Archives de catégorie : Société

Sous cette rubrique vous trouverez tous les billets dénonçant la situation actuelle et proposant éventuellement des solutions.
C’est un spectre très large, qui va bien au-delà du contrôle fiscal. Ceux qui ont vécu un contrôle fiscal comprendront l’intérêt de cette rubrique.
Une fois passée la violence du choc, la mort économique et sociale qui suit, si le contrôlé est encore en vie, s’il n’a pas commis sous la pression l’irréparable, il ne souhaite qu’une chose : que plus jamais personne ne puisse subir une telle violence, aveugle et mensongère.
C’est alors qu’il éprouve le besoin de témoigner, mais aussi de tenter de reconstruire, en faisant part de ses émotions et de son expérience.
Il s’agit donc d’une rubrique vaste, ouverte, susceptible de faire avancer les choses pour plus de justice, plus d’égalité et plus d’humanité dans la participation à l’impôt.

Henri DUMAS vérifié par…COLETTE, Yves GUYOT et diverses personnes ou Le choc des mots, le poids des impôts !

Henri DUMAS vérifié
par…COLETTE, Yves GUYOT
et diverses personnes
ou
Le choc des mots, le poids des impôts !
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QUESTIONS :
1-Les procédés du Fisc sont-ils comparables à des actes de guerre ou de brigandage ?
2-Henri DUMAS est-il le premier Français à avoir soutenu pareille thèse ?
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AFFIRMATIONS :
Henri DUMAS. “J’accuse le ministre Le Maire et son factotum Fournel de meurtre à mon encontre et de génocide à l’encontre des Français”. (Billet publié sur le blog : “Témoignage Fiscal”, le 7 septembre 2023) :
“J’accuse le Ministre Le Maire et son factotum Fournel de meurtre à mon encontre et de génocide à l’encontre des Français. (…) Depuis vingt ans, la bande de pillards qu’ils dirigent aujourd’hui, tue, harcèle, terrorise, torture, le Français ordinaire que je suis et tous mes frères de misère. Qu’ils aient, comme les Hutus au Rwanda, les Turcs face aux Kurdes ou encore les Azerbaïdjanais face aux Arméniens, une majorité dans notre pays pour piller ceux qui prennent des risques et produisent ne change rien à la chose.”
Jérôme FOURNEL. Citation directe en injure publique devant le Tribunal Correctionnel de Paris (1er décembre 2023) :
PAGE 9 :
“La volonté de nuire à Monsieur FOURNEL est patente. La partie civile se voit qualifiée de “factotum” coupable de “meurtre”, de “génocide”, de “torture”, ou encore de dirigeant d’une “bande de pillards” qui “tue, harcèle, terrorise, torture”. Elle fait également l’objet d’une comparaison injurieuse avec des situations notoires de génocide, d’occupation militaire ou d’exactions. Enfin Monsieur FOURNEL est qualifié de “sauvage”, de “fou”, de membre d’une “engeance prétentieuse, donneuse de leçon, qui ne vaut rien…” Il s’agit d’une accumulation d’injures totalement outrageantes et gratuites, qui dépassent de manière évidente le droit de critique envers l’administration fiscale et ses représentants et ne sont utiles à aucun débat.”
Commissariat de Police de Sète. Audition de Henri DUMAS (6 décembre 2022, à 14H30). Procès-verbal n° 00695/2022/005407 :
PAGE 5 :
“QUESTION : Vous faites un comparatif de l’agent des impôts avec un agent de la Gestapo. Vous pensez vraiment que l’on peut comparer les pratiques des agents des impôts en 2022 à ceux que nous avons connu pendant l’occupation de la seconde guerre mondiale ?”
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ILLUSTRATIONS :
1-EPIDEMIE, EXECUTION CAPITALE, TACTIQUE MILITAIRE et GUERRE TRIBALE :
COLETTE. Premières Parisiennes. Théâtre Marigny : L’Ecole des Contribuables. (Feuilleton dramatique, publié à la rubrique : “Le Théâtre”, dans Le Journal (N° 15120) du dimanche 11 mars 1934, page 6). Le texte entier figure au tome I du recueil : La Jumelle Noire. Une année de critique dramatique (Paris, J. Ferenczi, 1934).
[Extraits de la colonne 1] :
“Concurrence redoutable aux sujets immémoriaux de rire comme le cocuage et la scatologie, voici que le fisc, ses caprices et sa malfaisante rigueur enrichissent le théâtre comique. Plus un péril grandit, plus le rire y trouve son compte. En temps de peste, il y eut des farces jouées par de faux pestiférés, Louis Verneuil et Georges Berr n’hésitent pas à nous montrer, dans leur nudité déchirée, des contribuables de théâtre qui nous ressemblent par la coupable et gémissante ignorance, les essais impuissants de dissimulation. C’est grâce à nous tous que L’Ecole des Contribuables est drôle. Mais je rends justice aux deux collaborateurs qui surent accommoder nos restes.
[…]
Fromentel, contrôleur des contributions, a marié sa fille à Gaston Valtier, oisif, aimable et fortuné, qui voit fondre sa fortune en quelques mois, comme tout le monde. Sur le premier acte, Fromentel plane, formidable et redouté, bourreau intègre du moindre contribuable, récupérateur sans merci. Sa fille a des dettes, son gendre se laisse vivre : il intervient avec rigueur, et ne montre un peu d’abandon amical que pour Giroux, son adjoint, ancien amoureux discret de sa fille Juliette. Or, nous savons qu’un amoureux discret, au théâtre, ne se décourage jamais…
Valtier, révolté, accepte-pensiez-vous qu’il y fallait si peu de compétence et d’entraînement ?-de diriger une agence, L’Ecole des Contribuables, où Peau-Rouge contre Peau-Rouge, on enseigne au scalpé à devenir scalpeur.”
L’agence prospère scandaleusement. Fromentel, vu sa qualité de beau-père de Valtier, est révoqué. Il passera à l’ennemi, et mettra sa ruse profonde et sa virtuosité au service de l’agence vengeresse.” […]
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2-PILLAGE :
Yves GUYOT. Les Principes de 89 et le Socialisme. (Paris, Delagrave, 1894)
[Extraits des pages 202 et 203]
“Les socialistes de bonne marque, comme nous en voyons dans certains Conseils municipaux, ne se donnent même plus la peine de colorer leurs demandes de certains prétextes hypocrites ; ils disent hautement, conformément du reste aux doctrines que leur prêchent les marxistes, qu’il s’agit de marcher au pillage par tous les moyens, légaux ou illégaux, selon les moments et les circonstances, et que toute prise, sur la société capitaliste par un membre du Quatrième Etat, est de bonne guerre. Ils ne considèrent pas l’impôt comme destiné à pourvoir aux services généraux de la nation, mais comme un instrument de domination et un moyen d’acquérir la richesse.
