Nous sommes le 6 juin. Il y a 77 ans, les Alliés débarquaient en Normandie et s’apprêtaient à nous rendre la liberté. Qu’avons-nous fait de cette liberté ?
Pendant les années de reconstruction de la France, nous avons eu à cœur de travailler à cette tâche, et puis tout s’est gâché. Les querelles ont repris, ce dont on ne peut s’étonner, connaissant la nature humaine, mais surtout nous avons progressivement tourné le dos aux principes fondamentaux de 1789, jusqu’à les nier complètement au lieu de nous y référer chaque fois qu’ils étaient remis en cause.
Rappelons que la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen du 26 août 1789 proclame que les droits naturels et imprescriptibles de l’Homme sont la liberté, la propriété, la sûreté, et la résistance à l’oppression.
Qui peut dire aujourd’hui que dans la France actuelle ces droits sont respectés ?
Le simple énoncé de ces droits devrait être un viatique pour tout citoyen français. Il devrait pouvoir s’en prévaloir en toutes circonstances et notamment quand l’Etat le met en difficulté. Mais se réclamer de ces droits devant un tribunal français suscite le mépris des juges qui estiment n’avoir à respecter que leur propre opinion.
C’est ainsi que s’est noué le drame du monopole de la sécurité sociale. Ce monopole a été abrogé par les directives européennes prises en application du traité de l’Acte unique de 1986, qui avait décidé qu’à partir du 1er janvier 1994 le marché intérieur européen « comporte un espace sans frontières intérieures dans lequel la libre circulation des marchandises, des personnes, des services, et des capitaux est assurée selon les dispositions du présent traité. »
La libre circulation généralisée entraînait l’abrogation de tous les monopoles, y compris celui de la sécurité sociale, car chacun devait pouvoir vivre et travailler dans n’importe quel Etat européen en conservant notamment sa protection sociale.
La date de mise en œuvre de ces dispositions était le 1er juillet 1994. Le gouvernement étant muet, je publiai le 30 juin 1994 dans Le Figaro un article intitulé « La révolution du 1er juillet ». La seule réaction fut un petit communiqué de Mme Simone Veil, ministre des affaires sociales, prétendant qu’en fait cette réforme ne concernait que les assurances complémentaires. Ce fut le premier mensonge d’une très longue série. La France officielle venait de décider de nier ses engagements européens pour préserver un système social désormais illégal et qui, par son coût déraisonnable et ses effets désastreux sur les entreprises, conduisait notre pays à l’abîme !
Vingt-sept ans ont passé. La France officielle continue de refuser la fin du monopole, me poursuit en justice et veut m’envoyer en prison pour avoir simplement dit publiquement que le monopole était abrogé par les lois de la République, ce qui est la stricte vérité.
Cette vérité, en outre, n’a aucun caractère idéologique. Il s’agit de la simple conséquence de la construction européenne. Comment un pays comme la France peut-il se comporter comme s’il n’avait pas signé tous les traités européens, transposé toutes les directives et appelé les électeurs à approuver ces décisions ?
Les principaux responsables sont évidemment les politiciens français, dont un seul, je dis bien un seul, a soutenu notre démarche, alors qu’une immense majorité d’entre eux a voté tous les textes qui libèrent la protection sociale d’un monopole moyenâgeux et catastrophique pour la prospérité de notre pays.
Si l’on veut avoir une idée des bienfaits d’une libération de la protection sociale, on peut considérer que le maintien du monopole coûte plus de 150 milliards d’euros par an, qu’on pourrait économiser et qui bénéficieraient pour l’essentiel aux salariés. En 27 ans, c’est près de 4 000 milliards d’euros qui auraient pu aller à la consommation des ménages, aux investissements des entreprises et donc à l’emploi. Avoir refusé aussi obstinément ces mesures salvatrices ne mérite qu’un seul qualificatif : criminel !
Mais les politiciens ne sont pas, loin de là, les seuls responsables. A égalité dans la trahison de leurs devoirs, il y a aussi les juges. Car en dernière analyse, ce sont eux qui ont volé ces 4 000 milliards aux Français.
Je regrette que tous les Français ne puissent, faute de temps et d’envie, assister au spectacle de ces juges qui massacrent leurs droits et leurs espoirs. S’ils le faisaient, la réforme de la justice serait faite depuis longtemps et on aurait remplacé ces magistrats arrogants, vaniteux et dépourvus de toute humanité par des juges ayant connu le travail et la vie, et qui seraient sévères quand ils ont affaire à des malfaiteurs mais bienveillants quand en face d’eux comparaîtraient des citoyens à la recherche de leurs droits bafoués.
Je ne suis pas pessimiste sur l’issue de ce combat. Plus de 500 000 entrepreneurs se sont libérés et ont, grâce à cela, sauvé leur outil de travail. Les juges ne savent plus quoi inventer pour faire dire aux lois le contraire de ce qu’elles disent. Et la France entière attend cette libération qui la fera pousser un immense cri de joie alors qu’aujourd’hui elle se languit de misère et d’impuissance.
« Tout le malheur de l’homme vient de ce qu’il ne sait pas prendre un langage simple », disait Albert Camus. Alors je prendrai un langage simple : Il faut briser les juges !
Claude Reichman
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Imaginez cette nouvelle à la une de tous les médias : « Macron interdit de radio et de télévision jusqu’à la fin de son mandat ! » A peu de choses près, c’est ce qui est arrivé à Donald Trump sur Facebook. Et le réseau américain vient de confirmer cette interdiction pour une durée de deux ans.
Bien entendu, Facebook n’est qu’un média parmi les autres et Trump peut s’exprimer tout à loisir ailleurs. Mais il est tout de même extraordinaire qu’un média américain ait osé interdire le président des Etats-Unis.
Certains ne manqueront pas de vanter la liberté de la presse outre-Atlantique qui lui permet de s’opposer frontalement au pouvoir, d’autres mettront en cause la légitimité d’un réseau social face à celle de l’élu de la nation. Au-delà de ce très intéressant débat, s’en profile un autre, encore plus important, qui concerne le motif de cette interdiction : Facebook reproche à Donald Trump d’avoir diffusé des fausses nouvelles, des « fake news » comme on doit le dire aujourd’hui pour ne pas passer pour un plouc.
Le problème de l’information est devenu vital pour les démocraties. Aucun régime politique ne peut durablement subsister dans un climat de censure et de désinformation. Or on constate partout dans le monde une volonté des Etats de tromper l’opinion. Celle de leur pays et celle du monde. Ce n’est certes pas nouveau, et chacun peut citer, dans le passé, des mensonges qui ont provoqué des tueries et des guerres. Mais l’époque actuelle est celle des médias de masse, avec par conséquent le risque des mensonges de masse.
Ce risque, disons-le franchement, est parfaitement avéré en France. Il n’existe dans notre pays pas un seul journal, une seule radio, une seule chaîne de télévision à qui on puisse vraiment faire confiance. Et de ce fait la démocratie chez nous tremble sur ses bases tandis que se développe un climat de guerre civile.
Certains médias inspirent un peu plus de confiance que les autres, mais une observation attentive démontre que même chez ceux-là l’honnêteté intellectuelle présente de graves défauts et que la sélection de leurs invités relève de la censure et non du véritable débat.
Prenons un exemple particulièrement instructif, celui qui concerne la retraite. La France s’est dotée d’un régime par répartition, qui fait dépendre les pensions non pas d’un capital accumulé, mais d’un abondement instantané. C’est ce que les tenants de ce système appellent « la solidarité entre les générations » sans craindre l’indignation des victimes du système, à savoir les actifs actuels, qui paient un lourd tribut aux nombreux retraités sans pouvoir espérer toucher un jour une pension. La raison est fort simple : il n’y a actuellement que 1,4 cotisant pour un retraité, et on se dirige allègrement vers une égalité parfaite (un pour un) qui signera la mort définitive des pensions en France, après trois quarts de siècle d’existence de ce système.
Disons-le tout net : il ne s’agit pas d’une crise mais d’une catastrophe. Que vont devenir nos 16 millions de retraités, quand ils constateront à l’examen de leur compte bancaire que leur pension n’a pas été payée et que leur caisse de retraite ne répondra plus au téléphone ? Ils pourront toujours appeler un cousin fonctionnaire retraité qui les rassurera en leur disant que sa pension à lui a bien été versée, ce qui voudra seulement dire que l’Etat (qui paie la pension des fonctionnaires, lesquels n’ont pas de caisse de retraite) n’est pas encore en faillite
Macron est allé se promener dans le Lot ces derniers jours et a parlé d’abondance, comme d’habitude, pour ne pas dire grand-chose, comme d’habitude. Concernant la réforme des retraites, il a dit quelle ne se ferait pas avant la fin de son mandat, puis qu’il n’était pas exclu qu’elle se fasse. Ce qui n’a aucune importance puisque cette réforme (déjà votée par l’Assemblée nationale) n’apporte aucun remède à la catastrophe et qu’elle se borne à piller les réserves des quelques caisses qui en ont.
Toute personne ayant lu ou entendu dans les médias des réflexions intéressantes à ce sujet est priée de se signaler aux autorités afin d’être placée sous surveillance pour dissidence. De même toute personne ayant lu ou entendu dans les médias un débat auquel participait au moins une personne alertant l’opinion sur le véritable état des retraites est priée de se constituer prisonnière dans la gendarmerie la plus proche afin d’être emprisonnée d’urgence pour détention d’informations confidentielles.
Donc, pour nous résumer, il faut interdire à M. Macron de s’exprimer dans les médias jusqu’à la fin de son mandat afin de ne pas perturber l’opinion de ses déclarations intempestives et fausses. Concernant la personne qui va avoir à prendre cette décision, nous suggérons la stratégie de la plume lancée en l’air. Celui sur qui elle se posera sera l’heureux élu. Mais comme les soldats de Mussolini, tout le monde soufflera vers le ciel et la plume ne se posera sur personne. Le hasard ayant parlé, la catastrophe pourra poursuivre son cours majestueux dans une France apaisée et heureuse. « Pourquoi me soucier des générations futures, disait Groucho Marx, ont-elles jamais fait quelque chose pour moi ? »
Claude Reichman
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On devrait reprendre « Le gardien » à Paris. La pièce d’Harold Pinter ferait le plus grand bien aux Français. Ils pourraient enfin se voir tels qu’ils sont devenus.
« Le gardien » met en scène trois personnages qui exposent interminablement des projets qui ne verront jamais le jour. Davies, une sorte de clochard, scande le spectacle d’une injonction, toujours la même : « Il faut s’organiser ! » Et bien entendu rien ne s’organise ni ne se décide. Vous l’avez compris, même si Pinter est anglais, on est en France.
L’auteur ne visait pas un pays particulier, mais un comportement humain universel. Les trois personnages ne peuvent pas échapper à leur situation faute de volonté, et peut-être de capacité. Alors ils tournent en rond.
Comment ne pas voir à quel point cette pièce de théâtre est emblématique de la situation française actuelle ! Finalement les politiciens de notre pays – et sans doute de certains autres – face à l’épidémie, ont figé la vie parce qu’ils ne parvenaient pas à la changer. On ne leur demandait pourtant pas grand-chose. Diminuer le train de vie de l’administration, rendre efficace la Sécurité sociale, préparer le peuple à la faillite des retraites et instaurer un nouveau régime de pensions enfin viable. Bref rien qui soit hors de portée d’un politicien moyen. Mais les nôtres voyaient en face d’eux non pas des chemins malaisés mais une immense montagne, écrasante, inaccessible. Alors ils discouraient interminablement et nous promettaient, comme le clochard de Pinter, de « s’organiser » !
Le pire est qu’on en est toujours là. Nos dirigeants voient avec terreur l’épidémie suivre la pente saisonnière de toutes les infections respiratoires et s’éloigner doucement, laissant le peuple s’égayer dans les rues enfin ensoleillées de nos villes et former – qui sait ? – des projets qui ne plairont pas au pouvoir. Alors on agite la peur des nouveaux variants et on retarde autant qu’on peut la reprise d’une vie normale. « En responsabilité », répète de sa voix rocailleuse le premier ministre, comme le clochard de Pinter disait « Il faut s’organiser ».
« Une épidémie gérable est devenue une catastrophe », se désole un excellent – et lucide – scientifique. Il ne se trompe que sur un point : la catastrophe a été voulue. Tout ce que la France compte d’importants personnages émargeant au budget de l’Etat s’est ligué pour refuser aux Français leur droit le plus sacré : se soigner. Nos cent mille médecins généralistes ont subi une punition qu’ils ne pouvaient pas même imaginer. Ils ont été réduits à soigner clandestinement les infectés du virus, comme on soignait les maquisards blessés sous l’occupation. Et tout cela pourquoi, mon bon Monsieur ? Pour que le chèque de fin de mois vienne gentiment se nicher dans le compte de nos importants acharnés à le rester. Cette fois, c’est vrai, eux se sont organisés !
Pour l’instant, les tombereaux d’argent public emprunté continuent de se déverser sur la France ravie. Nos dirigeants ont tellement peur des Français qu’ils en sont à offrir des primes aux enseignants, qui ne sont certainement pas ceux de nos compatriotes qui ont le plus travaillé. Mais qu’importe, c’est sur le compte de Jim.
Jim est un joyeux Anglais que j’ai connu dans un petit hôtel des Baléares où je passais quelques jours de vacances il y a bien des années. Le vin n’était pas cher et Jim se régalait consciencieusement. A chaque fois que le serveur déposait un verre devant lui, Jim le levait à la santé de tous et s’écriait « Twenty two ». C’était le numéro de sa chambre. Certains pensionnaires de l’hôtel, croyant que Jim disait « A votre santé », lançaient eux aussi « Twenty two » à chacun de leurs nombreux verres de vin. Je vous laisse deviner la tête de Jim quand, à la fin de son séjour, on lui a présenté l’addition !
Françaises, Français, à la bonne vôtre. Pensez à Jim quand, à vous aussi, on présentera l’addition !
