Tous les articles par Dominique Philos

A propos Dominique Philos

Navigateur, né en 1958, diplomé de l’université de Paris I Panthéon-Sorbonne, je suis devenu Conseil Juridique, spécialisé en droit des affaires et fiscalité. L'Etat ayant décidé l'absorption des Conseils juridiques par les avocats, j'ai poursuivi mon activité en tant qu'avocat jusqu'à ce que je sois excédé par les difficultés mises à l'exercice de mon activité professionnelle. J'ai démissionné du Barreau en 1998 et partage ma vie entre la France et la Grèce. Pour moi, le libéralisme est la seule option possible en matière économique.

L’élite persiste à vouloir vivre dans une fiction

Cette fiction, c’est celle d’un monde qu’elle contrôle et qui fonctionne comme elle le désire voire pire comme elle l’imagine…

Le problème est qu’en fait tout va mal et que ce sera probablement pire dans les prochains mois.

La dette est hors de contrôle, la croissance totalement absente, l’inflation guette et les envolées lyriques de Bruno Le Maire ne sont qu’une posture destinée à garder une contenance face à un problème devenu désormais insoluble sans … des solutions radicales qui provoqueraient une révolte de la population !

L’élite craint l’explosion et la révolte et les gilets jaunes constituent, à cet égard, le souvenir cuisant d’une défaite totale. Il faut donc absolument anesthésier les français jusqu’aux élections de 2022 car, s’ils sont mécontents, ils vont voter mal et seraient capables, d’un coup de colère, de mettre au pouvoir un personnage d’extrême gauche ou pire d’extrême droite …

La perspective d’un duel E Macron/Marine Le Pen au deuxième tour n’était intéressante que tant que le premier était sûr de garder son avantage …

Pour l’instant, le gouvernement continue donc à distribuer sans compter l’argent qu’il n’a pas dans le seul but de camoufler la réalité d’une situation extrêmement dégradée qui va nécessairement apparaître un jour ou l’autre …mais, l’urgence est surtout de gagner du temps car, plus tard la population s’en apercevra, mieux ce sera.

Les promesses s’enchainent !

-les entreprises qui ne pourront pas rembourser les PGE … ne les rembourseront pas !

-on va déconfiner, on va rouvrir les établissements, vous allez pouvoir aller en vacances, à la plage …

-tout ira bien, il n’y aura pas d’impôts nouveaux …

Et bien entendu, on est prié d’y croire !

 Le problème est que l’élite fait fausse route en conservant des réflexes de pays riche disposant de ressources confortables et permettant de financer toutes nos lubies alors que malgré une augmentation de l’épargne de précaution, c’est bien à un appauvrissement de la population auquel on assiste.

Elle semble en effet avoir tout misé sur la transition énergétique avec l’adoption de mesures aussi mortifères qu’inutiles ; cette transition étant basée sur le mythe stupide et fallacieux  d’une énergie naturelle gratuite et inépuisable via des énergies dites renouvelables basées sur le soleil et le vent !

La réalité est que les « investissements » promis dans la transition écologique et le numérique, notamment à travers le plan de relance européen, sont des couts nets pour le contribuable ; sans retour sur investissement à court ou moyen terme. C’est donc mentir à la population que de lui faire croire que la transition écologique, via un mécanisme de subventions, rapporte !

En outre, on sait que les énergies dites renouvelables ne remplissent aucune des conditions requises pour être rentables et efficaces : à savoir abondantes, stables et bon marché !

La principale conséquence est un empilement invraisemblable de dispositions légales et règlementaires qui n’ont pour effet que de pénaliser l’activité économique et d’augmenter la fiscalité !

La loi pacte du 22 mai 2019

Malgré quelques mesures de simplification, elle a créé des obligations sociales et environnementales pour les entreprises privées tout en permettant à l’Etat de garder le contrôle sur les secteurs et entreprises stratégiques. Elle élargit la liste des secteurs soumis à la procédure d’autorisation préalable d’investissements étrangers en France tout en renforçant les pouvoirs d’injonction du ministre de l’économie et des finances.

Une première loi énergie climat du 08 novembre 2019

Elle prévoit :

-la sortie progressive des énergies fossiles et le développement des énergies renouvelables ; avec une réduction de 40% des gaz à effet de serre,

-la lutte contre les passoires thermiques en le interdisant à la location sans proposer de solution aux bailleurs à faibles revenus qui devront faire des travaux estimés à 16.000 € par appartement,

-l’installation obligatoire de panneaux solaires sur les nouveaux entrepôts et bâtiments commerciaux de plus de 1.000 m2

-l’instauration de nouveaux outils de pilotage, de gouvernance et d’évaluation de la politique climatique avec notamment l’obligation pour les entreprises privées du secteur financier de faire du « reporting climat » c’est à dire de faire un rapport sur l’influence de leur activité sur le climat dans le but d’avoir une « vue d’ensemble détaillée sur les actions d’une structure pour limiter le changement climatique et favoriser la transition énergétique ».

-la régulation du secteur de l’électricité et du gaz avec le soutien du secteur de l’hydrogène dont on sait qu’il constitue, en l’état de la technologie, une impasse technologique couteuse et dangereuse,

-la réduction de notre dépendance au nucléaire … comme si la fourniture d’une énergie abondante et bon marché à partir de centrales nucléaires amorties et en bon état de fonctionnement constituait une faute ou un handicap alors qu’il s’agit d’évidence d’un avantage technologique et financier dont on veut se priver ! On choisit donc de dépenser des quantités phénoménales d’argent pour subventionner des énergies inefficaces avec la certitude de futures ruptures d’approvisionnement ; c’est à dire des coupures de courant au plus fort de l’hiver.

La future loi climat (qui doit être votée le 04 mai)

Elle prévoit :

-la création de zones à faibles émissions (ZFE) pour les agglomérations de plus de 150 000 habitants d’ici fin 2024 avec le but d’éradiquer la circulation automobile (sauf électrique) des centres villes et tant pis pour celui qui doit aller à l’hôpital avec sa voiture thermique !

-l’obligation pour les régions de proposer des tarifs attractifs sur les trains régionaux ;

-l’interdiction des vols domestiques quand une alternative en train existe en moins de 2h30 et la compensation des émissions de 100% des vols intérieurs par les compagnies en 2024 afin d’encourager le recours au train plutôt qu’à l’avion … histoire sans doute de doper l’activité d’une SNCF en complète perdition,

-l’expérimentation de voies réservées à certaines catégories de véhicules (transports en commun, covoiturage, véhicules à très faibles émissions) ;

-la possibilité pour les régions de créer une écotaxe routière … laquelle avait provoqué la création du mouvement des bonnets rouges ;

-la fin de la vente des véhicules les plus polluants (émettant plus de 123g CO2/km) en 2030 … alors que le CO2 n’est pas un polluant.

Dans l’attente de cette interdiction pure et simple, l’Etat applique une taxe carbone, qui peut atteindre 30.000€ (en sus de la TVA à 20%) et dépasser le prix usine de la voiture. Il faut être conscient que n’est rien d’autre qu’une amende fiscale dans le but de forcer les gens à acheter des voitures électriques qui sont incapables de faire plus de 300 km et à ferrailler des voitures thermiques, encore en état de fonctionner longtemps, avec pour résultat évident un gaspillage de ressources  forcément anti écologique !

Le premier effet de cette traque fiscale est de pousser les constructeurs à adopter des subterfuges techniques pour pouvoir faire passer leurs tests d’homologation WLTP avec une tendance à la généralisation des hybrides rechargeables dont la caractéristique principale est de provoquer une hausse considérable du prix des voitures neuves (une voiture vendue 20.000 € il y a 12 ans coute aujourd’hui près de 40.000€ !).

Le deuxième effet est que nous nous plaçons dans un état de dépendance vis-à-vis des fournisseurs chinois de batteries que nous finançons avec nos impôts ; chinois qui contrôlent 80% du cobalt mondial entrant dans la composition des batteries ! Et dire qu’on se plaignait des pays de l’OPEP qui contrôlaient 40% du marché du pétrole et pouvaient déstabiliser le marché (voir les crises pétrolières de 1974).

Accessoirement, on sait que la construction d’une voiture électrique consomme bien plus de matières premières qu’une voiture thermique (principalement en raison de la batterie) ; simplement son impact écologique ne se voit pas en Europe puisque les composants sont extraits ou fabriqués dans des pays hors Union Européenne. La pollution est donc réelle, elle est simplement déplacée !

-la création d’un délit d’écocide portant sur des faits ayant conduit à des dégâts graves et durables à l’environnement commis de manière intentionnelle (jusqu’à 10 ans de prison et 4.5 M€ d’amende). Le flou juridique de la définition constitue une porte ouverte vers des sanctions qui vont inciter les entreprises à fuir à l’étranger. Il y a près de chez moi une carrière qui défonce le bord de mer depuis un siècle. Elle entre indubitablement dans le périmètre de la loi parce que les dégâts visuels et écologiques sont évidents, forcément volontaires et irréparables !

-cette écologie de façade n’empêche pas le gouvernement de mettre sur la route des centaines de voitures radars (confiées à des sociétés privées) qui roulent au gazole 8 h par jour (dont 5h30 de traque) ; sans états d’âme à propos de la pollution générée ! Doit-on comprendre qu’il y a une mauvaise pollution et une bonne ?

-On subventionne massivement les exploitations agricoles bios alors que le bio n’apporte rien de plus en matière d’alimentation malgré des prix beaucoup plus élevés notamment en raison de la faiblesse des rendements,

-La folie taxatrice s’attaque désormais à l’économie collaborative et notamment aux revenus locatifs tirés par le biais d’Airbnb ou les ventes d’objets d’occasion sur les sites tels que le Bon Coin !

Des conséquences désastreuses

On ne fait donc rien pour remédier à l’instabilité fiscale et légale française qui ont incité les entreprises à fuir ; au contraire elle s’amplifie.

En fait, rien n’est fait pour favoriser l’activité économique et ces inutiles restrictions soi-disant écologiques constituent une barrière supplémentaire.

Visiblement, la caste qui dirige le pays n’a rien compris et notamment que ce n’est pas en corsetant toujours plus le monde économique qu’on va améliorer les choses.

Nous avons déjà perdu la moitié de notre industrie en 20 ans et il est illusoire de croire qu’il y aura une relocalisation avec de telles entraves !

On en a vu les effets avec des produits aussi basiques que des masques, des gels et les respirateurs.

La réalité est que nous dépendons désormais de l’étranger pour l’essentiel de nos fournitures ; ce qui nous met en état de dépendance non seulement vis-à-vis des fournisseurs mais aussi de toute la chaine logistique. Il suffit d’un cargo en travers du canal de Suez ou de la faillite du fournisseur pour provoquer une rupture d’approvisionnement insoluble !

Ce n’est pas par hasard qu’une entreprise comme Renault, qui ne fabrique plus que 25% de sa production en France, essaie de se débarrasser d’une fonderie en Bretagne puisqu’on ne fera plus de blocs moteurs thermiques sous peu !

Ce n’est pas par hasard non plus que Bosch va fermer son usine d’injecteurs pour moteurs thermiques de Rodez …

Comme tout individu, l’entreprise doit s’adapter pour ne pas disparaître et les ouvriers se trompent de cible en accusant leur employeur …

Et, ce n’est pas propre à la France puisqu’aux Etats Unis, beaucoup de gens et d’entreprises quittent la Californie sur imposée ou la folie écologiste y atteint des sommets pour aller au Texas plus libéral et moins taxé (aux Etats Unis la fiscalité est fixée par les Etats même s’il existe aussi un impôt fédéral).

Tout ça au nom de quoi ?

D’une écologie normative et punitive délirante dans le cadre d’un discours que les élites croient intégré et accepté par la population mais dont elles refusent de voir les conséquences.

Est-ce que la population recherche vraiment à payer son électricité toujours plus cher, à acheter des voitures deux fois plus chères ou électriques sans autonomie et en général subir toujours plus de contraintes ?

En fait, celle-ci, surtout avec les problèmes de Covid qui durent depuis plus d’un an, est plutôt préoccupée par des problèmes d’emploi, de dettes qui s’accumulent (il y a une explosion des loyers impayés), et de santé plutôt que par des concepts fumeux visant à sauver la planète !

Cette fascination écologique des élites est tout à fait incompréhensible car le poids électoral des écologistes est très faible. Ce faisant, elles leur accordent, de facto, un poids médiatique disproportionné ; sans doute en rapport avec les stratégies de racolage électoraliste pour se concilier des voix !

Aujourd’hui, nous sommes enfoncés dans une crise dont nous n’avons pas fini de mesurer les développements …

Bientôt la gueule de bois ?

Bien cordialement à tous !

Licence de publication : la reproduction de cet article est autorisée à la condition de le reprendre en totalité, d’un rappeler l’auteur ainsi que le site originel de publication.

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La France, ce paradis social

La France est le pays qui consacre le plus à ses dépenses sociales et on nous dira que c’est parce que les élites prennent soin des classes sociales les moins favorisées.

En fait, ce constat est l’aboutissement d’un processus lent et constant depuis une bonne trentaine d’années qui n’a rien à voir avec l’explication fournie …

L’administration a pris toutes les manettes du pouvoir à la fin des années 1970 et elle est devenue l’acteur principal mais aussi le décideur de la vie économique et sociale du pays.

Mais comme elle agit dans un cadre protégé, hors du circuit économique normal, elle se trouve confrontée à des problèmes qu’elle ne maitrise pas ; ce qui signifie qu’elle a pris des décisions inappropriées mais surtout qu’elle a enchainé les mauvaises décisions !

La France, ce pays hyper centralisé, agit au niveau des ressources financières comme un véritable aspirateur en organisant des monopoles (sécurité sociale, retraite, chômage, …) dont la gestion est, elle-même, confiée à des fonctionnaires dans des conditions totalement opaques.

Or, comme l’administration ne produit aucune richesse, elle doit vivre sur le dos de la bête ; et, en centralisant toutes les ressources, l’administration s’est effectivement assurée un moyen de levier triple :

  • Elle contrôle tous les flux,
  • Elle prélève sa dime c’est à dire l’argent qui lui est nécessaire pour vivre,
  • Elle favorise qui elle veut.

Or, la gestion administrative n’est pas efficace (il suffit de se rappeler l’URSS) parce que les décisions sont prises dans un cadre exclusivement hiérarchique de répercussion d’ordres venant du sommet avec en outre une lourdeur administrative qui rend illusoire toute adaptation ou réactivité aux changements économiques !

Et si le sommet se trompe, c’est toute la chaine hiérarchique qui se trompe !

Il s’est donc produit une dérive fatale des dépenses publiques dans la mesure où les mauvaises décisions ont eu un impact sur l’économie ; c’est à dire sur l’activité des entreprises privées.

Celles-ci ont fait faillite ou ont délocalisé, ce qui a provoqué une marée constante d’augmentation du chômage que l’administration s’est trouvée dans l’incapacité de réduire.

Rappelons-nous la déclaration de F Mitterrand selon laquelle : « contre le chômage on a tout essayé » … sauf ce qui marche bien entendu. Et nous sommes entrés dans la phase mortifère du traitement social du chômage, au cout exorbitant, qui ne résout aucun problème structurel d’accès à l’emploi.

Il faut dire que l’administration adhère pleinement à la doxa socialiste selon laquelle le travail est un ensemble fini à partager et qu’il ne peut pas être en expansion.

Bien évidemment, sous le gouvernement de L Jospin, les socialistes (énarques pour la plupart dont Mme Aubry) ont enfoncé le clou avec les 35 heures qui ont achevé de plomber les entreprises privées. La réduction du temps de travail n’a pas du tout, contrairement à l’idée répandue dans les sphères du pouvoir, contribué à réduire le chômage ; au contraire elle l’a aggravé du fait de la défaillance ou du départ des entreprises sous des cieux moins délétères !

L’administration s’est trouvée alors prise dans un engrenage dont elle n’a pas pu s’échapper :

  • Elle a recruté des fonctionnaires pour essayer de diminuer artificiellement le nombre des demandeurs d’emplois (ce qu’on appelle une variable d’ajustement) ; ce qui fait que le pays est désormais le plus administré au monde avec 6 millions de fonctionnaires pour une population active de 29 millions. Cela a évidemment un cout net pour la société !
  • Elle a durci les règles en matière de licenciement car il est bien connu que c’est en empêchant les entreprises en difficulté de licencier qu’on empêche l’augmentation du chômage. Cela ressort de la même logique que le numerus clausus concernant les médecins ; l’administration étant partie du principe que moins il y aurait de médecins, moins il y aurait de malades !?! on a les croyances que l’on peut ! Mais il est vrai qu’il est légitime pour des partis tels que le PC ou la LFI que l’Etat interdise les licenciements !
  • Elle a distribué des aides sociales pour éviter l’explosion sociale ; c’est-à-dire, en fait, pour pouvoir garder le contrôle de la situation. Mais cette distribution traduit en fait le camouflage d’une diminution des capacités productives du pays. Le PIB (la richesse produite) par habitant diminue et on distribue de l’argent pour que les gens qui ne peuvent pas trouver un emploi puissent vivre …
  • Devant la dégradation constante de la situation économique générale, fidèle à la pensée socialiste, elle a estimé que c’était parce que l’administration n’exerçait pas assez de contrôle sur le privé que la situation se dégradait et a donc augmenté son emprise !

Seulement, les aides sociales ont ceci de particulier, qu’une fois qu’on les a données, on ne peut que très difficilement les retirer sans risquer la colère des bénéficiaires voire même l’explosion sociale !

C’est là où l’on découvre que l’’assistanat généralisé et les aides sociales massives ne sont pas un choix mais une conséquence des actions et décisions qui ont été prises et surtout qu’elles constituent en fait une impasse dont il est très difficile de sortir.

M Thatcher a réussi à le faire au Royaume Uni dans les années 80 mais au prix de violences, de grèves dures et d’une forte résistance de la population concernée ! Mais, pour le Royaume Uni, c’était ça ou le FMI qui prenait le contrôle du pays parce que le pays était à l’époque au bord de la faillite et que, ne disposant pas des moyens  de la zone €, ses moyens de dépenses étaient beaucoup plus limitées que ceux ouverts par la BCE aujourd’hui !

On comprend alors que les dépenses de l’Etat, en expansion permanente, se sont de plus en plus orientées vers des dépenses courantes (frais de personnel, aides sociales) improductives au détriment des investissements.

Et ce phénomène n’a fait que s’amplifier, sans vraiment améliorer la situation générale puisque le nombre de pauvres continue de progresser inexorablement !

Naturellement, pour financer ce montage bancal, l’administration a eu nécessairement recours à l’impôt avec pour conséquence de rendre la France le pays le plus fiscalisé au monde !

Seulement, après avoir atteint des taux proches de la confiscation fiscale pure et simple, l’administration s’est trouvée confrontée à un plafond de verre : impossible d’aller plus loin alors que les riches quittaient le pays pour échapper à la spoliation !

L’administration a eu alors recours à un subterfuge : l’emprunt …

Et la France s’est mise à emprunter … de plus en plus ; bien aidée en cela par la politique laxiste de Bruxelles, des taux d’intérêts de plus en plus bas, d’abord grâce à la crédibilité de l’économique allemande, puis ensuite grâce aux émissions monétaires de la BCE !

L’importance des aides sociales n’est donc pas le résultat d’une volonté délibérée mais la conséquence de l’accumulation de mauvaises décisions. Nous sommes donc au bout d’un processus essentiellement constitué d’erreurs commises par l’élite même si celle-ci explique, via le temple de Bercy, que si on en est là c’est cause des riches et de la fraude fiscale !

Car, c’est bien connu, c’est toujours de la faute des autres !

Seulement, ce processus qui a tout d’une fuite en avant ne pourra pas durer éternellement et il faudra bien à un moment ou un autre en payer le prix !

Reste à savoir qui paiera et, disposant des manettes du pouvoir, il m’étonnerait fort que ce soit l’administration et ses gentils membres …

Bien cordialement à tous !

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F Mitterrand, ce président qui a changé la France

La gauche, dans son ensemble, ne va pas manquer de célébrer, notamment dans le but de relancer une situation politique totalement déconfite alors que se profile l’élection de 2022, le quarantième anniversaire de l’arrivée au pouvoir de F Mitterrand, premier président socialiste de la Vème république, élu le 10 mai 1981 face à V Giscard d’Estaing.

Ce sera l’occasion de glorifier l’homme qui a rassemblé les partis de gauche, l’homme du programme commun et des 110 propositions, l’homme du changement, le grand président à la rose, le républicain, l’homme d’Etat.

On ne manquera pas non plus de rappeler l’abolition de la peine de mort, la retraite à 60 ans, mais aussi la mise en place de l’ISF et du RMI.

D’autres, auront une vision plus humoristique en rappelant le « tonton » du Canard Enchainé ou, tout simplement, le « Dieu » du bébête show !

Seulement, au-delà de cette vision angélique et idéalisée, reste l’image d’un personnage politique retord doué d’une intelligence tactique et qui un jour a déclaré qu’on ne sortait de l’ambiguïté qu’à son détriment !

En fait, F Mitterrand a surtout cultivé l’ambiguïté toute sa vie avec ce symbole d’avoir été décoré, pendant la guerre, à la fois de la francisque par Ph Pétain lui-même, et de la médaille de la résistance !

Arrivé à la magistrature suprême à l’âge de 65 ans (il était né en 1916), c’était un homme ayant un passé politique et personnel assez tortueux et pas toujours élogieux ;  et même quelques fois franchement trouble.

Ministre de l’intérieur, puis de la justice, sous Guy Mollet pendant la guerre d’Algérie, il a ordonné de nombreuses exécutions capitales (avec un score de 54, il en a même le record) !

On peut rappeler aussi sa bien curieuse amitié avec R Bousquet, ancien commissaire aux questions juives sous Vichy en 1942-1943, responsable de la déportation de beaucoup de personnes de religion ou d’ascendance juive vers les camps de la mort ou avec Fidel Castro, le dictateur cubain, dont son épouse Danielle était par ailleurs une fervente égérie,

Il n’avait pas hésité, afin de relancer sa carrière politique, à se livrer aux plus basses manipulations avec notamment l’affaire du faux attentat de l’observatoire de 1959 pour laquelle il a fait l’objet de poursuites pénales pour outrage à magistrat. Il n’a dû sa non condamnation qu’à l’abandon des poursuites du fait d’une loi d’amnistie publiée en 1966.

Au-delà de l’inévitable idéalisation du personnage, le panégyrique dithyrambique qui lui sera immanquablement tressé par les gens de gauche ne sera finalement pas aussi justifié car, à bien y regarder, son bilan de 14 années de pouvoir est très loin d’avoir été favorable.

Au niveau économique

Sa politique économique a été essentiellement désastreuse avec, en vrac :

– une relance économique à contre temps qui a provoqué une grave fuite des capitaux et qui s’est terminée par une forte inflation (15% l’an), trois dévaluations et le fameux tournant de la rigueur,

– des nationalisations qui n’ont servi à rien mais qui ont couté une fortune,

– la retraite à 60 ans qui, malgré des données démographiques démontrant sans ambiguïté que c’était une grave erreur économique que de la mettre en place, a mis les régimes en péril malgré plusieurs réformes postérieures,

– une aggravation dramatique de la dépense publique et des dettes de l’Etat (la dette publique a été multipliée par 6),

– le recrutement intensif de fonctionnaires, utilisé comme variable d’ajustement d’un chômage en augmentation constante et à propos duquel il a pu déclarer, avec une parfaite mauvaise foi, qu’on avait « tout essayé » … sauf évidemment ce qui marche !

-le traitement social du chômage au coût incontrôlable, les préretraites à 55 ans …

Il a lancé aussi, sans que les français en soient conscients à l’époque, le début de la traque et de la confiscation fiscales (avec notamment la fin de l’anonymat sur les actions y compris côtées) ; traque et confiscation qui n’ont cessé depuis de se renforcer.

Il a aussi institutionnalisé l’assistanat d’une partie notable de la population ; c’est à dire la distribution de l’argent gratuit de autres,

C’est aussi l’époque où les français ont découvert que les gens, se disant de gauche, aimaient beaucoup l’argent et avaient en fait le portefeuille à droite ; ce que l’on désigné par le terme la « gauche caviar ». Rappelons-nous ses éminents représentants tels que de Jack Lang, Dominique Strauss Kahn, Bernard Kouchner, Laurent Fabius ou encore Roland Dumas, avocat et ami de F Mitterrand, ministre des affaires étrangères puis président du conseil constitutionnel (nommé par F Mitterrand), et son égérie Madame Christine Deviers-Joncour (qui a écrit un livre intitulé « la putain de la république ») qui dépensait sans compter grâce à une carte bancaire Elf aquitaine à débit illimité !

Au niveau personnel

Il faut bien le dire, jamais individu ne s’est vautré avec tant de délectation et de perversité dans les habits de la fonction présidentielle de la Vème république alors qu’il n’avait eu de cesse, lorsqu’il était dans l’opposition, d’en fustiger les travers en évoquant un « coup d’Etat permanent ».

La litanie interminable des scandales qui ont émaillé ses deux septennats est édifiante et mérite d’être rappelée !

-A peine élu, alors qu’il apprend qu’il est atteint d’un cancer de la prostate, il organise l’institutionnalisation de mensonges répétés sur son état de santé avec la complicité de son entourage et du docteur Gubler,

-Non sans un certain étonnement, les français découvriront, à la fin de sa vie, sa double vie pendant plus de 30 ans et sa liaison cachée avec Mme Pingeot, de presque 30 ans sa cadette ; cette deuxième famille entretenue aux frais du contribuable et à propos de laquelle le tout Paris bruissait de rumeurs persistantes.

-La désormais fameuse cellule des écoutes de l’Élysée qui a mis en place un système d’espionnage illégal de personnes diverses de la presse ou du spectacle, (E Pleynel, Carole Bouquet…) probablement en relation avec la situation précédente.

-Sa participation active et désormais publique au génocide Rwandais, notamment par le biais de la fourniture d’armes à l’un des deux camps,

-L’affaire Pelat et le suicide suspect de P Bérégovoy, son ancien premier ministre, à propos duquel il a désigné la presse pour responsable,

-Le suicide, lui aussi suspect et non élucidé, de F de Grossouvre, son proche conseiller, dans les locaux mêmes de l’Elysée,

-Une sombre affaire de trafic d’armes avec pour partie prenante son fils Jean-Christophe surnommé par les dirigeants africains « papamadit ». Accusé puis condamné à 2 ans de prison pour complicité de trafic d’armes, trafic d’influence par une personne investie d’une mission de service public, recel d’abus de biens sociaux, recel d’abus de confiance et trafic d’influence aggravé, il a été écroué à la prison de la santé. Sa mère, Danielle Mitterrand, a pris la France à témoin que la caution demandée pour sa libération (5 millions de Francs) n’était qu’une demande de rançon ! Cette caution a été payée pour moitié par R Hanin, beau-frère de F Mitterrand et n’a jamais été remboursée à ce jour !

-La Françafrique et son financement illégal par la société pétrolière Elf aquitaine,

-L’affaire carrefour du développement et l’affairisme rose du parti socialiste,

-Les irlandais de Vincennes suspectés de terrorisme … sans aucune preuve si ce n’est des explosifs apportés sur place par … les gendarmes eux-mêmes !

-l’opération de sabotage du bateau de Greenpeace « Rainbow Warrior » dans le seul but de cacher les opérations militaires nucléaires en Polynésie française, avec un mort à la clé et l’exfiltration ratée des faux époux Turenge,

-Ses manipulations électorales avec notamment le changement de mode de scrutin en vue de l’adoption de la proportionnelle dans le seul but de faire monter le FN au détriment de la droite étatiste UDR/RPR,

-Ses mensonges lors du débat Chirac/Mitterrand avec sa fameuse réplique « les yeux dans les yeux je le conteste » lors du deuxième tour des élections de 1988, à propos de l’affaire Gordji

-Le recrutement populiste de B Tapie au poste de ministre de la ville ; individu très populaire aux yeux des français mais néanmoins condamné par la justice pour complicité de corruption et subornation de témoins, abus de biens sociaux, faux, usage et recel de faux, abus de confiance, escroquerie en bande organisée, fraude fiscale…

-l’affaire Urba et le financement illégal et occulte du parti socialiste,

-l’affaire Péchiney et un délit d’initiés avec, encore, Roger Patrice Pelat, l’ami de longue date de F Mitterrand !

Et enfin :

-L’ignoble affaire du sang contaminé avec des politiques impliqués (G Dufoix, E Hervé, L Fabius) qui échapperont à toute condamnation grâce à la complaisance de la cour de justice de la république, juridiction d’exception permettant aux ministres d’échapper aux juridictions de droit commun, tandis que la faute de l’Etat a bien été reconnue. Le bilan est effroyable avec 10 fois plus de morts qu’au Royaume Uni !

-Le scandale de l’hormone de croissance avec 50% de tous les cas mondiaux rien que pour la France !

Au-delà de son gout avéré pour les femmes et ses liaisons multiples, de son gout immodéré pour l’esprit de cour et la manipulation de ses courtisans, F Mitterrand était un homme de pouvoir, après lequel il a couru pendant des décennies.

