Navigateur, né en 1958, diplomé de l’université de Paris I Panthéon-Sorbonne, je suis devenu Conseil Juridique, spécialisé en droit des affaires et fiscalité. L'Etat ayant décidé l'absorption des Conseils juridiques par les avocats, j'ai poursuivi mon activité en tant qu'avocat jusqu'à ce que je sois excédé par les difficultés mises à l'exercice de mon activité professionnelle. J'ai démissionné du Barreau en 1998 et partage ma vie entre la France et la Grèce. Pour moi, le libéralisme est la seule option possible en matière économique.
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La presse ne manque pas de faire état d’une augmentation des prix de l’immobilier.
Ce phénomène s’est d’abord manifesté à Paris, puis en ile de France et désormais il est même sensible en province …
La hausse est donc générale.
Cette hausse des prix qui s’étend, semble liée essentiellement à deux phénomènes :
-le développement d’une inflation rampante en rapport direct avec les goulots d’étranglement liés à la production de biens industriels et agricoles principalement ; goulots d’étranglement en rapport plus ou moins direct avec l’épidémie de Covid qui a bloqué l’économie pendant de longs mois. En Allemagne, l’inflation s’établit à 3,4 %, aux Etats-Unis à 5,4 %, en France à 2,4 % avec une tendance à la hausse.
-les Etats se sont fortement endettés pour financer de manière artificielle des pans entiers de l’économie (notamment des entreprises mises dans l’incapacité de travailler) et cet endettement s’est opéré en abusant de la planche à billets avec la complicité active et irresponsable des banques centrales.
La France fait, à cet égard, presque figure de cas d’école pour ne pas dire de caricature ; surtout qu’il y a derrière cette action volontaire du pouvoir la question des prochaines élections présidentielles auxquelles E Macron compte bien se représenter et qu’il compte bien remporter !
E Macron et son gouvernement n’ont donc pas mégoté sur les aides qui ont été financées exclusivement par la dette et quasi exclusivement par une émission monétaire massive (au bas mot 250 Md€ !)..
Or, l’émission monétaire massive est, de manière constante, un phénomène déclencheur d’inflation.
Ces éléments alimentent les craintes des détenteurs de cash de voir diminuer ou même perdre leur capital du fait de cette inflation dont on ne peut pas savoir si elle ne sera que faible et transitoire ou bien forte et durable, voire exponentielle ; certains professionnels spécialisés dans la gestion de patrimoine s’en donnant visiblement à cœur joie en agitant le spectre d’une catastrophe future.
Il se produit donc un redéploiement de l’épargne vers l’immobilier jugé plus protecteur.
Et les français aiment la pierre, car la pierre, c’est évidemment plus sûr que du papier monnaie. C’est d’ailleurs le placement refuge traditionnel face à des mouvements inflationnistes et monétaires relativement courants en France (17 dévaluations depuis 1914 !).
Alors, les prix de l’immobilier montent et ils montent même sensiblement !
On sait qu’en fait, ce n’est pas le prix de l’immobilier qui monte mais la valeur de la monnaie qui diminue ; quoique pour l’instant les prix montent essentiellement parce que la demande est forte dans le cadre d’une anticipation comportementale et ce marché a ceci de particulier qu’il ne faut pas beaucoup de variations pour provoquer une hausse ou … une baisse des prix.
Et ce mécanisme va avoir un effet pervers non encore perceptible …
Selon les données de Bercy, il y aurait actuellement 143 348 ménages redevables à l’IFI.
Rappelons que le président E Macron a, conformément à sa promesse électorale, supprimé l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF) a transformé ce dernier en un impôt sur la fortune immobilière (IFI). Cette réforme a fait chuter le nombre de ménages assujettis à cet impôt de 358 198 déclarations ISF en 2017 à 132 725 déclarations IFI en 2018.
Pour être redevable de l’IFI, il faut disposer d’un patrimoine immobilier net supérieur à 1,3 million €.
Or, mécaniquement, en raison de la hausse constante des prix de l’immobilier, le nombre de foyers redevables de l’IFI grimpe progressivement : 139 149 déclarations en 2019 mais 143 348 en 2020, pour 2 milliards € de recettes.
Or, ce phénomène risque de s’accélérer … car si les bases d’évaluation sont révisées en fonction de l’état du marché ; le seuil de déclenchement de l’IFI, lui, restera fixé à 1.3 million €. Celà avait déjà été constaté avec l’ISF.
De ce fait, comme pour les paysans de l’ile de Ré qui, sans s’en rendre compte, se sont retrouvés assujettis à un impôt dont ils ignoraient juste là l’existence, nombre de ménages vont se retrouver assujettis à l’IFI de manière plus ou moins fortuite et en tout cas totalement involontaire…
On peut donc prévoir sans grand risque d’erreur, si cette hausse des prix se poursuit et elle se poursuivra tant qu’il y aura une crainte inflationniste, que le nombre d’assujettis va littéralement exploser !
Ce sera évidemment tout bénéfice pour le Trésor Public qui a tant besoin d’argent … (plus de 2.700 Md € de dettes quand même et un déficit budgétaire de 10% !).
Seulement, il y a un détail qui n’en est pas un : l’IFI est un impôt déclaratif, c’est à dire que c’est au propriétaire de déclarer que, son ou ses immeubles, bâtis ou non bâtis, ont une valeur supérieure nette (déduction faite des emprunts souscrits pour leur acquisition) à 1.3 million €.
Et l’administration fiscale va s’en donner à cœur joie car elle ne manquera pas d’engager dans les prochaines années toute une série de redressements basés sur des évaluations fiscales extraites à la fois des prix du marché de l’immobilier et des données cadastrales.
Il y aura alors beaucoup de grincements de dents alors que les principaux intéressés ne se rendent pas compte du déclenchement de ce mécanisme !
Et, malheur à ceux qui n’auront pas fait de déclaration … car nul n’est censé ignorer la loi ; surtout la loi fiscale !
A la clé, ce seront pénalités, majorations et intérêts de retards qui risquent d’alourdir considérablement la note finale …
Mais là où le système devient encore plus pervers, c’est lorsque l’on s’aperçoit que l’inflation a été provoquée par l’Etat du fait d’un abus de la planche à billets et qu’il va tirer bénéfice de cette augmentation des prix du fait de cette même inflation qu’il a lui-même provoquée !
Il gagne donc une première fois avec l’argent gratuit de l’émission monétaire et une deuxième fois avec les impôts résultant de l’augmentation des prix !
Décidément, il n’y a pas de morale … surtout en matière fiscale.
Bien cordialement à tous !
Απο την Ελλαδα – Λερος (De la Grèce – Leros)
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Rappel des dispositions fiscales :
Depuis le 1er janvier 2018, l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF) a été supprimé et un nouvel impôt, l’impôt sur la fortune immobilière (IFI) a été créé.
Date limite de paiement de l’IFI en 2021
La date limite de paiement de l’IFI varie selon le mode de paiement :
Jusqu’au 20 septembre 2021 minuit: pour un paiement en ligne (obligatoire lorsque le montant est supérieur à 300 €, via internet, par ordinateur, smartphone ou tablette). Le prélèvement sera effectué à compter du 27 septembre 2021.
Jusqu’au 15 septembre 2021 minuit : pour un moyen de paiement non dématérialisé.
Attention, dans certains cas la date limite de paiement peut être fixée à une autre échéance (le 15 novembre). Vous recevrez alors votre avis au cours du mois précédent.
Qui est concerné par l’impôt sur la fortune immobilière (IFI) ?
L’IFI concerne les personnes détenant un patrimoine immobilier net supérieur à 1,3 million d’euros au 1er janvier de l’année d’imposition.
Le foyer fiscal pris en compte pour l’IFI se compose :
des célibataires, veufs, divorcés, séparés
des époux(ses), quel que soit le régime matrimonial (y compris les époux(ses) marié(e)s en N-1, ayant opté pour l’imposition distincte de leurs revenus)
des couples pacsés
des concubin(e)s
des enfants mineurs dont vous (ou votre conjoint) avez l’administration légale des biens.
À savoir
Le foyer fiscal IFI peut être différent du foyer fiscal pour l’impôt sur le revenu. Par exemple, vous devez prendre en compte le patrimoine de votre concubin mais pas celui de vos enfants majeurs rattachés. Votre enfant majeur, même s’il est rattaché pour l’impôt sur le revenu, forme un foyer fiscal IFI à lui-seul. Dès lors que son patrimoine net taxable personnel est supérieur à 1,3 million d’euro il doit donc souscrire en son nom propre une déclaration IFI
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Et les dirigeants du groupe, après avoir observé qu’on gagnait beaucoup plus d’argent en spéculant qu’en gérant des dépôts, ont eu l’idée de se lancer dans la spéculation sur les marchés avec … l ‘argent de leurs clients déposants !
Comme ils n’avaient pas le droit de le faire avec la banque de dépôt, ils ont donc créé une structure ad hoc, la banque Natixis, et ont donné ordre à leurs employés de procéder au placement des titres émis au sein de la clientèle.
Il s’agit d’un véritable scandale largement passé sous silence.
Je me souviens, qu’à l’époque, ayant alors un compte à la Caisse d’Epargne, j’avais été littéralement harcelé pour souscrire aux actions de Natixis, cette nouvelle banque étant présentée, aux naïfs clients, comme un super placement de bon père de famille qui allait rapporter de confortables dividendes et plus-values.
Je n’ai pas donné suite à ce harcèlement mais combien de clients ont cédé devant la pression de leur honorable conseiller ?
Il faut dire que les agents de la Caisse d’Epargne obéissaient à des ordres très précis de leur direction centrale : placer les titres à tout prix et, entre leur carrière et les intérêts des clients, leur choix a été vite fait …
Ces promesses se sont malheureusement heurtées au mur d’une réalité bien moins plaisante et au … krach de 2008 (subprimes).
La crise des subprimes va entrainer Natixis au fond du trou puisque le cours de son action va littéralement s’effondrer en passant de 19,55 €, prix d’introduction en Bourse en 2006, à moins d’1 € par action en 2009.
Un comportement professionnel critiquable
La réalité, soigneusement occultée à l’époque, était que Natixis était en fait très exposée … et elle en a payé le prix et les actionnaires naïfs aussi puisqu’ils ont été littéralement lessivés en assumant des risques qu’ils n’avaient ni mesurés ni jamais voulu prendre !
Un brave et naïf client, qui venait de perdre sa mère et se retrouvait avec un héritage de 100.000 € , avait fait confiance à son conseiller bancaire et en avait placé l’intégralité en actions Natixis.
En quelques mois, il a vu son capital pratiquement disparaître puisque celui-ci est passé de 100.000 à 10.000€ ; soit tout de même une perte de 90% !
Une véritable catastrophe !
On a beau dire que la bourse est un placement risqué, il est évident, qu’en l’espèce, les clients à qui l’on avait fait miroiter ces promesses, n’avaient évidemment pas mesuré l’ampleur des risques qu’ils prenaient ; surtout que le discours officiel était totalement différent et rassurant …
On pourra ajouter, avec ironie, que les dirigeants de BPCE n’avaient pas non plus mesuré les risques mais eux n’avaient pas misé leurs économies parfois durement acquises !
En fait, il y avait bien un comportement fautif au départ car il y avait un mensonge à la base de toute l’opération : on ne disait absolument pas aux clients ce que faisait cette banque.
Et cette banque spéculait sur les marchés ; ce qui est une activité très rentable mais également très risquée …
L’ancienne filiale de la vénérable Caisse des Dépôts et Consignations a cru qu’elle pouvait se hisser au niveau des plus grandes banques d’affaires mondiales, principalement américaines … et elle a été emportée par le tourbillon d’une crise qui s’est apparentée à un véritable massacre …
Fatalement, certains souscripteurs ont estimé qu’ils avaient été trompés par leur banquier et ont engagé des poursuites judiciaires afin d’obtenir réparation pour le préjudice subi.
Natixis a notamment été accusée d’avoir sous-estimé, dans un communiqué de novembre 2007, son exposition indirecte aux subprimes ; un type de crédit hypothécaire distribué aux États-Unis, classé AAA par les agences de notation … jusqu’au moment où tout le monde s’est aperçu que ces titres étaient basés sur la dette hypothécaire des ménages américains les plus pauvres qui s’étaient lancés dans l’acquisition de maisons mais dont ils étaient incapables de rembourser les échéances !
Dans un communiqué sur ses résultats du troisième trimestre de l’année, la banque avait en outre indiqué que les risques portés sur les subprimes étaient “limités”.
L’effondrement du cours de l’action a clairement démontré le contraire c’est à dire que les dirigeants de BPCE ont non seulement menti à leurs clients quant aux risques encourus mais ils ont aussi menti en essayant de camoufler une situation très largement détériorée !
Une sanction méritée mais somme toute extrêmement modérée
Or, la loi française est très exigeante sur ce point : le défaut d’information de la clientèle sur les risques réels encourus engage la responsabilité de la banque ou de l’intermédiaire qui commercialise le produit financier.
Et c’était clairement le cas !
Et c’est ce qui vient de se produire puisque le tribunal correctionnel de Paris, après avoir constaté que la banque avait failli à son devoir d’information, a condamné la filiale de BPCE à une amende de 7,5 M€ et à l’indemnisation d’un certain nombre d’actionnaires.
Dans son jugement, dont les termes sont particulièrement sévères, le tribunal a considéré que la banque “a sciemment diffusé des informations trompeuses, notamment en communiquant des chiffres d’exposition aux subprimes sans jamais préciser les hypothèses retenues, ce qui a contribué à rendre sa communication incompréhensible”.
Le tribunal lui a également reproché d’avoir omis de signaler certaines expositions à hauteur de 850 M€.
Le tribunal en a conclu que tous ces éléments “ne permettaient pas au marché d’apprécier correctement les perspectives de l’établissement » et qu’il y a eu une “tromperie assumée au plus haut niveau de la direction de Natixis et destinée à préserver le cours de Bourse de la société”.
Et le tribunal d’ajouter : “L’ensemble des organes et des représentants de Natixis étaient informés ; l’infraction a été commise en parfaite connaissance de cause”.
Les termes du jugement sont donc sans équivoque et sanctionnent le comportement délictueux des dirigeants de Natixis qui ont non seulement essayé de camoufler la situation mais ont par ailleurs refusé d’admettre leur responsabilité puisqu’ils n’ont jamais proposé une juste indemnisation à leurs clients spoliés !
Le montant de l’indemnisation des parties civiles (victimes) s’élèvera à 3€ par action détenue sur la période concernée par les faits ; ce qui ne fait finalement pas beaucoup car ce prix ne reflète nullement le montant des pertes subies par les victimes !
Même si le total des indemnisations pourrait dépasser le million d’€, il faut quand même souligner la pingrerie traditionnelle de la justice française ; l’amende au profit de l’Etat, qui n’a subi aucun préjudice, étant finalement plus élevée que l’indemnisation des victimes !!!
Aux Etats Unis, nul doute que le montant des indemnités aurait été considérablement plus élevé !
Natixis et BPCE persistent et signent …
Et les dirigeants de BPCE ont décidé, si l’on peut dire, d’enfoncer le clou (dans le cercueil de Natixis) !
Pour achever le parcours de cette banque mal née, le groupe BPCE a, en effet, finalement décidé de retirer le titre Natixis de la Bourse de Paris ; ce que a été rendu effectif le 21 juillet dernier.
BPCE a procédé au rachat en bourse de tous les titres de sa filiale après avoir obtenu l’accord de l’Autorité des marchés financiers (AMF) ; et le retrait obligatoire est possible à partir du moment où la maison mère détient au moins 90% des titres de sa filiale.
On a bien compris, qu’en l’espèce, il s’agit avant tout d’une opération destinée à faire disparaître toutes les traces d’une opération désastreuse dans laquelle les dirigeants ont sciemment fait prendre des risques inconsidérés à leur clientèle populaire.
BPCE a donc lancé, le 04 juin, une opération de rachat de tous les titres en circulation (à 4€ par action soit une décote de 80% par rapport au prix d’émission) et indiqué, dans la foulée, faire une « demande de retrait obligatoire » auprès de l’AMF, qui l’a donc acceptée ; le seuil de 90% des titres ayant été atteint.
Ainsi donc, les clients qui avaient été trompés lors de l’émission des titres et qui n’ont pas été indemnisés par le tribunal (parce qu’ils ne se sont pas constitués partie civile) seront une nouvelle fois grugés puisqu’ils auront finalement perdu rien moins de 80% de la valeur de leur placement … (ils auront investi 20€ pour en recevoir royalement 4 !).
C’est à dire que BPCE a décidé, en toute conscience et en pleine connaissance de cause, de lessiver ses clients une deuxième fois !
Je suppose qu’on ne les y prendra plus !
En tout cas, voilà un scandale dont le milieu bancaire se serait bien passé mais qui « fort heureusement » n’a pas connu une forte médiatisation.
Faire passer les banquiers français pour des bandits aux yeux de l’opinion publique aurait été d’une grossièreté malvenue …
Dernier détail : à l’époque des faits, le dirigeant de BPCE était François Pérol, un énarque (inspecteur des finances et ancien major de l’ENA) qui a dû démissionner à la suite de poursuites pénales pour prise illégale d’intérêts ; poursuites pour lesquelles il a finalement bénéficié d’un non-lieu !
Eh oui, nous nous trouvons encore une fois en présence d’un effet désastreux de cette haute fonction publique dont les membres sont sans conteste des bêtes à concours mais qui ont le tort de se prendre pour des entrepreneurs (rappelons-nous le Crédit Lyonnais précipité au fond du trou par JY Haberer, lui aussi énarque) et qui finalement perdent l’argent de braves français qui croyaient encore que la Caisse d’Epargne était une banque sure et incapable de les tromper …
Bien cordialement à tous !
Απο την Ελλαδα – Αστυπαλαια (De la Grèce – Astypalaia)
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Les élections constituent ce moment si particulier pendant lequel les personnes qui se sont déclarées ou auto proclamées candidats peuvent se permettre de promettre absolument n’importe quoi sans passer pour autant pour des farfelus, des inconscients ou pire des incompétents.
Et, à cet égard, il faut bien reconnaître que les programmes des écologistes en vue des élections de 2022 entrent parfaitement dans ce cadre tant ils accumulent de propositions farfelues voire carrément ineptes …
Les cinq candidats en lice pour la primaire écolo sont Yannick Jadot, Sandrine Rousseau, Delphine Batho, Eric Piolle et Jean-Marc Governatori.
Il est prévu qu’ils « s’affrontent » lors de deux débats télévisés, les 8 et 22 septembre sur LCI avant la primaire écologiste dont le premier tour aura lieu du 16 au 19 septembre.
Un petit tour d’horizon des programmes s’impose …
Yannick Jadot
Il reprend l’idée de B Hamon, candidat à la présidentielle de 2017, de mettre en place un revenu citoyen, dès 18 ans pour les personnes « en situation de précarité », dont le montant serait fixé à 665 € pour une personne seule. Ce dispositif remplacerait le RSA et la prime d’activité.
Pour rappel, le revenu universel proposé par B Hamon prévoyait le versement de 600 € pour 19 millions de personnes de plus de 18 ans gagnant moins d’1,9 fois le salaire minimum.
Seul détail, cela représenterait rien moins qu’une dépense de 137 Md€ par an dont nous n’avons pas le premier sous puisque la dette publique, grâce à l’action volontariste de MM E Macron et B Le Maire, culmine désormais à 2.700 Md€ !
Il veut aussi imposer l’interdiction de la vente des voitures thermiques (essence et diesel) à partir de 2030 avant même la limite fixée par Bruxelles à 2035 ; sans se poser d’ailleurs la question par quoi les remplacer … mais il est vrai que l’écolo bobo parisien n’a pas de voiture. Il se déplace en Uber, Taxi ou, au pire, en métro quand il n’a vraiment pas le choix !
Il entend aussi orienter les Français vers des habitudes de consommation « plus durables et moins polluantes » en abaissant la TVA sur tous les produits et services contribuant à des objectifs sanitaires, culturels et environnementaux. Le taux de TVA serait abaissé à 5,5% pour les produits 100% recyclés, bio sourcés ( !?!) et les services de réparation, et à 0% pour l’alimentation bio dont on sait surtout qu’elle est plus chère sans apporter d’avantage en matière d’alimentation.
À l’inverse, la TVA serait augmentée pour les produits très polluants et à obsolescence programmée ; obsolescence dont la détermination s’opèrera en fait dans l’arbitraire le plus absolu puisqu’on ne sait pas définir a priori cette notion puisque c’est essentiellement un constat fait a posteriori en cas de défaillance inexpliquée ou exagérément rapide d’un produit.
Eric Piolle
Le programme du maire de Grenoble, manifestement le plus élaboré mais aussi le plus radical, opte délibérément pour une écologie contraignante dans le but d’atteindre, à marche forcée, une neutralité carbone dès 2045, soit 5 ans plus tôt que les préconisations du gouvernement, et rien moins 50 ans en avance sur l’accord de Paris.
-Option végétarienne obligatoire dans toutes les restaurations collectives avant sans doute l’interdiction pure et simple de la viande car les animaux d’élevages polluent !
-limitation des engrais de synthèse aux agriculteurs ce qui signifie à terme la chute des rendements agricoles et la mort de l’agriculture. Ce n’est pas grave, déjà importatrice de l’essentiel de ses produits manufacturés, la France deviendra aussi importatrice de produits agricoles…
-interdiction de l’installation de chaudières au fioul dès 2022,
-arrêt des dernières centrales à charbon,
-sortie du nucléaire, pourtant seule énergie stable, abondante et bon marché tout en étant totalement décarbonée !
-poursuite du développement de l’éolien dont on sait qu’il est instable, inefficace et cher, mais on sait que si ça ne fonctionne pas c’est parce qu’il n’y en a pas assez !
-interdiction des vols aériens intérieurs si le trajet peut se faire en moins de 4h30 de train, tout en augmentant les investissements dans le ferroviaire à hauteur de 3 Md€ par an ; ce qui revient à subventionner un peu plus une entreprise (SNCF) en comas dépassé qui perçoit déjà plus de 12 Md€ de subventions par an !
-Un « ISF climatique » car il est bien connu que les « riches » doivent être punis et payer pour le climat.
-création d’1,5 million d’emplois verts grâce à la transition climatique ; cette proposition ne reposant évidemment sur aucune donnée économique sérieuse,
-mise en place, comme Jadot, d’un revenu minimum garanti dès 18 ans au cout exorbitant dont nous n’avons toujours pas le premier sous,
-revalorisation des salaires « d’au moins 10 % » car il est évident que les entreprises doivent aussi être mises à contribution dans le cadre d’une démarche visant à faire payer ses promesses électorales par les autres alors que nos entreprises cumulent déjà nombre de handicaps dont le premier effet est un chômage structurel massif et incompressible …
-interdiction des élevages industriels d’ici 2030 car, pour lui, l’avenir est l’élevage extensif en open space dans le cadre d’un retour nostalgique à l’agriculture non pas de papa mais de grand-papa !
-mise en place d’un système agricole collectiviste avec la création, sur fonds publics, de 25 000 fermes « communales et agro écologiques », autrement dit de kolkhozes, qui emploieront 100 000 personnes. Ces fermes pourront appartenir à la commune, à une association ou à un propriétaire privé, mais elles devront répondre à une mission d’intérêt général.
Car, selon Piolle, « il faut lutter contre l’impunité des lobbys agroalimentaires qui privilégient le rendement de leurs actionnaires à la santé des citoyens et à la préservation du vivant. Nous sommes dans une société où certains s’accaparent nos biens communs. Il faut inverser la tendance et remettre l’intérêt général devant les intérêts privés. »
On se situe là dans le cadre d’un projet clairement néo communiste qui fait une part évidente à l’idéologie (entrepreneur=voleur ou profiteur), et il faut bien se rendre compte de la portée de tels propos qui laissent à penser que le stade suivant sera la désignation à la vindicte populaire des profiteurs et à leur éradication comme cela a été fait en URSS ou en Chine communiste. On connait néanmoins le succès retentissant de telles mesures en URSS qui ont provoqué … un effondrement de la production agricole et une famine généralisée …
Le plus fort, c’est qu’il s’attend, bien entendu, à une adhésion populaire car, selon lui, cela ne peut marcher qu’avec un accompagnement fort des populations (sic) !
Sandrine Rousseau
Elle se dit chercheuse en économie et défend un programme qui repose à la fois sur la radicalité environnementale et sur la mise en place d’un nouveau contrat social.
Elle entend, elle aussi, attribuer un revenu d’existence de 850 € pour les jeunes Français sans revenu à partir de 18 ans, sous conditions individuelles de ressources ; aide qui pourra être majorée de 300 € pour les parents isolés et les personnes en situation de handicap.
Elle a au moins le courage de dire que le cout de cette seule mesure est estimé à 130 Md€, compte non tenu des effets d’aubaine, tout en prétendant en atténuer l’effet en assurant qu’elle serait financée par la fusion de 15 prestations existantes (sans préciser lesquelles).
Elle propose aussi l’individualisation de l’impôt (ce qui est déjà le cas !?!) et l’augmentation de la progressivité de l’impôt sur les revenus (et là il faut évidemment comprendre qu’il s’agit tout bêtement d’augmentation de l’impôt sur le revenu).
Pour les plus précaires, elle souhaite assurer la gratuité des premiers m3 d’eau et kilowatts d’électricité qui seront évidemment payés par les impôts des autres et envisage des mesures similaires pour d’autres biens essentiels tels qu’Internet, téléphonie ou transports.
Elle défend en outre le concept révolutionnaire (selon elle !?!) «d’éco-féminisme » en affirmant que « Notre système économique, social, environnemental est fondé sur la prédation des ressources mais aussi du corps des femmes ou des racisés. »
Le consommateur devient, à l’en croire, un prédateur !?!
Elle dévoile le fond de sa pensée en affirmant : « Il n’y a pas de capitalisme vert possible. » tout en voulant « révolutionner le quotidien des salariés » en instaurant la semaine de quatre jours.
Elle affirme vouloir faire naître une société plus juste (plus égalitariste sans doute ?) et écologique.
Beaucoup de concepts fumeux qui laissent à penser que la chercheuse en économie n’est visiblement pas chercheuse en économies et qu’elle est surtout une anti capitaliste pur jus qui habille ses concepts collectivistes d’oripeaux écologiques…
Jean-Marc Governatori.
