Tous les articles par Claude Reichman

Les termites attaquent la SNCF !

Les termites attaquent la SNCF !

L’offensive ferroviaire des termites survenait au pire moment : celui des départs en vacances. La vie du pays était suspendue deux mois durant par une sorte de trêve de Dieu. Il était admis qu’aucun problème ne pouvait trouver de solution, aucune décision irrévocable être prise pendant cette période. L’attention des citoyens était en effet tout entière requise par le choix des dates de leurs déplacements, et des moyens utilisés à cette fin. Ils n’attachaient que peu d’importance à leur villégiature elle-même, qui le plus souvent était banale et chargée d’ennui pour la plupart, mais la manière d’en gagner le lieu les passionnait et faisait l’objet de débats enflammés entre les tenants des divers modes de transport, entre les adeptes des heures traditionnelles et ceux qui prônaient les départs à l’aube ou les routes de nuit.

Pour le moment, seule la ligne ferroviaire de l’ouest était coupée, mais nul ne doutait que d’autres destinations cardinales ne fussent bientôt touchées. La compagnie avait très vite avoué son impuissance. Les termites avançaient plus rapidement que les équipes chargées de remplacer les traverses. Pire même : les insectes n’hésitaient pas à revenir sur les lieux de leurs premiers méfaits et attaquaient les parties remplacées avec une fureur qu’on eût dite décuplée par la volonté d’ôter tout espoir à l’adversaire.

Des équipes de la compagnie circulaient à pied le long des voies encore indemnes, guettant le moindre signe d’envahissement des traverses, mais cette garde avait quelque chose de désespérant car on savait bien que les pièces attaquées paraîtraient indemnes au regard jusqu’au moment où, brusquement, elles seraient réduites en poussière.

Même les sondages faits au hasard ne rassuraient pas quand ils étaient négatifs, car les termites avançaient avec une vitesse foudroyante.

Certains repensaient à la situation qu’avait vécu le pays quand les blindés germains, bien des décennies auparavant, s’étaient soudain rués à l’assaut, perçant toutes les lignes de défense, prenant les défenseurs de vitesse. « Chez nous, disaient-ils, on est toujours surpris. On se prépare sérieusement à la guerre, mais c’est à celle d’avant ». Le propos n’était pas original, mais il ne manquait pas de force. Car on ne pouvait employer d’autre terme que celui de guerre pour qualifier l’invasion du pays par les termites. Et cette guerre, à l’évidence, était d’un type nouveau. L’adversaire était-il celui qui agissait ou quelque puissance dont il s’était fait l’instrument ? On l’ignorait. De plus on n’avait nullement prévu les moyens de défense contre ce type d’agression. Tout avait changé d’échelle. Le termite, depuis des siècles, était un hôte connu de nos demeures. Il faisait en, quelque sorte partie de la collectivité nationale. Lorsque sa concentration en un endroit menaçait de rompre l’équilibre, soit on le combattait par des moyens chimiques qui avaient une efficacité certaine à condition d’être utilisés en quantité suffisante, et pendant le temps qu’il fallait, soit on leur abandonnait les lieux. On n’avait jamais imaginé que ces communautés somme toute paisibles pussent soudain être prises de frénésie et se lancer à la conquête du pays. On n’avait donc pas pris la précaution d’accumuler en des lieux sûrs et bien répartis des stocks d’armes chimiques destinées à les combattre. Et quand bien même les aurait-on eues, notre victoire n’eût pas été assurée, car les spécialistes aptes à manier ces armes étaient trop peu nombreux pour se porter sur tous les fronts d’une offensive généralisée. Pour répondre à un défi de cette ampleur, il aurait fallu une mobilisation totale et permanente. Ce qui supposait d’une part que, bien à l’avance, on eût défini la menace et évalué les forces adverses, et d’autre part suscité dans le pays un sursaut civique et patriotique. On n’avait fait ni l’un ni l’autre, et c’était trop tard. Force était de s’en remettre à la providence, qui jusqu’’alors n’avait pas ménagé ses faveurs au pays, mais dont il avait peut-être, à force de veulerie et d’impéritie, épuisé les derniers élans de bienveillance.

Claude Reichman
« La révolution des termites » (1990).

 

 

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 Il faut gagner la guerre idéologique !

 Il faut gagner la guerre idéologique !

Au Ve siècle avant JC, à Athènes, Hérodote et Thucydide ont inventé l’histoire. Pour la première fois, l’humanité ne s’est plus contentée de raconter des faits, mais a cherché à en comprendre les causes. Au 21e siècle, en France, on a tout oublié des leçons des historiens grecs. On se jette des insultes à la figure, et ces insultes n’ont aucune trace de vérité. Simplement, elles ont pour but de discréditer des adversaires politiques.

Les plus insultants sont ceux qui se déclarent « insoumis », sans qu’on sache précisément la soumission qu’ils rejettent, même si tout le monde a compris qu’ils veulent abattre les riches afin d’enrichir les pauvres. En résumé, ce dont ils ne veulent plus, c’est une société libérale, telle qu’elle s’est développée depuis plusieurs siècles en Occident et qui se caractérise par la liberté politique, l’égalité des droits, la propriété et la liberté d’entreprendre.

L’action des « insoumis » est une complète régression de notre civilisation. Elle  n’est pas la première dans l’histoire à vouloir créer une dictature collectiviste. Mais il faut noter que l’échec n’a jamais découragé les tenants de cette doctrine. Au contraire, il les encourage à persévérer au motif que l’échec n’est dû qu’à une insuffisance de mesures dictatoriales.

On n’a jamais trouvé un meilleur moyen d’annihiler ces gens qu’en les combattant avec détermination et en faisant en sorte que la société libérale donne satisfaction au plus grand nombre et, pourquoi pas, à tout le monde. Là où les choses se gâtent, c’est quand la société libérale s’enraye et aboutit à une société d’exclusion pour la majorité du  peuple. C’est le cas en France aujourd’hui.

La société française s’est enrayée parce que les représentants politiques de la liberté ont cessé de défendre celle-ci, au profit d’une gestion étatique des problèmes. Ils ont été dominés intellectuellement et moralement par les collectivistes, car ceux-ci se sont emparés des moyens d’expression, qu’il s’agisse des journaux et des médias audiovisuels, et n’ont cessé de déverser sur le pays des idées économiques insensées et des informations dénaturées. La liberté est devenue une doctrine inacceptable en France, et seul compte l’Etat qui doit se charger de tout. On remarquera que cette soumission de la société à l’Etat est très exactement la doctrine fasciste que Mussolini exprimait ainsi : « L’individu n’existe qu’autant qu’il fait partie de l’Etat et qu’il demeure subordonné aux nécessités de l’Etat. »

On remarquera que l’épithète de « fasciste » que l’extrême gauche accole aux représentants de la droite nationale n’a aucun sens puisque celle-ci a fondé son développement sur le refus de la domination étatique. De même le qualificatif de « raciste » qui vise les mêmes est tout aussi dépourvu de sens, car le fait de vouloir réduire l’immigration repose sur la nécessité de préserver l’équilibre de la société, qui est très perturbé par l’insécurité et la violence qui résultent d’immigrés non intégrés.

En fait, nous sommes plongés dans une guerre idéologique qui n’a aucun rapport avec le bien de la population, et qui peut se résumer à la volonté de l’extrême gauche de prendre le pouvoir et de l’exercer de façon dictatoriale. Ce constat implique, de la part des partisans de la liberté, une révision complète de leurs méthodes. A commencer par le remplacement de leurs représentants habituels que la propagande gauchiste a complètement décérébrés.

Le renouvellement des générations va faire son œuvre. Les jeunes gens d’une vingtaine d’années ne réagissent pas comme leurs aînés. Ils sont pragmatiques, mais hélas peu préparés au combat, tant on les a bercés de chansons douces ou assourdis de hurlements métalliques censés être de la musique. Mais ils ne refusent pas les réalités, au contraire de leurs parents qui ont cru que l’Etat les ferait vivre à crédit et paierait leur retraite. La découverte de leurs droits, qu’ils tiennent de la construction européenne, sera pour eux une révélation, et ils ne tarderont pas à s’en emparer tant ils ont besoin de liberté et d’avenir.

La France va passer de sales moments, mais elle se ressaisira. Parce qu’il n’y a rien d’irrémédiable dans les conséquences d’une mauvaise gestion. Cela demande seulement du courage et des sacrifices matériels. Notre pays a perdu un million et demi de ses jeunes gens pendant la guerre de 14-18, et elle a été en partie détruite. Le redressement a été très difficile, mais un siècle plus tard, la France est toujours debout, même si elle est affligée de troubles qu’il faut soigner d’urgence. Un bon gouvernement aidera à la guérison. Nous allons aussi y contribuer en libérant les actifs de la tyrannie sociale.

J’aime entendre la Marseillaise au début des matchs de rugby. Un stade entier se sent français. Et ce n’est pas une illusion. Ce que nous, Français, avons en commun, c’est ce qui unit les citoyens de tout pays : l’appartenance. Vivons la nôtre avec joie et courage. Il n’est pas de meilleur viatique que ce sentiment. C’est lui qui nous maintient debout !

Claude Reichman

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La France devient un enfer !

La France devient un enfer !

Le paradis français, ce pays où tout est gratuit, où l’on vous soigne et on vous cajole, où vos vieux jours sont assurés et vos enfants instruits, bref ce pays dont l’administration fait l’envie du monde entier, ce paradis est en train de devenir un enfer. Pas un jour sans qu’un ou plusieurs habitants ne soient poignardés, pas un jour sans qu’une fillette soit violée, pas un jour sans qu’un politicien haineux vous déverse sa bile au visage en vous menaçant de vous confisquer vos petites économies. Mais qu’avons-nous fait au bon Dieu pour en arriver là ? Oh, c’est bien simple, nous avons fait du communisme.

Vouloir instituer le paradis conduit toujours à l’enfer. Le communisme est fondé sur un principe : on reçoit selon ses besoins, on paie selon ses moyens. Or les besoins de l’homme sont illimités et ses moyens par nature limités. Le choc de ces deux parties du principe est inévitable. Et le résultat en est toujours la contrainte. Qu’on nous cite un seul pays communiste qui ne soit pas une dictature. Celle-ci, en Occident est limitée par l’environnement démocratique. Mais la France démontre que même bien entouré, on peut être victime de la tyrannie sociale. Il est vrai que nos voisins sont eux aussi contaminés par le communisme, qui les imprègne depuis près d’un siècle.

La pensée de gauche est fondée sur la contrainte. C’est son vice profond. Une partie de la gauche veut encore plus de contrainte. Elle est faite d’individus déclassés qui ne voient pas d’autre moyen de progresser que l’abaissement de tous les autres. Nous avons en France vingt-cinq millions de déclassés, que le capitalisme réduit à une frange de la population a laissés au bord du chemin. Etonnez-vous qu’ils veuillent tout faire péter. Pour être enfin tranquilles dans leur médiocre existence. Et chez certains d’entre eux existe l’espoir de devenir les chefs de la société nouvelle.

Le drame français, c’est l’alliance des déclassés et de l’Etat. Les déclassés réclament toujours plus de contraintes et de prédation, cela tombe bien parce que l’Etat est tout prêt à les leur fournir. Les hauts fonctionnaires seront les mieux servis – et de loin – et les déclassés auront droit à la paresse. Dans une émission de la campagne électorale, une jeune femme a déclaré qu’atteinte d’une maladie rare, elle ne pouvait pas travailler. Oubliant toute charité, on serait tenté de diagnostiquer la flemme. Mais ce mot est imprononçable dans l’univers français. Tout le monde bosse, et bosse dur, même si l’on ne fait rien !

Le mal français est inguérissable par la persuasion. Vous ne pouvez pas remettre au boulot des gens que vous ne pouvez payer qu’avec des clopinettes. Tant qu’à être mal payé, autant ne rien faire. Et toucher des subsides payés par ceux qui ont encore quelque chose. La mécanique infernale est enclenchée. Appauvrissement général, mal être, violence, propagande éhontée, désignation de boucs émissaires, le spectacle est toujours le même. Les Tournées sociales se produisent dans tout le pays et le spectacle est gratuit. Avec un peu de chance, ou aura droit à des numéros d’anthologie, comme l’exposition de professeurs et de patrons avec une pancarte autour du cou, et qui sait même à la tonte de bourgeoises coupables d’élégance vestimentaire ou de simple bon goût.

Le pire de tout cela, c’est que personne n’y comprend rien. Je veux dire personne qui ait le droit de parler aux étranges lucarnes. Un de mes amis ayant accès aux micros, à qui je conseillais de promouvoir telle mesure salvatrice et de bon sens, et auquel je disais en plaisantant que, tel Diogène, je cherchais un homme, me répondit très sérieusement : « Je ne serai pas cet homme-là. ». C’est un très bon garçon, que j’ai connu autrefois, quand il y avait encore un peu de liberté en France. Il ne m’a pas dit  que dans une dictature, on ferme sa gueule, mais il l’a pensé fortement.

Le torrent de haine qui inonde nos rues, nos places et nos micros ne se tarira pas de sitôt. Il faudra que la disette s’installe et rende les estomacs raisonnables, à la place des cerveaux. D’ici là, prions pour la France. Et si nous le pouvons, agissons. Je n’ai nullement renoncé à libérer les Français de la tyrannie sociale, et je me félicite que les juges français, au plus haut niveau, aient fini, sous notre pression, par se rendre à la raison  – je veux dire aux dispositions européennes de liberté – et enfin admis que ces dernières doivent être appliquées par les tribunaux. C’est une avancée formidable, comme un mur de prison qui s’effondre. Le grand air est pour demain.

Les hommes aiment se réunir et pleurer sur leur sort. Dans certains pays on leur épargne cette peine en désignant des pleureuses dont c’est le métier. Dommage qu’on n’ait pas fait cela chez nous. Cela aurait libéré des énergies. Qui auraient pu s’employer utilement à changer les choses. A défaut, on ne peut compter que sur des hommes et des femmes décidés à se battre quoi qu’il en coûte, comme le disent nos gouvernants à propos d’argent. Je préfère vous quitter sur ce constat d’espoir.

Claude Reichman

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C’est la Sécurité sociale qui a détruit la France !

C’est la Sécurité sociale qui a détruit la France !

Que dirait-on d’un médecin qui sait depuis quinze ans ce dont souffre son malade et qui ne le traiterait pas ? Qu’il est incompétent, voire criminel. Que dit-on des politiciens qui savent depuis au moins quinze ans ce dont souffre la France et qui la laissent souffrir et s’affaiblir ? Rien. On les laisse s’ébrouer dans le champ médiatique et se présenter à des élections qui ne changent rien. Et comme ceux qui les interrogent dans les médias savent aussi bien qu’eux ce qui détruit notre pays et se gardent bien de poser des questions à ce sujet, le terrible déclin et la souffrance française se poursuivent inéluctablement.

La révélation du mal français a date certaine. Je ne parle pas – par modestie – de mon livre « Sécurité sociale, le vrai mal français », paru en 1995, mais de l’ouvrage intitulé « Les nerfs solides », paru en 2009. L’histoire de ce livre est édifiante. Il ne s’agit pas d’un essai politique et encore moins d’un ouvrage polémique, mais, au départ, d’une étude de la société Publicis destinée « à nous aider à assouvir notre inextinguible soif de savoir qui sont les clients qui font vivre nos clients », comme l’écrit le président de Publicis, Maurice Lévy, dans sa préface. Qu’apprend-on de cette étude réalisée par deux chercheurs de Publicis ? Qu’il y a en France vingt millions de personnes constituant ce qu’on appelle les classes moyennes et qui s’en sortent de plus en plus mal.

