Pourquoi tant de haine ? L’expression est de mise dans la France d’aujourd’hui. Mais qui hait qui ?
Les principaux porteurs de haine sont des gens qui vivent de l’argent public. Leur motivation de base est qu’ils ne bénéficient pas d’assez d’argent public. C’est là que le débat devient incompréhensible. Car pour savoir qui a assez d’argent public ou qui en manque, il faut être capable d’analyser son activité et les fonctions qu’il occupe. Or il existe dans notre beau pays de France d’innombrables métiers dont pratiquement personne n’est capable de dire en quoi ils consistent et à quoi ils servent.
La seule façon de régler un tel problème est de laisser une saine concurrence s’exercer. Les métiers nécessaires seront aisément reconnus comme tels. Les autres disparaîtront d’eux-mêmes, à charge pour leurs détenteurs de trouver une autre activité, ce qui dans un pays où règnerait la liberté économique n’est généralement pas difficile, surtout quand on connaît l’extraordinaire faculté d’adaptation de l’être humain, qui a permis son expansion planétaire.
Le problème devient insoluble quand y intervient la querelle du statut. Celui de la fonction publique est au cœur de l’Etat, depuis la monarchie jusqu’à nos jours. Le rêve de tout Français (sauf de quelques anormaux amoureux de la concurrence) est l’emploi à vie. Il permet de vivre sans souci existentiel, c’est-à-dire sans remise en cause de ce qu’on est, comme y oblige par exemple le fait de perdre son emploi et de peiner à en retrouver un autre.
La lutte pour l’emploi à vie est devenue difficile dans le monde moderne, qui a vu l’économie s’ouvrir à tous les vents de la concurrence. Du coup ceux qui en bénéficient sont devenus des privilégiés, et ce n’est pas chez eux que se recrutent les porteurs de haine. Ils sont en effet trop heureux de leur statut pour se plaindre, et on ne les voit manifester que sporadiquement, par principe et pour ne pas perdre la main.
Ceux qui expriment de la haine le font parce qu’ils ne sont pas tranquilles. Ils ont peur de perdre l’argent public dont ils vivent, parfois médiocrement, et veulent renverser la société pour instituer l’emploi à vie pour tous, c’est-à-dire pour eux. Ils instruisent le procès de l’Etat gestionnaire qui tente désespérément de maintenir le système en vie par quelques menues économies qui mettent en rage ceux qui travaillent dans les secteurs visés.
On l’a compris, le malheur français vient d’un Etat qui veut tout régenter au prétexte que le bonheur général pourrait en résulter, alors que son action ne crée que le désordre et la haine sociale.
Le pire est que l’action de l’Etat est comparable à l’alcoolisme : plus on boit, plus on a besoin de boire. Et pendant ce temps la France dérive au fil de l’eau comme le chien crevé qu’au fond d’elle-même elle ne se résout pas à être.
Bien des Français raisonnables ont tenté d’infléchir le cours de cette catastrophe. Ils ont échoué jusqu’à présent d’une part parce qu’ils n’ont jamais été en nombre suffisant, d’autre part parce qu’ils n’ont pas fait preuve d’assez de détermination et de persévérance. Disons en outre, sans vouloir offenser des individus courageux et amoureux de leur patrie, qu’ils n’ont généralement pas compris la véritable nature du mal français. Il est vrai que l’idée de supprimer un ornement national revient dans l’idée de certains à se couper un membre et que nul ne peut y consentir aisément.
Alors nous sommes condamnés à voir surgir dans le paysage politique ou social des individus nouveaux qui, un jour ou l’autre, entraîneront les Français dans la voie de la guérison. La crainte qu’on peut éprouver est que les sauveurs se trompent de diagnostic et que leur remède soit pire que le mal. On a vu souvent, dans l’histoire, des maux guérissable se transformer, par la faute de mauvais médecins, en issue fatale.
Gardons l’espoir. « En démocratie, a dit Tocqueville, chaque génération est un peuple nouveau. » Il s’en désolait pour le passé qu’on ignore. On peut aussi s’en réconforter pour les idées fausses dont la jeunesse sait souvent faire litière. Tout simplement parce qu’elle n’a pas appris à vivre avec ces stupidités et qu’elle n’en tient plus le moindre compte. Jeunes gens, jeunes filles, le bal des temps nouveaux va commencer. Dansez joyeusement : l’avenir est à vous !
Claude Reichman
Partager la publication "Voici que s’ouvre le bal des temps nouveaux !"
Les idées humaines ne naissent pas du hasard. Même les plus éminents des philosophes sont influencés par leur histoire personnelle et par le milieu où ils vivent. Curieusement, la vie politique ne tient aucun compte de ces données. On débat de l’opportunité d’une réforme en fonction de ses résultats supposés sans jamais se demander ce que les positions des uns et des autres doivent à ce qu’ils sont et ont vécu, et si ce n’est pas à ces facteurs existentiels qu’il faut s’attaquer si l’on veut faire triompher une idée qui les bouscule.
Bien entendu, un être intelligent peut s’élever au-dessus de sa condition et de ses origines. Mais que doit-il à son évolution sociale, au progrès de sa situation, ou à un échec subi ? Seule une étude approfondie de l’histoire et des conditions de vie de la population d’un pays peut éclairer ses choix politiques. Combattre ceux-ci sans modifier la situation de ceux qui les expriment est se condamner à l’échec. Telle est la situation de la France contemporaine, et telle est la raison de son incapacité à se réformer.
Les idées de gauche et même gauchistes tiennent une place importante en France. Elles ont même dominé les deux tiers de siècle passés, si l’on tient compte du fait que le pouvoir n’a jamais pu les maîtriser vraiment. Mais à quoi tient leur enracinement ? Au souvenir de la révolution certainement et à la nostalgie chez certains d’une époque où l’on guillotinait « les ennemis du peuple ». L’homme et le chimpanzé ont en commun d’aimer massacrer ses adversaires. La haine qu’exprime un individu comme Mélenchon doit sans doute beaucoup à ces souvenirs lointains, même si celui qui les porte aujourd’hui a eu une vie de petit bourgeois et d’apparatchik politique et dispose d’un confortable patrimoine. On peut en citer beaucoup d’autres, même parmi les femmes politiques. Le mal est général et inhérent à notre espèce.
Les primatologues ont découvert que les instincts agressifs des chimpanzés peuvent parfois s’apaiser sous l’effet d’une organisation sociale mise en œuvre par les femelles. Mais chez l’homme, les observateurs avisés ne constatent pas un tel phénomène, les femmes atteintes par la haine sociale étant aussi enragées que leurs homologues masculins. Il ne nous reste donc plus qu’à réorganiser la société pour la rendre plus douce à la majorité de nos concitoyens.
Il fut un temps où l’on disait d’un médecin qu’il avait un bon diagnostic. Dépourvu de techniques de pointe, le praticien devait s’appuyer sur son sens de l’observation et sur son expérience clinique. Aujourd’hui, le médecin dispose de moyens d’investigation si perfectionnés qu’il en vient parfois à ne pas se fonder sur l’auscultation, ce qui est toujours une erreur.
Tel n’est pas le cas de l’homme politique. Les études sociologiques et politiques abondent, mais elles ne donnent pas le mode d’emploi de la réforme. Il y faut l’intelligence et le bon sens du politicien. A cet égard, la France est fort dépourvue. La politique est devenue la chasse gardée de la caste des technocrates et nul n’a chance d’y prospérer s’il n’a pour tout viatique qu’une brillante réussite dans la conduite d’une entreprise.
Dans ce tunnel plongé dans le noir qu’est la vie politique française, la seule lumière est une certitude : les moyens d’existence des habitants de la France sont insuffisants pour apporter à tous une vie sereine. Pourtant ces moyens existent. Mais ils sont consacrés à des organismes sociaux qui les confisquent à ceux qui devraient en bénéficier, c’est-à-dire les travailleurs salariés ou indépendants, pour les consacrer à une espèce en voie d’expansion infinie, les assurés sociaux. Tant qu’on n’aura pas rendu aux travailleurs la plus grande partie de ce qu’ils gagnent, il n’y aura pas de solution au mal français.
Il n’y a pas d’enragés dans un pays équilibré, où la dignité des habitants est respectée. Priver les hommes du fruit de leurs efforts est contraire à tout ce qui a fait leur civilisation. On doit le dire et le répéter si l’on ne veut pas que la France ne devienne un champ de bataille. Il ne faut à cette réforme qu’un peu de courage et de lucidité, d’autant qu’elle est déjà accomplie dans les lois. Serons-nous les habitants de Constantinople qui se passionnaient pour les courses de chars alors que les Turcs étaient aux portes de la ville ? Franchement, la France mérite mieux !
Claude Reichman
Partager la publication "La France mérite mieux que ce qu’elle vit !"
Un grain de sable peut enrayer le plus sophistiqué des dispositifs. Un dissident peut faire obstacle au plus tyrannique des Etats. Les dirigeants de l’Union soviétique craignaient plus que tout les dissidents. C’est la raison pour laquelle tout individu ayant manifesté une simple opinion contraire à la ligne du parti était expédié en Sibérie ou en hôpital psychiatrique. La France de Macron s’approche dangereusement de cette méthode de gouvernement. Jusqu’à présent, ceux qui sont jugés dangereux par le pouvoir d’Etat n’étaient frappés que d’interdiction médiatique. Depuis que le pouvoir ne jure, contre le coronavirus, que par la vaccination, ceux qui la refusent se voient interdire d’exercer leur profession. Demain, si une nouvelle offensive du virus survient, il n’est pas impossible qu’une coercition de plus grande ampleur s’abatte sur les dissidents.
Bien entendu, la ligne apparemment raisonnable imposée par l’Etat emporte l’adhésion du plus grand nombre. La vaccination et le pass sanitaire ne révoltent pas une majorité de citoyens. Et ceux qui défilent tous les samedis dans la rue ont quelque peine à justifier leur opposition à ces mesures. Certes le fait d’être privé, à défaut de présenter un document sanitaire, d’une vie normale est contraire à tous les principes démocratiques. Mais chacun devine, à défaut de le comprendre vraiment, que la protestation populaire vise moins l’obligation non dite mais réelle d’être vacciné que l’autoritarisme du pouvoir en toute matière et son complet manque d’empathie envers les Français. Mais on ne peut manifester efficacement dans la subtilité. Il y faut un adversaire carrément désigné. Le front anti-Macron qui s’est constitué sous le couvert du refus sanitaire souffre de l’incompréhension d’une majorité de citoyens et s’étiole pour cela au fil des samedis.
Et pourtant la véritable motivation des manifestants est tout à fait justifiée. La France est en train de s’éloigner des rivages démocratiques et file un mauvais coton. Il faut interrompre cette dérive le plus vite possible, car les libertés perdues ne se retrouvent que très lentement.
En vérité, la crise démocratique actuelle n’est pas récente. Elle s’est aggravée brutalement en raison de la pandémie, mais la plupart des mécanismes délétères étaient en place depuis longtemps. La date du 12 mai 1960 vous dit-elle quelque chose ? C’est celle du décret qui a mis la médecine libérale sous le joug de la Sécurité sociale. C’est ce jour-là que s’est préparée la mesure interdisant aux médecins la prescription de l’hydroxychloroquine. Et ainsi de suite …
Le processus de domestication de la médecine a inauguré celle du peuple. Tant il est vrai qu’il n’est pas de peuple libre sans une médecine libre. Notre combat contre le monopole de la Sécurité sociale n’a pas d’autre fondement. Ceux qui ne s’y sont pas associés parce qu’ils croyaient aux bienfaits du remboursement des soins n’ont pas voulu comprendre que les patients étaient remboursés avec leur propre argent ! « Dieu se rit des hommes qui déplorent les effets dont ils chérissent les causes », a dit Bossuet.
« Jusqu’ici, ça va », disait, à chaque étage devant lequel il passait celui qui tombait du haut d’un gratte-ciel. Les Français ne font rien d’autre actuellement, même si certains, plus lucides que la majorité, stigmatisent le drame en cours. La résignation française est-elle désormais acquise ? L’histoire n’est pas encore écrite, même si certains s’y emploient dans le silence des ministères et des officines.
Grain de sable, dissidence, à qui reviendra l’hommage de l’histoire aux sauveurs des libertés françaises ? Ici, ce n’est pas la gloire, fût-elle posthume, qui compte, mais l’urgence du combat.
« Les tyrans ne sont grands que parce que nous sommes à genoux », a dit Tocqueville. Choisissons bien notre cause et relevons-nous. C’est cela la clé du renouveau de la France !
Claude Reichman
Partager la publication "La France file un mauvais coton !"
La mise en examen d’Agnès Buzyn en préfigure forcément d’autres. Probablement celles des ministres dont le domicile a été perquisitionné récemment. C’est la suite normale d’une instruction dont on peut se demander si elle est légitime, alors même que les Français se posent très normalement de graves questions sur l’action de leurs gouvernants pendant la pandémie du Covid 19.
L’intervention de la justice dans la vie politique doit être a priori écartée, car elle ne peut conduire qu’à la paralysie du gouvernement. Mais il y a un très sérieux trouble à l’ordre public quand les ministres mentent systématiquement et que leurs mensonges entraînent des conséquences sur la santé et la vie des citoyens. C’est en cela que l’intervention de la justice était inévitable, à la suite d’innombrables plaintes. Les Français sont dans leur majorité convaincus que le comportement de leurs gouvernants dans l’épidémie du coronavirus relève non pas du parlement mais des tribunaux.
De ce point de vue, on ne peut être que stupéfait quand on constate que s’étalent dans les réseaux sociaux des analyses de l’AFP, agence officielle, sur le fait que l’hydroxychloroquine et l’ivermectine n’ont pas d’efficacité prouvée sur le virus, alors que des milliers de médecins généralistes exposent qu’ils ont jugulé l’infection à l’aide de ces médicaments, et que ceux-ci diminuent et même suppriment la charge virale, à la différence des vaccins.
Si ces médicaments étaient dangereux, on comprendrait ces mises en garde, mais tel n’est pas le cas. Alors c’est qu’il s’agit d’un faux débat et que ce qui est en jeu n’est pas la santé des Français. Ce qui se joue en fait devant une opinion publique privée d’une information objective et à caractère contradictoire, c’est l’autorité du pouvoir, qu’il soit politique, administratif ou médiatique.
Le citoyen se trouve face à une coalition des pouvoirs déterminée à user de tous les moyens pour maintenir sa légitimité à diriger la vie de la nation. Cette légitimité est en lambeaux devant l’échec de la stratégie officielle face au virus, mais ses détenteurs persistent contre toute évidence à s’en parer comme des paons faisant la roue. Inutile de dire qu’une telle situation est grosse de développements violents, voire d’une crise politique décisive.