Il est un fervent partisan de “l’écologie au centre” ; encore un nouveau concept à éclaircir …
Il veut organiser un grand débat national sur l’éducation suivi d’un référendum qui n’est pas sans rappeler le grand débat organisé par E Macron pour … sa propre promotion personnelle.
Il veut également mettre fin à la chasse, à la pêche industrielle, à l’élevage intensif et enfin interdire la corrida ; ensemble de mesures qui, à n’en pas douter, résoudront tous les problèmes structurels de la France …
Il envisage également de punir les jeunes délinquants de 15 à 20 ans en leur supprimant le téléphone portable. Quand on sait qu’un certain nombre d’entre-eux se promènent avec des armes de poing voire des fusils d’assaut, dont la détention est évidement strictement interdite, on mesure toute l’ampleur de cette proposition …
Delphine Batho
Adepte de « l’écologie intégrale », elle revendique clairement la décroissance, chemin nécessaire selon elle pour « mettre le bien-être humain et le respect de la nature au centre de toutes les décisions » (!?!)
Faut-il comprendre qu’on ne pourra plus rien faire parce qu’il faudra absolument mettre le respect de la nature au centre de toutes les décisions ?
A ce compte là, l’homme vivrait encore dans les cavernes car, à la différence de l’animal, il modifie son milieu pour l’adapter à ses besoins !
Mais, Mme Batho ne semble pas le savoir …
Selon elle, la décroissance est une « société du plus, pas du moins », c’est une société avec plus de bien-être, plus de culture, plus de liens humains, plus de respect des personnes.
En gros, plus de notions fumeuses mais rien de tangible … si ce n’est la promesse d’un bond en arrière d’au moins 50 ans et d’un retour festif à la pauvreté !
Quel constat ?
On le constate une nouvelle fois, les candidats à la présidentielle, ici les verts, vont rivaliser d’idéologie et de démagogie pour proposer de raser gratis à partir de 2022 ; mais il est vrai qu’on n’attrape pas des mouches avec du vinaigre !
L’idéologie communiste de « confiscation des biens d’autrui au profit du peuple » et la révolution prolétarienne n’ayant plus la faveur des électeurs, faute de prolétariat, les candidats exploitent des concepts moins marqués politiquement tels que climat, féminisme et racisme sans rechercher, en aucune façon, à s’attaquer aux questions écologiques (ne parlons pas de dérèglement climatique puisqu’il n’est pas prouvé scientifiquement).
Rappelons donc quelques vérités de base …
Un impôt écolo reste un impôt, c’est à dire un vol légalisé exercé sur les revenus ou le patrimoine (dans le cas d’un ISF) d’autrui et payer plus d’impôts ne fera pas « verdir » la planète !
Fonctionnaires ou élus, voire les deux à la fois, les 5 candidats écolos vivent tous de l’argent public c’est à dire de l’argent gratuit des autres ; ils sont donc les plus mal placés pour donner des leçons d’économie ou d’économies aux autres.
Alors que le pays s‘enfonce dans un abime de dettes, on doit constater qu’ils n’ont aucun programme d’économies (réduction de l’interventionnisme d’Etat ou du nombre de fonctionnaires), ils se contentent juste de promesses dispendieuses de distribuer toujours plus d’argent gratuit pour s’attirer les votes d’une catégorie d’électeurs (en l’occurrence plutôt les jeunes) parce que cette fraction de la population représente une clientèle et donc un marché à saisir.
Ils seront d’ailleurs aidés par la mauvaise conjoncture économique qui entraine, selon les statistiques officielles, une nette augmentation de la pauvreté dans le pays !
Les écologistes poursuivent leur rêve d’un monde plus vert (mais sans CO2), fait de jardins bio et de petits oiseaux qui chantent … mais c’est la vision fantasmée d’une écologie de la part de personnes qui ne vivent à aucun moment en contact avec la nature.
C’est en fait la vision d’urbains convertis à une écologie de façade servant de couverture à une idéologie punitive et restrictive des libertés car, il faut être conscient qu’ils ne proposent qu’un monde fait d’interdictions, de normes et d’atteintes à la liberté individuelle.
Rappelons-nous ce maire de Bordeaux qui voulait interdire les sapins de noël !
L’examen de ces propositions ne peut amener qu’à une seule réaction : la consternation devant autant de médiocrité car, il faut être lucide : Ils ne proposent qu’une régression économique sous des contours écologiques dont la caractéristique principale est l’ineptie !
Mais on sait que là n’est pas le sujet puisque l’important c’est d’être populaire et d’être élu !
Des mots creux, des visions vagues, pour ne pas dire confuses, qui dissimulent le fond de leur objectif réel : l’éradication du capitalisme accusé de tous les maux !
Leur monde, c’est celui d’un néo communisme, qui avance masqué sous des apparences trompeuses de promesses d’un nouveau monde fait essentiellement de dirigisme étatique, d’interdictions, d’assistanat et de déresponsabilisation, d’impôts et de dépense publique financée par l’émission monétaire massive porteuse d’inflation toute aussi massive !
Visiblement, leur pensée est qu’il vaut mieux la fin avec le communisme qu’un éternel esclavage avec le capitalisme…
Seul problème, ces mots sont de Joseph Goebbels, ministre de la propagande du IIIème Reich !
La distribution d’argent gratuit (de même nature que l’allocation de rentrée scolaire dont on sait qu’elle sert notamment à acheter des télévisions HD) est le fondement de leur programme de séduction d’un électorat naïf à qui l’ont fait le coup du train !
Le coup du train ?
Un train peut en cacher un autre ; c’est à dire que, derrière les avantages mis en avant, se profilent beaucoup de contraintes liberticides et une véritable régression des conditions de vie !
Mais, il est vrai que les français s’en moquent ; ce qu’ils veulent c’est de l’argent et ils ont découvert qu’il y en a forcément puisque le gouvernement a trouvé les moyens de dépenser une quantité impressionnante de pognon (250 Md€) au titre du « quoiqu’il en coute » pour soutenir l’économie dans le cadre de la « lutte contre le Covid » et notamment pour que les gens restent chez eux à ne rien faire !
Beaucoup sont prêts à se jeter dans les bras de ceux qui leur feront de telles promesses. Leur expliquer que cet argent n’existe pas et que nous finirons par payer les conséquences de tant d’excès relève fatalement de la mission impossible !
Les écolos sont d’ailleurs rejoints par JL Mélenchon qui s’est lancé, à son tour, dans la surenchère des propositions démagogiques irresponsables en proposant une hausse de 24% du Smic et le passage à la semaine de 32 heures !
N’oublions pas qu’il prétendait, il n’y a pas si longtemps, pouvoir résorber les déficits budgétaires français en « tordant le bras des banques » ; c’est à dire en leur confisquant leurs avoirs … ce qui revenait à confisquer les dépôts bancaires des français !
Le programme des écolos est essentiellement d’assurer qu’un Etat surendetté, en faillite latente, pourra continuer à distribuer de l’argent gratuit tout en masquant que vous devrez apprendre à vous passer de tout un tas de choses dans le cadre d’une économie de pénurie organisée par l’Etat lui-même !
Nous nous situons en pleine utopie écologiste dont on peut faire la parallèle avec l’utopie communiste qui a mené à tant de désastres !
Parce que, la seule véritable issue à leur idéologie est que vous devrez apprendre à vous passer à peu près de tout ; pour le meilleur des mondes !
La question qui demeure, et dont la réponse ne sera formulée qu’en juin 2022, est : Est-ce que les français se laisseront convaincre (je n’ose pas écrire abuser) par ces programmes ?
Bien cordialement à tous !
Απο την Ελλαδα – Λερος (De la Grèce – Leros)
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Les images nous montrent de manière insistante la panique générale et la fuite éperdue à Kaboul devant le retour des talibans après l’effondrement extrêmement rapide des forces gouvernementales.
Les superlatifs s’enchainent, on nous parle de pire déroute de l’histoire américaine tout en faisant d’ores et déjà la comparaison avec la chute de Saigon en 1975 avec les ballets d’hélicoptères évacuant en catastrophe des populations terrorisées.
Fatalité ou échec occidental ?
Les talibans, qui avaient été chassés du pouvoir à la suite de l’intervention américaine en 2001, reviennent 20 ans plus tard et on sait que c’est l’image de l’islam le plus intolérant et le plus rétrograde avec l’interdiction de l’éducation pour les femmes qui sont couvertes d’une burqa grillagée ; le seul livre autorisé est le Coran …
La structure mise en place par les Etats Unis et les occidentaux s’est écroulée. Le président élu s’est enfui à l’étranger, c’est le sauve qui peut ; ce qui prouve surtout que cet Etat afghan mis en place par les occidentaux n’avait aucune consistance réelle.
C’est, d’une certaine manière, l’histoire de l’Irak qui se répète avec l’irruption de l’Etat islamique après la déconfiture de l’armée irakienne pourtant bien mieux équipée.
On nous affirme que c’est l’échec de la démocratie, certaines voix nous parlent de trahison du monde occidental vis-à-vis des afghans qui sont abandonnés à leur sort …
Pas si simple …
L’Afghanistan est un pays tribal sans structure telle que nous la connaissons en Europe. C’est un pays sans Etat composé de différentes ethnies qui ne sont pas toujours en relations amicales (pachtouns, kirghizes, tadjiks, ouzbeks, turkmènes, baloutches, arabes et autres) coincé entre l’Iran à l’ouest et le Pakistan à l’est et ces ethnies existent de manière totalement autonome sans soumission à un Etat central.
Il y a des pachtounes des deux côtés de la frontière pakistano-afghane à la suite d’un tracé de frontière opéré par les britanniques à la fin du 19° s ; à une époque où l’empire britannique « possédait » les Indes c’est à dire à la fois le Pakistan, l’Inde et le Bangladesh.
Dans une certaine mesure, on peut comparer l’Afghanistan à la Somalie qui est aussi un pays sans Etat avec ses luttes de clans, ses ethnies diverses (on parle de zones tribales) avec ses seigneurs de la guerre souvent trafiquants de drogue (ils se financent avec le pavot).
Car, l’Afghanistan est un narco Etat, premier producteur mondial de pavot et d’opium et l’intervention occidentale avait ceci de particulier que les militaires ne pouvaient pas s’en prendre aux champs de pavot afin de « respecter les usages locaux ».
L’Afghanistan n’a jamais été une démocratie parce que cette notion est totalement étrangère à l’esprit d’une population qui se trouve, depuis des centaines d’années, sous la domination d’un islam rigoriste et rétrograde ; et, il faut être lucide, on ne change l’état d’esprit des populations en quelques années et surtout malgré elles.
Il faut plusieurs générations et, comme en Irak, le constat est qu’on ne peut pas imposer ce que les gens ne veulent pas parce que cela heurte leurs croyances les plus intimes et leurs habitudes sociales séculaires !
Les Etats Unis ont déversé des tombereaux de dollars (on parle de 1.000 Md$) sans résultat tangible dans un pays où les liens tribaux et les relations personnelles de soumission au chef sont prépondérants dans le cadre d’une structure sociale archaïque ; seulement, on ne construit pas un Etat avec de l’argent distribué à profusion et une corruption généralisée.
Il faut savoir que l’armée américaine versait des quantités énormes d’argent à des potentats locaux pour pouvoir seulement obtenir leur autorisation d’y faire circuler leurs troupes …
En fait, c’était l’échec obligatoire de l’implantation d’un régime politique sans aucune base politique, ni sociale, ni démographique dans un pays qui n’a jamais conquis !
Même l’URSS, qui avait envahi le pays en 1979 pour « aider » un régime politique fantoche installé à Kaboul, s’y est cassé les dents.
Expliquer l’échec
Des tombereaux d’argent ont été déversés sans résultat tangible par les Etats Unis mais aussi par l’Union Européenne et la France ; seulement, ce n’est pas en déversant plus d’argent qu’on changera une situation d’échec flagrant parce qu’on n’endigue pas une religion même avec des milliards de dollars ou d’€ !
On reproche désormais aux Etats Unis de quitter l’Afghanistan alors qu’on leur reprochait avant de se maintenir au Vietnam ou en Irak !
Il faudrait savoir …
Alors oui, on peut dire que c’est l’échec ou la plutôt la fin de la politique américaine de gendarme du monde ; les Etats Unis préférant se recentrer sur leur zone directe d’influence surtout que l’ennemi désigné, et bien plus dangereux, est aujourd’hui la Chine située juste de l’autre côté de l’Océan Pacifique !
Néanmoins, contrairement à une idée largement répandue, les Etats Unis, qui obéissent à leur propre logique stratégique, ne sont pas allés en Afghanistan pour imposer la démocratie mais seulement parce que l’Afghanistan était une base arrière d’al Qaeda et qu’il fallait punir bin Laden et al Qaeda à la suite de l’attentat des Twin Towers (11 sept 2001).
C’était une vision stratégique essentiellement d’éradication militaire (avec des bombardements opérés avec des B52) puis finalement d’endiguement de l’islam terroriste.
Peut-on pour autant parler de « pire déroute des Etats Unis » ?
Clairement non, les Etats Unis ne se sont pas effondrés, ils se sont désengagés et ça se passe mal parce qu’il n’y a pas de bonne stratégie de retrait surtout lorsque l’Etat mis en place et son armée s’effondrent subitement.
Lorsque les soviétiques ont évacué l’Afghanistan en 1989, tout s’est écroulé de la même façon (les unités russes se sont débandées) et les talibans ont pris le pouvoir 3 ans plus tard après un long conflit inter ethnique.
Nous sommes, en outre, particulièrement mal placés à cet égard car il faut rappeler l’évacuation des français d’Algérie en 1962, après signature des accords d’Evian, qui s’est effectuée dans une pagaille indescriptible ; l’armée française abandonnant à leur sort des populations civiles prises pour cibles par des moudjahidines de la 25ème heure. La France, pays des droits de l’homme, a abandonné à leur sort des harkis (c’étaient les ordres du gouvernement et ils ont tous été liquidés par le FLN) alors que TOUS les hommes de pouvoir de l’époque, y compris le général De Gaulle, avaient promis et répété qu’on n’abandonnerait jamais l’Algérie française …
L’occident doit-il être considéré comme responsable de la situation de pays tels que l’Afghanistan dont la déstabilisation a commencé avec son invasion par un pays communiste (URSS) en 1979 ?
Précisons aussi que la décision de quitter l’Afghanistan remonte à D Trump qui avait conclu un accord en ce sens avec les talibans et elle a été poursuivie par l’administration démocrate actuellement en place parce que ce sont des processus de long cours et que le président américain n’est pas seul à décider ; la plupart des décisions, surtout en matière militaire, sont prises de manière collégiale après avis des experts civils et militaires.
On peut toujours prétendre que ça se serait mieux passé avec Trump, mais rien ne permet d’en être sûr … et en outre il faut savoir que si la décision stratégique (et politique) revient à l’administration Biden, la mise en application en incombe aux seuls militaires sur place et eux n’ont pas changé.
Evidemment, ce processus décisionnaire n’a rien à voir avec le système français mis en place par le général De Gaulle dans lequel le président est, seul, chef des armées et peut pratiquement faire ce qu’il veut sans rendre compte à personne ; sauf à l’opinion publique si les choses se passent mal.
Les Etats Unis en ont eu assez de déverser des fortunes et de gaspiller des hommes et du matériel pour un résultat somme toute … complètement nul : ils en ont tiré les conséquences et ont conclu des accords avec les talibans car ils ne veulent plus d’une guerre interminable, telle que le Vietnam, qui finit toujours par révolter la population d’autant plus que les menaces terroristes se sont répandues en Syrie, Irak, Somalie et au Sahel.
Jo Biden, contrairement à ce qui a pu être affirmé, n’est pas dans la stratégie du « quoi qu’il en coûte », il est dans la suite logique du refus de poursuivre une expérience couteuse qui ne mène à rien et n’oublions pas non plus qu’il avait été, sous la mandature Obama, en tant que vice-président, l’un des plus virulents anti-interventionnistes
Quel avenir ?
La déroute de l’armée afghane pose la question de sa structure, de son recrutement et de sa formation par nombre de pays occidentaux (dont la France) mais il faut savoir que, bien souvent, les soldats ont de la famille dans le camp des talibans alors … nombre d’entre eux sont purement et simplement passés dans l’autre camp.
Il est prévu de leur « couper les vivres » mais les talibans n’ont nullement besoin de l’aide étrangère car leur mode de vie n’a rien à voir avec le mode de vie occidental et ils pourront toujours se financer avec la drogue.
Certains imaginent que le Pakistan va attaquer ; c’est très peu probable car c’est plus ou moins le même islam et les mêmes populations de chaque côté de la frontière et il a toujours joué un rôle très trouble vis-à-vis des talibans dont il a largement contribué à leur arrivée au pouvoir à Kaboul et s’est impliqué en Afghanistan plus que n’importe quel autre voisin du pays. Il a aussi souvent servi de base de repli (bin Laden se cachait au Pakistan le jour de son exécution) aux bandes armées chassées par les bombardements américains.
En outre, il a toujours entretenu des relations difficiles avec ses voisins afghans surtout que son intérêt stratégique est d’empêcher la formation d’un Etat qui pourrait s’allier avec l’ennemi iranien (chiite) ou pire chinois car l’intérêt stratégique du Pakistan est que l’Afghanistan reste un pays désorganisé, fermé sur ses problèmes intérieurs et les puissants services secrets pakistanais n’hésiteront donc pas à y intervenir, discrètement, à seule fin de le déstabiliser.
D’ailleurs, les attentats n’ont jamais cessé et le dernier en date, extrêmement meurtrier, démontre que la situation est très loin d’être stable…
Certains se demandent, avec raison, si la Chine ne va pas en tirer les marrons du feu notamment en ce qui concerne l’exploitation des ressources minières (il y a d’importants gisements de bauxite, de cuivre, de fer, de lithium et de terres rares telles que néodyme, praséodyme ou dysprosium) ; mais il est trop tôt pour le dire compte tenu de la nature très particulière du régime des talibans.
Il ne faut pas non plus oublier que les talibans, même s’ils sont très intolérants, sont loin d’être des naïfs et sont parfaitement informés de la situation internationale, et savent que les chinois oppriment les populations musulmanes turco mongoles de l’ouest (Ouighours).
Evidemment, reste la question des réfugiés car c’est toujours la même histoire qui se répète : accueillir les réfugiés ou maintenir, y compris par la force, des régimes politiques locaux sans réelle base qui finissent par être rejetés par la population locale.
Au-delà, c’est évidemment la question de l’action de la France au Sahel et plus particulièrement au Mali depuis plus de 8 ans sans aucun résultat tangible sur le terrain hormis des morts des deux côtés !
C’est évidemment l’application répétée du principe selon lequel les Etats n’ont pas d’amis mais que des intérêts. Les populations locales seront évidemment abandonnées à leur sort qui … aurait été le même d’ailleurs s’il n’y avait pas eu d’intervention occidentale (et par là il faut comprendre depuis l’intervention russe de 1979).
Les conflits interethniques et les rivalités entre potentats locaux continueront.
On a souvent reproché aux Etats Unis leur interventionnisme. Il faut leur laisser la possibilité de ne plus le faire et ne pas oublier les autres empires russes et chinois même si une certaine vision politique de gauche française tend à vouloir occulter l’occupation et l’annexion du Tibet par la Chine qui se montre extrêmement menaçante en mer de Chine (et de Taïwan) et l’annexion de la Crimée et, de fait, de la partie russophone de l’Ukraine par la Russie …
Bien cordialement à tous !
Απο την Ελλαδα – Σαμος (De la Grèce – Samos)
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J’ai explosé de rire lorsque j’ai lu le titre de cet article du journal LE POINT annonçant que V Pécresse, candidate déclarée à l’élection présidentielle, se sent « être 2/3 Merkel et 1/3 Thatcher ».
Il est des comparaisons audacieuses, et Mme V Pécresse n’a pas hésité, ce faisant, à se donner une image libérale et surtout d’homme d’Etat …
Comme tous les dirigeants politiques français, ou presque, elle est issue de l’ENA et est membre du Conseil d’Etat depuis 1992 (maitre des requêtes). Mais, elle a démissionné du Conseil d’Etat en novembre 2015 parce qu’elle serait contre les cumuls …
De 1992 à 1998, elle a enseigné le droit constitutionnel à Science Po Paris.
Elue député des Yvelines à la place de F Borotra dont elle reprend le siège, ministre de l’enseignement et de la recherche dans le gouvernement Fillon, conseillère régionale d’Ile de France, elle est nommée, en 2011, ministre du Budget en remplacement de Christine Lagarde partie au FMI et porte-parole du gouvernement.
Elle est réélue députée lors des élections législatives de 2012.
Elue à la tête de la région Ile de France en 2014, réélue en 2021, elle est aussi élue présidente de Grand Paris Aménagement en 2018.
Tout ce que l’on y voit, c’est la carrière politique typique d’un insider qui utilise le plus possible ses réseaux pour accéder à de multiples postes publics …
Là où ça devient plus intéressant, c’est lorsque l’on apprend que V Pécresse est aussi l’épouse de Jérôme Pécresse, ancien dirigeant d’Alstom promu ensuite à la tête de GE Renewable (spécialisée dans les énergies renouvelables) sur lequel courent quelques histoires complexes en rapport avec l’entreprise Alstom et sa fusion très politique et très controversée avec l’américain GE (General Electric).
Ainsi, comment expliquer que les représentants du cabinet de V Pécresse, alors ministre, ont soutenu le principe d’un investissement massif dans l’éolien en mer dont Alstom était fabricant ? Opportunisme patrimonial tendant à essayer de favoriser Alstom alors en difficultés ou vision écologique personnelle alors que l’on sait que l’éolien marin cumule les pires inconvénients (rapport investissement/rendement) des énergies dites renouvelables !
En outre, pendant que V Pécresse accédait à la direction de la région Ile de France et faisait de l’emploi son cheval de bataille, son époux, devenu membre du comité exécutif d’Alstom/GE, licenciait 1.000 personnes principalement dans la région Ile de France !
Or, curieusement, les actions détenues par Jérôme et Valérie Pécresse dans Alstom ne figuraient pas dans la déclaration d’intérêts de la présidente de la région Ile-de-France.
Le couple Pécresse a fini par se sortir de cette situation “compliquée” en créant une structure financière (fiducie). La propriété des actions Alstom a été transférée à cette fiducie qui va les porter jusqu’à ce que les actions puissent être vendues … ou pas.
Le problème est que depuis que Mme V Pécresse est présidente de la région, elle dirige aussi le Stif, c’est à dire l’autorité organisatrice des transports en Ile-de-France, et qu’elle a donc la possibilité de favoriser Alstom – et donc son propre patrimoine – en lui commandant des trains.
On se situe là, et en plusieurs occasions, à l’extrême limite du conflit d’intérêts mais il n’y aurait, selon elle, pas matière à discussion …
Pour en revenir à sa candidature en vue de la prochaine élection présidentielle, il s’avère que, pour l’instant, les grandes lignes de son programme ne sont pas connues.
Elle attendrait la rentrée pour clarifier son programme mais on a un précédent avec E Macron dont le programme flou n’a jamais été autre chose que de vagues promesses noyées dans une logorrhée verbale ; vagues promesses qui n’ont connu aucune réalisation effective (hormis la suppression de la taxe d’habitation qui sera compensée par les communes par une augmentation de l’impôt foncier).
Après avoir évoqué en général l’école, l’écologie, la famille, la justice, l’éducation, elle a déclaré souhaiter « restaurer la fierté française » et « remettre la France en ordre » … ce qui n’engage à rien !
Tout cela est très vague …
Néanmoins, elle ne serait pas contre une petite proposition démagogique d’augmentation du SMIC ; laquelle est juste une manière de faire payer par les entreprises ses propres promesses électorales…
Elle serait aussi favorable à une TVA anti dumping social. Par-là, il faut comprendre une augmentation de la TVA, et donc de la fiscalité sur la consommation, destinée à frapper les produits manufacturés importés !
Par contre, de vraies réformes sur la fiscalité, les entreprises, le droit du travail, il n’en est pas question …
Au-delà de son cursus, quelles sont ses connaissances en économie ? A priori aucune !
Et son expérience dans le privé ? Aucune ; même pas un petit pantouflage à son actif.
Et son parcours politique, surtout lors des dernière présidentielles de 2017 (un coup pour Juppé, un coup pour Fillon puis à nouveau pour Juppé, cherchant sans doute le cheval gagnant pour s’assurer un strapontin ministériel et sans doute plus) a été tellement louvoyant que ses propres amis politiques l’ont surnommée Valérie Traitresse !
Il y a donc une chose où l’on constate qu’elle sait faire preuve d’une grande constance : c’est une ambition indéfectible et la défense de ses intérêts patrimoniaux !
Mais rien de tangible en ce qui concerne une réelle volonté d’agir pour le bien commun.
Non, Mme V Pécresse n’est ni Angela Merkel ni Margaret Thatcher, elle est 100% française, fonctionnaire pur jus, biberonnée à l’argent public c’est à dire aux impôts des autres, elle est juste un haut fonctionnaire issu de l’ENA, l’archétype du politicien français issu de cette haute administration qui a fait tant de ravages dans ce pays.
Caresser la fibre libérale peut faire illusion, surtout lorsque l’on sait qu’E Macron est lui-même perçu comme un libéral par des français obnubilés par le rôle de l’Etat, mais il faut être lucide, elle est juste une libérale selon la conception autoritaire de l’administration française !
Elle est juste un membre de la droite étatique fonctionnarisée bien classique qui ressemble furieusement à la gauche étatique et qui a consciencieusement mis en application le programme commun de la gauche de 1981 …
Regardez où ils nous ont conduits et vous saurez où elle nous mènera !
En fait, je pense que V Pécresse devrait plutôt se lancer dans l’industrie et notamment dans la fabrication de lessive car, il ne fait pas de doute que dans le genre « se blanchir soit même » V Pécresse fait très fort
Bien cordialement à tous !
Απο την Ελλαδα – Λερος (De la Grèce – Leros)
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Vous avez probablement entendu parler des conclusions cataclysmiques du dernier rapport du GIEC à propos de l’évolution du climat.