Cette étude sérieuse et documentée est une véritable bombe politique. Elle démontre qu’un mal terrible ronge la France et menace de la faire exploser. Nous y sommes. La France est un pays déclassé où une importante partie de la population tient encore le coup, mais plus pour longtemps. Une partie d’entre elle, aujourd’hui, ne rêve que de faire exploser la société, parce qu’elle ne lui apporte aucune satisfaction ni aucun espoir. En dissolvant l’Assemblée nationale, le président de la République a pris acte de cette situation. En déplacement en Italie pour le G7, il déclare que les Français ne supportent plus l’immigration et l’insécurité et leur propose de s’en occuper. Après sept ans de mandat !

Le  diagnostic du président est le bon. Mais il est le dernier à avoir compris le mal français. Médiocre performance pour un homme qu’on présentait comme un petit génie. Il est probable que les Français ne confieront pas le traitement du mal à celui qui a été incapable de le déceler pendant sa présidence. Deux blocs s’affrontent aux élections législatives : un bloc de gauche dominé par l’extrême gauche, un bloc de la droite nationale alliée à une partie de la droite traditionnelle. C’est ce dernier qui semble avoir le plus de chances de l’emporter. Mais dans cette campagne, on n’entend personne évoquer les remèdes au mal français. Nous allons donc encore devoir naviguer dans des eaux incertaines où le naufrage menacera à tout instant.

La France est un vieux pays qui a réussi à se relever de bien des catastrophes. Mais celle qui est en cours risque d’être la dernière avant l’effacement de notre peuple. Raison de plus d’être lucide et déterminé. Pour l’heure, on ne constate aucune de ces qualités qui soit en œuvre. Les volontés ont été annihilées par le déversement d’argent magique sur la population. Les plus lucides disent que cela ne pourra pas durer, mais ils n’agissent pas pour constituer une force de redressement national. Le bloc de droite n’a pas de plan cohérent, autre que des mesures d’urgence contre l’immigration et le prix de l’énergie, pour ramener la France au rang des pays bien gérés. Tout est donc à faire.

Le drame français est la disparition des libéraux. C’est eux qui dirigent toutes les puissances occidentales, sauf la France. Chez nous, le communisme est chez lui. Voir le chef du parti communiste, fort de ses 2 % de voix, tenir le haut du pavé devant les médias est une insulte aux 100 millions de morts du communisme. Mais en France, cela ne choque pas grand monde. Les génocides sont devenus monnaie courante partout sur la planète. Alors on s’habitue !

Tant qu’on n’aura pas compris que c’est la Sécurité sociale qui a détruit la France, on n’aura rien compris. Une occasion magnifique de se débarrasser de ce fardeau s’est présentée en 1993 quand ont été mises en œuvre, dans l’Union européenne, les mesures décidées par le traité de l’Acte unique de 1986, c’est-à-dire la création du Marché intérieur, où la concurrence était généralisée dans tous les domaines. La France a voté toutes les lois de transposition … mais a tout fait pour ne pas les appliquer. Elle s’est notamment emparée du service juridique de la Commission afin de bloquer toutes nos tentatives de déverrouiller la situation. Nous avons pu, par notre acharnement libérer une importante partie des travailleurs indépendants, mais pas tous les Français. Pendant ce temps, l’économie française s’est effondrée en même temps que notre compétitivité trouvait sa résidence au Père Lachaise. C’est grâce à la banque centrale allemande que la France a obtenu les crédits qui lui ont permis de subsister. Mais il vient toujours un moment où les crédits s’épuisent. On n’attend plus que le gong final. Qui résonnera dans un pays déchiré, en proie aux émeutes et à la guerre civile. Il faudra bien alors que des Français se décident à sauver leur pays !

Claude Reichman

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Restons éveillés, les évènements approchent !

Restons éveillés, les évènements approchent !

« Un seul être vous manque, et tout est dépeuplé. » Il n’y a pas un seul candidat libéral à cette élection européenne. Certes il y en a un ou deux qui présentent un zeste de libéralisme, mais ce n’est que pour donner un peu de goût à leur breuvage socialisant. Cette élection est donc pour moi fort dépeuplée. Je suis face à un désert idéologique, où toute la nature se résume à quelques arbustes rabougris. L’image que donne la France est celle d’un Sahara où le soleil ne se lève que pour brûler.

Pourtant notre pays est engagé dans une coalition qui lutte pour préserver la liberté de l’Occident que met en péril le tyran russe, comme l’appelle justement le président des Etats-Unis. Comment peut-on être socialiste – et même communiste – dans une telle alliance ? Nos amis sont décidément bien tolérants envers nous. Il est vrai que la France a encore du sens. Elle ne le doit qu’à son passé. Mais à mesure que le temps passe, nous sommes poussés en dehors du monde civilisé. Non par nos amis, mais par notre propre faute.

Je suis la politique depuis de  nombreuses années et j’y participe. Ce que je constate aujourd’hui me navre. Tous les espoirs et les efforts de redressement ont été anéantis par l’Etat, qui n’a cessé de prendre de l’argent aux actifs pour le distribuer aux inactifs. Dans des conditions d’ailleurs très contestables, puisque le régime de retraite a été bâti sur une idée folle consistant à ne jamais se soucier du sort des jeunes, contraints de financer les pensions de leurs aînés sans avoir la moindre chance d’en bénéficier un jour à leur tour en raison de l’effondrement du nombre de cotisants.

L’Etat, me direz-vous, mais qui est l’Etat ? La réponse est simple. L’Etat, ce sont ceux qui s’en sont emparés. Des partis politiques donc, dirigés par de hauts fonctionnaires alternant entre fonctions électives et pantouflages rémunérateurs et se souciant de la France comme de colin-tampon. La France, pour eux, n’a jamais été qu’un terrain  d’expérience où l’on peut faire valoir son agilité intellectuelle sans jamais se soucier du résultat pour la nation. En fait ces gens ont tué le patriotisme en France en le rendant inutile et même gênant car il perturbe la redistribution de l’argent des Français. L’Etat s’est comporté en ennemi de la France et non en rempart. La lutte contre l’Etat prédateur est devenue une ardente obligation dans notre pays.

Or nous vivons une élection nationale où ce sujet n’a pas même été évoqué. Certes il s’agit d’une élection européenne, comme le répète M. Macron pour échapper à son bilan national, mais depuis quand l’Europe n’a-t-elle plus de rapport avec un pays qui en est membre ? En vérité, nous sommes entrés dans l’ère du mensonge permanent, au point qu’il va nous falloir un enfant, comme dans le conte d’Andersen, pour dissiper le nuage de crédulité qui fait voir à tout un peuple les habits neufs du souverain, alors qu’il est nu. Ce serait d’ailleurs assez drôle de représenter une cérémonie où tout le monde, du président au dernier manant, serait nu comme un ver et manifesterait son enthousiasme pour un régime qui l’a ainsi transformé.

Ce qui doit nous rassurer, c’est qu’aucun régime aussi décadent que le régime français actuel ne s’est jamais maintenu très longtemps. Même le communisme soviétique a fini par s’effondrer, soixante-douze ans après son instauration. Le régime français ne tient que par 250 000 policiers et gendarmes. Qui dissipent rapidement toute manifestation un peu dangereuse. Mais le maintien de l’ordre a ses limites. Surtout quand l’ordre n’est maintenu que dans les lieux les moins désordonnés. Car là où le désordre sévit vraiment, il règne en maître, le pouvoir tremblant à l’idée de devoir affronter les populations immigrées. Du coup, c’est une égérie de l’immigration qui est devenue la voix de l’opposition en France. Et ce n’est qu’un début.

En ce 80e anniversaire du Débarquement, il faut se souvenir de l’appel du 18 juin 1940, qu’aucun discours officiel n’a évoqué, comme si toutes ces excellences réunies ressentaient une crainte révérencielle face à l’extraordinaire exploit d’un général inconnu qui avait fini par incarner son pays et par apparaître comme son sauveur. Pour tout dire, ce qu’a fait De Gaulle, en fait ça ne se fait pas. Et pourtant, ça s’est fait. Comme tous les grands évènements de l’histoire, l’épopée de la France libre s’est produite au mépris de la vraisemblance. Et pourtant, elle a eu lieu.

Voilà pourquoi nous ne devons pas perdre courage. L’adversaire que nous devons affronter n’est pas fort d’une armée de fer, mais d’une montagne de paresse qu’il a répandue sur notre peuple. Elle est plus difficile à affronter qu’un adversaire lourdement armé parce que ces armes-là ont pour effet d’endormir ceux qu’elles frappent. Mais leur effet se dissipe à mesure qu’elles se décomposent dans l’effondrement général. Il vient toujours un moment où les ministères sont désertés. Et où la voix du peuple peut enfin se faire entendre. Notre devoir est de veiller à ce que cette voix soit bien celle du peuple et non de quelque usurpateur. Restons éveillés et attentifs. Les évènements approchent !

Claude Reichman

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Les juges vont enfin devoir respecter nos droits !

Les juges vont enfin devoir respecter nos droits !

Pas une journée sans une mauvaise nouvelle. Le plus souvent, c’est un Français poignardé. Hier ce fut la dégradation de la note de la France par Standard & Poor’s. Heureusement le ministre de l’intérieur a pu nous offrir l’arrestation d’un terroriste qui projetait de frapper les spectateurs du stade de Saint Etienne. Mais à en croire le ministre des finances, tout va bien. Finalement, tout va toujours bien en France, même si nous avons 3000 milliards de dette et que l’insécurité ne cesse de gagner.

Je veux bien que les gouvernants soient optimistes. Sinon la catastrophe se déclencherait aussitôt. Mais entre l’optimisme et le pessimisme il y a le réalisme. Et de ce point de vue, nous ne sommes pas gâtés. Les têtes de liste à l’élection européenne se sont produits sur les chaînes de télévision. Il n’en est rien sorti. On a l’impression que ces jeunes gens ne vivent pas en France. Comment les a-t-on choisis ? A la courte paille ? La démocratie est un art difficile à pratiquer. On l’a vu tout de suite à Athènes où elle est née cinq siècles avant notre ère. Pensez que ces Grecs ont fait mourir Socrate, qui ne réclamait que la liberté de penser ! Alors vous imaginez bien qu’un Mélenchon ne ferait pas long feu si nous nous inspirions de la Grèce antique !

Tout le monde connaît l’histoire du type qui tombe d’un gratte-ciel et qui à chaque étage s’écrie : Jusqu’ici ça va. Nos gouvernants tombent en groupe du haut de la République et chantent en chœur que jusqu’ici ça va. Belle musique pour des obsèques ! Evidemment, on peut en rire, même si ce n’est pas gai. Mais Kafka lisait Le procès à ses amis et tous riaient de bon cœur. Aujourd’hui, kafkaïen signifie sinistre. Mais ce ne fut pas toujours le cas. Question d’époque. L’issue cependant est toujours dramatique. Quand les choses vont de plus en plus de travers, elles finissent toujours par se gâter et par faire d’innombrables victimes.

Beaucoup de Français pensent qu’il faut que cela aille vraiment très mal pour que les citoyens se réveillent et changent de classe politique à grands coups de bottes dans le train (ou, bien entendu, par un procédé plus violent). Il se peut qu’ils aient raison. Mais où en sera-ton au moment où se déclenchera la colère populaire ? Je crains qu’une très longue période de misère et de troubles graves ne se produise alors. Et combien de temps durera-t-elle ? Quelles en seront les ruines ? Qu’aurons-nous fait du pays dont nous avons hérité ?

Tout doit nous pousser à réagir sans tarder. Mais il faut reconnaître que les circonstances ne s’y prêtent pas. Nous sommes affligés de médias hors sol, qui n’accueillent qu’une petite troupe d’habitués. Ce n’est pas sur eux qu’il faut compter pour sonner le réveil et le salut au drapeau. Et les politiciens se trouvent fort aise de cette situation qui ne les dérange pas dans leurs ébats. Quant aux médias alternatifs qu’on trouve sur les réseaux sociaux, ils ont la mauvaise idée de singer les médias du système et nous délivrent la même mauvaise bibine. Alors que faire ?

« Assieds-toi au bord du fleuve, et tu verras passer le cadavre de ton ennemi », dit un adage qu’on dit russe mais qui est peut-être chinois ou africain. Bref, il est universel. C’est ce qu’on appelle la sagesse des nations. Mais elle est aussi synonyme de résignation. Et laisse donc ses chances à l’adversaire. Mieux vaut, ne serait-ce que pour le moral des troupes, lancer l’alarme à tous et se préparer à combattre. Je ne prône évidemment pas la guerre. Mais un combat qui abrogera les dispositions contre nature dont notre pays est accablé et les remplacera par d’autres qui sont bien connues de tous les réformateurs du monde civilisé.

La résistance au changement des élites françaises est abusive. Elle ne repose sur aucun motif sérieux, mais sur de vieilles habitudes, des préjugés stupides et des intérêts particuliers inadmissibles. Le plus grave est que le changement essentiel, celui de notre système social, a été prévu et organisé par un traité européen, celui de 1986 dénommé l’Acte unique. Il prévoit qu’au 1er janvier 1993 l’Europe constituera un marché unique où les hommes, les produits et les services circuleront librement. En France, on a tout fait pour refuser cette évolution alors qu’on avait adopté toutes les lois nécessaires pour l’appliquer. Les deux premiers magistrats qui ont jugé en faveur de ces dispositions ont été mutés du midi en banlieue parisienne et à Mayotte. Les autres ont compris le message et ne se s’y sont plus risqués.

Notre action a toutefois permis à plus d’un demi-million d’indépendants de sauver leur entreprise. Mais il en reste encore plus de deux millions et demi à sauver et, bien sûr, des millions de salariés qui ne parviennent à finir le mois. La Cour de cassation a fini par juger que les dispositions d’ordre public, comme celles qui résultent des traités, doivent être appliquées par les juges. L’issue est donc proche !

Claude Reichman

 

 

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De désastre en désastre !

De désastre en désastre !

La France sous Macron va de désastre en désastre. Le pouvoir en place appelle cela des réussites. Le peuple accablé reste sans réaction, comme si tout cela était inéluctable. Le dernier désastre en date est la situation en Nouvelle-Calédonie. Quelques milliers de jeunes émeutiers ont détruit l’économie de l’île. Il ne reste plus un supermarché, un garage, une école debout. On apprend que cette offensive des jeunes kanaks de Nouméa était organisée. Le gouvernement ne se doutait de rien. Félicitations pour les services de renseignement.

Dans un pays où plus rien ne marche, on ne peut être surpris de tels évènements. L’aveuglement des élites françaises est inhérent à leur composition. Les élites traditionnelles sont composées de médecins, d’ingénieurs et d’avocats. Une partie d’entre elles accèdent au pouvoir et y font valoir leurs qualités intellectuelles et humaines. Avec plus ou moins de bonheur, mais au moins avec des chances de réussite. Depuis l’instauration de la Ve République, elles ont été remplacées par des hauts fonctionnaires sortis de l’Ecole nationale d’administration. Ils ne savent rien faire d’autre que des règlements. Lesquels sont le plus souvent incompréhensibles pour le peuple. Tout se passe donc entre fonctionnaires et fonctionnaires. Le voilà, le changement de peuple !

Il faudrait bien sûr « changer de logiciel », selon la formule à la mode. Mais ceux qui la préconisent ne savent pas ce qu’il faudrait y mettre. On a le sentiment que leur cerveau est paralysé. Ils peuvent répéter des formules, mais non penser. L’intelligence artificielle ne suppléera pas cette carence. Elle ne peut que fournir un mélange des idées existantes. Elle ne peut faire mieux, car ceux qui la nourrissent sont contraints de ramasser ce qui traîne un peu partout et d’en faire une présentation ordonnée. Les journaux par exemple ont peur d’être pillés par le nouveau mécanisme. C’est dire que la bouillie qu’on va nous servir ressemblera de très près à ce que nous ingérons quotidiennement.