Or voilà qu’on approche de l’élection présidentielle. Aucun candidat ne suscite un véritable intérêt, soit parce qu’il exerce le pouvoir et que cela se passe mal, soit parce qu’on le voit et qu’on l’entend raconter la même histoire depuis des lustres, soit encore parce que la seule certitude émanant de sa candidature est sa parfaite incapacité à gouverner.
Dans ces conditions, le gouvernement de la France va se jouer aux dés, et comme on sait qu’ils sont pipés par les médias, il ne reste guère d’espoir qu’un président digne de ce nom accède en avril prochain à l’Elysée. La société civile doit se résoudre à ce constat et en tirer les conséquences.
Tout pouvoir a ses points de faiblesse. La France actuelle souffre d’un handicap inguérissable sans réforme de structure. Il s’agit des 23 millions de Français qui ne s’en sortent plus. Ce sont les victimes de la Sécurité sociale. Celle-ci tue non seulement les entreprises, mais aussi la volonté d’entreprendre. Il faut donc libérer la France de cette institution maléfique. On connaît la solution : mettre un terme à son monopole. Continueront à en bénéficier ceux qui ne peuvent pas s’en tirer par leurs propres moyens. Retrouveront la liberté de travailler et de vivre de son travail tous les autres.
Exposé ainsi, tout paraît simple. Et de fait, tout est simple. Il suffit aux Français de dire à l’Etat : « Je suis un être libre. Protégez ma liberté, le reste je m’en charge ! » N’oubliez pas que Montesquieu, le père de notre démocratie, a dit : « Une injustice faite à un seul est une menace faite à tous. »
Je suis un seul. Vous êtes tous. Nous somme tous traités injustement. Le moment est venu de dire non.
Claude Reichman
Partager la publication "Le moment est venu de dire non !"
L’idée du pass sanitaire n’est pas née du hasard. Elle est le fruit d’une évolution inexorable de la contrainte que l’Etat fait peser sur le citoyen. Il y a des pass en profusion dans notre société. Vous n’entrez nulle part sans qu’on vérifie si vous en avez le droit. Et ce droit vous est chichement et partout mesuré. Seuls ceux qui agissent illégalement le font en toute liberté … jusqu’au moment où on les emprisonne. Et quand l’Etat avoue son impuissance à faire respecter les interdits, on est au bord de l’effondrement de la société.
Tel est le cas en France. A force de refuser la liberté aux citoyens, l’Etat en a fait des ennemis, ou au moins et en tout cas des spectateurs passifs de la vie démocratique. Pourtant les républiques qui se sont succédé depuis la Révolution ont toutes affirmé le principe de la liberté. La Ve République ne fait pas exception à la règle puisqu’elle a fait figurer au somment de sa Constitution la déclaration des droits de l’homme de 1789, qui est un hymne à la liberté. Mais à chaque fois qu’un citoyen en appelle à ce principe contre telle ou telle mesure gouvernementale, il est débouté par la justice, qu’il s’agisse d’un banal tribunal, de la cour de cassation, du conseil d’Etat ou du conseil constitutionnel. Les principes sont les principes, vous répond-on, mais les réalités sont différentes. Voilà comment les Français ont fait une révolution pour rien, et voilà pourquoi ils sont condamnés à la refaire. Le mythe de Sisyphe en quelque sorte !
Les actuelles manifestations contre le pass sanitaire sont si paisibles qu’un internaute a pu faire remarquer à ceux qui défilent dans les rues de la capitale que leur procession n’est au fond qu’une visite des monuments de Paris. Et de s’interroger : « Où est la foule en colère ? ». Bonne question, comme on dit sur les plateaux de télévision, et à laquelle on se garde bien de répondre.
C’est pourtant la vraie question. Face à un pouvoir à la faiblesse insigne et qui ne dispose en tout et pour tout que de 250 000 policiers et gendarmes pour maintenir le régime, on se dit qu’une vraie colère populaire devrait suffire à faire bouger les choses dans le sens de la liberté. Tel n’est, jusqu’à présent, pas le cas. On se demande vraiment pourquoi.
La réponse réside certainement dans les transferts sociaux, qui à défaut de permettre le renouveau économique de la France, puisque bien au contraire ils enfoncent notre pays dans une crise sans fin, anesthésient les citoyens en garantissant la plupart d’entre eux contre la misère. Les réseaux sociaux font le reste en permettant à n’importe qui de se défouler. Bref on est capable en France de défiler, mais au fond c’est pour mieux se défiler !
Mais ce serait pure inconscience d’imaginer que le fond de colère a disparu. Il est là comme un nuage explosif, qui ressemble à une sorte de léger brouillard sentant vaguement l’essence, flottant sur nos cités et auquel on s’est si bien habitué que plus personne ne fait la différence avec l’air pur de nos montagnes. Il y a pourtant une différence, et elle est de taille. Ce n’est pas dans la montagne qu’aura lieu la révolution, mais bien dans nos villes.
Contrairement à ce qu’affirme M. Macron, il y a un argent magique. C’est celui que les banques centrales déversent dans l’économie. Les économistes Carmen Reinhart et Kenneth Rogoff ont écrit dans leur ouvrage « This Time is Different » : « Ce qu’on constate de manière répétée dans l’histoire des crises financières, c’est que lorsqu’un accident menace de se produire, il finit par se produire. » Tout semble nous conduire aujourd’hui vers une crise financière de très grande ampleur qui déstabilisera toutes les sociétés modernes et leurs sources artificielles de prospérité. Mais aussi, en vertu de la théorie de « l’effet papillon », le plus minime des incidents à l’autre bout du monde peut provoquer une catastrophe chez nous. Tout dépend de la concentration des causes et du caractère explosif de cet assemblage.
Le monde est instable. La France est hautement instable. La seule véritable précaution que l’on peut prendre est la restauration de la liberté, comme l’ont voulu les pères de la Révolution. La liberté libère les esprits et les rend aptes à agir dans le sens des intérêts communs de leur civilisation. Sinon, c’est l’esclavage qui gagnera. Par chance pour l’humanité, il suffit parfois d’un seul ou de quelques-uns pour montrer la voie à tous. Je connais personnellement quelques-uns de ceux-là. Tout n’est pas perdu !
Claude Reichman
Partager la publication "Seule la liberté peut empêcher la catastrophe !"
« La vérité est le plus grand ennemi de l’Etat ». Cette citation est attribuée à Joseph Goebbels, le chef de la propagande nazie. On croyait révolu le temps du mensonge d’Etat. Il a retrouvé toute sa force dans la France contemporaine.
Certains ne manqueront pas de faire observer que les Etats mentent toujours quand leurs intérêts sont en jeu. Mais dans le monde civilisé, ils en sont empêchés par le quatrième pouvoir que constituent les médias. Si le mensonge d’Etat prospère dans un pays, c’est que le quatrième pouvoir ne remplit pas son rôle. C’est le cas en France.
L’épidémie du Covid 19 provoque une des plus grandes crises institutionnelles qu’ait connues notre pays. Elle est beaucoup plus grave que la crise sanitaire, qui a pourtant causé plus de 100 000 morts, et qui en cause encore. Car ces très nombreuses victimes ne l’ont pas été du virus, mais de l’organisation des soins. Ou plus exactement de l’absence de soins !
Aussi inconcevable que cela puisse l’être, on est mort du Covid dans la France du 21e siècle comme on mourait de la peste dans l’Antiquité. Comment un tel drame a-t-il été possible ? L’explication tient en un mot : la hiérarchie.
Chez les chimpanzés comme chez les hommes, la hiérarchie imprègne tout. Mais il est plus aisé à un primatologue de l’observer chez le singe qu’à un sociologue chez l’homme. Car notre espèce a progressivement appris à dissimuler les exigences de la hiérarchie sous les affèteries de la démocratie. Si, comme l’exigent les canons de cette dernière, tous les citoyens sont égaux, il en existe qui sont « plus égaux que les autres », comme l’écrivait Orwell. Et ceux-là sont les titulaires du pouvoir d’Etat.
La France n’a pas connu de grande crise sanitaire depuis la grippe espagnole de 1918. Il y a certes eu depuis des crises de cet ordre, mais elles ont eu des effets beaucoup plus limités. Le sang contaminé, la vache folle, l’hormone de croissance ont certes fait des morts, mais en bien moins grand nombre. Si bien que la politique sanitaire n’a pas été une priorité nationale depuis plus d’un siècle. Elle s’est pourtant organisée jusque dans les moindres détails sous la férule de l’administration d’Etat. Et le résultat est apparu au grand jour quand les Français effarés ont pu constater que pour lutter contre l’épidémie de coronavirus, il n’y avait ni masques, ni gel hydro-alcoolique, ni tests. Pris en flagrant délit d’incurie, l’Etat s’est senti menacé dans son existence même.
En même temps, à Marseille, un éminent professeur de médecine à la tête d’un institut spécialisé, luttait avec succès contre l’infection avec des moyens simples et peu coûteux, qui avaient été expérimentés en Chine, et le faisait savoir avec toute l’autorité que lui conféraient sa science et son expérience.
C’en était trop pour l’administration de la santé, qui y vit une atteinte intolérable à son autorité et un crime de lèse-hiérarchie. La guerre était déclarée !
Le traitement du Pr Raoult fut déclaré hérétique et frappé d’interdit. L’Etat et le Conseil de l’ordre des médecins allèrent jusqu’à interdire d’exercice les médecins qui utilisaient le protocole Raoult. Pour la première fois dans notre pays et dans le monde civilisé, les médecins eurent à subir une interdiction de soigner ! Hippocrate, reviens, ils sont devenus fous !
En fait, la folie dont il s’agit est tout simplement le principe hiérarchique. L’étude des sociétés de chimpanzés (nous avons 98, 78% de gènes identiques aux leurs) montre qu’elles vivent assez calmement quand le détenteur de l’autorité n’est pas contesté. Tout se gâte très vite dans le cas contraire. Il en va de même chez l’homme.
La contestation de l’autorité dans les sociétés démocratiques naît du constat de l’incapacité des dirigeants, de leur injustice, de leur prétention injustifiée. Les auteurs de la Déclaration des droits de l’homme de 1789 l’avaient d’ailleurs prévu en faisant figurer la résistance à l’oppression parmi les droits naturels et imprescriptibles. Ceux qui fustigent les manifestations actuelles ne respectent pas la Constitution et feraient bien de revenir à plus d’esprit démocratique et de sagesse avant que la violence généralisée ne finisse par gagner le pays.
Le moment viendra inévitablement où ceux qui ont interdit les traitements Raoult auront à affronter le jugement du peuple. Tout comme les dirigeants de médias qui ont banni de leurs journaux, radios et télévisions ceux qui contestaient le seul traitement autorisé : doliprane et repos.
Goebbels pas mort ! Voilà le sinistre constat que nous devons dresser alors que les variants du virus ne cessent de se jouer des défenses opposées par l’homme. Les gouvernants français sont atteints d’hystérie vaccinale et propagandiste parce que c’est leur seule planche de salut face aux responsabilités qu’ils devront assumer. Le vaccin, cela semble établi, préserve des formes graves du Covid. C’est loin d’être négligeable, et c’est à mettre au crédit de la science. Mais le traitement précoce aboutit au même résultat et ne contrevient à aucune de nos libertés fondamentales. Telle est la vérité qu’il faut aujourd’hui proclamer. Qu’attend le pouvoir pour l’admettre ? Qu’il soit renversé et jugé ?
Tous ceux qui se sont mêlés à la vie publique française au cours des dernières décennies peuvent faire le même constat : rien n’a jamais marché.
Sous le mot de « rien », j’englobe toutes les démarches visant à améliorer le fonctionnement de l’Etat, de l’économie, de la société.
Ce ne sont pas pourtant les initiatives qui ont manqué. Toute personne active dans l’un de ces domaines peut en citer des dizaines, voire des centaines. Et rien n’a jamais marché !
On peut bien évoquer ici ou là une petite amélioration à la marge, mais partout et toujours les problèmes sont restés massifs et entiers. Alors faut-il invoquer une malédiction française ?
Alain Peyrefitte a publié en 1976 un brillant essai intitulé « Le Mal français ». Il n’a rien perdu de son actualité ni de sa lucidité. Mais un essai reste un essai. Ce qu’il préconise ne prend corps que par l’action. En l’occurrence l’action ne peut avoir qu’un caractère politique. Mais la politique peut s’entendre de plusieurs manières fort différentes. Il y a la politique traditionnelle, qui passe par les partis et les élections, et il y a la politique de la société civile, qui se décline pour l’essentiel en manifestations de protestation et parfois en actions révolutionnaires marquées par la violence. Ces trois types de politique ont tous échoués depuis 1945. Cela fait donc aujourd’hui 76 ans. La durée d’une vie humaine.
Ce constat nous conduit à penser que ce qui a duré une vie ne peut se perpétuer que s’il correspond à une réalité ancrée au plus profond de l’âme collective du peuple et de la nation.
Résumons-nous : les Français sont-ils profondément attachés au « mal français » et si oui, de quelle manière ? Répondre à cette question, c’est tracer les voies de l’avenir.
Je suis tenté de me contenter d’un simple jeu de mots. Les Français sont attachés au « mal français » non par l’affectio societatis mais par des cordes et des menottes. Autrement dit, nous n’acceptons pas collectivement l’organisation de la société française, mais nous la subissons. Quelle est donc cette force qui nous tient prisonniers et qu’aucun effort ne parvient à vaincre ? Ma réponse est la suivante : c’est la peur !
Oui, la peur. Personne, en France, depuis 76 ans, n’est parvenu à renverser l’Etat, qui détient, comme en toute démocratie, le monopole de la violence et qui en use et en abuse dès qu’il est mis en cause. Et si personne n’y est parvenu, c’est parce que les assauts ont été menés par des dirigeants peu capables, qui n’ont pas réussi à constituer des coalitions populaires aptes à vaincre la peur.
Face à la violence d’Etat, il ne peut y avoir que deux méthodes : une violence supérieure ou la ruse. Tous ceux qui se sont essayés à la violence ont échoué parce que l’Etat français peut compter en fait sur une triple violence : la violence judiciaire, administrative et policière. Il est vain de l’affronter par la violence physique, car à moins d’une masse suffisante, il est impossible de l’emporter. Il ne reste donc que l’affrontement administratif et judiciaire.
Sur ces derniers terrains, le combat peut être victorieux, à condition d’être mené par des personnes détenant une qualification au moins égale à celle des personnels d’Etat. C’était d’ailleurs la thèse de Benjamin Constant qui ne voyait le succès d’une révolution que dans le fait que ses chefs soient issus du même milieu que ceux qu’ils combattent.