Claude Reichman
A la une du 29 mai 2021
C’est sur le compte de Jim !
On devrait reprendre « Le gardien » à Paris. La pièce d’Harold Pinter ferait le plus grand bien aux Français. Ils pourraient enfin se voir tels qu’ils sont devenus.
« Le gardien » met en scène trois personnages qui exposent interminablement des projets qui ne verront jamais le jour. Davies, une sorte de clochard, scande le spectacle d’une injonction, toujours la même : « Il faut s’organiser ! » Et bien entendu rien ne s’organise ni ne se décide. Vous l’avez compris, même si Pinter est anglais, on est en France.
L’auteur ne visait pas un pays particulier, mais un comportement humain universel. Les trois personnages ne peuvent pas échapper à leur situation faute de volonté, et peut-être de capacité. Alors ils tournent en rond.
Comment ne pas voir à quel point cette pièce de théâtre est emblématique de la situation française actuelle ! Finalement les politiciens de notre pays – et sans doute de certains autres – face à l’épidémie, ont figé la vie parce qu’ils ne parvenaient pas à la changer. On ne leur demandait pourtant pas grand-chose. Diminuer le train de vie de l’administration, rendre efficace la Sécurité sociale, préparer le peuple à la faillite des retraites et instaurer un nouveau régime de pensions enfin viable. Bref rien qui soit hors de portée d’un politicien moyen. Mais les nôtres voyaient en face d’eux non pas des chemins malaisés mais une immense montagne, écrasante, inaccessible. Alors ils discouraient interminablement et nous promettaient, comme le clochard de Pinter, de « s’organiser » !
Le pire est qu’on en est toujours là. Nos dirigeants voient avec terreur l’épidémie suivre la pente saisonnière de toutes les infections respiratoires et s’éloigner doucement, laissant le peuple s’égayer dans les rues enfin ensoleillées de nos villes et former – qui sait ? – des projets qui ne plairont pas au pouvoir. Alors on agite la peur des nouveaux variants et on retarde autant qu’on peut la reprise d’une vie normale. « En responsabilité », répète de sa voix rocailleuse le premier ministre, comme le clochard de Pinter disait « Il faut s’organiser ».
« Une épidémie gérable est devenue une catastrophe », se désole un excellent – et lucide – scientifique. Il ne se trompe que sur un point : la catastrophe a été voulue. Tout ce que la France compte d’importants personnages émargeant au budget de l’Etat s’est ligué pour refuser aux Français leur droit le plus sacré : se soigner. Nos cent mille médecins généralistes ont subi une punition qu’ils ne pouvaient pas même imaginer. Ils ont été réduits à soigner clandestinement les infectés du virus, comme on soignait les maquisards blessés sous l’occupation. Et tout cela pourquoi, mon bon Monsieur ? Pour que le chèque de fin de mois vienne gentiment se nicher dans le compte de nos importants acharnés à le rester. Cette fois, c’est vrai, eux se sont organisés !
Pour l’instant, les tombereaux d’argent public emprunté continuent de se déverser sur la France ravie. Nos dirigeants ont tellement peur des Français qu’ils en sont à offrir des primes aux enseignants, qui ne sont certainement pas ceux de nos compatriotes qui ont le plus travaillé. Mais qu’importe, c’est sur le compte de Jim.
Jim est un joyeux Anglais que j’ai connu dans un petit hôtel des Baléares où je passais quelques jours de vacances il y a bien des années. Le vin n’était pas cher et Jim se régalait consciencieusement. A chaque fois que le serveur déposait un verre devant lui, Jim le levait à la santé de tous et s’écriait « Twenty two ». C’était le numéro de sa chambre. Certains pensionnaires de l’hôtel, croyant que Jim disait « A votre santé », lançaient eux aussi « Twenty two » à chacun de leurs nombreux verres de vin. Je vous laisse deviner la tête de Jim quand, à la fin de son séjour, on lui a présenté l’addition !
Françaises, Français, à la bonne vôtre. Pensez à Jim quand, à vous aussi, on présentera l’addition !
Claude Reichman
A la une du 29 mai 2021
C’est sur le compte de Jim !
On devrait reprendre « Le gardien » à Paris. La pièce d’Harold Pinter ferait le plus grand bien aux Français. Ils pourraient enfin se voir tels qu’ils sont devenus.
« Le gardien » met en scène trois personnages qui exposent interminablement des projets qui ne verront jamais le jour. Davies, une sorte de clochard, scande le spectacle d’une injonction, toujours la même : « Il faut s’organiser ! » Et bien entendu rien ne s’organise ni ne se décide. Vous l’avez compris, même si Pinter est anglais, on est en France.
L’auteur ne visait pas un pays particulier, mais un comportement humain universel. Les trois personnages ne peuvent pas échapper à leur situation faute de volonté, et peut-être de capacité. Alors ils tournent en rond.
Comment ne pas voir à quel point cette pièce de théâtre est emblématique de la situation française actuelle ! Finalement les politiciens de notre pays – et sans doute de certains autres – face à l’épidémie, ont figé la vie parce qu’ils ne parvenaient pas à la changer. On ne leur demandait pourtant pas grand-chose. Diminuer le train de vie de l’administration, rendre efficace la Sécurité sociale, préparer le peuple à la faillite des retraites et instaurer un nouveau régime de pensions enfin viable. Bref rien qui soit hors de portée d’un politicien moyen. Mais les nôtres voyaient en face d’eux non pas des chemins malaisés mais une immense montagne, écrasante, inaccessible. Alors ils discouraient interminablement et nous promettaient, comme le clochard de Pinter, de « s’organiser » !
Le pire est qu’on en est toujours là. Nos dirigeants voient avec terreur l’épidémie suivre la pente saisonnière de toutes les infections respiratoires et s’éloigner doucement, laissant le peuple s’égayer dans les rues enfin ensoleillées de nos villes et former – qui sait ? – des projets qui ne plairont pas au pouvoir. Alors on agite la peur des nouveaux variants et on retarde autant qu’on peut la reprise d’une vie normale. « En responsabilité », répète de sa voix rocailleuse le premier ministre, comme le clochard de Pinter disait « Il faut s’organiser ».
« Une épidémie gérable est devenue une catastrophe », se désole un excellent – et lucide – scientifique. Il ne se trompe que sur un point : la catastrophe a été voulue. Tout ce que la France compte d’importants personnages émargeant au budget de l’Etat s’est ligué pour refuser aux Français leur droit le plus sacré : se soigner. Nos cent mille médecins généralistes ont subi une punition qu’ils ne pouvaient pas même imaginer. Ils ont été réduits à soigner clandestinement les infectés du virus, comme on soignait les maquisards blessés sous l’occupation. Et tout cela pourquoi, mon bon Monsieur ? Pour que le chèque de fin de mois vienne gentiment se nicher dans le compte de nos importants acharnés à le rester. Cette fois, c’est vrai, eux se sont organisés !
Pour l’instant, les tombereaux d’argent public emprunté continuent de se déverser sur la France ravie. Nos dirigeants ont tellement peur des Français qu’ils en sont à offrir des primes aux enseignants, qui ne sont certainement pas ceux de nos compatriotes qui ont le plus travaillé. Mais qu’importe, c’est sur le compte de Jim.
Jim est un joyeux Anglais que j’ai connu dans un petit hôtel des Baléares où je passais quelques jours de vacances il y a bien des années. Le vin n’était pas cher et Jim se régalait consciencieusement. A chaque fois que le serveur déposait un verre devant lui, Jim le levait à la santé de tous et s’écriait « Twenty two ». C’était le numéro de sa chambre. Certains pensionnaires de l’hôtel, croyant que Jim disait « A votre santé », lançaient eux aussi « Twenty two » à chacun de leurs nombreux verres de vin. Je vous laisse deviner la tête de Jim quand, à la fin de son séjour, on lui a présenté l’addition !
Françaises, Français, à la bonne vôtre. Pensez à Jim quand, à vous aussi, on présentera l’addition !
Claude Reichman
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Avec Macron, on n’est jamais déçu, c’est chaque fois pire !
Quand les policiers manifestent en masse, le régime est proche de sa chute. Ce fut le cas en 1958. Sera-ce le cas en 2021 ? On peut le penser, car aujourd’hui le pouvoir est faible comme il l’était il y a soixante-trois ans.
Le pouvoir actuel vient d’administrer aux Français une preuve éclatante de sa faiblesse. Pour être plus précis, il vaut mieux parler de sa folie.
Affolé par les violences en banlieue et les actes de terrorisme islamique, le gouvernement vient de confier à un rappeur le soin de composer l’hymne de l’équipe de France de football.
Zaïrois de naissance, Youssoupha a pour troisième prénom Zola. Pour le pouvoir, cela a dû être une garantie suffisante de qualité et d’attachement à la France.
Parmi les détestations de Youssoupha, il y a Marine Le Pen et Eric Zemmour. Le gouvernement a donc l’assurance que ce rappeur est du bon côté.
Et puis il y a le bon peuple qui ne comprend pas bien en quoi la volonté de faire place aux minorités peut pousser le pouvoir à attribuer à un de leurs représentants l’honneur d’être en quelque sorte la voix de la France.
Vu comme cela, tout porte à croire que passée l’émotion de la nouvelle, tout rentrera dans l’ordre, dans la tolérance et l’harmonie des sentiments retrouvées.
Il se peut toutefois que cela se passe moins bien. L’avènement de Youssoupha ne va pas calmer les banlieues, mais au contraire encourager les plus radicaux de ses habitants. Et que leur diront les modérés ? Certainement pas qu’ils exagèrent, puisque manifestement c’est le pouvoir qui exagère dans la lâcheté.
C’est le moment de se souvenir de cette magnifique réplique dans Pépé le Moko : « Vous n’avez pas honte de vous attaquer à un lâche ? »
Lâcheté ! Le mot est dit. Il résume bien le mal français. Notre pays a des gouvernements de poltrons. Ils ont tellement peur de tout que dans leurs rares moments paisibles ils dessinent des diables sur un cahier d’écolier pour ne pas oublier d’avoir peur.
Soyons réalistes. Le peuple français n’est pas une masse enfiévrée. Non qu’il soit à l’abri de tels sentiments, mais parce qu’il vit encore à peu près bien, à l’exception des vingt millions de personnes qui ne s’en sortent plus mais qui n’ont pas encore décidé de se révolter ou de faire sécession, la fameuse « secessio plebis » romaine qui donna à la plèbe un tribun voué à sa défense.
Mais attention. Il suffit d’un incident mineur mais fortement ressenti pour mettre le feu au lac. Et tout gouvernant raisonnable sait qu’il doit se garder de pratiquer la provocation.
La nomination de M. Youssoupha au poste de héraut de l’équipe de France pourrait être cet incident. Et s’il ne l’est pas, un autre surviendra forcément, car comme le disait le grand acteur David Niven de son collègue Errol Flynn, qui buvait beaucoup trop : « Avec Errol, on n’était jamais déçu. C’était chaque fois pire. »
Ce qui est remarquable dans l’histoire des hommes, c’est qu’aucune leçon n’est définitivement inscrite dans les règles à respecter. Comme le disait Tocqueville, « en démocratie, chaque génération est un peuple nouveau. » Et avant les démocraties, il y avait les monarchies et les tyrannies, où le peuple pensait plus à survivre qu’à apprendre, même s’il savait se souvenir.
Pourtant quelque chose me dit que cette fois une idée est en train de naître au sein du peuple de France, celle qu’il est si mal gouverné qu’il serait temps de changer de gouvernants. C’est comme l’idée d’une bonne bière bien fraîche quand il fait chaud : il est difficile d’y résister. C’est pour cela que le gouvernement a tant tardé à rouvrir les terrasses. Maintenant, elles sont pleines d’une jeunesse avide de se retrouver. Et les révolutions n’ont jamais été faites par les vieux !
Claude Reichman
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Nos gouvernants ne savent pas que pour eux la fête est finie !
« Un soir, j’ai entendu une automobile bien réelle là-bas, et j’ai vu des phares s’éteindre devant les marches du perron. Je n’ai pas cherché à savoir. C’était sans doute l’ultime invité, qui revenait d’un voyage à l’autre bout de la terre et ignorait que la fête était finie. »
Ainsi se termine la folle histoire de Gatsby le Magnifique. Ainsi se terminent toutes les folles histoires humaines, où le héros s’est cru l’égal des dieux. Ainsi va se terminer la folle histoire de ces monstrueux édifices construit par des hommes pour en rendre d’autres esclaves.
C’est dans le doux pays de France, où l’harmonie des paysages le dispute à la fécondité des terroirs que l’on a bâti ces ignobles bâtisses, peuplées de tortionnaires indifférents à la souffrance d’autrui. « Jusqu’au dernier centime, répétaient-ils, jusqu’au dernier. Vous devrez tout nous donner. Pour que vive la solidarité qui fait la gloire de notre nation. »
Quelques individus révoltés ne comptaient pas face à la puissance de cette invincible armée. Cela durera, leur disait-on, cela durera jusqu’à la fin des temps, car nous sommes arrivés au sommet de l’histoire.
Or voilà qu’un être minuscule, un virus, a interrompu la marche de l’histoire. Tout ne s’est pas effondré, mais plus rien n’est debout. Plus rien ne fonctionne comme avant, et plus personne ne sait qu’il y a eu un avant. Voilà de nouveau l’homme nu face à son destin.
Grisante époque pour les âmes conquérantes. On va enfin pouvoir s’élever au dessus de la boue quotidienne et tracer de sublimes perspectives. Celle, par exemple, de gagner librement sa vie et de jouir des fruits de son travail. Celle du spectacle d’une famille épanouie, rassemblée pour fêter l’an neuf et la joie de l’avenir, dans la vaste demeure construite par l’aïeul après tant d’années d’efforts. Celle du coin de terre difficilement acquis et que personne ne viendra vous arracher.
Ainsi se termine, en France, le temps des voleurs. Ainsi commence la nouvelle aventure de l’homme libre.