La presse s’en est fait complaisamment l’écho surtout en cette période estivale pendant laquelle fleurissent les marronniers …
Je vous le rappelle que les marronniers sont ces articles intemporels (sur la vie d’untel ou sur les régimes alimentaires) que l’on glisse dans les journaux pour … meubler puisque les rédactions sont en équipe réduite du fait des congés annuels …
Et comme d’habitude, cette presse tend à reprendre les informations (dépêches d’agences) telles quelles ; sans les vérifier (ce qui est principe le travail de base du journalisme) ni esprit critique (pourquoi se fatiguer).
Fatalement, cette presse se fait le propagandiste des « informations » publiées quand elle n’en rajoute pas elle-même une couche … histoire d’en renforcer l’aspect spectaculaire.
Le journal LE POINT, vient d’en donner à deux reprises l’exemple en exploitant sans vergogne le coté spectaculaire d’images choc ou d’arguments présentés comme non contestables.
Le premier article utilise, comme illustration, une falaise avec une maison sur le point de basculer dans le vide, (les autres journaux ont utilisé des images d’incendies).
L’incrustation sur l’image est sans équivoque
« Les activités humaines sont à l’origine du changement climatique, c’est indiscutable et l’influence humaine rend plus fréquents et plus graves de nombreux évènements climatiques extrêmes et plus particulièrement les vagues de chaleur, les évènements de pluie torrentielle, et dans de nombreuses régions les sécheresses… »
En plus, ça tombe pile poil avec la canicule en Grèce, en Turquie ou en Californie (et les incendies) … après les inondations en Allemagne et en Belgique.
Ou comment faire coïncider des évènements météorologiques (quoique les incendies, qui ont toujours existé, ne soient pas un évènement climatique) avec une théorie qui n’a jamais été prouvée !
Et pour être sûr que vous avez bien compris, on vous met une photo d’une maison proche de s’effondrer avec la falaise qu’elle surplombe.
Le coup de la falaise est spectaculaire mais malheureusement pour leurs promoteurs, faux !
Ce phénomène est connu depuis au moins cent ans à l’ile de Wight. Cette ile du sud de l’Angleterre est située en face des côtes françaises (du Cotentin) qui connaissent le même phénomène.
Seulement, cela n’a rien à voir avec un pseudo réchauffement climatique mais avec :
-les marées lesquelles sont en rapport avec la position de la lune par rapport à la terre,
-la configuration géographique,
-la nature des falaises (c’est de la craie autrement dit du calcaire, friable et fragile).
Il se trouve qu’en Manche, se produisent les plus fortes marées d’Europe avec des différences de niveau entre marée haute et marée basse de plus de 10 m (ce qu’on appelle le marnage) ; ainsi que les courants les plus forts d’Europe !
Qui a navigué en Manche sait ce que cela signifie lorsque des courants atteignent 10 nds (soit 18 km/h) et que l’on navigue à reculons !
Si vous allez à Wight, vous verrez effectivement ces maisons qui finissent par tomber dans le précipice ; ce qui prouve simplement que la falaise recule sous l’action des courants marins.
Et, elle recule depuis des centaines d’années !
Quel rapport avec le réchauffement climatique ?
En l’espèce, aucun !
Rapport de la photo avec l’argumentaire développé ?
Aucun !
Mais on nous répondra, avec une parfaite mauvaise foi, qu’il s’agit simplement d’une image d’illustration … oui mais alors pourquoi ne pas prendre une image qui dit l’inverse ?
Et LE POINT enfonce le clou avec un deuxième article qui affirme :
Le mois de juillet 2021 a été le mois le plus chaud jamais enregistré sur Terre, a indiqué l’Agence nationale océanique et atmosphérique américaine (NOAA) ce vendredi 13 août. Le changement climatique a son rôle à jouer dans ce nouveau record.
Sauf que cette affirmation est encore un mensonge car il contient une déclaration erronée. « le mois le plus chaud jamais enregistré sur Terre »
Car, depuis quand fait-on des relevés de températures 1879 (Le journal glisse quand même que les relevés ont commencé il y a 142 ans sans donner de date ce qui nous fait 1879).
Quel est l’âge de la terre ? 12 à 15 Milliards d’années !
Que représentent 142 ans à l’échelle de la terre ? Rien absolument rien !
Le biais statistique est évident !
Agiter la peur, manipuler l’information est d’autant plus facile que l’homme, conscient de sa faiblesse et de sa fragilité, a toujours eu peur de l’avenir ; et les problèmes météorologiques ont été pendant très longtemps un grand souci de l’humanité pour des raisons bassement matérielles : il fallait survivre !
Si vous lisez l’histoire de France, vous apprendrez que sous le roi Clotaire 1er , roi mérovingien issu des francs qui ont conquis la Gaule et qui vivait au VIème siècle, on faisait déjà état de pluies anormales, d’un temps froid tard dans la saison, puis d’une chaleur anormale en septembre provoquant une deuxième floraison des arbres fruitiers… et à l’époque on ne parlait pas encore de changement climatique mais on parlait de mauvaises récoltes, de famine, d’épidémies et de surmortalité car cela impactait directement des populations qui n’avaient ni nos moyens de protection et de stockage ni nos moyens médicaux.
Et encore, savez-vous qu’au début des années 1900 on faisait, certains hivers, du patin à glace sur la Seine ?
Et le fameux hiver 54 qui a vu la naissance médiatique de l’abbé Pierre ?
Alors que la moindre chute de neige prend aujourd’hui les allures d’un drame national ?
Il y a toujours eu des catastrophes naturelles et il y en aura toujours mais établir un lien aussi affirmatif entre une évolution climatique et des catastrophes naturelles (qui relèvent de la météorologie) relève de la désinformation voire même de la propagande éhontée !
Les épisodes très pluvieux (voir le début de l’été en France) comme les canicules (été 1976, occasion pour le gouvernement d’inaugurer un impôt sécheresse) ont toujours existé et ce sont des phénomènes météo, pas des évènements climatiques car ils sont seulement ponctuels !
Un organisme comme le GIEC qui est une annexe de l’ONU ne justifie ses plantureux budgets que parce qu’il communique des informations inquiétantes. S’il disait « tout va bien » on jugerait qu’il est inutile et on le fermerait !
Et c’est la même chose pour toutes les ONG telles que Green Peace.
Il faut faire peur pour avoir de l’argent, des crédits !
On se rappelle ces photos chocs avec l’ours polaire décharné dérivant sur son glaçon (on suspecte le photo montage), ces manchots sur un ilot de déchets en plastique (là c’est sûr, c’était un photomontage) et maintenant on continue avec des falaises qui s’effondrent pour des causes totalement étrangères …
Et à force de le répéter, on finit par convaincre les populations !
En plus, ces organisations sont le plus souvent noyautées par des crypto-marxistes qui veulent juste la destruction du capitalisme (qui « épuise la Terre ») ; cause, selon eux, de tous les maux !
Seulement on oublie au passage de signaler que toutes les prévisions du GIEC se sont avérées fausses quand il ne s’agissait pas de manipulations pures et simples (tout le monde a oublié la fameuse courbe des températures en forme de crosse de hockey qui s’est avérée être une manipulation – même le GIEC a été obligé de le reconnaître) !
On se situe dans des ressorts qui tiennent plus de la religion que du raisonnement scientifique avec la menace de l’apocalypse (voir la Bible et ses quatre cavaliers de l’apocalypse), la fin du monde et ses saints (sainte Greta).
Il faut frapper l’opinion et ça marche surtout quand le GIEC nous annonce, froidement si j’ose dire, la fin du monde pour 2050 !
Le monde n’a jamais manqué de ces prévisionnistes cataclysmiques que ce soit aux alentours de l’an mil (les millénaristes annonçaient rien moins que la fin du monde avec leurs cortèges de flagellants) ou dans les années 1970 avec le Club de Rome qui nous prédisait un monde sans pétrole, sans eau, la surpopulation et la famine (voir le film soleil vert avec Charlton Heston) avec le sous-entendu d’arguments à caractère eugéniste (il y a trop de monde sur Terre).
Désormais, nous avons aussi les épidémiologistes qui se tirent la bourre avec les climatistes !à coup d’annonces anxiogènes !
Seulement, toutes ces prévisions se sont avérées fausses même si, argument fatal, on n’hésite pas à vous affirmer : « vous ne pourrez pas dire qu’on ne vous avait pas prévenus » !
Savez-vous que la fin du monde est inéluctable puisqu’un jour le soleil finira par s’éteindre rendant la vie sur Terre impossible ?
Vous ne pourrez pas dire qu’on ne vous avait pas prévenus !
Bien cordialement à tous !
Απο την Ελλαδα – Λερος (De la Grèce – Leros)
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Partager la publication "L’apocalypse pour demain"
En cette période de taux nuls et de menace inflationniste, il peut être tentant de diversifier ses avoirs afin de répartir et limiter les risques.
On peut être tenté par l’or qui ne bouge pas (il ne monte pas mais ne descend pas), par le bitcoin (qui bouge beaucoup trop) et dont j’ai déjà évoqué les risques, ou bien acheter des actions de sociétés françaises, européennes, américaines et pourquoi pas chinoises.
Les entreprises chinoises ont un parcours impressionnant puisqu’elles sont sorties du néant pour devenir, pour certaines, des leaders mondiaux (Huawei, Xiaomi, Tencent …) dans leur domaine d’activité.
Les entreprises chinoises ont dépassé le stade de copieurs infâmes de la technologie occidentale puisque la Chine est désormais le pays qui dépose le plus de brevets dans le monde.
Certains financiers nous affirment même que l’avenir est en Chine et en Asie parce qu’en Europe et aux Etats Unis c’est mort avec les taux à zéro résultant des manipulations monétaires des banques centrales et de déficits budgétaires étatiques monstrueux dont on peut effectivement se demander comment ils seront remboursés ?
Surtout qu’en Chine, vous pouvez obtenir du 6% l’an !
Attention quand même …
Il convient d’être extrêmement prudent ; surtout lorsque l’on sait, bien que cette information n’ait pas fait les gros titres de la presse subventionnée actuellement centrée sur la prochaine quatrième vague et le variant delta du Covid, que les autorités chinoises ont fait perdre d’un coup, le 26 juillet, environ 1.500 Md$ de capitalisation sur les bourses chinoises.
Que s’est-il passé ?
Le gouvernement chinois s’est attaqué aux grands groupes chinois cotés spécialisés dans l’éducation ; provoquant un mouvement de panique sur les marchés boursiers.
Et cette action du gouvernement fait suite aux précédentes actions de Pékin à l’encontre des entreprises du secteur de la Technologie.
En effet, une reprise en main avait débuté en novembre 2020, avec le report forcé de l’introduction en Bourse d’Ant Financial (la filiale financière d’Alibaba) et le géant de l’immobilier Evergrande, très endetté, s’est aussi retrouvé dans le collimateur des autorités, tout comme Didi, le Uber chinois, qui s’est vu interdire l’utilisation de son application en Chine…quelques jours après son introduction en Bourse à Wall Street !
En tout, 34 entreprises du numérique, dont les géants de l’internet Baidu, Tencent (WeChat) et ByteDance (propriétaire de TikTok), ont été convoquées par les régulateurs pour discuter des entraves à la concurrence. Ali Baba, quant à elle, s’est vu infliger une amende de 2,3 Md$ pour abus de position dominante.
Jack Ma, le président d’Alibaba, a eu d’ailleurs droit à un traitement personalisé après avoir eu le malheur de faire certaines déclarations « inappropriées » et envisagé de lancer sa propre monnaie numérique ; faisant de ce fait directement concurrence au pouvoir central du PCC (parti communiste chinois).
Après une disparition inexpliquée de plusieurs mois (on parle de camp de rééducation), il a fait une réapparition et tient désormais des propos … tout à fait dans la ligne du parti !
La réalité est que la Chine n’est pas un pays libre, c’est une dictature sous la férule du PCC et de son chef à vie Xi Jinping avec toutes les conséquences que cela implique.
Cela veut dire que, demain les autorités peuvent saisir vos avoirs, ou dévaluer la monnaie pour des raisons purement politiques.
En outre, le système étatique chinois est extrêmement opaque avec une dette publique colossale (supérieure à 200% du PIB), des entreprises très endettées, certaines sous la domination indirecte de l’armée chinoise …
Le yuan n’est pas une monnaie convertible.
En fait, en investissant en Chine, vous cumulez deux risques :
-le risque politique c’est à dire que demain le pouvoir politique peut décider de prendre des mesures contraignantes et c’est ce qu’il vient de faire en mettant au pas le secteur de la Tech, Ali baba, et désormais le secteur de l’éducation. La confiscation, sous une forme ou sous une autre, est donc toujours possible.
Cette pression des autorités chinoises commence d’ailleurs à jeter un sérieux doute sur la sécurité des investissements dans les entreprises du pays et les investisseurs se demandent aujourd’hui quelle sera la prochaine cible de Pékin.
-le risque monétaire car investir dans un pays qui promet du 6% alors que l’Europe promet du 0% est évidemment tentant sauf que l’inflation chinoise y est structurellement plus forte là-bas qu’ici. Vous gagnez donc sur les intérêts mais perdez sur le change de la monnaie puisque la pression inflationniste tend à faire baisser la valeur de la monnaie. Par ailleurs, le pouvoir chinois n’a jamais hésité à manipuler sa monnaie et à pratiquer des « dévaluations politiques » afin de restaurer la compétitivité de son économie et ce point risque de se poser à nouveau prochainement puisque l’économie chinoise ralentit sérieusement et flirte même désormais avec la récession.
A ces deux risques, il faut ajouter, du fait de la puissance chinoise qui commence à indisposer les gouvernements principalement européens et américains, un risque de rétorsions de la part des pays occidentaux à l’encontre de certaines entreprises chinoises qui sont accusées de se livrer à l’espionnage par le biais de leur technologie ; ce qui est probablement vrai mais pas vraiment nouveau dans la mesure où tout le monde espionne tout le monde, y compris ses alliés politiques ou militaires …
Plus grave, on peut même considérer qu’il ne faut pas non plus investir à Taiwan, Chine nationaliste et démocratique, située à une encablure du continent parce qu’elle est actuellement objet de toutes les visées du PCC.
Ce n’est pas que l’économie y soit défaillante, bien au contraire, on y trouve des entreprises situées au premier rang mondial (dans les puces électroniques), mais cette ile est revendiquée de plus en plus agressivement par la Chine communiste à la fois pour des raisons politiques mais aussi économiques et technologiques puisque mettre la main sur les fabricants de puces électroniques résoudraient certaines problèmes des fabricants de la Tech (Huawei notamment) chinois qui sont confrontés à un embargo de la part des autorités américaines.
Le risque d’une attaque chinoise ou d’un blocus maritime, qui asphyxierait l’économie taiwanaise, certainement à l’étude, n’est donc pas nul.
Pour s’en convaincre, il suffit de voir comment a évolué la situation à Hong Kong et notamment comment l’ancienne colonie britannique, restituée en 1997, a été « reprise en mains » en … parfaite violation avec les dispositions du traité qui avait été conclu avec le Royaume Uni !
En fait, dans les régimes dictatoriaux ou les « démocraties limitées », il faut être soumis au régime ou être un ami du régime pour pouvoir espérer prospérer … ce qui peut constituer un frein ou une gêne voire un handicap insurmontable en cas de modification de la « ligne politique » du gouvernement …
Rappelons-nous ce qui est arrivé à M. Khodorkovski qui avait eu l’outrecuidance de vouloir faire de la politique et s’opposer au système mis en place par l’oligarchie issue de l’époque soviétique. Il a été condamné à 10 ans de prison et son entreprise Ioukos, alors premier producteur de pétrole russe, a été purement et simplement démantelée en grande partie au profit du groupe pétrolier public russe Rosneft. Cette dernière, pourtant de taille modeste, est devenue, grâce aux actifs de Ioukos et à la bienveillance de … V Poutine, un géant mondial.
Bien évidemment, Etat souverain contre lequel il n’y a aucun moyen de coercition, la Russie ne paiera pas …
Au-delà de ces considérations, d’une manière générale, car c’est aussi vrai pour la France, il ne faut jamais investir dans des entreprises situées dans des pays non démocratiques et n’assurant pas une sécurité juridique minimale ni même dans les entreprises détenues majoritairement ou seulement partiellement par l’Etat qui n’est pas un partenaire fiable.
L’Etat « joue » d’après ses propres règles qui sont avant tout politiques, alors qu’un investissement ne devrait être que financier ou économique, et il n’hésitera pas à changer les règles du jeu si celles-ci le gênent !
Et cela lui est d’autant plus facile que les élites au pouvoir et les hauts fonctionnaires manipulent de l’argent qui … n’est pas le leur !
Il s’agit d’une instabilité juridique liée aux capacités de nuisance de l’Etat qui dispose du monopole de la contrainte et de la force publique (en tout cas officiellement) et qui ne peut supporter que des acteurs privés puissent avoir les mêmes droits que lui !
On le voit d’une manière générale, en France, en constatant avec quelle « facilité » nos hauts fonctionnaires ont « réussi » à liquider notre industrie en 30 ans à coup de contraintes administratives dont ils connaissaient pourtant l’effet délétère.
Car la règle est que si les Etats en arrivent toujours à fixer des limites à la liberté individuelle, il n’y a aucune limite aux contraintes étatiques et au socialisme !
Bien cordialement à tous !
Απο την Ελλαδα – Πατμος (De la Grèce – Patmos)
Licence de publication : la reproduction de cet article est autorisée à la condition de le reprendre en totalité, d’en rappeler l’auteur et le site originel de publication.
L’écologie est un business et actuellement c’est un business à la fois florissant et rentable car il existe un mouvement de fond au niveau de certaines populations, des politiques et des administrations (notamment à Bruxelles) en sa faveur en prenant soin tout de même d’occulter le fait que c’est un marché essentiellement basé sur des subventions ; c’est à dire sur l’argent gratuit des autres !
Autant dire qu’il s’agit d’un modèle économique pas du tout économique fondé sur le gaspillage de ressources fiscales dont le but essentiel est de fausser le libre marché et la concurrence par le biais de subventions d’activités qui, sans elles, n’auraient pas lieu d’être puisque non rentables !
L’archétype de cette vision est Mme von der Leyen, présidente de la commission européenne, dont le plan vert relève de la plus pure idéologie écologiste, et qui a décidé purement et simplement la fin du véhicule thermique pour 2035 et la fin du camion thermique pour 2040.
Même la BCE, par la voix de sa directrice Mme Lagarde, veut faire des investissements verts (qui n’ont de verts que la couleur que l’on veut bien leur donner) en occultant le fait que la « lutte contre le réchauffement climatique » ne ressort pas de la compétence de la BCE dont la mission est seulement la défense de la monnaie …
En brandissant sans cesse la menace d’un changement climatique dont personne à ce jour n’a pu prouver ni la réalité ni l’influence anthropique, les dirigeants de l’Europe veulent donc, à eux tous seuls, changer le climat de la planète ; ce qui relève à tout le moins d’une vision à la fois présomptueuse et délirante du pouvoir qu’ils se sont auto-octroyés !
Seulement, cette stratégie connait quelques ratés peu glorieux qui dévoilent le dessous d’un business profitable pour qui sait y faire … car il faut être conscient que les promoteurs industriels de cette écologie contrainte et punitive n’agissent pas de manière désintéressée, ils le font pour de l’argent.
Il n’y a pas de semaine qu’on nous annonce des nouvelles extraordinaires sur le front des voitures électriques et autres pendant que dans un autre sens on nous explique le mauvais temps et les inondations sont dus au réchauffement climatique dans le cadre d’un catastrophisme de nature à inspirer la peur ; tout comme on nous instille la peur avec le matraquage permanent de l’information manipulée sur l’épidémie de Covid et ses dangers.
Une partie de la population, aisée cela va sans dire, accepte ce discours et se soumet en achetant des voitures électriques dont on sait qu’elles ne peuvent pas, en l’état actuel de la technologie, apporter le même service qu’un véhicule thermique.
Seulement, il ne faut jamais perdre de vue que le discours officiel n’est pas sincère et que la manipulation est toujours au bout de l’argument utilisé pour vous persuader …
Dans un article de la fin de l’année dernière, j’avais expliqué que la folie écolo anti diesel allait désormais s’attaquer au transport routier alors que … la technologie de remplacement n’existe pas et que cela allait engendrer des coûts phénoménaux sans aucun bénéfice autre que la distribution massive de subventions ; comme si l’arrivée massive d’argent gratuit des autres (vos impôts) allait provoquer une révolution technologique !
Il faut bien être un fonctionnaire pour croire à pareil discours … car ce n’est pas comme cela que fonctionne le capitalisme industriel.
Or, un article, qui ne fera sans doute pas les gros titres de la « presse » audiovisuelle subventionnée, vient de paraître dans le journal CAPITAL, pour opportunément apporter une éclatante confirmation !
Je cite le journal : « Trevor Milton se retrouve dans le collimateur de la justice américaine. Très controversé, le fondateur et ancien patron du concepteur de camions électriques et à hydrogène Nikola a été inculpé par les autorités aux Etats-Unis pour avoir induit en erreur les investisseurs en faisant des déclarations fausses ou trompeuses pour embellir l’activité de l’entreprise. »
Et l’article poursuit : « Il est apparu que Trevor Milton avait fortement exagéré les avancées de son entreprises, et les actionnaires ont perdu des dizaines, voire de centaines de milliers de dollars, y compris, dans certains cas, leur épargne-retraite ou de fonds qu’ils avaient empruntés pour investir dans Nikola ».
Trevor Milton, qui a depuis démissionné, avait en effet affirmé que Nikola avait construit un prototype de camion “entièrement fonctionnel” et il avait même réussi à convaincre les dirigeants de General Motors de nouer avec lui un « partenariat technologique » destiné, évidemment, surtout à apporter une caution et un sentiment de crédibilité à son entreprise ; alors même que « il savait que son camion ne pouvait pas fonctionner ».
GM a réagi en réduisant son partenariat avec Nikola …
Nikola fait partie de ces espèces d’entreprises zombies valorisées des dizaines de milliards de $ et qui ont collecté des sommes importantes sur les marchés boursiers, sur la foi de promesses qui n’engagent que ceux à qui elles sont faites, mais qui n’ont aucun chiffre d’affaires (Les ventes de Nikola sont nulles puisqu’elle n’a jamais rien produit).
On se situe là aux limites de la tromperie pure et simple !
Maintenant, évidemment, les langues se délient et certains affirment que Nikola n’est finalement qu’une vaste fraude destinée à récolter du cash à bon compte en exploitant la crédulité des gogos et des idéologues du réchauffement climatique.
Il est vrai que le pouvoir de persuasion est inhérent au mécanisme de l’escroquerie !
Il ne faut jamais perdre de vue que l’appât du gain, et surtout du gain facile, est une motivation pour beaucoup de gens …
Seulement, cela ne peut intervenir que grâce à complicité plus ou moins objective et plus ou moins consciente de fonctionnaires normateurs aveuglés par une vision constructiviste du monde ; fonctionnaires qui ne sont pas des industriels, ni même des ingénieurs mais juste des bureaucrates dont la caractéristique principale est l’irresponsabilité quant aux décisions, bonnes ou mauvaises, qu’ils peuvent prendre avec la complicité de politiciens veules.
E Macron, ne vient-il pas de reconnaitre, dans le cadre de son voyage en Polynésie, que seul le nucléaire peut satisfaire nos besoins d’électricité dans le cadre d’une politique de lutte contre le co2.
Il admet donc que les éoliennes ne servent à rien mais on continuera quand même d’en installer !
La politique a ses raisons que la raison ignore …
Bien cordialement à tous !
Απο την Ελλαδα – Λερος (de la Grèce – Leros)
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Partager la publication "Il ne faut plus s’étonner de rien !"
Devant ce qui est d’ores et déjà annoncé comme une quatrième vague, l’administration est en train de prendre un certain nombre de mesures portant clairement atteinte à la liberté individuelle et à propos desquelles on peut légitimement se poser quelques questions. Il s’agit notamment de :
-l’extension du Pass sanitaire,
-l’obligation de vaccination sous peine de licenciement.
-la fermeture des hôpitaux aux non vaccinés, sauf cas d’urgence médicale, à compter du 1er août.
Certes le nombre de contaminations au variant delta explose, selon les statistiques officielles, mais pas le nombre de morts ; ce qui permet effectivement de valider la stratégie de vaccination.
Visiblement, paniqué ou pas, le gouvernement veut absolument contraindre la totalité de la population à se faire vacciner et est décidé littéralement à « pourrir » la vie des récalcitrants.
Est-ce que cela justifie de prendre toutes ces mesures ; car on voudrait mettre les gens dans la rue qu’on ne s’y prendrait pas autrement !
Personnellement, je suis pour la vaccination et, d’ailleurs, je suis vacciné ; ce qui m’a aussi facilité le voyage vers la Grèce.
Néanmoins, le flot de mesures prises ou sur le point de l’être relève d’un acharnement administratif totalement hors de proportion avec les risques encourus ; ce qui nous ramène, encore une fois, au pouvoir exorbitant dont dispose l’administration dans ce pays.
Car, de quels moyens d’action dispose le fonctionnaire ?
La contrainte et la coercition et c’est ce qu’il fait car, matériellement, il ne produit rien mais veut donner le sentiment de l’action face, il est vrai, à une population versatile, inquiète pour ne pas dire narcissique et hypocondriaque pour une partie d’entre elle …
Alors, entre la peur d’être taxé de n’avoir rien fait, le reproche de l’incompétence, voire du laxisme, le gouvernement se livre au chantage en imposant des mesures coercitives contradictoires comme le ferait le gouvernement chinois avec son désormais fameux « crédit social ».
On pourrait affirmer, comme dans l’adage populaire, que le chef a toujours raison … jusqu’à un certain point toutefois car, à bien y regarder, ces mesures discriminatoires, qui aboutissent à exclure toute une partie de la population, sont de même nature que celles qui ont été prises à partir de juillet 1940 pour ostraciser les juifs ; à cette différence près que l’Etat français de Vichy n’était pas un Etat de droit alors que la France d’aujourd’hui l’est encore ….
Evidemment, la comparaison peut paraître « audacieuse », voire abusive, surtout de la part des thuriféraires du pouvoir, mais il faut être conscient qu’à un moment ou à un autre les obligations juridiques mises à la charge des uns et des autres seront examinées par les juridictions de ce pays et qu’il en résultera un certain nombre de conséquences dont pour l’instant nous ne pouvons qu’esquisser les contours.
