L’inaction face au réchauffement climatique ferait plonger l’économie européenne !

C’est la BCE qui l’affirme dans un rapport récent adressé aux entreprises privées !

Selon elle, le PIB de l’Union Européenne risque de chuter si les Etats restent les bras croisés face au réchauffement climatique. Selon elle, l’absence de mesures ordonnées pour décarbonner l’économie pourrait faire perdre au PIB 4% d’ici 2030 et plus de 10% d’ici 2100 !

La BCE affirme en outre que la transition vers une économie plus verte reste “une opportunité en or” pour ne pas subir les méfaits futurs du climat.

Rappel de l’état des lieux.

Il faut avant tout prendre ces affirmations avec beaucoup de circonspection, pour deux raisons :

-ce sont des prévisions à long terme, et prévoir en 2100 c’est annoncer des faits qui se produiront … ou pas dans 78 ans. Or, toutes les prévisions à long terme se sont toujours révélées fausses ; et c’est la même chose que prévoir le temps qu’il fera en 2100 !

-le rapport part du postulat d’un réchauffement climatique qui n’est même pas prouvé scientifiquement.

Dans ces conditions, on part de simples présupposés pour prévoir un avenir futur et plus qu’incertain.

En outre, l’Union Européenne c’est grosso modo 500 millions d’habitants soit donc moins de 7% de la population mondiale et ce n’est plus l’usine du monde depuis une bonne vingtaine d’années.

Cela veut dire que la pollution ou l’action humaine sur le climat s’est déportée vers la Chine et l’Inde notamment, mais pas seulement, qui, à eux seuls, représentant 3 Milliards d’habitants ; c’est à dire pratiquement 50% de la population mondiale !

Et que font ces deux pays en matière de réchauffement climatique ?

Rien !

Et cela fera-t-il plonger l’économie de ces pays ?

Rien n’est moins sûr et la BCE se garde bien de l’affirmer …

Alors, la vérité serait-il différente pour les uns et pour les autres ?

En tout cas, imaginer que l’Union Européenne, par sa seule action, va changer la face du monde relève à la fois de l’utopie et d’un égocentrisme narcissique totalement ridicule.

En outre, on peut légitimement se demander en quoi une économie orientée vers l’écologie ou l’économie verte (concept à définir) serait plus rentable qu’une autre qui ne le serait pas spécifiquement !

Tout laisse à penser qu’au contraire, l’édiction répétée de normes contraignantes constitue un frein au développement économique et que nous en paierons un jour les conséquences.

Alors, que faut-il comprendre ?

Que les personnes qui ont pondu ce rapport ont avant tout une conception keynésienne de l’économie basée sur la dépense publique et la relance de l’économie par cette même dépense publique ; c’est à dire par les impôts !

C’est d’ailleurs ce système keynésien qui nous a amenés à un monceau de dettes dont plus personne ne sait comment s’en sortir ; étant entendu que tout le monde redoute une issue fatale qu’il faut repousser à toutes forces … aussi loin qu’on le peut y compris en subventionnant des secteurs entiers d’activité !

Et ici, nous touchons du doigt la réalité de l’économie « verte » …qui est essentiellement une économie artificielle basée sur les subventions et j’oserai même dire sur des subventions qui seront attribuées … à ceux qui le méritent !

Il n’est en effet un secret pour personne que beaucoup d’entreprises qui œuvrent dans ce secteur vivent de subventions massives et que si les Etats stoppent ces subventions, elles vont s’écrouler !

C’est notamment le cas des fabricants et des exploitants d’éoliennes … ces moulins à vent modernes qui ne produisent qu’une électricité présentée abusivement comme durable (parce qu’il y aura toujours du vent) alors qu’elle est intermittente, aléatoire, instable et très couteuse car liée aux caprices de la météo et surtout économiquement non compétitive !

Fausser les mécanismes naturels de l’économie n’a finalement jamais amené qu’à des dettes monstrueuses et des entreprises zombies …

L’affirmation de la BCE selon laquelle “Sans politiques de transition vers une économie plus verte, les risques physiques augmenteront avec le temps, de manière non linéaire, en raison de la nature irréversible du changement climatique” est donc une affirmation politique voire idéologique qui ne repose sur aucun fondement scientifique …

En outre, l’économie n’a pas de couleur hormis celle de l’argent ; elle n’est ni verte ni jaune ni bleue …

Autrement dit, c’est un parti pris idéologique, de la propagande pure et simple !

Mais il y a quand même un message derrière cette affirmation …

C’est qu’il y a de l’argent à prendre avec le thème du réchauffement climatique ; notamment à travers le mécanisme des subventions.

