Tous les articles par Patrick De Casanove

A propos Patrick De Casanove

Né en 1959, marié, père de 4 enfants, le docteur Patrick de Casanove, diplômé en 1985, exerce comme généraliste dans la ville d'Ondres. Il en a été le Maire de 1995 à 2001 Il écrit des articles pour le journal suisse "Le Temps" et pour diverses organisations libérales. Il est président du Cercle Frédéric Bastiat. Il est l’auteur de Sécu comment faire mieux. Livre facile à lire qui va bien au-delà de la Sécu. Après un bref rappel historique sur la création de la Sécu et ses problèmes récurrents il rappelle qu’elle est la clé de voûte et l’alibi du système de spoliation légale que constitue l’État providence. Il démontre que c’est l’État providence qui en détruisant la responsabilité individuelle est responsable de la situation dramatique de notre pays. Il prouve que dans la vie en société le libre choix est supérieur à la contrainte. C’est vrai dans le domaine économique comme dans celui de la protection sociale, en particulier de la santé et de l’assistance à autrui. Pour sortir la France de la crise économique et de confiance qu’elle traverse il propose des solutions nouvelles inspirées de la pensée de Frédéric Bastiat. Solutions qui tiennent en peu de mots : mettre fin à la spoliation légale. "Sécu comment faire mieux" Éditions Tatamis http://www.tatamis.fr/virtuelle.php/id/111213 ou http://www.amazon.fr/s/ref=nb_sb_noss?__mk_fr_FR=%C3%85M%C3%85%C5%BD%C3%95%C3%91&url=search-alias%3Dstripbooks&field-keywords=s%C3%A9cu%20comment%20faire%20mieux

Port du masque obligatoire, protection ou soumission?

Port du masque obligatoire, protection ou soumission?

Emmanuel Macron dans son intervention du 30 avril a bien précisé que les gestes barrière étaient maintenus après le 30 juin, dernière étape de son plan dit « de déconfinement. »  Il peut être intéressant de s’arrêter sur le port du masque.

1 Rappel utile

« Les études scientifiques sur l’utilité du masque pour lutter contre les épidémies, en protégeant une population des virus respiratoires, restent encore peu nombreuses et s’appuient principalement sur des données observationnelles. Il est en effet difficile de réaliser des études randomisées de qualité sur cette question, puisqu’on ne peut pas demander à des gens de s’exposer au virus avec ou sans masque pour mesurer l’efficacité de ce dernier. » Source

Le masque est conçu pour un usage médical

Le « masque chirurgical » a été conçu initialement pour un usage médical. Il « aurait été utilisé la première fois en 1897.  »Lors d’une intervention chirurgicale il protège de l’infection le champ opératoire et la plaie opératoire. Dans la même logique, porté par un patient contagieux ce masque protège l’entourage. C’est pourquoi, très tôt, en particulier en Asie, il a été utilisé pour essayer de protéger les populations lors d’épidémies. Aujourd’hui il y est devenu habituel en période d’infection. Le but du masque facial est de protéger le porteur et l’entourage de la transmission aéroportée de germes, et accessoirement contre un risque de projection de liquides biologiques. Il y a deux types de transmission aéroportée.

Les gouttelettes : gouttelettes de salive ou de sécrétions des voies aériennes supérieures émises lors de la toux, la parole, l’éternuement. > 5μ elles sédimentent rapidement dans l’environnement immédiat (moins d’1 m). Elles entrent en contact avec les muqueuses ORL et/ou oculaire. Elles sont fréquemment associée à une transmission par contact (mains sales, surfaces, objets souillés.)

Les aérosols : Aérosols de fines gouttelettes < 5 μ (sécrétions bronchiques émises lors de la toux) ou de poussières portant le germe. Ils sont relativement résistants dans l’environnement et véhiculés sur de longues distances. Ils sont inhalés par l’hôte.

Source

La protection est toujours imparfaite quel que soit le type de masque.

Pour considérer l’efficacité il ne faut pas se limiter à comparer la taille du virion de SARS-coV2 à la taille du « trou » du masque. La taille du coronavirus varie de 60 nanomètre à 140 nanomètre (0,06 micron et 0,14 micron). Un masque chirurgical a une efficacité de filtration pour une particule à partir de 3 µm. Un masque FFP est filtrant pour une particule à partir de la taille de 0,6 µm (Source) Une particule virale ne peut se déplacer seule à l’extérieur. Elle est portée par un vecteur . Il faut tenir compte de la taille du vecteur. Pour faire une comparaison, une personne sur un vélo peut entrer par une porte. Plusieurs personnes dans un bus ne passeront jamais. Il faut aussi tenir compte des fuites vers l’intérieur et vers l’extérieur et du fait que le masque est souvent touché et mal porté.

2 Vint la COVID-19

Au commencement la négation

Le gouvernement avait, aux premiers temps de l’épidémie, prêché l’inutilité du masque. Il faut dire que la France en était dépourvue à cause de l’incurie étatique, allant du non renouvellement à leur destruction.

En début d’épidémie les pays asiatiques ne confinaient pas mais testaient, traçaient, rompaient les chaînes de contamination, isolaient les malades, les traitaient immédiatement et leur population portait des masques Il est probable que le port du masque ait joué un rôle dans leur réussite de la gestion de l’épidémie. Lequel précisément on ne sait pas. Au même moment la France démunie de tout, manquait de tests, de gel hydroalcoolique, de tenues de protection, ne traitait pas les malades en phase précoce, détournait les malades des cabinets médicaux, déclarait inutile le port du masque et enfermait sa population. Or, compte tenu de ces circonstances, face à un virus inconnu, quand tout partait à vau l’eau, le bon sens aurait voulu que la France mobilise tous les moyens disponibles. L’utilisation de masques, foulards ou autres avaient un sens. Même une efficacité faible n’était pas à négliger.

Aujourd’hui l’obligation

Le gouvernement a fini par rendre obligatoire le port du masque, y compris en extérieur. Le contexte est très différent. Les tests sont largement disponibles au point qu’ils sont effectués à tire-larigot dans une logique politique. Pour le gouvernement le nombre de tests effectués est un gage de qualité de la prise en charge de la COVID. Le nombre de tests positifs sert à effrayer la population. Les masques sont abondants et, corollaire, obligatoires en de multiples lieux. Cette obligation relève d’une directive politique.

Aujourd’hui nous avons du recul. L’absence du port du masque en population générale n’entraîne pas d’apparition de foyer, ni de résurgence épidémique. « Lorsque le gouverneur du Texas, Greg Abbott, a supprimé l’obligation de porter un masque et les autres restrictions liées au COVID imposées aux entreprises et aux particuliers, le Dr Anthony Fauci a qualifié cette décision de “risquée” et de “potentiellement dangereuse”. Mais aucune flambée n’a eu lieu. Plus tôt ce mois-ci, le Dr Fauci a eu du mal à expliquer comment le Texas a défié ses propres prédictions lors d’une apparition sur MSNBC, arguant à l’époque qu’il pouvait y avoir un “décalage”. Trois semaines plus tard, il n’y a toujours pas de recrudescence des cas au Texas. » Ceci est à rapprocher des manifestations sans gestes barrière regroupant plusieurs centaines, voire milliers, de personnes, telles que la carnaval de Marseille qui n’ont donné lieu à aucun foyer non plus. Contrairement à ce qui avait été largement annoncé.

Les gouttelettes et les aérosols diffusent bien sûr. Le fait qu’il y ait du virus sur les objets ou dans l’air, qu’on en porte sur les mains ou qu’on l’ inhale, n’implique pas automatiquement une infection. Il faut que la quantité de virus (charge virale) soit suffisante et que le seuil infectieux (Capacité des défenses immunitaires) de l’organisme soit dépassé. « À l’heure actuelle, ces observations contrastent toutefois avec les données issues de la pratique clinique. Si dans certaines conditions expérimentales et dans des environnements intérieurs mal ventilés il existe un potentiel de transmission du virus par les aérosols, l’expérience clinique de la gestion de la pandémie suggère plutôt que le mode de transmission du SARS-CoV-2 est de courte portée, par les gouttelettes et le contact étroit. » Source À l’air libre les virus sont vite dilués et éloignés. Il en est de même dans des locaux ventilés. La probabilité que la charge virale soit suffisante et que le seuil infectieux soit atteint est très faible, voire nulle. La transmission à l’extérieur représente 0,1% des cas de Covid-19 Il ne faut pas oublier la cinétique de ces épidémies que l’on ne connaît pas vraiment. Enfin, pour une réelle protection il faudrait former les utilisateurs.

Tout ces faits rassurants devrait entraîner la confiance pour un retour à la liberté. Malheureusement ces nouvelles sont occultées, comme tout ce qui rassérène et qui enlève une quelconque justification au totalitarisme étatique.

La soumission à l’Autorité Centrale

Certains voudraient qu’être masqué soit la norme. Si ce n’est que de vivre masqué n’a rien de normal. Si les mesures de coercition sociale rentrent dans les mœurs c’est la servitude qui est intériorisée. Le masque en population générale n’en est qu’un témoin plus visible que d’autres. Il est donc aisé pour les autorités et la population de repérer les dissidents et de les présenter comme « responsables » de l’infection. Cela facilite la répression et la délation. Nous sommes bien dans une logique totalitaire. En vérité ce qui se joue avec le port du masque obligatoire c’est la soumission.

3 Alors que faire ?

Le port du masque doit s’appuyer sur les circonstances et le bon sens. Ce qui est certain c’est que :

– Obstruer longtemps, hors nécessité professionnelle, les voies aériennes supérieures n’est pas sain, encore moins pendant une activité physique.

– Masquer la population générale ne protège pas les véritables cibles qui sont les personnes fragiles.Imposer le masque aux enfants qui ne sont que rarement malades et peu contagieux est immoral.

Porter un masque doit être apprécié à travers deux éléments. – L’intérêt par efficacité objective. Il semble bien aujourd’hui qu’en population générale il est peu utile, encore moins en extérieur ou dans une pièce ventilée. – L’intérêt pour vaincre la peur. Il peut servir. Nous avons vu que, pour l’État, dans ces épidémies, la science compte moins que l’irrationnel, pour la population, les réactions sont émotionnelles.

Le port du masque doit reposer sur la Responsabilité personnelle, le libre choix. Le tout en tenant compte de la nécessité de faire attention aux personnes fragiles et de ne pas porter tort à autrui. Le libre choix c’est surtout le pouvoir dire « non ». Le pouvoir de dire non est protecteur parce que rien n’est imposé à autrui. (Non je ne reçois pas à ces conditions, non je n’entre pas dans ce lieu à ces conditions etc) La liberté de choix et la responsabilité individuelle entraînent la disparition de la délation, et celle du flicage numérique.

4 Conclusion

Laissons la conclusion à Emmanuel Macron : « Je pense m’étouffer avec ça (…) j’ai dû absorber un truc du masque »  C’est une synthèse de tous les inconvénients du masque.

N’oubliez pas de vous laver régulièrement les mains

« Faisons la Liberté, la Liberté fera le reste ».

Article paru dans Contrepoints : “Port du masque obligatoire : instrumentaliser pour soumettre”


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Libéralisme versus capitalisme de connivence

Libéralisme versus capitalisme de connivence

Beaucoup de Français croient que ce que nous impose le gouvernement avec la vaccination contre le coronavirus est de l’ultralibéralisme, dont l’objet est d’enrichir « BigPharma ».

La vérité oblige à dire que cette politique a peut-être pour but d’enrichir « big pharma »  mais n’est en rien ultralibérale, ni libérale.

La vérité pour éclairer

Le confinement détruit les Droits Naturels individuels universels. Il ne fait pas partie, par principe, des solutions pour une prise en charge d’une épidémie.

La COVID est très peu mortelle. Il existe des solutions synergiques pour la prévenir et pour la traiter . Les traitements ambulatoires, efficaces et sans danger,mais non reconnus en France, concurrencent le vaccin et limitent son intérêt.

Le vaccin concerne donc très peu de gens (les populations à risque).

Le virus varie tout le temps et recombine sans cesse. Il fait partie d’une gigantesque famille que les vétérinaires connaissent bien parce qu’il existe un immense réservoir animal. Animaux pour lesquels il n’a jamais été découvert de vaccin probant.

Le vaccin a des effets secondaires délétères, dont le risque d’apparition d’anticorps facilitants (qui aggravent la maladie chez les personnes vaccinées)

À partir de là personne ne va se bousculer pour trouver un vaccin. Alors vaccin anti COVID fin de partie ?

Dans un pays libre le délire vaccinal que nous impose l’État n’aurait jamais pu avoir lieu. Nous ne sommes pas dans un pays libéral. L’État intervient.

 

Mentir pour manipuler :

Le gouvernement a confisqué la gestion de la maladie. Il n’a retenu que deux solutions, le confinement et la vaccination. Il lui a fallu pour que la population se soumette :

Présenter la maladie comme très grave avec la litanie des morts tous les soirs, puis la litanie des « cas » et la litanie de l’engorgement des services de réanimation.

L’aggraver : interdire de soigner précocement les malades avec des traitements efficaces officiellement dénigrés, décourager les malades d’aller consulter leur médecin. Ne pas anticiper les besoins en masques, soluté hydralcoolique, vêtements de protection. Laisser perdurer la pénurie de lits de médecine, de réanimation et continuer à fermer des lits. Priver les gens de leur liberté, mélanger des gens malades et des gens sains : confinement, couvre-feu, assignations à résidence. Donner des consignes ubuesques, contradictoires, incohérentes.

Le résultat est une crise, improprement appelée sanitaire, qui dure. Grâce à quoi, la population désormais effrayée et déboussolée est mûre pour le confinement et le vaccin. Cela « quoi qu’il en coûte » au point de vue financier et humain. Plus les restrictions sont longues plus le désir de vivre et d’en sortir est fort, plus la prévention vis à vis du vaccin diminue, plus les gens le réclament.

Le capitalisme de connivence

C’est la peur

Une fois les populations effrayées et les êtres humains chosifiés, il est facile au nom d’une prétendue urgence de :

Dépenser des fonds publics par wagons (40 milliards),

Confondre vitesse et précipitation. Faire très (trop) vite. Simplifier pour les raccourcir les périodes d’essais cliniques (rolling review), délivrer des AMM conditionnelles. Elles prévoient que « les laboratoires concernés transmettent des données complémentaires à l’AEM selon un calendrier précis, afin de confirmer le rapport bénéfices/risques estimé initialement. » Le début de la vaccination devenant, de fait, une période de poursuite des essais cliniques Selon l’analyste israëlienne Tehilla Shwartz Altshuler, « la campagne de vaccination est jusqu’à présent “la plus grande expérimentation sur des humains au XXXe siècle”.

Limiter la responsabilité des laboratoires

Minimiser les effets secondaires, y compris les décès et les accidents graves, passés par pertes et profits à l’aulne d’une balance bénéfice risque collective, ce qui n’a aucun sens.

Offrir une clientèle captive de plusieurs milliards de personnes à piquer régulièrement, soit une clientèle infinie. Personnes dont l’immense majorité n’a aucune indication vaccinale ( en particulier enfants et jeunes adultes) donc un risque vaccinal largement supérieur au bénéfice éventuel.

Créer un « pass sanitaire » rendant le vaccin obligatoire dans les faits, et permettant le flicage numérique et le maintient ad vitam æternam des mesures coercitives totalitaires .

Dans cette configuration, pour les labos, c’est le jackpot. Les sommes en jeu sont colossales. Il leur a été plus facile de gagner beaucoup d’argent, à peu de risque, grâce à des accointances avec l’État, que d’affronter dans un système de liberté économique, les difficultés de cette vaccination et les risques encourus pour un résultat incertain. C’est cela le capitalisme de connivence.

Le Libéralisme :

C’est la confiance

Dans le capitalisme vrai ce n’est pas vaccin fin de partie non plus, mais les choses sont différentes. :

Il y a d’abord ne pas nuire : respecter la personne humaine, la laisser décider de sa vie. Sélectionner des solutions efficaces moins dangereuses que la maladie. Considérer la balance bénéfices risque de manière individuelle. Si toutes les innovations sont envisageables, préférer des technologies sûres, éprouvées est logique. Le repositionnement de molécules anciennes constitue aussi une innovation.

La vitesse et la réactivité ne sont pas confondues avec la précipitation. Hâte toi lentement.

L’État, concentré sur ses fonctions régaliennes, laisse toute liberté aux différents acteurs. Il ne fausse pas les échanges avec de l’argent public. Il laisse les professionnels prendre en charge les épidémies comme ils se doit. L’État soucieux de sa population assume sa fonction régalienne de sécurité. Il délivre une ATU pour des thérapeutiques éprouvées et fiables.

Les laboratoires lèvent des fonds auprès de leurs actionnaires ou ailleurs. Les laboratoires, y compris leurs dirigeants, prennent leurs risques et sont personnellement responsables. Si une technologie vaccinale nécessite une logistique, lourde, complexe, donc fragile et onéreuse les investisseurs pèsent les avantages et les inconvénients.

Le libéralisme est intrinsèquement juste et cohérent parce qu’il respecte les Droits Naturels individuels, « Personnalité, Liberté, Propriété, — voilà l’homme » La Loi (1850). Parce qu’il est juste, il est efficace.

L’éthique doit prédominer.

L’Autorité Centrale et le socialisme collectivistes ne sont pas éthiques et ne peuvent l’être parce que reposant sur la « spoliation légale »  et l’irresponsabilité.

Dans un système libre les deux solutions imposées comme seules et uniques aux populations, à savoir le confinement et la vaccination de masse, seraient restées ce quelles auraient toujours du être : un délire jamais appliqué.

La fin ne justifie pas les moyens. Pas besoin de contraindre les gens, ni de leur mentir pour les effrayer afin de les faire obéir à des consignes totalitaires, absurdes et contradictoires.  Quand les explications sont claires, que les solutions sont rationnelles et cohérentes, que l’on fait appel au libre choix et à la responsabilité personnelle, les gens adhèrent et le bon sens prévaut.

Les Hommes échangent des services. Ils cherchent à rendre le meilleur service à leurs semblables pour en tirer un profit. Profit dû à leur seul mérite. L’échange libre et le respect de la propriété privée (Il n’est possible d’échanger que ce qui vous appartient) sont indispensables. Les motivations à rendre service sont multiples et très personnelles, pas forcément matérielles. L’honneur d’avoir aidé son prochain, l’image de marque de l’entreprise flattent l’ego. Ce sont des moteurs non négligeables. Au point de vue matériel, un gain important récompense un service important, un risque important impose un prix important. La prise de risque, le prix trop élevé, la responsabilité personnelle, la concurrence, le respect des gens sont les freins à l’avidité. Tout cela est profondément éthique.

Une technologie moderne au service d’une invention peu utile, qui rend un petit service, ne modifie pas le service rendu qui reste faible. Par exemple l’utilisation de l’ARMm ne rend pas le vaccin plus utile, n’exonère pas des indications, contre-indications, effets secondaires et balance bénéfice risque individuelle.

Il n’est pas correct de considérer le Libéralisme uniquement du point de vue de son efficacité. Il n’y a rien à gagner à mettre en place efficacement une action immorale. La performance opérationnelle du privé ne doit pas être mises au service d’une mauvaise cause. Elle rend plus performante l’application d’une mauvaise solution, ce qui en aggrave la nocivité.

 

La Liberté pour s’en sortir

C’est une erreur de croire que des fonds publics alloués à la recherche permettraient de vaincre « Big Pharma ». Il y a des crédits publics pour tout ce qui va dans le sens de la doxa officielle : le vaccin qui sauvera le monde de la terrible COVID, le réchauffement climatique entropique, le décolonialisme etc… Les fonds publics ont inondé « Big pharma » pour la recherche et la mise au point de ces vaccins. C’est même à cause de l’implication de la puissance publique que la réification des gens, la gabegie, le mal investissement ont pu avoir lieu.

Ce n’est pas parce qu’il est dans le secteur public que Didier Raoult résiste. L’État lui a cherché des noises mais c’est un trop gros morceau pour la nomenklatura. Christian Peronne, lui aussi dans le secteur public, est passé à la trappe.

Dans cette histoire de vaccin contre la COVID, il y a peu de chances que la situation actuelle soit advenue dans une société libre ou chacun exerce son libre arbitre, prend ses responsabilité, engage ses ressources et assume ses actes.

L’être humain n’est pas que chair. Sa santé ne se limite pas à son état physique et encore moins à être indemne de la COVID.

Parce qu’il est éthique et cohérent, parce qu’il considère l’être humain dans sa globalité physique et spirituelle, le libéralisme est porteur d’espoir pour notre société paumée.

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Bastiat s’invite dans le grand débat national

Macron l’immobile

Emmanuel Macron a été élu pour réformer la France. Il n’en a rien fait. Il a suivi la même voie que ces prédécesseur depuis 1974, c’est à dire endetter, taxer et réglementer. Il affirmait « en même temps » être « en marche » pour réformer en profondeur, baisser les prélèvements et sortir le pays des difficultés. Perdu dans les limbes du « sauver la planète » il sacrifiait ceux que les socialistes considèrent comme des pions incapables d’avoir un projet, des rouages interchangeables de la mécanique sociale : les Français. Cette déconnexion du monde réel, cette insensibilisé à la souffrance des gens conduits au sacrifice, cette discordance entre les annonces et la réalité a fini par faire craquer l’édifice. Emmanuel Macron a réussi à déclencher une fronde inédite appelée « Gilets jaunes ».

L’objectif de tout individu, entreprise ou association est de survivre. Il n’en va pas différemment pour un politicien. Emmanuel Macron n’échappe pas à la règle. Pris au dépourvu, sans plan de secours, il a perdu pied. Puis il a fait ce qu’on toujours fait les politiciens : acheter le calme, laisser filer les dépenses publiques. Il n’y a aucune remise en question là dedans. Nous sommes dans la plus pure logique étatiste.

Il lui fallait rebondir

Emmanuel Macron devait rebondir. « Quand on veut enterrer un problème, il suffit de créer une commission » disait Georges Clemenceau. Formaté à l’ENA il lança donc le Grand débat national. Il n’y a aucune volonté de changer en profondeur notre système social. L’objectif est de sauver le « modèle social français » (survivre). La preuve en est sa «  Lettre aux Français ». « Afin que les espérances dominent les peurs, il est nécessaire et légitime que nous nous reposions ensemble les grandes questions de notre avenir. » écrit Emmanuel Macron. Les prétendues grandes questions ne portent que sur quelques paramètres de notre organisation politique, économique et sociale. Si les Français suivent cette trame il en ressortira logiquement des modifications paramétriques mais aucune réforme digne de ce nom. Il faut remarquer que même ceux qui veulent débattre « de tout » restent cantonnés dans les cadres de référence de notre société et ne demandent que des changement de détails.  Une organisation qui relève du Centralisme démocratique verrouille le tout.

À l’évidence ce conformisme ne peut pas aboutir à une réforme profonde qui concernerait les fondamentaux de l’organisation sociale française.

Il est construit pour qu’à l’issue le gouvernement propose de modifier quelques éléments techniques. C’est à dire de déplacer le curseur de la « spoliation légale ». Il présentera et vendra le tout comme les réformes radicales, voulues par la population et qui sauveront la France. Par conséquent aucun des problèmes qui ont jeté les Français dans les rues et sur les ronds-points ne sera réglé. Emmanuel Macron aura sauvé son pouvoir, la situation continuera à se dégrader et, il est à craindre que dans quelques temps l’explosion soit bien plus violente.

