Quand ceux qui gagnent 10.000 €/mois et plus, décident pour ceux qui gagnent 2.000€/mois ou moins

Je sais, ces considérations seront extrêmement populistes parce que parler des réalités de la vie quotidienne des français qui ont les revenus les plus faibles est totalement incorrect !

C’est trop matérialiste …

Pourtant, il faut savoir que ce niveau de revenu (2.000€/mois) constitue le salaire médian de la population active c’est à dire que la moitié de la population active perçoit ce revenu ou moins ; c’est dire si cela concerne du monde !

Le monde a toujours été partagé entre ceux qui ont et ceux qui n’ont pas ; il est aussi partagé entre ceux qui peuvent et ce qui ne peuvent pas mais l’Etat, avec son armée de fonctionnaires censés nous décharger de toutes nos responsabilités, a-t-il une action bénéfique ou simplement favorable ?

On pourrait en effet penser, qu’eut égard aux responsabilités et à leur niveau de rémunération, ces décideurs, qui gagnent plus de 10.000€/mois, sont bien avisés et prennent les meilleures décisions ?

Eh bien, même pas car les décisions prises par cette élite sont bien souvent totalement incohérentes pour ne pas dire contre-productives … quand ce n’est pas carrément néfastes !

Car, les gros revenus n’empêchent pas l’idéologie de prendre le pas sur la réflexion et, c’est un biais humain, elles raisonnent par rapport à leur propre situation et n’ont aucune idée de la façon dont vivent les gens qui gagnent moins de 2.000 € par mois ; ce phénomène étant aggravé par le fait qu’elles ont la possibilité de compenser les contraintes imposées à la population, ce qui est hors de portée de la plus grande partie de cette population !

C’est ce qu’on appelle la déconnexion des élites.

On se souvient de cet exemple caricatural de la taxe carbone qui a déclenché le mouvement des gilets jaunes. Pour les élites, une hausse de 8 ou 9 cts du litre de carburant ne représentait rien en termes de pouvoir d’achat ; surtout que, bien souvent, vivant à Paris intra-muros, elles n’ont même pas de voiture et ne subissaient donc pas la mesure qu’elles imposaient au reste de la population. Evidemment, il n’en va pas de même pour celui qui gagne le SMIC et qui vit dans la « France profonde »..

Et pourtant, l’écologie punitive, à l’instigation de ces mêmes élites, prend de plus en plus de place dans la vie quotidienne.

-la mise en place des ZFE et la voiture électrique obligatoire

Alors que 75% de la population vit en ville, avec la mise en place des ZFE (zone à faibles émissions), au nom de la sauvegarde d’une terre qui serait en grand danger, on vous interdit purement et simplement d’utiliser votre voiture, même pour aller travailler et on vous demande tout simplement de jeter votre voiture de 10 ans (ou moins surtout s’il s’agit d’un diesel qui sera interdit à compter de 2024) en parfait état pour en acheter une électrique.

Nous assistons à la mise en place, totalement assumée, d’une sélection par le niveau de revenus qui va conduire inéluctablement celui qui gagne 2.000€/mois à répondre un jour : “désolé mais je n’ai pas les moyens d’aller en ville !”

Mais, cet aspect des choses est pour l’instant occulté puisqu’on vous affirme que vous allez recevoir plein d’aides qui vont vous permettre de « presque » ne pas la payer !

Encore une fois, c’est la promesse du miracle de l’argent gratuit des autres … mais il est vrai que les personnes qui font ces promesses, et qui gagnent 10.000 €/mois ou plus, sont tous des élus ou des fonctionnaires payés par les impôts des autres !

Ils sont donc, forcément, les plus aptes à décider de l’emploi des deniers publics … même s’ils ne se rendent pas compte apparemment, qu’un véhicule de ce type coute être 40.000 et 60.000€ et que le montant des aides ne dépasse pas, tout cumulé, 10.000€ !

La question sans réponse est donc comment fait celui qui gagner 2.000€/mois pour financer 30.000 € ou plus alors que son budget est déjà totalement contraint ?

Alors, pour vous convaincre, on vous parle de « transition énergétique », voire même de « saut technologique ».

Seulement, il s’agit typiquement d’une vision orwellienne du monde car un tel saut, synonyme de progrès, n’a lieu que lorsqu’il y a une amélioration des performances ou du rendement.

Cela a été le cas lors de l’arrivée de la vapeur dans les moyens de transport – on passait, pour un trajet Paris-Marseille, de 15 jours à 24 h. De même avec l’arrivée du pétrole et des voitures thermiques qui ont permis de passer de 24 h à 5 heures (avant la limitation de vitesse) pour le même trajet.