Il se trouve que la plus grande fragilité de l’Etat abusif réside dans les principes qu’il viole. C’est donc sur ce terrain qu’il faut l’affronter. Et on peut être certain qu’à un moment ou à un autre, quelques serviteurs de l’Etat, choqués de devoir violer les droits de l’homme et du citoyen, finiront par baisser les armes, ouvrant une brèche décisive dans le mur de l’injustice.
C’est ainsi que les portes blindées et les chicanes de l’Etat seront enfoncées par la masse qui se sera engouffrée derrière les chefs inspirés de la contestation démocratique.
La peur ne peut être vaincue que par le bon droit. Celui qui vous élève au dessus de vous-même et vous porte vers l’absolu. Les peuples qui se sont libérés étaient emplis de la certitude d’avoir raison au regard de leurs principes et de leur histoire. Le peuple français ne fera pas exception à la règle. Préparons-nous !
Claude Reichman
Partager la publication "L’Etat vacille, préparons-nous à la liberté !"
Il est fascinant d’étudier les raisons profondes des échecs politiques. Le plus souvent, elles n’apparaissent pas aux contemporains, parce que la pression psychologique de l’actualité altère la lucidité. Les historiens ont eux une chance de ne pas se tromper. Encore faut-il qu’ils disposent des outils d’analyse appropriés.
La meilleure chance de comprendre une époque et ses évènements reste tout simplement l’attention et l’écoute. C’est ainsi que Hemingway a pu être un des écrivains les plus influents de son temps. « J’ai beaucoup appris, disait-il, en écoutant attentivement. La plupart des gens ne sont jamais à l’écoute. »
L’époque actuelle a tant multiplié les médias qu’il est de plus en plus difficile de se forger une opinion éclairée. Un de mes amis, grand farceur devant l’Eternel, quand il entrait dans une salle de cinéma, apostrophait les ouvreuses en répétant sur un ton prophétique : « Je suis extralucide », ce qui le dispensait d’être accompagné et de donner un pourboire. Dommage qu’il n’ait pas songé à exercer ses dons en politique, cela rendrait service à notre pays.
A défaut d’être extralucide, on peut essayer d’être tout simplement lucide. Il n’est besoin pour cela que de savoir pêcher les bonnes informations. Elles sont le plus souvent à la portée de tout le monde, mais faut-il encore savoir garder les yeux ouverts et « bien sentir les coups », comme disait le regretté Thierry Roland, commentateur sportif inspiré pour qui le football n’avait aucun secret.
Prenons le cas de M. Macron. Voilà un garçon qui ne comprend rien à la France et aux Français et qui se retrouve bombardé président de la République. On aurait pourtant pu se méfier. Il n’a jamais eu d’amis, vit avec une femme plus âgée d’une génération, n’a jamais eu d’enfants ni d’expérience pratique de la vie. Qu’est-ce qui a bien pu passer par la tête des Français pour l’élire président ? En fait, ils n’ont pas eu à réfléchir. Les juges de gauche ont éliminé le candidat de droite et comme Mme Le Pen ne faisait vraiment pas le poids …
Nous voilà donc depuis plus de quatre ans livrés au bon plaisir d’un jeune homme inexpérimenté et qui ne sait pas écouter les gens. Quand il a fait son tour de France, après la crise des Gilets jaunes, pour entendre les doléances des Français, il était le seul à parler. Il n’a donc rien appris qu’il ne pensât déjà lui-même. Pas très instructif !
Après les Gilets jaunes, voici les anti-pass. Leurs manifestations se font aux cris de « Liberté ! ». Mais pas plus que le prix de l’essence pour les Gilets jaunes, la vaccination n’est la véritable cause de leur colère. Ce qu’ils ne supportent pas, tout comme leurs prédécesseurs (qui gonflent d’ailleurs leurs rangs), c’est l’autoritarisme du président de la République, sa totale absence d’empathie et sa surdité à tout ce qui ne vient pas de lui. Les manifestants ont la conviction que leurs problèmes ne seront jamais compris par le président et ce qu’ils veulent vraiment, au fond, c’est son départ.
Mais alors, quels sont ces problèmes, qui mettent des centaines de milliers de Français dans la rue ? Eh bien tout simplement le fait que plus de vingt millions d’entre eux ne s’en sortent plus et ont des fins de mois très difficiles qui commencent le premier ou le deux, quand ce n’est pas le dix ou le vingt du mois précédent. Plus de vingt millions de personnes, c’est près de la moitié du corps électoral. Et vous avez là les vingt millions d’électeurs qui, à la dernière élection présidentielle, ont voté Le Pen ou Mélenchon, ou blanc, ou se sont abstenus. « Un seul lecteur, et j’existe », disait Jacques Chardonne. Mais ce qui est vrai d’un écrivain ne l’est pas d’un président de la République. Mal élu, Macron se devait de réussir pour se rétablir dans l’opinion du peuple. Il a échoué en tout et ne suscite plus la confiance que chez les Français peu nombreux dont la situation reste prospère.
Comme il n’y a pas d’argent magique (même si la Banque centrale européenne a l’air de le croire), il ne reste que la possibilité d’économiser sur celui qu’on dépense. Et c’est la Sécurité sociale qui est le seul pactole disponible. Sa mise en concurrence dégagerait, au profit des Français, un bon tiers des 800 milliards d’euros qu’elle distribue chaque année. Cette réforme, entièrement votée depuis des années, est vitale pour la France. Ne pas la faire, c’est jeter notre pays dans des troubles révolutionnaires qui peuvent aboutir au pire. Au risque de manquer de respect, on est tenté de lancer à M. Macron, la fameuse réplique de Michel Audiard : « Je vais te dire, t’es même pas con, t’es bête ! »
Claude Reichman
Partager la publication "« T’es même pas con, t’es bête ! »"
Dès qu’elle l’a pu, l’espèce humaine est partie à la conquête du monde. Partie d’Afrique, elle s’est répandue partout. Aujourd’hui, nous connaissons ce qu’on appelle la mondialisation, qui consiste pour l’essentiel à trouver dans les endroits les plus reculés de la planète les produits les plus élaborés de l’industrie moderne. Et à y rencontrer des touristes.
La pandémie du coronavirus n’est qu’un épisode de la mondialisation. On ne parvient pas à l’endiguer parce que les hommes circulent partout et ne veulent pas cesser de le faire. Les Etats ferment bien de temps en temps leurs frontières, mais dès qu’ils croient avoir réussi à maîtriser la circulation du virus, ils les rouvrent et le virus se répand à nouveau.
L’échec le plus flagrant de l’humanité est de n’avoir pas réussi à se doter d’un outil efficace contre les pandémies. Il y a bien l’Organisation mondiale de la santé (OMS), mais elle n’est qu’un « machin », comme disait le général de Gaulle, et elle est gangrénée par la politique. On se retrouve donc désarmé, ou plus exactement contraint de se battre sur notre propre territoire. Et comme il est impossible d’en interdire durablement l’accès, nous devons mettre au point des méthodes vraiment efficaces de lutte contre le virus.
Y sommes-nous parvenus en France ? La réponse est évidemment non. Pourtant nous étions, en théorie, parmi les mieux placés pour y parvenir. Notre pays vit en effet sous la coupe de l’Etat et celui-ci a toujours prétendu être le plus qualifié pour agir dans l’intérêt général. Force est de reconnaître que c’est, en France, une prétention absurde.
Où que vous fassiez un pas, dans notre pays, vous rencontrez l’Etat. Même si vous ne sortez pas de chez vous. Il y a toujours une loi ou un règlement que l’Etat peut opposer à votre liberté. Bien entendu c’est toujours dans votre intérêt et pour votre sécurité. Et pourtant l’insécurité ne cesse de croître en France et fait l’objet de tous les débats sur les chaînes d’information et les radios. Nous avons donc un problème. Et même un gros problème.
Quand un problème se pose dans une société humaine, on charge quelqu’un ou quelques-uns de le résoudre. En France, on attribue toujours cette mission à l’Etat, c’est-à-dire en fait au gouvernement et à l’administration. Mais dans l’affaire du coronavirus, il y a eu un moment de grande hésitation. On a découvert l’existence d’un professeur de médecine marseillais qui semblait parfaitement qualifié pour mener la lute contre l’épidémie. Cela ne semblait pas créer de difficultés car notre universitaire est fonctionnaire et que son institut est public. Le professeur Raoult était bien l’Etat, mais un Etat un peu particulier car doté d’une mentalité et d’une façon de gérer les problèmes qui le rapprochaient beaucoup du secteur privé. Il avait donc tout pour que le gouvernement le nommât général en chef contre l’épidémie.
C’est alors qu’on vit se déchaîner une féroce hostilité des milieux officiels contre l’universitaire marseillais… qui n’en est pas encore revenu. Dans sa dernière intervention sur la chaîne youtube de son institut, il a consacré plus de temps à parler des attaques et des insultes qu’il subit que du variant delta qui sévit actuellement ! Didier Raoult, comme tout Français capable d’agir pour son pays, mesure à son tour la férocité du système étatique. Gare à celui qui marche sur les plates-bandes du monstre. D’un coup de patte, celui-ci peut tuer l’intrus. Raoult n’est pas mort, mais on l’a bien fait taire.
Quelle leçon tirer de cette très triste histoire, qui a quand même fait mourir 110 000 Français ? Que la réforme de l’Etat est devenue, dans notre pays, une question de vie ou de mort. Il ne s’agit évidemment pas de réformer l’Etat à la marge, mais de le réduire d’un bon tiers. Ce qui va mettre du monde sur le carreau, mais qui a la nécessité d’une intervention chirurgicale quand le médicament a échoué. Réduit à sa substance vive, l’Etat cessera de nuire et pourra rendre service. C’est tout ce qu’on lui demande.
Personne ne peut croire sérieusement qu’on va trouver aujourd’hui des hommes politiques pour faire une telle réforme. On ne les trouvera qu’une fois que le peuple aura agi et mis à bas le système de gouvernement actuel. L’ampleur des manifestations contre le passe sanitaire – mais en fait contre Macron – montre la colère des Français et surtout leur désir de liberté. Il y a bien longtemps qu’en France on n’avait pas manifesté pour la liberté, c’est un signe qui ne trompe pas. Les dés roulent. Quand ils rendront leur verdict, il faudra se rassembler pour construire un monde meilleur. C’est une formule consacrée et galvaudée. Mais elle trace bien la route.
Benjamin Constant a dit : « Prions l’autorité de rester dans ses limites. Qu’elle se borne à être juste, nous nous chargerons d’être heureux. » Voilà, l’opposition a un programme !
Claude Reichman
Partager la publication "L’Etat doit cesser de nuire !"
Tout le monde connaît l’histoire du type qui tombe du haut d’un gratte-ciel et qui, tout au long de sa chute, ne cesse de répéter « jusqu’ici ça va ». La France en est à ce stade. Chaque jour qui passe augmente sa dette. Nul ne sait comment elle sera remboursée. Si bien qu’a germé l’idée qu’elle pourrait aussi bien ne pas l’être. Racontée comme cela, la situation conduit notre pays tout droit à la cessation de paiement, ce qui signifie que nous ne pourrons plus emprunter sur les marchés. A la suite de son dernier défaut, l’Argentine est restée dix ans coupée des marchés financiers. Une telle sanction est donc parfaitement possible.
Il est inutile de décrire toutes les conséquences économiques, sociales et politiques d’une telle faillite (oui, l’Etat peut faire faillite, à ceci près qu’il ne sera pas liquidé, un Etat se survivant toujours à lui-même, fût-ce comme un zombie). Elles se feront ressentir jusqu’au plus profond des familles et des individus. Le redressement n’aura lieu qu’après une remise en cause générale de toutes les situations. Dans un pays pour lequel la moindre réforme demande un effort surhumain, on mesure le séisme.
La fragilité de toute situation humaine m’a toujours fasciné. Nous savons tous que la mort est au bout du chemin, mais nous voulons ignorer que la ruine peut succéder brutalement à la prospérité. Et que la roche Tarpéienne est près du Capitole, ce que les Romains savaient très bien. Une société qui veut ignorer ces réalités est beaucoup plus fragile qu’une autre, parce qu’elle a beaucoup de mal à sanctionner les erreurs et donc à permettre le renouvellement des élites. En France, on a vécu si longtemps sous une monarchie de droit divin que chaque détenteur d’une parcelle du pouvoir républicain se croit sacré. D’ici à ce qu’il descende de son trône imaginaire, il peut se passer des lustres, pendant lesquels le pays va dériver comme le chien crevé au fil de l’eau !
C’est la raison pour laquelle nous avons besoin, à la tête de l’Etat, d’une personnalité si possible charismatique, et en tous cas affirmée. En cet an 2021 – qu’on n’ose pas dire de grâce – la question se pose avec une acuité exceptionnelle, compte tenu de la gravité de la situation. Or on ne voit surgir aucun personnage providentiel, ni même quelque individu dont on pourrait se dire qu’il a les qualités d’un grand dirigeant apte à gouverner le peuple.
Les Etats-Unis, qui ont bien entendu tous les défauts de la terre et dont on se demande par quel complot maléfique ils ont pu devenir le premier pays du monde, ont un système présidentiel qui, à la différence du nôtre, est doté d’un dispositif de sécurité. Il s’agit de la vice-présidence. Le plus souvent, le vice-président vit dans l’ombre et s’ennuie à mourir, mais il arrive que la mort du président le fasse accéder au poste suprême. Parfois, c’est une réussite : Harry Truman. Parfois cela frise la catastrophe : Gérald Ford. Mais finalement les Etats-Unis fonctionnent et arrivent tant bien que mal à surmonter les difficultés.
En France, le président de la République ne saurait être flanqué de quiconque, car cela affecterait la majesté de sa fonction, telle que l’avait voulue le général de Gaulle. Mais nous avons quand même une clause non écrite qui veut que les présidents des principales formations politiques du pays soient les candidats naturels à l’élection suprême. Quand on a voulu ignorer cette clause et la remplacer par un système de primaires, le résultat a été catastrophique, n’importe qui pouvant trouver grâce aux d’un corps électoral improvisé et irresponsable.
A neuf mois de l’élection présidentielle française, quelques évidences semblent s’imposer. M. Macron n’a pas réussi et n’est pas aimé des Français. La gauche est en miettes, comme le principe qui la fonde : l’appropriation des biens d’autrui. Quant aux Républicains, désormais favoris de l’élection, comme ils l’étaient de la précédente que les juges leur ont volée, ils ne savent plus comment choisir entre les médiocrités qui se sont mises en avant. Du coup, la sagesse commande qu’ils choisissent tous simplement le président de leur parti. Celui-ci, Christian Jacob, a occupé de nombreuses fonctions ministérielles après une solide carrière dans le syndicalisme agricole, et il a tout, en ces temps de disette, pour faire l’affaire. Mon opinion est donc que la France se portera mieux avec lui qu’avec ceux dont on parle actuellement. Les Républicains feraient bien d’y réfléchir. Mais ils peuvent aussi suicider leurs chances, comme il leur est arrivé de le faire. Après tout, Lacordaire a dit : « Dieu a fait les nations guérissables » !