Le pass sanitaire
Il ne devait pas être obligatoire selon les propres propos du président et désormais, il l’est dans des conditions dantesques parce que totalement inapplicables entre les rayons de supermarchés autorisés et ceux interdits, les grandes surfaces et les moins grandes et enfin les personnes qui ont besoin d’avoir accès à des produits de première nécessité mais qui ne sont pas vaccinées !
Son imposition relève de pratiques kafkaïennes car non seulement il porte atteinte à la liberté d’aller et de venir mais aussi impose des contraintes intolérables, et dans la pratique inapplicables, aux magasins et centres commerciaux. Pour tout dire, en raison des flux de personnes très importants dans ce type de lieux, il va leur falloir embaucher une armée de vigiles pour faire les contrôles ; ce qui n’est tout simplement pas possible.
On voudrait tuer le commerce qu’on ne s’y prendrait pas autrement car qui va tolérer de faire la queue pendant des heures pour faire valider son pass et faire ses courses ; si tant est que le pass présenté est bien celui de la personne qui le présente (on parle déjà d’un trafic de QR codes) !
Par ailleurs, les contrôles d’identités, un moment envisagés, ont dû être abandonnés car seul un OPJ dûment assermenté peut faire un tel contrôle. La censure du conseil constitutionnel et des tribunaux était inévitable ; ce type de question ayant été déjà jugé à propos de contrôles d’identité effectués par des huissiers de justice dans le cadre de procédures d’expulsion d’occupants de squats encadrées par la police.
Un huissier de justice, tout assermenté qu’il est, n’a pas le droit d’exiger vos documents d’identité pour effectuer une telle vérification !
On a là l’exemple typique de la vision administrative de la vie en société inapplicable dans les faits avec toutefois ses dérogations puisque les députés, même non vaccinés, auront quand même accès à l’hémicycle au nom du principe du libre exercice et de la permanence du pouvoir !
Le licenciement des récalcitrants
Par ailleurs, faire voter, dans l’urgence, par des députés littéralement « aux ordres » une loi pour prévoir le licenciement pur et simple des salariés qui ne voudraient pas se faire vacciner relève à la fois de la dictature administrative pure et simple et de l’ignorance juridique.
Les employeurs l’ont bien compris et en ont tiré immédiatement les conséquences pratiques.
Ils ne veulent pas se retrouver les dindons de la farce bureaucratique d’avoir à payer les indemnités de licenciement des salariés réfractaires ; ce qui signifie qu’ils ne veulent pas assumer les conséquences financières de décisions qui leur échappent et qui relèvent de la seule responsabilité de la puissance publique !
Car, ce qu’on demande aux employeurs, ce n’est rien moins que d’assumer financièrement le cout d’une décision de l’administration et de licencier un salarié dont, au demeurant, ils sont parfaitement satisfaits ; ce qui rend la mesure encore plus incohérente !
En outre, le motif du licenciement lié à la non vaccination est étranger au droit du travail, il est étranger au travail tout court et a trait seulement à la vie privée du salarié dans laquelle l’employeur n’a pas le droit d’intervenir !
Il ne fait donc pas de doute que l’administration fait prendre aux employeurs des risques dont l’importance ne semble pas avoir été mesurée et que ceux-ci risquent des sanctions très lourdes devant les juridictions sociales (prud’hommes et cour d’appel chambre sociale) pour des licenciements qui seront qualifiés d’abusifs (sans cause réelle et sérieuse) !
En outre, hormis le cas du licenciement pour faute, inapplicable en l’espèce, le salarié a droit à ses indemnités de licenciement qui sont, minimum légal oblige, d’un dixième de mois par année d’ancienneté (certaines conventions collectives sont plus généreuses) ; ce qui peut faire des sommes rondelettes que l’employeur peut, d’ailleurs, n’avoir même pas les moyens de payer !
Enfin, l’application de telles mesures risque de provoquer la mise en péril de l’entreprise du fait de l’obligation de se séparer de plusieurs salariés indispensables au fonctionnement de celle-ci !
On peut donc se demander si ce texte de loi supportera la censure du conseil constitutionnel eu égard à ses dispositions attentatoires à la liberté individuelle, au droit du travail, à la responsabilité financière du principal intéressé, l’employeur, pour des salariés qui vont se retrouvés littéralement « jetés à la rue » !
On imagine aisément que les salariés licenciés et privés de revenus se retourneront d’abord contre leurs employeurs puis contre l’Etat responsable de cette situation ; tout comme on peut imaginer aisément que les employeurs condamnés se retourneront aussi contre l’Etat pour se faire indemniser des frais indûment supportés et ils auront raison !
On peut enfin légitimement se demander quelles sanctions seront prises à l’encontre des employeurs qui refuseront d’appliquer la loi après avoir estimé qu’il y aurait beaucoup plus de risque à licencier qu’à ne pas le faire ?
Enfin, au regard des salariés de la fonction publique, notamment hospitalière, il y a aussi un gros problème car, du fait de leur statut, on ne peut pas les licencier. Ils doivent être révoqués puisque ce sont des fonctionnaires !
Là encore, outre la désorganisation des services, le risque d’une grève n’étant en outre pas à exclure, se posera à terme la question de la responsabilité de l’Etat !
La fermeture des hôpitaux aux non vaccinés
Cette mesure est tout simplement inadmissible et de toute façon inapplicable.
Tout d’abord, elle va à l’encontre du serment d’Hippocrate et surtout, en cas de problème médical grave qui ne serait pas détecté, entrainerait la mise en cause de la responsabilité de l’établissement et des médecins, pour non-assistance à personne en danger et refus de soins ; ce qui relève de la justice pénale …
Aucun médecin conscient de ses devoirs et de ses responsabilités ne prendra donc le risque d’un tel refus et trouvera toujours une manière de contourner cette interdiction.
En conclusion :
On a compris que ces mesures de discrimination et de stigmatisation d’une partie de la population non seulement relèvent du chantage et d’une idéologie sécuritaire qui n’a rien à faire dans une démocratie mais elles sont inapplicables dans les fais ; compte non tenu fait qu’elles vont générer un grand nombre d’exclusions et de dérogations qui vont leur retirer tout effet pratique.
Il est malheureusement regrettable que les parlementaires, dont les pouvoirs sont déjà réduits à la portion congrue du fait des dispositions de la Vème république, se laissent embarquer dans cette aventure dont les français sauront se souvenir en temps utile ; soyons-en certains !
Ces mesures, tout comme les confinements, ne servent à rien et n’auront qu’un effet mortifère sur une économie déjà exsangue ; la reprise tant annoncée ne pouvant avoir lieu !
En tout état de cause, les manifestations se multiplient d’ores et déjà contre ces mesures sécuritaires et le gouvernement a pris là un risque dont il n’a semble-t-il pas pris la mesure … compte non tenu des autres sujets de mécontentement (fin du quoiqu’il en coûte, écologie punitive, instauration de ZFE qui, dans les faits, vont interdire à certains de pouvoir aller travailler) qui ne sauraient rester bien longtemps sans réaction qu’on peut redouter violente.
Qui a dit que le gouvernement brassait du vent ?
Bien cordialement à tous !
Απο την Ελλαδα – Παρος (De la Grèce – Paros)
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Partager la publication "Les délires de l’administration continuent !"
C’est une histoire qui est, à l’époque, totalement passée inaperçue et je n’en ai pratiquement jamais parlé.
Après mes études de droit, je voulais être conseil juridique c’est à dire exercer une profession libérale dans le secteur du droit mais je ne voulais pas être avocat parce que, assez peu à l’aise à l’expression orale, je ne voulais pas m’infliger des plaidoiries dans les tribunaux.
Peu nombreuse (3.300 professionnels indépendants), cette profession était difficile à intégrer notamment en raison de l’obligation d’effectuer un « stage » pour pouvoir valider ensuite une demande d’inscription. En effet, il s’agissait d’une profession règlementée dont l’exercice était soumis à l’autorisation préalable du procureur de la république.
Ne nous trompons pas sur le sens du terme, en fait de stage, il s’agit bien d’un emploi pendant trois ans dans un cabinet de conseil juridique ou d’avocat sans lequel vous ne pouvez pas prétendre exercer !
Après des conditions de stage difficiles, j’ai enfin réussi à m’inscrire début 1988 pour exercer à titre individuel.
La règlementation s’appliquant aux professions juridiques et judiciaires remontait à 1971 (Loi 71.1130 du 31 décembre 1971) et les textes prévoyaient bien, à terme, un regroupement des conseils juridiques et des avocats ; mais ce projet initial était tombé aux oubliettes … et personne n’en parlait plus.
Il faut savoir que pour une profession libérale, il faut compter plusieurs années d’exercice à perte avant d’arriver à une activité à peu près rentable en raison de la nécessité de se constituer une clientèle et une notoriété !
Or, en 1991, alors que je commençais à peine à émerger, est arrivé subitement un vent de réforme.
Il fallait absolument regrouper les avocats et les conseils juridiques !
Cela posait un double problème :
-les conseils juridiques n’étaient pas demandeurs,
-Il y avait une forte divergence professionnelle entre les conseils juridiques et les avocats.
En fait, notre profession, somme toute peu nombreuse, ne dérangeait personne et n’intéressait pas grand monde.
Mais alors, pourquoi ce subit intérêt ?
Une réforme non souhaitées par les conseils juridiques
En fait, la réforme qui était prévue ne correspondait à aucune nécessité objective compte non tenu du fait que nous, conseils juridiques, n’avions absolument aucun intérêt à cette fusion qui ne nous apportait strictement rien.
Bien au contraire nous avions tout à y perdre puisqu’un regroupement nous faisait perdre notre spécificité !
En effet, notre activité était le conseil d’entreprises (droit et fiscalité) et la rédaction d’actes (ventes de fonds de commerce, constitutions de sociétés, rédactions de baux) alors que les avocats étaient essentiellement tournés vers les procès, la procédure civile et pénale, la fréquentation des tribunaux.
En fait, conseils juridiques, nous étions beaucoup plus proches des notaires que des avocats !
Accessoirement, notre profession bénéficiait d’une bonne image auprès du public contrairement aux avocats surnommés les baveux, les menteurs …et autres qualificatifs peu élogieux.
Néanmoins, des intérêts « supérieurs » (comprendre le lobby des avocats) ont poussé à cette fusion des professions avec la collaboration pour le moins intensive d’avocats connus tels de Daniel Soulez-Larivière qui se sont faits les promoteurs forcenés du regroupement tandis que, de notre côté, il n’y avait … personne pour soutenir une telle réforme.
Quand on veut convaincre quelqu’un malgré lui, on n’hésite pas à lui faire tout un tas de promesses et cela a été évidemment le cas ! On nous a promis que la nouvelle profession s’appellerait avocats-conseils juridiques ainsi qu’un cadre nouveau de l’exercice des professions regroupées …
Jamais adage n’aura été autant vérifié : les promesses n’engagent que ceux à qui elles sont faites et, pour ma part, je n’y ai jamais cru.
J’ai même très vite compris ce qui allait se passer et les faits m’ont donné raison puisqu’on sait aujourd’hui ce qu’il en est advenu : Ne subsistent à ce jour que les avocats qui continuent d’exercer dans leur cadre habituel.
En fait, je n’étais pas d’accord, je l’ai écrit à l’époque, mais personne ne nous a écoutés car on ne voulait absolument pas entendre ce que nous avions à dire … car le but n’était absolument pas de prendre en considération nos intérêts professionnels.
Le but réel de cette « réforme » était tout simplement de nous faire disparaitre et, pour replacer les choses dans leur contexte il faut rappeler une réalité se résumant au fait que les avocats étaient à l’époque 34.000 et nous 3.300.
Pour dire les choses crûment, nous ne faisions pas le poids ni en termes économiques ni en termes d’influence dans les milieux du pouvoir !
Des professions règlementées mais un exercice du droit sans monopole
On ne peut pas comprendre le but de cette réforme si on ne replace pas les choses dans leur contexte et dans le cadre du marché général du droit.
Contrairement à une idée répandue, il n’y a pas de monopole du droit en France ; par contre il y a bien un monopole de la représentation en justice par les avocats !
Cela veut dire qu’il y a, en dehors des notaires, huissiers, conseils juridiques et avocats, tout un tas de professions qui font du droit à condition que cette activité reste accessoire ou secondaire par rapport à leur activité principale. C’est le cas des comptables mais aussi de certaines associations ou même des agents immobiliers (certains gros cabinets parisiens sont spécialisés dans les ventes de fonds de commerce de brasseries, boulangeries et bureaux de tabac et font non seulement la négociation mais aussi la rédaction des actes de vente).
Autrement dit, il y avait un marché à prendre !
Un désastre professionnel
Il faut bien reconnaître que, comme nous étions des professionnels indépendants n’étant assujettis à aucune organisation professionnelle, nous avons à la fois péché par naïveté et faiblesse.
Clairement, les membres de la profession ne se sont pas mobilisés parce qu’ils n’ont pas pris la mesure des conséquences de cette réforme et du changement de statut qui, loin d’être une promotion professionnelle, n’a été, en fin de compte, qu’un énorme handicap qu’il a fallu surmonter, seuls, sans aucune assistance ni secours !
En effet, non seulement nous nous sommes retrouvés intégrés dans les structures professionnelles des avocats (ordre des avocats) et soumis à des règles déontologiques totalement étrangères à notre profession, mais, très vite, je me suis rendu compte que, si je persistais à continuer dans mon ancienne profession, j’allais couler à pic très rapidement.
En effet, la clientèle d’une profession libérale et spécialement dans le secteur de l’entreprise, est très fluctuante. Elle doit se renouveler sans cesse car dans le milieu des entreprises il y a beaucoup de disparitions (faillites) et, en 1991, nous étions en plein dans la crise de 1990 !
Or, nous avions purement et simplement disparu de la rubrique professionnelle et les gens qui, désormais, m’appelaient me demandaient essentiellement de faire des divorces ; chose à laquelle je n’étais absolument pas préparé !
Cela veut dire que du jour au lendemain, je ne pouvais plus renouveler ma clientèle …
La réalité crue est que nous avons donc été proprement liquidés et les conséquences immédiates ont été absolument désastreuses avec une envolée des couts professionnels parallèlement à un effondrement du chiffre d’affaires !
Autrement dit, un véritable cauchemar …
Ayant une structure légère, j’ai pu faire face mais beaucoup de mes confrères ont été obligés de licencier du personnel parce qu’ils n’y arrivaient plus. Inutile de dire que les salariés licenciés ont été les victimes collatérales de cette réforme totalement évitable !
Le pire, c’est que je me suis aperçu qu’on nous empêchait matériellement de travailler même si nous étions libres de continuer notre ancienne activité puisque nous n’étions autorisés qu’à faire usage du titre d’avocat qui, dans l’esprit de la population est seulement synonyme de procès et nullement de rédaction d’actes et de conseil aux entreprises !
Pour faire une comparaison, c’était un peu comme si on autorisait un informaticien à travailler à la condition d’indiquer sur sa vitrine et sa rubrique professionnelle du téléphone « réparation de vélos » car à bien y regarder, malgré notre titre d’avocat, nous n’avions qu’un lointain rapport avec cette profession !
En outre, nous avons été lâchés dans la nature sans aucune formation ni préparation. Nous avons eu droit à deux matinées de formation à la procédure assurée par des avocats volontaires ; après ça, nous étions … bons pour le service !
Soit, nous étions dotés de capacités vraiment exceptionnelles puisque capables d’ingérer toute la procédure civile française en deux matinées là où les élèves avocats avaient besoin de 3 ans, soit on s’est carrément foutu de nous et on a fait prendre des risques à nos clients du fait de notre inexpérience professionnelle !
Mais visiblement, cela ne posait pas de problème …
Nous avons subi un préjudice énorme qui n’a jamais été pris en compte car, contrairement aux paysans, aux pêcheurs et diverses autres professions (débitants de tabacs) nous n’avons reçu aucune aide à cette transformation parce que nous n’avions … aucun pouvoir de nuisance.
En effet, nous avons dû assumer les charges et les risques de ce nous n’avions jamais voulu parce qu’on ne change pas comme cela, de but en blanc, totalement d’activité professionnelle parce que c’est ce qu’il s’est passé !
Car, pour survivre, il a fallu se réformer et apprendre seul, sur le tas, en essayant d’éviter les erreurs professionnelles qui peuvent vous couter très cher ; à une époque où internet n’existait pas (nos documentations professionnelles n’étaient pas adaptées !)
La seule échappatoire qui nous était offerte était de changer de profession, à nos frais, pour devenir notaire ou huissier de justice à la condition de … payer parce qu’il fallait racheter une étude existante et que cela peut couter très cher !
Des millions de francs de l’époque.
Je ne connais personne qui l’ait fait …
Une exécution inutile mais savamment organisée
Le constat qui en ressort est que les conseils juridiques été proprement liquidés alors que cette réforme n’apportait strictement rien !
Dans ce genre de situation, il faut toujours se demander à qui profite le crime ?
-Pas aux clients qui ne le demandaient pas,
-Pas aux conseils juridiques qui n’y avaient aucun intérêt.
-Pas à l’Etat puisque c’était totalement en dehors de son champ d’intervention.
Il suffisait de voir les pressions exercées par les avocats pour comprendre qu’ils pensaient pouvoir être les grands bénéficiaires de cette fusion.
Les raisons sont tout à fait simples : notre profession avait une image dynamique et nous faisions des jaloux.
Les avocats, cantonnés exclusivement sur un marché du judiciaire trop limitatif, exerçant dans un cadre antédiluvien et totalement sclérosé, voulaient, à l’époque, se diversifier et mettre la main sur le marché du conseil d’entreprises alors qu’ils ne savaient même pas … remplir une déclaration de TVA.
Il faut dire qu’ils avaient vu les cabinets américains en action et s’étaient dit que c’était là l’avenir ; c’était pour eux une bonne opportunité de diversification … sans voir toutefois que les (grands) cabinets américains présentaient des structures très différentes !
La démarche, empreinte d’un cynisme total, a donc été pour les avocats de se poser la question suivante : Quoi de mieux pour prendre un marché que de liquider un concurrent sans avoir à délier les cordons de la bourse puisque la réforme ne leur a absolument rien couté ?
Car si elle a couté, c’est bien et seulement aux conseils juridiques !
Cela leur a été d’autant plus facile que les avocats avaient à l’époque l’oreille du pouvoir et nous … non !
Et le côté ironique de cette histoire est que les avocats n’en ont pratiquement pas tiré bénéfice car ils sont très vite retournés à leurs vieux réflexes professionnels puisque leur activité, pour l’immense majorité d’entre-eux, est toujours basée sur la procédure et les procès !
Car, finalement, le marché du droit fiscal et du conseil d’entreprises a été essentiellement récupéré par les comptables qui sont en relation constante avec les entreprises dans le cadre de leurs missions habituelles !
Nous avons là l’exemple d’une réforme inutile qui n’a servi à rien !
Qui a dit que l’Etat ne pouvait faire aucune réforme ?
Contrairement à une idée largement répandue, on constate donc que l’Etat fonctionnaire peut donc tout à fait faire des réformes mais il faut pour cela que la réforme envisagée remplisse trois conditions :
-que la profession victime n’ait aucun moyen de se défendre et n’ait aucun pouvoir de nuisance,
-que le groupe de pression, qui demandait cette réforme, ait les oreilles du pouvoir,
-que la réforme ne porte atteinte ni à la situation ni aux avantages des petits hommes gris de l’Etat !
Pour les conseils juridiques toutes les cases étaient cochées …
Quant à savoir si le client en a tiré un bénéfice, c’est une question qui ne s’est même pas posée …
Bien cordialement à tous !
Απο την Ελλαδα – Πορος (de la Grèce – Poros).
Licence de publication : la reproduction de cet article est autorisée à la condition de le reprendre en totalité, d’en rappeler l’auteur et le site originel de publication.
Partager la publication "Une exécution ordinaire … sans bénéfice pour l’assassin !"
Je sais, ces considérations seront extrêmement populistes parce que parler des réalités de la vie quotidienne des français qui ont les revenus les plus faibles est totalement incorrect !
C’est trop matérialiste …
Pourtant, il faut savoir que ce niveau de revenu (2.000€/mois) constitue le salaire médian de la population active c’est à dire que la moitié de la population active perçoit ce revenu ou moins ; c’est dire si cela concerne du monde !
Le monde a toujours été partagé entre ceux qui ont et ceux qui n’ont pas ; il est aussi partagé entre ceux qui peuvent et ce qui ne peuvent pas mais l’Etat, avec son armée de fonctionnaires censés nous décharger de toutes nos responsabilités, a-t-il une action bénéfique ou simplement favorable ?
On pourrait en effet penser, qu’eut égard aux responsabilités et à leur niveau de rémunération, ces décideurs, qui gagnent plus de 10.000€/mois, sont bien avisés et prennent les meilleures décisions ?
Eh bien, même pas car les décisions prises par cette élite sont bien souvent totalement incohérentes pour ne pas dire contre-productives … quand ce n’est pas carrément néfastes !
Car, les gros revenus n’empêchent pas l’idéologie de prendre le pas sur la réflexion et, c’est un biais humain, elles raisonnent par rapport à leur propre situation et n’ont aucune idée de la façon dont vivent les gens qui gagnent moins de 2.000 € par mois ; ce phénomène étant aggravé par le fait qu’elles ont la possibilité de compenser les contraintes imposées à la population, ce qui est hors de portée de la plus grande partie de cette population !
C’est ce qu’on appelle la déconnexion des élites.
On se souvient de cet exemple caricatural de la taxe carbone qui a déclenché le mouvement des gilets jaunes. Pour les élites, une hausse de 8 ou 9 cts du litre de carburant ne représentait rien en termes de pouvoir d’achat ; surtout que, bien souvent, vivant à Paris intra-muros, elles n’ont même pas de voiture et ne subissaient donc pas la mesure qu’elles imposaient au reste de la population. Evidemment, il n’en va pas de même pour celui qui gagne le SMIC et qui vit dans la « France profonde »..
Et pourtant, l’écologie punitive, à l’instigation de ces mêmes élites, prend de plus en plus de place dans la vie quotidienne.
-la mise en place des ZFE et la voiture électrique obligatoire
Alors que 75% de la population vit en ville, avec la mise en place des ZFE (zone à faibles émissions), au nom de la sauvegarde d’une terre qui serait en grand danger, on vous interdit purement et simplement d’utiliser votre voiture, même pour aller travailler et on vous demande tout simplement de jeter votre voiture de 10 ans (ou moins surtout s’il s’agit d’un diesel qui sera interdit à compter de 2024) en parfait état pour en acheter une électrique.
Nous assistons à la mise en place, totalement assumée, d’une sélection par le niveau de revenus qui va conduire inéluctablement celui qui gagne 2.000€/mois à répondre un jour : “désolé mais je n’ai pas les moyens d’aller en ville !”
Mais, cet aspect des choses est pour l’instant occulté puisqu’on vous affirme que vous allez recevoir plein d’aides qui vont vous permettre de « presque » ne pas la payer !
Encore une fois, c’est la promesse du miracle de l’argent gratuit des autres … mais il est vrai que les personnes qui font ces promesses, et qui gagnent 10.000 €/mois ou plus, sont tous des élus ou des fonctionnaires payés par les impôts des autres !
Ils sont donc, forcément, les plus aptes à décider de l’emploi des deniers publics … même s’ils ne se rendent pas compte apparemment, qu’un véhicule de ce type coute être 40.000 et 60.000€ et que le montant des aides ne dépasse pas, tout cumulé, 10.000€ !
La question sans réponse est donc comment fait celui qui gagner 2.000€/mois pour financer 30.000 € ou plus alors que son budget est déjà totalement contraint ?
Alors, pour vous convaincre, on vous parle de « transition énergétique », voire même de « saut technologique ».
Seulement, il s’agit typiquement d’une vision orwellienne du monde car un tel saut, synonyme de progrès, n’a lieu que lorsqu’il y a une amélioration des performances ou du rendement.
Cela a été le cas lors de l’arrivée de la vapeur dans les moyens de transport – on passait, pour un trajet Paris-Marseille, de 15 jours à 24 h. De même avec l’arrivée du pétrole et des voitures thermiques qui ont permis de passer de 24 h à 5 heures (avant la limitation de vitesse) pour le même trajet.
Avec la voiture électrique, il s’agit d’une véritable régression technologique car la plupart de ces véhicules sont incapables de parcourir plus de 300 km, et encore dans des conditions idéales que l’on ne retrouve jamais dans la « vraie vie ». En outre, ces voitures, excessivement lourdes du fait du poids des batteries, sont l’antithèse de ce que devrait être une voiture, légère et aérodynamique, pour consommer le moins possible.
Seulement, celui qui gagne 10.000€/mois a les moyens de se payer une voiture électrique pour la ville et une voiture thermique pour les grands déplacements ; ce qui n’est évidemment pas le cas des autres …
En outre, on se garde bien d’informer les acheteurs que les batteries vont perdre en capacité au fur et à mesure de leur utilisation entrainant une diminution progressive de l’autonomie (Renault estime que selon le type de batterie lithium-ion, la durée de vie, qui se calcule en nombre de cycles de charge/décharge, se situe entre 1000 et 1500 avec une obsolescence relativement rapide) et enfin que le prix de l’électricité, discriminée par le compteur Linky, intégrera la TICPE (la taxe sur la consommation des produits énergétiques).
Tous comptes faits, et du fait de cette obsolescence rapide, le cout à l’usage sera finalement beaucoup plus élevé que celui d’une voiture thermique ordinaire ; pour quel avantage hormis la satisfaction de nos écolos ?
-Une écologie politique mais pas écologique
Evidemment, le discours officiel est enrobé d’arguments justificatifs ou même culpabilisateurs alors que, pour « protéger la planète » et contraindre la population à acheter des voitures électriques il va falloir jeter des millions de voitures thermiques en bon état et, pour en fabriquer de nouvelles, arracher à cette terre, qui serait en grande souffrance, des millions de tonnes de minerais.
Mais il est vrai qu’on n’en est plus à ça près puisque les génies du GIEC viennent d’annoncer la fin du monde pour 2050 !