Ni les gouvernants de notre pays, ni leurs sinistres exécutants ne savent vraiment que, pour eux, la fête est finie. On les voit continuer de parader aux étranges lucarnes, discourir à l’infini sur la perpétuation de leur nuisance, inaugurer en grande pompe des routes qui ne mènent nulle part. Et si j’avais fait un cauchemar, se disent-ils dans la barbe qu’ils ont laissé pousser pour faire jeune, eux si vieux dès la naissance, eux que plus rien ne rattache à nous sinon leurs griffes acérées plantées dans notre épiderme et que nous allons arracher dussions-nous le payer d’une ultime souffrance.
Les Français, tout occupés à fixer un masque sur leur nez dès qu’ils mettent le nez dehors, ne se rendent pas encore compte de la fantastique affaire qu’ils viennent de réaliser. Sans combattre, sans actions d’éclat, sans harangues enflammées, ils se sont débarrassés de la tyrannique armée d’envahisseurs qui les tenaient sous le joug. O, cela leur était déjà arrivé, au milieu du siècle dernier, quand ils avaient cru vaincre la horde des Germains qui se vautrait dans leurs demeures. « La France venait de passer de la défaite à la victoire, sans passer par la guerre », a dit un titi du 14e du nom d’Audiard.
Ne boudons pas notre plaisir. Tous ceux qui nous ont fait du mal, nous allons les voir souffrir. A chacun son tour, dit une devise qui n’a rien de chrétien mais dont on ne parvient pas à avoir honte.
« Bon, c’est pas tout, mais il va falloir s’y mettre ». C’est la phrase éternelle et universelle du bosseur, celui qui nous a fait passer du singe à l’homme. Bosseurs bosseuses, une fois encore chers vieux amis, tous ensemble on va s’y mettre. C’est autrement plus gai que de gémir !
Claude Reichman
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Une impitoyable censure règne dans notre pays !
Nous avons un redoutable problème d’information en France. Non que les nouvelles nous soient cachées. Bien au contraire elles nous submergent. Mais quelles nouvelles ?
Bien entendu les nouvelles qui nous parviennent sont celles qui nagent dans l’océan médiatique. Les médias vont en permanence à la pêche et nous livrent un assortiment de tout ce qui flotte. Ils trient à peine, mais éliminent beaucoup. Et parmi ce qu’ils éliminent, il y a l’essentiel, c’est-à-dire ce qui est signifiant.
Puis viennent les émissions de radio et de télévision. Là encore les sujets sont négligemment triés pour les plus banals et férocement éliminés pour les autres, ceux qui méritent un vrai débat car de leur solution dépend l’avenir du pays.
Autrement dit une impitoyable censure règne dans notre pays. Internet a pu représenter un espoir de liberté et de vérité, mais il été victime de son succès en raison du pullulement des messages stupides ou même carrément fous, si bien qu’on y perd son temps, même si certains esprits éminents s’y sont réfugiés parce qu’ils ne sont pas entendus comme ils le mériteraient.
Il ne faut pas chercher ailleurs la cause du mal français. Notre pays est soumis au communisme depuis 1945. Son emprise a été prudente au début en raison de la présence en Europe de l’armée américaine, qui n’eût pas manqué d’intervenir en cas de « coup de Prague » de ce côté-ci du rideau de fer. C’est pourquoi les idéologues collectivistes n’ont pas tenté de pousser leur avantage au-delà des « conquêtes sociales », comptant bien que celles-ci finiraient par nous faire basculer dans le totalitarisme.
Bien entendu c’est la Sécurité sociale qui a été le fer de lance de cette conquête. Elle a fini par dévorer la nation tout entière puisqu’elle représente aujourd’hui les deux tiers des dépenses publiques et qu’il n’est donc plus possible d’investir ni même de travailler en raison du poids insurmontable des charges.
Le débat qui devrait donc enflammer l’opinion serait celui du maintien ou non de notre système social. C’est en effet de cette question que dépendent le redressement de notre économie et la création d’emplois. Mais ce débat n’a jamais lieu. Pourquoi ?
Ce n’est pas que le sujet ne soit pas abordé. Mais il ne l’est que sous un angle qui ne remet pas en cause le système. Il est de bon ton par exemple de déplorer la fraude aux prestations ou le dysfonctionnement hospitalier, mais on ne va pas jusqu’à dire que ces tares sont consubstantielles au système et qu’il est vain de prétendre les combattre si l’on ne change pas ce dernier.
Il y a en France quatre chaînes d’information continue, qui sont par nature celles où le débat peut avoir lieu. Il y a sur chacune d’entre elles plusieurs émissions qui réunissent des experts (ou supposés tels) des problèmes du pays. En matière sociale, la petite troupe d’experts ne voit pas d’autre réforme à faire qu’à la marge.
Qui décide ainsi de refuser la parole à ceux qui veulent un vrai changement ? Les patrons des chaînes, qui sont les fidèles exécutants de leurs actionnaires, lesquels entretiennent d’étroits et intéressés rapports avec l’Etat. Or celui-ci ne veut rien changer au système social parce qu’il craint qu’une révolte des assistés ne renverse le pouvoir. Donc rien ne se dit qui remette en cause le système et aucun mouvement d’opinion dans ce sens ne peut voir le jour.
On relève en ce moment une droitisation de l’opinion en France. Un de ses symptômes est le succès des émissions d’Eric Zemmour, Pascal Praud et Eric Brunet. Mais ce que le public ne sait pas, c’est que ces trois journalistes de talent et sincèrement de droite ne sont pas libres du choix de leurs invités. Si bien que, comme me le disait l’un d’entre eux, « je n’ai le choix qu’entre des centristes de droite et des centristes de gauche ». « Voilà justement ce qui fait que votre fille est muette », disait Sganarelle.
Tant qu’on n’entendra pas sur les ondes de la télévision, qui reste, quoi qu’on en dise, le plus puissant vecteur d’information du pays, de véritables partisans de la réforme de notre système social, il ne faut pas espérer que celle-ci se produira, et l’on n’aura le choix pour notre pays qu’entre l’étouffement et la noyade, pour ne pas parler de la guerre civile.
« Les civilisations ne meurent pas assassinées, elles se suicident », disait Arnold Toynbee. C’est ce que la nôtre est en train de faire !
Claude Reichman
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Voir la ministre des armées, Mme Florence Parly, faire la leçon aux militaires auteurs d’une tribune appelant au sursaut de la nation est un plaisir de choix pour qui connaît la valeur des symboles. Voilà donc une femme sans la moindre expérience militaire qui traite de haut des soldats ayant voué leur vie au combat. Déjà, cela ne manque pas de sel.
Mais il y a mieux. Beaucoup mieux. Mme Parly, énarque sortie en rang modeste, est surtout connue pour les deux scandales qu’elle a suscités. Nommée directrice générale adjointe d’Air France, elle quitte la société avec un parachute doré de 675 000 euros, alors que la compagnie est en pertes et subit un plan social. Devenue directrice générale à la stratégie et aux finances de la SNCF, elle défraye la chronique par sa rémunération mensuelle de 52 000 euros, alors que l’entreprise nationale ne survit que grâce aux 12 milliards que lui verse l’Etat chaque année.
Bref Mme Parly a su se servir, alors que les militaires qu’elle fustige de toute sa morgue n’ont su que servir. Cela fait une sacrée différence ! Et surtout cela fait une scène digne d’une grande plume qui lancerait « Bon appétit, messieurs, ô ministres intègres ! » Mais la scène est déjà écrite et il suffit de la mettre au féminin.
Allons plus loin. Ce qu’ordonne Mme Parly aux militaires, c’est de s’agenouiller devant le pouvoir qu’elle représente et qu’ils exècrent. Et donc de valider de toute la légitimité de la nation en armes des individus qui se sont emparés de l’Etat pour en recevoir larges subsides et insistants honneurs sans remplir la mission qu’ils tiennent de l’élection.
Chacun comprend que sous de tels symboles, la nation ne peut que frémir d’indignation et mûrir des projets de châtiment. Tel est donc l’enjeu des évènements de ce printemps d’épidémie et de troubles.
L’histoire est lente, même si l’on n’en retient que les crises brutales. Elle prépare soigneusement ses accomplissements, même si elle les devine plus qu’elle ne les prévoit. Mais dire que le temps passe c’est dire que des évènements s’approchent.
Le régime politique français est né en 1945, c’est-à-dire il y a trois quarts de siècles. C’est la durée d’une vie humaine. C’est aussi une longue durée pour un système que le temps n’a pas eu le loisir d’inscrire dans la patine de l’histoire. C’est donc un régime qui peut tomber.
Après un tel constat, on a envie d’écrire : « Le matin du 16 avril, le docteur Bernard Rieux sortit de son cabinet et buta sur un rat mort, au milieu du palier. » Ou bien encore : « Puisque plusieurs ont entrepris de composer un récit des évènements qui se sont accomplis parmi nous, tels que nous les ont transmis ceux qui, dès le commencement en ont été les témoins oculaires … ». Mais « La peste » et « L’évangile selon Luc » ont déjà été écrits, et les évènements qui vont survenir en France seront forcément originaux, même s’ils doivent, à un moment ou à un autre, en appeler aux mânes des grandes œuvres humaines ou divines.
Alors puisqu’il ne suffit pas d’attendre, « puisqu’il faut apprendre à défaut de le comprendre, à rêver nos désirs et vivre des ainsi-soit-il », comme le chante Goldman, rêvons nos désirs d’une république honnête où la vertu soit récompensée, où « les meilleurs d’entre nous » ne soient pas finalement les pires, où il ne soit plus vrai que « l’Etat enrichit des fainéants de la dépouille des hommes utiles », comme le disait Rousseau, alors prenons notre courage à deux mains et accomplissons les gestes qui sauvent, je veux dire : Chassons nos tyrans !
Personne en France n’est capable de dire ce qu’il va se passer dans le pays au cours des prochaines années. Le choc provoqué par l’épidémie du coronavirus n’a été jusqu’à présent ressenti qu’à travers ses cent mille morts et l’arrêt de l’économie. Or si terrible que soit le bilan humain et la désolation des proches des victimes, ils ne sont pas si exceptionnels que cela, puisque chaque année six cent mille Français disparaissent. Quant à l’économie, il y a longtemps qu’elle est en survie artificielle, notre pays ayant presque autant de fonctionnaires que d’agents privés, ce qui se traduit par l’impossibilité de la moindre initiative et du moindre investissement, autrement dit par la stagnation généralisée.
Il n’y avait donc qu’un tout petit pas à franchir pour en arriver à la situation actuelle. C’est fait. Le problème est de savoir comment les Français vont se comporter quand on va leur demander de reprendre leur activité antérieure (c’est-à-dire de ne pas faire grand-chose) et que l’Etat sera incapable de maintenir leur train de vie.
Assistera-t-on à une grande révolte ou à la dissolution des pouvoirs publics et des services qu’ils sont censés rendre ? Je penche pour la deuxième hypothèse. D’une part parce que des décennies d’assistanat pour les uns et d’esclavage pour les autres ont produit une hébétude générale. Et d’autre part parce que pour se révolter, il faut avoir un adversaire et que le responsable de la catastrophe aura disparu dans la nature.
Un de mes amis m’a raconté qu’en mai 68, haut responsable au ministère de l’Intérieur, il était seul – je dis bien seul – place Beauvau. La capacité de désertion de l’administration est sans limite ! Elle se vérifiera cette fois encore.
Il y a longtemps que je réfléchis à une situation de ce type. Je l’ai même décrite dans « La révolution des termites », paru en 1990, il y a donc plus de trente ans. Rien d’étonnant à ce délai. Le déclin se fait à un rythme lent, jusqu’à la brutale accélération finale.
Les termites, à la suite d’une mutation génétique, étaient devenus soudain plus agressifs, attaquant le béton, l’acier et le verre, et non plus seulement le bois, et s’en prenant exclusivement aux bâtiments publics, en raison de l’odeur particulière que dégage l’administration. Je ne vois pas de différence essentielle avec la situation actuelle, où l’Etat se révèle incapable de faire face aux problèmes posés par les coronavirus et se décompose sous les regards stupéfaits d’une population dressée à lui obéir depuis des siècles.
Dans le livre, les termites ayant levé le camp, les Français recommencent leur vie en se passant de l’Etat. C’est à mon avis ce qu’ils vont devoir faire une fois le virus parti. L’Etat tentera de maintenir sa férule, mais il devra très vite y renoncer face à la disparition de ses ressources. Plus d’argent, plus d’Etat ! Finalement le virus aura réussi ce que nous n’avons pu faire en trois quarts de siècle : tuer le Minotaure !
Il y a bien des années, à la tête d’un syndicat de ma profession, j’avais lancé une contestation consistant à payer nos impôts à Cayenne, pour bien montrer que la fiscalité c’est le bagne. C’était légal, et cela plongea les services fiscaux dans une grande difficulté, tant ils n’étaient pas préparés à réorganiser leur dispositif. Les percepteurs appelèrent les contribuables contestataires en leur demandant de faire un geste d’apaisement et de bien vouloir leur refaire un chèque moins exotique. Le mien le fit aussi, par l’intermédiaire d’une de ses agentes qui, bien lestée de consignes d’amabilité et de compréhension, finit par m’entendre lui dire que, le mot d’ordre syndical étant levé, j’allais lui donner satisfaction. « Le monsieur veut bien payer ! », lança-t-elle avec un immense soulagement à son chef, sans se soucier que je l’entendisse. Eh oui, Mesdames et Messieurs, le nœud de tous nos problèmes c’est de bien vouloir payer. Sinon …
Sinon, d’ordinaire, c’est la contrainte, l’huissier, la prison. Sinon, demain, ce sera …rien du tout, le silence de mort qui règnera sur les plaines désolées de l’Etat en déroute.
Certains, je les entends d’ici, me diront que je rêve. Je n’ai qu’un mot à leur dire : seuls les morts ne rêvent pas !
Claude Reichman
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Un dicton bien connu veut qu’on ne tombe jamais que du côté où l’on penche. La situation actuelle de la France le justifie pleinement.
