescription

Son avocate, qui est immédiatement entrée en scène, a eu la part belle de dénoncer un « lynchage médiatique » ainsi qu’une enquête à charge de la part de l’émission Envoyé Spécial ; tout en revendiquant ouvertement qu’il n’y aura pas de procès et donc pas de condamnation en raison de la prescription.

Se retrancher immédiatement derrière la prescription, sans contester les faits, pourrait être considéré comme une forme maladroite d’aveu bien qu’il s’agisse avant tout d’un réflexe professionnel. En droit français, devant un tribunal, on doit d’abord contester la procédure avant de plaider sur le fond d’une affaire.

Néanmoins, Me Jacqueline Laffont, qui n’a pas eu un mot pour ces femmes, n’a même pas pris la peine de contester les faits ; elle a seulement fait valoir qu’ils sont prescrits c’est à dire que son client n’encourt aucune poursuite parce que les faits sont trop anciens pour être poursuivis !

Ce qui lui a permis ensuite de s’insurger immédiatement et d’affirmer : « Est-ce qu’on a le droit de détruire un homme que la loi interdit de juger ? » et de faire passer son client, par une inversion des situations habituelle dans les prétoires, pour la victime des agissements de ces femmes mais sans jamais vouloir évoquer la question de leur réalité.

Cette déclaration doit être prise pour ce qu’elle est : un véritable un doigt d’honneur fait aux femmes qui se disent victimes et qui ont eu la faiblesse ou la crainte de ne pas venir se plaindre en temps utile.

Rappelons que le délai de prescription est la période au-delà de laquelle l’auteur d’une infraction pénale ne peut plus être poursuivi, c’est-à-dire jugé par un tribunal.

La prescription empêche le jugement judiciaire dans la mesure où la loi prévoit que certains faits trop anciens ne peuvent plus faire l’objet de poursuites. On ne statue pas au fond mais cela ne veut pas dire que les faits évoqués n’existent pas et il est d’ailleurs arrivé que des enquêtes affirment à la fois la réalité des faits et l’impossibilité d’engager des poursuites !

Il faut savoir que cette prescription n’existe pas partout. Aux Etats Unis, dans certains Etats, et notamment en Californie, il n’y a pas de prescription en matière de viol. Les viols sont imprescriptibles et vous pouvez donc être poursuivi 50 ans après les faits …

Car, en fait, à bien y regarder, la prescription, au lieu d’être une méthode, éventuellement contestable, de gestion de la justice, constitue une sorte de faveur faite à l’auteur des faits en raison de leur trop grande ancienneté.

Une explication à ces délais ?

Il faut imaginer la situation d’une jeune fille de 16 ans qui doit surmonter sa honte et sa faiblesse pour aller raconter à des hommes (policiers) au comportement parfois « très limite » l’épreuve de son ultime humiliation. Il faut savoir qu’il n’y a que depuis quelques années que l’on fait des efforts pour que les plaintes soient enregistrées par des policiers femmes supposées agir avec plus de délicatesse.

Il n’y a pas si longtemps, la chose était souvent prise, au moins officiellement, à la rigolade ; ce qu’on a appelé fort commodément la gaudriole bien française … même si la victime ne l’a pas vraiment appréciée. D’ailleurs, beaucoup de nos présidents ont eu des vies sexuelles bien fournies, que ce soit Mitterrand, Giscard, Chirac, ou même Hollande, le spécialiste du scooter nocturne.

Il fut une époque où le viol n’était qu’un délit (coups et blessures) et n’était que peu ou pas réprimé parce qu’on partait du présupposé qu’une femme qui se faisait violer l’avait en fait souvent bien cherché …

C’était une vision purement masculine de la justice faite pour les hommes dans une société pleine de préjugés. Un homme avec de « nombreuses conquêtes féminines » était un grand séducteur et une femme aux nombreux amants une trainée voire … pire.

La question qui se pose évidemment est celle-ci : face à la dénégation de l’intéressé, les faits se sont-ils produits ?

Lorsqu’il n’y a qu’une seule plaignante, le doute peut être permis, comme on dit c’est la parole de deux personnes qui s’opposent. Mais lorsqu’on dépasse les six pour N Hulot, ou les 30 pour P Poivre d’Arvor, il y a lieu de se poser légitimement des questions même si le doute doit profiter à l’accusé. Il est donc légitime qu’il soit procédé à une enquête dont N Hulot, dûment conseillé, a dû admettre qu’il ne pourrait pas y échapper.

Et d’autres femmes connues parlent à leur tour

Seulement, il ne faut pas non plus que le doute devienne une forme d’échappatoire aux responsabilités des auteurs de ces faits et, d’ailleurs, si l’on fait le tour des derniers scandales portant sur ce type d’agissements, combien se sont avérés faux et la dénonciation calomnieuse ?

Aucun, que je sache et d’ailleurs, dans l’affaire Hulot, le Parquet a déclenché une enquête préliminaire ; ce qui prouve qu’il prend au sérieux les déclarations des accusatrices. Et, il ne peut pas en être autrement à partir du moment où l’on se pose la question ; sauf à rejeter d’emblée les témoignages des femmes qui se prétendent victimes …

En fait, on s’aperçoit que le temps joue toujours en faveur du prédateur même s’il sait qu’il ne pourra éviter la condamnation médiatique et populaire !

N Hulot a donc en fait essayé de se défiler en estimant qu’il serait condamné d’avance ; ce en quoi il n’aura pas forcément tort. Car, si la condamnation judiciaire n’est plus possible, la condamnation médiatique ou populaire, quoique moins grave qu’une condamnation judiciaire, reste possible.

De quoi est-ce le signe ?

C’est en fait l’histoire d’hommes tout à fait ordinaires mis en situation de pouvoir et qui profitent de ce statut pour devenir des prédateurs en raison d’une quasi-certitude de l’impunité ; surtout lorsque leurs premiers agissements déviants n’entrainent aucune sanction (les victimes n’osent rien dire). Le silence des victimes constitue presque un encouragement à continuer dans la même voie.

Le vertige du pouvoir contre balance la peur du gendarme car il faut être conscient que nos comportements sociaux sont largement dictés par la peur des sanctions.

Et ce comportement devient spécialement odieux lorsque ces personnages profitent de leur statut pour pontifier et moraliser tout en se permettant, dans un cadre privé, des comportements déviants moralement, socialement et pénalement condamnables … et on peut aisément imaginer qu’il leur est très désagréable de passer subitement du statut de notable, voire d’icône populaire, à celui de salopard !

Plus dure est la chute !

C’est l’occasion de se souvenir de la déclaration si souvent confirmée de Lord Acton : « le pouvoir corrompt, le pouvoir absolu corrompt absolument » car il faut savoir que l’agression sexuelle et le viol sont des avatars du pouvoir depuis les temps les plus anciens.

Les puissants, surs de leur impunité, se servaient … et c’est seulement à partir du moment où a été mis en place un Etat de droit, avec des règles juridiques et judiciaires s’appliquant, en principe, à tous sans exception, que ces agissements ont pu être sanctionnés.

Les objections traditionnelles

Certes, on peut toujours objecter deux types d’arguments qui ne manquent pas d’ailleurs d’être utilisés par les auteurs de ces faits :

-Ces femmes seraient motivées par l’appât du gain et se livreraient au chantage judiciaire,

-Il s’agirait de femmes qui recherchent la compagnie d’hommes puissants leur permettant de bénéficier d’un statut social (la fameuse promotion canapé) et qui exerceraient une vengeance a posteriori du fait de l’impossibilité d’arriver à leurs fins.

Il est toujours difficile de répondre à ce type de question et il est arrivé que la réputation d’hommes honnêtes se soit trouvée détruite à la suite de fausses accusations.

Néanmoins, en ce qui concerne N Hulot, on ne peut pas dire que ces femmes agissent pour de l’argent puisque, les faits étant prescrits, il n’y aura ni action civile ni action pénale. C’est donc sans bénéfice pour elles autre que celui de révéler la véritable nature d’un personnage public très populaire et qui, peut-être, ne méritait pas cette popularité !

On parle de libération de la parole, mais, en fait, c’est surtout le problème de s’attaquer à des hommes connus, encensés, à des notables dont la parole vaut finalement plus que celle de leurs victimes ; car, ce n’est un secret pour personne : les hommes publics sont protégés par leur notoriété et par leurs réseaux et … pas seulement en matière sexuelle.

Voit-on venir un nouveau statut des puissants et des notables ?

Avant, les victimes subissaient et se taisaient, et les puissants s’en tiraient à bon compte …

Désormais, grâce aux réseaux, à internet et au courage des victimes, celles-ci parlent, et les notables glissent de leur statut d’icône à celui de vilain prédateur.

Et, signe des temps, leurs anciens amis se gardent même de prendre leur défense …

Il faut espérer que cela puisse en faire réfléchir quelques-uns ; même si, évidemment, on ne doit pas tomber dans certains excès ridicules tels que le fait, aux Etats Unis, pour un homme, de ne jamais se retrouver seul dans un ascenseur avec une femme pour ne pas encourir de poursuites pour harcèlement ou agression.

Nos sociétés versatiles déboulonnent désormais facilement les icônes et si l’on peut échapper aux poursuites judiciaires, du fait de la loi, il est désormais plus difficile d’échapper au lynchage médiatique et il n’est pas sûr qu’à la fin cela ne fasse pas autant de dégâts !

Les puissants en seront-ils conscients et sauront-ils réfréner leurs pulsions ?

Bien cordialement à tous !

Licence de publication : la reproduction de cet article est autorisée à la condition de le reprendre en totalité, d’en rappeler l’auteur et le site originel de publication.

 

 

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Les français aiment la pierre !

Les français aiment la pierre et préfèrent être propriétaires de leur maison plutôt que d’être locataires !

On peut le comprendre !

D’ailleurs, le rêve du français moyen n’est-il pas d’avoir sa propre maison individuelle avec jardin ?

Seulement, cela n’est pas du gout de la caste au pouvoir !

En effet, Mme Wargon, ministre déléguée au Logement, a réussi à défrayer la chronique en affirmant, lors d’une conférence intitulée “Habiter la France de demain” que ce rêve de l’accession à la maison individuelle était désormais interdit car ce rêve construit pour les Français dans les années 70, ce modèle d’urbanisation qui dépend de la voiture pour les relier, sont un non-sens écologique, économique et social »

Après s’être fait l’apôtre de l’habitat collectif et de la mixité sociale, elle a terminé par ce constat définitif « le modèle du pavillon avec jardin n’est plus soutenable en France » !

Il est intéressant de savoir que Mme Wargon est la fille de M Lionel Stoléru, plusieurs fois ministre, qu’elle est membre de la caste au pouvoir depuis des décennies, et que, de ce fait, elle n’a évidemment pas connu les affres de la vie en HLM, la surpopulation, la délinquance, les conflits de voisinage !

Elle peut donc évoquer cette question toute à son aise … en toute connaissance de cause.

En outre, face au tollé déclenché, elle a été obligée de reconnaitre, de mauvaise grâce, posséder elle-même, en toute modestie, une maison individuelle de 150m2 à St Mandé.

Il faut savoir que St Mandé est la banlieue chic du nord-est parisien, une ville où le prix du m2, qui tutoie les 14.000€ le m2, est plus élevé qu’à Paris intra-muros et où il n’y a … aucune mixité sociale !

Rapporté à sa surface, on en déduit que la modeste demeure de Mme Wargon est évaluable, au minimum, à 2.100.000€ !

On comprend dès lors qu’elle puisse effectivement se permettre d’affirmer que la maison individuelle n’a plus d’avenir ; elle est déjà pourvue à cet égard, et largement !

En fait, Mme Wargon fait doublement partie des nantis à la fois du fait de son héritage patrimonial mais aussi du fait de son statut : énarque, membre de la caste, bénéficiant de revenus plus que confortables (bien au-delà des 2.000€/mois bruts du français moyen), pour toute la vie sans risque perte d’emploi ou de chômage !

Vu sous cet angle, on comprend donc qu’elle puisse effectivement se permettre de moraliser à bon compte ; car il est évidemment beaucoup plus facile de moraliser lorsque l’on n’est pas concerné par les conséquences de ses propres décisions !

L’extension du pouvoir de nuisance

Cette déclaration est emblématique de « l’action » du gouvernement et plus particulièrement d’une caste au pouvoir dont le pouvoir est surtout celui du pouvoir de nuisance !

Car finalement, que voit-on ?

Encore une fois, le discours est celui des interdictions qui impactent défavorablement la vie des gens ordinaires !

Après l’interdiction des voitures en ville, des chaudières au fuel, du chauffage au bois (en ville), d’Airbnb, de la location de certains logements ne satisfaisant pas à certaines normes, pourquoi pas l’interdiction des pavillons !

Il s’agit évidemment d’une atteinte à la liberté individuelle car, quand il en a les moyens, le français moyen doit pouvoir conserver le droit de choisir son mode de résidence ; pour lequel il doit souvent consentir de très lourds sacrifices …

C’est encore une fois l’histoire de la caste qui décide ce que le bon peuple doit accepter ou subir ; en l’occurrence vivre dans des cages à lapins avec l’argument que désormais c’est pour sauver la planète !

Quels sont les arguments de Mme Wargon ?

Les incidences du modèle pavillonnaire sont connues : artificialisation des sols, « mitage pavillonnaire » avec l’extension de zones pavillonnaires en périphérie des grandes villes au détriment des terres agricoles et, horreur, dépendance à la voiture !

Le Gouvernement semble donc vouloir reconfigurer l’habitat, en privilégiant la densification, la construction en ville et l’édification de « logements collectifs de qualité ».

Elle critique un « fonctionnement urbain de plus en plus éloigné des centres villes et de plus en plus dépendant de la voiture individuelle » ; car la voiture est devenue la bête noire des politiques avec la multiplication des interdictions de circuler (ZFE).

Alors évidemment, elle s’est enflammée avec des affirmations aussi creuses et vides de sens que : « Une guerre culturelle s’ouvre pour ainsi aller vers une ville intense, qui ne transige pas avec la qualité et qui tient sa promesse en matière de services” !

Elle vante la qualité de vie qu’apporte la mixité sociale … sans savoir de quoi elle parle car elle n’a jamais été confrontée à ce problème mais, c’est la principale caractéristique de l’énarque : il doit être apte à discourir sur des sujets dont il ignore à peu près tout !

Une volonté de contrôle

C’est en fait l’habillage technocratique d’une volonté du pouvoir de contrôler une population qui n’est pas suffisamment éclairée pour savoir quel est le cadre de vie qui lui convient alors que la caste, elle, elle le sait !

Et pourtant, des statistiques déjà anciennes montrent que 75% des français veulent habiter dans une maison individuelle et au bord de la mer ; et, avec l’épidémie de Covid et les confinements à répétition, cette tendance à la fuite des grandes villes ou des grands ensembles s’est accentuée. On peut aussi comprendre que les gens puissent préférer habiter en périphérie, dans un cadre plus calme, assurément plus confortable pour une famille avec enfants !

Quel est le rêve de l’urbain surtout lorsqu’il est mal logé ? Sortir de la ville et spécialement de ces grands ensembles ou de ces cités, où la vie est plus difficile avec des risques d’agressions de vols multipliés !

Mme Wargon devrait d’ailleurs faire un tour dans certaines cités à la mixité sociale tant vantée, avec une population immigrée très importante, des immeubles dégradés, des agressions dans les cages d’escaliers, des vols fréquents, des voitures volées, dégradées ou même carrément brulées … les soirs de fêtes ; et on passera rapidement sur les cités islamisées ainsi que sur celles mises en coupe réglée par des trafiquants de drogue.

D’ailleurs, les ambitions de Mme Wargon ne s’arrêtent pas à vouloir empiler tout le monde dans des logements sociaux. Elle tient aussi des propos à l’ambigüité inquiétante en expliquant qu’« Il faut mobiliser le parc privé existant pour réguler le marché ».

Régulation du marché et immixtion dans le privé ?

L’Etat fonctionnaire veut s’immiscer dans la gestion privée et imposer ses choix aux propriétaires privés par le biais d’un dispositif intitulé « Louer abordable » visant à inciter les propriétaires à louer leurs biens, en-dessous du prix du marché, à des locataires à petits revenus, en échange d’un abattement fiscal.

C’est à dire que l’Etat veut prendre indirectement le contrôle de la gestion patrimoniale des propriétaires d’appartements à louer !

Nous nous retrouvons encore une fois devant un système technocratique visant à fausser la loi du marché par le biais de ce qu’on peut appeler d’un terme générique « la politique du logement » et dont le premier effet est généralement de provoquer une pénurie du marché !

Cela s’appelle du communisme mais, bien évidemment, Mme Wargon pratique le communisme exclusivement pour … les autres car il est beaucoup plus facile de moraliser lorsque l’on n’est pas concerné par les conséquences de ses propres décisions !

Le propriétaire, ennemi de classe

En fait, il faut bien comprendre que le propriétaire individuel de sa maison est un ennemi de l’Etat car l’Etat n’aime pas se confronter à des propriétaires moins manipulables qu’une classe de locataires dépendants de politiques publiques pour se loger. Ce ne sont pas des clients en demande mais des opposants potentiels qui défendront leur patrimoine face aux contraintes voire aux agressions de l’administration !

En effet, là où le locatif met tout le monde sur un pied d’égalité, la propriété privée organise une diversité patrimoniale de l’habitat et surtout rend les gens indépendants des fluctuations politiques et sociales des « organisateurs publics de la vie sociale ».

Outre le fait qu’il y a un problème de concordance entre les objectifs de la ministre et les vœux des français, cela revient à poser cette question primordiale : est-ce que les humains sont faits pour vivre entassés dans des cages à lapins ?

Car, très franchement, il ne faut jamais y avoir habité pour avoir envie d’y vivre !