Avec la voiture électrique, il s’agit d’une véritable régression technologique car la plupart de ces véhicules sont incapables de parcourir plus de 300 km, et encore dans des conditions idéales que l’on ne retrouve jamais dans la « vraie vie ». En outre, ces voitures, excessivement lourdes du fait du poids des batteries, sont l’antithèse de ce que devrait être une voiture, légère et aérodynamique, pour consommer le moins possible.

Seulement, celui qui gagne 10.000€/mois a les moyens de se payer une voiture électrique pour la ville et une voiture thermique pour les grands déplacements ; ce qui n’est évidemment pas le cas des autres …

En outre, on se garde bien d’informer les acheteurs que les batteries vont perdre en capacité au fur et à mesure de leur utilisation entrainant une diminution progressive de l’autonomie (Renault estime que selon le type de batterie lithium-ion, la durée de vie, qui se calcule en nombre de cycles de charge/décharge, se situe entre 1000 et 1500 avec une obsolescence relativement rapide) et enfin que le prix de l’électricité, discriminée par le compteur Linky, intégrera la TICPE (la taxe sur la consommation des produits énergétiques).

Tous comptes faits, et du fait de cette obsolescence rapide, le cout à l’usage sera finalement beaucoup plus élevé que celui d’une voiture thermique ordinaire ; pour quel avantage hormis la satisfaction de nos écolos ?

-Une écologie politique mais pas écologique

Evidemment, le discours officiel est enrobé d’arguments justificatifs ou même culpabilisateurs alors que, pour « protéger la planète » et contraindre la population à acheter des voitures électriques il va falloir jeter des millions de voitures thermiques en bon état et, pour en fabriquer de nouvelles, arracher à cette terre, qui serait en grande souffrance, des millions de tonnes de minerais.

Mais il est vrai qu’on n’en est plus à ça près  puisque les génies du GIEC viennent d’annoncer la fin du monde pour 2050 !

Rien que ça !

Et de quoi sont composées ces batteries désormais incontournables mais non recyclables ?

De métaux tels que le Lithium, le cobalt, le nickel, le manganèse, tous extrêmement toxiques et pour les extraire il faut remuer des quantités phénoménales de terre ; autrement dit une véritable horreur écologique !

Mais, l’hypocrisie du système est que cette pollution ne se voit pas puisqu’elle se produit dans des pays lointains … nous exportons donc notre pollution …

-une électricité seulement d’origine éolienne impliquant le rejet du nucléaire

Nos élites veulent aussi contraindre la population, outre des voitures électriques qu’il faudra recharger, à utiliser seulement le chauffage électrique (les chaudières au fuel ou au gaz vont être interdites, seules seront autorisées les pompes à chaleur).

Mais elles veulent aussi imposer l’utilisation d’éoliennes en affirmant que ces moulins à vent sont notre avenir énergétique. Outre, le fait que l’on sait que leur rendement réel est très faible (elles produisent moins de 20% du temps ce qui fait qu’il faut diviser par 5 les chiffres de puissance théorique annoncés pour avoir le bon chiffre), leur implantation massive provoque un début de rejet de ces engins dont les nuisances sonores et visuelles commencent à gêner des riverains qui se sont aperçus aussi qu’ils pouvaient subir une forte dépréciation de la valeur de leurs maisons proches d’éoliennes (on parle de -40% !).

La consommation d’électricité va donc fortement augmenter mais, comme on ne veut pas de centrales nucléaires, il faudra compter sur des énergies dites renouvelables, intermittentes et non pilotables, pour y faire face dans le cadre d’une décroissance des moyens de production … qui ravira les écolos, crypto marxistes, fervents anticapitalistes, ardents partisans d’une société de décroissance mais qui risque de poser quelques problèmes de black-out !

Nous avons même un haut fonctionnaire (JL Carenco) qui s’est déclaré prêt à couper l’électricité aux opposants aux éoliennes. Vous avez dit fascisme écologique ?

Enfin, ce qui concerne ces éoliennes, n’oublions pas non plus que leurs pales en fibre de verre ne sont pas recyclables (on se contente de les enterrer) et que leur socle en béton de 800 tonnes va demeurer sur place pour l’éternité (il n’est qu’à voir les bunkers de l’armée allemande construits entre 1942 et 1944 le long du littoral).

-une agriculture seulement bio

Nos élites veulent interdire les OGM, les pesticides et le glyphosate (en mélangeant les deux car le glyphosate n’est pas un pesticide), ce qui entrainera une chute des rendements agricoles et posera à terme la question de l’alimentation de la population mondiale tout en mettant les agriculteurs en difficulté ; agriculteurs qui sont devenus les salariés indirects de l’Etat puisqu’ils vivent essentiellement de subventions (par le biais de la PAC politique agricole commune) et doivent subir en retour les lourdes contraintes de l’administration.

-l’instauration d’une société de contrôle et de la peur

L’épidémie de Covid a été l’occasion d’instaurer une société de contrôle massif des populations par le biais des confinements, des fermetures d’entreprises et désormais de la vaccination obligatoire.

