Tout a commencé vers les années 1970.
Les décideurs de l’après-guerre, issus de la guerre, abandonnaient le pouvoir. Ils considéraient pour la plupart avoir rempli leur contrat d’homme. Ayant participé à la “remontada” qui a fait suite à l’incroyable défaite de 1939, puis ayant reconstruit le pays, ils goutaient modérément les états d’âme des fringants bourgeois socialisants qui proposaient le rasage gratis pour tous avec le capital gagné et accumulé par eux.
Giscard fut l’initiateur de la dépense en remplacement de la thésaurisation pourtant seule voie d’accès au capital.
Croyait-il que l’économie puisse survivre sans le capital ? Je ne sais pas.
Toujours est-il que c’est lui qui le premier a engagé sans compter la dépense publique, ses successeurs ont suivi, puis l’ont magistralement dépassé.
Dans le même temps l’inutile a été libéré, l’essentiel a été verrouillé.
De marginal, Bercy est devenu central. A l’époque je n’ai pas compris que Bercy engageait contre certains français des actes de guerre.
J’ai constaté, petit à petit, que tous autour de moi ne pouvaient plus décider librement, travaillaient avec pour but principal de payer leurs charges et non d’accomplir correctement leur travail.
Pendant que mon environnement professionnel se dégradait en gain et en qualité, de monstrueux services administratifs se développaient exponentiellement et vivaient sinon dans l’opulence au moins dans l’irresponsabilité, qui est peut-être la forme la plus aboutie de l’opulence.
J’ai perçu évidemment la violence de Bercy, sa puissance démesurée, son manque total d’empathie, son impunité, ses mensonges, la terreur rependue volontairement.
Bien que sidéré par ce constat j’ai été, comme nous tous, intoxiqué par la propagande qui décrivait Bercy comme le chantre de la justice sociale, de la redistribution. J’ai fini par croire que c’était moi qui me trompais, qu’il était normal de donner tout ce que l’on gagnait et ne rien obtenir en échange.
Bien plus, j’ai fini par trouver des excuses aux mercenaires qui sont venus chez moi me voler, me piller, en toute conscience.
J’ai exposé publiquement tout cela à titre de thérapie pour moi et pour les autres, mais sans prendre vraiment conscience de l’inadmissible de toute cette folie.
Incroyable.
Il a fallu la guerre Ukraine-Russie, il a fallu que face aux bombes Le Ministre Le Maire déclare qu’il était capable par le pillage des biens russes, par la saisie de leurs capitaux, par le blocage de leur économie, de leur faire rendre l’âme, de gagner la guerre.
Sans pour autant trouver une excuse à Poutine qui n’en n’a pas, force m’a été de prendre conscience que le pillage des biens des autres par le fisc, par Bercy, est un acte de guerre.
Que Bercy n’est pas du tout un lieu de justice, d’équilibre, mais bien une caserne guerrière, un antre à canon, un distributeur de mort.
La question que je n’avais pas osé me poser
Au service de qui agit Bercy, cette armée de la mort ?
La réponse passe par son inverse, Bercy tue qui ?
Bercy pille et tue les forces vives de ce pays, tous ceux qui créent des richesses, donc c’est au service des autres, de ceux qui ne créent pas de richesses, ne prennent pas de risque.
Donc il est en France une guerre civile qui dure depuis presque cinquante ans, pendant laquelle il est aujourd’hui avéré qu’une violence de pillages économiques, égale voire supérieure à celle d’une armée classique de soldats et de bombes, initiée par Bercy dépossède et tue une partie du pays au profit d’une autre.
Cela s’appelle une guerre civile. Et personne ne s’offusque…
Ce constat m’accable. Que peut-on faire ?
Faire comprendre ce que l’on a compris ? Sans doute, courage, cela ne va pas être facile mais il faut le faire.
Et après ? Après… on verra…
Bien à vous. H. Dumas
PS : Si les gilets jaunes avaient compris ce contre quoi et pourquoi ils se battaient, ils n’auraient pas cédé un pouce de terrain.
Guerre civile mise en place par Petain et légitimée par la constitution communiste de 1946.
Article lumineux, cher Henri ! Oui, c’est bien une guerre que l’Etat livre, par Bercy et l’URSSAF, aux entrepreneurs pour les empêcher de concurrencer les hauts fonctionnaires dans la direction du pays.
Aristote déjà avait dénoncé ce procédé comme celui d’un tyran. Quant aux gilets jaunes, ils ont perd du la partie quand ils ont laissé la tête de leur mouvement à ceux qui voulaient « faire payer les riches » au lieu de permettre aux pauvres de s’enrichir.
L’exploitation de ceux qui bossent par ceux qui ne veulent rien foutre a remplacé “liberté, égalité, fraternité.