Les solutions existent :

Pourtant les solutions pour remettre la France sur les rails existent et sont connues au moins depuis le XIXème siècle. Il suffit de se pencher, entre autres, sur l’œuvre de Frédéric Bastiat pour les découvrir. Les écrits de cet économistes français, né à Bayonne, sont d’une étonnante actualité. Si Emmanuel Macron veut savoir ce qu’il doit faire et qu’il n’a pas appris à l’ENA, tout est dans Bastiat. Pour aider notre Président, s’il veut aller boire à la source, les textes d’où sont extraites les propositions sont en italique en dessous du titre du paragraphe.

La base de la pensée de Bastiat est le respect des Droits naturels individuels qui sont : Liberté, Propriété, Personnalité. Ce qui implique le libre choix et la Responsabilité individuelle.
Par conséquent les réformes fondamentales doivent revenir sur les ordonnances de 45 et les lois de 46 qui les ont complétées . Cela veut dire la fin des monopoles publics. Le Service public et les services privés seront soumis au libre choix des gens. Cela comprend la suppression de l’ENA, crée en 45, dont le but n’est pas de « démocratiser l’accès à la haute fonction publique de l’État. » comme il est écrit dans Wikipédia, mais de pérenniser le système en favorisant le conformisme, la reproduction de la classe dirigeante et la défense de ce prétendu « modèle social Français » mis en place à la Libération.

Réformer la France, Bastiat 2017-2022
1 Les Principes :

La loi (1850), Services privés, service public (1850).

– La cause de tout nos maux vient de ce que Bastiat appelle la « spoliation légale ». C’est à dire le vol légal. Le fait qu’il soit légal est, pour Bastiat, une circonstance aggravante. C’est une injustice qui porte en germe la discorde sociale et la guerre civile. Pour en sortir Bastiat répond à la question jamais tranchée en France : qui fait quoi ? Il précise ce qui appartient à l’État, et ce qui appartient aux gens. L’État ne se disperse pas. Il se concentre sur ses fonctions régaliennes : sécurité intérieure, extérieure, justice. Il réprime les atteintes à la Liberté, à la Propriété, à la Personnalité. Il garantit un « filet de sécurité » aux personnes démunies.

2 Les ressources des gens :

La loi (1850), Justice et Fraternité (1848), Paix et Liberté. Le budget républicain (1849).

Pour que les gens puissent choisir librement ils doivent rester maîtres de leur ressources. D’où :
– La libre disposition de l’intégralité des revenus pour tous.
Pour le salarié il s ‘agit du salaire complet. Pour le non salarié c’est le chiffre d’affaire diminué des frais nécessaires à l’exercice de la profession. Pour le pensionné c’est l’intégralité de ses pensions.
– Une fiscalité simple, un seul impôt faible, strictement proportionnel aux revenus. C’est « contre-intuitif » mais c’est par la baisse des impôts et taxes qu’il faut commencer.

3 La prévoyance et la solidarité :

Des salaires (1850), Justice et fraternité (1848).

– La Prévoyance personnelle et défiscalisée pour permettre de s’assurer auprès de l’assurance de son choix contre la maladie, pour préparer sa retraite ou se prémunir en cas de coup dur comme le chômage par exemple
– Un filet de sécurité : une seule aide à la personne les remplaçant toutes. Le chèque assurance-santé pour les personnes démunies. Le chèque scolaire pour rendre aux parents la liberté de choisir l’éducation donnée à leurs enfants. Le chèque logement pour les personnes en difficultés etc. Grâce à cela les personnes pauvres conservent leur libre arbitre et leur dignité. Être pauvre n’est pas synonyme d’être incapable de décider et choisir.

4 La liberté économique et de la vie privée :

La loi (1850), Propriété et loi (1848), Association pour la liberté des échanges (1846) ,
L’échange (1850), À MM. Les électeurs de l’arrondissement de Saint-Sever (1846),

– L’autonomie des établissements d’enseignement.
– La non intervention de l’État dans la vie des entreprises et dans les échanges producteurs consommateurs.
– La liberté des relations propriétaires-locataires.
– L’autorisation de construire reposant sur le droit de Propriété, avec comme seul critère l’absence de nuisance au voisinage.
– La liberté religieuse dans le respect des Droits naturels individuels.
– La démocratie directe. Bastiat n’a pas été un partisan du suffrage dit « universel » et qui ne l’est jamais. Ni du scrutin majoritaire qui n’est que la loi d’une majorité électorale. La véritable démocratie est celle qui résulte des choix libres, quotidiens, de chaque individu au travers de ses actes ou de ses achats. Cela dit aujourd’hui l’adoption d’une réelle « démocratie directe » comme en Suisse ne peut être que positive pour réformer un pays aussi ossifié que la France. Elle constitue de plus un contre pouvoir.

5 La sécurité intérieure et extérieure, la Justice, la Paix :

La Loi (1850), l’État (1848), Le licenciement (1850), Le percepteur (1848),
Les armements en Angleterre (1848), Paix et liberté ou le budget républicain (1849), Services privés, service public (1850)

– Les citoyens partie prenante de leur sécurité, la légitime défense redéfinie.
– L’armée : puissante, respectée, bien équipée, bien entraînée. « si vis pacem para bellum » 

– La police et la Justice débarrassées des faux délits engendrés par les faux droits, concentrées sur la protection des biens et des personnes, impartiales, égalitaires. Elles bénéficient de moyens matériels, humains et législatifs suffisants.
– Le libre échange à l’intérieur du pays comme à l’extérieur. C’est l’anti spoliation légale et donc la condition sine qua non de la Paix, à l’intérieur comme à l’extérieur.
– L’amnistie pour ceux qui ont fui la spoliation légale d’une manière ou d’une autre et l’absence de poursuites pour ceux qui ont initié, construit et développé la « spoliation légale » et conduit le pays à la ruine. Les compteurs sont remis à zéro et on repart du bon pied.

Conclusion :

Écouter et suivre Bastiat serait révolutionnaire dans la France d’aujourd’hui. Ce serait une révolution aussi pacifique que radicale.
Pacifique parce que « La morale libérale est une morale altruiste : elle enseigne le respect de la liberté de l’autre. Vouloir qu’un individu soit libre, c’est s’interdire d’obtenir quoi que ce soit de lui par la tromperie, le vol ou la coercition. S’il veut rallier quelqu’un à ses idées, le libéral n’utilise pas d’autres moyens que l’exemple ou la discussion. S’il veut obtenir d’un autre un bien ou une prestation quelconque, il ne procède que par un échange librement consenti. » Jacques de Guenin. Logique du libéralisme.

Radicale parce que c’est un changement complet de paradigme avec la fin de la « spoliation légale. »

Patrick de Casanove
Président du Cercle Frédéric Bastiat

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Le programme des Gilets jaunes n’est pas libéral

Le mouvement de Gilets jaunes rassemble une immense quantité de Français, de toutes conditions, autour d’un espoir de changement et d’une amélioration de la qualité de vie, essentiellement grâce à un l’obtention d’un meilleur pouvoir d’achat.

Ce que l’on présente comme le « programme » ou les « revendications » des Gilets Jaunes  est extrêmement protéiforme. Ce qui s’en dégage quand même est le dirigisme économique. Malheureusement le « dirigisme économique » n’est porteur d’aucun espoir, d’aucune amélioration de la qualité de vie ou épanouissement personnel, ni d’aucun accroissement du pouvoir d’achat. Au contraire, si nous en sommes là aujourd’hui c’est à cause de plusieurs décennies de dirigisme économique.

Il est judicieux de le faire remonter aux ordonnances du CNR de 1945/46 qui mirent la France sur la voie du collectivisme. Sur la Route de la servitude pour reprendre Hayek. Il y eu des coups d’accélérateur. Mai 68 et les Accords de Grenelle payés en monnaie de singe parce qu’ils firent entrer la France dans l’inflation et le chômage. Le choc pétrolier qui suivit la guerre du Kippour qui vit l’État se lancer dans une fuite éperdue dans le dirigisme, le déficit budgétaire et la dette. (Le dernier budget équilibré date de 1974). La crise dite des « subprime » qui servit de prétexte pour accroître l’interventionnisme, les prélèvements obligatoires, la dette, et fustiger la « finance » et la « mondialisation » boucs émissaires idéaux. Pour boucler la boucle nous n’oublierons pas le Grenelle de l’environnement qui, grâce à la mise en place de l’écologie punitive, aggravât en vert le totalitarisme rouge clair du pays.

Si l’effet du dirigisme, qui est la misère universelle, est bien identifié, c’est ce « ce qu’on voit », la cause qui est la « spoliation légale » ne l’est pas, «c’est « ce qu’on ne voit pas ». Les dites « revendications », comme les « experts » consultés depuis le 17 novembre, ne proposent comme solution de sortie de crise que de déplacer la « spoliation légale » sur d’autres épaules. (Les « riches », Total, les GAFA, taxer les transactions financières, taxer la livraison à domicile de colis d’Amazon, rétablir l’ISF, verser aux uns des primes piquées à d’autres etc…) Bastiat avait bien deviné cela : « Aussitôt que les classes déshéritées ont recouvré leurs droits politiques, la première pensée qui les saisit n’est pas de se délivrer de la spoliation (…) mais d’organiser, contre les autres classes et à leur propre détriment, un système de représailles, — comme s’il fallait, avant que le règne de la justice arrive, qu’une cruelle rétribution vînt les frapper toutes, les unes à cause de leur iniquité, les autres à cause de leur ignorance. » La Loi (1850). Peu de gens réalisent que, à ce petit jeu où chacun se débarrasse sur autrui de la patate chaude de la spoliation légale, tout le monde finit par perdre. Au départ les uns gagnent les autres perdent … et vice versa. À la fin du jeu tout le monde a perdu. Quand les gens s’en rendent compte cela donne la révolte des Gilets jaunes avec 80% de soutien populaire.

Attardons nous sur cet élément capital qu’est « la spoliation légale » :
« C’est ce qui est arrivé. La chimère du jour est d’enrichir toutes les classes aux dépens les unes des autres; c’est de généraliser la Spoliation sous prétexte de l’organiser. Or, la spoliation légale peut s’exercer d’une multitude infinie de manières; de là une multitude infinie de plans d’organisation: tarifs, protection, primes, subventions, encouragements, impôt progressif, instruction gratuite, Droit au travail, Droit au profit, Droit au salaire, Droit à l’assistance, Droit aux instruments de travail, gratuité du crédit, etc. Et c’est l’ensemble de tous ces plans, en ce qu’ils ont de commun, la spoliation légale, qui prend le nom de Socialisme.  » La Loi (1850). La spoliation légale entraîne une perversion de la loi. Nous ne sommes plus dans un État de Droit parce que la loi organise ce qu’elle devrait combattre : les atteintes aux droits naturels des personnes qui sont la Propriété, la Liberté, la Personnalité. « elle a converti la Spoliation en Droit, pour la protéger, et la légitime défense en crime, pour la punir. » La Loi (1850). Même légal un vol reste un vol et le pillage légal des ressources des gens un pillage. Les conséquences sont pires que s’ils étaient illégaux.

Ces conséquences sont la pénurie et la misère : pas de travail pour 6 millions de personnes, des centaines de milliers de SDF et de mal logés, la pénurie dans le domaine de la Santé, des retraites de misère conséquence inéluctable de la répartition, des pauvres, des nouveaux pauvres et des travailleurs pauvres, des salaires de pitié, presque un quart de Français en découvert bancaire en fin de mois, etc…Mais ce n’est pas tout « Est-il besoin de prouver que cette odieuse perversion de la Loi est une cause perpétuelle de haine, de discorde, pouvant aller jusqu’à la désorganisation sociale? » La loi (1850)
Haine, discorde, désorganisation sociale, nous sommes aujourd’hui, en France en plein dedans.

Il n’y a qu’un responsable c’est l’étatisme

Répondre à la souffrance des Français, à leur désespoir, à leur détresse matérielle et morale, que la politique qui les a plongés dans la misère, décidée par de soi-disant élites, est la bonne relève de l’égarement. La justifier en disant que, grâce à cette politique, qui les fait crever aujourd’hui, dans 30 ou 50 ans la planète sera sauvée, la fin du monde évitée et que leurs enfants et petits enfants respireront un air pur, alors qu’ils ont dès aujourd’hui sur leur tête une dette de 35000 euros est un délire total. L’oligarchie n’a plus aucun sens des réalités. Finir par annuler des hausses de taxes ne résout rien.

La Libération fut une occasion manquée de mettre la France sur le chemin de la liberté économique. Le premier choc pétrolier et la crise des « subprime » en furent deux autres. Il est à craindre que la colère des Gilets jaunes n’en soit une quatrième. Pour s’en sortir il faut avoir les pieds sur terre et revenir aux fondamentaux de justice et prospérité, très bien définis par Bastiat : il est impossible d’organiser une société juste et harmonieuse sur le vol.

Revenons à la requête principale qui est l’amélioration du pouvoir d’achat. Dans pouvoir d’achat il y a deux éléments : les sous, tout le monde connaît et la liberté d’acheter légalement un « service », au sens Bastiat ( objet, service au sens classique, plaisir culturel etc…)

« Les sous » c’est facile à comprendre. Il y en a, il est possible d’acheter. Il n’y en a pas, il est impossible d’acheter. Le problème est que l’État confisque les sous des Français à qui il ne reste que les miettes de ce qu’ils gagnent. 48% des richesses crées sont volées par l’État. (Il est en plus dispendieux : il dépense l’équivalent de 57% du PIB). Pour trouver des sous il ne sert à rien de déplacer le curseur de la spoliation légale, ni de répartir différemment son poids. Il faut que l’État rende l’argent aux personnes. Cela s’appelle le salaire complet pour les salariés, le chiffre d’affaire diminué des frais nécessaires à l’exercice de la profession pour les non salariés et la totalité de leur pension pour les pensionnés. Cela double presque le salaire net avec lequel les gens ont l’habitude de raisonner. Gageons que chacun en fera meilleur usage qu’un ministre.
Une fois l’argent rendu d’une main il ne faut pas que l’État le reprenne de l’autre. Il est indispensable de remette à plat la fiscalité. Bastiat plaide pour un seul impôt faible et strictement proportionnel. ( Un petit rappel utile : Agnès Verdier Molinié recensait dans son livre « On va dans le mur » 360 impôts en 2015. Macron en a créé 11 depuis juin 2017. Pour mémoire Hollande en avait créé 28 entres 2012 et 2013 et Sarkozy 31 durant son mandat.)

Le pouvoir d’acheter un service impose de définir ce qui est du domaine de l’État et de ce qui est du domaine des gens. Aucun politicien n’a été capable de réaliser cette partition et par conséquent de baisser les dépenses publiques. C’est donc aux gens de le faire. Cela s’appelle le libre choix. Pour qu’il puisse s’exercer, (maintenant que les Français ont tous leurs sous), il doit être mis fin aux monopoles publics. C’est à dire que les gens doivent pouvoir choisir entre le « Service public et les services privés » dans les domaines de la santé, des retraites, de l’éducation, etc… Cela implique de revenir sur les ordonnances de 45/46. Revenir sur les ordonnances rendrait l’échange du service « travail » libre alors qu’aujourd’hui le travail libre est illégal et interdit. Cela s’appelle le « travail au noir ». Il ne faut pas s’étonner que les entraves au travail induisent un chômage de masse structurel.

Toutes les prétendues réformes reposent sur le triptyque : je perds, tu gagne ; je gagne, tu perds ; tout le monde perd. Autrement dit toute prétendue réforme se fait aux dépens de quelqu’un d’autre d’où l’existence d’une opposition systématique. « D’un côté, les Droits acquis se soulèvent et se coalisent; on répugne à froisser une foule d’existences auxquelles on a donné une vie artificielle. D’un autre côté, le public a désappris à agir par lui-même. Au moment de reconquérir cette liberté qu’il a si ardemment poursuivie, il en a peur, il la repousse. Allez donc lui offrir la liberté d’enseignement? Il croira que toute science va s’éteindre. Allez donc lui offrir la liberté religieuse? Il croira que l’athéisme va tout envahir. On lui a tant dit et répété que toute religion, toute sagesse, toute science, toute lumière, toute morale réside dans l’État ou en découle! » Frédéric Bastiat Services privés, service public (1850)

Il manque les réformes vraies, gagnant-gagnant. En voici trois à mettre en œuvre en premier : intégralité des revenus, un seul impôt faible et proportionnel, fin des monopoles publics. « Il faut décharger la charrette avant de fouetter les chevaux » et il faut vaincre la peur.

N’importe qui de sensé peut appliquer ces mesures. On lit parfois que le quinquennat de Macron est fini. Quitte à manger son chapeau autant qu’il prenne enfin les bonnes décisions. Il y gagnera en sauvant ce qui peut l’être de son mandat et les Français gagneront en retrouvant le chemin de la prospérité.

08/12/2018
Patrick de Casanove
Président du Cercle Frédéric Bastiat.

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“Laisser faire » l’être humain pour parvenir à la richesse des nations

Le Weekend de l’espoir

« Considérations sur la nature et les causes de la richesse des nations » était le thème du 9ème Weekend de la Liberté organisé par le Cercle Frédéric Bastiat. L’affluence y a été très nombreuse et la présence de nombreux étudiants bien appréciée. Ils ont apporté un supplément de dynamisme à cette manifestation bien ancrée dans le paysage libéral français.
Les conférenciers, de grands talents, se sont succédé tout au long du congrès : Olivier Babeau, Jean Marc Daniel, le Général Jacques Favin Levêque, Vincent Ginocchio, Guido Hülsmann, H16, Yorick de Mombynes, Virginie Pradel, Corentin de Salles, Patrick Smets. Ils ont abordé les sujets les plus variés ayant un lien avec la richesse des nations.

Il est possible de regrouper ces sujets autour autour de trois grands thèmes :
Les innovations. Innover caractérise le génie créateur de l’être humain. Ont été détaillées les cryptomonnaies, transhumanisme, l’internet.
L’économie. Les grands classiques au libéralisme ont été traités : la fiscalité légère, la liberté économique, l’État minimum, la concurrence, la sécurité qui protège les Droits Naturels individuels.
La culture et l’éthique. Culture au sens de « l’ensemble des aspects intellectuels, artistiques et des idéologies d’une civilisation ou d’un groupe particulier. »

Il est nécessaire de s’arrêter un instant sur ce dernier item. Le Cercle Frédéric Bastiat est une association culturelle. Il est important de bien assimiler que le le libéralisme ne se limite pas à l’économie. La culture de respect des Droits naturels individuels (Liberté, Propriété, Personnalité), et l’éthique, font partie de ses fondamentaux. Il ne peut y avoir de libéralisme s’ils sont foulés aux pieds. C’est pourquoi le libéralisme est complètement différent du socialisme. Le libéralisme ne vole personne, ne porte tort à personne, il est juste et moral. C’est grâce à cela qu’il est performant et efficace. Le socialisme vole tout le monde et, au bout du compte, porte tort à tout le monde. « C’est ce qui est arrivé. La chimère du jour est d’enrichir toutes les classes aux dépens les unes des autres; c’est de généraliser la Spoliation sous prétexte de l’organiser. Or, la spoliation légale peut s’exercer d’une multitude infinie de manières; de là une multitude infinie de plans d’organisation: tarifs, protection, primes, subventions, encouragements, impôt progressif, instruction gratuite, Droit au travail, Droit au profit, Droit au salaire, Droit à l’assistance, Droit aux instruments de travail, gratuité du crédit, etc. Et c’est l’ensemble de tous ces plans, en ce qu’ils ont de commun, la spoliation légale, qui prend le nom de Socialisme. » Frédéric Bastiat La Loi (1850) Cette spoliation à beau être légale le socialisme est injuste et immoral, parce que ce n’est pas la loi qui fait la justice, ni la moralité. C’est à cause de cela qu’il échoue toujours.

La France est épuisée par une « crise » qui n’en finit pas, désespérée par l’incurie des politiciens en charge du pays depuis des dizaines d’années. À force d’en souffrir, beaucoup de Français réalisent enfin que le système n’est pas le modèle que les hommes de l’État leur vendent. Ils aspirent à un véritable changement.

L’élection d’Emmanuel Macron a suscité une immense attente. Aujourd’hui c’est la désillusion. Les prétendues réformes, qu’elles concernent l’éducation, la fiscalité, le code du travail, la santé, les retraites, la SNCF etc. ne sont, à la lumière de Frédéric Bastiat, que des changements de paramètres, des modifications de réglementation. La situation du pays est mauvaise. La dette publique officielle de la France dépasse les 2400 milliards d’euros, (montant aussitôt prononcé, aussitôt dépassé), aucun budget n’a été équilibré depuis 1974. La pénurie existe partout : pénurie de travail, plus de 6 millions de chômeurs toutes catégories confondues, pénurie de logements, pénurie de soins médicaux, (déserts médicaux, files et délais d’attente), insécurité grandissante etc..

Le Grand duc est nu mais « en même temps » il s’agite beaucoup. Impuissant à sortir la France de la pente fatale où lui et ses prédécesseurs l’ont précipitée, il tente de détourner les Français de leurs préoccupations en jouant le moralisateur à l’ONU. Il se pose en sauveur du monde alors qu’ « en même temps » il est incapable de sauver notre pays.

Les gouvernements successifs ont toujours menti en affirmant qu’il n’y avait pas de solution autre que l’étatisme pour protéger les Français et« en même temps » les conduire à la prospérité. C’est pourquoi il était important de se se pencher sur les causes de la richesse et de la prospérité des nations.

Cela peut être résumé simplement.

Pour qu’il y ait prospérité il faut qu’il y ait le respect des droits naturels individuels : Liberté, Propriété, Personnalité. Ce qui veut dire respecter le libre échange, qui est le libre usage de sa propriété. Il est la première cause de la richesse des individus. Toutes les autres en découlent. L’Homme est créateur. « La même somme d’efforts humains, c’est-à-dire les mêmes services, la même valeur réalise une somme d’utilité toujours plus grande. (…) Le lecteur voit bien maintenant ce qui constitue la vraie puissance de l’échange.(…) C’est tout simplement que, lorsqu’un homme dit à un autre: « Ne fait que ceci, je ne ferai que cela, et nous partagerons, » il y a meilleur emploi du travail, des facultés, des agents naturels, des capitaux, et, par conséquent, il y a plus à partager. » Harmonies économiques, Échange (1850). C’est le libre échange qui crée l’harmonie entre les Hommes. Ce sont les individus qui agissent. Les individus libres, et prospères font la richesse des nations. Des individus embrigadés, formatés, collectivisés ne peuvent créer aucune richesse et la communauté entière s’appauvrit. Quant à l’État il ne crée rien non plus. « En effet, l’État, ne l’oublions jamais, n’a pas de ressources qui lui soient propres. Il n’a rien, il ne possède rien qu’il ne le prenne aux travailleurs » Propriété et loi (1848). Regarder l’évolution de l’humanité permet de constater qu’aucune innovation utile à l’être humain n’est due à un politicien. Par contre leur imagination coercitive, destructrice est sans bornes : l’imagination fiscale, l’imagination réglementaire, l’imagination carcérale avec les camps de travail, de concentration, d’extermination. La liste n’est pas exhaustive.

Dans les faits c’est le libéralisme qui depuis le XIXème siècle a sorti des centaines de millions de personnes de la misère, a entraîné l’abondance matérielle, les loisirs et une meilleure santé pour les individus. Au début du XXème siècle le protectionnisme et l’étatisme nous ont conduits à l’extension de la pauvreté, à la guerre mondiale, à l’extermination de masse. C’est la libéralisation des échanges, certes incomplète et « régulée », qui dans la seconde moitié du XXème siècle a permis de retrouver la voie de la prospérité. Elle a conduit à une réduction considérable de la pauvreté mondiale, à une prospérité matérielle et à un état de santé des populations jamais encore atteints. En ce qui concerne notre continent, ce n’est pas la technostructure européenne qui a apporté la paix en Europe. C’est le libre échange entre ses pays.

