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Liberté de soins et prospérité économique

Rendez-nous la Liberté de soins.

Liberté de soins et prospérité économique

 

Conférence du Dr Patrick de Casanove lors du 11ème Weekend de la liberté « Rendez-nous la liberté! ».

 

Les Droits Naturels Individuels Universels, Liberté, Propriété, Personnalité, appartiennent aux individus, pas à l’État. Il ne peut pas nous donner quelque chose qui ne lui appartient pas. Il ne peut que nous rendre ce qu’il nous a confisqué.

Liberté

La liberté est la valeur suprême. Elle ne peut se diviser, ni se fractionner. Elle ne peut être vendue en morceaux à l’encan, dans les foires à l’achat de voix que sont en France les élections.

La fin ne justifie pas les moyens.

La liberté ne peut pas servir à justifier une atteinte à la liberté.

La liberté rempart contre le chaos et l’arbitraire

La destruction d’une liberté ne peut pas servir à justifier une autre destruction de liberté.

La liberté doit exister dans la vie privée comme dans la vie professionnelle ou publique. Elle doit se manifester dans tous les domaines, économique, politique, social, culturel, spirituel.

La liberté consiste à jouir de ses droits naturels pour mener à bien son projet de vie, tout en respectant les droits naturels d’autrui. Cela entraîne « l’harmonie économique », la justice, et la paix.

La Liberté c’est être propriétaire de soi. (Pascal Salin) Cette définition synthétise la fusion des droits naturels Liberté, Propriété, Personnalité. C’est aussi faire ce que l’on veut avec ce que l’on a. (Henri Lepage)

La santé

« La santé est un état de complet bien-être physique, mental et social et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité. » Constitution de l’OMS.

La liberté de soins détruite.

Le fait générateur

En 1945 la Sécurité sociale a été crée à partir d’un programme du Conseil National de la Résistance « Les jours heureux », pour protéger les gens contre tous les risques sociaux. Le versant santé devait garantir que personne ne renoncerait à des soins pour des questions d’argent.

Le secteur sanitaire et social était soustrait au marché. Il devenait un monopole d’État. Tous les problèmes depuis cette date sont liés à l’étatisme et non pas au marché.

Régenter la vie des gens

Avoir accepté que l’État régente la santé revenait à l’autoriser à régenter jusqu’au plus intime de la vie des gens. Cela revenait à légitimer le contrôle de la vie des individus parce que la vie de chacun à des conséquences sur la collectivité par les dépenses qu’elle induit. Qui paie commande. La collectivité avait trouvé une justification pour intervenir. La vie privée disparaissait, tout devenait politique.

Contrôler les populations

En 1945, l’État accapare le secteur sanitaire et social parce que c’est un moyen puissant et complet pour contrôler les populations. Le confinement et le QR code ont constitué une apothéose. Confisquer le secteur sanitaire et social permet d’utiliser la peur. Peur de ne pas être soigné, d’être abandonné. Cela permet à l’État de justifier son utilité comme seul « protecteur » des populations contre les aléas de la vie.

Déresponsabiliser les personnes

Les individus sont considérés comme des irresponsables, incapables de prendre en charge leur santé. Cette infantilisation rejette les personnes apeurées dans les bras de maman Sécu, et de papa État. Or dans l’imaginaire infantile papa et maman ne peuvent pas vouloir de mal à leur progéniture. Quoi qu’ils décident c’est pour son bien.

Cela s’est vu lors des COVID. Beaucoup de Français ne pouvaient concevoir que l’État menait une politique délibérément malveillante à leur égard.

Les COVID

Totalitarisme

L’énorme épreuve que le gouvernement a imposé aux Français dans le domaine du soin ces deux dernières années est sa gestion catastrophiques des COVID. Nous avons vécu quelque chose de terrible qui était impensable auparavant. Les Français l’ont subi avec très peu de résistance.

Nous vivons depuis deux ans le gouvernement par la peur et un comité secret : la coercition sociale, l’enfermement de toute une population, la chosification de l’être humain, la manipulation des foules, la croyance, l’idéologie et le scientisme remplaçant la science, les traitements interdits, les pratiques médicales contrôlées, la vaccination de masse comme du bétail, la censure des débats, la fin de la liberté d’expression, la mise à l’arrêt de toute l’économie pour des raisons politiques, les sanctions économiques prises par le gouvernement contre sa propre population.

L’Union Européenne n’est pas en reste en matière de coercition. Avec la gestion Européenne des COVID où l’Europe s’est comportée en Autorité Centrale dirigiste alors que ce n’est pas dans son domaine de compétence. (Vaccination obligatoire, passe sanitaire, passe vaccinal, coercition etc…) L’Europe a détruit des libertés. Ce n’est pas fini l’UE nous prépare un hiver totalitaire entre les COVID (vaccination de masse, vaccination des enfants, retour du passe sanitaire, lutte contre la « désinformation » etc …) et les sanctions économiques.

La logique de 1945

Cette gestion politique des COVID est l’aboutissement logique du système fondé en 1945.

La liberté de soins était régulièrement rognée. Avec la gestion politique des COVID ce qui a changé c’est la brutalité et l’accélération de la destruction de cette liberté.

Au début l’État se mêlait peu de médecine. Puis pour des raisons d’économies il est de plus en plus intervenu, jusqu’à se mêler des prescriptions et stratégies thérapeutiques. Au final, l’Autorité centrale a décidé de se substituer aux médecins, de gérer l’épidémie, d’en exclure les médecins de première ligne. Ce fut patent lors de la première épidémie. Plus discret lors des autres, mais tout aussi réel.

Cela donne raison à Bastiat pour qui « Le pouvoir, vaste corps organisé et vivant, tend naturellement à s’agrandir ». Profession de foi électorale de 1846 et à Hayek dans La route de la servitude, pour qui l’État a une dynamique expansionniste intrinsèque, à cause de laquelle il ne peut ni s’arrêter, ni revenir en arrière. Cela s’achève avec la planification totale, et pour finir, l’État se substitue directement aux acteurs économiques, ici les médecins.

La trahison des idéaux de la Sécu

L’État s’est permis d’interdire à la population d’accéder à un soin existant. Lors de la première épidémie de COVID il fut interdit d’aller consulter son médecin, mais demandé d’appeler le 15 à l’apparition d’essoufflement. Trop tard. Les traitements précoces et sans danger, tels que l’hydroxychloroquine furent, interdits un moment, puis systématiquement dénigrés avec un acharnement aussi féroce qu’injustifié, à seule fin que les médecins ne les utilisent pas,que l’épidémie soit présentée comme grave et sans traitement, pour que le prétendu vaccin puisse être présenté comme la seule solution et puisse bénéficier d’une AMM conditionnelle.