Les voitures électriques, si couteuses et pourtant si inefficaces, ne se vendent que parce qu’elles sont lourdement subventionnées et parce qu’on va interdire les véhicules thermiques de circuler ; les éoliennes ne s’implantent que grâce aux subventions que vous payez à travers des taxes dissimulées dans votre facture d’électricité (CSPE contribution au service public de l’électricité) …

Les Etats et Bruxelles poussent à l’exploration de faisabilité de carburants miracles qui, pour l’heure, n’existent pas ; le « carburant du futur » étant désormais l’hydrogène dont j’ai déjà eu à dire qu’il s’agissait à la fois de l’acmé écologique du carburant (en brulant de l’hydrogène on produit de l’eau) mais aussi le pire puisque très couteux à obtenir et très dangereux à l’utilisation. Ce n’est pas pour rien d’ailleurs que l’hydrogène n’existe pas dans la nature autrement qu’associé à d’autres molécules (oxygène pour l’eau H2O, carbone pour le gaz CH3) constituant alors des molécules très stables qu’il est très couteux de craquer pour en extraire l’hydrogène.

Tout le monde semble s’engouffrer dans la voie de l’hydrogène en ignorant, ou feignant d’ignorer, les bases de la chimie … parce que c’est la voie officielle (notamment à Bruxelles ou en Allemagne) qui a été tracée par les autorités !

Certains constructeurs auto, les fabricants de camions et même les avionneurs poussent à l’étude de faisabilité de l’utilisation de l’hydrogène alors qu’ils savent qu’il s’agit d’une impasse technologique à la fois ruineuse et dangereuse …

Mais il est vrai, à tout prendre, que l’hydrogène semble plus « réaliste » que les batteries car, essayez de faire voler un avion électrique avec 30 tonnes de batteries et vous verrez que cela va poser quelques difficultés ; sans compter qu’à ce jour les compagnies aériennes refusent d’embarquer des chargements de batteries (en fret) pour cause de risque d’incendie incontrôlable !

Car, même le transport aérien s’y met en prétendant pouvoir utiliser un avion zéro émission et si vous lisez des articles à ce sujet, vous observerez des affirmations générales, volontaristes mais aucune indication technique ou scientifique parce qu’il n’y en a pas !

Même si on nous parle de carburants durables !?!, appelés SAF, leur utilisation future est pour l’instant limitée par leurs coûts … exorbitants !

Le secteur pétrolier aussi s’y met avec Total qui s’est converti en TotalEnergie … à seule fin « verdir » son image de pétrolier polluant.

Pourquoi cet engouement totalement prémédité ?

Tout simplement parce que c’est à la fois un moyen de percevoir des subventions c’est à dire de l’argent gratuit des autres et surtout de ne pas avoir à subir les foudres et les pénalités de la part des Etats car ce sont bien les Etats et l’Union Européenne qui font les lois et que ceux-ci peuvent décider absolument n’importe quoi ; même si c’est infaisable technologiquement !

Les normateurs sont des fonctionnaires … pas des ingénieurs !

Or, les compagnies aériennes craignent surtout une augmentation des taxes sur le kérosène ou des amendes colossales qui mettraient en cause leur modèle économique !

L’exemple en a été donné avec les constructeurs auto qui ont dû se plier, sous peine d’amendes énormes, à la technologie régressive de la voiture à batterie ; et le particulier devra s’y soumettre de gré ou de force.

D’ailleurs, le PDG d’Airbus n’a pas manqué de modérer les espoirs en affirmant que l’avion à hydrogène … prendra du temps et qu’on continuera à utiliser du kérosène pendant des dizaines d’années (sic) ; ce qui revient à dire qu’on continuera à utiliser le kérosène faute de solution alternative.

En conclusion :

Il ne faut donc pas être dupe quant aux buts réels de ce rapport et comprendre d’abord et avant tout que désormais, même la BCE se met à faire de la politique en faisant des promesses d’argent gratuit sous couvert de réchauffement climatique ; alors que ce n’est absolument pas sa mission qui reste et demeure de veiller à la valeur de la monnaie qui est notre bien commun à tous !

Malheureusement, cette mission principale et essentielle ne semble visiblement plus être d’actualité !

Fatalement, nous finirons un jour ou l’autre par le payer le prix, sans doute très élevé, de tant de déraison …

Bien cordialement à tous !

Απο την Ελλαδα – Λερος (de la Grèce – Leros).

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A propos Dominique Philos

Navigateur, né en 1958, après un DEA de droit commercial de l’université de Paris I Panthéon-Sorbonne, je suis devenu Conseil Juridique, spécialisé en droit des affaires et fiscalité. L'Etat ayant décidé l'absorption des Conseils juridiques par les avocats, j'ai poursuivi mon activité en tant qu'avocat jusqu'à ce que je sois excédé par les difficultés mises à l'exercice de mon activité professionnelle. J'ai démissionné du Barreau en 1998 et partage désormais ma vie entre la France et la Grèce. Européen convaincu, je suis persuadé que le libéralisme est la seule option possible en matière économique.

Une réflexion sur « L’inaction face au réchauffement climatique ferait plonger l’économie européenne ! »

  1. En France grace aux taxes liées au réchauffement climatique en effet nous suppromons les entreprises et la création d’entreprise donc plus de pollution, c’est le raisonnement par l’absurde.
    La réponse des élus devrait passer par la valorisation de solutions basées sur l’innovation et l’investissement, les économies de gestions à réaliser et non, par le traditionnel ‘nouvelles taxes’ et arrosages de subventions fiscales, et non par le développement de la peur. Pour les dirigeants d’un pays le temps long doit primer sur les solutions de court terme”

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