Aujourd’hui, on peut dire que rien ne va sans choquer personne. Que ce soit l’hôpital, la justice, l’enseignement, l’économie, la banque, les retraites, les assurances, le monde du spectacle, etc… la liste est inépuisable des activités en galère et de leurs acteurs qui vivent un blocage, une dérive, une insatisfaction, un échec…
Aux élections législatives, qui sont fondamentales, se présentent trois courants :
– La Macronie, qui prétend que tout va bien et qu’il faut certes aménager mais surtout continuer.
– Le Front National qui prône la lutte contre l’envahisseur musulman qui serait la cause de tous nos maux. Mais aussi, plus discrètement, contre le capital.
– Mélanchon, qui lui ne voit que le capital comme cause aux dégâts, qui donc propose de l’éradiquer.
Pas une seule proposition prenant en compte la réalité.
Quelle est-elle ?
La réalité est justement que la désintégration du capital privé tue notre nation.
Nous expliquons régulièrement sur ce blog que capitaliser, c’est-à-dire accumuler et transmettre, est la base de tout progrès, de toute vie, en tout. En sciences, en culture, en philosophie, en sport, etc…et donc nécessairement en économie.
Le capital, où qu’il soit, est toujours privé.
La somme des capitaux privés faisant la force d’une nation. Par exemple, le capital scientifique est dans la tête de chaque scientifique, il est donc leur propriété privée. Il n’empêche que placé là il reste à la disposition, immédiatement ou ultérieurement, de la nation, sauf si le scientifique persécuté part avec ce capital ailleurs, où il devient alors la propriété collective du “ailleurs”.
Le capital, toujours en tout, ne peut être créé ou entretenu et transmis que par ceux qui possèdent les qualités nécessaires à cela… et ce n’est pas monsieur Tout-le-monde, ni les perroquets gavés de l’Education Nationale.
Il en est ainsi en économie.
Par ailleurs, espérer qu’une une nation puisse vivre sans économie est utopique et con à la fois. Et, sans capital pas d’économie.
En France, le capital disparait, cela exclusivement dans le trou noir de Bercy.
De deux façons :
– La première par l’intervention de l’Etat financé par Bercy, en des lieux où l’Etat n’a rien à faire où il capte et joue avec le capital et le perd régulièrement.
– Mais aussi, de façon plus perverse, par l’abandon de la gestion du capital des entreprises par les entrepreneurs eux-mêmes.
Cela mérite une explication.
Harcelés par Bercy et par l’opinion publique les entrepreneurs confient le capital de leurs entreprises à des fonds spécialisés, tel que Blackrock, en croyant garder la gestion et les gouvernes de leur société. En cela ils éliminent le risque personnel de la gestion du capital et ils apparaissent comme de simples salariés, égaux aux autres, sauf quand même la plupart du temps pour leurs avantages et le montant de leur salaire…
Pas de problème quand tout va bien. Mais hélas très vite tout va mal.
Le capital d’une société est tout particulièrement utile dans deux cas : pour se développer et pour traverser les crises qui sont à l’entreprise ce que le rhume est à l’individu, de petites maladies à terrasser régulièrement.
Notre entrepreneur déconnecté de son capital a une image lissée socialement, mais il est à la merci de son porteur de fonds pour décider des investissements, et il voit ce dernier se faire la malle rapidement, avec les biens de son entreprise, en cas de difficultés passagères.
En fait, coincé par Bercy qui ne lui laisserait que des miettes si le capital de l’entreprise lui appartenait, l’entrepreneur abandonne donc l’élément clef de son entreprise : la gestion du capital, qui est en réalité à la fois sa garantie de vie et sa raison d’être.
Est-il un candidat qui dénonce cette situation et le pillage mortel de Bercy ?
Non, rien.
On retrouve nos amis de Contribuables Associés qui prennent la roue de la Cour des Comptes pour lister les dépenses inutiles du pays.
Hélas pour eux, ils prennent le problème à l’envers.
Ce ne sont pas les dépenses qu’il faut surveiller, il est toujours possible de les justifier, ce sont les recettes qu’il faut contrôler et limiter, les dépenses devront alors s’en contenter.
Personne ne se présente aux élections avec ce simple programme, elles sont donc sans espoir pour l’avenir immédiat. C’est la ruine qui nous attend, nous ne pouvons espérer qu’une chose : qu’elle ne nous laisse pas morts pour des siècles.
Alors que tout pourrait être si facile…. Quel gâchis…
Bien à vous. H. Dumas
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