Un passe sanitaire était nécessaire pour accéder aux soins hospitaliers non urgents.

Les professionnels non vaccinés ont été suspendus par une loi scélérate spécifique. Ils ont été privés de tout revenu. Cela va à l’encontre des objectifs qui ont prévalu à la création de la Sécu, qui étaient de permettre à tout le monde d’être soigné sans condition, mais aussi de garantir « à chacun qu’en toutes circonstances il disposera des moyens nécessaires pour assurer sa subsistance et celle de sa famille dans des conditions décentes » C’est l’État lui même qui prive ses citoyens de moyens de subsistance.

Soigner ne fait pas partie de la stratégie gouvernementale.

« Tester, alerter, protéger : comprendre la stratégie pour stopper l’épidémie

La stratégie pour limiter la propagation du virus s’appuie sur le repérage précoce des symptômes, la réalisation de tests et l’isolement des malades ainsi que des personnes ayant été en contact avec eux. Les médecins et l’Assurance Maladie sont en première ligne pour assurer ce repérage. »

Il saute immédiatement aux yeux que « soigner » ne fait pas partie de la stratégie. C’est très significatif. La liberté de soins a été annihilée. Tout bon sens disparaît. (Si l’on est malade on va se faire soigner). Il est faux de dire que l’on ne savait rien. Le gouvernement n’a pas tenu compte de toutes les connaissances acquises pendants des siècles. (Pasteur, Koch, Semmelweis et d’autres)

Nous n’oublierons pas l’Établissement de Préparation et de Réponse aux Urgences, Sanitaires, l’EPRUS créé en 2007 et dissous en 2016.

Cela révèle que le fait que les gens soient soignés n’est pas son problème, qu’ils soient bien soignés encore moins. Le coût (vies humaines, mal investissent, gaspillages, faillites) a peu d’importance. C’est le « quoi qu’il en coûte ». Ce qu’il défend c’est son intérêt.

 

La liberté de soins comprend plusieurs éléments.

La liberté de recourir à un soin

C’est pour le malade la liberté de recourir à un soin existant, sans contrainte autre que de consulter un professionnel compétent.

La liberté de proposer un soin

C’est pour le professionnel de santé compétent, la liberté de proposer un soin à un patient sans contrainte autre que « d’abord ne pas nuire ».

L’obligation du soin

Il est évident que l’obligation de soin détruit la liberté de soin.

L’existence du soin

Si un soin n’existe pas la liberté de le choisir n’existe pas.

Ce soin peut ne pas exister parce que la technologie, la science, ne permettent pas son existence ou sa mise en œuvre. (Antibiotiques avant le XXème siècle)

Certains soins peuvent exister dans certains pays et pas dans d’autres.

La disponibilité du soin

La liberté de choix n’existe pas si le soin existe, mais n’est pas disponible :

Le soin n’est pas offert au libre choix parce que l’État interdit d’y avoir recours.

Le soin n’est pas offert au libre choix parce qu’il y a pénurie. Il existe, mais dans certains lieux, à certaines heures, certains jours il n’est pas disponible. Il n’est pas en quantité suffisante. Il est rationné.

Le soin peut être disponible dans certains pays et pas dans d’autres.

L’accessibilité du soin

La liberté de choix n’existe pas si le soin n’est pas accessible :

Il y a accessibilité matérielle. Le soin peut être trop lointain en temps d’attente où en temps de trajet pour y parvenir.

Il y a l’accessibilité financière. Il ne devrait pas être possible de renoncer à un soin pour des raisons financières.

Il y a l’accessibilité légale. Par exemple la nécessité de fournir un passe pour accéder à l’hôpital. La possibilité de ne pas rembourser les non vaccinés atteints par la COVID a été mise sur la table.

Liberté de soins et capitalisme

Le capitalisme a commencé à sortir l’Europe de la misère au XIX siècle. C’est la célèbre « Révolution industrielle ». Il a nourri, vêtu, logé des centaines de millions de gens. Il a amélioré leur vie et leurs conditions de travail. Il leur a donné du temps libre, des loisirs. Des centaines de millions de gens sont sortis de la misère.

Pour en arriver là l’Homme a eu une véritable activité de création et de multiplication des richesses. L’humanité est passée d’une société de rareté à une société d’abondance.

Dans la nature seuls les plus forts survivent. Grâce à l’amélioration des conditions de vie et de travail, grâce au progrès technique et technologique, grâce aux progrès médicaux, les plus faibles survivent désormais et apportent leur pierre à l’édification de la civilisation.

Cette révolution industrielle a été possible grâce à une énergie fiable, abondante et bon marché : le charbon. Puis le relai a été pris par d’autres énergies abondantes et bon marché : le pétrole, le gaz, l’électricité. Libre échange aidant, la prospérité s’est accrue et l’Humanité s’en est encore mieux portée puisque au XXème siècle des centaines de millions de personnes ont continué à sortir de la misère. N’en déplaise à Piketty.

Prospérité, santé et accès aux soins

L’existence et la disponibilité du soin sont premières. Pour les soins comme pour le reste, pour qu’une assurance soit mise en place il faut qu’il y ait quelque chose à assurer. L’existence des possibilités thérapeutiques dépend de la prospérité, du développement économique, social et technologique. Il ne faut pas oublier l’hygiène qui croît avec la prospérité du pays.

Un soin peut être gratuit ou remboursé mais ne pas exister ou ne pas être disponible. Les français peuvent avoir cotisé toute leur vie et au final ne pas soignés (si effondrement économique) quand ils sont malades, voire euthanasiés.

Restreindre les problèmes de l’accès aux soins à leur remboursement, c’est ne voir que la partie émergée de l’iceberg. Comme l’écrit Frédéric Bastiat, il y a « ce qu’on voit et ce qu’on ne voit pas ».

On ne voit pas que c’est cette extraordinaire amélioration des conditions de vie qui a entraîné l’apparition de soins médicaux qui n’existaient pas.

La prospérité a donc participé à l’amélioration du bien-être physique, mental et social, donc de la santé.

Si les conditions qui ont entraîné la chance de profiter d’une longue vie en bonne santé disparaissaient, tout ce miracle capitaliste disparaîtrait. La société d’abondance s’effondrerait et nous retomberions dans une société de misère et de mauvaise santé. L’offre disparaissant la liberté de soins disparaîtrait.