Dans la Rome conquérante, l’impôt était l’exploitation des peuples conquis par leurs conquérants. Sous le régime de l’absolutisme royal, l’impôt était l’exploitation du peuple par le roi.
Sous le régime féodal, l’impôt était l’exploitation des classes opprimées par les classes oppressives.
Les socialistes, dont nous reconnaissons la logique dans la régression, veulent rendre à l’impôt son caractère de tribut : c’est le pillage régularisé, légalisé, avec la complicité, lâche ou naïve, de ceux qui doivent en être victimes, et, par son moyen “faire rendre gorge” à tous ceux contre qui ils ont déchaîné l’envie des moins riches ou des plus pauvres. Ils braquent contre eux une loi comme une escopette. De justice dans l’impôt, ils n’ont cure ; et dans leur ignorance et leur mépris des faits, ils ne se sont même pas donné la peine d’étudier les moyens fiscaux de faire rendre le plus possible à l’impôt sans en tarir la source. Dans leur brutalité stupide de pillards, ils vont jusqu’à supprimer la richesse pour en obtenir plus.”
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3-TORTURE et VOL :
Stéphane LAUZANNE. “Protéger l’Epargne, c’est bien ; ne pas la dégoûter, c’est mieux.” Article publié dans : “L’Avenir. Journal de l’Ariège, paraissant le jeudi et le dimanche”. (54e Année, n° 4351, jeudi-dimanche 3-6 janvier 1929)
PAGE 1, extrait des colonnes 2 et 3 :
“Si vraiment aujourd’hui l’Etat a compris sa faute-une faute qui n’est pas loin d’être un crime-qu’il la répare en jetant à la vieille ferraille son appareil de torture fiscale ! Qu’il mette un plafond à ses exactions et ses extorsions !”
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4-VOL et PILLAGE :
Charles LESCOEUR. Pourquoi et comment on fraude le Fisc. Les Impôts sur les Successions et sur le Revenu. (Paris, Bloud et Cie, 1909)
[Extrait des pages 268-269]
“Notre dernier mot sera pour déplorer que l’on ait pu en venir peu à peu, grâce à une fiscalité qui, loin de reconnaître ses abus, les aggrave sans cesse, à un point où des savant impartiaux, qui connaissent l’immense étendue des besoins de l’Etat et s’ingénient à y pourvoir, peuvent, à propos d’impôts nouveaux, parler de “vol”, de “pillage”, de “piraterie”, de “confiscation”, de “brigandage rappelant les pratiques des seigneurs du Moyen Age”, sans que de tels mots paraissent déplacés, et se demander si de telles lois nous obligent, s’il est moralement permis de s’y soustraire ; à un point où les plus honnêtes citoyens peuvent rechercher, sans que leur patriotisme les arrête, quels moyens licites leur restent de mettre leurs biens hors des atteintes du fisc, et même se poser, sans que leur conscience proteste, la question de savoir quelles fraudes ils pourront employer pour sauver de la spoliation le patrimoine qui assure leur existence et qu’ils voudraient transmettre à leurs enfants.”
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5-Comparaison avec la GESTAPO :
Question de M. MOSCOVITCH à M. le Préfet de la Seine sur les perturbations causées à l’industrie et au commerce parisiens par les exactions et les procédés employés par les brigades polyvalentes.
[Publiée dans le : Bulletin Municipal Officiel de la Ville de Paris. Débats des Assemblées de la Ville de Paris et du Département de la Seine. Conseil Municipal de Paris, 3e Session extraordinaire de 1950, Séance des jeudi 6 et vendredi 7 juillet 1950]
[PAGE 604, extraits des colonnes 1, 2 et 3]
[…]
“Effectivement, les contrôleurs arrivent souvent à huit ou neuf avec des valises vides. Ils emportent tous les papiers, même personnels. Toute activité est ainsi paralysée par l’absence de toute pièce comptable pendant, parfois, plusieurs semaines. Des commerçants ont dû fermer boutique. Aucun inventaire n’est fait des papiers ou documents emportés. Ils sont rapportés avec le montant de la somme à payer, sans aucune explication.
Les contrôleurs agissant en dehors des règles normales, toute discussion est impossible et serait d’ailleurs inutile. Les vérifications, perquisitions plutôt, et enlèvement des papiers se font souvent en dehors de la présence des contribuables. Parfois, au contraire, les contrôleurs s’installent, exerçant une véritable contrainte morale pour obtenir une signature. Chez un commerçant de Paris, ils sont restés trois semaines (sept hommes dans un petit magasin) jusqu’à ce que le commerçant, excédé, ait cédé et signé.
[…]
Je ne veux pas revenir, Monsieur le Préfet, sur l’excellente et fort nourrie intervention de mon ami M. Frédéric-Dupont à la tribune de l’Assemblée, ni sur les réponses qui y ont été apportées par le Gouvernement, mais j’estime, d’une part, que ces procédés, désavoués par la quasi-unanimité des exécutants mêmes, jettent une perturbation et un trouble dans le travail de commerçants parfaitement honorables et qui sont, qu’on le veuille ou non, les pères nourriciers de l’Administration et de l’Etat, et que, d’autre part, ces méthodes déshonorent le régime lui-même , car elles semblent relever de celles employées par la Gestapo, de mauvaise mémoire.
Or, ces méthodes sont bien en contradiction avec celles qui ont toujours fait notre fierté et en même temps notre force.
Je vous demande, Monsieur le Préfet de la Seine, d’être l’interprète du Conseil municipal de Paris auprès du Gouvernement pour lui dire combien nous ressentons péniblement cette atteinte à la dignité humaine ainsi qu’à l’ordre républicain, combien nous exprimons de réserves quant à l’efficacité de pareilles méthodes, combien nous sommes désireux de voir aboutir une réforme fiscale qui, en simplifiant le système des impôts, pourra permettre à l’Etat de soutenir ses intérêts légitimes, tout en assurant aux citoyens et aux travailleurs de ce pays la sauvegarde de leurs droits imprescriptibles et qui datent de la Déclaration des droits de l’homme.”
[…]
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Trahison !