Il serait d’ailleurs intéressant de connaitre le cadre de vie de tous ces hauts fonctionnaires et politiciens et en outre de savoir combien disposent d’une ou plusieurs résidences secondaires ?

Alors évidemment, on peut masquer cette volonté d’enrégimenter la population derrière l’écologie et affirmer que le pavillon petit bourgeois est anti-écologique mais, en fait, l’utopie écologiste a juste succédé à l’utopie socialiste ; ce qui permet d’ailleurs de nous rappeler l’urbanisme si particulier des pays communistes avec ces barres d’immeubles sans âme, mal conçus, mal construits, au cadre de vie déplorable mais obligatoire et il faut vraiment beaucoup de bonne volonté, ou de mauvaise foi, pour voir, dans ce type d’habitat, un exemple d’écologie !

Quel avenir ?

Heureusement, ce genre de déclaration n’a aucune chance d’aboutir compte tenu de la forte résistance à la fois des français, qui préfèreront  toujours habiter dans un pavillon que dans une barre d’immeuble social à la mixité festive … et des maires qui préfèreront toujours des pavillons à la population responsable plutôt que des immeubles sociaux avec des populations à problèmes !

Finalement, au-delà de la boutade d’Alphonse Allais selon lequel il fallait créer des villes à la campagne, il n’y a rien de pire qu’un haut fonctionnaire déconnecté des réalités qui prétend faire de la politique et contrôler le mode de vie des gens ce que l’on pourrait résumer par cette formule :

Il ne devrait pas y avoir de « politique du logement » !

Bien cordialement à tous !

Licence de publication : la reproduction de cet article est autorisée à la condition de le reprendre en totalité, d’en rappeler l’auteur et le site originel de publication.

 

 

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Tout ce que vous direz à votre avocat pourra bientôt être retenu à charge contre vous !

Tout le monde connait cette déclaration qui doit être faite, à peine de nullité de la procédure, par tout agent de police américain qui arrête un individu suspect ou présumé tel !

« A partir de cet instant, tout ce que vous direz pourra être retenu à charge contre vous »

Il est ajouté que l’interpellé a le droit de contacter un avocat et que s’il n’a pas les moyens de s’en payer un, il lui en sera procuré un gratuitement.

La France, qui s’est auto proclamée « le pays des droits de l’homme », n’a pas exactement la même vision des droits de la défense et semble avoir récemment décidé d’en faire une application encore un peu plus restrictive !

Le point de droit en cause est le secret professionnel.

Il faut savoir que l’avocat, comme le médecin, sont tenus, de manière absolue, au secret professionnel. L’avocat ne peut, en aucun cas, pour aucun motif, y déroger sous peine de radiation dans le cadre d’une sanction disciplinaire prononcée par le conseil de l’ordre !

Or, une commission mixte paritaire (assemblée nationale et sénat) a adopté, le 21 octobre 2021, un amendement visant à réduire drastiquement la protection offerte par le secret professionnel existant entre l’avocat et son client.

Je n’ai pas d’éléments plus précis à propos de cette information qui ne fait évidemment pas les gros titres de la presse soumise et subventionnée, mais il est clair que le but est de porter atteinte, si ce n’est de supprimer, le secret professionnel auquel est soumis l’avocat !

Je n’ai pas non plus d’informations concernant l’origine de cette proposition dont l’origine doit évidemment se rechercher du côté de la magistrature qui, depuis l’affaire Fillon, a démontré qu’elle était politisée et pourchassait sans relâche les personnes qu’elle a elle-même désignées comme ses adversaires !

Evidemment, c’est le tollé chez les robes noires …

Car, sans secret, pas de confiance !

Or l’avocat est nécessairement le complice de son client parce qu’il est le réceptacle des secrets de celui-ci et que, sans ce secret, aucun client n’acceptera plus de se confier par peur d’une divulgation ultérieure !

Il est d’ailleurs parfois difficile d’obtenir de la part du client une relation de confiance et j’ai le souvenir de dossiers dans lesquels ni moi ni mon confrère adverse ne savions où se situait la vérité et qui mentait !

Or, cette question revêt un aspect primordial essentiellement dans les affaires pénales et les juges le savent ; même s’ils l’acceptent parfois avec beaucoup de difficultés. Il existait d’ailleurs une boutade circulant dans les prétoires selon laquelle les magistrats et la police rêvaient de mettre l’avocat en garde à vue avec son client !

Le secret professionnel est un des éléments de la garantie d’une justice équitable car le prévenu ou le justiciable doit savoir qu’il peut compter sur la fidélité et la loyauté de son avocat.

Mais, visiblement, cela en gène certains et comme il est peu probable que cela gêne les parlementaires, il faut en rechercher la cause dans la magistrature qui a fait intervenir ses réseaux en ce sens.

Le but poursuivi est tout bonnement inadmissible car, mettre à néant le secret professionnel qui régit les rapports entre un avocat et son client, c’est forcément remettre en cause le fonctionnement d’une justice déjà sous le feu des critiques du fait de ses trop nombreuses défaillances !

Rappelons qu’une majorité de français ne font pas confiance à la justice …

Peut-on imaginer que dans le cadre d’une procédure judiciaire un magistrat en vienne à donner l’ordre à un avocat de divulguer la teneur des conversations qu’il a eues avec son client prévenu !

L’avocat, auxiliaire de justice, deviendrait alors un instrument de répression !?!

C’est évidemment inconcevable ; autant supprimer carrément l’avocat, on ira plus vite pour rendre une décision qui ne s’apparentera alors que de très loin à la « justice » !

Mais cet aspect des choses ne semble pas émouvoir particulièrement les parlementaires dont la soumission au pouvoir exécutif n’est plus à démontrer !

Cette démarche est d’ailleurs bien dans la suite des actions de l’Etat fonctionnaire qui veut tout savoir des individus et leur dénie tout droit au secret de la vie personnelle !

Et la dérive autoritaire actuelle du pouvoir en est la plus éclatante démonstration !

La mise en place d’une forme de crédit social à la chinoise avec le Pass sanitaire et la volonté de supprimer certains droits sociaux pour les récalcitrants à la vaccination constituent une forme évidente de cette dérive.

On avait déjà les banques, les notaires, les avocats, les intermédiaires financiers qui devaient dénoncer à Tracfin, officine de Bercy en charge de traquer la fraude fiscale, sous peine de responsabilité personnelle, au nom de la lutte contre la terrorisme ou contre la fraude fiscale, les mouvements de fonds ou les opérations financières suspectes réalisées par leurs clients !

Car, la dénonciation, si odieusement et si intensément pratiquée pendant la France de Vichy, entre 1940 à 1944, à tel point que même les allemands étaient stupéfaits devant un tel déferlement, est non seulement admise mais fortement incitée par le pouvoir quand elle n’est pas carrément institutionnalisée. L’Etat a prévu de rémunérer les « aviseurs fiscaux » c’est à dire les personnes dénonçant au fisc les fraudeurs ou présumés tels !

La dénonciation, qui reste à tous points de vue et sauf dans quelques cas très limités (maltraitances faites à enfant) un moyen détestable, est un instrument de contrôle des populations comme d’ailleurs il se pratiquait dans les démocraties dites « populaires » derrière le rideau de fer.

Néanmoins, on sait que ces démocraties étaient en fait des dictatures …

Peut-on s’étonner devant de telles dérives ?

Il faut quand même savoir  que la France a été le dernier pays européen à accepter la présence de l’avocat pendant la garde à vue ; renâclant face aux directives européennes en la matière (en 1991) avec un entretien de 30 minutes maximum, sans accès au dossier ce qui, en fin de compte, ne servait à rien !

De nouvelles dispositions sont venues modifier ce système avec la loi du 14 avril 2011.

Et encore, nous avons fait des progrès incroyables depuis le début du 20°s car la garde à vue est aujourd’hui, sauf quelques exceptions, seulement de 24h renouvelable une fois alors qu’elle pouvait atteindre 30 ou 40 jours avant 1920.

Evidemment, cette levée du secret professionnel ne concerne pas le « client ordinaire », le voleur de mobylette ou le petit délinquant !

Le but, non exprimé, est d’obtenir, par la contrainte, des révélations sur les personnages puissants de ce pays et surtout les opposants politiques ; et cela remet en perspective l’affaire Sarkozy-Bismuth au cours de laquelle, Th Herzog, avocat de N Sarkozy, a été perquisitionné (ils ont été jusqu’à démonter sa machine à laver dans l’espoir d’y trouver des preuves compromettantes !?!).

Il faut se rappeler que, dans cette affaire, la justice a pratiqué ce que l’on appelle « la pêche au filet dérivant » c’est à dire qu’elle a engagé plusieurs procédures (avec notamment des écoutes téléphoniques qui se sont poursuivies des mois durant) sans but vraiment défini mais avec le dessin d’obtenir, à un moment ou à un autre, un élément compromettant permettant de justifier l’engagement de poursuites pénales et une condamnation !

Cette pratique, pour le moins anormale dans un pays censé respecter certaines règles de droit, pose la question de la complicité entre une justice politisée et un pouvoir politique qui n’a de cesse d’éliminer ses ennemis et accepte avec complaisance de telles pratiques …

Seulement, il s’agit d’un dévoiement de la justice qui doit être impartiale et apolitique !

Bien qu’on ne sache pas encore le sort qui sera réservé à cette démarche pour le moins inhabituelle, il faut noter que nous assistons à une dérive du pouvoir en parfaite violation des dispositions de la constitution de 1958 et de la déclaration des droits de l’homme dans la mesure où le mécanisme de séparation des pouvoirs ne semble plus du tout fonctionner.

-Le parlement, qui devrait en principe contrôler le pouvoir exécutif et l’action de l’administration, défaille totalement dans sa mission ; il n’est plus qu’une chambre d’enregistrement des décisions de l’Etat fonctionnaire et se prête complaisamment au vote de textes en parfaite contradiction avec sa mission qui est, doit-on le rappeler, la défense des intérêts des français, qu’il représente, face aux dérives du pouvoir exécutif.

-La magistrature, dont le rôle essentiel est de faire appliquer la loi, essaie visiblement de faire voter des lois qui lui conviennent …

-Et le pouvoir exécutif, fidèle à lui-même, essaie d’avoir toujours plus de pouvoir sur la population !

Le problème est que si personne ne réagit, l’Etat fonctionnaire considérera qu’il peut continuer en ce sens et restreindre toujours plus les libertés de chacun jusqu’à ce qu’il … n’y en ait plus aucune !

Bien cordialement à tous !

Απο την Ελλαδα – Πρεβεςα (De la Grèce – Prévéza)

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Eric Zemmour, l’homme de la situation ?

De quoi E Zemmour est-il le signe ?

Une partie de la population s’enflamme pour E Zemmour, le journaliste, éditorialiste, écrivain, débateur, polémiste en veine de popularité en vue des élections présidentielles !

Beaucoup pensent qu’il est l’homme de la situation … et les sondages le donnent même au deuxième tour !

Marine Le Pen s’inquiète… puisqu’il chasse sur les mêmes terres qu’elle !

La macronie et la presse institutionnelle subventionnée s’inquiètent …d’un potentiel concurrent du deuxième tour qui ne soit pas ostracisé et rejeté par une majorité de français comme Marine Le Pen !

Beaucoup pensent qu’il prendra les mesures qu’il faut pour sortir la France de l’ornière …

Néanmoins, je suis extrêmement dubitatif …

E Zemmour n’a aucune expérience politique et n’a aucune compétence à ce propos. Il peut faire illusion auprès d’une partie de l’électorat mais son discours tient essentiellement à son anti islamisme et à son souverainisme.

Ayant habité pendant 10 ans à Marseille, dans les quartiers nord (15°), je ne peux qu’approuver ses propos, il y a bien une progression rampante de l’islamisme mais ce phénomène reste néanmoins marginal et recouvre un autre problème : celui de la concentration des populations immigrées, et principalement nord africaines, dans certains quartiers avec pour résultat de générer un terreau favorable à l’islamisme intégriste.

Pour le reste, E Zemmour, qui est d’origine juive (judéo arabe), semble être un nostalgique de l’Etat Vichyste et se trompe lourdement en estimant que le sinistre maréchal Pétain a protégé les juifs entre 1940 et 1944. Ceux qui ont protégé les juifs sont les français eux-mêmes révoltés par le traitement infligé par le pouvoir et par l’occupant à ces populations !

Les deux statuts des juifs pris en 1940 et 1941 avaient même révoqué le décret Crémieux qui avait fait des juifs d’Afrique du nord des français !

Des historiens plus qualifiés que lui ont d’ailleurs clairement démontré que ce n’était pas le cas alors que Pétain savait quel sort funeste était réservé aux personnes déportées ! Mais, on sait que c’était l’argument qui a été défendu à la fois par Pétain et par Laval, son président du conseil, lors de leur procès à la libération !

La France de Vichy était un régime raciste, xénophobe, anti sémite (entre-autres parce qu’il s’en est pris aussi aux francs-maçons) dont le discours fondateur était le redressement national qu’il fallait opérer après la trahison de certaines élites ayant conduit à la défaite de 1940.

Il n’est pas inutile de rappeler que cet argument de la trahison a été aussi utilisé par les nationalistes allemands, en notamment nazis, après la défaite de 1918 alors que l’Allemagne n’avait pas été envahie et qu’il n’y avait, dans les faits, aucune défaite militaire.

En outre, la France de Vichy a été celle de l’inféodation totale de l’économie à une haute administration toute puissante

Pour le surplus, que propose E Zemmour ?

Un durcissement de la politique migratoire ?

Elle est vouée à l’échec et ne constitue en aucun cas une solution aux problèmes de la France !

Le manque d’emplois et le chômage ne sont pas dus, pour la plus grande part, à l’immigration mais à la politique économique et fiscale du pouvoir fonctionnaire qui n’a eu de cesse, depuis 40 ans, de pénaliser les entreprises … qui ont disparu par suite de faillite ou délocalisé parce qu’il était plus rentable (souvent pour des raisons de survie économique) de produire à l’étranger !

Il prône le retour de l’Etat fort (comme tous les autres candidats d’ailleurs) et à une France des années 60, enfermée dans ses frontières.

C’est un souverainiste nostalgique qui estime que c’était mieux avant ; ce qui n’est pas vrai mais l’essentiel est que beaucoup de français le croient ; idée fondée sur une impression personnelle elle-même basée sur un ressenti individuel.

Ce faisant, E Zemmour joue sur le même registre de la peur que les écologistes

Il exprime ainsi une espèce de nationalisme exacerbé, qui est un fantasme voire une incongruité dans le monde interconnecté et ouvert d’aujourd’hui et dans lequel l’essentiel des produits manufacturés vendus en France sont produits … à l’étranger !

Mais l’Etat dont vous souhaitez le retour, vous l’avez tous les jours avec E Macron et ses mesures autoritaires !

Or, visiblement, cet Etat-là ne vous plait pas !

Et vous en voudriez encore plus avec E Zemmour ?

Oh bien sûr, il est pour la suppression des 80kmh sur route ; cela ne coute pas cher et c’est populaire pour ne pas dire populiste !

Pour le reste, E Zemmour c’est … le vide

Rien en ce qui concerne les libertés, le rôle de l’Etat, rien non plus en ce qui concerne l’économie ou les entreprises, l’emploi, la dette publique …

Et  pourtant, E Zemmour passe pour un libéral, ce qu’il n’est absolument pas, mais il est vrai que la presse institutionnelle et subventionnée s’est chargée de propager cette information pour le moins sujette à caution … car il faut dire, qu’en France, être accusé de libéralisme constitue l’insulte suprême, la stigmatisation absolue qui vous disqualifie définitivement ; tout au contraire du gauchisme ou du collectivisme !

Le libéralisme combien de morts à son compteur ? Zéro !

Le communisme ? 200 millions !

Alors pourquoi E Zemmour est-il si populaire ?

Parce que les français aiment à se jeter dans les bras de l’homme providentiel qui va les sauver de la détresse dans laquelle ils se trouvent ou estiment se trouver !

Et ils en ont trouvé un qui n’hésite pas à se victimiser en prétendant qu’on l’empêche de parler parce qu’il possède les « bonnes solutions » !

Les français aiment l’Etat protecteur qui va les sauver grâce à des mesures relevant du miracle c’est à dire qu’ils espèrent que tous les problèmes seront réglés sans qu’il leur coute un sou ou un effort !

On se situe là essentiellement dans la croyance religieuse…

Seulement, cette conception de la politique est une utopie empreinte de la plus grande naïveté même si elle a fonctionné avec le général Bonaparte (authentique dictateur) ou encore avec le général De Gaulle (qui se défendait d’être un dictateur mais qui était bien un autoritaire qui nous a légué, grâce encore à la crédulité des français, un régime politique autoritaire et totalement anti démocratique) !

Et cela a aussi fonctionné avec le maréchal Pétain (95% des français étaient pétainistes en 1940) qui prétendait faire le don de sa personne à la France et qui a clairement trompé les français sur les buts qu’il a réellement poursuivis !

Les français se sont aussi jetés dans les bras d’E Macron en 2017 et semblent le regretter aujourd’hui !

C’est la sempiternelle histoire de l’amoureux déçu dans le cadre d’un régime politique pervers (merci De Gaulle) qui a mis en place une personnalisation du pouvoir totalement hors de propos avec la réalité !

Un individu qui veut être élu fait des promesses … qu’en fin de compte il ne peut pas tenir !

Et les électeurs, qui attendent tout de l’homme, s’estiment alors, à tort ou à raison, trahis ou trompés et  manifestent leur mécontentement …

Seulement, on ne dirige pas un pays en caressant la population dans le sens du poil et en jouant sur ses sentiments irrationnels !

Si E Zemmour est l’homme de la situation, il est surtout l’homme qui tente d’exploiter la situation mais, non décidément, le national populisme n’est pas la solution aux problèmes de la France !

Bien cordialement à tous !