Quand Macron a annoncé la fin de l’abondance, dont lui et ses collègues européens sont entièrement responsables, il confirmait que son régime était socialiste. Le socialisme se caractérise par la pénurie, le rationnement et la contrainte.

Santé et énergie fiable, abondante et bon marché.

La prospérité ne peut exister que si l’énergie est fiable, abondante et bon marché. Or, depuis bien avant de la guerre en Ukraine, l’Union Européenne et la France ont saboté leur production énergétique. Au prétexte de la guerre en Ukraine l’UE comme la France détruisent délibérément leur économie, précipitant ses habitants dans la pénurie et la misère.C’est un tragique retour en arrière vers la situation qui prévalait avant la révolution industrielle.

Ainsi il est faux de croire que la qualité des soins résisterait au collapsus de l’industrie, du commerce, des services , de l’agriculture etc…Collapsus qui ne manquera pas de survenir avec une énergie devenue peu fiable, rare et chère. Cela sans tenir compte du fait que le système de santé lui même, en particulier les hôpitaux, les cliniques, sont de très gros consommateurs d’énergie.

Cette politique énergétique catastrophique ne peut qu’entraîner l’effondrement du système de santé, avec le reste. Le secteur sanitaire et social ne peut être épargné, ni surnager dans un océan de désolation.

Ceux qui affirment pouvoir maintenir un système de santé performant sans énergie abondante, mais grâce à un hypothétique croissance « verte », ou « énergie verte » mentent.

Supprimer les instruments du système totalitaire.

Tous les instruments d’un système totalitaire sont en place et sont fonctionnels. L’État d’urgence sanitaire a été testé avec succès et peut être facilement remplacé par un État d’urgence énergétique ou climatique. Le Conseil de défense a été testé avec succès dans la gestion gouvernementale des COVID. Un scientisme dogmatique a remplacé la science qui repose sur le doute. La police a été détournée de sa mission d’assurer la sécurité des biens et des personnes, une police sanitaire a fonctionné dans les faits. Il faudra peu de choses pour instituer une « police des températures »

Tout ceci constitue des précédents dangereux et peu contestés par les Français. La jurisprudence a été créée.Ni le Conseil d’État, ni le Conseil constitutionnel n’invalideront ce mode de gouvernement. Ils ne l’ont pas fait pour les COVID.

Pour un système de santé performant

Face à ces dégradations du système de soins l’État ne se remet pas en cause et devient de plus en plus coercitif. Le système de soins se dégrade et abouti à des pénuries, du rationnement et de la coercition.

Si l’État intervient dans la protection sociale, « une admirable institution sera, dès sa naissance, transformée en une branche de police. » Frédéric Bastiat, Des salaires (1850)

Il faut que les individus, patients comme professionnels, recouvrent la liberté, donc responsabilité, de leurs soins. Responsabilité consubstantielle du libre choix. La population n’a aucune idée des contraintes qui pèsent sur les médecins, surtout les généralistes, et qui nuisent à la liberté de soins.

Le colloque singulier

La liberté de soins repose sur le colloque singulier qui est la relation personnelle, intime et de confiance qui unit le médecin (le soignant) et le patient (le soigné)

Malheureusement le colloque singulier a disparu en France en 1945 avec l’intrusion d’un tiers : l’État.

Le pré-requis : un écosystème économique favorable.

Les Français doivent être extrêmement vigilants et ne pas se laisser obnubiler par le seul côté Assurance maladie, c’est à dire Sécu.

Ils doivent se battre pour que les gouvernements abandonnent leur politique d’énergie peu fiable, rare et chère.

Un système de santé performant ne peut exister qu’au sein d’un écosystème économique favorable. C’est à dire une économie prospère engendrée par la liberté économique et une énergie abondante fiable et bon marché.

Un système de santé performant

Pour cela il faut adopter le salaire complet. Pour les non salariés c’est le chiffre d’affaire diminué des frais nécessaires à l’exercice de l’activité. Pour les pensionnés c’est l’intégralité des pensions. Pour ne pas reprendre d’une main ce que l’État rend de l’autre il faut un seul impôt faible et proportionnel.

Grâce à cela le Français pourront avoir les moyens matériels de se soigner. Le premier étage sera un compté épargne santé relayé au-delà d’un certain seuil, déterminé librement, par un système assurantiel. Ce système assurantiel reposera sur le libre choix de l’assureur, Sécu incluse. C’est aussi cela le pouvoir d’achat. La liberté d’organisation et de fonctionnement des cabinets médicaux et des équipes est indispensable. Bien entendu dans le secteur sanitaire, comme ailleurs, régnera la liberté des prix pour que chaque intervenant dispose d’informations fiables qui permettront une adaptation de l’offre et de la demande. Ce sera la fin, des déserts médicaux, de la pénurie et du rationnement.

Enfin un « filet de sécurité », pour reprendre les mots de Bastiat, prendra la forme d’un « chèque assurance soins » dont toute personne victime d’un « accident de la vie » pourra bénéficier. Grâce à lui une personne démunie pourra aussi choisir. Ce n’est pas parce que l’on est pauvre que l’on est dépourvu de bons sens. Ce n’est pas parce que l’on est pauvre et que l’on doit être contraint de faire une confiance aveugle à l’État, par impossibilité d’autre alternative.

Ce système existe à Singapour.

Pour plus de détails lire « Réformer le système de santé » par Patrick de Casanove


 

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Bastiat s’invite dans le grand débat national

Macron l’immobile

Emmanuel Macron a été élu pour réformer la France. Il n’en a rien fait. Il a suivi la même voie que ces prédécesseur depuis 1974, c’est à dire endetter, taxer et réglementer. Il affirmait « en même temps » être « en marche » pour réformer en profondeur, baisser les prélèvements et sortir le pays des difficultés. Perdu dans les limbes du « sauver la planète » il sacrifiait ceux que les socialistes considèrent comme des pions incapables d’avoir un projet, des rouages interchangeables de la mécanique sociale : les Français. Cette déconnexion du monde réel, cette insensibilisé à la souffrance des gens conduits au sacrifice, cette discordance entre les annonces et la réalité a fini par faire craquer l’édifice. Emmanuel Macron a réussi à déclencher une fronde inédite appelée « Gilets jaunes ».

L’objectif de tout individu, entreprise ou association est de survivre. Il n’en va pas différemment pour un politicien. Emmanuel Macron n’échappe pas à la règle. Pris au dépourvu, sans plan de secours, il a perdu pied. Puis il a fait ce qu’on toujours fait les politiciens : acheter le calme, laisser filer les dépenses publiques. Il n’y a aucune remise en question là dedans. Nous sommes dans la plus pure logique étatiste.

