Tous les articles par Dominique Philos

A propos Dominique Philos

Navigateur, né en 1958, après un DEA de droit commercial de l’université de Paris I Panthéon-Sorbonne, je suis devenu Conseil Juridique, spécialisé en droit des affaires et fiscalité. L'Etat ayant décidé l'absorption des Conseils juridiques par les avocats, j'ai poursuivi mon activité en tant qu'avocat jusqu'à ce que je sois excédé par les difficultés mises à l'exercice de mon activité professionnelle. J'ai démissionné du Barreau en 1998 et partage désormais ma vie entre la France et la Grèce. Européen convaincu, je suis persuadé que le libéralisme est la seule option possible en matière économique.

Une mondialisation de la fiscalité se met-elle en place ?

Les pays du « G7 Finances » (Allemagne, Canada, États-Unis, France, Italie, Japon et Royaume-Uni.) viennent de se réunir à Londres et se sont engagés sur l’objectif d’un taux d’impôt minimal mondial sur les sociétés « d’au moins 15% ».

Cet engagement a été pris à l’initiative des Etats Unis et du nouveau président démocrate J Biden ; au rebours de la politique de D Trump qui avait fortement réduit les impôts sur les entreprises dans le but de favoriser leur retour aux Etats Unis.

Les USA sont passés de l’incitation fiscale à la contrainte fiscale notamment en raison des énormes plans de relance annoncés et de la distribution de chèques à chaque foyer, et se retrouvent dans l’obligation d’augmenter fortement les impôts ; ne serait-ce que pour éviter d’utiliser de manière continue et abusive la planche à billets porteuse d’inflation et de dérèglement de l’économie.

Les pays du G7 veulent surtout mettre fin à la concurrence fiscale qui s’est mise en place du fait de la globalisation des échanges (appelée aussi mondialisation) et qui a conduit, depuis trente ans, à une chute importante des recettes fiscales issues des entreprises alors que, parallèlement, le mouvement général de socialisation des sociétés a conduit à une explosion des dépenses publiques et logiquement a rendu les Etats de plus en plus dépendants de leurs recettes fiscales.

Des règles d’application mondiale

Cet impôt serait appliqué au lieu d’implantation du siège social et on peut considérer que cette démarche n’est pas illégitime lorsque l’on sait que le taux moyen d’imposition des multinationales est de 7.5% et que certaines, particulièrement les GAFAM, ne paient pratiquement rien … tout en réalisant des centaines de milliards de chiffre d’affaires.

C’est d’ailleurs la raison pour laquelle la France, le Royaume-Uni, l’Italie et l’Espagne ont déjà mis en œuvre leur propre taxe numérique.

Alors qu’au départ, on parlait d’un taux de 21%, ce taux mondial, bien que ramené à 15%, aboutirait donc au doublement du taux moyen effectif actuel particulièrement bas …

Tout la difficulté sera évidemment d’imposer cette mesure à tous les Etats de la planète, y compris ceux qui n’ont pas participé à cette réunion et surtout aux paradis fiscaux ; et là cela risque d’être extrêmement complexe surtout que les entreprises visées n’hésiteront pas à transférer leur siège social vers des pays qui refuseront d’appliquer cette règle fiscale.

Il faudra déjà que cet engagement soit ratifié par les pays de l’OCDE ; or, rien que dans l’Union Européenne, nous sommes déjà en présence d’une ligne de partage entre les Etats qui cherchent des ressources budgétaires (France, Allemagne, Italie, Espagne, Pays-Bas) et ceux qui ont fondé leur modèle économique sur une fiscalité attractive (Irlande qui pratique un taux de 12.5%, Hongrie, Bulgarie, Chypre, Malte, Luxembourg et même la Suisse qui applique dans certains cantons un taux inférieur à 12%).

C’est donc pour l’instant essentiellement une gesticulation médiatique destinée à amuser le bon peuple et à lui faire croire que ce seront les autres qui paieront les impôts nécessaires pour rembourser les dépenses publiques engagées depuis un an et demi !

Madame Yellen, secrétaire d’Etat au trésor de J Biden ne vient-elle pas d’affirmer « Cet impôt minimum mondial va mettre fin à la course au moins-disant fiscal pour les entreprises, et contribuer à plus d’équité pour la classe moyenne et les travailleurs aux États-Unis et à travers le monde ».

La situation française

Bruno Le Maire n’a pas pu s’empêcher d’exulter en affirmant qu’il s’agissait d’un accord « historique » tout en prétendant que cette décision avait été prise à l’initiative de la France alors que l’on sait que nos élites cherchent à taxer les géants du numérique qui, jusqu’ici, ont réussi globalement à échapper à l’impôt français !

Seulement, à bien y regarder, ce taux de 15% n’est pas vraiment comparable avec les taux pratiqués en France ; ce qui explique d’ailleurs que Bruno Le Maire ait ensuite affirmé  « c’est un point de départ et dans les mois qui viennent nous allons nous battre pour que ce taux d’imposition minimal soit le plus élevé possible » c’est à dire le plus proche possible des taux pratiqués par la France !

Et on comprend mieux le sens de cette déclaration lorsque l’on sait que le taux d’impôt sur les sociétés français varie de 26.5 à 27.5% en fonction du Chiffre d’Affaires et qu’il est donc largement supérieur au taux moyen d’impôt sur les sociétés dans le monde qui se situe lui à 22% !

Et encore, ces taux français ont-ils baissé ces dernières années parce qu’ils se situaient encore, il y a peu, à un niveau bien supérieur … vraiment trop pénalisant (au-delà de 30%) ; ce qui explique d’ailleurs le manque de compétitivité des petites et moyennes entreprises françaises, qui ne disposent elles aucun moyen d’évitement fiscal et paient donc bien plus que cette moyenne mondiale de 22% ; enfin pour celles … qui font des bénéfices !

Car, la France fait figure à cet égard de véritable précurseur c’est à dire qu’elle cherche à tout prix à récupérer des recettes fiscales après avoir tari leur source du fait d’une politique fiscale qui a totalement laminé notre secteur industriel avec des entreprises qui ont soit disparu soit délocalisé !

N’oublions pas non plus que le grand fantasme des élites françaises, qui sont toutes, il faut le rappeler, des fonctionnaires payés par les impôts des autres, est d’augmenter les impôts et surtout de resserrer les mailles du tamis pour augmenter le rendement fiscal !

La logique des petits hommes gris de l’Etat étant d’engager toujours plus de dépenses du fait de l’augmentation permanente de leur sphère d’intervention, cette augmentation s’accompagne en retour d’une augmentation inéluctable de la pression fiscale et explique que nous soyons passés de l’impôt volontaire et citoyen à l’extorsion fiscale, voire même parfois à la spoliation pure et simple !

On se situe là évidemment au niveau de la conception française de l’impôt redistributif et solidaire qui peut tout et surtout de remodeler la société en luttant contre les inégalités … en contradiction flagrante avec les principes constitutionnels affirmés dans la déclaration des droits de l’homme de 1789 !

Art. 13. Pour l’entretien de la force publique, et pour les dépenses d’administration, une contribution commune est indispensable : elle doit être également répartie entre tous les citoyens, en raison de leurs facultés.

Art. 14. Tous les Citoyens ont le droit de constater, par eux-mêmes ou par leurs représentants, la nécessité de la contribution publique, de la consentir librement, d’en suivre l’emploi, et d’en déterminer la quotité, l’assiette, le recouvrement et la durée.

Fatalement, dans cette logique, on comprend que tout bénéfice non taxé par l’Etat constitue un « manque à gagner » vite requalifié, pour les besoins de la cause, de fraude fiscale et on sait que les services de Bercy évaluent le montant de cette fraude fiscale à l’aune de déficits budgétaires essentiellement liés à une mauvaise gestion de la part de ces mêmes fonctionnaires !

En outre, on sait que l’évasion fiscale est un exercice très difficile en France du fait des très importants moyens de traque mis en place !

Ce qu’il ne faut pas perdre de vue, c’est qu’un pays surimposé comme la France se retrouve, de facto, entouré de paradis fiscaux relatifs et que cela provoque à la fois une perte de compétitivité et la fuite des entreprises qui recherchent de meilleures conditions d’activité.

On comprend alors que la notion de paradis fiscal est une notion relative qui n’existe que par rapport aux enfers fiscaux et que la France est bien un enfer fiscal !

Il eut été souhaitable, au lieu de fixer un taux minimal d’imposition, qu’on fixe un taux maximal d’imposition … Mais, il faut être lucide, à 15% l’impôt sur les sociétés mondial sera toujours d’un montant beaucoup trop faible par rapport à la pratique fiscale française !

Augmenter l’impôt moyen mondial, c’est donc diminuer la concurrence fiscale face à laquelle l’Etat fonctionnaire se trouve totalement démuni et le fantasme des petits hommes gris de l’Etat est donc de faire monter le taux d’imposition des autres pays au taux français !

Et c’est d’ailleurs là que se situe désormais la marge de progression fiscale (les spécialistes parlent de « nouveaux gisements fiscaux ») surtout qu’il va falloir un jour renflouer les caisses étatiques vidées par les politiques budgétaires récentes (quoiqu’en France, elles étaient déjà vides) ce que l’on peut traduire par l’expression suivante :

Après avoir complètement essoré les entreprises françaises, Bercy veut s’attaquer aux entreprises situées à l’étranger !

Vaste programme !

Bien cordialement à tous !

Licence de publication : la reproduction de cet article est autorisée à la condition de le reprendre en totalité, d’en rappeler l’auteur et le site originel de publication.

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Un trajet de 300 km en voiture électrique qui tourne au cauchemar !

Est-il possible de faire un trajet de 300 km avec une voiture électrique ?

Je vous encourage à regarder la vidéo ci-après :  ÉDIFIANT !

Cette vidéo démontre qu’aujourd’hui, l’usage de la voiture électrique est strictement cantonné à un usage urbain rapproché ou domicile-travail.

https://youtu.be/UVy28s7n4-Q

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Ne tombez pas dans le piège !

L’écologie idéologique a encore frappé !

La ZFE (zone à faibles émissions) du grand Paris vient d’entrer en vigueur et les véhicules Crit’Air 4 et 5 sont désormais interdits de circulation dans les 79 communes de la petite couronne parisienne sauf entre 20 h et 8 h !

Cela concerne tous les véhicules diesel d’avant 2006 et toutes les voitures à essence d’avant 1997 qui ne peuvent plus franchir la limite de l’A86 (qui fait le tour de la région parisienne). Il faut aussi y ajouter les deux-roues d’avant 2004 et les poids lourds, autobus et autocars d’avant 2010.

Les horaires d’interdiction sont les suivants :

Pour les bus, les cars et les poids lourds : 7 jours sur 7, entre 8h et 20h.

Pour les véhicules particuliers, les véhicules utilitaires légers, les deux roues, les tricycles et les quadricycles à moteur : du lundi au vendredi de 8h à 20h – exceptés les jours fériés.

En cas de non-respect, il sera appliqué une amende de 68€ à compter de la fin 2021. Pour l’instant, on se situe encore dans la phase « pédagogique » …

En juillet 2022, les vignettes Crit’Air 3 seront à leur tour concernées.

Il s’agira des voitures à essence entre 1997 et 2006 et des diesels entre 2006 et 2011.

En juillet 2024, les Crit’Air 2 seront aussi interdits et cela concernera tous les véhicules diesel.

Ce plan est calqué sur celui de la ville de Paris et doit aboutir, à terme, à l’interdiction pure et simple de tous les véhicules thermiques (essence et diesel) en 2030.

En plus, n’oublions pas que, jusqu’à une époque récente, le pouvoir a clairement favorisé le diesel et incité les français à en acheter !

Désormais on vous explique le contraire ; ce qui revient à prendre les français pour de parfaits crétins ou des béni-oui-oui !

Evidemment, il y a aura à termes effets induis dont vous devrez assumer les conséquences et qui ne sont pas évoqués.

Ainsi, tous les artisans de la région parisienne vont devoir changer de voitures de travail !

Or, on sait d’expérience que la voiture électrique ne convient pas à cette catégorie socio professionnelle parce que l’artisan se déplace en permanence d’un chantier à l’autre et qu’il n’a ni le temps ni les moyens de trouver des bornes électriques rares ou en panne !

Je le tiens d’une personne travaillant chez Toyota ! Tous les artisans qui avaient tenté l’électrique ont revendu les véhicules avec toujours le même constat : ingérable et inadapté !

Et posez-vous la question de qui va payer les nouvelles voitures de l’artisan ?

Le client forcément par le biais d’une forte augmentation de la facture puisque l’artisan va devoir nécessairement répercuter le cout d’achat de ces nouvelles voitures sur ses clients !

Conclusion : N’achetez pas de voiture et surtout pas de voiture électrique !

C’est un piège !

On nous parle d’électromobilité, on vous explique que le rendement des moteurs électriques est très bon et bien meilleur que le rendement des moteurs thermiques mais, ce qu’on ne vous dit pas, c’est que le rendement des batteries, lui, est très mauvais !

Il est même catastrophique !

L’explosion d’un carburant dans une chambre de combustion (Essence ou gazole) c’est de la physique. C’est l’expansion d’un gaz dans un milieu clos.

La batterie, c’est de la chimie et c’est beaucoup moins efficace ! On envoie des électrons dans une pile qui fonctionne selon le principe de l’anode et de la cathode. Quand on s’en sert, il faut arracher les électrons des métaux avec lesquels la batterie a été fabriquée ; ce qui en use les composants.

Quand on se penche sur le rapport poids/énergie, le bilan est carrément désastreux !

400 kg de batterie permettent de parcourir au mieux 300 km (pas l’hiver, la nuit, par temps froid et sous la pluie !)

Avec 400 kg de carburant (avec une densité de 0.75) nous avons 533 litres représentant, pour un véhicule consommant 5.33 l, soit 10.000 km (j’ai arrondi pour la simplicité) !

Il n’y a donc même pas de comparaison possible !

Je sais qu’on vous dira, ah oui mais une fois qu’on a brulé l’essence il ne reste plus rien tandis que la batterie est toujours là !

Sauf qu’il faut beaucoup d’énergie pour recharger, de multiples fois, la batterie dont la durée de vie n’excèdera pas dix ans (dans le meilleur des cas).

En outre, il faut savoir que les batteries actuelles de voitures sont à électrolyte liquide et qu’on devrait passer, sous 5 ans, si la technologie le permet, aux batteries solides.

Dès lors, toutes les batteries à électrolyte liquide seront obsolètes et vous ne pourrez même pas en changer sur votre voiture qui sera alors bonne pour la casse !

L’électromobilité est donc pour l‘instant essentiellement une vue de l’esprit et si vous acceptez de remplacer votre voiture, vous donnez un blanc sein au pouvoir pour continuer à prendre des mesures aberrantes !

On ne peut pas faire pire en matière de gaspillage de ressources et d’argent !

Jeter une voiture en parfait état de fonctionnement parce que le pouvoir l’a décidé est un non-sens à la fois économique et écologique. Mieux vaut entretenir des voitures que de les jeter dans une logique consumériste de gaspillage de ressources !

Enfin, ce n’est pas parce que le gouvernement et son administration font n’importe quoi que vous devez faire la même chose surtout que l’on sait que ces mesures ont été prises par des fonctionnaires bobos planqués dans les ministères et qui n’ont pas de voiture !

Vous devez pouvoir garder votre libre arbitre … et il faut que vous soyez conscients qu’entrer dans ce schéma constitue un piège sans fin !

Le citoyen a le droit de refuser qu’on lui impose des mesures iniques ; surtout quand il n’a pas les moyens économiques d’y faire face !

En fait de ZFE, il s’agit d’une véritable ZIC zone d’interdiction de circuler car il s’agit d’une atteinte intolérable au droit de propriété et de circuler notamment pour ceux qui doivent utiliser leur voiture pour aller travailler !

C’est ce que l’IREF appelle de l’écologisme mondain …

Une augmentation de la fiscalité sur le carburant avait déclenché les gilets jaunes, on verra sans doute à la rentrée si la mesure va passer sans contestation …

Bien cordialement à tous !

Licence de publication : La reproduction de cet article est autorisée à la condition de le reprendre en totalité, d’en rappeler l’auteur et le site originel de publication.

 

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Emmanuel Macron au Rwanda, responsable mais pas coupable

E Macron vient d’effectuer une visite officielle au Rwanda et, lors d’un discours très attendu, il a reconnu les « responsabilités » de la France dans le génocide des Tutsis entre 1993 et 1994.

Nicolas Sarkozy avait déjà reconnu, à ce propos, de « graves erreurs » et « une forme d’aveuglement » des autorités françaises ayant eu des conséquences « absolument dramatiques ».

Une vérité occultée

J’ai attentivement écouté ce discours.

Au-delà des envolés lyriques et ampoulées habituelles d’E Macron, il n’y a rien dans ce discours d’important et surtout pas la relation de la vérité …

Son discours constitue une espèce d’exercice d’équilibrisme entre une vérité officielle, des actions condamnables et la nécessité de manifester une empathie pour les victimes ; le président français n’ayant pas prononcé le mot « excuses » bien que certains y aient vu une demande de pardon indirecte.

Il a parlé de « la France » sans jamais désigner par leur nom les véritables responsables de l’époque, à savoir François Mitterrand au premier chef qui est resté sourd aux mises en garde répétées des militaires sur place !

E Macron a pu affirmer : «  La France a un rôle, une histoire, une responsabilité politique au Rwanda. Elle est restée de fait aux côtés d’un régime génocidaire mais n’a pas été complice [Elle a] une responsabilité accablante dans un engrenage qui a abouti au pire ».

Pour E Macron, la France est « responsable » mais pas « complice » même si elle a fourni des armes, une assistance militaire et a assuré la formation des soldats de l’ethnie hutu dans le cadre de l’opération Turquoise.

On peut dès lors se demander à partir de quel moment s’établit la complicité ?

Il suffit pour cela de se référer à l’article 121-7 du Code pénal qui énonce : « Est complice d’un crime ou d’un délit la personne qui sciemment, par aide ou assistance, en a facilité la préparation ou la consommation. »

Et c’est clairement ce qu’ont fait les autorités françaises de l’époque. Elles se sont donc rendues complices du génocide par le biais de la fourniture de moyens tout en ne faisant rien pour l’empêcher ; n’en déplaise à M E Macron !

Le rapport Duclert est très clair à ce propos et a conclu aux « responsabilités lourdes et accablantes » de la France et à l’« aveuglement » du président socialiste de l’époque et de son entourage face à la dérive raciste et génocidaire du gouvernement hutu soutenu alors par la France en mettant explicitement en cause ses proches conseillers, au nombre d’une dizaine, dont Hubert Védrine, alors ministre des affaires étrangères et le général Christian Quesnot, alors chef d’Etat-major.

Le Lt-Colonel Ancel, qui était au Rwanda en 1994, confirme de son côté : « Le rôle de la France a été désastreux parce qu’en réalité l’Élysée a décidé de soutenir les génocidaires avant le génocide qui a été préparé pendant de nombreuses années, mais aussi pendant le génocide et sans doute après le génocide » !

Et c’est aussi ce qu’affirme un rapport rwandais : « l’État français porte une lourde responsabilité pour avoir rendu possible un génocide prévisible ».

Il est bien évident que les responsables français ne souhaitaient pas l’assassinat atroce, à coup de machettes, de 800.000 personnes mais il ne faut pas oublier que la France a pris parti clairement pour le camp hutu en lui fournissant des armes, en entrainant ses troupes et en lui fournissant des moyens logistiques.

En clair, les militaires français sur place n’ont commis aucun acte d’appui direct au génocide et n’ont pas de sang sur les mains mais le président de l’époque et son proche entourage portent une lourde responsabilité qu’E Macron a commodément passé sous silence !

En fait, on se rend compte qu’E Macron n’a pas pu échapper au schéma du discours de l’énarque « responsable mais pas coupable » c’est à dire qu’il a décidé d’auto exonérer la France et ses dirigeants de l’époque à propos de faits qui sont néanmoins avérés !

La réconciliation

Homme fort du pays depuis 1994, président depuis 2000, Paul Kagamé, qui est un tutsi, a salué la prestation du président français dont les paroles ont eu selon lui « plus de valeur que des excuses » alors qu’ancien chef de la rébellion, il a régulièrement accusé la France de complicité dans le génocide du printemps 1994.

Cette « réconciliation » signifie surtout que Kagamé accepte de passer l’éponge sur le fait que la France de F Mitterrand a soutenu, armé et entrainé les hutus et il serait probablement utile de se demander pourquoi ?

Alors, au-delà des mots, nul doute que, derrière cette façade très policée et consensuelle et de ces « retrouvailles », il y a une sombre histoire d’argent ; c’est à dire le versement d’une future aide économique au pouvoir rwandais qui en a bien besoin. On peut même imaginer que cette aide pourrait atterrir, comme cela est souvent le cas dans ces pays, dans la poche même des dirigeants …. Même si cette aide sera évoquée sous des termes plus valorisants !

Car, conformément à l’adage d’application constante, les Etats n’ont pas d’amis, ils n’ont que des intérêts qui, parfois, se confondent avec ceux de leurs dirigeants !

Enfin,  les français sont-ils concernés par ces palinodies ?

Non évidemment, sauf en ce qui concerne les conséquences financières car la prochaine aide économique sera financée par nos impôts  !

En déclarant « Je viens reconnaître nos responsabilités » E Macron a-t-il été mandaté par les français ou du moins leur représentation nationale ?

Non évidemment, les français n’ont pas participé au génocide, ni de près ni de loin, il n’en ont même pas eu conscience, mais on ne leur demande pas non plus leur avis quant aux engagements de leur pays à propos de faits relevant de la responsabilité d’un tout petit groupe de personnes … dont il n’est d’ailleurs pas question de mettre en cause la responsabilité !

Mais c’est une tradition de la Vème république. Le président, chef de l’Etat, des armées et de la diplomatie fait ce qu’il veut, comme il le veut, sans rendre de comptes … qu’en soit vivement remercié le Général De Gaulle qui a su mettre en place des institutions aussi peu démocratiques !

Et d’ailleurs, au-delà de ces aspects et considérations, se pose, de manière générale, la question de notre présence en Afrique, de ce que nous y faisons et du cout exorbitant que cela représente pour un pays comme la France ?

Quelques rappels …

-E Macron a récemment reçu à l’Elysée le président soudanais ; ce qui a été l’occasion d’accorder au Soudan un prêt de 1.5 Md de US$, que nous n’avons pas, pour lui permettre de solder une dette vis-à-vis du FMI ; prêt qui ne sera évidemment jamais remboursé !

-L’opération Barkhane, au Mali, dure depuis 8 ans et nous coute une fortune, sans compter les 55 soldats morts, pour des résultats totalement nuls ; Mali où, je le rappelle, la transition du pouvoir se fait de coup d’état en coup d’état ; à tel point qu’E Macron vient de menacer le nouveau pouvoir malien de retirer les troupes françaises si « le Mali allait dans le sens d’un islamisme radical » alors qu’officiellement nous y sommes tout justement pour … arrêter l’avance Islamique !

Comprenne qui pourra sauf à ce que les motifs invoqués ne soient pas les bons (certains pensent que notre présence au Mali sert surtout à protéger les mines d’uranium du Niger voisin) !

Je n’ai qu’un souhait : Mais qu’il le fasse, qu’on arrête cette opération sans but ni fin ! Nous n’avons rien à faire au Mali et rien à y gagner !

Il est d’ailleurs tout à fait symptomatique que nous soyions le seul pays de l’Union Européenne à y envoyer des troupes dans un cadre quasi colonial alors que tous les pays de l’Union Européenne ont les mêmes intérêts. Si c’était aussi important qu’on veut bien nous le faire accroire, nous n’y serions pas seuls !

-Dassault a récemment vendu 30 avions de type Rafale à l’Egypte pour un montant de 4 Md€. L’Egypte a obtenu un prêt garanti par la France à hauteur de 85 % pour financer ces achats avec encore une fois un risque évident de défaut dont le contribuable français assumera, s’il y a lieu, les conséquences !

Autrement dit, on fait financer par le contribuable les ventes d’armes d’une entreprise privée. Cela s’appelle du capitalisme de connivence et il n’est pas inutile de rappeler, qu’en matière d’exportations d’armes, le parlement français n’a absolument aucun droit de regard.

Est-ce normal dans une démocratie !?! Là encore, il faut en remercier le Général De Gaulle …

La France n’est plus qu’un abyme de dettes et E Macron trouve le moyen de continuer à jeter l’argent, que nous n’avons pas, par les fenêtres !

Mais de cela il ne sera pas question non plus ; alors que le « bon plaisir » du prince n’a pas de raison d’être dans une démocratie qui se respecte !

Bien cordialement à tous !

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L’or placement de secours ultime ?

Un certain nombre de personnes s’inquiètent à propos de leur patrimoine ; notamment en raison des risques inflationnistes, vrais ou supposés, qui sont annoncés dans les médias ou sur nombre de sites spécialisés dans les placements et souvent dans l’or et les métaux précieux.

