La destruction systématique d’un pays

Voilà maintenant plus d’un an que le pays est à peu près paralysé du fait des mesures autoritaires prises par le gouvernement pour lutter contre l’épidémie de Covid.

Or, on sait depuis longtemps que le Covid tue surtout des personnes à risque situées essentiellement dans la tranche d’âge au-delà de 75 ans ; même si on sait qu’il y a quand même des personnes plus jeunes qui en meurent.

On a donc confiné toute la population au lieu de ne confiner que les populations à risque dans le cadre d’une véritable dictature sanitaire exercée par un petit comité de médecins appelé « conseil de défense sanitaire » au fonctionnement parfaitement … opaque puisque couvert par le « secret défense ».

Ce qui amène à paraphraser cette fameuse question de Staline à propos du Vatican « Covid combien de divisions ? »

En outre, malgré toutes les mesures prises et deux confinements dont on sait aussi qu’ils n’ont que pour effet de ralentir temporairement la propagation de l’épidémie qui repart dès la fin du confinement, la situation générale ne s’améliore pas ; ce qui ne manque pas d’interroger … même si, sur la radio publique (les informés sur France info du 29 janvier), on nous explique, entre deux messages anxiogènes, que c’est l’Etat qui a sauvé l’économie et que c’est encore lui qui assure la relance par la commande publique !?!

Au-delà d’une vision bobo rive gauche complètement déconnectée de la réalité, il faut prendre conscience que les mesures prises ont en fait entrainé une destruction systématique de l’économie de proximité c’est à dire essentiellement des PME, des artisans et des commerçants car les aides promises par le gouvernement sont loin de couvrir tous les frais d’un établissement réduit à une inactivité forcée.

On sait, d’ores et déjà, que beaucoup d’indépendants ne s’en relèveront pas et seront réduits au chômage sans indemnisation c’est à dire au … RSA.

Beaucoup d’entreprises, parmi celles qui vont arriver à survivre, vont dégraisser non par choix mais par nécessité parce qu’elles n’auront pas d’autre choix.

Pour le reste, nous sommes en présence d’une zombification massive de l’économie avec des entreprises qui n’ont pas encore déposé le bilan mais qui sont déjà en coma dépassé et qui ne survivent que grâce à des aides publiques !

Et quand ces aides publiques vont s’arrêter, ces entreprises zombies vont fatalement s’écrouler !

Parallèlement, beaucoup d’entreprises ont souscrit des PGE (prêts garantis par l’Etat à hauteur de 90% de leur montant) afin de leur procurer de la trésorerie mais, après plus d’un an d’inactivité, on sait que la situation de beaucoup est tellement dégradée qu’elles vont se retrouver dans l’incapacité de les rembourser.

On estime d’ores et déjà que 20 à 30% des PGE ne seront pas remboursés ce qui veut dire que la garantie de l’Etat (à hauteur de 90% des prêts), c’est à dire la garantie du contribuable, devra jouer pour des sommes absolument gigantesques. Sur un total de 120Md€ de prêts accordés, un tel taux de défaillance couterait entre 22 et 32Md€ au contribuable ! (24Md€ à 36Md€x90%).

N’oublions pas que la garantie de l’Etat n’est rien d’autre que la caution involontaire et non désirée du contribuable à qui on n’a pas demandé son avis !

Et plus le temps passe à bloquer l’économie, plus le risque de défaillance augmente !

Il ne faut pas non plus oublier que les banques n’ont pas accordé ces PGE sans prendre des garanties notamment sur les dirigeants qui ont dû se porter caution. Ces derniers, en cas de défaillance, se retrouveront donc en première ligne et perdront, non seulement leur entreprise, mais aussi leur patrimoine personnel !

On se retrouve donc face à un double problème :

-l’accumulation de dettes énormes aussi bien dans le public que dans le privé,

-une violente paupérisation du pays avec une chute des revenus comme on n’en a jamais vue depuis la guerre non seulement du côté des indépendants qui auront tout perdu mais aussi des salariés car le développement d’un chômage de masse va inéluctablement provoquer une pression à la baisse sur les salaires et nous assisterons donc à une réduction massive des salaires au nom de la sauvegarde de l’emploi alors que ce sera seulement la sauvegarde de l’entreprise.