Individu à la pensée complexe (certains diront tordue), florentin (on l’a surnommé le sphinx), insaisissable, dissimulateur, menteur, calculateur, manipulateur, jamais avare d’une combinaison douteuse dans laquelle il se gardait bien d’apparaître, on a même dit de lui qu’il professait des idées politiques contraires à ses convictions personnelles et qu’il n’aurait donc été qu’un socialiste d’opportunisme mais un vrai Rastignac arriviste et sans scrupules !

Non décidément, F Mitterrand n’était pas l’homme qu’il prétendait être !

Bien cordialement à tous !

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Le Bitcoin dévisse !

Après avoir atteint 65.000$ vers la mi-avril, le bitcoin  est en train de se replier durement depuis plusieurs jours. Ce 23 avril, il est passé sous la barre des 50.000$ ce qui représente une perte de 25% ; sans que l’on puisse savoir si cette baisse va durer, s’amplifier ou si le marché va se retourner !

Extrêmement volatil, il ne faut pas perdre de vue que ce n’est pas une monnaie, ce n’est pas un actif, c’est juste un vecteur de spéculation et sa valeur supposée ne s’apprécie d’ailleurs qu’en bons et vieux dollars américains !

Il faut quand même savoir que le bitcoin n’a aucune valeur intrinsèque ; laquelle est très proche de zéro !

C’est juste une écriture codée sur un disque dur à la merci de la moindre panne électrique.

Il faut aussi savoir que la majorité des bitcoins est détenue par quelques personnes (les premiers mineurs en fait) et le marché est complètement contrôlé par ces derniers ; voire même complètement manipulé avec par exemple E Musk, le PDG de Tesla, qui a fait monter les cours après avoir annoncé qu’il avait « investi » 1,5 Md$ via Tesla.

En outre, en cas de repli persistant, voire même de panique, il est pratiquement impossible d’en sortir dans un temps suffisamment rapide pour limiter les pertes ; les plateformes d’échange pouvant décider, sans avis, de bloquer les transactions !

On ne le répétera jamais assez, si vous n’avez pas les moyens de perdre 50.000$, passez votre chemin, car si vous ne gagnez pas vous ne perdez pas non plus !

Les fraudes et les vols (soustractions frauduleuses) sont relativement nombreux et le dernier en date concerne le propriétaire d’une plateforme d’échanges turque qui s’est enfui avec 2Md$ de bitcoins ; vous m’excuserez du peu !

Enfin, le marché n’est pas règlementé c’est à dire qu’il n’est pas sécurisé. Il n’y a aucune règle, aucun contrôle, aucun régulateur et il peut s’y passer absolument n’importe quoi ! C’est un peu comme si vous entriez dans une partie de poker avec mises de fonds sans limites et tapis lors de chaque tour !

On ne connait pas les causes de cette fluctuation. Le bitcoin avait déjà fortement dévissé il y a 3 ans, en passant de 20.000$ à 4.000 !

Certains affirment que c’est en relation avec une future taxation par les Etats Unis, d’autres pensent, pas forcément à tort, que c’est parce que les Etats ne supportent pas cette pseudo concurrence avec leur propre monnaie et qu’ils vont purement et simplement l’interdire !

En fait, il s’agit surtout d’un moyen colossal d’évasion fiscale surtout dans les pays pour lesquels la monnaie n’est pas convertible (Chine, Turquie) puisque les transactions passent par internet et non par le circuit bancaire habituel !

Pas besoin de convertir en billets de banque d’une monnaie acceptée par tous (dollars us), pas besoin de transporter des valises de billets, pas de traces bancaires, une simple clé USB (qu’il ne faut pas perdre) suffit !

Le bitcoin reste néanmoins en hausse de 70% depuis le début de l’année ; c’est à dire que l’opération est encore largement rentable pour ceux qui sont entrés dans ce marché fin 2020 !

Toutefois, il ne faut jamais perdre de vue que, pour qu’il y en ait quelques-uns qui gagnent (en général beaucoup) il faut qu’il y en ait beaucoup qui perdent !

Et ces perdants, ce sont les petits, les amateurs qui ne comprennent rien à ce marché et qui ne voient que la hausse vertigineuse des cours et la possibilité de gagner, vite et sans se fatiguer, beaucoup d’argent qu’on pourra même peut-être soustraire à l’impôt !

La cupidité et l’appât du gain sont généralement de mauvais conseillers !

Addendum du 25 avril

Pour ceux qui sont intéressés par les cryptos, vous pouvez visionner cette vidéo de Thami Kabbaj, ancien trader, que je viens de voir.

Il y développe l’essentiel des arguments exposés dans l’article.

Bien cordialement à tous !

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Il ne faut fâcher personne !

Le président, dûment informé par ses nombreux relais administratifs, sait que les français vont mal et que tout cela pourrait déboucher sur une révolte qui serait, par nature, incontrôlable ; la multiplication récente des infractions au confinement constituant un indicateur dont il faut tenir compte.

Les français vont mal

Avec le confinement qui dure, les atteinte aux libertés, le discours anxiogène savamment entretenu depuis des mois principalement par une presse qui s’en donne à cœur joie avec des débats de plateaux aussi répétitifs qu’inutiles, on enchaine les effets négatifs sur une population pratiquement emprisonnée depuis plus d’un an.

On a du mal à en prévoir les effets à long terme mais on redoute d’ores et déjà une augmentation sensible des dépressions (et des suicides) ; à tel point qu’E Macron vient de préconiser un suivi psychologique pour les enfants.

En plus, il va falloir amortir le choc des défaillances d’entreprises qui n’auront pas supporté un arrêt d’activité pendant plus d’un an ; avec le cortège prévisible des licenciements qui va l’accompagner et cela ne va sûrement pas arranger la santé mentale des futures victimes !

Dans ces conditions, prendre des mesures radicales pourrait soulever la population surtout … avant les prochaines élections de 2022 qu’E Macron compte bien remporter !

Or, les sondages sont mauvais !

Dès lors, il lui faut regagner le cœur des français et il ne faut donc surtout pas de politique d’austérité ; c’est à dire pas de diminution des dépenses publiques puisqu’en France la dépense publique est considérée comme le pivot d’une économie basée sur la demande.

 Pas de vagues et des promesses

Car finalement, E Macron sait qu’il ne pourra pas tenir indéfiniment la population par la peur !

Evidemment, cette « stratégie » va aller de pair avec des propos lénifiants et rassurants car il ne faut pas inquiéter le bon peuple qui doit se montrer docile (on n’ose pas dire servile car ce serait une référence trop évidente à l’ancien régime).

Il formule déjà des hypothèses de normalisation et de réouverture des établissements histoire d’insuffler un vent d’optimisme porteur d’espoir de sortir de cette crise largement provoquée par les décisions … du gouvernement et de son administration !

Il évoque une sortie du troisième confinement basée sur l’augmentation du nombre de personnes vaccinées sans savoir si cette stratégie sera efficace. Il parle néanmoins de rouvrir des musées et des terrasses à partir de la mi-mai.

Il veut apparemment jouer le rôle du père de la nation, bienfaiteur et protecteur des petits français bien obéissants ; position que tous les présidents de la république, de Gaulle compris, n’ont jamais rechigné à adopter pour le plus grand bénéfice de leur ego et de leur position électorale.

Alors, on va continuer à distribuer sans compter l’argent qu’on n’a pas !

A preuve : on va distribuer 1 Md€ aux agriculteurs pour les couvrir d’un risque météorologique inhérent à toute activité agricole parce que, réchauffement climatique ou pas, il fait froid en hiver et chaud en été mais que c’est désormais à la collectivité d’en supporter les conséquences …

Surtout, pas de vagues, même de la part des agriculteurs !

Evidemment, il s’agit de la part d’E Macron d’une stratégie purement électoraliste destinée à ne fâcher ni les fonctionnaires, qui sont la base de son électorat, par le biais d’une diminution de la dépense publique, ni le secteur privé par le biais d’une augmentation des impôts.

Vous me direz qu’on n’a pas attendu E Macron pour financer l’économie par la dette ; mais là on va passer à la vitesse supérieure. Néanmoins, il faut être conscient qu’il ne s’agit pas d’une décision volontariste, c’est seulement le constat d’un échec total dans la gestion des affaires publiques avec une dette publique totalement hors de contrôle.

Des chiffres cataclysmiques

Les dépenses ont progressé de 73,6 Md€ en 2020. La dette des administrations publiques au sens de Maastricht atteint 115,7 % du PIB à fin 2020 (et probablement près de 130% fin 2021) ; le déficit public pour 2020 s’établit à 211,5 Md€, soit 9,2 % du PIB, après 3,1 % en 2019. La France a eu recours, pour financer ces dépenses, à des emprunts massifs (260Md € en 2020) et cela devrait être autant en 2021, et probablement encore plus en 2023 et 2024. Pour 2020, 2021 et 2022, Bercy table sur des déficits respectifs de 9,2 %, 9 % et 5,3 %.

On parle d’ores et déjà d’un cout astronomique de 424 Md€ sur trois ans à raison de 158 Md€ pour 2020, 171 Md€ pour 2021 et 96 Md€ pour 2022.

En outre, la cour des comptes a aussi relevé, pour 2020, une dérive des dépenses publiques de 6 Md€, sans rapport direct avec le Covid ; ce qui démontre que les dépenses publiques sont totalement hors de contrôle.

Mais E Macron fait de la politique au jour le jour ou, plus exactement, à l’échéance de 2022 et il est probable qu’il sait que la reprise tant annoncée par Bruno Le Maire va avoir du mal à démarrer. L’année 2021 pourrait même, et elle est bien partie pour cela, être catastrophique.

Il faut donc anesthésier les français pour qu’ils ne se rendent pas compte de la gravité de la situation et la dette est un excellent amortisseur social, enfin temporairement car en général cela se termine rapidement très mal par de l’inflation ou, pire, de l’hyperinflation.

Et ça, c’est un modèle que je connais bien ! C’est la Grèce qui avait une économie totalement fondée sur l’emprunt (et la dette) pour ses dépenses courantes (et notamment les salaires de ses fonctionnaires et les pensions de retraites) et ne respectait aucune des règles imposées par Bruxelles !

Reprenez mon article sur la Grèce et vous comprendrez ce qu’il va se passer parce qu’il ne faut pas croire qu’en appliquant les mêmes recettes on arrivera à un résultat différent.

Cela fait déjà une bonne vingtaine d’années que la France distribue du pouvoir d’achat aux français par le biais de l’emprunt car c’est une manière de masquer la lente dégradation de la situation matérielle de ceux-ci et leur paupérisation relativement à des pays comme les Etats Unis, l’Allemagne ou pire la Suisse !

C’est le signe que la France s’appauvrit parce qu’elle produit de moins en moins de richesses du fait d’une dégradation constante de la compétitivité de ses entreprises et que cette dégradation est masquée par l’emprunt !

Le problème de la dette que l’on accumule, c’est qu’il faut la rembourser (d’où la demande d’annulation formulée par certains économistes) alors que, parallèlement, il faut faire face au déficit budgétaire courant. La dette monte mécaniquement et finit toujours par s’emballer, à un moment ou un autre, pour des raisons souvent exogènes (comme une remontée fortuite des taux d’intérêts).

Laisser filer la dette, si possible gratuite, constitue la solution de facilité qui permet, en reportant à l’infini par le biais de l’emprunt pour rembourser les emprunts précédents, de ne pas prendre les mesures qui seraient susceptibles de fâcher les français de tous bords !

Restera à faire avaler ces dispositions fiscales au parlement ; ce qui ne devrait pas poser de difficulté d’abord parce que, jamais, à aucun moment le parlement (principalement l’assemblée nationale) ne s’est opposé à un projet de budget présenté par Bercy et encore moins l’a rejeté pour cause de dépenses excessives non financées. En outre, il se trouve qu’E Macron et les parlementaires sont embarqués sur le même navire de leurs intérêts personnels et que réduire les dépenses publiques, ce serait fatalement réduire aussi leurs avantages …

L’argent magique !

E Macron plaide, depuis son arrivée au pouvoir, pour un changement des critères de Maastricht et l’abandon de la règle des 3%. Il n’est qu’à se souvenir de ses propos tenus devant la chancelière allemande à propos « des excédents budgétaires compulsifs de l’Allemagne » !?!

Il faut rappeler que les limites de 3 et 60 %, décidés à la demande de l’Allemagne, en contrepartie de l’adoption de l’€, a pour but d’éviter une dérive incontrôlable des finances publiques des Etats ; dérive qui ne manquerait pas de porter atteinte à la difficile cohésion des 27 membres de l’Union Européenne !

Avec la crise sanitaire, l’Union européenne a suspendu le pacte de stabilité jusqu’en 2022, ce qui arrange bien les petites affaires d’E Macron pour ne pas prendre les mesures qui fâchent mais ce serait tellement mieux si on les jetait définitivement aux oubliettes !

E Macron vient d’ailleurs de déclarer qu’il fallait relancer l’Europe … avec le sous-entendu, trop évident, d’adapter ou plutôt d’en supprimer les règles trop contraignantes !

Autrement dit, quand on ne peut pas respecter les règles … on change les règles. On jette les règles qui gênent par-dessus les moulins ; au diable la rigueur budgétaire (à l’allemande), tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes et embrassons-nous Folleville !

Il suffisait d’y penser car quoi de mieux que l’argent gratuit et inépuisable imprimé par la BCE pour financer toutes les lubies du gouvernement et des français !

Cela ne devrait néanmoins surprendre personne tant l’administration française a l’habitude de telles pratiques (changer les règles qui la gênent).

Toutefois, pas sûr que les Allemands acceptent une telle dérogation par trop opposée à leurs conceptions monétaires et budgétaires ; compte non tenu du fait que Mme Merkel, qui a beaucoup cédé aux français, termine sa longue carrière politique en septembre et que son remplaçant pourrait être beaucoup moins compréhensif !

Bien cordialement à tous !

Licence de publication : la reproduction de cet article est autorisée à la condition de le reprendre en totalité, d’en rappeler l’auteur et le site originel de publication.

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Supprimer l’ENA solution ou diversion ?

Au-delà du calcul politique d’E Macron dont on ne connait pas encore les ressorts, mais alors que l’on sait qu’il cherche à se rendre populaire en vue des prochaines élections de 2022 et quoi de plus populaire que de s’en prendre au temple de l’aristocratie d’Etat, que peut-on penser de la réforme proposée de l’ENA ?

Changer le nom des choses qui gênent est une démarche fréquente en politique mais elle est en général peu efficace et peut même se retourner contre son initiateur !

J’ai lu plusieurs opinions à ce propos favorables ou défavorables.

Certains invoquent l’héritage du général De Gaulle pour demander le maintien de l’ENA, d’autres proposent d’en revenir au recrutement direct par les ministères comme cela se pratiquait avant l’ENA !

En fait, il faut commencer par se poser la QUESTION :

Que reproche-t-on à l’ENA ?

Essentiellement de créer une élite qui a pris le contrôle de l’Etat et exerce le pouvoir  à son profit tout en étant déconnectée des réalités de terrain ; à tel point qu’elle en est devenue, aux yeux de l’opinion publique, une véritable caricature !

Il faut dire qu’en France, nous entretenons une culture maniaque du diplôme c’est à dire que sans le diplôme exigé pour la fonction,  vous ne pouvez pas exercer certaines fonctions ou responsabilités ; contrairement au Royaume Uni et aux Etats Unis ; lesquels font preuve de beaucoup plus de pragmatisme en la matière !

La principale remarque que l’on peut en faire est que cette culture, pratiquement unique au monde, fait que des jeunes jouent la totalité de leur carrière professionnelle sur une épreuve puisque la réussite au concours d’entrée à l’ENA constitue le sésame absolu qui vous ouvre la voie royale pour une carrière professionnelle assurée jusqu’à votre mort dans les plus hautes fonctions de l’Etat ; même si cette idée est largement surfaite car la plupart des anciens élèves sont de simples administrateurs civils ou des juges administratifs.

Mais il est vrai qu’il reste la caste de ceux qui sont sortis dans la botte, c’est à dire dans les premiers, qui choisissent les grands corps de l’Etat (inspection des finances ou conseil d’Etat) et qui trustent tous les postes non seulement dans l’administration mais aussi dans les cabinets ministériels et dans les entreprises publiques et … privées !

En effet,  les anciens élèves de l’ENA occupent de très nombreux postes dans les grandes entreprises françaises : toutes les grandes banques françaises, la moitié des grandes entreprises non financières sont dirigées par des gens issus de l’ENA !

Or, l’ENA ne devrait pas mener à ce type de cursus parce que, tout simplement, elle n’a pas été conçue pour cela ! Ce n’est pas une business school car la connaissance du droit administratif ne constitue en aucun cas un certificat de compétence en matière de gestion bancaire (par exemple) !

On comprend alors aisément qu’il y a quelque chose d’autre qui entre en jeu et qui permet à des personnes, dont la carrière était essentiellement de s’occuper de questions administratives, d’occuper des postes de direction au sein d’entreprises privées …

Certains anciens élèves sont recrutés essentiellement pour leur carnet d’adresses au sein de la haute administration afin de … faciliter le fonctionnement de l’entreprise surtout lorsqu’elle a une activité en rapport avec des marchés publics ou des entreprises publiques (connaitre les bonnes personnes), d’autres parce que nous avons cette fascination française pour le diplôme et que réussir le concours d’entrée est la preuve objective de l’intelligence des candidats … même si être une “bête à concours” ne constitue en aucun cas un certificat d’aptitude à la gestion d’entreprises.

La meilleure preuve est que vous pouvez chercher le nom d’anciens élèves de l’ENA qui auraient créé une entreprise. A ma connaissance, il n’y en a pas ! Ils se contentent de se glisser confortablement dans le poste déjà existant avec l’assurance de bénéficier de tous les avantages qui y sont attachés (y compris les parachutes dorés).

Le résultat n’est malheureusement pas à la hauteur de ces ambitions car on sait que la « gestion » purement administrative de l’économie française a abouti à de dramatiques décisions qui ont gravement porté atteinte au niveau de la compétitivité des entreprises, aggravé le chômage, mais aussi abouti à une dégradation catastrophique des finances publiques malgré une fiscalité massive …

Mais quand on a un président qui vous explique, devant la télé, que « ça ne coute rien puisque c’est l’Etat qui paie  … » (Hollande, président normal) on comprend qu’il y a un problème de compréhension du monde tel qu’il est réellement !

On connait aussi les travers de l’ENA : institutionnalisation de la pensée unique, pauvreté intellectuelle, croyance en l’efficacité absolue de l’Etat stratège et de ses hauts fonctionnaires (forcément).

L’ENA constitue de manière évidente un lieu de formatage de la pensée selon un mode bien connu typiquement mussolinien : « tout dans l’Etat, rien en dehors de l’Etat » !

Cela se sait moins, mais beaucoup d’énarques se trouvent actuellement sans poste mais sont payés et même extrêmement bien payés ; ce qui renforce l’idée d’une caste qui vit grassement sur le dos d’une population qui a le plus en plus de mal à joindre les deux bouts (voir les gilets jaunes).

Bien évidemment, aucune entreprise privée ne ferait cela parce qu’il s’agit d’un gaspillage sans nom de ressources qui sont de plus en plus rares mais on sait aussi que l’administration est un haut lieu du gaspillage, de l’absence de gestion mais aussi de l’absence de responsabilité.

L’administration dépense sans compter les impôts des français mais personne n’en est responsable pour autant !

C’est même exactement l’inverse puisqu’on ne compte plus les cas d’entreprises coulées par leurs dirigeants issus de l’ENA ; lesquels poursuivent pourtant tranquillement leur cursus au prix d’une impunité pour le moins choquante (ex : JY Haberer avec la retentissante faillite du Crédit Lyonnais).

On sait aussi qu’il existe une endogamie sociale au niveau du recrutement et on sait d’ailleurs très bien d’où viennent socialement les énarques : essentiellement des milieux les plus aisés ; ce qui est tout sauf un hasard car, sauf cas très exceptionnel, il est pratiquement impossible, même pour les plus doués, de tenter le concours d’entrée sans avoir bénéficié d’une formation spécifique au sein d’une école spécialisée et couteuse qui va vous apprendre tout ce que vous devez savoir à propos du concours et notamment du redouté Grand oral (qui est public) qui donne lieu à des scènes épiques de jeunes mis en difficultés intentionnellement face à un grand jury de mauvaise foi qui prend un malin plaisir à vous déstabiliser …

Et, pour les demoiselles, fondre en larmes n‘est d’aucune utilité …

Le concours, et son formatage préalable qui est finalement totalement contraire au principe d’une bonne éducation, reste une épreuve très difficile et très sélective qu’il faut aborder avec l’esprit d’un tueur !

Le résultat est néanmoins que des jeunes de 24 ans, qui ne connaissent absolument rien de la vie, se prennent pour les maitres du monde puisqu’on leur affirme ensuite qu’ils sont l’élite de la nation et qu’on va leur confier les plus hautes fonctions et les plus responsabilités les plus élevées … et ils en sont absolument convaincus !

 Quelle réforme

A partir de là, les réponses sont faciles. Mais leur mise en œuvre le sera beaucoup moins car il faudrait beaucoup de courage politique ; ce dont manquent cruellement nos politiciens professionnels ou fonctionnaires politiciens !

E Macron est issu de cette caste. Il ne la réformera donc pas parce l’essentiel de son pouvoir est assis sur cette corporation professionnelle qui l’a d’ailleurs choisi en 2017 et a fait en sorte qu’il soit l’élu !

Il ne faut donc pas se tromper de réforme …

Le changement de nom constitue un épiphénomène auquel il ne faut accorder aucune importance, car ce n’est pas l’ENA qu’il faut supprimer, ce sont les avantages indus que ses anciens élèves ont réussi à obtenir au fil des ans en noyautant le système à leur profit.

Les mesures sont simples :

-Suppression du statut de la fonction publique et l’emploi à vie. Il faut en revenir au recrutement par contrat de travail selon le droit privé ; ce qui sous-entend de pouvoir adapter les effectifs aux volumes de taches demandés . C’est inenvisageable actuellement.

-Interdire la pratique actuelle d’embauche en cdd avec titularisation 3 ou 4 ans plus tard ; ce qui permet de contourner toutes les règles de limitation des recrutements mais aussi interdire le recrutement “au tour extérieur” c’est à dire la nomination de copains “méritants” à des postes titulaires de la haute fonction publique. (au Conseil d’état notamment); pratique discrétionnaire qui tient du copinage et du “renvoi d’ascenseur”.

-Interdire aux fonctionnaires la possibilité de faire en parallèle de la politique tout en poursuivant une carrière administrative ; ce qui signifie la démission préalable obligatoire de la fonction publique avant de s’engager en politique.

-Interdire le pantouflage définitivement ; lequel fait la place belle au copinage et aux réseaux de relations. Le départ dans le privé doit obliger à démissionner de la fonction publique avec la perte de tous les avantages initialement reçus.

-Supprimer, mais c’est moins facile, les postes bidons, les sinécures grassement rémunérées (au CESE ancien conseil économique et social par exemple), les postes qui ne correspondent à aucun emploi et dont le seul but est de récompenser des amis ; compte non tenu du fait qu’il s’agit à la fois d’un gaspillage de ressources financières mais aussi humaines … (j’ai connu le cas d’un administrateur civil qui venait faire une heure de présence le matin et qui faisait l’agent immobilier au noir l’après-midi … à Paris bien entendu).

-Interdire qu’un fonctionnaire puisse poursuivre sa carrière fictivement et accumuler de l’ancienneté sans exercer la réalité de ses fonctions. L’exemple type en est J Chirac qui a fait de la politique toute sa vie mais a perçu une très confortable retraite de conseiller à la cour des comptes sans pratiquement jamais en avoir exercé la fonction.

En gros, il faut donc remettre l’administration à sa place.

Cela signifie qu’une personne qui s’engage dans l’administration doit savoir que c’est pour se mettre au service de l’Etat et du public ; pas pour en faire un tremplin pour une carrière politique ou managériale dans le privé . N’est-ce pas MM Giscard, Chirac, Fabius, Macron, Philippe, Castex, Hollande, Wauquiez et Mesdames Aubry, Royal et j’en passe ; aucun n’étant d’ailleurs issu des classes dites populaires !

Quelle issue ?

On ne connait pas les motivations réelles d’E Macron mais il est probable que sa « réforme » va déplaire aux membres du sérail. Il pourrait même le payer lors des prochaines élections de 2022 si l’oligarchie décidait de soutenir E Philippe qui est en train de faire entendre sa petite musique … et dont le retour sur le devant de la scène ne doit absolument rien au hasard …

En tout état de cause, il y a de fortes probabilités pour que cette pseudo réforme soit essentiellement un dérivatif à caractère populiste ou électoraliste.

On mettra un peu de diversité dans le recrutement, comme à Science Po Paris, mais il n’y aura pas de véritable changement parce que cela remettrait en cause trop de baronnies, trop d’emplois peu actifs mais aux salaires intéressants, trop d’avantages matériels dont déjà une retraite de bonne heure au meilleur taux …

E Macron devra aussi tenir compte de la résistance qui sera exercée par ces grands corps qui tiennent tous les rouages de l’Etat et peuvent neutraliser quelque réforme que ce soit qui irait à l’encontre de leurs intérêts et notamment d’une prospérité évidente exercée sur le dos des autres !

Par ailleurs, même en adoptant les mesures radicales préconisée, il n’est pas sûr d’arriver à vaincre un système bien installé, bénéficiant de réseaux de relations qui tiennent de la toile d’araignée … les anciens élèves, le copinage, les carnets d’adresses, tout cela a un prix qu’il facile de monnayer lorsqu’on se trouve à la bonne place …

On ne se débarrasse pas aussi facilement d’une caste technocratique qui tient tous les rouages de l’Etat et qui pourrait rappeler à E Macron : Qui t’a fait roi ?

Car, le propre de toute oligarchie au pouvoir est de vouloir se maintenir envers et contre tout dans sa position favorable et même de l’améliorer ; un peu comme c’était le cas pour la noblesse sous l’ancien régime.

On sait ce qu’il en est advenu …

Bien cordialement à tous !

Licence de publication : La reproduction de cet article est autorisée à la condition de le reprendre en totalité, d’en rappeler l’auteur ainsi que le site originel de publication.

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Elon Musk n’est pas content !

Le fantasque dirigeant de Tesla n’est pas content.

Il a prévu d’installer une gigafactory, c’est à dire une usine de fabrication de batteries pour voitures électriques en Allemagne.

Très exactement dans la région de Berlin, en fait, dans le Land de Brandebourg, l’un des Länder les plus pauvres d’Allemagne et qui faisait partie, avant 1989, de la RDA !

Et il ne comprend pas !

Les allemands semblent mettre quelques difficultés à régulariser son permis de construire ; ce qui ne l’a d’ailleurs même pas empêché de commencer les travaux de construction !

Ce faisant, E Musk a commis 4 erreurs :

-fort de son succès (relatif puisque ses bénéfices, très faibles, résultent de la vente de crédits carbone qu’il revend aux autres constructeurs dont FCA et VW) dans les voitures électriques E Musk, lui qui peut faire bouger les cours de bourse sur un simple tweet (voir l’affaire Gamestop ou même le Bitcoin),  se prend en fait pour un gourou, un messie, voire même pour Dieu lui-même et il pensait que l’Allemagne allait lui ouvrir les bras ; lui le conquérant de l’impossible, le novateur dans la voiture mais aussi dans les fusées ! Sa tendance à traiter par-dessus la jambe les autorités allemandes n’est donc pas nécessairement bien vu sur place !

-il a négligé le fait que l’Allemagne a déjà une industrie automobile et elle est déjà au plein emploi ; ce qui veut dire qu’elle n’en n’est pas à faire un pont d’or et à dérouler le tapis rouge pour une entreprise qui, in fine, va concurrencer ses propres constructeurs et notamment le très puissant groupe VW-Audi-Porsche qui est en train de réaliser, à marche forcée, sa mutation vers la voiture électrique !

-l’Allemagne étant un pays fédéral, il doit donc composer avec les autorités locales ; les autorités de Berlin n’étant pas compétentes. En outre, il semblerait qu’il ait quelque peu sous-estimé les contraintes écologiques car ses usines de fabrication de batteries sont tout … sauf écologiques !

-enfin, il a prévu qu’il n’y aurait pas de syndicat dans son usine ; ce qui heurte quelque peu les sentiments des allemands qui sont très attachés à ces structures avec l’incontournable IG-Metall numéro 1 en Allemagne !

En fait, si E Musk  avait voulu être traité comme un prince, être vénéré comme un sauveur, c’est en France qu’il fallait qu’il installe sa gigafactory.

Nous sommes tellement en manque d’emplois, industriels notamment, que nous aurions été prêts à toutes les bassesses, à toutes les compromissions pour qu’il installe son usine ici !

Et Bruno Le Maire, notre super ministre de l’économie et des plans de relance à répétition financés par la dette, serait venu plastronner à la télé pour vanter les mérites de l’action gouvernementale en faveur de l’emploi ; surtout que E Macron, qui veut absolument se représenter en 2022, en a bien besoin en ce moment.

Il est même probable que nous n’aurions pas hésité à mettre la main à la poche pour faciliter son installation !

Bon, évidemment, c’est après qu’E Musk aurait eu à faire connaissance avec la redoutable administration française …

Bien cordialement à tous !

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Le montant de la dette publique ne serait pas un problème

Selon certains économistes, l’augmentation du montant de la dette publique ne serait pas un problème en soi et la meilleure preuve en est le Japon dont la dette culmine à 260% du PIB.