Depuis la Libération, notre pays n’a eu qu’un adversaire : le travail. Tout en clamant que son objectif suprême était l’emploi ! Difficile à comprendre, mais au fond très simple.
L’emploi est la condition fondamentale de la viabilité et de la stabilité des sociétés humaines. Surtout depuis que leur richesse matérielle permet à tous d’accéder à des biens nombreux. Etre sans emploi, c’est se condamner à renoncer à la sécurité et au confort. C’est pourquoi se sont constitués des groupements politiques ayant pour objectif non pas d’augmenter l’emploi mais d’en procurer les avantages à ceux qu’ils ont appelés « les travailleurs », dont la caractéristique n’était toutefois pas forcément de travailler. En fait, il suffisait qu’ils ne fussent pas des bourgeois pour avoir droit à la sollicitude collective.
Le communisme et le socialisme, puisque telles sont les dénominations qu’ils se sont données, reposent l’un et l’autre sur le paradoxe qui consiste à torturer l’emploi pour qu’il dégorge la richesse produite afin de redistribuer celle-ci à tous ceux qui, d’après les canons politiques, ont le droit d’y prétendre.
C’est ainsi qu’on a vu naître l’extraordinaire notion de « travail dissimulé ». Sa logique est imparable. Puisqu’on n’est jamais vraiment parvenu à créer de la richesse sans travailler, c’est le travail qu’il faut traquer si l’on veut que le citron soit pressé jusqu’à son dernier jus.
Qu’on réfléchisse un instant à l’étrangeté de la situation ainsi créée, que Bunuel avait admirablement dépeinte en montrant, dans « Le fantôme de la liberté », ses personnages mangeant seuls dans le cabinet de toilette et faisant leurs besoins naturels assis ensemble autour de la table. J’ignore si Bunuel le savait, mais il existe une catégorie de singes, les singes hurleurs, qui se groupent côte à côte au sommet de la canopée et qui défèquent ensemble, pour le plus grand bonheur des insectes coprophages qui attendent la manne au pied de l’arbre. C’est dire que si les singes le font, l’homme, qui en est très proche, peut aussi le faire !
Donc le travail est devenu à la fois le bienfaiteur de l’humanité, et son pire ennemi quand il se cache ! Le résultat peut se constater en France. Le travail a été si bien traqué quand il essayait d’échapper à la torture des régimes sociaux, qu’il s’est raréfié au fil des ans, entraînant l’emploi dans sa disparition et provoquant une crise économique permanente.
Alors, puisqu’il en était ainsi, notre gouvernement, la crise sanitaire survenue, a pris la seule décision qui s’imposait et qui consistait à payer les gens à ne rien faire. Aux fonctionnaires, sont donc venus s’ajouter les salariés du secteur privé et d’une certaine façon les restaurateurs, si bien que notre chère France a ressuscité le paradis perdu, accomplissant ainsi le premier et seul grand miracle des temps modernes. Ce que même Dieu le père n’avait pas osé faire, Saint Macron l’a accompli. Ainsi soit-il !
La difficulté, avec les miracles, c’est d’en maintenir les effets. Les Norvégiens, par exemple, s’inquiètent de l’épuisement de leurs champs pétrolifères (et des cours du brut), sachant qu’un jour ils devront procéder à des révisions déchirantes, mais nous, Français, nous ne nous inquiétons pas de la disparition de notre industrie et bientôt de celle de nos services que l’évaporation de leurs salariés paralysera. N’est-il pas admis que tout peut s’arranger si l’on fait payer les riches ? Les riches ? Quels riches ? Mais enfin, voyons, Saint Mélenchon a une liste toute prête des malheureux dont le supplice sauvera les classes laborieuses sans travail.
Ce paradis retrouvé ressemble furieusement à l’enfer. Et cet enfer, nous l’avons construit nous-mêmes, de nos propres mains, avec l’appui final du coronavirus, qui a débarqué à la fin de la guerre pour nous assurer le succès. Béni soit-il, cet être microscopique qui a momentanément fait échapper à leur juste châtiment les thaumaturges qui nous gouvernent.
Au moment de refermer le chapitre de nos merveilles, il me vient l’idée de demander à un grand ancien ce qu’il en pense. Cicéron, par exemple : « Plus l’effondrement d’un empire est proche, plus ses lois sont folles. » Bon, l’empire va s’effondrer. Finalement, c’est une bonne nouvelle.
Claude Reichman
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Le coronavirus n’est pas un panzer allemand. Mais l’attitude des Français face à l’épidémie n’est pas sans rappeler celle qu’ils ont eue en 1940. Le peuple est abattu et se réfugie dans l’armistice. Aujourd’hui son refuge est dans les subsides de l’Etat pour permettre au pays de vivre sans travailler, puisque nos dirigeants n’ont rien trouvé de mieux pour contenir le virus.
Un pays attaqué a le devoir de se défendre. Quel que soit l’adversaire. La stratégie peut varier, mais pas l’attitude. Le coronavirus a vite révélé ses faiblesses. Premiers touchés, les Chinois ont découvert que le virus était sensible à l’hydroxychloroquine. Ce qui a poussé le Pr Raoult à instituer un traitement composé de cet antiviral qu’il a associé à l’azithromycine, antibiotique largement utilisé dans les infections pulmonaires. Le résultat a été spectaculaire, puisque ce traitement, administré précocement, éliminait la charge virale en quatre à cinq jours, rendait le malade non contagieux et le guérissait.
Face à ce résultat plus que convaincant, le ministère de la santé n’avait à opposer que le repos à domicile et le doliprane, en attendant l’asphyxie, la réanimation et la mort dans le tiers des cas.
N’importe quel individu doté de raison se serait empressé de généraliser le traitement Raoult à toute la population. Il n’en a rien été. Au contraire, on a vu se déclencher contre le professeur marseillais une folle offensive visant à discréditer son traitement et sa personne.
Le ministère de la santé est un Etat dans l’Etat. Il a vu son autorité menacée par le Pr Raoult, alors que celui-ci ne demandait rien, et surtout pas le pouvoir. Mais les médecins des bureaux ne voyaient pas sans terreur un médecin des malades faire irruption sur le devant de la scène et menacer leur règne. Il ne restait plus aux Français qu’à mourir.
Voilà toute l’histoire. On pourra nous raconter toutes les sottises qu’on voudra, personne ne nous fera croire que les motivations des ennemis de Raoult visaient la santé de leurs compatriotes et non ce qu’ils croyaient follement être leurs intérêts propres.
Le spectacle des plateaux de télévision depuis un an est un désastre de la démocratie. Le nom de Raoult ne peut y être prononcé sans déclencher une émeute, l’hydroxychloroquine est un nom banni, tandis que des réanimateurs affolés hurlent à la mort parce qu’on n’enferme pas assez les Français pour qu’ils ne se pressent pas dans les hôpitaux. Et tout cela parce qu’on a décidé, pour la première fois dans l’histoire, que le peuple ne devait pas être soigné !
Une telle défaite (avec aujourd’hui près de 100 000 morts) ne peut que renverser le régime. Entendre des ministres, et le président lui-même, plaider pour le rétablissement du pays est vraiment tragi-comique. Certes, la France va devoir se relever, après une catastrophe qui a détruit son économie et l’a endettée pour des générations, mais que les auteurs du désastre se voient dans le rôle du sauveur fait songer à ces inoubliables films de Laurel et Hardy où les héros passent sans cesse du ridicule aux chutes spectaculaires.
Au cinéma, on rit. Dans la vie on se met en colère. Pour l’heure, rien de tel en France. Le modèle français s’achève en apothéose. On a tant pourchassé le « travail dissimulé », gibier privilégié de l’Urssaf, qu’on a fini par le cacher complètement et officiellement. « Travaillez chez vous », hurlent les ministres, sans se rendre compte que c’est la meilleure façon d’échapper au système de flicage généralisé qui enserre le travail dans notre pays.
Bref, on est chez les fous. En réalité, il y a bien longtemps qu’on y vivait, mais on ne voyait pas que le roi était aussi fou que nu. La défaite a des vertus que peu d’évènements possèdent. Elle vérifie toutes les situations, même celles qui se croyaient à l’abri pour l’éternité. Apprêtez-vous à la check-list que tous les pilotes d’avion du monde récitent avant le décollage. Et surtout ne vous impatientez pas. Si vous guettez le nom d’un de vos tortionnaires, sachez que son tour ne tardera pas à venir. Telle est la règle du jeu quand la société des hommes a déraillé.
« La misère morale et politique d’un gouvernant le rend de fait illégitime », disait Tocqueville. Rarement dans l’histoire les gouvernants français auront mérité autant qu’aujourd’hui un si cruel jugement.
Claude Reichman
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Maintenant que les écoles sont fermées, nous disposons d’un tableau enfin complet de ce que va devenir la société. Quand tout le monde est invité à travailler à distance, que les magasins sont fermés, que les élections sont reportées et que les enfants ne peuvent plus apprendre qu’à la maison, il ne reste plus qu’à supprimer l’Etat.
L’Etat n’existe plus qu’à travers ses policiers et ses gendarmes. Mais qui va les payer, dès lors que plus personne ne travaille ni ne crée de richesses. Pour le reste, l’Etat existe encore sous les traits d’un président de la République qui parle régulièrement à la télévision mais qui ne sait pas comment rétablir une situation normale. Donc qui ne sert à rien !
En fait la situation est tout à fait normale compte tenu des évènements. Simplement, elle n’est pas habituelle.
On n’est pas assez attentif aux initiatives qui commencent à se multiplier dans la population. Chacun comprend qu’il va falloir désormais se débrouiller pour trouver des ressources, et l’on voit surgir des comportements inattendus, qui sollicitent un public privé de ses repères qui se dit aussi qu’après tout si quelqu’un trouve un truc nouveau, cela vaut la peine de s’y intéresser.
Pendant ce temps, le fonctionnaire se recroqueville, comprenant bien que le moment va venir où l’on va s’intéresser à son cas. Payé à ne rien faire – puisque la ponte de circulaires est désormais sans effet – il voit bien qu’on ne va pas tarder à ne plus le payer.
Très franchement, cela fait longtemps qu’on aurait dû le faire. Il y a en France presque autant de personnes employées dans la fonction publique que dans le secteur concurrentiel. Autrement dit, à chaque actif son fonctionnaire ! Voilà que ressurgit le mythe de l’ange gardien.
Dit autrement encore, on est plongé dans l’expression populaire qui se plaint de ne pouvoir rien faire sans qu’un fonctionnaire ne vienne l’emmerder. Succès garanti au bistrot. C’est même pour ça qu’on s’est empressé de les fermer et qu’on n’est pas près de les rouvrir, même si on fait semblant de le vouloir.
Bref, tout va changer. Mais qui va s’en tirer ? Forcément les plus entreprenants, comme on l’avait oublié depuis des décennies dans notre beau pays.
Le moment le plus doux, délicieux même, sera celui où on se créera un boulot et qu’on sera payé par les premiers clients sans que nul envoyé de l’enfer ne se manifeste. Ah le beau sourire qui illumine le visage de l’homme libéré !
Sans vouloir gâcher le bonheur général, il ne faut pas imaginer un monde sans voleurs. Je ne parle évidemment pas du voleur de poules, bien connu dans un pays rural depuis des siècles, mais du voleur social, celui qui prétend agir au nom de tous les nécessiteux et qui, en vérité, ne se préoccupe que de vivre sans travailler.
Cette espèce-là est indissociable du phénomène administratif, qui empoisonne la démocratie depuis qu’elle prétend s’occuper de tout, alors que seule l’abstention procure la richesse. Le seul moment où le citoyen peut vivre sa vie, c’est quand le parlement ne siège pas et s’abstient donc de produire des textes liberticides. Malheureusement les décrets d’hier et d’autrefois continuent leurs méfaits et quand on a voulu en éliminer certains, et qu’on a créé la question prioritaire de constitutionnalité, l’échec a été cinglant puisqu’aucun texte vraiment liberticide n’a été supprimé !
Quand un changement est sur le point de se produire, la règle est que personne ne s’en aperçoit, préoccupé qu’est chacun de savoir comment il va pouvoir vivre comme avant, si peu désirable que soit le temps ancien.
Pourtant, les choses ne manquent pas de se faire. La France a été transformée en une nation d’inactifs par l’action maléfique de la politique sociale. Demain, elle redeviendra une nation d’entreprenants. Le salut est à nos portes. Sachons les ouvrir sans tarder. Et commençons par une bonne action. Abrégeons l’agonie des régimes sociaux en leur administrant le traitement européen qui supprime tout monopole. C’est non seulement charitable, mais parfaitement légal.
« Un jour, disait Antoine Blondin, nous prendrons des trains qui partent. » En voiture, mes amis, le train va se mettre en marche. Direction la liberté !
Le pire, pour une armée, c’est de se savoir mal commandée. Il en va de même pour un peuple, ou d’ailleurs pour n’importe quel groupe humain ayant besoin d’agir.
A cette aune, la France actuelle remplit toutes les cases. Il est arrivé que nos troupes aient de mauvais généraux, et nous l’avons payé très cher. De même bien de nos gouvernements ne se sont signalés que par leur médiocrité, et là encore notre pays l’a payé très cher. Mais sous M. Macron, nous avons atteint le fond (même s’il est vrai qu’on peut encore creuser) !
M. Macron a réussi l’exploit de détruire l’économie de la France, tout en affichant un sinistre bilan de 90 000 morts en un an. Quelle est la raison de ce terrible échec ? Elle réside dans la structure du pouvoir politique qui règne sur notre pays. La France est aux mains de ses fonctionnaires. Les plus gradés donnent les ordres, les autres les exécutent sans réfléchir (ils n’en ont d’ailleurs pas le droit). Les élus n’ont pas d’autre pouvoir que de voter une motion de censure, qui n’empêche nullement le président de nommer le même gouvernement ou un autre fort peu différent.