Certes il reste encore beaucoup de misère sur terre. En France elle progresse. Il y avait les pauvres, puis il y eut les nouveaux pauvres, puis sont apparus les travailleurs pauvres. Sans oublier les SDF, puis les mal logés et enfin les retraites de misère. Le plan du gouvernement consistant à donner des aides aux pauvres ne les fait pas sortir de la pauvreté. Ils deviennent des pauvres subventionnés. Il faut un filet de sécurité comme dit Bastiat, mais seule la liberté économique permettra la disparition de la pauvreté.

La Sécurité est indispensable à la prospérité. Elle doit garantir et défendre les Droits Naturels individuels. La sécurité et la justice en France sont en déliquescence ou détournées de leur fonction. Elles obéissent à des lois et règlements décidés par les politiciens. Elles défendent un système socio économique et une organisation sociale bien plus que les biens et les personnes. Le seul service public qui a vu ses effectifs fondre est l’armée, qui n’est plus que l’ombre d’elle même.

Ne vous leurrez pas la liberté économique n’intéresse pas les politiciens, pas plus que éradication de la pauvreté, pas plus que la sécurité. Ils perdraient leur pouvoir. Les hommes libres, prospères, vivant en sécurité n’ont pas besoin de politiciens. Tandis que un grand nombre de pauvres aidés, des secteurs économiques régulés et subventionnés, une insécurité grandissante leur sont utiles. Parce qu’alors les gens dépendent d’eux. Ils leur doivent la survie.

Il existe aujourd’hui une discordance entre une république vantée comme en marche, où les « réformes » avanceraient trop vite et la réalité du terrain où, au mieux, rien ne bouge. Cette contradiction est dangereuse parce que les tensions s’accumulent et le risque d’explosion s’accroît au fil du temps. Comme en tectonique des plaques, le blocage accumule d’immenses quantité d’énergie, libérées d’un coup dans un tremblement de terre.

Aussi étonnant que cela puisse paraître à un gouvernement qui veut « sauver la planète », il ne peut rien contre les tremblements de terre. Mais il peut éviter les catastrophes économico sociales dont il en est le seul générateur

Que doit faire l’État ? Il ne doit rien faire, il doit laisser faire. « Je dis: Laissez faire, en d’autres termes, respectez la liberté, l’initiative humaine… » Responsabilité chapitre XX Harmonies économiques (1850) Le seul moyen d’en finir avec la pauvreté et de parvenir à la « richesse des nations » est de laisser agir l’être humain et de faire confiance à son esprit créateur.

Faire comprendre cela aux Français est le rôle du Cercle Frédéric Bastiat et la mission du Weekend de la Liberté.

Patrick de Casanove
Président du Cercle Frédéric Bastiat
30/09/2018

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France : La croissance « molle » n’a rien d’étonnant

Il paraît que la rentrée a été dure pour le gouvernement. Le malheureux avait bâti un budget 2018 (déficitaire pour la 43ème année consécutive, on appréciera l’exploit!) sur une prévision de croissance au doigt mouillé de 1,9%. Or cette dernière ne sera que de 1,7%.

Il n’y a rien d’étonnant à ce que la croissance française soit atone. Le système politico social français n’est fait ni pour créer, ni pour innover, ni pour produire de la richesse. Il est conçu pour confisquer l’argent des individus et le redistribuer à qui bon lui semble.

L’économie française est étatisée. Il faut bien être conscient que, structurellement, la vision socialiste de l’économie, statique et fonctionnant à somme nulle, ignore son côté dynamique lié à l’action innovante et créatrice de l’être humain. C’est à dire l’action humaine. L’étatiste croit que l’enrichissement des uns ne peut avoir lieu que grâce à l’appauvrissement des autres. Il croit devoir corriger cela.

Par conséquent, l’État français ne fonctionne que pour la redistribution, des individus dits riches vers les personnes dites pauvres. « L’État, c’est la grande fiction à travers laquelle tout le monde s’efforce de vivre aux dépens de tout le monde. » Frédéric Bastiat, L’État (1848) Il appelle cela l’égalité, le partage, la justice sociale. À cette fin il crée de faux droits, appelés « droits sociaux », qui ne sont que le droit pour les uns de confisquer légalement l’argent des autres.
Pour Bastiat c’est de la spoliation légale. « C’est ce qui est arrivé. La chimère du jour est d’enrichir toutes les classes aux dépens les unes des autres; c’est de généraliser la Spoliation sous prétexte de l’organiser. Or, la spoliation légale peut s’exercer d’une multitude infinie de manières; de là une multitude infinie de plans d’organisation: tarifs, protection, primes, subventions, encouragements, impôt progressif, instruction gratuite, Droit au travail, Droit au profit, Droit au salaire, Droit à l’assistance, Droit aux instruments de travail, gratuité du crédit, etc. Et c’est l’ensemble de tous ces plans, en ce qu’ils ont de commun, la spoliation légale, qui prend le nom de Socialisme. » Frédéric Bastiat, La loi (1850)

En vérité, en fait d’égalité, il ne s’agit au mieux que d’un partage égalitaire de la coercition au travers de centaines de prélèvements obligatoires et des dizaines de milliers de lois et règlements touchant tous les secteurs de la vie privée. Tout le monde a sa part, personne n’y échappe.

Toute notion de création de richesses est absente du système, donc en aucun cas son objectif ne peut en être la création. Il ne peut être non plus la prospérité, l’abondance. Or toute politique qui vise à répartir la richesse et non pas à la produire est destructrice. Elle entraîne des gaspillages par « mal investissement ». Elle entraîne des pénuries car elle détruit les incitations productives  ainsi que l’information des prix. Il faut bien reconnaître qu’en France il n’y a pas de prix vraiment libres. Soit ils sont administrés, soit ils sont pervertis par les taxes.

Le premier but de cette redistribution est le rationnement à cause de la pénurie induite. (Pénurie de soins, de travail, de logement, de ressources etc). Rationnement au profit de groupes d’intérêts organisés, les fameux lobbies. Ces groupes de pression sont multiples : syndicats, associations, organisations professionnelles, partis, sociétés privées, professionnels, réseaux sociaux etc...« Oui, tant qu’il sera admis en principe que la Loi peut être détournée de sa vraie mission, qu’elle peut violer les propriétés au lieu de les garantir, chaque classe voudra faire la Loi, soit pour se défendre contre la spoliation, soit pour l’organiser aussi à son profit. » Frédéric Bastiat, La loi (1850) Le second est l’achat de voix pour arriver à obtenir des majorités électorales. Ces objectifs répondent aux lois du marché politique.

Au final il n’y a que des perdants.

C’est pourquoi en France, aujourd’hui, la croissance endogène ne peut exister de manière significative. La croissance dans notre pays ne peut être liée qu’à une dynamique extérieure qui la tirerait vers le haut. C’est la politique du chien crevé au fil de l’eau, confirmée par le taux mollasson de la croissance prévue comme réalisée, et ce depuis bien des années. Les quelques corrections paramétriques du budget 2018 sur les heures supplémentaires, les aides sociales ou le reste ne changeront rien à cet élément de fond : le système Français est fabriqué pour engendrer la stagnation, voire la récession, en aucun cas la création de richesses.

Nos gouvernants devraient lire Bastiat. Aucune mesure technique ne transformera un système inducteur de pauvreté en un système inducteur de richesses. Pour que l’objectif du système français soit la prospérité de tous, y compris de ceux qui sont aujourd’hui dans la difficulté, il faut que le système soit désormais bâti sur la liberté économique qui va bien au delà de l’économie. Pour Bastiat l’économie est la science des échanges. Or « L’échange est un droit naturel comme la propriété. Tout citoyen qui a créé ou acquis un produit doit avoir l’option ou de l’appliquer immédiatement à son usage, ou de le céder à quiconque, sur la surface du globe, consent à lui donner en échange l’objet de ses désirs. Le priver de cette faculté, quand il n’en fait aucun usage contraire à l’ordre public et aux bonnes mœurs, et uniquement pour satisfaire la convenance d’un autre citoyen, c’est légitimer une spoliation, c’est blesser la loi de la justice ». Frédéric Bastiat, Association pour la liberté des échanges. Introduction (1847). La liberté des échanges permet l’épanouissement du pouvoir créateur de l’être humain. La création de richesses entraîne l’abondance. La liberté des échanges rétablit la justice et met fin à la spoliation légale. Par conséquent il faut donner ce conseil aux politiques : « Laissez faire, en d’autres termes, respectez la liberté, l’initiative humaine. » Frédéric Bastiat, Responsabilité (1850) Parce que « Se conserver, se développer, c’est l’aspiration commune à tous les hommes, de telle sorte que si chacun jouissait du libre exercice de ses facultés et de la libre disposition de leurs produits, le progrès social serait incessant, ininterrompu, infaillible. » Frédéric Bastiat, La Loi. (1850)

Ne soyons pas naïfs, il n’y a aucune chance qu’ils le suivent. Peut-être devraient ils assister au Weekend de la Liberté ?

31 août 2018
Patrick de Casanove
Président du Cercle Frédéric Bastiat.

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Liberté, la Prospérité des nations

Enfin le 9ème Weekend de la Liberté !
La prospérité des nations.

Le festival du film américain se passe à Deauville, le festival international du film  fantastique se déroule à Avoriaz, le prix Nobel est remis à Stockholm et le Weekend de la Liberté à lieu à Saint-Paul-lès-Dax. Grâce à la très « libre échangiste », libre circulation des personnes, des services et des biens, chacun peut, s’il le souhaite, venir assister à ces festivals, cérémonies et congrès.

L’existence du Weekend de la Liberté, fut-ce dans la petite ville de Saint Paul lès Dax, est un événement exceptionnel. Il se déroulera du 21 au 23 septembre 2018 à l’hôtel Sourcéo. C’est un pôle de pensée et d’expression libre. Une lumière dans l’obscurité. C’était le seul congrès libéral en France en 2017. Ce sera probablement le seul congrès libéral de l’année 2018. Le seul endroit où des personnes d’horizons différents peuvent se rencontrer physiquement et échanger en tout quiétude. Le seul rassemblement de résistants à la pensée unique.

Peu de gens en ont conscience mais, en France, les Droits Naturels individuels, Liberté, Propriété, Personnalité, sont menacés. Les politiciens de tout bords les réduisent lentement et méticuleusement depuis des années.

Leurs outils sont les lois historiques qui écrivent l’histoire officielle, avec pour corollaire la répression pour défendre cette même histoire officielle. Les lois « contre le racisme et les discours de haine », qui limitent tout débat, toute recherche historique ou sociologique. Toutes lois qui détruisent la liberté d’expression et même la liberté de pensée puisque, pour éviter les ennuis, bien des personnes pratiquent l’autocensure.

Leur outil est le fisc est tout puissant, obscur, intrusif, à la fois juge et partie. Comme l’est l’URSSAF.

Leur outil est la pensée unique. Elle est économique, marxiste et keynésienne. Elle s’impose et affirme que tout le mal vient du libéralisme, qui pourtant n’a jamais été appliqué. Elle est culturelle, nihiliste et relativiste, « tout se vaut ».

Leur outil est la contrainte légale, donc la restriction légale des libertés. Cela conduit délibérément à la déresponsabilisation des individus. Dernier exemple en date la limitation de vitesse à 80 km/h sur les routes à double sens de circulation sans séparateur central pour, prétend-on, faire baisser la mortalité routière. Aucune autre disposition qui ferait, elle, appel à la responsabilité individuelle ne trouve grâce aux yeux de la Cour.

À cause de cela la justice est détournée de sa fonction de protection des Droits Naturels Individuels. Comme l’appareil policier, elle défend avant tout un système politique et une certaine organisation sociale. La loi est pervertie. C’est le règne de la « spoliation légale ». Cette « spoliation légale », fait que la situation dans laquelle nous nous trouvons n’est absolument pas propice à la prospérité de notre nation.

Le Weekend de la liberté s’adresse à tout le monde. Aux libéraux qui veulent approfondir leurs connaissances du libéralisme, ou aux personnes qui sont persuadées que nous vivons en France dans le meilleur des mondes antilibéral possible. Aux convaincus de Bastiat qui pensent que les hommes ont des Droits naturels préexistant à la loi, ou aux convaincus de Rousseau pour qui c’est la loi qui crée le droit. À ceux qui croient que la solution au problème social passe par la liberté individuelle et son corollaire la responsabilité, où à ceux qui pensent que le contrat social lie, à un despote plus ou moins éclairé, une masse inculte, irresponsable et soumise. À ceux qui pensent que la vie repose sur les échanges libres et à ceux qui croient que l’économie et la vie sociale doivent être réglementés. Bref à ceux qui savent que l’État est le problème et à ceux qui pensent que l’État est la solution.

Les sujets traités par les conférenciers cette année sont variés. Le Weekend de la Liberté 2018 est consacré aux causes de la prospérité des nations. Nous avons choisi des facteurs de prospérité en phase avec les nouveautés de ce début du XXIème siècle : les innovations, le transhumanisme, les cryptomonnaies, la blockchain. Nous avons choisi également de parler des grands classiques parmi les causes de la prospérité : la sécurité, la concurrence, la culture, l’éthique, ou parmi ses entraves : les politiques publiques, les enfers fiscaux, les finances publiques ruinées, la dette.

La formule est la même que celle de 2017 : 7 conférences en journée et 2 dîners débats.
Les conférenciers par ordre alphabétique sont : Olivier Babeau, Jean Marc Daniel, le Général Jacques Favin Levêque, Guido Hülsmann, H16, Yorick de Mombynes, Virginie Pradel, Corentin de Salles, Patrick Smets,
Vincent Ginocchio animera deux ateliers Bitcoin pratique. (l’inscription se fera sur place, chacun devra apporter son smartphone)


Il y aura une foire aux livres où les auteurs présents et les conférenciers dédicaceront leurs ouvrages. Pour tous des moments de détente sont aménagés avec balnéo pour ceux qui le souhaiteraient. Le programme complet est en ligne sur notre site. https://www.bastiat.net/programme-du-9eme-weekend-de-la-liberte/ Les coupons d’inscription sont en bas du programme.

Les personnes qui veulent assister au congrès doivent renvoyer le coupon dédié. Pour les auteurs ou les associations qui souhaitent participer à la foire aux livres et présenter leur(s) ouvrage(s) il suffit de s’inscrire au congrès. Il y a un coupon spécifique pour eux. Il n’y a pas de supplément mais ce coupon permet de réserver un stand et de retenir un passage vidéo. En effet chaque auteur, comme chaque conférencier, pourra s’il le désire, tourner un entretien vidéo avec notre vidéaste Henri Dumas. La vidéo sera mise en ligne sur notre chaîne Youtube.

Coupons d’inscription :

Bulletin d’inscription auteurs etc WEL 9

Bulletin Inscription WEL 9

Consultez le programme complet. Les coupons d’inscription sont aussi en bas de page.

Une nation est prospère quand tous ses habitants le sont, parce que ce sont les individus qui vivent, choisissent et échangent.

Laissons les derniers mots à Frédéric Bastiat :

« Se conserver, se développer, c’est l’aspiration commune à tous les hommes, de telle sorte que si chacun jouissait du libre exercice de ses facultés et de la libre disposition de leurs produits, le progrès social serait incessant, ininterrompu, infaillible. » La Loi (1850)
« La fonction publique, la fonction privée ont toutes deux en vue notre avantage. Mais leurs services diffèrent en ceci, que nous subissons forcément les uns et agréons volontairement les autres; d’où il suit qu’il n’est raisonnable de ne confier à la première que ce que la seconde ne peut absolument pas accomplir.
Pour moi, je pense que lorsque le pouvoir a garanti à chacun le libre exercice et le produit de ses facultés, réprimé l’abus qu’on en peut faire, maintenu l’ordre, assuré l’indépendance nationale et exécuté certains travaux d’utilité publique au-dessus des forces individuelles, il a rempli à peu près toute sa tâche.
En dehors ce cercle, religion, éducation, association, travail, échanges, tout appartient au domaine de l’activité privée, sous l’œil de l’autorité publique, qui ne doit avoir qu’une mission de surveillance et de répression. » Profession de foi électorale de 1846

N’hésitez pas à faire largement circuler l’information. Toutes les questions sont à poser sur cercle.bastiat @gmail.com

Suivez nous sur Twitter.

Patrick de Casanove
Président du Cercle Frédéric Bastiat

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Moraliser la vie politique c’est mettre fin à la spoliation légale

Frédéric Bastiat

Quand on regarde ce qui s’est déroulé lors des élections présidentielles et législatives de 2017, on constate que l’économie est passée à l’arrière-plan des programmes électoraux. Ceux-ci étaient convenus et parfois très succincts. La souffrance des Français, leur rejet des politiciens, leur immense espoir de changement et les déboires judiciaires de son principal adversaire ne sont pas des facteurs économiques, mais ils ont entraîné le succès d’Emmanuel Macron.

La « morale », voilà ce qui a été au premier plan des débats.

Cela en dit long sur le désarroi des Français. Ils ont pris acte de l’échec économique de l’État depuis 70 ans, de l’État stratège comme de l’État bâtisseur : 6 millions de chômeurs, plus de 2000 milliards de dette publique, des prélèvements obligatoires atteignant, en 2016, 44,2% des richesses produites et, en 2016 toujours, 56,2% du PIB consacré aux dépenses publiques, une protection sociale, soins comme retraites, en faillite, aucun budget équilibré depuis 1974, etc. Les Français n’attendent même plus des politiciens une quelconque utilité ou efficacité, mais simplement qu’ils aient, puisque donneurs de leçons, un minimum de moralité.

Le tout est de savoir ce qu’est la moralité.

Emmanuel Macron a engagé trois « grandes réformes » : celle de l’éducation, celle du code du travail et celle de la fiscalité, en particulier locale avec la suppression sélective de la Taxe d’habitation, « compensée » par l’augmentation de la CSG. En vérité ce ne sont que de simples modifications de paramètres, de simples changement des règlements qui régissent la vie des Français.

En complément de celles-ci le Président a décidé de « moraliser » la vie politique. Cette loi de moralisation est la conséquence directe de la très providentielle « affaire Fillon. » C’est donc une loi de circonstance.

Comme tous ses prédécesseurs, Emmanuel Macron est un étatiste, c’est-à-dire qu’il pense que la loi fait la morale et que l’État dit le droit et fait la loi.

Pour Frédéric Bastiat, économiste français du XIXème siècle, l’État n’a rien de moral : « L’État, c’est la grande fiction à travers laquelle tout le monde s’efforce de vivre aux dépens de tout le monde. » (L’État, 1848). Le Fisc et l’URSSAF sont de fidèles et efficaces serviteurs de l’État mais ils n’ont rien à voir avec la morale. Les systèmes policiers et judiciaires appliquent la politique de l’État et, partant de là, n’ont rien à voir non plus avec la morale.

Alors, qu’est ce que la morale ?

Le Larousse en donne cette définition : Science du bien et du mal, théorie des comportements humains, en tant qu’ils sont régis par des principes éthiques.

Pour Frédéric Bastiat la morale est que l’État, comme les individus, respectent les Droits Naturels individuels : la Liberté, la Propriété, la Personnalité. « Quand la loi et la Force retiennent un homme dans la Justice, elles ne lui imposent rien qu’une pure négation. Elles ne lui imposent que l’abstention de nuire. Elles n’attentent ni à sa Personnalité, ni à sa Liberté, ni à sa Propriété. Seulement elles sauvegardent la Personnalité, la Liberté et la Propriété d’autrui. Elles se tiennent sur la défensive; elles défendent le Droit égal de tous. Elles remplissent une mission dont l’innocuité est évidente, l’utilité palpable, et la légitimité incontestée. (…) Le but de la Loi est d’empêcher l’Injustice de régner. » (La Loi, 1850 ).

Pour Jacques de Guenin, fondateur du Cercle, « la morale libérale est une morale altruiste : elle enseigne le respect de la liberté de l’autre. Vouloir qu’un individu soit libre, c’est s’interdire d’obtenir quoi que ce soit de lui par la tromperie, le vol ou la coercition. S’il veut rallier quelqu’un à ses idées, le libéral n’utilise pas d’autres moyens que l’exemple ou la discussion. S’il veut obtenir d’un autre un bien ou une prestation quelconque, il ne procède que par un échange librement consenti » (Logique du libéralisme, 2006).

C’est le contraire de ce que fait l’État, qui « moralise » par la contrainte.
C’est le contraire de ce que fait l’État, qui ne procède que par la spoliation légale.
La spoliation, même légale, n’a rien de moral.

Pour en arriver là il a fallu pervertir la loi. Bastiat dénonce : « La loi pervertie! La loi — et à sa suite toutes les forces collectives de la nation, — la Loi, dis-je, non seulement détournée de son but, mais appliquée à poursuivre un but directement contraire! La Loi devenue l’instrument de toutes les cupidités, au lieu d’en être le frein! La Loi accomplissant elle-même l’iniquité qu’elle avait pour mission de punir! » (La Loi, 1850).

La perversion de la loi engendre la spoliation légale :
« La chimère du jour est d’enrichir toutes les classes aux dépens les unes des autres; c’est de généraliser la Spoliation sous prétexte de l’organiser. Or, la spoliation légale peut s’exercer d’une multitude infinie de manières; de là une multitude infinie de plans d’organisation: tarifs, protection, primes, subventions, encouragements, impôt progressif, instruction gratuite, Droit au travail, Droit au profit, Droit au salaire, Droit à l’assistance, Droit aux instruments de travail, gratuité du crédit, etc. Et c’est l’ensemble de tous ces plans, en ce qu’ils ont de commun, la spoliation légale, qui prend le nom de Socialisme. » (La Loi, F. Bastiat,1850)

Un fois cela posé on constate que tous les hommes politiques français sont adeptes de la spoliation légale. Seul varie ensuite le niveau de spoliation qu’ils veulent imposer aux populations. Elle est la justification de leur existence, d’où l’intérêt qu’ils ne cessent de lui porter. C’est pourquoi tous les gouvernements de notre pays se sont appliqués avec constance et aveuglement à l’accroître. Il en découle que la société française n’est ni juste, ni unie, ni fraternelle et que sa prospérité se délite.

La seule véritable moralisation consisterait à mettre fin à un système qui repose sur ce principe de « spoliation légale » :

« Tu ne voleras pas ».

La France traverse une période matérielle et morale difficile. Les Français ne font plus confiance aux hommes politiques et des fissures sociales creusées par 70 ans de socialisme deviennent des failles béantes. « Le déplacement de la responsabilité a faussé l’opinion populaire. Le peuple, accoutumé à tout attendre de l’État, ne l’accuse pas de trop faire, mais de ne pas faire assez. Il le renverse et le remplace par un autre, auquel il ne dit pas: Faites moins, mais: Faites plus; et c’est ainsi que l’abîme se creuse et se creuse encore. » (Services privés, service public, F. Bastiat, 1850). Les valeurs et la culture qui ont forgé leur pays sont mises à mal. Beaucoup désespèrent de sortir par le haut de cette situation. Or dans un tel contexte, les idées de Frédéric Bastiat gagneraient à être connues et mises en œuvre.
Il écrit : « Se conserver, se développer, c’est l’aspiration commune à tous les hommes, de telle sorte que si chacun jouissait du libre exercice de ses facultés et de la libre disposition de leurs produits, le progrès social serait incessant, ininterrompu, infaillible. » (La Loi, 1850). Quand l’État entrave « le libre usage des facultés, la libre disposition des produits et des biens », il sort de son rôle. La Loi est pervertie, c’est la spoliation légale ou socialisme. Il est impossible de bâtir une société juste sur la spoliation.