Que faut-il en penser ?

L’Etat des lieux

Ce n’est pas dévoiler un grand secret que d’affirmer que la situation actuelle n’est pas favorable à l’épargnant.

Du côté des placements habituels, celui-ci est en effet confronté à une répression financière totale puisque les taux d’intérêts sont très faibles du fait de l’intervention massive des banques centrales et que, sur ces très faibles taux, il va subir un prélèvement forfaitaire unique de 30% (dont 17.2% de CSG et CRDS) sur les intérêts reçus (sauf à choisir d’être imposé au barème de l’IRPP si le taux d’imposition est inférieur à 12.8%).

Avec des taux anormalement bas, entre 0.5% et 1.5% l’an, l’épargnant subit en fait une spoliation ou une fiscalité de presque 100% puisque, faute d’intérêts, les placements ne rapportent presque plus rien !

Et, si l’inflation s’en mêle, l’épargnant va se retrouver grugé sur son capital …

En effet, si l’inflation monte à des niveaux très supérieurs aux taux disponibles sur le marché, il est clair que l’épargnant va vite être confronté à une érosion importante de son patrimoine financier alors que l’on sait que l’instauration des taux nuls est essentiellement une manipulation monétaire des banques centrales ayant pour but de conserver la solvabilité d’Etats surendettés (France, Italie, Espagne) qui ne pourraient absolument pas supporter une hausse des taux sans se retrouver très rapidement en défaut !

On comprend donc qu’entre la protection des intérêts de l’épargnant et la protection des intérêts de l’Etat, le choix a été vite fait !

Quelle alternative ?

Certains épargnants, inquiets, recherchent donc des placements alternatifs susceptibles de contourner le risque inflationniste et ceux-ci ne sont pas légion.

A côté des placements exotiques (voitures de collection, bouteilles de vin, …) les placements traditionnels présentés comme les plus sûrs sont l’immobilier et les métaux précieux.

L’immobilier connait actuellement un regain d’intérêt ; ce qui explique notamment la flambée actuelle des prix (il n’y a plus rien à vendre et tout part très vite).

L’immobilier constitue effectivement une bonne protection contre le risque d’érosion monétaire à ceci près que le ticket d’entrée peut être relativement élevé et que l’immobilier constitue une cible fiscale extrêmement tentante pour le pouvoir et ses services fiscaux.

Acheter de l’immobilier peut donc être intéressant mais il faut aussi ne pas perdre de vue qu’il faudra en assumer les charges (entretien et fiscalité au moment de la détention avec la taxe foncière et aussi au moment de la revente avec l’imposition des plus-values – sauf s’il s’agit d’une résidence principale).

Le mettre en location permet de percevoir des loyers (imposés) mais il faura gérer le risque d’impayé si le locataire a des problèmes financiers ou se trouve être malhonnête.

En cas de revente, les plus-values sont imposées à 19% (plus une taxe complémentaire entre 2 et 6% si la plus-value est supérieure à 50.000€) après application d’un abattement par année de détention.

D’autres, ont choisi de prendre plus de risques et se sont tournés vers les crypto actifs dont la principale caractéristique est d’être extrêmement volatils avec des variations de cours qui peuvent faire peur mais il n’y a pas de fiscalité claire (pour l’instant) et pas de frais de détention.

J’ai abordé plusieurs fois la question à propos de ces actifs sans actif …

Les derniers, pensent à se tourner vers les métaux précieux (l’or et l’argent) et il ne manque pas de sites proposant l’achat d’or et d’argent, ces derniers étant présentés comme l’ultime refuge devant le risque inflationniste. Ces sites n’hésitent pas à tenir des propos alarmistes voire même très alarmistes (ex : Business Bourse).

La peur est en effet un excellent moyen de persuasion …

L’or ultime refuge ?

Attention : quand on parle d’acheter de l’or, il faut évidemment savoir qu’on ne parle que d’or physique. Il faut absolument proscrire les titres papier, très pratiques puisqu’ils évitent de stocker du métal, mais dont on sait qu’ils sont bien plus nombreux en circulation que le stock d’or disponible. Il y a eu dans le passé des problèmes lorsque certains acheteurs ont voulu obtenir la contrepartie physique de leurs achats papier.

Les sites spécialisés n’hésitent pas à présenter, spécialement l’or, comme une monnaie.

Seulement, si l’or a été une monnaie (pièces) quoique relativement peu utilisée dans la vie courante (c’était essentiellement des pièces de faible valeur en argent ou d’alliage), ce n’est plus le cas aujourd’hui !

L’or n’est pas une monnaie ; d’ailleurs il n’a cours légal dans aucun pays du monde !

C’est seulement un métal précieux côté (en dollars) qui peut être thésaurisé et c’est pourquoi le placement le plus adapté est l’achat d’or au poids. Les bijoux restent avant tout des bijoux et la valeur des pièces d’or est plus volatile sans compter qu’il y a une prime par rapport à la valeur de l’or au poids (jusqu’à 20%).

L’or présente effectivement l’intérêt de contourner le risque inflationniste et l’évolution des derniers cours de bourse montre qu’il a sensiblement progressé en passant de 1.780 à 1.900 $ l’once.

A ce stade, il faut faire un peu de mathématiques pour comprendre de quoi l’on parle.

L’or est coté aux bourses de Chicago et Londres, en dollars américains et l’unité de mesure de base est l’once d’or alors que beaucoup d’investisseurs achètent des lingots d’un kg.

On utilise donc deux systèmes de mesure différents pour un même métal ; ce qui contribue à créer une certaine confusion.

Le kg est une mesure issue du système métrique et il correspond au poids d’un litre d’eau ; c’est à dire d’un volume d’eau contenu dans un cube de 10 cm de côté, le cm étant lui-même la mesure de la largeur d’une goutte d’eau posée sur une surface lisse (essayez, vous pourrez le constater vous-même).

L’once est issue d’un système de mesures datant du moyen âge et qui est encore en usage au Royaume Uni et dans les pays issus du Commonwealth ainsi qu’aux Etats Unis (qui sont une ancienne colonie britannique). Pour les mesures de distances, ces pays utilisent encore les pouces, les pieds et les miles.

Une once est égale à 28.349 grammes ; ce qui ne fait finalement pas beaucoup.

On comprend alors, par une simple règle de trois, que dans un kilogramme, il y a 35.275 onces.

Cela nous met donc, au cours actuel, le kilo d’or (lingot) à 1.900×35.275= 63.494 $ ce qui n’est pas vraiment bon marché. Mais, on peut en acheter des quantités moindres (lingotins).

Quels inconvénients ?

L’or présente plusieurs avantages : c’est un métal inaltérable, précieux et donc toujours recherché dont la valeur intrinsèque est nettement supérieure à celle d’un bout de papier imprimé (billet de banque) ou des cryptos qui n’ont aucune existence physique.

Côté en bourse, on connait toujours la valeur de ce qu’on possède.

Les frais d’entretien de l’or, contrairement à l’immobilier, sont nuls !

Néanmoins, sa détention présente quelques problèmes surtout si on envisage de garder de l’or chez soi. On n’est jamais à l’abri d’un cambriolage et je ne suis pas sûr que votre assureur accepte de prendre en charge le risque de détention de plusieurs lingots sans des mesures de sécurité extrêmement lourdes.

Une solution peut être d’ouvrir un coffre dans une banque mais cette possibilité est payante avec en outre l’obligation de déclarer auprès de la banque la valeur des biens qui y sont entreposés ; ce qui influe sur le prix de la location mais aussi peut attirer l’attention des services fiscaux si la valeur déclarée est très importante (car la banque informe le fisc de la valeur déclarée).

Le négoce de l’or est assez réduit mais vous pouvez passer par votre banque ou par des intermédiaires spécialisés qui prendront une commission en sus du prix affiché.

Par ailleurs, il faut savoir que la fiscalité sur l’or est très lourde.

Car, s’il n’y a pas de taxe à l’achat, ni de tva, il existe une fiscalité très lourde sur la revente de l’or.

Vous avez le choix entre deux options :

-soit la taxe sur les métaux précieux de 11.5% de la valeur de revente ; ce qui signifie que vous devez faire au minimum une plus-value de 12% pour pouvoir simplement retrouver le prix qui vous avez payé à l’achat. (la taxe est de 6.5% pour les bijoux et pièces de collection).

Pour situer le montant de cette taxe, cela signifie que sur un lingot de 63.494 $ vous allez payer 7.301 $ de taxes.

A cette taxe, il faudra ajouter éventuellement la commission de change (passage du dollar à l’€) et la commission de l’intermédiaire (qui ne travaille pas gratuitement).

-soit l’imposition de la plus-value après abattement de 5% par année de détention au-delà de la 2ème, au taux de 36,2%, y compris prélèvements sociaux. On a donc une exonération totale au bout de 22 ans à la condition de pouvoir prouver la date et le prix d’achat. Mais, la commission de l’intermédiaire reste due …

Autant dire qu’il faut escompter un bon d’au moins 20% des cours pour pouvoir espérer une quelconque plus-value et il vous appartient de faire au préalable un calcul pour choisir le régime de fiscalité le moins pénalisant.

Par ailleurs, il faut savoir que les cours de l’or sont largement manipulés par les banques et les Etats ; ce qui explique qu’il monte relativement peu … même dans les périodes de fortes tensions.

C’est un marché sensible qui reste sous contrôle …

De ce fait, il semble extrêmement peu probable qu’il puisse atteindre les sommets avancés par certains sites spécialisés qui n’hésitent pas à annoncer des multiplications des cours par dix ou plus !

Conclusion :

Il faut se méfier des effets d’annonces car, la réalité est qu’il n’y a pas de placement miracle et, en l’espèce, à propos de l’or, dans bien des cas, le principal gagnant, après l’Etat fiscal, est surtout l’intermédiaire qui vous a vendu l’or !

Bien cordialement à tous !

Licence de publication : La reproduction de cet article est autorisée à la condition de le reprendre en totalité, d’en rappeler l’auteur ainsi que le site originel de publication.

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La farce de la modernisation de l’Etat

La dénonciation des travers de l’administration fait partie, depuis, longtemps, des habitudes des français.

Alphonse Allais, faisant allusion à la gabegie administrative, avait ironisé « il faut demander plus à l’impôt et moins au contribuable ».

G Clémenceau encore plus acide avait affirmé : « la France est un pays fertile, le gouvernement  sème les fonctionnaires et le contribuable récolte les impôts »

Georges Courteline, à la fin du 19°s, avec sa pièce satirique de 1893 « Messieurs les ronds de cuir » fustigeait déjà les travers des fonctionnaires.

La sur administration et la mauvaise administration  ne sont donc pas une nouveauté, c’est un mal français endémique voire chronique !

Régulièrement, on fait donc le constat que le système fonctionne mal, que les dépenses publiques sont trop élevées, que les dettes sont énormes, qu’il y a trop de fonctionnaires et l’exemple récent de l’épidémie de Covid l’a démontré amplement.

Les effets délétères de ce mauvais fonctionnement sont parfaitement répertoriés : poids excessif sur l’économie (trop de contraintes d’une administration tatillonne), fiscalité trop lourde, manque de compétitivité des entreprises privées, important chômage endémique entrainant une dépense publique forte pour assurer l’indemnisation des sans emploi.

Alors, c’est promis, on va engager des réformes !

C’est le discours récurrent des étatistes et autres hauts fonctionnaires et c’était aussi le discours … d’E Macron au début de son mandat lorsqu’il a promis de réduire la dépense publique (qui a explosé), les déficits (qui se sont envolés) et le nombre de fonctionnaires (qui a augmenté) !

Et, effectivement, plusieurs réformes ont été lancées : la LOLF en 2001 (loi organique relative aux finances publiques), la RGPP en 2007 (révision générale des politiques publiques), la MAP (modernisation de l’action publique) …

Et le constat permanent est qu’à chaque fois, il … ne s’est absolument rien passé. Aucun résultat tangible ou palpable et la meilleure preuve c’est que les dépenses publiques ne cessent d’augmenter ;  ou plutôt si, à chaque nouvelle réforme, l’emprise de l’Etat augmente avec pour corollaire une augmentation constante et systématique de la pression fiscale et des déficits !

Ces échecs systématiques et répétés permettent d’avancer trois hypothèses :

  • Soit les réformes ont été mal conçues,
  • Soit elles ont été neutralisées par l’administration !
  • Soit il s’agit essentiellement d’un effet cosmétique, d’un écran de fumée, destiné à masquer un système à la dérive.

la combinaison de deux hypothèses sur trois voire même des trois étant susceptible de fournir un début d’explication.

Ne pas confondre réforme et réformes

E Macron a annoncé à grand renfort de publicité qu’il allait supprimer l’ENA en en changeant en fait seulement le nom !

Ça c’est une réforme !

Fatalement, comme les décideurs sont des fonctionnaires, alternant voire même cumulant, sans aucun scrupule, les postes dans le gouvernement et dans l’administration, ils ne vont évidemment pas s’attaquer à leur pré carré ni scier la branche sur laquelle ils sont assis !

Ils sont en outre victimes d’une « déformation professionnelle » à propos des capacités de l’administration et de ses compétences et on va vu ce que cela donnait, dans le secteur de la santé, avec la pandémie de Covid !

A l’hôpital, 35% des employés sont des administratifs qui n’ont rien à voir avec la médecine. Une seule mesure a-t-elle adoptée pour enrayer voire même pour inverser cette tendance ?

Non, bien entendu !

Pour faire face au mécontentement des agents hospitaliers, le gouvernement a juste promis de nouvelles distributions d’argent à un secteur qui ne manque pas de moyens mais qui est extrêmement mal géré !

On vient en outre d’apprendre que l’administration vient d’ajouter un seizième organisme de surveillance médicale : « le haut conseil d’orientation pour la stratégie vaccinale »

Autre exemple : La mise en place du PALS (prélèvement à la source) n’a abouti à aucune simplification de l’impôt sur le revenu, bien au contraire, mais le but réel et non avoué était seulement de permettre à l’Etat de bloquer toute tentative éventuelle de résistance à l’impôt ; c’est à dire qu’en fait les petits hommes gris de l’Etat se sont donnés, avec ce système, les moyens de faire durer leur système … quoiqu’il arrive !

L’autre versant de cette « réforme » a été la mise en place d’un système de traque fiscale par le biais de l’utilisation de l’IA (intelligence artificielle), dans des conditions totalement opaques, afin d’améliorer le rendement de la perception fiscale.

Vu sous cet angle, on s’aperçoit que la modernisation des moyens de l’Etat signifie essentiellement l’amélioration des moyens de prédation fiscale de l’Etat, devenu essentiellement une organisation mafieuse essayant, par tous les moyens, de préserver son business !

Seulement, on se rend compte que ces exemples ne sont pas une réforme de l’Etat mais seulement des réformes visant à désamorcer une colère populaire contre l’élite, à obtenir le silence d’agents mécontents et enfin une meilleure prédation fiscale ; car, quand on vit sur le dos des autres, fatalement, il ne faut pas que « les autres » puissent se soustraire, de quelque manière que ce soit, à la dime fiscale.

Un constat d’échec permanent

L’absence de résultat de ces diverses réformes s’explique essentiellement par le fait que tous les dirigeants politiques de ce pays sont des fonctionnaires vivant de l’impôt payé par les autres.

Par ailleurs, la classe politique dans son ensemble est totalement étatiste de JL Mélenchon à Marine Le Pen en passant par E Macron et les barons des LR car tous ces gens vivent de la dépense publique … puisque, dans une vision totalement socialiste, le financement de la vie politique et publique est totalement assuré par l’impôt !

Cela signifie que ce sont ceux qui sont la cause ou les responsables, et bien souvent aussi les bénéficiaires de ces dérives, qui s‘engagent à faire ces réformes alors qu’ils agissent et pensent dans un système protégé, non assujetti à la concurrence dans le cadre d’une vision exclusivement hiérarchique de la société.

Pour décrire ce phénomène, il suffit d’imaginer qu’au niveau de l’administration une directive donnée tout en haut de la hiérarchie va se répercuter ensuite à tous les échelons inférieurs selon un schéma tentaculaire. Fatalement, si la décision est erronée, elle va se répercuter jusqu’au bout de la hiérarchie et c’est alors la catastrophe ; surtout que, pour qu’il y ait une correction, il faut qu’il y ait un retour c’est à dire que les échelons les plus bas fassent part de leurs observations et que celles-ci remontent toute la chaine hiérarchique. Cela n’arrive pratiquement jamais surtout que le fonctionnaire subit rarement les conséquences de ses décisions et de ses actes !

Les réformes de l’action de l’administration étant toutes pensées dans ce cadre hiérarchique et selon un système binaire (dans l’administration on ne fonctionne que dans deux sens : les recettes et les dépenses et le mot « économies » est banni), elles ne peuvent qu’échouer !

Il faut savoir que toutes les organisations sociales bases sur un système administratif qui en contrôle le fonctionnement sont vouées à l’échec et le meilleur exemple est la défunte URSS qui a été incapable de s’adapter aux changements nécessaires !

A l’inverse, les entreprises réagissent chacune en ce qui la concerne pour son domaine d’activité de manière très rapide car c’est une question généralement de survie. La réactivité de la chaine hiérarchique est réduite au maximum.

C’est pourquoi, alors que l’Etat dispose du nec plus ultra de l’école de formation des cadres, l’ENA, le constat est implacable :

Mauvais investisseur, mauvais employeur incapable de gérer ses effectifs dont tous les employés se plaignent (éducation, hôpitaux, militaires, …), mauvais décideur (voir les éoliennes et les énergies dites vertes), mauvais administrateur (l’administration marche mal partout !), mauvais gestionnaire et mauvais prévisionniste car tous ses calculs se sont avérés faux, il faut être conscient qu’une entreprise privée fonctionnant selon ces « méthodes » ferait faillite très rapidement !

Seulement, l’Etat dispose d’une porte de sortie : en cas d’échec, il augmente sa prédation directe ou indirecte par le biais du levier fiscal et, lorsque celui-ci n’est plus suffisant, utilise l’emprunt voire même la planche à billets ; ce qui fait qu’il n’y a jamais d’austérité pour l’administration mais seulement un gaspillage des budgets alloués et ce même si les fonctionnaires sont toujours à se plaindre du manque de moyens, des salaires trop bas.

Une conception socialiste de l’administration

Ces annonces de réformes successives sont donc au mieux des écrans de fumée destinés à faire croire à l’électeur contribuable qu’enfin on va réformer le système et que des économies seront faites mais le résultat est toujours le même et, bien entendu, à l’arrivée, personne n’est jamais responsable de l’échec !

Sans contrôle ni contre-pouvoir rien ne peut arrêter la marche en avant de l’Etat et de son administration car, selon une conception typiquement socialiste, l’administration est perçue comme un vecteur d’organisation de la société et si ce système n’a pas correctement fonctionné jusqu’ici, c’est qu’il n’y en avait pas assez ; ce qui constitue la justification implicite à toutes les dérives de la dépense publique !

L’exemple le plus explicite a été cette auto-attestation de déplacement chef d’œuvre de l’administration triomphante, hors sol et paranoïaque de 2 pages et 15 motifs de sortie rapidement retirée devant l’ineptie manifeste d’un document émanant visiblement de fonctionnaires zélés !

En fait, la réforme de l’Etat c’est tout simplement la tarte à la crème de l’administration, le mistigri pour amuser le bon peuple et lui faire croire que, promis, juré, à l’avenir ce sera vraiment différent et que ça va changer ; alors que rien ne change !

Pire, la haute fonction publique est devenue une noblesse d’Etat, dont ses membres présentent tous le même cursus, le même mode pensée, la même morgue dans les phrases creuses et l’inaction, et elle est le principal bénéficiaire de ce système !

Elle vit et existe dans le cadre d’un schéma absolument similaire à celui qui existait au profit de la noblesse sous l’ancien régime en s’arrogeant impunément des privilèges de même nature et sur lesquels il n’est pas question de revenir !

En fait, la seule réforme qui soit efficace, ce n’est pas une amélioration du fonctionnement de l’administration, c’est la diminution du rôle de l’Etat et la suppression de pans entiers de son intervention ; en un mot le retour au libéralisme qui fait tant défaut à la France.

La France cumule tous les superlatifs négatifs (plus forte dette, plus forts déficits, plus grosse dépense publique, plus grand nombre de fonctionnaires, …). Elle est bien l’homme malade (de son administration) de l’Europe et la remise en cause de ce système totalement inadaptable ne pourra probablement intervenir qu’avec la cessation des paiements de l’Etat ; c’est à dire lorsqu’il fera défaut et sera alors contraint de réduire des dépenses qu’il ne pourra plus assumer !

Mais ce jour-là, les français seront en colère !

Bien cordialement à tous !

Licence de publication : la reproduction de cet article est autorisée à la condition de le reprendre en totalité, d’en rappeler l’auteur ainsi que le site originel de publication.

 

 

 

 

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Radio Paris ment, radio Paris est allemand !

Seuls les plus âgés peuvent se souvenir de ce slogan diffusé sur radio Londres entre 1940 et 1944 ; lorsque la France était occupée !

La principale radio de l’époque était radio Paris, émise depuis la Tour Eiffel, mais elle était surtout un organe de propagande éhontée au service du pouvoir vichyste du maréchal Pétain, traitre à son pays, opportuniste sans complexe et dictateur faussement débonnaire ….

Hier soir (vendredi 21 mai) à 20 heures, j’ai pris le risque d’allumer la radio pour écouter France Info, radio d’information continue du service public.

Le titre de l’émission est « les informés ».

Et je n’ai pas été déçu !

En fait d’information continue, j’ai eu droit, comme les autres auditeurs, à 10 mn de propagande décomplexée pro gouvernementale éhontée !

Oui, je n’ai pas pu supporter plus de 10 mn ces éloges radiophoniques pour la personne du président et de son gouvernement !

J’ai pu entendre que la station avait fait faire un sondage duquel il ressortait :

  • Que les français étaient contents,
  • Qu’E Macron était extrêmement populaire chez les 18-25 ans.

Eh oui, les français sont contents avec le retour des beaux jours et surtout la fin du déconfinement. Même sous la pluie, les français vont au bistrot (seulement en terrasse) !

Je me demande quelle est la capacité de réflexion des personnes chargées de diffuser de telles nouvelles car je suis certain que si l’on faisait un sondage à la sortie des prisons, on apprendrait que 100% des détenus libérés sont contents d’être libérés !

Il est donc parfaitement humain que les français soient contents d’échapper, enfin, à l’enfermement administratif qui leur est infligé depuis un an !

Ce n’est finalement que le retour à une vie normale …et cette grande nouvelle n’en est finalement pas une ; sauf à vouloir absolument encenser la politique d’un président qui a bien besoin de se refaire une popularité auprès d’une population devenue méfiante et rétive.

Faire un sondage pour pouvoir l’affirmer relève en fait de la manipulation pure et simple avec cette idée sous-jacente que le gouvernement est bienveillant vis-à-vis des français qui ont dû subir des mesures administratives arbitraires, contradictoires ou incohérentes !

Concernant les jeunes, le taux de popularité d’E Macron serait extraordinaire : 26% !

Vous vous rendez compte, quel taux !

Et, en plus, il est perçu par eux comme sympathique … et on voudrait effectivement rendre le président sympathique, par simple suggestion, qu’on ne s’y prendrait pas autrement !

Cela veut juste dire, a contrario et si l’on regarde avec objectivité ce sondage, qu’il est impopulaire ou indifférent à 74% des jeunes !

Vu comme cela, E Macron n’est finalement pas très populaire.

Radio Paris en 1941 et France info en 2021 même combat ?

Radio du service public honteusement au service du pouvoir, France info n’est finalement qu’un instrument de basse propagande avec ses petits collabos (intervenants soi-disant informés) chargés d’acquiescer aux boniments de l’animateur qui se prétend journaliste !

80 ans d’écart et toujours les mêmes vieilles ficelles … avec cette différence qu’en 1941 les français savaient parfaitement que ce qu’ils entendaient n’était pas la vérité !

Bien cordialement à tous !

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Bitcoin investissement ou arnaque ? En tout cas, c’est le Krach !

Encore un article sur le bitcoin !

Mise à jour du 19 mai.

Certes, mais cet « actif » totalement incorporel présente un intérêt particulier tout à fait symptomatique de l’époque actuelle qui présente des caractéristiques tout à fait inédites : taux d’intérêts à zéro, dettes étatiques en forte expansion, très forte dépression économique à la suite des mesures sanitaires prises par les différents gouvernements, forte émission monétaire, prêts gratuits à des entreprises pour compenser leurs pertes d’exploitation et même dans certains pays (Etats Unis) distribution de chèques cadeaux à la population à dépenser pour « relancer » l’économie.

Le bitcoin se situe donc bien dans ce mouvement général totalement délirant et dont les conséquences risquent d’être, à tout le moins, désastreuses …

Alors, certains se sont réfugiés dans le bitcoin en se disant que, ne s’agissant pas d’un actif émanant d’une puissance étatique, il présente des garanties contre le risque de spoliation qui nous pend au nez …

Seulement, la vie du bitcoin n’est pas un long fleuve tranquille car il vient de connaitre un sacré plongeon.