On se situe en plein dans le cadre du fantasme d’un système fonctionnarisé de type URSS !

Et le phénomène est aggravé par le fait que nous avons désormais une concurrence impitoyable entre les écolos climatistes catastrophistes et les épidémiologistes catastrophistes, chacun agitant des menaces terribles sur la population qui est priée de se soumettre sans mot dire ; l’inénarrable N Hulot ayant toutefois réussi à faire la synthèse des deux en expliquant doctement que l’épidémie était une vengeance de la planète si maltraitée !?!

-Une élite imperturbable

Or, toutes ces mesures ne constituent, à bien regarder, que des atteintes répétées aux libertés fondamentales d’aller et de venir, d’entreprendre, de consommer et en outre, évidemment, une atteinte aux principes républicains français en vigueur depuis 1789 ; principes qui figurent sur le frontispice de tous les bâtiments officiels : liberté, égalité, fraternité lesquels laissent progressivement la place au triptyque : Contrôle, inégalité, solidarité …

Concernant la solidarité, il faut comprendre extorsion fiscale destinée à financer le système conçu et mis en place par nos élites !

L’échec flagrant de la participation aux dernières élections (70% d’abstention retire toute crédibilité au scrutin) est un signe évident du fossé qui se creuse entre les élites et une population qui n’y croit plus parce qu’elle voit bien que tout se décide sans elle !

Et le pire est que ces élites continuent comme si de rien n’était et glosent, à qui mieux mieux, par le canal de la presse subventionnée aux ordres, sur la prochaine grande échéance électorale, celle qui compte dans la Vème république, l’élection présidentielle de 2022 !

Au lieu de promettre prospérité et bonheur, ces élites nous entrainent vers un abime de dettes et d’incompétence tout en refusant de voir la réalité jusqu’à … la chute !

Car l’endettement massif qui a été souscrit depuis deux ans (plus de 500 Md€) et qui devra être remboursé, n’a à aucun moment recueilli l’aval des premiers concernés : la population des contribuables.

Le problème de fond est que ceux qui décident sont ceux qui vivent de l’argent des autres ; et ce sont des fonctionnaires et E Macron n’est que leur chef de file chargé de protéger leurs intérêts ; ce qu’il fait sans défaillir.

Il n’a échappé à personne que, depuis 40 ans, ceux qui vivent de l’argent des autres ont organisé un transfert massif de revenus de ceux qui produisent vers ceux qui ne produisent pas ; et, fatalement, cela finit par se voir !

Évidemment, la seule question qui demeure sans réponse à ce jour est : combien de temps cela peut-il encore durer ?

Ah oui, dernier point : quel est le pourcentage de la population qui gagne 10.000€ et plus par mois ?

Réponse : 0,1%, c’est dire ces gens-là ne représentent en aucune façon la moyenne des français !

En conclusion :

Les gens de pouvoir s’octroient rémunérations et avantages sans même se rendre compte de l’ineptie des décisions qu’ils imposent au reste de la population qui doit subir … et après avoir gaspillé les ressources de l’Etat, ils n’hésiteront pas à gaspiller les vôtres !

Que voulez-vous, taxer toujours plus, contraindre toujours plus est leur culture et puis, on ne peut quand même pas demander à ceux qui vivent du système et du travail des autres de faire des économies …

Bien cordialement à tous !

Licence de publication : la reproduction de cet article est autorisée à la condition de le reprendre en totalité, d’en rappeler l’auteur et le site originel de publication.

Απο την Ελλαδα – Μονεμβασια (de la Grèce – Monemvasia).

 

 

 

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A propos Dominique Philos

Navigateur, né en 1958, après un DEA de droit commercial de l’université de Paris I Panthéon-Sorbonne, je suis devenu Conseil Juridique, spécialisé en droit des affaires et fiscalité. L'Etat ayant décidé l'absorption des Conseils juridiques par les avocats, j'ai poursuivi mon activité en tant qu'avocat jusqu'à ce que je sois excédé par les difficultés mises à l'exercice de mon activité professionnelle. J'ai démissionné du Barreau en 1998 et partage désormais ma vie entre la France et la Grèce. Européen convaincu, je suis persuadé que le libéralisme est la seule option possible en matière économique.

3 réflexions sur « Quand ceux qui gagnent 10.000 €/mois et plus, décident pour ceux qui gagnent 2.000€/mois ou moins »

  1. Pour les socles d’éoliennes, j’aurais bien une idée: vous évoquez les bunkers de la seconde guerre! pourquoi ne pas les recycler en socles d’éoliennes? C’est durable et solide ( expérience prouvée) donc écolo! Non? Oui, mais non, ça sera mauvais pour le tourisme côtier et balnéaire! Zut alors!

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