Il lui fallait rebondir

Emmanuel Macron devait rebondir. « Quand on veut enterrer un problème, il suffit de créer une commission » disait Georges Clemenceau. Formaté à l’ENA il lança donc le Grand débat national. Il n’y a aucune volonté de changer en profondeur notre système social. L’objectif est de sauver le « modèle social français » (survivre). La preuve en est sa «  Lettre aux Français ». « Afin que les espérances dominent les peurs, il est nécessaire et légitime que nous nous reposions ensemble les grandes questions de notre avenir. » écrit Emmanuel Macron. Les prétendues grandes questions ne portent que sur quelques paramètres de notre organisation politique, économique et sociale. Si les Français suivent cette trame il en ressortira logiquement des modifications paramétriques mais aucune réforme digne de ce nom. Il faut remarquer que même ceux qui veulent débattre « de tout » restent cantonnés dans les cadres de référence de notre société et ne demandent que des changement de détails.  Une organisation qui relève du Centralisme démocratique verrouille le tout.

À l’évidence ce conformisme ne peut pas aboutir à une réforme profonde qui concernerait les fondamentaux de l’organisation sociale française.

Il est construit pour qu’à l’issue le gouvernement propose de modifier quelques éléments techniques. C’est à dire de déplacer le curseur de la « spoliation légale ». Il présentera et vendra le tout comme les réformes radicales, voulues par la population et qui sauveront la France. Par conséquent aucun des problèmes qui ont jeté les Français dans les rues et sur les ronds-points ne sera réglé. Emmanuel Macron aura sauvé son pouvoir, la situation continuera à se dégrader et, il est à craindre que dans quelques temps l’explosion soit bien plus violente.

Les solutions existent :

Pourtant les solutions pour remettre la France sur les rails existent et sont connues au moins depuis le XIXème siècle. Il suffit de se pencher, entre autres, sur l’œuvre de Frédéric Bastiat pour les découvrir. Les écrits de cet économistes français, né à Bayonne, sont d’une étonnante actualité. Si Emmanuel Macron veut savoir ce qu’il doit faire et qu’il n’a pas appris à l’ENA, tout est dans Bastiat. Pour aider notre Président, s’il veut aller boire à la source, les textes d’où sont extraites les propositions sont en italique en dessous du titre du paragraphe.

La base de la pensée de Bastiat est le respect des Droits naturels individuels qui sont : Liberté, Propriété, Personnalité. Ce qui implique le libre choix et la Responsabilité individuelle.
Par conséquent les réformes fondamentales doivent revenir sur les ordonnances de 45 et les lois de 46 qui les ont complétées . Cela veut dire la fin des monopoles publics. Le Service public et les services privés seront soumis au libre choix des gens. Cela comprend la suppression de l’ENA, crée en 45, dont le but n’est pas de « démocratiser l’accès à la haute fonction publique de l’État. » comme il est écrit dans Wikipédia, mais de pérenniser le système en favorisant le conformisme, la reproduction de la classe dirigeante et la défense de ce prétendu « modèle social Français » mis en place à la Libération.

Réformer la France, Bastiat 2017-2022
1 Les Principes :

La loi (1850), Services privés, service public (1850).

– La cause de tout nos maux vient de ce que Bastiat appelle la « spoliation légale ». C’est à dire le vol légal. Le fait qu’il soit légal est, pour Bastiat, une circonstance aggravante. C’est une injustice qui porte en germe la discorde sociale et la guerre civile. Pour en sortir Bastiat répond à la question jamais tranchée en France : qui fait quoi ? Il précise ce qui appartient à l’État, et ce qui appartient aux gens. L’État ne se disperse pas. Il se concentre sur ses fonctions régaliennes : sécurité intérieure, extérieure, justice. Il réprime les atteintes à la Liberté, à la Propriété, à la Personnalité. Il garantit un « filet de sécurité » aux personnes démunies.

2 Les ressources des gens :

La loi (1850), Justice et Fraternité (1848), Paix et Liberté. Le budget républicain (1849).

Pour que les gens puissent choisir librement ils doivent rester maîtres de leur ressources. D’où :
– La libre disposition de l’intégralité des revenus pour tous.
Pour le salarié il s ‘agit du salaire complet. Pour le non salarié c’est le chiffre d’affaire diminué des frais nécessaires à l’exercice de la profession. Pour le pensionné c’est l’intégralité de ses pensions.
– Une fiscalité simple, un seul impôt faible, strictement proportionnel aux revenus. C’est « contre-intuitif » mais c’est par la baisse des impôts et taxes qu’il faut commencer.

3 La prévoyance et la solidarité :

Des salaires (1850), Justice et fraternité (1848).

– La Prévoyance personnelle et défiscalisée pour permettre de s’assurer auprès de l’assurance de son choix contre la maladie, pour préparer sa retraite ou se prémunir en cas de coup dur comme le chômage par exemple
– Un filet de sécurité : une seule aide à la personne les remplaçant toutes. Le chèque assurance-santé pour les personnes démunies. Le chèque scolaire pour rendre aux parents la liberté de choisir l’éducation donnée à leurs enfants. Le chèque logement pour les personnes en difficultés etc. Grâce à cela les personnes pauvres conservent leur libre arbitre et leur dignité. Être pauvre n’est pas synonyme d’être incapable de décider et choisir.

4 La liberté économique et de la vie privée :

La loi (1850), Propriété et loi (1848), Association pour la liberté des échanges (1846) ,
L’échange (1850), À MM. Les électeurs de l’arrondissement de Saint-Sever (1846),

– L’autonomie des établissements d’enseignement.
– La non intervention de l’État dans la vie des entreprises et dans les échanges producteurs consommateurs.
– La liberté des relations propriétaires-locataires.
– L’autorisation de construire reposant sur le droit de Propriété, avec comme seul critère l’absence de nuisance au voisinage.
– La liberté religieuse dans le respect des Droits naturels individuels.
– La démocratie directe. Bastiat n’a pas été un partisan du suffrage dit « universel » et qui ne l’est jamais. Ni du scrutin majoritaire qui n’est que la loi d’une majorité électorale. La véritable démocratie est celle qui résulte des choix libres, quotidiens, de chaque individu au travers de ses actes ou de ses achats. Cela dit aujourd’hui l’adoption d’une réelle « démocratie directe » comme en Suisse ne peut être que positive pour réformer un pays aussi ossifié que la France. Elle constitue de plus un contre pouvoir.