Il est passé de 57.000 US$ le 17 mai à 43.000 et a connu une grosse chute hier 17 mai de plus de 15% sur une seule journée (l’essentiel de la chute s’étant produit dans la nuit du 16 au 17) !

Et il reperd 13% dans la journée du 19 mai en passant sous les 38.000 US$ après un plus bas en matinée à -15% !

Autant dire que certains acheteurs de cette crypto valeur (ceux qui ont acheté au-dessus de 45.000) viennent de prendre un sacré bouillon. Les spécialistes parlent de 500 Md$ de capitalisation volatilisés, partis en fumée !

On sait que le bitcoin est très volatil et il semble subir l’effet des dernières déclarations d’E Musk, le dirigeant de Tesla, qui a critiqué le bitcoin pour sa consommation d’énergie et déclaré qu’il ne l’accepterait plus en paiement de ses voitures, après l’avoir encensé et affirmé l’inverse !

Le revirement du personnage n’est pas pour surprendre quoique l’on peut se demander quel intérêt il peut avoir à formuler de telles déclarations qui sèment le trouble ; y compris chez ses fans (followers en anglais) qui achètent et revendent à peu près n’importe quoi au gré des déclarations du gourou (par exemple le Dogecoin avant qu’il affirme que c’était une farce ou encore le titre Gamestop).

Par contre, on sait qu’E Musk a manipulé les cours du bitcoin dans la mesure où Tesla a fait un achat pour un montant officiellement déclaré d’1,5Md US$ avant qu’il en informe ses fans ; provoquant une ruée sur le bitcoin et une augmentation du titre de plus de 20% et une plus value du même montant facilement gagnée pour une entreprise qui …ne gagne pas d’argent !

Mais, comme le bitcoin n’est pas réglementé, E Musk a pu le faire en toute impunité puisqu’il ne risque aucune sanction. Il encourt juste la désapprobation des pigeons qui se sont fait plumer … sans que l’on sache d’ailleurs si Tesla a revendu ses titres … et encaissé une confortable plus value qui viendra améliorer son bilan !

E Musk est un habitué de la chose puisqu’il a été poursuivi par la SEC (le gendarme de la bourse US) pour des manipulations du cours de Tesla qui est cotée au Nasdaq ; lequel est un marché réglementé !

Entrent aussi probablement en ligne de compte, dans cette forte baisse, le fait que certains Etats interdisent l’usage du bitcoin, que d’autres veulent taxer lourdement les profits réalisés et qu’une interdiction générale des transactions sur ce type de produit est toujours possible ; en particulier pour protéger les acheteurs non avertis, éblouis par les perspectives de gains importants extrêmement rapides mais finalement ruinés !

Encore une fois, le bitcoin n’est pas une monnaie (on ne peut rien acheter avec), ni un investissement. C’est avant tout un instrument de spéculation même s’il est aussi un instrument d’évasion fiscale ; notamment pour faire sortir des devises d’un pays soumis au contrôle des changes ou à la non convertibilité de sa monnaie.

Quant à dire que c’est un actif, c’est aller un peu vite en besogne à propos d’un produit financier créé ex nihilo, qui n’a pas d’autre existence réelle que quelques codes informatiques sur un disque dur. En outre, il ne rapporte aucun revenu (contrairement à une action).

Enfin, il n’est même pas régulé par les autorités boursières ; on se situe donc dans le vide juridique le plus complet.

Alors, oui on peut spéculer sur le bitcoin, il ne sert d’ailleurs qu’à ça, mais il faut aussi en accepter les risques ; ce qui veut dire qu’on se situe plus dans le cadre d’un système de casino (jeu de roulette) que dans le cadre d’un investissement économiquement fondé.

A propos de cette baisse, les « spécialistes » nous parleront de « consolidation » dans le cadre d’un mouvement général de tassement des bourses ; terme technique pour expliquer la baisse de prix d’une valeur avant un éventuel et hypothétique rebond … mais il ne faut pas oublier que le bitcoin  avait énormément monté depuis un an et que le “potentiel de baisse” est peut-être encore devant nous !

Il faut savoir enfin que si le sentiment général des spéculateurs est à la baisse, rien ne pourra le retenir et un retour sous les 35.000 US$ est même envisageable.

J’oserai même affirmer, pour ma part, qu’un retour vers une base proche de zéro est tout aussi possible quoique que peu probable …

Bien cordialement à tous !

 

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La future élection du président par le vide

Nous avons déjà évoqué les premières agitations du microcosme. Celles-ci se confirment nettement et la prochaine échéance électorale de 2022 s’annonce comme une véritable farce. …

La caste au pouvoir tient trop à ses avantages pour laisser échapper son os et on assiste aux premières grandes manœuvres préélectorales pour 2022 ; puisque l’élection présidentielle est désormais la seule élection qui compte dans ce pays !

Seulement, si elle-seule compte, il ne faut non plus, du point de vue de l’élite, qu’il s’y passe n’importe quoi !

Au-delà d’un système pervers voulu par le général De Gaulle qui permet, sur une simple élection, de confier pour 5 ans tous les pouvoirs à un seul individu irresponsable (politiquement) et indéboulonnable (le premier ministre n’étant qu’un « collaborateur » servant de fusible) on sait qu’E Macron est en difficulté ; et les récentes tribunes des militaires n’ont pas arrangé les choses parce qu’elles rappellent des réalités que l’élite voudrait bien occulter.

Rappelons-nous : Nous avons assisté, en 2017, à une manipulation évidente de l’électorat faisant apparaître la fiction d’une démocratie élective. A la suite d’un véritable raid judiciaire, savamment orchestré, le candidat de la droite a été « proprement liquidé » au profit du candidat adoubé par l’élite politico administrative qui tient les rênes du pays depuis une bonne trentaine d’années.

Seulement, ce raid constitue aussi le handicap d’E Macron car les conditions dans lesquelles il est arrivé au pouvoir affaiblissent sa légitimité. Beaucoup pensent que si les élections s’étaient déroulées dans un climat démocratique normal, il aurait fini seulement troisième.

Le coté artificiel de son irruption à la première place du pays prend toute sa force lorsque l’on constate que son parti, LREM, n’a aucun ancrage local.

Les français ont aussi perçu aussi le coté narcissique et cassant, voire méprisant, du personnage qui n’écoute personne mais a une capacité presque infinie à s’écouter parler (à pérorer serait plus exact) ainsi qu’une dérive autoritaire qui n’augure rien de bon ; même s’il n’est pas sûr que la majorité des français ait conscience de la marginalisation du parlement qui a été réduit à la fonction de simple chambre d’enregistrement des décisions du président.

On parle à son propos de hollandisation mais il faut éviter de tirer, d’ores et déjà, des conclusions définitives car l’élite va utiliser sans vergogne tous les moyens de l’Etat pour lui permettre de faire campagne et redresser la situation car la règle en France, est que les gouvernements changent, les politiques passent, mais les hauts fonctionnaires (et tout le système de contrôle) restent !

La presse, soumise et subventionnée, va bien évidemment faire aussi campagne pour le président sortant.

Le but est évidemment de réduire l’aléa électoral …

Rappelons-nous aussi les élections de 2012 à l’occasion desquelles l’élite, tout ce qui compte d’intellectuels et de journalistes se sont littéralement mobilisées pour faire chuter N Sarkozy avec le slogan « tout sauf Sarkozy » ; la magistrature s’étant en outre chargée de lui coller sur le dos plusieurs procédures judiciaires (une douzaine).

On connait le résultat. F Hollande, le candidat incompétent de l’élite qui n’avait rien à faire à la tête du pays, a été élu et a pu, en toute impunité, se livrer à une action délétère (par la voie d’une fiscalité poussée jusqu’à la spoliation) sur l’économie française dont nous n’avons toujours pas fini de payer les conséquences !

Devant le fiasco, l’élite a décidé de changer de  monture et F Hollande a piteusement fait part de son renoncement à la télévision …

La manipulation des élections semble donc être une habitude dans ce pays …

On peut donc se demander ce que l’élite nous prépare … alors que les prochaines élections présidentielles pourraient bien réserver une grosse surprise ; à savoir l’élection d’un candidat choisi par le peuple des électeurs et non par l’élite auto proclamée qui contrôle de facto le pays. Et ce candidat pourrait être Marine Le Pen, la représentante de la droite pétainiste antilibérale qui, et c’est bien là le problème de l’élite, n’a aucune attache avec la haute fonction publique et n’a donc pas à la ménager !

Car, Giscard, Chirac, F Hollande, E Macron, sont autant de présidents issus du sérail, qui ont été ou sont les défenseurs du système jusqu’à la caricature !

Il faut aussi rappeler que le système constitutionnel français est à peu près unique en Europe dans la mesure où le chef est élu par le “peuple” contrairement aux autres démocraties (RU, Allemagne, Espagne, Italie, …) où le premier ministre est issu de la majorité parlementaire dans le cadre d’un vote à deux degrés.

On peut penser qu’il est plus facile de manipuler des députés plutôt que toute une population et c’est pourquoi la prochaine stratégie sera donc de faire en sorte que le jeu démocratique soit bien respecté ; c’est à dire que, dans l’esprit de l’élite, seul son candidat puisse être élu !

La lutte des classes

Pour reprendre un schéma marxiste, la France est scindée en deux camps : L’élite ou la caste autoproclamée et … les autres, c’est à dire plutôt la France dite périphérique.

La caste

L’électorat d’E Macron est essentiellement constitué par la fonction publique, grande et petite, choyée jusqu’au plus profond du confinement puisqu’elle n’a jamais été privée de ses revenus … même si elle n’a pas travaillé. Ce sont aussi les bobos urbains et dans l’idéal parisiens, qui se perçoivent de gauche et qui sont pétris d’écologie punitive surtout lorsqu’elle s’applique … aux autres !

Lorsqu’on parle de caste ou d’élite, il faut comprendre les hauts fonctionnaires en poste mais aussi tous les dirigeants de banques françaises qui sont tous issus de l’ENA et auxquelles on ajoutera la BPI (banque publique d’investissement) et la CDC (caisse des dépôts et consignations). C’est la même chose pour les compagnies d’assurances, la moitié des grandes entreprises non financières et évidement aussi les dirigeants des entreprises publiques (SNCF, EDF, ….).

Quand on y ajoute l’oligarchie aristocratique des membres de cabinets et des grands corps (inspection des finances et conseil d’Etat), qui effectuent leur carrière hors de ceux-ci, et se servent de l’Etat pour voguer vers les hautes sphères du pouvoir, on s’aperçoit, qu’en fait, l’élite détient à peu près tous les leviers de commande du pays !

On se situe désormais bien loin du mythe des 200 familles (Peugeot, Schneider, De Wendel, …) qui tenaient le pays …

Alors, se faire évincer sur un simple vote populaire n’est tout simplement pas envisageable. Nous ne sommes pas aux Etats Unis où l’on pratique le « spoils system » (système des dépouilles – une administration remplace l’autre).

La France périphérique

De l’autre côté, nous avons la France périphérique, celle qui a besoin d’une voiture (diesel) pour aller travailler ou pour faire ses courses, qui « fume des clopes », pour qui l’écologie n’est nullement une priorité parce que la priorité est avant tout de boucler les fins de mois.

C’est aussi celle qui a pris de plein fouet les différents confinements, les pertes de salaire, et qui va devoir encaisser les difficultés à venir et notamment la future vague de faillites et la hausse du chômage quand interviendra la fin du financement public. Cela va du petit employé au commerçant empêché de travailler pendant un an en passant par l’ouvrier qui sait qu’il va perdre son emploi du fait de normes écologiques provoquant la fermeture des usines.

Et, chez ces gens-là E Macron n’est absolument pas populaire !

Cette population ne maitrise pas son destin et subit les décisions de la caste … jusqu’à la révolte comme cela a été le cas avec les gilets jaunes face à une hausse des taxes sur leur train de vie (voiture).

L’élite craint donc que le vote de cet électorat soit, comme pour Sarkozy en 2012, un vote de rejet ; surtout que, par un curieux retournement politique, l’électorat populaire qui votait communiste et socialiste vote désormais RN (droite étatiste et nationaliste) et les bobos bourgeois urbains et aisés qui votaient à droite votent désormais à gauche.

On sent une certaine confusion lorsque l’on sait qu’E Macron a été élu principalement avec les voix de gauche.

L’action doit donc se dérouler sur deux fronts :

  • dégommer les oppositions et faire le vide,
  • convaincre les français et les rassurer.

Dégommer les oppositions

Eliminer les adversaires avant les élections est assurément la meilleure façon de les gagner car, désigner son futur adversaire, le choisir par avance, surtout lorsqu’on est assuré de gagner contre lui, est assurément une stratégie gagnante !

Les électeurs n’auront plus le choix qu’entre LE candidat légitime et un adversaire diabolisé et on passera alors insidieusement de l’élection au plébiscite !

Cette stratégie grossière est malgré tout efficace puisque E Macron est clairement en train d’anéantir la droite étatiste en la colonisant avec la complicité de certains de ses membres (Muselier et Estrosi quittent les LR pour s’allier, sans le dire, avec LREM). Il faut dire aussi que les LR n’arrivent pas à s’extraire de la période Sarkozy et n’ont aucun leader. En outre, le parti, qui s’est évertué sous la période Chirac et Sarkozy à faire une politique de gauche, n’a plus de marqueur dans l’opinion ; sans compter qu’il est très divisé entre différentes tendances et baronnies.

En ce qui concerne la gauche, elle ne représente aucun danger puisqu’elle s’est autodétruite grâce à l’action efficace de F Hollande. En outre, égarée dans des dérives de genre et autres mouvements woke et racialistes, elle est aussi trop éclatée pour pouvoir avoir une quelconque influence.

Le but de cette stratégie est clairement de rendre E Macron incontournable, seul candidat éligible du centre gauche jusqu’à la droite pétainiste désignée comme l’adversaire à battre !

C’est donc une espèce de nettoyage par le vide ; il n’y aura plus d’autre choix possible ni pour les électeurs ni pour les membres de l’élite qui n’auront plus qu’à se soumettre !

Il y aura bien quelques candidats fantaisistes qui ne feront que 1 à 2% des voix, mais ils ne représentent aucun danger ; ils sont la caution du système en permettant de croire qu’il y a une démocratie. D’une certaine façon, c’est le défouloir pour le petit peuple …

Conséquence de cette stratégie, il faudra « engager la lutte contre le monstre brun », le RN totémisé pour faire peur mais qui pourrait bien agréger l’ensemble des mécontents, et ils sont nombreux !

Même Dupont-Moretti, le brillant avocat qui ne devait jamais faire de politique et ne jamais être ministre (si l’on en croit ses propres déclarations) a été enrôlé pour « lutter contre la bête immonde » dans la région Hauts de France ! Cette stratégie d’ostracisation pose d’ailleurs la question de la nature du RN car, s’il représente effectivement les risques avancés par les affidés LREM et autres supporters du pouvoir, pourquoi n’a-t-il pas été purement et simplement interdit et dissout comme cela a été le cas pour Génération Identitaire ?

E Macron seul en lice face à Marine Le Pen c’est l’application du principe anglo-saxon TINA. There is no alternative (il n’y a pas d’alternative).

Seulement, désigner celle-ci comme l’adversaire institutionnel en rééditant le débat de 2017 n’est intéressant pour l’élite que si le match est joué d’avance et que si la représentante du RN ne joue que son rôle prédéterminé de faire-valoir !

La prochaine élection régionale en région Provence-Côte d’azur va évidemment servir de test. L’électorat va-t-il se laisser convaincre par ces « petits arrangements entre amis » ou reporter ses voix sur Th Mariani, ancien LR désormais RN, bien implanté dans la région.

L’autre versant de la stratégie sera économique.

Convaincre les français et les rassurer en distribuant de l’argent gratuit

La France est toujours en récession (selon l’INSEE l’activité est toujours à 4% sous le niveau de 2019 malgré la levée progressive des restrictions sanitaires).

Avec 62% de dépenses publiques, 9% de déficit public sur le PIB en 2020, 116% de dettes rapporté au PIB en France (contre 70% en Allemagne), des taux d’intérêts qui commencent à remonter (ils sont passés de négatif à 0.2%), un potentiel  de croissance à peu près nul (sauf phénomène de rattrapage mécanique), le mur de la dette n’est plus une image ; c’est une réalité !

Mais le problème du remboursement n’est évidemment pour l’instant qu’une question secondaire qu’on règlera après … 2022 !

Il faut pour l’instant continuer les distributions d’argent car le « quoiqu’il en coute » constitue un anesthésique bien commode permettant avant tout d’éviter au mécontentement populaire d’exploser dans la rue.

On sait bien néanmoins, avec toutes ces dettes accumulées, que la question fiscale finira bien par revenir sur le devant de la scène avec des risques de mécontentement ; alors on peut bien promettre aux français qu’on va spolier les riches et les entreprises et seulement eux !

La population doit avant tout être persuadée que le gouvernement maitrise la situation bien que cela ne neutralise pas, pour autant, les autres marqueurs négatifs et notamment les problèmes de sécurité qui reviennent en force avec la multiplication des violences, des rixes et un retour des attentats.

Nul doute d’ailleurs, que la politique d’E Macron va prochainement fortement se droitiser notamment pour aller pêcher les voix de droite ; l’option sécuritaire étant, de manière constante, le dernier recours des gouvernements à la dérive.

Ainsi va la démocratie française … après le vide parlementaire, nous aurons le vide électoral.

Pas sûr que les français, qui s’enorgueillissaient d’élire leur chef , apprécient …

Bien cordialement à tous !

Licence de publication : la publication de cet article est autorisée à la condition de le reprendre en totalité, d’en rappeler l’auteur ainsi que le site originel de publication.

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Tesla renonce au Bitcoin pour payer ses voitures

Cela ressort d’un article paru dans CAPITAL

Le prétexte en est que le minage des Btc (Bitcoins) consomme trop d’énergie … et que ce ne serait donc pas écologique !

On peut comprendre ce genre de démarche de la part d’un constructeur de voitures entièrement électriques et présentées comme écologiques ; même si leur fabrication ne l’est pas du tout !

Il n’est donc pas sûr que l’argument écologique invoqué soit le bon !

Il faut surtout y voir un recul de la direction de l’entreprise par rapport à un instrument de paiement pour le moins à utiliser avec précaution compte tenu de son importante volatilité.

Après avoir connu un plus haut à 60.000 US$, il est actuellement situé aux alentours de 50.000 $ (cours du 13 mai 2021).

Si l’on s’en tient à cette simple variation de 16% cela fait varier d’autant le prix de la voiture alors que Tesla ne gagne pas vraiment d’argent sur ses voitures …

Car, tant que le prix du Btc monte, le prix de la voiture neuve monte aussi et Tesla gagne alors deux fois, une fois sur sa marge et une autre fois sur l’augmentation du prix du Btc ; mais s’il baisse c’est la marge de Tesla qui est anéantie !

Ce retour en arrière doit sans aucun doute être interprété comme l’abandon de cette « stratégie » … parce qu’une entreprise, quelle qu’elle soit, ne peut pas faire dépendre son chiffre d’affaires de la variation d’un instrument financier aussi volatile.

On peut tenter de spéculer, et le Btc est hautement spéculatif, mais faire fonctionner une entreprise dans ces conditions est trop aléatoire …

Peut-être les dirigeants de Tesla pensent-ils aussi que le Btc a touché un plus haut et qu’il ne peut peut désormais que baisser …

C’est peut être aussi un désaveu, non officiel, des écarts de comportement d’E Musk qui s’amuse beaucoup à manipuler les cours de certaines « valeurs », notamment le Btc mais aussi le DogeCoin, parce qu’il a une cohorte de fans qui suivent aveuglément ses conseils et se ruent sur les valeurs qu’il a mises en avant.

N’oublions jamais que le Btc n’est rien ; c’est juste quelques fragments d’un programme informatique. Il n’a aucune valeur intrinsèque et ne correspond à rien. Les gens qui achètent du Btc n’attendent que l’augmentation de sa cotation pour le revendre …c’est donc de la spéculation pure.

On attribue d’ailleurs une part importante de cette hausse aux chèques d’argent gratuit (il s’agit d’argent créé ex nihilo par émission monétaire pour relancer l’économie) adressés par l’Etat fédéral américain (1.400 US$) aux américains. Ces derniers jouent alors sur le marché des crypto valeurs de l’argent qui ne leur a rien couté !

Beaucoup de petits malins se sont mis d’ailleurs à créer des crypto actifs (il y en aurait désormais près de 10.000) car rien n’est plus tentant que de gagner rapidement beaucoup d’argent en vendant un nouveau produit financier créé à partir de … rien !

Bien cordialement à tous !

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Bataille navale en vue

Grosse agitation aujourd’hui en baie de Saint Brieuc.   Les pêcheurs commencent, ainsi qu’ils l’avaient annoncé, leur action contre la prochaine implantation d’un parc éolien de 62 engins à 16 km des côtes.

La gendarmerie est omniprésente dans la région d’Erquy (port de pêche important dans la région) avec pour mission de bloquer les véhicules des pêcheurs (des fourgons en général) ; le but étant évidemment de gêner l’action et le rassemblement des pêcheurs !

Les bateaux des pêcheurs ont donc encerclé, symboliquement, le bateau (Aeolus) qui est arrivé les jours derniers dans le but de planter les pieux (par 30 m d’eau et des marées de 12 m d’amplitude) qui supporteront les éoliennes.

Plusieurs navires de guerre de la marine nationale, des douanes et des affaires maritimes sont d’ores et déjà sur place dans le but de « protéger » le chantier.

Les motifs invoqués par les pêcheurs sont plus ou moins écologiques ; ce qui est un comble à propos de ces éoliennes présentées elles-mêmes comme écologiques et implantées là en application des engagements du gouvernement (sous la présidence Sarkozy) !

Les pêcheurs y voient à juste raison une atteinte à leur outil de travail et réclament l’annulation de ce projet qui doit être mis en service fin 2023. Ils y voient une menace pour la biodiversité marine (homards, coquilles Saint-Jacques…) et les écologistes craignent la dispersion d’aluminium dans la chaîne alimentaire marine.

Cette action fait suite à un précédent acte de guérilla avec le jet d’un cocktail Molotov sur le site de Caroual, petit site balnéaire paisible près d’Erquy, où doivent arriver les énormes câbles électriques censés apporter le courant qui va être ensuite être envoyé vers un répartiteur situé près de Lamballe.

La pêche de la coquille St Jacques

Soyons clairs : les pêcheurs ne sont pas contre les éoliennes parce que ça ne fonctionne pas ou parce que cela coute cher !

Ils sont contre parce que le parc éolien va entrainer une zone d’exclusion considérable et va donc réduire leur possibilité de pèche de la coquille St Jacques ; et, dans la baie de St Brieuc, c’est un véritable business, très lucratif et extrêmement règlementé.

La pêche n’est autorisée qu’½ heure par jour (du 1er octobre au 15 mai) sous la surveillance d’un hélicoptère. La taille des prises est aussi règlementée (chaque coquille pêchée est mesurée avec une jauge).

On ne pèche donc pas la coquille comme on le veut, les infractions sont durement sanctionnées mais le braconnage reste fréquent.

Il faut ici rappeler que la pêche à la coquille n’a rien de naturel ; contrairement à l’idée généralement répandue.

D’une part, les dragues utilisées sont extrêmement destructrices des fonds marins (ce sont des anneaux métalliques avec des griffes qui fouillent les fonds et déterrent les coquilles) et d’autre part la coquille a bien failli disparaître dans les années 80 du fait de la surpêche.

L’épuisement de la ressource entrainait une diminution catastrophique des prises.

C’est l’Ifremer de Brest qui a sauvé le métier en organisant l’élevage du naissain (larves de coquille St Jacques) qui est ensuite (littéralement) semé en mer par millions !

C’est donc un produit d’aquaculture et une véritable industrie et les pêcheurs de coquilles ne sont donc que des agriculteurs de la mer qui récolent ce qui a été semé !

La coquille n’a donc plus rien d’un produit naturel mais est clairement un produit d’élevage comme pour les animaux de ferme (veaux, vaches, cochons …).

L’efficacité des éoliennes

Vous pourrez trouver toutes les informations techniques sur le site du constructeur.

C’est ici que nous touchons l’autre versant de la question de l’implantation d’un parc éolien en baie de Saint Brieuc.

On sait que l’éolien est le moyen de production électrique le plus cher après le photovoltaïque.

Le prix de revient du MW (mégawatt) éolien terrestre est d’environ 80€ alors que le MW nucléaire se situe à 40€ !

Mais, avec l’éolien marin nous touchons du doigt l’absurdité d’une décision politique prise de manière totalement irresponsable par des gens qui savent qu’ils n’auront pas à subir les conséquences de leur décision !