Απο την Ελλαδα – Πρεβεςα (De la Grèce – Prévéza)

Licence de publication : la reproduction de cet article est autorisée à la condition de le reprendre en totalité, d’en rappeler l’auteur et le site originel de publication.

 

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L’utopie écologiste

Aujourd’hui, certains idéologues et/ou ignorants voudraient nous faire croire qu’on peut se chauffer, se déplacer et fabriquer des biens d’équipement et de consommation sans qu’il y ait un impact écologique !

C’est nier une constante historique qui démontre que l’homme, loin de s’adapter à son milieu, a en fait toujours modifié le milieu pour l’adapter à ses besoins ; que ce soit par le biais du défrichage, de la déforestation, de la modification des cours d’eau, l’assèchement des marais …

Les nouvelles énergies

Certains « penseurs » croient ou essaient de faire croire que le monde peut fonctionner avec uniquement des énergies naturelles non polluantes ; celles dispensées par la nature à savoir le vent et le soleil et éventuellement l’eau (barrages, marées).

On voudrait nous faire croire à la possibilité d’une espèce de retour à l’état de nature …

Les mêmes se gargarisent de nouvelles énergies (solaire, éolien) qui ne sont ni efficaces ni réalistes et plus récemment l’hydrogène ; la nouvelle marotte des écologistes si abondant dans l’univers et pourtant si difficile à extraire car toujours associé à d’autres atomes pour créer des molécules chimiquement stables  … et qui n’est pas une source d’énergie…

Et désormais, certains esprits malins pensent avoir trouvé une alternative à la voiture électrique dont on sait qu’elle est une impasse technologique (il y a des limites physiques au stockage d’électricité) et, en outre, extrêmement polluante : ils s’imaginent qu’on va fabriquer du carburant pour les voitures à partir de …rien (ou presque) !

Ils rêvent tout éveillés d’un carburant qui ne soit plus issu de pétrole raffiné mais d’électricité renouvelable et de carbone extrait du CO2 de l’air ambiant.

Ainsi, lors de sa combustion, ce carburant accomplirait une boucle vertueuse sans émission supplémentaire de CO2.

On se situe là dans la science-fiction car il faut disposer de quantités illimitées et gratuites d’électricité et de moyens technologiques pour extraire à la fois le carbone de l’air et l’hydrogène de l’eau pour ensuite les recombiner et en faire du carburant ressemblant à de l’essence (C8H18 et C7H16) ; ce qui est bien évidemment impossible avec des éoliennes !

A vrai dire, l’idée n’est pas irréalisable technologiquement mais le prix de revient d’un tel carburant sera totalement délirant compte tenu de la complexité des processus technologiques à mettre en place !

Certaines entreprises s’acharnent à vouloir produire un tel carburant à partir d’algues … sans résultat concret depuis au moins 10 ans !

Décidément, l’utopie écologiste idéologisée sait repousser sans arrêt ses limites et n’est jamais à court d’une idée … même inepte ; surtout que la presse subventionnée se délecte avec complaisance de ces idées stupides !

La dictature écologiste

Le problème qui se pose aujourd’hui est que tout discours tendant à contredire ou même seulement à pondérer les affirmations, même idiotes, des écologistes est inaudible !

Car, les écologistes, qui provoquent intentionnellement une confusion entre climatologie et météorologie, ont gagné la bataille de l’opinion en jouant sur la peur ; peur des désastres, des catastrophes, de la mort pour persuader la population qu’il y a un réchauffement climatique !

Ce faisant, ils ne font qu’exploiter la naïveté ou la crédulité populaire.

Rappelons que la climatologie est l’étude du climat et de l’état moyen de l’atmosphère, c’est-à-dire la succession des conditions météorologiques sur de longues périodes dans le temps et essentiellement dans le passé et que la météorologie est la prévision du temps qu’il va faire sous 8 à 10 jours et que les évènements climatiques relèvent de la météorologie.

Là où se situe la tromperie, c’est utiliser la climatologie afin de prétendre pouvoir prédire le climat dans 50 ans ; ce qui relève plutôt de la divination !

En outre, il s’avère que les données statistiques (à propos des tempêtes et cyclones) montrent qu’il n’y a pas d’augmentation significative de leur nombre contrairement à la fois aux affirmations des écologistes mais aussi au ressenti individuel.

Car, il ne faut pas confondre ressenti individuel et données statistiques !

Le ressenti individuel est une impression qui repose sur des éléments irrationnels (au mieux c’est une opinion) n’ayant rien à voir avec les statistiques ; lesquelles reposent sur des données mathématiques !

La mémoire n’est pas fiable et nous joue des tours en accentuant, involontairement, certains faits, enjolivant certains et dramatisant d’autres ; compte non tenu du fait qu’un ressenti individuel repose au mieux sur une vie, ce qui ne représente rien, alors que les données statistiques n’ont pas de limites dans le temps !

A partir de là, il est facile de nous expliquer que le climat change et que c’est à cause de l’homme …

Seulement, le climat a toujours varié au cours du temps et ce, bien avant l’arrivée de l’homme sur Terre.

Henri de Monfreid, dans son livre « la croisière du Hachich » fait cette observation à plusieurs reprises alors qu’il remonte la mer Rouge vers le golfe de Suez et ce livre rapporte des évènements qui se sont produits dans les années immédiates après la première guerre mondiale c’est à dire il y a plus de 100 ans !

Autrement dit, le changement climatique ne date pas d’aujourd’hui !

On oublie évidemment de nous dire que toutes les prévisions qui nous ont été assénées se sont avérées fausses … quand elles n’étaient pas carrément mensongères avec la caution du Giec (on se rappelle cette courbe en forme de crosse de hockey qui grimpait vertigineusement démontrant « indubitablement » l’accélération exponentielle et mortifère des températures).

Des contraintes inutiles voire contreproductives

Le discours écologiste, devenu officiel mais qui reste essentiellement européen, nous dit qu’il ne faut plus utiliser les énergies fossiles car cela va tous nous faire mourir dans le cadre d’un déchainement climatique cataclysmique !

On se gargarise d’énergies vertes … sans savoir de quoi l’on parle !

On nous impose donc de nous priver de sources énergétiques disponibles pour nous faire entrer inutilement dans un monde qui ne peut être qu’un monde de restrictions et de pénuries alors qu’il y a encore du pétrole et du gaz et pour longtemps encore !

On a essayé de nous faire croire qu’il était possible de supprimer le nucléaire en le remplaçant par des éoliennes alors qu’on veut orienter toute l’énergie vers l’électricité (voiture électrique, pompes à chaleur, …) et supprimer toutes les autres !

On sait que cela n’est pas vrai et que ce ne le sera jamais ; il y a là une contradiction qui n’est pas résolue, loin s’en faut !

Les éoliennes sont incapables de fournir l’électricité nécessaire. Elles ne suffisent déjà pas à la consommation normale actuelle de la population parce qu’elles produisent, faiblement, une électricité sujette aux caprices de la météo !

Faute de disposer de sources d’énergie pilotables, c’est à dire stables et dont on peut contrôler la production (centrales thermiques, nucléaires, …), nous nous exposons à des coupures de courant (délestage).

On connait l’argument asséné en réponse : il n’y a qu’à augmenter le nombre d’éoliennes ; ce qui est complètement idiot puisque, lorsqu’il n’y a pas de vent, qu’il y en ait 1.000 ou 10.000 ne change rien au problème de l’absence de production d’électricité …faute de vent.

L’autre aspect des choses est que l’économie c’est de l’énergie et que, sans énergie, rien ne fonctionne, tout s’arrête, c’est le black-out total ; on en revient à la force humaine et la traction animale c’est à dire au moyen âge !

Mais, on va le faire quand même !

Cela signifie que les gouvernements européens vont dépenser des milliers de Mds€ d’argent public, et donc d’impôts, pour imposer des options qui vont générer des contraintes sans objet et des pénuries ainsi qu’un renchérissement très important du cout de l’énergie …

C’est absolument grotesque !

Mais, soyez sans crainte, cet argent n’est pas perdu pour tout le monde

On sait que les mesures contraignantes qui sont prises par les gouvernements, sous la pression, croient-ils de la population, alors qu’il ne s’agit que de la pression de quelques groupes de fanatiques, de crypto communistes anticapitalistes, n’augurent rien de bon et risquent en fait de causer beaucoup plus de dégâts que de ne rien faire !

Il faut espérer une réaction salutaire car cela pourrait nous couter très, très cher non seulement en termes d’argent et d’impôts mais aussi en matière de développement !

La régression n’est pas une option sérieuse !

Il faut se méfier des bobos écolos qui sont essentiellement des urbains n’ayant qu’une vision imaginaire et fantasmée de la nature et qui n’ont pas à supporter les conséquences des décisions contraignantes qui nous sont imposées (il est facile d’interdire la voiture quand on n’en a pas besoin parce qu’on dispose de transports en commun) car, pour l’essentiel, les mesures contraignantes sont prises pour l’essentiel dans les grandes villes qui n’ont qu’un très lointain rapport avec la nature et l’écologie !

Bien cordialement à tous !

Απο την Ελλαδα  Πρεβεζα (De la Grèce – Preveza).

Licence de publication : la reproduction de cet article est autorisée à la condition de le reprendre en totalité, d’en rappeler l’auteur et le site originel de publication.

 

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Le traitre et le néant (livre)

Je viens de lire le dernier livre de Lhomme et Davet sur E Macron ; livre qu’ils ont écrit sans avoir pu consulter le principal intéressé puisqu’il a refusé de les recevoir (il faut dire qu’il y a eu le précédent F Hollande qui se répandait avec complaisance et veulerie dans « un président ne devrait pas dire ça » et que cela l’a considérablement desservi)

Par principe, je n’aime pas trop ce genre de livre car il fait une part non négligeable aux ragots en tous genres et celui-ci, sous couvert de rapporter des témoignages éclairés, tombe exactement dans ce travers.

Ils font parler les adversaires, les déçus de tous bords mais cela ne donne aucune cohérence à ce livre pleins d’anecdotes qui sont surtout des digressions avec de nombreuses redites.

On a par ailleurs du mal à situer les auteurs à propos de ce qu’ils pensent du personnage car ils alternent à son sujet les éloges dithyrambiques (banquier surdoué, Mozart de la finance) et les appréciations négatives.

Mais, en journalistes de gauche (du Monde), ils voient E Macron en représentant, voire en sous-marin du grand capital cornaqué par Alain Minc, l’éminence grise là où je ne vois, pour ma part, qu’un haut fonctionnaire étatiste autoritaire qui a mis le pays en coupe réglée grâce à l’administration d’Etat qu’il contrôle !

On apprend, sans l’apprendre, que E Macron est un hyper narcissique, assoiffé de pouvoir, séducteur, mais pas si brillant que certains de ses condisciples de l’ENA. D’ailleurs il a raté par deux fois le concours d’entrée à Normale Sup (ils le répètent plusieurs fois …) !

Ils en parlent comme d’un séducteur, d’un charmeur, au contact très chaleureux, alors qu’il apparaît être en fin de compte un monstre froid sans affect, un caméléon pratiquant la trahison de manière systématique, ni de gauche ni de droite juste totalement opportuniste et égocentrique, sans reconnaissance pour ce que les autres ont fait pour lui (rappelle-toi qui t’a fait roi ?).

Ils parlent à son propos de « populisme mondain » notamment en raison de sa manière de « traiter » le mouvement des gilets jaunes avec des conférences où il était le seul à assommer son auditoire, en bras de chemise, pendant 6 heures d’affilée.

Ils expliquent sa réussite à travers la constitution de ses réseaux pendant la période où il a été ministre de l’économie et plus particulièrement des manigances à la limite du conflit d’intérêt qui auraient eu lieu lors des opérations de cession d’Alstom/GE et Lafarge/Holcit avec comme « preuve » que les donateurs, à sa campagne présidentielle, sont ceux qui ont bénéficié des (très) juteuses commissions d’intermédiaires sur ces opérations.

Ils évoquent même un pacte de corruption et la prise illégale d’intérêt en estimant que E Macron a usé de son influence pour favoriser certains acquéreurs et rapportent que plusieurs plaintes ont été déposées mais que le parquet, à la différence du dossier Fillon, s’est dépêché de les enterrer !

Seulement, les auteurs n’évoquent pas le fait qu’il a fait exactement l’inverse lorsqu’il a imposé une reprise de contrôle de Renault par l’Etat, malgré l’opposition véhémente de C Ghosn !

Il le décrive comme un individu sans conviction qui change d’avis sans arrêt, venant d’un milieu très bourgeois, qui a tout eu, qui veut tout, tout de suite et à qui tout réussit !

Ils insistent beaucoup sur le fait qu’il a trahi F Hollande (celui-ci étant décrit comme un pigeon alors qu’il n’est nullement un « perdreau de l’année ») ce qui, en politique, ne constitue nullement une nouveauté ; la trahison étant l’essence même de la politique !

Ils expliquent la conquête du pouvoir par un complot fomenté par une dizaine de jeunes, énarques pour la plupart, la trahison d’un F Hollande aveuglé malgré les mises en garde de ses amis et partisans ; en omettant de dire que F Hollande avait lui-même tué le Parti socialiste, qu’il était immensément impopulaire et que son quinquennat a été un échec retentissant !

Son « coup de génie » serait d’avoir compris que F Hollande ne se représenterait pas (en fait c’est essentiellement un simple pari à moins qu’il y ait d’autres données pour l’instant non divulgués parce que je suis pour ma part convaincu que le président sortant a subi des pressions en ce sens de la part de ses proches) et a créé un mouvement citoyen (En Marche) qui, partant de la base, lui a permis de ne pas passer par un parti politique existant et d’avoir, de ce fait, une organisation toute dévouée à sa cause et à sa personne et donc d’éviter les caciques et les éléphants (qui n’avaient pas hésité à « flinguer » S Royal en 2007) !

Seulement, cette explication ne peut être que partielle … car les moyens mis en œuvre ne sont pas à la portée du jeune technocrate qu’ils nous décrivent …

Il manque manifestement une explication suffisante et convaincante …

Ce livre fait, en fait, totalement l’impasse sur l’essentiel : il n’explique pas comment un parfait inconnu, sans mandat électoral, officiellement sans soutien ni politique ni financier, a pu doubler tout le monde et devenir président de la république ni comment le candidat favori (F Fillon) s’est retrouvé évincé à la suite d’un véritable raid judiciaire et d’une manipulation médiatique à laquelle … la presse a bien pris part !

Car, rappelons-le encore une fois, le Penelopegate, (et tous ces autres dossiers qui sont ressortis trop opportunément), qui a fait trébucher F Fillon retrace une pratique extrêmement courante parmi les députés (on sait qu’il y en avait au moins 130 sur 577 qui faisaient la même chose mais seul F Fillon a été poursuivi et condamné et ce juste au moment où il était candidat !).

Le candidat E Macron n’a pas pu être le candidat isolé, soutenu par sa petite bande d’énarques (décrits comme des mercenaires) et un mouvement En Marche alors complètement balbutiant, qu’on veut ici nous faire croire !

Et ici, mes articles des 02 mars 2018 et 19 juin 2020 restent sans réponse de leur part.

En raison d’un manque évident de cohérence et de nombreux manques, ce livre est parfaitement … évitable !

Bien cordialement à tous !

Απο την Ελλαδα  Πρεβεζα (De la Grèce – Preveza).

 

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La suppression de l’ISF n’a eu aucun impact sur l’économie

C’est une officine gouvernementale (le comité d’évaluation des réformes de la fiscalité du capital) qui vient de l’affirmer !

La suppression de l’ISF en 2018 et l’instauration de la « flat tax » sur les dividendes n’auraient pas eu d’effets clairement établis sur l’économie française.

Selon ce rapport, parmi les entreprises dont les dirigeants ou actionnaires ont bénéficié du PFU, on ne détecte aucun impact (positif ou négatif) sur l’investissement et les salaires et concernant l’ISF, sa suppression a eu un impact nul  sur l’investissement dans les entreprises dont les dirigeants payaient auparavant l’impôt.

En outre, ce rapport ajoute qu’aucun effet positif sur l’emploi ou la masse salariale de ces entreprises n’a pu être mis en évidence.

Le retour des exilés fiscaux n’a pas non plus vraiment eu lieu quoique le rapport soit moins affirmatif sur ce point car, nous allons voir qu’il n’est pas dénué d’une certaine idéologie …

La conclusion de ce rapport est que la suppression de l’ISF peut avoir eu des effets diffus sur l’économie sans pouvoir en dire d’avantage car, de l’aveu même des membres du comité, ils n’ont aucune idée de ce qu’est devenu l’argent des impôts économisés par ceux qui ont bénéficié de la réforme.

Autrement dit, ils n’ont aucune donnée tangible mais cela ne les empêche pas de formuler des appréciations définitives …

Car, ils n’hésitent pas à affirmer que les principaux bénéficiaires sont ceux qui ont bénéficié d’une augmentation de dividendes. Ils affirment que les distributions de dividendes sont passées de 14,3 Mds€ en 2017 à 24,1 Mds€ en 2019 ; la quasi-totalité (97 %) de cette somme ayant été « captée » par 1,7 % des foyers fiscaux (les plus aisés) et qu’au sein de ces privilégiés, les 0,01 % des foyers français les plus riches (environ 3.800 ménages) ont ramassé un tiers des dividendes.

Je ne connais pas la composition de ce comité mais il me semble bien que ce rapport, en définitive, ne sert à rien … si ce n’est à formuler, au-delà des mots, des opinions empreintes de l’idéologie propre aux fonctionnaires qui perçoivent les entrepreneurs et les riches en général comme des profiteurs et des fraudeurs fiscaux …

Or, le problème de la fiscalité, et ce point n’est à aucun moment évoqué par ce comité, est qu’à force de matraquage fiscal on finit par faire fuir les contribuables les plus aisés et qu’il est ensuite difficile de les faire revenir en vertu du vieil adage « chat échaudé craint l’eau froide » !