Il n’y a pas d’autre contre-pouvoir, même si certains groupes s’imaginent bien à tort dans ce rôle. Certes, les protestataires ne manquent pas. Mais leur manifestation terminée, ils ramènent leurs banderoles chez eux, tout fiers d’avoir défilé.
Quand on fait le bilan des décennies écoulées depuis la Libération, on
n’aperçoit rien de vraiment marquant, hormis bien sûr la guerre
d’Algérie, qui a failli emporter le régime, et la construction européenne, qui a failli le sauver.
La décolonisation s’est mal passée pour la France parce qu’elle n’avait au fond pas tranché le débat entre Jules Ferry et Clemenceau, le premier voulant assumer le devoir moral de « civiliser les races inférieures », le second s’y refusant, ne voyant rien d’inférieur dans les grandes civilisations de la planète. Les colonies nous sont en quelque sorte tombées dans le bec, avant que de nous peser sur l’estomac et, aujourd’hui, d’alimenter une immigration dont nous ne savons pas comment assumer les conséquences.
Quant à l’Europe, grand projet pour rendre impossibles les guerres européennes, elle n’a pas réussi à dompter les fonctionnaires français, qui résistent dans les bastions où ils ont résolu de s’enfermer, c’est-à-dire dans les organismes sociaux dont les dépenses monstrueuses interdisent toute modernisation économique du pays.
Et c’est le petit Macron qui prétendait bousculer tout cela ! Kolossale rigolade ! Son échec est finalement celui du système français, qui n’a pas plus réussi à se moderniser que Gorbatchev n’a rendu viable l’Union soviétique.
Nous voilà donc entrés dans une nouvelle ère, dont nul ne dessine bien les contours, tant il est vrai que le pire n’est jamais impossible. Osons une prédiction : le pouvoir ira à celui qui aura su rassembler une petite troupe décidée. Elle suffira pour s’emparer de tous les bastions, parce que personne n’est prêt à se lever pour les défendre.
Et voilà que tout d’un coup un évènement majeur de l’année écoulée s’éclaire d’un jour aveuglant. Le Pr Raoult était celui qui, bien que dépourvu de toute ambition politique, paraissait capable de mobiliser autour de lui assez de Français pour chasser les incapables du pouvoir. Et c’est la raison pour laquelle les maîtres du système ont fait de l’hydroxychloroquine leur ennemie et, de ce fait, condamné à mort sans hésiter tous ceux que leur impéritie et la paralysie de l’Etat étaient incapables de protéger.
Disons les choses simplement. On peut combattre le coronavirus victorieusement avec l’hydroxychloroquine ou avec certains antibiotiques, ou avec les deux associés, à condition de l’attaquer dès qu’il est décelé. Et ce combat victorieux est d’autant plus important qu’il rend en peu de jours le malade non contagieux et qu’il le guérit.
Toute personne aspirant à diriger la France n’a plus qu’à réunir autour de sa personne tous ceux qui ne veulent pas mourir du virus ou de ses conséquences économiques et, munie d’un fanion portant le mot de « chloroquine », à défiler dans les rues avec ses partisans. Rappelez-vous Chaplin. Il a suffi d’un petit drapeau rouge tombé d’un camion pour entraîner une foule. Aucune révolution n’échappe à la règle : ce sont les plus décidés qui gagnent !
Claude Reichman
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M.L.P.S Mouvement pour la Liberté de la Protection Sociale 165, rue de Rennes 75006 PARIS
Communiqué du 17 mars 2021
La Commission européenne met fin au déni français !
La confirmation par la Commission européenne que la directive 2009/138/CE du 25 novembre 2009 (considérant 84 et article 206) permet aux assurances privées de se substituer aux assurances fournies par les régimes de sécurité sociale met un terme au déni des autorités françaises de la réalité de l’abrogation du monopole de ces derniers.
La loi française qui permet aux assurances européennes de couvrir tous les risques en France date du 4 janvier 1994. Il y a donc 27 ans que la République française prive ses citoyens, et notamment ses entreprises, du bénéfice de ces dispositions qui, mettant la Sécurité sociale en concurrence, permettent une diminution substantielle de leurs charges et relancent l’économie.
La responsabilité de ce scandale, au-delà de celle des politiciens, incombe aux juges. Ils n’ont aucune excuse, sinon celle de la lâcheté, car deux d’entre eux, dès 2004, avaient appliqué les lois nationales transposant sans la moindre ambigüité les directives européennes. Ces magistrats ne sont pas morts. M. Thierry Brunet est aujourd’hui vice-président du tribunal judiciaire de Marseille, et Mme Véronique Compan est procureur adjoint du tribunal de Nîmes. Il est loisible à tout citoyen de prendre connaissance de leurs jugements, et à tous les magistrats de prendre leur attache.
Tout résident en France est libre de ne pas adhérer à la Sécurité sociale. Ces simples mots auraient dû être prononcés par MM Mitterrand, Chirac, Sarkozy, Hollande, Macron, et par n’importe quel magistrat ayant à en juger. Tous ces hommes et ces femmes ont trahi l’Europe et la France. Certain sont morts. L’histoire les jugera. Pour les autres, il reste l’action récursoire qui permet de rendre les juges fautifs responsables sur leurs deniers propres.
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Avec l’épidémie du coronavirus, la France connaît son chemin de croix. Chaque épisode est marqué par l’incapacité de l’Etat à jouer son rôle, qui est avant tout de protéger le pays et ses citoyens.
Nous en sommes à présent à l’épisode de la vaccination, qui est un échec de plus. Car ce sont moins les vaccins qui manquent que les vaccinateurs. Certes ils sont en nombre plus que suffisant, mais ils reçoivent des ordres si contradictoires des autorités sanitaires que plus personne ne sait ce qu’il doit faire.
L’épidémie se poursuit donc et l’on n’aperçoit pas le moment où l’on pourra reprendre une vie normale … et commencer à réparer les terribles dégâts subis par l’économie.
Il est temps que des voix s’élèvent pour appeler à la désignation de nouveaux dirigeants de notre pays, à commencer par le premier d’entre eux.
M. Macron n’a jamais compris le véritable état du pays. Il a cru que quelques pirouettes technocratiques le remettraient en ordre de marche, alors que plus rien ne fonctionnait dans les rouages de l’Etat et que celui-ci faisait payer une fortune aux citoyens pour son exécrable service.
Henri Dumas a pris cette semaine l’initiative de créer un nouveau parti politique qui aura pour rôle de trouver un candidat à l’élection présidentielle de 2022 afin d’y incarner nos droits fondamentaux à la sécurité, à la justice et au marché.
J’avais moi-même lancé un appel dans ce sens le 27 février dernier. C’est dire que je soutiens sans réserve l’initiative d’Henri Dumas.
Nous savons tous qu’il ne suffit pas d’un bon président pour redresser notre pays, mais cela reste fondamental dans une démocratie marquée par l’élection de celui-ci au suffrage universel. Et même si celui (ou celle) que nous soutiendrons n’est pas élu, il aura affirmé les idées du renouveau et préparé l’avenir.
Beaucoup de Français, et Henri Dumas lui-même, pensent qu’une insurrection se justifierait, mais on sait que la violence aboutit plus souvent au chaos qu’à des réformes. Si violences il doit y avoir, elles seront le résultat d’un enchaînement d’erreurs du pouvoir et d’une exaspération des citoyens beaucoup plus que d’un mouvement planifié.
Henri Dumas propose le nom de Fédération de la France Réelle (FFR). On pourrait en imaginer beaucoup d’autres, mais celui-là est aussi valable que n’importe lequel et l’important est d’en avoir un. Alors va pour la FFR !
Notre action devra viser à la simplicité, c’est-à-dire au respect de nos droits fondamentaux. Parmi les réformes que nous devrons mettre en œuvre, il en est une qui sera décisive et qui permettra aux Français de ne pas être frappé du harcèlement législatif qu’ils subissent en permanence. Elle consistera à limiter l’activité parlementaire à une session unique de trois mois par an. Ce sera largement suffisant pour gouverner un pays qui a besoin de liberté plus que de toute autre chose.
Je n’irai pas plus loin dans les propositions, tant je suis certain que tout le bien que nous souhaitons à la France s’inscrit sans difficulté dans le triptyque sécurité- justice-marché.
Le pire serait de ne pas essayer. Abandonner le terrain à la sinistre cohorte qui l’occupe depuis des décennies serait se condamner à ressembler aux pays du bloc soviétique où le seul plaisir qui restait à leurs malheureux habitants était la vodka jusqu’à l’abrutissement. Nous n’en sommes plus très loin en France, tant l’Etat abuse de son pouvoir à la faveur de l’épidémie. Honte à moi : je viens de découvrir que les résidents des Ehpad n’avaient depuis un an pas le droit de sortir. Si cela m’avait jusqu’à présent échappé, ce n’est pas que je sois inattentif à la vie de mon pays, c’est que le gouvernement et les médias n’en avaient que peu parlé. Il est vrai que personne ne pouvait être fier d’un pays qui en est arrivé à mettre en prison les vieillards !
Eh bien, cela finalement ne m’étonne pas. J’ai passé les trente dernières années à alerter l’opinion sur les méfaits du système de retraite par répartition, qui allait finir pas priver de pensions tous ceux qui ont eu la malchance de naître dans un pays où la natalité et l’activité ne suffisaient plus à garantir les besoins de ceux à qui on avait généreusement attribué des droits qu’on savait ne pas pouvoir honorer. Le drame est là. Et l’enfermement des personnes âgées est le châtiment infligé à ceux qui n’ont pas réussi à enfermer en prison les gouvernants irresponsables et criminels qui les mettaient dans cette situation.
« Les civilisations ne meurent pas assassinées, elles se suicident. » La célèbre phrase d’Arnold Toynbee est celle qui peut le mieux guider notre action. Nous ne voulons pas le pouvoir. Nous voulons que la France vive !
Claude Reichman
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La France est dans une impasse. Elle s’y est engouffrée depuis des décennies, mais le piège s’est refermé derrière elle et elle ne peut plus avancer ni reculer.
Un examen sérieux de la situation montre qu’il n’y a pas d’autre solution que de faire marche arrière. La marche vers l’avant est synonyme d’endettement supplémentaire et continu, et à court terme de faillite, ce qui pour un Etat signifie l’impossibilité de payer non seulement les dettes résultant de ses emprunts, mais aussi celles du hors-bilan, telles que les engagements de retraite. On imagine ce que peut être la situation dans un pays qui compte 16 millions de retraités, tous dépendant de systèmes publics. Chaos garanti !
Faire marche arrière signifie renoncer à la plus grande partie des « acquis sociaux » et des attributs de puissance publique. On parle souvent de se défaire des innombrables comités Théodule, hautes autorités et agences nationales. Mais cela ne suffira pas. Il faudra aussi tailler dans l’organisation de l’Etat et supprimer par exemple les régions qui, en France, ne servent à rien sinon à faire vivre près de deux millions de fonctionnaires.
Jusque là, il règne une certaine unanimité dans le pays. A la stricte condition qu’on ne passe pas à l’acte. Dès que pointe l’amorce d’une action dans ce sens, le chœur des bénéficiaires du système devient assourdissant et on finit rapidement par décider de ne rien faire.
C’est à ce point précis que se situe le champ de bataille. Face à l’armée du statu quo, il va falloir engager les bataillons du changement. Or ceux-ci sont aujourd’hui réduits à la petite brigade des intellectuels libéraux, qui depuis des générations clament leurs idées dans le désert.
Pourquoi une telle disproportion des forces ? Parce que tous ceux qui ne sont pas fonctionnaires ont vu leur capacité d’action annihilée par la mise en œuvre de la théorie d’Aristote : « Il est aussi dans l’intérêt d’un tyran de garder son peuple pauvre pour qu’il soit si occupé à ses tâches quotidiennes qu’il n’ait pas le temps pour la rébellion. »
L’Etat français, tyran parmi les tyrans, a admirablement déroulé sa politique d’asservissement en utilisant l’arme que le parti communiste lui a léguée en 1945, la Sécurité sociale. A tel point qu’il n’est plus besoin de parti communiste en France puisque le communisme y règne en maître.
La Sécurité sociale, par ses prélèvements monstrueux et ses redistributions somptueuses (pas moins des deux tiers des dépenses publiques !), a anéanti l’économie privée en France et rendu esclaves tous ceux qui avaient vocation à vivre libres, en citoyens responsables.
La conclusion qui s’impose à tout esprit logique est que pour sauver la France, il faut s’attaquer à la Sécurité sociale. C’est exactement ce que j’ai entrepris il y a plus de 25 ans en lançant l’attaque contre son monopole. Car sans monopole, pas de dictature.
On comprend pour quoi je suis devenu, pour l’Etat, l’homme à abattre. Ce qui prouve à tout le moins que ma stratégie était la bonne, et même la seule bonne, puisque toutes les autres ont échoué.
Aujourd’hui, le monopole est mort dans les lois européennes et nationales, mais il poursuit ses ravages dans notre pays grâce à une justice aux ordres qui se refuse – un comble – à appliquer les lois !
Plus de 500 000 travailleurs indépendants, selon les chiffres mêmes de feu le RSI, ne cotisent plus à la Sécurité sociale. Mais il en reste encore trop qui paient en grognant mais qui paient quand même, permettant à cette institution maléfique de continuer ses nuisances.
Nous n’avons jamais arrêté le combat. Et aujourd’hui notre pression a fini par faire craquer la Commission européenne qui, malgré le pacte de corruption qui la lie à l’Etat français, a fini par avouer officiellement que les assurances privées peuvent se substituer à celles de la Sécurité sociale si l’Etat concerné l’autorise, ce qui est le cas en France où une loi prise en 1994 sous notre pression donne toute latitude aux assureurs européens de couvrir tous les risques dans notre pays, et de le faire branche entière, ce qui anéantit le mensonge étatique prétendant que ces assureurs n’ont le droit qu’à l’assurance complémentaire.