La spoliation ne peut engendrer que la violence. Frédéric Bastiat écrit :
« On se plaint des tendances révolutionnaires des hommes. Assurément on n’y réfléchit pas. Quand on voit, chez un grand peuple, les services privés envahis et convertis en services publics, le gouvernement s’emparer du tiers des richesses produites par les citoyens, la loi devenue une arme de spoliation entre les mains des citoyens eux-mêmes, parce qu’elle a pour objet d’altérer, sous prétexte de l’établir, l’équivalence des services; quand on voit la population et le travail législativement déplacés, un abîme de plus en plus profond se creuser entre l’opulence et la misère, le capital ne pouvant s’accumuler pour donner du travail aux générations croissantes, des classes entières vouées aux plus dures privations; quand on voit les gouvernements, afin de pouvoir s’attribuer le peu de bien qui se fait, se proclamer mobiles universels, acceptant ainsi la responsabilité du mal, on est étonné que les révolutions ne soient pas plus fréquentes, et l’on admire les sacrifices que les peuples savent faire à l’ordre et à la tranquillité publique (…) autant de causes de désordre, autant de ferments révolutionnaires. » (Services privés, service public, 1850)

La philosophie de Frédéric Bastiat appartient à la pensée libérale classique française. Il a éclairé et rénové l’économie politique du XVIIIème et XIXème siècles puis fécondé la science économique moderne. Frédéric Bastiat est régulièrement présenté comme le précurseur de l’École Autrichienne d’Économie. Cette pensée libérale est très mal connue, mais surtout, ce qui est bien plus grave, profondément dénaturée dans notre pays. Pour éviter de subir les foudres des « bien-pensants », fort peu de gens se réclament de sa philosophie de liberté, d’initiative et de responsabilité individuelles et d’État limité à ses fonctions régaliennes.

La méconnaissance des idées libérales, leur altération et leur mépris par les gouvernements successifs sont la cause de la régulière dégradation de la situation de la France. Mettre fin à la spoliation légale pour fonder une société juste et prospère était l’objectif de Frédéric Bastiat.

“Tu ne voleras pas”

L’objet du Cercle Frédéric Bastiat est de faire connaître cet économiste français. Il a un rôle à jouer, celui d’éclaireur les électeurs et les politiciens. Plus il y aura de personnes convaincues des bienfaits de la liberté de choix et de la responsabilité individuelle, plus nous aurons de chance d’orienter notre pays vers une société de justice et de prospérité.

Le Cercle organise les 22, 23 et 24 septembre 2017 à Saint Paul-lès-Dax, un événement exceptionnel dans notre pays qui ne compte plus aucun congrès libéral, le 8ème Weekend de la Liberté, sur cette thématique :

« Les 100 jours sous le regard de Frédéric Bastiat. Laissez faire ou se laisser faire ? ».

Quel chemin aura pris notre pays en septembre prochain ? Quelles en seront les conséquences ? Quel sera le niveau de confiance du pays envers ses dirigeants ? Le gouvernement et les députés, à l’inverse de leurs prédécesseurs, s’attaqueront-ils à la spoliation légale ? Réduiront-ils l’État providence ? Restaureront-ils les fonctions régaliennes ? Quelles solutions pour un avenir meilleur ? Tout au long du Weekend les intervenants pourront répondre à la question en fil rouge : élections 2017, dernière chance avant la révolution ?

Chaque participant au Weekend de la Liberté pourra, grâce à des conférences de haut niveau, analyser les orientations et réalisations du gouvernement. Les conférenciers ne sont pas tous libéraux mais ils connaissent l’état réel de la France. Ils savent les remèdes qui pourraient être mis en place, car tout n’a pas été essayé. Ils analyseront ce début de quinquennat avec un regard neuf et original.

Venez écouter :

Jacques Garello, Professeur d’économie émérite de l’Université d’Aix-Marseille, ALEPS  « Le monopole public cause de nos maux » ;
Charles Gave, entrepreneur et économiste, Institut des Libertés , « Accélérer le mouvement vers la Nation Européenne, la fausse bonne solution »;
Vincent Ginocchio, Cercle Frédéric Bastiat,  « Monnaie unique ou concurrence des monnaies, place des monnaies virtuelles. » ;
Guillaume Jeanson, Institut pour la Justice,  « Un quinquennat pour restaurer la Justice et la Sécurité, sacré défi! » ;
Nicolas Lecaussin, IREF,  « L’éducation, en finir avec une politique coûteuse et inefficace. »;
Jean-Baptiste Léon, Contribuable Associés, « Réformer : partout dans le monde ils l’ont fait ! » ;
Benoît Malbranque, Institut Coppet,  “Présidentielle 2017 dernière chance avant la révolution ? 1776 l’exemple Turgot”
Pascal Salin, Professeur d’économie émérite de l’Université Paris-Dauphine,  « La voie de la prospérité : libérer les incitations productives ! »;
Agnès Verdier-Molinié, directrice de la Fondation iFRAP,  « Ce que doit faire le nouveau président”

Le samedi 23 à 13h se déroulera un remarquable Buffet-témoignage : les 100 ans de la Révolution d’Octobre : « Bien des Français rêvent le communisme…moi, je l’ai vécu » par Bogdan Calinescu.

Frédéric Bastiat promeut le libre-échange. Pour lui ce n’est pas seulement un élément capital de la prospérité humaine, c’est aussi et peut être surtout le facteur fondamental de la paix entre les Hommes. La paix ne se limite pas à l’absence de guerre, c’est l’harmonie entre les êtres humains. Pour atteindre cette l’harmonie il faut mettre fin à la spoliation légale. C’est Juste et cela va bien au-delà de l’économie.

« Tous les intérêts légitimes sont harmoniques. Tous ceux qui adopteront ce point de départ : les intérêts sont harmoniques, seront aussi d’accord sur la solution pratique du problème social : s’abstenir de les contrarier et de déplacer les intérêts. Il ne faut pas étendre artificiellement la solidarité de manière à détruire la responsabilité ; en d’autres termes, il faut respecter la liberté. » (À la jeunesse française, 1850).
Moralité, respect des Droits naturel, prospérité et justice, c’est tout un :

« Tu ne voleras pas »

Patrick de Casanove
Président du Cercle Frédéric Bastiat.

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Emmanuel Macron écoutez Frédéric Bastiat

 

Le 7 mai une majorité électorale a désigné Emmanuel Macron comme Président de la République. Lors de son investiture nous avons eu un excellent discours, très présidentiel sur le ton et la forme.
Mais le fond du discours ne laisse présager aucun renouveau. L’étatisme reste le pilier de notre société.

« Tout ce qui concours à la vigueur de la France et à sa prospérité sera mis en œuvre. Le travail sera libéré » Il est permis de douter que le contrat finisse par remplacer la loi.

« Les entreprises seront soutenues, l’initiative sera encouragée. La culture et l’éducation par lesquelles se construit l’émancipation, la création et l’innovation seront au cœur de mon action ». L’État décidera quelle entreprise soutenir, quelle culture sera acceptable, quelle initiative sera encouragée, quelle éducation uniforme devra être donnée aux jeunes générations, quelle création et innovation seront soutenues.

« Les Françaises et les Français qui se sentent oubliés par ce vaste mouvement du monde devront se voir mieux protégés ». Dans notre pays il y a des SDF, des mal logés, des travailleurs pauvres, des millions de chômeurs. Cette misère n’est nullement la conséquence d’une « mondialisation ». C’est la suite logique de l’État qui se mêle de tout. Il n’est pas protecteur. Il détruit les incitations productives par des prélèvements obligatoires écrasants et une réglementation étouffante. C’est la cause de nos malheurs et elle est endogène.

« Nous aurons besoin d’une Europe plus efficace, plus démocratique, plus politique
Car elle est l’instrument de notre puissance et de notre souveraineté. » L’Europe ne peut pas être à la fois plus démocratique et plus politique, à la fois l’instrument de notre puissance et de notre souveraineté. La création d’un super État est un abandon de souveraineté, donc de puissance, pour la Nation et de libertés individuelles pour ses habitants.

« J’aurai besoin de chacun. La responsabilité de toutes les élites, politiques économiques, sociales religieuse, de tous les corps constitués de la nation française sera appelée. » Loin de se fier à chacun, c’est à dire à « l’action humaine » et à des individus libres de choisir, le Président fait confiance aux organisations collectives, par delà les individus qui les composent. Ces organisations ont leurs intérêts propres. Cette manière de travailler n’est en rien nouvelle. C’est du collectivisme. L’État s’adresse comme toujours à des communautés, en qui il trouve les interlocuteurs, qui lui sont nécessaires pour imposer ses vues aux personnes.

« la France veillera toujours à être au côté de la Liberté, des droits de l’homme » Il convient alors de commencer par rétablir la Liberté individuelle en France.
« La propriété, le droit de jouir du fruit de son travail, le droit de travailler, de se développer, d’exercer ses facultés, comme on l’entend, sans que l’État intervienne autrement que par son action protectrice, c’est la liberté »  Frédéric Bastiat, Propriété et loi.
Pour Frédéric Bastiat si notre pays traverse une grave crise économique et morale c’est parce que la Loi y est pervertie. C’est à dire qu’elle organise la “spoliation légale” qui détruit les Droits Naturels Individuels (Propriété, Liberté, Personnalité) et au final tout sens de la Responsabilité et de la Justice. Pour atteindre la prospérité il faut la fin de la spoliation légale donc, comme l’écrit Pascal Salin, la « libération des énergies productives (…) Cela signifie une diminution considérable des réglementations et une baisse profonde de la fiscalité ».

En ce début de quinquennat on doit souhaiter l’amélioration de la situation des Français. Il n’est pas douteux que le Président connaisse Frédéric Bastiat. Il a demandé l’aide de « chacun », celle de Frédéric Bastiat lui sera précieuse !

« Absence de Spoliation, — c’est le principe de justice, de paix, d’ordre, de stabilité, de conciliation, de bon sens que je proclamerai (…) jusqu’à mon dernier souffle.” Frédéric Bastiat, La Loi

Patrick de Casanove
Président du Cercle Frédéric Bastiat

Cet article a d’abord été publié par Politique matin

Pour les personnes intéressées : Mon passage sur TV Libertés. Sont abordés Frédéric Bastiat, la présidentielle et la Sécu.

 

 

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Hollande la débâcle ou la dernière étape de 40 ans d’échecs

 

L’analyse de l’intervention de François Hollande met en évidence son incohérence :

Durant la première partie il présente aux Français un bilan élogieux de ce qu’il aurait accompli. C’est le discours d’un Président « hors sol » complètement coupé des réalités et inconscient de l’état de délabrement de la France. Chaque point du catalogue peut être démenti ! Les trois premiers sont sidérants : « Les comptes publics sont assainis, la Sécurité sociale est à l’équilibre et la dette publique a été préservée. » Merci pour elle !

Les regrets sont minimum minimorum. «  Je n’ai qu’un seul regret c’est d’avoir proposé la déchéance de nationalité. »

Il affirme assumer le bilan de son quinquennat : « Voilà ce que j’ai fait, voilà ce que j’assume devant vous » « Je porte un bilan et j’en assume toute la responsabilité. » Il ne se remet absolument pas en question.

Mais il n’assume pas. Il fuit.

Les raisons qu’il avance pour décamper n’en sont pas : « je suis conscient des risques que feraient courir une démarche, la mienne, qui ne rassemblerait pas largement autour d’elle. Aussi j’ai décidé de ne pas être candidat à l’élection présidentielle. » 

Le risque de ne pas rassembler est indissociable de tout projet politique. Il est inhérent à chaque élection. Ne pas réussir à rassembler autour d’un projet est le risque couru par n’importe quel candidat, à n’importe quelle élection. Parvenir à rassembler autour d’un projet est le désir de chaque candidat. Le fait même d’avoir un projet original et de le présenter au suffrage des gens revient à diviser. Pour ne pas diviser il suffirait de n’avoir aucun dessein, aucune conviction et de se fondre dans le troupeau. La campagne électorale est là pour transformer un souhait en réalité. Le candidat essaye, le succès est, ou n’est pas, au rendez-vous. Aller à une élection que si l’on est sûr de la gagner n’a pas grand sens.

Si tout au long de son mandat il était aussi lucide qu’il le prétend « le pouvoir l’exercice du pouvoir les lieus du pouvoir et les rites du pouvoir ne m’ont jamais fait perdre ma lucidité, ni sur moi-même, ni sur la situation », le fiasco terrible de sa politique n’aurait pas dû lui échapper.

L’honneur lui imposait alors de démissionner sans attendre la fin de son mandat. Il aurait fait le sacrifice de sa personne à son pays. Comme de Gaulle qui quitta le pouvoir après que le « non » l’eut emporté au référendum sur le Sénat et la régionalisation en 1969. Référendum qui ne le mettait pourtant pas en cause directement. Tout le monde n’est pas de Gaulle.

Cela aurait été bénéfique pour le pays en lui évitant de souffrir inutilement quelques années de plus.

 

Vème  république, la présidentielle, la rencontre d’un peuple et d’un homme :

Par une sorte de miracle des urnes la Vème république voudrait que le Président de la République devienne, après son élection par une fraction de la population, voire une faction, le Président de tous les Français et l’incarnation de la France. Rencontre d’un peuple et d’un homme (ou d’une femme), il serait au-delà des partis politiques.

La logique de cette métamorphose est qu’un Président de tous les Français qui souhaite se représenter ne soit soumis à aucun diktat d’un quelconque parti, fut-il le sien à l’origine. Si ce parti est en désaccord avec le Président de tous les Français, il est libre d’organiser une primaire pour séparer les prétendants.

La logique de cette métamorphose est que le Président doit rendre des comptes à l’ensemble des Français.

C’est un manque de courage pour un Président sortant que de ne pas vouloir rendre des comptes à ses compatriotes. C’est un manque de foi que d’être incapable d’assumer son bilan et de le défendre. Que ce bilan soit bon ou mauvais importe peu, un Président qui s’est battu avec sincérité pour faire en sorte que ses compatriotes vivent mieux ne devrait pas avoir honte de se présenter devant eux. Quand on entreprend une politique le résultat n’est pas toujours à la hauteur des espérances. Il est d’autant moins si, comme tout bon socialiste, on reste prisonnier de constructions artificielle et déconnecté du monde réel. Il n’empêche, que les résultats soient bons ou mauvais l’honneur est de les assumer.

Si, comme François Hollande l’a dit en début d’intervention, son bilan est tellement bon et s’il a fait tant de choses positives pour le pays, alors le défendre ne devrait poser aucun problème, n’entraîner aucune division au sein du pays. Si, probablement par incompréhension ou aveuglement, le pays le perçoit comme mauvais ; voire très mauvais, c’est une raison de plus pour aller, devant les gens, le défendre et l’expliquer. Quitte à « mourir au combat » électoral, « droit dans ses bottes ».

« Puis, à pas lents, musique en tête, sans fureur

Tranquille, souriant à la mitraille anglaise,

La garde impériale entra dans la fournaise »

Victor Hugo L’expiation.

Vous pourriez remplacer « la garde impériale » par « François Hollande. » ça aurait « eu de la gueule. » Tout le monde n’est pas Napoléon et la fournaise d’un prochain Waterloo électoral l’a conduit à abandonner.

 

L’échec du socialisme à la française :

 

Le renoncement de François Hollande est un terrible constat d’échec. Il ne s’agit pas seulement de son échec. C’est un échec pour la classe politique entière, politiciens professionnels et technocrates, qui gouvernent le pays depuis des décennies. Tous ses prédécesseurs ont une part de responsabilité dans la faillite de la France et la débâcle du dernier des leurs.

Cette déroute n’est que l’aboutissement de 40 ans de fiascos, le dernier budget équilibré datant de 1974. Voire de 70 ans de gestion inadaptée si l’on considère que les décisions du CNR en 1945 ont mis la France sur les rails du collectivisme qui est la cause de nos malheurs.

En toute logique ce renoncement devrait être le point final du socialisme à la française.

Il devrait être le point de départ d’une ère nouvelle basée sur un État, fort mais limité à ses fonctions régaliennes, avec une police et une justice recentrées sur la défense des personnes et des biens, une armée puissante. Un État qui ferait respecter les Droits naturels individuels (Liberté, Propriété, Personne), la liberté économique, la Responsabilité individuelle.

« Le déplacement de la responsabilité a faussé l’opinion populaire. Le peuple, accoutumé à tout attendre de l’État, ne l’accuse pas de trop faire, mais de ne pas faire assez. Il le renverse et le remplace par un autre, auquel il ne dit pas: Faites moins, mais: Faites plus; et c’est ainsi que l’abîme se creuse et se creuse encore. » Frédéric Bastiat « Services privés, service public, »

Il est temps d’arrêter de creuser l’abîme.

« La fonction publique, la fonction privée ont toutes deux en vue notre avantage. Mais leurs services diffèrent en ceci, que nous subissons forcément les uns et agréons volontairement les autres; d’où il suit qu’il n’est raisonnable de ne confier à la première que ce que la seconde ne peut absolument pas accomplir. » Frédéric Bastiat « Services privés, service public, »

Il reste quelques mois pour s’imprégner  de ceci, trouver quelqu’un pour prendre le risque de  présenter aux Français, sans être sûr de gagner, un programme de liberté et responsabilité individuelles. Avec l’espoir que les Français se rassemblent autour de ce projet, aujourd’hui minoritaire.

Patrick de Casanove

Président du Cercle Frédéric Bastiat

 

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Analyse du programme de François Fillon en matière de politique de santé.

Comme tous les politiciens Français François Fillon dit être « extrêmement attaché à la Sécu » et vouloir « Sauver notre Sécurité sociale » . Or il est accusé d’être « ultra libéral » et de vouloir « casser la Sécu ».
Regardons son programme.
Il veut :
« Restreindre le champ d’action de la Sécurité sociale aux affections graves et de longue durée ». Il ne fait que prendre acte de ce qui se passe déjà sournoisement. La pénurie règne dans le système de soins français. Les déserts médicaux n’en sont que la partie la plus médiatisée. Depuis bien longtemps la Sécu doit rationner pour gérer cette pénurie. Elle se concentre sur le (de plus en plus) « gros risque » et abandonne le (de moins en moins) « petit risque » aux mutuelles. Elle le fait au travers des déremboursements et des secteurs entier de la santé qu’elle abandonne (optique, soins dentaires, appareillages auditifs). Contrairement à ce qui est espéré, cette mesure ne mettrait pas fin aux doublons. Pour être bien couvert il faudrait toujours la Sécu et une mutuelle.
Définir un « panier de soins » que la Sécu prendrait en charge. C’est la conséquence de la proposition précédente. Plusieurs politiciens en parlent, tous veulent le réserver à la Sécu préservant ainsi son monopole. L’État décide seul ce que la Sécu couvre. Beaucoup de pays ont mis en place ce « panier de soins ». Il est toujours accessible sans conditions.
Mettre en place « une franchise médicale universelle, en fonction des revenus » Elle remplacerait les actuelles franchises. Là encore plusieurs pays ont une franchise unique. L’assurance santé n’intervenant qu’au-delà. Elle n’y est pas proportionnelle aux revenus. Ceci est une concession à la « justice sociale » à la française et à la « malédiction égalitaire » qui frappe notre pays.

 

Établir “un régime spécial de couverture accrue” Il s’agit là de répondre par anticipation à la critique convenue qui voudrait qu’en cas de système de libre choix seuls les plus riches auraient accès aux meilleurs soins. Qui voudrait aussi que les plus pauvres soient incapables de s’assurer. Le terme « accrue » convient à ce qui est déjà en vigueur dans notre pays où, souvent, ceux qui ne cotisent pas sont mieux couverts que ceux qui cotisent.
Créer « une agence chargée de réguler les contrats de complémentaires santé ». Éternelle tentation de la régulation étatique ! Il n’existe pas de pays où, quand il existe une liberté de choix du prestataire, l’État n’intervienne pas. Quelques exemples : en Suisse comme aux Pays-Bas ou en Allemagne il y a obligation de s’assurer pour l’individu et contracter pour l’assureur. Pour éviter une « chasse aux bons risques » de la part des assureurs il existe des fonds de péréquations. En Australie le Fonds de santé d’état Medibank a été créé pour entrer en compétition avec les Fonds de santé privés à but lucratif et faire baisser les primes. Dans le cas qui nous occupe cette agence étatique interviendrait sur la partie de la couverture soumise au choix, c’est-à-dire la part des mutuelles. Reste à savoir comment.

 
Mettre « fin à la généralisation du tiers payant “qui donne le sentiment au patient que la médecine est gratuite et qui conduit à des abus” Le Tiers payant généralisé n’est pas une demande de la plupart des patients. Quant aux médecins l’immense majorité d’entre eux le rejette essentiellement parce qu’il entraîne un surcoût et un surcroît de travail administratif. Cerise sur le gâteau il ne résout en rien les problèmes d’accès aux soins.
« Remettre les médecins libéraux au cœur du système de soin » Cette promesse n’est là que pour endormir la méfiance des médecins dits « libéraux ». Cette incantation utilisée depuis des décennies a toujours été le préambule à des actes hostiles à la médecine libérale. C’est une rengaine que ne vont croire que ceux qui pensent qu’il y a encore une médecine libérale en France.
Développer « l’hospitalisation à domicile et les soins en ambulatoire » C’est aussi une grande antienne que les politiciens ressortent régulièrement et présentent comme une solution miracle pour réduire les coûts et « sauver la Sécu ». Dans la pratique elle conduit à donner la part belle au public et réduire la part du privé, en contradiction avec le point précédent. Étendre l’hôpital dans la ville est déjà ce que prévoit l’actuelle Loi Santé.
Mettre en place des « incitations pour les médecins généralistes à l’installation dans les déserts médicaux ». C’est la poursuite de la politique de la carotte déjà en place, sans le bâton. Les politiciens ne conçoivent que des incitations financières et matérielles. Les véritables incitations sont aussi de bonnes conditions de vie en famille, incluant ce à quoi tout le monde pense : les écoles, les services publics, mais aussi les commerces et les loisirs. (Se reporter en fin d’article). Or ces incitations n’existent plus dans plusieurs territoires parce que le problème de base est le désert, c’est-à-dire ces territoires peu peuplés abandonnés par les services de l’État. Cela dit le désert touche aussi Paris mais pour d’autres raisons.

 
Instaurer « les 39 heures à l’hôpital » Il n’est un secret pour personne que si les 35 heures ont été néfastes à l’économie du pays .Les plus gros dégâts ont eu lieu dans la Fonction publique hospitalière. Reste à faire avaler la mesure !

 
« Imposer l’équilibre des comptes de l’assurance maladie ». Cette mesure relève de l’incantation dans le plus pur style de la politique « volontariste ». L’équilibre des comptes de la Sécu est un serpent de mer. Le déséquilibre est structurel, lié au fait que la Sécu est une pyramide de Ponzi légale. Les sommes qui rentrent sont immédiatement dépensées, il n’y a aucune trésorerie. « Imposer « n’est ici, comme souvent, qu’un mot vide de sens dont l’État s’affranchit sans état d’âme. Il suffit de regarder les fameux « Critères de Maastricht ». « Imposer » l’équilibre ne changera rien parce que ce système intrinsèquement déséquilibré n’est pas abandonné.