Quand la confiance est perdue …

Quitter son pays est quelque chose de compliqué et y revenir l’est tout autant ; ce qui signifie que l’effet bénéfique ne peut être ni immédiat ni même rapide. En outre, il faut accepter qu’il y ait des riches pour qu’il y ait des créations d’entreprises et d’emplois ; ce qui, visiblement, semble gêner ce comité !

Les pauvres ne créent pas d’entreprises ; ce qu’il semble ignorer !

De là à dire que la suppression de L’ISF n’a servi à rien et que finalement il serait bien de le remettre en place, il n’y a qu’un pas qui sera sans doute allégrement franchi par nombre de démagogues ; surtout à titre d’argument électoral pendant la campagne des futures élections présidentielles !

Car, par définition, tous ceux qui ne le paient pas (ou ne le payaient pas) étaient pour cet impôt en vertu du principe désormais bien connu selon lequel le meilleur impôt est toujours celui qui est payé … par les autres !

En tout état de cause, le pari du gouvernement était qu’en diminuant les prélèvements, cela allait « libérer » de l’argent qui serait ensuite réinvesti dans l’économie tout en permettant un retour des exilés fiscaux ! En réduisant la pression fiscale sur les plus aisés, il espérait en retour un effet bénéfique sur la croissance et l’emploi.

L’idée, en soi, parait logique mais le problème est qu’elle est surtout simpliste car elle fait abstraction à la fois du réflexe humain et de l’histoire fiscale de la France.

En outre, cette vision est incomplète car la réduction de la fiscalité sur les revenus du patrimoine doit s’accompagner d’une réduction de la fiscalité sur les entreprises (et particulièrement sur les impôts de production qui assomment en France littéralement l’outil de travail).

Seulement, cette démarche n’a pas eu lieu …

Car, ce rapport élude, peut être involontairement, l’autre aspect de la question à savoir la fiscalité sur les entreprises qui reste en France particulièrement dissuasive … et anormalement élevée par rapport aux autres pays de l’Union Européenne !

Et c’est bien le problème d’un pays dirigé par des fonctionnaires !

Ils ne perçoivent pas les problèmes économiques autrement qu’à travers le prisme d’une vision purement fiscale en essayant, in fine, d’atténuer les effets des réductions d’impôts par souci de limiter les pertes de recettes pour l’Etat.

En outre, ils répugnent à concéder ce genre de « cadeau » parce que cela est contraire à leurs convictions et à leur conception de l’impôt. En particulier, la mobilité du contribuable, pour des raisons fiscales, les gène alors que celui-ci est perçu comme un prisonnier fiscal qu’on peut rançonner à volonté et surtout qu’on ne doit pas favoriser en lui faisant des cadeaux alors qu’il a eu un comportement ayant eu pour but d’échapper à l’impôt !

De plus, nous n’avons que 2 années de recul ; ce qui est notoirement trop court pour avoir une vue suffisante de la question ; surtout qu’entre-temps le pays a connu de grosses perturbations économiques avec les différents confinements liés à l’épidémie de Covid. Épidémie dont on est loin de connaitre à ce jour toutes les conséquences puisque d’autres experts estiment qu’il se produira une explosion des faillites en 2022 après la fin du « quoiqu’il en coute » !

Par ailleurs, la France présente une double caractéristique :

-Un taux d’imposition très élevé sur les revenus les plus élevés ainsi qu’une fiscalité parmi les plus élevées d’Europe sur les revenus du capital, ce qui relativise l’effet bénéfique de la suppression de l’ISF et les conclusions de ce rapport !

-Une forte instabilité fiscale ; ce qui signifie que les règles fiscales en vigueur, si tant est qu’on puisse les considérer comme favorables, peuvent être remises en cause à bref délai avec pour résultat d’annihiler toute stratégie à long terme.

La méfiance s’impose surtout que, désormais, se pose la question du résultat des prochaines élections présidentielles avec le risque de voir élu un fiscalopathe comme l’avait été F Hollande ; qui avait réussi l’exploit de provoquer, à force de matraquage fiscal, une récession en France alors tous les autres pays européens connaissaient la croissance !

En outre, à bien y regarder, la flat tax n’est pas vraiment flat à 30% de prélèvements fiscaux ! Elle aurait pu l’être si son taux avait été inférieur à 10% mais il est évident que les services de Bercy sont intervenus pour en limiter les effets au nom du rendement fiscal nécessaire !

En fait, pas d’ambiguïté, nous sommes bien en France, il n’y a aucun cadeau et la pression fiscale demeure très élevée même s’il s’agit d’un progrès par rapport à l’époque Hollande qui avait réussi à mettre en place un système de spoliation manifeste.

D’ailleurs, il s’avère que la pression fiscale globale est demeurée finalement la même, avant ou après le remplacement de l’ISF par l’IFI ; ce qui relativise pour le moins les conclusions de ce rapport !

Dans ces conditions, on comprend que, dans un pays surfiscalisé comme la France, l’ISF ne soit qu’une des données du problème car il reste bien évidemment … tous les autres impôts !

Alors, rassurons les membres du comité qui a rendu ce rapport !

La suppression de l’ISF et son remplacement par l’IFI n’a pas fait de la France un paradis fiscal ; elle est bien toujours un enfer fiscal et tient fermement sa première place mondiale en termes de pression fiscale à la fois sur les revenus du patrimoine et sur les entreprises !

Il n’y a donc eu aucun progrès sur ce plan …

Et cela, ce comité ne le dit pas !

Bien cordialement à tous !

Απο την Ελλαδα  Πρεβεζα (De la Grèce – Preveza).

Licence de publication : la reproduction de cet article est autorisée à la condition de le reprendre en totalité, d’en rappeler l’auteur et le site originel de publication.

 

 

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La réforme impossible de l’Etat

La France est aujourd’hui l’homme malade de l’Europe !

Elle accumule une quantité impressionnante de handicaps qui sont liés à l’incapacité du pouvoir et de la haute fonction publique de décider et de réaliser les réformes nécessaires.

Le monde change, c’est une réalité et il faut s’y faire !

La France aussi change, mai seulement … en augmentant toujours plus ses handicaps qui sont bien connus :

-Un secteur public hypertrophié inefficace et extrêmement couteux,

-une administration sur abondante,

-un chômage de masse incompressible,

-une dette publique abyssale,

-un système éducatif qui ne fonctionne pas,

-un système de santé au bord de l’effondrement,

-des régimes de retraites au bord de la déroute financière

Il y a tout même de quoi s’inquiéter …

E Macron, alors candidat, avait bien annoncé en 2017 qu’il réduirait le nombre de fonctionnaires de 150.000.

Il n’en a rien été, et, au lieu de cela, il s’est lancé, avec son gouvernement, dans le « quoiqu’il en coute » avec le regard fixé sur … les élections de 2022.

Ils distribuent à rythme sans cesse accéléré des chèques pour éviter, à sept mois des élections, un nouveau mouvement des gilets jaunes qui serait du plus mauvais effet … sur l’électeur.

La plupart des candidats à la future élection présidentielle font d’ailleurs des promesses de dépenses publiques qui relèvent de la folie furieuse (que ce soient les écolos, Mme Hidalgo ou el señor Melenchon …)

Le problème est que cet argent si généreusement distribué ne correspond à aucune recette fiscale et qu’il est soit emprunté soit tout simplement imprimé ; ce qui pose à terme le problème du sort de cette dette accumulée (2.672 Mds€ à ce jour …).

Il est d’ailleurs curieux de constater que lorsqu’il s’agit d’imposer des contraintes à la population et d’attenter à sa liberté, le pouvoir n’hésite pas à prendre les mesures les plus dures comme par ex le pass sanitaire ou des restrictions de déplacements basés sur des arguments prétendument écologiques (tels que les ZFE) ; mais quand il s’agit d’agir contre les dérives de l’Etat et la dépense publique, il ne se passe rien !

Chaque tentative d’une petite réforme fait immédiatement l’objet d’une contestation et d’un blocage ; et il ne sera pas pour vous étonner que les principaux opposants à toute réforme sont toujours les salariés de la fonction publique et du secteur public !

Les apparatchiks du régime font tout ce qu’ils peuvent pour bloquer toute tentative de réforme qui se ferait à leur détriment ; même si leur situation est … scandaleusement avantageuse.

I-Des recours pour excès de pouvoir en rafales contre la petite réforme de la fonction publique

Le conseil d’Etat a été saisi de plusieurs recours en excès de pouvoir contre l’ordonnance du 2 juin 2021 portant réforme de l’encadrement supérieur de la fonction publique de l’Etat.

Le premier émane de l’association des anciens élèves de l’ENA auquel se sont joint des membres de l’IGA (Inspection générale de l’administration), de l’IGF (Inspection générale des finances) et de l’IGAS (Inspection générale des affaires sociales) et porte sur la suppression de l’ENA ainsi que sur l’indépendance des inspections générales et des juridictions financières.

Deux syndicats de magistrats administratifs et l’Association pour l’égal accès aux emplois publics et la défense de la méritocratie républicaine ont également déposé le leur.

Il est donc clair que la haute administration française refuse toute réforme, aussi minime soit-elle, qui serait de nature à porter atteinte à ses avantages ; même si ceux-ci sont illégitimes.

Dans leur esprit, c’est évidemment au pauvre employé du secteur privé de faire les efforts d’adaptation et de payer les pots cassés des dépenses publiques non contrôlées !

II-le rejet de toute réforme de la part des syndicats de cheminots

Jean-Baptiste Djebbari, le ministre délégué aux Transports, voulait engager une concertation avec les syndicats  de la SNCF à propos des « facilités de circulation » accordées par la SNCF à plus d’un million de cheminots et membres de leur famille.

Il s’agit des billets gratuits ou à tarif réduit dont bénéficient non seulement les cheminots actifs et retraités mais aussi leurs partenaires et conjoints, leurs enfants de moins de 21 ans ou étudiants, ainsi que leurs ascendants.

Il s’agit d’un avantage dont le cout est estimé, selon un rapport commandé par le gouvernement, à 105 millions € par an par la SNCF ; sous réserve de connaitre les comptes exacts de l’entreprise et de la sincérité de cette déclaration (c’est probablement plus, beaucoup plus mais il est politiquement délicat de le dire).

Il n’est pas inutile de rappeler que la SNCF est une entreprise publique en état de coma dépassé qui ne survit que grâce à des subventions massives de plus de 12 milliards € par an et dont la situation va encore se dégrader avec la fin inéluctable, et pourtant sans cesse repoussée par le gouvernement français, du monopole sur le trafic voyageurs.

Toute honte bue, les syndicats ont néanmoins refusé en bloc et campent sur la sacro-sainte notion de droits acquis remontant aux années 50 ; à une époque où les conditions de travail, de déplacements et de rémunération étaient totalement différentes.

Pour SUD-Rail, il n’y a rien à discuter, ni à négocier et les cheminots mettront tout en œuvre pour ne pas se laisser dépouiller (sic) de leurs droits et la CGT-Cheminots demande le maintien des billets gratuits ou à tarif réduit dont bénéficient les cheminots et leurs proches sans contrepartie et “elle mettra tout en œuvre pour que cette revendication soit satisfaite”, c’est à dire avec le sous-entendu de menaces de grève.

En attendant, les conducteurs de TGV, déjà très bien payés (5.000€/mois), aux horaires de travail allégés, à la retraite précoce, veulent plus de salaires et de primes et vont faire grève !

Or, à bien y regarder, ces avantages sont payés par les autres clients de la SNCF mais aussi par ceux qui paient des impôts mais qui ne prennent pas le train et qui contribuent au financement des 12 Mds€ de subventions annuelles. Il s’agit clairement d’un privilège lié à la naissance, puisque les enfants de cheminots ainsi que les ascendants ont droit à ces voyages gratuits.

Doit-on rappeler que les privilèges liés à la naissance ont été abolis dans la nuit du 04 aout 1789.

En fait, dans le cadre d’un fonctionnement normal de l’économie, la SNCF déposerait le bilan et serait démantelée. Mais nous sommes en France, pays du service public radieux aux couts de fonctionnement … insondables !

III-la bombe des régimes spéciaux de retraite

La réforme de 2008 avait pour but principal de faire passer progressivement la durée de cotisations de 37,5 ans à 40 ans compte tenu à la fois d’un déficit de cotisants (6 millions de chômeurs ne cotisent pas!) et de l’allongement considérable de la durée statistique de vie et de la pression exercée sur les régimes de retraites du fait de l’effondrement du nombre de cotisants par rapport au nombre de bénéficiaires de pensions de retraites (on est passé de 4/1 à 1,4/1).

On se souvient que la réforme des retraites a été suspendue opportunément, alors qu’elle était déjà complètement enlisée, à la suite de l’épidémie de Covid et encore faut-il se souvenir que le projet était essentiellement de regrouper tous les régimes dans un régime général avec le but évident, mais dissimulé, de faire financer les régimes déficitaires du secteur public par ceux excédentaires du secteur privé !

Néanmoins, dans un discours de juillet dernier, E Macron a annoncé vouloir mettre fin aux régimes spéciaux ; sans autre conséquence d’ailleurs que ce simple effet d’annonce.

C’est l’arlésienne du gouvernement, régulièrement annoncée mais jamais vue !

Il faut savoir que ces régimes dits spéciaux bénéficient essentiellement aux salariés de trois régimes : les industries électriques et gazières ((IEG) qui regroupent 158 entreprises comme EDF et Engie), la SNCF et la RATP ; et, comme par hasard, ce sont tous des salariés relevant ou ayant relevé du secteur public !

Mais, il y en a d’autres tels que les égoutiers, les policiers municipaux ou encore … les sénateurs, les salariés de l’Opéra de Paris et de la Comédie française.

Les avantages procurés portent essentiellement sur le droit de partir à la retraite, à taux plein, avant 40 années de cotisations et/ou avec des pensions très au-dessus de la moyenne par rapport aux cotisations versées (RATP ou sénateurs).

Pour les IEG, le financement public passe par la contribution tarifaire d’acheminement (CTA) laquelle est une taxe affectée payée par tous les consommateurs (à l’exception des personnels et des retraités des IEG) notamment par le biais de votre facture d’électricité. Cette taxe s’élève à 1.5 Md€.

Pour la SNCF et la RATP il s’agit d’une dotation annuelle de l’État, respectivement de 3,28 Mds€ et 0,681 Md€.

Et, l’on sait que si on supprime ces régimes spéciaux, cela ferait économiser chaque année 8 Mds € chaque année sur le budget car la vision correcte de ces régimes, qui sont lourdement déficitaires, est qu’ils sont en fait financés par la collectivité ; c’est à dire par ceux qui … n’en bénéficient pas !

Il n’y a aucune justification objective à bénéficier de ces avantages dérogatoires qui ont été accordés par le pouvoir politique il y a bien longtemps au nom d’une pénibilité qui n’existe plus ou par … pur clientélisme !

Entre les mesures de compensations exigées, les grèves, les gains différés dans 30 ou 40 ans, les départs anticipés de ceux qui voudront échapper au nouveau régime, on peut estimer, sans se tromper, qu’aucune réforme n’interviendra avant longtemps !

Et comme de toute façon, l’époque est à la distribution gratuite d’argent, il n’y a vraiment pas de quoi s’en faire !

Puisqu’on vous dit que tout va bien !

Bien cordialement à tous !

Απο την Ελλαδα – Πεταλας (De la Grèce – Petalas)

Licence de publication : la reproduction de cet article est autorisée à la condition de le reprendre en totalité, d’en rappeler l’auteur et le site originel de publication.

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La mafia d’Etat (livre)

Je viens de lire le dernier livre de Vincent Jauvert intitulé la mafia d’Etat et censé faire des révélations sur la haute fonction publique.

Il n’y a malheureusement rien de bien nouveau dans ce livre sous le soleil de la haute fonction publique qui comprend les énarques mais aussi les X mines/polytechnique.

En fait, au-delà du titre un rien racoleur, ce livre ne m’a rien appris et si vous lisez régulièrement Témoignage Fiscal vous n’en apprendrez pas beaucoup plus !

En outre, on ne peut pas parler de mafia puisqu’il ne s’agit pas d’une organisation criminelle.

Par contre, nous nous trouvons bien en présence d’une caste qui a pris le contrôle de l’ensemble de l’appareil étatique et politique et qui recherche et protège tous les avantages possibles et imaginables dont ils peuvent bénéficier ; bien qu’on puisse aussi affirmer que la plupart des hauts fonctionnaires exercent des fonctions administratives de manière tout à fait ordinaire.

Vincent Jauvert évoque l’interpénétration de la haute fonction publique, de la politique et des grandes entreprises françaises sans vraiment développer ce point alors qu’il s’agit d’un cas unique en Europe.

Il aurait pu notamment donner la liste de toutes les grandes entreprises françaises dirigées par des membres de la caste mais il ne l’a pas fait !

Il ne parle pas non plus des échecs retentissants liés à la direction d’entreprises privées ou publiques par des énarques ou des polytechniciens. (Crédit Lyonnais, Areva, …)

Il donne des noms (enfin quelques noms) certains connus du grand public, d’autres moins, en indiquant leurs rémunérations évidemment conséquentes qui sont celles de cadres supérieurs avec l’évident dessein de choquer ou de provoquer le lecteur.

Il fustige les gros salaires ou comment être de gauche avec 150.000€ de salaire annuel !

Il évoque enfin les jetons de présence dans les conseils d’administration pour des fonctions plus que théoriques ou comment bénéficier de rémunérations conséquentes sans fournir quelque travail que ce soit ; ces bons postes se transmettant dans le cadre d’une véritable chasse gardée car il y a des castes dans la caste et une concurrence sévère entre conseil d’Etat, inspection des finances, cour des comptes (ce qu’on appelle les grands corps).

