Avec Macron, on n’est jamais déçu, c’est chaque fois pire !

Avec Macron, on n’est jamais déçu, c’est chaque fois pire !

Quand les policiers manifestent en masse, le régime est proche de sa chute. Ce fut le cas en 1958. Sera-ce le cas en 2021 ? On peut le penser, car aujourd’hui le pouvoir est faible comme il l’était il y a soixante-trois ans.

Le pouvoir actuel vient d’administrer aux Français une preuve éclatante de sa faiblesse. Pour être plus précis, il vaut mieux parler de sa folie.

Affolé par les violences en banlieue et les actes de terrorisme islamique, le gouvernement vient de confier à un rappeur le soin de composer l’hymne de l’équipe de France de football.

Zaïrois de naissance, Youssoupha a pour troisième prénom Zola. Pour le pouvoir, cela a dû être une garantie suffisante de qualité et d’attachement à la France.

Parmi les détestations de Youssoupha, il y a Marine Le Pen et Eric Zemmour. Le gouvernement a donc l’assurance que ce rappeur est du bon côté.

Et puis il y a le bon peuple qui ne comprend pas bien en quoi la volonté de faire place aux minorités peut pousser le pouvoir à attribuer à un de leurs représentants l’honneur d’être en quelque sorte la voix de la France.

Vu comme cela, tout porte à croire que passée l’émotion de la nouvelle, tout rentrera dans l’ordre, dans la tolérance et l’harmonie des sentiments retrouvées.

Il se peut toutefois que cela se passe moins bien. L’avènement de Youssoupha ne va pas calmer les banlieues, mais au contraire encourager les plus radicaux de ses habitants. Et que leur diront les modérés ? Certainement pas qu’ils exagèrent, puisque manifestement c’est le pouvoir qui exagère dans la lâcheté.

C’est le moment de se souvenir de cette magnifique réplique dans Pépé le Moko : « Vous n’avez pas honte de vous attaquer à un lâche ? »

Lâcheté ! Le mot est dit. Il résume bien le mal français. Notre pays a des gouvernements de poltrons. Ils ont tellement peur de tout que dans leurs rares moments paisibles ils dessinent des diables sur un cahier d’écolier pour ne pas oublier d’avoir peur.

Soyons réalistes. Le peuple français n’est pas une masse enfiévrée. Non qu’il soit à l’abri de tels sentiments, mais parce qu’il vit encore à peu près bien, à l’exception des vingt millions de personnes qui ne s’en sortent plus mais qui n’ont pas encore décidé de se révolter ou de faire sécession, la fameuse « secessio plebis » romaine qui donna à la plèbe un tribun voué à sa défense.

Mais attention. Il suffit d’un incident mineur mais fortement ressenti pour mettre le feu au lac. Et tout gouvernant raisonnable sait qu’il doit se garder de pratiquer la provocation.

La nomination de M. Youssoupha au poste de héraut de l’équipe de France pourrait être cet incident. Et s’il ne l’est pas, un autre surviendra forcément, car comme le disait le grand acteur David Niven de son collègue Errol Flynn, qui buvait beaucoup trop : « Avec Errol, on n’était jamais déçu. C’était chaque fois pire. »

Ce qui est remarquable dans l’histoire des hommes, c’est qu’aucune leçon n’est définitivement inscrite dans les règles à respecter. Comme le disait Tocqueville, «  en démocratie, chaque génération est un peuple nouveau. » Et avant les démocraties, il y avait les monarchies et les tyrannies, où le peuple pensait plus à survivre qu’à apprendre, même s’il savait se souvenir.

Pourtant quelque chose me dit que cette fois une idée est en train de naître au sein du peuple de France, celle qu’il est si mal gouverné qu’il serait temps de changer de gouvernants. C’est comme l’idée d’une bonne bière bien fraîche quand il fait chaud : il est difficile d’y résister. C’est pour cela que le gouvernement a tant tardé à rouvrir les terrasses. Maintenant, elles sont pleines d’une jeunesse avide de se retrouver. Et les révolutions n’ont jamais été faites par les vieux !

Claude Reichman

 

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3 réflexions sur « Avec Macron, on n’est jamais déçu, c’est chaque fois pire ! »

  1. A moins de prendre les fusils et de tirer sur nos ennemis, il n’y a qu’à voter pour créer un événement, car nos commentaires sur les blogs, aussi fondés soit-ils ne vont rien changer, amicalement, alors virons, mais pas comme d’habitude, téléguidés… Le courtage n’a jamais été dans la fuite.

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