Vous m’arrêtez si je me trompe. Le 24 février 2022, l’armée Russe pénètre en Ukraine, direction la capitale Kiev. Le nom donné par Poutine à cette manœuvre militaire est : « opération militaire spéciale de démilitarisation et de dénazification ». Son but est donc que l’Ukraine n’ait plus d’armée et plus de nazi, sacré programme…
Quelles que soient les raisons invoquées, sans prendre parti, il est clair qu’il s’agit d’une invasion territoriale. Ce fait est incontournable, chacun peu le légitimer ou le dénoncer en fonction de ses croyances ou de ses convictions, il n’en reste pas moins une invasion.
Puis, on peut aussi le dire, rien ne se passe comme prévu pour la Russie.
Mais la Russie a fait peur à l’occident qui pourtant a pour elle les yeux de Chimène, même si apparemment la Russie n’a pas la noblesse et le cœur de Rodrigue.
Un peu parce que le droit international ne permet pas de pénétrer avec son armée chez le voisin et un peu parce que cette action militaire russe si proche inquiète, l’occident va fournir les armes nécessaires aux ukrainiens pour leur défense.
L’opération militaire spéciale se transforme en guerre. A partir de là les informations objectives nous échappent. Chacun lit celles qui vont dans le sens qu’il préfère, comme dans toutes les guerres où finalement seul le vainqueur a raison.
Tout cela n’empêche pas cette guerre de s’attiser comme nos bons vieux feux de l’été.
Le brasier prend de l’ampleur, les comptoirs de bistrot chauffent : guerre totale ou pas guerre totale ?
Réponse dans les coulisses de l’ONU où Sergueï LAVROV, l’inamovible Ministre des affaires étrangère de la fédération de Russie, vient de déclarer : « Le fait est qu’ils (les occidentaux) combattent de facto contre nous en se servant du corps des ukrainiens ».
C’est objectivement gonflé, toujours selon les points de vue. Mais c’est dit.
La continuité inévitable de la Russie à cette assertion c’est d’étendre la guerre à tous les belligérants, donc à l’occident.
Pour en arriver là, ce qui ne va pas être une sinécure, il faut que sur le terrain les affaires de la Russie ne marchent pas fort.
La suite sera donc une communication mondiale clivante destinée à séparer les pour la Russie et les pour l’Ukraine, pour ensuite allumer le feu global. Disons six mois… avant la première bombe atomique tactique rasant Kiev… Puis…
Il n’en restera pas moins qu’au départ il s’agissait d’une invasion, légalement illégitime.
En dehors de l’avenir extrêmement désagréable qui nous est promis, je suis stupéfait par la force de la mauvaise foi et par sa concrétisation : la manipulation.
Comment d’agresseur aux excuses diverses, la Russie peut-elle se faire passer pour la victime d’une agression de l’Occident ?
Tout simplement en vertu du théorème très simple que je vous propose : Tout violent qui n’a pas le dessus accuse de violence celui qu’il a amené à se défendre et qui le terrasse.
C’est ainsi que les flics qui ont pensé que la violence d’Etat, dont ils sont les dépositaires, pourrait ramener le calme dans les secteurs en ébullition de notre société n’ont récolté qu’une intensité de violence qui les a contrés au point qu’ils soient obligés aujourd’hui de se faire passer pour des saints agressés, des victimes.
Y compris lorsque, morts de trouille, ils pointent directement sur la foule une arme, ce qui est objectivement inacceptable pour toute personne responsable qui a eu un jour une arme entre les mains.
L’Etat ne peut s’imposer que par sa force de persuasion, pas par ses armes. On ne peut pas sortir de là sans sortir de la démocratie.
Je finirai ce billet sur la force et la mauvaise foi par un rappel aux méthodes des Services Fiscaux.
Ils crament l’argent gagné par les Français, ils les pillent de force pour tenter d’éponger la facture, pour que les Français n’aient pas le temps ou le loisir de réfléchir à la situation ils installent la terreur fiscale, la force, les fusils, la justice stalinienne.
La révolte est en route, elle va les emporter, ils anticipent et accusent de tous les mots ceux qui tentent de sauver leur peau, leurs capitaux, leur propriété, leur vie. Dont moi…
Toujours le même schéma.
Les hommes de pouvoir sont des violents chroniques, ils haïssent l’échange qui fatalement partage le pouvoir, ils haïssent la paix qui réduit leur utilité, ils haïssent l’économie qui respecte l’autre, le consommateur, ou n’existe pas.
Ils aiment la guerre, les médailles, la patrie, le clocher, leur pouvoir qu’ils jugent parfait.
Nous n’avons pas besoin d’eux, or nul ne veut s’en passer….
Bien à vous. H. Dumas