La pensée libre s’est réfugiée dans de petits cercles confidentiels et n’en sort pas. Ils publient des articles et des opuscules que seule lit une petite frange d’individus cultivés, à l’esprit non formaté, et qui, lecture faite, s’en vont vers une sieste bien méritée après de si lourds efforts. Inutile de préciser que ce tableau n’incite pas à l’optimisme. Mais l’espèce humaine a ceci de particulier qu’elle a toujours sû se tirer des situations les plus compliquées. Souvent d’ailleurs après de terribles drames et de lourdes pertes. Mais avec un succès final quand même. Et nous y voilà, la partie commence !

Bon, il va falloir se retrousser les manches, comme on disait à la Libération. Je me souviens que sur les marchés, on vendait des clous, marchandise inconnue dans les temps de paix. Mais quand tout est détruit, le clou est le bienvenu. Reconstruire,  tel est l’objectif que nous devons atteindre. Mais nous n’y parviendrons pas tant que nous ne nous serons pas débarrassés des ruines du système actuel, qui nous encombre et nous paralyse. Le poids le pire est celui du système social. Il n’a plus rien de social, mais tout de tyrannique. Le maître mot de la législation sociale est la « contrainte ». Il s’agit d’un bout de papier que vous délivre un huissier et qui vous indique ce que vous devez payer. Mais ce n’est pas une simple facture. C’est quelque chose d’assez proche d’un mandat d’arrêt. Vous pouvez le contester, mais en cas d’échec de votre tentative, ce bout de papier « a les effets d’un jugement ». Oui, vous avez bien lu, un jugement. Voilà ce qu’est devenue la justice dans notre pays : le règne comminatoire des bouts de papier.

Ne parlons pas des écoles, ces vastes garderies où nous mettons nos enfants afin qu’ils n’y apprennent rien. Ne parlons pas des hôpitaux, où un gros tiers du personnel est composé de fonctionnaires qui empêchent les médecins de soigner. Ne parlons pas de l’Assemblée nationale, qui donne doit à une écharpe tricolore qu’on peut même garder aux toilettes afin de ne rien perdre de sa dignité, ne parlons pas du Sénat, dont les élus bénéficient d’une retraite par capitalisation à laquelle n’ont pas droit les manants qui constituent le peuple français. Ne parlons pas … En fait ne parlons de rien, car tout est à changer. Mais c’est le propre de toute période révolutionnaire, qui survient quand on n’a pas réussi à faire le moindre changement.

Alors voilà, amis lecteurs, j’arrête ici ma complainte. Elle se suffit à elle-même et aux besoins de notre pays. Notre merveilleux pays que que des crétins ont réussi à polluer de leurs inepties. Je peux prédire qu’en cas d’échec du changement, les choses se passeront mal, jusqu’à ce qu’enfin le patriotisme et la sagesse prévalent. Préparons-nous donc dans l’espérance comme le disent les croyants. Après tout, espérer n’a jamais fait de mal à personne. Alors espérons gaiement !

Claude Reichman

 

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A Nouméa, c’est encore le mal français !

A Nouméa, c’est encore le mal français !

Entre les banlieues de métropole et celle de Nouméa, il y a une grande différence. Les jeunes qui cassent tout en métropole sont des enfants d’immigrés. Ceux de Nouméa ont des ancêtres qui sont là depuis mille ans. Et pourtant les uns et les autres sont en révolte pour la même raison : ils ne se voient pas d’avenir. Dans un cas comme dans l’autre, les responsables politiques français ont commis la même erreur. Ils ont distribué de l’argent, pris à ceux qui travaillent, et ont de ce fait cassé l’économie du pays. Jusqu’à la moitié du vingtième siècle, en France, on faisait fortune dans l’industrie. Depuis, c’est dans la grande distribution. La consommation a remplacé la production. Mais elle ne donne pas un avenir à notre pays.

Les amateurs de formule frappante disent qu’il faut changer de logiciel. Ils ont évidemment raison, mais il ne s’agit que d’une phrase toute faite tant qu’on ne lui a pas donné un contenu. Or là, c’est le silence qui règne. Qu’il s’agisse des politiciens ou des éditorialistes, ils n’ont pas la moindre idée de ce qu’il faut faire. Cela me fait penser au prix Nobel de médecine, Barry Marshall. Microbiologiste clinique, il avait été amené à se pencher, avec son confrère Robin Warren, sur les gastrites et les ulcères gastroduodénaux et avait mis en cause la bactérie Helicobacter pylori, présente dans tous les cas de cette pathologie. Or dans un bel ensemble toute la médecine l’envoya sur les roses au motif que cette bactérie ne pouvait subsister dans l’acidité du milieu gastrique. Il fallut que Barry Marshall se prépare un cocktail à base d’Helicobacter pylori, l’ingère, présente les symptômes inflammatoires d’ulcération, se traite par un antibiotique et guérisse pour qu’enfin on reconnaisse qu’il avait raison. Le prix Nobel vint récompenser Marshall et Warren, alors que des millions de malades voyaient leur vie transformée par leur guérison.

Or le scénario du mal français est strictement comparable à celui que Barry Marshall avait mis en évidence. Nous souffrons d’une langueur et d’un effondrement économique et nous ne voulons pas voir que ces maux sont provoqués par la Sécurité sociale. Un seul chiffre suffit à le démontrer. Les prestations sociales en France représentent 850 milliards, soit plus de la moitié des dépenses publiques. Nous nous ruinons en dépenses sociales et personne ne bouge, à part nous évidemment. Au contraire, le chœur des penseurs officiels n’a de cesse de vanter notre générosité publique et le bonheur d’être si bien remboursé, si bien entretenu, si bien choyé jusqu’à la mort. Le problème, c’est qu’à ce compte on a oublié de vivre, comme le chantait notre Johnny national.

Quand tout un  pays en arrive à se suicider par incapacité de réfléchir, on peut se dire qu’il l’a bien mérité. Mais un patriote ne peut raisonner ainsi. Il doit se battre jusqu’au bout de ses forces pour sauver ce qui peut l’être. Il y a une fatalité dans le destin du vivant. Elle est inscrite dans nos gènes et dans les mécanismes qu’ils induisent. Tout l’effort des hommes conscients et informés doit porter non pas sur les manipulations génétiques dans le but d’obtenir une amélioration de nos conduites, mais dans l’organisation de notre civilisation afin de lui permettre d’éviter les catastrophes auxquelles nos instincts la condamnent trop souvent.

Le plus vexant pour les hommes d’action, c’est que la sauvegarde publique n’est pas une mission impossible. A contraire, elle est même généralement très simple. Elle n’est rendue difficile, et parfois impossible, que par la suffisance, pour ne pas dire la bouffissure, des hommes de pouvoir. L’idée que quelqu’un d’autre qu’eux puisse avoir raison contre eux leur est insupportable. A cet égard l’actuel président de notre République est le modèle même de ce qu’il ne faut pas faire. Ce garçon intelligent en arrive à être très bête. Pourquoi s’entêter comme il le fait dans des projets mal fagotés, alors que la sagesse des nations lui dit qu’il faut parfois reculer pour mieux sauter. Mais un tel raisonnement n’a en fait aucun sens. Il ne veut pas reculer parce qu’à l’issue de son recul, il aurait l’impression de n’être plus lui-même et qu’il tient à l’image qu’il se fait de sa personne comme à son bien le plus précieux. En cela il se trompe, mais rien ne le fera changer de conduite. Sauf les faits, et c’est à ces derniers qu’il faut s’attacher.

Le point faible des amoureux du statu quo, c’est le doute qui parfois s’empare de certains d’entre eux. Quand cela survient, leur camp est perdu. Et les choses vont en général très vite. La contagion de la vertu est finalement assez semblable à la contagion du mal. L’être humain est impressionnable. Et les impressions balaient souvent toutes les certitudes. On le constate quand se développent les grands mouvements populaires. En peu de temps, tout est changé. Même s’il a fallu très longtemps pour en arriver là.

Alors disons-le clairement : les jours de la Sécurité sociale sont comptés. Non qu’elle doive forcément disparaître. Elle demeurera pour ceux qui voudront d’elle. Pour les autres, la liberté sera la règle, avec son corollaire qui est la responsabilité. Et la France, tout à coup, ira mieux. Et même de mieux en mieux. Et ceux qui ne se voient pas de destin s’en découvriront un et même plusieurs. Comme dans toute vie heureuse !

Claude Reichman

 

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Qui sont les vrais fascistes ?

Qui sont les vrais fascistes ?

« L’individu n’existe qu’autant qu’il fait partie de l’Etat et qu’il demeure subordonné aux nécessités de l’Etat. » En ces temps où l’on traite n’importe qui de fasciste, il est bon de se rappeler la phrase qui ouvre cet article et qui est de Mussolini, en qui l’on peut voir sinon l’inventeur du fascisme, du moins son plus célèbre acteur. Il n’a pas pour autant salué debout le public à la fin de la pièce, mais pendu par les pieds sur une place de Milan, non loin de la Scala. Tous les fascistes qui parviennent à gouverner leur pays s’exposent à un sort violent. Tout simplement parce qu’ils ne règnent que par la violence.

Pourtant les habitants d’un pays n’adhèrent en général pas au fascisme par la contrainte, mais par cet entraînement qui fait de l’espèce humaine une parente des moutons. Et c’est le désordre qui les y pousse. Leur vie est dérangée par les mœurs ambiantes au point qu’ils préfèrent s’enrôler dans une bande fasciste plutôt que de craindre à chaque instant pour leur tranquillité. L’Etat devient leur tuteur et ses chefs leurs gardiens. La guerre n’est jamais très loin. Elle finit le plus souvent très mal pour les fascistes, parce qu’ils n’ont pas été capables, par nature, d’entraîner le peuple dans le combat et que celui-ci a été perdu face à la démocratie.

C’est quand les choses vont mal dans un pays que le fascisme menace. Et surtout quand l’Etat prélève l’essentiel du produit de l’activité. Les fascistes n’ont plus alors qu’à prendre les commandes pour gouverner en dirigeant tout. L’exemple des nazis est évidemment le plus frappant. Ils n’ont eu aucun mal à s’imposer, une fois que le pouvoir leur a été donné. Il est bon de se souvenir que nazi est le diminutif de national-socialiste. Et que le socialisme est précisément la doctrine qui confère le pouvoir à la société, rejoignant ainsi le fascisme et même le précédant.

Certes il y a des socialistes libertaires (mais jamais de fascistes libertaires), ce qui introduit de légères nuances dans l’analyse. Pour autant aucun socialisme libertaire n’a jamais pu s’imposer, la domination par la société n’admettant pas la liberté. Nous en arrivons donc au point final de notre démonstration, à savoir que le libéralisme, qui laisse à l’individu l’essentiel de son pouvoir sur sa vie, est le seul système qui puisse garantir la liberté et préserver la paix. Toute avancée de l’Etat hors de ses limites est dangereuse car elle a une irrépressible tendance à se poursuivre et donc à se terminer par un régime autoritaire.

On mesure ainsi la dérive française, qui met notre pays au premier rang de ceux que menace le fascisme, parce qu’il a étendu le périmètre de l’Etat bien au-delà de ce qu’exige la démocratie. Si bien que l’insulte de fasciste lancée à des gens de droite est non seulement fausse, mais vient d’individus qui se réclament de la gauche et veulent accroître le pouvoir de l’Etat. Le général de Gaulle appelait cela une logomachie, c’est-à-dire un combat de mots. C’est dire à quel point la politique française est dénuée de sens et court vers des affrontements d’autant plus féroces qu’ils seront obscurs.

« Quand les temps sont difficiles, il faut faire un dictionnaire », disait Confucius. Il ne s’agissait pas de se réfugier dans l’étude, mais de donner leur véritable sens aux mots. A cet égard, des leçons particulières seraient les bienvenues pour la plupart de nos acteurs politiques, à commencer par le président de la République. Comme celui-ci parle d’abondance, il est celui qui sème le plus le trouble. Mais au-delà de l’expression politique, les réalités économiques doivent s’imposer. On ne peut pas dépenser sans cesse en s’endettant sans qu’un jour le couperet de la faillite ne s’abatte. La France bénéficie actuellement de l’indulgence des agences de notation financière, mais cela ne durera pas.

La France va de commémorations en cérémonies et oublie de travailler. Quel étrange bonheur nous nous sommes donné. Vivre d’illusions est une tendance humaine parmi les plus fortes. Il reste encore chez nous quelques gros bosseurs qu’on regarde avec un grand étonnement, quand on les regarde. « Il est bizarre, celui-là », dit-on d’eux. Eh oui, on en est là, dans cette France millénaire, terre agricole et de dur labeur. Avons-nous vraiment tout oublié ? Ce serait étrange, tant la mémoire est chevillée à l’âme. Mais les générations passent et emportent à leur semelle des pans de notre passé. Un peu de retenue dans l’insouciance ne détonerait pas.

Au début du vingtième siècle, dans nos campagnes, on se prénommait encore Auguste ou Octave, souvenir des empereurs romains. Aujourd’hui, c’est Kevin et Matéo qui s’imposent paraît-il. Il faut y voir l’influence des nouvelles populations françaises. L’empire romain avait duré mille ans. Et avait duré mille ans de plus sa forme d’Orient. La France a duré aussi longtemps que l’empire romain. Quand celui-ci est mort à Byzance sous le siège des Ottomans, les citoyens ne se passionnaient que pour les courses de char. J’y pensais en voyant l’arrivée de la flamme olympique à Marseille.

Claude Reichman

 

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Comment sortir du socialisme ?

Comment sortir du socialisme ?

Beaucoup de Français, une majorité sans doute, sont conscients de ce que la France s’enfonce. Ils sont en outre d’avis que la cause principale en est le manque de liberté accordée au peuple, qui lui fait accepter une immigration excessive, qu’il aurait normalement récusée, et des impôts qui empêchent l’initiative et le progrès économique. Et pourtant personne ne fait rien pour que cela change. Bien entendu, chacun va pouvoir s’indigner et mettre en avant ses protestations. Il n’empêche que les faits sont là : rien ne bouge en France. Sauf dans le mauvais sens.

Cet immobilisme a une cause unique : chacun pense qu’il a plus à perdre au changement qu’à la stabilité. Une telle situation a un nom : le socialisme. A force de prendre et de distribuer de l’argent, les gouvernants ont fini par stériliser la population. Le mot vise aussi bien la baisse des naissances que celle des entreprises. Si vous voulez vous faire connaître, le meilleur et presque le seul moyen est de passer à la télé dans une émission où tout le monde rigole, et en cas de succès de devenir influenceur. Ou plutôt influenceuse, car les filles réussissent mieux à persuader que les garçons. En revanche ne devenez surtout pas professeur de médecine, car à bac plus trente, vous avez sur le dos une horde de fonctionnaires qui cherchent à vous faire comprendre ce qu’est la médecine.

Cette stérilité est telle que quand on veut dépenser de l’argent pour relancer l’économie, on ne sait pas qu’en faire. L’Union européenne a voté un plan de relance de 800 milliards. A part l’Italie, qui a réussi à utiliser la moitié de sa part,  les autres Etats en sont au mieux au tiers de leur dû, soit même à zéro, come la Suède. Soyons tout de même fiers d’être français, car nous avons utilisé 58% des fonds alloués. Pendant ce temps, les Etats-Unis ont entièrement consommé les 2000 milliards de leur deuxième plan de relance. Cela signifie que l’économie américaine est vivante et que celle de l’Europe vit une longue agonie socialiste.