Notre champion de l’économie administrée, Bruno Le Maire, a beau nous déclarer qu’il y aura une forte reprise à partir de 2021 et qu’on pourra ainsi rembourser les dépenses faites, on sait qu’il n’y aura pas de reprise … en tout cas pas en 2021.

Les dettes vont donc continuer à s’accumuler jusqu’au moment où on aura atteint le plafond !

La situation est devenue à tel point critique que le gouvernement lors de sa dernière intervention a purement et simplement renoncé à un nouveau confinement « serré » comme le souhaitait pourtant certains, et notamment M Attal, porte-parole du gouvernement !

Cela laisse à penser qu’une partie des membres du gouvernement sont en faveur d’une politique jusqu’au-boutiste ayant pour but d’agiter avec insistance le spectre du Covid à seule fin de pouvoir continuer à bénéficier de l’argent gratuit de la BCE ; l’essentiel de cette stratégie étant de … gagner du temps avant que les vrais problèmes ne surgissent !

Seulement, la réalité est qu’aujourd’hui, on ne peut plus confiner car cela couterait trop cher et nous ne sommes pas les seuls puisque l’Espagne vient d’annoncer qu’elle ne confine plus parce qu’elle n’en a plus les moyens !

C’est donc l’échec de la « stratégie » gouvernementale dont on n’a d’ailleurs pas manqué de relever les récents flottements.

En fait, il est probable qu’E Macron n’ose pas faire cet aveu si destructeur pour son image personnelle par peur de choquer des français toujours persuadés d’être protégés par un Etat omniprésent. Il préfère donc courageusement laisser faire le job par son premier ministre ; lequel a pour instruction de jouer le rôle du père fouettard qui va punir les français s’ils ne sont pas sages.

Il est vrai aussi que, dans les sphères du pouvoir, on craint un rejet ou de refus par les français des mesures de confinement qui se traduisent par des infractions de plus en plus fréquentes, même si un sondage est sorti opportunément, il y a deux jours, pour affirmer que 60% des français seraient pour un nouveau confinement.

Seulement, quand on détaille un peu plus ce sondage on s’aperçoit que ceux qui sont pour le confinement sont les plus de 65 ans et que ceux qui sont contre sont les moins de 30 ans ; ce qui traduit une grande hétérogénéité dans le sentiment de la population et établit sans aucun doute que plus la population est jeune, plus elle est contre ces mesures dont on ne voit ni la fin ni le but !

Mais, ce n’est probablement pas cette question qui a fait pencher la balance ; c’est essentiellement une question de cout car chaque mois de confinement coute entre 15 et 60Md€ et  ce sont clairement des dépenses hors de nos moyens alors que les alarmes commencent à retentir un peu partout à propos de la situation française (mais aussi italienne) ; laquelle apparait fortement compromise.

Car, il faut être conscient que notre avenir se résume à trois volets incontournables :

-Un tsunami de dettes que personne ne pourra payer,

-Un tsunami de défaillances d’entreprises qu’on ne pourra pas arrêter,

-Un tsunami de chômeurs au premier rang desquels on va trouver les jeunes qui sont d’ores et déjà la génération sacrifiée.

Et ce n’est pas l’émission monétaire qui va résoudre cette question puisque celle-ci n’est en aucune façon une création de richesse. En effet, vous pouvez émettre autant de monnaie que vous voulez, cela n’amènera ni la création d’entreprises, ni la création d’emplois et cela ne fera pas réaliser des bénéfices par les entreprises !

L’émission monétaire massive ne peut être qu’une solution temporaire ; or elle tend à devenir le fondement de la politique économique du gouvernement !

Le seul résultat tangible de cette politique monétaire a été de créer de gigantesques bulles sur certaines catégories d’actifs (immobilier, marchés d’actions) au prix d’un endettement public et privé phénoménal ; avec des banques centrales persuadées que si on arrête l’émission monétaire tout va s’écrouler ; ce qui est le sort ultime de toute bulle !

Il est encore trop tôt pour dire s’il s’agit d’un début de fuite devant la monnaie mais on sait que l’argent abondant aboutit à réduire sa valeur et créé donc un phénomène inflationniste, qui n’est pas encore apparu, notamment en raison de la politique monétaire forcée des taux zéro, mais qui va bien finir par apparaître …

Et, une fois que le diable sera sorti de sa boite, il sera trop tard !

On s’apercevra alors que nos dirigeants auront enchainé toutes les erreurs et qu’ils auront achevé de ruiner le pays avec le confinement et que l’émission monétaire massive va ensuite ruiner les ménages et les épargnants.