La France file un mauvais coton. La tension ne cesse de monter dans le pays. La faute en revient au pouvoir qui, désavoué dans les urnes aux élections régionales, n’en a tiré aucune leçon. Le moins qu’il aurait pu faire était un remaniement ministériel, le plus approprié eût été des élections législatives ou un référendum engageant la responsabilité du président de la République. Telle était la tradition démocratique. Elle n’est plus respectée depuis de nombreuses années, et c’est de là que vient la faiblesse des présidents successifs.
M. Macron se croit investi d’un pouvoir surnaturel. Il suffisait de le voir marcher dans la cour du Louvre le soir de son élection pour comprendre que nous allions vers un quinquennat délirant. L’épidémie du coronavirus est le point d’orgue de ces années gâchées.
Un chef d’Etat doit savoir prendre des décisions stratégiques. Il doit même avoir passé sa vie à s’y préparer. La vie d’Emmanuel Macron est à l’opposé de cette ardente obligation. Il n’est qu’un enfant gâté prolongé, et toute sa conduite est marquée du sceau de l’irresponsabilité, qu’il masque derrière d’interminables discours d’une confondante banalité.
L’épidémie de Covid aurait pu n’être qu’un épisode somme toute habituel de la vie de l’espèce humaine. Les sociétés modernes ne sont pas sans armes face à de tels évènements. La science est assez développée pour y faire face. Encore faut-il qu’on la laisse faire. En France, on a vu tout le contraire.
Ce n’est pas de science qu’il s’est agi pour combattre l’épidémie, mais d’autorité de l’Etat. Les scientifiques mis en avant par le gouvernement ne pratiquent plus leur discipline depuis des décennies, ne passant leur temps qu’à siéger dans des commissions. Leur incompétence s’est étalée tout au long des dix huit mois de l’épidémie, qui vont se poursuivre par d’autres longs mois au rythme de l’apparition de nouveaux variants du virus.
Cette situation rappelle la fin de l’empire romain, quand le limes n’était plus gardé que par des garnisons fantômes, les chefs de poste empochant la solde de légionnaires qui n’existaient que sur le papier. Chez nous, les chefs de poste ne savent même plus faire la différence entre une éprouvette et une pipette à dégustation de champagne.
La règle, quand la patrie est en danger, est de nommer un proconsul. M. Macron en a eu l’idée, et c’est pour cela qu’il est allé visiter le professeur Raoult en grand arroi à Marseille. Mais, comme on le disait de Pétain, Macron n’est qu’un roseau peint en fer. Il a vite renoncé à Raoult sous la pression des buveurs de champagne.
Or il se trouve que Raoult était et reste le seul qui dispose à la fois de la science et de son outil, l’IHU de Marseille. Le professeur dit avec raison qu’il aurait dû y avoir sept instituts comme le sien, répartis dans le pays, pour monter une garde efficace et combattre les virus. On en est resté à un seul. Un de mes patients m’a raconté un jour qu’il était monté au front en 1940 dans un camion blindé, dont le blindage n’était en fait que de la peinture. Permanence de l’organisation française !
La bataille du vaccin vient de s’engager, Macron ne voyant de salut que dans l’universelle piquouse. On s’époumone dans les radios et les télévisions à tenter de nous persuader que pour protéger les vieillards, il faut vacciner les enfants. La simple logique commande plutôt de vacciner les vieillards qui ne le sont pas encore. Il nous manque vraiment quelqu’un de bon sens à la tête du combat contre le virus.
En attendant, c’est sur le terrain des libertés que se déroule l’affrontement entre le peuple soumis et le peuple rétif. En France, la liberté est garantie par la Déclaration des droits de l’homme de 1789. Pour y échapper, M. Macron va d’état d’urgence en état d’urgence, mais au bout du chemin, il rencontre le peuple rétif qui lui demande des comptes et qui, inévitablement, va s’opposer frontalement à lui. Nous entrons dans le deuxième épisode des gilets jaunes, quelle que soit la tenue qu’ils arborent.
Le préfet de police de Paris vient d’être promu commandeur de la Légion d’honneur sur fond d’yeux crevés et de mains arrachées. Macron lui doit d’être encore à l’Elysée, cela valait bien une médaille. Mais le peuple n’oublie jamais le mal qu’on lui a fait. Le pouvoir a de quoi s’inquiéter.
« La misère morale et politique d’un gouvernant le rend de fait illégitime », disait Montesquieu. Il savait qu’un Macron surviendrait !
Claude Reichman
Partager la publication "La bataille du vaccin vient de s’engager !"
Comment M. Macron a-t-il été soigné contre le Covid ?
Jean-Marie Bigard n’est certes pas l’arbitre des élégances, mais il n’est pas un menteur. Dans une vidéo, il raconte qu’au début de l’épidémie du coronavirus, il a parlé au téléphone avec Emmanuel Macron et lui a demandé si, au cas où il serait contaminé, il prendrait le traitement du professeur Raoult. Le président de la République lui a répondu : « Oui, dès le premier jour. » En décembre 2020, le président a été atteint du covid, ainsi que son épouse. Ils se sont rétablis en quelques jours, mais on n’a jamais su quel traitement ils avaient pris.
Dans un tel cas, le silence sur la santé du président est inacceptable. En effet le traitement Raoult, dont les publications très étayées du professeur marseillais démontrent, plusieurs milliers de cas à l’appui, l’efficacité en utilisation précoce, a été interdit aux Français par les autorités politiques, sanitaires et par le conseil de l’ordre des médecins. Décision stupéfiante, puisque pour la première fois dans l’histoire, on a interdit aux médecins de soigner des malades ! Hippocrate s’est retourné dans sa tombe !
Mais si le président de la République a suivi le protocole Raoult sans le faire savoir, il s’agit d’une affaire d’Etat dont on n’imaginait pas qu’elle puisse survenir dans un pays démocratique où l’égalité des citoyens est la règle.
Nous demandons donc à M. Macron, à un moment où l’épidémie continue de sévir sous l’effet de variants successifs, de dire la vérité sur le traitement qu’il a reçu. La vaccination massive de la population est en cours, mais on n’est pas certain qu’elle élimine tout risque d’être contaminé chez les vaccinés, ni de transmission du virus de leur part. Alors même que le protocole Raoult diminue et supprime la charge virale, ce qui est la meilleure garantie contre l’extension de la contagion.
On est effaré que les journalistes se soient tus sur cette affaire. Même habitué à leur soumission proverbiale, on ne peut comprendre une telle attitude. Seul le conte d’Andersen, « Les habits neufs de l’empereur », peut fournir une explication, avec sa chute « Le roi est nu », sortie de la bouche d’un enfant. Quand l’esprit de cour et la soumission règnent dans un pays et que la population en est elle-même contaminée, les pires inepties sont à craindre, ainsi que les crimes collectifs les plus horribles, comme le nazisme l’a démontré.
La France contemporaine doit nous faire peur. Chaque jour qui passe amène son lot d’interdictions et de contraintes, dans le silence religieux des médias, qui pour rien au monde ne troubleraient le déroulement de l’office. Le peuple lui-même en est en majorité reconnaissant, pensant que sa santé en est mieux protégée. Tout est réuni pour que notre démocratie subisse un traumatisme majeur, dont elle mettra des décennies à se remettre. Il est donc urgent de se mobiliser.
Les follicules ne manquent pas dans notre pays. On peut y lire la description et l’analyse détaillées des diverses manifestation du mal français. Mais rien ne change parce qu’il n’y a pas d’action. Sur la forme que celle-ci devrait prendre, il peut y avoir diverses opinions. La seule caractéristique vraiment indispensable, est que l’action doit gêner le pouvoir. Rien, à mon sens, n’est plus efficace que la défense des droits fondamentaux de l’homme et du citoyen tels que les définit la déclaration de 1789. Non qu’il faille se saouler de mots, mais parce que ces droits sont régulièrement violés en France, à commencer par la cour de cassation et le conseil constitutionnel. C’est de la dérive de ces institutions que le reste découle.
Aucun pouvoir ne peut résister à une révolte de ses citoyens fondée sur le respect des principes qui fondent la nation. Nous avons, en nous fondant sur ces derniers, réussi à faire supprimer les tribunaux des affaires de sécurité sociale, où le droit et l’impartialité étaient absents, et dans la foulée le régime social des indépendants (RSI), qui n’était qu’une entreprise de spoliation des travailleurs indépendants. Malheureusement les parlementaires et les éditorialistes se sont courageusement abstenus de nous soutenir quand il a fallu remplacer ces institutions malfaisantes, et nous les a resservies sous une forme à peine différente. La trahison des clercs est une constante de notre histoire !
Nous ne sommes toutefois nullement découragés. Le pouvoir est faible, nous l’avons démontré. A la détermination des combattants doit maintenant s’ajouter le nombre. Il faut vraiment que chacun se réveille !
Claude Reichman
Partager la publication "Comment M. Macron a-t-il été soigné contre le Covid ?"
Beaucoup de Français sont persuadés qu’on cherche à les empoisonner. Ils en accusent le plus souvent quelques célèbres milliardaires, tous américains. Il ne faut pas chercher plus loin le refus de nombre de nos compatriotes de se faire vacciner contre le covid. Ces réfractaires sont traités de « complotistes » par le pouvoir et ses porte-voix.
Y-a-t-il donc un complot mondial en vue d’assurer la domination des milliardaires sur la population ? En fait, ces richissimes individus ont de tout autres ambitions. Sans exagérer, on peut dire qu’à part la perpétuation de leur fortune, ce qui ne leur demande plus beaucoup d’efforts, ils ne s’intéressent qu’à leurs hobbies, qu’il s’agisse de philanthropie ou d’aller sur la lune. Rien finalement de très dangereux pour leurs contemporains.
Soyons donc rassurés : il n’y a pas de complot. Or il y en a bien un. Et dans chaque pays. Pour assurer le maintien au pouvoir des gouvernants. Cela passe forcément par le strict contrôle des moyens d’information, qu’on appelle les médias, ce qui veut dire la même chose et qui n’est que le pluriel du latin « medium ».
Et c’est là que le complot commence. Car ces médias sont dirigés par les fondés de pouvoir de leurs propriétaires qui, en France, sont bel et bien français et non américains, ce qui ne les empêche pas d’être eux aussi des milliardaires.
Quelle politique privilégie un milliardaire français propriétaire de médias ? Toujours celle du pouvoir en place, sans le soutien duquel, ou au moins sa neutralité, ils ne pourraient pas faire leurs affaires. Ces milliardaires ont-ils donc tous la même opinion ? Cela n’a aucune importance. L’essentiel est que leurs médias tracent un cercle étanche autour du pouvoir afin que nul perturbateur ne puisse y pénétrer. Un cercle de gauche fait aussi bien l’affaire qu’un cercle de droite ou du centre. On appelle cela « le consensus républicain », qui pourrait aussi bien s’appeler le consensus monarchique dans les pays qui ont gardé un roi, ou le consensus national-socialiste dans les pays qui y ont versé.
Pour nous résumer, le seul complot existant est celui qui interdit à l’opinion de s’exprimer. Certes on lui laisse l’usage d’Internet, mais elle s’en sert si stupidement, en mêlant le vrai au faux et au fou, qu’elle n’exprime rien d’autre qu’une infâme bouillie verbale qui n’apporte rien à personne. Non que certains médias sur Internet soient dénués de qualités, mais malheureusement pour eux la mélasse générale pourrit tout et les médias des milliardaires règnent en maîtres.
Voilà pourquoi vous ne voyez aux débats des chaînes d’information qu’une petite troupe qui répète toujours la même chose, condition absolue pour être réinvité. D’ailleurs, afin de chasser toute ambigüité, les animateurs des émissions de débat ne sont jamais maîtres de leurs invitations. Ils pourront certes inviter leur gardienne d’immeuble en tant qu’authentique représentante du peuple, mais certainement pas un penseur dont les écrits les auraient éclairés, sauf si celui-ci considère que le pouvoir, finalement, n’agit pas si mal que cela. Au reste, dans chaque station de radio et de télévision, un rédacteur en chef ou un comité de programmation « a seul la main sur les invités », comme l’a avoué Serge Nedjar, le directeur de CNews.
Un de mes amis, excellent chef d’entreprise, se régalait de ces débats il y a bien des années, et il lui arrivait de téléphoner pour passer à l’antenne, où bien entendu on le coupait dès qu’il abordait un sujet fâcheux. Mais il était persuadé qu’un fidèle auditeur comme lui faisait avancer les réformes dans un pays qui en avait bien besoin. Je l’ai revu il n’y a pas longtemps. Il ne téléphone plus aux médias. Peu importe : d’autres gogos l’ont remplacé.
Je connais bien la plupart des animateurs à succès des médias, ne serait-ce que parce que, dans la station de radio où j’ai, pendant quinze ans, animé une émission de débats, je leur ai fait faire leur première émission, en un temps où personne ne les invitait. La plupart sont gênés de ne pas m’inviter à leur tour. Mais j’en ai rencontré un autre récemment qui a fait semblant de ne pas me connaître. « Que veux-tu, a commenté un éditorialiste, à qui je racontais en riant la scène, tu l’as connu à une époque où il ne brillait que par un strict anonymat. Il ne le supporte pas. »
Tout cela pour dire, Mesdames et Messieurs, que si vous voulez que quelque chose change en France dans le bon sens, n’ayez pas peur d’être empoisonnés par les milliardaires, mais battez-vous pour que leurs médias cessent d’empoisonner notre pays !
Claude Reichman
Partager la publication "Les médias vous empoisonnent !"
Quand il pleut et qu’on sort sans parapluie, on est mouillé. Quand dans un pays la moitié du corps électoral est en déshérence, l’abstention aux élections est massive. C’est pour ne pas voir cette réalité que les commentaires politiques, au lendemain des régionales, ont quelque chose d’irréel.
La France officielle dirige le pays, s’exprime seule dans les médias et n’a plus la moindre prise sur la situation réelle de la France. Il est inutile d’espérer un sursaut de lucidité de sa part. Elle ira jusqu’au bout de son aveuglement et disparaîtra dans le précipice au bord duquel elle marche depuis des décennies.