Alors, effectivement, à presque 120%, nous sommes encore très loin de ce niveau mais il faut quand préciser plusieurs points :

-la France a emprunté 1 Md€ par jour en 2020,

-la dette s’est littéralement emballée pour passer de 96,5% à 115,6% en moins d’un an,

-elle s’établira probablement à 130% en fin d’année 2021 puisque le troisième confinement va provoquer une aggravation estimée de 22 Md€ du déficit (entre les aides versées estimées à 11 Md€ et les pertes de recettes fiscales et sociales) !

Les partisans de la MMT (Modern Monetary Theory), qui n’a rien de moderne puisqu’il s’agit essentiellement de faire tourner les rotatives de l’impression monétaire, prétendent qu’il n’y aurait aucun problème quant au montant de la dette et à l’émission monétaire tant qu’il n’y a pas de déclenchement de l’inflation.

C’est une vision pour le moins audacieuse dans la mesure où il est très difficile d’anticiper des mouvements d’inflation ou d’hyperinflation avant qu’ils ne se produisent ; avec néanmoins la certitude que l’émission monétaire massive amène toujours, à un moment ou à un autre, l’inflation, ou pire l’hyperinflation, qui va ruiner les populations !

Alors, oui, on peut affirmer que le montant de la dette publique n’est pas un problème mais il faut pour cela satisfaire à cinq conditions :

  • Que le service de la dette soit pratiquement nul ou du moins très faible,
  • Que cette dette soit intégralement financée par les ressortissants du pays.
  • Que le PIB progresse, au minimum, au même rythme que la dette.
  • Qu’il n’y ait pas de pression à la hausse des salaires,
  • Que la balance des paiements soit excédentaire

I-Que le service de la dette soit très faible.

Pour une dette actuelle de 2.650 Md€, un taux de 4% signifierait une charge d’intérêts annuelle de 106 Md€. Quand on sait que les recettes fiscales de l’Etat sont de 250 Md€, on comprend très vite que presque la moitié des recettes fiscales seraient alors absorbées par les intérêts à payer sur la dette.

Une augmentation des taux d’intérêts signifierait donc un emballement exponentiel de la dette publique qui deviendrait incontrôlable avec pour corollaire une asphyxie du pays car, bien évidemment, aucune fiscalité ne serait de nature à stopper ce processus.

Ne resterait que le recours à la planche à billets ; c’est à dire à la monétisation de la dette et l’assurance d’une hyperinflation à brève échéance. C’est ce qu’il s’est passé en 1923 pendant la république de Weimar ou plus récemment en Argentine sous la présidence de Mme Kirchner.

Les taux doivent donc rester à un montant très faible ; ce qui est le cas actuellement puisqu’ils sont presque nuls du fait du soutien de la banque centrale qui fixe les taux par le biais d’une émission monétaire massive. Cette abondance de monnaie constitue d’ailleurs la principale explication au fait que la France n’ait pas de mal à placer sa dette ; ce qui contredit un peu la vision angélique et rassurante de Bruno Le Maire quant à la véritable qualité de la « signature de la France » !

Néanmoins, cette situation fait l’impasse sur une question non résolue. A un moment ou à un autre il faudra quand même rembourser la dette en principal et il faudra alors bien prendre cet argent quelque part ; sauf à continuer à emprunter pour rembourser … et envisager de faire progresser la dette jusqu’à l’infini !

Bien que Natixis nous dise que l’émission monétaire n’a pas d’importance puisque la créance de la BCE sur les Etats va rester immobilisée éternellement (ce qui revient à la neutraliser), il n’est pas envisageable que la BCE rachète constamment la dette émise par la France.

Nous aurons besoin d’emprunter 260 milliards d’€ en 2021, et encore sensiblement la même chose en 2022 et probablement encore autant en 2023. Or, le bilan de la BCE (qui atteint désormais 7.200 Md€) ne peut pas croître à l’infini. Cela mettrait l’€ en danger et les pays du nord vertueux ne vont pas accepter de faire des efforts de gestion pour que nous puissions, de notre côté, dépenser à tout va !

En fait, la limite à cette pratique est la perte de confiance des investisseurs et/ou des tensions sur les marchés obligataires avec, pour résultat, des tensions sur les taux !

C’est ce qui s’est passé lors de la crise de la dette grecque (2012-2015). Le taux des emprunts à 10 ans est monté à 40% l’an et la Grèce a fait défaut. Il a fallu un plan de sauvetage de l’Union Européenne pour stopper le processus qui aurait pu conduire à la désintégration de la zone € et surtout à la ruine complète de la Grèce.

Prétendre que l’on peut impunément augmenter la dette indéfiniment, c’est nier les méfaits de l’émission monétaire massive et prendre un risque futur avec les taux d’intérêts en expliquant que l’argent imprimé par la BCE, qui ne sort de nulle part, a la même valeur que l’argent résultant de l’activité économique et de la thésaurisation.

II- Que cette dette soit intégralement financée par les ressortissants du pays.

En effet, il faut immobiliser l’épargne de la population dans la dette publique de telle sorte que la création supplémentaire de monnaie soit thésaurisée et non mise en circulation ; comme c’est le cas au Japon.

Le Japon dispose d’un patrimoine domestique de 28 000 Mds US$ d’actifs financiers (600% du PIB), détenus par les ménages et entreprises privées et investis en priorité au Japon.

Cela a pour résultat de ne pas faire sortir la monnaie (JP¥) du pays. Elle est recyclée dans le circuit économique national avec pour résultat de ne pas provoquer de tension sur les marchés financiers et les taux nuls ne provoquent pas de fuite des capitaux en raison d’un fort sentiment de nationalisme économique.

Mais d’une part ce patriotisme n’existe ni en France ni dans l’Union Européenne et d’autre part ce schéma n’est pas du tout celui de la France car, bien que Bercy ne divulgue pas le détail des détenteurs de la dette française, on sait que celle-ci est détenue à 65% par des créanciers étrangers.

On ne pourra donc pas facilement les spolier sans porter atteinte gravement, voire définitivement, au crédit d’un pays qui était encore classé AAA au rating des agences de notation il y a 12 ans …même si les petits hommes gris de l’Etat ont trouvé le moyen de dissuader l’épargne des français d’aller ailleurs que dans les poches de l’Etat en pénalisant les marchés boursiers, en interdisant les fonds de pension et en obligeant les banques et compagnies d’assurance à souscrire en priorité de la dette publique notamment par le biais de l’assurance vie.

 III-Que le PIB progresse, au minimum, au même rythme que la dette.

Dans le cas d’une croissance économique supérieure à la progression de la dette, la part de la dette rapportée au PIB reste stable voire même diminue. Il n’y a alors, en principe, pas de tension sur les marchés.

Le problème est que, même avant le Covid, la dette française progressait mécaniquement et inexorablement trois fois plus vite que le PIB (En 2019, le déficit était à 3,1% avec une croissance de 1.2%). En 2020, la France a enregistré une très forte récession de l’ordre de 8,2% (officiellement) ramenant le PIB de 2.500 à 2.275 Md€ pendant que le déficit public s’établissait à 9,2% (-211Md€). En 2021, la croissance de 5,5% annoncée par Bruno Le Maire apparait irréaliste et va probablement laisser place à une nouvelle récession estimée à 8%.

Avec pour base le PIB de 2020 déjà amputé de 8.2%, cette nouvelle récession va faire tomber le PIB à 2.100 Md€ avec une dette qui va culminer à 2.750 Md€ fin 2021 (soit 130% du PIB) !

Un PIB qui baisse tandis que la dette monte de plus en plus vite … sans espoir de pouvoir faire machine arrière ; ce sont les signes précurseurs d’une chute inexorable. La dette est hors de contrôle et la récession accroit encore la vitesse d’augmentation de cette dette !

IV- Qu’il y ait une déformation du partage des revenus au détriment des salariés

En l’absence d’augmentation des salaires, il n’y a pas de pression inflationniste du fait d’une augmentation de la demande. Il n’y a donc pas de risque d’augmentation des prix.

En effet, un mouvement inflationniste ne pourrait qu’avoir un effet sur les taux d’intérêts en général et notamment ceux auxquels l’Etat emprunte.

En outre, la prévisible forte augmentation du chômage, sauf à pouvoir renouveler  encore une fois un plan de relance de 160 Md€ (dont le principal effet est de masquer temporairement la dégradation générale de la situation économique), ne plaide pas pour une pression à la hausse sur le niveau des salaires.

Reste néanmoins posée la question du cout colossal, à terme, de l’indemnisation des personnes qui vont se retrouver au chômage et qui ne pourront pas retrouver d’emploi.

 V-Que la balance des paiements soit excédentaire

C’est le cas du Japon qui reste un pays très fortement exportateur même s’il a connu une forte chute en 2020. Il n’a donc aucun problème pour acquérir les devises (US$ ou € dont il est un gros détenteur), nécessaires à ses importations. Il n’y a donc pas de sorties de capitaux et pas de tension sur le marché des changes qui pourrait amener à une dégradation du cours du JPY et une dévaluation.

Ce n’est pas du tout la situation de la France puisque sa balance commerciale, (solde entre les exportations et importations de biens), est chroniquement déficitaire depuis 2004. En 2019, ce déficit, qui atteignait 59 Md€ s’est même aggravé en 2020, à 65,2 Md€. Enfin, depuis 1980, date à laquelle nos hauts fonctionnaires ont estimé que notre économique devait s’orienter vers une économique de services, la part de l’industrie dans le PIB a reculé de 10 points, s’établissant à 13,4% en 2018 ; ce qui nous laisse peu de chances d’une amélioration à terme des exportations et partant de la balance commerciale.

En fait, il est même probable que sans l’€, nous n’aurions pas pu contenir les sorties de capitaux sans provoquer de graves tensions sur le marché des changes, plusieurs dévaluations et une réduction sensible du niveau général de vie.

En conclusion :

On s’aperçoit très vite que le montant de la dette peut ne pas être un problème mais qu’il faut pour cela des conditions très précises que la France est … très loin de remplir.

En fait, en France, le montant de la dette n’est tellement pas un problème qu’une centaine d’économistes avait appelé à l’annulation de la dette Covid !

Coincée entre une augmentation incontrôlée de sa dette publique et une récession dont les effets sont pour l’instant masqués par l’émission monétaire, la France présente tous les signes d’une économie en déclin avec une hausse vertigineuse des déficits publics que rien ne peut plus enrayer. Or, on sait qu’imprimer en masse de la monnaie n’a jamais résolu les problèmes économiques structurels d’un pays. Elle les masque temporairement avant de les aggraver !

John Law avait compris, dès 1710, que la monnaie n’est rien de plus qu’un moyen d’échange et qu’elle ne constitue donc pas une richesse en elle-même ; laquelle dépend avant tout du commerce et de l’industrie.

Augmenter la dette sans limite n’a donc aucun sens ; car la dette excessive est un piège dont on se sort difficilement et généralement douloureusement.

Bien cordialement à tous !

Licence de publication : la reproduction de cet article n’est autorisée qu’à la condition de le reprendre en totalité, d’en rappeler l’auteur et le site originel de publication.

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Loi climat, victoire de l’écologie imbécile ?

Alors que le parlement est en train d’examiner le projet délirant de la « loi climat », il est permis de se demander s’il ne serait pas possible de faire de l’écologie sans tomber dans le délire décroissant et répressif qui s’annonce dans le but de « sauver la planète » !

I-Un discours climatique systématiquement anxiogène

Le discours écologique a évolué au cours du temps avec une constante : l’utilisation d’expressions de plus en plus anxiogènes. On est passé du changement climatique au réchauffement climatique puis à l’urgence climatique, maintenant on n’hésite pas à parler de désastre climatique et de planète en danger en évoquant des risques de désertification, de températures extrêmes, de fonte des glaciers et de hausse vertigineuse du niveau des océans.

Sont encore disponibles : catastrophe, chaos , horreur , holocauste , anéantissement climatiques car on va probablement bientôt nous expliquer que la Terre est en train de devenir une gigantesque cocotte-minute !

Mais, l’écologie politique ne s’arrête pas à ce genre de détail. Elle fait d’abord de la politique et n’hésite donc pas à assimiler les catastrophes naturelles au changement climatique sans aucune preuve ; à tel point que même F Hollande, alors président normal, a pu affirmer que les tsunamis étaient la conséquence du réchauffement climatique (il s’agit de déplacements d’eau à la suite de tremblements de terre sous-marins) !

Les cyclones, les inondations, les tremblements de terre, tout ce qui peut susciter de l’anxiété chez les individus et les amener à accepter des règles contraignantes est utilisé sans vergogne ; tout comme l’a fait la religion chrétienne pendant deux mille ans en menaçant la population de l’enfer et de la damnation éternels !

Le problème est que la gradation de ce discours anxiogène ne recouvre aucune réalité et surtout pas celle d’une action anthropique sur le climat dont on est loin de comprendre tous les mécanismes. En profitant de la crédulité ou de l’ignorance des gens, les écolos essaient juste de faire croire que des phénomènes multi millénaires sont seulement dus à l’action de l’homme depuis une centaine d’années !

Le pire c’est que cette tactique paie puisque 85% des jeunes de 25-35 ans sont persuadés que le nucléaire est fortement émetteur de Co2. Encore une fois, rappelons que la fumée qui s’échappe des grandes tours est de la vapeur d’eau et que ce sont des tours de refroidissement ; pas des cheminées d’usines. On reste néanmoins ébahi devant tant de crédulité, d’ignorance et … de manipulation de la part d’écologistes sans scrupules !

On n’hésite pas non plus à tout mélanger en « expliquant » que la pollution et le réchauffement sont la cause de la désertification des mers alors que celle-ci est surtout due à la surpêche industrielle ; laquelle a fait disparaître la sardine (en Bretagne au début du 20°s) et la morue (à Terre-neuve dans les années 1960) !

La vérité est finalement relativement simple : le temps n’est pas stable, il subit des variations comme il en a subi en permanence même s’il est vrai que, contrairement aux autres espèces animales, l’homme tend à adapter, voire à exploiter, le milieu à ses besoins.

II-Sans énergie pas d’avenir

Nous vivons dans un monde qui a besoin d’énergie pour fonctionner et refuser cette évidence ne peut amener qu’au retour à la force humaine et animale et au rendement, très faible, des moulins à vent ou à eau ; et à une stagnation économique qui a duré 4 millénaires !

L’autre évidence est qu’il faut faire preuve de pragmatisme et utiliser ce qui fonctionne, et ne pas entrer dans une idéologie manichéiste ayant pour but d’interdire, de règlementer, de taxer à tout bout de champ.

On sait depuis longtemps que les éoliennes et le voltaïque ne satisfont à aucun des critères requis pour assurer la fourniture d’énergie nécessaire au fonctionnement d’une économie développée ; à savoir une énergie stable, abondante et bon marché. C’est donc une mauvaise solution et il faut absolument arrêter d’y dépenser des sommes insensées, qu’on n’a pas, en pure perte !

Le problème est que les politiciens, même ceux issus de la haute fonction publique, ne comprennent rien, sont mal informés, mal formés et obéissent enfin à des objectifs électoralistes qui ne tiennent pas compte d’une réalité autre que celle de leur réélection et le tout sans assumer aucune responsabilité.

Or, si les politiciens et les fonctionnaires avaient les responsabilités d’un chef d’entreprise, il est évident qu’ils ne se laisseraient pas aller à tel laxisme car ils seraient sanctionnés et cela nous ramène au problème général de l’incompétence qui est sanctionnée dans le privé mais qui ne l’est pas dans le public !

A ce jour, on sait que la seule énergie décarbonée disponible satisfaisant aux trois critères précités est l’électricité nucléaire ; mais le gouvernement est-il capable de le dire ?

III-Des normes écologiques ridicules, inadaptées ou même incohérentes !

L’automobile représente à cet égard un cas d’école et se trouve en outre confrontée au paradoxe suivant :

Les voitures récentes polluent moins que les vieilles parce qu’elles consomment moins mais les vieilles polluent moins que les nouvelles puisque ces dernières nécessitent, pour les fabriquer, des quantités importantes de minerais et de matières plastiques.

Quels critères ?

Il faut être conscient que les constructeurs ne passent à l’électrique que contraints et forcés et que ce n’est, de leur part, nullement un choix ! Ils ne font que s’adapter aux normes imposées en les … contournant si possible.

Les industriels (le pétrolier Total par exemple) font de même et anticipent seulement les évolutions futures et se mettent au « vert », sans conviction, car il s’agit juste de profiter de la manne des subventions (par pur opportunisme) ou d’éviter de futures interdictions qui mettraient l’activité et la survie de l’entreprise en danger (c’est alors de la prévoyance).

Mais, ce n’est nullement une adhésion à l’écologie politique gouvernementale qui a décidé que le véhicule thermique c’était mal, quel qu’il soit, et que la voiture électrique c’était bien quelle qu’elle soit ; le tout à travers le prisme d’une fiscalité punitive (malus à 30.000 ou 40.000€) complètement démentielle.

Taxer fortement certains produits pour en subventionner d’autres concurrents lesquels, sans cette subvention, seraient invendables n’est pas un mécanisme économique ; c’est juste une perversion administrative ayant pour but de créer un marché artificiel qui disparaît le jour où les subventions sont supprimées !

En fait, tout dépend en fait des critères utilisés.

Si le critère est l’émission de CO2 alors la voiture électrique est parfaite sous réserve de ne pas regarder comment est produite l’électricité ; car, s’il faut recharger des batteries avec des centrales à charbon ou au fuel, il n’y a aucun bénéfice écologique.

Si le critère c’est l’empreinte écologique, laquelle recouvre l’extraction des minerais, la fabrication, l’usage et le recyclage alors le véhicule thermique à faible consommation l’emporte largement parce qu’il sera toujours plus léger qu’un monstre électrique de plus de 2 tonnes !

Un peu de physique

Il y a deux paramètres incontournables en matière de déplacement d’un mobile : le poids et la résistance de l’air !

Cela veut dire que plus un mobile est lourd, plus il va falloir d’énergie pour le mettre en mouvement et plus il est gros et plus l’air va opposer de résistance et, fatalement, plus il va consommer d’énergie ; quelle que soit la forme ou la nature de cette énergie !

Tout le monde apprend cela lors de ses études sauf apparemment les politiciens, les fonctionnaires et les écolos ou alors c’est prétendre que l’électricité ne coute rien ; ce qui ne semble pas être le cas au vu de notre facture d’électricité.

Parce qu’en fait, on sait très bien fabriquer un véhicule consommant très peu de carburant et qui couterait peu cher en matériaux !

Il pourrait présenter les caractéristiques suivantes : 1.40 m de hauteur, puissance de 120 cv et poids de 800 kg (ce qui exclut évidemment les voitures électriques) ; et vous verrez que cette voiture consommera 4 litres sans aucun artifice technologique du type batterie auxiliaire tout en utilisant un minimum de matières premières. Évidemment, cela nécessite de retirer tout un tas d’accessoires qui finalement ne sont pas indispensables mais qui finissent par peser lourd au final.

Fatalement, le SUV électrique est en complète opposition avec ce schéma alors que l’on sait qu’’il est complètement contre-productif de vendre de voitures de plus de 2 tonnes, dont 600 kg de batteries, juste pour déplacer un humain de 75 kg ; étant entendu que, pour l’instant, pour compenser le manque d’autonomie on augmente la taille des batteries en augmentant le poids du véhicule et … le prélèvement de minerais et la dépense d’énergie nécessaire, ce qui n’a évidemment absolument rien d’écologique !

On sait aussi que les hybrides rechargeables, dont tous les constructeurs ont au moins un modèle au catalogue, présentent une astuce technique leur permettant de passer le test d’homologation en annonçant, au mépris de toute crédibilité, 1.5 l aux 100. Seulement, sortis du garage, ils consomment entre 9 et 14 litres d’essence !

Des effets collatéraux dramatiques

Le pire de cette stratégie axée sur la voiture électrique c’est qu’il n’existe pas, à ce jour, en Europe, d’usine de fabrication de batteries. Elles viennent donc toutes d’Asie et notamment de Chine et cette dépendance vis-à-vis des fournisseurs chinois de batteries a pour principal effet de faire financer les entreprises chinoises par nos impôts via le « bonus » ; ce qui est complètement idiot !

Et il faut s’attendre, sous peu, à un déferlement des importations chinoises de véhicules électriques entiers 100% chinois … ce qui ne saurait tarder avec, à la clé, une faillite générale de tous nos sites industriels comme cela s’est passé pour les télévisions, les téléphones, ordinateurs et autres produits bruns que nous ne … fabriquons plus.

Et il ne faut pas croire qu’il s’agit d’un futur éloigné et incertain !

Renault produit désormais les ¾ de ses voitures à l’étranger parce que le marché disparait en France et que les couts de production y sont trop élevés ! Ce faisant, Renault n’a fait que s’adapter aux contraintes qu’elle subit et c’est au pouvoir politique et administratif d’en tirer les conséquences … s’il le peut !

Il faut donc s’attendre à de prochaines grosses pertes d’emplois dont un bon exemple a été donné par les salariés de Bosch de Rodez qui voient leur entreprise fermer pour cause d’interdiction des moteurs diesel. Mme Pannier-Runacher, secrétaire d’État auprès du ministre de l’économie, a eu le courage d’aller leur expliquer la « stratégie gouvernementale », mais elle a bien failli se faire écharper par une foule en colère et peu réceptive à ses arguments. Mais il faut dire qu’elle n’en était pas à son coup d’essai de ses interventions foireuses !

Cela me rappelle les propos d’un dirigeant d’une grande entreprise automobile :

-quand les japonais sont arrivés avec leurs voitures, on a bien rigolé. Désormais, on ne rigole plus du tout !

-quand les coréens sont arrivés avec leurs voitures, on a aussi rigolé mais beaucoup moins longtemps,

-quand les chinois vont arriver avec leurs voitures, il est probable qu’on aura du souci à se faire !

C’est là où l’on s’aperçoit que, finalement, faire n’importe quoi pour, prétendument sauver la planète, ne va aboutir qu’à achever de détruire le peu d’industrie qui nous reste avec une forte augmentation du chômage à la clé. Mais il est vrai que, pour les écologistes, les industriels sont des pollueurs et que, pour l’administration, ce sont des voleurs et des fraudeurs !

En outre, il faut relativiser l’impact de la circulation automobile, surtout dans nos régions. Il se trouve d’ailleurs que curieusement les taux de pollution de la région parisienne n’ont pas diminué significativement malgré les confinements. En outre, qui n’a jamais vu la circulation automobile démentielle et les embouteillages monstrueux en Inde, au Pakistan ou au Bangladesh ne peut comprendre toute l’inanité des mesures qui sont prises en Europe contre l’automobile !

Enfin, on nous parle d’obsolescence programmée, on ne cesse de prendre des lois pour assurer la durabilité des appareils, mais on fait tout pour que les véhicules thermiques aillent à la casse le plus rapidement possible ; compte non tenu du fait que l’on sait que les voitures électriques iront encore plus vite à la casse que les véhicules thermiques faute de pouvoir remplacer les batteries dont l’absence de recyclage va constituer un scandale écologique majeur.

En conclusion :

On sait que la voiture à batteries n’est pas réellement autonome et ne permet pas de parcourir de longues distances ; sous réserve d’une percée technologique fulgurante que l’on attend depuis … un siècle !

On sait aussi que l’interdiction des voitures thermiques relève juste d’une décision politique arbitraire sans aucun fondement ni écologique ni économique ; alors que c’est une technologie au point et qu’il y a encore du pétrole, et pour longtemps.

On sait en outre que la diminution du nombre de voitures thermiques n’entrainera pas une diminution significative des émissions de CO2 lequel n’est en outre pas un polluant.

Le manque de pragmatisme du pouvoir finira par avoir des effets dramatiques ; surtout que l’on sait que quand une option ne marche pas, ce n’est pas en augmentant les aides et les dispositions contraignantes pour empêcher la concurrence du mauvais produit que ça marchera mieux … sauf bien sûr, dans l’esprit de politiciens incompétents et de fonctionnaires décérébrés !

Pour l’instant, la population à faible pouvoir d’achat est actuellement surtout préoccupée par les problèmes épidémiques instrumentalisés par le pouvoir. Mais le jour où elle va se rendre compte qu’elle ne pourra plus accéder à un véhicule devenu trop cher, ça sera fatalement l’émeute.

La seule conclusion de cette « loi climat », dont la mesure phare sera le délit « d’écocide » qui va permettre d’engager des poursuites pénales à l’encontre de toute activité économique suspectée de porter atteinte à la planète, est qu’elle est au minimum inutile et au pire nuisible.

Le pouvoir technocratique ferait mieux de s’attaquer aux vrais problèmes de la France plutôt que d’en créer de nouveaux qui ne manqueront pas … d’aggraver les difficultés !

Bien cordialement à tous !

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Le pillage, technique d’avenir ?

Il y n’y a que deux façons de s’enrichir : par le travail, mais en général c’est long et difficile, ou alors s’accaparer les biens d’autrui par le vol ou le pillage ; étant entendu que le pillage est un mode beaucoup plus facile et rapide de s’enrichir que le travail surtout … en France où il est pratiquement impossible de s’enrichir par le travail du fait d’une fiscalité écrasante !

Le pillage peut être culturel (André Malraux, ministre de la culture de De Gaulle, a commencé sa « carrière » comme pilleur de monuments au Cambodge en vue de leur revente à des collectionneurs) mais en général il est surtout économique parce que le but du pillage est essentiellement l’appropriation, le plus souvent par la violence, des biens d’autrui.

Néanmoins, il faut savoir que l’appréciation personnelle (et surtout idéologique) du pillage peut varier en fonction des convictions politiques car certaines personnes assimilent le libéralisme au pillage des pauvres au profit des riches alors que les libéraux assimilent le développement de l’étatisme au pillage des populations.

I-Une constante historique

L’Histoire est remplie de récits de pillages dont l’origine remonte à la plus haute antiquité et c’était le mode privilégié d’accumulation rapide de richesses. Les arabes ont un mot pour cette pratique et il est passé dans la langue française : la razzia !

Les tribus lançaient des raids pour aller piller les voisins !

Le pillage était même une tradition glorifiée dans le cadre des guerres et des campagnes militaires : les soldats avaient un droit de pillage et de viol sur les populations conquises et les armées revenaient triomphalement avec leur butin en or, argent, bétail et esclaves !

L’empire romain s’est livré avec violence au pillage de toutes les colonies conquises ; notamment pour entretenir une plèbe oisive avec du pain et des jeux. C’était la Pax Romana.

Les gaulois ont pillé Rome en 390 av JC (la rançon était de 330 kg d’or et c’est à cette occasion que le chef gaulois Brennus a prononcé le fameux Vae victis « malheur aux vaincus »), les peuples germaniques (goths) ont pillé Rome à trois reprises durant les grandes invasions barbares (en 410 ap JC par les troupes wisigothiques d’Alaric, en 455 par les vandales, en 546 par les ostrogoths).

Les vikings ont organisé de nombreuses expéditions dans l’Europe entière après avoir débuté, en 793, par le pillage de l’abbaye de Lindisfarne sur la côte de Northumbria (nord-est de l’actuelle Angleterre).

Les rois, au moyen âge, ont rançonné avec constance les populations (et parfois plus spécifiquement les juifs) qui leur étaient asservies ; essentiellement pour financer leurs guerres.

Le sac de Byzance par les Croisés en 1204, lors de la quatrième croisade, est également un épisode de pillage majeur effectué à l’initiative de la république de Venise.

Pendant la Révolution française, la nationalisation (confiscation) des biens du clergé (essentiellement de l’église catholique), par décret du 02 novembre 1789, n’a été, à bien y regarder, qu’un pillage destiné à renflouer les caisses vides de l’Etat révolutionnaire !

Le Louvre est rempli des rapines transalpines du général Bonaparte effectuées lors de sa campagne d’Italie (1796-1797).

II-Le pillage mode commun d’organisation sociale

On l’a compris, le pillage, quelle que soit sa forme, est un mode constant d’acquisition par la force ou la ruse des biens d’autrui et il n’est pas seulement le fait d’individus isolés ou en bande, il peut être aussi le fait d’organisations ou même d’Etats !

En fait, on s’aperçoit très rapidement que l’on retrouve le pillage à peu près partout !

Le pillage sauvage

Il est, le plus souvent, associé à des actes individuels et tout le monde a pu voir ces scènes de pillages de magasins lors d’émeutes. Il s’agit de phénomènes plus ou moins spontanés lors de périodes de troubles.

Mais, les arnaques par internet, les escroqueries, sont aussi du pillage de même que la copie par les usines chinoises des produits européens qui sont ensuite vendus à bas prix. C’est du pillage technologique dont l’incidence économique est évidente.

Mais, il peut prendre des formes tout à fait différentes. Ainsi, quand l’association DAL (droit au logement), soutenue par quelques artistes dument conscientisés, « réquisitionne » un logement privé pour y installer des squatters c’est clairement un pillage de la propriété privée au nom d’une idéologie : l’immeuble appartient nécessairement à un profiteur !

Le pillage légalisé

Aujourd’hui, le pillage militaire étant devenu, en Europe, moralement condamnable cela ne veut pas dire que le pillage a disparu. Il peut aussi être institutionnalisé et organisé par une organisation criminelle (racket) ou même un Etat voire même par une organisation ou un groupe au sein d’un Etat.