Il fut un temps, pas si lointain, où il n’était pas mal porté de se prétendre bon français tout en collaborant avec un régime fasciste.

À leur crédit, les Vichystes pouvaient avoir peur. La France avait été vaincue et l’occupant affirmait sa puissance. Les Vichystes étaient lâches et, parce que lâches, excusables.

Nos Poutiniens d’aujourd’hui n’ont même pas l’excuse de la lâcheté. Sans vergogne, ils trahissent, anticipant, sans se battre, la victoire de l’ennemi. Par opportunisme, par bêtise, par intérêt ou par mauvaise foi pour régler son compte à un autre ? Peu importe.

Il fut un temps, pas si lointain, où la délation n’était qu’un exutoire. Ceux qui l’ont pratiquée croyaient avoir le Droit pour eux. Mais aussi l’excuse de la souffrance, et celle de la vengeance.

Peut-on, pour autant, cautionner la délation ? Evidemment non.

Le Poutinien n’en constitue pas moins pour la France une menace de mort. Il contribue comme complice à mettre notre pays et l’Europe sous le joug de celui qui nous a désignés comme ses ennemis définitifs et irrémédiables. Il fait commerce avec l’ennemi.

Les Poutiniens sont des traîtres qui ne risquent rien.

Il faut donc, sans jouer les délateurs, instruire leur procès, publiquement.

L’occasion nous en est fournie. Ce sont les élections européennes.

Et au moins, cher lecteur, par pitié, ne fais pas « Pfutt » ! Je ne suis pas gâteux.

Réfléchis.

Malgré tous ses défauts, réels ou ceux dont on l’affuble, il n’existe pas d’autre rempart que l’Europe contre la contagion de l’autoritarisme antidémocratique qui répand son virus mortel partout dans le monde. En Hongrie, en Italie, avec des tentatives en Suède et en Allemagne sans parler de la France où il sévit à droite avec un populisme renforcé et à gauche avec une idéologie dépravée par l’islamisme.

Même les États-Unis n’y échapperont pas avec Trump à nouveau aux affaires.

Poutine attend dans l’ombre, patiemment, la dislocation de l’Europe pour la mettre à sa merci et, sous l’œil bienveillant de Pékin, pour imposer sa loi de haine anti-occidentale.

Si Trump croit pouvoir s’en moquer grâce à la puissance de son pays, la riposte est pour nous impossible. Seuls, nous sommes trop faibles. Il n’y a que l’Europe pour nous offrir la base de la reconquête.

Ou nous serons une nation vassale ou nous serons un pays libre en fonction du choix que nous ferons soit en faveur d’une Europe libre et indépendante, soit d’une Europe inféodée à Poutine.

On connaît les deux listes complices de Poutine.

On sait déjà qui s’est soumis et qui résiste.

L’enjeu de cette élection, c’est notre survie.

Reste à prouver que la démocratie n’est pas un vain mot.

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Lettre ouverte à Dupont-Moretti

Monsieur le Ministre,

Pour le confort de l’écriture je vais vous appeler DM, n’y voyez aucune familiarité ni manque de respect

Nous nous connaissons. Enfin, je vous connais. J’étais à la 17ème, poursuivi en diffamation toujours par les mêmes escrocs, quand vous plaidiez pour Henri Guaino.

Une plaidoirie désespérée mais cohérente que votre client avait lui-même sabordée lors de son droit au dernier commentaire.

Il me parut alors nettement que vous êtes intelligent. Mais, surtout et bien plus, que vous avez tout compris. Bien plus donc, parce que l’intelligence est assez répandue et en avoir n’est ni un exploit ni suffisant. Par contre, tout comprendre est lié au hasard des situations qui nous sont données de rencontrer, des analyses que nous en faisons, des motivations qui nous animent, de notre humanisme, de notre caractère et de sa maîtrise.

Le fait que vous ayez tout compris et que vous ne disiez rien me trouble, ou plutôt que vous ne disiez pas la vérité que vous connaissez parfaitement.

Par exemple

Le Front National, maintenant RN vous fait peur. De mon point de vue à juste titre.

Cependant vous n’ignorez pas qu’il n’est que l’aboutissement de la politique pratiquée par ceux que vous côtoyez, et je ne vous entends rien dire à ce sujet.

Le RN n’est rien d’autre que la confirmation officielle, sans complexe, des turpitudes de la classe politique depuis cinquante ans.

C’est à dire : le corporatisme outrancier, le pillage au nom de l’intérêt du plus fort, l’Etat définitivement transformé en outil au service de ses amis, le repli identitaire, la délation comme lien social, la justice en relais justificatif de la force, les boucs-émissaires sacrifiés en écran politique, tant de choses dont on connaît les tenants et les aboutissants.

Tant de choses pratiquées à grande échelle, cachées derrière des logorrhées de formules faussement chiffrées, tant de pillages et de viols moraux pratiqués par Bercy, tant de mépris pour les hommes et pour leur conscience que l’avènement naturel d’une maffia décomplexée à la tête de ce type d’organisation de notre nation est logique.

Le RN est la suite évidente des politiques passées et non une fantaisie anachronique de la volonté populaire. Faire semblant de s’en étonner et en reporter la responsabilité sur la population est le fait d’hommes de l’Etat crapuleux. J’ai du mal à vous imaginer adhérant à cette crapulerie de l’histoire.

Pourquoi DM, sachant tout cela, vous n’êtes pas celui qui exige le retour à la constitution, la vraie, celle des articles de la déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789 ?

Comment pouvez-vous permettre que vos procureurs insultent la justice en couvrant les pillages et les meurtres économiques journaliers de Bercy, sa banqueroute frauduleuse, sa pyramide de Ponzi qui voit cette boutique emprunter encore et toujours pour payer ses précédents emprunts, jouer avec notre capital commun et le perdre obérant ainsi notre présent et l’avenir de nos enfants ?

Comment pouvez-vous vous taire alors que vous avez tout compris et connaissez la fin ?

Et oui, figurez-vous DM que pendant que je subis stoïquement diffamations et insultes de la part de la majorité de vos procureurs, alors que la majorité de vos juges regarde ailleurs, je pense à vous, et je me dis : partira-t-il à Londres avant le 18 Juin, que je l’y rejoigne ?