Il évoque par le menu ces règles laxistes qui leur permettent de bénéficier (en détachement) de la poursuite de leur carrière dans l’administration tout … en n’y travaillant pas ; ce qui leur permet de progresser en grade et d’escompter une meilleure retraite !

Il raconte les petites combines, les emplois réservés, le pantouflage, les allers et retours entre politique et administration mais aussi entre grandes entreprises et administration, les incertitudes du statut de haut fonctionnaire exploitées sans vergogne par la caste et l’exploitation des failles du système même s’il existe un système de contrôle de légalité qui a été pendant longtemps, et cela n’est sans doute pas un hasard, complètement défaillant …

Car, c’est cela la dure vie des hauts fonctionnaires qui bénéficient de l’emploi à vie !

Il évoque enfin l’omerta qui existe à propos des salaires de ces hauts fonctionnaires et dirigeants qui alternent administration, politique, sièges confortables dans des conseils d’administration de sociétés privées ou publiques ainsi que les difficultés pour en connaitre les montants qui sont pour l’essentiel secrets car cela relève, selon leurs bénéficiaires, de la sphère privée et n’a rien à voir avec la vie publique.

Il nous révèle notamment qu’Edouard Philippe, le haut fonctionnaire politicien « préféré des français », est un adepte de l’opacité la plus totale à propos de la haute fonction publique puisqu’il est hostile à toute transparence en ce qui concerne les statuts, les postes, les fonctions employées et les rémunérations et qu’il a refusé de répondre à toutes les demandes d’entrevues et à toutes les questions !

Jauvert relève cette curiosité française avec bon sens en précisant que dans les pays du nord de l’Europe et au Royaume Uni ces rémunérations sont publiques. Il insiste même en précisant qu’en France, le moindre élu, disposant de beaucoup moins de pouvoir, voit ses rémunérations divulguées via la HATVP (haute autorité pour la transparence de la vie publique).

Il souligne néanmoins l’évolution favorable de la transparence depuis la mise en place, sous Hollande, de la HATVP ;  à la suite du scandale Cahuzac.

Il raconte aussi le lancement en politique qui semble être un moyen d’échapper à la routine de l’administration avec ces petits arrangements qui permettent de se lancer sans risques en reprenant le fauteuil d’un collègue !

Il parle bien de l’entre soi mais peu de l’endogamie et pourtant ces élites se marient entre elles (on retrouve souvent les fils et les filles de …).

Il évoque assez longuement l’usine à élite : l’IEP de Paris autrement dit sciences po et son contrôle total par l’élite alors qu’elle fonctionne au moins pour la moitié à partir de fonds publics.

On a toujours parlé de réformer le système après en avoir constaté les dérives et les abus mais la caste veille au grain et bloque systématiquement toute tentative de réforme qui porterait atteinte à ses prébendes !

E Macron lui-même avait promis, en 2017, de réformer la haute fonction publique (dont il est lui-même issu) mais tout cela est resté lettre morte. On a juste changé le nom de l’ENA qui est devenue l’INSP (institut national du service public) ce qui, on en conviendra, est un peu court …

C’est pourtant simple, il suffit :

-d’interdire le pantouflage dans les entreprises privées,

-de supprimer la progression automatique de la carrière lorsque l’on n’occupe pas d’emploi dans l’administration,

-d’instaurer une incompatibilité entre mandat électif, poste politique et poste dans l’administration et de contraindre le fonctionnaire à démissionner lorsqu’il se lance en politique comme c’est le cas au Royaume Uni ou en Allemagne !

Mais, vous pensez bien que, de cela, ils ne veulent absolument pas !

Vincent Jauvert, la mafia d’Etat, Éditions du seuil

Bien cordialement à tous !

Απο την Ελλαδα  Κατακολον (De la Grèce – Katakolon).

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Le grand plan d’E Macron pour sauver la France !

E Macron vient de mettre en scène le grand retour de l’Etat stratège qui va investir l’argent qu’il n’a pas dans des projets industriels portant sur 10 objectifs et notamment la relance du nucléaire, l’hydrogène vert, les médicaments innovants, l’agriculture, la robotique, les semi-conducteurs, le numérique et les startups.

Le but affiché est la réindustrialisation de la France, alors que la crise sanitaire a mis en évidence notre dépendance vis-à-vis de l’étranger pour des produits aussi basiques que des masques ou du paracétamol.

L’essentiel de l’enveloppe prévue de 30 Md€ sur 5 ans de ce plan sera dédiée aux technologies d’avenir afin « d’augmenter la capacité de l’économie française à croître par l’innovation”.

Il y a en fait deux volets :

– le premier porte sur la production industrielle,

– le deuxième concerne la production d’énergie.

L’intention est louable mais les méthodes adoptées sont malheureusement inadaptées pour plusieurs raisons et notamment :

– Le come-back de l’Etat stratège n’est pas assuré du succès car l’Etat fonctionnaire n’est en aucun cas le mieux placé pour estimer quels sont les productions industrielles les plus adaptées et par conséquent il n’est pas apte à estimer quels investissements il faut réaliser !

– Il va y avoir inévitablement des effets d’aubaine c’est à dire que certains industriels en mauvaise posture vont profiter de l’occasion de recevoir de l’argent gratuit dans le but d’améliorer leur situation sans aucun résultat concret,

En outre, et malgré les sommes en jeu, il est peu probable qu’elles soient suffisantes pour espérer redresser une situation bien dégradée depuis … des dizaines d’années. Pour tout dire, il en faudrait bien plus !

La production industrielle

E Macron a bien constaté les délocalisations des constructeurs en fustigeant leur responsabilité mais en occultant évidemment les très lourdes responsabilités de l’Etat fonctionnaire !

Car ce n’est pas de gaité de cœur que ces délocalisations ont eu lieu ! Elles sont intervenues parce que les couts de production (entre les salaires, les charges sociales et la fiscalité) étaient trop élevés. C’est ainsi que toutes les Renault Clio sont fabriquées en Turquie parce que, produites en France, elles seraient trop chères et invendables !

E Macron a fixé comme objectif une production de deux millions de véhicules électriques et hybrides en France d’ici la fin de la décennie en proclamant que “La révolution du véhicule électrique est en marche” sauf, nous l’avons vu, pour …la gendarmerie !

Seulement, contraindre les constructeurs à produire des voitures électriques sans qu’ils soient assurés de les vendre alors que le marché de l’auto est en train de s’écrouler (le client commençant manifestement à se poser des questions quant à la pérennité du modèle tout électrique) n’est pas nécessairement une « stratégie gagnante » !

En outre, cette mutation obligée vers la voiture électrique concerne aussi les batteries, qui sont actuellement produites pour l’essentiel en Asie. Trois projets d’usines sont en cours de développement en France mais Stellantis (Peugeot-Fiat) et Renault ont chacun leur stratégie industrielle !

E Macron veut imposer une coopération industrielle entre Renault et Stellantis mais cela ne relève nullement de sa compétence et tous les essais antérieurs se sont soldés par … des échecs (voir l’association pour le moteur PRV) !

La production d’énergie

Elle serait orientée selon deux axes avec d’une part la production d’hydrogène et d’autre part la construction de petites centrales nucléaires.

a-l’hydrogène

E Macron veut que la France devienne le leader européen de l’hydrogène vert en 2030, avec la technique de l’électrolyse et de fait, il a annoncé la construction de deux “gigafactories” pour produire cet hydrogène vert.

Cet hydrogène devrait servir aux voitures à pile à combustible et à l’alimentation des camions, bus, trains et avions car il faut  “massivement investir pour décarbonner” l’industrie.

Seulement, se bercer de mots creux, utiliser des mots sans signifiant, copier le style E Musk  ne mène en fin de compte nulle part !

Le problème est que nous avons vu que l’hydrogène n’est pas une source d’énergie mais une source de dépense d’énergie puisque l’énergie récupérée est inférieure à l’énergie dépensée pour la produire. Ce faisant, et malgré toute la conviction qu’il peut y apporter, il se borne à répéter les idioties proférées précédemment par Bruno Le Maire !

En outre, là encore il part du principe que l’énergie nécessaire à cette électrolyse est gratuite ; ce qui est loin d’être le cas et rend de ce fait l’ensemble du projet totalement futile !

En outre, il compte faire voler en 2030 (soit 5 ans plus tôt que ne le propose Airbus) un avion bas carbone, avec de l’hydrogène ou avec un carburant artificiel qui n’existe pas à ce jour !

Cela n’est carrément pas réaliste puisqu’on ne tient compte ni des capacités de production (qui n’existent pas pour l’instant) ni des coûts de production et il semble bien, en l’espèce, qu’ils soient tout simplement prohibitifs !

En fait, l’avion à hydrogène ou bas carbone n’est rien d’autre que de la propagande à destination de l’électorat écologiste car, il faut le dire, c’est infaisable en l’état actuel de la technologie !

Mais l’écologiste étant, par définition, un ignorant doctrinaire, le caresser dans le sens du poil de ses convictions peut toujours être utile pour … 2022 !

En tout état de cause, E Macron peut bien proposer une accélération du calendrier mais il reste une évidence : ce n’est pas lui qui va fabriquer l’avion ni lui qui va résoudre les difficultés techniques … qui peuvent s’avérer insurmontables !

b-les centrales nucléaires de petite taille

E Macron opère, sans le dire, un revirement évident et tourne résolument, sans toutefois l’exprimer, le dos aux éoliennes dont on sait qu’elles ne sont pas la solution à nos besoins d’énergie.

Il a déclaré vouloir faire émerger d’ici 2030 des réacteurs nucléaires de petite taille.

Cette idée, au demeurant excellente, n’est pas nouvelle mais avait été bloquée par le complexe industriel et administratif français : il s’agit en fait de recycler des réacteurs de sous-marins nucléaires pour lesquels nous avons une bonne expérience.

Le gros avantage de ces petits réacteurs est que les difficultés industrielles sont beaucoup moins complexes à gérer, les délais de construction beaucoup plus courts et la maintenance beaucoup plus simple que pour les très grosses centrales !

En outre, tout le monde a à l’esprit les échecs retentissants du réacteur finlandais et de la centrale toujours en cours de construction à Flamanville.

La vision soviétique des très gros réacteurs est clairement un échec couteux !

Quelles conclusions ?

Tout ça sent bon la propagande électoraliste en vue de 2022 mais ne tire aucune conclusion des effets négatifs des décisions politiques qui ont été imposées aux industriels !

E Macron fait le constat d’une France low-cost condamnée aux bas salaires et à des politiques publiques de réparation sociale parce qu’elle a été appauvrie par sa désindustrialisation ; laquelle est pourtant bien en rapport direct avec l’action de l’Etat qui tout fait pour couler l’industrie française qui, a-t-on estimé dans les années 80 dans les ministères, ne servait à rien !

N’oublions pas non plus que la transition écologique a été décidée par des politiciens sous la pression d’écologistes qui, sous couvert de protection de la planète, sont surtout des idéologues néo-communistes ; elle n’a jamais été décidée par les industriels surtout que bien souvent les normes qui leur sont imposées, même si les objectifs peuvent être regardés comme louables, sont inatteignables (voir la future norme euro 7 pour l’automobile) !

La solution est-elle alors de ne rien faire ?

Non, mais plutôt que d’adopter une solution dirigiste bien dans la tradition de l’administration française, il vaudrait mieux laisser les entreprises libres d’agir et diminuer la pression fiscale qui pèse sur elles plutôt que de tenter de les orienter autoritairement par le biais de subventions ; mais ça l’administration ne sait pas faire … pour les mêmes raisons clientélistes et de mise en état de sujétion que celles portant sur la population !

Car, on sait ce qu’il va se passer !

-l’odeur de l’argent gratuit des subventions va entraîner des dépenses dans des projets qui ne mèneront nulle part,

-il y aura un inéluctable « effet saupoudrage » des fonds distribués dans trop de projets dont l’administration n’est nullement en mesure d’apprécier la pertinence ou la faisabilité !

On sent d’ailleurs d’ores et déjà poindre les plaintes des constructeurs auto qui ne vont pas tarder à prétendre à ces aides parce qu’ils n’y arrivent plus et qu’ils vont être obligés de fermer des usines et, horreur, de licencier du personnel à 6 mois des élections présidentielles alors que le taux de chômage (le vrai) se situe déjà au plus haut !

E Macron a beau vouloir se transformer en un devin apte à prévoir l’avenir de la France à l’échéance de 20 ans, tout cela sent surtout bon la lourde planification à la soviétique et le contrôle tatillon de l’administration … avec le succès que l’on sait !

Car, les échecs passés et retentissants de l’Etat stratège ne laissent rien augurer de bon !

Alors, parler d’innovation c’est bien mais il faut être conscient qu’E Macron n’est pour rien dans les progrès techniques, il n’est ni ingénieur ni industriel ni investisseur et l’argent qu’il va dépenser, c’est le vôtre !

Mais, de tout cela, E Macron s’en moque, ce qu’il vise c’est juste sa réélection !

Bien cordialement à tous !

Απο την Ελλαδα – Πoρτο Χελι (De la Grèce – Porto Xeli)

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Et l’écologie merde !

Une information vient de faire la une de la presse

« À l’issue d’une mise en concurrence initiée en juin 2021, le ministère de l’Intérieur va acquérir des véhicules rapides d’intervention pour la gendarmerie nationale. La société Renault a remporté le marché, avec le modèle Alpine A110 Pure ».

 « Ces véhicules permettront aux forces de l’ordre de procéder à des interventions sur autoroute, impliquant des voitures en infraction à haute vitesse, dans le cadre de missions de sécurité routière ou de police judiciaire (trafic de stupéfiants, par exemple). »

J’entends déjà certains pousser des cocoricos de joie !

Vive l’industrie française !

Vive la voiture française !

Ce qui m’amène quand même à formuler quelques observations :

L’alpine A110 est une très belle voiture à la diffusion ultra confidentielle (on est très proche de la fabrication à l’unité) en raison en particulier de l’amende fiscale, appelée à tort « malus écologique », monstrueuse qui la frappe (du fait d’émissions en cycle mixte de 152 g de CO2/km) et qui amène son prix TTC très près des 100.000€.

Renault continue donc de la fabriquer dans son usine de Dieppe mais c’est à perte car les chiffres de ventes se sont effondrés après des débuts prometteurs liés à un mouvement d’intérêt pour la nouveauté ou la nostalgie de l’ancien modèle qui avait fait la gloire de l’ancien préparateur (Jean Rédélé).

Bien évidemment, le ministère de l’intérieur fait l’acquisition de ces voitures (26 au total) hors taxes c’est à dire qu’il ne paie ni TVA ni malus fiscal mais j’imagine que cette commande va donner un peu d’air à Renault qui va pouvoir enfin augmenter les cadences de production …

Là où je comprends moins bien (ou du moins je feins de m’en étonner) c’est la distorsion entre le discours officiel et la pratique du gouvernement (et de son administration) qui nous incite, voire nous oblige, à acquérir des voitures électriques alors que lui continue d’acheter des véhicules thermiques !

N’étant pas, personnellement un fan de voiture électrique, je comprends la logique de la démarche mais je comprends surtout qu’on se situe ici, encore une fois, dans la pratique bien connue du « faites ce que je dis, pour ma part je fais ce que je veux » et on se retrouve encore une fois dans la distorsion du discours du pouvoir au regard des buts officiellement poursuivis et ceux réellement visés !

Alors pourquoi la gendarmerie française n’est-elle pas équipée de voitures électriques dont on nous rabâche qu’il n’y a pas d’avenir sans elles ?

Ne serait-ce peut-être tout simplement pas parce que tous les tests ont montré qu’elles ne fonctionnaient pas ou du moins qu’elles ne pouvaient rouler à 200 ou 250 km/h que pendant seulement quelques km ; ce qui évidemment rend leur usage rédhibitoire pour les missions d’intervention des forces de l’ordre ?

Autrement dit, avec cette commande, le pouvoir démontre clairement d’une part qu’il se moque des français en leur imposant des solutions auxquelles il ne croit pas lui-même et que d’autre part le discours officiel selon lequel il faut sauver la planète ne le concerne pas !

Mais cela on en s’en doutait déjà surtout lorsque l’on sait que nos chers gouvernants utilisent abondamment voitures de fonction, taxis (diesel), avions et autres moyens de transport bien connus pour leurs émissions zéro carbone  …

Enfin, au-delà de ces considérations, il faut rappeler que les gendarmes sont des individus comme les autres et que, même s’ils sont investis d’une délégation de pouvoir, il ne faudrait pas que, du fait de l’utilisation de ces voitures très sportives, leur ego ne les amène à devenir des « cowboys de la route » !

Cela se sait peu, mais la quasi-totalité des Subaru Impreza (voiture extrêmement « efficace » qui a été championne du monde des rallyes) qui avaient fournies à ces personnels, il y a quelques années, ont assez rapidement disparu de la circulation parce qu’elles ont été détruites à la suite … d’accidents de la route en rapport direct avec le mode de conduite à risque de leurs occupants ; mettant clairement en danger la vie des autres usagers de la route !

Bien cordialement à tous !

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Incapacité du gouvernement ou action délibérée ?

Le but de tout gouvernement devrait être en principe de rechercher les moyens de permettre à la population de vivre le mieux possible.

En ce sens, il devrait faire en sorte de permettre à la population :

-de vivre en sécurité, tant au niveau des biens que des personnes,

-d’avoir un emploi stable et suffisamment rémunéré,

-de pouvoir se déplacer facilement et notamment d’acheter une voiture peu chère à l’achat comme à l’usage,

-de pouvoir se loger facilement,

-de pouvoir se chauffer facilement,

-de s’alimenter au meilleur prix avec les meilleurs produits.

Or, que constate-t-on ?

Que c’est exactement l’inverse qui se produit !

a-l’insécurité et les agressions se font de plus en plus fréquentes,

b-le nombre de chômeurs, les vrais, tourne autour de 6 millions et reste incompressible, entrainant dans la pauvreté et l’assistanat une part non négligeable de la population.