Le cout du MW éolien marin explose et se situe aux alentours de 200€ ; soit 5 fois plus cher que le nucléaire !

Autrement dit, l’électricité d’origine éolienne n’est absolument pas compétitive et ne peut fonctionner que dans le cadre d’un mécanisme de subventions massives !

En outre, sur le site du constructeur (Iberdrola – société espagnole qui a remporté l’appel d’offres), vous pourrez lire que ce parc éolien va produire 496 MW, avec 62 éoliennes de plus de 200 m ; soit la consommation électrique annuelle de 835.000 habitants.

C’est pour le moins une vision théorique et enchanteresse de la situation …

Le problème est que la puissance indiquée par Iberdrola est une puissance installée ; c’est à dire une puissance théorique partant du principe que les éoliennes fonctionnent en permanence.

Or, ce n’est pas du tout le cas : une éolienne fonctionne, au mieux, 20% du temps c’est à dire que 80% du temps elle ne produit … rien !

Il suffit de consulter le site d’Enedis pour constater que la plupart du temps les éoliennes du réseau ne produisent pratiquement rien (2 à 3 % du total).

Evidemment, la puissance indiquée est donc à diviser par 5 pour obtenir la puissance maximale effectivement disponible dans le meilleur des cas !

Dernier détail : le cout de l’installation est proprement pharaonique (2,5 Md€) et le parc n’aura qu’une vie de 20 ans (contre 60 pour une centrale nucléaire ou au gaz) !

Et devinez qui va payer le surcout de l’électricité de 150€ par MW ?

Vous, évidemment, dans votre facture d’électricité !

Pour l’instant, l’affrontement naval n’est pas encore d’actualité mais les autorités devraient se méfier du rejet par la population locale des projets parisiens et le précédent de Plogoff à propos de l’implantation d’une centrale nucléaire entre 1978 et 1981 est encore dans les mémoires dans la région !

Il ne faut jamais sous-estimer la capacité de rejet de la part de la population locale, où sont nés les bonnets rouges qui ont eu la peau de l’écotaxe et de ses portiques, qui soutiendra les pêcheurs ; et ce point n’a visiblement pas été pris en considération par les élites parisiennes !

Bien cordialement à tous !

Licence de publication : la reproduction de cet article est autorisée à la condition de la reprendre en totalité, d’en rappeler l’auteur et le site originel de publication.

 

 

 

 

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Ecocide ? Fiscalicide !

La société, et en tout cas le pouvoir, aime user et abuser des néologismes pour caractériser des comportements déviants ou anti sociaux.

La dernière-née des lois de la république, la loi climat, vient de créer le délit d’écocide ; nouveau concept visant à sanctionner tout comportement intentionnel portant atteinte à l’environnement et promet de furieuses poursuites tous azimuts contre nombre d’entreprises prises au piège de directives impossibles à respecter ….

Ainsi donc, après le génocide, le parricide, le matricide, l’ethnocide, le tyrannicide, nous avons eu le féminicide qui n’est rien de moins qu’un meurtre (ou un assassinat en cas de préméditation) requalifié pour la bonne cause féministe et victimaire et désormais l’écocide !

Ce qui est curieux, c’est que personne, dans ce pays sur imposé qu’est la France, pays où la traque fiscale relève pratiquement de la chasse aux sorcières institutionnalisée, n’ait pensé ni suggéré que l’on créé le délit de fiscalicide.

Comment définir le fiscalicide ?

Cela pourrait porter sur des pratiques de contrôle et de recouvrement de l’impôt attentatoires à la liberté et à la propriété privée ayant pour conséquence la ruine de l’individu, sa spoliation totale, la confiscation de son patrimoine, sa privation de revenus et de moyens de vie, parfois pour l’éternité, et enfin sa mise au ban de la société et sa stigmatisation.

Or, plusieurs milliers de personnes, personnes tout à fait ordinaires, subissent individuellement et anonymement, chaque année, ce que l’on peut appeler un véritable assassinat fiscal et je ne parle pas ici du fraudeur intentionnel dont les agissements relèvent essentiellement de la délinquance.

Le problème de cette notion est que, jusqu’à ce que tout un chacun soit concerné, personne ne peut imaginer la violence d’un contrôle puis d’un redressement fiscal. J’ai connu le cas de personnes qui se sont suicidées à la suite d’un redressement fiscal ; parce qu’on ne parle jamais de la violence fiscale !

J’ai même rencontré un ancien contrôleur des impôts qui avait démissionné de la fonction publique parce qu’il avait honte des méthodes employées, qu’il assimilait à de la torture !

Il n’y a donc aucune raison que des violences de ce type, qui peuvent entrainer mort d’homme, restent impunies !

Ah mais non, c’est vrai, suis-je bête, j’avais oublié :

-La loi fiscale est votée par le parlement au nom du peuple français (il ne saurait donc être question de parler à propos de l’impôt de vol légalisé ou d’extorsion fiscale) et le contrôle fiscal est exercé par les hommes de Bercy, le temple de l’impôt festif et solidaire. Or tout un chacun sait bien que Bercy n’agit que pour le bien de tous ! Bercy ne peut donc être suspecté d’agissements portant atteinte à la personne puisqu’il agit pour le bien commun (*). En fait, à bien y regarder, les agents de Bercy sont des justiciers, voire même des redresseurs de torts !

-L’inquisition fiscale relève donc d’une mission quasi divine de protection de la société dédiée au temple de l’Etat et ses agents sont de véritables moines missionnaires comme l’étaient les dominicains au moyen âge. En effet, les poursuites devant le tribunal de l’inquisition pouvaient entrainer des sanctions allant de la confiscation de tous les biens à la peine de mort mais on n’osera quand même pas parler de Torquemada du CGI (code général des impôts) !

-Si vous êtes contrôlé et redressé, c’est nécessairement que vous avez fraudé. Par un curieux mécanisme d’inversion des faits, c’est donc vous le criminel, le délinquant !

-Si vous vous suicidez à la suite du contrôle fiscal, c’est juste en raison de la culpabilité et de la honte qui vous ont submergé ; et puis, de toute façon, l’inspecteur du fisc n’est pas responsable du fait que vous avez les nerfs fragiles !

-D’ailleurs, nous savons bien que, selon des règles fixées l’administration elle-même, les fonctionnaires ne sont jamais responsables et a fortiori encore moins coupables !

-Enfin, comment voulez-vous que l’Etat puisse s’en sortir et distribuer tout cet argent, tout ce pognon de dingue, si les contribuables se mettaient à engager des poursuites pénales sur le fondement d’un délit lié à un abus de fiscalité ou un abus de pratiques fiscales mortifères ! Parce que l’administration ne fonctionne que dans deux sens, taxer puis subventionner, c’est à dire massacrer ce qui marche et soutenir ce qui a été détruit par l’Etat !

Au contraire, la mise en place du PALS a supprimé tout consentement à l’impôt, toute contestation et même toute résistance à l’impôt car finalement éliminer, à la source, toute possibilité de résistance à l’impôt est bien plus efficace et moins couteux que d’engager des procédures visant à briser le contribuable indocile !

Du fait de la fascination des français pour l’Etat, français pour beaucoup convaincus que s’il y a des déficits publics c’est seulement à cause de la fraude fiscale, il est inutile de parler de fiscalicide ou de demander au gouvernement de présenter une loi dans le sens de sa reconnaissance, car, c’est au nom du bien commun qu’on vous poursuit, qu’on vous ruine et qu’éventuellement on vous pousse au suicide !

Il n’y aura donc pas de fiscalicide dans le code pénal parce que finalement, l’Etat doit avoir tous les droits et qu’il est évidemment plus important de protéger la planète que les individus !

A chacun ses priorités …

Bien cordialement à tous !

(*) Nous sommes ici en présence d’un syllogisme dont le but est d’utiliser un raisonnement faussé pour justifier des actes injustifiables car il ne s’agit de rien d’autre que d’enfreindre des règles morales sous prétexte d’une cause morale supérieure justifiant l’utilisation de moyens ignobles pour parvenir à ses fins.

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L’élite persiste à vouloir vivre dans une fiction

Cette fiction, c’est celle d’un monde qu’elle contrôle et qui fonctionne comme elle le désire voire pire comme elle l’imagine…

Le problème est qu’en fait tout va mal et que ce sera probablement pire dans les prochains mois.

La dette est hors de contrôle, la croissance totalement absente, l’inflation guette et les envolées lyriques de Bruno Le Maire ne sont qu’une posture destinée à garder une contenance face à un problème devenu désormais insoluble sans … des solutions radicales qui provoqueraient une révolte de la population !

L’élite craint l’explosion et la révolte et les gilets jaunes constituent, à cet égard, le souvenir cuisant d’une défaite totale. Il faut donc absolument anesthésier les français jusqu’aux élections de 2022 car, s’ils sont mécontents, ils vont voter mal et seraient capables, d’un coup de colère, de mettre au pouvoir un personnage d’extrême gauche ou pire d’extrême droite …

La perspective d’un duel E Macron/Marine Le Pen au deuxième tour n’était intéressante que tant que le premier était sûr de garder son avantage …

Pour l’instant, le gouvernement continue donc à distribuer sans compter l’argent qu’il n’a pas dans le seul but de camoufler la réalité d’une situation extrêmement dégradée qui va nécessairement apparaître un jour ou l’autre …mais, l’urgence est surtout de gagner du temps car, plus tard la population s’en apercevra, mieux ce sera.

Les promesses s’enchainent !

-les entreprises qui ne pourront pas rembourser les PGE … ne les rembourseront pas !

-on va déconfiner, on va rouvrir les établissements, vous allez pouvoir aller en vacances, à la plage …

-tout ira bien, il n’y aura pas d’impôts nouveaux …

Et bien entendu, on est prié d’y croire !

 Le problème est que l’élite fait fausse route en conservant des réflexes de pays riche disposant de ressources confortables et permettant de financer toutes nos lubies alors que malgré une augmentation de l’épargne de précaution, c’est bien à un appauvrissement de la population auquel on assiste.

Elle semble en effet avoir tout misé sur la transition énergétique avec l’adoption de mesures aussi mortifères qu’inutiles ; cette transition étant basée sur le mythe stupide et fallacieux  d’une énergie naturelle gratuite et inépuisable via des énergies dites renouvelables basées sur le soleil et le vent !

La réalité est que les « investissements » promis dans la transition écologique et le numérique, notamment à travers le plan de relance européen, sont des couts nets pour le contribuable ; sans retour sur investissement à court ou moyen terme. C’est donc mentir à la population que de lui faire croire que la transition écologique, via un mécanisme de subventions, rapporte !

En outre, on sait que les énergies dites renouvelables ne remplissent aucune des conditions requises pour être rentables et efficaces : à savoir abondantes, stables et bon marché !

La principale conséquence est un empilement invraisemblable de dispositions légales et règlementaires qui n’ont pour effet que de pénaliser l’activité économique et d’augmenter la fiscalité !

La loi pacte du 22 mai 2019

Malgré quelques mesures de simplification, elle a créé des obligations sociales et environnementales pour les entreprises privées tout en permettant à l’Etat de garder le contrôle sur les secteurs et entreprises stratégiques. Elle élargit la liste des secteurs soumis à la procédure d’autorisation préalable d’investissements étrangers en France tout en renforçant les pouvoirs d’injonction du ministre de l’économie et des finances.

Une première loi énergie climat du 08 novembre 2019

Elle prévoit :

-la sortie progressive des énergies fossiles et le développement des énergies renouvelables ; avec une réduction de 40% des gaz à effet de serre,

-la lutte contre les passoires thermiques en le interdisant à la location sans proposer de solution aux bailleurs à faibles revenus qui devront faire des travaux estimés à 16.000 € par appartement,

-l’installation obligatoire de panneaux solaires sur les nouveaux entrepôts et bâtiments commerciaux de plus de 1.000 m2

-l’instauration de nouveaux outils de pilotage, de gouvernance et d’évaluation de la politique climatique avec notamment l’obligation pour les entreprises privées du secteur financier de faire du « reporting climat » c’est à dire de faire un rapport sur l’influence de leur activité sur le climat dans le but d’avoir une « vue d’ensemble détaillée sur les actions d’une structure pour limiter le changement climatique et favoriser la transition énergétique ».

-la régulation du secteur de l’électricité et du gaz avec le soutien du secteur de l’hydrogène dont on sait qu’il constitue, en l’état de la technologie, une impasse technologique couteuse et dangereuse,

-la réduction de notre dépendance au nucléaire … comme si la fourniture d’une énergie abondante et bon marché à partir de centrales nucléaires amorties et en bon état de fonctionnement constituait une faute ou un handicap alors qu’il s’agit d’évidence d’un avantage technologique et financier dont on veut se priver ! On choisit donc de dépenser des quantités phénoménales d’argent pour subventionner des énergies inefficaces avec la certitude de futures ruptures d’approvisionnement ; c’est à dire des coupures de courant au plus fort de l’hiver.

La future loi climat (qui doit être votée le 04 mai)

Elle prévoit :

-la création de zones à faibles émissions (ZFE) pour les agglomérations de plus de 150 000 habitants d’ici fin 2024 avec le but d’éradiquer la circulation automobile (sauf électrique) des centres villes et tant pis pour celui qui doit aller à l’hôpital avec sa voiture thermique !

-l’obligation pour les régions de proposer des tarifs attractifs sur les trains régionaux ;

-l’interdiction des vols domestiques quand une alternative en train existe en moins de 2h30 et la compensation des émissions de 100% des vols intérieurs par les compagnies en 2024 afin d’encourager le recours au train plutôt qu’à l’avion … histoire sans doute de doper l’activité d’une SNCF en complète perdition,

-l’expérimentation de voies réservées à certaines catégories de véhicules (transports en commun, covoiturage, véhicules à très faibles émissions) ;

-la possibilité pour les régions de créer une écotaxe routière … laquelle avait provoqué la création du mouvement des bonnets rouges ;

-la fin de la vente des véhicules les plus polluants (émettant plus de 123g CO2/km) en 2030 … alors que le CO2 n’est pas un polluant.

Dans l’attente de cette interdiction pure et simple, l’Etat applique une taxe carbone, qui peut atteindre 30.000€ (en sus de la TVA à 20%) et dépasser le prix usine de la voiture. Il faut être conscient que n’est rien d’autre qu’une amende fiscale dans le but de forcer les gens à acheter des voitures électriques qui sont incapables de faire plus de 300 km et à ferrailler des voitures thermiques, encore en état de fonctionner longtemps, avec pour résultat évident un gaspillage de ressources  forcément anti écologique !

Le premier effet de cette traque fiscale est de pousser les constructeurs à adopter des subterfuges techniques pour pouvoir faire passer leurs tests d’homologation WLTP avec une tendance à la généralisation des hybrides rechargeables dont la caractéristique principale est de provoquer une hausse considérable du prix des voitures neuves (une voiture vendue 20.000 € il y a 12 ans coute aujourd’hui près de 40.000€ !).

Le deuxième effet est que nous nous plaçons dans un état de dépendance vis-à-vis des fournisseurs chinois de batteries que nous finançons avec nos impôts ; chinois qui contrôlent 80% du cobalt mondial entrant dans la composition des batteries ! Et dire qu’on se plaignait des pays de l’OPEP qui contrôlaient 40% du marché du pétrole et pouvaient déstabiliser le marché (voir les crises pétrolières de 1974).

Accessoirement, on sait que la construction d’une voiture électrique consomme bien plus de matières premières qu’une voiture thermique (principalement en raison de la batterie) ; simplement son impact écologique ne se voit pas en Europe puisque les composants sont extraits ou fabriqués dans des pays hors Union Européenne. La pollution est donc réelle, elle est simplement déplacée !

-la création d’un délit d’écocide portant sur des faits ayant conduit à des dégâts graves et durables à l’environnement commis de manière intentionnelle (jusqu’à 10 ans de prison et 4.5 M€ d’amende). Le flou juridique de la définition constitue une porte ouverte vers des sanctions qui vont inciter les entreprises à fuir à l’étranger. Il y a près de chez moi une carrière qui défonce le bord de mer depuis un siècle. Elle entre indubitablement dans le périmètre de la loi parce que les dégâts visuels et écologiques sont évidents, forcément volontaires et irréparables !

-cette écologie de façade n’empêche pas le gouvernement de mettre sur la route des centaines de voitures radars (confiées à des sociétés privées) qui roulent au gazole 8 h par jour (dont 5h30 de traque) ; sans états d’âme à propos de la pollution générée ! Doit-on comprendre qu’il y a une mauvaise pollution et une bonne ?

-On subventionne massivement les exploitations agricoles bios alors que le bio n’apporte rien de plus en matière d’alimentation malgré des prix beaucoup plus élevés notamment en raison de la faiblesse des rendements,

-La folie taxatrice s’attaque désormais à l’économie collaborative et notamment aux revenus locatifs tirés par le biais d’Airbnb ou les ventes d’objets d’occasion sur les sites tels que le Bon Coin !

Des conséquences désastreuses

On ne fait donc rien pour remédier à l’instabilité fiscale et légale française qui ont incité les entreprises à fuir ; au contraire elle s’amplifie.

En fait, rien n’est fait pour favoriser l’activité économique et ces inutiles restrictions soi-disant écologiques constituent une barrière supplémentaire.

Visiblement, la caste qui dirige le pays n’a rien compris et notamment que ce n’est pas en corsetant toujours plus le monde économique qu’on va améliorer les choses.

Nous avons déjà perdu la moitié de notre industrie en 20 ans et il est illusoire de croire qu’il y aura une relocalisation avec de telles entraves !

On en a vu les effets avec des produits aussi basiques que des masques, des gels et les respirateurs.

La réalité est que nous dépendons désormais de l’étranger pour l’essentiel de nos fournitures ; ce qui nous met en état de dépendance non seulement vis-à-vis des fournisseurs mais aussi de toute la chaine logistique. Il suffit d’un cargo en travers du canal de Suez ou de la faillite du fournisseur pour provoquer une rupture d’approvisionnement insoluble !

Ce n’est pas par hasard qu’une entreprise comme Renault, qui ne fabrique plus que 25% de sa production en France, essaie de se débarrasser d’une fonderie en Bretagne puisqu’on ne fera plus de blocs moteurs thermiques sous peu !

Ce n’est pas par hasard non plus que Bosch va fermer son usine d’injecteurs pour moteurs thermiques de Rodez …

Comme tout individu, l’entreprise doit s’adapter pour ne pas disparaître et les ouvriers se trompent de cible en accusant leur employeur …

Et, ce n’est pas propre à la France puisqu’aux Etats Unis, beaucoup de gens et d’entreprises quittent la Californie sur imposée ou la folie écologiste y atteint des sommets pour aller au Texas plus libéral et moins taxé (aux Etats Unis la fiscalité est fixée par les Etats même s’il existe aussi un impôt fédéral).

Tout ça au nom de quoi ?

D’une écologie normative et punitive délirante dans le cadre d’un discours que les élites croient intégré et accepté par la population mais dont elles refusent de voir les conséquences.

Est-ce que la population recherche vraiment à payer son électricité toujours plus cher, à acheter des voitures deux fois plus chères ou électriques sans autonomie et en général subir toujours plus de contraintes ?

En fait, celle-ci, surtout avec les problèmes de Covid qui durent depuis plus d’un an, est plutôt préoccupée par des problèmes d’emploi, de dettes qui s’accumulent (il y a une explosion des loyers impayés), et de santé plutôt que par des concepts fumeux visant à sauver la planète !

Cette fascination écologique des élites est tout à fait incompréhensible car le poids électoral des écologistes est très faible. Ce faisant, elles leur accordent, de facto, un poids médiatique disproportionné ; sans doute en rapport avec les stratégies de racolage électoraliste pour se concilier des voix !

Aujourd’hui, nous sommes enfoncés dans une crise dont nous n’avons pas fini de mesurer les développements …

Bientôt la gueule de bois ?

Bien cordialement à tous !

Licence de publication : la reproduction de cet article est autorisée à la condition de le reprendre en totalité, d’un rappeler l’auteur ainsi que le site originel de publication.

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La France, ce paradis social

La France est le pays qui consacre le plus à ses dépenses sociales et on nous dira que c’est parce que les élites prennent soin des classes sociales les moins favorisées.

En fait, ce constat est l’aboutissement d’un processus lent et constant depuis une bonne trentaine d’années qui n’a rien à voir avec l’explication fournie …

L’administration a pris toutes les manettes du pouvoir à la fin des années 1970 et elle est devenue l’acteur principal mais aussi le décideur de la vie économique et sociale du pays.

Mais comme elle agit dans un cadre protégé, hors du circuit économique normal, elle se trouve confrontée à des problèmes qu’elle ne maitrise pas ; ce qui signifie qu’elle a pris des décisions inappropriées mais surtout qu’elle a enchainé les mauvaises décisions !

La France, ce pays hyper centralisé, agit au niveau des ressources financières comme un véritable aspirateur en organisant des monopoles (sécurité sociale, retraite, chômage, …) dont la gestion est, elle-même, confiée à des fonctionnaires dans des conditions totalement opaques.

Or, comme l’administration ne produit aucune richesse, elle doit vivre sur le dos de la bête ; et, en centralisant toutes les ressources, l’administration s’est effectivement assurée un moyen de levier triple :

  • Elle contrôle tous les flux,
  • Elle prélève sa dime c’est à dire l’argent qui lui est nécessaire pour vivre,
  • Elle favorise qui elle veut.

Or, la gestion administrative n’est pas efficace (il suffit de se rappeler l’URSS) parce que les décisions sont prises dans un cadre exclusivement hiérarchique de répercussion d’ordres venant du sommet avec en outre une lourdeur administrative qui rend illusoire toute adaptation ou réactivité aux changements économiques !

Et si le sommet se trompe, c’est toute la chaine hiérarchique qui se trompe !

Il s’est donc produit une dérive fatale des dépenses publiques dans la mesure où les mauvaises décisions ont eu un impact sur l’économie ; c’est à dire sur l’activité des entreprises privées.

Celles-ci ont fait faillite ou ont délocalisé, ce qui a provoqué une marée constante d’augmentation du chômage que l’administration s’est trouvée dans l’incapacité de réduire.

Rappelons-nous la déclaration de F Mitterrand selon laquelle : « contre le chômage on a tout essayé » … sauf ce qui marche bien entendu. Et nous sommes entrés dans la phase mortifère du traitement social du chômage, au cout exorbitant, qui ne résout aucun problème structurel d’accès à l’emploi.

Il faut dire que l’administration adhère pleinement à la doxa socialiste selon laquelle le travail est un ensemble fini à partager et qu’il ne peut pas être en expansion.

Bien évidemment, sous le gouvernement de L Jospin, les socialistes (énarques pour la plupart dont Mme Aubry) ont enfoncé le clou avec les 35 heures qui ont achevé de plomber les entreprises privées. La réduction du temps de travail n’a pas du tout, contrairement à l’idée répandue dans les sphères du pouvoir, contribué à réduire le chômage ; au contraire elle l’a aggravé du fait de la défaillance ou du départ des entreprises sous des cieux moins délétères !

L’administration s’est trouvée alors prise dans un engrenage dont elle n’a pas pu s’échapper :

  • Elle a recruté des fonctionnaires pour essayer de diminuer artificiellement le nombre des demandeurs d’emplois (ce qu’on appelle une variable d’ajustement) ; ce qui fait que le pays est désormais le plus administré au monde avec 6 millions de fonctionnaires pour une population active de 29 millions. Cela a évidemment un cout net pour la société !
  • Elle a durci les règles en matière de licenciement car il est bien connu que c’est en empêchant les entreprises en difficulté de licencier qu’on empêche l’augmentation du chômage. Cela ressort de la même logique que le numerus clausus concernant les médecins ; l’administration étant partie du principe que moins il y aurait de médecins, moins il y aurait de malades !?! on a les croyances que l’on peut ! Mais il est vrai qu’il est légitime pour des partis tels que le PC ou la LFI que l’Etat interdise les licenciements !
  • Elle a distribué des aides sociales pour éviter l’explosion sociale ; c’est-à-dire, en fait, pour pouvoir garder le contrôle de la situation. Mais cette distribution traduit en fait le camouflage d’une diminution des capacités productives du pays. Le PIB (la richesse produite) par habitant diminue et on distribue de l’argent pour que les gens qui ne peuvent pas trouver un emploi puissent vivre …
  • Devant la dégradation constante de la situation économique générale, fidèle à la pensée socialiste, elle a estimé que c’était parce que l’administration n’exerçait pas assez de contrôle sur le privé que la situation se dégradait et a donc augmenté son emprise !

Seulement, les aides sociales ont ceci de particulier, qu’une fois qu’on les a données, on ne peut que très difficilement les retirer sans risquer la colère des bénéficiaires voire même l’explosion sociale !

C’est là où l’on découvre que l’’assistanat généralisé et les aides sociales massives ne sont pas un choix mais une conséquence des actions et décisions qui ont été prises et surtout qu’elles constituent en fait une impasse dont il est très difficile de sortir.