Rien que ça !
Et de quoi sont composées ces batteries désormais incontournables mais non recyclables ?
De métaux tels que le Lithium, le cobalt, le nickel, le manganèse, tous extrêmement toxiques et pour les extraire il faut remuer des quantités phénoménales de terre ; autrement dit une véritable horreur écologique !
Mais, l’hypocrisie du système est que cette pollution ne se voit pas puisqu’elle se produit dans des pays lointains … nous exportons donc notre pollution …
-une électricité seulement d’origine éolienne impliquant le rejet du nucléaire
Nos élites veulent aussi contraindre la population, outre des voitures électriques qu’il faudra recharger, à utiliser seulement le chauffage électrique (les chaudières au fuel ou au gaz vont être interdites, seules seront autorisées les pompes à chaleur).
Mais elles veulent aussi imposer l’utilisation d’éoliennes en affirmant que ces moulins à vent sont notre avenir énergétique. Outre, le fait que l’on sait que leur rendement réel est très faible (elles produisent moins de 20% du temps ce qui fait qu’il faut diviser par 5 les chiffres de puissance théorique annoncés pour avoir le bon chiffre), leur implantation massive provoque un début de rejet de ces engins dont les nuisances sonores et visuelles commencent à gêner des riverains qui se sont aperçus aussi qu’ils pouvaient subir une forte dépréciation de la valeur de leurs maisons proches d’éoliennes (on parle de -40% !).
La consommation d’électricité va donc fortement augmenter mais, comme on ne veut pas de centrales nucléaires, il faudra compter sur des énergies dites renouvelables, intermittentes et non pilotables, pour y faire face dans le cadre d’une décroissance des moyens de production … qui ravira les écolos, crypto marxistes, fervents anticapitalistes, ardents partisans d’une société de décroissance mais qui risque de poser quelques problèmes de black-out !
Enfin, ce qui concerne ces éoliennes, n’oublions pas non plus que leurs pales en fibre de verre ne sont pas recyclables (on se contente de les enterrer) et que leur socle en béton de 800 tonnes va demeurer sur place pour l’éternité (il n’est qu’à voir les bunkers de l’armée allemande construits entre 1942 et 1944 le long du littoral).
-une agriculture seulement bio
Nos élites veulent interdire les OGM, les pesticides et le glyphosate (en mélangeant les deux car le glyphosate n’est pas un pesticide), ce qui entrainera une chute des rendements agricoles et posera à terme la question de l’alimentation de la population mondiale tout en mettant les agriculteurs en difficulté ; agriculteurs qui sont devenus les salariés indirects de l’Etat puisqu’ils vivent essentiellement de subventions (par le biais de la PAC politique agricole commune) et doivent subir en retour les lourdes contraintes de l’administration.
-l’instauration d’une société de contrôle et de la peur
L’épidémie de Covid a été l’occasion d’instaurer une société de contrôle massif des populations par le biais des confinements, des fermetures d’entreprises et désormais de la vaccination obligatoire.
On se situe en plein dans le cadre du fantasme d’un système fonctionnarisé de type URSS !
Et le phénomène est aggravé par le fait que nous avons désormais une concurrence impitoyable entre les écolos climatistes catastrophistes et les épidémiologistes catastrophistes, chacun agitant des menaces terribles sur la population qui est priée de se soumettre sans mot dire ; l’inénarrable N Hulot ayant toutefois réussi à faire la synthèse des deux en expliquant doctement que l’épidémie était une vengeance de la planète si maltraitée !?!
-Une élite imperturbable
Or, toutes ces mesures ne constituent, à bien regarder, que des atteintes répétées aux libertés fondamentales d’aller et de venir, d’entreprendre, de consommer et en outre, évidemment, une atteinte aux principes républicains français en vigueur depuis 1789 ; principes qui figurent sur le frontispice de tous les bâtiments officiels : liberté, égalité, fraternité lesquels laissent progressivement la place au triptyque : Contrôle, inégalité, solidarité …
Concernant la solidarité, il faut comprendre extorsion fiscale destinée à financer le système conçu et mis en place par nos élites !
L’échec flagrant de la participation aux dernières élections (70% d’abstention retire toute crédibilité au scrutin) est un signe évident du fossé qui se creuse entre les élites et une population qui n’y croit plus parce qu’elle voit bien que tout se décide sans elle !
Et le pire est que ces élites continuent comme si de rien n’était et glosent, à qui mieux mieux, par le canal de la presse subventionnée aux ordres, sur la prochaine grande échéance électorale, celle qui compte dans la Vème république, l’élection présidentielle de 2022 !
Au lieu de promettre prospérité et bonheur, ces élites nous entrainent vers un abime de dettes et d’incompétence tout en refusant de voir la réalité jusqu’à … la chute !
Car l’endettement massif qui a été souscrit depuis deux ans (plus de 500 Md€) et qui devra être remboursé, n’a à aucun moment recueilli l’aval des premiers concernés : la population des contribuables.
Le problème de fond est que ceux qui décident sont ceux qui vivent de l’argent des autres ; et ce sont des fonctionnaires et E Macron n’est que leur chef de file chargé de protéger leurs intérêts ; ce qu’il fait sans défaillir.
Il n’a échappé à personne que, depuis 40 ans, ceux qui vivent de l’argent des autres ont organisé un transfert massif de revenus de ceux qui produisent vers ceux qui ne produisent pas ; et, fatalement, cela finit par se voir !
Évidemment, la seule question qui demeure sans réponse à ce jour est : combien de temps cela peut-il encore durer ?
Ah oui, dernier point : quel est le pourcentage de la population qui gagne 10.000€ et plus par mois ?
Réponse : 0,1%, c’est dire ces gens-là ne représentent en aucune façon la moyenne des français !
En conclusion :
Les gens de pouvoir s’octroient rémunérations et avantages sans même se rendre compte de l’ineptie des décisions qu’ils imposent au reste de la population qui doit subir … et après avoir gaspillé les ressources de l’Etat, ils n’hésiteront pas à gaspiller les vôtres !
Que voulez-vous, taxer toujours plus, contraindre toujours plus est leur culture et puis, on ne peut quand même pas demander à ceux qui vivent du système et du travail des autres de faire des économies …
Bien cordialement à tous !
Licence de publication : la reproduction de cet article est autorisée à la condition de le reprendre en totalité, d’en rappeler l’auteur et le site originel de publication.
Απο την Ελλαδα – Μονεμβασια (de la Grèce – Monemvasia).
Partager la publication "Quand ceux qui gagnent 10.000 €/mois et plus, décident pour ceux qui gagnent 2.000€/mois ou moins"
La fiscalité est le moyen pour un Etat d’obtenir des revenus destinés à financer ses missions qui sont avant tout des fonctions régaliennes (police, justice, armée).
Le propre d’une fiscalité idéale est une fiscalité neutre avec une base la plus élargie possible ; autrement dit : un impôt faible mais payé par tout le monde ; ce qui est rarement le cas et surtout pas en France !
Dans une démocratie représentative de type européen, et surtout en France, la politique, exercée par des politiciens professionnels, étant pour une bonne part faite de clientélisme, les détenteurs du pouvoir font en sorte d’avantager leur clientèle et de pénaliser ceux qui ne votent pas pour eux … puisque l’essentiel du discours des politiciens de tous bords est de prétendre que les impôts seront d’abord payés par les autres.
Fatalement, il en résulte une distorsion de la fiscalité qui s’aggrave en cas d’alternance électorale puisqu’une nouvelle distorsion est opérée en faveur du camp adverse … et cela conduit fatalement à des effets pervers qui sont ensuite souvent impossibles à corriger !
On peut alors parler de véritable dévoiement de la fiscalité !
Les règles fixées par la déclaration des droits de l’homme de 1789
La déclaration des droits de l’homme de 1789 avait fixé le principe simple et clair d’une fiscalité contributive et volontaire. Notre Etat fonctionnaire n’a pas été en mesure de respecter ces principes et la fiscalité est devenue complexe, contraignante et excessive.
On sait que la fiscalité est soit directe soit indirecte et l’impôt le plus « juste » serait, conformément aux principes de 1789, un impôt sur les revenus, strictement proportionnel et non progressif ; en gros une flat tax.
Mais en France on n’aime pas les impôts directs, ils sont trop visibles et compte tenu du niveau très élevé de la fiscalité, la révélation de leur montant susciterait immanquablement la révolte.
En outre, avec une flat tax, le clientélisme deviendrait impossible.
On préfère donc les impôts indirects, surtout s’ils sont dissimulés !
L’arme fiscale, arme délicate
Seulement l’arme fiscale est à manier avec précaution car c’est une arme à double tranchant qui permet, certes, de financer les besoins de l’Etat mais dont il ne faut pas abuser car elle génère des effets négatifs extrêmement dommageables qui, bien souvent, ne se manifestent quelquefois que relativement longtemps après leur mise en place (6 mois à un an).
L’impôt étant avant tout un prélèvement sur la richesse produit ou existante, fatalement plus il est élevé plus le prélèvement sur la richesse a des effets néfastes …
Tout est donc une question de dosage …
Une fiscalité trop lourde va appauvrir, violemment parfois, le secteur économique qui paie l’impôt et finit par réduire le rendement fiscal ; c’est à dire que l’augmentation de la fiscalité entraine une diminution des rentrées fiscales !
Cela a été démontré empiriquement sous l’appellation « l’effet Laffer »
Lorsque les prélèvements obligatoires sont déjà élevés, une augmentation de la pression fiscale conduirait à une baisse des recettes de l’État, parce que la hausse du taux de l’impôt serait plus que compensée par la réduction de son assiette découlant du fait que les agents économiques surtaxés seraient incités à moins travailler.
Toute la difficulté vient du fait que le niveau du seuil d’imposition au-delà duquel l’effet de la diminution de l’offre de travail des agents outrepasse celui de l’augmentation du taux est difficile à établir, et dépend des conditions de vie.
L’exemple français
Plus la fiscalité est lourde et plus elle pèse sur l’économie ; autrement dit plus la pression fiscale est élevée plus la croissance structurelle s’affaiblit !
Mais ce n’est pas l’avis de tout le monde et notamment des dirigeants français qui sont tous des étatistes convaincus ; ce qui fait que nous nous trouvons en présence d’une opposition de conceptions.
La vision libérale explique qu’il vaut mieux une fiscalité faible de façon laisser les agents économiques disposer de meilleurs moyens pour pratiquer l’allocation des ressources étant entendu que les agents privés sont toujours les mieux placés pour pratiquer cette allocation,
La vision administrative française selon laquelle c’est l’Etat qui est le mieux à même d’estimer quels sont les secteurs qui ont le plus besoin de fonds dans le cadre d’une relance encadrée par l’administration. Autrement dit, c’est la relance par l’Etat qui va créer les conditions du renouveau économique, de la croissance et de l’apurement des dettes !
Vous verrez malheureusement qu’il n’en sera rien ! La France continuera à s’enfoncer dans les déficits et les dettes.
Si l’on veut faire une comparaison avec l’Allemagne, dont il faut souligner que c’est un pays vieillissant en diminution démographique, il faut s’intéresser aux données suivantes :
France Allemagne
PIB/hbt 30.690€ 34.110 €
Déficit 9.2% 4,2%
Taux d’emploi 65% 75%
Prélev obligatoires 47,4% 41,7%
Dette publique 117% du PIB 70% du PIB
Le constat de la dérive et du décrochage de l’économie française, alors que les économies étaient très similaires en 1990, est frappant !
Certains incriminent l’€ pour expliquer la faiblesse de la croissance française alors que le grand responsable est l’Etat fonctionnaire qui a trop prélevé sur la richesse produite.
Il faut être lucide, lorsque la dépense publique représente 57% du PIB (en 2019 – parce qu’en 2020 c’est plus de 65%), c’est le fonctionnement de l’Etat qui est en cause et non la monnaie !
L’effet induit est que le tissu industriel et économique des entreprises de taille moyenne est relativement faible par rapport à l’Allemagne. Nous avons beaucoup de petites entreprises, quelques multinationales, qui ont prospéré à l’étranger et à peu près rien au milieu !
Nos hauts fonctionnaires ont, encore une fois, une explication et justifient ce phénomène par des contingences extérieures ayant essentiellement pour but de les exonérer de toute responsabilité !
En tête de liste des arguments de l’élite, nous trouvons la mondialisation et, bien évidemment, la fraude fiscale !
La mondialisation serait la cause de la disparition des entreprises et du chômage alors que l’on sait que c’est la trop forte pression fiscale qui a provoqué la faillite ou le départ des entreprises sous des cieux plus cléments … Les entreprises françaises ont les plus faibles marges d’Europe et ce n’est évidemment pas un hasard !
La fraude fiscale car l’Etat, c’est bien connu, est insatiable et est toujours en manque de recettes fiscales pour faire tout ce qu’il a à faire ! On vient d’ailleurs d’apprendre que Bercy s’intéresserait de près à la situation des expatriés à Dubaï …
Une politique fiscale dévoyée masquée par des expédients
Entre la tentation d’augmenter les missions de l’Etat et d’augmenter constamment les impôts, ce que la sagesse populaire a fini par traduit « à tout nouveau problème un nouvel impôt », on finit par atteindre un seuil limite qui ne peut être dépassé que par l’utilisation d’artifices :
-Pour masquer une fiscalité trop forte et « faire passer la pilule », l’Etat utilise des subterfuges idéologiques ; notamment en invoquant la solidarité ou le maintien des services publics (qui sont on le sait « les meilleurs du monde ») jusqu’au moment où l’argument ne passe plus !
-l’’Etat tend à compenser la trop forte pression fiscale par un saupoudrage d’aides. Ainsi, le prix de l’énergie a très fortement augmenté ces dernières années du fait d’une progression des taxes destinées à subventionner des énergies dites renouvelables qui ne servent à rien (voir votre facture EDF). Pour compenser, l’Etat envoie donc des « chèques énergie » ce qui ne résout en aucun cas la question de la cherté de l’énergie ! C’est juste du clientélisme pur avec l’avantage de réduire les risques de mécontentement.
-parallèlement, il va recourir à une solution, qui ne devrait être que temporaire : L’emprunt. L’Etat compense la dérive des comptes publics par de la dette contractée auprès des nationaux ou des étrangers en escomptant que les recettes fiscales futures permettront de les rembourser. En fait, les petits hommes gris de l’Etat essaient de compenser le manque de travail par de la dette mais c’est juste un expédient qui s’élève aujourd’hui à 2.650 Md€ !
-Et enfin, les petits hommes gris de l’Etat croient avoir trouvé LA solution : le paiement de l’impôt à la source qui permet d’en augmenter le montant presque à volonté. Ce mécanisme, totalement à l’opposé des principes de 1789, institue un impôt, on l’a vu avec la CSG puis avec le PALS, susceptible d’évoluer sans que le contribuable puisse s’y opposer.
Les Etats n’ont pas d’amis
Ils n’ont que des intérêts ce qui implique, comme le disait Nietzsche, que ce sont des monstres froids et d’autant plus froids qu’ils sont aux mains d’une caste auto proclamée qui n’hésitera pas à prendre toutes les mesures permettant son maintien au pouvoir !
Autrement dit, on peut s’attendre à tout ; et c’est bien ce que l’on constate puisqu’avec la fiscalité la plus lourde du monde nous sommes désormais le plus gros emprunteur de l’Union Européenne.
Il faut dire que nous pratiquons l’emprunt systématique depuis 1974 … et que les comptes publics étaient déjà très mauvais bien avant l’arrivée de l’épidémie de Covid !
A vrai dire, nous enchainons les superlatifs … jusqu’au moment où l’Etat se retrouvera au maximum de l’imposition et au maximum de l’emprunt et qu’il n’y aura alors plus aucune solution politiquement acceptable par la population dont le principal centre d’intérêt est de savoir combien elle dispose dans son porte-monnaie !
Un blocage inévitable
Et pourtant, alors que le gouvernement vient d’annoncer une nouvelle augmentation du déficit public pour 2021, qui atteindra le record de 230 Md€ (9,4 % du PIB), après 211 Md€ (9,2 % du PIB) en 2020, nos élites savent que cette dérive est mortifère mais … elles sont incapables de faire autre chose parce que le « cout politique », autrement dit leur futur électoral, serait inacceptable. Alors elles continuent comme si de rien n’était en escomptant quand même forcer un peu la main de la BCE et des pays de l’Europe du nord.
Mais, il faut être lucide, on ne pourra pas continuer longtemps à enfiler des déficits de 200 Md€ par an !
Or, en prévoyant de ramener son déficit sous les 3% du PIB seulement en 2027, le gouvernement français vient d’envoyer un très mauvais signal ; celui d’une France, qui a déjà eu bien du mal à revenir dans la norme avant 2019, et qui ne reviendra jamais dans les critères des traités européens.
L’accumulation de déficits constants et totalement disproportionnés, commence d’ailleurs sérieusement à agacer nos partenaires de l’Europe du nord et ils enregistrent l’évolution de la situation française comme un refus de faire les réformes structurelles nécessaires (notamment sur les retraites et l’assurance chômage).
Et, il est vrai que le gouvernement, et E Macron le premier, joue la montre en essayant de continuer à bénéficier des largesses de la BCE jusqu’en mai 2022 pour les raisons que l’on devine et que, jusque-là, il ne faut fâcher personne !
Seulement, le jour où toute cette « belle mécanique » se bloquera, ne resteront alors que le défaut, la spoliation pure et simple, ou la réduction du périmètre étatique ; cette dernière étant toujours la dernière option retenue par l’élite puisque ce serait porter atteinte à la fois à l’organisation qui dirige le pays et à sa clientèle électorale …
Quelle issue ?
Nous le verrons probablement à la fin du second semestre 2022 lorsque la BCE stoppera ses achats de dette et que les taux d’intérêt vont se mettre à monter … asphyxiant l’Etat fonctionnaire qui ne pourra même pas augmenter les impôts dans des proportions importantes puisque nous sommes déjà … en tête du classement mondial.
Mais, si la situation devient intenable, il n’hésitera toutefois pas à prendre des mesures d’urgence et notamment à décider une augmentation de la TVA dont on sait qu’il s’agit d’un impôt à haut rendement, qu’on ne peut pas éviter puisque basé sur la consommation … (sauf à ne plus rien consommer).
En France, le taux de TVA est pour l’instant de 20% mais, ici en Grèce, son taux est de 24% depuis la crise de 2015 !
Seulement, tout cela n’est pas sans risque …
La caractéristique française est que la population subit les contraintes et les vexations sans broncher jusqu’au moment où elle se révolte et ce moment-là est très difficile à apprécier alors que les élites craignent, tout en les méprisant (rappelons-nous les sans-dents), les mouvements spontanées et les violences de la rue !
Et ce moment est d’autant plus difficile à apprécier que, dans un Etat très centralisé et hiérarchisé comme le nôtre, et malgré un nombre faramineux d’élus qui, dans la réalité sont totalement inféodés à l’administration centrale, les avertisseurs des relais locaux sont à peu près inopérants.
L’effet inéluctable est que l’administration n’écoute personne et surtout pas les jérémiades de l’administré jusqu’à l’explosion !
Il n’est pas interdit de penser que ce mouvement commence d’ailleurs à se profiler avec l’effondrement de la participation aux dernières élections ; lequel traduit sans coup férir un désintérêt des français pour des enjeux électoraux totalement inaudibles mais aussi une fracture avec le monde artificiel et surprotégé de la politique ; notre jeunesse commençant en outre sérieusement à renâcler devant les menaces et les interdictions de tous ordres que le pouvoir s’évertue à infliger !
Le refus et la colère sourde pourraient bien monter. Les bonnets rouges et les gilets jaunes sont encore dans toutes les mémoires mais on peut aussi se rappeler 1789, 1830, 1848, 1870 !
On sait comment cela commence, avec le rejet des élites déconnectées des réalités du monde, et ça se termine par une révolution … car, la réaction risque d’être disproportionnée alors qu’il est exclu que nos élites acceptent de se retrouver à la tête d’un pays qui fait défaut. Ce serait le constat d’un échec retentissant et un aveu d’incompétence qui cadrent mal avec la très haute opinion qu’elles se font d’elles-mêmes.
Cela signerait aussi probablement la fin de leur suprématie voire même donnerait le signal de leur chute !
On le voit, la fiscalité pose d’une manière plus générale la question du rôle de l’Etat et on sait qu’en France, la doxa officielle est que l’Etat peut tout !
Et c’est vrai, l’Etat peut tout et surtout peut faire n’importe quoi ; ce dont il ne s’est pas privé ces dernières années !
Bien cordialement à tous !
Απο την Ελλαδα Πρεβεζα (De la Grèce : Prévéza)
Licence de publication : la reproduction de cet article est autorisée à la condition de le reprendre en totalité, d’en rappeler l’auteur et le site originel de publication.
Il n’est un secret pour personne que la haute fonction publique pris le pouvoir et qu’elle impose ses décisions ; le président E Macron n’étant finalement que le représentant de celle-ci.
Uderzo et Goscinny, dans leurs aventures d’Astérix et Obélix, font dire à ces derniers : on mesure la puissance d’une armée à la qualité de sa nourriture. Plus elle est mauvaise, plus l’armée est puissante ; ce qui faisait aboutir nos deux héros au constat désabusé : On ne savait pas que l’armée romaine était si puissante !
Doit-on en conclure, par analogie, que plus une administration prend des mesures contraignantes et impopulaires, pour tout dire, mauvaises, plus elle est puissante ?
Un petit retour sur quelques décisions de l’administration s’impose …
Le psychodrame du 80 :
Dans cette affaire, l’administration centrale a clairement refusé de se déjuger alors que tout le monde sait d’une part que la mesure est très impopulaire et d’autre part inutile car n’ayant pas eu d’effet significatif sur la mortalité routière. On se retrouve donc avec des départements appliquant le 80 et d’autres le 90. Le problème est que vous pouvez passer d’un département à l’autre sans vous en rendre compte et passer inopinément du statut de citoyen respectueux (en roulant aux 90 km/h autorisés) à celui de dangereux délinquant. L’élément intentionnel fera défaut mais vous serez quand même sanctionné avec le sentiment d’être victime d’une injustice … pour un résultat statistique totalement nul !
La forte hausse de la taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques (TICPE) :
On se souvient qu’elle avait déclenché le mouvement des gilets jaunes de la France périphérique (qui roulent en diesel et fument des clopes) ; lesquels refusaient de se voir punis pour l’usage d’un véhicule indispensable pour aller travailler, avec à la clé 15 éborgnés et de très nombreux blessés du fait d’un usage totalement disproportionné et inhabituel de la force. Il a fallu que l’affaire menace de se transformer en révolution pure et simple pour que E Macron finisse par la supprimer tout en « lâchant » 12 Md€ pour calmer les mécontents !
L’écotaxe :
Tout le monde se souvient des portiques qui devaient faire payer le fret et peut-être même ultérieurement le trafic automobile. Il avait fallu les actions musclées des bonnets rouges pour que la mesure soit annulée. Seulement, avec la Loi Climat votée récemment, ces portiques, qui sont encore en place, pourront être réactivés ! L’administration ne renonce donc jamais et s’apprête à donc remettre son mécanisme fiscal en service ! Les bonnets rouges ont promis de reprendre la lutte …
Les ZFE (zones à faible émission) :
C’est la nouvelle mesure dont la plupart des français n’a jamais entendu parler. Dans quelques années, toutes les villes de plus de 150.000 habitants seront interdites aux véhicules thermiques trop anciens et à tous les véhicules à moteur diesel. La grogne commence à monter mais l’administration ne reviendra pas sur cette mesure qui va pénaliser des centaines de milliers de personnes et particulièrement ceux dont les revenus sont les plus faibles. L’argument « imparable » est que l’administration promet des aides pour changer de voiture sans voir que, pour une personne qui gagne le SMIC et dont les difficultés bancaires commencent le 10 ou le 15 du mois, même avec les aides, il lui sera impossible de dépenser 20.000 € ou plus dans un nouveau véhicule !
Le malus écologique :
Il prend désormais des proportions complètement délirantes puisque, dans certains cas, le montant de l’amende fiscale peut dépasser le prix usine de la voiture ; et ce dans le seul but de contraindre la population à acheter des voitures électriques censées être moins polluantes mais à l’autonomie très insuffisante pour ne pas dire ridicule … sans compter une obsolescence rapide. J’ose à peine imaginer ce qui va se passer lors des départs en vacances avec des milliers de voitures électriques quittant toutes ensemble l’Ile de France et qui vont toutes se retrouver « à sec » en même temps et au même endroit alors qu’il n’y aura que 10 bornes de recharge disponible. Cet aspect des choses n’a visiblement pas été vu par notre administration et cela promet de furieuses empoignades car ce sera à qui pourra se connecter le premier pour éviter de se retrouver à la nuit tombée encore à attendre avec des enfants qui n’en pourront plus de rester confinés dans une voiture !
L’interdiction des chaudières au fuel et bientôt des chaudières au gaz.
Ne resteront autorisés que le chauffage électrique notamment par le biais de pompes à chaleur et le chauffage au bois sous certaines conditions (mais pas en ville) alors que toutes les mesures qui sont prises dans le but d’imposer des énergies dites renouvelables ont pour effet de fragiliser le réseau électrique avec des menaces de coupures l’hiver (juste quand on a besoin de chauffage) et que, parallèlement, le prix de l’électricité ne fait qu’augmenter du fait de taxes qui n’ont d’autre but que de subventionner ces modes de production ni verts ni efficaces et non pilotables !
Que constate-t-on à propos de toutes ces mesures ?
Que ce sont toujours des mesures de contrainte et qu’elles sont toujours impopulaires.
Y-a-t-il une seule mesure libérale ou seulement de nature à favoriser la vie de la population ?
Non, bien évidemment, et certaines constituent même de véritables atteintes au mode de vie des français pour des bénéfices totalement hypothétiques quand ce ne sont pas carrément des contraintes insupportables !
Et on pourrait continuer longtemps cette liste non exhaustive …
Le seul constat que l’on puisse faire est que l’administration enchaine les mauvaises décisions, bien souvent sans se rendre compte des dégâts occasionnés.
Cela tend à prouver, selon la « loi d’Astérix et d’Obélix », qu’on ne savait pas que l’administration française était si puissante !
Bien cordialement à tous !