Toute rémunération qui ne correspond pas à un travail véritable ou à un service rendu (emploi fictif) relève de cette catégorie tout comme le pillage de fonds publics au profit d’une organisation, d’une entreprise ou d’un groupe de personnes en vue de bénéficier d’avantages indus par le biais de marchés truqués, de subventions illégitimes ; en général dans le cadre de pacte de corruption car la corruption est bien souvent à la source du pillage !

La mafia présente la caractéristique de posséder des entreprises légales qui s’insèrent dans l’économie officielle de l’Italie dans le seul but du pillage.

A partir de 1933, l’Allemagne nazie a organisé le pillage des juifs puis des pays de l’Europe entière à son profit au fur et à mesure de son expansion militaire ; sans que les allemands de l’époque y trouvent d’ailleurs quoique ce soit à redire. Ce pillage s’est étendu non seulement aux ressources alimentaires, aux biens d’équipement, aux matières premières mais aussi aux populations contraintes d’aller travailler dans les usines allemandes d’armement (STO – service du travail obligatoire- imposé par Vichy).

Le communisme s’est construit à partir d’une idéologie basée sur le pillage par le biais de l’appropriation des moyens de production et l’URSS a, à l’initiative de Staline, affamé l’Ukraine dans les années 32-33 tout en organisant  le massacre des populations récalcitrantes (les koulaks) dans le but de s’approprier les récoltes et les exporter afin de récupérer des devises destinées à financer tout ce dont elle avait besoin et qui n’était pas produit sur place.

Au niveau de l’Etat, le pillage est habillé d’un cadre légal destiné à le justifier mais la constante demeure la même : l’obtention forcée de revenus.

Ainsi, votre facture EDF est gonflée par de nombreuses taxes qui sont destinées notamment à financer des éoliennes qui ne fonctionnent pas. Il s’agit bien d’un pillage économique au profit des marchands d’éoliennes sous couvert d’écologie.

Plus discret et totalement légal, le pillage a lieu lorsque la population est astreinte au paiement de sommes qui ne correspondent à aucun service au profit d’une catégorie socio professionnelle qui bénéficie alors d’une rente.

Mais, ce n’est pas toujours le cas puisque les rémunérations somptuaires de Bercy et du Conseil Constitutionnel n’ont aucun cadre légal …elles relèvent, sans aucune ambiguïté, du pillage des recettes fiscales de l’Etat et il est particulièrement symptomatique que l’illégalité puisse se situer au plus haut niveau de la hiérarchie administrative !

On comprend donc rapidement que l’appropriation indue est beaucoup plus facile et sure lorsqu’elle a lieu en raison de la proximité avec le pouvoir légitime qui dispose de la capacité de contrainte.

 III-Le pillage technique d’avenir ?

Le désir conscient ou inconscient d’une grande partie de la population de vivre au détriment des autres laisse beaucoup d’avenir au pillage … même s’il est appelé autrement !

Le pillage est finalement une constante de la nature humaine et il est pratiqué à tous les niveaux privés ou publics qu’il soit exercé de manière explicite ou dissimulée.

Des sociétés industrielles et commerciales privées peuvent se livrer au pillage des ressources d’un pays ; mais c’est toujours avec la complicité des autorités locales légales ou de fait qui bénéficient alors de retombées financières (bakchich ou droit d’exploitation).

Lorsqu’elles sont le fait de l’Etat, elles sont en général habillées d’une idéologie. Avant c’était pour payer les caprices du roi, désormais c’est au nom de la solidarité … ou de l’écologie mais, d’une manière générale, toute rente accordée indument à une catégorie de population n’est qu’un pillage organisé en sa faveur et financé par les autres.

L’idéal de gauche de faire payer les riches n’est pas autre chose qu’un appel au pillage même s’il est masqué sous les arguments idéologiques de justice sociale et d’égalitarisme. Quand J-L Mélenchon promet de « redresser le pays » en spoliant les riches, les banques, les financiers, les prêteurs, il propose clairement à ses électeurs et clients de se livrer à un vaste pillage évidemment facilité par une victimisation des futurs bénéficiaires ; victimisation qui leur retire tout scrupule !

Si demain, l’Etat français se retrouve en difficulté, ce qui d’ailleurs ne va pas manquer d’arriver, il n’aura alors absolument aucun scrupule à prendre des dispositions dans le but de s’accaparer une partie des avoirs bancaires des français et ce sera évidemment du pillage.

De la même façon, avec une émission monétaire massive et une hyperinflation, il peut liquider sa dette rapidement tout en ruinant les épargnants !

Un contrôle fiscal peut aboutir au pillage du contrôlé par le biais d’un redressement indu dans le cadre d’une oppression fiscale exercée selon des règles que le contrôlé, bien souvent, ne comprend pas ; et le Code général des impôts n’est finalement qu’un monument dédié au pillage fiscal dans un système où les impôts sont, tout comme l’expropriation pour cause d’utilité publique ou la nationalisation sans indemnisation, des moyens de prendre la propriété d’autrui contre son gré sous l’argument de l’intérêt de la collectivité !

L’augmentation exponentielle des dépenses publiques depuis 40 ans a contraint l’Etat fonctionnaire à multiplier les astuces fiscales pour augmenter les prélèvements et le prélèvement à la source de l’IRPP comme de la CSG en est un excellent exemple dans la mesure où vos impôts sont payés par un autre (employeur ou caisse de retraite) et que vous ne pouvez désormais même plus vous y opposer, ni négocier ou faire une demande de remise, ou même tout simplement oublier de les payer ; compte non tenu du fait que vos revenus sont artificiellement gonflés du montant de l’impôt payé d’avance !?!

En l’occurrence, il s’agit pour les petits hommes gris de l’Etat de rendre le pillage acceptable et aussi opaque que possible. Combien de personnes connaissent le montant total de CSG qu’elles paient dans l’année ?

En fait, on s’aperçoit rapidement, lorsqu’il est fait référence à l’Etat stratège, notion si chère à nos étatistes et autres socialistes, que la seule stratégie réellement utilisée est celle déjà mise en place par Colbert lorsqu’il l’expliquait qu’il fallait « Plumer l’oie sans la faire crier » à un Louis XIV, qui s’y connaissait en matière de dépenses somptuaires puisqu’il a mis la France en faillite et provoqué indirectement la révolution française.

La principale caractéristique du pillage moderne est l’anonymat. Il est réalisé par les petites mains des petits hommes gris de l’Etat dans le cadre d’une organisation extrêmement sophistiquée où chaque acteur joue son rôle et contribue au système ; bien souvent sans même s’en rendre compte !

Evidemment, tout Pouvoir, pour pouvoir continuer son pillage, doit inspirer la crainte pour que les pillés ne se révoltent pas. Il faut donc être conscient que le fichage généralisé de la population, les diverses lois de « lutte contre la fraude fiscale » sont toutes des mesures ayant pour but de contrôler la population et de permettre son pillage sans qu’elle puisse y échapper !

C’est aussi pour cela que l’Etat s’est arrogé le monopole de la violence. Il lui est plus facile de contraindre une population qui ne peut pas se défendre surtout en utilisant l’argument fallacieux de sa protection !

Mais, inévitablement, le pillage génère de nombreux effets négatifs sur l’économie et sur le comportement  des personnes car il provoque une destruction du capital accumulé sans lequel aucune activité artisanale ou industrielle ne peut être exercée et, inéluctablement, les pillés finissent par s’en rendre compte. Ils tentent alors d’y échapper notamment par le biais de techniques d’évitement, voire de fraude fiscale ; et, s’il prend de trop grandes proportions, le pillage prend rapidement fin avec la ruine ou la disparition des pillés que ce soit par la mort ou l’exil.

Bien cordialement à tous !

Licence de publication : la reproduction de cet article est autorisée à la condition de le reprendre en totalité, d’en rappeler l’auteur ainsi que le site originel de publication.

 

 

 

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Le microcosme commence à s’agiter (2ème partie)

La campagne électorale pour 2022 n’est pas officiellement commencée mais les grandes manœuvres viennent de débuter et le microcosme, comme l’appelait R Barre, commence à bruisser des manœuvres et calculs préparatoires !

L’annonce d’un ralliement de LR à LREM et à E Macron

E Macron, ce n’est un secret pour personne, est déjà dans le calcul de sa réélection mais il est confronté à un double problème :

-L’érosion de son électorat, essentiellement de gauche, qui va lui faire défaut parce qu’en France, pays très marqué par l’idéologie socialiste voire gauchiste, E Macron, l’hyper étatiste autoritaire, est perçu comme un ultra libéral. Rappelons que 54% des français ont voté en 2017, au premier tour, pour un candidat anti capitaliste, communiste ou autre !

Au surplus, les électeurs de Macron sont essentiellement les salariés de la fonction publique (haute et basse) et beaucoup de fonctionnaires, (très) marqués à gauche et choqués par son « ultralibéralisme », ont déclaré ouvertement qu’ils ne voteraient pas Macron en 2022.

Par ailleurs, sa « stratégie » des comités citoyens (pour le climat), calqués sur le modèle de la période révolutionnaire et mis en place par pure démagogie, alors qu’ils ne sont ni représentatifs ni investis d’un quelconque pouvoir constitutionnel, se retourne contre lui dans la mesure où il se retrouve pris au piège entre les demandes complètements délirantes du comité, dûment cornaqué par des idéologues extrémistes de l’écologie, et les nécessités de la réalité économique. Fatalement, l’essentiel des propositions n’a pas été retenu parce qu’elles étaient irréalistes mais l’électorat écologiste conscientisé, de gauche, ne manquera pas de s’en souvenir et de crier à la trahison le jour venu !

– On sait qu’il y aura, encore une fois, une pléthore de candidats mais on sait aussi qu’E Macron, qui n’est ni de droite ni de gauche, juste jupitérien, et qui a du mal à se placer sur l’échiquier politique traditionnel français, a fait de Marine Le Pen son adversaire « institutionnel » faisant une application personnelle de la vieille maxime : « à vaincre sans péril, on triomphe sans gloire … mais plus sûrement ! ».

Or, des sondages récents donneraient celle-ci première au premier tour ; ce qui traduit, en filigrane, une évolution de l’électorat aux effets imprévisibles. En effet, jusqu’à présent, tout candidat opposé à Marine Le Pen (ou à son père) était assuré de bénéficier du « front républicain » et du report massif des électeurs (voir J Chirac contre JM Le Pen en 2002 ou même 2017) au second tour. Or, les sondages montrent qu’une bonne partie des électeurs de gauche ou d’extrême gauche, qui ont élu Macron, ne revoteront pas pour lui et beaucoup estiment même qu’elle pourrait être élue !

Dès lors que l’on sait que les institutions françaises font que le président n’est élu que par 25% maximum des Français qui l’ont choisi au premier tour, la majorité du deuxième tour n’étant qu’une majorité par défaut, on mesure tout l’étroitesse de la marge de manœuvre qui reste à E Macron surtout si Marine Le Pen dépasse les 25% des voix au premier tour !

L’horizon se fermant à gauche, il lui faut donc absolument ratisser à droite … alors que même F Hollande, après avoir vertement critiqué le bilan de son successeur, en vient aussi à espérer un retour aux plus hautes fonctions.

On est dans la confusion la plus totale et l’inquiétude commence à gagner les rangs de la majorité de papier du président alors qu’il va falloir assumer les suites des dépenses insensées qui ont été faites depuis un an (le déficit budgétaire a été de 176Md€ en 2020 soit le double de celui de 2019 déjà catastrophique) et une situation économique dramatique dont il va bien falloir gérer les conséquences.

En d’autres termes, il va falloir dégager des ressources fiscales ; et les réformes des retraites et de l’assurance chômage en font partie. Or, à ce stade, le gouvernement se garde bien d’évoquer cette question et il apparaît douteux qu’E Macron ait, à ce jour, une vision claire du bilan qu’il va lui falloir « vendre » aux français !

En effet, une bonne partie des français redoute des hausses d’impôts, ou des diminutions de prestations sociales, pour payer l’addition et souhaite, conformément à une idée désormais bien établie, que ce soient les riches qui paient ; ce qu’E Macron refuse pour l’instant de faire notamment parce qu’il sait que de nouvelles mesures spoliatrices feront fuir le peu de riches qui nous reste !

Autant de sujets qui fâchent, voire de bombes à retardement, pour une population qui commence à être fatiguée des interdictions, oukases, revirements et autres inepties gouvernementales et qui considère E Macron comme le représentant de cet Etat fonctionnaire qui communique beaucoup mais peine à agir avec efficacité avec le dernier avatar des vaccinations !

Ainsi donc, après avoir dragué à gauche, il faut maintenant draguer à droite dans le plus style opportuniste et inciter les caciques de droite à le rallier … à tout prix !

Alors on fait courir des bruits, on prétend qu’une bonne part de l’électorat de droite serait prête à votre pour E Macron, on fait des promesses ; surtout que l’on sait que les airs de pipeau ont toujours eu un effet magique sur une partie de la population surtout politique … qui n’est jamais avare de combinaisons « audacieuses » voire de retournements de vestes impromptus !

On peut se rappeler que N Sarkozy n’avait pas hésité à faire de même, en sens inverse, en enrôlant plusieurs personnalités de gauche dans son premier gouvernement (B Kouchner, E Besson, JP Jouyet, M Hirsch).

Alors, on nous dit que plusieurs caciques de LR auraient appelé à une alliance avec E Macron. En l’occurrence, seul Ch Estrosi, maire de Nice, l’a fait …

Il faut donc faire la part des choses entre la manipulation de la part des macronistes et les tentatives de certains pontes de droite qui voudraient bien sauver leur peau compte tenu d’une nouvelle déroute prévisible en 2022 ; tout en tenant compte du fait qu’une telle stratégie est loin de faire l’unanimité au sein de la droite étatiste traditionnelle alors que 65% des électeurs, se disant de droite, se sont déclarés contre.

Il est donc très peu probable qu’une telle combinaison puisse aboutir car cela signifierait un suicide politique pour le clan LR ; le ralliement au socialisme administré dans tout ce qu’il a de plus excessif et autoritaire risquant d’être perçu comme une véritable trahison par un électorat qui rejettera à coup sûr de telles combinaisons politiques !

Mais, bien entendu, toutes ces annonces et tous ces petits calculs ne constituent que le commencement de grandes et petites manœuvres qui ne manqueront pas de se multiplier dans les prochains mois !

Bien cordialement à tous !

Licence de publication : la reproduction de cet article est autorisée à condition de le reprendre en totalité, d’en rappeler l’auteur ainsi que le site originel de publication.

 

 

 

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Le microcosme commence à s’agiter (1ère partie)

La campagne électorale pour 2022 n’est pas officiellement commencée mais les grandes manœuvres viennent de débuter et le microcosme, comme l’appelait R Barre, commence à bruisser des manœuvres et calculs préparatoires !

On sait que la conquête du pouvoir se fait d’avantage par élimination des concurrents que par le talent des candidats (et du vainqueur) et les faits récents tendent à le démontrer puisque E Macron a été, de manière évidente, élu en 2017 à la suite d’un raid judiciaire organisé par le parquet national financier contre le candidat de la droite ; notamment parce que son programme était de nature à porter atteinte au système fonctionnaire français.

Deux évènements récents viennent apporter du grain à moudre à propos des prochaines élections : La condamnation de N Sarkozy et l’annonce d’un ralliement de LR à LREM et à E Macron ; ce qui amène à se demander si nous allons assister à un séisme politique ou à la répétition des combinaisons de 2017 ?

Aujourd’hui nous examinerons le jugement condamnant N Sarkozy.

Condamnation de Sarkozy mis out pour 2022 du fait de sa condamnation

Il ne faut pas être dupe dans cette affaire.

Quels que soient les sentiments que l’on éprouve à l’égard de l’ancien président (et je ne nourris aucune affection particulière à son endroit), on sait que la plus grande crainte des magistrats (essentiellement de gauche) et d’E Macron était qu’il se représente en 2022 ; et cette hypothèse n’était pas à négliger dans la mesure où la droite LR est dans une situation telle qu’elle n’a pas de candidat de valeur à présenter.

Aujourd’hui, la droite étatiste traditionnelle n’a pas de leader et n’est susceptible que de présenter des seconds couteaux alors que LREM et le RN ont déjà leur candidat …

On connait aussi la haine féroce qui sévit entre les magistrats et N Sarkozy, qui avait eu le mauvais gout de les appeler des petits pois, mais aussi la détestation massive de la presse subventionnée à son encontre ; tout ce petit monde ayant fait sien, en 2012, le slogan « tous contre N Sarkozy ! ».

Evidemment, à propos de cette condamnation, on ne manquera pas de clamer qu’enfin les puissants sont soumis aux mêmes règles que les gens ordinaires et qu’enfin, ils ne bénéficient plus de l’impunité habituelle.

Le problème est qu’il ne faut pas regarder cette affaire sous cet angle trop simpliste et qu’il ne faut pas se dire que le fait que l’on ait été soi-même condamné injustement constitue une raison suffisante pour qu’il le soit lui aussi !

Nous avons affaire ici à un affaiblissement dramatique de la démocratie ou du reste de démocratie qu’il nous reste par le canal de l’usage d’une justice idéologiquement politisée bien que rendue au « nom du peuple français » !

On peut parler de contournement de la démocratie !

La manœuvre est à la fois grossière et évidente en ce que la condamnation de N Sarkozy lui retire de facto toute possibilité de se représenter, si jamais il avait eu cette intention, car le futur arrêt de la Cour d’Appel, dans l’hypothèse d’une relaxe, ne pourra intervenir au mieux avant la fin de 2022. En effet, bien que frappé d’appel, le jugement est bien valide sauf à ce qu’il soit infirmé (contredit) par la Cour d’Appel.

Mais, un adversaire à terre c’est toujours un adversaire de moins et le raid judiciaire ça marche.

Le problème de cette condamnation pour trafic d’influence et corruption est qu’il n’y avait rien dans le dossier, aucune preuve tangible ou objective, juste des écoutes des conversations entre N Sarkozy et son avocat ; lesquelles sont en principe couvertes par le secret professionnel.

Il est vrai qu’en la matière, le Code Pénal prévoit que l’intention est punie comme si le délit était réalisé mais le problème est que l’intention est loin d’avoir été prouvée en l’espèce …

On se situe dès lors dans « l’appréciation personnelle de l’intention réelle ou supposée du prévenu par le magistrat » ce qui, vous en conviendrez, est un peu léger !

Au surplus, ces écoutes ont été pratiquées sur une longue période selon la technique dite du « filet dérivant » ; c’est à dire que, comme on n’a rien dans le dossier, on va le remplir avec tout ce qu’on pourra trouver au hasard des écoutes et actes de procédure !

Cette pratique, en ma qualité d’ancien avocat, m’apparait pour le moins problématique, si ce n’est choquante, car les juges savent fort bien que l’avocat est nécessairement le récipiendaire des secrets de son client.

Combien de fois ai-je senti l’agressivité du juge à mon encontre parce que j’étais l’avocat d’un prévenu dont il était persuadé que j’étais le complice. Il est tout aussi vrai que j’ai vu des magistrats dont le fantasme était bien de mettre l’avocat en prison en même temps que son client tout en « assaisonnant » leur jugement de délits inexistants pour améliorer le poids de la condamnation du prévenu !

Seulement, nier ce lien entre le client et son avocat et la nécessité du secret absolu, c’est nier le droit de la défense et c’est en revenir aux dictatures nazies ou soviétiques !

Les magistrats ont exploité avec intelligence et hypocrisie une faille du Code de Procédure Pénale qui ne prévoit pas explicitement la garantie du secret absolu des conversations d’une personne avec son avocat … surtout lorsque les magistrats prétendent écouter seulement le client et que ce n’est vraiment pas de leur faute s’ils sont tombés sur des conversations avec son avocat. Ne devraient jamais pouvoir être versées dans un dossier pénal des conversations qui ne concernent pas directement l’avocat pour des faits délictueux qui ne lui sont pas personnels.

Mais il est vrai que la perversion du système fait que désormais l’avocat est obligé de dénoncer son client au fisc s’il a connaissance de faits de fraude ou d’évasion fiscale !

Sans aucun doute, nous avons affaire ici à une justice partiale et politisée (voir le mur des cons) dont le but est d’évincer les concurrents, comme en 2017 ; étant entendu qu’ensuite ces mêmes magistrats ne manqueront pas de réclamer leur dû auprès d’E Macron !

Il ne faut quand même pas oublier que le parquet national financier a engagé des poursuites éclairs contre Fillon et qu’il s’est acharné à l’encontre N Sarkozy alors que, curieusement, toutes les poursuites contre les hommes d’E Macron sont actuellement enlisées … (Richard Ferrand, Benalla, Darmanin …).

Ce qui est grave, en l’espèce, c’est lorsque la justice, dont tout le monde prétend qu’elle doit être indépendante, se met explicitement au service du pouvoir à la fois pour le protéger et le favoriser en faussant le jeu politique !

A venir, le ralliement de LR à LREM et à E Macron.

Bien cordialement à tous !

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La rémunération pour copie privée, vous connaissez ?

Décidément, naviguer dans les arcanes de notre fiscalité si complexe peut réserver quelques surprises.

La rémunération pour copie privée est due lors de l’achat de tout support pouvant servir à l’enregistrement ou au stockage de données numériques : Disque dur, clé USB, carte mémoire, cd-rom, dvd, baladeur numérique, ordinateur mais aussi les smart phones puisqu’ils sont équipés d’une capacité de mémoire de stockage.

Pour un smart phone Huawei P30 light au prix affiché à ELECTRO DEPOT de 238,94€, le magasin indique une « participation pour rémunération de la copie privée » de 16.80€.

Quand on pousse un peu plus loin l’investigation, on s’aperçoit que ce prélèvement représente 7,56% du prix TTC (238,94-16.80=222.14 16.80×100/222.14). Il s’ajoute à la TVA au taux de 20% et aux 0.02€ d’éco-participation pour le recyclage en fin de vie.

Et, tout en étant bien conscient du fait que plus le prix de l’appareil est élevé, moins l’impact de la taxe est important, si on s’en rapporte au prix hors taxes de l’appareil, on s’aperçoit le montant total de taxes non affiché est de 53.85€ pour un téléphone vendu 185.09 € hors taxes. (238.94-16.80-0.002=222.12-(222.12×16.67%)=222.12-37.02=185.09€).

Cela nous fait quand même pratiquement 30% de taxes qui ont le « mérite » d’être présentées comme des participations ; un peu comme si, au moment de recevoir votre avis d’impôt sur le revenu, on vous envoyait un bulletin de participation.

Décidément, la novlangue administrative n’est jamais à court de discours innovants  !

De quoi s’agit-il exactement ?

Le site de la SACD (société des auteurs compositeurs dramatiques) nous explique qu’il ne s’agit pas d’une taxe mais d’une rémunération compensatoire pour le préjudice subi du fait de la copie des œuvres de l’esprit. Elle est destinée à compenser le « manque à gagner » que les artistes supportent du fait de la duplication, par les particuliers, des disques, cassettes et enregistrements vidéo de films.

Il ajoute même sans rire : « Au final, tout le monde y gagne. C’est la définition même d’un bon partenariat. ».

On peut rappeler que le « droit à la copie privée » a été mis en place en 1985 sous l’égide de J Lang alors ministre de la culture. Toutefois, attention, il ne s’agit pas d’un droit à copier mais d’une exception dans le cadre d’une utilisation privée, hors de tout commerce ou même cession à titre gratuit.

Conclusion qui s’impose : lorsque vous achetez un smart phone, pour téléphoner, vous devenez partenaire des auteurs compositeurs, sans aucun doute à l’insu de votre plein gré ; car il est évident que, après avoir acheté un téléphone portable, vous allez dès la sortie du magasin vous livrer de manière impitoyable à la copie compulsive …

Par ailleurs, il ne vous aura pas échappé que vous payez cette rémunération d’avance avant d’avoir fait quoique ce soit et avant tout éventuel « manque gagner » !

Or, si, vous avez un abonnement de base, vous n’avez qu’un accès limité à internet qui ne vous permet en aucun cas de faire du téléchargement ou de l’écoute en ligne ; ce qui fait que vous avez payé la taxe pour rien, en tout cas pour une activité que vous n’exercez pas.

Je connais d’ailleurs plusieurs personnes possédant un smart phone mais n’ayant jamais utilisé cette possibilité de copie privée

Les barèmes sont à la fois complexes et très précis mais en gros cette rémunération est fonction de la quantité de mémoire stockable sur l’appareil (32Go ou 64Go) et est, cerise sur le gâteau, assujettie à la TVA. Jusqu’à 32Go c’est 12€ TTC (10€ hors taxes) et jusqu’à 64Go c’est 16.80€ TTC (14€ hors taxes) car si l’artiste doit s’y retrouver, l’Etat ne doit pas y perdre !

Précision : Cette redevance pour copie privée ne concerne que les personnes privées ; c’est à dire que les professionnels n’y sont pas soumis quoiqu’ils l’aient été jusqu’en décembre 2011 ; date à laquelle la France a du se conformer aux règles européennes.

Rémunération, rente et parasitisme

Au XVème siècle on parlait, à propos du droit d’auteur, de « privilège » car c’est bien de cela dont il s’agit : c’est bien un privilège qui dure toute la vie de l’auteur et encore 70 ans après sa mort au profit de ses ayants droit !

Les Révolutionnaires ont, dans la nuit du 04 aout 1789, aboli tous les privilèges sauf … les droits d’auteurs qui ont été confirmés par 7 lois révolutionnaires entre 1791 et 1793. Au-delà de l’intérêt purement anecdotique, il faut en conclure que les auteurs/compositeurs avaient déjà leurs entrées dans les cercles du (nouveau) pouvoir !

Ce qui est surprenant c’est que ce droit d’auteur s’étend sur une durée extrêmement longue à la différence des brevets qui ne sont limités qu’à vingt ans ! Or, un brevet industriel, qui a pu nécessiter des années de recherches et des investissements très lourds, est quand même plus important qu’un droit quasi perpétuel sur une chanson écrite en 20 mn sur un coin de table et dont la valeur tient essentiellement à des dispositions légales pour le moins complaisantes …

En fait, à bien y regarder, la rémunération pour copie privée n’est même pas assise sur le talent de l’auteur mais sur le chiffre d’affaires des fabricants de matériels puisque, plus ceux-ci vendent d’appareils, plus les bénéficiaires touchent leur écot !

Finalement, ce n’est rien moins qu’un système de rente comme on les adore en France ; pays où tout un tas de gens vivent grassement sur le dos des autres et je n’évoquerai même pas ici les nombreuses subventions dont bénéficient ces pauvres artistes …

Si l’on veut voir les choses plus crûment, on peut même affirmer que c’est une forme de parasitisme, tout comme les ordres du clergé et de la noblesse sous l’ancien régime n’étaient qu’une forme de parasitisme institutionnalisé, qui a été mis en place en faveur des auteurs-compositeurs et des marchands de disques qui ont tant de mal à gagner leur vie.

Il est vrai que pour ces derniers, leur avenir est plutôt derrière eux car plus personne n’achète de disques !

En effet, le marché de la musique a considérablement changé depuis 20 ans et plus personne ne fait plus de copie de disques vinyles, de cd ou de cassettes audio ; ces dernières étant d’ailleurs introuvables. Le streaming en ligne domine complètement le marché et, bien souvent, il n’y a même pas de copie possible … juste de l’écoute.

On peut rappeler qu’il existe de nombreuses formules d’abonnement vers des fournisseurs de musique en ligne tels que Itunes, Deezer, spotify, Netflix, Apple music, Amazon, Soundcloud, Facebook. C’est un marché de la musique en ligne légale qui constitue, avec une part de 12%, la troisième source de revenus des auteurs.

Sur ces sites, le téléchargement se fait morceau par morceau et il est impossible de les céder car vous ne payez qu’un droit d’écoute.

Néanmoins, vous l’avez compris, non seulement la taxe demeure mais elle pourrait bientôt aussi s’appliquer aux smart phones reconditionnés qui auront donc l’avantage de payer cette taxe deux fois ; un peu comme si on faisait payer la taxe carbone sur les voitures neuves puis à nouveau sur les voitures d’occasion … même si elles sont pratiquement interdites de rouler …

Il faut en conclure que cette profession qui, en général, gagne déjà très bien sa vie et pendant très longtemps, envisage sérieusement d’augmenter la collecte des « droits d’auteurs » assis sur des ventes de matériels !

En effet, il faut bien aider ces pauvres auteurs compositeurs qui ne s’en sortent plus et il faut savoir que les bénéficiaires s’accrochent d’autant plus à celle-ci que la rente française est beaucoup plus avantageuse que pour le reste de l’Union Européenne. Ils n’ont donc pas manqué de faire pression sur les pouvoirs publics français pour refuser une quelconque harmonisation européenne qui serait bénéfique pour les consommateurs !

Mais, proximité du pouvoir aidant, les pleureuses du spectacle ont réussi à attendrir nos élites qui n’ont en fait rien à leur refuser ; surtout que, c’est bien connu, les artistes sont tous de gauche sauf pour … le portefeuille définitivement placé à droite … très à droite.