Les élections européennes vont avoir lieu dans un mois. Les partis politiques ne parviennent même pas à publier un semblant de programme. Cela fait penser à nos pieds-noirs qui se saluaient d’un «Et alors ? », auquel il fallait répondre « Et voilà ! ». Cela s’est mal terminé pour eux, qui ont dû traverser la Méditerranée dans le sens du retour. Nous autres, Français de maintenant, nous n’aurons pas de mer à traverser, mais peut-être un océan où nous noyer. La France est à cet égard bien lotie, puisque entourée de mers sur deux de ses côtés. Quel programme !

Le grand problème auquel nous sommes confrontés est donc la sortie du socialisme. Elle ne peut passer que par la suppression d’une grande partie des organismes dont il s’est orné au fil des décennies. Si l’on supprime les régions et qu’on abroge le monopole de la sécurité sociale, que ce soit pour l’assurance maladie, les retraites et les allocations familiales, on aura fait une bonne part du chemin. Le reste suivra naturellement, car la population aura retrouvé le besoin de travailler et peut-être, qui sait, le goût. Personne aujourd’hui n’ose formuler de telles propositions, tant ces dispositifs sont ancrés dans les mœurs et les esprits. C’est pourtant par là qu’il faudra passer, tant on y laisse chaque jour une bonne partie de notre substance.

Nous n’avons guère le choix qu’entre le fatalisme et l’activisme. Je choisis délibérément l’activisme, car c’est la seule chance d’influer sur les évènements. L’humanité a toujours été balancée entre ces options. La plus simple a toujours été le fatalisme. C’est le lot de la majorité du peuple. Il ne demande que de maintenir en soi le goût de vivre et la force de supporter. En soi, dans les périodes les plus graves, cela demande beaucoup de force d’âme. Même la résignation n’est pas simple. Elle fait voir le monde comme on ne l’a jamais vu, un bien magnifique auquel on n’aura plus la moindre part, excepté celle qui permet encore de respirer.

L’activisme a un ennemi intérieur : le découragement. Il est le lot de tous ceux qui se battent. Car la victoire est le plus souvent lointaine. La force d’âme n’est pas donnée à tous. Elle est un don du ciel, et sans doute de la génétique. L’activisme a un autre ennemi, qui peut d’ailleurs être extérieur à soi-même : le fanatisme, qui conduit à toutes les catastrophes. Mais tout bien pesé, les chances d’obtenir un résultat heureux ne sont pas nulles dans l’existence humaine. La preuve en est que notre espèce a surmonté tous les obstacles pour parvenir à son état actuel et qu’il n’y a pas de raison pour que ses représentants actuels n’y parviennent pas aussi.

Ce qu’il faut avant tout, en plus du courage, c’est du sang-froid. Perdre ses nerfs est le meilleur moyen d’échouer. Celui qui dirige la manœuvre, qu’il soit capitaine de navire, chirurgien ou pilote de ligne, a entre ses mains de nombreuses vies humaines. Le général d’une armée a encore plus sous ses ordres. Cela ne doit pas le paralyser. J’ai toujours remarqué le sang-froid des responsables. C’est une qualité humaine éminente. Quand il leur fait défaut, les conséquences sont le plus souvent désastreuses.

Je n’ai exposé ces données que pour persuader chacun que tout espoir n’est pas perdu. Et pour l’inciter à l’action. Pour le reste, que la chance soit avec nous. Elle sourit, dit-on, aux audacieux. Et peut-être aussi à ceux qui savent lui sourire !

Claude Reichman

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Je crois aux miracles !

Je crois aux miracles !

L’homme actuel veut changer de sexe, faire porter ses enfants par une femme qui n’est pas la sienne, aller s’établir sur d’autres planètes, j’en passe et des pires. En somme, l’homme actuel est devenu fou. On nous rétorquera que tous les hommes ne sont pas concernés par ces dérives. Mais le simple fait que celles-ci soient le propre de l’homme occidental, c’est-à-dire le plus riche et le plus puissant de toute l’humanité, suffit à inquiéter. Ce qu’on appelle de manière générale le progrès est toujours le fait de la partie la plus avancée de la population. Mais quand celle-ci perd la boule, on peut s’interroger sur le qualificatif de progrès qu’on accole à ses dérives.

Il y a huit milliards d’hommes sur terre. Cela fait beaucoup de monde. Surtout qu’ils sont entassés dans d’immenses métropoles entourées de déserts. L’effet de foule est donc garanti. Or la foule, comme l’a si bien démontré Gustave Le Bon n’est pas l’assemblage de ceux qui la composent, mais un être nouveau, qui a sa psychologie et son comportement propres, ce qui fait qu’une foule de 40 académiciens n’agira pas différemment d’une foule de 40 analphabètes. Là où les évènements divergent, c’est quand un des membres de la foule particulièrement fort de caractère et donc peu impressionnable parvient à prendre la tête du groupe et à le ramener à la raison.

L’espèce humaine est en danger en raison de son nombre. Celui-ci doit beaucoup aux progrès de la médecine et de l’hygiène. Comme ces progrès devraient normalement se maintenir, on peut penser que la population de la planète va encore s’accroître de quelques milliards d’individus. A moins qu’une guerre nucléaire ne l’anéantisse. C’est dire que l’avenir a de quoi inquiéter. Ce préambule n’est là que pour faire appel à la réflexion des hommes. Elle est vraiment vitale, et de plus urgente.

La télévision nous fait vivre en direct tout ce qui se passe sur la planète. Nous sommes donc bien informés du comportement de nos congénères, si loin soient-ils de nous. Mais ce qui doit le plus nous inquiéter, c’est la façon dont se conduisent certains individus occidentaux et dont les gouvernants les traitent. La folie se répand à vive allure dans certaines universités américaines qui forment non pas des médecins ou des ingénieurs mais des intellectuels bavards. De plus la crainte millénaire de l’apocalypse a donné naissance à la secte écologiste qui, telle une colonie de termites, sape méthodiquement les fondements de l’organisation technologique qui permet à l’homme de vivre, de se soigner et de circuler. Et nos gouvernants les écoutent !

Il ne reste qu’un espoir à l’humanité : que les élites se réveillent et fassent un grand courant d’air dans les turpitudes mentales qui nous conduisent à notre perte. On n’a pas besoin de génies à la tête des Etats, mais d’hommes et de femmes solides et pleins de bon sens. Et désintéressés, car la cupidité a gagné les classes dirigeantes et les pervertit. Parmi les maux qu’il faut guérir d’urgence, le principal est l’immense vague d’immigration qui fait tanguer le monde. Les populations du sud voient sur leur télévision le spectacle de notre richesse et veulent en prendre leur part. Ce n’est ni étonnant, ni scandaleux. C’est simplement très dangereux. Car l’homme ne supporte les étrangers qu’en quantité raisonnable, c’est-à-dire sans que se réveille l’envie de tuer l’autre qui est l’un des fondements parfaitement conservés de notre psychisme primitif.

L’immigration de masse est une folie. Autant le respect et le soin de l’étranger sont des acquis précieux de la plupart des religions, autant la haine de l’intrus n’a jamais quitté l’homme s’il se sent en danger. Les choix des sociétés occidentales au vingtième siècle et aujourd’hui ont été marqués par les horribles massacres des guerres et des génocides et les ont conduites à vouloir expier leurs fautes en accueillant autant d’étrangers qu’il s’en présentait. Le résultat est sous nos yeux. Si vous regardez une chaîne d’information française, vous connaissez d’avance son programme : les meurtres au couteau et les viols. Ceux qui les commettent sont simplement hors de tout environnement équilibré, parce que nous n’avons pas su réguler l’immigration et l’intégrer. Ce qui nous arrive est de notre faute, il faut avoir la lucidité de le dire.

Nous devons nous doter de dirigeants aptes à comprendre cette situation et à y porter remède. Nous devons en même temps faire un grand effort de pédagogie afin d’aider le peuple à faire les bons choix. Je crains que ceux qui occupent les écrans ne soient pas les bonnes personnes pour y parvenir, qu’ils soient politiciens ou journalistes. Le pire est que tous défendent leur pré carré avec férocité, tant ils craignent de le perdre. Alors croyons au miracle. Il y en a eu quelques-uns dans notre histoire. Pourquoi pas un autre aujourd’hui ? J’entends des amis m’interroger, moqueurs : Tu crois aux miracles ?  Tant pis s’ils se foutent de moi, je réponds oui !

Claude Reichman

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Organisons des assises populaires pour sauver la France !

Organisons des assises populaires pour sauver la France !

Macron ne peut pas convoquer les états généraux. Ils n’existent plus dans nos institutions. C’est dommage, car réunir des Français issus du peuple en assemblée serait bien utile en ce moment. On entendrait certainement des propos très différents de ceux qui font une illustration sonore aux plateaux de télévision. L’impuissance qui se manifeste dans les milieux de pouvoir – et d’information – en ce moment est telle qu’elle en devient ridicule. On croit entendre Raymond Devos annonçant qu’il va parler pour ne rien dire.

La paralysie intellectuelle des élites françaises est impressionnante. Comment un pays aussi bien doté en esprits supérieurs peut-il les avoir stérilisés ? La réponse à cette question ouvre la voie aux réformes. Car si nos intellectuels ont aussi peu de choses à dire, c’est qu’ils vivent dans un milieu artificiel organisé par l’Etat. Il n’y a plus en France d’intellectuels vivant d’une activité indépendante. Tous sont appointés par les finances publiques, qu’ils soient professeurs d’université ou responsables des divers comités officiels qui ont fleuri dans notre pays au fil des années. Bien entendu, ces intellectuels ne sont pas corrompus. Ils pensent librement. Du moins le croient-ils. En fait on leur a enlevé une partie de leur cerveau, celle qui abrite l’intelligence créative.

Penser librement est la condition essentielle au renouveau de la France. Car cela signifie aussi agir librement. Il n’y a pas d’exemple dans l’histoire de réformes accomplies par des personnages appointés. D’ailleurs les réformateurs on souvent accompli un séjour en prison, pour les punir d’avoir pensé en dehors des clous. Le mieux en ce moment serait d’élire non pas des députés, mais des représentants issus de scrutins populaires organisés partout en France. Cela donnerait le coup d’envoi d’une concertation générale des Français en vue de réformer le pays. Il en résulterait forcément des idées nouvelles, qui ne devraient rien à la machinerie idéologique des partis politiques.

Nous avons eu le tort, en France, de laisser se constituer un système de gouvernement fondé sur la confiscation. En fait, il s’agit d’un système organisé sur le modèle communiste. Or la caractéristique principale d’une telle organisation est l’effacement des intérêts particuliers. Ceux-ci, dans un tel système, sont haïssables, et donc frappés d’opprobre. De ce fait, plus personne n’entreprend rien qui n’ait l’approbation du pouvoir. Imaginez que vous désiriez, comme le patron de Michelin, réformer le smic, parce qu’il ne permet plus de vivre. Vous allez vous torturer les méninges et pondre une réforme qui ne réformera rien puisque rien ne peut se réformer sans l’Etat. Ce qui est terrible, c’est que le patron de Michelin est un homme important et capable de diriger une grande industrie. Eh bien il n’a pas plus de pouvoir que le démerdard qui vit d’allocations depuis son plus jeune âge et qui a bien l’intention de continuer jusqu’à la fin de ses jours. Ou bien que le préposé au balayage de son usine. Ou bien encore que d’une épouse qui vit au foyer parce qu’elle veut élever ses enfants. Ou bien que n’importe qui, parce que tout le monde, dans un tel système, est n’importe qui, sauf les apparatchiks officiels.

Alors organisons-les ces assises populaires. Ce n’est pas si difficile que cela. Que dans tous les départements français se créent des comités pour les assises. Qu’ils repèrent de grands gymnases pouvant accueillir beaucoup de monde, qu’ils louent une sono et fixent une date. L’élan populaire se créera tout de suite. Et pour le reste, laissons faire l’initiative française, qui se réveillera pour l’occasion. La France a un besoin vital de mouvement. Celui-ci ne peut exister sous la férule d’un gouvernement, quel qu’il soit.

Quand j’ai fait, pendant cinq ans, un tour de France pour réveiller la résistance au déclin, je disais aux nombreux participants : « Vous avez un pays, la France. Et vous n’en n’avez qu’un. Portez-vous à son secours. Il a besoin de vous. Et vous n’en n’aurez jamais d’autre. »  Je me souviens de l’émotion de tous. Le patriotisme n’a rien de secret. Il se lit sur les visages. Dans ses grands élans populaires, la France était belle. Elle peut l’être encore !

Claude Reichman

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Ce qui manque à la France, c’est la liberté !

Ce qui manque à la France, c’est la liberté !

Les hommes ont du mal à vivre ensemble. Les guerres n’ont jamais cessé sur la planète. Elles sont devenues mondiales au siècle dernier. Et l’on peut craindre qu’elles deviennent nucléaires au siècle actuel. Bref, on a du souci à se faire. Mais les politiciens ne s’en font pas. Ou plutôt ils ne s’en font qu’au sujet du pouvoir qu’ils détiennent ou qu’ils veulent conquérir. Ah, le pouvoir ! Ceux qui en ont une folle envie n’aspirent en fait qu’à cette « délicieuse expansion du moi » que décrivait De Jouvenel.

On a réussi en France à trouver 36000 maires. Bel exemple de civisme. Un poste où l’on n’a à gagner que de la considération. Et même si beaucoup d’entre eux songent à se retirer pour échapper aux ennuis que la fonction procure, il y en aura toujours assez pour représenter leurs concitoyens. Parce que tout de même, « Monsieur le Maire », c’est une belle appellation. Le pouvoir, toujours le pouvoir, même s’il est minime, même s’il vous pèse souvent !

Alors si le pouvoir est aussi prégnant sur terre, le devoir des humains est de s’en défendre. Car le pouvoir broie tout sur son passage. Rien ne l’arrête qu’un autre pouvoir. Si vis pacem, para bellum, disaient les Romains. Une guerre mal préparée peut conduire à une catastrophe pour le vaincu. Une guerre gagnée donne des devoirs auxquels il est souvent difficile d’échapper. Le mieux, finalement, est de vivre en paix. Quand on le peut !

L’homme vit sur des continents qui reposent sur un noyau liquide de fer en fusion, dont la température avoisine les 5000 degrés. Cela devrait suffire à nous rendre modestes. Mais non. Nous bâtissons des plans sur la comète, comme si rien, jamais, ne pouvait empêcher leur réalisation. D’ailleurs le fer en fusion nous menace moins que la folie des hommes. Voyez Poutine. Cet obscur apparatchik communiste ne fut choisi par Eltsine que pour lui garantir des vieux jours paisibles. Aujourd’hui Poutine ne rêve que de la Grande Russie et a envahi l’Ukraine. On ne peut décidément compter sur personne ! Voyez Napoléon. Liberté était le premier mot de la devise républicaine. Il l’a abolie au profit de sa dictature, qui nous a quand même laissé le code civil et le lycée. Petit bénéfice pour une grande perte, celle de la liberté. Inutile de réfléchir plus longtemps. Notre devoir d’homme est de défendre le liberté.

Chaque fois que je corresponds avec un homme qui s’est battu pour la condition humaine, il termine toujours par ces mots : « Vive la liberté ! » Le doute n’est pas permis. La liberté est notre combat. En France, il n’est pas simple. Notre pays s’est construit contre la liberté, au profit des rois qui l’ont édifié et qui n’avaient pas d’autre ambition que de l’inclure dans ses frontières naturelles. Depuis que le pouvoir royal a été abattu, la République n’a pas su donner la liberté au peuple. Elle a construit des institutions calquées sur la monarchie, dont beaucoup de nos dirigeants rêvaient en secret.