Je pense être capable d’y concocter pour vous les phrases codées genre « les bananes sont mûres »

Bien à vous. H. Dumas

PS:

Vous le savez DM, il n’y a qu’un seul ciment collectif possible : la confiance, qui ne peut exister que par : la transparence.

Or, internet apportant la transparence, il ne tient qu’à vous d’installer la confiance.

Je vous propose la suppression de tous les impôts et taxes.

Leur remplacement par une cotisation volontaire… mais publique.

Le résultat sera spectaculaire et Bercy pourra être alors transformé, à juste titre, en musée de l’horreur fiscale.

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Français, choisissez la liberté !

Français, choisissez la liberté !

Les crises se succèdent en France, marquant l’incapacité du pouvoir à régler les problèmes du pays. Les agriculteurs succèdent aux banlieues, qui succédaient aux gilets jaunes. Les salariés ne tarderont pas à entrer dans la danse. Tout le monde aura dansé, aucune difficulté n’aura trouvé de solution. Mais enfin, que se passe-t-il chez nous ? vont se dire bien des Français. Sur les plateaux de télévision, on n’aura pas davantage compris les évènements. Bref, on est dans le noir.

Pourtant la crise française peut s’expliquer aisément. Un pays moderne a certes des institutions complexes, car elles doivent permettre au pouvoir de résoudre des difficultés qui demandent de la part des acteurs publics une certaine technicité. Mais n’exagérons tout de même pas. Il y a, dans notre pays, comme dans tous les autres du monde occidental, des diplômés de l’enseignement supérieur qui sont capables de résoudre n’importe quel problème du monde moderne. Pourquoi les politiciens n’arrivent-ils pas à en faire autant ?

La réponse est tragiquement simple. On a mis à la tête de nos pays des jeunes gens (certains déjà devenus vieux) qui n’ont aucune expérience de la vie. Dans le monde romain existait le cursus honorum, parcours balisé qui menait les meilleurs d’une fonction à une fonction plus élevée et dotait les élus d’une expérience sans égale. En France, la troisième et la quatrième République fonctionnaient ainsi. Elles se sont l’une et l’autre mal terminées par la faute des chefs suprêmes. Car le processus de sélection s’arrêtait au moment où il fallait choisir le responsable ultime. Là, c’était un jeu de quilles. Il s’agissait plus de démolir les candidats au pouvoir que de choisir le meilleur. On a donc eu le plus mauvais.

Les hommes d’Etat sont rares. Il y faut de la culture et une vision. C’est ce qui nous a manqué depuis qu’il y a près de quarante ans la France a choisi, avec les autres Etats de la Communauté, de créer un marché intérieur, c’est-à-dire de supprimer toutes les frontières entre les Etats européens. Les conséquences allaient être évidentes en ce qui concerne nos institutions nationales. Elles allaient, les unes et les autres, se trouver en concurrence. Chacun sait que dans ce type de situation un tri sévère s’opère. Les institutions les moins performantes disparaissent au profit des plus efficaces. La France a cru qu’elle pouvait à la fois faire l’Europe du marché intérieur et conserver les institutions qui le niaient. Le résultat, nous le voyons aujourd’hui, est catastrophique pour notre pays. L’économie est exsangue, les hôpitaux sont dévastés, l’enseignement sombre dans la médiocrité, et tout le monde est mécontent. Tout cela parce qu’on a refusé avec horreur l’idée de concurrence.

Le refus le plus spectaculaire, et qui est finalement la cause de tout, est celui de mettre en concurrence la Sécurité sociale. Le traité européen de l’Acte unique, signé en 1986, prévoit que la Sécu, comme toutes les autres activités, serait mise en concurrence à partir de 1993. La France a mis toute son énergie à empêcher cette échéance. Or celle-ci était la condition de la survie de nos entreprises et du bien-être de nos citoyens, car les autres pays de l’Union respectaient (plus ou moins bien) cette disposition, qui les mettait en position avantageuse par rapport au nôtre dans la compétition internationale. Tranchons le mot : la France s’est suicidée pour sa Sécu !

Je suis bien placé pour en parler, car je me suis consacré à lutter pour l’application en France des dispositions européennes. Combat très difficile car mené non seulement contre les politiciens français et l’administration, mais contre la justice qui en l’occurrence n’a pas mérité son nom puisqu’elle a violé les lois sans le moindre scrupule. Plus de 500 000 Français ont pu, grâce à notre lutte, sauver leur entreprise en échappant à l’URSSAF et aux autres caisses sociales. Mais il reste encore trop de prisonniers de la Sécu. Ils n’ont pas osé se libérer. Il faut maintenant une grande libération nationale. Nous allons la mener. J’espère simplement que les Français se souviendront que le premier mot de la devise de la République est « liberté » !

Claude Reichman

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Henri DUMAS vérifié par…Alfred NEYMARCK ou “Au Capitaliste Inconnu” (encore un dépôt de gerbe !)

