Macron ou Attal : laissez-moi rigoler.

Quelques dates m’ont marqué — lorsque j’étais dans la quarantaine et aimais ouvrir les yeux — comme étant les combles de la connerie aux conséquences vertigineuses.

Deux particulièrement :

  • Le 26 avril 1986, Tchernobyl.
  • Avril à juillet 1994, le génocide des Tutsis.

Deux dates dont la plus récente remonte déjà à trente ans. Donc, la moitié des Français n’ont pas vécu ces deux évènements ou n’en ont aucun souvenir réel.

Tchernobyl a été le fiasco de la bureaucratie, de la déresponsabilisation.

Le Rwanda a été l’aboutissement génocidaire inévitable d’une pensée unique guidée par la haine d’une catégorie de population, en général la plus aisée, ou réputée telle, toujours minoritaire. Mais ce peut être aussi l’inverse.

Les clefs du pire sont donc la haine d’abord, qui se traduit par un discrédit de la cible, puis le pillage, et enfin le meurtre. Ou encore, la dépersonnalisation par la bureaucratie niveleuse, le désintérêt qui s’en suit, la déresponsabilisation en conséquence et la catastrophe gigantesque qui en découle et se traduit par le pire, imprévisible dans sa forme mais prévisible dans son principe.

Aucun de ces deux types de catastrophes ne pourrait prendre une ampleur similaire sans la notion d’Etat, d’hommes de l’Etat.

Pour fomenter un aveuglement idéologique ou une absence de conscience pratique qui se terminent en drame de cette importance, il faut une abstraction derrière laquelle se cachent les acteurs et dans laquelle se drapent les décideurs.

La plus grande tueuse, qui déclenche guerres et catastrophes, c’est l’idée de l’Etat.

L’histoire de l’humanité en apporte la preuve constante, irréfutable, pour celui qui veut bien regarder et comprendre derrière les langues de bois des histoires officielles, toutes au service de l’Etat qui les raconte.

Donc nos malheurs : la dette, le chaos moral et éducatif, l’aveuglement face aux réalités, le mépris du mérite, la haine de l’économie et de son moteur le capital, la violence physique, politique et intellectuelle, le corporatisme, la préférence et son expression pratique la corruption, sont tous amplifiés jusqu’au paroxysme par la mascarade de l’Etat, terme évanescent désignant anonymement les hommes de l’Etat.

Donc laissez-moi rigoler

Quand je vois nos deux gamins, certes premiers de la classe mais diablement sots ou menteurs, faire comme s’ils ne comprenaient pas la réalité. Nous faire croire ou croire eux-mêmes que soudain ils pourraient, grâce à leur compétence d’hommes de l’Etat, terrasser les vices et les drames liés exclusivement à la notion d’Etat, aux pouvoirs des hommes de l’Etat. Effectivement : je me marre.

Ne savent-ils pas qu’il suffirait de supprimer l’Etat pour que tout aille mieux ?

Qu’intrinsèquement les hommes sont compétents, chacun en quelque chose tous en tout. Que l’homme, en tout lieu et de tout temps, a su naturellement ce qui est bien pour lui, ce qu’il doit faire et ne pas faire. Que ce même homme sait organiser des associations avec ses congénères lorsque le besoin s’en fait sentir.

Que lui voler sa force, sa sagesse, ses biens, est gravissime et se termine toujours mal. Quelque soit le nom que l’on prend pour le faire : Mafia, Religion, Etat…

Oui mais, me direz-vous, sans Etat pas de société, le monde redevient tribal, c’est la loi du plus fort.

Ah bon ? Parce que ce n’est pas aujourd’hui la loi du plus fort ? Effectivement, c’est la loi du plus en cour auprès du plus fort. Je ne vois pas très bien la différence…

Soyons raisonnables, la morale, la justice, l’honnêteté, la bonté, l’amour, le courage ne sont pas livrés avec la carte d’électeur et l’attestation de domicile, qui ne donnent droit qu’à l’impôt, et à notre corps et à notre âme réquisitionnés pour la guerre.

Macron et Attal devraient se creuser les méninges pour que les qualités naturelles de l’homme puissent s’exprimer, que ses défauts puissent être jugulés voire punis, sans pour cela prétendre nous diriger, nous assujettir à un Etat qui n’est que notre servitude à leurs fantasmes ou caprices de pouvoir.

Je ne vois rien de tout cela, bien au contraire, dans leurs discours et leurs attitudes. J’en déduis que le pire arrive à son train de sénateur et que nous allons le prendre en pleine poire.

Ce ne sera pas faute d’en avoir parler… à la centaine de lecteurs qui me font l’honneur de lire ma prose, que je remercie et à qui je souhaite une bonne année… à laquelle hélas je ne crois pas.

Bien à vous. H. Dumas

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A propos Henri Dumas

Je suis né le 2 Août 1944. Autant dire que je ne suis pas un gamin, je ne suis porteur d'aucun conseil, d'aucune directive, votre vie vous appartient je ne me risquerai pas à en franchir le seuil. Par contre, à ceux qui pensent que l'expérience des ainés, donc leur vision de la vie et de son déroulement, peut être un apport, je garantis que ce qu'ils peuvent lire de ma plume est sincère, désintéressé, et porté par une expérience multiple à tous les niveaux de notre société. Amicalement à vous. H. Dumas

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