L’étape qu’il nous reste à franchir, c’est celle de notre Constitution. Il faut la débarrasser de tout ce que de mauvais bergers y ont ajouté au fil des républiques, et n’y laisser que la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789, qui dit tout ce qu’il faut dire. Il faut se méfier comme de la peste de ceux qui n’ont à la bouche que des ajouts constitutionnels. Leur idée n’est pas la liberté, mais l’oppression. Au nom, bien entendu, des grands principes, qui leur permettent « d’agir n’importe comment, en vertu des grands sentiments », comme le chantait Guy Béart, qu’appréciait Georges Pompidou.

Si vous regardez votre condition de Français, vous ne pouvez que constater son pauvre état. On vous impose un système social qui, au lieu de vous protéger, vous asservit, vous votez pour rien puisque les élus n’en  tiennent aucun compte et vous imposent leur opinion, vos économies sont placées en assurance-vie que l’Etat a dépensée pour combler son déficit permanent, vos enfants sont soumis à une Education nationale qui n’a d’éducation que le nom, et ils se font poignarder par des individus qui ne devraient pas se trouver sur le sol français. Tel est le bilan de cette Ve République agonisante que des énarques impuissants veulent présider.

Vous pouvez évidemment continuer comme ça, puisque cela semble vous convenir. Vous pouvez aussi vous révolter, puisque tout le monde ou presque, en France, est mécontent. « Naturellement, nous ne ferons rien », disait un ministre français des affaires étrangères qui voyait bien que le mieux était de rester étranger aux affaires. Et vous pouvez enfin vous réunir avec d’autres et tenter de construire pour la France un destin digne d’elle. Si tel est votre projet, vous me trouverez à vos côtés.

Claude Reichman

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Il faut se débarrasser de la classe politique !

Il faut se débarrasser de la classe politique !

Tous les jours un jeune est tué par d’autres jeunes. Tous les jours le même cérémonial se déroule sur les chaînes d’infos. Les mêmes chroniqueurs répètent que c’est inadmissible. Puis rentrent chez eux contents de la mission accomplie et défrayés convenablement. Tous les jours le président de la République se déplace quelque part et lance une ou deux phrases que les journalistes répèteront à  l’envi. Tous les jours les Français se demandent comment tout cela va finir.

On sait très bien comment tout cela va finir. Par une partition du pays, les meilleurs quartiers n’accueillant que des Français dits de souche, les autres des gens issus de l’immigration. L’Etat ne fera plus régner sa loi que dans les bons quartiers, les autres seront abandonnés aux bandes et aux mafias. Seuls seront surpris de cette évolution ceux qui ne savent pas que le mélange des populations ne peut se faire qu’à petites doses. En France, et en Europe, on a fait tout ce qu’il fallait pour en arriver là. L’Union européenne a une doctrine migratoire très accueillante, arguant du fait que la population originelle vieillit et qu’il faut lui injecter du sang neuf, ce qui est complètement irresponsable car les nouveaux arrivants ne sont ni européens, ni chrétiens et qu’ils arrivent avec leurs mœurs et leur religion.

Plutôt que de débattre du racisme et de la xénophobie, il faudrait réfléchir à la meilleure façon de réagir à la situation ainsi créée, qui fait, par exemple, qu’il y a en France vingt millions de personnes d’origine musulmane, soit près du tiers de la population, et qu’on ne peut pas faire comme s’ils n’étaient pas là. Et comme on n’arrive pas à tous les intégrer, la première mesure de bon sens serait de réduire l’immigration drastiquement afin de ne pas ajouter des problèmes aux problèmes.

La deuxième mesure serait de redonner à la société française un dynamisme lui permettant d’accueillir tous les jeunes gens de façon à cimenter la population au lieu de la fractionner. La France s’est figée dans l’assistance sous l’effet de la Sécurité sociale. Or celle-ci n’a été qu’un épisode du développement français, marqué par le passage de l’agriculture à l’industrie. Aujourd’hui, la France n’a plus aucun besoin de la Sécurité sociale, puisque les systèmes d’assurance rendent des services équivalents à moindre coût et à responsabilité individuelle. Il n’est plus nécessaire – depuis longtemps – de soumettre les entreprises françaises et les travailleurs indépendants aux bataillons de choc de l’Urssaf, qui les empêchent de vivre et de travailler. Il leur suffit de développer leurs affaires avec dynamisme et sérénité et de payer leurs salariés normalement. La paix sociale reviendra aussitôt, tant il est naturel à l’homme de consentir des efforts et d’en vivre.

De tels propos sont de bon sens. Curieusement, le bon sens n’a plus cours dans la société politique française. Celle-ci a été pervertie par sa mise sous tutelle par la technocratie qui lui bourre le mou en permanence de phrases creuses tirées d’un manuel de savoir vivre administratif. Celui ou celle qui ne parle pas comme cela n’a aucune chance en politique. Il ressemble à un analphabète, alors qu’il est la seule personne cultivée de la société. En fait, il pourrait s’imposer aisément tant le peuple est en accord avec lui. Mais il y a un barrage féroce pour lui  fermer le chemin. L’enjeu est tout simplement le pouvoir. On a vu ce barrage à l’œuvre au moment de l’épidémie de covid. La France a bien failli devenir raoultienne. En fait le Pr Raoult n’avait aucune ambition politique. Il voulait soigner les Français. Face à lui, il y avait des petits hommes gris qui voulaient les commander. Ils ont préféré les condamner à mort faute d’un bon traitement plutôt que de les laisser sous la coulpe du bon professeur, qui ne demandait qu’à vivre en paix au milieu de ses patients, comme tout bon docteur. Le pouvoir pourrit tout ce qu’il touche. On l’a encore vu cette fois.

La situation de la France n’a rien de désespéré. Ce qui l’est, c’est sa classe dirigeante. Elle est faite de fonctionnaires et d’arrivistes dont l’alliance produit le pire mélange qui se soit jamais trouvé à la tête du pays. La logique – et l’histoire – veulent que ces gens soient balayés. Ils s’accrochent à mort, parce que pour eux ne plus commander c’est mourir. Mais les arapèdes n’ont jamais eu un grand destin dans l’ordre animal. Les dirigeants français connaîtront forcément un sort funeste. Ce jour sera celui de la libération, la deuxième depuis 1945. Mais là, toutes les vieilles lunes apparaîtront pour ce qu’elles sont : des sorcières ridées et édentées. Et haineuses. Comme le disait Shakespeare, « l’enfer est vide, tous les démons sont ici. »

Vraiment, il faut se débarrasser de la classe dirigeante française. La voie des élections est la seule qui soit démocratique. Il faut donc la recommander. Et porter ses suffrages sur les bonnes personnes. On est souvent déçu, mais il viendra un jour où on ne le sera pas. Certains, dans le mauvais camp, appellent ce jour le grand soir. Nous, nous l’appelons le beau matin. Le soleil se lèvera et nous ferons route avec lui. En pleine lumière.

Claude Reichman

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On va enfin pouvoir s’assurer librement !

On va enfin pouvoir s’assurer librement !

La France s’est débarrassée de la noblesse à la fin du 18e siècle, puis de l’Eglise, un siècle plus tard. Ces deux castes avaient réussi à établir leur emprise sur le pays au fil du temps et avaient fini par devenir pesantes et pour beaucoup insupportables. L’Etat et ses fonctionnaires les ont remplacées et sont à leur tout devenus insupportables. On en est là. Tout est-il donc toujours à recommencer ?

Malheureusement pour l’homme, ses caractères génétiques le font vivre selon des normes hiérarchiques. C’est pourquoi beaucoup de mes amis qui veulent vivre sans chef se font des illusions. Dans le principe, ils ont raison. Pour vivre libre, il ne faut pas avoir de chef. Mais les humains aiment à vivre en groupe et les groupes ont une fâcheuse tendance à se disputer et à se faire la guerre. Ces deux situations nécessitent une action ordonnée, et celle-ci ne peut être conduite dans l’anarchie. Tous nos malheurs découlent de cette situation.

Heureusement, l’intelligence humaine a fini par trouver la solution à ces difficultés. Les meilleurs penseurs de notre espèce ont établi les règles d’une cohabitation paisible des hommes. Ils ont inventé les droits de l’homme, la séparation des pouvoirs et leur limitation. Depuis deux siècles, l’Occident vit selon ces principes, et cela lui a bien réussi, même s’il y a eu de sérieux accrocs à ces excellentes idées.

Même avec de bons principes, on a du mal à contenter tout le monde. Et l’homme a un problème supplémentaire : son caractère comprend une tendance au fanatisme. Au point que Malesherbes, magistrat du dix-huitième siècle qui favorisa les encyclopédistes, défendit le roi Louis XVI et fut à son tour guillotiné, put s’écrier : «  Qui eût cru que la tolérance même aurait ses fanatiques ? » Selon que ceux-ci sont plus ou moins nombreux dans une population, on peut prédire que celle-ci va connaître de sérieux ennuis.

En France, on a vu surgir une redoutable cohorte de fanatiques, sous la houlette du dénommé Mélenchon. Celui-ci, petit apparatchik socialiste, n’en pouvait manifestement plus de n’être qu’un pas grand-chose et s’est lancé à corps perdu dans l’invective et l’outrance, jusqu’à atteindre un joli score à la présidentielle. Puis son influence s’est tassée sur elle-même et il est sur le chemin de la disparition. Mais ses partisans s’affairent encore à semer la haine partout où ils passent. Rien n’est cependant joué. Les difficultés du pays vont rendre la situation politique irrespirable, et d’autres fanatiques remplaceront les précédents. D’autant que les vingt millions de Français de culture musulmane ne sont pas tous en voie d’intégration.

Il va être très difficile de trouver des solutions raisonnables dans notre pays. Car le communisme qui imprègne les esprits nous a dotés d’institutions sociales invivables. Nous n’avons pas réussi à mettre à profit la construction européenne pour nous débarrasser des scories collectivistes qui nous pourrissent la vie, et pire, nous avons doté de tous les pouvoirs un jeune homme sans expérience et sans principes qui contribue activement lui aussi à nous pourrir la vie. Bref, cela va mal.

Je sais que le pire n’est jamais certain et que la France en a vu d’autres. Mais quand on a vu l’Allemagne sombrer dans le nazisme, alors qu’elle était un pays civilisé, on a des raisons sérieuses d’être inquiet. L’expression « changer de logiciel », popularisée par Pascal Praud, connaît un vrai succès actuellement. Elle dit bien ce qu’il faut faire, malheureusement sans en préciser les contours. Changer de logiciel signifie qu’il faut passer du tout-Etat à la société de responsabilité. Et donc se défaire de tiers de ce que nous avons collectivisé pour ramener nos dépenses publiques au tiers du produit intérieur brut. C’est d’ailleurs ce que préconisait le général de Gaulle.

L’idée qu’il faut tailler dans les dépenses sociales s’est fait jour dans la classe politique. C’est en effet évident puisqu’elles représentent la moitié des dépenses publiques, ce que n’a fait aucun autre pays au monde. On peut être certain que les hommes politiques qui gèrent le système actuel, et ceux qui aspirent à les remplacer, n’y arriveront pas. Ils ont toujours vécu dans ce système et pas une fois on ne les a entendus formuler des solutions pour le remplacer. Ce qui en dit long sur l’imprégnation communiste dont ils sont victimes. En fait la solution existe dans les lois françaises issues de la construction européenne et qu’on n’applique pas en France pour empêcher notre pays de devenir tout simplement libéral, comme les autres pays occidentaux. Mais le destin est sur le point de basculer.

Dans un arrêt récent, la cour de cassation a finalement admis que « le juge est tenu de faire application des règles d’ordre public issues du droit de l’Union européenne ». Or celles-ci ont été fixées au plus haut degré dans la hiérarchie des normes par les derniers traités européens qui ont disposé que « le marché intérieur comporte un espace sans frontières intérieures dans lequel la libre circulation des marchandises, des personnes, des services et des capitaux est assurée selon les dispositions des traités. » Toute disposition maintenant le monopole de la sécurité sociale et s’opposant à la libre circulation est donc illégale. C’est ce que nous allons faire valoir devant les tribunaux. L’issue est désormais imminente.

Claude Reichman

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Il faut redonner la parole aux libéraux !

Il faut redonner la parole aux libéraux !

L’attaque terroriste de Moscou est venue rappeler aux Russes qu’ils sont chrétiens. Et qu’ils ont été fous d’attaquer un autre peuple chrétien, l’Ukraine. De même ceux qui, en Occident, soutiennent l’action de Poutine, dont l’avenir serait aux côtés de la Chine, ne voient même pas la simple évidence qui place la Russie aux côtés des puissances occidentales dans le combat pour la domination mondiale. L’effondrement de l’Union soviétique et du communisme n’a pas ouvert les yeux de tout le monde.

L’Occident ne domine pas le monde par volonté de puissance, mais par souci de défendre notre civilisation. Il y a des bases et des porte-avions américains partout sur la planète parce que partout sur la planète des groupes armés et des Etats hostiles veulent étendre leur influence. L’isolationnisme américain est une tentation, mais pas une solution. Notre destin, à nous Européens, est aux côtés de nos parents et amis américains. Ceux qui roulent des mécaniques, comme l’ont fait Chirac et Villepin pour s’affirmer en dehors de l’alliance américaine, ne sont que des plaisantins ridicules. Notre camp est l’Occident, et ce serait pure folie que de le nier.

Ce n’est pas parce que le général de Gaulle a fait valoir la différence française qu’il a choisi un autre camp que l’Occident. La crise des fusées est venue le rappeler à ceux qui y voyaient l’occasion de changer de côté. L’aventure gaullienne a été avant tout un drame français. Notre effondrement en 1940 a obligé De Gaulle à des initiatives destinées à maintenir l’indépendance de notre pays. Le général a quitté le commandement intégré de l’Otan, mais pas l’Otan. Ceux qui tentent aujourd’hui de se prévaloir de son attitude pour aller voir ailleurs que chez nous font un contresens tragique.

Quand un pharaon illuminé a bousculé la religion de son pays, au 14e siècle avant notre ère, pour se vouer à un dieu unique, il a engagé l’histoire de l’humanité pour des siècles et peut-être des millénaires. On ne peut ignorer que Mahomet, qui a créé au 7e siècle de notre ère la religion musulmane, est l’héritier de cette tendance. Et qu’il a brillamment réussi à étendre sa croyance sur toute une partie de l’arc méditerranéen, et bien au-delà. Nous voilà donc ramenés à Moscou et à l’attentat islamique qui l’a frappée.

La religion a accompagné l’homme dans son développement depuis des millénaires. Aujourd’hui encore des peuples civilisés comme ceux de l’Occident sont restés religieux, même si une partie importante de leur population a abandonné sa croyance. En France, la moitié des gens croient encore dans le Dieu chrétien. Et dans les avis de décès, les familles annoncent celui des leurs « dans l’espérance de la résurrection ». Le christianisme a été conquérant pendant un temps de son histoire. Et intolérant. Mais il a su s’en guérir. Aujourd’hui, le Pape ne prêche que l’amour et la paix. Nous avons de la chance de vivre dans l’univers chrétien, même si nous sommes loin d’être seuls au monde.

Face au fanatisme, il n’y a que l’intelligence. Et la pédagogie. Sans compter la volonté de persister dans son être, qui ne doit pas être inférieure chez l’homme intelligent que chez le fanatique. Tout être humain a rencontré dans sa vie des fanatiques. L’attitude que doit adopter en une telle circonstance l’individu intelligent et cultivé est un des grands enjeux de civilisation de l’humanité. Il y a toujours un moment dans l’histoire où l’individu modéré se heurte au fanatisme. Le plus souvent, il sait y résister, tant le fanatisme est un comportement déviant. Mais il est des périodes où les circonstances font que le fanatisme l’emporte. Alors s’ouvre une ère de grande souffrance pour l’humanité. Les grandes idées et les grands hommes sont emportés dans un tourbillon mortel. A l’issue d’une telle période, les hommes disent : « Plus jamais ça ! »  Mais rien ne garantit que cela ne recommencera pas.