 

Examinons maintenant ce que serait une protection sociale libérale :

Les deux premiers points sont indispensables à la réussite d’une vraie réforme pour remettre la France sur les rails. Ils pourraient faire accepter aux Français la mise à plat de leur Sécu et qui donnerait à la France une protection sociale juste, pérenne et performante.
Le salaire complet, l’intégralité du chiffre d’affaire moins frais nécessaires à l’exercice de la profession pour les non-salariés

L’impôt proportionnel et minimum : un seul impôt, sur les personnes, il remplace tous les impôts et taxes

La retraite par capitalisation en libre choix, Compté épargne retraite, transmissible, récupérable

Le compte épargne santé, Transmissible, récupérable, couplé à :

Les assurances santé en libre choix, concurrence, meilleur rapport qualité prix, péréquations entre petits et gros risques

Le panier de soin : par exemple ce que prend en charge la Sécu aujourd’hui, pas de sélection à l’entrée et soumis à la concurrence. Il peut être proposé par n’importe quelle assurance. Il est affecté à la personne qui peut choisir son prestataire.

Le filet de sécurité pour les plus démunis. Chèque santé, retraite, éducation. Aide à la personne, il remplace toutes les aides. Un pauvre sait choisir. Il y a un accord universel autour du fait que personne ne doit renoncer à un soin ou à des chances de guérison uniquement parce qu’il ne pourrait pas en supporter lui-même les frais.

Liberté des prix et des services. Sans liberté des prix on se prive d’informations fiables ce qui est source de gaspillage et de mauvais investissements, d’où pénurie et déserts médicaux…Sans liberté des services on se prive de la concurrence qui est le libre choix du consommateur, le meilleur service au meilleur prix et qui incite à l’amélioration pour le producteur. En bref laisser les médecins travailler librement est une vraie incitation.

Conclusion :

La comparaison des deux programmes permet permettent d’affirmer que l’attachement de François Fillon à la Sécu n’est pas qu’une clause de style indispensable pour pouvoir être considéré comme sérieux.

En vérité il ne « désétatise » rien du tout. Ce ne sont que des mesures paramétriques. Le monopole obligatoire et les faux délits qu’il engendre persistent. Le système répressif persiste. Tout au plus le capitalisme de connivence est-il renforcé.

Il est temps de rassurer les étatistes de tout bord : le programme de François Fillon sur la santé ne casse pas le prétendu modèle social français, ne détruit pas la Sécu, n’est pas libéral, n’est pas l’américanisation de notre protection sociale. C’est encore et toujours de l’étatisme.
La sauvegarde du « modèle social français » prime sur une meilleure prise en charge des Français. La protection sociale à la française issue des ordonnances de 45 reste un système intouchable et sacré. Sa remise en question est un tabou. La Sécurité sociale à la française a encore de beaux jours devant elle.
Pour être complet vous pouvez découvrir la définition que Frédéric Bastiat donnait du socialisme et ce qu’il prédisait en matière de protection sociale http://www.bastiat.net/fr/frederic-bastiat/article/citations

Patrick de Casanove
Président du Cercle Frédéric Bastiat
Auteur de « Sécu : comment faire mieux »

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France, sortir de l’étatisme pour sortir de l’impasse : la solution libérale. « Ce qu’on voit et ce qu’on ne voit pas. ».

7ème Weekend de la Liberté du 23 au 25 septembre 2016
France, sortir de l’étatisme pour sortir de l’impasse : la solution libérale. « Ce qu’on voit et ce qu’on ne voit pas. ».

L’objet du Cercle Frédéric Bastiat est de faire connaître Frédéric Bastiat, économiste français du XIXème siècle.

Son but est de propager sa philosophie de liberté, d’initiative et de responsabilité individuelles, face à l’État, cette « grande fiction à travers laquelle tout le monde s’efforce de vivre aux dépens de tout le monde ». Frédéric Bastiat promeut le libre-échange, la liberté économique et défend les Droits Naturels individuels universels qui sont la Propriété, la Liberté et la Personnalité. La spoliation légale est ce qui porte atteinte à ces Droits.

« C’est ce qui est arrivé. La chimère du jour est d’enrichir toutes les classes aux dépens les unes des autres; c’est de généraliser la Spoliation sous prétexte de l’organiser. Or, la spoliation légale peut s’exercer d’une multitude infinie de manières; de là une multitude infinie de plans d’organisation: tarifs, protection, primes, subventions, encouragements, impôt progressif, instruction gratuite, Droit au travail, Droit au profit, Droit au salaire, Droit à l’assistance, Droit aux instruments de travail, gratuité du crédit, etc. Et c’est l’ensemble de tous ces plans, en ce qu’ils ont de commun, la spoliation légale, qui prend le nom de Socialisme. » La Loi
L’État comme les individus sont tenus de respecter ces Droits Naturels. C’est Juste et cela va bien au-delà de l’économie.

Pour nous, tout individu qui naît est naturellement libéral. Après cela se gâte. Certains basculent du côté obscur de la Force et deviennent des adeptes de la spoliation légale parce que c’est plus facile. Il reste quand même dans le subconscient de bien des gens quelques traces du libéralisme originel. Ainsi quand ils agissent à leur niveau, ils agissent en libéral…sans le savoir. C’est pourquoi il ressort des discussions en tête à tête que, si bien des gens pensent nos idées bonnes, ils ont du mal à concevoir une société construite autour du respect des Droits naturels, par les individus comme par l’État.

Le Cercle Frédéric Bastiat ne fait pas de politique, il ne présente ni ne soutien aucun candidat. Cela rend sa parole d’autant plus libre. De plus, pour préserver son indépendance et sa liberté il ne reçoit aucune subvention.

Le Cercle ne s’interdit pas, conformément à ses statuts, de participer en toutes circonstances au débat d’idées, pour faire connaître aux Français ce que celles de Frédéric Bastiat apporteraient de bénéfique au pays si elles étaient appliquées.
C’est un rôle éducatif et culturel. Educatif car il est nécessaire d’ouvrir les yeux et l’esprit de beaucoup de nos compatriote sur leur histoire, sur le libéralisme et ses bienfaits. Il est particulièrement important d’éveiller les jeunes à la Liberté, à la Responsabilité, au respect d’Autrui. Culturel parce que le Libéralisme français est partie intégrante de la Culture de notre pays qu’il a contribué à façonner. C’est une très ancienne école libérale qui connut son âge d’or au XIXème siècle et qui a fortement influencé les économistes libéraux modernes comme ceux de l’école autrichienne ou de Chicago. Culturel parce que cette philosophie humaniste et Juste s’est toujours opposée à la culture collectiviste socialiste qui domine notre pays depuis des décennies.

Aujourd’hui le contexte est celui de l’élection présidentielle de 2017. La présidentielle en France est la « mère de toutes les élections ». Les enjeux sont importants. C’est celle qui donne un pouvoir absolu à un seul homme. Le principe veut que cet homme partage plus ou moins le pouvoir avec son clan. Pendant cinq ans la population sera soumise à leurs désidératas.

Il faut préciser, qu’à ce jour, tous les candidats potentiels connus sont des adeptes de la spoliation légale. La différence entre eux se situe dans le niveau de spoliation qu’ils entendent faire supporter à la population. Certains disent vouloir la réduire, d’autres pensent indispensable de l’augmenter. Aucun ne veut la supprimer.

Or l’objectif de Frédéric Bastiat est de mettre fin à la spoliation légale.
« Absence de Spoliation, — c’est le principe de justice, de paix, d’ordre, de stabilité, de conciliation, de bon sens que je proclamerai de toute la force, hélas! bien insuffisante, de mes poumons, jusqu’à mon dernier souffle. “Frédéric Bastiat La Loi
C‘est pourquoi le thème retenu pour ce congrès est : France, sortir de l’étatisme pour sortir de l’impasse : la solution libérale. « Ce qu’on voit et ce qu’on ne voit pas. ».

Pour sortir le pays de la situation déplorable où il se trouve il convient de rendre aux Français la liberté de choisir leur vie. C’est-à-dire de redéfinir le rôle de l’État.
« La fonction publique, la fonction privée ont toutes deux en vue notre avantage. Mais leurs services diffèrent en ceci, que nous subissons forcément les uns et agréons volontairement les autres; d’où il suit qu’il n’est raisonnable de ne confier à la première que ce que la seconde ne peut absolument pas accomplir.
Pour moi, je pense que lorsque le pouvoir a garanti à chacun le libre exercice et le produit de ses facultés, réprimé l’abus qu’on en peut faire, maintenu l’ordre, assuré l’indépendance nationale et exécuté certains travaux d’utilité publique au-dessus des forces individuelles, il a rempli à peu près toute sa tâche.
En dehors ce cercle, religion, éducation, association, travail, échanges, tout appartient au domaine de l’activité privée, sous l’œil de l’autorité publique, qui ne doit avoir qu’une mission de surveillance et de répression. » Frédéric Bastiat Services privés, service public

Dix sujets ont été sélectionnés recouvrant les principaux problèmes à traiter dans notre pays. Ils seront développés par des intervenants de grande qualité, pointus en leur domaine.
1/ Le développement économique et l’emploi, la libre entreprise, la liberté économique
2/ Les missions régaliennes,
3/ L’instruction publique
4/ L’Europe, la libre circulation des personnes et des biens, les flux migratoires méditerranéens.
5/ La protection de l’environnement
6/ Le social : l’aide aux plus démunis, la santé et les retraites
7 Le logement
8 Les prélèvements obligatoires, le budget la dette
9 L’aménagement du territoire
10 L’organisation du pays,

Chaque intervention sera suivie d’un débat libre et courtois entre le conférencier et l’assistance. Libre à chacun ensuite de disposer comme il l’entend de l’information reçue.

Ce qui est certain c’est que des solutions sûres et éprouvées existent pour remettre la France sur pied, quoi que les étatistes racontent. Ces mesures peuvent être mises en œuvre rapidement.
« Se conserver, se développer, c’est l’aspiration commune à tous les hommes, de telle sorte que si chacun jouissait du libre exercice de ses facultés et de la libre disposition de leurs produits, le progrès social serait incessant, ininterrompu, infaillible. » Frédéric Bastiat « La Loi »
Prenez votre destin en main ! Ne vous laissez plus imposer votre vie ! Venez découvrir la Liberté ! Venez assister au Weekend de la Liberté !

Patrick de Casanove
Président du Cercle Frédéric Bastiat.

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Le capitalisme, la prospérité et le changement climatique.

« Le pouvoir, vaste corps organisé et vivant, tend naturellement à s’agrandir. Il se trouve à l’étroit dans sa mission de surveillance. Or, il n’y a pas pour lui d’agrandissements possibles en dehors d’empiétements successifs sur le domaine des facultés individuelles. » Frédéric Bastiat Profession de foi électorale de 1846
Le changement climatique est un cheval de Troie pour faire entrer les collectivistes dans la vie privée des gens et étendre le pouvoir de l’État. Il est sorti de son ventre une politique dirigiste : plus de contrainte étatique, moins de liberté individuelle, plus de règlement et plus de taxes. Ce n’est rien d’autre que du totalitarisme.
« Mais l’action gouvernementale se généralise par la contrainte. Elle invoque nécessairement le compelle intrare. Elle procède en vertu d’une loi, et il faut que tout le monde se soumette, car loi implique sanction ». Frédéric Bastiat Services privés, service public
Les pays où règne la liberté économique sont ceux qui ont la meilleure préservation de l’environnement. Les pays les moins libres ont l’environnement le plus dégradé. Il en ressort que la solution consistant à restreindre les libertés individuelles, solution choisie pour résoudre un problème qui n’existe peut-être pas, ne peut qu’entraîner des catastrophes. Réelles celles-là.
Objectivement les personnes seraient bien en peine pour trouver une conséquence néfaste avérée du changement climatique sur leur vie quotidienne. On nous dit qu’en « 2013, la concentration de CO2 dans l’atmosphère représentait 142% de ce qu’elle était à l’époque préindustrielle (1750), et celles du méthane et du protoxyde d’azote respectivement 253% et 121%. » Le pourcentage est important mais les quantités infimes. En vérité on ne connaît pas l’incidence réelle de cette modification des taux. En vérité on ne sait pas grand-chose non plus sur le dit « changement » climatique et en particulier sur son origine anthropogène. On en sait encore moins sur ses éventuelles conséquences néfastes, pourtant mises en avant. Les conséquences bénéfiques sont cachées. « Les scientifiques prétendent en savoir beaucoup plus qu’ils ne savent en réalité » dit Olivier Postel-Vinay auteur de « La comédie du climat » Il est venu le répéter samedi 5 mars devant le Cercle Frédéric Bastiat des landes.
Pourtant beaucoup de Français sont convaincus que l’Homme a une action délétère sur le climat et qu’il faut « sauver la planète » quitte à sacrifier ses habitants. Les « réchauffistes » font remonter l’origine de la dite catastrophe à la « révolution industrielle » qui a entraîné une augmentation du dégagement dans l’atmosphère de « gaz à effet de serre ». Cette révolution industrielle est la fille du capitalisme. C’est donc le capitalisme et la liberté économique qui sont les responsables de la catastrophe qui, disent-ils, nous attend. C.Q.F.D. C’est pourquoi ils « vomissent » le capitalisme et appellent de leurs vœux l’intervention accrue et massive de l’État.

Il est temps de rappeler quelques vérités et de revenir sur terre.

Le capitalisme a sorti l’Europe de la misère au XIXème siècle. Il a nourri, vêtu, logé des centaines de millions de gens. Leur a donné du temps libre, des loisirs, a amélioré leur vie et leurs conditions de travail. Qu’on le veuille ou non, encore aujourd’hui, grâce à la liberté économique les gens sortent de la misère par centaines de millions partout dans le monde. Ils sont plus grands, plus costauds, en meilleure santé, ils ont un meilleur pouvoir d’achat, de meilleurs standards de vie. Pour en arriver là l’homme n’a pas exercé une simple activité de prédation. Il a eu une véritable activité de création et de multiplication des richesses. L’humanité est passée d’une société de rareté à une société d’abondance grâce au travail, à l’ingéniosité, à l’innovation, possibles grâce au capitalisme honni. L’abondance est telle que le quotidien Sud-Ouest peut titrer à la une de sa version papier et sur sa version numérique « vers une pénurie de foie gras ». Le niveau de santé en Occident est tel que les personnes ont oublié qu’avant l’arrivée des antibiotiques 80% des gens mourraient d’une maladie infectieuse. Aujourd’hui beaucoup de Français ont davantage peur des vaccins que des maladies ! Que de chemin parcouru depuis les famines et les grandes épidémies. Cela n’aurait coûté à l’Humanité, pour le sujet qui nous concerne, qu’un peu de CO2 et de « gaz à effet de serre » en plus.
Il reste tellement de misère et de souffrance sur cette terre. Si pour en venir à bout il faut plus liberté économique et peut-être, un peu plus de « gaz à effet de serre » n’importe quel individu sensé et aimant ses frères humains signe des deux mains.
« Mais quand la Loi, — par l’intermédiaire de son agent nécessaire, la Force, — impose un mode de travail, une méthode ou une matière d’enseignement, une foi ou un culte, ce n’est plus négativement, c’est positivement qu’elle agit sur les hommes. Elle substitue la volonté du législateur à leur propre volonté, l’initiative du législateur à leur propre initiative. Ils n’ont plus à se consulter, à comparer, à prévoir; la Loi fait tout cela pour eux. L’intelligence leur devient un meuble inutile; ils cessent d’être hommes; ils perdent leur Personnalité, leur Liberté, leur Propriété. » Frédéric Bastiat La Loi

Debout les Hommes !

Patrick de Casanove
Président du Cercle Frédéric Bastiat

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La France et les flux migratoires.

Les êtres humains ont toujours migré et pour les Libéraux la libre circulation des biens et des personnes dans le respect des Droits naturels individuels est un droit fondamental.

Pendant longtemps l’Europe fut une terre d’émigration. Depuis un certain temps déjà l’Europe, comme la France, est plutôt une terre d’immigration pour différentes raisons. L’immigration non européenne ne date pas d’hier. La nouveauté est que, depuis peu de temps, le nombre de ces immigrants est devenu brutalement massif. Cet afflux a des conséquences importantes pour l’Europe et ébranle beaucoup de nos concitoyens.

Ce texte ne traitera pas des politiques étrangères aux conséquences désastreuses qui sont en lien plus ou moins direct avec le phénomène, mais se concentrera sur ce que les politiciens font subir aux Français depuis plusieurs décennies et les conséquences de ces politiques aujourd’hui.

Après avoir dans le passé brisé les cultures régionales au nom de l’unité nationale, les politiciens demandent aux Français d’oublier la cohésion nationale, acquise dans la douleur, pour faire de la place à une société multicommunautaire. Mais ce multi communautarisme est bien plus « étranger » à la nation que ne l’était le poly culturalisme régional. Pour parvenir à leur objectif les politiciens se sont ingéniés à détruire méthodiquement ce qui structure la société française et à mettre à mal la culture de notre pays. Les politiciens européens ont renoncé aux racines chrétiennes de l’Europe, les politiciens français ont renoncé aux racines chrétiennes de la France. Ils lui ont demandé d’abandonner toute fierté nationale hormis dans le sport, à l’Eurovision et en économie avec le « achetez français ». Ils ont méprisé la famille traditionnelle. Ils ont gravement fissuré le sentiment d’identité nationale. Ils ont introduit le sentiment de culpabilité dans l’appartenance à notre nation. Outre le politiquement correct ambiant, des lois historiques ont défini l’histoire officielle et les politiciens ont cédé à la mode de la repentance. Des lois sociétales et comportementales complètent le dispositif. La contrainte légale est mise au service de cette entreprise délétère.

Or pour intégrer ou assimiler des migrants de culture différente à la nôtre il est inutile et dangereux de détruire les fondations de notre culture. Au contraire, il faut des assimilateurs en nombre suffisant mais surtout confiants, fiers de leur pays, de son histoire, la connaissant suffisamment pour en assumer l’héritage, bon ou mauvais et la transmettre à d’autres qui la feront leur.

Il est bien difficile pour un peuple affaibli par des causes endogènes de faire face à une immigration. L’immigration est essentiellement perçue en France comme devant être conflictuelle entre des « groupes » cela parce que le modèle social français repose sur la spoliation légale qui divise les français en catégories. Ce vol légal engendre des divisions et des haines entre les différentes classes de population selon qu’elles bénéficient ou subissent plus ou moins cette spoliation. Bâtir une société sur le vol est une injustice. Une injustice ne peut qu’avoir des conséquences néfastes. La crise économique n’en finit pas, le chômage est structurel. Les SDF, les mal-logés, les nouveaux pauvres, les travailleurs pauvres se chiffrent en millions. La Sécu coûte de plus en plus et rembourse de moins en moins, les retraites se réduisent comme une peau de chagrin. Les déficits chroniques, les dettes abyssales entravent l’économie et obèrent notre politique étrangère en la soumettant à nos débiteurs.

Les Français qui ont l’impression de tirer profit de la spoliation légale voient d’un mauvais œil ces immigrants avec qui ils devront la partager. Les Français qui subissent la spoliation légale s’inquiètent de devoir être spoliés davantage au nom de la « solidarité » ou de la « justice sociale ». Tous subissent.

On ne peut clore ce chapitre sans aborder le problème de l’islam qui est la religion de la plupart de migrants aujourd’hui. C’est une religion communautaire, fière, prosélyte, sûre de son bon droit, régissant tous les secteurs de la vie, qu’ils soient privés, économiques ou politiques. L’islam a vocation à dominer le monde à son profit. Tous les moyens étant bons pour y parvenir. Les hommes de l’État se présentent comme des remparts à « l’islamisme ». Ils se disent fermes à extérieur et à l’intérieur parce qu’ils affirment combattre le terrorisme.

Mais ils ne sont pas des remparts à l’islamisation du pays au contraire. Le scrutin majoritaire donne en France un pouvoir absolu. À cause de sa perversité et de la nécessité d’acheter les voix de minorités significatives, les politiciens doivent se dédouaner de toute « islamophobie ». De culture collectiviste, ils ne raisonnent qu’en termes de communautés. Ils favorisent donc le communautarisme d’une religion qui l’est déjà et sa diffusion, sous cette forme, dans notre société.

Ils oublient que les musulmans sont des individus. Ils oublient que les migrants sont des personnes. Même de cultures différentes les individus ont les mêmes moteurs, Frédéric Bastiat insiste là-dessus. Les hommes de l’État oublient que seul le marché libre fait coopérer spontanément des individus qui ne se connaissent pas et qui pourraient se détester. Individus qui sont de culture différente, de religion différente, de pays différents, de continents éloignés. Le résultat final est profitable à tous. La qualité des gens qui constituent les migrants, les échanges qu’ils peuvent engendrer, les richesses qu’ils peuvent créer sont masquées par le collectivisme.

Cette analyse met en évidence que le problème est d’abord Français. L’immigration brutale met à nu l’état de déliquescence de notre pays que le Pouvoir voudrait occulter. La société française avec son organisation sociale, ses mode de décisions sont collectivistes, totalitaires par essence et reposent sur la spoliation légale. C’est le socialisme au sens de Bastiat et pas l’immigration qui crée le chômage, la misère et le délabrement moral de la population d’accueil.

Pour approfondir le sujet le Cercle Frédéric Bastiat a invité Madame Catherine Wihtol de Wenden (CNRS, CERI Sciences Po), qui n’est pas libérale, à donner une conférence sur le thème “L’Europe, la France, les “migrants” : sortir de l’impasse”. Le Cercle Frédéric Bastiat est bien conscient du côté passionnel de ce sujet brûlant. C’est un problème important, venez nombreux ! http://www.bastiat.net/fr/evenements/par-le-cercle/diners-debats/article/l-europe-la-france-les-migrants

Patrick de Casanove
Président du Cercle Frédéric Bastiat.

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France, l’impasse économique confirmée pour 2016.

Le 10 décembre 2015 un air de liberté a soufflé sur Saint-Paul-Lès-Dax lors de la conférence d’Agnès Verdier-Molinié, directrice de la Fondation iFRAP,– (Fondation pour la Recherche sur les Administrations et les Politiques publiques). L’iFRAP a pour but d’« effectuer des études et des recherches scientifiques sur l’efficacité des politiques publiques, notamment celles visant la recherche du plein emploi et le développement économique, de faire connaître le fruit de ces études à l’opinion publique, de proposer des mesures d’amélioration et de mener toutes les actions en vue de la mise en œuvre par le Gouvernement et le Parlement des mesures proposées ».

La France se débat depuis des dizaines d’années avec des problèmes économiques récurrents dont la cause est endogène.
Toute crise mondiale, du premier choc pétrolier en 1973, au terrorisme en 2015 (grâce auquel le président de la République a décidé de s’affranchir du Pacte de Stabilité Européen, qui d’ailleurs n’a jamais été respecté), en passant par la crise dite des subprimes ou dite financière de 2008, sert d’alibi à l’incurie de nos politiques.
Toute amélioration de la conjoncture mondiale ne peut profiter pleinement à la France, qui étouffe, corsetée par ses règlements et écrasée par ses prélèvements obligatoires.
Parfaitement dans les objectifs de sa fondation, Agnès Verdier-Molinié a abordé les problèmes auxquels notre pays est confronté et, sans bouleverser la société française, elle a proposé un certain nombre de solutions de bon sens. Ainsi, puisque son programme n’ébranle pas le modèle français, mais suggère des aménagements pour réduire ses défauts et améliorer son fonctionnement, il est permis de penser qu’un tel programme est acceptable par les Français. Cette brise légère serait bien utile pour gonfler les voiles du navire France aujourd’hui en panne.

Malheureusement les hommes de l’État ne veulent pas faire ce petit pas. Par exemple le Président de la République lors de ses vœux 2016 à la nation s’est cantonné à des remèdes aussi usés qu’inefficaces. 500000 nouvelles formations seront mises en place. L’apprentissage, autre serpent de mer et vieille lune, sera développé. Un programme de grands travaux, en particulier dans le cadre de la transition énergétique, sera lancé.