Nous avons donc donné à la France les armes de son combat pour la liberté. Il faut à présent s’en servir. Les 18 millions de salariés du secteur privé peuvent désormais retrouver non seulement la liberté de disposer de leur salaire complet, mais aussi, et grâce à cette liberté, leur qualité de citoyen à part entière.
C’est ainsi qu’on fera sortir la France de l’impasse actuelle et qu’on lui redonnera un gouvernement digne d’elle.
Claude Reichman
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Chacun en est persuadé : la société française sortira transformée de l’épidémie du Covid-19. Mais dans quel sens ? Plus de liberté ou plus de contrainte ? Régime autoritaire ou régime libéral ? Redressement de la nation ou chute aux abîmes ?
On aimerait des évidences. Il n’y en a pas. Une fois de plus, le sort du pays va se jouer sur l’action de quelques-uns.
Ceux qui s’intéressent à l’effondrement des sociétés humaines constatent que celui-ci est toujours précédé par leur aveuglement. On cite très souvent le comportement des habitants de Byzance se passionnant pour les courses de chars tandis que les Turcs étaient aux portes de la ville. Dans ses ouvrages, l’historien et ethnologue Jared Diamond étudie notamment le cas de l’île de Pâques où l’édification de statues géantes a dévasté les forêts, et celui de la civilisation maya où la folie du stuc pour décorer les maisons et la nécessité de chauffer le calcaire à cet effet ont eu raison de tout le bois environnant.
A chaque fois, les passions du peuple ont provoqué la disparition du peuple. Mais si l’on veut être lucide, on ne peut que constater que les passions du peuple ne sont en vérité que les passions des élites, qui entraînent le peuple à leur suite et qui s’appuient sur lui pour justifier leurs folies. Le peuple ne choisit que très rarement son destin, sauf quand il se révolte avec succès.
L’effondrement français a une cause unique : la Sécurité sociale. Car c’est le changement des mentalités qu’elle a induit qui a causé la défaillance du système national de valeurs, grâce auquel la nation se tenait droit depuis des siècles. A commencer par le travail, qui est devenu un ennemi du système économique en raison de l’alourdissement de son coût par les charges sociales. Comment voulez-vous ne pas provoquer l’effondrement d’une économie si vous traquez partout l’emploi ?
C’est ainsi qu’on a vu partout, au fil des ans, diminuer puis disparaître l’emploi privé tandis que croissait celui des fonctionnaires, pour lesquels n’existe aucune condition de rentabilité. A l’hôpital, aujourd’hui sur la sellette, il y a 35 % de fonctionnaires et quand il s’agit de l’acquisition d’un nouvel équipement, la réunion décisive comporte dix administratifs pour deux médecins !
De même l’insuffisance des salaires privés, amputés des charges sociales, a conduit vers les crèches des bambins marchant à peine, tandis que leur maman devait travailler immédiatement après l’accouchement pour maintenir les ressources du ménage. J’ai entendu le ministre de la Santé, Olivier Véran, déclarer qu’un enfant de deux ans était mieux à la crèche que chez ses parents. J’ai toujours pensé le contraire et je n’ai aucune leçon à recevoir d’un ministre qui a quitté sa femme et ses deux jeunes enfants pour une députée de la République en marche. Je n’aurais jamais cité sa vie privée s’il ne s’était permis de critiquer, fût-ce indirectement, la mienne.
L’économie de la France et les valeurs du pays sont donc détruites. De deux choses l’une : ou bien, l’épidémie terminée, la nation s’attellera à rebâtir l’économie en s’appuyant sur le goût du travail et de l’épargne, qui n’ont pas complètement disparu de l’âme des Français, ou bien le pouvoir tentera à toute force de se maintenir en place et reprendra sa course folle aux prélèvements et aux impôts jusqu’à l’apocalypse finale.
Tout dépendra de ce que les citoyens les plus éclairés feront. Personnellement, je les appelle à un non franc et massif au pouvoir en place et à la désignation rapide d’un chef qui mènera l’offensive du renouveau. Je n’ai pas de nom à proposer. Mais aucun de ceux qui circulent ne me paraît être apte à cette haute mission.
Faisons preuve de réalisme. Le gouvernement de la France exige une certaine expérience politique. Il exige aussi que l’intéressé se soit comporté dignement pendant l’épidémie et ait fait montre de sang-froid. Il exige enfin que son ascendance lui permettre de se référer à l’esprit de résistance plutôt qu’à celui de collaboration. Voilà des pistes. Cherchons un nom !
Claude Reichman
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Le refus de l’Etat d’autoriser certains traitements de l’épidémie de coronavirus et, de façon plus générale, de permettre aux médecins généralistes d’exercer leur métier conformément à leur déontologie, suscite des réactions indignées dans certains secteurs de l’opinion, sans qu’on ait analysé les raisons profondes d’un tel comportement étatique.
Certains y voient la patte des mandarins médicaux, désireux de poursuivre leur règne, d’autres, mieux inspirés, pensent que le fait que le Pr Raoult ait mis au point un traitement simple et peu coûteux a constitué une concurrence intolérable pour les hommes de l’Etat, en principe chargés de veiller au bien commun et qui n’avaient aucun remède sous la main.
Mais ces explications n’expliquent pas tout. Car il faut de puissantes raisons pour qu’un pouvoir prive de soins une population. Or c’est bien ce qui s’est passé et se passe encore. Le gouvernement préconise toujours l’abstention face aux premières manifestations de contamination et met tout son espoir dans la réanimation des malades en phase critique. Ce qui veut dire qu’il refuse toute chance de guérison à des dizaines de milliers de malades et ce qui explique qu’on compte actuellement en France plus de 80 000 morts.
Comment qualifier une telle attitude, sinon de crime de masse. Ce n’est pas de gaîté de cœur que j’utilise cette expression. Je n’ai jamais aimé les accusations excessives, et celle-là pourrait en être une. Mais les faits sont là, qui nous obligent à les regarder en face. Et il est impossible de ne pas voir dans l’interdiction délibérée par le gouvernement de certaines thérapeutiques un acte d’une extrême gravité, surtout quand on sait que les thérapeutiques en question sont en toute hypothèse inoffensives.
La puissante raison de ce comportement du pouvoir ne peut être que le pouvoir lui-même. Depuis de longues années, les gouvernements français voient leur légitimité fondre comme neige au soleil. Les citoyens leur reprochent fondamentalement leur incapacité à rétablir la prospérité du pays. Alors les gouvernants ont peur d’être chassés. Ils croient que faire montre d’autorité leur épargnera ce mauvais sort et leur conservera ce pouvoir qui leur procure, selon l’expression de Bertrand de Jouvenel, « une délicieuse expansion du moi ».
Mais ce qu’on ne pouvait pas croire, c’est qu’ils fussent prêts pour garder le pouvoir à sacrifier la vie de leurs concitoyens. Or c’est bien ce qu’ils ont fait, et continuent à faire, en refusant aux Français le droit de se soigner.
A quoi il faut ajouter tous les interdits qui frappent la vie quotidienne des citoyens et que le pouvoir maintient et aggrave comme à plaisir, tout en assurant que c’est pour notre bien, ce qui est très loin d’être prouvé.
Il résulte de ce qui précède qu’il n’y a pas d’autre issue pour la nation que d’accuser ses dirigeants actuels de haute trahison, d’exiger leur démission et de les mettre en jugement.
Loin de nous l’idée d’une basse vengeance. Bien au contraire c’est l’avenir de notre démocratie qui se joue. Si nous acceptons que des hommes politiques puissent se comporter comme ceux qui gouvernent actuellement notre pays, soyons certains que c’est une dictature qui se profile au proche horizon.
Chacun, aujourd’hui, peut aligner des dizaines de mesures liberticides qui, impudemment, paraissent au Journal officiel. Nos gouvernants sont si éperdus de pouvoir qu’ils ne se cachent même plus pour bafouer nos libertés.
Il est beaucoup plus tard que les Français ne le croient. Tous ceux qui ont étudié l’histoire savent qu’il existe, dans les évènements, des points de non retour. Celui que nous vivons actuellement en est un. Que chacun y réfléchisse. Que chacun prenne ses résolutions. Nous avons notre destin entre nos mains pour peu de temps encore.
En France, le secteur privé sortira essoré de l’épidémie du coronavirus, et le secteur public rayonnant de prospérité et de bonheur. Le seul problème est de savoir si une telle situation sera durable.
Tout individu raisonnable pensera que non. Une telle inégalité est contraire à tous les principes républicains. Les élus de la nation devront donc s’y attaquer d’urgence s’ils ne veulent pas voir la vie civile exploser.
Une fois cela posé, on est pris d’un doute immense. Cela fait des décennies qu’une telle situation règne dans notre pays et s’aggrave d’année en année sans que quoi que ce soit ne se produise, sinon la disparition progressive de l’activité économique, remplacée par l’inflation des lois et des règlements et la réduction à l’assistance de cohortes d’actifs.
L’âme des peuples est un grand mystère. Elle est comme l’âme des poètes que chantait Charles Trénet. Longtemps, longtemps après qu’ils ont disparu, leurs chansons courent encore dans les rues. Et voilà que tout à coup un gamin effronté entonne un air qui respire la fronde et qui se propage de rues en rues jusqu’à la prise du palais du gouvernement.
On ne comprend rien au comportement de l’actuel gouvernement de la France si l’on ne sait pas qu’il vit dans l’angoisse d’être renversé, tant il se sent illégitime. Mais comme tout gouvernement menacé, il fait exactement le contraire de ce qu’il faudrait. Atteint par une crise sanitaire inédite, au lieu de faire appel à toutes les bonnes volontés, il impose ses structures figées et impuissantes à une population qu’il laisse ainsi sans défense. Le dernier épisode, celui de la vaccination, offre au monde le désarroi des Français invités à la fête de l’injection et qui trouvent close la porte du paradis. Les soldats de l’an II ont bonne mine !
Je me souviens de ma première Marseillaise, à la Libération. Des hommes pleuraient dans leur moustache. Je me souviens des soldats américains passant sur leurs puissants camions, tranquilles, sûrs d’eux-mêmes et de leur pays, et qui nous lançaient des bonbons et du chewing-gum. De ces jours magnifiques, il me reste une immense nostalgie, celle du bonheur partagé avec les hommes et les femmes de mon pays. Voilà trop d’années que je ne l’ai plus connu. Mais j’espère encore.
Si vous voulez voir des patriotes, n’allez pas dans les réunions politiques, mais aux matches internationaux de rugby, quand ils seront rétablis avec tout le reste. On y chante la Marseillaise à pleine voix et l’on porte au dessus d’elle-même notre équipe nationale. Certains diront « nationalisme », d’autres « jeux du stade », d’autres encore « opium du peuple ». Ils se trompent. Il s’agit du bonheur d’être français.
Au moment où l’on veut faire des lois contre le séparatisme, on devrait se contenter d’un simple commandement, lancé à tous ceux qui vivent depuis toujours en France comme à ceux qui ont choisi d’y venir : Soyez Français ! Et le miracle s’accomplira.
Encore faudra-t-il trouver l’homme ou la femme qui incarnera le nouveau cours de la nation. Le mieux est de na pas le chercher. Les choses se font souvent d’elles-mêmes dans la vie, pour peu que certains montrent l’exemple. Il en a toujours été ainsi dans l’histoire de l’humanité. Comment croyez-vous que nous ayons pu en huit millions d’années devenir des hommes, partis que nous étions de notre condition de chimpanzés ?
Ce qui me navre par-dessus tout, ce sont les interminables débats des chaînes d’information. Non qu’ils soient inintéressants. Mais il y manque toujours la sagesse, celle qui questionne bien, réfléchit bien, conclut bien. Si telle est la condition mentale des Français d’aujourd’hui, nous allons devoir faire une longue marche. Ne nous décourageons pas et commençons sans tarder notre périple.
Audiard avait raison de dire que « deux intellectuels assis vont moins loin qu’un type qui marche ». Et Jean Cau aussi, parlant des journalistes du Monde, de célébrer, avec un rien de moquerie « la douceur française de Fauvet et Fontaine ». Oui, décidément, ce peut être un grand bonheur que d’être français !
Claude Reichman
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« Si ça continue, on finira par s’habiller d’un sac de patates. » Telle était la phrase qu’on entendait partout dans le pays, alors que le gouvernement avait réduit le peuple à la misère pour lutter contre le virus.
Une jeune chef d’entreprise eut, par bravade, l’idée de se vêtir d’un tel sac de jute, qu’elle avait habilement découpé pour lui donner forme. Mais ce qu’elle y ajouta fit toute la différence. Un large ruban rose lui enserra la taille, qu’elle avait très fine. Ce ne fut qu’un cri dans tout le pays : « Je veux la même », car nulle femme ne doutait qu’il s’agît d’une robe.
Ah ! le beau, le grand, le magnifique pays que le nôtre, où d’un seul mouvement des millions de femmes peuvent suivre la mode. Et comme tout bonheur doit se nommer, on eut tôt fait de baptiser ce nouveau vêtement du joli nom de « sac d’Ariane », en hommage au prénom de sa créatrice.
Le quart d’heure warholien d’Ariane dura bien plus que de coutume. Et pour tout dire, il dure encore, comme on le verra plus loin. Fêtée, encensée, la créatrice du sac se montra aussi modeste que charmante. « Ce n’est qu’un simple ruban », répondait-elle à celles et ceux qui la félicitaient de son idée géniale. Et elle mit beaucoup de soin à ne pas changer ses habitudes. Sa boutique, où elle vendait au kilomètre le célèbre ruban rose, ne désemplissait pas, mais elle mettait un point d’honneur à accueillir elle-même les clientes, parce que, disait-elle, « j’aime bien les gens ».