5 La sécurité intérieure et extérieure, la Justice, la Paix :

La Loi (1850), l’État (1848), Le licenciement (1850), Le percepteur (1848),
Les armements en Angleterre (1848), Paix et liberté ou le budget républicain (1849), Services privés, service public (1850)

– Les citoyens partie prenante de leur sécurité, la légitime défense redéfinie.
– L’armée : puissante, respectée, bien équipée, bien entraînée. « si vis pacem para bellum » 

– La police et la Justice débarrassées des faux délits engendrés par les faux droits, concentrées sur la protection des biens et des personnes, impartiales, égalitaires. Elles bénéficient de moyens matériels, humains et législatifs suffisants.
– Le libre échange à l’intérieur du pays comme à l’extérieur. C’est l’anti spoliation légale et donc la condition sine qua non de la Paix, à l’intérieur comme à l’extérieur.
– L’amnistie pour ceux qui ont fui la spoliation légale d’une manière ou d’une autre et l’absence de poursuites pour ceux qui ont initié, construit et développé la « spoliation légale » et conduit le pays à la ruine. Les compteurs sont remis à zéro et on repart du bon pied.

Conclusion :

Écouter et suivre Bastiat serait révolutionnaire dans la France d’aujourd’hui. Ce serait une révolution aussi pacifique que radicale.
Pacifique parce que « La morale libérale est une morale altruiste : elle enseigne le respect de la liberté de l’autre. Vouloir qu’un individu soit libre, c’est s’interdire d’obtenir quoi que ce soit de lui par la tromperie, le vol ou la coercition. S’il veut rallier quelqu’un à ses idées, le libéral n’utilise pas d’autres moyens que l’exemple ou la discussion. S’il veut obtenir d’un autre un bien ou une prestation quelconque, il ne procède que par un échange librement consenti. » Jacques de Guenin. Logique du libéralisme.

Radicale parce que c’est un changement complet de paradigme avec la fin de la « spoliation légale. »

Patrick de Casanove
Président du Cercle Frédéric Bastiat

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Le programme des Gilets jaunes n’est pas libéral

Le mouvement de Gilets jaunes rassemble une immense quantité de Français, de toutes conditions, autour d’un espoir de changement et d’une amélioration de la qualité de vie, essentiellement grâce à un l’obtention d’un meilleur pouvoir d’achat.

Ce que l’on présente comme le « programme » ou les « revendications » des Gilets Jaunes  est extrêmement protéiforme. Ce qui s’en dégage quand même est le dirigisme économique. Malheureusement le « dirigisme économique » n’est porteur d’aucun espoir, d’aucune amélioration de la qualité de vie ou épanouissement personnel, ni d’aucun accroissement du pouvoir d’achat. Au contraire, si nous en sommes là aujourd’hui c’est à cause de plusieurs décennies de dirigisme économique.

Il est judicieux de le faire remonter aux ordonnances du CNR de 1945/46 qui mirent la France sur la voie du collectivisme. Sur la Route de la servitude pour reprendre Hayek. Il y eu des coups d’accélérateur. Mai 68 et les Accords de Grenelle payés en monnaie de singe parce qu’ils firent entrer la France dans l’inflation et le chômage. Le choc pétrolier qui suivit la guerre du Kippour qui vit l’État se lancer dans une fuite éperdue dans le dirigisme, le déficit budgétaire et la dette. (Le dernier budget équilibré date de 1974). La crise dite des « subprime » qui servit de prétexte pour accroître l’interventionnisme, les prélèvements obligatoires, la dette, et fustiger la « finance » et la « mondialisation » boucs émissaires idéaux. Pour boucler la boucle nous n’oublierons pas le Grenelle de l’environnement qui, grâce à la mise en place de l’écologie punitive, aggravât en vert le totalitarisme rouge clair du pays.

Si l’effet du dirigisme, qui est la misère universelle, est bien identifié, c’est ce « ce qu’on voit », la cause qui est la « spoliation légale » ne l’est pas, «c’est « ce qu’on ne voit pas ». Les dites « revendications », comme les « experts » consultés depuis le 17 novembre, ne proposent comme solution de sortie de crise que de déplacer la « spoliation légale » sur d’autres épaules. (Les « riches », Total, les GAFA, taxer les transactions financières, taxer la livraison à domicile de colis d’Amazon, rétablir l’ISF, verser aux uns des primes piquées à d’autres etc…) Bastiat avait bien deviné cela : « Aussitôt que les classes déshéritées ont recouvré leurs droits politiques, la première pensée qui les saisit n’est pas de se délivrer de la spoliation (…) mais d’organiser, contre les autres classes et à leur propre détriment, un système de représailles, — comme s’il fallait, avant que le règne de la justice arrive, qu’une cruelle rétribution vînt les frapper toutes, les unes à cause de leur iniquité, les autres à cause de leur ignorance. » La Loi (1850). Peu de gens réalisent que, à ce petit jeu où chacun se débarrasse sur autrui de la patate chaude de la spoliation légale, tout le monde finit par perdre. Au départ les uns gagnent les autres perdent … et vice versa. À la fin du jeu tout le monde a perdu. Quand les gens s’en rendent compte cela donne la révolte des Gilets jaunes avec 80% de soutien populaire.

Attardons nous sur cet élément capital qu’est « la spoliation légale » :
« C’est ce qui est arrivé. La chimère du jour est d’enrichir toutes les classes aux dépens les unes des autres; c’est de généraliser la Spoliation sous prétexte de l’organiser. Or, la spoliation légale peut s’exercer d’une multitude infinie de manières; de là une multitude infinie de plans d’organisation: tarifs, protection, primes, subventions, encouragements, impôt progressif, instruction gratuite, Droit au travail, Droit au profit, Droit au salaire, Droit à l’assistance, Droit aux instruments de travail, gratuité du crédit, etc. Et c’est l’ensemble de tous ces plans, en ce qu’ils ont de commun, la spoliation légale, qui prend le nom de Socialisme.  » La Loi (1850). La spoliation légale entraîne une perversion de la loi. Nous ne sommes plus dans un État de Droit parce que la loi organise ce qu’elle devrait combattre : les atteintes aux droits naturels des personnes qui sont la Propriété, la Liberté, la Personnalité. « elle a converti la Spoliation en Droit, pour la protéger, et la légitime défense en crime, pour la punir. » La Loi (1850). Même légal un vol reste un vol et le pillage légal des ressources des gens un pillage. Les conséquences sont pires que s’ils étaient illégaux.