La France officielle, c’est ceux « qui sont quelque chose », par opposition à ceux « qui ne sont rien », pour reprendre la méprisante expression de M. Macron. En fait, il s’agit tout simplement de la nouvelle aristocratie, qui a succédé à la noblesse destituée de ses prérogatives en 1789. En grec, « aristos » signifie « meilleur ». L’aristocratie d’aujourd’hui est comme l’ancienne persuadée qu’elle est composée des meilleurs des Français. Le résultat, tel que nous pouvons l’apercevoir, permet d’en douter fortement.
L’ancienne aristocratie a pendant longtemps été la classe militaire, avant de devenir la classe courtisane et de se perdre dans l’inutilité. La nouvelle aristocratie est la classe administrative qui ne sert plus l’Etat mais le dirige en fonction de ses intérêts particuliers, qui consistent pour l’essentiel à occuper des fonctions très rémunératrices et garanties dans la durée. Le sort du peuple ne l’intéresse pas, sauf s’il se révolte, auquel cas le pouvoir le réprime et achète ses dirigeants, avant de reprendre le cours de sa vie habituelle. C’est ainsi que dans la France actuelle, rien ne change jamais vraiment.
La nouvelle aristocratie vit bien, tandis que le peuple vit mal. Celui-ci a de plus en plus de mal à joindre les deux bouts, quand il n’a pas déjà basculé dans la pauvreté. Les dirigeants du pays lui font payer les faveurs dispensées à tous ceux qui préfèrent l’oisiveté au travail et aux étrangers qui viennent goûter les fruits de la générosité française. Si bien qu’à la pauvreté s’ajoute l’indignation d’être traité injustement. Il n’est pas d’exemple dans l’histoire qu’une telle situation ne se termine pas par une révolution.
Les révolutions ne conduisent pas forcément à la liberté et encore moins à la prospérité. Tout est affaire de chefs. Quand ils sont bons, le peuple a sa chance. Mais ils sont le plus souvent médiocres ou mauvais, et le malheur du peuple est au bout du chemin.
Tel est l’enjeu des jours que nous vivons en France actuellement. Les élections régionales ont montré que le peuple attend des chefs dignes de ce nom. Il ne se mettra pas en mouvement tant qu’il ne les aura pas, sauf pour des révoltes aussi fondées que passagères.
Je me souviens d’une conversation amicale avec l’ancien premier ministre Pierre Messmer, à qui je m’ouvrais de la mauvaise qualité du personnel politique et qui me répondait : « C’est vrai, nous n’avons pas de chance en ce moment. » A quoi j’objectais que la chance, ça s’organise. C’est ce que j’essaye de faire depuis bien des années, en me battant pour donner au peuple la maîtrise des revenus de son travail, donc sa liberté, dont découlera sa capacité à se gouverner lui-même.
Chacun peut observer que le silence des médias accompagne une telle action. Il n’en a pas toujours été ainsi. Mais même quand la presse parlait de notre combat, elle en accompagnait le récit, sur ordre ministériel, par d’insistantes remarques sur son caractère prétendument « illégal », alors même qu’étaient hors la loi les gouvernants qui s’y opposaient au mépris des dispositions européennes intégralement transposées dans le droit national.
Pour dire les choses simplement, les partis politiques français et leurs dirigeants ne veulent ni la liberté ni la prospérité du peuple. Le peuple le sait et leur refuse le viatique que serait sa participation aux élections. A ce stade, il va falloir qu’il y ait un vainqueur. Ce ne peut être que le peuple !
Claude Reichman
Partager la publication "Quand le peuple dit non !"
Près de 22 millions de Français ne s’en sortent plus. Pour eux le 30 du mois succède directement au 1er. C’est donc la moitié du corps électoral qui est aujourd’hui en déshérence. La gifle délivrée à Macron vient directement de ces gens-là. A gloser sur le respect dû au chef de l’Etat, on en oublie le sens profond de la gifle, et l’on se garde bien d’en estimer les conséquences.
Un régime qui ne repose plus que sur la moitié des citoyens n’a plus la moindre chance de se maintenir, sauf par la force. Mais on sait que celle-ci finit toujours par être vaincue par une force supérieure, qui est la colère du peuple.
La force, c’est précisément le choix qu’a fait Macron contre les gilets jaunes. N’importe quel gouvernant intelligent aurait compris la cause véritable du soulèvement et pris les mesures pour l’apaiser. D’autant qu’il n’y avait nul mystère dans ce mouvement. Les Français sont écrasés de charges et d’impôts et ne réclament rien d’autre que les moyens de vivre dignement. Oui, mais voilà, le pacte étatique, qui se chiffre par les 800 milliards d’euros déversés chaque année sur la population au titre de la « politique sociale » interdit que l’on traite mieux les esclaves qui produisent cette richesse. Alors Macron a décidé de cogner. Qu’il se fasse cogner à son tour (même si la gifle fut des plus légères) ne devrait être une surprise pour personne.
Et maintenant ? Eh bien l’emploi de la force va continuer contre le peuple, et le peuple va devenir vraiment violent. Les quelques dizaines de bavards autorisés à s’exprimer dans les médias audiovisuels (les seuls qui comptent vraiment), et qui ne représentent qu’eux-mêmes, pourront bien condamner la violence de toute leur indignation de privilégiés, elle n’en continuera pas moins jusqu’au renversement du régime.
La politique est l’art du symbole. La gifle donnée à Macron en est un, et des plus puissants. Car ce jeune type au tee-shirt sans couleur et aux cheveux longs est vraiment l’image de tous ceux qui ne s’en sortent pas et qui savent que dans ce système ils ne s’en sortiront jamais. Les gouvernants actuels dansent sur un volcan, qui vient de lancer au ciel sa première fumerolle.
Le pire de tout est qu’à tous les niveaux, la France est dirigée par des crétins. La cause n’en est pas un mal congénital qui frapperait notre nation, mais l’organisation étatique de la société officielle, où tout s’est calqué sur le rite administratif. Le manque de masques contre l’épidémie n’est en rien différent de la fixation à 15 heures, et non deux heures plus tôt, de la première demi-finale du tournoi de Roland Garros, qui condamnait le match vedette qui suivait à ne pas se terminer avant le couvre-feu et donc obligeait à faire évacuer un public passionné par cette rencontre. On a donc frôlé l’émeute, jusqu’à ce que l’Etat affolé permette au public de rester jusqu’au bout, ce que les spectateurs ont interprété comme leur victoire et l’ont salué d’une Marseillaise aux accents de révolution.
Il est évident que la génération actuelle de dirigeants ne parviendra pas à faire émerger de ses rangs un chef de l’Etat réformateur. Mais rien n’interdit de penser que la génération suivante, qui va très bientôt prendre les commandes, en sera capable. Pour une raison des plus simples : elle n’est pas imprégnée de l’idéologie collectiviste qui empoisonne l’esprit de ses aînés. La réussite individuelle est son moteur essentiel, ce qui ne l’empêche nullement d’être généreuse. Mais elle l’est à se façon, par des gestes simples et directs, loin des slogans et de l’idéologie. Et quand elle parle, on sait qu’elle ne ment pas, contrairement à ses devanciers.
Tel est le sens de la gifle donnée à Macron. C’est une vraie folie pour un pays développé comme le nôtre de s’être donné un président immature. Cette folie, il faut la corriger. D’urgence. Mais de façon raisonnable, si c’est encore possible. La balle est dans le camp de la droite libérale, qui détient les solutions de nos problèmes mais qui ne parvient pas à trouver les hommes aptes à les résoudre.
Mais la balle est surtout dans le camp des directeurs des médias audiovisuels. Ils doivent ouvrir leurs chaînes à de vrais débats. Et à des invités choisis dans la société civile. Pour qu’on entende enfin quelque chose qui ressemble à une parole et non au grésillement d’un moulin à prières.
Claude Reichman
Partager la publication "Ouvrez les médias, la France a besoin d’air !"
Nous sommes le 6 juin. Il y a 77 ans, les Alliés débarquaient en Normandie et s’apprêtaient à nous rendre la liberté. Qu’avons-nous fait de cette liberté ?
Pendant les années de reconstruction de la France, nous avons eu à cœur de travailler à cette tâche, et puis tout s’est gâché. Les querelles ont repris, ce dont on ne peut s’étonner, connaissant la nature humaine, mais surtout nous avons progressivement tourné le dos aux principes fondamentaux de 1789, jusqu’à les nier complètement au lieu de nous y référer chaque fois qu’ils étaient remis en cause.
Rappelons que la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen du 26 août 1789 proclame que les droits naturels et imprescriptibles de l’Homme sont la liberté, la propriété, la sûreté, et la résistance à l’oppression.
Qui peut dire aujourd’hui que dans la France actuelle ces droits sont respectés ?
Le simple énoncé de ces droits devrait être un viatique pour tout citoyen français. Il devrait pouvoir s’en prévaloir en toutes circonstances et notamment quand l’Etat le met en difficulté. Mais se réclamer de ces droits devant un tribunal français suscite le mépris des juges qui estiment n’avoir à respecter que leur propre opinion.
C’est ainsi que s’est noué le drame du monopole de la sécurité sociale. Ce monopole a été abrogé par les directives européennes prises en application du traité de l’Acte unique de 1986, qui avait décidé qu’à partir du 1er janvier 1994 le marché intérieur européen « comporte un espace sans frontières intérieures dans lequel la libre circulation des marchandises, des personnes, des services, et des capitaux est assurée selon les dispositions du présent traité. »
La libre circulation généralisée entraînait l’abrogation de tous les monopoles, y compris celui de la sécurité sociale, car chacun devait pouvoir vivre et travailler dans n’importe quel Etat européen en conservant notamment sa protection sociale.
La date de mise en œuvre de ces dispositions était le 1er juillet 1994. Le gouvernement étant muet, je publiai le 30 juin 1994 dans Le Figaro un article intitulé « La révolution du 1er juillet ». La seule réaction fut un petit communiqué de Mme Simone Veil, ministre des affaires sociales, prétendant qu’en fait cette réforme ne concernait que les assurances complémentaires. Ce fut le premier mensonge d’une très longue série. La France officielle venait de décider de nier ses engagements européens pour préserver un système social désormais illégal et qui, par son coût déraisonnable et ses effets désastreux sur les entreprises, conduisait notre pays à l’abîme !
Vingt-sept ans ont passé. La France officielle continue de refuser la fin du monopole, me poursuit en justice et veut m’envoyer en prison pour avoir simplement dit publiquement que le monopole était abrogé par les lois de la République, ce qui est la stricte vérité.
Cette vérité, en outre, n’a aucun caractère idéologique. Il s’agit de la simple conséquence de la construction européenne. Comment un pays comme la France peut-il se comporter comme s’il n’avait pas signé tous les traités européens, transposé toutes les directives et appelé les électeurs à approuver ces décisions ?
Les principaux responsables sont évidemment les politiciens français, dont un seul, je dis bien un seul, a soutenu notre démarche, alors qu’une immense majorité d’entre eux a voté tous les textes qui libèrent la protection sociale d’un monopole moyenâgeux et catastrophique pour la prospérité de notre pays.
Si l’on veut avoir une idée des bienfaits d’une libération de la protection sociale, on peut considérer que le maintien du monopole coûte plus de 150 milliards d’euros par an, qu’on pourrait économiser et qui bénéficieraient pour l’essentiel aux salariés. En 27 ans, c’est près de 4 000 milliards d’euros qui auraient pu aller à la consommation des ménages, aux investissements des entreprises et donc à l’emploi. Avoir refusé aussi obstinément ces mesures salvatrices ne mérite qu’un seul qualificatif : criminel !
Mais les politiciens ne sont pas, loin de là, les seuls responsables. A égalité dans la trahison de leurs devoirs, il y a aussi les juges. Car en dernière analyse, ce sont eux qui ont volé ces 4 000 milliards aux Français.
Je regrette que tous les Français ne puissent, faute de temps et d’envie, assister au spectacle de ces juges qui massacrent leurs droits et leurs espoirs. S’ils le faisaient, la réforme de la justice serait faite depuis longtemps et on aurait remplacé ces magistrats arrogants, vaniteux et dépourvus de toute humanité par des juges ayant connu le travail et la vie, et qui seraient sévères quand ils ont affaire à des malfaiteurs mais bienveillants quand en face d’eux comparaîtraient des citoyens à la recherche de leurs droits bafoués.
Je ne suis pas pessimiste sur l’issue de ce combat. Plus de 500 000 entrepreneurs se sont libérés et ont, grâce à cela, sauvé leur outil de travail. Les juges ne savent plus quoi inventer pour faire dire aux lois le contraire de ce qu’elles disent. Et la France entière attend cette libération qui la fera pousser un immense cri de joie alors qu’aujourd’hui elle se languit de misère et d’impuissance.
« Tout le malheur de l’homme vient de ce qu’il ne sait pas prendre un langage simple », disait Albert Camus. Alors je prendrai un langage simple : Il faut briser les juges !
Claude Reichman
Partager la publication "Il faut briser les juges !"
Imaginez cette nouvelle à la une de tous les médias : « Macron interdit de radio et de télévision jusqu’à la fin de son mandat ! » A peu de choses près, c’est ce qui est arrivé à Donald Trump sur Facebook. Et le réseau américain vient de confirmer cette interdiction pour une durée de deux ans.
Bien entendu, Facebook n’est qu’un média parmi les autres et Trump peut s’exprimer tout à loisir ailleurs. Mais il est tout de même extraordinaire qu’un média américain ait osé interdire le président des Etats-Unis.
Certains ne manqueront pas de vanter la liberté de la presse outre-Atlantique qui lui permet de s’opposer frontalement au pouvoir, d’autres mettront en cause la légitimité d’un réseau social face à celle de l’élu de la nation. Au-delà de ce très intéressant débat, s’en profile un autre, encore plus important, qui concerne le motif de cette interdiction : Facebook reproche à Donald Trump d’avoir diffusé des fausses nouvelles, des « fake news » comme on doit le dire aujourd’hui pour ne pas passer pour un plouc.
Le problème de l’information est devenu vital pour les démocraties. Aucun régime politique ne peut durablement subsister dans un climat de censure et de désinformation. Or on constate partout dans le monde une volonté des Etats de tromper l’opinion. Celle de leur pays et celle du monde. Ce n’est certes pas nouveau, et chacun peut citer, dans le passé, des mensonges qui ont provoqué des tueries et des guerres. Mais l’époque actuelle est celle des médias de masse, avec par conséquent le risque des mensonges de masse.
Ce risque, disons-le franchement, est parfaitement avéré en France. Il n’existe dans notre pays pas un seul journal, une seule radio, une seule chaîne de télévision à qui on puisse vraiment faire confiance. Et de ce fait la démocratie chez nous tremble sur ses bases tandis que se développe un climat de guerre civile.
Certains médias inspirent un peu plus de confiance que les autres, mais une observation attentive démontre que même chez ceux-là l’honnêteté intellectuelle présente de graves défauts et que la sélection de leurs invités relève de la censure et non du véritable débat.