Bien évidemment, on en connait très bien les causes que le pouvoir refuse d’évoquer ; à savoir des couts de fonctionnement de l’Etat trop élevés qui ont entrainé un alourdissement de la fiscalité et des charges sociales ; lesquelles ont provoqué la disparition ou l’exil des entreprises (souvent industrielles) vers des cieux plus cléments et … la disparition des emplois !

c-non seulement les voitures sont de plus en plus chères mais les voitures anciennes vont être interdites de rouler (y compris tous les diesels quel que soit leur âge), dans les ZFE pour commencer et sans doute d’avantage dès que la population se sera habituée à cette nouvelle contrainte ; avec un effet désastreux pour ceux dont les revenus sont les plus faibles.

d-le logement devient carrément inaccessible à l’achat, il est devenu trop cher pour beaucoup compte non tenu de contraintes de plus en plus fortes sur les propriétaires. Depuis l’an 2000, le prix moyen du logement en France a augmenté 70 % plus rapidement que le revenu moyen des ménages, et la situation est encore plus sensible dans les grandes villes, comme Paris, où le ratio atteint 150 %.

Il faut aussi être conscient que l’immobilier constitue une proie fiscale facile et que les programmes immobiliers neufs privés sont taxés en vertu de la loi SRU afin de financer la construction de logements sociaux. Cette fiscalité dissimulée renchérit fatalement le prix du logement ; mais en France on part du principe qu’il faut rançonner fiscalement les propriétaires pour favoriser les locataires au nom de la solidarité et les actions de l’Etat en faveur des plus défavorisés !

Et, comme si cela ne suffisait pas, de nouvelles normes « écologiques » obligent les propriétaires de logements anciens à faire des travaux très importants qu’ils ne pourront pas financer ; ce qui va avoir pour effet de rendre un nombre importants de logements inaptes ou interdits à la location alors qu’il y a déjà une pénurie de logements ; compte non tenu du fait que les propriétaires sont obligés de transformer le système de chauffage de leur logement parce qu’il n’est plus possible d’acheter des chaudières au fuel et bientôt au gaz.

L’Etat en fait déteste les propriétaires car les locataires, dans l’attente d’un logement, constituent une clientèle et n’ont rien à perdre à se jeter à corps perdu dans les bras de l’Etat, alors que le propriétaire a quelque chose à défendre : son patrimoine contre les agressions de l’Etat ! Ce n’est plus alors un client c’est un adversaire qui défend son patrimoine !

e-le prix de l’énergie (carburants, électricité, gaz) ne fait qu’augmenter,

Il est évident que les couts de l’énergie et des matières premières fluctuent en fonction des cours mondiaux mais cela n’explique pas tout ; surtout lorsque l’on sait que :

-dans un litre TTC de carburant à 1.52€ il y a 60% de taxes ou, plus exactement, le prix de base du carburant (le gazole est 0.65€ ht) est majoré de 240% du fait des taxes et ce malgré les récentes déclarations du gouvernement !

-La facture d’électricité recèle en son sein une quantité impressionnante de taxes dont le montant dépasse désormais les 35% ; en augmentation rapide depuis une dizaine d’années ; notamment pour financer l’implantation et le rachat à un prix compétitif de l’électricité produite par les énergies dites renouvelables dont au premier chef les éoliennes.

Le graphique ci-après se passe de tout commentaire.

Devant la hausse des couts de l’énergie, à l’approche de l’hiver, le gouvernement prend des mesures d’urgence et fait essentiellement du clientélisme en distribuant des « chèques énergie » ou en bloquant l’évolution des tarifs (gaz et électricité).

Mais il ne faut pas être dupe, ce sont avant tout des aumônes, des solutions temporaires, pour éviter une révolte de la population car le gouvernement craint la colère de la rue ; mais ces solutions temporaires ne règlent en aucun cas le problème … car à aucun moment n’est envisagé une diminution des taxes qui avantagerait tout le monde y compris ceux …que l’on ne veut pas avantager !

C’est donc un constat d’échec alors que les gens du gouvernement affichent une satisfaction certaine devant le résultat de leur action … désastreuse !

Il y a là un mystère, pour ne pas dire une contradiction, qui ne semble avoir été relevée par … personne !

Et, de fait, il y a manifestement une distorsion schizophrène entre les volontés affichées et les résultats obtenus ; lesquels sont très mauvais puisque toutes les études le démontrent : la pauvreté ne cesse de progresser !

Une explication officielle ?

D’une manière générale, l’explication officielle traditionnelle est que, si tout va mal, c’est la faute des fraudeurs fiscaux, de l’Europe, de l’Allemagne, de la mondialisation.

La responsabilité des hommes de l’Etat et les conséquences néfastes de leur action ne sont jamais évoqués …

Et, à ce discours traditionnel, les hommes de l’Etat ajoutent désormais :

-c’est la faute de l’épidémie de Covid ; mais rien ne les obligeait à bloquer totalement l’économie du pays avec des confinements répétés,

-c’est en raison de la transition énergétique car il faut faire un effort pour sauver la planète ; seulement on s’aperçoit rapidement que l’écologie est surtout un argument pour justifier des augmentations de prix motivées essentiellement par des hausses … de taxes !

Parce que, curieusement, par un raisonnement particulièrement pervers, l’écologie doit rendre tout plus cher et finir par ruiner la population ?

Mais alors, l’écologie conçue de cette façon ne sert à rien si elle doit être un vecteur d’appauvrissement surtout que l’argument de la planète en danger relève essentiellement du mythe politique destiné à conditionner les foules ! Et, de fait, les contradictions de l’argument écologique rendent celui-ci peu crédible.

Ce matraquage idéologique à propos de l’écologie commence d’ailleurs à avoir des effets collatéraux tels que la chute du niveau des ventes de voitures neuves ; le consommateur commençant à devenir méfiant devant l’amoncellement des mesures pénalisant notamment l’automobile.

Quelle explication en donner ?

On a le choix entre deux possibilités :

-soit les gens du gouvernement et les hommes de l’Etat sont des incapables ou pire des inconscients ?

-soit les buts affichés ne sont pas réellement ceux poursuivis ?

Ce qui amène à se poser la question des buts réellement poursuivis par l’action publique ?

Le constat est sans doute choquant, mais il faut être conscient que l’action publique n’est nullement de rendre la population plus heureuse, elle est de la contrôler tout comme l’église catholique contrôlait les âmes et les populations dans les temps anciens !

Les méthodes de contrôle et in fine la religion ont donc changé de nature et la croyance en l’Etat omnipotent a remplacé celle de l’église. L’Etat agit en tant que vecteur de contrôle social !

Evidemment les buts sont un peu plus terre à terre : Les incertitudes des avantages de la vie éternelle après la mort ont laissé la place à la satisfaction plus immédiate des besoins terrestres de la société de consommation.

Car, les gens ordinaires préfèrent désormais les avantages plus immédiats de la vie sur terre ; ce que l’on peut comprendre !

Mais finalement le but est toujours le même et, à l’idée que l’église protégeait la population s’est substituée l’idée que l’Etat peut tout et protège la population ; et les français, pour une grande part, y croient !

Ils aiment l’Etat et son interventionnisme rassurant même … s’il n’est pas très efficace.

L’effet le plus immédiat est qu’en échange de cette promesse du bonheur terrestre, la population accepte de se soumettre suivant le principe de la servitude volontaire en aliénant ses droits naturels (liberté, sécurité, propriété) dans le cadre d’une structure sécurisée.

Ce faisant, ils ont abandonné leurs droits naturels pour obtenir des droits matériels (sécurité sociale, allocations en tous genres, RSA, retraite, revenus garantis …)

Seulement, transformer l’Etat en croyance est évidemment une perversion puisque cela amène à la toute-puissance de l’Etat et à la substitution à l’État de droit une vision beaucoup moins avantageuse des droits d’un État omnipotent ; au mépris des règles énoncées dans la déclaration des droits de l’homme de 1789 qui avaient été édictées pour protéger les citoyens contre les abus du pouvoir politique.

Et sur quoi s’appuient les hommes de l’Etat pour remplir cette mission ?

L’église catholique traquait les hérétiques susceptibles de remettre en cause l’ordre établi et le Vatican, grâce à l’inquisition qui, malgré son appellation, n’avait rien de sainte. Elle excommuniait ceux qui pensaient différemment ou refusaient son autorité les vouant alors à la damnation éternelle !

L’Etat a son propre clergé, aussi intransigeant que celui de l’ancien régime : son administration pléthorique et couteuse qui, du fait de l’interventionnisme massif de l’Etat dans tous les domaines, est devenue incontournable !

Mais il a aussi son aristocratie, la haute fonction publique, qui vit sur le dos de la bête et exerce, dans le cadre d’un conflit d’intérêt permanent, à la fois des fonctions politiques de décision et des fonctions administratives d’exécution ; étant précisé que cette irruption des hauts fonctionnaires au plus haut niveau de l’Etat remonte à l’Etat français vichyssois du sinistre maréchal Pétain !

Le fer de lance en est bien sûr Bercy, la nouvelle inquisition, qui ne fait pas autre chose que traquer sans relâche les rebelles qui refusent de donner leur obole à la nouvelle idole étatique et écrase tous ceux qui lui résistent !

L’Etat s’appuie aussi sur toute une série de relais dont le plus visible est la presse écrite et audiovisuelle, publique ou privée mais toujours lourdement subventionnée et qui se fait forte de colporter la bonne parole officielle …

A cela s’ajoutent tout un tas de mesures ponctuelles :

-de nombreuses dispositions légales destinées officiellement à lutter contre la fraude fiscale ou contre le terrorisme mais dont le premier effet est surtout de contrôler les faits et gestes de la population en général … ni fraudeuse ni terroriste,

-des dispositions incohérentes décidant le confinement de la population et l’arrêt de toute activité économique, avec une évidente instrumentalisation de la peur de la mort,

-une loi contre les Fake news c’est à dire contre tout ce qui peut remettre en cause une vérité officielle, car la vérité officielle ne doit pas être remise en cause ; laquelle vient d’être « enrichie » d’une Commission Bronner chargée de « mesurer les dangers du numérique sur la cohésion nationale et nos institutions afin de mieux y faire face ». Le numérique, et là il faut comprendre Internet, sauf s’il est utilisé par Bercy pour traquer sans relâche les fraudeurs, est désormais considéré par les hommes de l’Etat comme un danger, comme une source de contestation voire de complotisme.

Seulement, tout cela a un cout !

Promettre la vie éternelle ne coutait pas grand-chose à l’église et lui rapportait beaucoup !

Promettre le bonheur terrestre à une population en attente coute évidemment beaucoup plus cher et la dérive des comptes publics montre qu’il s’agit d’une tendance de fond du système étatique.

Alors les hommes de l’Etat ont trouvé 3 « solutions » :

-augmenter sans cesse les impôts sous couvert de solidarité, afin de distribuer des aides sociales destinées à compenser les pertes de revenus ; sans vouloir voir que cette fuite en avant dans la folie fiscale portait gravement atteinte à la compétitivité du pays et des entreprises,

-réduire le temps de travail (35h) en espérant que le « gâteau » de l’emploi serait d’avantage partagé ; ce qui n’a pas eu lieu puisque le principal effet a été de réduire encore plus la compétitivité des entreprises privées et donc …d’augmenter le chômage,

-embaucher des fonctionnaires au-delà de toute utilité car un fonctionnaire de plus c’est un chômeur de moins même si c’est avant tout, en moyenne, 40 ans de salaires, 15 ans de retraite et 5 ans de rente de réversion à payer !

-et quand ces deux premières « solutions » ont atteint leurs limites, ils se sont mis à emprunter ; et comme les prélèvements obligatoires sont toujours insuffisants, on emprunte toujours plus !

Car, faute de réforme sérieuse depuis des dizaines d’années, les hommes de l’Etat n’ont trouvé que l’endettement forcené pour faire survivre un système au bord de l’implosion.

Les conséquences en sont évidemment désastreuses et elles sont aujourd’hui bien connues :

  • Le PIB par habitant diminue de manière constante depuis 1990 ; signe que ces mesures sont inefficaces et traduisent un déclin de l’économie qui a généré des millions de chômeurs qui ne trouvent pas à se recaser et des déficits chroniques sur à peu près tous les postes (commerce extérieur, budget, sécurité sociale, retraites, indemnisation du chômage) alors que nous avons les dépenses sociales les plus fortes (en % du PIB) de tous les pays de l’OCDE.
  • des prélèvements obligatoires les plus élevés de tous les pays de l’OCDE.
  • un endettement public extrêmement élevé, tutoyant les 120% du PIB.

Seulement, il faut être conscient que cela ne peut pas durer indéfiniment car faire de la France un pays d’assistés et de fonctionnaires est une voie sans issue …

L’Etat fonctionnaire fonce désormais tête baissée dans le surendettement avec pour seul argument la relance qui est, à bien y regarder, surtout une relance de la dépense publique.

La réalité est que l’Etat ne peut plus s’en sortir, il se contente désormais de boucher les trous les plus criants et de laisser les autres à la dérive !

Jusqu’à l’échéance fatale !

Bien cordialement à tous

Απο την Ελλαδα – Πορος (De la Grèce – Poros)

Licence de publication : la reproduction de cet article est autorisée à la condition de le reprendre en totalité, d’en rappeler l’auteur et le site originel de publication.

 

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Bruno Le Maire se shoote à l’hydrogène « décarboné »

Visiblement, Bruno Le Maire a respiré de l’hydrogène décarboné et cela l’a rendu carrément euphorique !

En effet, il a appelé, le 30 septembre, « les industriels de l’hydrogène  à faire sortir de terre dans les mois à venir les usines permettant de lancer la filière française de l’hydrogène issu de l’électrolyse. La France doit être le leader mondial de l’hydrogène vert ». L’hydrogène, « est le plus gros investissement public que nous faisons”, a-t-il souligné ajoutant que “l’hydrogène aura toute sa place” aussi dans le plan d’investissement “France 2030” que le président de la République doit annoncer “dans les jours qui viennent”.

Et pour finir “Nous devons développer nos sites industriels à échéance de semaines ou de mois. Il faut aller vite. Les Français veulent voir les usines, les emplois, ce que ça donne concrètement pour eux” et d’ailleurs la France (enfin plus exactement le gouvernement et les hommes de l’Etat) a prévu « d’investir » 7 Md€ d’ici à 2030 dans cette filière hydrogène.

Et d’ici fin 2021, près de 2Md€ de subventions seront engagés pour soutenir une centaine de projets tournant autour de l’hydrogène et cela concerne des usines de production d’électrolyseurs, d’équipements pour la mobilité (piles à combustible, stations de recharge, petits avions, trains, utilitaires …), et de « décarbonation » de l’industrie lourde (raffineries, cimenteries, aciéries).

Impressionnant, n’est-ce pas ?

Que penser de ces déclarations si volontaristes ?

Quelles sont bien imprudentes !

Mais on savait déjà que Bruno Le Maire, bien que ministre de l’économie, ne sait pas compter et qu’il n’est pas un scientifique.

Mais on peut imaginer qu’il a sollicité des conseils d’experts spécialisés dans la chimie …

Alors, de deux choses l’une

-soit il n’y connait strictement rien mais se lance à corps perdu dans les idées pas vraiment nouvelles de l’hydrogène source d’énergie et suit en fait la voie empruntée par l’Allemagne ; Allemagne qui nous a déjà embarqués dans la monstrueuse erreur des éoliennes qui ne nous mènent nulle part puisqu’on sait désormais qu’on ne peut pas alimenter un pays entier avec ces moulins à vent.

-soit il sait parce qu’il a été dûment informé, mais il agite le chiffon vert de l’hydrogène “écologique” comme un hochet pour amuser la population et c’encore plus grave car il s’agit alors d’une démarche préméditée et intentionnelle !

Car, maintenant, c’est au tour de l’hydrogène !

Bruno Le Maire aurait-il trop sniffé d’hydrogène en le confondant avec le protoxyde d’azote ?

L’hydrogène étant la molécule la plus répandue dans l’univers  … on doit bien pouvoir en faire quelque chose et, de fait, il est devenu la nouvelle coqueluche des politiciens qui pensent avoir trouvé l’énergie gratuite et inépuisable !

Le problème est que l’hydrogène n’est pas la solution même si en théorie il présente de nombreux avantages !

Comme j’avais eu l’occasion de l’écrire, l’hydrogène est l’acmé théorique de l’écologie puisqu’en le brulant on émet de l’eau ou plutôt de la vapeur d’eau !

Pas de carbone, pas de CO2, même si d’ailleurs le principal gaz à effet de serre sur la Terre est en fait la vapeur d’eau !

Mais il est vrai que la vapeur d’eau n’est pas un gaz !

Aujourd’hui, l’hydrogène est essentiellement extrait industriellement du méthane (CH4), pour l’industrie des engrais et du raffinage de pétrole, ce qui implique la fourniture d’énergie produite par d’autres moyens; car la principale utilisation de l’hydrogène est la production d’ammoniac qui sert à fabriquer des engrais

Cette technique de séparation appelée reformage émet également… beaucoup de dioxyde de carbone (CO2). Une tonne d’hydrogène ainsi produite émet 10 tonnes de CO2. Cet hydrogène « gris » est déjà d’un usage courant dans l’industrie qui en a produit 75 millions de tonnes dans le monde en 2019.

Seulement, le problème est que l’hydrogène n’est pas une source d’énergie, c’est une source de dépense d’énergie !

Là où Bruno Le Maire fait preuve de beaucoup de naïveté si ce n’est d’ignorance, c’est que l’on connait très bien les propriétés chimiques de ce gaz et ses limites !

On sait très bien l’extraire de l’eau par électrolyse mais c’est une technique si onéreuse qu’actuellement près de 90 % de l’hydrogène produit dans le monde (130 millions de tonnes par an) provient de reformage du gaz naturel qui consomme 7 fois moins d’énergie que l’électrolyse de l’eau.