Ces conséquences sont la pénurie et la misère : pas de travail pour 6 millions de personnes, des centaines de milliers de SDF et de mal logés, la pénurie dans le domaine de la Santé, des retraites de misère conséquence inéluctable de la répartition, des pauvres, des nouveaux pauvres et des travailleurs pauvres, des salaires de pitié, presque un quart de Français en découvert bancaire en fin de mois, etc…Mais ce n’est pas tout « Est-il besoin de prouver que cette odieuse perversion de la Loi est une cause perpétuelle de haine, de discorde, pouvant aller jusqu’à la désorganisation sociale? » La loi (1850)
Haine, discorde, désorganisation sociale, nous sommes aujourd’hui, en France en plein dedans.

Il n’y a qu’un responsable c’est l’étatisme

Répondre à la souffrance des Français, à leur désespoir, à leur détresse matérielle et morale, que la politique qui les a plongés dans la misère, décidée par de soi-disant élites, est la bonne relève de l’égarement. La justifier en disant que, grâce à cette politique, qui les fait crever aujourd’hui, dans 30 ou 50 ans la planète sera sauvée, la fin du monde évitée et que leurs enfants et petits enfants respireront un air pur, alors qu’ils ont dès aujourd’hui sur leur tête une dette de 35000 euros est un délire total. L’oligarchie n’a plus aucun sens des réalités. Finir par annuler des hausses de taxes ne résout rien.

La Libération fut une occasion manquée de mettre la France sur le chemin de la liberté économique. Le premier choc pétrolier et la crise des « subprime » en furent deux autres. Il est à craindre que la colère des Gilets jaunes n’en soit une quatrième. Pour s’en sortir il faut avoir les pieds sur terre et revenir aux fondamentaux de justice et prospérité, très bien définis par Bastiat : il est impossible d’organiser une société juste et harmonieuse sur le vol.

Revenons à la requête principale qui est l’amélioration du pouvoir d’achat. Dans pouvoir d’achat il y a deux éléments : les sous, tout le monde connaît et la liberté d’acheter légalement un « service », au sens Bastiat ( objet, service au sens classique, plaisir culturel etc…)

« Les sous » c’est facile à comprendre. Il y en a, il est possible d’acheter. Il n’y en a pas, il est impossible d’acheter. Le problème est que l’État confisque les sous des Français à qui il ne reste que les miettes de ce qu’ils gagnent. 48% des richesses crées sont volées par l’État. (Il est en plus dispendieux : il dépense l’équivalent de 57% du PIB). Pour trouver des sous il ne sert à rien de déplacer le curseur de la spoliation légale, ni de répartir différemment son poids. Il faut que l’État rende l’argent aux personnes. Cela s’appelle le salaire complet pour les salariés, le chiffre d’affaire diminué des frais nécessaires à l’exercice de la profession pour les non salariés et la totalité de leur pension pour les pensionnés. Cela double presque le salaire net avec lequel les gens ont l’habitude de raisonner. Gageons que chacun en fera meilleur usage qu’un ministre.
Une fois l’argent rendu d’une main il ne faut pas que l’État le reprenne de l’autre. Il est indispensable de remette à plat la fiscalité. Bastiat plaide pour un seul impôt faible et strictement proportionnel. ( Un petit rappel utile : Agnès Verdier Molinié recensait dans son livre « On va dans le mur » 360 impôts en 2015. Macron en a créé 11 depuis juin 2017. Pour mémoire Hollande en avait créé 28 entres 2012 et 2013 et Sarkozy 31 durant son mandat.)

Le pouvoir d’acheter un service impose de définir ce qui est du domaine de l’État et de ce qui est du domaine des gens. Aucun politicien n’a été capable de réaliser cette partition et par conséquent de baisser les dépenses publiques. C’est donc aux gens de le faire. Cela s’appelle le libre choix. Pour qu’il puisse s’exercer, (maintenant que les Français ont tous leurs sous), il doit être mis fin aux monopoles publics. C’est à dire que les gens doivent pouvoir choisir entre le « Service public et les services privés » dans les domaines de la santé, des retraites, de l’éducation, etc… Cela implique de revenir sur les ordonnances de 45/46. Revenir sur les ordonnances rendrait l’échange du service « travail » libre alors qu’aujourd’hui le travail libre est illégal et interdit. Cela s’appelle le « travail au noir ». Il ne faut pas s’étonner que les entraves au travail induisent un chômage de masse structurel.

Toutes les prétendues réformes reposent sur le triptyque : je perds, tu gagne ; je gagne, tu perds ; tout le monde perd. Autrement dit toute prétendue réforme se fait aux dépens de quelqu’un d’autre d’où l’existence d’une opposition systématique. « D’un côté, les Droits acquis se soulèvent et se coalisent; on répugne à froisser une foule d’existences auxquelles on a donné une vie artificielle. D’un autre côté, le public a désappris à agir par lui-même. Au moment de reconquérir cette liberté qu’il a si ardemment poursuivie, il en a peur, il la repousse. Allez donc lui offrir la liberté d’enseignement? Il croira que toute science va s’éteindre. Allez donc lui offrir la liberté religieuse? Il croira que l’athéisme va tout envahir. On lui a tant dit et répété que toute religion, toute sagesse, toute science, toute lumière, toute morale réside dans l’État ou en découle! » Frédéric Bastiat Services privés, service public (1850)

Il manque les réformes vraies, gagnant-gagnant. En voici trois à mettre en œuvre en premier : intégralité des revenus, un seul impôt faible et proportionnel, fin des monopoles publics. « Il faut décharger la charrette avant de fouetter les chevaux » et il faut vaincre la peur.

N’importe qui de sensé peut appliquer ces mesures. On lit parfois que le quinquennat de Macron est fini. Quitte à manger son chapeau autant qu’il prenne enfin les bonnes décisions. Il y gagnera en sauvant ce qui peut l’être de son mandat et les Français gagneront en retrouvant le chemin de la prospérité.

08/12/2018
Patrick de Casanove
Président du Cercle Frédéric Bastiat.

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France : La croissance « molle » n’a rien d’étonnant

Il paraît que la rentrée a été dure pour le gouvernement. Le malheureux avait bâti un budget 2018 (déficitaire pour la 43ème année consécutive, on appréciera l’exploit!) sur une prévision de croissance au doigt mouillé de 1,9%. Or cette dernière ne sera que de 1,7%.

Il n’y a rien d’étonnant à ce que la croissance française soit atone. Le système politico social français n’est fait ni pour créer, ni pour innover, ni pour produire de la richesse. Il est conçu pour confisquer l’argent des individus et le redistribuer à qui bon lui semble.