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Les pays du « G7 Finances » (Allemagne, Canada, États-Unis, France, Italie, Japon et Royaume-Uni.) viennent de se réunir à Londres et se sont engagés sur l’objectif d’un taux d’impôt minimal mondial sur les sociétés « d’au moins 15% ».
Cet engagement a été pris à l’initiative des Etats Unis et du nouveau président démocrate J Biden ; au rebours de la politique de D Trump qui avait fortement réduit les impôts sur les entreprises dans le but de favoriser leur retour aux Etats Unis.
Les USA sont passés de l’incitation fiscale à la contrainte fiscale notamment en raison des énormes plans de relance annoncés et de la distribution de chèques à chaque foyer, et se retrouvent dans l’obligation d’augmenter fortement les impôts ; ne serait-ce que pour éviter d’utiliser de manière continue et abusive la planche à billets porteuse d’inflation et de dérèglement de l’économie.
Les pays du G7 veulent surtout mettre fin à la concurrence fiscale qui s’est mise en place du fait de la globalisation des échanges (appelée aussi mondialisation) et qui a conduit, depuis trente ans, à une chute importante des recettes fiscales issues des entreprises alors que, parallèlement, le mouvement général de socialisation des sociétés a conduit à une explosion des dépenses publiques et logiquement a rendu les Etats de plus en plus dépendants de leurs recettes fiscales.
Des règles d’application mondiale
Cet impôt serait appliqué au lieu d’implantation du siège social et on peut considérer que cette démarche n’est pas illégitime lorsque l’on sait que le taux moyen d’imposition des multinationales est de 7.5% et que certaines, particulièrement les GAFAM, ne paient pratiquement rien … tout en réalisant des centaines de milliards de chiffre d’affaires.
C’est d’ailleurs la raison pour laquelle la France, le Royaume-Uni, l’Italie et l’Espagne ont déjà mis en œuvre leur propre taxe numérique.
Alors qu’au départ, on parlait d’un taux de 21%, ce taux mondial, bien que ramené à 15%, aboutirait donc au doublement du taux moyen effectif actuel particulièrement bas …
Tout la difficulté sera évidemment d’imposer cette mesure à tous les Etats de la planète, y compris ceux qui n’ont pas participé à cette réunion et surtout aux paradis fiscaux ; et là cela risque d’être extrêmement complexe surtout que les entreprises visées n’hésiteront pas à transférer leur siège social vers des pays qui refuseront d’appliquer cette règle fiscale.
Il faudra déjà que cet engagement soit ratifié par les pays de l’OCDE ; or, rien que dans l’Union Européenne, nous sommes déjà en présence d’une ligne de partage entre les Etats qui cherchent des ressources budgétaires (France, Allemagne, Italie, Espagne, Pays-Bas) et ceux qui ont fondé leur modèle économique sur une fiscalité attractive (Irlande qui pratique un taux de 12.5%, Hongrie, Bulgarie, Chypre, Malte, Luxembourg et même la Suisse qui applique dans certains cantons un taux inférieur à 12%).
C’est donc pour l’instant essentiellement une gesticulation médiatique destinée à amuser le bon peuple et à lui faire croire que ce seront les autres qui paieront les impôts nécessaires pour rembourser les dépenses publiques engagées depuis un an et demi !
Madame Yellen, secrétaire d’Etat au trésor de J Biden ne vient-elle pas d’affirmer « Cet impôt minimum mondial va mettre fin à la course au moins-disant fiscal pour les entreprises, et contribuer à plus d’équité pour la classe moyenne et les travailleurs aux États-Unis et à travers le monde ».
La situation française
Bruno Le Maire n’a pas pu s’empêcher d’exulter en affirmant qu’il s’agissait d’un accord « historique » tout en prétendant que cette décision avait été prise à l’initiative de la France alors que l’on sait que nos élites cherchent à taxer les géants du numérique qui, jusqu’ici, ont réussi globalement à échapper à l’impôt français !
Seulement, à bien y regarder, ce taux de 15% n’est pas vraiment comparable avec les taux pratiqués en France ; ce qui explique d’ailleurs que Bruno Le Maire ait ensuite affirmé « c’est un point de départ et dans les mois qui viennent nous allons nous battre pour que ce taux d’imposition minimal soit le plus élevé possible » c’est à dire le plus proche possible des taux pratiqués par la France !
Et on comprend mieux le sens de cette déclaration lorsque l’on sait que le taux d’impôt sur les sociétés français varie de 26.5 à 27.5% en fonction du Chiffre d’Affaires et qu’il est donc largement supérieur au taux moyen d’impôt sur les sociétés dans le monde qui se situe lui à 22% !
Et encore, ces taux français ont-ils baissé ces dernières années parce qu’ils se situaient encore, il y a peu, à un niveau bien supérieur … vraiment trop pénalisant (au-delà de 30%) ; ce qui explique d’ailleurs le manque de compétitivité des petites et moyennes entreprises françaises, qui ne disposent elles aucun moyen d’évitement fiscal et paient donc bien plus que cette moyenne mondiale de 22% ; enfin pour celles … qui font des bénéfices !
Car, la France fait figure à cet égard de véritable précurseur c’est à dire qu’elle cherche à tout prix à récupérer des recettes fiscales après avoir tari leur source du fait d’une politique fiscale qui a totalement laminé notre secteur industriel avec des entreprises qui ont soit disparu soit délocalisé !
N’oublions pas non plus que le grand fantasme des élites françaises, qui sont toutes, il faut le rappeler, des fonctionnaires payés par les impôts des autres, est d’augmenter les impôts et surtout de resserrer les mailles du tamis pour augmenter le rendement fiscal !
La logique des petits hommes gris de l’Etat étant d’engager toujours plus de dépenses du fait de l’augmentation permanente de leur sphère d’intervention, cette augmentation s’accompagne en retour d’une augmentation inéluctable de la pression fiscale et explique que nous soyons passés de l’impôt volontaire et citoyen à l’extorsion fiscale, voire même parfois à la spoliation pure et simple !
On se situe là évidemment au niveau de la conception française de l’impôt redistributif et solidaire qui peut tout et surtout de remodeler la société en luttant contre les inégalités … en contradiction flagrante avec les principes constitutionnels affirmés dans la déclaration des droits de l’homme de 1789 !
Art. 13. Pour l’entretien de la force publique, et pour les dépenses d’administration, une contribution commune est indispensable : elle doit être également répartie entre tous les citoyens, en raison de leurs facultés.
Art. 14. Tous les Citoyens ont le droit de constater, par eux-mêmes ou par leurs représentants, la nécessité de la contribution publique, de la consentir librement, d’en suivre l’emploi, et d’en déterminer la quotité, l’assiette, le recouvrement et la durée.
Fatalement, dans cette logique, on comprend que tout bénéfice non taxé par l’Etat constitue un « manque à gagner » vite requalifié, pour les besoins de la cause, de fraude fiscale et on sait que les services de Bercy évaluent le montant de cette fraude fiscale à l’aune de déficits budgétaires essentiellement liés à une mauvaise gestion de la part de ces mêmes fonctionnaires !
En outre, on sait que l’évasion fiscale est un exercice très difficile en France du fait des très importants moyens de traque mis en place !
Ce qu’il ne faut pas perdre de vue, c’est qu’un pays surimposé comme la France se retrouve, de facto, entouré de paradis fiscaux relatifs et que cela provoque à la fois une perte de compétitivité et la fuite des entreprises qui recherchent de meilleures conditions d’activité.
On comprend alors que la notion de paradis fiscal est une notion relative qui n’existe que par rapport aux enfers fiscaux et que la France est bien un enfer fiscal !
Il eut été souhaitable, au lieu de fixer un taux minimal d’imposition, qu’on fixe un taux maximal d’imposition … Mais, il faut être lucide, à 15% l’impôt sur les sociétés mondial sera toujours d’un montant beaucoup trop faible par rapport à la pratique fiscale française !
Augmenter l’impôt moyen mondial, c’est donc diminuer la concurrence fiscale face à laquelle l’Etat fonctionnaire se trouve totalement démuni et le fantasme des petits hommes gris de l’Etat est donc de faire monter le taux d’imposition des autres pays au taux français !
Et c’est d’ailleurs là que se situe désormais la marge de progression fiscale (les spécialistes parlent de « nouveaux gisements fiscaux ») surtout qu’il va falloir un jour renflouer les caisses étatiques vidées par les politiques budgétaires récentes (quoiqu’en France, elles étaient déjà vides) ce que l’on peut traduire par l’expression suivante :
Après avoir complètement essoré les entreprises françaises, Bercy veut s’attaquer aux entreprises situées à l’étranger !
Vaste programme !
Bien cordialement à tous !
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La ZFE (zone à faibles émissions) du grand Paris vient d’entrer en vigueur et les véhicules Crit’Air 4 et 5 sont désormais interdits de circulation dans les 79 communes de la petite couronne parisienne sauf entre 20 h et 8 h !
Cela concerne tous les véhicules diesel d’avant 2006 et toutes les voitures à essence d’avant 1997 qui ne peuvent plus franchir la limite de l’A86 (qui fait le tour de la région parisienne). Il faut aussi y ajouter les deux-roues d’avant 2004 et les poids lourds, autobus et autocars d’avant 2010.
Les horaires d’interdiction sont les suivants :
Pour les bus, les cars et les poids lourds : 7 jours sur 7, entre 8h et 20h.
Pour les véhicules particuliers, les véhicules utilitaires légers, les deux roues, les tricycles et les quadricycles à moteur : du lundi au vendredi de 8h à 20h – exceptés les jours fériés.
En cas de non-respect, il sera appliqué une amende de 68€ à compter de la fin 2021. Pour l’instant, on se situe encore dans la phase « pédagogique » …
En juillet 2022, les vignettes Crit’Air 3 seront à leur tour concernées.
Il s’agira des voitures à essence entre 1997 et 2006 et des diesels entre 2006 et 2011.
En juillet 2024, les Crit’Air 2 seront aussi interdits et cela concernera tous les véhicules diesel.
Ce plan est calqué sur celui de la ville de Paris et doit aboutir, à terme, à l’interdiction pure et simple de tous les véhicules thermiques (essence et diesel) en 2030.
En plus, n’oublions pas que, jusqu’à une époque récente, le pouvoir a clairement favorisé le diesel et incité les français à en acheter !
Désormais on vous explique le contraire ; ce qui revient à prendre les français pour de parfaits crétins ou des béni-oui-oui !
Evidemment, il y a aura à termes effets induis dont vous devrez assumer les conséquences et qui ne sont pas évoqués.
Ainsi, tous les artisans de la région parisienne vont devoir changer de voitures de travail !
Or, on sait d’expérience que la voiture électrique ne convient pas à cette catégorie socio professionnelle parce que l’artisan se déplace en permanence d’un chantier à l’autre et qu’il n’a ni le temps ni les moyens de trouver des bornes électriques rares ou en panne !
Je le tiens d’une personne travaillant chez Toyota ! Tous les artisans qui avaient tenté l’électrique ont revendu les véhicules avec toujours le même constat : ingérable et inadapté !
Et posez-vous la question de qui va payer les nouvelles voitures de l’artisan ?
Le client forcément par le biais d’une forte augmentation de la facture puisque l’artisan va devoir nécessairement répercuter le cout d’achat de ces nouvelles voitures sur ses clients !
Conclusion : N’achetez pas de voiture et surtout pas de voiture électrique !
C’est un piège !
On nous parle d’électromobilité, on vous explique que le rendement des moteurs électriques est très bon et bien meilleur que le rendement des moteurs thermiques mais, ce qu’on ne vous dit pas, c’est que le rendement des batteries, lui, est très mauvais !
Il est même catastrophique !
L’explosion d’un carburant dans une chambre de combustion (Essence ou gazole) c’est de la physique. C’est l’expansion d’un gaz dans un milieu clos.
La batterie, c’est de la chimie et c’est beaucoup moins efficace ! On envoie des électrons dans une pile qui fonctionne selon le principe de l’anode et de la cathode. Quand on s’en sert, il faut arracher les électrons des métaux avec lesquels la batterie a été fabriquée ; ce qui en use les composants.
Quand on se penche sur le rapport poids/énergie, le bilan est carrément désastreux !
400 kg de batterie permettent de parcourir au mieux 300 km (pas l’hiver, la nuit, par temps froid et sous la pluie !)
Avec 400 kg de carburant (avec une densité de 0.75) nous avons 533 litres représentant, pour un véhicule consommant 5.33 l, soit 10.000 km (j’ai arrondi pour la simplicité) !
Il n’y a donc même pas de comparaison possible !
Je sais qu’on vous dira, ah oui mais une fois qu’on a brulé l’essence il ne reste plus rien tandis que la batterie est toujours là !
Sauf qu’il faut beaucoup d’énergie pour recharger, de multiples fois, la batterie dont la durée de vie n’excèdera pas dix ans (dans le meilleur des cas).
En outre, il faut savoir que les batteries actuelles de voitures sont à électrolyte liquide et qu’on devrait passer, sous 5 ans, si la technologie le permet, aux batteries solides.
L’électromobilité est donc pour l‘instant essentiellement une vue de l’esprit et si vous acceptez de remplacer votre voiture, vous donnez un blanc sein au pouvoir pour continuer à prendre des mesures aberrantes !
Jeter une voiture en parfait état de fonctionnement parce que le pouvoir l’a décidé est un non-sens à la fois économique et écologique. Mieux vaut entretenir des voitures que de les jeter dans une logique consumériste de gaspillage de ressources !
Enfin, ce n’est pas parce que le gouvernement et son administration font n’importe quoi que vous devez faire la même chose surtout que l’on sait que ces mesures ont été prises par des fonctionnaires bobos planqués dans les ministères et qui n’ont pas de voiture !
Vous devez pouvoir garder votre libre arbitre … et il faut que vous soyez conscients qu’entrer dans ce schéma constitue un piège sans fin !
Le citoyen a le droit de refuser qu’on lui impose des mesures iniques ; surtout quand il n’a pas les moyens économiques d’y faire face !
En fait de ZFE, il s’agit d’une véritable ZIC zone d’interdiction de circuler car il s’agit d’une atteinte intolérable au droit de propriété et de circuler notamment pour ceux qui doivent utiliser leur voiture pour aller travailler !
C’est ce que l’IREF appelle de l’écologisme mondain …
Une augmentation de la fiscalité sur le carburant avait déclenché les gilets jaunes, on verra sans doute à la rentrée si la mesure va passer sans contestation …
Bien cordialement à tous !
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E Macron vient d’effectuer une visite officielle au Rwanda et, lors d’un discours très attendu, il a reconnu les « responsabilités » de la France dans le génocide des Tutsis entre 1993 et 1994.
Nicolas Sarkozy avait déjà reconnu, à ce propos, de « graves erreurs » et « une forme d’aveuglement » des autorités françaises ayant eu des conséquences « absolument dramatiques ».
Une vérité occultée
J’ai attentivement écouté ce discours.
Au-delà des envolés lyriques et ampoulées habituelles d’E Macron, il n’y a rien dans ce discours d’important et surtout pas la relation de la vérité …
Son discours constitue une espèce d’exercice d’équilibrisme entre une vérité officielle, des actions condamnables et la nécessité de manifester une empathie pour les victimes ; le président français n’ayant pas prononcé le mot « excuses » bien que certains y aient vu une demande de pardon indirecte.
Il a parlé de « la France » sans jamais désigner par leur nom les véritables responsables de l’époque, à savoir François Mitterrand au premier chef qui est resté sourd aux mises en garde répétées des militaires sur place !
E Macron a pu affirmer : « La France a un rôle, une histoire, une responsabilité politique au Rwanda. Elle est restée de fait aux côtés d’un régime génocidaire mais n’a pas été complice [Elle a] une responsabilité accablante dans un engrenage qui a abouti au pire ».
Pour E Macron, la France est « responsable » mais pas « complice » même si elle a fourni des armes, une assistance militaire et a assuré la formation des soldats de l’ethnie hutu dans le cadre de l’opération Turquoise.
On peut dès lors se demander à partir de quel moment s’établit la complicité ?
Il suffit pour cela de se référer à l’article 121-7 du Code pénal qui énonce : « Est complice d’un crime ou d’un délit la personne qui sciemment, par aide ou assistance, en a facilité la préparation ou la consommation. »
Et c’est clairement ce qu’ont fait les autorités françaises de l’époque. Elles se sont donc rendues complices du génocide par le biais de la fourniture de moyens tout en ne faisant rien pour l’empêcher ; n’en déplaise à M E Macron !
Le rapport Duclert est très clair à ce propos et a conclu aux « responsabilités lourdes et accablantes » de la France et à l’« aveuglement » du président socialiste de l’époque et de son entourage face à la dérive raciste et génocidaire du gouvernement hutu soutenu alors par la France en mettant explicitement en cause ses proches conseillers, au nombre d’une dizaine, dont Hubert Védrine, alors ministre des affaires étrangères et le général Christian Quesnot, alors chef d’Etat-major.
Le Lt-Colonel Ancel, qui était au Rwanda en 1994, confirme de son côté : « Le rôle de la France a été désastreux parce qu’en réalité l’Élysée a décidé de soutenir les génocidaires avant le génocide qui a été préparé pendant de nombreuses années, mais aussi pendant le génocide et sans doute après le génocide » !
Et c’est aussi ce qu’affirme un rapport rwandais : « l’État français porte une lourde responsabilité pour avoir rendu possible un génocide prévisible ».
Il est bien évident que les responsables français ne souhaitaient pas l’assassinat atroce, à coup de machettes, de 800.000 personnes mais il ne faut pas oublier que la France a pris parti clairement pour le camp hutu en lui fournissant des armes, en entrainant ses troupes et en lui fournissant des moyens logistiques.
En clair, les militaires français sur place n’ont commis aucun acte d’appui direct au génocide et n’ont pas de sang sur les mains mais le président de l’époque et son proche entourage portent une lourde responsabilité qu’E Macron a commodément passé sous silence !
En fait, on se rend compte qu’E Macron n’a pas pu échapper au schéma du discours de l’énarque « responsable mais pas coupable » c’est à dire qu’il a décidé d’auto exonérer la France et ses dirigeants de l’époque à propos de faits qui sont néanmoins avérés !
La réconciliation
Homme fort du pays depuis 1994, président depuis 2000, Paul Kagamé, qui est un tutsi, a salué la prestation du président français dont les paroles ont eu selon lui « plus de valeur que des excuses » alors qu’ancien chef de la rébellion, il a régulièrement accusé la France de complicité dans le génocide du printemps 1994.
Cette « réconciliation » signifie surtout que Kagamé accepte de passer l’éponge sur le fait que la France de F Mitterrand a soutenu, armé et entrainé les hutus et il serait probablement utile de se demander pourquoi ?
Alors, au-delà des mots, nul doute que, derrière cette façade très policée et consensuelle et de ces « retrouvailles », il y a une sombre histoire d’argent ; c’est à dire le versement d’une future aide économique au pouvoir rwandais qui en a bien besoin. On peut même imaginer que cette aide pourrait atterrir, comme cela est souvent le cas dans ces pays, dans la poche même des dirigeants …. Même si cette aide sera évoquée sous des termes plus valorisants !
Car, conformément à l’adage d’application constante, les Etats n’ont pas d’amis, ils n’ont que des intérêts qui, parfois, se confondent avec ceux de leurs dirigeants !
Enfin, les français sont-ils concernés par ces palinodies ?
Non évidemment, sauf en ce qui concerne les conséquences financières car la prochaine aide économique sera financée par nos impôts !
En déclarant « Je viens reconnaître nos responsabilités » E Macron a-t-il été mandaté par les français ou du moins leur représentation nationale ?
Non évidemment, les français n’ont pas participé au génocide, ni de près ni de loin, il n’en ont même pas eu conscience, mais on ne leur demande pas non plus leur avis quant aux engagements de leur pays à propos de faits relevant de la responsabilité d’un tout petit groupe de personnes … dont il n’est d’ailleurs pas question de mettre en cause la responsabilité !
Mais c’est une tradition de la Vème république. Le président, chef de l’Etat, des armées et de la diplomatie fait ce qu’il veut, comme il le veut, sans rendre de comptes … qu’en soit vivement remercié le Général De Gaulle qui a su mettre en place des institutions aussi peu démocratiques !
Et d’ailleurs, au-delà de ces aspects et considérations, se pose, de manière générale, la question de notre présence en Afrique, de ce que nous y faisons et du cout exorbitant que cela représente pour un pays comme la France ?
Quelques rappels …
-E Macron a récemment reçu à l’Elysée le président soudanais ; ce qui a été l’occasion d’accorder au Soudan un prêt de 1.5 Md de US$, que nous n’avons pas, pour lui permettre de solder une dette vis-à-vis du FMI ; prêt qui ne sera évidemment jamais remboursé !
-L’opération Barkhane, au Mali, dure depuis 8 ans et nous coute une fortune, sans compter les 55 soldats morts, pour des résultats totalement nuls ; Mali où, je le rappelle, la transition du pouvoir se fait de coup d’état en coup d’état ; à tel point qu’E Macron vient de menacer le nouveau pouvoir malien de retirer les troupes françaises si « le Mali allait dans le sens d’un islamisme radical » alors qu’officiellement nous y sommes tout justement pour … arrêter l’avance Islamique !
Comprenne qui pourra sauf à ce que les motifs invoqués ne soient pas les bons (certains pensent que notre présence au Mali sert surtout à protéger les mines d’uranium du Niger voisin) !
Je n’ai qu’un souhait : Mais qu’il le fasse, qu’on arrête cette opération sans but ni fin ! Nous n’avons rien à faire au Mali et rien à y gagner !
Il est d’ailleurs tout à fait symptomatique que nous soyions le seul pays de l’Union Européenne à y envoyer des troupes dans un cadre quasi colonial alors que tous les pays de l’Union Européenne ont les mêmes intérêts. Si c’était aussi important qu’on veut bien nous le faire accroire, nous n’y serions pas seuls !
-Dassault a récemment vendu 30 avions de type Rafale à l’Egypte pour un montant de 4 Md€. L’Egypte a obtenu un prêt garanti par la France à hauteur de 85 % pour financer ces achats avec encore une fois un risque évident de défaut dont le contribuable français assumera, s’il y a lieu, les conséquences !
Autrement dit, on fait financer par le contribuable les ventes d’armes d’une entreprise privée. Cela s’appelle du capitalisme de connivence et il n’est pas inutile de rappeler, qu’en matière d’exportations d’armes, le parlement français n’a absolument aucun droit de regard.
Est-ce normal dans une démocratie !?! Là encore, il faut en remercier le Général De Gaulle …
La France n’est plus qu’un abyme de dettes et E Macron trouve le moyen de continuer à jeter l’argent, que nous n’avons pas, par les fenêtres !
Mais de cela il ne sera pas question non plus ; alors que le « bon plaisir » du prince n’a pas de raison d’être dans une démocratie qui se respecte !
Bien cordialement à tous !
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Un certain nombre de personnes s’inquiètent à propos de leur patrimoine ; notamment en raison des risques inflationnistes, vrais ou supposés, qui sont annoncés dans les médias ou sur nombre de sites spécialisés dans les placements et souvent dans l’or et les métaux précieux.
Que faut-il en penser ?
L’Etat des lieux
Ce n’est pas dévoiler un grand secret que d’affirmer que la situation actuelle n’est pas favorable à l’épargnant.
Du côté des placements habituels, celui-ci est en effet confronté à une répression financière totale puisque les taux d’intérêts sont très faibles du fait de l’intervention massive des banques centrales et que, sur ces très faibles taux, il va subir un prélèvement forfaitaire unique de 30% (dont 17.2% de CSG et CRDS) sur les intérêts reçus (sauf à choisir d’être imposé au barème de l’IRPP si le taux d’imposition est inférieur à 12.8%).
Avec des taux anormalement bas, entre 0.5% et 1.5% l’an, l’épargnant subit en fait une spoliation ou une fiscalité de presque 100% puisque, faute d’intérêts, les placements ne rapportent presque plus rien !
Et, si l’inflation s’en mêle, l’épargnant va se retrouver grugé sur son capital …
En effet, si l’inflation monte à des niveaux très supérieurs aux taux disponibles sur le marché, il est clair que l’épargnant va vite être confronté à une érosion importante de son patrimoine financier alors que l’on sait que l’instauration des taux nuls est essentiellement une manipulation monétaire des banques centrales ayant pour but de conserver la solvabilité d’Etats surendettés (France, Italie, Espagne) qui ne pourraient absolument pas supporter une hausse des taux sans se retrouver très rapidement en défaut !
On comprend donc qu’entre la protection des intérêts de l’épargnant et la protection des intérêts de l’Etat, le choix a été vite fait !
Quelle alternative ?
Certains épargnants, inquiets, recherchent donc des placements alternatifs susceptibles de contourner le risque inflationniste et ceux-ci ne sont pas légion.
A côté des placements exotiques (voitures de collection, bouteilles de vin, …) les placements traditionnels présentés comme les plus sûrs sont l’immobilier et les métaux précieux.
L’immobilier connait actuellement un regain d’intérêt ; ce qui explique notamment la flambée actuelle des prix (il n’y a plus rien à vendre et tout part très vite).
L’immobilier constitue effectivement une bonne protection contre le risque d’érosion monétaire à ceci près que le ticket d’entrée peut être relativement élevé et que l’immobilier constitue une cible fiscale extrêmement tentante pour le pouvoir et ses services fiscaux.
Acheter de l’immobilier peut donc être intéressant mais il faut aussi ne pas perdre de vue qu’il faudra en assumer les charges (entretien et fiscalité au moment de la détention avec la taxe foncière et aussi au moment de la revente avec l’imposition des plus-values – sauf s’il s’agit d’une résidence principale).
Le mettre en location permet de percevoir des loyers (imposés) mais il faura gérer le risque d’impayé si le locataire a des problèmes financiers ou se trouve être malhonnête.
En cas de revente, les plus-values sont imposées à 19% (plus une taxe complémentaire entre 2 et 6% si la plus-value est supérieure à 50.000€) après application d’un abattement par année de détention.
D’autres, ont choisi de prendre plus de risques et se sont tournés vers les crypto actifs dont la principale caractéristique est d’être extrêmement volatils avec des variations de cours qui peuvent faire peur mais il n’y a pas de fiscalité claire (pour l’instant) et pas de frais de détention.