Henri DUMAS vérifié
par…Alfred NEYMARCK
ou
“Au Capitaliste Inconnu”
(encore un dépôt de gerbe !)
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TRIPLE QUESTION : Unique objet en France de tous les ressentiments, le capitaliste, que personne ne plaint ni ne célèbre, doit-il être considéré :
1-comme le défenseur d’une théorie bien précise (à savoir, celle du capitalisme) ?
2-comme celui qui revendique la suprématie de la chose économique sur toute autre considération philosophique ?
3-ou encore, comme celui qui applique et fait sienne, dans le domaine très circonscrit de l’économie, la notion universellement admise, car indispensable à la vie, de : “capital” ?
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AFFIRMATION :
Henri DUMAS. Affaire Dumas c/Fournel : Conclusions (Tribunal Judiciaire d’Arras, Chambre correctionnelle, audience du 27 juin 2023).
PAGES 18 et 19 : “Il reste à démontrer, au-delà du choc moral destructeur de cette violence fiscale sa stupidité économique. Elle doit pour s’épanouir et obtenir l’adhésion de la population, dévaloriser ceux sur qui elle va s’exercer.
Pour cela, elle va jouer sur la jalousie et dénoncer le capital, et ceux qui seraient réputés le posséder, le dissimuler ; ce qui donc, en réalité, représente toute personne qu’il suffit de montrer du doigt.
Mais cette haine du capital est sociologiquement mortelle.
La capitalisation est le moteur de tout progrès, puisqu’il s’agit d’accumuler et de transmettre. C’est ainsi que fonctionne la science, la technique, la philosophie ; en réalité, toutes les activités humaines donc, y compris l’économie.
Chacune de ces activités privée de son capital dépérit. C’est le résultat prometteur de la violence fiscale qui détruit non seulement la vie des hommes, mais aussi leur capital économique, donc : la société dans laquelle elle s’exerce.”
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ILLUSTRATION :
Alfred NEYMARCK. “Qu’est-ce qu’un capitaliste ?”
Exposé fait dans la séance de la Société d’Economie Politique de Paris du 5 avril 1903.
Recueilli au tome VI des Finances contemporaines, intitulé : L’Epargne française et les valeurs mobilières (1872-1910), 1er volume. (Paris, Félix Alcan, 1911), dans la première section (“Questions générales sur les placements de l’épargne”)
[LARGES EXTRAITS DES PAGES 3 à 16]
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[…]
QU’EST-CE QU’UN CAPITALISTE ? :
“Qu’est-ce donc, dans notre société moderne, qu’un capitaliste ? Quels sont les reproches qui lui sont adressés ?
Quel rôle remplit-il ? Quels sont les risques qu’il court ?
Est-il juste de l’accuser de timidité ? Et, à côté des capitalistes que l’on voit, n’en existe-t-il pas que l’on ne voit pas ?
Le sujet est très vaste ; il serait facile de l’étendre encore ; mais il est nécessaire de se limiter à quelques points principaux.
Un capitaliste, c’est un travailleur. C’est un produit du travail et de l’épargne ; il se reproduit lui-même en travaillant et en épargnant.
Le capital, disait Bastiat, c’est “le blé du travail”. Le capitaliste, a dit Michel Chevalier, est “celui qui fournit la substance de l’amélioration populaire. Sans doute, le capital rapporte, mais il ne rapporte que par le travail qu’il suscite et qui le reproduit lui-même.”
Rien de plus juste, au point de vue économique, que ces définitions. Un capitaliste est un producteur, bien qu’il ne paraisse rien produire. Sans lui, on manquerait de certains services nécessaires à la production, services de capitaux, services fonciers.
Supposons un instant que le capital et le capitaliste n’existent pas ou soient supprimés : immédiatement tout travail s’arrête.
Effrayez le capitaliste, disait M. Léon Say, tourmentez-le, faites comme les picadores qui agacent les taureaux qu’ils aiguillonnent de leurs banderilles, vous l’épuisez, il lutte et s’affaisse.
Laissez-lui, au contraire, la liberté d’agir : il féconde tout ce qu’il touche. “Plus il y a de capital, plus il y a de travail”, a dit M. Levasseur, et, pendant que sa part se restreint d’autant plus que d’autres capitaux et capitalistes lui font concurrence, il éprouve souvent, pour ses peines et son intervention, de grosses déceptions et des ruines. Aussi, quand, au risque de les accabler et de les ruiner, on essaie de surcharger le capitaliste et le rentier, c’est sûrement le travail qu’on atteint, le salaire qu’on diminue.
Où SONT LES CAPITALISTES ?
Les capitalistes sont partout autour de nous.
Capitaliste, la Société d’économie politique qui annonce qu’elle est au-dessus de ses affaires, qu’elle a une réserve qui, lorsqu’elle sera réalisée, lui permettra de développer son oeuvre, son travail utile.
Capitalistes, ces créanciers de 20 milliards de rentes sur l’Etat, ces créanciers de 3 à 4 milliards d’emprunts de départements et de villes, qui ont fait confiance au pays tout entier et ont développé son crédit.
Capitalistes, ces détenteurs de valeurs mobilières dont la valeur totale nous appartenant en propre, atteint chez nous 87 à 90 milliards et tous ceux qui ont l’expérience des choses financières savent que ce ne sont pas, à beaucoup près, les millionnaires qui en ont le plus. C’est de la poussière de titres et de revenus. Il y a bien peu de maisons de villages, de hameaux, qui ne cachent quelques-uns de ces morceaux de papier blanc, bleu, jaune, gris ou vert, dont les coupons vont périodiquement s’échanger dans ces grands magasins que l’on appelle banques, institutions de crédit ou caisses publiques.
Capitalistes, eux aussi, ces détenteurs de la propriété foncière, possesseurs de la terre, de la belle terre française que le paysan préfère à tout.
Il existe 8 454 218 propriétaires du sol ; 61 746 120 îlots de propriétés ; 150 429 961 parcelles cadastrales.
Un coin de pré, un bout de vigne, un lot de terrain pour arrondir son champ, plaira toujours mieux à notre brave paysan qu’un bout de papier à vignettes dans son armoire. Et ces capitalistes dont le travail et l’économie ont fécondé le sol, quelle est donc leur grosse fortune ? Les domaines de moins de 6 hectares représentent chez nous, les 9/10e du nombre total des propriétés existantes.
Capitalistes, encore, ces propriétaires de palais, de châteaux, de maisons et de chaumières. C’est encore Jacques Bonhomme qui en possède la plus grande partie.
Il existait en France, à la fin de 1900, 9 060 560 maisons. Les cotes financières des propriétés bâties se chiffrent en nombre à 6 587 185.
Sur ces 6 587 185 cotes,
2 006 303 ont un revenu net de 20 fr. 01 à 50 fr.
1 394 879, de 50 fr.01 à 100
855 009, de 100 fr. 01 à 200
Où donc se trouvent les gros capitalistes ? Les propriétaires dont les maisons rapportent de 2 001 à 5000 francs sont au nombre de 107 075 ; et au-dessus de 5 000 francs, de 59 963.
Examinons les mêmes faits plus près de nous. A Paris, par exemple, un travail récent de M. Fontaine sur le Livre foncier de Paris montre combien sont nombreux les petits locaux, donc les petits loyers. On arrive à cette conclusion que ceux qu’on appelle les “capitalistes” sont en majorité des petits épargneurs et que ce sont eux que l’on attaque quand on s’en prend à ce qu’on appelle “le capitalisme”. C’est la bourse des petits qui est ainsi menacée.
LES CAPITALISTES QUE L’ON VOIT ET CEUX QUE L’ON NE VOIT PAS :
Il faut remarquer aussi qu’il y a les capitalistes que l’on voit et ceux que l’on ne voit pas.
Les capitalistes que l’on voit, ce sont ces milliers de personnes qui possèdent, qui un livret de la caisse d’épargne, qui un titre de rente ou une valeur mobilière, un champ, un bout de vigne ou une maison.
Ces capitalistes, nous l’avons montré, sont une véritable démocratie financière.
Il y a les capitalistes que l’on ne voit pas.