L’économie française est étatisée. Il faut bien être conscient que, structurellement, la vision socialiste de l’économie, statique et fonctionnant à somme nulle, ignore son côté dynamique lié à l’action innovante et créatrice de l’être humain. C’est à dire l’action humaine. L’étatiste croit que l’enrichissement des uns ne peut avoir lieu que grâce à l’appauvrissement des autres. Il croit devoir corriger cela.

Par conséquent, l’État français ne fonctionne que pour la redistribution, des individus dits riches vers les personnes dites pauvres. « L’État, c’est la grande fiction à travers laquelle tout le monde s’efforce de vivre aux dépens de tout le monde. » Frédéric Bastiat, L’État (1848) Il appelle cela l’égalité, le partage, la justice sociale. À cette fin il crée de faux droits, appelés « droits sociaux », qui ne sont que le droit pour les uns de confisquer légalement l’argent des autres.
Pour Bastiat c’est de la spoliation légale. « C’est ce qui est arrivé. La chimère du jour est d’enrichir toutes les classes aux dépens les unes des autres; c’est de généraliser la Spoliation sous prétexte de l’organiser. Or, la spoliation légale peut s’exercer d’une multitude infinie de manières; de là une multitude infinie de plans d’organisation: tarifs, protection, primes, subventions, encouragements, impôt progressif, instruction gratuite, Droit au travail, Droit au profit, Droit au salaire, Droit à l’assistance, Droit aux instruments de travail, gratuité du crédit, etc. Et c’est l’ensemble de tous ces plans, en ce qu’ils ont de commun, la spoliation légale, qui prend le nom de Socialisme. » Frédéric Bastiat, La loi (1850)

En vérité, en fait d’égalité, il ne s’agit au mieux que d’un partage égalitaire de la coercition au travers de centaines de prélèvements obligatoires et des dizaines de milliers de lois et règlements touchant tous les secteurs de la vie privée. Tout le monde a sa part, personne n’y échappe.

Toute notion de création de richesses est absente du système, donc en aucun cas son objectif ne peut en être la création. Il ne peut être non plus la prospérité, l’abondance. Or toute politique qui vise à répartir la richesse et non pas à la produire est destructrice. Elle entraîne des gaspillages par « mal investissement ». Elle entraîne des pénuries car elle détruit les incitations productives  ainsi que l’information des prix. Il faut bien reconnaître qu’en France il n’y a pas de prix vraiment libres. Soit ils sont administrés, soit ils sont pervertis par les taxes.

Le premier but de cette redistribution est le rationnement à cause de la pénurie induite. (Pénurie de soins, de travail, de logement, de ressources etc). Rationnement au profit de groupes d’intérêts organisés, les fameux lobbies. Ces groupes de pression sont multiples : syndicats, associations, organisations professionnelles, partis, sociétés privées, professionnels, réseaux sociaux etc...« Oui, tant qu’il sera admis en principe que la Loi peut être détournée de sa vraie mission, qu’elle peut violer les propriétés au lieu de les garantir, chaque classe voudra faire la Loi, soit pour se défendre contre la spoliation, soit pour l’organiser aussi à son profit. » Frédéric Bastiat, La loi (1850) Le second est l’achat de voix pour arriver à obtenir des majorités électorales. Ces objectifs répondent aux lois du marché politique.

Au final il n’y a que des perdants.

C’est pourquoi en France, aujourd’hui, la croissance endogène ne peut exister de manière significative. La croissance dans notre pays ne peut être liée qu’à une dynamique extérieure qui la tirerait vers le haut. C’est la politique du chien crevé au fil de l’eau, confirmée par le taux mollasson de la croissance prévue comme réalisée, et ce depuis bien des années. Les quelques corrections paramétriques du budget 2018 sur les heures supplémentaires, les aides sociales ou le reste ne changeront rien à cet élément de fond : le système Français est fabriqué pour engendrer la stagnation, voire la récession, en aucun cas la création de richesses.

Nos gouvernants devraient lire Bastiat. Aucune mesure technique ne transformera un système inducteur de pauvreté en un système inducteur de richesses. Pour que l’objectif du système français soit la prospérité de tous, y compris de ceux qui sont aujourd’hui dans la difficulté, il faut que le système soit désormais bâti sur la liberté économique qui va bien au delà de l’économie. Pour Bastiat l’économie est la science des échanges. Or « L’échange est un droit naturel comme la propriété. Tout citoyen qui a créé ou acquis un produit doit avoir l’option ou de l’appliquer immédiatement à son usage, ou de le céder à quiconque, sur la surface du globe, consent à lui donner en échange l’objet de ses désirs. Le priver de cette faculté, quand il n’en fait aucun usage contraire à l’ordre public et aux bonnes mœurs, et uniquement pour satisfaire la convenance d’un autre citoyen, c’est légitimer une spoliation, c’est blesser la loi de la justice ». Frédéric Bastiat, Association pour la liberté des échanges. Introduction (1847). La liberté des échanges permet l’épanouissement du pouvoir créateur de l’être humain. La création de richesses entraîne l’abondance. La liberté des échanges rétablit la justice et met fin à la spoliation légale. Par conséquent il faut donner ce conseil aux politiques : « Laissez faire, en d’autres termes, respectez la liberté, l’initiative humaine. » Frédéric Bastiat, Responsabilité (1850) Parce que « Se conserver, se développer, c’est l’aspiration commune à tous les hommes, de telle sorte que si chacun jouissait du libre exercice de ses facultés et de la libre disposition de leurs produits, le progrès social serait incessant, ininterrompu, infaillible. » Frédéric Bastiat, La Loi. (1850)

Ne soyons pas naïfs, il n’y a aucune chance qu’ils le suivent. Peut-être devraient ils assister au Weekend de la Liberté ?

31 août 2018
Patrick de Casanove
Président du Cercle Frédéric Bastiat.

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Liberté, la Prospérité des nations

Enfin le 9ème Weekend de la Liberté !
La prospérité des nations.

Le festival du film américain se passe à Deauville, le festival international du film  fantastique se déroule à Avoriaz, le prix Nobel est remis à Stockholm et le Weekend de la Liberté à lieu à Saint-Paul-lès-Dax. Grâce à la très « libre échangiste », libre circulation des personnes, des services et des biens, chacun peut, s’il le souhaite, venir assister à ces festivals, cérémonies et congrès.

L’existence du Weekend de la Liberté, fut-ce dans la petite ville de Saint Paul lès Dax, est un événement exceptionnel. Il se déroulera du 21 au 23 septembre 2018 à l’hôtel Sourcéo. C’est un pôle de pensée et d’expression libre. Une lumière dans l’obscurité. C’était le seul congrès libéral en France en 2017. Ce sera probablement le seul congrès libéral de l’année 2018. Le seul endroit où des personnes d’horizons différents peuvent se rencontrer physiquement et échanger en tout quiétude. Le seul rassemblement de résistants à la pensée unique.