Entre temps, on ne peut même pas exclure que le gouvernement ne soit pas tenté par une opération de la « dernière chance » pour éviter un défaut notamment en immobilisant tous les produits d’épargne basés sur la dette publique (et notamment les assurances-vie qui présentent un solde de 1.700 Md€) permettant ainsi de faire disparaître d’un trait de plume les deux tiers d’une dette publique dont on ne sait plus comment de se débarrasser.

Et la boucle sera bouclée. Tous les secteurs de l’économie, hormis le secteur public, auront été détruits !

Bien cordialement à tous !

Licence de publication : la reproduction de cet article est autorisée à la condition de le reprendre en totalité, d’en rappeler l’auteur et le site originel de publication.

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A propos Dominique Philos

Navigateur, né en 1958, après un DEA de droit commercial de l’université de Paris I Panthéon-Sorbonne, je suis devenu Conseil Juridique, spécialisé en droit des affaires et fiscalité. L'Etat ayant décidé l'absorption des Conseils juridiques par les avocats, j'ai poursuivi mon activité en tant qu'avocat jusqu'à ce que je sois excédé par les difficultés mises à l'exercice de mon activité professionnelle. J'ai démissionné du Barreau en 1998 et partage désormais ma vie entre la France et la Grèce. Européen convaincu, je suis persuadé que le libéralisme est la seule option possible en matière économique.

9 réflexions sur « La destruction systématique d’un pays »

  1. Si je suis tout – à fait d’accord avec l’auteur sur les conséquences désastreuses pour nos finances publiques du confinement, je suis très choqué de voir affirmer qu’il aurait fallu confiner les personnes à risques et non toute la population. En termes de létalité, l’isolement dramatique des personnes âgés dans les EHPAD n’y a pas empêché un nombre de morts importants. Humainement, peut – on souhaiter assigner une partie de la population à résidence, sans contact avec ses proches, sans le moindre lien social? Comment l’auteur qui se plaint régulièrement dans ses articles très intéressants, des attitudes dictatoriales de notre administration, s’arroge – t – il le droit de légitimer une perte de la liberté d’une partie de la population pour qu’il puisse avoir une vie normale alors qu’il se plaint de voir ses libertés restreintes?

    1. J’ai seulement voulu dire qu’à confiner, il fallait seulement confiner les populations à risque.
      Après, on peut prendre le problème autrement et chacun assume ses risques.

  2. Les sangsues du systèmes sont plus grasses que jamais, les salaires, primes et avantages des fonctionnaires et collatéraux (approx. 8 millions) sont restés intact ainsi que celles des élus (680000) . . . .

  3. Ce jusque boutisme dans la destruction systématique de la vie économique et sociale d’un pays est caractéristique des idéologues socialistes : Robespierre, Lénine, Staline, Mao et Pol Pot s’y sont employés avec brio pour instaurer le paradis de la pauvreté dans l’égalité.

    Ca ne fonctionne pas ? Pas grave, on en a pas fait assez. résultat, des morts de faim et d’exterminations.

    Les jeunes vont être sacrifiés mais les retraités vont se retrouver en slip, eux qui cautionnent cette merde de confinement dont on sait que, comme le socialisme, ça ne fonctionne nulle part.

    1. @Théo31
      Désole de contredire votre généralisation un tantinet abrupte, mais tous les retraités ne cautionnent pas “cette merde” comme vous dites, vu que nous serons (sommes) dans la même galère que les jeunes, car nous dépendons déjà presque totalement de l’Etat pour nos retraites ( retraites que, je vous le rappelle, nous n’avons pas eu la liberté de nous constituer en dehors de la chaîne de Ponzi de la sécu, qui va nous ruiner après nous avoir volés en nous attribuant des retraites de misère!).
      Si je puis me permettre un conseil: vous semblez jeune, alors essayez de trouver un pays moins pourri et émigrez rapidement avant la chute finale.
      Je ne saurais que trop vous conseiller de lire “La Grève” d’Ayn Rand qui décrit d’une façon très visionnaire ce qui risque de nous arriver à brève échéance.

  4. Le problème n’est pas de faire disparaitre la dette , car elle se reformera très vite mais d’appliquer une gestion de bon père de famille. Dans le passé les dirigeants de ce monde ont montré des logiques qui ont mené à la faillite des pays voir des continents.