En première ligne, les grandes banques et sociétés privées, qui emploient les capitaux et leur fortune à leur guise, courent des risques, cherchent tout à la fois la sécurité et l’accroissement du capital et du revenu.
En seconde ligne, les établissements de crédit, les banques particulières aussi, qui groupent autour d’elles des millions de capitalistes, dont ils font valoir les capitaux.
LE CAPITALISTE EST SANS CESSE SUR LA SELLETTE :
Le capitaliste est, pour beaucoup de législateurs, un être indigne de pitié. C’est la “bête de somme du budget” ; la “bête noire” des travailleurs, des salariés ; l’être le plus exécré de ceux qui ne possèdent rien.
Il est le plus accablé et le plus attaqué tout à la fois par le fisc, qui a pour lui, suivant l’expression d’un rapporteur général d’un de nos budgets, une “sollicitude éclairée”, et par ceux qui considèrent qu’être capitaliste c’est être un “repu”, un “jouisseur”, un “fainéant” qui n’a qu’à se laisser vivre, qui se gorge de plaisirs et roule sur l’or à côté de ses ouvriers mourant de faim ou des malheureux qui mendient leur pain quotidien.
Ces fausses idées, particulièrement en ce qui concerne les porteurs de valeurs mobilières qui représentent une grosse part de la fortune publique et privée, proviennent de trois causes.
1-LES PORTEURS DE VALEURS MOBILIERES N’ONT PAS DE LIEN ENTRE EUX :
Premièrement, les porteurs de valeurs mobilières ne se sont pas syndiqués et n’ont pas de liens entre eux. Ils n’ont pas de représentation officielle. Les salariés ont le droit de coalition ; les agriculteurs savent faire intervenir le pouvoir à leur profit. Les malheureux capitalistes et porteurs de valeurs mobilières, dispersés sur tous les points du territoire, sont des victimes tout indiquées aux législateurs à court d’argent pour les dépenses budgétaires.
2-DIFFUSION DES VALEURS MOBILIERES :
En second lieu, on considère que tout capitaliste est un “ploutocrate”, un “riche”. Or, quels pauvres et maigres riches sont la plupart d’entre eux ! Examinez la diffusion des valeurs mobilières : partagez cette fortune entre tous : elle n’ajoutera pas une miette au pain du pauvre. La misère pour tous serait le produit net d’une semblable division. Ce que les capitalistes possèdent, c’est de la poussière de titres et de la poussière de revenus.
3-LA FISCALITE :
La troisième cause, enfin, c’est que le mécanisme fiscal par lequel l’Etat extrait des porteurs de valeurs mobilières une partie de leur substance est d’une extrême simplicité. Droits de timbre, droits de transmission, impôt sur les opérations de bourse, etc., tout cela n’est pas compliqué. Il a bien garde de s’adresser à chacun d’eux directement, sans quoi il serait obligé de reconnaître que parfois il frappe de malheureuses petites gens : il exige des administrations et des sociétés qu’elles retiennent, sur les coupons présentés au paiement par les porteurs, une part de leur revenu et qu’elles versent cette part aux agents de l’Etat.
Les détenteurs de valeurs immobilières ne sont pas moins atteints. Leur bien est au soleil et le fisc n’a garde de le laisser à l’ombre.
LA BAISSE DU TAUX DE L’INTERET :
Le rôle du capitaliste dans la société moderne n’est donc pas aussi brillant que se le figurent ceux qui l’attaquent ou l’envient.
Il doit tout à la fois se défendre contre les convoitises des uns, la fiscalité des autres et, de plus, rester constamment en éveil pour faire fructifier son capital.
Il a, en outre, un redoutable ennemi : la baisse du taux de l’intérêt.
[…]
Les capitalistes et les rentiers voient chaque jour diminuer leurs ressources précisément par suite de la multiplication des capitaux, de leur concurrence entre eux que produit la baisse du taux de l’intérêt. Cette baisse du taux de l’intérêt ronge, sans se lasser, les revenus de l’oisif, justifiant ainsi les paroles célèbres de Jacques Lafitte, en 1824 : “L’homme qui vit sur une oeuvre passée doit devenir continuellement plus pauvre. Il doit ou travailler ou se réduire.” En même temps, la part des travailleurs va en augmentant, les salaires s’élèvent ; l’accroissement de la richesse, l’abondance du capital, aboutissent à une rémunération de plus en plus large des classes laborieuses. Plus les capitalistes sont nombreux et plus le capital est à meilleur compte, moins reçoivent ceux qui possèdent ces capitaux ; mais grâce à eux, le crédit devient plus accessible, non seulement à l’artisan et au paysan, mais aussi au salarié économe et rangé.
Ainsi se trouve justifiée cette vérité économique que proclamait encore Bastiat, “à mesure que le capital augmente, sa part proportionnelle diminue au profit de celle du travail.”
ETRE CAPITALISTE, C’EST EXERCER UN METIER. ON NE LE PLAINT JAMAIS :
Aussi pouvons-nous dire que, de nos jours, être capitaliste c’est exercer un véritable métier. Ce capital qu’il possède, ne vaut qu’autant qu’il produit. Si le capitaliste ne fait rien, il s’appauvrit ; s’il travaille et s’enrichit, le fisc est là qui le guette et l’atteint ; s’il se ruine, s’il fait de mauvais placements, personne ne le plaint. On dit volontiers : “Tant pis pour lui !”
ON LE CHANSONNE :
Bien souvent on le chansonne, comme on chansonne aussi ceux qui le défendent. Dans un vieux vaudeville, voici comme on le traitait, il y a une trentaine d’années :
Dans les champs couverts de genêts,
Sur les sols les plus réfractaires,
Semez de la graine de niais,
Il y pousse des actionnaires.
ON LE TAXE :
Si, au contraire, ses placements mobiliers ou immobiliers accroissent son capital et son revenu, le fisc se chargera bien de lui apprendre qu’il ne doit pas trop se réjouir.
Ainsi, d’une part, il a à souffrir de la multiplication des capitaux, de leur concurrence, de l’abaissement du taux de l’intérêt. D’autre part, il est atteint par les mauvais placements qu’il fait, bien souvent, avec une légèreté inouïe ; il souffre des crises et des évènements intérieurs et extérieurs, de l’hostilité ou de l’envie d’une partie des classes de la société, de la “sollicitude éclairée” du fisc. De tous côtés, ce capitaliste si envié est visé.
PRETENDUE TIMIDITE DES CAPITALISTES :
On reproche aux capitalistes français leur extrême timidité. Avouons que, dans une certaine mesure, elle serait justifiée. Tant de périls menacent le possesseur d’un capital que l’on comprend qu’il prenne toutes les précautions pour le conserver. On reproche à notre pays ses “bas de laine” ; on considère comme un mal son esprit d’épargne et d’économie ; on entend dire qu’il a bien tort de se cantonner dans les rentes et titres à revenu fixe et de n’en pas sortir.
PLACEMENTS EN TITRES DE PREMIER ORDRE :
Il est vrai que l’épargne française a un faible pour les titres de premier ordre, les rentes, les obligations de chemins de fer, de la ville de Paris et du Crédit foncier, les titres à revenu fixe. Quoi qu’en puissent dire ceux qui critiquent cette tendance, il est heureux que l’épargne soit aussi prudente. C’est une force pour un pays d’avoir une grosse armée de petits capitalistes divisant ses placements à l’infini, ayant le souci constant de donner une base solide à la plus forte partie de ses économies. Puis, à côté d’eux et même parmi eux, d’autres épargneurs qui ne se contentent pas d’un maigre revenu, cherchent des placements moins sûrs, plus aventureux, leur rapportant davantage.
UN MOT DE M. E. LEVASSEUR. ARMEE ACTIVE ET ARMEE TERRITORIALE :