Compte tenu des prix pratiqués et des faibles marges, il est peu probable que le marché du smart phone recyclé (hormis les Apple sensiblement plus chers) résiste à une telle taxe … car qui va acheter du matériel reconditionné s’il peut avoir mieux neuf pour moins cher ?

Accessoirement, à une époque où l’on nous explique qu’il faut sauvez la planète, il apparaît pour le moins contreproductif d’empêcher de facto le recyclage d’appareils qui seront purement et simplement mis au rebus au nom de la protection d’une corporation qui n’est pas vraiment dans le besoin !

Mais l’essentiel n’est-il pas de participer ?

Petite précision qui en fera sourire plus d’un : je n’ai pas de smart phone …

Bien cordialement à tous !

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Deux tiers des français seraient pour l’annulation de la dette Covid !

Nan sans blague ?

Les français savent que la situation de leur pays est mauvaise et ils redoutent de fortes augmentations d’impôts pour payer les conséquences de l’épidémie. Et comme ils n’ont, à aucun moment, décidé quoique ce soit à propos des dépenses qui ont été engagées et dont ils n’ont pas forcément été les bénéficiaires, ils estiment, pas forcément à tort, qu’ils n’ont pas à en subir les conséquences !

N’oublions quand même pas que la « gestion » par le gouvernement va nous couter 400 Md€ de dette supplémentaire …ce qui est loin d’être anodin !

En France, beaucoup d’économistes et de politiciens n’ont jamais manqué de nous vanter les mérites de l’endettement en nous expliquant que la dette n’était pas un problème et qu’elle était au contraire bénéfique.

Curieusement, ce discours semble désormais s’effacer devant les inquiétudes liées au montant astronomique de cette dette et, aujourd’hui, de bonnes âmes cherchent la solution miraculeuse pour nous sortir de cette situation et deux tendances se dessinent : l’annulation de la dette ou le cantonnement de celle-ci.

L’annulation de la dette

D’un côté, les souverainistes préconisent un Frexit et un retour au franc avec une forte dévaluation de la monnaie. Ce ne serait rien moins qu’un défaut déguisé puisqu’on rembourserait nos dettes en € avec des francs dévalués. En outre, cette opération, extrêmement lourde, ne serait d’aucune utilité tant que les problèmes structurels de la France (trop de dépense publique, trop de chômage) n’auront pas été réglés ; et ils ne sont pas près de l’être !

Car, aujourd’hui, la situation a ceci d’extraordinaire que l’Etat emprunte plus que ses propres recettes fiscales. On situe donc dans la dérive budgétaire complète et, au bout du bout d’un exercice somme toute périlleux et irresponsable, on sait que la situation va se bloquer à un moment ou à un autre.

Le premier effet du Frexit serait essentiellement une chute violente du niveau de vie des français avec un fort renchérissement de tous les produits industriels consommés en France et importés dans leur quasi-totalité ; produits qu’il faudrait payer avec des réserves de change en dollars, €, Yens ! En termes de revenus constants, il faudrait s’attendre à un doublement du prix des voitures, de l’électroménager, des smart phones et autres ordinateurs !

D’autre part, une centaine d’économistes viennent de leur côté de demander l’annulation de cette dette Covid ; cette demande reposant sur quatre constats :

-la dette est désormais trop élevée pour pouvoir être remboursée dans des conditions normales, et ce constat est aggravé par le fait qu’il existe un risque, à plus ou moins court terme, de remontée des taux d’intérêts. Si cette remontée se produit, elle va entrainer une explosion des déficits publics et une perte totale de solvabilité !

-l’application de mesures coercitives et spoliatrices pour boucher partiellement des trous béants ne ferait qu’aggraver les choses et mettrait, en outre, les français en colère contre leurs dirigeants ; bien que l’on ne puisse pas exclure une telle issue après les élections de 2022 ! On évoque, d’ores et déjà, des mesures à l’encontre de l’assurance vie, voire même du livret A, parce que les français, mauvais citoyens, persistent à accumuler de l’épargne et qu’il faudra donc bien aller chercher l’argent là où il se trouve !

-l’application de taxes sur les hauts revenus ferait fuir ce qui reste de « riches » en France, sans résoudre le problème ; même si c’est le souhait d’une majorité de français conformément au principe désormais bien établi qu’une fiscalité spoliatrice peut tout à fait être appliquée mais exclusivement … aux autres,

-la seule solution serait donc de ne pas rembourser ; ce qui revient à faire payer ceux qui ont prêté l’argent et quand le prêteur est la BCE, alors pas de scrupules, c’est de l’argent qui n’a rien couté à personne !

Le problème est que cet appel ne tire absolument pas les leçons des comportements passés !

Tout le monde souhaite inconsciemment bénéficier d’un crédit illimité …mais le distributeur de billets dans le salon ou la carte bleue sans plafond de paiement ne sont que des rêves tout éveillés car, quand vous bénéficiez d’argent gratuit en période normale, c’est qu’il a été pris ou va être pris à quelqu’un d’autre, et quand tout le monde en bénéficie à profusion c’est … qu’il ne vaut plus rien !

En d’autres termes, c’est une prime ou un encouragement à l’irresponsabilité, à la mauvaise gestion et à l’inconscience tant il est évident que l’on connait déjà la réponse à la question : voulez-vous un crédit revolving illimité étant entendu que lorsque vous aurez trop de dettes, on les annulera pour vous permettre un nouveau départ ?

Comment en est-on arrivé là ?

Essentiellement, à cause d’un système étatique qui vit au-dessus de ses moyens depuis … 1974 ; année à partir de laquelle nous n’avons fait qu’accumuler des dettes. Et le phénomène, relativement contenu jusqu’à l’arrivée de l’€, s’est littéralement emballé ensuite ; bien qu’il ne soit pas propre à la France puisque tous les pays du sud de l’Europe ont agi de même !

Avant 2002

Avant l’€, lorsque les dépenses dépassaient les recettes habituelles (emprunts et impôts), les Etats finançaient leurs dépenses par l’émission monétaire ; au prix évidemment d’une forte inflation (voir les années 75-85) et d’une dégradation de la valeur de la monnaie.

Ainsi, entre le 9 août et le 16 août 1992, la lire italienne a perdu 18 % de sa valeur face au dollar et fin mars 1993, elle avait perdu plus de 50 % de sa valeur ; c’est à dire que les italiens ont vu leur niveau de vie être divisé par deux !

N’oublions pas non plus les trois dévaluations en France entre 1981 et 1983 grâce à la politique dispendieuse des socialistes nouvellement arrivés au pouvoir. Le 4 octobre 1981 -3%, le 12 juin 1982 -5.75%, le 21 mars 1983 -8% par rapport à la DM ; soit au total presque 19% de dévalorisation du Franc en 3 ans !

En fait, les Etats dépensiers (et mal gérés) étaient limités dans leur mauvaise gestion car il y avait alors une sanction très rapide :

-Une hausse très forte des taux d’intérêts en cas d’emprunts excessifs,

-Une forte inflation et la dévaluation en cas de trop forte monétisation de la dette avec à la clé la ruine des nationaux.

Il s’agissait donc d’un véritable régulateur.

Depuis 2002

Avec l’arrivée de l’€, la monétisation de la dette par chaque Etat est devenue impossible puisque le privilège d’émission monétaire ressort de la seule compétence de la BCE et que celle-ci, conformément aux exigences allemandes, est indépendante du pouvoir politique.

Ne restaient donc à la disposition des Etats que les impôts et l’emprunt.

Comme le recours à l’impôt est limité par la capacité fiscale des individus, laquelle n’est pas infinie, le seul « moyen disponible » après épuisement du premier a été l’endettement et celui-ci a progressé dans des conditions gigantesques parce que Bruxelles n’avait aucun moyen d’empêcher cette fuite en avant ; ce qui d’ailleurs tord le cou à l’idée d’une dictature bruxelloise.

Avec l’arrivée de l’€, tous les verrous ont sauté ; ça été « open bar » pendant une bonne décennie. Les Etats dépensiers se sont mis à emprunter, à dépenser encore plus et à gérer encore plus mal sans en subir les conséquences : pas de hausse des taux d’intérêts (au contraire ils ont baissé) ni d’inflation jusqu’à la crise de l’€ de 2012.

Il n’y avait plus de régulateur !

Le meilleur exemple en a été la Grèce qui a pu financer à crédit toute son économie jusques et y compris les salaires des fonctionnaires et les pensions de retraite !

Et à partir de 2012, cette « belle mécanique » s’est enrayée et la mission de la BCE a alors été essentiellement de préserver le système et la solvabilité des pays membres de la zone € pour éviter des défauts en cascade en se livrant à une émission monétaire massive.

La BCE n’a fait alors que courir derrière les dettes des Etats membres et elle continue aujourd’hui à le faire !

Nous touchons là du doigt le vice originel du système monétaire européen !

Seulement, il ne faut pas se tromper de coupable : l’€ n’est pas responsable en tant que monnaie mais en tant que système, strict mais imparfait, qui n’a pas été respecté par les Etats dépensiers. Les vrais coupables sont les dirigeants des Etats incriminés qui ont abusé de la dépense publique, notamment à des fins électoralistes, en empruntant massivement, à des taux très bas, de l’argent qu’ils savaient ne pas pouvoir rembourser !

Le problème des débiteurs surendettés est toujours le même : La situation tourne à la catastrophe à la première difficulté et évidemment cela n’a pas manqué d’arriver alors que nos petits hommes gris de l’Etat ont toujours estimé qu’ils avaient encore du temps devant eux !

Ce n’est qu’une version moderne de la fable de la cigale et de la fourmi chère à Jean de la Fontaine !

Désormais, la situation se résume à peu de choses : Trop de dettes avant l’épidémie et encore plus de dettes après alors que la fuite en avant dans la dette ne peut mener qu’à la faillite car, se lancer ainsi à corps perdu dans la dette, c’est nier l’avenir et les risques de l’avenir. C’est même faire preuve d’un aveuglement coupable et c’est la raison pour laquelle les français font actuellement des économies : ils redoutent, sans doute avec quelques raisons, un avenir plus difficile.

Inévitablement, comme la BCE n’est pas la banque d’un pays mais d’un ensemble de pays, son action va se trouver à un moment ou un autre tiraillée entre les bons et les mauvais dont la France est devenue le chef de file ; et si les bons prennent le dessus, c’en sera fini du crédit illimité par l’impression monétaire dont bénéficient actuellement les mauvais.

On touche ici du doigt la différence de conception entre la France où la monnaie est un instrument au service du pouvoir et peut être manipulée sans vergogne, même s’il en résulte la ruine de l’épargnant, et l’Allemagne pour laquelle la monnaie est un bien commun qui ne se manipule pas !

Le cantonnement de la dette

Seulement, répudier la dette ou l’annuler, comme le demandent ces économistes, ou la rembourser en monnaie de singe comme l’envisagent les souverainistes est un jeu dangereux qui ferme le marché du crédit … définitivement alors que la France vit à crédit et que la dette française est détenue à plus de 60% par des créanciers étrangers !

Alors, fatalement on en vient à une autre solution, préconisée notamment par F Bayrou, le haut-commissaire au plan : cantonner la dette dans une structure de défaisance ou une caisse d’amortissement, jusqu’en 2030 !

Après avoir cantonné les français, on va donc cantonner la dette … avec le même succès car, c’est évidemment une fiction financière ; un peu comme si un particulier décidait de « placer » ses dettes sur un compte spécial en expliquant à ses créanciers qu’ils seront payés plus tard … autrement dit, on creuse un trou dans la terre et on y enterre la dette en espérant qu’elle n’en ressorte pas !

En fait, faute de solution, on cherche encore une fois à gagner du temps en espérant que, d’ici là, la situation se soit tellement détériorée pour les autres pays de la zone € que personne ne viendra nous en demander le remboursement car, il faut être lucide, en 2030, après avoir constaté qu’on ne pourra toujours pas la rembourser, on décidera d’en repousser à nouveau le remboursement à plus tard !

Ce n’est donc évidemment qu’un expédient comptable, parce qu’il faut être lucide, cette dette sera mise sur un compte d’attente alors que, pendant ce temps, la dette globale, elle, va continuer à augmenter puisque la France est structurellement déficitaire depuis 1974 et qu’aucune réforme visant à la réduction des dépenses publiques n’est engagée ni même prévue !

Autrement dit, le cantonnement n’est pas une solution à nos problèmes de dettes ; ce n’est rien moins qu’une forme de défaut différé dont la moralité est pour le moins douteuse puisqu’il s’agit clairement d’un transfert aux générations futures de problèmes qu’on ne veut pas résoudre aujourd’hui !

En fait, la seule solution est double : d’abord rembourser et ensuite ne plus s’endetter pour ne pas avoir de dettes ; plus facile à dire qu’à faire !

Finalement, on le voit, il n’y a pas vraiment de solution autre que celle de payer nos dettes mais nul doute que lors de la campagne pour les prochaines présidentielles de 2022, nous allons assister à un festival de propositions miraculeuses, toutes plus farfelues les unes que les autres, pour sortir les français de ce guêpier !

Bien cordialement à tous !

Licence de publication : la reproduction de cet article est autorisée à la condition de le reprendre en totalité, d’en rappeler l’auteur ainsi que le site originel de publication.

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Dacia, symbole de la paupérisation des français ?

Information importante de ce début d’année, la Dacia Sandero est la voiture la plus vendue en France, si l’on s’en tient aux ventes aux particuliers.

Dacia est la filiale « low cost » du groupe Renault et ses voitures sont fabriquées en Roumanie et au Maghreb, et, effectivement, la Sandero est vendue 5.000 € de moins qu’une Renault Clio V qui utilise à peu près la même technologie.

Et ce modèle est vendu avec un moteur 3 cylindres essence de 90 cv boosté avec un turbo  c’est à dire un tout petit moteur dont la principale caractéristique est de passer les tests d’homologation WLTP et d’échapper au malus auto mais qui consomme beaucoup (9 litres/100) dès qu’on le « cravache » un peu et fatalement, plus le moteur est petit … plus il est sollicité !

Quelles conclusions peut-on en tirer ?

Que les français sont plus malins que les autres européens et qu’ils savent mieux gérer leur budget et limitent donc leurs achats à des voitures bon marché ?

Que ces mêmes français estiment que la voiture c’est dépassé et que l’avenir est au vélo (électrique) et qu’il est donc inutile d’investir dans un véhicule couteux ?

Que c’est un choix délibéré pour « sauver la planète » alors que l’on connait tout l’intérêt des français pour la voiture?

Ces hypothèses de réponses sont très peu probables ; surtout que vous saurez que lorsque vous vous déplacez dans les autres pays d’Europe vous ne constatez pas un tel « engouement » pour la voiture low cost !

En outre, ne nous leurrons pas, la Dacia Sandero est une voiture bas de gamme et sa finition « low cost » tient notamment au fait que le constructeur a serré les prix en faisant des économies sur certains postes et notamment l’insonorisation mais aussi la protection anti corrosion (intérieur des corps creux ou des portes). La durabilité de cette voiture sera forcément plus courte qu’une voiture standard surtout si elle couche dehors. Il ne peut pas y avoir de miracle !

Et si ce n’était pas un choix ?

Cette dernière hypothèse semble la plus probable. En fait, les français en sont réduits, du fait d’une « politique fiscale » répressive et totalement aberrante décidée à Bercy, à acheter ces voitures bon marché parce que, tout simplement, ils ont de moins en moins les moyens d’acheter les autres !

On n’est pas le pays le plus imposé et le plus taxé de l’Union Européenne sans que cela ait quelques effets sur le comportement des acheteurs … qui doivent gérer des priorités.

J’avais déjà expliqué l’acharnement des élites sur la voiture et on peut effectivement penser, qu’à force de taxes et de brimades, nos petits hommes gris de l’Etat ont réussi à casser le désir des français d’acheter des voitures dont l’usage va visiblement être de plus en plus contraint avec l’effet « accessoire » de détruire aussi notre industrie automobile ; une des dernières qui nous restaient. Mise à part la Peugeot 508, l’industrie française n’a rien à opposer aux constructeurs allemands et c’est tout sauf un hasard !

Ce n’est d’ailleurs pas non plus un hasard si l’industrie automobile italienne est dans le même état parce que, finalement, le comportement des italiens est le même !

Pour ceux qui en douteraient, les statistiques sont sans appel : En France, 56 % des ventes de voitures neuves font partie de la gamme “économique – inférieure” (données 2019) ; en augmentation constante. Il n’y a que la Grèce (pays le plus pauvre de la zone € et qui n’a pas d’industrie auto) et l’Italie qui font “pire” en Europe. L’Allemagne est à 31,4 %, la Finlande à 26 %, la Suède à 18 %, et même l’Espagne est à 42 %.

A l’autre bout, la gamme “supérieure” représente 18,9 % des ventes en Allemagne, 15 % en Belgique et en Autriche, et même 32 % en Suède, qui est le pays qui a le plus gros taux de ventes haut de gamme en Europe. En France, ce taux est de… 6 % ; au même niveau que l’Italie, l’Espagne et la Grèce.

Ces statistiques, pour le moins significatives, démontrent donc, sans ambiguïté, que, si les français se tournent vers ce type de voiture, c’est essentiellement parce qu’ils n’ont pas le choix et qu’ils n’ont pas les moyens de se payer des voitures de catégorie supérieure !

Il faut dire qu’appliquer sur une voiture familiale un malus de 30.000€ qui va en doubler le prix n’est pas franchement à la portée de toutes les bourses !

La taille des voitures et de leurs moteurs est donc en rapport direct avec la fiscalité !

En outre, et d’une manière générale, le prix des voitures augmente sensiblement notamment parce que les constructeurs sont contraints, à la fois pour des raisons d’homologation et afin d’éviter d’énormes amendes au niveau européen si la gamme consomme trop, de commercialiser des véhicules hybrides rechargeables qui permettent effectivement des consommations ridicules sur … 40  km !

Le problème est que dans la vraie vie, ces hybrides rechargeables, qui sont beaucoup plus chers, n’utilisent que très peu la fonction électrique. De ce fait, les consommations réelles, en raison du poids supplémentaire, sont très largement supérieures (aux alentours de 12 l/100 km) à celles figurant sur le test WLTP !

J’avais évoqué cette question dans un article consacré à un véhicule de ce type et la conclusion est sans ambiguïté ; il s’agit d’une véritable escroquerie écologique destinée à contourner des normes impossibles à respecter !

Par réaction à cette évolution du marché, les constructeurs français se sont internationalisés ; non seulement pour rationaliser les couts mais aussi pour se rapprocher des marchés porteurs et la France n’est visiblement plus un marché porteur et même peut-être tout simplement plus rentable car ces voitures à bas cout dégagent de faibles marges. Ils n’hésitent donc pas à s’échapper de l’enfer français en procédant à des délocalisations ; sans dommages pour eux mais au prix de massives suppressions d’emplois en France !

Ils commencent déjà à ne plus diffuser sur le marché français certains modèles pour cause de « malus trop important » et il est vrai qu’à 20.000, 30.000 ou même 40.000 € de malus on sait que certains modèles ne peuvent plus se vendre ! Citroën va faire fabriquer sa prochaine berline remplaçante de la C5 en Chine parce que, sic, il n’y a plus de marché en Europe et encore moins en France pour ce type de voiture !

Et finalement, il y aura bien une convergence entre le manque de moyens des français et la politique commerciale des constructeurs qui ne proposeront plus que des modèles bas de gamme …

Allez, encore un petit effort, Messieurs de Bercy, et les français seront bientôt heureux de rouler en Trabant ; vous vous rappelez ce mythe du rêve socialiste triomphant de l’Allemagne de l’est (RDA), low cost avant l’heure, avec son moteur 2 temps au bruit de mobylette mais pour laquelle il fallait s’inscrire sur une liste d’attente (durée moyenne d’attente : 12 ans).

Ah oui, dernier détail, le moteur était à 2 cylindres soit encore un de moins que la Dacia !

Bien cordialement à tous !

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La CSG, cet impôt aux petits oignons pour les plus pauvres

La CSG, c’est ce prélèvement obligatoire au statut incertain mais à l’efficacité redoutable qui a été mis en place, en 1991, par Michel Rocard, pour sauver la sécurité sociale.

On remarquera que le nom prête déjà à confusion car en droit commun une contribution est un impôt et une cotisation sociale … une cotisation sociale. La novlangue administrative avait donc d’ores et déjà opéré, dès 1991, la synthèse de l’impôt et de la cotisation sociale en parlant de contribution sociale ; mais ne nous leurrons pas c’est bien un impôt et l’adjonction du mot social n’est là que pour créer une illusion et la meilleure preuve est que son paiement n’ouvre aucun droit à affiliation à la sécurité sociale !

Pour mémoire, son taux initial, fixé à 1.1%, s’est par la suite envolé à la fois parce que les différents gouvernements n’ont jamais été en mesure de réduire les dépenses publiques mais aussi parce qu’il s’agit d’un impôt à haut rendement qui s’applique à tous les revenus, à la source et sans abattement. Pour certains revenus, le taux atteint désormais 17,2% ; c’est une véritable flat tax qui ne dit pas son nom, un véritable impôt sur le revenu bis !

Les petits hommes gris de l’administration n’ont donc jamais reculé quant à l’usage, même abusif, de cette cash machine pour boucher des trous budgétaires trop criants puisque son taux n’a cessé d’augmenter et la fiction d’une CSG dédiée à la sécurité sociale a fini par céder la place à une réalité fiscale beaucoup plus tangible : faire rentrer des impôts pour couvrir les dépenses de l’Etat !

J’avais déjà eu l’occasion de pointer les aberrations fiscales liées à la CSG et il faut savoir que les questions posées à l’administration n’ont aucunement perturbé des fonctionnaires qui se retranchent derrière des textes de loi et règlementaires.

La loi est la loi et elle doit s’appliquer même si elle aboutit à des résultats incohérents ou profondément injustes !

Il faut aussi savoir que la CSG a généré une importante contestation surtout de la part de non-résidents soumis à un régime de protection sociale étranger et qui, percevant des revenus en France, locatifs pour l’essentiel, s’y retrouvaient assujettis.

Il faut dire que les services de Bercy ont beaucoup louvoyé à propos de la nature de la CSG pour expliquer que c’était une cotisation sociale, puis un impôt, puis à nouveau une cotisation sociale dans le seul but de contourner les réclamations des non-résidents. En effet, si c’était un impôt, un non résident fiscal imposé dans un autre pays ne pouvait y être assujetti en vertu de la règle de non double imposition.

Cette « stratégie » ne s’est pas avérée franchement payante et l’affaire s’est terminée par un jugement de la CJUE de Luxembourg qui a condamné l’Etat français. C’est l’arrêt de Ruyter du 26 février 2015, du nom d’un irascible contribuable hollandais qui a dû quand même dû au préalable franchir tous les obstacles de la justice française du Tribunal administratif, en passant par la Cour administrative d’appel, pour finir par le Conseil d’Etat !

Pas de chance, l’unanimisme des juridictions administratives françaises a été battu en brèche par la justice européenne qui a sanctionné la doctrine et les pratiques françaises !

Bien évidemment, conformément à son habitude, Bercy n’a pas manqué de multiplier les difficultés pour reconnaitre le caractère infondé de sa doctrine fluctuante et n’a pas hésité à accumuler les entraves administratives pour s’opposer au remboursement des sommes abusivement prélevées …

Démarche peu glorieuse s’il en est … mais bien dans la mentalité d’une administration qui estime qu’elle ne peut jamais avoir tort !

Bien évidemment, ces considérations ne concernent pas le pauvre contribuable français qui doit subir toute la dureté de l’administration fiscale sans pouvoir protester. Il ne pourra que constater que, d’un taux bas et uniforme, on en est arrivé à des taux différenciés qui varient en fonction des catégories et des montants de revenus !

Il faut d’abord distinguer entre les revenus professionnels (salariés ou autres) et les revenus de remplacement (pensions de retraite). Par mesure de simplicité je n’évoquerai pas les autres catégories de revenus (aides sociales, pensions d’invalidité).

Les revenus d’activité

En ce qui concerne les revenus professionnels (salaires, bénéfices industriels et commerciaux, bénéfices non commerciaux ou agricoles), le taux de CSG est uniformément fixé à 9.2% après un abattement de 1.75% pour frais sur le montant des salaires. Pas de  subtilité, ce taux s’applique quel que soit le montant de la rémunération.

Les revenus de remplacement (retraites)

Pour cette catégorie, il y a quatre taux différents en fonction du montant des revenus du contribuable (pour une part) :

– taux normal de 8.3% pour les revenus supérieurs à 23.147 € par an soit au-delà de 1.929 € par mois,

-taux médian de 6.6% pour les revenus compris entre 14.915 et 23.146 € par an soit entre 1.243 et 1.928€ par mois

– taux réduit de 3.8% pour les revenus compris entre 11.409 et 14.914 € par an soit entre 952 € et 1.242 € par mois,

– taux zéro (exonéré) pour les revenus inférieurs à 11.408 € par an donc inférieurs à 951 € par mois,

Ces différents taux sont liés au fait que les différents gouvernements qui se sont succédés depuis 1991 ont été obligés (au grand dam de Bercy) d’amender les textes initiaux compte tenu de l’effet dévastateur de cet impôt sur les revenus des plus faibles et du … poids politique des retraités. De ce fait, ont été mises en place des dérogations et  des exceptions qui ont rendu cet impôt complexe … dans la grande tradition de l’administration française.

Pour connaître le taux de CSG applicable aux revenus de l’année en cours, il faut se référer au RFR (revenu fiscal de référence) qui est celui de l’avant dernière année de l’année civile d’imposition, soit donc pour les revenus perçus en 2021, celui de l’année 2019 imposable en 2020. L’administration peut actualiser le prélèvement à la source en temps réel mais pas la CSG … et vous allez voir l’incidence qui en découle.

Attention, ces taux ne concernent que la CSG. Il ne faut donc pas oublier que, pour certains revenus, il faut y ajouter la CRDS, la CASA.

La déductibilité

La CSG est déductible, pour une fraction de son montant, du revenu imposable. Pour une partie du prélèvement opéré, celui-ci vient en déduction du revenu imposable et n’entre donc pas dans le calcul des impôts.

Pour les revenus d’activité : Le montant de la CSG déductible est de 6.8%.

Pour les revenus de remplacement, c’est plus compliqué : Au taux réduit de 3.8%, la déductibilité porte sur la totalité (3.8%). Au taux médian de 6.6% le montant déductible est de 4.2%. Au taux normal de 8.3% le montant déductible est de 5.9%.

La part non déductible entre donc dans le revenu imposable ; ce qui vous procure la joie de pouvoir payer des impôts sur le revenu sur des revenus que vous n’avez jamais perçus mais c’est devenu désormais une habitude avec le prélèvement à la source !

L’explication à cette pratique est évidemment très simple : la base taxable étant trop faible, on la gonfle artificiellement avec le montant des impôts pour augmenter la ressource fiscale.

Incorporer des impôts dans les revenus est une habitude bien française ; c’est évidemment un petit tour de passe-passe, malhonnête mais très efficace.

Alors qu’il n’y a, a priori, aucune justification à la non déductibilité totale de la CSG, la déductibilité partielle s’explique par le fait que , pour faire passer la « pilule » de l’augmentation de la CSG, le gouvernement de l’époque a négocié la déductibilité partielle en mettant en avant une pseudo neutralité fiscale comme pour les cotisations sociales (salariales et patronales).

Quelle incidence sur l’impôt final ?

Tout l’intérêt du concept de déductibilité est que l’on vous explique que, certes vous payez la CSG, mais qu’à l’arrivée ce n’est pas trop grave puisqu’une grande partie de la somme payée est déductible du montant de l’impôt sur le revenu final dont vous devrez vous acquitter.

Le site officiel de l’administration parle même de « CSG déductible de l’impôt sur le revenu » ce qui est une inexactitude car la CSG n’est pas déductible de l’IRPP payé l’année suivante mais seulement du revenu imposable.

En effet, officiellement, elle n’est pas un impôt … mais une contribution sociale qui ne peut pas être déductible de l’impôt sur le revenu !

Passé cette inexactitude qui ne peut être que volontaire, nous allons examiner l’incidence et la portée de cette déductibilité ; et par mesure de simplification, nous ne prendrons que le cas d’un contribuable n’ayant qu’une seule catégorie de revenus et on s’en tiendra aussi au calcul pour une seule part. Je vous épargnerai les calculs trop complexes liés aux différents abattements applicables en fin de calcul (décote, …)

Pour en mesurer toute la portée, il convient de rappeler qu’aux termes de la loi de finances pour 2021, les personnes qui déclarent un revenu inférieur à 10 084 € ne paient aucun impôt sur le revenu et il faut entendre ici un revenu net après application de l’abattement de 10% pour frais professionnels et déduction de la CSG déductible.

Si l’on prend l’exemple d’une personne exerçant une activité à temps partiel, si ses revenus professionnels ont été de 11.300 €, elle aura payé 1.021 € de CSG (11.300-1.75%x9.2%) dont 754 € (6.8%) sont déductibles. Cela donne un revenu avant abattement de 10.347 € et après abattement de 10% un revenu net non imposable de 9.312 €.

Or, si l’on réintègre la CSG déductible (754 €) pour en estimer l’impact sur le montant imposable, on s’aperçoit que l’on arrive à un total de 10.066 € qui est … non imposable (puisque le seuil de l’imposition débute à 10.084 €).