Mais c’est dans l’exercice de l’interview qu’elle se surpassa. Bien qu’elle n’en eût aucune expérience, elle tenait en haleine un pays tout entier, qui n’en finissait pas de se régaler de ses sourires joyeux, de ses mots tout droit sortis du langage des enfants, de ses idées audacieuses que nul n’avait jamais entendu aux étranges lucarnes, comme celui-ci : « Un pays où chacun n’a pas le droit d’être heureux ne mérite que de disparaître ! »
Le virus fut la principale victime d’Ariane. Comme plus personne ne s’en souciait, il ne supporta pas la vexation et disparut. Mais Ariane, elle, resta l’idole des femmes, et pour tout dire des hommes aussi, qui pouvaient enfin dire à leur compagne « j’adore cette jeune femme », sans se voir aussitôt gratifié d’une algarade, pour ne pas dire d’une paire de claques, puisqu’enfin ils ne faisaient que partager le même goût.
Il se passa alors quelque chose d’étrange : on laissa passer la date de l’élection présidentielle, dont plus personne ne se souciait. Toujours président, mais sans droit de l’être, l’ancien élu ne cessait de larmoyer « mais alors qu’est-ce-que je fais ? », non sans que quelques dizaines de millions d’humoristes ne lui rétorquassent « eh bien tu la fermes ! ».
Tout naturellement on conduisit Ariane au palais de l’Elysée. Sa première mesure fut de supprimer les impôts et les cotisations sociales. Comme quelques esprits chagrins critiquaient ce choix, elle leur lança tranquillement : « Vous voyez un meilleur moyen d’enrichir le peuple ? » « Ah ! Ah ! hurlèrent les derniers socialistes, du fond de la grotte où ils s’étaient réfugiés, enfin elle tombe le masque, elle n’en a que pour les riches ! ». « C’est vrai, répliqua-t-elle en riant, je n’aime pas les pauvres, et c’est pour ça que je les transforme en riches. » On raconte que dans la grotte, certains pensèrent au suicide, mais qu’ils n’allèrent pas au bout de leur idée, considérant qu’eux disparus, il n’y aurait plus personne pour guider le peuple.
Un jour Ariane fit une confidence qui scella définitivement son alliance avec le peuple. Elle raconta que son père lui avait un jour demandé : « Sais-tu pourquoi nous t’avons appelée Ariane ? » « A cause de Thésée », répondit-elle, toute fière de resservir une charmante remarque de son professeur de grec au lycée. « Non, ma chérie, lui dit son père, c’est à cause du minotaure. C’est un de ces monstres que l’humanité a souvent connus. La seule façon de les vaincre, c’est le courage que l’amour donne aux femmes. »
« Tu as raison, papa », dit Ariane, sans bien comprendre l’idée de son père. Et elle ajouta : « Aujourd’hui, j’ai enfin compris. C’est parce que j’aime les Français qu’on m’a chargée de les guider. » Un vieux commentateur de la télévision murmura d’une voix émue : « Et c’est bien la première fois depuis longtemps que le peuple ne s’est pas trompé. »
Claude Reichman
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Décidément, l’Etat français aura raté tous les épisodes successifs de la lutte contre le Covid-19 ! Les masques, les tests, l’isolement, le traçage, le traitement, les vaccins, à chaque fois le Français se sont demandé s’il y a un pilote dans l’avion. Rien, absolument rien n’a marché. Sauf la production de mensonges officiels, que le gouvernement fait tourner à plein régime.
Dans le football professionnel (qui est actuellement sinistré car privé de public et donc de recettes), il y a une habitude consistant à virer l’entraîneur quand les défaites s’accumulent. Cela produit le plus souvent un choc psychologique salvateur. Et il n’est pas rare que l’entraîneur viré fasse des merveilles dans un autre club. Ce qui prouve qu’il n’était pas si mauvais que cela, et peut-être même pas mauvais du tout, mais que sa personne et sa méthode ne convenaient pas à l’effectif de joueurs placé sous ses ordres.
En politique, l’éviction des responsables d’un échec finit toujours par se faire, mais cela prend souvent du temps, en raison de l’attrait du pouvoir, qui mine le processus démocratique, et de la lourdeur de ce dernier. Ainsi on peut affirmer sans risque de se tromper que le sort de M. Macron est scellé, mais nul ne peut fixer la date de son départ, même si le printemps 2022, terme de son mandat, est la plus vraisemblable.
Il n’est même pas impossible que l’incapacité de ses opposants à constituer une alternative crédible lui permettre de se faire réélire, avec une forte probabilité de devoir partir peu après. On l’a bien vu en 1969 quand le général de Gaulle a dû se retirer pour n’avoir pas su vaincre la révolte de mai 68 et malgré des élections triomphales en juin.
Ce qui est sûr, c’est que les peuples tiennent généralement bien les comptes de leurs dirigeants et savent, tôt ou tard, leur présenter l’addition.
M. Macron va devoir partir pour avoir échoué dans la réforme de l’Etat qu’il était censé conduire. La camarilla d’hommes d’affaires qui a organisé sa prise de pouvoir pensait que cet homme jeune et apparemment brillant était celui qu’il fallait pour donner un coup de neuf à la Ve République. Mais réussir en affaires n’a rien à voir avec la lucidité politique. Ces brillants capitalistes (qui brillaient surtout dans l’organisation de leur connivence avec l’Etat) ne savaient pas que le peuple a un cœur, et que celui-ci doit battre à l’unisson de son dirigeant suprême pendant le temps, au moins, où il a à faire ses preuves.
Il n’en a été ainsi, avec M. Macron, que pendant une petite année avant que le mouvement des gilets jaunes ne vienne l’abattre en plein vol. Car le président de la République, oubliant son élection chichement acquise, ne s’était pas aperçu que plus de 20 millions de Français ne joignaient plus les deux bouts. Et qu’aucune de ses mesures n’était à même de corriger ce scandale.
Pour réussir, M. Macron aurait dû se résoudre à mettre la Sécurité sociale en concurrence, comme l’y obligent les directives européennes et leurs lois nationales de transposition, mais il n’a pu s’y décider, de crainte de saper les bases de l’Etat providence qui, tout en privant les Français actifs de ressources, les tient dans la contrainte et les empêche de renverser le pouvoir.
Quelle est la différence entre M. Macron et un chef d’Etat d’opérette ? Aucune. M. Macron ne sait pas commander et n’aime, au fond, que prendre des poses. Ce n’est pas d’un tel président que la France du Covid a besoin.
Depuis un an, nous vivons une sorte de « drôle de guerre » qui ne dit pas son nom. Elle tue certes des personnes très âgées, mais surtout elle détruit l’économie du pays. Il nous faudrait donc un chef de guerre, comme Clemenceau qui, ne l’oublions pas était médecin, et qui jusqu’à la fin de ses jours se soucia de la santé de ses amis et leur donna des conseils, tout en clamant « Je fais la guerre, je fais la guerre, je fais la guerre ! ». Et en la gagnant.
Alors faut-il appeler un médecin à la tête du pays ? Certains pensent au professeur Didier Raoult. A mon avis, il faudrait le lui demander !
Claude Reichman
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Pour comprendre les situations folles, il faut s’en remettre aux poètes. En composant, en 1955, « La java du diable », Charles Trénet avait pressenti ce qui allait nous arriver un jour. La pandémie du coronavirus, c’est la java du diable, une chansonnette qui en un éclair se diffuse dans le monde entier et qui rend fous tous les milieux. Jusqu’à la Bourse où « le cigare se vend au prix du mégot ».
La pandémie, si on la considère avec sang froid, est un peu plus agressive qu’une simple grippe. En France, elle a tué environ 60 000 personnes de plus que la statistique annuelle, en faisant mourir des personnes dont l’espérance de vie ne dépassait pas un an ou deux. Un an de vie, ce n’est pas rien pour un individu, mais pour une collectivité une augmentation passagère des décès de 9 %, ce n’est pas un séisme, surtout si on en a bien identifié la cause.
Sans radiodiffusion, pas de java du diable. Ni de pandémie. La panique mondiale doit beaucoup moins au coronavirus qu’aux émissions de radio et de télévision. D’ailleurs si on n’en avait pas parlé autant, presque personne ne s’en serait aperçu. Vous souvenez-vous d’avoir été inquiet de la grippe annuelle ?
Je me souviens d’un enseignement post universitaire sur une nouvelle technique chirurgicale. A la diffusion de la vidéo, autour de moi les confrères, frappés d’évanouissement, tombaient comme des mouches, alors qu’ils regardaient à l’écran une intervention qu’ils effectuaient plusieurs fois par jour ! C’est dire le pouvoir de l’image.
Je me souviens aussi des cris d’un patient un peu simplet à qui je ne faisais aucune misère mais qui hurlait de peur. Issu de la salle d’attente, un patient fit irruption dans le cabinet en criant « Arrêtez de le torturer ! », avant de prendre la fuite en courant. Qu’on se rassure, il revint quelques jours plus tard en s’excusant, une fois que mon assistante qu’il connaissait lui eut expliqué les circonstances de l’incident.
C’est vous dire que je sais ce qu’est la peur panique et que le délire généralisé provoqué par le coronavirus ne me surprend pas. Je dois toutefois ajouter que le manque de sang froid de nos gouvernants n’est pas sans m’étonner. Voilà des gens qui sont arrivés au sommet du pouvoir et qui n’ont aucune des qualités que celui-ci requiert ! Comment notre société a-t-elle pu s’organiser ainsi ?
Poser cette question, c’est s’interroger sur la nature des épreuves par lesquelles on sélectionne ceux à qui nous allons confier notre destin. Chez les Romains, et chez nous au temps des premières républiques, il y avait le « cursus honorum », succession de postes de responsabilité croissante qui garantissait les capacités des candidats aux hautes fonctions.
Chez nous, aujourd’hui, un modeste diplôme, celui de l’école nationale d’administration va vous servir de certificat de garantie tout au long de vos quarante années de brillante carrière. Et pour que la sélection ne fasse pas d’erreur, un solide esprit de corps protège de toute intrusion délétère les titulaires du magique parchemin.
Ajoutez à cela une folle passion du pouvoir chez leurs titulaires qui les fait chasser avec horreur tout individu qui prétendrait, de par ses qualités, s’introduire dans le cercle sacré, et vous comprendrez pourquoi, incapables de juguler l’épidémie, les dirigeants de notre pays font une véritable guerre à ceux qui réclament des mesures différentes et en proposent d’efficaces et de prouvées.
Quand on pense que le conseil de l’ordre, dont la seule véritable mission est de préserver l’indépendance des médecins, en est à poursuivre des praticiens dont le seul crime est de prétendre exercer leur art, validé par la faculté et sacralisé par le serment d’Hippocrate, on se dit qu’à ce stade d’inconscience, il y a péril dans la demeure.
Oui, il y a péril dans la maison France. Le peuple l’a bien compris. Il commence enfin à se réveiller, et l’on voit des regroupements se faire pour la sauvegarde de notre pays. Demain, c’est une vague immense qui se lèvera, comme aux pires moments de notre histoire. Mais Dieu que le temps est long !
Mon vœu pour la France : que la liberté commence. Tout de suite !
Parmi tous les vœux qu’on peut former pour un pays qu’on aime par dessus tout, il en est un qui aujourd’hui l’emporte sur les autres : je souhaite à la France de retrouver la raison.
La France n’est pas folle. Mais elle est en train de le devenir. Ce ne sont pas les Français qui portent cette pathologie, mais leurs dirigeants. Je n’incrimine pas plus l’actuel président de la République et ses équipes que tous ceux qui les ont précédés depuis 46 ans, c’est-à-dire depuis l’élection de Giscard. Tous ont été atteints de cette maladie psychique qui consiste à croire qu’on est d’une essence différente des autres quand on est élu à la tête du pays. Ce mal atteint non seulement celui qui devient président de la République, mais aussi tous ceux qui participent à son pouvoir.
Il y a des présidents dans la plupart des deux cents pays que compte la planète, mais à part quelques dictateurs exotiques, aucun ne souffre du mal français. Il y a donc bien une spécificité nationale chez nous. Et le plus étonnant est qu’il n’y a aucune difficulté à l’identifier … si l’on connaît l’histoire. En fait, tout remonte à Clovis et à son baptême, qui est à l’origine du sacre de nos rois. En dépit des siècles et d’une révolution, le pouvoir, en France, est de nature divine. Quand M. Mélenchon, victime d’une perquisition, s’écrie à l’endroit d’un policier : « Ne me touchez pas, je suis sacré ! », il ne dit rien d’autre, car candidat à la présidence il participe de l’aura du pouvoir.
L’élection du président de la République au suffrage universel n’a fait que renforcer le caractère sacré de son pouvoir. On en même arrivé à un président, l’actuel, qui se voit en Jupiter ! C’est dire si le mal est profond ! Et tout découle de ce délire. La presse ne joue pas, dans notre pays, le rôle de surveillance et de critique qu’elle exerce partout ailleurs, et même l’opposition, tout hostile qu’elle soit, reste finalement assez révérencieuse, même quand elle se réclame des révolutionnaires de 1789.
Si bien que le vrai débat sur l’action du pouvoir ne peut avoir lieu qu’au bistrot du coin, d’où la rage de M. Macron à vouloir le maintenir fermé. Mais une brève de comptoir ne remplacera jamais un tribun déterminé à faire valoir ses vues, et c’est pourquoi le pouvoir, en France, peut résider paisiblement sur un petit nuage qui flotte dans le ciel d’Ile-de-France, cette belle région aussi riche en petits nuages qu’en châteaux royaux.
Nous voilà arrivés au cœur du problème. Tout ce qui devrait changer dans notre pays ne change pas en raison du fait que le peuple, dans son ensemble, ne peut être touché par cette nécessité. Il grogne pour le changement, mais ne le formule pas. Or ce qu’il devrait faire pour être entendu, c’est le crier, et même le hurler pour que le son monte jusqu’au petit nuage. Inutile d’insister, tout est bouclé !
Le mal français, c’est l’Etat. Il a pris de telles dimensions, qu’il étouffe tout. Et pas plus que l’herbe ne repoussait sous les pieds du cheval d’Attila, l’activité économique, seule source de la prospérité d’un pays, ne renaît pas sous les semelles de plomb de l’immense troupe d’énarques et de fonctionnaires qui foule le sol national jusque dans ses moindres recoins.