Si le chômage reste vraiment la première priorité, son premier remède ne doit pas être trouvé dans l’économie dirigée qui en est la cause, mais dans la liberté économique.
Il est certes vrai que dans un pays socialiste comme la France, où les Français subissent plus de 57% de prélèvements obligatoires et où une réglementation intrusive sans fin règne, la moindre ouverture vers le libre choix et la responsabilité individuelle, le plus petit recul de l’État auraient des effets bénéfiques spectaculaires. Agnès Verdier-Molinié a entrebâillé la porte de la liberté mais pourquoi ne pas l’ouvrir en grand ?

Relisons Bastiat :
« Se conserver, se développer, c’est l’aspiration commune à tous les hommes, de telle sorte que si chacun jouissait du libre exercice de ses facultés et de la libre disposition de leurs produits, le progrès social serait incessant, ininterrompu, infaillible. » La Loi 
Et encore :
« La fonction publique, la fonction privée ont toutes deux en vue notre avantage. Mais leurs services diffèrent en ceci, que nous subissons forcément les uns et agréons volontairement les autres; d’où il suit qu’il n’est raisonnable de ne confier à la première que ce que la seconde ne peut absolument pas accomplir.
Pour moi, je pense que lorsque le pouvoir a garanti à chacun le libre exercice et le produit de ses facultés, réprimé l’abus qu’on en peut faire, maintenu l’ordre, assuré l’indépendance nationale et exécuté certains travaux d’utilité publique au-dessus des forces individuelles, il a rempli à peu près toute sa tâche.
En dehors ce cercle, religion, éducation, association, travail, échanges, tout appartient au domaine de l’activité privée, sous l’œil de l’autorité publique, qui ne doit avoir qu’une mission de surveillance et de répression. » Profession de foi électorale de 1846
Vaste programme !

 

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L’État et le « Réchauffement climatique », la marche totalitaire

« Le pouvoir, vaste corps organisé et vivant, tend naturellement à s’agrandir. Il se trouve à l’étroit dans sa mission de surveillance ». Frédéric Bastiat Profession de foi électorale 1846

L’État s’étend sans cesse au détriment de la vie privée. En France il ne peut s’étendre avec une brutalité excessive, il doit éviter de réveiller les citoyens. Nous sommes une démocratie représentative à scrutin majoritaire que les Français confondent avec un pays libre. Dans ce contexte l’État doit obtenir l’adhésion de l’électeur, qui est prise comme un consentement à son sort.

Pour l’État les meilleurs prétextes pour intervenir sont la peur, qui renvoie à l’État protecteur, et “l’intérêt général”, qui renvoie à la “justice sociale” que seuls les politiciens pourraient appréhender. Le réchauffement climatique a l’avantage de jouer sur les deux tableaux. Qui plus est, il culpabilise l’individu, réduisant ainsi ses capacités de critique, donc de défense.

L’énorme intérêt de ce prétexte est que ses objectifs sont lointains : 2100.
• Il détourne l’attention des gens des problèmes d’aujourd’hui. Les hommes de L’État en profitent pour affirmer que seul le politicien possède la hauteur de vue nécessaire pour comprendre le problème. Le commun des mortels ne l’aurait pas. Il serait englué dans des contingences bassement matérielles telles que : travailler, se nourrir et se loger. En un mot, survivre dans des conditions de vie rendues difficiles par des politiques ineptes.
• Personne ne pourra juger des résultats. Nous serons presque tous morts en 2100 et les personnes qui supporteront les conséquences des décisions prises aujourd’hui ne sont pas encore nées.
• Sans éveiller de méfiance les hommes de l’État peuvent prétendre que ce « réchauffement » est facile à démontrer parce qu’il aurait des conséquences dès aujourd’hui : c’est ce qu’on voit. Ainsi n’importe quelle image d’inondation ou de sécheresse, de cyclone ou de tornade , d’animal « en souffrance », de préférence sur un morceau de banquise, de glacier « qui fond », de jour « le plus chaud »ou de coup de froid, de surproduction agricole ou de mauvaise récolte est censée illustrer, donc démontrer, ce fameux « réchauffement ». Pour enfoncer le clou, on noie le citoyen sous des chiffres et des statistiques qu’il ne peut vérifier, mais qu’il est prié d’avaler sans barguigner.

Autrement dit, les politiques se perdent dans l’horizon lointain des constructions artificielles et prennent des décisions dont ils ne subiront jamais les conséquences. Leur irresponsabilité est absolue. C’est donc très facile de faire n’importe quoi. La solution proposée pour lutter contre ledit réchauffement n’a rien d’original. Il s’agit de réglementer, taxer, contraindre, soumettre les individus. C’est là où l’État voulait en venir.

2100 c’est loin, mais les technocrates et politiciens de tous les pays y trouvent leur compte dès aujourd’hui. Les pays dits émergents veulent de l’argent, 100 milliards de dollars par an, à prendre dans la poche des habitants des pays dits riches, forcément coupables. Dans les pays développés, les politiciens veulent accroître leur empire sur la vie des gens. Au final, tous veulent non seulement le pouvoir mais davantage de pouvoir.

Il n’est pas raisonnable de faire confiance aux politiciens pour « sauver la planète » en 2100, alors qu’ils sont la cause des problèmes, bien réels ceux-là, que la France vit aujourd’hui et qu’aucun politicien n’a été, et n’est, capable de résoudre. Aucun n’a réussi à équilibrer un budget depuis 1974, aucun n’a réduit la dette, aucun n’a réduit durablement le chômage, aucun n’a résolu le problème du mal logement et des SDF, aucun n’a résolu le problème de la misère et des nouveaux pauvres, aucun n’a résolu le problème des régimes de retraite ni de la Sécurité sociale. Bien au contraire, suite à leurs actions la situation s’est aggravée dans tous les secteurs. Si l’État ne résout rien, mais aggrave tout ce qu’il touche, parce qu’il est le problème et non la solution, il est certain que la situation de la planète sera pire en 2100 que s’il n’intervenait pas. L’étatisme entraîne partout la misère, la pauvreté. Il n’y a pas d’exception. Il n’y en aura pas pour la Terre, qui a toutes les chances de devenir l’exact contraire de ce que promettent les politiciens : un vaste goulag, pauvre, pollué et défiguré.

Que le réchauffement soit avéré ou non, anthropogène ou non, l’État ne doit pas intervenir. Les individus doivent être laissés libres de leurs choix et décisions. La liberté économique engendre la prospérité et les innovations. Elle est le meilleur moyen de protéger l’environnement et la biodiversité. Les pays les plus libres bénéficient de la meilleure qualité environnementale. Dans les pays où la liberté économique est la règle, la production d’un dollar de PIB se fait économiquement et sans gaspillages.

Le fond du débat n’est pas d’être « réchauffiste » ou « climatoseptique ». Il devrait être possible à chacun de discuter de tout librement et de croire ce qui lui chante. Pour un libéral, l’important est d’éviter que ledit réchauffement soit un prétexte pour imposer « de gré ou de force » une opinion, pour imposer une intervention accrue de l’État dans la vie des individus. L’important est de laisser les individus libres de choisir et d‘agir. C’est {l’action humaine}. Il n’y a pas d’autre solution pour éviter l’avènement d’un totalitarisme mondial.

Olivier Postel-Vinay se définit lui-même comme « climato agnostique ». Comment se fâcher en famille sur le réchauffement climatique est le sous-titre de son livre “La comédie du climat”, éditions JC Lattes. Le 5 mars 2016 venez l’écouter et, comme toujours au Cercle, débattre librement sans vous fâcher !
Dans l’épilogue de son livre il écrit: « Toute fausse croyance générée au sein de l’esprit démocratique prête le flanc à des tentatives souvent très réussies d’exploitation et d’intoxication, en provenance d’une foule d’acteurs qui y trouvent leur intérêt. » 

Pas mieux !

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RSA : querelle d’étatistes

La passe d’armes entre Marisol Touraine, ministre des Affaires sociales et Éric Straumann, Président du conseil général du Haut-Rhin relève de la querelle de socialistes. Socialiste entendu ici non pas au sens actuel, qui est subjectif : théorie visant à transformer l’organisation sociale dans un but de justice entre les hommes au plan du travail, de la rétribution, de l’éducation, du logement, etc. mais au sens que donne à ce mot Frédéric Bastiat : spoliation légale définition qui, elle, est objective.
Leur différend porte en fait sur la manière dont doit être distribué le produit de cette spoliation légale. Dans le cas qui nous concerne cette distribution s’appelle Revenu de Solidarité Active (RSA). Décidé en conseil des ministres en Juin 2007, le RSA est applicable en France métropolitaine depuis le 1er Juin 2009.Il est mis en place par les départements qui sont chargés du « social ».
Comme toute mesure « sociale » le RSA a été décidé au nom de la « justice sociale » c’est « ce qu’on voit ».
Au début tout va bien. Les politiciens vendent très bien leur politique de « solidarité » de « générosité » et de simplification. Toute la classe politico médiatique « se félicite ». Personne ne peut être contre ce genre de mesure au risque de se faire lyncher, médiatiquement, car accusé d’être contre la « justice sociale » et pour les « riches ». L’intérêt de subventionner les pauvres est multiple : acheter des voix avec l’argent des autres : l’État avec celui du département, et tous avec celui des contribuables ; rendre une population dépendante pour son niveau de vie de l’État, national ou départemental ; déresponsabiliser l’individu, le « collectiviser ».
Au bout d’un certain temps la réalité reprend ses droits et les dépenses « de solidarité » comme toujours sous estimées, c’est ce qu’on n’a pas vu, explosent. Il n’y a rien d’étonnant à cela. Le grand problème du socialisme est qu’il est délétère et induit toujours la misère et la pauvreté, la division sociale et l’affrontement. Il n’y a aucune exception. Ainsi dans un pays comme la France, veux pays développé mais aussi vieux pays socialiste, cette gestion a créé les nouveaux pauvres, les SDF, le chômage de masse. (Le socialisme est logique : il crée des pauvres puis des subventions pour ces pauvres.) L’afflux de personnes en difficulté a mis à mal, pour le cas qui nous concerne, les finances des départements
Par conséquent le département du Haut-Rhin a décidé de conditionner le versement du RSA à l’exercice du bénévolat. “C’est une prestation qui est versée en regard duquel des devoirs sont attendus” rétorque Marisol Touraine Certes mais les devoirs liés à l’attribution du RAS sont très faibles C’est difficile à vivre quand tout le monde souffre et surtout les faibles. En cette période de difficultés, bien des personnes peuvent travailler pour un revenu à peine supérieur à celui que procurent les revenus de redistribution.
Les collectivistes ont donc besoin de justifier et défendre leurs largesses mais aussi montrer qu’ils veulent faire des économies. Ils posent donc des conditions et réglementent. C’est, avec taxer, la seule chose qu’ils savent faire.
“Si le département du Haut-Rhin pense être capable de trouver sept heures de bénévolat par semaine pour les 20.000 personnes bénéficiaires, peut-être peut-il leur trouver une activité rémunérée.” En disant cela Marisol Touraine met le doigt sur une des tares du socialisme : l’inadéquation de l’offre et de la demande par la disparition des informations fiables que sont la liberté des prix et la liberté du marché du travail. Il n’y a pas cinquante possibilités. Soit les emplois existent et alors pourquoi ne sont-ils pas pourvus ? Soit les emplois (Je parle de vrais emplois pas d’emplois fictifs subventionnés qui sont des emplois dont l’offre ne rencontrerait aucune demande dans une économie libre.) n’existent pas et alors le vote du conseil général du Haut-Rhin n’est que de la poudre aux yeux, de la gesticulation politicienne.
La liberté économique est la solution à cette querelle d’étatistes. D’abord plus le pays est économiquement libre, plus il est prospère, donc moins il y a de pauvres. Donc moins il y a de nécessité d’assistance. Ensuite toute rémunération dépend d’un service sans qu’il y ait besoin de réglementation. Si le service est important la rémunération est importante. Si le service est faible la rémunération peut être basse mais cela encourage la personne à progresser pour améliorer son niveau de vie, par ses qualités et son travail. Cette faible rémunération est très critiquée par les socialistes parce qu’elle dépend d’un « emploi précaire » ou parce qu’elle fournit de la main d’œuvre à bas coût « exploitée par le patronat ou les capitaliste » et créant « dumping social et concurrence déloyale ». A cela les socialistes préfèrent, pour se maintenir au pouvoir, des électeurs misérables et captifs, prisonniers des minimas sociaux et d’un chômage de masse.
Cela démontre la justesse de la théorie des choix publics : les hommes de l’État prennent des décisions en fonction de leur propre intérêt et non de celui des gens.

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L’État providence repose sur la spoliation légale

Le fonctionnement de notre État providence repose sur la spoliation légale. Elle détruit les Droits naturels qui sont la Propriété, la Liberté, la Personnalité. Cette destruction des Droits naturels est justifiée par l’élaboration de droits sociaux qui sont de faux droits. Ce ne sont que des droits de tirage sur la collectivité en vue de l’achat de voix.

« La spoliation légale peut s’exercer d’une multitude infinie de manières; de là une multitude infinie de plans d’organisation: tarifs, protection, primes, subventions, encouragements, impôt progressif, instruction gratuite, Droit au travail, Droit au profit, Droit au salaire, Droit à l’assistance, Droit aux instruments de travail, gratuité du crédit, etc. »  Frédéric Bastiat La Loi.

Les Droits naturels préexistent à l’humanité, il n’est pas possible d’en créer. Par contre, il est aisé pour un politicien de créer des faux droits à chaque sollicitation d’un groupe de pression. Chacun de ces groupes espère ainsi bénéficier des largesses distribuées par la main douce de l’État

« Vous voyez que la main douce de l’État, cette bonne main qui donne et qui répand, sera fort occupée sous le gouvernement des Montagnards. Vous croyez peut-être qu’il en sera de même de la main rude, de cette main qui pénètre et puise dans nos poches? » Frédéric Bastiat L’État

Nos contemporains sont habitués à vivre depuis plusieurs générations avec un État pesant, tout puissant, en extension constante. Ils voient la main douce. Aucun ne voit la main rude.  Mais tous en subissent les effets néfastes. Ils croient sincèrement que cet État leur veut du bien. Malheureusement, quand l’État s’étend, il ne peut le faire qu’aux dépens des individus. La France est une démocratie représentative. C’est pourquoi les Français ont du mal à identifier le danger parce que pour eux démocratie et élection induisent automatiquement liberté et justice. C’est loin d’être aussi simple !

Le Cercle Frédéric Bastiat est une association culturelle dont le but est « de perpétuer la mémoire de Frédéric Bastiat et de propager sa philosophie de liberté, d’initiative et de responsabilité individuelles, face à l’Etat, “cette grande fiction à travers laquelle tout le monde s’efforce de vivre au dépens de tout le monde. »

Nous ne sommes liés à aucun parti et nous n’en sommes pas un. C’est un avantage parce que nous pouvons nous adresser aux uns et aux autres avec la même liberté de ton. Il faut préciser que notre interlocuteur ne peut être un parti. En bons libéraux, nous croyons à l’Action humaine et nous nous adressons aux individus quels que soient leurs partis et opinions.

Les partis sont des structures collectives rigides dont les membres doivent respecter la ligne. Il nous est d’autant plus facile de rester en dehors des partis qu’en France tous les partis dits « de gouvernement » sont adeptes de la spoliation légale.

« Oui, tant qu’il sera admis en principe que la Loi peut être détournée de sa vraie mission, qu’elle peut violer les propriétés au lieu de les garantir, chaque classe voudra faire la Loi, soit pour se défendre contre la spoliation, soit pour l’organiser aussi à son profit ». Frédéric Bastiat La Loi.

Légiférer sur la manière d’appliquer la spoliation légale et à qui, voilà à quoi se limite l’action des partis politiques aujourd’hui. En fonction de son intérêt propre, le législateur épargnera ou écrasera un groupe de pression ou une autre. Il maquillera son forfait de l’appellation « intérêt général »

En tant qu’association culturelle nous avons un rôle important à jouer dans notre pays. La culture constitue un moyen d’épanouissement des qualités propres de chaque personne. La culture d’un pays assure la cohésion de sa société. Une des raisons aux difficultés que rencontre la France aujourd’hui est précisément la déliquescence de cette culture française autour de laquelle s’est bâtie notre nation.

Le libéralisme croit en la rationalité des individus. La culture permet le développement de cette rationalité. Elle fournit les outils pour un jugement libre et éclairé hors du politiquement correct. C’est là que les idées de Bastiat, sa culture de respect des Droits Naturels et de responsabilité individuelle, interviennent. C’est pourquoi elles méritent d’être diffusées. Une association culturelle n’est pas une association passive. Le Cercle a un rôle actif à jouer dans la défense des libertés individuelles quand celles-ci sont attaquées. C’est pourquoi chaque personne membre ou sympathisant du Cercle est naturellement investie de la mission de libération de ses concitoyens. La liberté se mérite chaque jour. Les forces de la spoliation légale s’étendent sans cesse. Notre mission  est de les combattre et de les vaincre.

Nous pouvons prendre exemple sur Frédéric Bastiat :

« L’Absence de Spoliation, — c’est le principe de justice, de paix, d’ordre, de stabilité, de conciliation, de bon sens que je proclamerai de toute la force, hélas! bien insuffisante, de mes poumons, jusqu’à mon dernier souffle. »

A chacun d’en faire autant !

Patrick de Casanove

Président du Cercle Frédéric Bastiat

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Loi santé, ce que les Français vont subir

 

L’Assemblée nationale a adopté le 1er décembre, en deuxième lecture, le projet de loi santé portée par Marisol Touraine. Ce qui arrive aujourd’hui était écrit et inéluctable dès la création de la Sécu. C’est l’achèvement de l’étatisation du système commencée en 1945. Brigitte Dormont n’a fait que le confirmer[1] : la médecine libérale est incompatible avec le système de santé français. Ludwig von Mises ne dit pas autre chose « L’économie de marché doit être strictement différenciée du deuxième système pensable – bien que non réalisable- de coopération sociale dans la division du travail : le système de propriété gouvernementale ou sociale des moyens de production. Ce deuxième système est communément appelé socialisme, communisme, économie planifiée ou capitalisme d’État. L’économie de marché ou capitalisme, comme on l’appelle habituellement, et l’économie socialiste s’excluent mutuellement. Aucun mélange des deux systèmes n’est possible ou pensable ; il n’existe rien qui soit une économie mixte, un système qui serait en partie capitaliste et en partie socialiste. La production est dirigée soit par le marché, soit par un tsar de la production ou un comité de tsars de la production. » Ludwig von Mises L’action humaine, traité d’économie.

 

Le tiers payant généralisé est la clé de voûte de cette loi. Avec lui la Sécu pourra imposer sa vision comptable aux acteurs et bénéficiaires de soins. La statistique quantitative influencera la relation médecin-malade.

La récompense du médecin ne sera pas liée à son expertise médicale, à son diagnostic, à ses capacités d’écoute mais à sa plus ou moins grande soumission aux ordres du financeur. Cela a déjà commencé avec les ROSP[2]. A partir du moment où le médecin ne dépendra  plus, pour son niveau de vie et sa rémunération, de la qualité du service qu’il rend à son patient, à partir du moment où la Sécu aura les moyens de faire pression sur le médecin, (le médecin n’aura aucune certitude sur ses revenus, il sera payé selon le bon vouloir du financeur, il n’aura pas de contrat de travail.) Il est probable que, dans un réflexe de survie, il choisisse le financeur au lieu du patient[3].

Le « droit aux soins gratuits » passe par la Mutuelle d’entreprise obligatoire Ce n’est en rien une privatisation. C’est du capitalisme d’État ou capitalisme de connivence. L’État livre une clientèle captive aux Mutuelles. C’est un partage différent du produit de la spoliation légale.

Pourtant, beaucoup craignent une privatisation rampante. Aujourd’hui, l’opacité voulue du système empêche les Français de connaître le coût réel de leur protection sociale et le bénéfice qu’ils en tirent. Le financement de la Sécu repose essentiellement par les charges sociales (58,4% en 2012[4]) et divers impôts sociaux dont la CSG (20,4% des recettes en 2012). Sans oublier la CRDS qui est un impôt « provisoire » crée en 1996 pour rembourser la dette sociale. C’est de la spoliation légale. L’État en a besoin pour acheter des voix[5]. Pour l’État, spolier mais ne redistribuer en remboursements que peu de choses, voire plus rien est sans intérêt. Donc, plutôt qu’à une privatisation occulte au profit des Mutuelles, le plus probable est que la Sécu accentue ce qu’elle fait déjà : se concentrer sur le gros risque en leur laissant le « petit risque »[6], ne rembourser plus du tout certaines prestations en les laissant à la charge des Français.

 

Aujourd’hui les Français sont prisonniers du monopole de la Sécu[7]. Ils ne peuvent la quitter s’ils n’en sont pas satisfaits. Par exemple quand la Sécu augmente leurs cotisations et baisse leurs remboursements.

Au 1er janvier 2016 le salarié sera prisonnier de sa Mutuelle d’entreprise. Quand il rentrera dans une entreprise il devra abandonner son ancienne mutuelle pour adhérer à celle de la nouvelle entreprise. Cette Mutuelle obligatoire est choisie par son employeur. Si l’assuré n’est pas satisfait des prestations il devra souscrire une surcomplémentaire. S’il est mécontent du service il ne pourra pas changer de Mutuelle. Il lui faudra attendre que son entreprise le fasse, en espérant que la nouvelle soit meilleure. Ou alors il devra changer d’entreprise en souhaitant que la nouvelle entreprise ait une mutuelle différente. Quand on connaît l’état du marché de l’emploi en France il faut lui souhaiter bonne chance.

Demain, quand, dans un tel contexte, les réseaux de soins seront mis en place, (parce qu’ils le seront et la contractualisation des médecins le sera aussi), la situation sera encore plus compliquée.

Au final la Sécu et les Mutuelles seront les seuls financeurs, pour ce qui le concerne le patient ne choisira pas la Sécu qui reste un monopole, ne choisira pas sa Mutuelle, ne choisira bientôt plus vraiment son médecin, ne sera plus protégé par le secret médical et devra avaler ou subir, gratuitement, les seuls traitements avalisés par le financeur.

 

La loi santé ne résoudra aucun des problèmes du système français. Elle en créera d’autres. La solution s’appelle la liberté. C’est rendre la protection sociale à ses propriétaires légitimes : les Français. C’est mettre la Sécu en concurrence, c’est donner aux Français les moyens de choisir librement leur protection sociale et leur retraite[8]. C’est un changement de paradigme que les Français, contrairement à leurs politiciens, sont de plus en plus prêts à accepter.

 

Ils ont déjà compris qu’à cause d’un système étatisé ils n’auront pas, ou pas grand-chose comme retraite. Ils ont compris qu’ils doivent la préparer eux même sans écouter les politiciens sirènes. Ils savent qu’il en sera de même pour leur protection santé étatisée. Ils savent que la gratuité n’existe pas en ce bas monde et qu’il faut toujours que quelqu’un paie. Dans le prix à payer est comprise la pénurie…gratuite !

 

Patrick de Casanove

Auteur de Sécu, comment faire mieux

[1] http://www.dailymotion.com/video/x2na8js les thuriféraires de la Sécu et tous les Français devraient l’écouter en boucle.

[2] Rémunération sur Objectifs de Santé Publique

[3] Adieu Hippocrate.

[4] http://www.securite-sociale.fr/Les-sources-de-financement-de-la-Securite-sociale

[5] 60% des Français seraient favorables au Tiers Payant Généralisé. http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2015/03/13/20002-20150313ARTFIG00323-les-francais-soutiennent-massivement-la-fronde-des-medecins.php

[6] De moins en moins petit !

