Les Argentins vont-ils sortir de la caverne de Platon ?

C’est la grande question.

Ils ont élu Javier Milei, sur un programme qui, d’après ce que l’on nous dit, est d’une grande simplicité et désarmant de logique. Il s’agit de remettre l’activité économique au centre du débat, de terrasser l’hydre égalitariste et ses thuriféraires. De récompenser la valeur, le risque et le travail. De dégager les fainéants et les allumés en tout genre. En clair de redonner le goût de la vie aux honnêtes gens et de remettre à leur vraie place les pillards.

Oui mais voilà,

Les pillards du monde sont à la manœuvre. Les esclavagistes ont plus d’un tour dans leur sac pour déposséder ceux qui accèdent à la propriété économique et à son aventure pleine d’aléas, qui font marcher la machine, qui les font vivre.

Par un invraisemblable tour de passe-passe, les pillards ont réussi à répandre mondialement une idéologie qui tend à prouver que celui qui gagne doit donner son gain à celui qui ne gagne pas, comme si gagner dans la vie était une simple loterie et non le résultat d’un travail et d’un engagement total.

Evidemment ce retournement des valeurs n’existe qu’en économie, pas question de donner sa place de meilleur de la classe, de grand footballeur, de belle gueule ou de bau parleur.

Les Argentins en avaient mare de se faire piller. Pas par leurs voisins, pas par des envahisseurs, pas par des barbares. Non, par les membres de leur communauté.

Par leurs faibles, leurs lâches, leurs fainéants, par tous ceux qui ne veulent prendre aucun risque, qui multiplient les faux emplois, les fausses hiérarchies, les fausses valeurs, qui vivent largement au-dessus de leurs moyens et ont le culot de le faire payer à leur voisin, qui plus est en le diffamant, en le traitant de « fraudeur fiscal » s’il ne veut pas donner tout ce qu’il a gagné à la sueur de son front.

Face à la faillite induite, les Argentins ont fait le ménage. Enfin disons qu’ils pensent avoir fait le ménage.

Ce n’est pas vraiment le cas encore. Pourront-ils le faire ?

Rien n’est moins sûr.

L’amicale mondiale des pillards est à la manœuvre. Elle commence à répandre son venin.

Ainsi apprenons-nous que cet homme, M. Milei, que nous ne connaissons pas, serait un psychopathe. Un fasciste d’extrême droite, alors qu’objectivement son programme parait être totalement à l’inverse du fascisme dont la doxa est l’Etat.

C’est un peu l’église qui, du poids de ses usurpations morales, condamnait et faisait tuer les protestants, qui ne voulaient qu’un peu de raison et d’honnêteté dans la croyance en Dieu.

Les pillards s’enflamment, les nôtres en premier. Ils sont démocrates comme je suis pape. Peu leur importe que les Argentins aient voté, ils ne respectent rien, surtout pas la propriété privée donc le vote qui est un des éléments moral de cette propriété.

Tous les pillards du monde — et ils sont nombreux, démocrates ou assujettis à une dictature — vont évidemment s’ingérer dans la politique argentine. Ils vont tenter de paralyser les actions du nouveau président.

Il ne manquerait plus qu’il réussisse à redresser le pays, à rendre les Argentins heureux.

Milei aura de la chance s’ils ne l’assassinent pas, tout simplement.

Les pillards sont au taquet, nous allons avoir à la fois la danse des canards et le bal des maudits, le spectacle va être total d’insincérité, d’inversion des valeurs et du vocabulaire. Qui pourra garder son flegme, sa raison ?

N’allez pas croire que l’Argentine va s’en sortir, la croyance égalitariste et son cortège de catastrophes, sa faillite chronique et les malheurs qu’elle induit, est une croyance aussi tenace que celle qui fait vivre l’église depuis deux mille ans.

Précisions 

Je ne parle pas de Dieu, ni du respect dû à tout être humain ou à la nature, je parle des usurpateurs, de ces « hommes de… » qui prétendent nous dresser les uns contre les autres, nous abuser en affirmant avoir compris ce que personne ne comprend, mais qui en réalité ne visent qu’à nous contraindre, à faire de nous leurs esclaves, à assouvir à n’importe quel prix pour nous leur goût du pouvoir.

Alors les Argentins

Face à cette pression, je ne sais pas si leur nouveau Président aura les épaules, mais je sais qu’il va être seul et eux aussi.

Je leur souhaite de réussir.

Bien à vous. H. Dumas

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A propos Henri Dumas

Je suis né le 2 Août 1944. Autant dire que je ne suis pas un gamin, je ne suis porteur d'aucun conseil, d'aucune directive, votre vie vous appartient je ne me risquerai pas à en franchir le seuil. Par contre, à ceux qui pensent que l'expérience des ainés, donc leur vision de la vie et de son déroulement, peut être un apport, je garantis que ce qu'ils peuvent lire de ma plume est sincère, désintéressé, et porté par une expérience multiple à tous les niveaux de notre société. Amicalement à vous. H. Dumas

2 réflexions sur « Les Argentins vont-ils sortir de la caverne de Platon ? »

  1. J’ai lu que ce nouveau président dont on dit beaucoup de mal dans la presse française à priori, n’aurait pas une assemblée pour faire voter ses lois (20%seulement de députés)

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