Nous sommes huit milliards d’êtres humains sur la planète, mais notre cerveau n’a pas augmenté de volume depuis un million d’années. C’est dire que pour faire face à tous les défis qui se posent à l’homme d’aujourd’hui, il va devoir faire appel à ce qu’il y a de meilleur en lui, sans espérer une intervention magique qui l’en rendrait capable. Nous voilà arrivés au problème du chef. Certains auteurs pensent que c’est un faux problème, et qu’on vit beaucoup mieux sans chef. J’en suis intimement persuadé, tout en sachant que dans l’état actuel de l’humanité, c’est impossible. La France vit actuellement un moment de son histoire où elle est affligée d’un mauvais chef. Non que celui-ci n’ait pas de qualités, mais parce qu’il n’a pas bénéficié d’une formation humaine qui l’aurait rendu capable de ces hautes fonctions. Cet épisode historique va se terminer dans moins de trois ans. Mais nul ne sait ce que sera la suite.

La seule certitude, c’est que si l’on veut donner la prééminence à la démocratie, il ne faut pas que l’Etat soit trop puissant, car dans ce cas s’emparer de l’Etat c’est liquider la démocratie, comme l’a démontré le nazisme. Dans cette lutte, les meilleurs défenseurs de la liberté et de la démocratie sont les libéraux, qui désirent tous un reflux de la puissance publique afin de la rendre à ses missions régaliennes. Par malchance, les libéraux ont disparu en France. Je suis convaincu qu’ils peuvent renaître. Il suffit qu’on leur donne la parole.

Claude Reichman

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Nous avons besoin d’un coup de jeune !

Nous avons besoin d’un coup de jeune !

La France et l’Allemagne sont en panne. La zone euro aussi, par voie de conséquence. Les Etats-Unis ont une croissance trois fois supérieure. Pas mal pour un pays qu’on dit en crise. En fait la crise américaine est purement politique. Les démocrates ont une vision du monde que ne partagent pas les républicains rangés sous la bannière de Trump. Cela pourrait devenir grave, mais tant que l’économie fonctionne …

L’Union européenne n’a jamais renié le communisme. Elle l’a rejeté dans son expression politique, mais en reste imprégnée dans ses institutions. Que la Sécurité sociale reste le fondement de la vie économique est une véritable folie. Elle a été conçue au 19e siècle pour atténuer le choc de l’industrialisation, qui prenait le pas sur l’agriculture. Depuis, elle a vécu sa vie propre, comme si elle était la fin dernière de notre monde. L’Union européenne a créé un marché unique, mais elle ne s’est pas débarrassée de tous ses attributs sociaux. De ce fait, rien ne marche en Europe, comme dans tout système mal construit et incohérent.

Il y a dans toute organisation humaine un pourcentage d’individus destructeurs. C’est en France que nous en avons le plus. La raison en est que dans notre pays il n’est pas nécessaire de se fatiguer beaucoup pour gagner de quoi vivre. Certes, quand on est assisté, on ne vit pas somptueusement, mais on a du temps libre. Assez en tout cas pour concevoir des élucubrations et les colporter dans la société. Les communistes existent encore, mais ne sont plus influents. Ils ont été remplacés par les écologistes, qui prédisent l’apocalypse. Ils ne sont pas les premiers. Bien des religions l’ont fait avant eux, mais là il ne s’agit plus du péché moral, mais du péché économique. Tu pollues, donc nous allons tous mourir.

Bref entre la Sécu et l’écologie, nous n’avons aucune chance de nous en tirer. Et pour couronner l’ensemble, nous nous sommes dotés d’un président qui veut s’occuper de tout. Pas de tout ce qui est du ressort de l’Etat, mais de tout ce qui fait partie de la vie des Français. Il y a un adage médical qui amuse beaucoup la profession, et qui dit que « quand un médecin va pisser, c’est toujours dans l’intérêt de son malade. ». De même, et par extension folle, quand un Français va pisser, cela pose toujours un problème de société. En tout cas selon M. Macron, à qui rien de ce qui nous concerne n’est étranger, même s’il se fout de nous royalement, comme disait Hasssan II (en plaisantant).

J’attends avec impatience de bons esprits français qui vont nous débarrasser de toutes ces folies, tout simplement en disant haut et fort que ce sont des folies. Ils n’arrivent pas à émerger, car tous les médias sont occupés par la caste des parleurs. Ceux qui n’ont rien à dire mais  qui, comme Devos, « veulent que ça se sache. » Les parleurs les plus redoutables sont ceux qui n’exercent plus de fonction au sein d’un média mais continuent à parler d’abondance, au point même qu’ils occupent toute la place sur les réseaux sociaux. Ils ont beau y faire, ils ne peuvent pas s’empêcher de parler. Et partout où ils passent, les médias trépassent.

Les lois de l’économie et les règles de la vie en société permettent d’espérer qu’enfin le ciel se dégage pour les partisans de la liberté. On vient de voir deux hommes d’affaire boire la tasse pour endettement excessif. Le patron du groupe Casino et celui du groupe Altice, qui comprend BFM et RMC. Le mouvement qui va se produire aura pour effet de déstabiliser l’ensemble, en offrant des opportunités aux plus audacieux. Mais de là à espérer un tournant vertueux dans la gestion des affaires publiques, il y a encore bien du chemin à parcourir. Mais il est bon que cela bouge, preuve qu’il y a de la vie.

La France est malade de ses prélèvements obligatoires et des interventions de l’Etat dans tous les domaines. Je crains qu’aucune réforme organisée ne soit possible, tant est grande la pression du statu quo. C’est quand le statu quo ne sera plus tenable que la réforme pourra enfin s’imposer. Encore faudra-t-il ne pas sombrer dans le chaos ! Les hommes et les femmes décidés vont avoir leur chance, et surtout ils vont redonner ses chances à la France. Voilà trop longtemps que les initiatives sont étouffées dans notre pays. Quand vous ouvrirez votre poste de télévision sur une émission d’information et que vous ne vous écrierez pas « encore lui » à la vue d’un intervenant, c’est que quelque chose aura changé dans le royaume de France.

Nous avons besoin, en Europe, d’un coup de jeune. Il est d’ailleurs de fait que le nombre des naissances diminue. Au lieu d’en tirer la conclusion que nos sociétés doivent s’ouvrir au changement, nous débattons de la meilleure façon de mourir. Line Renaud est la grande prêtresse du bien mourir. De quel droit ? Nous n’avons pas de philosophes ? Suffit-il d’avoir bien vécu pour prêcher le bien mourir ? Nos sociétés marchent sur la tête. Leur seul souci devrait être la perpétuation d’homo sapiens. Ce n’est pas gagné d’avance. Les Grecs ont inventé la sagesse. Secret perdu ou simple oubli ?

Claude Reichman

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Le peuple a le droit d’être heureux !

Le peuple a le droit d’être heureux !

Beaucoup de Français pensent qu’ils seraient plus heureux sans l’Europe. Ils n’aiment ni la Commission de Bruxelles ni les règles qu’elle édicte. Mais ce qu’ils ne savent pas c’est que ces règles font suite à la demande des divers milieux économiques. Il ne s’agit pas pour ces derniers de multiplier les contraintes, qu’ils n’aiment pas plus que n’importe qui, mais de réguler la concurrence pour éviter qu’elle ne tourne à l’absurde. Si vous fabriquez et vendez tel produit, vous voulez faire en sorte qu’un produit identique ne bénéficie pas d’un avantage indu. Les règles peuvent permettre de civiliser la concurrence, mais elles s’accompagnent forcément de contraintes.

De façon générale, on peut considérer que l’Union européenne a su maîtriser la situation créée par l’institution du marché unique. Après tout, il ne s’agit que de vendre des produits au meilleur prix et d’en faire bénéficier les consommateurs. Mais il arrive que le marché dérape. C’est le cas en ce moment avec les agriculteurs qui, il faut bien le dire, se font plumer par les industriels de l’agroalimentaire et les distributeurs. Quelques mesures bien venues devraient suffire à mettre un peu d’ordre dans une situation qui s’apparente plus à la jungle qu’au marché. Tant il est vrai que la tentation d’exagérer est toujours présente dans la mentalité humaine.

Mais il ne faut pas confondre la crise européenne, qui va s’apaiser, avec la crise française qui va perdurer. Car la France est malade de son Etat, qui n’a jamais accepté la moindre concurrence dans l’organisation de la société. L’idée de laisser les citoyens s’organiser librement est complètement étrangère à la classe politique qui gouverne la France. Le plus cocasse est la sérénade française qui vilipende les technocrates de Bruxelles, alors que les nôtres font dix fois pire. Il va quand même falloir un jour se décider à refuser le pouvoir aux énarques.

J’ai du mal à faire l’éloge de Jacques Delors, qui était vraiment un socialistes pur jus, mais du moins avait-il compris que la concurrence délivrerait les Européens de la dictature administrative et ouvrirait une période de prospérité sur le vieux continent. Franchement, ce qu’il a fait, c’est un acte de lucidité et de courage qui n’a guère d’équivalent dans l’histoire moderne. Il est dommage que les fonctionnaires de la Commission ne lui aient pas emboîté franchement le pas. Ils ont préféré tricher avec les principes et ont laissé la France en route dans son jus technocratique, alors qu’il y avait un boulevard pour la réformer. Les fonctionnaires français de la Commission ont joué un rôle scandaleux, envoyant promener leurs compatriotes qui les pressaient d’appliquer à notre pays les règles communautaires et poursuivant sans vergogne leur carrière bruxelloise sans la moindre attention à l’intérêt national.

Ils n’ont réussi qu’à nous faire perdre du temps. Mais le couperet de la concurrence va s’abattre notamment sur la Sécu, qui est vraiment « le mal français », comme je l’ai dénommée dans un de mes ouvrages. Il est invraisemblable que cette création typiquement mutualiste se soit transformée en un univers concentrationnaire qui n’a rien à envier au goulag. En fait le ver communiste était dans le fruit, et il a imposé ses procédures inhumaines pour « le bien » du peuple. Ceux qui lui ont résisté étaient de la trempe des dissidents de l’Est, et il est finalement réconfortant qu’il y en ait eu autant en France.

La France doit prendre un nouveau départ, débarrassée des oripeaux totalitaires qui lui pendent aux basques depuis trois quarts de siècle. Il va lui falloir se débarrasser des prétendus « Insoumis », qui ne sont animés que la haine de la réussite, et des « macroniens », qui se sentent si bien au pouvoir qu’ils mentent effrontément pour le conserver. Bref, le grand ménage de la classe politique est une nécessité de santé démocratique. Mais surtout le changement de génération va donner un souffle nouveau à la politique. Et la rendre au peuple dans son état natif, celui d’une idée simple et forte qui s’impose par sa beauté sincère.

L’histoire est emplie de légendes qui montrent comment le peuple a su se libérer par la grâce d’enfants et par le courage de gens simples. Il faut croire à ces légendes, car elles sont la marque et la force de l’innocence. Le peuple ne mérite pas de souffrir, il a le droit d’être heureux. Je sais que ce propos est révolutionnaire. Je l’assume.

Claude Reichman

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Le sparadrap du capitaine Haddock !

Le sparadrap du capitaine Haddock !

Alors qu’il venait d’être désigné comme candidat à l’élection présidentielle à l’issue de la primaire de son camp, François Fillon avait répondu à Alain Juppé, qui célébrait « le modèle social français », que celui-ci n’existait pas. Autrement dit qu’il était mort. Dès le lendemain, chapitré par Bernard Accoyer, Fillon se dédisait et renvoyait le remplacement de ce modèle aux calendes grecques. Les amateurs de Tintin évoquent lors de tels épisodes le sparadrap du capitaine Haddock.

Le « modèle social français » colle en effet aux doigts de la classe politique française. Rien d’étonnant : les prestations sociales dans notre pays représentent la moitié des dépenses publiques. Aucune politique alternative n’est possible sauf à réduire drastiquement les dépenses sociales. En l’état, aucun parti politique ne le propose. Nous allons donc continuer notre chemin de croix, avec des soulèvements successifs des diverses catégories mécontentes, jusqu’à ce qu’enfin une de ces jacqueries se transforme en révolution. Mais celle-ci ne sera pas la révolution des actifs. Il n’y en a plus assez. Ce sera la révolution des ayants droit.

Au terme d’inévitables épisodes dramatiques, lasse de défendre des avantages qui n’en sont plus, la population cherchera un homme fort et inévitablement le trouvera. Il serrera la vis de tout le monde, à l’exception de ses affidés, et vogue la galère. Ce scénario est celui de la révolution française et de toutes les révolutions du même type. Il fait partie des constantes historiques. Pour y échapper, il n’y a qu’une solution : la réforme. Tout le monde a le mot à la bouche, mais de là à passer à l’acte, il y a un abîme. Celui qui sépare les volontaires et les velléitaires.

Aujourd’hui, en France, la population est velléitaire. Pourquoi ? Parce qu’elle ne va pas si mal que cela. Il y a pourtant 25 millions de Français qui ne s’en sortent pas, mais avec la débrouille, ils s’en sortent quand même. Plutôt mal, évidemment. Mais il y aura toujours un Mélenchon quelconque pour les aider à se défouler. Ils vivront d’expédients, mais sans mourir de faim. Rappelons que la famine a joué un rôle décisif dans la révolution de 1789.

La seule chance sérieuse de réforme est l’Europe. Elle est aujourd’hui vouée aux gémonies par un nombre croissant de Français qui ne voient en elle qu’un facteur de mesures attentatoires à la liberté, sans parler de son coût que des éditorialistes peu informés brandissent à l’envi alors que nous ne laissons que 9 milliards à la caisse commune européenne. Il est vrai qu’en France on a une façon assez particulière de compter, puisque la SNCF par exemple se vante de faire des bénéfices alors qu’elle reçoit 19 milliards de subventions.

A ce stade de dévoiement du débat politique, les bras vous en tombent. Si l’on peut faire gober n’importe quoi au peuple, on n’est plus en démocratie. Si l’on peut réduire l’échange public d’idées à quelques plateaux télévisés où l’on retrouve jour après jour les mêmes cachetonneurs, il n’est pas possible d’espérer quelque lumière. Comme le disait Coluche, « à la télévision ils ne peuvent pas dire la vérité, il y a trop de gens qui regardent ». Pourtant, il y a dans ces débats des journalistes intelligents et informés – j’en connais – qui pourtant se taisent quand ils devraient parler. Ils illustrent en fait la formule bien connue selon laquelle il y a deux catégories de journalistes, ceux qui la ferment et ceux qui sont au chômage.

Les lois qui mettent la Sécurité sociale en concurrence et rendent donc au peuple sa liberté de choix et son aisance financière figurent au Journal officiel. Il suffit de les appliquer. Ceux qui le font se heurtent à des magistrats qui leur disent que ce qui est écrit n’est en fait pas écrit, en raison du caractère surnaturel de la Sécurité sociale. Cette disparition de lois écrites est un phénomène physique qu’on ne s’explique pas si l’on n’est pas soi-même imprégné de la mystique sociale. Il est plus facile d’être canonisé que mentalement libéré de la Sécu !

La réalité va pourtant s’imposer. Il suffit pour cela qu’un nombre suffisant de Français dignes de ce nom, c’est-à-dire épris de liberté, usent de leur droit et fassent front aux actes d’intimidation des caisses de sécurité sociale, en attaquant leurs responsables en extorsion. Les articles du code pénal punissant celle-ci sont de nature à dissuader tous ceux qui pratiquent ce sport dangereux. Surtout quand ils se croient protégés de la loi par ceux qui sont censés la faire respecter !