Prenons un exemple particulièrement instructif, celui qui concerne la retraite. La France s’est dotée d’un régime par répartition, qui fait dépendre les pensions non pas d’un capital accumulé, mais d’un abondement instantané. C’est ce que les tenants de ce système appellent « la solidarité entre les générations » sans craindre l’indignation des victimes du système, à savoir les actifs actuels, qui paient un lourd tribut aux nombreux retraités sans pouvoir espérer toucher un jour une pension. La raison est fort simple : il n’y a actuellement que 1,4 cotisant pour un retraité, et on se dirige allègrement vers une égalité parfaite (un pour un) qui signera la mort définitive des pensions en France, après trois quarts de siècle d’existence de ce système.
Disons-le tout net : il ne s’agit pas d’une crise mais d’une catastrophe. Que vont devenir nos 16 millions de retraités, quand ils constateront à l’examen de leur compte bancaire que leur pension n’a pas été payée et que leur caisse de retraite ne répondra plus au téléphone ? Ils pourront toujours appeler un cousin fonctionnaire retraité qui les rassurera en leur disant que sa pension à lui a bien été versée, ce qui voudra seulement dire que l’Etat (qui paie la pension des fonctionnaires, lesquels n’ont pas de caisse de retraite) n’est pas encore en faillite
Macron est allé se promener dans le Lot ces derniers jours et a parlé d’abondance, comme d’habitude, pour ne pas dire grand-chose, comme d’habitude. Concernant la réforme des retraites, il a dit quelle ne se ferait pas avant la fin de son mandat, puis qu’il n’était pas exclu qu’elle se fasse. Ce qui n’a aucune importance puisque cette réforme (déjà votée par l’Assemblée nationale) n’apporte aucun remède à la catastrophe et qu’elle se borne à piller les réserves des quelques caisses qui en ont.
Toute personne ayant lu ou entendu dans les médias des réflexions intéressantes à ce sujet est priée de se signaler aux autorités afin d’être placée sous surveillance pour dissidence. De même toute personne ayant lu ou entendu dans les médias un débat auquel participait au moins une personne alertant l’opinion sur le véritable état des retraites est priée de se constituer prisonnière dans la gendarmerie la plus proche afin d’être emprisonnée d’urgence pour détention d’informations confidentielles.
Donc, pour nous résumer, il faut interdire à M. Macron de s’exprimer dans les médias jusqu’à la fin de son mandat afin de ne pas perturber l’opinion de ses déclarations intempestives et fausses. Concernant la personne qui va avoir à prendre cette décision, nous suggérons la stratégie de la plume lancée en l’air. Celui sur qui elle se posera sera l’heureux élu. Mais comme les soldats de Mussolini, tout le monde soufflera vers le ciel et la plume ne se posera sur personne. Le hasard ayant parlé, la catastrophe pourra poursuivre son cours majestueux dans une France apaisée et heureuse. « Pourquoi me soucier des générations futures, disait Groucho Marx, ont-elles jamais fait quelque chose pour moi ? »
Claude Reichman
Partager la publication "Macron est marxiste tendance Groucho !"
On devrait reprendre « Le gardien » à Paris. La pièce d’Harold Pinter ferait le plus grand bien aux Français. Ils pourraient enfin se voir tels qu’ils sont devenus.
« Le gardien » met en scène trois personnages qui exposent interminablement des projets qui ne verront jamais le jour. Davies, une sorte de clochard, scande le spectacle d’une injonction, toujours la même : « Il faut s’organiser ! » Et bien entendu rien ne s’organise ni ne se décide. Vous l’avez compris, même si Pinter est anglais, on est en France.
L’auteur ne visait pas un pays particulier, mais un comportement humain universel. Les trois personnages ne peuvent pas échapper à leur situation faute de volonté, et peut-être de capacité. Alors ils tournent en rond.
Comment ne pas voir à quel point cette pièce de théâtre est emblématique de la situation française actuelle ! Finalement les politiciens de notre pays – et sans doute de certains autres – face à l’épidémie, ont figé la vie parce qu’ils ne parvenaient pas à la changer. On ne leur demandait pourtant pas grand-chose. Diminuer le train de vie de l’administration, rendre efficace la Sécurité sociale, préparer le peuple à la faillite des retraites et instaurer un nouveau régime de pensions enfin viable. Bref rien qui soit hors de portée d’un politicien moyen. Mais les nôtres voyaient en face d’eux non pas des chemins malaisés mais une immense montagne, écrasante, inaccessible. Alors ils discouraient interminablement et nous promettaient, comme le clochard de Pinter, de « s’organiser » !
Le pire est qu’on en est toujours là. Nos dirigeants voient avec terreur l’épidémie suivre la pente saisonnière de toutes les infections respiratoires et s’éloigner doucement, laissant le peuple s’égayer dans les rues enfin ensoleillées de nos villes et former – qui sait ? – des projets qui ne plairont pas au pouvoir. Alors on agite la peur des nouveaux variants et on retarde autant qu’on peut la reprise d’une vie normale. « En responsabilité », répète de sa voix rocailleuse le premier ministre, comme le clochard de Pinter disait « Il faut s’organiser ».
« Une épidémie gérable est devenue une catastrophe », se désole un excellent – et lucide – scientifique. Il ne se trompe que sur un point : la catastrophe a été voulue. Tout ce que la France compte d’importants personnages émargeant au budget de l’Etat s’est ligué pour refuser aux Français leur droit le plus sacré : se soigner. Nos cent mille médecins généralistes ont subi une punition qu’ils ne pouvaient pas même imaginer. Ils ont été réduits à soigner clandestinement les infectés du virus, comme on soignait les maquisards blessés sous l’occupation. Et tout cela pourquoi, mon bon Monsieur ? Pour que le chèque de fin de mois vienne gentiment se nicher dans le compte de nos importants acharnés à le rester. Cette fois, c’est vrai, eux se sont organisés !
Pour l’instant, les tombereaux d’argent public emprunté continuent de se déverser sur la France ravie. Nos dirigeants ont tellement peur des Français qu’ils en sont à offrir des primes aux enseignants, qui ne sont certainement pas ceux de nos compatriotes qui ont le plus travaillé. Mais qu’importe, c’est sur le compte de Jim.
Jim est un joyeux Anglais que j’ai connu dans un petit hôtel des Baléares où je passais quelques jours de vacances il y a bien des années. Le vin n’était pas cher et Jim se régalait consciencieusement. A chaque fois que le serveur déposait un verre devant lui, Jim le levait à la santé de tous et s’écriait « Twenty two ». C’était le numéro de sa chambre. Certains pensionnaires de l’hôtel, croyant que Jim disait « A votre santé », lançaient eux aussi « Twenty two » à chacun de leurs nombreux verres de vin. Je vous laisse deviner la tête de Jim quand, à la fin de son séjour, on lui a présenté l’addition !
Françaises, Français, à la bonne vôtre. Pensez à Jim quand, à vous aussi, on présentera l’addition !
Claude Reichman
A la une du 29 mai 2021
C’est sur le compte de Jim !
On devrait reprendre « Le gardien » à Paris. La pièce d’Harold Pinter ferait le plus grand bien aux Français. Ils pourraient enfin se voir tels qu’ils sont devenus.
« Le gardien » met en scène trois personnages qui exposent interminablement des projets qui ne verront jamais le jour. Davies, une sorte de clochard, scande le spectacle d’une injonction, toujours la même : « Il faut s’organiser ! » Et bien entendu rien ne s’organise ni ne se décide. Vous l’avez compris, même si Pinter est anglais, on est en France.
L’auteur ne visait pas un pays particulier, mais un comportement humain universel. Les trois personnages ne peuvent pas échapper à leur situation faute de volonté, et peut-être de capacité. Alors ils tournent en rond.
Comment ne pas voir à quel point cette pièce de théâtre est emblématique de la situation française actuelle ! Finalement les politiciens de notre pays – et sans doute de certains autres – face à l’épidémie, ont figé la vie parce qu’ils ne parvenaient pas à la changer. On ne leur demandait pourtant pas grand-chose. Diminuer le train de vie de l’administration, rendre efficace la Sécurité sociale, préparer le peuple à la faillite des retraites et instaurer un nouveau régime de pensions enfin viable. Bref rien qui soit hors de portée d’un politicien moyen. Mais les nôtres voyaient en face d’eux non pas des chemins malaisés mais une immense montagne, écrasante, inaccessible. Alors ils discouraient interminablement et nous promettaient, comme le clochard de Pinter, de « s’organiser » !
Le pire est qu’on en est toujours là. Nos dirigeants voient avec terreur l’épidémie suivre la pente saisonnière de toutes les infections respiratoires et s’éloigner doucement, laissant le peuple s’égayer dans les rues enfin ensoleillées de nos villes et former – qui sait ? – des projets qui ne plairont pas au pouvoir. Alors on agite la peur des nouveaux variants et on retarde autant qu’on peut la reprise d’une vie normale. « En responsabilité », répète de sa voix rocailleuse le premier ministre, comme le clochard de Pinter disait « Il faut s’organiser ».
« Une épidémie gérable est devenue une catastrophe », se désole un excellent – et lucide – scientifique. Il ne se trompe que sur un point : la catastrophe a été voulue. Tout ce que la France compte d’importants personnages émargeant au budget de l’Etat s’est ligué pour refuser aux Français leur droit le plus sacré : se soigner. Nos cent mille médecins généralistes ont subi une punition qu’ils ne pouvaient pas même imaginer. Ils ont été réduits à soigner clandestinement les infectés du virus, comme on soignait les maquisards blessés sous l’occupation. Et tout cela pourquoi, mon bon Monsieur ? Pour que le chèque de fin de mois vienne gentiment se nicher dans le compte de nos importants acharnés à le rester. Cette fois, c’est vrai, eux se sont organisés !
Pour l’instant, les tombereaux d’argent public emprunté continuent de se déverser sur la France ravie. Nos dirigeants ont tellement peur des Français qu’ils en sont à offrir des primes aux enseignants, qui ne sont certainement pas ceux de nos compatriotes qui ont le plus travaillé. Mais qu’importe, c’est sur le compte de Jim.
Jim est un joyeux Anglais que j’ai connu dans un petit hôtel des Baléares où je passais quelques jours de vacances il y a bien des années. Le vin n’était pas cher et Jim se régalait consciencieusement. A chaque fois que le serveur déposait un verre devant lui, Jim le levait à la santé de tous et s’écriait « Twenty two ». C’était le numéro de sa chambre. Certains pensionnaires de l’hôtel, croyant que Jim disait « A votre santé », lançaient eux aussi « Twenty two » à chacun de leurs nombreux verres de vin. Je vous laisse deviner la tête de Jim quand, à la fin de son séjour, on lui a présenté l’addition !
Françaises, Français, à la bonne vôtre. Pensez à Jim quand, à vous aussi, on présentera l’addition !
Claude Reichman
A la une du 29 mai 2021
C’est sur le compte de Jim !
On devrait reprendre « Le gardien » à Paris. La pièce d’Harold Pinter ferait le plus grand bien aux Français. Ils pourraient enfin se voir tels qu’ils sont devenus.
« Le gardien » met en scène trois personnages qui exposent interminablement des projets qui ne verront jamais le jour. Davies, une sorte de clochard, scande le spectacle d’une injonction, toujours la même : « Il faut s’organiser ! » Et bien entendu rien ne s’organise ni ne se décide. Vous l’avez compris, même si Pinter est anglais, on est en France.
L’auteur ne visait pas un pays particulier, mais un comportement humain universel. Les trois personnages ne peuvent pas échapper à leur situation faute de volonté, et peut-être de capacité. Alors ils tournent en rond.
Comment ne pas voir à quel point cette pièce de théâtre est emblématique de la situation française actuelle ! Finalement les politiciens de notre pays – et sans doute de certains autres – face à l’épidémie, ont figé la vie parce qu’ils ne parvenaient pas à la changer. On ne leur demandait pourtant pas grand-chose. Diminuer le train de vie de l’administration, rendre efficace la Sécurité sociale, préparer le peuple à la faillite des retraites et instaurer un nouveau régime de pensions enfin viable. Bref rien qui soit hors de portée d’un politicien moyen. Mais les nôtres voyaient en face d’eux non pas des chemins malaisés mais une immense montagne, écrasante, inaccessible. Alors ils discouraient interminablement et nous promettaient, comme le clochard de Pinter, de « s’organiser » !
Le pire est qu’on en est toujours là. Nos dirigeants voient avec terreur l’épidémie suivre la pente saisonnière de toutes les infections respiratoires et s’éloigner doucement, laissant le peuple s’égayer dans les rues enfin ensoleillées de nos villes et former – qui sait ? – des projets qui ne plairont pas au pouvoir. Alors on agite la peur des nouveaux variants et on retarde autant qu’on peut la reprise d’une vie normale. « En responsabilité », répète de sa voix rocailleuse le premier ministre, comme le clochard de Pinter disait « Il faut s’organiser ».
« Une épidémie gérable est devenue une catastrophe », se désole un excellent – et lucide – scientifique. Il ne se trompe que sur un point : la catastrophe a été voulue. Tout ce que la France compte d’importants personnages émargeant au budget de l’Etat s’est ligué pour refuser aux Français leur droit le plus sacré : se soigner. Nos cent mille médecins généralistes ont subi une punition qu’ils ne pouvaient pas même imaginer. Ils ont été réduits à soigner clandestinement les infectés du virus, comme on soignait les maquisards blessés sous l’occupation. Et tout cela pourquoi, mon bon Monsieur ? Pour que le chèque de fin de mois vienne gentiment se nicher dans le compte de nos importants acharnés à le rester. Cette fois, c’est vrai, eux se sont organisés !
Pour l’instant, les tombereaux d’argent public emprunté continuent de se déverser sur la France ravie. Nos dirigeants ont tellement peur des Français qu’ils en sont à offrir des primes aux enseignants, qui ne sont certainement pas ceux de nos compatriotes qui ont le plus travaillé. Mais qu’importe, c’est sur le compte de Jim.
Jim est un joyeux Anglais que j’ai connu dans un petit hôtel des Baléares où je passais quelques jours de vacances il y a bien des années. Le vin n’était pas cher et Jim se régalait consciencieusement. A chaque fois que le serveur déposait un verre devant lui, Jim le levait à la santé de tous et s’écriait « Twenty two ». C’était le numéro de sa chambre. Certains pensionnaires de l’hôtel, croyant que Jim disait « A votre santé », lançaient eux aussi « Twenty two » à chacun de leurs nombreux verres de vin. Je vous laisse deviner la tête de Jim quand, à la fin de son séjour, on lui a présenté l’addition !
Françaises, Français, à la bonne vôtre. Pensez à Jim quand, à vous aussi, on présentera l’addition !