M Thatcher a réussi à le faire au Royaume Uni dans les années 80 mais au prix de violences, de grèves dures et d’une forte résistance de la population concernée ! Mais, pour le Royaume Uni, c’était ça ou le FMI qui prenait le contrôle du pays parce que le pays était à l’époque au bord de la faillite et que, ne disposant pas des moyens  de la zone €, ses moyens de dépenses étaient beaucoup plus limitées que ceux ouverts par la BCE aujourd’hui !

On comprend alors que les dépenses de l’Etat, en expansion permanente, se sont de plus en plus orientées vers des dépenses courantes (frais de personnel, aides sociales) improductives au détriment des investissements.

Et ce phénomène n’a fait que s’amplifier, sans vraiment améliorer la situation générale puisque le nombre de pauvres continue de progresser inexorablement !

Naturellement, pour financer ce montage bancal, l’administration a eu nécessairement recours à l’impôt avec pour conséquence de rendre la France le pays le plus fiscalisé au monde !

Seulement, après avoir atteint des taux proches de la confiscation fiscale pure et simple, l’administration s’est trouvée confrontée à un plafond de verre : impossible d’aller plus loin alors que les riches quittaient le pays pour échapper à la spoliation !

L’administration a eu alors recours à un subterfuge : l’emprunt …

Et la France s’est mise à emprunter … de plus en plus ; bien aidée en cela par la politique laxiste de Bruxelles, des taux d’intérêts de plus en plus bas, d’abord grâce à la crédibilité de l’économique allemande, puis ensuite grâce aux émissions monétaires de la BCE !

L’importance des aides sociales n’est donc pas le résultat d’une volonté délibérée mais la conséquence de l’accumulation de mauvaises décisions. Nous sommes donc au bout d’un processus essentiellement constitué d’erreurs commises par l’élite même si celle-ci explique, via le temple de Bercy, que si on en est là c’est cause des riches et de la fraude fiscale !

Car, c’est bien connu, c’est toujours de la faute des autres !

Seulement, ce processus qui a tout d’une fuite en avant ne pourra pas durer éternellement et il faudra bien à un moment ou un autre en payer le prix !

Reste à savoir qui paiera et, disposant des manettes du pouvoir, il m’étonnerait fort que ce soit l’administration et ses gentils membres …

Bien cordialement à tous !

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F Mitterrand, ce président qui a changé la France

La gauche, dans son ensemble, ne va pas manquer de célébrer, notamment dans le but de relancer une situation politique totalement déconfite alors que se profile l’élection de 2022, le quarantième anniversaire de l’arrivée au pouvoir de F Mitterrand, premier président socialiste de la Vème république, élu le 10 mai 1981 face à V Giscard d’Estaing.

Ce sera l’occasion de glorifier l’homme qui a rassemblé les partis de gauche, l’homme du programme commun et des 110 propositions, l’homme du changement, le grand président à la rose, le républicain, l’homme d’Etat.

On ne manquera pas non plus de rappeler l’abolition de la peine de mort, la retraite à 60 ans, mais aussi la mise en place de l’ISF et du RMI.

D’autres, auront une vision plus humoristique en rappelant le « tonton » du Canard Enchainé ou, tout simplement, le « Dieu » du bébête show !

Seulement, au-delà de cette vision angélique et idéalisée, reste l’image d’un personnage politique retord doué d’une intelligence tactique et qui un jour a déclaré qu’on ne sortait de l’ambiguïté qu’à son détriment !

En fait, F Mitterrand a surtout cultivé l’ambiguïté toute sa vie avec ce symbole d’avoir été décoré, pendant la guerre, à la fois de la francisque par Ph Pétain lui-même, et de la médaille de la résistance !

Arrivé à la magistrature suprême à l’âge de 65 ans (il était né en 1916), c’était un homme ayant un passé politique et personnel assez tortueux et pas toujours élogieux ;  et même quelques fois franchement trouble.

Ministre de l’intérieur, puis de la justice, sous Guy Mollet pendant la guerre d’Algérie, il a ordonné de nombreuses exécutions capitales (avec un score de 54, il en a même le record) !

On peut rappeler aussi sa bien curieuse amitié avec R Bousquet, ancien commissaire aux questions juives sous Vichy en 1942-1943, responsable de la déportation de beaucoup de personnes de religion ou d’ascendance juive vers les camps de la mort ou avec Fidel Castro, le dictateur cubain, dont son épouse Danielle était par ailleurs une fervente égérie,

Il n’avait pas hésité, afin de relancer sa carrière politique, à se livrer aux plus basses manipulations avec notamment l’affaire du faux attentat de l’observatoire de 1959 pour laquelle il a fait l’objet de poursuites pénales pour outrage à magistrat. Il n’a dû sa non condamnation qu’à l’abandon des poursuites du fait d’une loi d’amnistie publiée en 1966.

Au-delà de l’inévitable idéalisation du personnage, le panégyrique dithyrambique qui lui sera immanquablement tressé par les gens de gauche ne sera finalement pas aussi justifié car, à bien y regarder, son bilan de 14 années de pouvoir est très loin d’avoir été favorable.

Au niveau économique

Sa politique économique a été essentiellement désastreuse avec, en vrac :

– une relance économique à contre temps qui a provoqué une grave fuite des capitaux et qui s’est terminée par une forte inflation (15% l’an), trois dévaluations et le fameux tournant de la rigueur,

– des nationalisations qui n’ont servi à rien mais qui ont couté une fortune,

– la retraite à 60 ans qui, malgré des données démographiques démontrant sans ambiguïté que c’était une grave erreur économique que de la mettre en place, a mis les régimes en péril malgré plusieurs réformes postérieures,

– une aggravation dramatique de la dépense publique et des dettes de l’Etat (la dette publique a été multipliée par 6),

– le recrutement intensif de fonctionnaires, utilisé comme variable d’ajustement d’un chômage en augmentation constante et à propos duquel il a pu déclarer, avec une parfaite mauvaise foi, qu’on avait « tout essayé » … sauf évidemment ce qui marche !

-le traitement social du chômage au coût incontrôlable, les préretraites à 55 ans …

Il a lancé aussi, sans que les français en soient conscients à l’époque, le début de la traque et de la confiscation fiscales (avec notamment la fin de l’anonymat sur les actions y compris côtées) ; traque et confiscation qui n’ont cessé depuis de se renforcer.

Il a aussi institutionnalisé l’assistanat d’une partie notable de la population ; c’est à dire la distribution de l’argent gratuit de autres,

C’est aussi l’époque où les français ont découvert que les gens, se disant de gauche, aimaient beaucoup l’argent et avaient en fait le portefeuille à droite ; ce que l’on désigné par le terme la « gauche caviar ». Rappelons-nous ses éminents représentants tels que de Jack Lang, Dominique Strauss Kahn, Bernard Kouchner, Laurent Fabius ou encore Roland Dumas, avocat et ami de F Mitterrand, ministre des affaires étrangères puis président du conseil constitutionnel (nommé par F Mitterrand), et son égérie Madame Christine Deviers-Joncour (qui a écrit un livre intitulé « la putain de la république ») qui dépensait sans compter grâce à une carte bancaire Elf aquitaine à débit illimité !

Au niveau personnel

Il faut bien le dire, jamais individu ne s’est vautré avec tant de délectation et de perversité dans les habits de la fonction présidentielle de la Vème république alors qu’il n’avait eu de cesse, lorsqu’il était dans l’opposition, d’en fustiger les travers en évoquant un « coup d’Etat permanent ».

La litanie interminable des scandales qui ont émaillé ses deux septennats est édifiante et mérite d’être rappelée !

-A peine élu, alors qu’il apprend qu’il est atteint d’un cancer de la prostate, il organise l’institutionnalisation de mensonges répétés sur son état de santé avec la complicité de son entourage et du docteur Gubler,

-Non sans un certain étonnement, les français découvriront, à la fin de sa vie, sa double vie pendant plus de 30 ans et sa liaison cachée avec Mme Pingeot, de presque 30 ans sa cadette ; cette deuxième famille entretenue aux frais du contribuable et à propos de laquelle le tout Paris bruissait de rumeurs persistantes.

-La désormais fameuse cellule des écoutes de l’Élysée qui a mis en place un système d’espionnage illégal de personnes diverses de la presse ou du spectacle, (E Pleynel, Carole Bouquet…) probablement en relation avec la situation précédente.

-Sa participation active et désormais publique au génocide Rwandais, notamment par le biais de la fourniture d’armes à l’un des deux camps,

-L’affaire Pelat et le suicide suspect de P Bérégovoy, son ancien premier ministre, à propos duquel il a désigné la presse pour responsable,

-Le suicide, lui aussi suspect et non élucidé, de F de Grossouvre, son proche conseiller, dans les locaux mêmes de l’Elysée,

-Une sombre affaire de trafic d’armes avec pour partie prenante son fils Jean-Christophe surnommé par les dirigeants africains « papamadit ». Accusé puis condamné à 2 ans de prison pour complicité de trafic d’armes, trafic d’influence par une personne investie d’une mission de service public, recel d’abus de biens sociaux, recel d’abus de confiance et trafic d’influence aggravé, il a été écroué à la prison de la santé. Sa mère, Danielle Mitterrand, a pris la France à témoin que la caution demandée pour sa libération (5 millions de Francs) n’était qu’une demande de rançon ! Cette caution a été payée pour moitié par R Hanin, beau-frère de F Mitterrand et n’a jamais été remboursée à ce jour !

-La Françafrique et son financement illégal par la société pétrolière Elf aquitaine,

-L’affaire carrefour du développement et l’affairisme rose du parti socialiste,

-Les irlandais de Vincennes suspectés de terrorisme … sans aucune preuve si ce n’est des explosifs apportés sur place par … les gendarmes eux-mêmes !

-l’opération de sabotage du bateau de Greenpeace « Rainbow Warrior » dans le seul but de cacher les opérations militaires nucléaires en Polynésie française, avec un mort à la clé et l’exfiltration ratée des faux époux Turenge,

-Ses manipulations électorales avec notamment le changement de mode de scrutin en vue de l’adoption de la proportionnelle dans le seul but de faire monter le FN au détriment de la droite étatiste UDR/RPR,

-Ses mensonges lors du débat Chirac/Mitterrand avec sa fameuse réplique « les yeux dans les yeux je le conteste » lors du deuxième tour des élections de 1988, à propos de l’affaire Gordji

-Le recrutement populiste de B Tapie au poste de ministre de la ville ; individu très populaire aux yeux des français mais néanmoins condamné par la justice pour complicité de corruption et subornation de témoins, abus de biens sociaux, faux, usage et recel de faux, abus de confiance, escroquerie en bande organisée, fraude fiscale…

-l’affaire Urba et le financement illégal et occulte du parti socialiste,

-l’affaire Péchiney et un délit d’initiés avec, encore, Roger Patrice Pelat, l’ami de longue date de F Mitterrand !

Et enfin :

-L’ignoble affaire du sang contaminé avec des politiques impliqués (G Dufoix, E Hervé, L Fabius) qui échapperont à toute condamnation grâce à la complaisance de la cour de justice de la république, juridiction d’exception permettant aux ministres d’échapper aux juridictions de droit commun, tandis que la faute de l’Etat a bien été reconnue. Le bilan est effroyable avec 10 fois plus de morts qu’au Royaume Uni !

-Le scandale de l’hormone de croissance avec 50% de tous les cas mondiaux rien que pour la France !

Au-delà de son gout avéré pour les femmes et ses liaisons multiples, de son gout immodéré pour l’esprit de cour et la manipulation de ses courtisans, F Mitterrand était un homme de pouvoir, après lequel il a couru pendant des décennies.

Individu à la pensée complexe (certains diront tordue), florentin (on l’a surnommé le sphinx), insaisissable, dissimulateur, menteur, calculateur, manipulateur, jamais avare d’une combinaison douteuse dans laquelle il se gardait bien d’apparaître, on a même dit de lui qu’il professait des idées politiques contraires à ses convictions personnelles et qu’il n’aurait donc été qu’un socialiste d’opportunisme mais un vrai Rastignac arriviste et sans scrupules !

Non décidément, F Mitterrand n’était pas l’homme qu’il prétendait être !

Bien cordialement à tous !

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Le Bitcoin dévisse !

Après avoir atteint 65.000$ vers la mi-avril, le bitcoin  est en train de se replier durement depuis plusieurs jours. Ce 23 avril, il est passé sous la barre des 50.000$ ce qui représente une perte de 25% ; sans que l’on puisse savoir si cette baisse va durer, s’amplifier ou si le marché va se retourner !

Extrêmement volatil, il ne faut pas perdre de vue que ce n’est pas une monnaie, ce n’est pas un actif, c’est juste un vecteur de spéculation et sa valeur supposée ne s’apprécie d’ailleurs qu’en bons et vieux dollars américains !

Il faut quand même savoir que le bitcoin n’a aucune valeur intrinsèque ; laquelle est très proche de zéro !

C’est juste une écriture codée sur un disque dur à la merci de la moindre panne électrique.

Il faut aussi savoir que la majorité des bitcoins est détenue par quelques personnes (les premiers mineurs en fait) et le marché est complètement contrôlé par ces derniers ; voire même complètement manipulé avec par exemple E Musk, le PDG de Tesla, qui a fait monter les cours après avoir annoncé qu’il avait « investi » 1,5 Md$ via Tesla.

En outre, en cas de repli persistant, voire même de panique, il est pratiquement impossible d’en sortir dans un temps suffisamment rapide pour limiter les pertes ; les plateformes d’échange pouvant décider, sans avis, de bloquer les transactions !

On ne le répétera jamais assez, si vous n’avez pas les moyens de perdre 50.000$, passez votre chemin, car si vous ne gagnez pas vous ne perdez pas non plus !

Les fraudes et les vols (soustractions frauduleuses) sont relativement nombreux et le dernier en date concerne le propriétaire d’une plateforme d’échanges turque qui s’est enfui avec 2Md$ de bitcoins ; vous m’excuserez du peu !

Enfin, le marché n’est pas règlementé c’est à dire qu’il n’est pas sécurisé. Il n’y a aucune règle, aucun contrôle, aucun régulateur et il peut s’y passer absolument n’importe quoi ! C’est un peu comme si vous entriez dans une partie de poker avec mises de fonds sans limites et tapis lors de chaque tour !

On ne connait pas les causes de cette fluctuation. Le bitcoin avait déjà fortement dévissé il y a 3 ans, en passant de 20.000$ à 4.000 !

Certains affirment que c’est en relation avec une future taxation par les Etats Unis, d’autres pensent, pas forcément à tort, que c’est parce que les Etats ne supportent pas cette pseudo concurrence avec leur propre monnaie et qu’ils vont purement et simplement l’interdire !

En fait, il s’agit surtout d’un moyen colossal d’évasion fiscale surtout dans les pays pour lesquels la monnaie n’est pas convertible (Chine, Turquie) puisque les transactions passent par internet et non par le circuit bancaire habituel !

Pas besoin de convertir en billets de banque d’une monnaie acceptée par tous (dollars us), pas besoin de transporter des valises de billets, pas de traces bancaires, une simple clé USB (qu’il ne faut pas perdre) suffit !

Le bitcoin reste néanmoins en hausse de 70% depuis le début de l’année ; c’est à dire que l’opération est encore largement rentable pour ceux qui sont entrés dans ce marché fin 2020 !

Toutefois, il ne faut jamais perdre de vue que, pour qu’il y en ait quelques-uns qui gagnent (en général beaucoup) il faut qu’il y en ait beaucoup qui perdent !

Et ces perdants, ce sont les petits, les amateurs qui ne comprennent rien à ce marché et qui ne voient que la hausse vertigineuse des cours et la possibilité de gagner, vite et sans se fatiguer, beaucoup d’argent qu’on pourra même peut-être soustraire à l’impôt !

La cupidité et l’appât du gain sont généralement de mauvais conseillers !

Addendum du 25 avril

Pour ceux qui sont intéressés par les cryptos, vous pouvez visionner cette vidéo de Thami Kabbaj, ancien trader, que je viens de voir.

Il y développe l’essentiel des arguments exposés dans l’article.

Bien cordialement à tous !

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Il ne faut fâcher personne !

Le président, dûment informé par ses nombreux relais administratifs, sait que les français vont mal et que tout cela pourrait déboucher sur une révolte qui serait, par nature, incontrôlable ; la multiplication récente des infractions au confinement constituant un indicateur dont il faut tenir compte.

Les français vont mal

Avec le confinement qui dure, les atteinte aux libertés, le discours anxiogène savamment entretenu depuis des mois principalement par une presse qui s’en donne à cœur joie avec des débats de plateaux aussi répétitifs qu’inutiles, on enchaine les effets négatifs sur une population pratiquement emprisonnée depuis plus d’un an.

On a du mal à en prévoir les effets à long terme mais on redoute d’ores et déjà une augmentation sensible des dépressions (et des suicides) ; à tel point qu’E Macron vient de préconiser un suivi psychologique pour les enfants.

En plus, il va falloir amortir le choc des défaillances d’entreprises qui n’auront pas supporté un arrêt d’activité pendant plus d’un an ; avec le cortège prévisible des licenciements qui va l’accompagner et cela ne va sûrement pas arranger la santé mentale des futures victimes !

Dans ces conditions, prendre des mesures radicales pourrait soulever la population surtout … avant les prochaines élections de 2022 qu’E Macron compte bien remporter !

Or, les sondages sont mauvais !

Dès lors, il lui faut regagner le cœur des français et il ne faut donc surtout pas de politique d’austérité ; c’est à dire pas de diminution des dépenses publiques puisqu’en France la dépense publique est considérée comme le pivot d’une économie basée sur la demande.

 Pas de vagues et des promesses

Car finalement, E Macron sait qu’il ne pourra pas tenir indéfiniment la population par la peur !

Evidemment, cette « stratégie » va aller de pair avec des propos lénifiants et rassurants car il ne faut pas inquiéter le bon peuple qui doit se montrer docile (on n’ose pas dire servile car ce serait une référence trop évidente à l’ancien régime).

Il formule déjà des hypothèses de normalisation et de réouverture des établissements histoire d’insuffler un vent d’optimisme porteur d’espoir de sortir de cette crise largement provoquée par les décisions … du gouvernement et de son administration !

Il évoque une sortie du troisième confinement basée sur l’augmentation du nombre de personnes vaccinées sans savoir si cette stratégie sera efficace. Il parle néanmoins de rouvrir des musées et des terrasses à partir de la mi-mai.

Il veut apparemment jouer le rôle du père de la nation, bienfaiteur et protecteur des petits français bien obéissants ; position que tous les présidents de la république, de Gaulle compris, n’ont jamais rechigné à adopter pour le plus grand bénéfice de leur ego et de leur position électorale.

Alors, on va continuer à distribuer sans compter l’argent qu’on n’a pas !

A preuve : on va distribuer 1 Md€ aux agriculteurs pour les couvrir d’un risque météorologique inhérent à toute activité agricole parce que, réchauffement climatique ou pas, il fait froid en hiver et chaud en été mais que c’est désormais à la collectivité d’en supporter les conséquences …

Surtout, pas de vagues, même de la part des agriculteurs !

Evidemment, il s’agit de la part d’E Macron d’une stratégie purement électoraliste destinée à ne fâcher ni les fonctionnaires, qui sont la base de son électorat, par le biais d’une diminution de la dépense publique, ni le secteur privé par le biais d’une augmentation des impôts.

Vous me direz qu’on n’a pas attendu E Macron pour financer l’économie par la dette ; mais là on va passer à la vitesse supérieure. Néanmoins, il faut être conscient qu’il ne s’agit pas d’une décision volontariste, c’est seulement le constat d’un échec total dans la gestion des affaires publiques avec une dette publique totalement hors de contrôle.

Des chiffres cataclysmiques

Les dépenses ont progressé de 73,6 Md€ en 2020. La dette des administrations publiques au sens de Maastricht atteint 115,7 % du PIB à fin 2020 (et probablement près de 130% fin 2021) ; le déficit public pour 2020 s’établit à 211,5 Md€, soit 9,2 % du PIB, après 3,1 % en 2019. La France a eu recours, pour financer ces dépenses, à des emprunts massifs (260Md € en 2020) et cela devrait être autant en 2021, et probablement encore plus en 2023 et 2024. Pour 2020, 2021 et 2022, Bercy table sur des déficits respectifs de 9,2 %, 9 % et 5,3 %.

On parle d’ores et déjà d’un cout astronomique de 424 Md€ sur trois ans à raison de 158 Md€ pour 2020, 171 Md€ pour 2021 et 96 Md€ pour 2022.

En outre, la cour des comptes a aussi relevé, pour 2020, une dérive des dépenses publiques de 6 Md€, sans rapport direct avec le Covid ; ce qui démontre que les dépenses publiques sont totalement hors de contrôle.

Mais E Macron fait de la politique au jour le jour ou, plus exactement, à l’échéance de 2022 et il est probable qu’il sait que la reprise tant annoncée par Bruno Le Maire va avoir du mal à démarrer. L’année 2021 pourrait même, et elle est bien partie pour cela, être catastrophique.

Il faut donc anesthésier les français pour qu’ils ne se rendent pas compte de la gravité de la situation et la dette est un excellent amortisseur social, enfin temporairement car en général cela se termine rapidement très mal par de l’inflation ou, pire, de l’hyperinflation.

Et ça, c’est un modèle que je connais bien ! C’est la Grèce qui avait une économie totalement fondée sur l’emprunt (et la dette) pour ses dépenses courantes (et notamment les salaires de ses fonctionnaires et les pensions de retraites) et ne respectait aucune des règles imposées par Bruxelles !

Reprenez mon article sur la Grèce et vous comprendrez ce qu’il va se passer parce qu’il ne faut pas croire qu’en appliquant les mêmes recettes on arrivera à un résultat différent.

Cela fait déjà une bonne vingtaine d’années que la France distribue du pouvoir d’achat aux français par le biais de l’emprunt car c’est une manière de masquer la lente dégradation de la situation matérielle de ceux-ci et leur paupérisation relativement à des pays comme les Etats Unis, l’Allemagne ou pire la Suisse !

C’est le signe que la France s’appauvrit parce qu’elle produit de moins en moins de richesses du fait d’une dégradation constante de la compétitivité de ses entreprises et que cette dégradation est masquée par l’emprunt !

Le problème de la dette que l’on accumule, c’est qu’il faut la rembourser (d’où la demande d’annulation formulée par certains économistes) alors que, parallèlement, il faut faire face au déficit budgétaire courant. La dette monte mécaniquement et finit toujours par s’emballer, à un moment ou un autre, pour des raisons souvent exogènes (comme une remontée fortuite des taux d’intérêts).

Laisser filer la dette, si possible gratuite, constitue la solution de facilité qui permet, en reportant à l’infini par le biais de l’emprunt pour rembourser les emprunts précédents, de ne pas prendre les mesures qui seraient susceptibles de fâcher les français de tous bords !

Restera à faire avaler ces dispositions fiscales au parlement ; ce qui ne devrait pas poser de difficulté d’abord parce que, jamais, à aucun moment le parlement (principalement l’assemblée nationale) ne s’est opposé à un projet de budget présenté par Bercy et encore moins l’a rejeté pour cause de dépenses excessives non financées. En outre, il se trouve qu’E Macron et les parlementaires sont embarqués sur le même navire de leurs intérêts personnels et que réduire les dépenses publiques, ce serait fatalement réduire aussi leurs avantages …

L’argent magique !

E Macron plaide, depuis son arrivée au pouvoir, pour un changement des critères de Maastricht et l’abandon de la règle des 3%. Il n’est qu’à se souvenir de ses propos tenus devant la chancelière allemande à propos « des excédents budgétaires compulsifs de l’Allemagne » !?!

Il faut rappeler que les limites de 3 et 60 %, décidés à la demande de l’Allemagne, en contrepartie de l’adoption de l’€, a pour but d’éviter une dérive incontrôlable des finances publiques des Etats ; dérive qui ne manquerait pas de porter atteinte à la difficile cohésion des 27 membres de l’Union Européenne !

Avec la crise sanitaire, l’Union européenne a suspendu le pacte de stabilité jusqu’en 2022, ce qui arrange bien les petites affaires d’E Macron pour ne pas prendre les mesures qui fâchent mais ce serait tellement mieux si on les jetait définitivement aux oubliettes !

E Macron vient d’ailleurs de déclarer qu’il fallait relancer l’Europe … avec le sous-entendu, trop évident, d’adapter ou plutôt d’en supprimer les règles trop contraignantes !

Autrement dit, quand on ne peut pas respecter les règles … on change les règles. On jette les règles qui gênent par-dessus les moulins ; au diable la rigueur budgétaire (à l’allemande), tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes et embrassons-nous Folleville !

Il suffisait d’y penser car quoi de mieux que l’argent gratuit et inépuisable imprimé par la BCE pour financer toutes les lubies du gouvernement et des français !

Cela ne devrait néanmoins surprendre personne tant l’administration française a l’habitude de telles pratiques (changer les règles qui la gênent).