On pourrait, sur les uns et les autres, faire cette spirituelle comparaison que donnait un jour M. Levasseur en parlant de notre stock argent et de notre stock monétaire-or. “Notre argent, disait-il, c’est notre armée territoriale qui garde nos forteresses à l’intérieur, tandis que notre or, c’est notre armée active qui se porte tantôt à l’intérieur, tantôt à l’extérieur pour y faire de fructueuses campagnes.” Nos capitalistes, eux aussi, détenteurs de rentes sur l’Etat, d’obligations de premier ordre, n’est-ce pas notre armée territoriale qui garde nos forteresses, c’est-à-dire notre crédit à l’intérieur ; ceux qui font d’autres placements, et nous rangeons parmi eux nos grandes banques et établissements de crédit qui ne représentent qu’une unité, mais qui sont, en somme, une grande collectivité par les nombreux clients dont ils reçoivent et font valoir les capitaux, n’est-ce pas l’armée active qui cherche à l’extérieur des entreprises donnant des résultats plus élevés, à revenu variable ?
[…]
LE CAPITALISTE français COMMANDITE LE MONDE ENTIER :
Le capitaliste français a, en effet, commandité le monde entier, en Europe et dans les cinq parties du monde. L’épargne, ce petit “bas de laine”, a toujours été, au contraire, très hardie dans ses placements.
Elle a percé ou essayé de percer tous les isthmes. Elle a admirablement réussi dans celui de Suez ; elle a réussi matériellement et échoué financièrement dans celui de Corinthe ; elle a sacrifié des centaines de millions dans l’isthme de Panama. Elle s’est lancée à l’étourdie dans les mines d’or du Transvaal et y a enfoui près d’un milliard, sinon 1 milliard 500 millions. Elle a construit une grande partie des chemins de fer en Europe ; les chemins de fer russes, les chemins de fer autrichiens, les chemins de fer lombards, les Nord-Espagne, Saragosse, Andalous, les chemins de fer turcs, sont en grande partie son oeuvre. Elle a prêté des capitaux aux plus grands comme aux plus petits Etats du monde : on peut apprendre la géographie rien qu’en retenant les noms des Etats à qui elle a fait crédit. En Chine, au Tonkin, à Madagascar, dans nos colonies, aussi bien les particuliers que les sociétés de crédit qui ne sont, en somme, qu’une grande agglomération de petits capitalistes, se sont intéressés à toutes les grandes entreprises d’utilité publique ; l’épargne française possède une quantité d’actions industrielles, de gaz, d’eaux, de tramways, de houillères, non seulement en Europe, mais dans les autres parties du monde ; la plupart des mines métalliques du bassin méditerranéen lui appartiennent.
[…]
COMMENT RENDRE LES CAPITALISTES PLUS ENTREPRENANTS :
Admettons cependant que le reproche de timidité que l’on adresse à nos capitalistes, à nos “bas de laine”, soit fondé, il y aurait vraiment un moyen bien simple de les décider à sortir de leur inaction. Ce serait de ne pas paralyser leur bonne volonté et de leur inspirer la plus grande confiance.
Depuis quelque temps, en effet, les capitalistes français ne sont pas précisément gâtés.
Un jour, on inquiète les porteurs de titres de rentes ; demain ceux des chemins de fer, des mines, des assurances. On ne sait plus au juste ce que peut valoir un traité signé par l’Etat et conclu avec lui. Les municipalités suivent l’exemple. Les détenteurs d’actions du gaz des omnibus, des tramways, en savent quelque chose. Pour peu que cela continue, on finira par dire que, traiter avec une municipalité, c’est le comble de l’imprudence et de la naïveté. Et nous ne parlons ni des projets d’impôts sur le ou les revenus, ni des bouleversements que rêvent des législateurs atteints par l’obsession fiscale, ni des projets de mainmise de l’Etat sur grand nombre d’industries : monopole de l’alcool, du pétrole, du sucre, monopole des chemins de fer, des assurances, etc. On veut annihiler l’initiative privée. L’Etat doit devenir le grand manitou. Il doit tout faire : acheter et vendre, être producteur et capitaliste ! On est mal venu vraiment à reprocher leur hésitation à ceux qui voudraient employer leurs capitaux comme bon leur semble !
[…]
PLUS DE CAPITAL NI DE CAPITALISTES. RESULTAT :
L’oeuvre de ce capitaliste si envié par les uns, si attaqué par les autres, en butte à l’obsession fiscale et à la haine de ceux dont il est le plus solide appui, a été grande et féconde. Plus grande et plus féconde encore elle aurait été, si ses progrès n’avaient pas été arrêtés, à chaque instant, par ceux qui l’attaquent : singulier moyen de se concilier leur concours et leur appui !
Bien souvent aussi, dans des assemblées parlementaires, dans des programmes électoraux, dans des journaux, on entend dire qu’il faut supprimer le capital et le capitaliste ! C’est bien vite dit. Mais par quoi, par qui et comment le remplacer ? Voilà ce que les réformateurs sociaux, qui rêvent une Jérusalem nouvelle, feraient bien d’indiquer et d’expliquer.
OPINION DE M. Frédéric PASSY :
Supprimer le capital ! Supprimer les capitalistes ! Ne serait-ce pas demander “de supprimer le champ qui porte les récoltes, la charrue qui ouvre le sein de la terre, le grain que le laboureur confie à cette terre pour qu’elle le lui rende l’année suivante avec accroissement”, ainsi que le disait M. Frédéric Passy.
CONCLUSION :
En résumé, nous pouvons dire qu’un capitaliste est un travailleur et un producteur. Etre capitaliste, c’est exercer un métier. C’est là une vérité fondamentale qu’il ne faudrait pas oublier.
Plus nombreux sont les capitalistes et les capitaux, plus nombreux est le travail, plus élevés sont les salaires. “Le capital et le travail, les capitalistes et les salariés, disait un jour notre ami regretté Brelay, dans un petit ouvrage intitulé Le Malentendu social, sont comme les deux frères siamois que ne l’on ne pouvait séparer sans les tuer tous les deux…Ils vivent l’un pour l’autre. Ils sont une seule et même chose à des degrés différents et sous des formes différentes.”
Plus nombreux et abondants sont les capitaux, plus la part qui leur revient se réduit, car ils se font concurrence entre eux.
Ce qui fait concurrence au travail, c’est le travail ; ce qui fait concurrence au capital, c’est le capital ; mais le capital ne peut pas plus faire concurrence au travail que le travail ne peut faire concurrence au capital : la concurrence ne s’exerçant qu’entre facteurs du même ordre.
Le capital est un résultat ; le travail est un effort. Le capital est le produit de l’effort antérieur, tandis que le travail est l’effort actuel.
C’est grâce aux placements effectués par nos capitalistes français à l’étranger que nous avons les changes favorables, que nous sommes partout créditeurs. Nos placements de capitaux au dehors, sont, suivant l’expression de Léon Say, “l’équivalent d’un excédent d’exportation” ; ils compensent, en partie, ce que nous a fait perdre la politique économique de 1892.
Les capitalistes français et l’épargne seraient encore plus hardis, plus entreprenants, si leur initiative et leur bonne volonté n’étaient pas à chaque instant troublées par des menaces d’impôts nouveaux, par l’obsession fiscale, par les luttes incessantes et les divisions des partis politiques, si on ne les considérait pas comme des ennemis des travailleurs, alors qu’ils en sont les alliés toujours nécessaires.
Pour les rendre plus hardis, il faut les rendre plus confiants et, pour cela, il est nécessaire qu’à l’obsession fiscale succède la paix fiscale ; que l’Etat ne porte pas atteinte, à chaque instant, à l’initiative privée et qu’il se hâte d’abandonner toutes ses idées de monopole : un jour, monopoliser les chemins de fer ; demain, les mines ; après-demain, les compagnies d’assurances ou telle ou telle grande industrie. Il ne doit pas être le seul acheteur ou le seul vendeur d’une denrée, d’un produit, pas plus qu’il ne doit et pourrait être le seul grand capitaliste se substituant à la foule des petits capitalistes et épargneurs.
Les capitalistes, pour vivre et prospérer et rendre tous les services qu’on attend d’eux, ne demandent aucune faveur à l’Etat ; ou, du moins, ils ne demandent au législateur qu’une chose : qu’il les laisse tranquilles et en paix.”
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Fatal ?