Claude Reichman
Partager la publication "C’est sur le compte de Jim !"
Avec Macron, on n’est jamais déçu, c’est chaque fois pire !
Quand les policiers manifestent en masse, le régime est proche de sa chute. Ce fut le cas en 1958. Sera-ce le cas en 2021 ? On peut le penser, car aujourd’hui le pouvoir est faible comme il l’était il y a soixante-trois ans.
Le pouvoir actuel vient d’administrer aux Français une preuve éclatante de sa faiblesse. Pour être plus précis, il vaut mieux parler de sa folie.
Affolé par les violences en banlieue et les actes de terrorisme islamique, le gouvernement vient de confier à un rappeur le soin de composer l’hymne de l’équipe de France de football.
Zaïrois de naissance, Youssoupha a pour troisième prénom Zola. Pour le pouvoir, cela a dû être une garantie suffisante de qualité et d’attachement à la France.
Parmi les détestations de Youssoupha, il y a Marine Le Pen et Eric Zemmour. Le gouvernement a donc l’assurance que ce rappeur est du bon côté.
Et puis il y a le bon peuple qui ne comprend pas bien en quoi la volonté de faire place aux minorités peut pousser le pouvoir à attribuer à un de leurs représentants l’honneur d’être en quelque sorte la voix de la France.
Vu comme cela, tout porte à croire que passée l’émotion de la nouvelle, tout rentrera dans l’ordre, dans la tolérance et l’harmonie des sentiments retrouvées.
Il se peut toutefois que cela se passe moins bien. L’avènement de Youssoupha ne va pas calmer les banlieues, mais au contraire encourager les plus radicaux de ses habitants. Et que leur diront les modérés ? Certainement pas qu’ils exagèrent, puisque manifestement c’est le pouvoir qui exagère dans la lâcheté.
C’est le moment de se souvenir de cette magnifique réplique dans Pépé le Moko : « Vous n’avez pas honte de vous attaquer à un lâche ? »
Lâcheté ! Le mot est dit. Il résume bien le mal français. Notre pays a des gouvernements de poltrons. Ils ont tellement peur de tout que dans leurs rares moments paisibles ils dessinent des diables sur un cahier d’écolier pour ne pas oublier d’avoir peur.
Soyons réalistes. Le peuple français n’est pas une masse enfiévrée. Non qu’il soit à l’abri de tels sentiments, mais parce qu’il vit encore à peu près bien, à l’exception des vingt millions de personnes qui ne s’en sortent plus mais qui n’ont pas encore décidé de se révolter ou de faire sécession, la fameuse « secessio plebis » romaine qui donna à la plèbe un tribun voué à sa défense.
Mais attention. Il suffit d’un incident mineur mais fortement ressenti pour mettre le feu au lac. Et tout gouvernant raisonnable sait qu’il doit se garder de pratiquer la provocation.
La nomination de M. Youssoupha au poste de héraut de l’équipe de France pourrait être cet incident. Et s’il ne l’est pas, un autre surviendra forcément, car comme le disait le grand acteur David Niven de son collègue Errol Flynn, qui buvait beaucoup trop : « Avec Errol, on n’était jamais déçu. C’était chaque fois pire. »
Ce qui est remarquable dans l’histoire des hommes, c’est qu’aucune leçon n’est définitivement inscrite dans les règles à respecter. Comme le disait Tocqueville, « en démocratie, chaque génération est un peuple nouveau. » Et avant les démocraties, il y avait les monarchies et les tyrannies, où le peuple pensait plus à survivre qu’à apprendre, même s’il savait se souvenir.
Pourtant quelque chose me dit que cette fois une idée est en train de naître au sein du peuple de France, celle qu’il est si mal gouverné qu’il serait temps de changer de gouvernants. C’est comme l’idée d’une bonne bière bien fraîche quand il fait chaud : il est difficile d’y résister. C’est pour cela que le gouvernement a tant tardé à rouvrir les terrasses. Maintenant, elles sont pleines d’une jeunesse avide de se retrouver. Et les révolutions n’ont jamais été faites par les vieux !
Claude Reichman
Partager la publication "Avec Macron, on n’est jamais déçu, c’est chaque fois pire !"
Nos gouvernants ne savent pas que pour eux la fête est finie !
« Un soir, j’ai entendu une automobile bien réelle là-bas, et j’ai vu des phares s’éteindre devant les marches du perron. Je n’ai pas cherché à savoir. C’était sans doute l’ultime invité, qui revenait d’un voyage à l’autre bout de la terre et ignorait que la fête était finie. »
Ainsi se termine la folle histoire de Gatsby le Magnifique. Ainsi se terminent toutes les folles histoires humaines, où le héros s’est cru l’égal des dieux. Ainsi va se terminer la folle histoire de ces monstrueux édifices construit par des hommes pour en rendre d’autres esclaves.
C’est dans le doux pays de France, où l’harmonie des paysages le dispute à la fécondité des terroirs que l’on a bâti ces ignobles bâtisses, peuplées de tortionnaires indifférents à la souffrance d’autrui. « Jusqu’au dernier centime, répétaient-ils, jusqu’au dernier. Vous devrez tout nous donner. Pour que vive la solidarité qui fait la gloire de notre nation. »
Quelques individus révoltés ne comptaient pas face à la puissance de cette invincible armée. Cela durera, leur disait-on, cela durera jusqu’à la fin des temps, car nous sommes arrivés au sommet de l’histoire.
Or voilà qu’un être minuscule, un virus, a interrompu la marche de l’histoire. Tout ne s’est pas effondré, mais plus rien n’est debout. Plus rien ne fonctionne comme avant, et plus personne ne sait qu’il y a eu un avant. Voilà de nouveau l’homme nu face à son destin.
Grisante époque pour les âmes conquérantes. On va enfin pouvoir s’élever au dessus de la boue quotidienne et tracer de sublimes perspectives. Celle, par exemple, de gagner librement sa vie et de jouir des fruits de son travail. Celle du spectacle d’une famille épanouie, rassemblée pour fêter l’an neuf et la joie de l’avenir, dans la vaste demeure construite par l’aïeul après tant d’années d’efforts. Celle du coin de terre difficilement acquis et que personne ne viendra vous arracher.
Ainsi se termine, en France, le temps des voleurs. Ainsi commence la nouvelle aventure de l’homme libre.
Ni les gouvernants de notre pays, ni leurs sinistres exécutants ne savent vraiment que, pour eux, la fête est finie. On les voit continuer de parader aux étranges lucarnes, discourir à l’infini sur la perpétuation de leur nuisance, inaugurer en grande pompe des routes qui ne mènent nulle part. Et si j’avais fait un cauchemar, se disent-ils dans la barbe qu’ils ont laissé pousser pour faire jeune, eux si vieux dès la naissance, eux que plus rien ne rattache à nous sinon leurs griffes acérées plantées dans notre épiderme et que nous allons arracher dussions-nous le payer d’une ultime souffrance.
Les Français, tout occupés à fixer un masque sur leur nez dès qu’ils mettent le nez dehors, ne se rendent pas encore compte de la fantastique affaire qu’ils viennent de réaliser. Sans combattre, sans actions d’éclat, sans harangues enflammées, ils se sont débarrassés de la tyrannique armée d’envahisseurs qui les tenaient sous le joug. O, cela leur était déjà arrivé, au milieu du siècle dernier, quand ils avaient cru vaincre la horde des Germains qui se vautrait dans leurs demeures. « La France venait de passer de la défaite à la victoire, sans passer par la guerre », a dit un titi du 14e du nom d’Audiard.
Ne boudons pas notre plaisir. Tous ceux qui nous ont fait du mal, nous allons les voir souffrir. A chacun son tour, dit une devise qui n’a rien de chrétien mais dont on ne parvient pas à avoir honte.
« Bon, c’est pas tout, mais il va falloir s’y mettre ». C’est la phrase éternelle et universelle du bosseur, celui qui nous a fait passer du singe à l’homme. Bosseurs bosseuses, une fois encore chers vieux amis, tous ensemble on va s’y mettre. C’est autrement plus gai que de gémir !
Claude Reichman
Partager la publication "Nos gouvernants ne savent pas que pour eux la fête est finie !"
Une impitoyable censure règne dans notre pays !
Nous avons un redoutable problème d’information en France. Non que les nouvelles nous soient cachées. Bien au contraire elles nous submergent. Mais quelles nouvelles ?
Bien entendu les nouvelles qui nous parviennent sont celles qui nagent dans l’océan médiatique. Les médias vont en permanence à la pêche et nous livrent un assortiment de tout ce qui flotte. Ils trient à peine, mais éliminent beaucoup. Et parmi ce qu’ils éliminent, il y a l’essentiel, c’est-à-dire ce qui est signifiant.
Puis viennent les émissions de radio et de télévision. Là encore les sujets sont négligemment triés pour les plus banals et férocement éliminés pour les autres, ceux qui méritent un vrai débat car de leur solution dépend l’avenir du pays.
Autrement dit une impitoyable censure règne dans notre pays. Internet a pu représenter un espoir de liberté et de vérité, mais il été victime de son succès en raison du pullulement des messages stupides ou même carrément fous, si bien qu’on y perd son temps, même si certains esprits éminents s’y sont réfugiés parce qu’ils ne sont pas entendus comme ils le mériteraient.
Il ne faut pas chercher ailleurs la cause du mal français. Notre pays est soumis au communisme depuis 1945. Son emprise a été prudente au début en raison de la présence en Europe de l’armée américaine, qui n’eût pas manqué d’intervenir en cas de « coup de Prague » de ce côté-ci du rideau de fer. C’est pourquoi les idéologues collectivistes n’ont pas tenté de pousser leur avantage au-delà des « conquêtes sociales », comptant bien que celles-ci finiraient par nous faire basculer dans le totalitarisme.
Bien entendu c’est la Sécurité sociale qui a été le fer de lance de cette conquête. Elle a fini par dévorer la nation tout entière puisqu’elle représente aujourd’hui les deux tiers des dépenses publiques et qu’il n’est donc plus possible d’investir ni même de travailler en raison du poids insurmontable des charges.
Le débat qui devrait donc enflammer l’opinion serait celui du maintien ou non de notre système social. C’est en effet de cette question que dépendent le redressement de notre économie et la création d’emplois. Mais ce débat n’a jamais lieu. Pourquoi ?
Ce n’est pas que le sujet ne soit pas abordé. Mais il ne l’est que sous un angle qui ne remet pas en cause le système. Il est de bon ton par exemple de déplorer la fraude aux prestations ou le dysfonctionnement hospitalier, mais on ne va pas jusqu’à dire que ces tares sont consubstantielles au système et qu’il est vain de prétendre les combattre si l’on ne change pas ce dernier.
Il y a en France quatre chaînes d’information continue, qui sont par nature celles où le débat peut avoir lieu. Il y a sur chacune d’entre elles plusieurs émissions qui réunissent des experts (ou supposés tels) des problèmes du pays. En matière sociale, la petite troupe d’experts ne voit pas d’autre réforme à faire qu’à la marge.
Qui décide ainsi de refuser la parole à ceux qui veulent un vrai changement ? Les patrons des chaînes, qui sont les fidèles exécutants de leurs actionnaires, lesquels entretiennent d’étroits et intéressés rapports avec l’Etat. Or celui-ci ne veut rien changer au système social parce qu’il craint qu’une révolte des assistés ne renverse le pouvoir. Donc rien ne se dit qui remette en cause le système et aucun mouvement d’opinion dans ce sens ne peut voir le jour.
On relève en ce moment une droitisation de l’opinion en France. Un de ses symptômes est le succès des émissions d’Eric Zemmour, Pascal Praud et Eric Brunet. Mais ce que le public ne sait pas, c’est que ces trois journalistes de talent et sincèrement de droite ne sont pas libres du choix de leurs invités. Si bien que, comme me le disait l’un d’entre eux, « je n’ai le choix qu’entre des centristes de droite et des centristes de gauche ». « Voilà justement ce qui fait que votre fille est muette », disait Sganarelle.
Tant qu’on n’entendra pas sur les ondes de la télévision, qui reste, quoi qu’on en dise, le plus puissant vecteur d’information du pays, de véritables partisans de la réforme de notre système social, il ne faut pas espérer que celle-ci se produira, et l’on n’aura le choix pour notre pays qu’entre l’étouffement et la noyade, pour ne pas parler de la guerre civile.
« Les civilisations ne meurent pas assassinées, elles se suicident », disait Arnold Toynbee. C’est ce que la nôtre est en train de faire !
Claude Reichman
Partager la publication "Une impitoyable censure règne dans notre pays !"
Voir la ministre des armées, Mme Florence Parly, faire la leçon aux militaires auteurs d’une tribune appelant au sursaut de la nation est un plaisir de choix pour qui connaît la valeur des symboles. Voilà donc une femme sans la moindre expérience militaire qui traite de haut des soldats ayant voué leur vie au combat. Déjà, cela ne manque pas de sel.
Mais il y a mieux. Beaucoup mieux. Mme Parly, énarque sortie en rang modeste, est surtout connue pour les deux scandales qu’elle a suscités. Nommée directrice générale adjointe d’Air France, elle quitte la société avec un parachute doré de 675 000 euros, alors que la compagnie est en pertes et subit un plan social. Devenue directrice générale à la stratégie et aux finances de la SNCF, elle défraye la chronique par sa rémunération mensuelle de 52 000 euros, alors que l’entreprise nationale ne survit que grâce aux 12 milliards que lui verse l’Etat chaque année.
Bref Mme Parly a su se servir, alors que les militaires qu’elle fustige de toute sa morgue n’ont su que servir. Cela fait une sacrée différence ! Et surtout cela fait une scène digne d’une grande plume qui lancerait « Bon appétit, messieurs, ô ministres intègres ! » Mais la scène est déjà écrite et il suffit de la mettre au féminin.
Allons plus loin. Ce qu’ordonne Mme Parly aux militaires, c’est de s’agenouiller devant le pouvoir qu’elle représente et qu’ils exècrent. Et donc de valider de toute la légitimité de la nation en armes des individus qui se sont emparés de l’Etat pour en recevoir larges subsides et insistants honneurs sans remplir la mission qu’ils tiennent de l’élection.
Chacun comprend que sous de tels symboles, la nation ne peut que frémir d’indignation et mûrir des projets de châtiment. Tel est donc l’enjeu des évènements de ce printemps d’épidémie et de troubles.
L’histoire est lente, même si l’on n’en retient que les crises brutales. Elle prépare soigneusement ses accomplissements, même si elle les devine plus qu’elle ne les prévoit. Mais dire que le temps passe c’est dire que des évènements s’approchent.