Toutefois, pas sûr que les Allemands acceptent une telle dérogation par trop opposée à leurs conceptions monétaires et budgétaires ; compte non tenu du fait que Mme Merkel, qui a beaucoup cédé aux français, termine sa longue carrière politique en septembre et que son remplaçant pourrait être beaucoup moins compréhensif !

Bien cordialement à tous !

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Supprimer l’ENA solution ou diversion ?

Au-delà du calcul politique d’E Macron dont on ne connait pas encore les ressorts, mais alors que l’on sait qu’il cherche à se rendre populaire en vue des prochaines élections de 2022 et quoi de plus populaire que de s’en prendre au temple de l’aristocratie d’Etat, que peut-on penser de la réforme proposée de l’ENA ?

Changer le nom des choses qui gênent est une démarche fréquente en politique mais elle est en général peu efficace et peut même se retourner contre son initiateur !

J’ai lu plusieurs opinions à ce propos favorables ou défavorables.

Certains invoquent l’héritage du général De Gaulle pour demander le maintien de l’ENA, d’autres proposent d’en revenir au recrutement direct par les ministères comme cela se pratiquait avant l’ENA !

En fait, il faut commencer par se poser la QUESTION :

Que reproche-t-on à l’ENA ?

Essentiellement de créer une élite qui a pris le contrôle de l’Etat et exerce le pouvoir  à son profit tout en étant déconnectée des réalités de terrain ; à tel point qu’elle en est devenue, aux yeux de l’opinion publique, une véritable caricature !

Il faut dire qu’en France, nous entretenons une culture maniaque du diplôme c’est à dire que sans le diplôme exigé pour la fonction,  vous ne pouvez pas exercer certaines fonctions ou responsabilités ; contrairement au Royaume Uni et aux Etats Unis ; lesquels font preuve de beaucoup plus de pragmatisme en la matière !

La principale remarque que l’on peut en faire est que cette culture, pratiquement unique au monde, fait que des jeunes jouent la totalité de leur carrière professionnelle sur une épreuve puisque la réussite au concours d’entrée à l’ENA constitue le sésame absolu qui vous ouvre la voie royale pour une carrière professionnelle assurée jusqu’à votre mort dans les plus hautes fonctions de l’Etat ; même si cette idée est largement surfaite car la plupart des anciens élèves sont de simples administrateurs civils ou des juges administratifs.

Mais il est vrai qu’il reste la caste de ceux qui sont sortis dans la botte, c’est à dire dans les premiers, qui choisissent les grands corps de l’Etat (inspection des finances ou conseil d’Etat) et qui trustent tous les postes non seulement dans l’administration mais aussi dans les cabinets ministériels et dans les entreprises publiques et … privées !

En effet,  les anciens élèves de l’ENA occupent de très nombreux postes dans les grandes entreprises françaises : toutes les grandes banques françaises, la moitié des grandes entreprises non financières sont dirigées par des gens issus de l’ENA !

Or, l’ENA ne devrait pas mener à ce type de cursus parce que, tout simplement, elle n’a pas été conçue pour cela ! Ce n’est pas une business school car la connaissance du droit administratif ne constitue en aucun cas un certificat de compétence en matière de gestion bancaire (par exemple) !

On comprend alors aisément qu’il y a quelque chose d’autre qui entre en jeu et qui permet à des personnes, dont la carrière était essentiellement de s’occuper de questions administratives, d’occuper des postes de direction au sein d’entreprises privées …

Certains anciens élèves sont recrutés essentiellement pour leur carnet d’adresses au sein de la haute administration afin de … faciliter le fonctionnement de l’entreprise surtout lorsqu’elle a une activité en rapport avec des marchés publics ou des entreprises publiques (connaitre les bonnes personnes), d’autres parce que nous avons cette fascination française pour le diplôme et que réussir le concours d’entrée est la preuve objective de l’intelligence des candidats … même si être une “bête à concours” ne constitue en aucun cas un certificat d’aptitude à la gestion d’entreprises.

La meilleure preuve est que vous pouvez chercher le nom d’anciens élèves de l’ENA qui auraient créé une entreprise. A ma connaissance, il n’y en a pas ! Ils se contentent de se glisser confortablement dans le poste déjà existant avec l’assurance de bénéficier de tous les avantages qui y sont attachés (y compris les parachutes dorés).

Le résultat n’est malheureusement pas à la hauteur de ces ambitions car on sait que la « gestion » purement administrative de l’économie française a abouti à de dramatiques décisions qui ont gravement porté atteinte au niveau de la compétitivité des entreprises, aggravé le chômage, mais aussi abouti à une dégradation catastrophique des finances publiques malgré une fiscalité massive …

Mais quand on a un président qui vous explique, devant la télé, que « ça ne coute rien puisque c’est l’Etat qui paie  … » (Hollande, président normal) on comprend qu’il y a un problème de compréhension du monde tel qu’il est réellement !

On connait aussi les travers de l’ENA : institutionnalisation de la pensée unique, pauvreté intellectuelle, croyance en l’efficacité absolue de l’Etat stratège et de ses hauts fonctionnaires (forcément).

L’ENA constitue de manière évidente un lieu de formatage de la pensée selon un mode bien connu typiquement mussolinien : « tout dans l’Etat, rien en dehors de l’Etat » !

Cela se sait moins, mais beaucoup d’énarques se trouvent actuellement sans poste mais sont payés et même extrêmement bien payés ; ce qui renforce l’idée d’une caste qui vit grassement sur le dos d’une population qui a le plus en plus de mal à joindre les deux bouts (voir les gilets jaunes).

Bien évidemment, aucune entreprise privée ne ferait cela parce qu’il s’agit d’un gaspillage sans nom de ressources qui sont de plus en plus rares mais on sait aussi que l’administration est un haut lieu du gaspillage, de l’absence de gestion mais aussi de l’absence de responsabilité.

L’administration dépense sans compter les impôts des français mais personne n’en est responsable pour autant !

C’est même exactement l’inverse puisqu’on ne compte plus les cas d’entreprises coulées par leurs dirigeants issus de l’ENA ; lesquels poursuivent pourtant tranquillement leur cursus au prix d’une impunité pour le moins choquante (ex : JY Haberer avec la retentissante faillite du Crédit Lyonnais).

On sait aussi qu’il existe une endogamie sociale au niveau du recrutement et on sait d’ailleurs très bien d’où viennent socialement les énarques : essentiellement des milieux les plus aisés ; ce qui est tout sauf un hasard car, sauf cas très exceptionnel, il est pratiquement impossible, même pour les plus doués, de tenter le concours d’entrée sans avoir bénéficié d’une formation spécifique au sein d’une école spécialisée et couteuse qui va vous apprendre tout ce que vous devez savoir à propos du concours et notamment du redouté Grand oral (qui est public) qui donne lieu à des scènes épiques de jeunes mis en difficultés intentionnellement face à un grand jury de mauvaise foi qui prend un malin plaisir à vous déstabiliser …

Et, pour les demoiselles, fondre en larmes n‘est d’aucune utilité …

Le concours, et son formatage préalable qui est finalement totalement contraire au principe d’une bonne éducation, reste une épreuve très difficile et très sélective qu’il faut aborder avec l’esprit d’un tueur !

Le résultat est néanmoins que des jeunes de 24 ans, qui ne connaissent absolument rien de la vie, se prennent pour les maitres du monde puisqu’on leur affirme ensuite qu’ils sont l’élite de la nation et qu’on va leur confier les plus hautes fonctions et les plus responsabilités les plus élevées … et ils en sont absolument convaincus !

 Quelle réforme

A partir de là, les réponses sont faciles. Mais leur mise en œuvre le sera beaucoup moins car il faudrait beaucoup de courage politique ; ce dont manquent cruellement nos politiciens professionnels ou fonctionnaires politiciens !

E Macron est issu de cette caste. Il ne la réformera donc pas parce l’essentiel de son pouvoir est assis sur cette corporation professionnelle qui l’a d’ailleurs choisi en 2017 et a fait en sorte qu’il soit l’élu !

Il ne faut donc pas se tromper de réforme …

Le changement de nom constitue un épiphénomène auquel il ne faut accorder aucune importance, car ce n’est pas l’ENA qu’il faut supprimer, ce sont les avantages indus que ses anciens élèves ont réussi à obtenir au fil des ans en noyautant le système à leur profit.

Les mesures sont simples :

-Suppression du statut de la fonction publique et l’emploi à vie. Il faut en revenir au recrutement par contrat de travail selon le droit privé ; ce qui sous-entend de pouvoir adapter les effectifs aux volumes de taches demandés . C’est inenvisageable actuellement.

-Interdire la pratique actuelle d’embauche en cdd avec titularisation 3 ou 4 ans plus tard ; ce qui permet de contourner toutes les règles de limitation des recrutements mais aussi interdire le recrutement “au tour extérieur” c’est à dire la nomination de copains “méritants” à des postes titulaires de la haute fonction publique. (au Conseil d’état notamment); pratique discrétionnaire qui tient du copinage et du “renvoi d’ascenseur”.

-Interdire aux fonctionnaires la possibilité de faire en parallèle de la politique tout en poursuivant une carrière administrative ; ce qui signifie la démission préalable obligatoire de la fonction publique avant de s’engager en politique.

-Interdire le pantouflage définitivement ; lequel fait la place belle au copinage et aux réseaux de relations. Le départ dans le privé doit obliger à démissionner de la fonction publique avec la perte de tous les avantages initialement reçus.

-Supprimer, mais c’est moins facile, les postes bidons, les sinécures grassement rémunérées (au CESE ancien conseil économique et social par exemple), les postes qui ne correspondent à aucun emploi et dont le seul but est de récompenser des amis ; compte non tenu du fait qu’il s’agit à la fois d’un gaspillage de ressources financières mais aussi humaines … (j’ai connu le cas d’un administrateur civil qui venait faire une heure de présence le matin et qui faisait l’agent immobilier au noir l’après-midi … à Paris bien entendu).

-Interdire qu’un fonctionnaire puisse poursuivre sa carrière fictivement et accumuler de l’ancienneté sans exercer la réalité de ses fonctions. L’exemple type en est J Chirac qui a fait de la politique toute sa vie mais a perçu une très confortable retraite de conseiller à la cour des comptes sans pratiquement jamais en avoir exercé la fonction.

En gros, il faut donc remettre l’administration à sa place.

Cela signifie qu’une personne qui s’engage dans l’administration doit savoir que c’est pour se mettre au service de l’Etat et du public ; pas pour en faire un tremplin pour une carrière politique ou managériale dans le privé . N’est-ce pas MM Giscard, Chirac, Fabius, Macron, Philippe, Castex, Hollande, Wauquiez et Mesdames Aubry, Royal et j’en passe ; aucun n’étant d’ailleurs issu des classes dites populaires !

Quelle issue ?

On ne connait pas les motivations réelles d’E Macron mais il est probable que sa « réforme » va déplaire aux membres du sérail. Il pourrait même le payer lors des prochaines élections de 2022 si l’oligarchie décidait de soutenir E Philippe qui est en train de faire entendre sa petite musique … et dont le retour sur le devant de la scène ne doit absolument rien au hasard …

En tout état de cause, il y a de fortes probabilités pour que cette pseudo réforme soit essentiellement un dérivatif à caractère populiste ou électoraliste.

On mettra un peu de diversité dans le recrutement, comme à Science Po Paris, mais il n’y aura pas de véritable changement parce que cela remettrait en cause trop de baronnies, trop d’emplois peu actifs mais aux salaires intéressants, trop d’avantages matériels dont déjà une retraite de bonne heure au meilleur taux …

E Macron devra aussi tenir compte de la résistance qui sera exercée par ces grands corps qui tiennent tous les rouages de l’Etat et peuvent neutraliser quelque réforme que ce soit qui irait à l’encontre de leurs intérêts et notamment d’une prospérité évidente exercée sur le dos des autres !

Par ailleurs, même en adoptant les mesures radicales préconisée, il n’est pas sûr d’arriver à vaincre un système bien installé, bénéficiant de réseaux de relations qui tiennent de la toile d’araignée … les anciens élèves, le copinage, les carnets d’adresses, tout cela a un prix qu’il facile de monnayer lorsqu’on se trouve à la bonne place …

On ne se débarrasse pas aussi facilement d’une caste technocratique qui tient tous les rouages de l’Etat et qui pourrait rappeler à E Macron : Qui t’a fait roi ?

Car, le propre de toute oligarchie au pouvoir est de vouloir se maintenir envers et contre tout dans sa position favorable et même de l’améliorer ; un peu comme c’était le cas pour la noblesse sous l’ancien régime.

On sait ce qu’il en est advenu …

Bien cordialement à tous !

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Elon Musk n’est pas content !

Le fantasque dirigeant de Tesla n’est pas content.

Il a prévu d’installer une gigafactory, c’est à dire une usine de fabrication de batteries pour voitures électriques en Allemagne.

Très exactement dans la région de Berlin, en fait, dans le Land de Brandebourg, l’un des Länder les plus pauvres d’Allemagne et qui faisait partie, avant 1989, de la RDA !

Et il ne comprend pas !

Les allemands semblent mettre quelques difficultés à régulariser son permis de construire ; ce qui ne l’a d’ailleurs même pas empêché de commencer les travaux de construction !

Ce faisant, E Musk a commis 4 erreurs :

-fort de son succès (relatif puisque ses bénéfices, très faibles, résultent de la vente de crédits carbone qu’il revend aux autres constructeurs dont FCA et VW) dans les voitures électriques E Musk, lui qui peut faire bouger les cours de bourse sur un simple tweet (voir l’affaire Gamestop ou même le Bitcoin),  se prend en fait pour un gourou, un messie, voire même pour Dieu lui-même et il pensait que l’Allemagne allait lui ouvrir les bras ; lui le conquérant de l’impossible, le novateur dans la voiture mais aussi dans les fusées ! Sa tendance à traiter par-dessus la jambe les autorités allemandes n’est donc pas nécessairement bien vu sur place !

-il a négligé le fait que l’Allemagne a déjà une industrie automobile et elle est déjà au plein emploi ; ce qui veut dire qu’elle n’en n’est pas à faire un pont d’or et à dérouler le tapis rouge pour une entreprise qui, in fine, va concurrencer ses propres constructeurs et notamment le très puissant groupe VW-Audi-Porsche qui est en train de réaliser, à marche forcée, sa mutation vers la voiture électrique !

-l’Allemagne étant un pays fédéral, il doit donc composer avec les autorités locales ; les autorités de Berlin n’étant pas compétentes. En outre, il semblerait qu’il ait quelque peu sous-estimé les contraintes écologiques car ses usines de fabrication de batteries sont tout … sauf écologiques !

-enfin, il a prévu qu’il n’y aurait pas de syndicat dans son usine ; ce qui heurte quelque peu les sentiments des allemands qui sont très attachés à ces structures avec l’incontournable IG-Metall numéro 1 en Allemagne !

En fait, si E Musk  avait voulu être traité comme un prince, être vénéré comme un sauveur, c’est en France qu’il fallait qu’il installe sa gigafactory.

Nous sommes tellement en manque d’emplois, industriels notamment, que nous aurions été prêts à toutes les bassesses, à toutes les compromissions pour qu’il installe son usine ici !

Et Bruno Le Maire, notre super ministre de l’économie et des plans de relance à répétition financés par la dette, serait venu plastronner à la télé pour vanter les mérites de l’action gouvernementale en faveur de l’emploi ; surtout que E Macron, qui veut absolument se représenter en 2022, en a bien besoin en ce moment.

Il est même probable que nous n’aurions pas hésité à mettre la main à la poche pour faciliter son installation !

Bon, évidemment, c’est après qu’E Musk aurait eu à faire connaissance avec la redoutable administration française …

Bien cordialement à tous !

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Le montant de la dette publique ne serait pas un problème

Selon certains économistes, l’augmentation du montant de la dette publique ne serait pas un problème en soi et la meilleure preuve en est le Japon dont la dette culmine à 260% du PIB.

Alors, effectivement, à presque 120%, nous sommes encore très loin de ce niveau mais il faut quand préciser plusieurs points :

-la France a emprunté 1 Md€ par jour en 2020,

-la dette s’est littéralement emballée pour passer de 96,5% à 115,6% en moins d’un an,

-elle s’établira probablement à 130% en fin d’année 2021 puisque le troisième confinement va provoquer une aggravation estimée de 22 Md€ du déficit (entre les aides versées estimées à 11 Md€ et les pertes de recettes fiscales et sociales) !

Les partisans de la MMT (Modern Monetary Theory), qui n’a rien de moderne puisqu’il s’agit essentiellement de faire tourner les rotatives de l’impression monétaire, prétendent qu’il n’y aurait aucun problème quant au montant de la dette et à l’émission monétaire tant qu’il n’y a pas de déclenchement de l’inflation.

C’est une vision pour le moins audacieuse dans la mesure où il est très difficile d’anticiper des mouvements d’inflation ou d’hyperinflation avant qu’ils ne se produisent ; avec néanmoins la certitude que l’émission monétaire massive amène toujours, à un moment ou à un autre, l’inflation, ou pire l’hyperinflation, qui va ruiner les populations !

Alors, oui, on peut affirmer que le montant de la dette publique n’est pas un problème mais il faut pour cela satisfaire à cinq conditions :

  • Que le service de la dette soit pratiquement nul ou du moins très faible,
  • Que cette dette soit intégralement financée par les ressortissants du pays.
  • Que le PIB progresse, au minimum, au même rythme que la dette.
  • Qu’il n’y ait pas de pression à la hausse des salaires,
  • Que la balance des paiements soit excédentaire

I-Que le service de la dette soit très faible.

Pour une dette actuelle de 2.650 Md€, un taux de 4% signifierait une charge d’intérêts annuelle de 106 Md€. Quand on sait que les recettes fiscales de l’Etat sont de 250 Md€, on comprend très vite que presque la moitié des recettes fiscales seraient alors absorbées par les intérêts à payer sur la dette.

Une augmentation des taux d’intérêts signifierait donc un emballement exponentiel de la dette publique qui deviendrait incontrôlable avec pour corollaire une asphyxie du pays car, bien évidemment, aucune fiscalité ne serait de nature à stopper ce processus.

Ne resterait que le recours à la planche à billets ; c’est à dire à la monétisation de la dette et l’assurance d’une hyperinflation à brève échéance. C’est ce qu’il s’est passé en 1923 pendant la république de Weimar ou plus récemment en Argentine sous la présidence de Mme Kirchner.

Les taux doivent donc rester à un montant très faible ; ce qui est le cas actuellement puisqu’ils sont presque nuls du fait du soutien de la banque centrale qui fixe les taux par le biais d’une émission monétaire massive. Cette abondance de monnaie constitue d’ailleurs la principale explication au fait que la France n’ait pas de mal à placer sa dette ; ce qui contredit un peu la vision angélique et rassurante de Bruno Le Maire quant à la véritable qualité de la « signature de la France » !

Néanmoins, cette situation fait l’impasse sur une question non résolue. A un moment ou à un autre il faudra quand même rembourser la dette en principal et il faudra alors bien prendre cet argent quelque part ; sauf à continuer à emprunter pour rembourser … et envisager de faire progresser la dette jusqu’à l’infini !

Bien que Natixis nous dise que l’émission monétaire n’a pas d’importance puisque la créance de la BCE sur les Etats va rester immobilisée éternellement (ce qui revient à la neutraliser), il n’est pas envisageable que la BCE rachète constamment la dette émise par la France.

Nous aurons besoin d’emprunter 260 milliards d’€ en 2021, et encore sensiblement la même chose en 2022 et probablement encore autant en 2023. Or, le bilan de la BCE (qui atteint désormais 7.200 Md€) ne peut pas croître à l’infini. Cela mettrait l’€ en danger et les pays du nord vertueux ne vont pas accepter de faire des efforts de gestion pour que nous puissions, de notre côté, dépenser à tout va !

En fait, la limite à cette pratique est la perte de confiance des investisseurs et/ou des tensions sur les marchés obligataires avec, pour résultat, des tensions sur les taux !

C’est ce qui s’est passé lors de la crise de la dette grecque (2012-2015). Le taux des emprunts à 10 ans est monté à 40% l’an et la Grèce a fait défaut. Il a fallu un plan de sauvetage de l’Union Européenne pour stopper le processus qui aurait pu conduire à la désintégration de la zone € et surtout à la ruine complète de la Grèce.

Prétendre que l’on peut impunément augmenter la dette indéfiniment, c’est nier les méfaits de l’émission monétaire massive et prendre un risque futur avec les taux d’intérêts en expliquant que l’argent imprimé par la BCE, qui ne sort de nulle part, a la même valeur que l’argent résultant de l’activité économique et de la thésaurisation.

II- Que cette dette soit intégralement financée par les ressortissants du pays.

En effet, il faut immobiliser l’épargne de la population dans la dette publique de telle sorte que la création supplémentaire de monnaie soit thésaurisée et non mise en circulation ; comme c’est le cas au Japon.

Le Japon dispose d’un patrimoine domestique de 28 000 Mds US$ d’actifs financiers (600% du PIB), détenus par les ménages et entreprises privées et investis en priorité au Japon.

Cela a pour résultat de ne pas faire sortir la monnaie (JP¥) du pays. Elle est recyclée dans le circuit économique national avec pour résultat de ne pas provoquer de tension sur les marchés financiers et les taux nuls ne provoquent pas de fuite des capitaux en raison d’un fort sentiment de nationalisme économique.

Mais d’une part ce patriotisme n’existe ni en France ni dans l’Union Européenne et d’autre part ce schéma n’est pas du tout celui de la France car, bien que Bercy ne divulgue pas le détail des détenteurs de la dette française, on sait que celle-ci est détenue à 65% par des créanciers étrangers.

On ne pourra donc pas facilement les spolier sans porter atteinte gravement, voire définitivement, au crédit d’un pays qui était encore classé AAA au rating des agences de notation il y a 12 ans …même si les petits hommes gris de l’Etat ont trouvé le moyen de dissuader l’épargne des français d’aller ailleurs que dans les poches de l’Etat en pénalisant les marchés boursiers, en interdisant les fonds de pension et en obligeant les banques et compagnies d’assurance à souscrire en priorité de la dette publique notamment par le biais de l’assurance vie.

 III-Que le PIB progresse, au minimum, au même rythme que la dette.

Dans le cas d’une croissance économique supérieure à la progression de la dette, la part de la dette rapportée au PIB reste stable voire même diminue. Il n’y a alors, en principe, pas de tension sur les marchés.

Le problème est que, même avant le Covid, la dette française progressait mécaniquement et inexorablement trois fois plus vite que le PIB (En 2019, le déficit était à 3,1% avec une croissance de 1.2%). En 2020, la France a enregistré une très forte récession de l’ordre de 8,2% (officiellement) ramenant le PIB de 2.500 à 2.275 Md€ pendant que le déficit public s’établissait à 9,2% (-211Md€). En 2021, la croissance de 5,5% annoncée par Bruno Le Maire apparait irréaliste et va probablement laisser place à une nouvelle récession estimée à 8%.

Avec pour base le PIB de 2020 déjà amputé de 8.2%, cette nouvelle récession va faire tomber le PIB à 2.100 Md€ avec une dette qui va culminer à 2.750 Md€ fin 2021 (soit 130% du PIB) !

Un PIB qui baisse tandis que la dette monte de plus en plus vite … sans espoir de pouvoir faire machine arrière ; ce sont les signes précurseurs d’une chute inexorable. La dette est hors de contrôle et la récession accroit encore la vitesse d’augmentation de cette dette !

IV- Qu’il y ait une déformation du partage des revenus au détriment des salariés

En l’absence d’augmentation des salaires, il n’y a pas de pression inflationniste du fait d’une augmentation de la demande. Il n’y a donc pas de risque d’augmentation des prix.

En effet, un mouvement inflationniste ne pourrait qu’avoir un effet sur les taux d’intérêts en général et notamment ceux auxquels l’Etat emprunte.

En outre, la prévisible forte augmentation du chômage, sauf à pouvoir renouveler  encore une fois un plan de relance de 160 Md€ (dont le principal effet est de masquer temporairement la dégradation générale de la situation économique), ne plaide pas pour une pression à la hausse sur le niveau des salaires.

Reste néanmoins posée la question du cout colossal, à terme, de l’indemnisation des personnes qui vont se retrouver au chômage et qui ne pourront pas retrouver d’emploi.

 V-Que la balance des paiements soit excédentaire

C’est le cas du Japon qui reste un pays très fortement exportateur même s’il a connu une forte chute en 2020. Il n’a donc aucun problème pour acquérir les devises (US$ ou € dont il est un gros détenteur), nécessaires à ses importations. Il n’y a donc pas de sorties de capitaux et pas de tension sur le marché des changes qui pourrait amener à une dégradation du cours du JPY et une dévaluation.