Les derniers, pensent à se tourner vers les métaux précieux (l’or et l’argent) et il ne manque pas de sites proposant l’achat d’or et d’argent, ces derniers étant présentés comme l’ultime refuge devant le risque inflationniste. Ces sites n’hésitent pas à tenir des propos alarmistes voire même très alarmistes (ex : Business Bourse).
La peur est en effet un excellent moyen de persuasion …
L’or ultime refuge ?
Attention : quand on parle d’acheter de l’or, il faut évidemment savoir qu’on ne parle que d’or physique. Il faut absolument proscrire les titres papier, très pratiques puisqu’ils évitent de stocker du métal, mais dont on sait qu’ils sont bien plus nombreux en circulation que le stock d’or disponible. Il y a eu dans le passé des problèmes lorsque certains acheteurs ont voulu obtenir la contrepartie physique de leurs achats papier.
Les sites spécialisés n’hésitent pas à présenter, spécialement l’or, comme une monnaie.
Seulement, si l’or a été une monnaie (pièces) quoique relativement peu utilisée dans la vie courante (c’était essentiellement des pièces de faible valeur en argent ou d’alliage), ce n’est plus le cas aujourd’hui !
L’or n’est pas une monnaie ; d’ailleurs il n’a cours légal dans aucun pays du monde !
C’est seulement un métal précieux côté (en dollars) qui peut être thésaurisé et c’est pourquoi le placement le plus adapté est l’achat d’or au poids. Les bijoux restent avant tout des bijoux et la valeur des pièces d’or est plus volatile sans compter qu’il y a une prime par rapport à la valeur de l’or au poids (jusqu’à 20%).
L’or présente effectivement l’intérêt de contourner le risque inflationniste et l’évolution des derniers cours de bourse montre qu’il a sensiblement progressé en passant de 1.780 à 1.900 $ l’once.
A ce stade, il faut faire un peu de mathématiques pour comprendre de quoi l’on parle.
L’or est coté aux bourses de Chicago et Londres, en dollars américains et l’unité de mesure de base est l’once d’or alors que beaucoup d’investisseurs achètent des lingots d’un kg.
On utilise donc deux systèmes de mesure différents pour un même métal ; ce qui contribue à créer une certaine confusion.
Le kg est une mesure issue du système métrique et il correspond au poids d’un litre d’eau ; c’est à dire d’un volume d’eau contenu dans un cube de 10 cm de côté, le cm étant lui-même la mesure de la largeur d’une goutte d’eau posée sur une surface lisse (essayez, vous pourrez le constater vous-même).
L’once est issue d’un système de mesures datant du moyen âge et qui est encore en usage au Royaume Uni et dans les pays issus du Commonwealth ainsi qu’aux Etats Unis (qui sont une ancienne colonie britannique). Pour les mesures de distances, ces pays utilisent encore les pouces, les pieds et les miles.
Une once est égale à 28.349 grammes ; ce qui ne fait finalement pas beaucoup.
On comprend alors, par une simple règle de trois, que dans un kilogramme, il y a 35.275 onces.
Cela nous met donc, au cours actuel, le kilo d’or (lingot) à 1.900×35.275= 63.494 $ ce qui n’est pas vraiment bon marché. Mais, on peut en acheter des quantités moindres (lingotins).
Quels inconvénients ?
L’or présente plusieurs avantages : c’est un métal inaltérable, précieux et donc toujours recherché dont la valeur intrinsèque est nettement supérieure à celle d’un bout de papier imprimé (billet de banque) ou des cryptos qui n’ont aucune existence physique.
Côté en bourse, on connait toujours la valeur de ce qu’on possède.
Les frais d’entretien de l’or, contrairement à l’immobilier, sont nuls !
Néanmoins, sa détention présente quelques problèmes surtout si on envisage de garder de l’or chez soi. On n’est jamais à l’abri d’un cambriolage et je ne suis pas sûr que votre assureur accepte de prendre en charge le risque de détention de plusieurs lingots sans des mesures de sécurité extrêmement lourdes.
Une solution peut être d’ouvrir un coffre dans une banque mais cette possibilité est payante avec en outre l’obligation de déclarer auprès de la banque la valeur des biens qui y sont entreposés ; ce qui influe sur le prix de la location mais aussi peut attirer l’attention des services fiscaux si la valeur déclarée est très importante (car la banque informe le fisc de la valeur déclarée).
Le négoce de l’or est assez réduit mais vous pouvez passer par votre banque ou par des intermédiaires spécialisés qui prendront une commission en sus du prix affiché.
Par ailleurs, il faut savoir que la fiscalité sur l’or est très lourde.
Car, s’il n’y a pas de taxe à l’achat, ni de tva, il existe une fiscalité très lourde sur la revente de l’or.
Vous avez le choix entre deux options :
-soit la taxe sur les métaux précieux de 11.5% de la valeur de revente ; ce qui signifie que vous devez faire au minimum une plus-value de 12% pour pouvoir simplement retrouver le prix qui vous avez payé à l’achat. (la taxe est de 6.5% pour les bijoux et pièces de collection).
Pour situer le montant de cette taxe, cela signifie que sur un lingot de 63.494 $ vous allez payer 7.301 $ de taxes.
A cette taxe, il faudra ajouter éventuellement la commission de change (passage du dollar à l’€) et la commission de l’intermédiaire (qui ne travaille pas gratuitement).
-soit l’imposition de la plus-value après abattement de 5% par année de détention au-delà de la 2ème, au taux de 36,2%, y compris prélèvements sociaux. On a donc une exonération totale au bout de 22 ans à la condition de pouvoir prouver la date et le prix d’achat. Mais, la commission de l’intermédiaire reste due …
Autant dire qu’il faut escompter un bon d’au moins 20% des cours pour pouvoir espérer une quelconque plus-value et il vous appartient de faire au préalable un calcul pour choisir le régime de fiscalité le moins pénalisant.
Par ailleurs, il faut savoir que les cours de l’or sont largement manipulés par les banques et les Etats ; ce qui explique qu’il monte relativement peu … même dans les périodes de fortes tensions.
C’est un marché sensible qui reste sous contrôle …
De ce fait, il semble extrêmement peu probable qu’il puisse atteindre les sommets avancés par certains sites spécialisés qui n’hésitent pas à annoncer des multiplications des cours par dix ou plus !
Conclusion :
Il faut se méfier des effets d’annonces car, la réalité est qu’il n’y a pas de placement miracle et, en l’espèce, à propos de l’or, dans bien des cas, le principal gagnant, après l’Etat fiscal, est surtout l’intermédiaire qui vous a vendu l’or !
Bien cordialement à tous !
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La dénonciation des travers de l’administration fait partie, depuis, longtemps, des habitudes des français.
Alphonse Allais, faisant allusion à la gabegie administrative, avait ironisé « il faut demander plus à l’impôt et moins au contribuable ».
G Clémenceau encore plus acide avait affirmé : « la France est un pays fertile, le gouvernement sème les fonctionnaires et le contribuable récolte les impôts »
Georges Courteline, à la fin du 19°s, avec sa pièce satirique de 1893 « Messieurs les ronds de cuir » fustigeait déjà les travers des fonctionnaires.
La sur administration et la mauvaise administration ne sont donc pas une nouveauté, c’est un mal français endémique voire chronique !
Régulièrement, on fait donc le constat que le système fonctionne mal, que les dépenses publiques sont trop élevées, que les dettes sont énormes, qu’il y a trop de fonctionnaires et l’exemple récent de l’épidémie de Covid l’a démontré amplement.
Les effets délétères de ce mauvais fonctionnement sont parfaitement répertoriés : poids excessif sur l’économie (trop de contraintes d’une administration tatillonne), fiscalité trop lourde, manque de compétitivité des entreprises privées, important chômage endémique entrainant une dépense publique forte pour assurer l’indemnisation des sans emploi.
Alors, c’est promis, on va engager des réformes !
C’est le discours récurrent des étatistes et autres hauts fonctionnaires et c’était aussi le discours … d’E Macron au début de son mandat lorsqu’il a promis de réduire la dépense publique (qui a explosé), les déficits (qui se sont envolés) et le nombre de fonctionnaires (qui a augmenté) !
Et, effectivement, plusieurs réformes ont été lancées : la LOLF en 2001 (loi organique relative aux finances publiques), la RGPP en 2007 (révision générale des politiques publiques), la MAP (modernisation de l’action publique) …
Et le constat permanent est qu’à chaque fois, il … ne s’est absolument rien passé. Aucun résultat tangible ou palpable et la meilleure preuve c’est que les dépenses publiques ne cessent d’augmenter ; ou plutôt si, à chaque nouvelle réforme, l’emprise de l’Etat augmente avec pour corollaire une augmentation constante et systématique de la pression fiscale et des déficits !
Ces échecs systématiques et répétés permettent d’avancer trois hypothèses :
Soit les réformes ont été mal conçues,
Soit elles ont été neutralisées par l’administration !
Soit il s’agit essentiellement d’un effet cosmétique, d’un écran de fumée, destiné à masquer un système à la dérive.
la combinaison de deux hypothèses sur trois voire même des trois étant susceptible de fournir un début d’explication.
Ne pas confondre réforme et réformes
E Macron a annoncé à grand renfort de publicité qu’il allait supprimer l’ENA en en changeant en fait seulement le nom !
Ça c’est une réforme !
Fatalement, comme les décideurs sont des fonctionnaires, alternant voire même cumulant, sans aucun scrupule, les postes dans le gouvernement et dans l’administration, ils ne vont évidemment pas s’attaquer à leur pré carré ni scier la branche sur laquelle ils sont assis !
Ils sont en outre victimes d’une « déformation professionnelle » à propos des capacités de l’administration et de ses compétences et on va vu ce que cela donnait, dans le secteur de la santé, avec la pandémie de Covid !
A l’hôpital, 35% des employés sont des administratifs qui n’ont rien à voir avec la médecine. Une seule mesure a-t-elle adoptée pour enrayer voire même pour inverser cette tendance ?
Non, bien entendu !
Pour faire face au mécontentement des agents hospitaliers, le gouvernement a juste promis de nouvelles distributions d’argent à un secteur qui ne manque pas de moyens mais qui est extrêmement mal géré !
On vient en outre d’apprendre que l’administration vient d’ajouter un seizième organisme de surveillance médicale : « le haut conseil d’orientation pour la stratégie vaccinale »
Autre exemple : La mise en place du PALS (prélèvement à la source) n’a abouti à aucune simplification de l’impôt sur le revenu, bien au contraire, mais le but réel et non avoué était seulement de permettre à l’Etat de bloquer toute tentative éventuelle de résistance à l’impôt ; c’est à dire qu’en fait les petits hommes gris de l’Etat se sont donnés, avec ce système, les moyens de faire durer leur système … quoiqu’il arrive !
L’autre versant de cette « réforme » a été la mise en place d’un système de traque fiscale par le biais de l’utilisation de l’IA (intelligence artificielle), dans des conditions totalement opaques, afin d’améliorer le rendement de la perception fiscale.
Vu sous cet angle, on s’aperçoit que la modernisation des moyens de l’Etat signifie essentiellement l’amélioration des moyens de prédation fiscale de l’Etat, devenu essentiellement une organisation mafieuse essayant, par tous les moyens, de préserver son business !
Seulement, on se rend compte que ces exemples ne sont pas une réforme de l’Etat mais seulement des réformes visant à désamorcer une colère populaire contre l’élite, à obtenir le silence d’agents mécontents et enfin une meilleure prédation fiscale ; car, quand on vit sur le dos des autres, fatalement, il ne faut pas que « les autres » puissent se soustraire, de quelque manière que ce soit, à la dime fiscale.
Un constat d’échec permanent
L’absence de résultat de ces diverses réformes s’explique essentiellement par le fait que tous les dirigeants politiques de ce pays sont des fonctionnaires vivant de l’impôt payé par les autres.
Par ailleurs, la classe politique dans son ensemble est totalement étatiste de JL Mélenchon à Marine Le Pen en passant par E Macron et les barons des LR car tous ces gens vivent de la dépense publique … puisque, dans une vision totalement socialiste, le financement de la vie politique et publique est totalement assuré par l’impôt !
Cela signifie que ce sont ceux qui sont la cause ou les responsables, et bien souvent aussi les bénéficiaires de ces dérives, qui s‘engagent à faire ces réformes alors qu’ils agissent et pensent dans un système protégé, non assujetti à la concurrence dans le cadre d’une vision exclusivement hiérarchique de la société.
Pour décrire ce phénomène, il suffit d’imaginer qu’au niveau de l’administration une directive donnée tout en haut de la hiérarchie va se répercuter ensuite à tous les échelons inférieurs selon un schéma tentaculaire. Fatalement, si la décision est erronée, elle va se répercuter jusqu’au bout de la hiérarchie et c’est alors la catastrophe ; surtout que, pour qu’il y ait une correction, il faut qu’il y ait un retour c’est à dire que les échelons les plus bas fassent part de leurs observations et que celles-ci remontent toute la chaine hiérarchique. Cela n’arrive pratiquement jamais surtout que le fonctionnaire subit rarement les conséquences de ses décisions et de ses actes !
Les réformes de l’action de l’administration étant toutes pensées dans ce cadre hiérarchique et selon un système binaire (dans l’administration on ne fonctionne que dans deux sens : les recettes et les dépenses et le mot « économies » est banni), elles ne peuvent qu’échouer !
Il faut savoir que toutes les organisations sociales bases sur un système administratif qui en contrôle le fonctionnement sont vouées à l’échec et le meilleur exemple est la défunte URSS qui a été incapable de s’adapter aux changements nécessaires !
A l’inverse, les entreprises réagissent chacune en ce qui la concerne pour son domaine d’activité de manière très rapide car c’est une question généralement de survie. La réactivité de la chaine hiérarchique est réduite au maximum.
C’est pourquoi, alors que l’Etat dispose du nec plus ultra de l’école de formation des cadres, l’ENA, le constat est implacable :
Mauvais investisseur, mauvais employeur incapable de gérer ses effectifs dont tous les employés se plaignent (éducation, hôpitaux, militaires, …), mauvais décideur (voir les éoliennes et les énergies dites vertes), mauvais administrateur (l’administration marche mal partout !), mauvais gestionnaire et mauvais prévisionniste car tous ses calculs se sont avérés faux, il faut être conscient qu’une entreprise privée fonctionnant selon ces « méthodes » ferait faillite très rapidement !
Seulement, l’Etat dispose d’une porte de sortie : en cas d’échec, il augmente sa prédation directe ou indirecte par le biais du levier fiscal et, lorsque celui-ci n’est plus suffisant, utilise l’emprunt voire même la planche à billets ; ce qui fait qu’il n’y a jamais d’austérité pour l’administration mais seulement un gaspillage des budgets alloués et ce même si les fonctionnaires sont toujours à se plaindre du manque de moyens, des salaires trop bas.
Une conception socialiste de l’administration
Ces annonces de réformes successives sont donc au mieux des écrans de fumée destinés à faire croire à l’électeur contribuable qu’enfin on va réformer le système et que des économies seront faites mais le résultat est toujours le même et, bien entendu, à l’arrivée, personne n’est jamais responsable de l’échec !
Sans contrôle ni contre-pouvoir rien ne peut arrêter la marche en avant de l’Etat et de son administration car, selon une conception typiquement socialiste, l’administration est perçue comme un vecteur d’organisation de la société et si ce système n’a pas correctement fonctionné jusqu’ici, c’est qu’il n’y en avait pas assez ; ce qui constitue la justification implicite à toutes les dérives de la dépense publique !
L’exemple le plus explicite a été cette auto-attestation de déplacement chef d’œuvre de l’administration triomphante, hors sol et paranoïaque de 2 pages et 15 motifs de sortie rapidement retirée devant l’ineptie manifeste d’un document émanant visiblement de fonctionnaires zélés !
En fait, la réforme de l’Etat c’est tout simplement la tarte à la crème de l’administration, le mistigri pour amuser le bon peuple et lui faire croire que, promis, juré, à l’avenir ce sera vraiment différent et que ça va changer ; alors que rien ne change !
Pire, la haute fonction publique est devenue une noblesse d’Etat, dont ses membres présentent tous le même cursus, le même mode pensée, la même morgue dans les phrases creuses et l’inaction, et elle est le principal bénéficiaire de ce système !
En fait, la seule réforme qui soit efficace, ce n’est pas une amélioration du fonctionnement de l’administration, c’est la diminution du rôle de l’Etat et la suppression de pans entiers de son intervention ; en un mot le retour au libéralisme qui fait tant défaut à la France.
La France cumule tous les superlatifs négatifs (plus forte dette, plus forts déficits, plus grosse dépense publique, plus grand nombre de fonctionnaires, …). Elle est bien l’homme malade (de son administration) de l’Europe et la remise en cause de ce système totalement inadaptable ne pourra probablement intervenir qu’avec la cessation des paiements de l’Etat ; c’est à dire lorsqu’il fera défaut et sera alors contraint de réduire des dépenses qu’il ne pourra plus assumer !
Mais ce jour-là, les français seront en colère !
Bien cordialement à tous !
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Seuls les plus âgés peuvent se souvenir de ce slogan diffusé sur radio Londres entre 1940 et 1944 ; lorsque la France était occupée !
La principale radio de l’époque était radio Paris, émise depuis la Tour Eiffel, mais elle était surtout un organe de propagande éhontée au service du pouvoir vichyste du maréchal Pétain, traitre à son pays, opportuniste sans complexe et dictateur faussement débonnaire ….
Hier soir (vendredi 21 mai) à 20 heures, j’ai pris le risque d’allumer la radio pour écouter France Info, radio d’information continue du service public.
Le titre de l’émission est « les informés ».
Et je n’ai pas été déçu !
En fait d’information continue, j’ai eu droit, comme les autres auditeurs, à 10 mn de propagande décomplexée pro gouvernementale éhontée !
Oui, je n’ai pas pu supporter plus de 10 mn ces éloges radiophoniques pour la personne du président et de son gouvernement !
J’ai pu entendre que la station avait fait faire un sondage duquel il ressortait :
Que les français étaient contents,
Qu’E Macron était extrêmement populaire chez les 18-25 ans.
Eh oui, les français sont contents avec le retour des beaux jours et surtout la fin du déconfinement. Même sous la pluie, les français vont au bistrot (seulement en terrasse) !
Je me demande quelle est la capacité de réflexion des personnes chargées de diffuser de telles nouvelles car je suis certain que si l’on faisait un sondage à la sortie des prisons, on apprendrait que 100% des détenus libérés sont contents d’être libérés !
Il est donc parfaitement humain que les français soient contents d’échapper, enfin, à l’enfermement administratif qui leur est infligé depuis un an !
Ce n’est finalement que le retour à une vie normale …et cette grande nouvelle n’en est finalement pas une ; sauf à vouloir absolument encenser la politique d’un président qui a bien besoin de se refaire une popularité auprès d’une population devenue méfiante et rétive.
Faire un sondage pour pouvoir l’affirmer relève en fait de la manipulation pure et simple avec cette idée sous-jacente que le gouvernement est bienveillant vis-à-vis des français qui ont dû subir des mesures administratives arbitraires, contradictoires ou incohérentes !
Concernant les jeunes, le taux de popularité d’E Macron serait extraordinaire : 26% !
Vous vous rendez compte, quel taux !
Et, en plus, il est perçu par eux comme sympathique … et on voudrait effectivement rendre le président sympathique, par simple suggestion, qu’on ne s’y prendrait pas autrement !
Cela veut juste dire, a contrario et si l’on regarde avec objectivité ce sondage, qu’il est impopulaire ou indifférent à 74% des jeunes !
Vu comme cela, E Macron n’est finalement pas très populaire.
Radio Paris en 1941 et France info en 2021 même combat ?
Radio du service public honteusement au service du pouvoir, France info n’est finalement qu’un instrument de basse propagande avec ses petits collabos (intervenants soi-disant informés) chargés d’acquiescer aux boniments de l’animateur qui se prétend journaliste !
80 ans d’écart et toujours les mêmes vieilles ficelles … avec cette différence qu’en 1941 les français savaient parfaitement que ce qu’ils entendaient n’était pas la vérité !
Bien cordialement à tous !
Partager la publication "Radio Paris ment, radio Paris est allemand !"
Certes, mais cet « actif » totalement incorporel présente un intérêt particulier tout à fait symptomatique de l’époque actuelle qui présente des caractéristiques tout à fait inédites : taux d’intérêts à zéro, dettes étatiques en forte expansion, très forte dépression économique à la suite des mesures sanitaires prises par les différents gouvernements, forte émission monétaire, prêts gratuits à des entreprises pour compenser leurs pertes d’exploitation et même dans certains pays (Etats Unis) distribution de chèques cadeaux à la population à dépenser pour « relancer » l’économie.
Le bitcoin se situe donc bien dans ce mouvement général totalement délirant et dont les conséquences risquent d’être, à tout le moins, désastreuses …
Alors, certains se sont réfugiés dans le bitcoin en se disant que, ne s’agissant pas d’un actif émanant d’une puissance étatique, il présente des garanties contre le risque de spoliation qui nous pend au nez …
Seulement, la vie du bitcoin n’est pas un long fleuve tranquille car il vient de connaitre un sacré plongeon.
Il est passé de 57.000 US$ le 17 mai à 43.000 et a connu une grosse chute hier 17 mai de plus de 15% sur une seule journée (l’essentiel de la chute s’étant produit dans la nuit du 16 au 17) !
Et il reperd 13% dans la journée du 19 mai en passant sous les 38.000 US$ après un plus bas en matinée à -15% !
Autant dire que certains acheteurs de cette crypto valeur (ceux qui ont acheté au-dessus de 45.000) viennent de prendre un sacré bouillon. Les spécialistes parlent de 500 Md$ de capitalisation volatilisés, partis en fumée !
On sait que le bitcoin est très volatil et il semble subir l’effet des dernières déclarations d’E Musk, le dirigeant de Tesla, qui a critiqué le bitcoin pour sa consommation d’énergie et déclaré qu’il ne l’accepterait plus en paiement de ses voitures, après l’avoir encensé et affirmé l’inverse !
Le revirement du personnage n’est pas pour surprendre quoique l’on peut se demander quel intérêt il peut avoir à formuler de telles déclarations qui sèment le trouble ; y compris chez ses fans (followers en anglais) qui achètent et revendent à peu près n’importe quoi au gré des déclarations du gourou (par exemple le Dogecoin avant qu’il affirme que c’était une farce ou encore le titre Gamestop).
Par contre, on sait qu’E Musk a manipulé les cours du bitcoin dans la mesure où Tesla a fait un achat pour un montant officiellement déclaré d’1,5Md US$ avant qu’il en informe ses fans ; provoquant une ruée sur le bitcoin et une augmentation du titre de plus de 20% et une plus value du même montant facilement gagnée pour une entreprise qui …ne gagne pas d’argent !
Mais, comme le bitcoin n’est pas réglementé, E Musk a pu le faire en toute impunité puisqu’il ne risque aucune sanction. Il encourt juste la désapprobation des pigeons qui se sont fait plumer … sans que l’on sache d’ailleurs si Tesla a revendu ses titres … et encaissé une confortable plus value qui viendra améliorer son bilan !
E Musk est un habitué de la chose puisqu’il a été poursuivi par la SEC (le gendarme de la bourse US) pour des manipulations du cours de Tesla qui est cotée au Nasdaq ; lequel est un marché réglementé !
Entrent aussi probablement en ligne de compte, dans cette forte baisse, le fait que certains Etats interdisent l’usage du bitcoin, que d’autres veulent taxer lourdement les profits réalisés et qu’une interdiction générale des transactions sur ce type de produit est toujours possible ; en particulier pour protéger les acheteurs non avertis, éblouis par les perspectives de gains importants extrêmement rapides mais finalement ruinés !
Encore une fois, le bitcoin n’est pas une monnaie (on ne peut rien acheter avec), ni un investissement. C’est avant tout un instrument de spéculation même s’il est aussi un instrument d’évasion fiscale ; notamment pour faire sortir des devises d’un pays soumis au contrôle des changes ou à la non convertibilité de sa monnaie.
Quant à dire que c’est un actif, c’est aller un peu vite en besogne à propos d’un produit financier créé ex nihilo, qui n’a pas d’autre existence réelle que quelques codes informatiques sur un disque dur. En outre, il ne rapporte aucun revenu (contrairement à une action).
Enfin, il n’est même pas régulé par les autorités boursières ; on se situe donc dans le vide juridique le plus complet.
Alors, oui on peut spéculer sur le bitcoin, il ne sert d’ailleurs qu’à ça, mais il faut aussi en accepter les risques ; ce qui veut dire qu’on se situe plus dans le cadre d’un système de casino (jeu de roulette) que dans le cadre d’un investissement économiquement fondé.
A propos de cette baisse, les « spécialistes » nous parleront de « consolidation » dans le cadre d’un mouvement général de tassement des bourses ; terme technique pour expliquer la baisse de prix d’une valeur avant un éventuel et hypothétique rebond … mais il ne faut pas oublier que le bitcoin avait énormément monté depuis un an et que le “potentiel de baisse” est peut-être encore devant nous !
Il faut savoir enfin que si le sentiment général des spéculateurs est à la baisse, rien ne pourra le retenir et un retour sous les 35.000 US$ est même envisageable.
J’oserai même affirmer, pour ma part, qu’un retour vers une base proche de zéro est tout aussi possible quoique que peu probable …
Bien cordialement à tous !
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Nous avons déjà évoqué les premières agitations du microcosme. Celles-ci se confirment nettement et la prochaine échéance électorale de 2022 s’annonce comme une véritable farce. …
La caste au pouvoir tient trop à ses avantages pour laisser échapper son os et on assiste aux premières grandes manœuvres préélectorales pour 2022 ; puisque l’élection présidentielle est désormais la seule élection qui compte dans ce pays !
Seulement, si elle-seule compte, il ne faut non plus, du point de vue de l’élite, qu’il s’y passe n’importe quoi !
Au-delà d’un système pervers voulu par le général De Gaulle qui permet, sur une simple élection, de confier pour 5 ans tous les pouvoirs à un seul individu irresponsable (politiquement) et indéboulonnable (le premier ministre n’étant qu’un « collaborateur » servant de fusible) on sait qu’E Macron est en difficulté ; et les récentes tribunes des militaires n’ont pas arrangé les choses parce qu’elles rappellent des réalités que l’élite voudrait bien occulter.