Car, si l’électrolyse est si couteuse en énergie, c’est en raison du fait que l’hydrogène associé à l’oxygène (pour faire de l’eau) est extrêmement stable chimiquement. Vous pouvez chauffer, refroidir, glacer, vaporiser la molécule d’eau, à l’arrivée on a toujours de l’eau !

Et c’est cette stabilité chimique qui rend l’hydrogène totalement non compétitif par rapport aux autres sources d’énergie. Mais il a une vertu : zéro émission de carbone lorsque l’on le brule !

Tout le problème vient en fait d’un malentendu ou plutôt d’une mauvaise compréhension de cette molécule car ce n’est pas une molécule « naturelle ». La molécule H2 n’existe pas seule à l’état naturel. Elle n’existe que combinée avec d’autres atomes tels que le carbone (CH4), l’oxygène (H2O) ou l’azote (NH3). Il faut donc la fabriquer.

Et, contrairement à ce qu’on veut nous faire croire, on connait très bien les propriétés de l’hydrogène, on en connait ses limites et ses dangers depuis fort longtemps puisque c’est un gaz très utilisé dans l’industrie !

Mais on ne peut pas en faire n’importe quoi !

Dans le cadre d’une électrolyse industrielle, il faut 1 litre d’eau et 5 kWh d’électricité pour fabriquer un “normal mètre cube” d’hydrogène  (c’est à dire  1000 litres d’hydrogène  sous forme de gaz à 0° C, à la pression atmosphérique) qui contient 3 kWh d’énergie (rendement de 60% de l’électrolyse).

Donc, 1000 litres d’hydrogène  gazeux à la pression atmosphérique à 0°c contiennent autant d’énergie que… 0,3 litres d’essence.

On constate donc que le rendement est négatif (on perd 2 kWh tous les litres d’eau) !

Cherchez l’erreur !

Et c’est la même chose si on l’extrait du gaz ; le bilan est même doublement négatif puisqu’il faut de l’énergie pour l’extraire du gaz et ensuite il est moins énergétique que celui-ci …

Enfin, quand on connait ses propriétés physiques (molécule infime, difficile à comprimer, traversant les matériaux, corrodant l’acier avec des dangers d’explosion) on se rend compte qu’il s’agit d’une utopie !

L’hydrogène « vert » (sans émettre de CO2) par électrolyse de l’eau (H2O) avec de l’électricité bas carbone (nucléaire, éolien et hydraulique) est donc techniquement possible si les coûts de sa production et de son utilisation sont ignorés ; et inutile de chercher une parade ou une amélioration, elle n’existe pas !

Quoiqu’on fasse, l’hydrogène coute plus cher à produire qu’il ne rapporte d’énergie sauf … si l’électricité qui sert à le produire est gratuite … ce qui n’est pas le cas puisqu’au contraire elle est de plus en plus chère et le sera de plus en plus du fait du recours systématique à des énergies dites renouvelables instables, soumises aux caprices de la météo et très couteuses !

Autant dire que si on poursuit dans cette voie, plus on va investir d’argent dans cette filière et plus on va … en perdre ; sans résultat significatif autre que « oui, on a produit de l’hydrogène par électrolyse »  ce qui ne constitue en aucun cas une découverte !

En persistant dans cette voie, nous n’aurons pas une percée technologique, nous aurons encore droit à l’un des effets collatéraux de l’Etat stratège qui va gaspiller vos impôts présents et futurs dans des projets couteux et inutiles qui n’aboutiront pas ; ce qui rejoint mon article sur l’économie verte subventionnée par la BCE !

On sait que l’homme aime à se nourrir d’illusions, mais les dirigeants d’un Etat ne sont pas là pour entretenir des illusions … car l’hydrogène source d’énergie est une chimère !

Encore une fois, on doit constater la capacité quasi inépuisable des politiques à dépenser de l’argent dans des projets inutiles et inefficaces avec pour résultat une quantité impressionnante … d’effets indésirables !

La voiture électrique est une impasse et une régression technologique mais on la subventionne et on l’impose en interdisant les véhicules thermiques !

Les éoliennes ont un rendement très insuffisant, mais on continue quand même dans cette voie et à les subventionner tout en fermant les centrales nucléaires !

Evidemment, devant l’odeur de l’argent gratuit des subventions, les industriels alléchés vont quand même accourir … au lieu de formuler des objections en expliquant que c’est une voie sans issue !

En outre, mais cet argument est intentionnellement évincé du discours officiel, rien ne justifie cette démarche de la décarbonation à tout prix !

Le drame d’un pays comme la France est que les hommes de l’Etat peuvent se permettre de faire à peu près n’importe quoi, y compris de mettre le pays en faillite et de n’encourir aucune responsabilité autre que politique !

Car, soyez assurés que si Bruno Le Maire était personnellement responsable des aberrations qu’il va générer, il y regarderait à deux fois avant d’énoncer autant de sottises !

Bien cordialement à tous !

Απο την Ελλαδα – Λερος (De la Grèce – Leros)

Licence de publication : la reproduction de cet article est autorisée à la condition de le reprendre en totalité, d’en rappeler l’auteur et le site originel de publication.

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Enfin, un sujet consensuel !

Quel est le sujet qui a pu faire consensus cette dernière semaine dans un pays aussi divisé que la France ?

Les sous-marins bien sûr, ce sujet qui a littéralement enflammé la classe politique, la presse française et même certains lecteurs au-delà de toute mesure !

Pensez donc, les australiens ont annulé le contrat du siècle de fourniture de 12 sous-marins de type Barracuda !

Voilà enfin un sujet grâce auquel l’on va pouvoir taper sur les anglais, les américains et les australiens !

Le vieux réflexe de haine franchouillarde à l’encontre des anglo-saxons ressort même si les américains … ne sont pas des anglo-saxons ! Mais nous avons ici affaire à un terme générique pour désigner l’ennemi séculaire, celui qui ne pense pas comme la France, ce phare du monde libre, le pays des droits de l’homme !

J’ai pu lire à peu près tout et n’importe quoi et le moins que l’on puisse dire c’est que la plupart des commentateurs n’ont pas fait dans la demi-mesure !

On parle de trahison, d’amitié violée, de coup de poignard dans le dos. Le gouvernement, comme certains internautes, ne rechigne pas à tomber dans le complotisme le plus ridicule et … rappelle ses ambassadeurs, signe de protestation la plus vigoureuse !

Le gouvernement prend à témoin les français de la fourberie des australiens et des américains, ce en quoi on peut bien se demander quelles sont ses arrières pensées !

Ces salauds d’américains, et J Biden est désigné comme le coupable idéal, qui ont oublié qu’on les a aidés dans leur guerre d’indépendance contre l’Angleterre … en oubliant que nous étions nous-mêmes en guerre contre les anglais (nous ne sommes plus en guerre avec le Royaume Uni depuis la fin de l’aventure napoléonienne) et qu’ils sont venus deux fois nous aider dans les deux guerres mondiales …

Aucune reconnaissance, des ingrats … en omettant de dire que si la France pouvait souffler un contrat d’armement aux Etats Unis … on ne se priverait pas de le faire !

L’aveuglement a fait perdre le sens des réalités à beaucoup …

Les contrats se rompent

Il faut rappeler deux principes de base :

-Les Etats n’ont pas d’amis ils n’ont que des intérêts et il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis,

-les contrats se rompent et vous êtes très nombreux à le faire régulièrement en changeant d’opérateur de téléphone pour profiter d’une meilleure offre, tout comme d’autres changent de banque ou de fournisseur d’électricité !

Et on peut rappeler aussi que l’Etat français avait bien résilié, à la suite de l’invasion de la Crimée par la Russie, le contrat de vente de 2 frégates à cette dernière ; résiliation intervenue dans des conditions d’ailleurs lamentables puisque nous avons accepté de payer la somme énorme de 900 millions € pour ne pas exécuter un contrat d’une valeur de 1.2 Md€, alors que les navires étaient sur le point d’être livrés …

Les français apparaissent donc comme des donneurs de leçons de mauvaise foi !

En outre, ces contrats d’armement sont conclus à la suite de longues négociations étalées sur des années. Ce sont des contrats complexes, pratiquement du « sur mesure », il ne s’agit pas de vendre une voiture !

Il en ressort deux conséquences :

-la décision des australiens de rompre le contrat ne peut pas être intervenue de but en blanc comme le prétendent les français qui ont été nécessairement mis au courant des problèmes qui pouvaient se poser et il semblerait que les australiens aient formulé des demandes précises dès 2020 !

– les négociations entre les Etats Unis et l’Australie remontent bien avant l’arrivée de J Biden à la Maison Blanche. Tout cela était déjà en route sous l’ère Trump.

Une technologie complexe

La France est un des rares pays dans le monde à faire à peu près tout dans l’armement (bombes nucléaires, missiles, avions de chasse, sous-marins, blindés …) mais cela a un cout énorme et il faut les vendre à l’étranger pour en amortir l’investissement.

Aux Etats Unis, un avion militaire est produit très rapidement à plusieurs milliers d’exemplaires. En France, on en fabriquera 200 – 300 dans le meilleur des cas (c’est le cas pour les Rafales mais aussi pour les blindés de type Leclerc qui n’ont pourtant rien à envier aux autres productions américaines, allemandes ou russes !).

Le cout unitaire n’est forcément pas le même et il en est de même pour les sous-marins !

Il y a deux sortes de sous-marins : les SNA (sous-marin nucléaires d’attaque) et les SNLE (sous-marin nucléaires lanceurs d’engins).

Le SNA est conçu pour attaquer les autres navires il doit être rapide, furtif et être capable de plonger très profond pour échapper à toute poursuite.

Le SNLE est fait pour rester tapi au fond de la mer mais pas très profondément pour pouvoir être joint en cas de besoin par le pouvoir politique car il est en charge de la dissuasion nucléaire. Il emporte des missiles nucléaires destinés à frapper des cibles terrestres. Il se déplace lentement sous la thermocline et attend les ordres de lancement après détermination des cibles.

Les russes ont initié une transformation des missions respectives de ces bâtiments en équipant leurs SNA de missiles ou torpilles nucléaires capables de détruire de cibles maritimes mais aussi terrestres en provoquant un tsunami artificiel.

A ce jour, le sous-marin constitue l’arme absolue mais aussi la plus complexe qui puisse exister ; à la condition d’être indétectable non seulement par les moyens de surface, mais aussi sous-marins tels que les autres sous-marins ou encore par des systèmes de détection tels que des chaines de bouées immergées. Il peut alors surgir subitement, à n’importe quel moment, à n’importe quel endroit, attaquer et disparaître et il n’y a pratiquement pas de parade.

Et le SNA  à propulsion nucléaire constitue l’arme absolue ; pratiquement sans parade.

Pendant la guerre froide, les sous-marins américains suivaient souvent les sous-marins russes rien qu’au sonar passif ou grâce aux « oreilles » c’est à dire aux membres de l’équipage spécialisés dans la détection des bruits ; signe que les sous-marins russes, même nucléaires, n’étaient pas si silencieux. (Bruits de machines, ouverture d’un silo à missile, d’un tube lance torpille, d’hélices et le moindre défaut dans l’usinage de l’hélice provoque des turbulences dites « cavitation » facilement repérables …).

Du fait des moyens de détection mis en œuvre par les américains, il faut savoir qu’aucun sous-marin russe n’a jamais vraiment disparu des écrans pendant toute la guerre froide ; ce qui a relativisé leur pouvoir de destruction puisqu’en cas de crise grave ils pouvaient être détruits préventivement.

Néanmoins, les meilleurs sous-marins ont atteint aujourd’hui un tel niveau de silence qu’il y a quelques années deux sous-marins français et anglais sont entrés en collision parce que ni l’un ni l’autre n’avaient entendu l’autre arriver.

Nous fabriquons les deux mais le contrat australien portait sur des SNA à propulsion classique.

Je ne connais pas les capacités stratégiques des barracudas français (cela relève du secret militaire) mais on sait qu’ils peuvent tirer des torpilles ou des missiles de croisière, nucléaires ou non comme les sous-marins américains.

La différence entre les batiments américains et français est donc constituée exclusivement par le mode de propulsion surtout que l’armement embarqué devait être américain et il faut bien en comprendre les données.

Dans le cadre d’un sous-marin traditionnel (à propulsion diesel-électrique) les limites sont la capacité des batteries à fournir de l’énergie. Comme pour les voitures, il faut recharger les batteries … et l’utilisation d’un moteur diesel, même insonorisé, pour recharger les batteries reste suffisamment bruyante pour être détectée par les spécialistes !

Le barracuda est présenté comme un modèle à propulsion classique composé de piles à combustible et d’un moteur à propulsion diesel-électrique en circuit fermé (système intégralement anaérobie) sans pot d’échappement et sans avoir besoin d’air d’alimentation.

C’était le gros problème des sous-marins allemands pendant la guerre – ils devaient nécessairement refaire surface pour faire tourner leurs diesels et les navires alliés les attendaient …. Très en avance technologiquement sur tous les autres pays du monde, ils avaient essayé de mettre en place un tel système anaérobie utilisant du peroxyde d’hydrogène avec le type XXVI mais il n’a jamais donné de résultat convaincant à la suite d’explosions entrainant la destruction des submersibles !

Naval Group prétend que ce type de sous-marin peut rester indéfiniment immergé. Les australiens ne semblent pas avoir été convaincus … et semblent avoir douté des capacités des sous-marins français et notamment de cette technologie anaérobie innovante !

Dans le cadre du sous-marin à propulsion nucléaire, les limites sont constituées par la capacité de l’équipage à demeurer pendant des mois dans un univers clos par plusieurs centaines de mètres de profondeur, privés de leur famille car le sous-marin à propulsion nucléaire peut rester pratiquement indéfiniment sous l’eau. L’électricité nécessaire à sa propulsion est fournie par un réacteur nucléaire qui chauffe de l’eau transformée en vapeur actionnant des turbines. Pour les SNLE  français, il y a 2 équipages qui effectuent à tour de rôle des missions de deux mois.

Or, il est très peu vraisemblable que le gouvernement n’ait pas été tenu informé des réserves formulées par les australiens.

Doit-on en conclure que le gouvernement et E Macron ont fait preuve de légèreté et d’aveuglement dans cette affaire en s’imaginant « indéboulonnables » ?

Doit-on en conclure que nous retrouvons encore une fois les traits typiques de la haute fonction publique française toute pleine de sa morgue et de sa suffisance, qui n’écoute rien ni personne ?

La question reste donc : pourquoi ne pas avoir proposé des sous-marins nucléaires à l’Australie alors qu’il existe une version à propulsion nucléaire du même  sous-marin appelé Suffren ; mais là nous n’avons pas de réponse ; les autorités françaises préférant jouer le rôle des victimes prises par surprise !

La réponse sera peut-être connue un jour mais il m’étonnerait que les intéressés fassent preuve de franchise à cet égard …

Un problème stratégique de grande ampleur

Pourquoi ce revirement australien ?

Parce que la Chine est en train de se surarmer et notamment de mettre à l’eau une marine de guerre, de surface et sous-marine, aux proportions absolument gigantesques avec la ferme intention de s’assurer une suprématie, au moins régionale, et d’être en mesure de contrebattre les Etats Unis !

La géostratégie en zone pacifique devient de ce fait très tendue à cause des chinois qui occupent militairement des ilots revendiqués par d’autres pays limitrophes (iles Spratleys notamment) ou exercent des menaces à peine voilées à l’encontre de Taiwan.

On estime que les moyens de résistance de Taiwan seront détruits en 20 mn (oui vingt minutes !) et on sait que la Chine communiste a pour but de remettre la main sur Taiwan qui lui échappe depuis que les chinois nationalistes s’y sont réfugiés en 1949 ; notamment par fierté nationaliste (et les chinois sont très nationalistes) mais aussi parce que Taiwan détient plusieurs entreprises spécialisées (notamment dans les puces informatiques) de taille mondiale (TMSC) !

Les experts américains, dans le cadre de Kriegsspiele, donnent eux-mêmes la Chine gagnante d’une confrontation régionale avec tous leurs adversaires, Etats Unis compris !

C’est pour cela aussi que les Etats Unis, qui ont compris que le véritable danger était chinois, se sont débarrassés du boulet afghan qui ne menait à rien !

Alors, évidemment tous les pays de la région prennent peur surtout que la menace chinoise a beaucoup évolué … en pire depuis 4 ans !

Les australiens ont nécessairement tiré les conclusions de cette évolution de la menace chinoise ; à tel point qu’ils anticipent même une guerre avec les chinois (le ton est monté très fort entre ces deux pays il y a quelques semaines).

Ce n’est donc pas qu’un caprice de diva que d’envisager le pire en cas de confrontation armée.

Ils ont donc décidé de jouer la carte de l’armement le plus dangereux pour les chinois … qui l’ont parfaitement compris en les accusant en retour de vouloir se lancer dans la surenchère militaire !

Mais c’est le but poursuivi surtout que leurs sous-marins ne sont pas encore au top niveau ; leur flotte étant composée essentiellement de diesels électriques relativement faciles à repérer !

Car, le propre de la dissuasion est que l’ennemi ait peur des conséquences de ses propres actions pour qu’il se tienne tranquille !

Un adage dit : “si tu veux la paix prépare la guerre” ; or, quelle est la véritable puissance susceptible de s’opposer aux chinois ?

Les Etats Unis, pas la France !

Les Etats Unis ont toute leur côte ouest qui donne sur la zone pacifique, Hawaï reste une importante base navale, et ils entretiennent des relations suivies avec nombre de pays de la zone que ce soit l’Australie, la Nouvelle Zélande, les Philippines, Singapour, le Japon, la Corée du sud, Taïwan …

Les Etats Unis sont, d’une certaine manière, les garants de la liberté de ces pays et leurs intérêts stratégiques sont bien plus importants dans cette zone qu’en Europe !