Conclusion n°1 : la CSG est en partie déductible du revenu mais, en deçà d’un certain seuil de revenus, sa déductibilité n’est d’aucun effet puisque, même si elle ne l’était pas, la personne dont s’agit ne serait pas pour autant imposable !

Conclusion n°2 : Les personnes disposant des revenus les plus faibles ne peuvent donc pas répercuter la déductibilité de la CSG. Ils la prennent bien de plein fouet ! Ils paient bien un impôt sur le revenu bis bien qu’ils ne soient pas assujettis à l’IRPP !

Question : A quoi sert alors la déductibilité de la CSG si celle-ci n’aboutit à rien ? Eh bien … à rien si ce n’est à faire croire que, comme les cotisations sociales, elle n’entre pas dans le calcul du revenu imposable !

Bien évidemment, la démonstration est valable aussi pour les revenus de remplacement.

Elle est juste compliquée d’une part par le fait qu’il existe trois taux différents de CSG en fonction de la tranche de revenus au-delà de 11.408 € et d’autre part, suprême subtilité, il faut, pour cette catégorie de revenus, que le RFR de l’année N-2 soit inférieur à ce montant ; faute de quoi vous vous retrouvez soumis au paiement de la CSG, pendant deux années, même si vos revenus sont devenus, entre temps, très inférieurs au minimum de perception.

J’avais relevé cette incohérence dans cet article dans lequel j’avais pointé le fait que l’on pouvait avoir des revenus inférieurs au RSA (non assujetti à la CSG) mais payer la CSG pendant deux ans !

Finalement, comme pour le salarié, vous ne pouvez rien déduire du tout et, suprême astuce légale, ne pourrez obtenir aucune restitution car la CSG n’est jamais restituable.

Conclusion n°3 : la fiscalité n’est pas toujours ce qu’elle prétend être et ici elle contredit l’idée bien française que seuls les « riches » doivent payer des impôts. Au-delà de la novlangue de l’administration, la CSG déductible ne l’est pas pour les personnes disposant des revenus les plus faibles !

Cela permet de situer à leur juste place les affirmations qui nous sont débitées quant à une pseudo équité fiscale et nous ne remercierons jamais assez ni M. Rocard pour une invention aussi merveilleuse ni tous ces hauts fonctionnaires qui mettent en œuvre, sans aucun état d’âme, tout leur savoir pour arriver à un système aussi pervers.

Cette petite démonstration montre, si besoin en était, que le but de l’Etat fonctionnaire n’est en aucun cas d’aider les plus pauvres mais bien de les faire payer, aussi pauvres soient-ils ; reprenant cette vieille maxime : « il faut faire payer les pauvres car ce sont les plus nombreux ! ».

Bien cordialement à tous !

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Consternation : La pauvreté progresse malgré les efforts du gouvernement

Nous assistons à un phénomène incompréhensible : malgré tous les efforts de nos dirigeants, malgré toutes les aides sociales, malgré tout ce pognon de dingue (pour reprendre une expression présidentielle) dépensé, la pauvreté ne cesse de progresser !

Comment expliquer pareille situation ?

On peut donner trois types d’explication

-un double phénomène structurel :

a-Nous sommes confrontés à une diminution lente et constante du PIB par habitant depuis 30 ans du fait en particulier de la disparition de l’industrie. C’est à dire que le PIB global progresse (faiblement) mais que, rapporté au nombre d’habitants, il diminue ce qui démontre clairement une dégradation du mécanisme de création de richesse. La France est devenue un pays de services ; seulement, les services à la personne (par exemple) ne créent pas de richesse.

Ce phénomène est en grande partie dû aux mesures fiscales et sociales prises depuis 40 ans et qui ont gravement pénalisé les entreprises du secteur en concurrence avec le monde extérieur ; ce que la population a faussement assimilé à la destruction des emplois du fait de la mondialisation. Les entreprises ont fait faillite ou ont délocalisé pour survivre avec de grosses pertes d’emplois à la clé (plusieurs millions).

Or, ce n’est pas la mondialisation qui a détruit les emplois mais les taxes, notamment sur la production, qui ont assommé les entreprises françaises qui, à elles seules en paient autant que toutes les entreprises des autres pays de l’Union Européenne ; et le tableau ci-après le démontre sans ambiguïté.

b-Malgré une pression fiscale très élevée, dont le but essentiel est de permettre le paiement des salaires de 6 millions de fonctionnaires – record de l’OCDE – la France vit au-dessus de ses moyens depuis 1974 c’est à dire qu’elle dépense plus que le montant de ses recettes fiscales ; lesquelles sont pourtant au maximum puisque nous détenons le record mondial de la pression fiscale.

Ce matraquage fiscal plombe l’économie et oblige l’Etat à se livrer en permanence à la répression financière (impôts sur les revenus du patrimoine et sur les successions les plus lourds de l’Union Européenne !) et bride la croissance potentielle structurelle. Celle-ci est faible, entre -1 à 1% par an, et contraint nos dirigeants fonctionnaires à recourir de manière permanente au déficit budgétaire (constant depuis 1974) financé par l’emprunt pour distribuer du pouvoir d’achat ; ce qui n’est rien moins que le révélateur d’un manque de ressources évoqué en « a » ci-dessus.

La faiblesse du secteur privé, qui est pourtant le seul à créer des richesses, et le développement excessif du secteur public, ont asphyxié le secteur productif avec pour effet de créer un chômage structurel de masse incompressible et pour conséquence, dans le cadre d’un cercle vicieux inexorable, d’entrainer la paupérisation de toute la partie de la population exclue de l’emploi, laquelle ne cotise pas et demeure à la charge du seul secteur privé par le biais de la distribution d’aides sociales et d’indemnités chômage ; avec l’effet pervers qu’on habitue toute une partie de la population à préférer les indemnités et les aides sociales au travail.

-un phénomène conjoncturel :

Le blocage de l’économie par l’administration, à la faveur de l’épidémie de Covid, va inéluctablement provoquer un fort développement du chômage ; lequel n’en est pour l’instant qu’à ses débuts parce qu’il est masqué par les aides et prêts accordés qui vont forcément prendre fin.

Cela veut dire que la situation déjà mauvaise va devenir pire  et ce chômage de masse va provoquer une pression très forte à la baisse sur le niveau des salaires notamment par le biais de plans de sauvegarde de l’emploi lors desquels il sera expliqué aux salariés qu’ils devront accepter des diminutions de salaire pour éviter des licenciements.

En outre, pour les entreprises fermées administrativement, l’indemnisation du chômage partiel est passée, depuis le 1er février, à 60 % de la rémunération brute, soit 72 % du salaire net, contre 84 % auparavant.

Nous n’évoquerons que brièvement la situation de tous les indépendants qui vont se retrouver ruinés du fait de l’interdiction de travailler (restaurants, boites de nuit, stations de ski).

Révélateur des difficultés à venir, on s’attend, sans le dire, à une augmentation significative des défaillances sur le remboursement des crédits bancaires.

Des difficultés croissantes à faire face aux dépenses courantes

Cette paupérisation générale de la population a un marqueur significatif : Le nombre de ménages rencontrant des difficultés de paiement de l’énergie est passé de 10 % en 2013 à 18 % en 2020, avec une hausse des interventions pour coupure.

En 2019, la « précarité énergétique » a affecté 11,9 % des Français et 30 % des plus pauvres. Au moins 3,5 millions de ménages modestes ont connu des difficultés à payer leurs factures d’énergie en 2019 alors que le seuil de pauvreté est fixé à 1060€ par mois ; et inutile de dire qu’à ce niveau de revenu on ne peut pas se permettre la moindre fantaisie.

Il faut donc s’attendre à une explosion des statistiques à ce propos !

Or, ces dépenses d’énergie sont ce que l’on appelle des « dépenses contraintes » car  elles font partie de celles que l’on ne peut pas éviter.

Aucun membre du gouvernement ne peut donc ignorer que la politique énergétique ayant pour but d’éliminer les énergies fossiles et le nucléaire en vue de les remplacer par des énergies qui n’ont rien de renouvelable au nom d’une transition dont on a manifestement mal mesuré l’impact, ne peut aboutir qu’à un renchérissement de celles-ci.

Son effet inévitable sera que les populations les plus pauvres ne pourront pas suivre l’évolution des couts et en subiront les conséquences !

En dépit des affirmations du gouvernement quant à une accumulation indécente d’économies par les français du fait du confinement, sans toutefois préciser la catégorie socio-professionnelle concernée, on sait que celui-ci a en fait diminué les ressources de beaucoup de ceux qui ne peuvent pas travailler tout en augmentant sans coup férir les dépenses de chauffage et d’électricité de ceux qui ont dû rester à la maison.

Quelles conséquences en tirent les membres du gouvernement : qu’il faut changer de méthode et arrêter ces inepties ?

Pas du tout, ils enfoncent le clou et durcissent la fiscalité alors qu’ils savent très bien que nous ne pouvons nous passer, ni de chauffage, ni d’électricité, ni de voiture, ni de mutuelle santé !

Or, les tarifs du gaz et de l’électricité règlementés augmentent fortement depuis une dizaine d’années (3.5% pour le gaz et 1.6% pour l’électricité en février 2021 après 5.9% en juin 2019, 1.23% en aout 2019 et 2.4% en février 2020)

Si l’on prend l’exemple d’une puissance classique de 6 kva, avec une consommation moyenne annuelle de 2267 kWh, la facture d’électricité est passée de 332 € en 2010 à 481 € en 2020 ; soit une augmentation de 44,6 % sur dix ans, alors que dans le même temps, l’inflation a à peine atteint 10 %. Or, le prix de l’électricité augmente essentiellement du fait de l’augmentation de la fiscalité et du cout des subventions aux énergies dites renouvelables.

Les mutuelles de santé augmentent aussi en 2021 parce que Bruno Le Maire a décidé d’augmenter discrètement les taxes (+3.60%) qui les frappent.

Et, cerise sur le gâteau, le quidam qui n’a pas internet et qui doit donc utiliser la Poste subit en 2021 une augmentation phénoménale de 11.30% du prix du timbre (l’inflation officielle est à 0.60% l’an) parce que la Poste est incapable de s’adapter à l’évolution du marché et qu’elle n’a d’autre solution que d’augmenter les prix pour combler les pertes … accélérant de fait la diminution de sa part de marché tout en massacrant les plus faibles !

On va aussi interdire les chaudières au fuel puis au gaz pour imposer l’électricité comme seule source d’énergie alors que l’on sait que cette dernière est plus chère et qu’elle le sera encore plus à l’avenir du fait d’une évolution dramatique de la fiscalité applicable.

Une énergie doit être abondante, stable et bon marché mais nos gouvernants ont décidé de faire  exactement l’inverse en privilégiant des sources d’énergies intermittentes, instables et couteuses ! Ils ont même pour ambition d’atteindre 100% d’énergies renouvelables en 2050 alors que l’on sait que ce scénario est totalement inepte !

Le gouvernement décide donc de  taxer intentionnellement les dépenses contraintes, c’est à dire des dépenses que la population ne peut pas éviter, en sachant pertinemment que cela va mettre en difficulté une part importante de celle-ci !

On peut rappeler que le mouvement des gilets jaunes, qui était né d’une opposition à la volonté du gouvernement d’imposer une forte taxe carbone sur le prix du carburant, avait sonné comme un avertissement mais rien n’y fait, le pouvoir oublie, ignore et continue !

On comprend donc que les difficultés ne peuvent qu’augmenter pour la partie de la population qui dispose des revenus les plus faibles.

Par ailleurs, et seuls ceux qui les perçoivent s’en rendent compte : les APL diminuent sans cesse car l’Etat n’a plus d’argent et il cherche absolument à faire des économies ; même sur le dos des plus faibles car c’est le propre d’un Etat administratif : on raisonne en termes de gestion globale sans percevoir les effets mortifères des décisions prises parce qu’elles sont censées être prises pour le bien de la collectivité.

La solution du gouvernement

Mais le gouvernement a bien évidemment la solution : il va faire preuve d’une immense mansuétude en accordant des « aides » telles que le chèque énergie ; c’est à dire qu’après avoir mis les populations les plus pauvres en difficulté, on va leur fait sentir tout le bienfait de l’Etat qui vient les aider à payer leurs factures !

Quels sont les buts poursuivis ?

Sauver la planète au nom de l’urgence climatique ?

L’écologie n’est évidemment au mieux qu’un calcul électoral destiné à se mettre dans la poche le vote écologiste ; compte non tenu du fait que les arguments écologiques sont assez peu significatifs pour une personne qui a du mal à payer ses factures de chauffage et qui s’angoisse à la seule idée d’avoir à mettre 20€ de carburant dans le réservoir de sa vieille voiture !

C’est juste la mise en application du principe énoncé par La Boétie dans son « discours de la servitude volontaire » : les pauvres se soumettent à l’Etat parce qu’ils attendent de celui-ci les aides qui vont leur permettre de survivre même si, pour cela, ils doivent aliéner leur liberté !

C’est en fait l’enchainement d’une population entre pression fiscale et aides sociales car le pauvre n’a finalement aucune liberté. Après avoir été délibérément mis en difficulté par l’Etat par le biais de la fiscalité et de normes contraignantes, il doit s’en remettre à l’Etat pour pouvoir espérer un quelconque salut !

Bien sûr, les élites subissent aussi l’augmentation du prix de l’énergie mais il y a une grande différence de situation entre une personne qui gagne le smic et celle qui gagne 8.000 € ou plus par mois !

Vous en doutez ?

Les députés viennent de se voter, en toute discrétion, une augmentation de 15% de leur allocation pour frais ; ce qui est finalement tout à fait normal en ces temps de disette budgétaire.

Définitivement, la crise n’est pas la même pour tout le monde !

Le gouvernement a même prévu, pour limiter les dépenses de chauffage des plus pauvres, d’interdire à la location 90.000 logements définis par lui comme « passoires thermiques » (qui sont pour l’essentiel du secteur privé) à partir de 2023. Le seul problème est qu’il n’y a pas de logements de remplacement même si le gouvernement a affirmé qu’il allait faire construire 250.000 logements qui … ne sont pas encore sortis de terre ; et on sait ce que valent les promesses du gouvernement !

En France, le logement locatif ne peut être que social et financé par l’Etat ce qui rappelle un précepte de la doctrine mussolinienne « tout dans l’Etat, rien contre l’Etat, rien en dehors de l’Etat » !

Le propre du socialisme, ce n’est pas d’enrichir les pauvres mais de faire croire que l’Etat protège et distribue alors qu’il s’agit d’abord de placer toute une population en état de soumission aux lubies d’une classe dirigeante, appelée élite, qui vit grassement sur le dos de la bête !

Exactement le contraire de la liberté !

Bien cordialement à tous !

Licence de publication : La reproduction de cet article est autorisée à la condition de le reprendre en totalité, d’en rappeler l’auteur et le site originel de publication.

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La destruction systématique d’un pays

Voilà maintenant plus d’un an que le pays est à peu près paralysé du fait des mesures autoritaires prises par le gouvernement pour lutter contre l’épidémie de Covid.

Or, on sait depuis longtemps que le Covid tue surtout des personnes à risque situées essentiellement dans la tranche d’âge au-delà de 75 ans ; même si on sait qu’il y a quand même des personnes plus jeunes qui en meurent.

On a donc confiné toute la population au lieu de ne confiner que les populations à risque dans le cadre d’une véritable dictature sanitaire exercée par un petit comité de médecins appelé « conseil de défense sanitaire » au fonctionnement parfaitement … opaque puisque couvert par le « secret défense ».

Ce qui amène à paraphraser cette fameuse question de Staline à propos du Vatican « Covid combien de divisions ? »

En outre, malgré toutes les mesures prises et deux confinements dont on sait aussi qu’ils n’ont que pour effet de ralentir temporairement la propagation de l’épidémie qui repart dès la fin du confinement, la situation générale ne s’améliore pas ; ce qui ne manque pas d’interroger … même si, sur la radio publique (les informés sur France info du 29 janvier), on nous explique, entre deux messages anxiogènes, que c’est l’Etat qui a sauvé l’économie et que c’est encore lui qui assure la relance par la commande publique !?!

Au-delà d’une vision bobo rive gauche complètement déconnectée de la réalité, il faut prendre conscience que les mesures prises ont en fait entrainé une destruction systématique de l’économie de proximité c’est à dire essentiellement des PME, des artisans et des commerçants car les aides promises par le gouvernement sont loin de couvrir tous les frais d’un établissement réduit à une inactivité forcée.

On sait, d’ores et déjà, que beaucoup d’indépendants ne s’en relèveront pas et seront réduits au chômage sans indemnisation c’est à dire au … RSA.

Beaucoup d’entreprises, parmi celles qui vont arriver à survivre, vont dégraisser non par choix mais par nécessité parce qu’elles n’auront pas d’autre choix.

Pour le reste, nous sommes en présence d’une zombification massive de l’économie avec des entreprises qui n’ont pas encore déposé le bilan mais qui sont déjà en coma dépassé et qui ne survivent que grâce à des aides publiques !

Et quand ces aides publiques vont s’arrêter, ces entreprises zombies vont fatalement s’écrouler !

Parallèlement, beaucoup d’entreprises ont souscrit des PGE (prêts garantis par l’Etat à hauteur de 90% de leur montant) afin de leur procurer de la trésorerie mais, après plus d’un an d’inactivité, on sait que la situation de beaucoup est tellement dégradée qu’elles vont se retrouver dans l’incapacité de les rembourser.

On estime d’ores et déjà que 20 à 30% des PGE ne seront pas remboursés ce qui veut dire que la garantie de l’Etat (à hauteur de 90% des prêts), c’est à dire la garantie du contribuable, devra jouer pour des sommes absolument gigantesques. Sur un total de 120Md€ de prêts accordés, un tel taux de défaillance couterait entre 22 et 32Md€ au contribuable ! (24Md€ à 36Md€x90%).

N’oublions pas que la garantie de l’Etat n’est rien d’autre que la caution involontaire et non désirée du contribuable à qui on n’a pas demandé son avis !

Et plus le temps passe à bloquer l’économie, plus le risque de défaillance augmente !

Il ne faut pas non plus oublier que les banques n’ont pas accordé ces PGE sans prendre des garanties notamment sur les dirigeants qui ont dû se porter caution. Ces derniers, en cas de défaillance, se retrouveront donc en première ligne et perdront, non seulement leur entreprise, mais aussi leur patrimoine personnel !

On se retrouve donc face à un double problème :

-l’accumulation de dettes énormes aussi bien dans le public que dans le privé,

-une violente paupérisation du pays avec une chute des revenus comme on n’en a jamais vue depuis la guerre non seulement du côté des indépendants qui auront tout perdu mais aussi des salariés car le développement d’un chômage de masse va inéluctablement provoquer une pression à la baisse sur les salaires et nous assisterons donc à une réduction massive des salaires au nom de la sauvegarde de l’emploi alors que ce sera seulement la sauvegarde de l’entreprise.

Notre champion de l’économie administrée, Bruno Le Maire, a beau nous déclarer qu’il y aura une forte reprise à partir de 2021 et qu’on pourra ainsi rembourser les dépenses faites, on sait qu’il n’y aura pas de reprise … en tout cas pas en 2021.

Les dettes vont donc continuer à s’accumuler jusqu’au moment où on aura atteint le plafond !

La situation est devenue à tel point critique que le gouvernement lors de sa dernière intervention a purement et simplement renoncé à un nouveau confinement « serré » comme le souhaitait pourtant certains, et notamment M Attal, porte-parole du gouvernement !

Cela laisse à penser qu’une partie des membres du gouvernement sont en faveur d’une politique jusqu’au-boutiste ayant pour but d’agiter avec insistance le spectre du Covid à seule fin de pouvoir continuer à bénéficier de l’argent gratuit de la BCE ; l’essentiel de cette stratégie étant de … gagner du temps avant que les vrais problèmes ne surgissent !

Seulement, la réalité est qu’aujourd’hui, on ne peut plus confiner car cela couterait trop cher et nous ne sommes pas les seuls puisque l’Espagne vient d’annoncer qu’elle ne confine plus parce qu’elle n’en a plus les moyens !

C’est donc l’échec de la « stratégie » gouvernementale dont on n’a d’ailleurs pas manqué de relever les récents flottements.

En fait, il est probable qu’E Macron n’ose pas faire cet aveu si destructeur pour son image personnelle par peur de choquer des français toujours persuadés d’être protégés par un Etat omniprésent. Il préfère donc courageusement laisser faire le job par son premier ministre ; lequel a pour instruction de jouer le rôle du père fouettard qui va punir les français s’ils ne sont pas sages.

Il est vrai aussi que, dans les sphères du pouvoir, on craint un rejet ou de refus par les français des mesures de confinement qui se traduisent par des infractions de plus en plus fréquentes, même si un sondage est sorti opportunément, il y a deux jours, pour affirmer que 60% des français seraient pour un nouveau confinement.

Seulement, quand on détaille un peu plus ce sondage on s’aperçoit que ceux qui sont pour le confinement sont les plus de 65 ans et que ceux qui sont contre sont les moins de 30 ans ; ce qui traduit une grande hétérogénéité dans le sentiment de la population et établit sans aucun doute que plus la population est jeune, plus elle est contre ces mesures dont on ne voit ni la fin ni le but !

Mais, ce n’est probablement pas cette question qui a fait pencher la balance ; c’est essentiellement une question de cout car chaque mois de confinement coute entre 15 et 60Md€ et  ce sont clairement des dépenses hors de nos moyens alors que les alarmes commencent à retentir un peu partout à propos de la situation française (mais aussi italienne) ; laquelle apparait fortement compromise.

Car, il faut être conscient que notre avenir se résume à trois volets incontournables :

-Un tsunami de dettes que personne ne pourra payer,

-Un tsunami de défaillances d’entreprises qu’on ne pourra pas arrêter,

-Un tsunami de chômeurs au premier rang desquels on va trouver les jeunes qui sont d’ores et déjà la génération sacrifiée.

Et ce n’est pas l’émission monétaire qui va résoudre cette question puisque celle-ci n’est en aucune façon une création de richesse. En effet, vous pouvez émettre autant de monnaie que vous voulez, cela n’amènera ni la création d’entreprises, ni la création d’emplois et cela ne fera pas réaliser des bénéfices par les entreprises !

L’émission monétaire massive ne peut être qu’une solution temporaire ; or elle tend à devenir le fondement de la politique économique du gouvernement !

Le seul résultat tangible de cette politique monétaire a été de créer de gigantesques bulles sur certaines catégories d’actifs (immobilier, marchés d’actions) au prix d’un endettement public et privé phénoménal ; avec des banques centrales persuadées que si on arrête l’émission monétaire tout va s’écrouler ; ce qui est le sort ultime de toute bulle !

Il est encore trop tôt pour dire s’il s’agit d’un début de fuite devant la monnaie mais on sait que l’argent abondant aboutit à réduire sa valeur et créé donc un phénomène inflationniste, qui n’est pas encore apparu, notamment en raison de la politique monétaire forcée des taux zéro, mais qui va bien finir par apparaître …

Et, une fois que le diable sera sorti de sa boite, il sera trop tard !

On s’apercevra alors que nos dirigeants auront enchainé toutes les erreurs et qu’ils auront achevé de ruiner le pays avec le confinement et que l’émission monétaire massive va ensuite ruiner les ménages et les épargnants.

Entre temps, on ne peut même pas exclure que le gouvernement ne soit pas tenté par une opération de la « dernière chance » pour éviter un défaut notamment en immobilisant tous les produits d’épargne basés sur la dette publique (et notamment les assurances-vie qui présentent un solde de 1.700 Md€) permettant ainsi de faire disparaître d’un trait de plume les deux tiers d’une dette publique dont on ne sait plus comment de se débarrasser.

Et la boucle sera bouclée. Tous les secteurs de l’économie, hormis le secteur public, auront été détruits !

Bien cordialement à tous !

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Un politicien comme Margaret Thatcher est impossible en France

L’échéance de l’élection présidentielle de 2022 se rapprochant, va se poser inévitablement la question du choix que vont faire les français … si tant est qu’ils aient réellement la possibilité de faire un choix et si tant est que les élections aient lieu du fait des mesures de restriction des libertés et du renouvellement sans faillir de l’état d’urgence sanitaire !

L’élite au pouvoir va évidemment représenter son poulain, E Macron, et, à ce jour, on ne peut pas savoir quel sera son opposant au deuxième tour ; même si certains, surtout dans les sphères du pouvoir, espèrent que ce sera Marine Le Pen afin que, comme en 2017, l’élection du candidat de l’élite et président sortant soit assurée…

C’est ce qu’on appelle pudiquement « réduire la marge d’incertitude » même si le résultat final peut être très différent notamment en cas de rejet violent des français si la situation économique venait à se dégrader fortement d’ici mai 2022.

Entre ces deux candidats d’ores et déjà pressentis par nos élites, les électeurs auront donc le choix entre une étatiste populiste de droite à tendance pétainiste et autoritaire et un fonctionnaire étatiste socialiste à tendance autoritaire ; ce qui en gros signifie à peu près la même chose et surtout ne pas remettre en cause le « modèle français ».

Il n’y aura, encore une fois, pas de candidat libéral mais, peut-on imaginer un politicien de l’envergure de Margaret Thatcher en France ?

Margaret Thatcher, on aime ou on déteste ; et en France, clairement, on déteste. Elle est le totem de la gauche bobo bien-pensante et moralisatrice, l’ennemi ultra libéral qui va détruire la société et ruiner la population.

Cette vision française simpliste et manichéenne, n’est pas partagée outre-manche où elle est considérée comme l’une des figures politiques les plus importantes de ces 50 dernières années. Surnommée la « Dame de fer », en raison de son caractère inflexible, l’influence de son passage au gouvernement du Royaume-Uni y est souvent qualifiée de « révolution » sur les plans politique, idéologique, et économique.

Rappelons-nous :

Margaret Thatcher est arrivée au pouvoir en 1979 alors que le Royaume Uni était au bord de la banqueroute après trente années d’un socialisme keynésien qui avait abouti à la ruine d’un pays dont le FMI se préparait à prendre le contrôle !

Dans le cadre d’une démarche extrêmement pragmatique, elle a constaté que le Royaume Uni vivait au-dessus de ses moyens, avait trop de fonctionnaires, un secteur public trop important et inefficace et des syndicats qui, de facto, contrôlaient le pays au moyen de grèves à répétition.

Autrement dit, elle a fait un constat qui s’applique à la France d’aujourd’hui et engagé des réformes dans le but de redresser la compétitivité du Royaume Uni.

Margaret Thatcher a privatisé de nombreux services publics, engagé une libéralisation de l’économie, cassé le pouvoir des syndicats, opéré des coupes budgétaires dans les dépenses inutiles (réduction de la dépense publique) en vue de réduire le déficit, la dette publique et l’inflation ; tout en décidant une réduction de la fiscalité directe.

Evidemment, ses réformes ont été rejetées par une part importante de la population, notamment de la part des bénéficiaires du système, et elles ont eu lieu au prix de grèves très dures et d’une violente récession car il a fallu le temps que les structures s’adaptent alors que le Royaume Uni faisait face à une véritable guerre en Irlande du nord !

A l’arrivée, la réduction du chômage a été obtenue par le biais de la création d’entreprises créatrices de richesse et non, comme on le fait en France, par le biais de la création de postes de fonctionnaires qui ne créent rien. Evidemment, il a fallu que les employés réapprennent à travailler au lieu de faire grève dans le cadre d’un droit du travail extrêmement souple.

La seule chose qu’elle n’a pas privatisée est la NHS qui fonctionne encore plus mal que la sécurité sociale française …. Ce qui n’est pas peu dire !

Alors, un politicien de l’envergure de Margaret Thatcher est-il possible en France ?

Non et pour six raisons principales :

I-une conception différente de la démocratie

Le Royaume Uni a inventé la démocratie représentative moderne, c’est à dire un système où l’exercice du pouvoir par l’exécutif s’accompagne de contre-pouvoirs qui viennent contrôler et limiter son action. La France a inventé la technocrature ; c’est à dire le gouvernement par une administration omniprésente et toute puissante qui fonctionne sans aucun contrôle.

Au Royaume Uni, la réalité du pouvoir est exercée non pas au 10 Downing street (résidence du premier ministre) mais aux communes (chambre basse du parlement) !

En France, la réalité du pouvoir s’exerce à l’Elysée, dans le secret des cabinets avec des individus non élus et inconnus du grand public qui décident de tout … sans jamais rendre de comptes ! Le parlement ne sert à rien et le premier ministre n’est qu’un collaborateur fantoche qui n’a pour fonction que de servir de fusible et faire croire au « bon peuple » que le président va changer sa politique qui mécontente tout le monde ou presque lorsqu’il en change …

Cette conception française est issue de la période monarchique de droit divin au cours de laquelle les fonctionnaires de l’époque étaient les émissaires et représentants d’un roi de droit divin sacré à Reims. La monarchie de droit divin a été liquidée mais l’administration est restée et avec elle sa conception de sa mission de direction et de contrôle du pays !

II-Un système de recrutement monolithique des élites

En France, la haute fonction publique a pris l’effectivité du contrôle du pays par le biais du contrôle de l’appareil étatique. Les « politiciens » au pouvoir sont avant tout des fonctionnaires issus de l’ENA alors que Margaret Thatcher  n’était pas fonctionnaire, c’était une chimiste devenue avocate (pas plus d’ailleurs qu’Angela Merkel qui est physicienne).