[7]Il y a des brèches http://mouvement-des-liberes.com/

[8] Pour plus d’infos lire Sécu, comment faire mieux, par Patrick de Casnove, éditions Tatamis

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Fiscalité en France, la loi pervertie

Au travers de la fiscalité, il est intéressant d’étudier le rapport entre la spoliation légale, c’est-à-dire le socialisme au pouvoir[1], et l’argent. Chacun sait que le socialisme est social et méprise l’argent. C’est un truisme. Pourtant, à y regarder de plus près, on constate que la vérité est très différente.

Nous passerons rapidement sur le fait que la spoliation légale est un vol légal et qu’il ne peut, par conséquent, être juste ni social. Nous passerons sur le fait que les hommes de l’État sont des êtres humains comme les autres et qu’ils succombent aux mêmes tentations.

Regardons l’approche socialiste de la société humaine. L’abord est invariable : un problème, une taxe,  ou un règlement et une amende, ou un règlement et une taxe. L’argent est omniprésent. Quel que soit le sujet considéré, pour le socialisme les difficultés sont liées à un manque d’argent…public évidemment. Donc la solution consiste à nationaliser l’argent des personnes pour en faire de l’argent public à la disposition des politiciens. Ils agissent à la place des individus. L’État prend l’argent aux gens qu’il appelle « riches » pour le distribuer à sa clientèle, parce que l’impôt doit être redistributif, au nom de la justice sociale et de l’égalité.

 

Autre truisme : le socialisme met l’Homme au centre du système. Comme le citron est au centre du presse-citron[2]. Il existe deux possibilités dans les relations humaines. La liberté ou la contrainte. La France a fait le choix de la contrainte. La loi y est pervertie[3]. La Loi pervertie porte tort aux Droits individuels naturels, qui sont la Liberté, la Propriété, la Personnalité. Elle pressure l’individu. Si l’on considère simplement la fiscalité, aujourd’hui l’intelligentsia se pose seulement deux questions. Quelle catégorie de population supportera la spoliation légale et quelle sera épargnée ? Quelle catégorie bénéficiera de la spoliation légale et quelle n’en bénéficiera pas.

 

L’action humaine, qui veut que les personnes soient des êtres agissants et responsables de leurs choix, n’est jamais prise en considération. L’harmonie économique des relations humaines libres n’est jamais prise en compte, pas plus que la coopération spontanée des êtres humains au travers de la spécialisation du travail. Or c’est précisément cette action humaine et ces harmonies économiques qui sont au cœur du bon fonctionnement de l’économie et de la société. Des notions telles que les incitations, les innovations, les entrepreneurs, les « business angels », agissant dans une économie libre, sont étrangères au socialisme.

 

Enfin la fiscalité est un puissant moyen de rétorsion. Le contrôle fiscal, comme le contrôle URSSAF, pour ne citer qu’eux, sont des armes pour soumettre les dissidents, faire plier les récalcitrants, faire rentrer les leaders dans le troupeau. Il y a tellement de lois et de règlements que personne ne peut être certain de ne pas être en infraction. Tout Français est un coupable qui n’a pas encore été pris. C’est gouverner par la peur au lieu de par la confiance. C’est le pouvoir en France aujourd’hui.

 

Patrick de Casanove

20 octobre 2015

 

[1] « La chimère du jour est d’enrichir toutes les classes aux dépens les unes des autres; c’est de généraliser la Spoliation sous prétexte de l’organiser. Or, la spoliation légale peut s’exercer d’une multitude infinie de manières; de là une multitude infinie de plans d’organisation: tarifs, protection, primes, subventions, encouragements, impôt progressif, instruction gratuite, Droit au travail, Droit au profit, Droit au salaire, Droit à l’assistance, Droit aux instruments de travail, gratuité du crédit, etc. Et c’est l’ensemble de tous ces plans, en ce qu’ils ont de commun, la spoliation légale, qui prend le nom de Socialisme. » Frédéric Bastiat La Loi

[2] http://www.contrepoints.org/2015/09/28/223495-moins-de-liberte-economique-plus-dure-sera-la-chute

[3] « La loi pervertie! La loi — et à sa suite toutes les forces collectives de la nation, — la Loi, dis-je, non seulement détournée de son but, mais appliquée à poursuivre un but directement contraire! La Loi devenue l’instrument de toutes les cupidités, au lieu d’en être le frein! La Loi accomplissant elle-même l’iniquité qu’elle avait pour mission de punir! » Frédéric Bastiat La Loi.

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On va dans le mur…faisons le tomber!

Bien peu de gens en France doutent que l’ « on va dans le mur ». Malgré les efforts désespérés de la classe politico médiatique pour expliquer aux Français que tout va mieux et que tout ira mieux, malgré le travail de titan des hommes de l’État pour dénoncer le « French Bashing », les Français dans leur immense majorité savent que la France va mal.

Ils savent qu’ils n’auront pas de retraite, ils savent qu’ils auront des difficultés à être correctement soignés, ils savent que plusieurs générations seront saignées à blanc par les dettes et les déficits, ils savent qu’il n’y aura pas de travail pour tous, pas de logements pour tous, que la pauvreté va s’étendre. Ils savent que, quelle que soit leur origine, leur identité française est menacée, leur culture mise à mal. Ils savent que, de référendum non respecté en enquête publique bafouée, leurs souhaits n’ont aucune valeur aux yeux de l’État. Ils savent que de loi en règlements, de plus en plus intrusifs, leur vie privée et leur liberté se réduisent comme peau de chagrin. Ils savent qu’ils n’ont plus la liberté de parole, parce qu’au moindre mot politiquement incorrect, ils risquent de tomber sous le coup des lois historiques, sociales et comportementales qui instaurent et défendent la pensée unique.

Ils ne savent pas qu’ils vivent dans un pays socialiste où la liberté économique est mise à mal. Notre économie est une économie dirigée. En témoignent son piètre score de liberté économique 62,5/100 selon l’Index of economic freedom 2015, les 57,1% de prélèvements obligatoires , les 360 impôts, 400000 normes, 10500 lois et 73 codes, qui régissent la vie privée et professionnelle des gens. Cela démontre l’emprise totale de l’État sur leur vie. Leurs Droits individuels naturels (Personnalité, Liberté, Propriété) sont bafoués . C’est ce que Frédéric Bastiat appelle la « spoliation légale. »
« Absence de Spoliation, — c’est le principe de justice, de paix, d’ordre, de stabilité, de conciliation, de bon sens que je proclamerai de toute la force, hélas! bien insuffisante, de mes poumons, jusqu’à mon dernier souffle. Et, sincèrement, peut-on demander autre chose à la Loi? » Frédéric Bastiat La Loi.

Cet objectif de Frédéric Bastiat, mettre fin à la spoliation légale, peut susciter d’immenses espoirs, mais aussi effrayer dans un vieux pays socialiste comme la France où « Les abus iront toujours croissant, et on en reculera le redressement d’année en année, comme c’est l’usage, jusqu’à ce que vienne le jour d’une explosion. Mais alors on s’apercevra qu’on est réduit à compter avec une population qui ne sait plus agir par elle-même, qui attend tout d’un ministre ou d’un préfet même la subsistance, et dont les idées sont perverties au point d’avoir perdu jusqu’à la notion du Droit, de la Propriété, de la Liberté et de la Justice. » Frédéric Bastiat Harmonies économiques. Des salaires.

Pourtant tout n’est pas perdu. Les faits montrent qu’un petit souffle de liberté économique, aussi minime soit-il, peut avoir des effets bénéfiques spectaculaires. Ces effets bénéfiques enclencheront un cercle vertueux. A condition cependant que cette brise légère annonce un changement de paradigme. En ce sens l’ouvrage d’Agnès Verdier-Molinié On va dans le mur, est porteur d’espoir. Si les politiciens pouvaient le mettre en pratique ce serait un premier pas qui ouvrirait la voie vers la suppression de la spoliation légale. Ce serait une brèche dans …le mur du dirigisme français contre lequel se fracasse le pays. La chute de ce mur pourrait alors survenir dans un laps de temps très court. Comme ce fut le cas pour la chute du mur de Berlin qu’aucun politicien ou cacique n’avait vu venir, la pensant impossible.

Patrick de Casanove
Président du Cercle Frédéric Bastiat
21 octobre 2015

Buffet débat le 10 décembre avec Agnès Verdier-Molinié, Directeur de la Fondation iFRAP http://www.bastiat.net/fr/evenements/par-le-cercle/buffets-debat/article/on-va-dans-le-mur

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La France souffre d’une absence de liberté économique

La situation de la France aujourd’hui est le fruit de politiques inadaptées qui ont dégradé les libertés économiques.

Prison (Crédits Jrm Llvr, licence Creative Commons)

Chacun le sait, la France se délabre et va à la catastrophe économique et sociale. Ceux qui ne veulent rien voir dénonceront le « French bashing » oubliant que ce terme s’applique à une critique destructrice systématique et infondée. Malheureusement en ce qui concerne la France ce n’est pas le cas.

L’effondrement de notre pays est lent mais certain. Il suffit de constater : 5 ou 6 millions de chômeurs toutes catégories, aucun budget équilibré depuis 1974, plus de 2000 milliards de dette visible, les régimes de protection sociale santé, retraite, en faillite, les tensions sociales, l’égalitarisme forcené (confondu avec la Justice), les fonctions régaliennes en ruine, l’insécurité juridique, l’insécurité des personnes et des biens, la montée de la haine de l’Autre et de l’injustice etc. C’est un effondrement économique, culturel et moral, fruit du déclassement que vit la France en matière de liberté économique, comme nous l’avons analysé dans notre précédent article. Le tissu social et économique se délite. C’est la conséquence inévitable de tout système socialiste.

La France a pris les mauvaises décisions

Pour les politiciens français, la solution à n’importe quel problème est une taxe et/ou une réglementation. C’est-à-dire l’accroissement de la spoliation légale.

La crise est endogène : la crise que nous vivons n’est pas mondiale. Les pays les plus économiquement libres s’en sortent mieux que nous, voire ignorent la crise. L’analyse sur le long terme des différents Index montre que les pays qui ont le moins « relancé » sont ceux qui s’en sortent le mieux. La crise en France est liée à des facteurs endogènes dont le principal est l’absence de liberté économique.

image: http://www.contrepoints.org/wp-content/uploads/2015/09/image-11.jpg

image 11L’économie se rétracte quand les dépenses de l’État s’accroissent (image 1). L’extension des dépenses de l’État ne peut se faire qu’aux dépens du privé. Quand la coercition de l’État s’élève au-delà de ce qui est nécessaire à la protection des libertés individuelles, il devient dangereux pour la liberté et nocif pour tous. La liberté économique est la plus facile à attaquer au nom de la justice sociale. Tout au long de l’histoire, les gouvernements ont imposé nombre de contraintes sur l’activité économique. Or ces contraintes distordent et diminuent la production, la distribution, l’utilisation de biens et de services (y compris bien entendu les services du travail).

La fuite dans la dette est vouée à l’échec et entraîne inéluctablement la faillite (image 2). Non seulement parce que la dette arrivera un jour à être impossible à rembourser, mais aussi parce que la dette même est un facteur de ralentissement économique. Cela tord le cou à une autre légende qui veut qu’il faudrait de la dette et qu’il y aurait une « bonne dette publique » favorable à la prospérité économique.

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image 12Or l’État français a choisi le cercle vicieux de laisser courir la dette, de ne pas réduire les dépenses publiques, de conserver un budget en déficit, d’augmenter les impôts, taxes et prélèvements sociaux. Or les faits démontrent que l’augmentation des prélèvements est nocive à la prospérité (Image13).

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image 13Aucun gouvernement n’a choisi la réduction du périmètre de l’État et la restitution du pouvoir de décision aux individus grâce à la liberté économique. La liberté économique est accusée de tous les maux, or elle n’a aucun effet néfaste.

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image 14Comme si cela ne suffisait pas, aux contraintes intérieures s’ajoutent celles de la politique étrangère. Par exemple les sanctions économiques à l’égard d’un pays portent atteinte au libre échange et aggravent les difficultés françaises. Les agriculteurs, par exemple, en font chaque jour l’amère expérience.

La situation de la France aujourd’hui est bien le fruit des politiques inadaptées mises en œuvre par les politiciens français.

« Que faut-il donc, faire ?
Voici ma pensée. Je la formule dans toute sa naïveté, au risque de faire dresser les cheveux sur la tête à tous les financiers et praticiens.

Diminuer les impôts. — Diminuer les dépenses dans une proportion plus forte encore.
Et, pour revêtir cette pensée financière de sa formule politique, j’ajoute :
Liberté au dedans. — Paix au dehors. » – Frédéric Bastiat, Paix et liberté, le budget républicain.

Choisir cette politique ne dépend que du gouvernement français.

La liberté économique est sociale

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jungle économique rené le honzecAu XIXème siècle, on appelait « économiste » quelqu’un qui croyait en l’économie de marché et « socialiste » quelqu’un qui n’y croyait pas. Un « économiste socialiste » était un oxymore.
Aujourd’hui, il paraît que la France a pris un virage « social libéral ». Cette fois ce n’est pas un oxymore c’est un pléonasme. Le libéralisme classique est social par essence parce qu’il respecte les Droits naturels individuels. Il est donc juste. Le socialisme est totalitaire par essence parce qu’il détruit les Droits naturels individuels. Il est donc injuste1. Le totalitarisme n’a rien de social. Le socialisme est basé sur la spoliation légale. Il n’est pas possible de construire une société juste sur le vol même légal. Le vol n’a rien de social.Malheureusement en France, « social-libéral » veut dire « socialiste avec un chouia de moins de spoliation légale ». Simple changement de réglementation et non de paradigme, le social-libéral reste socialiste. Or capitalisme et socialisme sont incompatibles.

« L’économie de marché doit être strictement différenciée du deuxième système pensable, bien que non réalisable, de coopération sociale dans la division du travail : le système de propriété gouvernementale ou sociale des moyens de production. Ce deuxième système est communément appelé socialisme, communisme, économie planifiée ou capitalisme d’État. L’économie de marché ou capitalisme, comme on l’appelle habituellement, et l’économie socialiste s’excluent mutuellement. Aucun mélange des deux systèmes n’est possible ou pensable ; il n’existe rien qui soit une économie mixte, un système qui serait en partie capitaliste et en partie socialiste. La production est dirigée soit par le marché, soit par un tsar de la production ou un comité de tsars de la production. » – Ludwig von Mises, L’action humaine, traité d’économie.

La solution est dans la liberté économique

Bien sûr les bonnes âmes peuvent dénoncer la société de consommation. Elles occultent que s’il n’y a pas consommation il y a rationnement, s’il n’y a pas abondance il y a pénurie, s’il n’y a pas liberté il y a asservissement. Elles occultent que la misère est alors subie. Dans une société d’abondance, chacun a le choix de consommer ou non, de vivre une vie de « patachon » matérialiste ou de spiritualité et d’ascétisme.

« Le libéralisme n’est pas neutre quant aux valeurs et aux fins ultimes recherchées par l’action (…) Il présuppose que les gens préfèrent la vie à la mort, la santé à la maladie, l’alimentation à la famine, l’abondance à la pauvreté. Il enseigne à l’Homme comment agir en fonction de ces évaluations. » – Ludwig von Mises, L’action humaine, traité d’économie.

Bien sûr n’importe qui peut contester la pertinence de l’indice de liberté économique et préférer par exemple celui du Bonheur National Brut2

Bien sûr on peut trouver des quantités d’études, courbes, graphiques, statistiques qui contrediront cet article. On peut en faire des pavés de mille pages bourrés de mathématiques, vendus à des centaines de milliers d’exemplaires. Ce qu’ils racontent ne correspond pas à ce qui existe. Ce ne sont que des tentatives pour justifier des constructions artificielles déconnectées de la réalité. Aucune de ces constructions artificielles n’est cohérente avec le réel. Dès que ces constructions artificielles sont confrontées à la vie, elles font beaucoup de dégâts puis elles s’effondrent. Cela n’empêche pas leur succès parce qu’elles flattent les politiciens et les caressent dans le sens du poil. Elles justifient leur interventionnisme et leur politique de spoliation légale. Elles justifient leur rôle et leur existence même. Il faut des constructions artificielles savantes pour éblouir le commun des mortels et le convaincre que l’économie politique est une chose trop sérieuse pour être laissée à l’initiative de chacun.

La politique, aujourd’hui en France, consiste à intervenir dans la vie des individus pour faire à leur place ce qu’ils pourraient très bien faire eux-mêmes. Ou bien à les contraindre à agir dans le sens souhaité par le politicien. Les politiciens détournent l’attention des individus en mettant en avant des problèmes « sociétaux ». Cela revient à : « Dites-nous ce qu’il vous faut, nous vous distrairons pour ne plus y penser. » Ils ne peuvent admettre que chaque personne soit libre de sa vie, ni que leur pouvoir soit non seulement inutile mais dangereux.

La liberté économique chasse la politique de la vie des gens qui s’en portent mieux et très bien. La politique est réduite à la portion congrue mais essentielle : garantir les Droits naturels individuels.

Quand Frédéric Bastiat parle de l’économie politique il écrit : « l’économie politique est une science toute d’observation et d’exposition. » Comme les autres économistes libéraux, il n’élabore pas de constructions artificielles pour construire un Homme Nouveau. Il n’invente pas de théorie fumeuse garantie pur math. Il observe l’Homme tel qu’il est et se comporte. Il s’attache à découvrir un certain nombre de lois « naturelles », aussi exactes que les lois de la physique, valables tant que l’Homme est l’Homme. C’est ce que fait l’Index of Economic Freedom, il observe et déduit. Il a le mérite d’exister depuis plus de 20 ans et d’analyser les performances des pays selon des critères invariables, ce qui lui donne une solide fiabilité. Le capitalisme, dont la liberté économique fait partie, est parfaitement cohérent et conforme au réel.

Conclusion

Le progrès dans les niveaux de vie résulte du comportement des individus et des millions d’interactions spontanées qu’ils ont les uns avec les autres. C’est la liberté économique. L’État doit veiller à ce que ces interactions se fassent en toute liberté, sans violence ni spoliation. Il doit « laissez faire » ! Dès que L’État intervient dans ces interactions autrement que pour garantir les Droits naturels individuels, il les complique, les retarde, en augmente le coût, quelquefois à un point tel qu’il les décourage.

« La propriété, le droit de jouir du fruit de son travail, le droit de travailler, de se développer, d’exercer ses facultés, comme on l’entend, sans que l’État intervienne autrement que par son action protectrice, c’est la liberté » – Frédéric Bastiat, Propriété et loi.

« Se conserver, se développer, c’est l’aspiration commune à tous les hommes, de telle sorte que si chacun jouissait du libre exercice de ses facultés et de la libre disposition de leurs produits, le progrès social serait incessant, ininterrompu, infaillible. » – Frédéric Bastiat, La Loi.

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Moins de liberté économique, plus dure sera la chute

L’Index of Economic Freedom a été créé en 1995 par The Heritage Foundation et le Wall Street Journal. Il mesure le niveau de liberté économique d’un pays. Il mesure par conséquent aussi le degré de spoliation légale, c’est-à-dire le socialisme d’un pays.

Ce qu’est la liberté économique

C’est la partie de la liberté qui concerne l’autonomie matérielle de l’individu. Un individu est économiquement libre quand il peut utiliser comme il l’entend son travail et sa propriété. La liberté économique est la liberté de produire, échanger, distribuer, consommer des biens et des services, contracter avec des tiers. La forme la plus élevée de liberté économique implique un droit de propriété absolu, la liberté du travail, du capital, la libre circulation des biens, des services et des gens ainsi qu’une absence totale de coercition de l’État, en dehors de celle qui est nécessaire pour garantir à chaque personne le respect de ses Droits naturels. En d’autres termes, dans un régime de liberté économique, les individus sont libres de travailler, produire, consommer et investir de n’importe qu’elle manière qui leur plaît, sans intervention de l’État et cette liberté est protégée par l’État. La protection des libertés individuelles concerne aussi bien les atteintes que pourraient se porter les individus entre eux, que les atteintes que les États pourraient porter aux individus. Cela met fin à l’arbitraire d’où qu’il vienne. D’une plus grande liberté sort une plus grande justice et ce n’est pas accidentel.

Les individus réussissent ou échouent uniquement grâce à leurs qualités propres, à leurs talents et à leurs efforts. Il n’existe pas de discrimination en fonction de la couleur de peau, de la religion, de la race, de la nationalité, du sexe, des inclinaisons sexuelles, des goûts, de la catégorie sociale, de la proximité avec le pouvoir politique etc. Cela participe à la lutte contre les « inégalités » plus que n’importe quel interventionnisme économique, discrimination positive ou quota. Plus le pays est économiquement libre moins il y a de corruption. Ce n’est pas parce que l’Homme y est meilleur. La raison en est que, moins il y a de règlements et de faux droits, moins il y a de passe-droits à acheter et moins il y a de personnes à corrompre pour mener à bien ses projets. Nul besoin de réseau de soutien politique, il n’y a plus d’inégalités entre ceux qui savent, qui ont des relations et les autres. Tous les gens sont égaux en droits.

Le classement

L’Index classe les pays selon 10 critères répartis en 4 catégories :

  • The Rule of law1 : droits de propriété, absence de corruption.
  • La taille de l’État : liberté fiscale, dépenses publiques.
  • L’efficacité législative : liberté des affaires, liberté du travail, liberté monétaire.
  • Ouverture du marché : liberté commerciale, liberté d’investissement, liberté financière.

Chaque critère est noté sur 100 qui est la meilleure note possible. L’indice final est le fruit de la synthèse de ces 10 critères qui ont un poids équivalent afin de ne pas le biaiser en le faisant pencher dans telle ou telle direction. Ces facteurs ont tous leur importance pour définir la liberté économique et il serait arbitraire de vouloir en favoriser un au détriment d’un autre.

Quand on se réfère à l’Index of economic freedom paru en 2015 on constate que la France, avec une moyenne de 62,5, se situe au 73ème rang mondial en termes de liberté économique, entre l’Afrique du Sud et le Koweït.

C’est une chute. Sa moyenne perd un point en un an, deux points depuis 2011, en particulier à cause des atteintes à la liberté du travail et à la mauvaise gestion des dépenses publiques. (C’est le « poids de l’État »).

En France le poids de l’État noté à 2,5 sur 100 est écrasant. C’est une très mauvaise note. Seuls en Europe le Danemark, noté 1,8 et la Grèce notée 0, font moins bien. Il faut immédiatement remarquer que le Danemark a une moyenne de liberté économique à 76,3 soit le 11ème rang mondial. La Grèce avec une moyenne de 54 se retrouve au 130ème rang mondial. Dans le reste du monde Cuba, le Kiribati, le Lesotho, la Corée du Nord, la Slovénie et le Timor-Est, tous notés 0, font moins bien que nous. Donc sur la planète entière seulement 8 pays sur 165 pays classés et 8 non classés ont un État dont le poids est plus lourd que l’État français.

La France est en dessous de la moyenne pour la liberté fiscale notée 47,52, en baisse, et pour la liberté du travail notée 43,53 en baisse aussi.

La France est 33ème sur 43 pays en Europe. La moyenne européenne est de 67. La moyenne mondiale est de 60,4. La moyenne des pays économiquement libres, qui sont ceux dont la note est supérieure à 80 (Hong Kong, Singapour, Nouvelle-Zélande, Australie, Suisse), est de 84,6.

Cela révèle plusieurs choses :

1. La France n’est pas un pays « néo-libéral »

Depuis 20 ans que l’Index existe, le score de la France a toujours été celui d’un pays économiquement très modérément libre. Son meilleur score était 64,6 en 2011. La déduction logique est que la France est un pays de forte spoliation légale, donc « socialiste ». Notre économie est une économie dirigée. Donc le libéralisme n’est pour rien dans l’effondrement du pays. Sa déliquescence est entièrement due aux idées socialistes au pouvoir en France depuis des dizaines d’années. Les gouvernements et l’intelligentsia trompent les Français.