Le régime politique français est né en 1945, c’est-à-dire il y a trois quarts de siècles. C’est la durée d’une vie humaine. C’est aussi une longue durée pour un système que le temps n’a pas eu le loisir d’inscrire dans la patine de l’histoire. C’est donc un régime qui peut tomber.
Après un tel constat, on a envie d’écrire : « Le matin du 16 avril, le docteur Bernard Rieux sortit de son cabinet et buta sur un rat mort, au milieu du palier. » Ou bien encore : « Puisque plusieurs ont entrepris de composer un récit des évènements qui se sont accomplis parmi nous, tels que nous les ont transmis ceux qui, dès le commencement en ont été les témoins oculaires … ». Mais « La peste » et « L’évangile selon Luc » ont déjà été écrits, et les évènements qui vont survenir en France seront forcément originaux, même s’ils doivent, à un moment ou à un autre, en appeler aux mânes des grandes œuvres humaines ou divines.
Alors puisqu’il ne suffit pas d’attendre, « puisqu’il faut apprendre à défaut de le comprendre, à rêver nos désirs et vivre des ainsi-soit-il », comme le chante Goldman, rêvons nos désirs d’une république honnête où la vertu soit récompensée, où « les meilleurs d’entre nous » ne soient pas finalement les pires, où il ne soit plus vrai que « l’Etat enrichit des fainéants de la dépouille des hommes utiles », comme le disait Rousseau, alors prenons notre courage à deux mains et accomplissons les gestes qui sauvent, je veux dire : Chassons nos tyrans !
Personne en France n’est capable de dire ce qu’il va se passer dans le pays au cours des prochaines années. Le choc provoqué par l’épidémie du coronavirus n’a été jusqu’à présent ressenti qu’à travers ses cent mille morts et l’arrêt de l’économie. Or si terrible que soit le bilan humain et la désolation des proches des victimes, ils ne sont pas si exceptionnels que cela, puisque chaque année six cent mille Français disparaissent. Quant à l’économie, il y a longtemps qu’elle est en survie artificielle, notre pays ayant presque autant de fonctionnaires que d’agents privés, ce qui se traduit par l’impossibilité de la moindre initiative et du moindre investissement, autrement dit par la stagnation généralisée.
Il n’y avait donc qu’un tout petit pas à franchir pour en arriver à la situation actuelle. C’est fait. Le problème est de savoir comment les Français vont se comporter quand on va leur demander de reprendre leur activité antérieure (c’est-à-dire de ne pas faire grand-chose) et que l’Etat sera incapable de maintenir leur train de vie.
Assistera-t-on à une grande révolte ou à la dissolution des pouvoirs publics et des services qu’ils sont censés rendre ? Je penche pour la deuxième hypothèse. D’une part parce que des décennies d’assistanat pour les uns et d’esclavage pour les autres ont produit une hébétude générale. Et d’autre part parce que pour se révolter, il faut avoir un adversaire et que le responsable de la catastrophe aura disparu dans la nature.
Un de mes amis m’a raconté qu’en mai 68, haut responsable au ministère de l’Intérieur, il était seul – je dis bien seul – place Beauvau. La capacité de désertion de l’administration est sans limite ! Elle se vérifiera cette fois encore.
Il y a longtemps que je réfléchis à une situation de ce type. Je l’ai même décrite dans « La révolution des termites », paru en 1990, il y a donc plus de trente ans. Rien d’étonnant à ce délai. Le déclin se fait à un rythme lent, jusqu’à la brutale accélération finale.
Les termites, à la suite d’une mutation génétique, étaient devenus soudain plus agressifs, attaquant le béton, l’acier et le verre, et non plus seulement le bois, et s’en prenant exclusivement aux bâtiments publics, en raison de l’odeur particulière que dégage l’administration. Je ne vois pas de différence essentielle avec la situation actuelle, où l’Etat se révèle incapable de faire face aux problèmes posés par les coronavirus et se décompose sous les regards stupéfaits d’une population dressée à lui obéir depuis des siècles.
Dans le livre, les termites ayant levé le camp, les Français recommencent leur vie en se passant de l’Etat. C’est à mon avis ce qu’ils vont devoir faire une fois le virus parti. L’Etat tentera de maintenir sa férule, mais il devra très vite y renoncer face à la disparition de ses ressources. Plus d’argent, plus d’Etat ! Finalement le virus aura réussi ce que nous n’avons pu faire en trois quarts de siècle : tuer le Minotaure !
Il y a bien des années, à la tête d’un syndicat de ma profession, j’avais lancé une contestation consistant à payer nos impôts à Cayenne, pour bien montrer que la fiscalité c’est le bagne. C’était légal, et cela plongea les services fiscaux dans une grande difficulté, tant ils n’étaient pas préparés à réorganiser leur dispositif. Les percepteurs appelèrent les contribuables contestataires en leur demandant de faire un geste d’apaisement et de bien vouloir leur refaire un chèque moins exotique. Le mien le fit aussi, par l’intermédiaire d’une de ses agentes qui, bien lestée de consignes d’amabilité et de compréhension, finit par m’entendre lui dire que, le mot d’ordre syndical étant levé, j’allais lui donner satisfaction. « Le monsieur veut bien payer ! », lança-t-elle avec un immense soulagement à son chef, sans se soucier que je l’entendisse. Eh oui, Mesdames et Messieurs, le nœud de tous nos problèmes c’est de bien vouloir payer. Sinon …
Sinon, d’ordinaire, c’est la contrainte, l’huissier, la prison. Sinon, demain, ce sera …rien du tout, le silence de mort qui règnera sur les plaines désolées de l’Etat en déroute.
Certains, je les entends d’ici, me diront que je rêve. Je n’ai qu’un mot à leur dire : seuls les morts ne rêvent pas !
Claude Reichman
Partager la publication "Seuls les morts ne rêvent pas !"
Un dicton bien connu veut qu’on ne tombe jamais que du côté où l’on penche. La situation actuelle de la France le justifie pleinement.
Depuis la Libération, notre pays n’a eu qu’un adversaire : le travail. Tout en clamant que son objectif suprême était l’emploi ! Difficile à comprendre, mais au fond très simple.
L’emploi est la condition fondamentale de la viabilité et de la stabilité des sociétés humaines. Surtout depuis que leur richesse matérielle permet à tous d’accéder à des biens nombreux. Etre sans emploi, c’est se condamner à renoncer à la sécurité et au confort. C’est pourquoi se sont constitués des groupements politiques ayant pour objectif non pas d’augmenter l’emploi mais d’en procurer les avantages à ceux qu’ils ont appelés « les travailleurs », dont la caractéristique n’était toutefois pas forcément de travailler. En fait, il suffisait qu’ils ne fussent pas des bourgeois pour avoir droit à la sollicitude collective.
Le communisme et le socialisme, puisque telles sont les dénominations qu’ils se sont données, reposent l’un et l’autre sur le paradoxe qui consiste à torturer l’emploi pour qu’il dégorge la richesse produite afin de redistribuer celle-ci à tous ceux qui, d’après les canons politiques, ont le droit d’y prétendre.
C’est ainsi qu’on a vu naître l’extraordinaire notion de « travail dissimulé ». Sa logique est imparable. Puisqu’on n’est jamais vraiment parvenu à créer de la richesse sans travailler, c’est le travail qu’il faut traquer si l’on veut que le citron soit pressé jusqu’à son dernier jus.
Qu’on réfléchisse un instant à l’étrangeté de la situation ainsi créée, que Bunuel avait admirablement dépeinte en montrant, dans « Le fantôme de la liberté », ses personnages mangeant seuls dans le cabinet de toilette et faisant leurs besoins naturels assis ensemble autour de la table. J’ignore si Bunuel le savait, mais il existe une catégorie de singes, les singes hurleurs, qui se groupent côte à côte au sommet de la canopée et qui défèquent ensemble, pour le plus grand bonheur des insectes coprophages qui attendent la manne au pied de l’arbre. C’est dire que si les singes le font, l’homme, qui en est très proche, peut aussi le faire !
Donc le travail est devenu à la fois le bienfaiteur de l’humanité, et son pire ennemi quand il se cache ! Le résultat peut se constater en France. Le travail a été si bien traqué quand il essayait d’échapper à la torture des régimes sociaux, qu’il s’est raréfié au fil des ans, entraînant l’emploi dans sa disparition et provoquant une crise économique permanente.
Alors, puisqu’il en était ainsi, notre gouvernement, la crise sanitaire survenue, a pris la seule décision qui s’imposait et qui consistait à payer les gens à ne rien faire. Aux fonctionnaires, sont donc venus s’ajouter les salariés du secteur privé et d’une certaine façon les restaurateurs, si bien que notre chère France a ressuscité le paradis perdu, accomplissant ainsi le premier et seul grand miracle des temps modernes. Ce que même Dieu le père n’avait pas osé faire, Saint Macron l’a accompli. Ainsi soit-il !
La difficulté, avec les miracles, c’est d’en maintenir les effets. Les Norvégiens, par exemple, s’inquiètent de l’épuisement de leurs champs pétrolifères (et des cours du brut), sachant qu’un jour ils devront procéder à des révisions déchirantes, mais nous, Français, nous ne nous inquiétons pas de la disparition de notre industrie et bientôt de celle de nos services que l’évaporation de leurs salariés paralysera. N’est-il pas admis que tout peut s’arranger si l’on fait payer les riches ? Les riches ? Quels riches ? Mais enfin, voyons, Saint Mélenchon a une liste toute prête des malheureux dont le supplice sauvera les classes laborieuses sans travail.
Ce paradis retrouvé ressemble furieusement à l’enfer. Et cet enfer, nous l’avons construit nous-mêmes, de nos propres mains, avec l’appui final du coronavirus, qui a débarqué à la fin de la guerre pour nous assurer le succès. Béni soit-il, cet être microscopique qui a momentanément fait échapper à leur juste châtiment les thaumaturges qui nous gouvernent.
Au moment de refermer le chapitre de nos merveilles, il me vient l’idée de demander à un grand ancien ce qu’il en pense. Cicéron, par exemple : « Plus l’effondrement d’un empire est proche, plus ses lois sont folles. » Bon, l’empire va s’effondrer. Finalement, c’est une bonne nouvelle.
Claude Reichman
Partager la publication "Bonne nouvelle, l’empire va s’effondrer !"
Le coronavirus n’est pas un panzer allemand. Mais l’attitude des Français face à l’épidémie n’est pas sans rappeler celle qu’ils ont eue en 1940. Le peuple est abattu et se réfugie dans l’armistice. Aujourd’hui son refuge est dans les subsides de l’Etat pour permettre au pays de vivre sans travailler, puisque nos dirigeants n’ont rien trouvé de mieux pour contenir le virus.
Un pays attaqué a le devoir de se défendre. Quel que soit l’adversaire. La stratégie peut varier, mais pas l’attitude. Le coronavirus a vite révélé ses faiblesses. Premiers touchés, les Chinois ont découvert que le virus était sensible à l’hydroxychloroquine. Ce qui a poussé le Pr Raoult à instituer un traitement composé de cet antiviral qu’il a associé à l’azithromycine, antibiotique largement utilisé dans les infections pulmonaires. Le résultat a été spectaculaire, puisque ce traitement, administré précocement, éliminait la charge virale en quatre à cinq jours, rendait le malade non contagieux et le guérissait.
Face à ce résultat plus que convaincant, le ministère de la santé n’avait à opposer que le repos à domicile et le doliprane, en attendant l’asphyxie, la réanimation et la mort dans le tiers des cas.
N’importe quel individu doté de raison se serait empressé de généraliser le traitement Raoult à toute la population. Il n’en a rien été. Au contraire, on a vu se déclencher contre le professeur marseillais une folle offensive visant à discréditer son traitement et sa personne.
Le ministère de la santé est un Etat dans l’Etat. Il a vu son autorité menacée par le Pr Raoult, alors que celui-ci ne demandait rien, et surtout pas le pouvoir. Mais les médecins des bureaux ne voyaient pas sans terreur un médecin des malades faire irruption sur le devant de la scène et menacer leur règne. Il ne restait plus aux Français qu’à mourir.
Voilà toute l’histoire. On pourra nous raconter toutes les sottises qu’on voudra, personne ne nous fera croire que les motivations des ennemis de Raoult visaient la santé de leurs compatriotes et non ce qu’ils croyaient follement être leurs intérêts propres.
Le spectacle des plateaux de télévision depuis un an est un désastre de la démocratie. Le nom de Raoult ne peut y être prononcé sans déclencher une émeute, l’hydroxychloroquine est un nom banni, tandis que des réanimateurs affolés hurlent à la mort parce qu’on n’enferme pas assez les Français pour qu’ils ne se pressent pas dans les hôpitaux. Et tout cela parce qu’on a décidé, pour la première fois dans l’histoire, que le peuple ne devait pas être soigné !
Une telle défaite (avec aujourd’hui près de 100 000 morts) ne peut que renverser le régime. Entendre des ministres, et le président lui-même, plaider pour le rétablissement du pays est vraiment tragi-comique. Certes, la France va devoir se relever, après une catastrophe qui a détruit son économie et l’a endettée pour des générations, mais que les auteurs du désastre se voient dans le rôle du sauveur fait songer à ces inoubliables films de Laurel et Hardy où les héros passent sans cesse du ridicule aux chutes spectaculaires.
Au cinéma, on rit. Dans la vie on se met en colère. Pour l’heure, rien de tel en France. Le modèle français s’achève en apothéose. On a tant pourchassé le « travail dissimulé », gibier privilégié de l’Urssaf, qu’on a fini par le cacher complètement et officiellement. « Travaillez chez vous », hurlent les ministres, sans se rendre compte que c’est la meilleure façon d’échapper au système de flicage généralisé qui enserre le travail dans notre pays.
Bref, on est chez les fous. En réalité, il y a bien longtemps qu’on y vivait, mais on ne voyait pas que le roi était aussi fou que nu. La défaite a des vertus que peu d’évènements possèdent. Elle vérifie toutes les situations, même celles qui se croyaient à l’abri pour l’éternité. Apprêtez-vous à la check-list que tous les pilotes d’avion du monde récitent avant le décollage. Et surtout ne vous impatientez pas. Si vous guettez le nom d’un de vos tortionnaires, sachez que son tour ne tardera pas à venir. Telle est la règle du jeu quand la société des hommes a déraillé.
« La misère morale et politique d’un gouvernant le rend de fait illégitime », disait Tocqueville. Rarement dans l’histoire les gouvernants français auront mérité autant qu’aujourd’hui un si cruel jugement.
Claude Reichman
Partager la publication "Des gouvernants illégitimes !"
Nous utilisons des cookies pour vous garantir la meilleure expérience sur notre site web. Si vous continuez à utiliser ce site, nous supposerons que vous en êtes satisfait.Ok