La foule se meut lentement. Nous avons permis à un demi-million d’entrepreneurs de sauver leur entreprise en s’assurant librement. La performance est belle, mais incomplète. Il faut aussi libérer la foule des salariés. La lutte désormais est entre le mouvement et l’immobilisme. Même dans les dictatures sanglantes, des hommes et des femmes luttent pour leur liberté. Alors pourquoi pas en France ?

Claude Reichman

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Français, choisissez la liberté !

Français, choisissez la liberté !

Les crises se succèdent en France, marquant l’incapacité du pouvoir à régler les problèmes du pays. Les agriculteurs succèdent aux banlieues, qui succédaient aux gilets jaunes. Les salariés ne tarderont pas à entrer dans la danse. Tout le monde aura dansé, aucune difficulté n’aura trouvé de solution. Mais enfin, que se passe-t-il chez nous ? vont se dire bien des Français. Sur les plateaux de télévision, on n’aura pas davantage compris les évènements. Bref, on est dans le noir.

Pourtant la crise française peut s’expliquer aisément. Un pays moderne a certes des institutions complexes, car elles doivent permettre au pouvoir de résoudre des difficultés qui demandent de la part des acteurs publics une certaine technicité. Mais n’exagérons tout de même pas. Il y a, dans notre pays, comme dans tous les autres du monde occidental, des diplômés de l’enseignement supérieur qui sont capables de résoudre n’importe quel problème du monde moderne. Pourquoi les politiciens n’arrivent-ils pas à en faire autant ?

La réponse est tragiquement simple. On a mis à la tête de nos pays des jeunes gens (certains déjà devenus vieux) qui n’ont aucune expérience de la vie. Dans le monde romain existait le cursus honorum, parcours balisé qui menait les meilleurs d’une fonction à une fonction plus élevée et dotait les élus d’une expérience sans égale. En France, la troisième et la quatrième République fonctionnaient ainsi. Elles se sont l’une et l’autre mal terminées par la faute des chefs suprêmes. Car le processus de sélection s’arrêtait au moment où il fallait choisir le responsable ultime. Là, c’était un jeu de quilles. Il s’agissait plus de démolir les candidats au pouvoir que de choisir le meilleur. On a donc eu le plus mauvais.

Les hommes d’Etat sont rares. Il y faut de la culture et une vision. C’est ce qui nous a manqué depuis qu’il y a près de quarante ans la France a choisi, avec les autres Etats de la Communauté, de créer un marché intérieur, c’est-à-dire de supprimer toutes les frontières entre les Etats européens. Les conséquences allaient être évidentes en ce qui concerne nos institutions nationales. Elles allaient, les unes et les autres, se trouver en concurrence. Chacun sait que dans ce type de situation un tri sévère s’opère. Les institutions les moins performantes disparaissent au profit des plus efficaces. La France a cru qu’elle pouvait à la fois faire l’Europe du marché intérieur et conserver les institutions qui le niaient. Le résultat, nous le voyons aujourd’hui, est catastrophique pour notre pays. L’économie est exsangue, les hôpitaux sont dévastés, l’enseignement sombre dans la médiocrité, et tout le monde est mécontent. Tout cela parce qu’on a refusé avec horreur l’idée de concurrence.

Le refus le plus spectaculaire, et qui est finalement la cause de tout, est celui de mettre en concurrence la Sécurité sociale. Le traité européen de l’Acte unique, signé en 1986, prévoit que la Sécu, comme toutes les autres activités, serait mise en concurrence à partir de 1993. La France a mis toute son énergie à empêcher cette échéance. Or celle-ci était la condition de la survie de nos entreprises et du bien-être de nos citoyens, car les autres pays de l’Union respectaient (plus ou moins bien) cette disposition, qui les mettait en position avantageuse par rapport au nôtre dans la compétition internationale. Tranchons le mot : la France s’est suicidée pour sa Sécu !

Je suis bien placé pour en parler, car je me suis consacré à lutter pour l’application en France des dispositions européennes. Combat très difficile car mené non seulement contre les politiciens français et l’administration, mais contre la justice qui en l’occurrence n’a pas mérité son nom puisqu’elle a violé les lois sans le moindre scrupule. Plus de 500 000 Français ont pu, grâce à notre lutte, sauver leur entreprise en échappant à l’URSSAF et aux autres caisses sociales. Mais il reste encore trop de prisonniers de la Sécu. Ils n’ont pas osé se libérer. Il faut maintenant une grande libération nationale. Nous allons la mener. J’espère simplement que les Français se souviendront que le premier mot de la devise de la République est « liberté » !

Claude Reichman

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Voici pourquoi la France est une dictature !

Voici pourquoi la France est une dictature !

Etre le chef procure de nombreux avantages. Que ce soit dans une tribu primitive ou dans une puissance mondiale. Mais peu importe la taille de l’empire. Ce qui compte, c’est d’être le premier. Les chimpanzés, nos plus proches parents, constituent des sociétés hiérarchiques. Les hommes aussi.

Pourquoi Poutine veut-il à ce point être le chef qu’il lui faut tuer Navalny ? Pourquoi Macron veut-il à ce point être le chef qu’il n’ait pas d’autre souci que d’empêcher Cnews d’émettre ? Pourquoi Biden veut-il absolument rester président des Etats-Unis alors qu’il est manifestement dans le cirage ? Cela dépasse l’entendement.

Les sociétés humaines n’ont jamais vraiment résolu le problème du pouvoir. En théorie, il n’y a aucun problème. Le pouvoir s’acquiert par des élections libres et se quitte au terme d’un temps défini. C’est la raison pour laquelle Pierre Desproges avait décidé d’aller vivre en théorie, puisqu’en théorie tout se passe bien. Alors qu’en réalité, tout se passe mal.

Un pays a le droit d’être appelé un grand pays quand il respecte les règles démocratiques. Sinon, il n’est qu’une grande puissance. Et cela n’a rien à voir. Les hommes les plus heureux sont les habitants des grands pays. Ils se savent à l’abri de l’arbitraire. Cela leur donne une tranquillité d’âme que très peu d’êtres humains ont ressentie depuis qu’homo sapiens existe, c’est-à-dire depuis au moins 300 000 ans. Si le paradis existe, il doit ressembler à une de nos grandes démocraties historiques. Je mets évidemment de côté l’aspect divin du problème. Il est évidemment hors concours. Simplement, il faut y croire.

Si bien que le principal souci et la principale occupation de l’homme est de rester libre. Evidemment, il faut d’abord le devenir. Cela implique d’immenses et constants efforts. Le problème a été à peu près résolu en Occident depuis deux ou trois siècles. Les hommes se sont affranchis des régimes monarchiques, qu’ils ont parfois maintenus à titre symbolique, et dans l’ensemble on peut considérer qu’ils ont réussi dans leur parcours vers la liberté. Il leur a pourtant fallu livrer des guerres terribles contre les dictatures, mais ils les ont gagnées.

Aucune victoire, dans ce genre de conflit, n’est définitive. La dictature est une vilaine maladie qui n’est jamais complètement éradiquée. Et il y a toujours des moutons humains pour lui demander de les protéger, alors même que personne ne les menace. Quand un candidat dictateur a réussi à persuader le peuple qu’il le protègera, le chemin du pouvoir lui est largement ouvert. S’il n’est pas trop bête, il y durera des décennies. Comme le désir de liberté finit toujours par se rallumer, le dictateur devra se doter de forces de répression bien armées et bien organisées. Et ne pas hésiter à en faire usage. Ce qui nous ramène à Poutine. Et à bien d’autres.

A ce stade de notre réflexion, se pose inévitablement un problème historique. Y-a-t-il des causes à la naissance des dictatures. En vérité, les causes sont multiples. Une guerre perdue, une crise économique, une catastrophe naturelle peuvent déséquilibrer gravement une société, au point qu’elle ne voit plus d’autre moyen de survie que de confier son destin à un dictateur. Une fois installé, il n’a guère de mal à rester en place, sauf s’il comment l’erreur de permettre au peuple de reprendre sa liberté.

Mais il y a une autre cause à la constitution d’une dictature. Et elle est infiniment plus importante dans le monde moderne : il s’agit de l’Etat. Il y a deux cents pays dans le monde, et tous se sont dotés d’un Etat. La plupart ne sont que très peu démocratiques, et beaucoup sont d’authentiques dictatures. Quand un Etat arrive au stade où il prélève – fût-ce pour en redistribuer une large part – la moitié ou plus de ce que le pays produit, il est définitivement le maître à bord, et le maître en toutes choses. Le citoyen ne peut rien entreprendre sans l’aval de l’Etat, et d’ailleurs il n’entreprend rien que l’Etat n’ait lui-même décidé. Mesdames et Messieurs, nous venons d’atterrir en France.

La France est donc une authentique dictature. Il ne lui manque pour mériter vraiment ce qualificatif qu’une légère inflexion de la liberté d’expression du peuple. C’est précisément l’étape que le pouvoir vient de décider de franchir en confiant à un organisme ad hoc le soin de déterminer les personnes qui pourront prendre la parole dans les médias. On entend bien quelques cris d’orfraie, émanant de ceux qui ont compris le verdict de silence qui les frappe, mais le peuple reste sage. Cela fait en effet bien longtemps qu’il ne parle plus en public, même s’il râle en privé.

La suppression de la liberté d’expression en France émane d’un pouvoir minoritaire, mais conforté par l’absence de majorité alternative. C’est son principal atout. Mais il en a un autre. De taille. La personnalité du président de la République. Un psychiatre universitaire italien de renom avait prévenu les Français : avec Macron, vous allez souffrir. Il voyait en effet en lui un psychopathe que rien n’arrêterait dans sa quête de pouvoir.

Tout accident a des causes multiples. L’accident français a suffisamment de causes connues pour qu’on le sache inévitable. La seule inconnue, et elle est de taille, est de savoir s’il y aura un accident dans l’accident. Qui changerait tout. Les dés roulent.

Claude Reichman

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La France est victime d’un coup d’Etat permanent !

La France est victime d’un coup d’Etat permanent !

Le socialisme, sous sa forme communiste, a profondément imprégné la mentalité européenne. L’Europe est encore loin d’en être guérie. Les Etats-Unis ont eux aussi subi cette influence, mais à un bien moindre degré. C’est la raison pour laquelle ils ont pu maintenir leurs dépenses publiques à un niveau acceptable pour l’efficacité économique. Le monde occidental, auquel il faut adjoindre le Japon, a ainsi pu conserver sa prééminence, même si elle semble parfois menacée par l’émergence des puissances asiatiques.

Le dictateur russe a été pris d’un frisson de toute puissance et nous ne savons pas bien lui résister, alors même que nous avons su abattre le nazisme et le communisme. Il y a en France, et dans d’autres pays européens, des soutiens de la Russie. Ce sont en fait des gens qui détestent l’Occident, sans qu’on sache vraiment pourquoi. Probablement parce qu’ils n’ont pas, dans nos pays, la place qu’ils pensent mériter. Peut-être aussi parce qu’ils trimbalent, dans les replis de leur inconscient, des miasmes de tendances racistes qui les font détester l’argent et l’économie libre, qu’ils assimilent à des comportements antichrétiens. Allez savoir !

Quoi qu’il en soit, le problème majeur de l’Occident est la place de ses élites dans la société. On le voit bien aux Etats-Unis où Donald Trump incarne les espoirs de ceux qui n’en peuvent plus d’une société où la bien-pensance de gauche (liée évidemment à un sens aigu de ses intérêts matériels) écrase tranquillement la dignité de ceux qui n’ont pas beaucoup plus que leurs bras pour s’en tirer dans la vie. Trump n’est évidemment qu’un opportuniste, mais la politique est faite de ce genre de personnage. Et il arrive qu’ils gagnent.

Bon an, mal an, l’Occident parvient à maintenir la liberté et la démocratie là où ses idées règnent. Mais tout cela est fragile. Rappelons-nous comment un pays civilisé comme l’Allemagne a pu tomber aux mains de la barbarie nazie. L’éminent penseur Friedrich Hayek explique cette catastrophe par l’emprise de l’Etat qui a soumis la société par des prélèvements obligatoires atteignant la moitié de la production et qui ont pour conséquence que rien ne peut se faire contre la puissance publique. Car la moitié de la production restant libre ne l’est pas en réalité, l’Etat édictant à tout propos ses règles dans l’ensemble de l’activité.

Par chance, d’autres éléments interviennent dans la survenue de la catastrophe totalitaire et parviennent à l’empêcher provisoirement. Il faut alors que les forces saines de la société se mobilisent et opposent un front résolu aux extrémismes. Cette bataille n’est jamais gagnée d’avance et la qualité humaine des dirigeants démocratiques fait beaucoup dans leur succès. Churchill, De Gaulle et Roosevelt furent portés à la tête du combat et celui-ci put être gagné. D’autres hommes n’auraient pas forcément obtenu le même résultat.

Ce long préambule nous a amenés à l’examen de la situation actuelle de la France. Elle est le pays civilisé où les prélèvements obligatoires sont les plus élevés et où l’Etat intervient le plus. Elle est donc le pays le plus menacé par le totalitarisme. Le comportement de la minorité qui gouverne le pays a de quoi inquiéter. Ses représentants ont adopté un langage tout fait, dont l’expression la plus notable est dite lors des débats médiatiques, où tous les membres du pouvoir s’écrient en permanence : « Je ne peux pas vous laisser dire ! ». Tranchons le mot : les macroniens sont des dictateurs en puissance !

M. Macron lui-même a tout d’un dictateur. Il ne lui manque que le pouvoir d’imposer. Minoritaire au parlement, il ne peut compter que sur 250 000 gendarmes et policiers et 9 000 juges. Jusqu’à présent, cette troupe lui a suffi pour se maintenir en place. Il y a été puissamment aidé par le peu de consistance des oppositions. Mais il suffirait qu’un vrai mouvement de protestation se lève pour que le pouvoir soit emporté. « Pourvu que ça dure ! », disait la mère de Napoléon. Il est de fait que cela n’a pas duré.

L’histoire n’est jamais écrite d’avance, même s’il lui arrive de se répéter. On a cependant tout intérêt à méditer ses leçons si l’on ne veut pas être pris en défaut par les évènements. La France est en grand danger. Elle a laissé une immigration musulmane atteindre près de 20 % de la population, d’après l’Insee. Ces musulmans sont français. Ils ont donc tous les droits des citoyens. Beaucoup sont bien intégrés. Bien plus ne le sont pas. Tout l’enjeu de la vie démocratique français est là. Intégrer cette population dépend d’un seul facteur : son accès à l’emploi. Il ne peut s’agir d’emplois factices, mais de vrais emplois, dépendant d’une économie saine et libre. C’est la raison pour laquelle je me bats depuis des années pour faire appliquer par l’Etat français les règles sociales européennes, qui font de chaque citoyen non pas un assuré social mais un entrepreneur. Les lois sont votées. Il suffit de les appliquer.

La France est victime d’un coup d’Etat permanent qui consiste à ne pas appliquer les lois qui dérangent les idées du pouvoir. Chaque fois que j’en parle, je sens une immense gêne s’emparer de mes interlocuteurs. Beaucoup savent, tous se taisent. Parce que l’Etat est présent dans chacune de  leurs actions et qu’ils ont peur d’être mis à  l’écart. Je garde cependant confiance en notre pays : il a toujours su se redresser. Il le fera demain à nouveau !

Claude Reichman

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Les troupes n’attendent plus qu’un ordre !  

Les troupes n’attendent plus qu’un ordre !