  5. Le constat le plus terrible est l’immobilisme imperturbable envers la solidarité des élus et fonctionnaires éloignés de tous les effets potentiels de cette crise économique
    On ne vit décidément pas dans le même pays
    Cependant le secteur privé étant le seul à produire des richesses irriguant toutes les autres activités, qu’en sera-t-il quand toute cette fonction publique sera attaquée par le manque de ressources qu’elle ne voudra et ne pourra comprendre ?

  6. Dimanche 31 janvier 2021

    Le coronavirus

    La Terre ne se révolte pas des abus que les hommes lui inflige mais la nature n’a que faire de la folie des hommes. Elle « se moque » des modes et autres quêtes, le trans-humanisme compris.
    L’homme s’agite et brandit sa science parce qu’il veut oublier Pascal.
    Il demeure infiniment petit dans la nature et il en disparaîtra: la finitude des espèces animales est intangible…l’humaine n’y fera pas exception.

    Alors que Le coronavirus devrait éclairer les petites lanternes qui veillent dans chaque conscience, chaque jour dans la rue le constat est affligeant.
    Elles s’éteignent inexorablement en Occident depuis la fin de la 2ème guerre mondiale.

    Mais, avec ce virus, cet habitant de la Terre infiniment plus ancien que l’homme, il ne faut pas être devin pour prédire que le mal sera pire que sa cause.
    Nous, occidentaux déboussolés, allons nous révolter à cause de la pénurie à laquelle nous aurons consentie par notre soumission à l’absurdité de règles …inhumaines. Une pure folie !

    La révolte des hommes les rendra voleurs et chapardeurs car ils auront faim.
    Ils n’accepteront pas leur nouvelle condition privation, ils ne la supporteront plus.

    Les hommes ont bénéficié d’une telle abondance et de tant de variété dans leurs besoins qu’ils n’accepteront pas la privation.

    Ils se révolteront et pilleront d’abord les plus grandes enseignes puis les petits commerces.
    Ces petits commerces qui sont déjà à l’agonie par la fermeture que MACRON et sa clique leur imposent.
    Leurs propriétaires viendront grossir les rangs des insurgés car eux auront aussi auront faim et plus encore hurleront leur légitime ressentiment contre les élites coupables d’une ignorance crasse.

    L’homme a le devoir de travailler et, sans travail, il ne satisfait ni à sa propre condition ni à ses devoirs familiaux.
    Il a déjà perdu l’estime de soi à cause du communisme que ll’Etat glouton et ses élus ont encouragé depuis 1945 mais désormais beaucoup ne le supporteront plus.

    Quand l’Etat en arrive à empêcher les citoyens de travailler pour subvenir à leurs besoins, il se tend coupable de crime contre l’humanité…mais il est vrai que pour accéder au pouvoir MACRON l’a réservé à ses ancêtres !

    La règle de confinement ne peut être acceptée par des hommes libres car les exceptions qu’elle impose n’ont aucun sens et révèlent l’incohérence mentale et/ou la perversité des dirigeants.
    D’abord elle est vécue comme injuste, puis elle devient criminelle.
    A présent, la dose d’acceptabilité est dépassée.

    Lorsque la protection contre la maladie devient elle aussi mortifère, son autorité est vile et ses décrets inhumains.
    Chacun comprend après un an d’errements et de mensonges proférés par MACRON que cette maladie est moins grave que les pandémies des siècles passés or, en ces temps reculés, il n’y avait aucun confinement.

    Ce n’est donc pas cette maladie qui tue, mais d’abord la vieillesse et plus encore la combinaison des faiblesses des structures de soins étatisées et de l’absurdité des décisions erratiques.

    Ceux qui portent la responsabilité nuisent non seulement à chaque homme qui en a été impacté, mais aussi à ce qui fait Nation
    Leur responsabilité est immense et il n’existe pas de châtiment à la hauteur de leur crime.

    Que les hommes prennent conscience de la faute de MACRON et des élites au pouvoir qui les enferment comme des pestiférés…avant qu’il ne soit trop tard.

    1. Parfaitement mais comment s’en sortir sans verser le sang et détruire encore plus l’économie ? L’homme n’est pas raisonnable car on ne lui offre aucune piste. On lui colle en plus le réchauffement climatique avec la fin du monde à un horizon de 10 ans ou plus avec une complicité incompréhensible des médias !

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