Nous avons un système basé sur le conformisme, c’est à dire sur des individus qui présentent un mode de pensée uniforme ; et ce phénomène est aggravé par le fait que les élites françaises cultivent, jusqu’à la caricature, l’entre soi et le recrutement dans les mêmes classes sociales.

Imagine –t-on un fils d’épicier (Margaret Thatcher était fille d’épicier) devenir président de la république ?

En fait, en France, l’élite se méfie des individualités et des individus qui sortent du rang ; elle n’accepte que les petits hommes gris de l’Etat ENA qui pensent tous la même chose ; et E Macron en est un excellent exemple puisqu’il qui prend texte sur texte pour renforcer le contrôle de l’appareil d’Etat sur la société sous des prétextes ayant toujours trait à la sécurité (politique ou sanitaire).

III-une conception différente de l’économie

Le Royaume Uni a inventé la révolution industrielle au 17°s fondée sur le capitalisme privé. La France a inventé le capitalisme d’Etat dirigé par des fonctionnaires et basé sur les impôts !

La révolution industrielle n’a pu avoir lieu que parce que la propriété privée et la stabilité du droit ont été reconnues et ont permis le développement du capitalisme privé ; ce que l’on appelle l’Etat de droit.

En France, la reconnaissance de l’Etat de droit remonte à la révolution et à la déclaration des droits de l’homme  mais ce principe a été immédiatement bafoué au nom de la raison d’Etat parce qu’en France l’Etat à tous les droits …et si l’Etat a tous les droits, l’instabilité fiscale et législative est alors la règle ; ce qui n’est évidemment pas propice au développement de la propriété et au capitalisme privés.

Mais il est vrai qu’en France, le capitalisme privé est à la fois détesté et méprisé par les classes dirigeantes fortes d’une supériorité intellectuelle liée au fait qu’elles ont réussi à obtenir le sésame magique du concours de l’ENA tout en vivant sans complexe de l’argent public. Elles  détestent le milieu de l’entreprise, perçu par elles, comme un lieu mercantile et vulgaire.

Le pire est qu’elles ont réussi, à force de propagande, à faire croire à la population que leur vision du monde, dont le but essentiel était de préserver leurs avantages, était une vérité objective !

IV-au Royaume Uni il y a une tradition libérale qui n’existe pas en France

En droit anglo-saxon, l’individu prime sur l’Etat et le garant des libertés individuelles est le juge judiciaire (il n’y a pas de juge administratif) qui contrôle les agissements de l’Etat tout comme ceux des individus.

En France, l’Etat prime sur l’individu et c’est le gouvernement qui est le garant des libertés individuelles. En outre, depuis la révolution, l’Etat bénéficie d’un ordre judicaire spécifique (justice administrative) dont on sait qu’elle n’est surtout pas objective.

Comme l’exécutif, qui n’est que le bras armé de la haute fonction publique, tend vers toujours plus de pouvoir, au nom d’une pseudo nécessaire efficacité de son action, il n’y a dans les faits aucun contrôle hormis par le biais du conseil constitutionnel qui n’est pas un organe judiciaire mais politique !

En outre, en France, domine une tradition autoritaire et centralisée qui remonte à la royauté de droit divin, amplifiée par Bonaparte, avec une prééminence d’un Etat qui a tous les droits et qui n’hésite pas à changer les règles si le besoin se fait sentir avec une prééminence de l’exécutif qui agit pratiquement sans contre-pouvoirs.

En France, la révolution libérale de 1789 n’a duré que quelques mois avant de déboucher sur un régime terroriste et, finalement, même la droite traditionnelle, y compris celle à tendance pétainiste, est totalement acquise au collectivisme d’Etat ! D’ailleurs le pétainisme n’était rien d’autre qu’une forme de socialisme administratif sans parlement.

En outre, en France, l’élite, tout comme l’immense majorité de la population, reste convaincue, dans le cadre d’un mécanisme intellectuel d’auto justification, que seul l’Etat a les moyens d’agir et de protéger …

En fait, en France, il n’y a pas de tradition libérale et aucun de nos « grands hommes » n’étaient des libéraux : Louis XIV, Napoléon Ier, Napoléon III, Pétain, De Gaulle, nous avons une longue tradition d’hommes autoritaires …

Pouvons-nous donner une pareille liste en ce qui concerne le Royaume Uni ?

En fait, quand on y regarde bien, nous sommes beaucoup plus proches d’un système monarchique autoritaire et arbitraire que le Royaume Uni, qui est pourtant lui-même une monarchie ; mais il est vrai que la monarchie a perdu tout pouvoir au Royaume Uni au 17°s !

V-un rejet du libéralisme par la population

C’est un problème bien français. La population rejette ses élites qui l’étouffent mais ne souhaite absolument pas un président libéral qui leur expliquerait qu’il vaut mieux travailler que toucher des allocations payées avec de l’argent emprunté sur les marchés financiers ou même un semblant de politique libérale par peur d’une atteinte aux « droits acquis ».

Rappelons-nous qu’aux élections présidentielles de 2017, 54% des français ont voté pour un candidat anti capitaliste, marxiste ou collectiviste. C’est dire si les idées libérales sont impopulaires France !

Mais il est vrai que les petits hommes gris de l’Etat fonctionnaire ont abreuvé la population de messages constants dans le but de les persuader que seul l’Etat les protège et que le libéralisme les exploite alors que c’est exactement l’inverse !

Les français l’ont cru parce qu’ils aiment croire à l’idée d’un argent gratuit et inépuisable venant de l’Etat, sans percevoir que l’Etat n’est jamais que la somme de tous les contribuables.

Dans ces conditions, il est évident qu’un politicien libéral n’aurait absolument aucune chance d’être élu !

VI-Un refus obstiné des élites de réduire le train de vie de l’Etat

Les élites qui, en France, sont exclusivement issues de la fonction publique vivent sur l’habitant. Elles refusent donc de réduire le train de vie de l’Etat car ce serait réduire leur propre train de vie et le périmètre d’intervention de ce même Etat car ce serait réduire leur propre pouvoir !

Même P Moscovici, nouveau président de la cour des comptes, censé contrôler la dépense publique, est pour la poursuite de la politique de dépense publique à tout va ! Mais il faut dire qu’il est l’archétype du haut fonctionnaire profiteur du système mis en place par les élites issues de l’ENA qui n’a jamais rien fait ni jamais produit quoique ce soit tout au long de sa vie.

Il n’existe pas de politicien libéral dans le paysage français mais si jamais un tel individu venait à être élu à la plus haute fonction de l’Etat, il aurait à affronter cette caste administrative qui refusera inéluctablement d’obéir et n’hésitera pas à prendre en otage l’ensemble de l’appareil administratif dans le seul but de bloquer son action et de l’acculer à la démission directement ou indirectement par le biais de mouvements sociaux massifs.

En conclusion

Alors que le Royaume Uni abandonnait le modèle socialiste en 1979 nous nous y jetions avec frénésie et délectation en 1981 grâce à l’utopie socialiste de la distribution gratuite de l’argent des autres, des congés les plus longs, de la retraite la plus précoce et, fatalement, de la dépense publique la plus élevée !

Quarante ans plus tard, nous continuons à nous vautrer dans un socialisme absurde tandis que le Royaume Uni continue dans le libéralisme et est repassé devant nous en termes de PIB ; même s’il risque de payer très cher sa sortie de l’Union Européenne (Brexit).

Un politicien de l’envergure de Margaret Thatcher est donc totalement impossible en France pour des raisons à la fois culturelles et structurelles.

Et le pire est que, bien que nous soyions en plein déclin économique, nous avons réussi à imposer à Bruxelles notre conception française d’une Europe technocratique qui décide de tout alors que Margaret Thatcher souhaitait, comme tous les britanniques, une Europe libre échangiste aux structures administratives minimales.

Pour faire une comparaison, Margaret Thatcher a relancé son pays en lui donnant les moyens d’affronter les difficultés futures. E Macron augmente sans cesse les contraintes sur la population tout en distribuant toujours plus d’argent et en augmentant toujours plus les dettes pour assoir d’avantage son pouvoir et celui de l’administration ! Autrement dit Margaret Thatcher a agi dans l’intérêt de son pays … E Macron agit dans l’intérêt de sa caste qui entend fermement se maintenir au pouvoir !

Margaret Thatcher, qui n’était ni populiste ni étatiste, a mis en place de nombreuses dispositions entrainant une réduction importante du rôle de l’État ; chose inconcevable en France puisqu’ici, lorsque des services publics sont supprimés, ce n’est pas par choix mais parce qu’il n’y a plus d’argent pour les financer. Leur suppression n’est donc que le constat d’un échec !

Les français sentent bien que la situation se dégrade et votent lors de chaque présidentielle pour dégager l’ancien président mais refusent toujours de sortir des mêmes recettes socialistes de l’argent gratuit. Ils râlent, rejettent leurs élites mais à la fin, se soumettent et paient !

Margaret Thatcher, qui avait compris tout le pouvoir de nuisance de l’Etat, a déclaré :

« Un homme a le droit de travailler comme il veut, de dépenser ce qu’il gagne, de posséder sa propriété, d’avoir l’État pour serviteur et non pour maître. Ce sont là les héritages britanniques. Ils sont l’essentiel d’une économie libre et de cette liberté dépendent toutes les autres. »

Les français préfèrent continuer à vivre dans leur rêve égalitariste et attendent encore tout de l’Etat tout en s’imaginant qu’ils ne paieront pas les conséquences des dettes colossales accumulées consciemment, en toute irresponsabilité !

Le réveil risque d’être violent …

Bien cordialement à tous !

Licence de publication : la reproduction de cet article est autorisée à la condition de le reprendre en totalité, d’en rappeler l’auteur et le site originel de publication.

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Vaccination : Pourquoi faire simple …

Les pays européens Allemagne, Royaume Uni et Italie vaccinent à tour de bras, nous, nous faisons de la stratégie !

Cette version « officielle » est quelque peu risible surtout qu’on ne peut pas affirmer que jusqu’ici la « lutte contre la pandémie » ait démontré un savoir-faire particulier et des capacités exceptionnelles de la part de notre administration  …

Depuis le 26 décembre, de 525 personnes qui ont été vaccinées la première semaine (à grand renfort de publicité) nous sommes passés à peu près à 10.000 personnes par jour et on nous promet un million de vaccinés fin janvier ; ce qui représente environ 30.000 personnes par jour en moyenne.

Les personnes disposant de l’autorité, on ne peut pas parler de responsables puisqu’on sait qu’ils ne veulent surtout pas être responsables, nous expliquent doctement que nous nous hâtons lentement mais que l’on va y arriver et qu’on va monter en régime …

Il s’agit évidemment de rassurer la population au besoin en lui cachant certains points qui pourraient montrer que la stratégie adoptée initialement n’était peut-être pas la bonne …

Ainsi, alors qu’au départ l’idée était de ne confier la vaccination qu’aux médecins, on a commencé par changer de méthode et on a ouvert 800 centres de vaccination

A ce stade de la question, il faut quand même fixer les choses :

A raison de 10.000 personnes par jour, pour vacciner la moitié de la population française, il va falloir 9 ans (34 millions/10.000/365 = 9 ans) !

A raison de 30.000 personnes par jour, pour vacciner la moitié de la population française, il faudra encore 3 ans (34 millions/30.000/365 = 3 ans) !

A ce jour et selon la comptabilité officielle (France info du 19 janvier), on en serait, au 19 janvier, à 550.000 vaccinés en 25 jours soit 22.000 personnes par jour alors que ce nombre est aussi celui des contaminés journaliers …

Quelle est la stratégie de l’Etat ?

Au lieu de faire des vaccinodromes comme en Allemagne, l’administration française a choisi de cibler certaines populations en commençant par vacciner les personnes dans les EHPAD, puis le personnel soignant, puis les plus de 75 ans …

L’administration a donc choisi la vaccination sélective car pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ; car c’est une stratégie compliquée puisqu’au lieu de transporter 10.000 doses à un seul endroit on va transporter sur 200 sites différents 50 doses ; ce qui nécessite des moyens humains énormes et une logistique sans faille !

Le processus se complexifie encore car, pour prétendre être vacciné, il faut s’inscrire soit par le biais d’internet soit par téléphone (via une plateforme). Le problème est que le site internet ne fonctionne pas ou en tout cas ne fonctionne pas bien … et que, par exemple, en Bretagne, le planning est d’ores et déjà complet jusqu’au 14 février ; ce qui traduit un engorgement très rapide du processus !

Le problème est que l’on sait que la stratégie de la vaccination, pour être efficace, n’a nul besoin de faire de la sélection, du tri, du contrôle, elle doit tout simplement être massive pour éradiquer le virus avant qu’il ne mute trop parce qu’après on passera son temps à courir après de multiples variants sur lesquels on n’est pas sûr que le vaccin sera efficace !

Et, si le vaccin devient inefficace, il faudra tout recommencer !

Autant dire que les moins de 50 ans ne sont pas près d’être vaccinés et qu’on a toutes les chances de s’orienter d’avantage vers une contamination globale qu’à une protection globale par vaccination parce que le virus, lui, n’attendra pas les ordres et calculs de l’administration !

Peut-on comprendre ce qui se passe alors que les élus locaux commencent à donner de la voix en expliquant qu’il n’y aurait aucune concertation et qu’à chaque fois c’est l’administration centrale qui décide seule ?

Certains élus proclament même qu’il n’y a aucun vaccin disponible !?!

On a l’habitude du discours lénifiant des autorités à propos de l’Etat stratège et là il faut bien dire que l’on tombe encore une fois dans les travers d’un Etat essentiellement administratif ; et il semblerait, qu’en matière de logistique, l’administration française soit loin d’être efficace avec de multiples points de blocage liés à l’organisation complexe d’un millefeuille administratif qui finit par se neutraliser lui-même !

On ne peut que constater que l’on a créé artificiellement des goulots d’étranglement en bloquant le flux de la vaccination … à moins que cette stratégie ne soit utilisée que pour masquer qu’en fait on n’a pas suffisamment de vaccins ; c’est à dire que les petits hommes gris de l’Etat continuent ce qu’ils avaient déjà commencé : gérer la pénurie parce qu’au départ il s’agissait de gérer l’insuffisance de lits d’hôpitaux, de masques, de respirateurs, de gels parce qu’il avait été décrété en haut lieu que tout cela coutait cher par rapport à un risque estimé faible mais fortement sous-évalué !

Et ici, on sait qu’on n’avait pas les moyens de transports ni les chambres froides adaptées en nombre suffisant pour pouvoir faire de la vaccination ciblée et de proximité …

On ne peut pas non plus exclure que l’administration ait surtout pris en considération le fait que 60% de la population ne voulait pas se faire vacciner ; proportion qui s’est retournée très rapidement avec 60% de candidats alors que circulaient des informations ou des rumeurs selon lesquelles le vaccin ne serait pas efficace ou même dangereux.

Il ne faut pas non plus perdre de vue que s’est posée aussi la question, non évoquée, des labos français qui n’ont pas réussi à produire de vaccin alors que le gouvernement aurait aimé donner une préférence nationale. Aurait-il attendu le dernier moment pour passer commande lorsqu’il a été évident qu’il n’y aurait pas de vaccins français ?

Or, non seulement Sanofi n’a pas été en mesure de proposer un vaccin mais elle a prévu de licencier 400 personnes dans le pole recherche !

Alors, les allemands seraient-ils mieux organisés (selon l’opinion habituelle) ?

Il faut dire que BioNtech qui a conçu le vaccin en collaboration avec la firme américaine Pfizer  est une firme allemande créée par un couple d’allemands d’origine turque à partir des travaux novateurs de Katalin Kariko, une hongroise qui a fui la dictature communiste en 1985 et que l’on doit considérer comme un visionnaire.

Cela pourrait donc expliquer le temps mis à commander les vaccins et le peu de disponibilité de ceux-ci et nous ramène au scandale du sang contaminé et aux instructions criminelles données par les autorités françaises pour ne pas commercialiser le test Abott américain dans le seul but de protéger les intérêts des labos français ; mais au prix de la mort de plusieurs centaines d’hémophiles.

On se situe donc bien dans la stratégie mais il n’est pas sûr que ce soit la plus adaptée …

Mais, rassurez-vous, E Macron a su réagir efficacement en faisant désigner 35 français qui vont surveiller les opérations de vaccination !

Sauf que … ces français ne représentent personne, ne sont les mandataires de personne et n’ont aucune autorité de quelque nature que ce soit.

En outre, on sait que ces comités sont facilement manipulables par des professionnels chargés de les cornaquer. On a vu ce qu’il en a été avec les 150 membres du conseil de défense écologique qui a fini par produire une centaine de propositions dont l’essentiel, pour ne pas dire la quasi-totalité, sont inapplicables, eugénistes, anti économiques ou tout simplement punitives … parce qu’il est tombé entre les mains de spécialistes de l’écologie politique de gauche pour ne pas dire d’extrémistes !

On sait qu’il y a deux types de personnes : celles qui agissent et celles qui ont des explications, et apparemment l’administration française est dans le … deuxième camp car nul doute qu’on saura un jour nous fournir tout un tas d’explications à propos de cette « stratégie » !

Bien cordialement à tous !

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Rapprochement CARREFOUR COUCHE TARD – L’Etat fonctionnaire augmente son emprise sur l’économie

Les petits hommes gris de l’Etat fonctionnaire augmentent leur contrôle sur l’économie française et le dernier exemple en date est l’opposition formulée par Bercy au rachat de CARREFOUR par la société canadienne COUCHE TARD.

Je ne vois pas bien quel était l’intérêt pour COUCHE TARD de se lancer dans une opération de rachat de la société CARREFOUR ; mais ce n’est pas le sujet et, de toute façon, il ne sera jamais évoqué !

En effet, CARREFOUR ne doit pas se laisser racheter par le groupe canadien, au nom de la « sécurité alimentaire » car c’est bien connu, les québécois vont affamer la France et les français aussitôt l’opération de rachat finalisée alors que la distribution de produits alimentaires est le métier de fond de l’enseigne CARREFOUR.

En outre, on ne voit pas bien comment CARREFOUR pourrait subitement affamer la population française … et n’oublions pas quand même que l’immense majorité des fruits et légumes vendus en France sont importés d’Espagne et du Maroc.

Autant dire que le prétexte ne tient pas mais on ne peut même plus s’étonner des sorties de Bruno Le Maire, ce ministre des finances qui ne connait rien à l’économie mais qui n’hésite pas à raconter n’importe quoi !

Alors de quoi s’agit-il exactement ?

On sait que le groupe CARREFOUR connait des difficultés depuis déjà bon nombre d’années et, qu’après une période faste et d’expansion fondée sur un modèle inventé en France, il en est réduit désormais à vendre « les bijoux de famille » et à se séparer de nombre de ses implantations à l’étranger ; mais il ne s’agit pas ici non plus de discuter des causes des difficultés de la société CARREFOUR.

Par ailleurs, il s’avère que la société CARREFOUR était d’accord pour passer sous contrôle canadien ; il ne s’agissait donc absolument pas d’une tentative de prise de contrôle hostile et la meilleure preuve est que ces deux sociétés ont prévu de nouer des liens commerciaux malgré l’opposition de Bercy à leur fusion.

Mais l’opération ne se fera pas en raison du véto de Bercy et celui-ci est intervenu si vite que le conseil d’administration de CARREFOUR n’a même pas eu le temps de se prononcer !?!

Avec l’opposition de l’administration française à cette opération, nous avons affaire à un des nombreux avatars du capitalisme à la française qui fonctionne, intentionnellement ou pas, en coordination directe avec les services fiscaux de Bercy qui se sont octroyés d’autorité la fonction de gérant de fait de sociétés privées !?!

En droit commercial, lorsqu’une personne est reconnue gérante de fait d’une entreprise, la conséquence est qu’elle est reconnue responsable de la gestion de cette entreprise ; avec toutes les conséquences financières et patrimoniales qui peuvent en découler.

En ce qui concerne l’administration française de Bercy, aucun problème de ce type n’est à redouter, Bercy peut faire absolument n’importe quoi, elle n’est jamais responsable !

Là où cela pose problème c’est que, lorsque Alstom, entreprise ferroviaire française qui fabrique le TGV, rachète une entreprise canadienne spécialisée dans le ferroviaire (Bombardier), c’est bien !

Mais que, lorsqu’un canadien veut racheter une entreprise française, c’est inadmissible !

Je n’ai aucune idée des explications que l’Etat français va fournir à l’Etat canadien … si jamais celui-ci demande des explications.

Là où cela pose problème c’est que l’Etat français n’est même pas propriétaire de CARREFOUR !

Dès lors, ce véto de l’administration française à une opération qui ne la concerne nullement, dans laquelle elle n’a aucun intérêt, démontre clairement que, désormais, tout entrepreneur privé est en liberté surveillée, qu’il est seulement usufruitier de sa propre entreprise … et que les petits hommes gris de l’Etat fonctionnaire peuvent décider, à tout moment, absolument ce qu’ils veulent le concernant sans qu’il puisse rien faire pour s’opposer à cette ingérence !

On avait déjà pu observer les dégâts occasionnés par une telle pratique avec Renault et la prise de contrôle par l’Etat français, à l’initiative d’E Macron alors ministre des finances de F Hollande et malgré l’opposition de C Ghosn, dans ses relations avec l’Etat nippon et l’entreprise Nissan.

Bien évidemment, les Etats étrangers et les entreprises étrangères ne manqueront pas de tirer les conséquences de cet évènement récent et n’hésiteront pas à s’opposer à toute tentative de prise de contrôle d’une de leurs entreprises par une société française.

La seule conclusion que l’on peut en tirer est que l’administration française continue d’augmenter son pouvoir sur le secteur économique privé puisque désormais vous ne pouvez plus vendre votre entreprise à qui vous voulez si les services de Bercy estiment que le deal ne leur convient pas ; et on vient de voir que pour cela Bercy n’hésitera pas à invoquer n’importe quel prétexte … fondé ou pas !

Il s’agit évidemment d’une atteinte flagrante à la propriété privée ; ce qui permet de rappeler que la révolution industrielle, qui est partie du Royaume Uni et qui a permis le fabuleux développement économique que nous connaissons aujourd’hui, n’a été rendu possible qu’à partir du moment où il y a eu un Etat de droit qui respectait les règles juridiques qu’il édictait et qu’il respectait la propriété privée.

Pour ceux qui avaient encore un doute, nous venons clairement, au moins en France, de franchir un cap car il faut être conscient que nous ne sommes plus dans un Etat de droit mais dans un système où règne l’arbitraire d’une administration toute puissante qui peut décider absolument n’importe quoi, sans avoir à se justifier, sans engager sa responsabilité et sans que personne puisse s’y opposer !

En outre, il faut être conscient que l’administration, qui ne fonctionne absolument pas dans le cadre d’une économie de marché, n’est absolument pas la mieux placée pour apprécier le bien-fondé d’une opération de regroupement d’entreprises privées ; mais l’administration n’en a cure !

En fait, le seul cas où une opération capitalistique de cette nature peut apparemment être autorisée, est lorsque l’entreprise française est au bord de la faillite et qu’il y a une menace sur l’emploi. Rappelons-nous Alstom turbines qui devait se vendre à l’allemand Siemens, qui n’en a pas voulu, avant de se donner à GE (General Electric gigantesque conglomérat américain qui exploite notamment des centrales nucléaires).

Alors, bien sûr, on peut habiller cette « stratégie » en invoquant le protectionnisme économique voire le patriotisme économique mais la réalité est toute différente. Dans les faits, c’est une nationalisation de l’ensemble du secteur des entreprises privées sans que l’Etat ait besoin d’y mettre le moindre € ; ce qui constitue évidemment un « progrès » sensible par rapport à la situation de 1981 lorsque F Mitterrand et les socialo-communistes, avaient décidé de nationaliser, à grands frais, des pans entiers de l’économie française (banque et industrie).

J’hésite entre soviétisme (et le “pilotage” de l’économie par l’administration est bien du soviétisme et on sait où cela nous mène) et technocrature (dictature de la technocratie) mais peut-être est-ce finalement la même chose ?

Nous étions en liberté surveillée. Désormais, nous sommes juste surveillés car la liberté disparait dans ce pays à une vitesse proprement stupéfiante ; et cela devrait inquiéter les français et ce d’autant plus que le patronat français n’a émis absolument aucune objection, aussi minime soit-elle, quant à cette ingérence manifeste de l’administration dans l’économie privée. Cela en dit long sur l’état de soumission de celui-ci …

Bien cordialement à tous !

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Les gogos et l’odeur de l’argent facile

Lors des périodes de forte expansion monétaire, comme c’est le cas actuellement, les détenteurs de cash ont tendance à rechercher des actifs réels afin de sécuriser leurs avoirs.

Fatalement, on assiste à une envolée des prix sur ces classes d’actifs.

Nous assistons actuellement à une spéculation intense sur deux « valeurs » : Le bitcoin et Tesla.

Leurs cours de bourse connaissent actuellement une progression à la fois proprement stupéfiante qui doit inciter à la prudence surtout que ce ne sont pas des actifs réels (immeubles, métal précieux).

Le bitcoin

On se situe ici dans l’incorporel au niveau le plus absolu puisque le bitcoin ne repose sur rien, n’est rien et n’a aucune existence réelle !

Ce n’est pas une monnaie et ce n’est même pas un actif car le bitcoin n’a même pas d’existence physique, il ne génère rien, il ne créé rien et on ne connait même pas ses créateurs !

Sa grande volatilité doit inciter à la prudence car voir ce « rien » atteindre et dépasser 41.000$ de valorisation puis perdre 10.000 $ en 24 h, soit 25%, pour redescendre à 31.500 puis remonter et se stabiliser aux alentours de 35.000 $ a quelque chose de totalement irréel.

Autrement dit, ceux sont entrés sur le marché entre 30 et 40.000 viennent de se faire lessiver.

N’oublions pas, quand même, que le système bitcoin est très opaque et que seuls ceux qui sont à l’origine de sa création, alors qu’il ne leur a rien coûté, sont les grands gagnants de cette spéculation totalement irrationnelle et qu’in fine ils échangent leurs bitcoins, qui ne valent rien, contre des dollars sonnants et trébuchants !

Enfin, il faut aimer le goût du risque pour jouer 41.000 $ sur quelque chose qui n’existe pas en dehors d’une ligne informatique et qui est à la merci d’un piratage ou d’une simple panne d’électricité !

Tesla

Cette société californienne, qu’on ne présente plus, vaut désormais plus que tous les autres constructeurs automobiles réunis alors qu’elle ne produit même pas 500.000 voitures par an et ne fait pas de bénéfices (ou si peu, et essentiellement en négociant ses droits à émission de carbone) alors que la qualité de fabrication de ses voitures, vendues pourtant entre 50.000 et 100.000€, est très moyenne !

Le titre Tesla s’est apprécié de 743 % en 2020 pour atteindre une capitalisation boursière de 834 Md$. Son PER (le montant annuel de ses bénéfices rapporté au cours de bourse qui détermine sa rentabilité) doit être de 1.500 alors que le PER normal est plutôt aux alentours de 12 à 15 pour une valeur cotée en bourse ! On ne peut même plus dire que l’action est surcotée car elle a atteint  des niveaux de valorisation totalement irréels.

Rien ne peut justifier une telle valorisation et accepter de payer un titre cent fois sa valeur réelle relève d’une stratégie extrêmement risquée.

Quand vous achetez des actions de société, vous achetez une part de l’entreprise et une part des bénéfices ; mais ici l’entreprise ne fait même pas de bénéfices !

Alors, qu’est-ce que l’acheteur peut bien acheter si ce n’est l’espérance d’une poursuite de la hausse pour pouvoir revendre rapidement avec un gros bénéfice facilement gagné !

Oh, je sais, on ne cesse de tresser des couronnes de lauriers à E Musk, le chef d’entreprise visionnaire, etc., mais il ne faut quand même pas oublier qu’il est avant tout un grand manipulateur qui a été poursuivi par la SEC (gendarme de la bourse US) pour divulgation de fausses nouvelles dans le but de manipuler les cours de bourse de Tesla.

Ce sentiment est renforcé par le fait que la presse s’obstine à vouloir gloser sur E Musk devenu l’homme le plus riche du monde alors que tout cela relève essentiellement d’une  manipulation journalistique cherchant le titre sensationnel pour accrocher le lecteur.

Soyons clairs, l’homme le plus riche du monde est celui qui a le plus de cash sur son compte bancaire pas celui qui a 20% d’une société dont les titres sont montés à des niveaux délirants et qui sont susceptibles de redescendre aussi vite du jour au lendemain !

Des précédents historiques

Il existe des exemples de spéculation effrénée de même nature avec notamment les tulipes aux Pays Bas au 17°s. Un bulbe de tulipe valait alors plus qu’une maison ce qui est à la fois irrationnel et ridicule. Ou encore le sucre en France dans les années 70 avec quelques gros profiteurs et …beaucoup de perdants.

L’issue est toujours la même : un krach boursier et la ruine des petits spéculateurs !

Un comportement irrationnel des acheteurs

On se situe donc, sur ces deux « valeurs », dans le schéma d’une spéculation effrénée qui ne repose sur aucun fondement économique ni même sur aucune réalité tangible et prendre le train en marche est à coup sûr une stratégie perdante !