C’est pure folie qu’un tel régime politique quand il a la charge d’un pays au 21e siècle. On rêve d’une nuit du 4 août et on ne la voit jamais venir. Soyons clair : sans le soulèvement du peuple, il n’ya pas de nuit du 4 août.
Alors ou peut bien se trouver la raison pour les 67 millions d’habitants de notre beau pays ? Dans la révolte évidemment, dans la révolte. Les gilets jaunes avaient montré le chemin. Sans direction, ils se sont perdus en route. Mais ce qu’ils exprimaient n’a pas disparu. Ils voulaient vivre, tout simplement. Ils n’en pouvaient plus de l’Etat, qui au lieu de les servir les opprime. Aujourd’hui, plus de vingt millions de Français sont pauvres ou ne joignent plus les deux bouts. Il faut être un élu politique pour ne pas le comprendre.
Retrouver la raison aujourd’hui, c’est abolir les privilèges de la caste qui gouverne la France et la remplacer par de vrais élus du peuple. Quand les énarques auront été réduits au silence, le peuple enfin parlera. M. Macron a signé l’arrêt de mort du régime quand il a déclaré, le 14 octobre dernier : « On s’était habitués à être une société d’individus libres. Mais nous sommes une nation de citoyens solidaires. » Non, M. Macron, nous en renoncerons jamais à être libres. Et mon vœu pour la France, c’est que la liberté commence. Tout de suite !
Claude Reichman
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En ce matin de Noël, l’actualité était morne. Les journaux ne paraissant pas, les radios et les télévisions n’avaient à commenter que leurs propres informations, qui étaient maigres. Les éditorialistes repus de friandises offertes par leurs victimes pour se faire mieux voir avaient la digestion difficile et respectaient la trêve des confiseurs. Rien ne se passait. Mais un article vint rompre la paix miraculeuse de ce matin embrumé.
Publié sur Internet par un inconnu, cet article disait que les Français ne toucheraient pas de retraite et devaient s’y préparer. L’auteur expliquait que le système français de répartition exigeait que les cotisants fussent assez nombreux pour payer les pensions des retraités, ce qui n’était plus le cas. Face à ce terrible constat, l’auteur, qui ne manquait pas d’humour, conseillait aux naufragés de la retraite la seule solution qui leur restât, la prière.
L’opinion aurait digéré sans mal ce brûlot si un phénomène anatomique stupéfiant ne s’était produit. De nombreux hommes politiques, des journalistes, des syndicalistes constatèrent que leur nez s’allongeait. Le téléphone se mit à chauffer et les rares pigistes restés en fonction dans les radios lancèrent la nouvelle, non sans avoir beaucoup hésité. Mais que faire quand un ministre vous appelle pour vous signaler l’allongement inexpliqué de son appendice nasal ?
On rechercha l’auteur de l’article pour lui demander s’il voyait un rapport entre son texte et la croissance des nez, sachant qu’une tradition immémoriale, ainsi que « Les aventures de Pinocchio », et, plus récemment un film hilarant intitulé « Y-a-t-il un pilote dans l’avion ? » montraient qu’un menteur risquait fort de voir son nez s’allonger.
L’auteur de l’article se déclara stupéfait de cet évènement, car il n’en était pas à son premier avertissement et que ses écrits précédents, qui annonçaient aussi la fin des retraites, n’avaient rencontré qu’indifférence ou moquerie. Pressé de questions, il finit par avouer que dans le secret de son esprit il caressait le rêve fou de provoquer une réaction de lucidité chez les Français, mais que l’allongement du nez, franchement, non, il ne se l’expliquait pas. Et, ajoutait-il, il fallait tout de même se demander si, au fond, ceux qui étaient victimes du phénomène n’avaient pas en commun de vanter sans modération notre système de retraite par répartition.
Cette remarque provoqua une véritable illumination chez les jeunes pigistes des radios qui, sachant fort bien, par un simple raisonnement, que vu leur âge et les perspectives de la répartition, ils ne toucheraient jamais de retraite, se dirent qu’après tout ceux qui, contre toute évidence, continuaient à prêcher pour un système condamné avaient bien mérité d’être défigurés par un nez pire que celui de Cyrano.
Et l’on vit alors se déchaîner l’orage pigistique. De radios en radios, de télévisions en télévisions, les jeunes journalistes prirent le pouvoir et lancèrent à tout vent les accusations les plus graves contre une classe politique et médiatique qui avait trompé les Français et condamné la jeunesse à payer pendant tant d’années des cotisations pour rien.
Pascal Praud qui était en vacances revint en toute hâte à Paris et reprit aussitôt l’antenne en applaudissant la révolution des pigistes, en lançant un appel à la révolution et en donnant rendez-vous au peuple à l’Arc de triomphe pour descendre les Champs-Elysées.
Jamais absent des grands rendez-vous, le peuple de Paris se massa en haut de la plus belle avenue du monde, hissa Pascal Praud sur de solides épaules de manifestants et descendit vers la Concorde où l’on apprit la démission du président de la République. Il ne fallut que quelques secondes pour que l’immense cortège prît la route du palais de l’Elysée et y déposât le bon Pascal, qui murmurait « Non, c’est trop, c’est trop » mais qui ne résista pas à ce qu’on le hissât sur le bouclier de Brennus, tant il savait par les longues années passées au service du sport que rien ne sert de refuser la ferveur populaire.
Tels sont les évènements de cet extraordinaire jour de Noël en France, où les citoyens de ce beau pays béni des dieux se sont comportés en héros dignes de l’Antiquité.
Claude Reichman
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Le complotisme serait le mal frappant de nombreux esprits qui voient des complots partout. Ceux-ci sont-ils réels ou imaginaires ? En fait la plupart de ceux que dénoncent les réseaux sociaux, qui en sont les vecteurs principaux, ne sont que des fantasmes, car les personnes qu’ils impliquent sont exactement du même type que celles qui figurent depuis des siècles dans les rumeurs.
La mondialisation a permis aux rumeurs d’aller chercher des aliments au-delà de nos frontières. Jusqu’aux années 1950 la rue Royale a appartenu à tous les présidents du conseil successifs de la République. Elle avait en effet l’immense mérite, outre d’être une des rues les plus cossues de la capitale, de porter un nom qui la rattachait à l’ancien régime et à tous ses sortilèges défunts mais encore présents dans le subconscient populaire.
On ne parle plus aujourd’hui de la rue Royale, mais de Bill Gates, George Soros et quelques autres milliardaires tous américains, car les Etats-Unis portent à présent le poids presque unique de la malfaisance. Ce en quoi la rumeur a su se moderniser, car le président du conseil français, devenu le premier ministre, n’a plus le pouvoir de nuire sérieusement à quiconque.
Les complots attribués à l’Amérique n’en sont pas, car les actions de ces milliardaires n’ont rien de secret. Le gouvernement du monde, dont ils sont censés avoir le désir, est un rêve qui surgit de temps à autre dans des cénacles internationaux et qui se brise aussitôt sur la réalité des peuples et des Etats. Et sitôt le colloque terminé, ces grands financiers s’en retournent à leurs affaires et à leurs parties de golf.
Brassens disait que « le brave type qui regarde le spoutnik ne s’aperçoit pas qu’on lui fauche son portefeuille ». De même, celui qui n’a d’yeux courroucés que pour les complots des milliardaires ne s’aperçoit pas qu’on lui dérobe son argent et ses libertés, et que les auteurs de ces agressions sont des Français bien d’ici et qui se dissimulent sous les allures de l’Etat et du bien public.
La meilleure façon de voler quelqu’un sans risquer d’aller en prison consiste à baptiser son larcin de prélèvement obligatoire. Et quand l’institution d’un prélèvement se heurte aux principes constitutionnels, on fait dire officiellement à ceux-ci le contraire de ce qu’ils disent.
Si vous voulez voir le refuge des sorcières, avec ses balais volants, ses chaudrons fumants et ses fioles, rendez-vous au ministère des affaires sociales et demandez à visiter les lieux. Vous n’y verrez rien que de petits hommes gris assis à leur bureau. Mais si vous pouvez jeter un œil sur leur ordinateur, vous verrez à l’écran des mentions bizarres, comme décret du tant, arrêté du tant, circulaire du tant. Ne passez surtout pas votre chemin, et ne croyez pas que ces textes se réduisent à leur banalité. Ils transforment tous votre vie. Chacun vous prend de l’argent, réduit votre liberté, viole votre droit, jalonne la route de votre servitude.
N’hésitez pas non plus à visiter Bercy. Les mêmes petits hommes gris s’affairent à votre perte. Et si pris de vertige, vous vous précipitez à la Cour de cassation pour émettre une solennelle protestation, vous y rencontrerez des hommes et des femmes à la stricte banalité, ne revêtant l’hermine que lors de la visite du président de la République, qu’ils méprisent et exècrent quel qu’il soit, et qui s’occupent à faire dire aux lois le contraire de ce que vous avez compris.
Les vrais comploteurs, les voilà ! Nous les nourrissons dans notre sein et ils nous rongent le sang impudemment. La République, telle que les Français devraient l’exiger, c’est celle du peuple et de ses droits, et non celle des petits hommes gris. Si nos compatriotes veulent continuer à s’exciter sur les complots des milliardaires américains, libre à eux, mais il leur en cuira chaque jour un peu plus. Car c’est chaque jour qu’on nous maltraite et qu’on nous vole notre vie.
Les révolutionnaires de 1789 ont écrit un texte magnifique qu’ils ont appelé la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen. Elle comporte un article 2 qui dit que « les droits naturels et imprescriptibles de l’homme sont la liberté, la propriété, la sûreté et la résistance à l’oppression ». En quelques mots tout est dit. Et nous n’avons besoin d’aucun autre viatique pour vivre en république. Alors plutôt que de rêver d’un parti politique qui viendrait faire respecter ces droits en ne songeant qu’à s’en défaire, créons une simple et vaste association de citoyens pour le respect des droits de l’homme. Aucun politicien ne pourra y résister, car elle sera le peuple !
Des passagers sur une passerelle attendent d’embarquer dans un avion. Mais il n’y a pas d’avion. Cette image trouvée au hasard d’une navigation sur Internet illustre à merveille la situation française. Nous faisons tous la queue pour embarquer vers quelque part, mais nous ne savons pas pour où.
Normalement, il devrait appartenir au président de la République de nous fixer la destination de notre voyage. M. Macron en est bien incapable, n’ayant jamais réfléchi à un tel problème. Il est arrivé au pouvoir par un coup d’Etat judiciaire avec pour tout viatique le petit catalogue du parfait énarque, fait d’impôts, de taxes et de réglementations. Et bien entendu cela ne fonctionne pas, car il n’y a rien dans sa trousse pour combattre une épidémie de coronavirus.
Affolé par l’extension de l’infection, il en est réduit à la solution moyenâgeuse consistant à enfermer les Français chez eux. La conséquence inévitable est l’arrêt presque complet de l’activité économique du pays et de la vie sociale. L’arrivée d’un vaccin permettra peut-être d’arrêter l’épidémie, mais on nous dit que ce n’est pas certain. Et de toute façon le vaccin ne réparera pas les dégâts économiques, pour lesquels il va falloir chercher d’urgence des solutions. Entassés sur la passerelle de l’aéroport, les Français ne savent toujours pas où ils vont.
La seule hypothèse qui soit formellement exclue est celle qui nous ferait rester sur place. Il ne s’agit pas du sol français, que le peuple ne souhaite pas quitter, mais de tout ce que le soldat romain appelait l’impedimenta, c’est-à-dire l’attirail de campagne qui lui permettait de vivre et de combattre. Chez nous, ce lourd bagage est fait pour l’essentiel de charges, d’impôts et d’allocations diverses et variées. Les outils de production sont réduits à la portion congrue, et les principales entreprises du pays sont d’immenses hangars appelés supermarchés où la population dite active (ce qui en français moderne signifie inactive) circule entre des kilomètres de rayonnages et se laisse docilement conduire vers des caisses où elle dépense la fausse monnaie qu’on lui a distribuée pour prix de sa courageuse paresse.
Tout cela, c’est terminé. Pour une raison des plus simples. Même la fausse monnaie va manquer. Notre fournisseur en effet est la banque centrale européenne, dont les principaux actionnaires sont les seuls pays sérieux de l’Union qui ne vont pas tarder à fermer les robinets pour ne pas être entraînés à leur tour dans la faillite qui se profile.
Du coup, nos magnifiques palais de la solidarité, caisses d’assurance maladie, de retraite, d’allocations familiales, vont devoir fermer leurs guichets et laisser sans ressources tous les bénéficiaires de leurs largesses. La France ne sera plus qu’un immense attroupement de citoyens démunis, habités selon les cas de résignation ou de fureur, et qui se chercheront un chef pour guider leurs rapines et leur violence.
Dégagez la passerelle, tout le monde descend ! Plus aucun avion ne décollera d’ici longtemps. Le dernier a emporté vers des pays civilisés l’élite de nos hommes politiques et de nos artistes de gauche. Il va falloir apprendre à vivre sans eux. C’est la seule chose facile qui nous attend.
On a retrouvé dans une forêt vierge lointaine une tribu préhistorique dont on pu observer les mœurs attentivement. Ayant réussi à apprendre leur langue, nos ethnologues ont pu comprendre leur philosophie de la vie. Même si la nature de leur jungle était prodigue de ressources alimentaires, ils prenaient toujours la précaution de faire des réserves au cas où le refroidissement climatique viendrait à les en priver. « Nous capitalisons, disaient-ils dans leur langue, c’est l’honneur de notre société et de notre peuple. Un peuple qui ne se soucie pas de son avenir est un peuple mort. »
Quand nos télévisions nous rapportèrent ces propos, un immense découragement s’abattit sur les Français. Un ancien général prit la parole et déclara solennellement : « Je vous ai compris ! ». Les Français hochèrent la tête et beaucoup d’entre eux murmurèrent entre leurs dents : « Inutile, mon Général, nous aussi nous avons compris ! ».
Claude Reichman
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