Rappelons-nous : Nous avons assisté, en 2017, à une manipulation évidente de l’électorat faisant apparaître la fiction d’une démocratie élective. A la suite d’un véritable raid judiciaire, savamment orchestré, le candidat de la droite a été « proprement liquidé » au profit du candidat adoubé par l’élite politico administrative qui tient les rênes du pays depuis une bonne trentaine d’années.
Seulement, ce raid constitue aussi le handicap d’E Macron car les conditions dans lesquelles il est arrivé au pouvoir affaiblissent sa légitimité. Beaucoup pensent que si les élections s’étaient déroulées dans un climat démocratique normal, il aurait fini seulement troisième.
Le coté artificiel de son irruption à la première place du pays prend toute sa force lorsque l’on constate que son parti, LREM, n’a aucun ancrage local.
Les français ont aussi perçu aussi le coté narcissique et cassant, voire méprisant, du personnage qui n’écoute personne mais a une capacité presque infinie à s’écouter parler (à pérorer serait plus exact) ainsi qu’une dérive autoritaire qui n’augure rien de bon ; même s’il n’est pas sûr que la majorité des français ait conscience de la marginalisation du parlement qui a été réduit à la fonction de simple chambre d’enregistrement des décisions du président.
On parle à son propos de hollandisation mais il faut éviter de tirer, d’ores et déjà, des conclusions définitives car l’élite va utiliser sans vergogne tous les moyens de l’Etat pour lui permettre de faire campagne et redresser la situation car la règle en France, est que les gouvernements changent, les politiques passent, mais les hauts fonctionnaires (et tout le système de contrôle) restent !
La presse, soumise et subventionnée, va bien évidemment faire aussi campagne pour le président sortant.
Le but est évidemment de réduire l’aléa électoral …
Rappelons-nous aussi les élections de 2012 à l’occasion desquelles l’élite, tout ce qui compte d’intellectuels et de journalistes se sont littéralement mobilisées pour faire chuter N Sarkozy avec le slogan « tout sauf Sarkozy » ; la magistrature s’étant en outre chargée de lui coller sur le dos plusieurs procédures judiciaires (une douzaine).
On connait le résultat. F Hollande, le candidat incompétent de l’élite qui n’avait rien à faire à la tête du pays, a été élu et a pu, en toute impunité, se livrer à une action délétère (par la voie d’une fiscalité poussée jusqu’à la spoliation) sur l’économie française dont nous n’avons toujours pas fini de payer les conséquences !
Devant le fiasco, l’élite a décidé de changer de monture et F Hollande a piteusement fait part de son renoncement à la télévision …
La manipulation des élections semble donc être une habitude dans ce pays …
On peut donc se demander ce que l’élite nous prépare … alors que les prochaines élections présidentielles pourraient bien réserver une grosse surprise ; à savoir l’élection d’un candidat choisi par le peuple des électeurs et non par l’élite auto proclamée qui contrôle de facto le pays. Et ce candidat pourrait être Marine Le Pen, la représentante de la droite pétainiste antilibérale qui, et c’est bien là le problème de l’élite, n’a aucune attache avec la haute fonction publique et n’a donc pas à la ménager !
Car, Giscard, Chirac, F Hollande, E Macron, sont autant de présidents issus du sérail, qui ont été ou sont les défenseurs du système jusqu’à la caricature !
Il faut aussi rappeler que le système constitutionnel français est à peu près unique en Europe dans la mesure où le chef est élu par le “peuple” contrairement aux autres démocraties (RU, Allemagne, Espagne, Italie, …) où le premier ministre est issu de la majorité parlementaire dans le cadre d’un vote à deux degrés.
On peut penser qu’il est plus facile de manipuler des députés plutôt que toute une population et c’est pourquoi la prochaine stratégie sera donc de faire en sorte que le jeu démocratique soit bien respecté ; c’est à dire que, dans l’esprit de l’élite, seul son candidat puisse être élu !
La lutte des classes
Pour reprendre un schéma marxiste, la France est scindée en deux camps : L’élite ou la caste autoproclamée et … les autres, c’est à dire plutôt la France dite périphérique.
La caste
L’électorat d’E Macron est essentiellement constitué par la fonction publique, grande et petite, choyée jusqu’au plus profond du confinement puisqu’elle n’a jamais été privée de ses revenus … même si elle n’a pas travaillé. Ce sont aussi les bobos urbains et dans l’idéal parisiens, qui se perçoivent de gauche et qui sont pétris d’écologie punitive surtout lorsqu’elle s’applique … aux autres !
Lorsqu’on parle de caste ou d’élite, il faut comprendre les hauts fonctionnaires en poste mais aussi tous les dirigeants de banques françaises qui sont tous issus de l’ENA et auxquelles on ajoutera la BPI (banque publique d’investissement) et la CDC (caisse des dépôts et consignations). C’est la même chose pour les compagnies d’assurances, la moitié des grandes entreprises non financières et évidement aussi les dirigeants des entreprises publiques (SNCF, EDF, ….).
Quand on y ajoute l’oligarchie aristocratique des membres de cabinets et des grands corps (inspection des finances et conseil d’Etat), qui effectuent leur carrière hors de ceux-ci, et se servent de l’Etat pour voguer vers les hautes sphères du pouvoir, on s’aperçoit, qu’en fait, l’élite détient à peu près tous les leviers de commande du pays !
On se situe désormais bien loin du mythe des 200 familles (Peugeot, Schneider, De Wendel, …) qui tenaient le pays …
Alors, se faire évincer sur un simple vote populaire n’est tout simplement pas envisageable. Nous ne sommes pas aux Etats Unis où l’on pratique le « spoils system » (système des dépouilles – une administration remplace l’autre).
La France périphérique
De l’autre côté, nous avons la France périphérique, celle qui a besoin d’une voiture (diesel) pour aller travailler ou pour faire ses courses, qui « fume des clopes », pour qui l’écologie n’est nullement une priorité parce que la priorité est avant tout de boucler les fins de mois.
C’est aussi celle qui a pris de plein fouet les différents confinements, les pertes de salaire, et qui va devoir encaisser les difficultés à venir et notamment la future vague de faillites et la hausse du chômage quand interviendra la fin du financement public. Cela va du petit employé au commerçant empêché de travailler pendant un an en passant par l’ouvrier qui sait qu’il va perdre son emploi du fait de normes écologiques provoquant la fermeture des usines.
Et, chez ces gens-là E Macron n’est absolument pas populaire !
Cette population ne maitrise pas son destin et subit les décisions de la caste … jusqu’à la révolte comme cela a été le cas avec les gilets jaunes face à une hausse des taxes sur leur train de vie (voiture).
L’élite craint donc que le vote de cet électorat soit, comme pour Sarkozy en 2012, un vote de rejet ; surtout que, par un curieux retournement politique, l’électorat populaire qui votait communiste et socialiste vote désormais RN (droite étatiste et nationaliste) et les bobos bourgeois urbains et aisés qui votaient à droite votent désormais à gauche.
On sent une certaine confusion lorsque l’on sait qu’E Macron a été élu principalement avec les voix de gauche.
L’action doit donc se dérouler sur deux fronts :
dégommer les oppositions et faire le vide,
convaincre les français et les rassurer.
Dégommer les oppositions
Eliminer les adversaires avant les élections est assurément la meilleure façon de les gagner car, désigner son futur adversaire, le choisir par avance, surtout lorsqu’on est assuré de gagner contre lui, est assurément une stratégie gagnante !
Les électeurs n’auront plus le choix qu’entre LE candidat légitime et un adversaire diabolisé et on passera alors insidieusement de l’élection au plébiscite !
Cette stratégie grossière est malgré tout efficace puisque E Macron est clairement en train d’anéantir la droite étatiste en la colonisant avec la complicité de certains de ses membres (Muselier et Estrosi quittent les LR pour s’allier, sans le dire, avec LREM). Il faut dire aussi que les LR n’arrivent pas à s’extraire de la période Sarkozy et n’ont aucun leader. En outre, le parti, qui s’est évertué sous la période Chirac et Sarkozy à faire une politique de gauche, n’a plus de marqueur dans l’opinion ; sans compter qu’il est très divisé entre différentes tendances et baronnies.
En ce qui concerne la gauche, elle ne représente aucun danger puisqu’elle s’est autodétruite grâce à l’action efficace de F Hollande. En outre, égarée dans des dérives de genre et autres mouvements woke et racialistes, elle est aussi trop éclatée pour pouvoir avoir une quelconque influence.
Le but de cette stratégie est clairement de rendre E Macron incontournable, seul candidat éligible du centre gauche jusqu’à la droite pétainiste désignée comme l’adversaire à battre !
C’est donc une espèce de nettoyage par le vide ; il n’y aura plus d’autre choix possible ni pour les électeurs ni pour les membres de l’élite qui n’auront plus qu’à se soumettre !
Il y aura bien quelques candidats fantaisistes qui ne feront que 1 à 2% des voix, mais ils ne représentent aucun danger ; ils sont la caution du système en permettant de croire qu’il y a une démocratie. D’une certaine façon, c’est le défouloir pour le petit peuple …
Conséquence de cette stratégie, il faudra « engager la lutte contre le monstre brun », le RN totémisé pour faire peur mais qui pourrait bien agréger l’ensemble des mécontents, et ils sont nombreux !
Même Dupont-Moretti, le brillant avocat qui ne devait jamais faire de politique et ne jamais être ministre (si l’on en croit ses propres déclarations) a été enrôlé pour « lutter contre la bête immonde » dans la région Hauts de France ! Cette stratégie d’ostracisation pose d’ailleurs la question de la nature du RN car, s’il représente effectivement les risques avancés par les affidés LREM et autres supporters du pouvoir, pourquoi n’a-t-il pas été purement et simplement interdit et dissout comme cela a été le cas pour Génération Identitaire ?
E Macron seul en lice face à Marine Le Pen c’est l’application du principe anglo-saxon TINA. There is no alternative (il n’y a pas d’alternative).
Seulement, désigner celle-ci comme l’adversaire institutionnel en rééditant le débat de 2017 n’est intéressant pour l’élite que si le match est joué d’avance et que si la représentante du RN ne joue que son rôle prédéterminé de faire-valoir !
La prochaine élection régionale en région Provence-Côte d’azur va évidemment servir de test. L’électorat va-t-il se laisser convaincre par ces « petits arrangements entre amis » ou reporter ses voix sur Th Mariani, ancien LR désormais RN, bien implanté dans la région.
L’autre versant de la stratégie sera économique.
Convaincre les français et les rassurer en distribuant de l’argent gratuit
La France est toujours en récession (selon l’INSEE l’activité est toujours à 4% sous le niveau de 2019 malgré la levée progressive des restrictions sanitaires).
Avec 62% de dépenses publiques, 9% de déficit public sur le PIB en 2020, 116% de dettes rapporté au PIB en France (contre 70% en Allemagne), des taux d’intérêts qui commencent à remonter (ils sont passés de négatif à 0.2%), un potentiel de croissance à peu près nul (sauf phénomène de rattrapage mécanique), le mur de la dette n’est plus une image ; c’est une réalité !
Mais le problème du remboursement n’est évidemment pour l’instant qu’une question secondaire qu’on règlera après … 2022 !
Il faut pour l’instant continuer les distributions d’argent car le « quoiqu’il en coute » constitue un anesthésique bien commode permettant avant tout d’éviter au mécontentement populaire d’exploser dans la rue.
On sait bien néanmoins, avec toutes ces dettes accumulées, que la question fiscale finira bien par revenir sur le devant de la scène avec des risques de mécontentement ; alors on peut bien promettre aux français qu’on va spolier les riches et les entreprises et seulement eux !
La population doit avant tout être persuadée que le gouvernement maitrise la situation bien que cela ne neutralise pas, pour autant, les autres marqueurs négatifs et notamment les problèmes de sécurité qui reviennent en force avec la multiplication des violences, des rixes et un retour des attentats.
Nul doute d’ailleurs, que la politique d’E Macron va prochainement fortement se droitiser notamment pour aller pêcher les voix de droite ; l’option sécuritaire étant, de manière constante, le dernier recours des gouvernements à la dérive.
Ainsi va la démocratie française … après le vide parlementaire, nous aurons le vide électoral.
Pas sûr que les français, qui s’enorgueillissaient d’élire leur chef , apprécient …
Bien cordialement à tous !
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Le prétexte en est que le minage des Btc (Bitcoins) consomme trop d’énergie … et que ce ne serait donc pas écologique !
On peut comprendre ce genre de démarche de la part d’un constructeur de voitures entièrement électriques et présentées comme écologiques ; même si leur fabrication ne l’est pas du tout !
Il n’est donc pas sûr que l’argument écologique invoqué soit le bon !
Il faut surtout y voir un recul de la direction de l’entreprise par rapport à un instrument de paiement pour le moins à utiliser avec précaution compte tenu de son importante volatilité.
Après avoir connu un plus haut à 60.000 US$, il est actuellement situé aux alentours de 50.000 $ (cours du 13 mai 2021).
Si l’on s’en tient à cette simple variation de 16% cela fait varier d’autant le prix de la voiture alors que Tesla ne gagne pas vraiment d’argent sur ses voitures …
Car, tant que le prix du Btc monte, le prix de la voiture neuve monte aussi et Tesla gagne alors deux fois, une fois sur sa marge et une autre fois sur l’augmentation du prix du Btc ; mais s’il baisse c’est la marge de Tesla qui est anéantie !
Ce retour en arrière doit sans aucun doute être interprété comme l’abandon de cette « stratégie » … parce qu’une entreprise, quelle qu’elle soit, ne peut pas faire dépendre son chiffre d’affaires de la variation d’un instrument financier aussi volatile.
On peut tenter de spéculer, et le Btc est hautement spéculatif, mais faire fonctionner une entreprise dans ces conditions est trop aléatoire …
Peut-être les dirigeants de Tesla pensent-ils aussi que le Btc a touché un plus haut et qu’il ne peut peut désormais que baisser …
C’est peut être aussi un désaveu, non officiel, des écarts de comportement d’E Musk qui s’amuse beaucoup à manipuler les cours de certaines « valeurs », notamment le Btc mais aussi le DogeCoin, parce qu’il a une cohorte de fans qui suivent aveuglément ses conseils et se ruent sur les valeurs qu’il a mises en avant.
N’oublions jamais que le Btc n’est rien ; c’est juste quelques fragments d’un programme informatique. Il n’a aucune valeur intrinsèque et ne correspond à rien. Les gens qui achètent du Btc n’attendent que l’augmentation de sa cotation pour le revendre …c’est donc de la spéculation pure.
On attribue d’ailleurs une part importante de cette hausse aux chèques d’argent gratuit (il s’agit d’argent créé ex nihilo par émission monétaire pour relancer l’économie) adressés par l’Etat fédéral américain (1.400 US$) aux américains. Ces derniers jouent alors sur le marché des crypto valeurs de l’argent qui ne leur a rien couté !
Beaucoup de petits malins se sont mis d’ailleurs à créer des crypto actifs (il y en aurait désormais près de 10.000) car rien n’est plus tentant que de gagner rapidement beaucoup d’argent en vendant un nouveau produit financier créé à partir de … rien !
Bien cordialement à tous !
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La gendarmerie est omniprésente dans la région d’Erquy (port de pêche important dans la région) avec pour mission de bloquer les véhicules des pêcheurs (des fourgons en général) ; le but étant évidemment de gêner l’action et le rassemblement des pêcheurs !
Les bateaux des pêcheurs ont donc encerclé, symboliquement, le bateau (Aeolus) qui est arrivé les jours derniers dans le but de planter les pieux (par 30 m d’eau et des marées de 12 m d’amplitude) qui supporteront les éoliennes.
Plusieurs navires de guerre de la marine nationale, des douanes et des affaires maritimes sont d’ores et déjà sur place dans le but de « protéger » le chantier.
Les motifs invoqués par les pêcheurs sont plus ou moins écologiques ; ce qui est un comble à propos de ces éoliennes présentées elles-mêmes comme écologiques et implantées là en application des engagements du gouvernement (sous la présidence Sarkozy) !
Les pêcheurs y voient à juste raison une atteinte à leur outil de travail et réclament l’annulation de ce projet qui doit être mis en service fin 2023. Ils y voient une menace pour la biodiversité marine (homards, coquilles Saint-Jacques…) et les écologistes craignent la dispersion d’aluminium dans la chaîne alimentaire marine.
Cette action fait suite à un précédent acte de guérilla avec le jet d’un cocktail Molotov sur le site de Caroual, petit site balnéaire paisible près d’Erquy, où doivent arriver les énormes câbles électriques censés apporter le courant qui va être ensuite être envoyé vers un répartiteur situé près de Lamballe.
La pêche de la coquille St Jacques
Soyons clairs : les pêcheurs ne sont pas contre les éoliennes parce que ça ne fonctionne pas ou parce que cela coute cher !
Ils sont contre parce que le parc éolien va entrainer une zone d’exclusion considérable et va donc réduire leur possibilité de pèche de la coquille St Jacques ; et, dans la baie de St Brieuc, c’est un véritable business, très lucratif et extrêmement règlementé.
La pêche n’est autorisée qu’½ heure par jour (du 1er octobre au 15 mai) sous la surveillance d’un hélicoptère. La taille des prises est aussi règlementée (chaque coquille pêchée est mesurée avec une jauge).
On ne pèche donc pas la coquille comme on le veut, les infractions sont durement sanctionnées mais le braconnage reste fréquent.
Il faut ici rappeler que la pêche à la coquille n’a rien de naturel ; contrairement à l’idée généralement répandue.
D’une part, les dragues utilisées sont extrêmement destructrices des fonds marins (ce sont des anneaux métalliques avec des griffes qui fouillent les fonds et déterrent les coquilles) et d’autre part la coquille a bien failli disparaître dans les années 80 du fait de la surpêche.
L’épuisement de la ressource entrainait une diminution catastrophique des prises.
C’est donc un produit d’aquaculture et une véritable industrie et les pêcheurs de coquilles ne sont donc que des agriculteurs de la mer qui récolent ce qui a été semé !
La coquille n’a donc plus rien d’un produit naturel mais est clairement un produit d’élevage comme pour les animaux de ferme (veaux, vaches, cochons …).
C’est ici que nous touchons l’autre versant de la question de l’implantation d’un parc éolien en baie de Saint Brieuc.
On sait que l’éolien est le moyen de production électrique le plus cher après le photovoltaïque.
Le prix de revient du MW (mégawatt) éolien terrestre est d’environ 80€ alors que le MW nucléaire se situe à 40€ !
Mais, avec l’éolien marin nous touchons du doigt l’absurdité d’une décision politique prise de manière totalement irresponsable par des gens qui savent qu’ils n’auront pas à subir les conséquences de leur décision !
Le cout du MW éolien marin explose et se situe aux alentours de 200€ ; soit 5 fois plus cher que le nucléaire !
Autrement dit, l’électricité d’origine éolienne n’est absolument pas compétitive et ne peut fonctionner que dans le cadre d’un mécanisme de subventions massives !
En outre, sur le site du constructeur (Iberdrola – société espagnole qui a remporté l’appel d’offres), vous pourrez lire que ce parc éolien va produire 496 MW, avec 62 éoliennes de plus de 200 m ; soit la consommation électrique annuelle de 835.000 habitants.
C’est pour le moins une vision théorique et enchanteresse de la situation …
Le problème est que la puissance indiquée par Iberdrola est une puissance installée ; c’est à dire une puissance théorique partant du principe que les éoliennes fonctionnent en permanence.
Or, ce n’est pas du tout le cas : une éolienne fonctionne, au mieux, 20% du temps c’est à dire que 80% du temps elle ne produit … rien !
Il suffit de consulter le site d’Enedis pour constater que la plupart du temps les éoliennes du réseau ne produisent pratiquement rien (2 à 3 % du total).
Evidemment, la puissance indiquée est donc à diviser par 5 pour obtenir la puissance maximale effectivement disponible dans le meilleur des cas !
Et devinez qui va payer le surcout de l’électricité de 150€ par MW ?
Vous, évidemment, dans votre facture d’électricité !
Pour l’instant, l’affrontement naval n’est pas encore d’actualité mais les autorités devraient se méfier du rejet par la population locale des projets parisiens et le précédent de Plogoff à propos de l’implantation d’une centrale nucléaire entre 1978 et 1981 est encore dans les mémoires dans la région !
Il ne faut jamais sous-estimer la capacité de rejet de la part de la population locale, où sont nés les bonnets rouges qui ont eu la peau de l’écotaxe et de ses portiques, qui soutiendra les pêcheurs ; et ce point n’a visiblement pas été pris en considération par les élites parisiennes !
Bien cordialement à tous !
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La société, et en tout cas le pouvoir, aime user et abuser des néologismes pour caractériser des comportements déviants ou anti sociaux.
La dernière-née des lois de la république, la loi climat, vient de créer le délit d’écocide ; nouveau concept visant à sanctionner tout comportement intentionnel portant atteinte à l’environnement et promet de furieuses poursuites tous azimuts contre nombre d’entreprises prises au piège de directives impossibles à respecter ….
Ainsi donc, après le génocide, le parricide, le matricide, l’ethnocide, le tyrannicide, nous avons eu le féminicide qui n’est rien de moins qu’un meurtre (ou un assassinat en cas de préméditation) requalifié pour la bonne cause féministe et victimaire et désormais l’écocide !
Ce qui est curieux, c’est que personne, dans ce pays sur imposé qu’est la France, pays où la traque fiscale relève pratiquement de la chasse aux sorcières institutionnalisée, n’ait pensé ni suggéré que l’on créé le délit de fiscalicide.
Comment définir le fiscalicide ?
Cela pourrait porter sur des pratiques de contrôle et de recouvrement de l’impôt attentatoires à la liberté et à la propriété privée ayant pour conséquence la ruine de l’individu, sa spoliation totale, la confiscation de son patrimoine, sa privation de revenus et de moyens de vie, parfois pour l’éternité, et enfin sa mise au ban de la société et sa stigmatisation.
Or, plusieurs milliers de personnes, personnes tout à fait ordinaires, subissent individuellement et anonymement, chaque année, ce que l’on peut appeler un véritable assassinat fiscal et je ne parle pas ici du fraudeur intentionnel dont les agissements relèvent essentiellement de la délinquance.
Le problème de cette notion est que, jusqu’à ce que tout un chacun soit concerné, personne ne peut imaginer la violence d’un contrôle puis d’un redressement fiscal. J’ai connu le cas de personnes qui se sont suicidées à la suite d’un redressement fiscal ; parce qu’on ne parle jamais de la violence fiscale !
J’ai même rencontré un ancien contrôleur des impôts qui avait démissionné de la fonction publique parce qu’il avait honte des méthodes employées, qu’il assimilait à de la torture !
Il n’y a donc aucune raison que des violences de ce type, qui peuvent entrainer mort d’homme, restent impunies !
Ah mais non, c’est vrai, suis-je bête, j’avais oublié :
-La loi fiscale est votée par le parlement au nom du peuple français (il ne saurait donc être question de parler à propos de l’impôt de vol légalisé ou d’extorsion fiscale) et le contrôle fiscal est exercé par les hommes de Bercy, le temple de l’impôt festif et solidaire. Or tout un chacun sait bien que Bercy n’agit que pour le bien de tous ! Bercy ne peut donc être suspecté d’agissements portant atteinte à la personne puisqu’il agit pour le bien commun (*). En fait, à bien y regarder, les agents de Bercy sont des justiciers, voire même des redresseurs de torts !
-L’inquisition fiscale relève donc d’une mission quasi divine de protection de la société dédiée au temple de l’Etat et ses agents sont de véritables moines missionnaires comme l’étaient les dominicains au moyen âge. En effet, les poursuites devant le tribunal de l’inquisition pouvaient entrainer des sanctions allant de la confiscation de tous les biens à la peine de mort mais on n’osera quand même pas parler de Torquemada du CGI (code général des impôts) !
-Si vous êtes contrôlé et redressé, c’est nécessairement que vous avez fraudé. Par un curieux mécanisme d’inversion des faits, c’est donc vous le criminel, le délinquant !
-Si vous vous suicidez à la suite du contrôle fiscal, c’est juste en raison de la culpabilité et de la honte qui vous ont submergé ; et puis, de toute façon, l’inspecteur du fisc n’est pas responsable du fait que vous avez les nerfs fragiles !
-D’ailleurs, nous savons bien que, selon des règles fixées l’administration elle-même, les fonctionnaires ne sont jamais responsables et a fortiori encore moins coupables !
-Enfin, comment voulez-vous que l’Etat puisse s’en sortir et distribuer tout cet argent, tout ce pognon de dingue, si les contribuables se mettaient à engager des poursuites pénales sur le fondement d’un délit lié à un abus de fiscalité ou un abus de pratiques fiscales mortifères ! Parce que l’administration ne fonctionne que dans deux sens, taxer puis subventionner, c’est à dire massacrer ce qui marche et soutenir ce qui a été détruit par l’Etat !
Au contraire, la mise en place du PALS a supprimé tout consentement à l’impôt, toute contestation et même toute résistance à l’impôt car finalement éliminer, à la source, toute possibilité de résistance à l’impôt est bien plus efficace et moins couteux que d’engager des procédures visant à briser le contribuable indocile !
Du fait de la fascination des français pour l’Etat, français pour beaucoup convaincus que s’il y a des déficits publics c’est seulement à cause de la fraude fiscale, il est inutile de parler de fiscalicide ou de demander au gouvernement de présenter une loi dans le sens de sa reconnaissance, car, c’est au nom du bien commun qu’on vous poursuit, qu’on vous ruine et qu’éventuellement on vous pousse au suicide !
Il n’y aura donc pas de fiscalicide dans le code pénal parce que finalement, l’Etat doit avoir tous les droits et qu’il est évidemment plus important de protéger la planète que les individus !
A chacun ses priorités …
Bien cordialement à tous !
(*) Nous sommes ici en présence d’un syllogisme dont le but est d’utiliser un raisonnement faussé pour justifier des actes injustifiables car il ne s’agit de rien d’autre que d’enfreindre des règles morales sous prétexte d’une cause morale supérieure justifiant l’utilisation de moyens ignobles pour parvenir à ses fins.
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