Car, fatalement, à un moment donné, le marché va se retourner et à ce moment-là il sera trop tard ; il sera impossible de vendre car plus personne ne voudra acheter !

Comment expliquer une telle spéculation ?

La cupidité est le moteur de cette spéculation mais celle-ci est mauvaise conseillère. On peut gagner mais on peut aussi perdre surtout que les faits ont montré que les marchés peuvent se retourner très vite ; ce qui veut dire que la plupart du temps les non-initiés n’auront pas le temps de réagir et se retrouveront « collés » avec leurs titres invendables !

Car, il faut quand même rappeler deux règles essentielles des marchés boursiers :

-pour vendre en bourse, il faut un acheteur et faute d’acheteur, quand un titre dévisse, les vendeurs, et spécialement les petits spéculateurs, verront alors leurs « actifs » fondre comme neige au soleil sans rien pouvoir y faire …

-pour que certains puissent gagner, il faut qu’il y en ait qui perdent puisque le système fonctionne nécessairement dans le cadre d’un jeu à somme nulle !

Il ne faut pas oublier non plus qu’il y a sur le marché des professionnels qui ne jouent pas leur propre argent dans ces aventures et que, de ce fait, ils ne risquent pas leur patrimoine à la grande différence des gogos ; c’est à dire ceux qui viennent sur le marché alors qu’ils n’y connaissent rien, avec l’espoir de gains importants et rapides. Ceux-là sont toujours les victimes de ces coups de bourse car ils acceptent de payer, dans le cadre d’un système qui s’apparente au jeu, un prix sans rapport avec une quelconque réalité économique.

Inutile de dire que cela peut faire très mal et les amateurs de bitcoin viennent de prendre une leçon. Elle ne manquera pas d’arriver pour ceux qui spéculent sur Tesla !

Tout cela n’est rien moins que le miroir aux alouettes de l’argent facile.

Bien cordialement à tous !

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D Trump président atypique, énergumène ou malade mental ?

On aura beaucoup parlé de ce président à la personnalité si spéciale qui a tenté un dernier « coup d’éclat » avec la prise d’assaut, par quelques centaines de ses supporters, du capitole (siège du parlement américain) alors en session pour certifier l’élection de J Biden.

Président improbable, élu à la surprise générale malgré même l’opposition de son propre camp, individu à la personnalité très clivante, D Trump est vaniteux, égocentrique, vulgaire et arrogant .

Pour tout dire, on a entendu et lu à peu près n’importe quoi à son propos et les avis sont aussi excessifs dans un sens que dans l’autre.

Comment alors expliquer cette situation sans tomber dans l’anti-trumpisme primaire dont adore d’ailleurs se délecter la presse bien-pensante et l’élite intellectuelle française ; étant entendu qu’ici il ne s’agit absolument pas de prendre parti pour D Trump ou pour J Biden.

J’ai entendu un commentateur « informé » sur la radio publique d’information permanente dire que le trumpisme et ses avatars étaient du populisme ; mais cela n’a rien à voir avec du populisme.

Le populisme, c’est la référence à un moment de l’histoire romaine (2ème siècle av JC) au cours de laquelle les Gracques (les frères Tiberius et Caius Gracchus), tribuns de la plèbe, tous deux morts de mort violente, ont voulu prendre le pouvoir au nom du peuple contre l’élite sénatoriale romaine.

Concernant D Trump, rien de tout cela. Il a été élu, il a fait son mandat, il a été battu aux dernières élections et il ne veut pas partir car il veut rester président ; et, pour cela, il n’a eu de cesse de manipuler la partie de l’électorat qui lui est favorable, que ce soit dans ses discours ou par le biais des réseaux sociaux.

Il n’agit donc pas en faveur du peuple mais manipule celui-ci dans le seul but de rester président …. Il utilise donc le peuple pour la seule valorisation de son ego. Tout le contraire du populisme !

Le problème est qu’il a réussi à convaincre une partie de son électorat qu’il y a bien eu complot et des fraudes massives et qu’elle a été volée du résultat des élections !

C’est évidemment du complotisme à l’état pur mais il ne faut pas oublier qu’il fait croire, depuis le début de son mandat, à un complot contre sa personne.

En fait, depuis le 04 novembre dernier, D Trump n’a cessé de parler de fraudes pour expliquer sa défaite bien que la justice n’ait reconnu aucun cas de fraude ; ce qui pose quand même quelques questions ; surtout que lors qu’on oppose à D Trump des vérités qui vont contre ses propres thèses, il biaise et oppose d’autres faits …

En fait, Donald Trump n’a eu de cesse de contester la légitimité de l’élection présidentielle et il a alimenté tous les fantasmes de sa base électorale contre son adversaire démocrate. Il porte donc évidemment une grande responsabilité dans les émeutes qui viennent de survenir.

Il a proclamé qu’il ne reconnaitrait jamais sa défaite même s’il promet désormais une transition apaisée, tout en refusant d’assister à la prestation de serment du nouveau président, mais il a fallu pour cela qu’il soit blacklisté par ses réseaux sociaux favoris Twitter et Facebook grâce auxquels il a depuis 2016 abreuvé ses fans de messages vengeurs !

Du fait de son comportement très excessif, il été aussi lâché par son propre camp et par plusieurs de ses ministres qui désapprouvent un comportement considéré pour le moins comme inapproprié, dans l’une des plus vieilles démocraties représentatives du monde.

La thèse du complot apparait néanmoins pour le moins assez peu crédible car aucune procédure en justice n’a pu aboutir à la démontrer, faute de preuve, dans un pays où pourtant la justice est autrement plus indépendante que dans un pays comme la France !

En outre, s’il y avait eu complot, il aurait été particulièrement énorme puisqu’il aurait fallu aussi la complicité des élus républicains eux-mêmes puisque, dans leur immense majorité, ils ont refusé de suivre D Trump sur ce terrain …

Mais, inévitablement, il y a toujours des gens pour croire à ce genre de thèse …

Seulement, aux USA on n’aime pas les dictateurs ou les apprentis dictateurs (d’ailleurs il n’y en eu aucun depuis 1776). Et les Etats-Unis ne sont ni la Chine ni la Russie où des autocrates peuvent se faire « élire » à vie !

Alors, lorsque la presse européenne s’enflamme avec des titres accrocheurs en parlant d’émeutes et de guerre, d’une démocratie américaine qui a vacillé,  il faut savoir que les institutions américaines n’ont jamais été en danger.

Bien entendu, il y en a toujours pour annoncer un futur putsch mais c’est mal connaître les USA que de croire que le président peut ainsi malmener les institutions.

D’ailleurs, Wall Street (bourse de New York) n’a pas tremblé ; signe qu’il n’y avait aucun risque.

Par contre, ce phénomène est évidemment inquiétant dans la mesure où il remet en cause le processus électoral et sème un doute quant à la légitimité du nouveau président.

Alors, D Trump a-t-il « pété un câble » ou y a-t-il autre chose ?

Il y a bien une explication mais elle est strictement psychiatrique et pour la comprendre il faut s’extraire de la relation purement factuelle de la situation américaine.

D Trump est atteint, de manière très visible, d’un trouble de la personnalité qui est expressément visé par le DSM IV, (diagnostic and statistical manual) manuel qui référence l’ensemble des troubles mentaux.

Ce trouble est dénommé trouble de la personnalité narcissique (TPN) et D Trump en est atteint à un niveau suffisamment élevé pour qu’il ne passe pas inaperçu ; ce qui permet même de dire qu’il est un hyper-narcissique !

Attention toutefois, à ne pas confondre cette pathologie avec le pervers narcissique qui porte sur un autre trouble de la personnalité qui est lui aussi décrit dans le DSM. Néanmoins, ils présentent tous deux des stéréotypes de comportement qui permettent de les caractériser assez facilement.

Ce trait de caractère trouve son origine dans la mythologie grecque ; Narcisse étant ce personnage qui s’admirait dans les reflets de l’eau et finit par en mourir.

Le narcissisme fait partie de la nature humaine mais l’hyper-narcissique, qui est aussi un egocentrique-narcissique, se caractérise par une exacerbation de ce sentiment et par une sur valorisation de soi-même et une dévalorisation des autres qui ne sont considérés par lui que comme des outils, des pions manipulables ou encore des faire-valoir.

Il se perçoit comme le centre du monde ; ce que l’on peut traduire par le fait qu’il ne se demande pas ce qu’il peut faire pour les autres mais exclusivement ce que les autres peuvent faire pour lui dans le cadre d’une relation purement utilitaire, unilatérale et sans contrepartie.

Ce schéma peut être poussé très loin car, dans l’esprit de ces personnes, il ne peut pas y avoir d’opposants politiques ou des gens qui ne sont pas d’accord, il n’y a que des traitres à leur personne !

Quand on a compris ce mode de « raisonnement », la psychologie du personnage s’éclaire au regard de ses actes et attitudes.

Se considérant comme étant le meilleur, il était donc objectivement impossible « dans son esprit » que D Trump puisse perdre les élections et s’il les a perdues c’est forcément qu’il y eu un complot et des fraudes dont il a été la victime. La victimisation est un comportement typique de l’égocentrique narcissique qui ne peut expliquer ses échecs que par une trahison à son égard !

Plus prosaïquement, D Trump a subi une immense frustration et une blessure narcissique qui lui est intolérable car il n’imaginait tout simplement pas que J Biden puisse gagner les élections puisque, à ses yeux, il est lui-même le meilleur et le seul à avoir le droit (à ses yeux) d’être président. En fait, D Trump s’est cru propriétaire de la Maison Blanche et il refuse la réalité d’une défaite aux élections. Il préfère se réfugier dans le déni.

Evidemment, D Trump se situe dans la contemplation narcissique de lui-même et dénie à tout opposant, quel qu’il soit, le droit d’être meilleur que lui ; parce que, sans même évoquer ou tenir compte de la personnalité de J Biden, D Trump se place exclusivement sur ce plan là !

Il n’y a donc aucun populisme dans cette attitude, bien au contraire, puisque D Trump n’a agi que dans le sens d’une valorisation de sa personne ; les électeurs n’étant perçus et utilisés que comme des moyens de parvenir à ses fins ! Ce n’est pas, comme j’ai pu le lire, le peuple contre l’establishment, c’est seulement la manipulation du peuple par D Trump dans le seul but de la valorisation de sa propre personne comme il n’a cessé de le faire pendant les quatre années de son mandat.

Car, très manipulateur et n’hésitant pas à mentir, D Trump a su pousser les choses très loin en provoquant des émeutes, lors d’un discours, pour, à n’en pas douter, justifier l’Etat d’urgence et garder ainsi le pouvoir par la suspension des institutions. Mais on sait qu’il n’a pas été suivi par les élus républicains car, bien évidemment, ils savent de quoi il retourne ; même si on n’en parle pas en public !

La conséquence de cet échec est qu’il préfère semer le chaos et « casser son jouet » (son poste de président), tel un enfant colérique, plutôt que de le laisser à d’autres car personne ne doit profiter de son œuvre et de ses jouets ! Fatalement, il est évidemment un mauvais perdant parce qu’il refuse de perdre pour la raison très simple que, dans son esprit, il n’y a que lui qui compte et qui est important ;  les autres ne comptent pas !

Et la preuve la plus éclatante est que D Trump n’a même pas appelé la famille ou rendu hommage au policier tué à la suite de l’assaut du capitole. Il n’a même pas exprimé de regret pour les cinq morts ; ce qui démontre un total manque d’empathie.

C’est, bien entendu, une vision délirante de la réalité mais il faut se souvenir que l’hyper narcissique ne perçoit pas la réalité de manière normale mais seulement par rapport à lui-même ; et comme D Trump  a vu qu’il ne pouvait pas s’opposer ni manipuler les électeurs du fait de son débranchement des réseaux sociaux qu’il a utilisés abondamment, il va bouder dans son coin en refusant d’assister à l’investiture de son successeur !

C’est évidemment totalement puéril … et c’est le vice-président, M Pence, qui se rendra à la cérémonie d’investiture.

Il faut comprendre que l’hyper narcissique a une relation particulière par rapport au monde dans la mesure où il se perçoit au centre du monde et ses attitudes peuvent être totalement irrationnelles parce qu’il réagit (son ego inconscient) aux évènements de manière intuitive et exacerbée ; sans aucune rationalité !

Donnez suffisamment de pouvoir à une telle personne et vous allez assister à des emprisonnements arbitraires voire même à des exécutions car, s’il n’y a personne pour mettre des limites à leurs fantasmes, ils finissent par voir des traitres partout !

On l’a compris, ces personnes vivent dans un monde binaire : ceux qui sont pour eux et les traitres ; ce qui fait d’ailleurs qu’ils ne supportent pas la contradiction, y compris dans le cadre d’une simple discussion, parce qu’ils ne peuvent pas accepter d’avoir tort. Et, en général, quand ils sentent que la situation leur échappe, ils deviennent très vite très agressifs, n’hésitant à pas à proférer des insultes (ce que D Trump n’a pas manqué de faire dans ses débats l’opposant aux autres candidats à l’élection de 2016).

Dernier point, ces personnes ne se perçoivent absolument pas comme ils sont ni même comme souffrant d’une pathologie psychique. Il est donc inutile de pointer du doigt leur comportement car, au mieux, ils se réfugient alors dans le déni et deviennent très agressifs, n’hésitant pas à se lancer dans des torrents d’imprécations dans le cadre d’une stratégie inconsciente d’auto protection.

La question que ne vont pas manquer de se poser certains va être : alors est-il fou ?

La psychiatrie ne répond pas aussi facilement ni aussi simplement à ce genre de question mais si on se place du point de vue de l’opinion ordinaire : Non il n’est pas fou c’est à dire qu’il reste conscient de ses actes.

Par contre, au-delà de sa personnalité qui ne concerne que lui-même et ses proches, son attitude et ses discours auront laissé dans une partie de la population ce sentiment qu’on leur a bien volé l’élection et c’est bien là le problème car on ne peut pas avoir un tel comportement à tel niveau de responsabilité sans que cela ait des incidences sur la population !

Car, il restera dans une partie de la population ce sentiment qu’on leur a bien volé l’élection et c’est le constat d’une Amérique profondément divisée qui s’impose et qu’a tenté d’exploiter D Trump, il faut bien le dire, de manière totalement irresponsable !

Alors, aujourd’hui la presse s’amuse à se faire peur mais une fois que D Trump sera sorti des cercles du pouvoir, il redeviendra un anonyme et il sera vite oublié mais il aura réussi à exacerber une fracture entre deux parties de la population qui en viennent à se détester avec d’une part les électeurs démocrates et d’autre part un électorat républicain marginal et extrémiste qui refuse finalement le jeu de la démocratie.

Au-delà de cette question psychiatrique, je pense que toute la classe politique américaine de Washington qui a côtoyé D Trump a compris tout le côté excessif et inquiétant du personnage. Autrement dit, ils savaient mais ils n’en ont rien dit !

Or, désormais les langues commencent à se délier et à avouer l’inavouable !

Cela peut expliquer aussi qu’ils aient essayé de le destituer pour un motif (intelligence avec une puissance étrangère : Russie) qui ne traduisait pas une réalité beaucoup plus inquiétante à savoir celle d’un président légitimement élu mais présentant des problèmes psychiatriques pouvant rendre la situation ingérable ou même mettre le pays en danger.

Désormais, il va falloir surtout plaindre les proches de D Trump parce qu’ils vont subir pendant longtemps ses imprécations et ses colères.

Bien cordialement à tous !

Licence de publication : la reproduction de cet article est autorisée à la condition de le reprendre en totalité, d’en citer l’auteur ainsi que le site originel de publication.

 

Selon le DSM IV, pour que l’on puisse affirmer qu’il est atteint d’un TPN, le patient doit présenter au moins cinq des symptômes suivants :

-le sujet a un sens grandiose de sa propre importance (par exemple, surestime ses réalisations et ses capacités, s’attend à être reconnu comme supérieur sans avoir accompli quelque chose en rapport) ;

-est absorbé par des fantasmes de succès illimité, de pouvoir, de splendeur, de beauté, de perfection, ou d’amour idéal ;

-pense être « spécial » et unique et ne pouvoir être admis ou compris que par des institutions ou des gens spéciaux et de haut niveau ;

-montre un besoin excessif d’être admiré ;

-pense que tout lui est dû : s’attend sans raison à bénéficier d’un traitement particulièrement favorable et à ce que ses désirs soient automatiquement satisfaits ;

-exploite l’autre dans les relations interpersonnelles : utilise autrui pour parvenir à ses propres fins (mensonges, chantages, violence verbale, etc.) ;

-fait preuve d’un manque d’empathie : n’est pas disposé à reconnaître ou à partager les sentiments et les besoins d’autrui ;

envie souvent les autres, et croit que les autres l’envient ;

-fait preuve d’attitudes et de comportements arrogants et hautains.

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En France, progrès énergétique rime avec coupure d’électricité

Aussi incroyable que cela puisse paraître, l’hiver, il fait froid en dépit des alarmes répétées des écolos réchauffistes qui nous annoncent la prochaine ébullition de la terre !

Et, évidemment, lorsqu’il fait froid, la consommation d’énergie augmente …

Gouverner c’est prévoir et, en France, le gouvernement se mêle de tout donc il est responsable de la situation qu’il a lui-même provoquée.

Or, quels sont les messages qui sont diffusés depuis le début de l’hiver : Consommez moins d’électricité car il va y avoir des coupures alors que, ces dernières années, les différents gouvernements nous ont expliqué qu’il fallait absolument faire une transition énergétique avec l’implantation de milliers d’éoliennes et force de panneaux solaires.

On nous demande de réduire notre consommation du fait d’un risque de surcharge du réseau qui pourrait sauter avec un risque de blackout total !

Evidemment, l’administration sait utiliser les arguments appropriés pour renverser les responsabilités car il ne fait pas de doute qu’en cas de problème les français seront rendus responsables des coupures de courant parce qu’ils ne sont pas raisonnables et consomment trop d’électricité …

Il faut dire que cette inversion du langage est désormais habituelle dans les cercles du pouvoir puisque le gouvernement rend désormais responsables les français du développement de l’épidémie de Covid alors qu’il a failli à peu près sur tous les plans et que la campagne de vaccination commence par un véritable fiasco !

Pour toucher du doigt la question je vous invite à consulter le site de RTE qui donne, en temps réel, la consommation d’électricité totale et la ventilation des différentes sources d’énergie.

Si l’on regarde la situation du 08 janvier à 9 h, heure du pic de consommation, on constate :

Nucléaire 62%

Hydraulique 18%

Gaz 11%

Eolien 1%

Photovoltaique 0%

Bioénergies 1%

Et des importations à hauteur de 4800 Mw sur un total de 80.000 afin de compenser l’insuffisance de production car la France, grand producteur d’électricité il y a seulement 30 ans, en est réduite désormais à importer de l’électricité principalement d’Allemagne (où elle est produite avec du charbon) et d’Italie !

Ces données amènent à un quadruple constat :

-Compte tenu de leur efficacité absolument nulle, on peut, sans risque, doubler le nombre d’éoliennes et de panneaux solaires on n’aura toujours aucun courant électrique au bout de la prise murale ! A quoi ces éoliennes et ces panneaux solaires ont-ils servis ? Visiblement à rien !

-Les gouvernements successifs ont sciemment fait en sorte d’organiser la pénurie d’électricité avec des énergies dites renouvelables mais qui sont surtout instables et intermittentes tout en étant extrêmement couteuses !

– On a dépensé des centaines de milliards (dont beaucoup de subventions qui n’ont pas été perdues pour tout le monde) en pure perte alors qu’on aurait pu construire plusieurs centrales nucléaires qui permettent d’obtenir une électricité stable !

– On a fermé la centrale nucléaire de Fessenheim alors qu’elle était encore en état de fonctionner et qu’on savait que la production ne serait pas suffisante en cas de situation de froid (je ne parle même pas de grand froid c’est à dire d’une situation où les températures descendent à -10° comme en 1954 ou 1957) !

Et, parallèlement à la dégradation du service d’électricité, la facture d’électricité s’est envolée puisqu’elle a doublé en 5 ans !

Or, il ne fallait pas être bien malin pour comprendre que la consommation d’électricité allait augmenter parce que la tendance naturelle est déjà à l’augmentation du fait développement de la population mais aussi des appareils électriques ; compte non tenu du fait que le gouvernement nous pousse d’ailleurs vers l’électricité avec l’interdiction des chaudières au fuel et bientôt au gaz pour le chauffage, l’orientation vers l’acquisition de pompes à chaleur, l’achat de voitures électriques qu’il faut recharger.

Vous appelez cela de la gestion ? Moi j’appelle ça du sabotage car le résultat qui va nous être imposé était tout sauf imprévisible !

L’incompétence poussée à ce niveau, c’est tout simplement du grand art !

Il serait donc grand temps que les français se rendent compte que la gestion par notre administration ne fonctionne pas et leur coute très cher !

Pourquoi ?

-Parce que l’administration ne fonctionne pas selon des critères économiques mais selon des critères hiérarchiques,

-Parce qu’il n’y a jamais de responsable en cas d’échec,

-Parce qu’il n’y a jamais de sanction économique en cas d’échec puisqu’il y a toujours le filet des impôts pour rattraper les boulettes ; c’est à dire que vous payez par vos impôts (les plus lourds du monde) les erreurs de l’administration !

Bien au contraire, dans le cadre d’un vaste système de connivence et de copinage, les responsables des échecs sont toujours recyclés (ex Agnès Buzyn qui vient se retrouver un poste à l’OMS après sa gestion calamiteuse de l’épidémie de Covid début 2020)

Dans notre état jacobin ou l’administration est toute puissante et décide de tout, on ne peut que constater l’échec global et répétitif de ce fonctionnement étatique de l’économie et de la société.

Or quand tout allait bien ou à peu près, cela se  voyait peu ; mais, désormais que la situation est catastrophique à tous points de vue, cela se voit et cela se verra de plus en plus c’est à dire que les dysfonctionnements vont être de plus en plus fréquents et de plus en plus graves !

Alors, bien sûr, on nous annonce triomphalement qu’on a une solution : c’est le pilotage qui n’est rien d’autre que du délestage c’est à dire qu’on va limiter, via le compteur Linky, la puissance disponible pour chacun !

Le gouvernement et son administration vont donc organiser la pénurie qu’ils ont provoquée !

Chapeau bas, Messieurs les fonctionnaires, vous êtes vraiment des champions !

Bien cordialement à tous !

Licence de publication : la reproduction de cet article est autorisée à la condition de la reprendre en totalité, d’en rappeler l’auteur et le site originel de publication.

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Un avenir bien sombre pour l’automobile

C’est décidé, le moteur diesel sera interdit (les constructeurs le proposent d’ailleurs de moins en moins voire plus du tout !) et le moteur thermique à essence sera bientôt inutilisable du fait d’une taxe de 20.000 € qui va faire que votre voiture neuve à 20.000€ va vous couter 40.000€ !

Et, c’est décidé, cette taxe va passer ensuite à 30.000 puis à 40.000 € !

Qui peut se permettre, à part une élite disposant de revenus confortables, de payer de but en blanc 20.000€ (et bientôt 40.000€) de taxes pour avoir le droit d’user d’un bien qui vous appartient parce que vous l’avez acheté et payé !

L’alternative sera le véhicule électrique dont on sait qu’il est cher. Là encore, qui peut se permettre de dépenser 50.000€ pour une telle acquisition ? Surement pas un salarié qui gagne 1.500€ ou même 1.700€ par mois (moyenne du salaire français) !

Les constructeurs contournent pour l’instant la taxe par le biais de l’utilisation de subterfuges technologiques pour consommer moins mais ce ne sont que des subterfuges technologiques ; autrement dit des complications technologiques, destinées essentiellement à permettre un passage vis-à-vis des normes qui leur sont imposées.

Bien évidemment, ces complications ont un cout immédiat qu’il faut payer lors de l’acquisition mais aussi décalé parce ces systèmes compliqués vont tomber en panne ; sauf à changer de voiture tous les 2 ou 3 ans ce qui ramène encore une fois à une question d’un cout insupportable pour la majorité de la population !

Car, en fait, la transition écologique provoque surtout une augmentation des prix (le prix moyen d’une voiture passe dans les faits de 20.000€ à 40.000€) avec pour conséquence de fermer le marché aux clients qui n’ont pas les moyens de suivre l’évolution/explosion des prix !

Oh, bien entendu, l’Etat fonctionnaire essaie de masquer cette augmentation par des primes, qui ne sont pas autre chose que des subterfuges, dont le premier effet est de faire payer une partie du prix de votre nouvelle voiture par … les impôts du voisin !

Seulement, cette dissimulation du prix réel trouvera sa fin lorsque l’Etat, à bout de ressources, devra y renoncer…

Il n’est donc pas difficile de deviner que le marché de l’auto va progressivement se contracter avec pour effet de provoquer la fermeture d’entreprises (garages, concessions) et la délocalisation de constructeurs qui n’auront pas d’autre choix pour survivre !

Fatalement, il en résultera des pertes d’emplois mais aussi des pertes de recettes fiscales pour l’Etat sur les ventes de voitures neuves et sur les ventes de carburant !

Au niveau européen, Bruxelles a malgré tout décidé d’enfoncer le clou avec de futures normes Euro7 dont on dit qu’elles seront pratiquement inatteignables par les constructeurs !

Car c’est bien là le problème : vous avez d’un côté des constructeurs qui produisent des richesses au prix d’investissements très lourds et de l’autre des fonctionnaires qui produisent des normes au prix d’une frénésie technocratique et idéologique !

Le problème est que l’accélération des normes est telle que les constructeurs ne peuvent absolument pas suivre une telle évolution parce que les investissements sont trop lourds et ne peuvent pas être rentabilisés sur des périodes aussi courtes !

Ce n’est pas autre chose que l’on constate avec la fusion PSA-FIAT Chrysler ; laquelle traduit l’incapacité des grands groupes industriels auto à faire face aux investissements imposés par une transition énergétique qui ne correspond à aucune nécessité et relève essentiellement d’une idéologie malthusienne …

Les constructeurs n’ont donc pas d’autre solution que de se regrouper pour mutualiser les dépenses ; sans que l’on puisse savoir si cette stratégie sera payante ou pas !

Concernant PSA, il ne serait pas étonnant qu’il se casse les dents sur sa proie, si tant est qu’on puisse dire qui est la proie dans cette opération, alors que des groupes tels que Daimler Benz (Mercedes), beaucoup plus riches, s’y sont déjà cassé les dents et dans des périodes beaucoup plus fastes !

Néanmoins, il faut être conscient que cette fusion n’est probablement que la première d’une longue série car il faut s’attendre à d’autres regroupements industriels de ce type pour … les mêmes raisons !

Car, autant prendre conscience, dès à présent, que l’avenir de ces grands groupes est derrière eux parce qu’entre l’épidémie de Covid qui a provoqué la fermeture des usines et des concessions auto et l’accélération de normes impossibles à respecter, il n’y a en fait aucun avenir pour ces grands groupes qui vont probablement être réduits à une lente chute aux enfers !

Les fusions vont donc s’accélérer car nous ne sommes plus dans une phase d’expansion industrielle dans ce secteur. Ces fusions seront, ni plus ni moins, que des fusions/destruction c’est à dire qu’un constructeur en rachètera un autre pour … l’éliminer !

C’est donc un phénomène de concentration auquel nous allons assister et l’ultime base de repli des constructeurs sera les marchés émergents moins exigeants en normes environnementales mais au pouvoir d’achat plus faible !

C’est finalement toute la chaine économique en rapport avec l’automobile qui va être progressivement détruite en Europe !

A partir de ce constat, l’Etat fonctionnaire, qui va continuer à dépenser sans compter l’argent qu’il n’a pas, va fatalement en être réduit à tabasser ce qui reste à sa portée pour conserver des recettes budgétaires.

Or, quand l’assiette fiscale (le nombre de gogos qui paient) se réduit, on constate, non pas une diminution des dépenses de l’Etat mais un alourdissement de la fiscalité subie par chacun !

Que nous restera-t-il à nous européens ?

Des voitures électriques hors de prix et des voitures  thermiques d’occasion qui vont bientôt valoir de l’or parce que les acheteurs n’auront pas le choix et parce qu’il y aura toujours une demande pour les véhicules d’occasion surtout lorsque l’option va se réduire à un choix entre une occasion assez récente à 10.000 € et une neuve à 50.000 € ou plus !

J’ai entendu un histrion écolo insignifiant (dont je n’ai pas retenu le nom) proclamer que l’avenir était à la mobilité durable …

Au-delà de l’ineptie de ce slogan politique complètement décorrélé de la réalité, il faut prendre conscience que :

  • Si les voitures thermiques sont interdites,
  • Si les voitures électriques sont trop chères à l’achat et à l’usage (avec le problème prévisible de la batterie à changer tous les dix ans sans remplacement possible)
  • Si l’électricité est surtaxée par le biais du compteur Linky parce que l’Etat fonctionnaire doit substituer à la taxe sur le carburant, qui ne se vend plus, une taxe sur l’électricité,

Il faudra alors se préparer à beaucoup de mauvaises surprises ; et je suis convaincu, pour ma part, que nous nous orientons à terme vers une immobilité durable !

Bien cordialement à tous !

licence de publication : la reproduction de cet article est autorisée à condition de le reprendre en totalité, d’en citer l’auteur et le site originel de publication.

 

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