Les français, qui n’ont sur place que les confettis polynésiens et la nouvelle Calédonie (qui pourrait bien devenir prochainement indépendante, un référendum étant en préparation), apparaissent trop éloignés et ne font pas figure d’alliés suffisamment puissants et fiables même s’ils ont  une véritable expertise dans les sous-marins.

Car, et là les Etats Unis font figure de maîtres depuis la seconde guerre mondiale, la guerre n’est pas seulement une question d’armement mais c’est aussi et surtout une question de logistique car sans logistique l’armement est vite inutilisable (il faut assurer la fourniture des pièces détachées, les révisions, les modifications, les adaptations, les munitions …)

Et, en plus, ils construisent les porte-avions et les sous-marins en série !

Une nervosité sur jouée

L’irritation française est mal venue mais on peut essayer d’en déterminer la cause.

Légalement et traditionnellement, ces contrats d’armement sont négociés par l’Etat. C’est une tradition française alors que l’Etat  n’y est pour rien puisque ce sont des entreprises qui fabriquent et vendent ce matériel. Cela valorise le pouvoir politique qui en tire gloire ; mais évidemment il perd la face lorsque l’affaire tourne mal !

Evidemment, les techniciens en rapport avec les clients étrangers ne manquent pas de répercuter à leur direction les difficultés rencontrées ; laquelle direction ne manque forcément pas d’informer les autorités administratives et politiques en charge des responsabilités.

La vérité c’est que la France est un pays qui n’exporte pratiquement plus rien hormis des avions (Airbus), de l’armement et du luxe et qui vit à crédit sur le dos des autres depuis 1974 !

La France est un pays en perdition qui dégringole dans tous les classements. Elle n’est plus une grande puissance, comme elle pouvait l’être avant 1914, elle est juste l’homme malade de l’Europe !

Et ce phénomène connait une tendance très nette à l’aggravation de la situation (le gouvernement a prévu d’emprunter 292Md€ en 2022 sur un budget de 400 Md€ à tel point qu’on ne peut même plus parler de budget ou de recettes fiscales, mais de cavalerie pure et simple) alors que nous cumulons 2.762 Md€ de dettes.

Ce contrat résilié, c’est évidemment 56Md€ d’exportations perdues alors que notre commerce extérieur connait des soldes absolument catastrophiques et qu’il faudra encore  emprunter pour compenser le manque à gagner !

Au-delà de l’amour propre des autorités françaises qui ont perdu la face par trop de crédulité et de présomption et qui avaient crié victoire à propos du contrat du siècle, voilà les vraies raisons de la colère française !

Bien cordialement à tous !

Απο την Ελλαδα – Λερος (De la Grèce – Leros)

Le sous marin en photo est un modèle VIIC41 allemand du même type que ceux qui ont participé à la bataille de l’Atlantique. Posé sur une plage de la mer Baltique, il est visitable.

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L’inaction face au réchauffement climatique ferait plonger l’économie européenne !

C’est la BCE qui l’affirme dans un rapport récent adressé aux entreprises privées !

Selon elle, le PIB de l’Union Européenne risque de chuter si les Etats restent les bras croisés face au réchauffement climatique. Selon elle, l’absence de mesures ordonnées pour décarbonner l’économie pourrait faire perdre au PIB 4% d’ici 2030 et plus de 10% d’ici 2100 !

La BCE affirme en outre que la transition vers une économie plus verte reste “une opportunité en or” pour ne pas subir les méfaits futurs du climat.

Rappel de l’état des lieux.

Il faut avant tout prendre ces affirmations avec beaucoup de circonspection, pour deux raisons :

-ce sont des prévisions à long terme, et prévoir en 2100 c’est annoncer des faits qui se produiront … ou pas dans 78 ans. Or, toutes les prévisions à long terme se sont toujours révélées fausses ; et c’est la même chose que prévoir le temps qu’il fera en 2100 !

-le rapport part du postulat d’un réchauffement climatique qui n’est même pas prouvé scientifiquement.

Dans ces conditions, on part de simples présupposés pour prévoir un avenir futur et plus qu’incertain.

En outre, l’Union Européenne c’est grosso modo 500 millions d’habitants soit donc moins de 7% de la population mondiale et ce n’est plus l’usine du monde depuis une bonne vingtaine d’années.

Cela veut dire que la pollution ou l’action humaine sur le climat s’est déportée vers la Chine et l’Inde notamment, mais pas seulement, qui, à eux seuls, représentant 3 Milliards d’habitants ; c’est à dire pratiquement 50% de la population mondiale !

Et que font ces deux pays en matière de réchauffement climatique ?

Rien !

Et cela fera-t-il plonger l’économie de ces pays ?

Rien n’est moins sûr et la BCE se garde bien de l’affirmer …

Alors, la vérité serait-il différente pour les uns et pour les autres ?

En tout cas, imaginer que l’Union Européenne, par sa seule action, va changer la face du monde relève à la fois de l’utopie et d’un égocentrisme narcissique totalement ridicule.

En outre, on peut légitimement se demander en quoi une économie orientée vers l’écologie ou l’économie verte (concept à définir) serait plus rentable qu’une autre qui ne le serait pas spécifiquement !

Tout laisse à penser qu’au contraire, l’édiction répétée de normes contraignantes constitue un frein au développement économique et que nous en paierons un jour les conséquences.

Alors, que faut-il comprendre ?

Que les personnes qui ont pondu ce rapport ont avant tout une conception keynésienne de l’économie basée sur la dépense publique et la relance de l’économie par cette même dépense publique ; c’est à dire par les impôts !

C’est d’ailleurs ce système keynésien qui nous a amenés à un monceau de dettes dont plus personne ne sait comment s’en sortir ; étant entendu que tout le monde redoute une issue fatale qu’il faut repousser à toutes forces … aussi loin qu’on le peut y compris en subventionnant des secteurs entiers d’activité !

Et ici, nous touchons du doigt la réalité de l’économie « verte » …qui est essentiellement une économie artificielle basée sur les subventions et j’oserai même dire sur des subventions qui seront attribuées … à ceux qui le méritent !

Il n’est en effet un secret pour personne que beaucoup d’entreprises qui œuvrent dans ce secteur vivent de subventions massives et que si les Etats stoppent ces subventions, elles vont s’écrouler !

C’est notamment le cas des fabricants et des exploitants d’éoliennes … ces moulins à vent modernes qui ne produisent qu’une électricité présentée abusivement comme durable (parce qu’il y aura toujours du vent) alors qu’elle est intermittente, aléatoire, instable et très couteuse car liée aux caprices de la météo et surtout économiquement non compétitive !

Fausser les mécanismes naturels de l’économie n’a finalement jamais amené qu’à des dettes monstrueuses et des entreprises zombies …

L’affirmation de la BCE selon laquelle “Sans politiques de transition vers une économie plus verte, les risques physiques augmenteront avec le temps, de manière non linéaire, en raison de la nature irréversible du changement climatique” est donc une affirmation politique voire idéologique qui ne repose sur aucun fondement scientifique …

En outre, l’économie n’a pas de couleur hormis celle de l’argent ; elle n’est ni verte ni jaune ni bleue …

Autrement dit, c’est un parti pris idéologique, de la propagande pure et simple !

Mais il y a quand même un message derrière cette affirmation …

C’est qu’il y a de l’argent à prendre avec le thème du réchauffement climatique ; notamment à travers le mécanisme des subventions.

Les voitures électriques, si couteuses et pourtant si inefficaces, ne se vendent que parce qu’elles sont lourdement subventionnées et parce qu’on va interdire les véhicules thermiques de circuler ; les éoliennes ne s’implantent que grâce aux subventions que vous payez à travers des taxes dissimulées dans votre facture d’électricité (CSPE contribution au service public de l’électricité) …

Les Etats et Bruxelles poussent à l’exploration de faisabilité de carburants miracles qui, pour l’heure, n’existent pas ; le « carburant du futur » étant désormais l’hydrogène dont j’ai déjà eu à dire qu’il s’agissait à la fois de l’acmé écologique du carburant (en brulant de l’hydrogène on produit de l’eau) mais aussi le pire puisque très couteux à obtenir et très dangereux à l’utilisation. Ce n’est pas pour rien d’ailleurs que l’hydrogène n’existe pas dans la nature autrement qu’associé à d’autres molécules (oxygène pour l’eau H2O, carbone pour le gaz CH3) constituant alors des molécules très stables qu’il est très couteux de craquer pour en extraire l’hydrogène.

Tout le monde semble s’engouffrer dans la voie de l’hydrogène en ignorant, ou feignant d’ignorer, les bases de la chimie … parce que c’est la voie officielle (notamment à Bruxelles ou en Allemagne) qui a été tracée par les autorités !

Certains constructeurs auto, les fabricants de camions et même les avionneurs poussent à l’étude de faisabilité de l’utilisation de l’hydrogène alors qu’ils savent qu’il s’agit d’une impasse technologique à la fois ruineuse et dangereuse …

Mais il est vrai, à tout prendre, que l’hydrogène semble plus « réaliste » que les batteries car, essayez de faire voler un avion électrique avec 30 tonnes de batteries et vous verrez que cela va poser quelques difficultés ; sans compter qu’à ce jour les compagnies aériennes refusent d’embarquer des chargements de batteries (en fret) pour cause de risque d’incendie incontrôlable !

Car, même le transport aérien s’y met en prétendant pouvoir utiliser un avion zéro émission et si vous lisez des articles à ce sujet, vous observerez des affirmations générales, volontaristes mais aucune indication technique ou scientifique parce qu’il n’y en a pas !

Même si on nous parle de carburants durables !?!, appelés SAF, leur utilisation future est pour l’instant limitée par leurs coûts … exorbitants !

Le secteur pétrolier aussi s’y met avec Total qui s’est converti en TotalEnergie … à seule fin « verdir » son image de pétrolier polluant.

Pourquoi cet engouement totalement prémédité ?

Tout simplement parce que c’est à la fois un moyen de percevoir des subventions c’est à dire de l’argent gratuit des autres et surtout de ne pas avoir à subir les foudres et les pénalités de la part des Etats car ce sont bien les Etats et l’Union Européenne qui font les lois et que ceux-ci peuvent décider absolument n’importe quoi ; même si c’est infaisable technologiquement !

Les normateurs sont des fonctionnaires … pas des ingénieurs !

Or, les compagnies aériennes craignent surtout une augmentation des taxes sur le kérosène ou des amendes colossales qui mettraient en cause leur modèle économique !

L’exemple en a été donné avec les constructeurs auto qui ont dû se plier, sous peine d’amendes énormes, à la technologie régressive de la voiture à batterie ; et le particulier devra s’y soumettre de gré ou de force.

D’ailleurs, le PDG d’Airbus n’a pas manqué de modérer les espoirs en affirmant que l’avion à hydrogène … prendra du temps et qu’on continuera à utiliser du kérosène pendant des dizaines d’années (sic) ; ce qui revient à dire qu’on continuera à utiliser le kérosène faute de solution alternative.

En conclusion :

Il ne faut donc pas être dupe quant aux buts réels de ce rapport et comprendre d’abord et avant tout que désormais, même la BCE se met à faire de la politique en faisant des promesses d’argent gratuit sous couvert de réchauffement climatique ; alors que ce n’est absolument pas sa mission qui reste et demeure de veiller à la valeur de la monnaie qui est notre bien commun à tous !

Malheureusement, cette mission principale et essentielle ne semble visiblement plus être d’actualité !

Fatalement, nous finirons un jour ou l’autre par le payer le prix, sans doute très élevé, de tant de déraison …

Bien cordialement à tous !

Απο την Ελλαδα – Λερος (de la Grèce – Leros).

Licence de publication : la reproduction de cet article est autorisée à la condition de le reprendre en totalité, d’en rappeler l’auteur et le site originel de publication.

 

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Lithium la pénurie … déjà ?

Dans un récent article, je vous avais mis en garde contre la tentation de céder aux sirènes écologistes et aux oukases du gouvernement incitant à l’acquisition d’une voiture électrique que ce soit par le biais d’aides (payées par les impôts des autres) ou de contraintes pour ne pas dire d’interdictions pures et simples de circulation (avec les ZFE notamment).

Or, que nous dit-on au détour d’un article de la revue auto Caradisiac ?

Les constructeurs auto craignent une pénurie de lithium !

Je vous rappelle que ce métal entre pour une bonne part dans la composition des batteries des voitures électriques.

On ne peut pas savoir pour l’instant si cette information est fondée ou pas mais, de deux choses l’une :

-soit l’information est fausse et alors il ne s’agit que d’une manipulation destinée à faire monter les cours du lithium en organisant une pression sur la spéculation ; comme c’est d’ailleurs le cas actuellement à propos d’un certain nombre de matières premières agricoles, minières ou même de produits industriels parce que la peur de la pénurie est bon incitateur d’achat,

-soit l’information est vraie et alors il y a de quoi franchement le prendre avec beaucoup d’ironie car cela signerait, à plus ou moins court terme et sauf technologie de substitution pour la fabrication des batteries, la fin prématurée de cette technologie.

Ainsi donc, après avoir atteint juste quelques pourcents de part de marché (8% de parts de marché sur les cinq premiers mois de l’année 2021), et encore à coup de subventions massives et de distorsions organisées du marché, la voiture électrique à batterie lithium arriverait déjà à son terme ; et cela après avoir, au nom de l’écologie, massacré la Terre pour extraire ce métal, extrêmement toxique et dangereux (il provoque des incendies quasiment impossibles à éteindre) mais aussi d’autres métaux tous aussi toxiques tels que cadmium, cobalt.

On serait déjà arrivé au bout des ressources !

On pourra toujours recycler les batteries usagées, ce que l’on ne fait pas pour l’instant pour des raisons de couts ; lesquels couts risquent d’handicaper encore plus ce type de véhicule dont le prix, constitué pour une bonne part par cette fameuse batterie, viendrait alors à s’envoler !

Tout cela est juste risible pour ne pas dire ridicule surtout que, face à ces incertitudes, les autorités européennes ont d’ores et déjà décidé d’interdire les véhicules thermiques à compter de 2035 pour n’autoriser que les seules voitures électriques !

Etat des lieux

En tout état de cause, il convient de se montrer extrêmement prudent à propos d’une technologie abusivement et faussement présentée comme écologique dont l’avenir ne semble même pas assuré !

Car, on a beau nous dire qu’il s’agit d’une révolution technologique, il faut être bien conscient qu’il s’agit en fait d’une véritable régression à la fois technologique et financière qui a été imposée par les politiciens aux constructeurs automobiles.

La voiture électrique n’apporte rien de plus par rapport au véhicule thermique ; ce serait même plutôt le contraire …

– cette technologie n’est pas aboutie notamment parce que, contrairement à ce qu’on vous affirme, le rendement des batteries est très mauvais ; d’où l’obligation, pour obtenir une autonomie qui ne soit pas juste ridicule mais qui reste quand même  aléatoire en fonction de la météo, d’installer d’énormes batteries qui handicapent sérieusement les véhicules et ne les rend aptes qu’à un service local.

On sait aussi que la technologie va changer pour passer des batteries à électrolyte liquide à des batteries solides, qu’elles s’usent et parfois beaucoup plus vite qu’on peut le croire et qu’enfin il existe une obsolescence rapide de ces véhicules faute d’obtenir, à l’échéance de dix ans, une batterie de seconde monte !

-ces voitures restent réservées à des personnes disposant d’un pouvoir d’achat largement au-dessus de la moyenne compte tenu de leur prix très largement supérieur à une voiture thermique même … si l’on vous assure que les prix vont diminuer.

-sans parler des bornes de recharge dont l’absence ou les défaillances rendent incertain chaque déplacement un peu important pour ne pas dire précaire. Pour l’instant, 80% des recharges sont effectuées à domicile ou sur le lieu de travail et seulement 20% sur des bornes publiques critiquées pour leur complexité liée à la multiplicité des cartes de recharge nécessitant de nombreux abonnements, à l’absence de compatibilité des prises, à des modalités de tarification complexes ; sans compter des couts de recharge aux bornes publiques en sensible augmentation à tel point que cela fait douter de la bonne affaire …

Conclusion

Evidemment, cette information est à prendre avec beaucoup de circonspection surtout si l’on raisonne à son propos par analogie avec les pénuries maintes fois annoncées de pétrole (Cf le Club de Rome dans les années 1970) ; lequel continue toujours de couler à flots !

Mais le pouvoir a décidé d’enfoncer le clou et d’imposer cette  technologie basée sur une conception faussée de l’écologie puisque la pollution liée à leur fabrication, bien réelle, ne se voit pas ; ce qui nous permet de comprendre que le confort des bobos urbains votant écolo supporte aisément que la pollution soit produite ailleurs conformément au principe NIMBY (not in my backyard – pas dans mon jardin).

Quant aux politiciens, qui ont adopté par pure vision électoraliste, les utopies délirantes des écologistes doctrinaires (dont on sait qu’ils sont surtout adeptes d’un néo communisme régressif et intransigeant), ils ne voient pas de problème au-delà des urnes qui vont les porter au pouvoir !

Alors vous pouvez imaginer quel est leur souci à propos de l’écologie …

Evidemment, les écolos n’hésiteront pas, en cas d’échec, à se redéployer sur la voiture à hydrogène, autre marotte écologique mais aussi autre impasse technologique !

Et vous verrez qu’un jour, après avoir constaté qu’une part notable de la population n’aura plus les moyens de faire face à ces couteuses lubies, ils organiseront des réunions de type grande consultation nationale pour expliquer comment … se passer de voiture !

Bien cordialement à tous !

Απο την Ελλαδα – Λερος (De la Grèce – Leros)

Licence de publication : la reproduction de cet article est autorisée à la condition de le reprendre en totalité, d’en rappeler l’auteur et le site originel de publication.

 

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