Je n’ai jamais eu le culte du chef, même si je sais que dans l’espèce humaine le mâle dominant est une réalité à laquelle on ne peut échapper. Les sociétés humaines sont des sociétés hiérarchiques, et l’histoire n’est que le récit des efforts de certains pour accéder au statut suprême. Puis pour y demeurer. Voyez les contorsions de Macron pour conjurer la fin de son mandat, fixé à un maximum de dix ans par la Constitution. Il ne cesse de dire que cette mesure est stupide !

Hormis Cincinnatus, retourné à sa charrue une fois son mandat terminé, on n’a guère d’exemples de chefs revenus paisiblement chez eux une fois leur pouvoir résigné. Les sociétés occidentales ont fini par trouver un modus vivendi avec le statut du chef. Nul démocrate ne doit tenter de le conserver s’il n’en a pas le droit. Les choses se passent plutôt bien à cet égard, quelles que soient les tentations. Mais c’est un combat permanent, car il n’est pas de plaisir supérieur à cette « délicieuse expansion du moi » qu’a si bien décrite Bertrand de Jouvenel.

Il n’empêche que la plupart des défaites sont dues à un mauvais chef. Il ne s’agit pas que des défaites militaires. Les échecs économiques, qui sont une forme de guerre, ne font pas exception à la règle. La France illustre parfaitement cette règle. Elle connaît en ce moment un véritable désastre, qui est le résultat de plusieurs décennies de mauvaise gouvernance.

Tout a commencé à la Libération, pour ne pas parler de la grave défaire militaire de 1940 et de l’occupation allemande. Les communistes ont réussi à effacer la période de collaboration avec l’occupant, qui n’était que l’application des consignes soviétiques, et qui prit fin avec la rupture du pacte germano-soviétique. Ils finissent la guerre dans le camp des vainqueurs et pèsent près du tiers des voix aux premières élections françaises suivant la Libération. De plus, note le général de Gaulle, ils sont armés. Leur doctrine va marquer les huit décennies suivantes, jusqu’à aujourd’hui. Et maintenant encore, la France est à bien des égards un pays communiste. Car la prise du pouvoir par les gaullistes en 1958 n’a rien changé à cet égard, bien au contraire.

Bien entendu, De Gaulle n’était pas communiste. Mais il avait le culte de l’Etat. Il voulait certes le limiter au tiers de la production, mais le système légué à ses successeurs a allègrement franchi toutes les limites et a pratiquement doublé sa surface. Avec des prélèvements de près des deux tiers sur la production de la nation, l’Etat est devenu le maître tout puissant des destinées françaises. Plus rien ne peut être fait en France sans que l’Etat n’y intervienne, fût-ce indirectement. Macron passe pour un libéral. Il ne l’est en rien. Pas un de ses projets, pas une de ses interventions ne laisse place à la liberté économique et à l’initiative individuelle. L’Etat ne laisse place à personne. L’Etat, c’est Attila réincarné.

Et comme de juste, ceux qui dirigent l’Etat sont les hauts fonctionnaires, qu’on a formés à cet effet. A ceci près qu’ils ne sont formés qu’à faire obéir d’autres fonctionnaires. Les hommes libres n’ont pas leur place dans ce système. Ils n’ont le choix qu’entre la servitude volontaire et la dissidence. Or celle-ci est sanctionnée férocement par la milice étatique à mesure qu’elle perd le contrôle de la situation et craint d’être emportée par l’émeute. L’Etat ne peut plus compter que sur 250 000 policiers et gendarmes et sur 9 000 juges. La question qui s’impose aujourd’hui est donc la suivante : jusqu’à quand cela va-t-il durer ?

Les bénéficiaires de ce système sont persuadés, une fois l’alerte passée, qu’il durera toujours. Même s’ils savent, dans leur for intérieur, qu’ils survivent plutôt qu’ils ne vivent. Mais en attendant, ils sont toujours là, et en France tout le monde à part eux vit mal. Evidemment, le temps humain se limite pour chacun de nous à la durée de sa vie. Et on peut désespérer de n’avoir plus rien à espérer. Pourtant, parfois, le miracle se produit. Et une nuit, pendant qu’on dormait, le grand soir est arrivé. Mais le temps des incertitudes n’est pas fini. De quel grand soir s’agit-il ? Celui de la liberté ou celui de l’extrême gauche ?

Chacun espère son grand soir et pas celui des autres. Avec l’idée largement partagée qu’il est le meilleur pour tous. Je n’en crois pas un mot. Le seul grand soir bénéfique à l’homme est celui de sa liberté. Toutes les doctrines qui veulent l’emprisonner et le guider sont mortifères. Mais elles peuvent trouver leurs fidèles, leurs fanatiques, leurs bourreaux convaincus qu’il faut tuer pour le bien commun. Les hauts fonctionnaires le pensent aussi. Ils ne voient pas comment leurs décisions pourraient ne pas nous rendre heureux. C’est à tous ces intolérants que nous sommes opposés dans un combat sans merci. Et c’est parce qu’il est sans merci que nous n’avons pas le doit de le perdre. Au nom de l’humanité, qui n’a guère plus que deux à trois millions d’années, ce qui est l’extrême jeunesse dans l’histoire de l’évolution, et qui signifie que notre espèce est encore très fragile.

Notre combat dépend maintenant d’un bon chef. La tentative des gilets jaunes, puis celle des agriculteurs, auraient pu réussir si elles avaient été bien commandées. L’adversaire est fragile. Il n’est fort que de nos maladresses. Ayons l’intelligence de nous doter d’un dirigeant intelligent et déterminé. Les troupes sont là. Elles attendent un ordre.

Claude Reichman

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Surtout, il ne faut rien changer !

Surtout, il ne faut rien changer !

En face de chez moi il y avait une droguerie. Un des employés arriva à l’âge de la retraite et cessa d’y travailler. Mais chaque matin, devant le magasin, il attendait l’ouverture et saluait ses collègues. Il allait ensuite boire un café au bistrot du coin, puis revenait prendre son poste devant le magasin. Il passait sa journée ainsi, incapable de vivre autrement.

L’homme est un être d’habitudes. Il déteste en changer. C’est la clé de tout régime politique. Seuls les bouleversements, qu’il s’agisse de guerres, de révolutions ou de tempêtes climatiques peuvent le faire vivre autrement. Par chance, ces évènements ne sont pas rares. Et l’homme peut ainsi évoluer.

Une population compte toujours une minorité entreprenante. Tout l’art des gouvernants consiste à l’annihiler. S’ils y échouent, le pays sombre dans l’instabilité politique, jusqu’à ce qu’un pouvoir fort rétablisse la stabilité. Fût-ce contre l’intérêt du pays. Ainsi va la vie des peuples.

La France a longtemps été une monarchie. Depuis deux siècles elle est en révolution. Mais le régime né après la fin de la deuxième guerre mondiale a aujourd’hui 80 ans et, s’il a été transformé en 1958 en faveur des gaullistes, il n’a en réalité pas changé depuis ces deux tiers de siècle. Il est resté pendant tout ce temps marqué par l’avancée permanente de l’Etat et de l’administration, et par la confiscation systématique, et sans cesse augmentée, des fruits du travail des citoyens. En fait c’est un régime totalitaire, de forme communiste, qui s’est durablement installé en France.

La vie publique française n’a pas d’autre thème que la répartition des rapines de l’Etat. Le premier groupe servi a été celui des fonctionnaires. D’autres groupes ont été réduits à la portion congrue comme les médecins, dans l’intérêt non pas des patients mais de la Sécurité sociale. De ce fait, on a de plus en plus de mal à se faire soigner en France. Mais la Sécu est toujours debout. Les groupes bien servis, comme les enseignants, sont trop nombreux pour vivre bien, mais ils tiennent à leur poste car ils y ont le droit de ne pas beaucoup travailler, grâce notamment aux incessantes vacances qu’exige la fatigue des bambins et que prennent aussi par solidarité les professeurs.

Un autre groupe tire bien son épingle du jeu. Il s’agit des retraités. Certains, qui vivaient d’activités indépendantes, sont miséreux, comme les agriculteurs et les commerçants. Mais la plupart des autres, qui étaient salariés, donc représentés par des syndicats aptes à mener des grèves, ont tiré leur épingle du jeu et vivent bien de leurs pensions. La plupart de ceux-ci ne se rendent pas compte que leur système de retraite, tout comme les civilisations dont parlait Paul Valéry, est mortel. Fondé sur le principe de la répartition, il ne peut distribuer que ce qu’il prélève, et quand le nombre de cotisants en vient à presque égaler celui des bénéficiaires, il n’y  a presque plus rien à répartir.

En ce moment un autre groupe se révolte, celui des agriculteurs, autrefois dénommés les paysans. Ils étaient le cœur de la population française. Ils ne sont plus que des employés de l’Union européenne, qui leur décerne leurs revenus. Mais l’Union est une puissance exportatrice, et si elle veut pouvoir le faire, il lui faut importer. De ce fait des produits étrangers viennent concurrencer ceux des agriculteurs français, et surtout ces derniers sont affectés d’une Sécurité sociale qui les ruine. Le charmant Attal est venu dans une grange leur servir lui-même un coup de rouge et a présenté en personne l’assiette de saucisson. Mais ils n’en sont pas plus riches et leur mort est proche.

Il est inutile de prolonger davantage l’exposé des malheurs français. Tout le monde a compris que notre pays a un besoin pressant de changement. Mais il ne le peut pas, car le régime politique qu’il s’est donné ne le permet pas, sauf à disparaître au profit de nouveaux chefs. De ce fait, rien ne bouge. Et ce sera ainsi jusqu’à ce qu’une révolution vienne tout bouleverser.

On peut dire de Paris ce que Fellini disait de Rome : c’est l’endroit le plus agréable pour attendre la fin du monde. Dire la fin d’un monde serait plus exact. C’est le monde français de la Libération qui est appelé à disparaître. Nous avons même eu l’idée d’élire à la tête du pays un jeune homme qui ne le représente en rien. N’ayant pas fait de service militaire, n’ayant eu pour copine que sa professeure qui avait vingt-six ans de plus que lui, n’ayant jamais eu d’enfants, bref n’ayant jamais vécu et fort seulement de la sagesse de sa grand-mère, il trône à l’Elysée et parle d’abondance pour ne rien dire, tel Néron ou Caligula, empereurs décadents ayant ouvert le chapitre ultime de l’Empire romain, que les invasions barbares allaient faire disparaître.

Une pièce de Pinter eut un immense succès à Paris, comme dans le monde entier, dans les années soixante. Jacques Dufilho y jouait le rôle d’un clochard que deux frères avaient recueilli et qui ne cessait de dire, toute la pièce durant : « Il faut qu’on s’organise ! ». Bien entendu, on ne s’est jamais organisé. Les spectateurs qui se sont pressés au théâtre et fait un triomphe à la pièce ne savaient pas qu’ils applaudissaient l’agonie de la France !

Claude Reichman

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Macron adore nos souffrances !

Macron adore nos souffrances !

Si l’on demande à des Français de bonne foi s’ils ont le sentiment de vivre dans leur pays à une époque moderne, sans doute répondront-ils majoritairement par l’affirmative. Seuls les enragés diront que l’époque ne sera moderne que quand les riches auront disparu. Pourtant si l’on définit une époque moderne par l’existence d’une grande liberté individuelle, c’est-à-dire l’antithèse de la horde originelle, force est de constater que la France actuelle ne répond en rien à ce critère.

On peut s’étonner que le peuple « le plus intelligent de la terre » soit à ce point inconscient des faiblesses de sa civilisation. En fait, il s’est laissé imposer des contraintes qui ont fini par dénaturer la société. Bien entendu, ces contraintes ont toujours été présentées sous l’angle du progrès et de la justice sociale. L’exemple le plus frappant est celui de la médecine libérale, qui était la règle il y a moins d’un demi-siècle. Un simple décret, celui du 12 mai 1960, l’a placée sous l’autorité de la Sécurité sociale, avec laquelle les médecins devaient signer des conventions tarifaires qui faisaient disparaître la liberté d’honoraires, condition essentielle de l’indépendance, elle-même règle de base de la déontologie.

Le résultat de ce processus se constate aujourd’hui partout en France, où se multiplient les déserts médicaux. Oui, le décret du 12 mai 1960 a tué la médecine libérale. Nul ne doit s’en étonner. Car cette disparition était inévitable tout comme il est démontré que l’eau mouille. Nous sommes là dans la théorie de la facture. Celle que vous recevez un jour alors que vous avez oublié d’avoir acheté quelque chose. N’importe quel individu responsable le sait et prévoit ce moment. Or les Français se conduisent comme si celui-ci ne devait jamais arriver.

C’est l’habilité des collectivistes de savoir déguiser leurs manœuvres sous des dehors libératoires, alors qu’elles n’ont pas d’autre intérêt pour eux que de détruire l’autonomie des individus afin de les enchaîner au nouveau système. Et ils ont également adopté la méthode progressive, qui consiste à ne pas frapper un grand coup mais de multiples petits coups. Du moins là où ils n’ont pas la force suffisante. Sinon, ils cognent comme des sourds et la liberté trépasse à toute vitesse.

Le compromis français actuel repose sur un contrat implicite. Une forte minorité de Français laisse le régime Macron multiplier les mesures contraignantes à condition que leurs retraites soient maintenues à leur niveau et payées. Macron respecte scrupuleusement les termes de ce contrat. Sa réforme des retraites n’avait pas d’autre but que de rendre ce maintien possible en augmentant la durée de cotisation. Les retraités actuels ne seraient pas rejoints par de nouveaux retraités avant un délai supplémentaire et n’auraient donc pas à partager la manne.

Certains s’étonneront. Macron n’est pas collectiviste, diront-ils. Alors qu’est-il ? Il ne voit de réforme que décidée et exécutée par l’Etat, c’est-à-dire par l’organe de la collectivité. Il est donc bien collectiviste. A sa façon. Les marxistes donnent le pouvoir à la collectivité ouvrière. Macron le donne à la collectivité des hauts fonctionnaires et l’exerce solitairement. C’est donc un dictateur. Chacune de ses apparitions publiques le démontre. Il n’a plus la majorité à l’Assemblée nationale, mais il n’y a pas de majorité pour le renverser. Quand son mandat sera terminé, un autre dictateur le remplacera. Parce que le système est ainsi construit.

Les citoyens sont impuissants à inverser le cours des évènements. La majorité dépend de l’Etat pour sa rémunération, car même le secteur privé ne peut prendre aucune décision sans en référer à celui-ci. Quelques généraux retraités ont tenté de s’opposer à Macron. Il leur a sucré leur pension. Ils se sont couchés. Toute tentative d’organisation d’une force de contestation se heurte à la justice, qui l’étouffe dans l’œuf sous de fallacieux prétextes. Le système est bouclé, et bien bouclé.

Mais aucun système ne résiste à la perte des avantages que chacun en retire. Le système collectiviste français est à l’agonie financière. C’est pour cela qu’il dépense sans compter tant que la banque centrale européenne rachète ses emprunts. Les Européens savent très bien que sans la France il n’y a plus d’Europe, et ils ne parviennent pas encore à se faire à cette idée. Mais la France est à la merci d’un grand désordre social qui chassera ses gouvernants et mettra le pays sous la coupe de ses créanciers. D’ici là il faut se défendre pied à pied contre les permanentes avancées de la dictature étatique.

Les Français ont perdu leur liberté individuelle sous la poussée permanente de l’Etat. Chaque jour qui passe ajoute une contrainte de plus. Et chaque jour Macron nous inflige son rire sardonique. Il jubile de ce qu’il nous fait subir. Les puissants industriels qui ont ourdi le complot qui l’a amené au pouvoir commencent à se mordre les doigts. Ils comprennent enfin qu’ils seront à leur tout victimes du dictateur. Mais ils ne feront rien, car ils ont peur. Le mot de la fin : « Levez-vous orages désirés ! ».

Claude Reichman

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