Peu de gens en ont conscience mais, en France, les Droits Naturels individuels, Liberté, Propriété, Personnalité, sont menacés. Les politiciens de tout bords les réduisent lentement et méticuleusement depuis des années.

Leurs outils sont les lois historiques qui écrivent l’histoire officielle, avec pour corollaire la répression pour défendre cette même histoire officielle. Les lois « contre le racisme et les discours de haine », qui limitent tout débat, toute recherche historique ou sociologique. Toutes lois qui détruisent la liberté d’expression et même la liberté de pensée puisque, pour éviter les ennuis, bien des personnes pratiquent l’autocensure.

Leur outil est le fisc est tout puissant, obscur, intrusif, à la fois juge et partie. Comme l’est l’URSSAF.

Leur outil est la pensée unique. Elle est économique, marxiste et keynésienne. Elle s’impose et affirme que tout le mal vient du libéralisme, qui pourtant n’a jamais été appliqué. Elle est culturelle, nihiliste et relativiste, « tout se vaut ».

Leur outil est la contrainte légale, donc la restriction légale des libertés. Cela conduit délibérément à la déresponsabilisation des individus. Dernier exemple en date la limitation de vitesse à 80 km/h sur les routes à double sens de circulation sans séparateur central pour, prétend-on, faire baisser la mortalité routière. Aucune autre disposition qui ferait, elle, appel à la responsabilité individuelle ne trouve grâce aux yeux de la Cour.

À cause de cela la justice est détournée de sa fonction de protection des Droits Naturels Individuels. Comme l’appareil policier, elle défend avant tout un système politique et une certaine organisation sociale. La loi est pervertie. C’est le règne de la « spoliation légale ». Cette « spoliation légale », fait que la situation dans laquelle nous nous trouvons n’est absolument pas propice à la prospérité de notre nation.

Le Weekend de la liberté s’adresse à tout le monde. Aux libéraux qui veulent approfondir leurs connaissances du libéralisme, ou aux personnes qui sont persuadées que nous vivons en France dans le meilleur des mondes antilibéral possible. Aux convaincus de Bastiat qui pensent que les hommes ont des Droits naturels préexistant à la loi, ou aux convaincus de Rousseau pour qui c’est la loi qui crée le droit. À ceux qui croient que la solution au problème social passe par la liberté individuelle et son corollaire la responsabilité, où à ceux qui pensent que le contrat social lie, à un despote plus ou moins éclairé, une masse inculte, irresponsable et soumise. À ceux qui pensent que la vie repose sur les échanges libres et à ceux qui croient que l’économie et la vie sociale doivent être réglementés. Bref à ceux qui savent que l’État est le problème et à ceux qui pensent que l’État est la solution.

Les sujets traités par les conférenciers cette année sont variés. Le Weekend de la Liberté 2018 est consacré aux causes de la prospérité des nations. Nous avons choisi des facteurs de prospérité en phase avec les nouveautés de ce début du XXIème siècle : les innovations, le transhumanisme, les cryptomonnaies, la blockchain. Nous avons choisi également de parler des grands classiques parmi les causes de la prospérité : la sécurité, la concurrence, la culture, l’éthique, ou parmi ses entraves : les politiques publiques, les enfers fiscaux, les finances publiques ruinées, la dette.

La formule est la même que celle de 2017 : 7 conférences en journée et 2 dîners débats.
Les conférenciers par ordre alphabétique sont : Olivier Babeau, Jean Marc Daniel, le Général Jacques Favin Levêque, Guido Hülsmann, H16, Yorick de Mombynes, Virginie Pradel, Corentin de Salles, Patrick Smets,
Vincent Ginocchio animera deux ateliers Bitcoin pratique. (l’inscription se fera sur place, chacun devra apporter son smartphone)


Il y aura une foire aux livres où les auteurs présents et les conférenciers dédicaceront leurs ouvrages. Pour tous des moments de détente sont aménagés avec balnéo pour ceux qui le souhaiteraient. Le programme complet est en ligne sur notre site. https://www.bastiat.net/programme-du-9eme-weekend-de-la-liberte/ Les coupons d’inscription sont en bas du programme.

Les personnes qui veulent assister au congrès doivent renvoyer le coupon dédié. Pour les auteurs ou les associations qui souhaitent participer à la foire aux livres et présenter leur(s) ouvrage(s) il suffit de s’inscrire au congrès. Il y a un coupon spécifique pour eux. Il n’y a pas de supplément mais ce coupon permet de réserver un stand et de retenir un passage vidéo. En effet chaque auteur, comme chaque conférencier, pourra s’il le désire, tourner un entretien vidéo avec notre vidéaste Henri Dumas. La vidéo sera mise en ligne sur notre chaîne Youtube.

Coupons d’inscription :

Bulletin d’inscription auteurs etc WEL 9

Bulletin Inscription WEL 9

Consultez le programme complet. Les coupons d’inscription sont aussi en bas de page.

Une nation est prospère quand tous ses habitants le sont, parce que ce sont les individus qui vivent, choisissent et échangent.

Laissons les derniers mots à Frédéric Bastiat :

« Se conserver, se développer, c’est l’aspiration commune à tous les hommes, de telle sorte que si chacun jouissait du libre exercice de ses facultés et de la libre disposition de leurs produits, le progrès social serait incessant, ininterrompu, infaillible. » La Loi (1850)
« La fonction publique, la fonction privée ont toutes deux en vue notre avantage. Mais leurs services diffèrent en ceci, que nous subissons forcément les uns et agréons volontairement les autres; d’où il suit qu’il n’est raisonnable de ne confier à la première que ce que la seconde ne peut absolument pas accomplir.
Pour moi, je pense que lorsque le pouvoir a garanti à chacun le libre exercice et le produit de ses facultés, réprimé l’abus qu’on en peut faire, maintenu l’ordre, assuré l’indépendance nationale et exécuté certains travaux d’utilité publique au-dessus des forces individuelles, il a rempli à peu près toute sa tâche.
En dehors ce cercle, religion, éducation, association, travail, échanges, tout appartient au domaine de l’activité privée, sous l’œil de l’autorité publique, qui ne doit avoir qu’une mission de surveillance et de répression. » Profession de foi électorale de 1846

N’hésitez pas à faire largement circuler l’information. Toutes les questions sont à poser sur cercle.bastiat @gmail.com

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Patrick de Casanove
Président du Cercle Frédéric Bastiat

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