Ce n’est pas du tout la situation de la France puisque sa balance commerciale, (solde entre les exportations et importations de biens), est chroniquement déficitaire depuis 2004. En 2019, ce déficit, qui atteignait 59 Md€ s’est même aggravé en 2020, à 65,2 Md€. Enfin, depuis 1980, date à laquelle nos hauts fonctionnaires ont estimé que notre économique devait s’orienter vers une économique de services, la part de l’industrie dans le PIB a reculé de 10 points, s’établissant à 13,4% en 2018 ; ce qui nous laisse peu de chances d’une amélioration à terme des exportations et partant de la balance commerciale.

En fait, il est même probable que sans l’€, nous n’aurions pas pu contenir les sorties de capitaux sans provoquer de graves tensions sur le marché des changes, plusieurs dévaluations et une réduction sensible du niveau général de vie.

En conclusion :

On s’aperçoit très vite que le montant de la dette peut ne pas être un problème mais qu’il faut pour cela des conditions très précises que la France est … très loin de remplir.

En fait, en France, le montant de la dette n’est tellement pas un problème qu’une centaine d’économistes avait appelé à l’annulation de la dette Covid !

Coincée entre une augmentation incontrôlée de sa dette publique et une récession dont les effets sont pour l’instant masqués par l’émission monétaire, la France présente tous les signes d’une économie en déclin avec une hausse vertigineuse des déficits publics que rien ne peut plus enrayer. Or, on sait qu’imprimer en masse de la monnaie n’a jamais résolu les problèmes économiques structurels d’un pays. Elle les masque temporairement avant de les aggraver !

John Law avait compris, dès 1710, que la monnaie n’est rien de plus qu’un moyen d’échange et qu’elle ne constitue donc pas une richesse en elle-même ; laquelle dépend avant tout du commerce et de l’industrie.

Augmenter la dette sans limite n’a donc aucun sens ; car la dette excessive est un piège dont on se sort difficilement et généralement douloureusement.

Bien cordialement à tous !

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Loi climat, victoire de l’écologie imbécile ?

Alors que le parlement est en train d’examiner le projet délirant de la « loi climat », il est permis de se demander s’il ne serait pas possible de faire de l’écologie sans tomber dans le délire décroissant et répressif qui s’annonce dans le but de « sauver la planète » !

I-Un discours climatique systématiquement anxiogène

Le discours écologique a évolué au cours du temps avec une constante : l’utilisation d’expressions de plus en plus anxiogènes. On est passé du changement climatique au réchauffement climatique puis à l’urgence climatique, maintenant on n’hésite pas à parler de désastre climatique et de planète en danger en évoquant des risques de désertification, de températures extrêmes, de fonte des glaciers et de hausse vertigineuse du niveau des océans.

Sont encore disponibles : catastrophe, chaos , horreur , holocauste , anéantissement climatiques car on va probablement bientôt nous expliquer que la Terre est en train de devenir une gigantesque cocotte-minute !

Mais, l’écologie politique ne s’arrête pas à ce genre de détail. Elle fait d’abord de la politique et n’hésite donc pas à assimiler les catastrophes naturelles au changement climatique sans aucune preuve ; à tel point que même F Hollande, alors président normal, a pu affirmer que les tsunamis étaient la conséquence du réchauffement climatique (il s’agit de déplacements d’eau à la suite de tremblements de terre sous-marins) !

Les cyclones, les inondations, les tremblements de terre, tout ce qui peut susciter de l’anxiété chez les individus et les amener à accepter des règles contraignantes est utilisé sans vergogne ; tout comme l’a fait la religion chrétienne pendant deux mille ans en menaçant la population de l’enfer et de la damnation éternels !

Le problème est que la gradation de ce discours anxiogène ne recouvre aucune réalité et surtout pas celle d’une action anthropique sur le climat dont on est loin de comprendre tous les mécanismes. En profitant de la crédulité ou de l’ignorance des gens, les écolos essaient juste de faire croire que des phénomènes multi millénaires sont seulement dus à l’action de l’homme depuis une centaine d’années !

Le pire c’est que cette tactique paie puisque 85% des jeunes de 25-35 ans sont persuadés que le nucléaire est fortement émetteur de Co2. Encore une fois, rappelons que la fumée qui s’échappe des grandes tours est de la vapeur d’eau et que ce sont des tours de refroidissement ; pas des cheminées d’usines. On reste néanmoins ébahi devant tant de crédulité, d’ignorance et … de manipulation de la part d’écologistes sans scrupules !

On n’hésite pas non plus à tout mélanger en « expliquant » que la pollution et le réchauffement sont la cause de la désertification des mers alors que celle-ci est surtout due à la surpêche industrielle ; laquelle a fait disparaître la sardine (en Bretagne au début du 20°s) et la morue (à Terre-neuve dans les années 1960) !

La vérité est finalement relativement simple : le temps n’est pas stable, il subit des variations comme il en a subi en permanence même s’il est vrai que, contrairement aux autres espèces animales, l’homme tend à adapter, voire à exploiter, le milieu à ses besoins.

II-Sans énergie pas d’avenir

Nous vivons dans un monde qui a besoin d’énergie pour fonctionner et refuser cette évidence ne peut amener qu’au retour à la force humaine et animale et au rendement, très faible, des moulins à vent ou à eau ; et à une stagnation économique qui a duré 4 millénaires !

L’autre évidence est qu’il faut faire preuve de pragmatisme et utiliser ce qui fonctionne, et ne pas entrer dans une idéologie manichéiste ayant pour but d’interdire, de règlementer, de taxer à tout bout de champ.

On sait depuis longtemps que les éoliennes et le voltaïque ne satisfont à aucun des critères requis pour assurer la fourniture d’énergie nécessaire au fonctionnement d’une économie développée ; à savoir une énergie stable, abondante et bon marché. C’est donc une mauvaise solution et il faut absolument arrêter d’y dépenser des sommes insensées, qu’on n’a pas, en pure perte !

Le problème est que les politiciens, même ceux issus de la haute fonction publique, ne comprennent rien, sont mal informés, mal formés et obéissent enfin à des objectifs électoralistes qui ne tiennent pas compte d’une réalité autre que celle de leur réélection et le tout sans assumer aucune responsabilité.

Or, si les politiciens et les fonctionnaires avaient les responsabilités d’un chef d’entreprise, il est évident qu’ils ne se laisseraient pas aller à tel laxisme car ils seraient sanctionnés et cela nous ramène au problème général de l’incompétence qui est sanctionnée dans le privé mais qui ne l’est pas dans le public !

A ce jour, on sait que la seule énergie décarbonée disponible satisfaisant aux trois critères précités est l’électricité nucléaire ; mais le gouvernement est-il capable de le dire ?

III-Des normes écologiques ridicules, inadaptées ou même incohérentes !

L’automobile représente à cet égard un cas d’école et se trouve en outre confrontée au paradoxe suivant :

Les voitures récentes polluent moins que les vieilles parce qu’elles consomment moins mais les vieilles polluent moins que les nouvelles puisque ces dernières nécessitent, pour les fabriquer, des quantités importantes de minerais et de matières plastiques.

Quels critères ?

Il faut être conscient que les constructeurs ne passent à l’électrique que contraints et forcés et que ce n’est, de leur part, nullement un choix ! Ils ne font que s’adapter aux normes imposées en les … contournant si possible.

Les industriels (le pétrolier Total par exemple) font de même et anticipent seulement les évolutions futures et se mettent au « vert », sans conviction, car il s’agit juste de profiter de la manne des subventions (par pur opportunisme) ou d’éviter de futures interdictions qui mettraient l’activité et la survie de l’entreprise en danger (c’est alors de la prévoyance).

Mais, ce n’est nullement une adhésion à l’écologie politique gouvernementale qui a décidé que le véhicule thermique c’était mal, quel qu’il soit, et que la voiture électrique c’était bien quelle qu’elle soit ; le tout à travers le prisme d’une fiscalité punitive (malus à 30.000 ou 40.000€) complètement démentielle.

Taxer fortement certains produits pour en subventionner d’autres concurrents lesquels, sans cette subvention, seraient invendables n’est pas un mécanisme économique ; c’est juste une perversion administrative ayant pour but de créer un marché artificiel qui disparaît le jour où les subventions sont supprimées !

En fait, tout dépend en fait des critères utilisés.

Si le critère est l’émission de CO2 alors la voiture électrique est parfaite sous réserve de ne pas regarder comment est produite l’électricité ; car, s’il faut recharger des batteries avec des centrales à charbon ou au fuel, il n’y a aucun bénéfice écologique.

Si le critère c’est l’empreinte écologique, laquelle recouvre l’extraction des minerais, la fabrication, l’usage et le recyclage alors le véhicule thermique à faible consommation l’emporte largement parce qu’il sera toujours plus léger qu’un monstre électrique de plus de 2 tonnes !

Un peu de physique

Il y a deux paramètres incontournables en matière de déplacement d’un mobile : le poids et la résistance de l’air !

Cela veut dire que plus un mobile est lourd, plus il va falloir d’énergie pour le mettre en mouvement et plus il est gros et plus l’air va opposer de résistance et, fatalement, plus il va consommer d’énergie ; quelle que soit la forme ou la nature de cette énergie !

Tout le monde apprend cela lors de ses études sauf apparemment les politiciens, les fonctionnaires et les écolos ou alors c’est prétendre que l’électricité ne coute rien ; ce qui ne semble pas être le cas au vu de notre facture d’électricité.

Parce qu’en fait, on sait très bien fabriquer un véhicule consommant très peu de carburant et qui couterait peu cher en matériaux !

Il pourrait présenter les caractéristiques suivantes : 1.40 m de hauteur, puissance de 120 cv et poids de 800 kg (ce qui exclut évidemment les voitures électriques) ; et vous verrez que cette voiture consommera 4 litres sans aucun artifice technologique du type batterie auxiliaire tout en utilisant un minimum de matières premières. Évidemment, cela nécessite de retirer tout un tas d’accessoires qui finalement ne sont pas indispensables mais qui finissent par peser lourd au final.

Fatalement, le SUV électrique est en complète opposition avec ce schéma alors que l’on sait qu’’il est complètement contre-productif de vendre de voitures de plus de 2 tonnes, dont 600 kg de batteries, juste pour déplacer un humain de 75 kg ; étant entendu que, pour l’instant, pour compenser le manque d’autonomie on augmente la taille des batteries en augmentant le poids du véhicule et … le prélèvement de minerais et la dépense d’énergie nécessaire, ce qui n’a évidemment absolument rien d’écologique !

On sait aussi que les hybrides rechargeables, dont tous les constructeurs ont au moins un modèle au catalogue, présentent une astuce technique leur permettant de passer le test d’homologation en annonçant, au mépris de toute crédibilité, 1.5 l aux 100. Seulement, sortis du garage, ils consomment entre 9 et 14 litres d’essence !

Des effets collatéraux dramatiques

Le pire de cette stratégie axée sur la voiture électrique c’est qu’il n’existe pas, à ce jour, en Europe, d’usine de fabrication de batteries. Elles viennent donc toutes d’Asie et notamment de Chine et cette dépendance vis-à-vis des fournisseurs chinois de batteries a pour principal effet de faire financer les entreprises chinoises par nos impôts via le « bonus » ; ce qui est complètement idiot !

Et il faut s’attendre, sous peu, à un déferlement des importations chinoises de véhicules électriques entiers 100% chinois … ce qui ne saurait tarder avec, à la clé, une faillite générale de tous nos sites industriels comme cela s’est passé pour les télévisions, les téléphones, ordinateurs et autres produits bruns que nous ne … fabriquons plus.

Et il ne faut pas croire qu’il s’agit d’un futur éloigné et incertain !

Renault produit désormais les ¾ de ses voitures à l’étranger parce que le marché disparait en France et que les couts de production y sont trop élevés ! Ce faisant, Renault n’a fait que s’adapter aux contraintes qu’elle subit et c’est au pouvoir politique et administratif d’en tirer les conséquences … s’il le peut !

Il faut donc s’attendre à de prochaines grosses pertes d’emplois dont un bon exemple a été donné par les salariés de Bosch de Rodez qui voient leur entreprise fermer pour cause d’interdiction des moteurs diesel. Mme Pannier-Runacher, secrétaire d’État auprès du ministre de l’économie, a eu le courage d’aller leur expliquer la « stratégie gouvernementale », mais elle a bien failli se faire écharper par une foule en colère et peu réceptive à ses arguments. Mais il faut dire qu’elle n’en était pas à son coup d’essai de ses interventions foireuses !

Cela me rappelle les propos d’un dirigeant d’une grande entreprise automobile :

-quand les japonais sont arrivés avec leurs voitures, on a bien rigolé. Désormais, on ne rigole plus du tout !

-quand les coréens sont arrivés avec leurs voitures, on a aussi rigolé mais beaucoup moins longtemps,

-quand les chinois vont arriver avec leurs voitures, il est probable qu’on aura du souci à se faire !

C’est là où l’on s’aperçoit que, finalement, faire n’importe quoi pour, prétendument sauver la planète, ne va aboutir qu’à achever de détruire le peu d’industrie qui nous reste avec une forte augmentation du chômage à la clé. Mais il est vrai que, pour les écologistes, les industriels sont des pollueurs et que, pour l’administration, ce sont des voleurs et des fraudeurs !

En outre, il faut relativiser l’impact de la circulation automobile, surtout dans nos régions. Il se trouve d’ailleurs que curieusement les taux de pollution de la région parisienne n’ont pas diminué significativement malgré les confinements. En outre, qui n’a jamais vu la circulation automobile démentielle et les embouteillages monstrueux en Inde, au Pakistan ou au Bangladesh ne peut comprendre toute l’inanité des mesures qui sont prises en Europe contre l’automobile !

Enfin, on nous parle d’obsolescence programmée, on ne cesse de prendre des lois pour assurer la durabilité des appareils, mais on fait tout pour que les véhicules thermiques aillent à la casse le plus rapidement possible ; compte non tenu du fait que l’on sait que les voitures électriques iront encore plus vite à la casse que les véhicules thermiques faute de pouvoir remplacer les batteries dont l’absence de recyclage va constituer un scandale écologique majeur.

En conclusion :

On sait que la voiture à batteries n’est pas réellement autonome et ne permet pas de parcourir de longues distances ; sous réserve d’une percée technologique fulgurante que l’on attend depuis … un siècle !

On sait aussi que l’interdiction des voitures thermiques relève juste d’une décision politique arbitraire sans aucun fondement ni écologique ni économique ; alors que c’est une technologie au point et qu’il y a encore du pétrole, et pour longtemps.

On sait en outre que la diminution du nombre de voitures thermiques n’entrainera pas une diminution significative des émissions de CO2 lequel n’est en outre pas un polluant.

Le manque de pragmatisme du pouvoir finira par avoir des effets dramatiques ; surtout que l’on sait que quand une option ne marche pas, ce n’est pas en augmentant les aides et les dispositions contraignantes pour empêcher la concurrence du mauvais produit que ça marchera mieux … sauf bien sûr, dans l’esprit de politiciens incompétents et de fonctionnaires décérébrés !

Pour l’instant, la population à faible pouvoir d’achat est actuellement surtout préoccupée par les problèmes épidémiques instrumentalisés par le pouvoir. Mais le jour où elle va se rendre compte qu’elle ne pourra plus accéder à un véhicule devenu trop cher, ça sera fatalement l’émeute.

La seule conclusion de cette « loi climat », dont la mesure phare sera le délit « d’écocide » qui va permettre d’engager des poursuites pénales à l’encontre de toute activité économique suspectée de porter atteinte à la planète, est qu’elle est au minimum inutile et au pire nuisible.

Le pouvoir technocratique ferait mieux de s’attaquer aux vrais problèmes de la France plutôt que d’en créer de nouveaux qui ne manqueront pas … d’aggraver les difficultés !

Bien cordialement à tous !

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Le pillage, technique d’avenir ?

Il y n’y a que deux façons de s’enrichir : par le travail, mais en général c’est long et difficile, ou alors s’accaparer les biens d’autrui par le vol ou le pillage ; étant entendu que le pillage est un mode beaucoup plus facile et rapide de s’enrichir que le travail surtout … en France où il est pratiquement impossible de s’enrichir par le travail du fait d’une fiscalité écrasante !

Le pillage peut être culturel (André Malraux, ministre de la culture de De Gaulle, a commencé sa « carrière » comme pilleur de monuments au Cambodge en vue de leur revente à des collectionneurs) mais en général il est surtout économique parce que le but du pillage est essentiellement l’appropriation, le plus souvent par la violence, des biens d’autrui.

Néanmoins, il faut savoir que l’appréciation personnelle (et surtout idéologique) du pillage peut varier en fonction des convictions politiques car certaines personnes assimilent le libéralisme au pillage des pauvres au profit des riches alors que les libéraux assimilent le développement de l’étatisme au pillage des populations.

I-Une constante historique

L’Histoire est remplie de récits de pillages dont l’origine remonte à la plus haute antiquité et c’était le mode privilégié d’accumulation rapide de richesses. Les arabes ont un mot pour cette pratique et il est passé dans la langue française : la razzia !

Les tribus lançaient des raids pour aller piller les voisins !

Le pillage était même une tradition glorifiée dans le cadre des guerres et des campagnes militaires : les soldats avaient un droit de pillage et de viol sur les populations conquises et les armées revenaient triomphalement avec leur butin en or, argent, bétail et esclaves !

L’empire romain s’est livré avec violence au pillage de toutes les colonies conquises ; notamment pour entretenir une plèbe oisive avec du pain et des jeux. C’était la Pax Romana.

Les gaulois ont pillé Rome en 390 av JC (la rançon était de 330 kg d’or et c’est à cette occasion que le chef gaulois Brennus a prononcé le fameux Vae victis « malheur aux vaincus »), les peuples germaniques (goths) ont pillé Rome à trois reprises durant les grandes invasions barbares (en 410 ap JC par les troupes wisigothiques d’Alaric, en 455 par les vandales, en 546 par les ostrogoths).

Les vikings ont organisé de nombreuses expéditions dans l’Europe entière après avoir débuté, en 793, par le pillage de l’abbaye de Lindisfarne sur la côte de Northumbria (nord-est de l’actuelle Angleterre).

Les rois, au moyen âge, ont rançonné avec constance les populations (et parfois plus spécifiquement les juifs) qui leur étaient asservies ; essentiellement pour financer leurs guerres.

Le sac de Byzance par les Croisés en 1204, lors de la quatrième croisade, est également un épisode de pillage majeur effectué à l’initiative de la république de Venise.

Pendant la Révolution française, la nationalisation (confiscation) des biens du clergé (essentiellement de l’église catholique), par décret du 02 novembre 1789, n’a été, à bien y regarder, qu’un pillage destiné à renflouer les caisses vides de l’Etat révolutionnaire !

Le Louvre est rempli des rapines transalpines du général Bonaparte effectuées lors de sa campagne d’Italie (1796-1797).

II-Le pillage mode commun d’organisation sociale

On l’a compris, le pillage, quelle que soit sa forme, est un mode constant d’acquisition par la force ou la ruse des biens d’autrui et il n’est pas seulement le fait d’individus isolés ou en bande, il peut être aussi le fait d’organisations ou même d’Etats !

En fait, on s’aperçoit très rapidement que l’on retrouve le pillage à peu près partout !

Le pillage sauvage

Il est, le plus souvent, associé à des actes individuels et tout le monde a pu voir ces scènes de pillages de magasins lors d’émeutes. Il s’agit de phénomènes plus ou moins spontanés lors de périodes de troubles.

Mais, les arnaques par internet, les escroqueries, sont aussi du pillage de même que la copie par les usines chinoises des produits européens qui sont ensuite vendus à bas prix. C’est du pillage technologique dont l’incidence économique est évidente.

Mais, il peut prendre des formes tout à fait différentes. Ainsi, quand l’association DAL (droit au logement), soutenue par quelques artistes dument conscientisés, « réquisitionne » un logement privé pour y installer des squatters c’est clairement un pillage de la propriété privée au nom d’une idéologie : l’immeuble appartient nécessairement à un profiteur !

Le pillage légalisé

Aujourd’hui, le pillage militaire étant devenu, en Europe, moralement condamnable cela ne veut pas dire que le pillage a disparu. Il peut aussi être institutionnalisé et organisé par une organisation criminelle (racket) ou même un Etat voire même par une organisation ou un groupe au sein d’un Etat.

Toute rémunération qui ne correspond pas à un travail véritable ou à un service rendu (emploi fictif) relève de cette catégorie tout comme le pillage de fonds publics au profit d’une organisation, d’une entreprise ou d’un groupe de personnes en vue de bénéficier d’avantages indus par le biais de marchés truqués, de subventions illégitimes ; en général dans le cadre de pacte de corruption car la corruption est bien souvent à la source du pillage !

La mafia présente la caractéristique de posséder des entreprises légales qui s’insèrent dans l’économie officielle de l’Italie dans le seul but du pillage.

A partir de 1933, l’Allemagne nazie a organisé le pillage des juifs puis des pays de l’Europe entière à son profit au fur et à mesure de son expansion militaire ; sans que les allemands de l’époque y trouvent d’ailleurs quoique ce soit à redire. Ce pillage s’est étendu non seulement aux ressources alimentaires, aux biens d’équipement, aux matières premières mais aussi aux populations contraintes d’aller travailler dans les usines allemandes d’armement (STO – service du travail obligatoire- imposé par Vichy).

Le communisme s’est construit à partir d’une idéologie basée sur le pillage par le biais de l’appropriation des moyens de production et l’URSS a, à l’initiative de Staline, affamé l’Ukraine dans les années 32-33 tout en organisant  le massacre des populations récalcitrantes (les koulaks) dans le but de s’approprier les récoltes et les exporter afin de récupérer des devises destinées à financer tout ce dont elle avait besoin et qui n’était pas produit sur place.

Au niveau de l’Etat, le pillage est habillé d’un cadre légal destiné à le justifier mais la constante demeure la même : l’obtention forcée de revenus.

Ainsi, votre facture EDF est gonflée par de nombreuses taxes qui sont destinées notamment à financer des éoliennes qui ne fonctionnent pas. Il s’agit bien d’un pillage économique au profit des marchands d’éoliennes sous couvert d’écologie.

Plus discret et totalement légal, le pillage a lieu lorsque la population est astreinte au paiement de sommes qui ne correspondent à aucun service au profit d’une catégorie socio professionnelle qui bénéficie alors d’une rente.

Mais, ce n’est pas toujours le cas puisque les rémunérations somptuaires de Bercy et du Conseil Constitutionnel n’ont aucun cadre légal …elles relèvent, sans aucune ambiguïté, du pillage des recettes fiscales de l’Etat et il est particulièrement symptomatique que l’illégalité puisse se situer au plus haut niveau de la hiérarchie administrative !

On comprend donc rapidement que l’appropriation indue est beaucoup plus facile et sure lorsqu’elle a lieu en raison de la proximité avec le pouvoir légitime qui dispose de la capacité de contrainte.

 III-Le pillage technique d’avenir ?

Le désir conscient ou inconscient d’une grande partie de la population de vivre au détriment des autres laisse beaucoup d’avenir au pillage … même s’il est appelé autrement !

Le pillage est finalement une constante de la nature humaine et il est pratiqué à tous les niveaux privés ou publics qu’il soit exercé de manière explicite ou dissimulée.

Des sociétés industrielles et commerciales privées peuvent se livrer au pillage des ressources d’un pays ; mais c’est toujours avec la complicité des autorités locales légales ou de fait qui bénéficient alors de retombées financières (bakchich ou droit d’exploitation).

Lorsqu’elles sont le fait de l’Etat, elles sont en général habillées d’une idéologie. Avant c’était pour payer les caprices du roi, désormais c’est au nom de la solidarité … ou de l’écologie mais, d’une manière générale, toute rente accordée indument à une catégorie de population n’est qu’un pillage organisé en sa faveur et financé par les autres.

L’idéal de gauche de faire payer les riches n’est pas autre chose qu’un appel au pillage même s’il est masqué sous les arguments idéologiques de justice sociale et d’égalitarisme. Quand J-L Mélenchon promet de « redresser le pays » en spoliant les riches, les banques, les financiers, les prêteurs, il propose clairement à ses électeurs et clients de se livrer à un vaste pillage évidemment facilité par une victimisation des futurs bénéficiaires ; victimisation qui leur retire tout scrupule !

Si demain, l’Etat français se retrouve en difficulté, ce qui d’ailleurs ne va pas manquer d’arriver, il n’aura alors absolument aucun scrupule à prendre des dispositions dans le but de s’accaparer une partie des avoirs bancaires des français et ce sera évidemment du pillage.

De la même façon, avec une émission monétaire massive et une hyperinflation, il peut liquider sa dette rapidement tout en ruinant les épargnants !

Un contrôle fiscal peut aboutir au pillage du contrôlé par le biais d’un redressement indu dans le cadre d’une oppression fiscale exercée selon des règles que le contrôlé, bien souvent, ne comprend pas ; et le Code général des impôts n’est finalement qu’un monument dédié au pillage fiscal dans un système où les impôts sont, tout comme l’expropriation pour cause d’utilité publique ou la nationalisation sans indemnisation, des moyens de prendre la propriété d’autrui contre son gré sous l’argument de l’intérêt de la collectivité !