S’il fallait des preuves supplémentaires les 57,1% de prélèvements obligatoires4, les 360 impôts, 400.000 normes, 10.500 lois, 73 codes qui régissent la vie privée et professionnelle des gens démontrent l’emprise totale de l’État sur leur vie. Leurs Droits individuels naturels (Personnalité, Liberté, Propriété) sont bafoués5. C’est ce que Frédéric Bastiat appelle la « spoliation légale6 ».

« C’est ce qui est arrivé. La chimère du jour est d’enrichir toutes les classes aux dépens les unes des autres ; c’est de généraliser la Spoliation sous prétexte de l’organiser. Or, la spoliation légale peut s’exercer d’une multitude infinie de manières ; de là une multitude infinie de plans d’organisation : tarifs, protection, primes, subventions, encouragements, impôt progressif, instruction gratuite, Droit au travail, Droit au profit, Droit au salaire, Droit à l’assistance, Droit aux instruments de travail, gratuité du crédit, etc. Et c’est l’ensemble de tous ces plans, en ce qu’ils ont de commun, la spoliation légale, qui prend le nom de Socialisme. » (La Loi.)

2. La liberté économique engendre la prospérité

L’Index prouve l’efficacité et la justice des échanges libres entre les hommes. Il prouve que quand les institutions protègent les libertés individuelles et laissent les personnes poursuivre leurs propres objectifs il en résulte une plus grande prospérité pour l’ensemble des membres de la société. C’est ce que Bastiat appelle Les harmonies économiques.

« Tous les intérêts légitimes sont harmoniques. Tous ceux qui adopteront ce point de départ : les intérêts sont harmoniques, seront aussi d’accord sur la solution pratique du problème social : s’abstenir de les contrarier et de déplacer les intérêts. Il ne faut pas étendre artificiellement la solidarité de manière à détruire la responsabilité ; en d’autres termes, il faut respecter la liberté. » (Frédéric Bastiat, À la jeunesse française)

Plus le pays obtient une note élevée en matière de liberté économique mieux il se porte. Les niveaux de vie sont les plus élevés là où il y a le plus de liberté économique. L’accroissement de niveau de vie est plus que proportionnel à l’accroissement de l’indice. Il suffit d’un petit gain en liberté économique pour avoir un résultat très important en matière de prospérité. (image 1)

Image 1

Lutter contre la pauvreté ne consiste pas à appauvrir les riches mais à enrichir les pauvres. Pour un collectiviste adepte de la lutte des classes et de l’économie dirigée c’est au mieux une gageure. Pourtant les faits montrent que seule la liberté économique permet cela. La liberté économique et la prospérité induite entraînent une diminution de la pauvreté.

Les revenus disponibles par habitants sont plus élevés dans les pays les plus économiquement libres (image1). Les habitants les plus pauvres de ces pays ont des revenus beaucoup plus importants que leurs homologues des pays non libres. Le revenu des pauvres des pays libres n’est pas très éloigné du revenu moyen des individus habitant dans les pays modérément libres et très nettement supérieur au revenu moyen des habitants de pays non libres ou réprimés. Autrement dit, il vaut mieux être quelqu’un de pauvre dans un pays économiquement libre que quelqu’un moyen dans un pays qui ne l’est pas. (image 2)

image 2

Plus le pays est libre économiquement plus le nombre de pauvres diminue. (Images 3 et 4) Comme le nombre de riches augmente aussi, il est permis de conclure que plus il y a de riches, moins il y a de pauvres. Ce qui prend à contre-pied la théorie de la lutte des classes. Comme l’écrit Bernard Zimmernn, « les riches sont la solution pas le problème »7 . Ce qui contredit également l’assertion qui dit que « les riches sont de plus en plus riches et les pauvres de plus en plus pauvres ». La réalité est que dans les sociétés économiquement libres, si « les riches » sont de plus en plus riches, « les pauvres » sont de moins en moins pauvres, mais surtout qu’il y a une grande fluidité sociale. Personne ne reste riche sans le mériter, tout pauvre peut devenir riche. Au fil du temps les individus riches et les individus pauvres ne sont jamais les mêmes. Chacun peut, dans sa vie, passer d’une catégorie à l’autre, parfois plusieurs fois. La société libre est vivante. Comme quoi l’accroissement des inégalités ne veut pas dire grand-chose et les inégalités n’ont rien à voir avec l’injustice.

image 3

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La prospérité économique réduit la pauvreté et les « inégalités » bien plus efficacement que les politiques étatiques de spoliation légale qui ne consistent qu’à déshabiller Pierre pour habiller Paul en prenant une pièce de vêtement au passage.

La liberté économique et la prospérité qui en découle entraînent une diminution du chômage, grand drame de la France. Les faits invalident la lutte contre le chômage par les emplois aidés, la réglementation économique, en particulier du travail et les prélèvements obligatoires massifs. Les faits valident le plein emploi par la liberté économique (Image 5).

image 5

Les pays économiquement libres ont la monnaie la plus stable (Image 6).

image 6

Le taux d’inflation est en moyenne 15 fois supérieur dans les pays du 5e quintile par rapport à ceux du premier quintile. Nous assistons aujourd’hui à une réhabilitation de l’inflation et en particulier de la « relance » par la planche à billets. Les faits invalident ces politiques économiques. Les pays à la plus forte inflation sont les plus pauvres (Image 6).

3. La prospérité entraîne une meilleure qualité de vie

Dans les pays économiquement libres les habitants ont de bien meilleurs standards de vie. Un des alibis du socialisme est de remettre « l’homme au centre du système » (comme le citron est au centre du presse-citron). La réalité est que pour masquer ou justifier leurs échecs économiques et l’accroissement du nombre de « miséreux » qui en résulte, le socialisme cherche à convaincre les gens qu’il y a autre chose dans la vie que le bien-être matériel (celui qui connaît le matérialisme du socialisme appréciera l’humour). Moyennant quoi il supprime toute liberté, initiative et responsabilité individuelles. Il confie la gestion de la vie des gens, décrétés incapables, à une soi-disant élite éclairée. Que cette prétendue élite se voit confier le pouvoir à l’issue d’un vote ne change rien au problème. Le résultat est, à un niveau variable, la pénurie, la misère, l’oppression et les passe-droits.

En regardant l’Index, on constatera aussi que les pays économiquement libres sont ceux où le développement humain (selon les critères de l’ONU : l’espérance de vie, l’alphabétisation, l’éducation et les standards de vie) est le meilleur (Image 7). Seule la liberté économique, parce qu’elle restitue à l’Homme, considéré comme être agissant et capable, la responsabilité de sa vie et de ses choix, en lui donnant les moyens matériels de les décider et de les assumer, met la personne humaine au centre du système.

image 7

Dans une société économiquement libre chacun peut poursuivre ses rêves.

4. La liberté économique et la prospérité préservent l’environnement

La qualité de l’environnement est meilleure dans les pays économiquement libres (Images 8 et 10). Les conséquences sur la santé humaine des « caprices de la nature » sont plus faibles et la vitalité des écosystèmes est plus élevée au sein des pays les plus libres.

Or la grande mode est de vouloir sauver la planète, toujours de manière dirigiste… demain ou après-demain, voire après-après-demain, pour nos arrières-petits-enfants, parce que « nous n’héritons pas de la terre de nos parents, nous l’empruntons à nos enfants. » Que la population actuelle crève sous les impôts, le chômage, les contraintes et les règlements, que les politiques suivies laissent à nos enfants et petits enfants, dès avant leur naissance, des dizaines de milliers d’euros de dette par tête et un avenir de misère et de chômage ne pèse rien pour les gouvernants. Il faut mourir aujourd’hui pour mieux vivre demain… Donc il faut sauver la planète, fusse aux dépens de ses habitants, pour une date lointaine et incertaine où les politiciens qui nous entraînent à la catastrophe auront tous disparus. Ils ne subiront pas les conséquences de leurs politiques ineptes.

Quant à la fameuse économie verte et ses milliers d’emplois Potemkine, elle n’existe et ne survit que parce qu’elle bénéficie d’une affectation massive du butin de la spoliation légale. Que cela entraîne une mauvaise affectation des ressources, des gaspillages, des difficultés économiques et sociales et des catastrophes environnementales aujourd’hui, est de peu de poids face à l’intérêt bien compris des politiciens. Sauver la planète est pour eux un moyen de contrôler davantage la vie des gens et d’accroître leur pouvoir.

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La liberté économique est la meilleure solution pour une production d’énergie adaptée et une consommation sans gaspillage (Image 9). Les « Grenelle de l’environnement » et les sommets divers sur le réchauffement climatique, COP21 et les autres, n’ont pour but réel que de fournir les alibis pour augmenter la mainmise des États sur les personnes et la réorientation de l’affectation du fruit de la spoliation légale vers le « vert. »

image 9

image 10

La dégradation environnementale par rapport à la liberté économique suit une courbe de Kuznets comme les « inégalités ». Au début, le développement de l’activité humaine dégrade l’environnement. Les préoccupations sont orientées vers la survie et l’amélioration des conditions de vie. Puis quand les populations ont atteint un certain niveau de prospérité, l’environnement s’améliore. Parce qu’elles le désirent pour leur qualité de vie, parce qu’elles ont du temps libre pour la culture et les loisirs, la nature est vue différemment. Mais aussi parce qu’elles ont les moyens financiers grâce à la prospérité et matériels grâce aux innovations technologiques de la réparer et de la préserver.

5. Le retour en arrière

La France est très bas située parmi les pays dits « industriels » ou « développés ». Elle se place au niveau des pays en voie de développement dont beaucoup lui passent devant le nez. La France partant de la situation de pays « industriel développé » est en voie de « dé-développement ». C’est plus grave qu’une simple désindustrialisation ou une récession. La liberté et la propriété sont mises à mal, la prospérité disparaît comme le lien social.

La France se trouve dans une situation où elle perd les bienfaits du capitalisme. Les Français ont oublié que c’est le capitalisme qui a sorti l’humanité de la misère.

« Essayerai-je de peindre l’état de misère, de dénuement et d’ignorance où, sans la faculté d’échange, l’espèce humaine aurait croupi éternellement, si même elle n’eût disparu du globe ? » – Frédéric Bastiat, Harmonies économiques. L’échange.

« Dans la nature règnent des conflits d’intérêt irréconciliables. Les moyens de subsistance sont rares. La prolifération tend à dépasser la subsistance. Seuls les plantes et les animaux les mieux adaptés survivent. L’antagonisme entre un animal qui meurt de faim et un autre qui lui arrache sa nourriture est implacable.

La coopération sociale dans la division du travail élimine de tels antagonismes. Elle substitue l’association et la mutualisation à l’hostilité. Les membres de la société sont unis dans une entreprise commune. » – Ludwig von Mises, L’action humaine, traité d’économie.

« Le capitalisme a sorti l’Europe de la misère au XIXe siècle. Il a nourri, vêtu, logé des centaines de millions de gens. Il leur a donné du temps libre, des loisirs, a amélioré leur vie et leurs conditions de travail. Le décollage économique des pays émergents est dû à la liberté économique. Grâce à elle, et donc au marché, des centaines de millions de gens sont sortis de la misère. Dans la nature, seuls les plus forts survivent : c’est la sélection naturelle. Pendant longtemps l’homme y fut soumis. Grâce à ses efforts, à son travail, les plus faibles survivent désormais et apportent leur pierre à l’édification de la civilisation. L’humanité est passée d’une société de rareté à une société d’abondance grâce à l’ingéniosité humaine.

La somme des services rendus est incommensurablement supérieure à ce qu’un individu seul n’aurait jamais pu obtenir. Proportionnellement, le gain est plus fort pour les plus faibles d’entre nous dans une société libre, par rapport à une qui ne l’est pas. Parce que, pour en arriver là, l’homme a eu une véritable activité de création. Il a multiplié les richesses. La société qui n’est pas libre ne crée rien, ou peu, ou mal. Elle distribue jusqu’à épuisement des stocks ! Une faible partie seulement parvient aux plus démunis. Seule la société libre permet à la création de s’épanouir, à l’offre de biens et de services de se multiplier. Les plus humbles en bénéficient pleinement. » – Patrick de Casanove, Libres 1, Personne ne reste sur le carreau8.

Dans un prochain article, nous montrerons pourquoi il est important que la France se préoccupe des libertés économiques

En savoir plus sur http://www.contrepoints.org/2015/09/28/223495-moins-de-liberte-economique-plus-dure-sera-la-chute#xj8JJp3ZS2qfuVQo.99

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Beaucoup de liberté économique vaut mieux que beaucoup d’impôts.

Quand on se réfère à l’“Index of economic freedom” paru en 2015 on constate que la France se situe au 73ème rang mondial en termes de liberté économique, entre l’Afrique du Sud et le Koweït. La France perd un point de moyenne en un an, deux points depuis 2011, en particulier à cause des atteintes à la liberté du travail et à la mauvaise gestion des dépenses publiques. (C’est le « poids de l’État »).

L’Index classe les pays selon plusieurs critères, notés sur 100, qui est la meilleure note possible. En France le poids de l’État est écrasant noté à 2,5 sur 100. C’est une très mauvaise note. Seuls en Europe le Danemark, noté1,8 et la Grèce notée 0, font moins bien. Il faut immédiatement remarquer que le Danemark a une moyenne de liberté économique à 76,3 soit le11ème rang mondial, contre 62,5 pour la France au 73ème rang mondial. La Grèce avec une moyenne de 54 se retrouve au 130ème rang mondial. Dans le reste du monde Cuba, le Kiribati, le Lesotho, la Corée du Nord, la Slovénie et le Timor Est, tous notés 0, font moins bien que nous. Donc sur la planète entière seulement 8 pays sur 165 pays classés et 8 non classés ont un État dont le poids est plus lourd que l’État français.

Le symbole de cette toute puissance publique c’est Bercy.

Pour beaucoup de Français c’est l’endroit où tout se décide pour le bien commun. C’est le service vertueux qui travaille pour l’intérêt général. Il permet à la France d’avoir des routes en bon état, un système de santé performant, une éducation qui marche, une justice qui fonctionne, une police efficace, une armée puissante etc… Bercy traque les fraudeurs, mauvais citoyens qui portent atteinte à la cohésion nationale et manquent à leur devoir de solidarité envers leurs concitoyens, tout en profitant des bienfaits de la république. Bercy est l’épine dorsale de la démocratie française, le pilier de la liberté réelle, de l’égalité et de la justice sociale dans ce pays.

Pour d’autres Français Bercy est l’incarnation de l’État spoliateur.

En France l’État a assigné plusieurs rôles à l’impôt. Primitivement il devait couvrir les dépenses communes. Malheureusement comme l’État s’étend sans cesse, le domaine des dépenses communes s’étend de la même manière. Il suffit qu’une majorité parlementaire vote cette extension. L’État français a également donné à l’impôt un rôle de régulation de l’économie. Dans ce cas les politiciens et les bureaucrates ont un pouvoir qui n’est limité que par leur bon vouloir. Tout à leurs constructions artificielles ils modèlent l’économie en taxant et réglementant plus ou moins les secteurs selon que leur caprice veut les favoriser ou les défavoriser. Enfin les hommes de l’État prétendent que l’impôt à un rôle d’équité à remplir. Ils en font un instrument de la justice sociale. Dans leur esprit l’impôt ne doit pas frapper tout le monde de la même manière. L’impôt doit être redistributif, de ceux « qui ont le plus » vers ceux « qui ont le moins ». L’impôt est soumis à l’arbitraire de celui qui détient le pouvoir. Il favorise ou défavorise telle ou telle catégorie sociale selon que le pouvoir en attend des voix ou pas. Tout ceci est bien la spoliation légale. Son instrument, à la fois concepteur et exécuteur des hautes œuvres est Bercy.

Frédéric Bastiat a lutté toute sa vie contre la spoliation légale. En France, où il est admis qu’il « faut des impôts », il est présenté comme un adepte de l’État minimal. Il écrit :
« Si l’impôt n’est pas nécessairement une perte, encore moins est-il nécessairement une spoliation. Sans doute, dans les sociétés modernes, la spoliation par l’impôt s’exerce sur une immense échelle. Nous le verrons plus tard; c’est une des causes les plus actives entre toutes celles qui troublent l’équivalence des services et l’harmonie des intérêts. Mais le meilleur moyen de combattre et de détruire les abus de l’impôt, c’est de se préserver de cette exagération qui le représente comme spoliateur par essence ». “Services privés service public”

Les communautés n’agissent que par les individus qui les composent. C’est l’action humaine. Pour que l’impôt ne soit pas spoliateur il ne doit pas, comme il le fait aujourd’hui, faire fi de l’action humaine et détruire les incitations. Frapper « les riches » plus que « les pauvres » peut consoler ces derniers mais cela ne doit pas faire illusion. Les incitations des uns et des autres sont détruites et tout le monde paie les pots cassés. Les pauvres plus que les riches. « Quand les gros maigrissent, les maigres meurent » est une citation attribuée à Lao-Tseu. C’est la conséquence inévitable de l’économie dirigée.

Or depuis plus de 20 ans que l’“Index of economic freedom” existe, il est constant d’observer que les pays les plus prospères sont ceux qui obtiennent l’indice de liberté économique le plus élevé.
La fin de l’impôt spoliateur passe donc par la liberté économique et l’économie de marché. « L’économie de marché est essentiellement caractérisée comme un système social ou règne un désir incessant d’amélioration. Les individus les plus prévoyants et les plus entreprenants sont poussés à réaliser un profit en ajustant en permanence l’organisation des activités de production afin de satisfaire de la meilleure façon possible les besoins des consommateurs, à la fois les besoins dont les consommateurs eux-mêmes sont déjà conscients et les besoins latents à la satisfaction desquels ils n’ont pas encore pensé eux-mêmes » Ludwig von Mises “L’action humaine, traité d’économie”.

Cette justice impersonnelle du marché rend à chacun le sien. Le libre choix des individus remplace l’arbitraire de l’État.

« Pour moi, je pense que lorsque le pouvoir a garanti à chacun le libre exercice et le produit de ses facultés, réprimé l’abus qu’on en peut faire, maintenu l’ordre, assuré l’indépendance nationale et exécuté certains travaux d’utilité publique au-dessus des forces individuelles, il a rempli à peu près toute sa tâche.
En dehors de cercle, religion, éducation, association, travail, échanges, tout appartient au domaine de l’activité privée, sous l’œil de l’autorité publique, qui ne doit avoir qu’une mission de surveillance et de répression. » Frédéric Bastiat “Profession de foi électorale de 1848”.

Patrick de Casanove
Président du Cercle Frédéric Bastiat

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Assez de “république”, vive la France!

Une république n’est qu’un régime politique au même titre qu’une royauté ou un empire. Les républiques populaires ou islamiques ne sont pas des modèles en ce qui concerne le respect du droit des gens. « République » n’est pas synonyme de liberté, ni de démocratie. Aussi étonnant que cela puisse paraître à nos contemporains, l’existence d’une république, d’une constitution ou d’un droit de vote n’est, pour les habitants, ni indispensable à leur liberté, ni une garantie pour leur liberté. Ce qui compte ce n’est pas le régime, c’est que les droits individuels soient respectés. Un royaume ou un empire peuvent y parvenir aussi bien qu’une république.

À la fin de son excellente conférence donnée au Cercle Frédéric Bastiat sur le thème Rome du libéralisme au socialisme, http://www.bastiat.net/fr/bulletin-de-liaison/article/bulletin-de-liaison-95-2eme, Philippe Fabry fait un parallèle avec l’évolution des Etats-Unis. Mais cette leçon antique pour notre temps s’applique aussi à la France. Il est légitime de se poser la question suivante : la « République » vaut-elle la peine que l’on se batte pour elle ? A leur époque les Romains et leurs alliés ont répondu « oui » et ils l’ont fait.

Comment les Français répondraient-ils aujourd’hui ? On peut déceler des signaux inquiétants qui tendent à prouver que d’ores et déjà beaucoup de personnes répondent « non ». Certaines votent avec leurs pieds et, comme les boat people en leur temps, elles fuient le régime communiste et partent à l’étranger. D’autres, qui pour différentes raisons ne peuvent quitter le pays, se comportent comme des boat people de l’intérieur. Elles fuient en renonçant à travailler et à produire des richesses. Ou elles fuient certains métiers ou territoires. Ou elles fuient en ne votant plus. Ou elles fuient en votant pour des partis qu’elles pensent, à tort, hors système… pour les débarrasser du « système ».

Les politiciens devraient se pencher sur les causes de cette désaffection pour leur pays. Or, perdus dans leur monde, coupés des réalités, imbus d’eux-mêmes, ils ne s’y intéressent pas. Ils ne peuvent donc y apporter les bonnes solutions. C’est pourquoi ils s’enferment dans leurs erreurs. Ils multiplient, par des règlements intrusifs et étouffants, les interventions dans la vie privée des gens. Ils les écrasent par des prélèvements obligatoires de plus en plus lourds, en échange de services de plus en plus limités. Par là même, ils réduisent chaque jour un peu plus les libertés individuelles et l’attrait pour la « république »

Donc dans le domaine des libertés individuelles, la « République » française n’est pas à la hauteur de la « République » romaine. La République romaine était « séduisante », la République française l’est de moins en moins. Les politiciens face à la montée des dangers ne pourront même plus appeler à l’amour de la patrie. Le mot « France » a disparu de leur vocabulaire, remplacé par le mot « république ». La France n’existerait-elle déjà plus ? Devant l’évolution totalitaire de l’Empire, les Romains et les autres peuples ont fini par renoncer à le défendre et ils ont laissé les « barbares » détruire leur oppresseur. Prenons garde à ce que la dérive totalitaire de la « république » n’entraîne les mêmes conséquences en cas de menace grave.

« Mais si le gouvernement se charge d’élever et de régler les salaires et qu’il ne le puisse; s’il se charge d’assister toutes les infortunes et qu’il ne le puisse; s’il se charge d’assurer des retraites à tous les travailleurs et qu’il ne le puisse; s’il se charge de fournir à tous les ouvriers des instruments de travail et qu’il ne le puisse; s’il se charge d’ouvrir à tous les affamés d’emprunts un crédit gratuit et qu’il ne le puisse; si, selon les paroles que nous avons vues avec regret échapper à la plume de M. de Lamartine, « l’État se donne la mission d’éclairer, de développer, d’agrandir, de fortifier, de spiritualiser, et de sanctifier l’âme des peuples »,et qu’il échoue; ne voit-on pas qu’au bout de chaque déception, hélas! plus que probable, il y a une non moins inévitable révolution? » Frédéric Bastiat La loi. A ce jour, malgré la dégradation de la situation économique et sociale, il n’y a pas de révolution. Pas non plus de guerre civile, au sens classique et c’est heureux. On peut quand même remarquer que les politiciens divisent les gens en catégories hostiles qui se font la guerre par vote interposé. Vote par lequel une « majorité sortie des urnes » impose à une minorité ses vues et volontés. C’est aussi une violence. Quant à la guerre étrangère elle est de moins en moins larvée mais reste de « basse intensité »…comme on dit.

La solution de bons sens serait de rendre la France attractive et apaisée en y respectant les droits individuels et la liberté économique Ce n’est pas la voie choisie. Les politiciens restent tous adeptes de la « spoliation légale » et se déchirent sur des politicailleries. Quos vult perdere Jupiter dementat.

Comme diraient les Romains !

Patrick de Casanove
Président du cercle Frédéric Bastiat

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