L’augmentation exponentielle des dépenses publiques depuis 40 ans a contraint l’Etat fonctionnaire à multiplier les astuces fiscales pour augmenter les prélèvements et le prélèvement à la source de l’IRPP comme de la CSG en est un excellent exemple dans la mesure où vos impôts sont payés par un autre (employeur ou caisse de retraite) et que vous ne pouvez désormais même plus vous y opposer, ni négocier ou faire une demande de remise, ou même tout simplement oublier de les payer ; compte non tenu du fait que vos revenus sont artificiellement gonflés du montant de l’impôt payé d’avance !?!

En l’occurrence, il s’agit pour les petits hommes gris de l’Etat de rendre le pillage acceptable et aussi opaque que possible. Combien de personnes connaissent le montant total de CSG qu’elles paient dans l’année ?

En fait, on s’aperçoit rapidement, lorsqu’il est fait référence à l’Etat stratège, notion si chère à nos étatistes et autres socialistes, que la seule stratégie réellement utilisée est celle déjà mise en place par Colbert lorsqu’il l’expliquait qu’il fallait « Plumer l’oie sans la faire crier » à un Louis XIV, qui s’y connaissait en matière de dépenses somptuaires puisqu’il a mis la France en faillite et provoqué indirectement la révolution française.

La principale caractéristique du pillage moderne est l’anonymat. Il est réalisé par les petites mains des petits hommes gris de l’Etat dans le cadre d’une organisation extrêmement sophistiquée où chaque acteur joue son rôle et contribue au système ; bien souvent sans même s’en rendre compte !

Evidemment, tout Pouvoir, pour pouvoir continuer son pillage, doit inspirer la crainte pour que les pillés ne se révoltent pas. Il faut donc être conscient que le fichage généralisé de la population, les diverses lois de « lutte contre la fraude fiscale » sont toutes des mesures ayant pour but de contrôler la population et de permettre son pillage sans qu’elle puisse y échapper !

C’est aussi pour cela que l’Etat s’est arrogé le monopole de la violence. Il lui est plus facile de contraindre une population qui ne peut pas se défendre surtout en utilisant l’argument fallacieux de sa protection !

Mais, inévitablement, le pillage génère de nombreux effets négatifs sur l’économie et sur le comportement  des personnes car il provoque une destruction du capital accumulé sans lequel aucune activité artisanale ou industrielle ne peut être exercée et, inéluctablement, les pillés finissent par s’en rendre compte. Ils tentent alors d’y échapper notamment par le biais de techniques d’évitement, voire de fraude fiscale ; et, s’il prend de trop grandes proportions, le pillage prend rapidement fin avec la ruine ou la disparition des pillés que ce soit par la mort ou l’exil.

Bien cordialement à tous !

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Le microcosme commence à s’agiter (2ème partie)

La campagne électorale pour 2022 n’est pas officiellement commencée mais les grandes manœuvres viennent de débuter et le microcosme, comme l’appelait R Barre, commence à bruisser des manœuvres et calculs préparatoires !

L’annonce d’un ralliement de LR à LREM et à E Macron

E Macron, ce n’est un secret pour personne, est déjà dans le calcul de sa réélection mais il est confronté à un double problème :

-L’érosion de son électorat, essentiellement de gauche, qui va lui faire défaut parce qu’en France, pays très marqué par l’idéologie socialiste voire gauchiste, E Macron, l’hyper étatiste autoritaire, est perçu comme un ultra libéral. Rappelons que 54% des français ont voté en 2017, au premier tour, pour un candidat anti capitaliste, communiste ou autre !

Au surplus, les électeurs de Macron sont essentiellement les salariés de la fonction publique (haute et basse) et beaucoup de fonctionnaires, (très) marqués à gauche et choqués par son « ultralibéralisme », ont déclaré ouvertement qu’ils ne voteraient pas Macron en 2022.

Par ailleurs, sa « stratégie » des comités citoyens (pour le climat), calqués sur le modèle de la période révolutionnaire et mis en place par pure démagogie, alors qu’ils ne sont ni représentatifs ni investis d’un quelconque pouvoir constitutionnel, se retourne contre lui dans la mesure où il se retrouve pris au piège entre les demandes complètements délirantes du comité, dûment cornaqué par des idéologues extrémistes de l’écologie, et les nécessités de la réalité économique. Fatalement, l’essentiel des propositions n’a pas été retenu parce qu’elles étaient irréalistes mais l’électorat écologiste conscientisé, de gauche, ne manquera pas de s’en souvenir et de crier à la trahison le jour venu !

– On sait qu’il y aura, encore une fois, une pléthore de candidats mais on sait aussi qu’E Macron, qui n’est ni de droite ni de gauche, juste jupitérien, et qui a du mal à se placer sur l’échiquier politique traditionnel français, a fait de Marine Le Pen son adversaire « institutionnel » faisant une application personnelle de la vieille maxime : « à vaincre sans péril, on triomphe sans gloire … mais plus sûrement ! ».

Or, des sondages récents donneraient celle-ci première au premier tour ; ce qui traduit, en filigrane, une évolution de l’électorat aux effets imprévisibles. En effet, jusqu’à présent, tout candidat opposé à Marine Le Pen (ou à son père) était assuré de bénéficier du « front républicain » et du report massif des électeurs (voir J Chirac contre JM Le Pen en 2002 ou même 2017) au second tour. Or, les sondages montrent qu’une bonne partie des électeurs de gauche ou d’extrême gauche, qui ont élu Macron, ne revoteront pas pour lui et beaucoup estiment même qu’elle pourrait être élue !

Dès lors que l’on sait que les institutions françaises font que le président n’est élu que par 25% maximum des Français qui l’ont choisi au premier tour, la majorité du deuxième tour n’étant qu’une majorité par défaut, on mesure tout l’étroitesse de la marge de manœuvre qui reste à E Macron surtout si Marine Le Pen dépasse les 25% des voix au premier tour !

L’horizon se fermant à gauche, il lui faut donc absolument ratisser à droite … alors que même F Hollande, après avoir vertement critiqué le bilan de son successeur, en vient aussi à espérer un retour aux plus hautes fonctions.

On est dans la confusion la plus totale et l’inquiétude commence à gagner les rangs de la majorité de papier du président alors qu’il va falloir assumer les suites des dépenses insensées qui ont été faites depuis un an (le déficit budgétaire a été de 176Md€ en 2020 soit le double de celui de 2019 déjà catastrophique) et une situation économique dramatique dont il va bien falloir gérer les conséquences.

En d’autres termes, il va falloir dégager des ressources fiscales ; et les réformes des retraites et de l’assurance chômage en font partie. Or, à ce stade, le gouvernement se garde bien d’évoquer cette question et il apparaît douteux qu’E Macron ait, à ce jour, une vision claire du bilan qu’il va lui falloir « vendre » aux français !

En effet, une bonne partie des français redoute des hausses d’impôts, ou des diminutions de prestations sociales, pour payer l’addition et souhaite, conformément à une idée désormais bien établie, que ce soient les riches qui paient ; ce qu’E Macron refuse pour l’instant de faire notamment parce qu’il sait que de nouvelles mesures spoliatrices feront fuir le peu de riches qui nous reste !

Autant de sujets qui fâchent, voire de bombes à retardement, pour une population qui commence à être fatiguée des interdictions, oukases, revirements et autres inepties gouvernementales et qui considère E Macron comme le représentant de cet Etat fonctionnaire qui communique beaucoup mais peine à agir avec efficacité avec le dernier avatar des vaccinations !

Ainsi donc, après avoir dragué à gauche, il faut maintenant draguer à droite dans le plus style opportuniste et inciter les caciques de droite à le rallier … à tout prix !

Alors on fait courir des bruits, on prétend qu’une bonne part de l’électorat de droite serait prête à votre pour E Macron, on fait des promesses ; surtout que l’on sait que les airs de pipeau ont toujours eu un effet magique sur une partie de la population surtout politique … qui n’est jamais avare de combinaisons « audacieuses » voire de retournements de vestes impromptus !

On peut se rappeler que N Sarkozy n’avait pas hésité à faire de même, en sens inverse, en enrôlant plusieurs personnalités de gauche dans son premier gouvernement (B Kouchner, E Besson, JP Jouyet, M Hirsch).

Alors, on nous dit que plusieurs caciques de LR auraient appelé à une alliance avec E Macron. En l’occurrence, seul Ch Estrosi, maire de Nice, l’a fait …

Il faut donc faire la part des choses entre la manipulation de la part des macronistes et les tentatives de certains pontes de droite qui voudraient bien sauver leur peau compte tenu d’une nouvelle déroute prévisible en 2022 ; tout en tenant compte du fait qu’une telle stratégie est loin de faire l’unanimité au sein de la droite étatiste traditionnelle alors que 65% des électeurs, se disant de droite, se sont déclarés contre.

Il est donc très peu probable qu’une telle combinaison puisse aboutir car cela signifierait un suicide politique pour le clan LR ; le ralliement au socialisme administré dans tout ce qu’il a de plus excessif et autoritaire risquant d’être perçu comme une véritable trahison par un électorat qui rejettera à coup sûr de telles combinaisons politiques !

Mais, bien entendu, toutes ces annonces et tous ces petits calculs ne constituent que le commencement de grandes et petites manœuvres qui ne manqueront pas de se multiplier dans les prochains mois !

Bien cordialement à tous !

Licence de publication : la reproduction de cet article est autorisée à condition de le reprendre en totalité, d’en rappeler l’auteur ainsi que le site originel de publication.

 

 

 

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Le microcosme commence à s’agiter (1ère partie)

La campagne électorale pour 2022 n’est pas officiellement commencée mais les grandes manœuvres viennent de débuter et le microcosme, comme l’appelait R Barre, commence à bruisser des manœuvres et calculs préparatoires !

On sait que la conquête du pouvoir se fait d’avantage par élimination des concurrents que par le talent des candidats (et du vainqueur) et les faits récents tendent à le démontrer puisque E Macron a été, de manière évidente, élu en 2017 à la suite d’un raid judiciaire organisé par le parquet national financier contre le candidat de la droite ; notamment parce que son programme était de nature à porter atteinte au système fonctionnaire français.

Deux évènements récents viennent apporter du grain à moudre à propos des prochaines élections : La condamnation de N Sarkozy et l’annonce d’un ralliement de LR à LREM et à E Macron ; ce qui amène à se demander si nous allons assister à un séisme politique ou à la répétition des combinaisons de 2017 ?

Aujourd’hui nous examinerons le jugement condamnant N Sarkozy.

Condamnation de Sarkozy mis out pour 2022 du fait de sa condamnation

Il ne faut pas être dupe dans cette affaire.

Quels que soient les sentiments que l’on éprouve à l’égard de l’ancien président (et je ne nourris aucune affection particulière à son endroit), on sait que la plus grande crainte des magistrats (essentiellement de gauche) et d’E Macron était qu’il se représente en 2022 ; et cette hypothèse n’était pas à négliger dans la mesure où la droite LR est dans une situation telle qu’elle n’a pas de candidat de valeur à présenter.

Aujourd’hui, la droite étatiste traditionnelle n’a pas de leader et n’est susceptible que de présenter des seconds couteaux alors que LREM et le RN ont déjà leur candidat …

On connait aussi la haine féroce qui sévit entre les magistrats et N Sarkozy, qui avait eu le mauvais gout de les appeler des petits pois, mais aussi la détestation massive de la presse subventionnée à son encontre ; tout ce petit monde ayant fait sien, en 2012, le slogan « tous contre N Sarkozy ! ».

Evidemment, à propos de cette condamnation, on ne manquera pas de clamer qu’enfin les puissants sont soumis aux mêmes règles que les gens ordinaires et qu’enfin, ils ne bénéficient plus de l’impunité habituelle.

Le problème est qu’il ne faut pas regarder cette affaire sous cet angle trop simpliste et qu’il ne faut pas se dire que le fait que l’on ait été soi-même condamné injustement constitue une raison suffisante pour qu’il le soit lui aussi !

Nous avons affaire ici à un affaiblissement dramatique de la démocratie ou du reste de démocratie qu’il nous reste par le canal de l’usage d’une justice idéologiquement politisée bien que rendue au « nom du peuple français » !

On peut parler de contournement de la démocratie !

La manœuvre est à la fois grossière et évidente en ce que la condamnation de N Sarkozy lui retire de facto toute possibilité de se représenter, si jamais il avait eu cette intention, car le futur arrêt de la Cour d’Appel, dans l’hypothèse d’une relaxe, ne pourra intervenir au mieux avant la fin de 2022. En effet, bien que frappé d’appel, le jugement est bien valide sauf à ce qu’il soit infirmé (contredit) par la Cour d’Appel.

Mais, un adversaire à terre c’est toujours un adversaire de moins et le raid judiciaire ça marche.

Le problème de cette condamnation pour trafic d’influence et corruption est qu’il n’y avait rien dans le dossier, aucune preuve tangible ou objective, juste des écoutes des conversations entre N Sarkozy et son avocat ; lesquelles sont en principe couvertes par le secret professionnel.

Il est vrai qu’en la matière, le Code Pénal prévoit que l’intention est punie comme si le délit était réalisé mais le problème est que l’intention est loin d’avoir été prouvée en l’espèce …

On se situe dès lors dans « l’appréciation personnelle de l’intention réelle ou supposée du prévenu par le magistrat » ce qui, vous en conviendrez, est un peu léger !

Au surplus, ces écoutes ont été pratiquées sur une longue période selon la technique dite du « filet dérivant » ; c’est à dire que, comme on n’a rien dans le dossier, on va le remplir avec tout ce qu’on pourra trouver au hasard des écoutes et actes de procédure !

Cette pratique, en ma qualité d’ancien avocat, m’apparait pour le moins problématique, si ce n’est choquante, car les juges savent fort bien que l’avocat est nécessairement le récipiendaire des secrets de son client.

Combien de fois ai-je senti l’agressivité du juge à mon encontre parce que j’étais l’avocat d’un prévenu dont il était persuadé que j’étais le complice. Il est tout aussi vrai que j’ai vu des magistrats dont le fantasme était bien de mettre l’avocat en prison en même temps que son client tout en « assaisonnant » leur jugement de délits inexistants pour améliorer le poids de la condamnation du prévenu !

Seulement, nier ce lien entre le client et son avocat et la nécessité du secret absolu, c’est nier le droit de la défense et c’est en revenir aux dictatures nazies ou soviétiques !

Les magistrats ont exploité avec intelligence et hypocrisie une faille du Code de Procédure Pénale qui ne prévoit pas explicitement la garantie du secret absolu des conversations d’une personne avec son avocat … surtout lorsque les magistrats prétendent écouter seulement le client et que ce n’est vraiment pas de leur faute s’ils sont tombés sur des conversations avec son avocat. Ne devraient jamais pouvoir être versées dans un dossier pénal des conversations qui ne concernent pas directement l’avocat pour des faits délictueux qui ne lui sont pas personnels.

Mais il est vrai que la perversion du système fait que désormais l’avocat est obligé de dénoncer son client au fisc s’il a connaissance de faits de fraude ou d’évasion fiscale !

Sans aucun doute, nous avons affaire ici à une justice partiale et politisée (voir le mur des cons) dont le but est d’évincer les concurrents, comme en 2017 ; étant entendu qu’ensuite ces mêmes magistrats ne manqueront pas de réclamer leur dû auprès d’E Macron !

Il ne faut quand même pas oublier que le parquet national financier a engagé des poursuites éclairs contre Fillon et qu’il s’est acharné à l’encontre N Sarkozy alors que, curieusement, toutes les poursuites contre les hommes d’E Macron sont actuellement enlisées … (Richard Ferrand, Benalla, Darmanin …).

Ce qui est grave, en l’espèce, c’est lorsque la justice, dont tout le monde prétend qu’elle doit être indépendante, se met explicitement au service du pouvoir à la fois pour le protéger et le favoriser en faussant le jeu politique !

A venir, le ralliement de LR à LREM et à E Macron.

Bien cordialement à tous !

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La rémunération pour copie privée, vous connaissez ?

Décidément, naviguer dans les arcanes de notre fiscalité si complexe peut réserver quelques surprises.

La rémunération pour copie privée est due lors de l’achat de tout support pouvant servir à l’enregistrement ou au stockage de données numériques : Disque dur, clé USB, carte mémoire, cd-rom, dvd, baladeur numérique, ordinateur mais aussi les smart phones puisqu’ils sont équipés d’une capacité de mémoire de stockage.

Pour un smart phone Huawei P30 light au prix affiché à ELECTRO DEPOT de 238,94€, le magasin indique une « participation pour rémunération de la copie privée » de 16.80€.

Quand on pousse un peu plus loin l’investigation, on s’aperçoit que ce prélèvement représente 7,56% du prix TTC (238,94-16.80=222.14 16.80×100/222.14). Il s’ajoute à la TVA au taux de 20% et aux 0.02€ d’éco-participation pour le recyclage en fin de vie.

Et, tout en étant bien conscient du fait que plus le prix de l’appareil est élevé, moins l’impact de la taxe est important, si on s’en rapporte au prix hors taxes de l’appareil, on s’aperçoit le montant total de taxes non affiché est de 53.85€ pour un téléphone vendu 185.09 € hors taxes. (238.94-16.80-0.002=222.12-(222.12×16.67%)=222.12-37.02=185.09€).

Cela nous fait quand même pratiquement 30% de taxes qui ont le « mérite » d’être présentées comme des participations ; un peu comme si, au moment de recevoir votre avis d’impôt sur le revenu, on vous envoyait un bulletin de participation.

Décidément, la novlangue administrative n’est jamais à court de discours innovants  !

De quoi s’agit-il exactement ?

Le site de la SACD (société des auteurs compositeurs dramatiques) nous explique qu’il ne s’agit pas d’une taxe mais d’une rémunération compensatoire pour le préjudice subi du fait de la copie des œuvres de l’esprit. Elle est destinée à compenser le « manque à gagner » que les artistes supportent du fait de la duplication, par les particuliers, des disques, cassettes et enregistrements vidéo de films.

Il ajoute même sans rire : « Au final, tout le monde y gagne. C’est la définition même d’un bon partenariat. ».

On peut rappeler que le « droit à la copie privée » a été mis en place en 1985 sous l’égide de J Lang alors ministre de la culture. Toutefois, attention, il ne s’agit pas d’un droit à copier mais d’une exception dans le cadre d’une utilisation privée, hors de tout commerce ou même cession à titre gratuit.

Conclusion qui s’impose : lorsque vous achetez un smart phone, pour téléphoner, vous devenez partenaire des auteurs compositeurs, sans aucun doute à l’insu de votre plein gré ; car il est évident que, après avoir acheté un téléphone portable, vous allez dès la sortie du magasin vous livrer de manière impitoyable à la copie compulsive …

Par ailleurs, il ne vous aura pas échappé que vous payez cette rémunération d’avance avant d’avoir fait quoique ce soit et avant tout éventuel « manque gagner » !

Or, si, vous avez un abonnement de base, vous n’avez qu’un accès limité à internet qui ne vous permet en aucun cas de faire du téléchargement ou de l’écoute en ligne ; ce qui fait que vous avez payé la taxe pour rien, en tout cas pour une activité que vous n’exercez pas.

Je connais d’ailleurs plusieurs personnes possédant un smart phone mais n’ayant jamais utilisé cette possibilité de copie privée

Les barèmes sont à la fois complexes et très précis mais en gros cette rémunération est fonction de la quantité de mémoire stockable sur l’appareil (32Go ou 64Go) et est, cerise sur le gâteau, assujettie à la TVA. Jusqu’à 32Go c’est 12€ TTC (10€ hors taxes) et jusqu’à 64Go c’est 16.80€ TTC (14€ hors taxes) car si l’artiste doit s’y retrouver, l’Etat ne doit pas y perdre !

Précision : Cette redevance pour copie privée ne concerne que les personnes privées ; c’est à dire que les professionnels n’y sont pas soumis quoiqu’ils l’aient été jusqu’en décembre 2011 ; date à laquelle la France a du se conformer aux règles européennes.

Rémunération, rente et parasitisme

Au XVème siècle on parlait, à propos du droit d’auteur, de « privilège » car c’est bien de cela dont il s’agit : c’est bien un privilège qui dure toute la vie de l’auteur et encore 70 ans après sa mort au profit de ses ayants droit !

Les Révolutionnaires ont, dans la nuit du 04 aout 1789, aboli tous les privilèges sauf … les droits d’auteurs qui ont été confirmés par 7 lois révolutionnaires entre 1791 et 1793. Au-delà de l’intérêt purement anecdotique, il faut en conclure que les auteurs/compositeurs avaient déjà leurs entrées dans les cercles du (nouveau) pouvoir !

Ce qui est surprenant c’est que ce droit d’auteur s’étend sur une durée extrêmement longue à la différence des brevets qui ne sont limités qu’à vingt ans ! Or, un brevet industriel, qui a pu nécessiter des années de recherches et des investissements très lourds, est quand même plus important qu’un droit quasi perpétuel sur une chanson écrite en 20 mn sur un coin de table et dont la valeur tient essentiellement à des dispositions légales pour le moins complaisantes …

En fait, à bien y regarder, la rémunération pour copie privée n’est même pas assise sur le talent de l’auteur mais sur le chiffre d’affaires des fabricants de matériels puisque, plus ceux-ci vendent d’appareils, plus les bénéficiaires touchent leur écot !

Finalement, ce n’est rien moins qu’un système de rente comme on les adore en France ; pays où tout un tas de gens vivent grassement sur le dos des autres et je n’évoquerai même pas ici les nombreuses subventions dont bénéficient ces pauvres artistes …

Si l’on veut voir les choses plus crûment, on peut même affirmer que c’est une forme de parasitisme, tout comme les ordres du clergé et de la noblesse sous l’ancien régime n’étaient qu’une forme de parasitisme institutionnalisé, qui a été mis en place en faveur des auteurs-compositeurs et des marchands de disques qui ont tant de mal à gagner leur vie.

Il est vrai que pour ces derniers, leur avenir est plutôt derrière eux car plus personne n’achète de disques !

En effet, le marché de la musique a considérablement changé depuis 20 ans et plus personne ne fait plus de copie de disques vinyles, de cd ou de cassettes audio ; ces dernières étant d’ailleurs introuvables. Le streaming en ligne domine complètement le marché et, bien souvent, il n’y a même pas de copie possible … juste de l’écoute.

On peut rappeler qu’il existe de nombreuses formules d’abonnement vers des fournisseurs de musique en ligne tels que Itunes, Deezer, spotify, Netflix, Apple music, Amazon, Soundcloud, Facebook. C’est un marché de la musique en ligne légale qui constitue, avec une part de 12%, la troisième source de revenus des auteurs.

Sur ces sites, le téléchargement se fait morceau par morceau et il est impossible de les céder car vous ne payez qu’un droit d’écoute.

Néanmoins, vous l’avez compris, non seulement la taxe demeure mais elle pourrait bientôt aussi s’appliquer aux smart phones reconditionnés qui auront donc l’avantage de payer cette taxe deux fois ; un peu comme si on faisait payer la taxe carbone sur les voitures neuves puis à nouveau sur les voitures d’occasion … même si elles sont pratiquement interdites de rouler …

Il faut en conclure que cette profession qui, en général, gagne déjà très bien sa vie et pendant très longtemps, envisage sérieusement d’augmenter la collecte des « droits d’auteurs » assis sur des ventes de matériels !

En effet, il faut bien aider ces pauvres auteurs compositeurs qui ne s’en sortent plus et il faut savoir que les bénéficiaires s’accrochent d’autant plus à celle-ci que la rente française est beaucoup plus avantageuse que pour le reste de l’Union Européenne. Ils n’ont donc pas manqué de faire pression sur les pouvoirs publics français pour refuser une quelconque harmonisation européenne qui serait bénéfique pour les consommateurs !

Mais, proximité du pouvoir aidant, les pleureuses du spectacle ont réussi à attendrir nos élites qui n’ont en fait rien à leur refuser ; surtout que, c’est bien connu, les artistes sont tous de gauche sauf pour … le portefeuille définitivement placé à droite … très à droite.

Compte tenu des prix pratiqués et des faibles marges, il est peu probable que le marché du smart phone recyclé (hormis les Apple sensiblement plus chers) résiste à une telle taxe … car qui va acheter du matériel reconditionné s’il peut avoir mieux neuf pour moins cher ?

Accessoirement, à une époque où l’on nous explique qu’il faut sauvez la planète, il apparaît pour le moins contreproductif d’empêcher de facto le recyclage d’appareils qui seront purement et simplement mis au rebus au nom de la protection d’une corporation qui n’est pas vraiment dans le besoin !

Mais l’essentiel n’est-il pas de participer ?

Petite précision qui en fera sourire plus d’un : je n’ai pas de smart phone …

Bien cordialement à tous !

Licence de publication : La reproduction de cet article est autorisée à la condition de le reprendre en totalité, d’en rappeler l’auteur et le site originel de publication.

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