Peut-on dans les deux ans qui viennent empêcher ce qui se prépare à bas bruit depuis 40 ans ?

C’est la question posée aux Etats-majors politiques qui, sondages à l’appui, lancent le branle-bas de combat contre le Rassemblement National.

Évidemment non.

D’abord parce que la stratégie de la peur a fait long feu. Stratégie stupide, elle n’a pas résisté à l’usure. Éculée, elle est remisée au rang des âneries. L’extrême-droite est entrée dans l’orthodoxie.

Ensuite parce que les partis se sont trompés de combat. Ce n’était pas, à l’évidence, les cris d’orfraies du FN ou du RN, qui trouvaient du crédit auprès d’un certain public, qu’il fallait combattre, mais le silence de partis de gouvernement coupables de paresse et de lâcheté.

Enfin parce que l’essentiel consistait et consiste encore, fonction naturelle d’un parti politique, à apporter un remède aux maux dont souffre la France.

Mais de cela, il n’est pas question. L’hésitation et le silence sont leur réponse lorsque ce n’est pas le plagiat des idées de ceux qu’ils devraient combattre.

Le populisme fait donc recette sur tout l’échiquier.

Avec son heure de gloire en faveur de l’extrême gauche, le voici revenu au sein du RN,  son berceau d’origine.

Conforté par une Marine Le Pen, sereine en Mémé popote entourée de ses chats, et transfiguré par un Jordan Bardella en porte-flingue aux aguets, il s’adresse aux gens doués du “bon sens près de chez eux” qui croient aux solutions simples. Ils sont pléthore.

Cela fait trop de monde pour des partis à la ramasse qui n’ont pas beaucoup de temps.

Non pas pour éviter l’illusoire catastrophe fasciste annoncée par une gauche exsangue, mais simplement pour éviter à notre pays la disqualification promise à ceux qui cèdent aux promesses des charlatans. C’est bien aussi grave.

La Pologne l’a vécu, la Grande Bretagne en souffre, la Hongrie succombe et l’Italie commence à réaliser sa gaffe.

Alors de deux choses l’une.

Ou nous acceptons de boire le bouillon de 11h. Et c’en sera fini à midi. C’est-à-dire après les Européennes.

Ou les partis de gouvernement – s’ils existent encore – se battent enfin, sans faux fuyant, pour remettre la France sur les rails.

Le temps presse.

Encouragement ou vœu pieux. À eux de répondre.

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Face aux hommes de l’Etat et à la servitude qu’ils exigent : M. Navalny.

L’affaire Navalny est incontestablement un drame politique, une atteinte inacceptable à la liberté politique, au droit fondamental d’expression sans lequel la liberté ne peut pas exister.

Ce qui est pathétique dans cette affaire c’est sa montée en puissance. En février 2011, à travers son parti Russie unie, M. Navalny déclare le parti de Poutine comme « le parti des voleurs et des escrocs ».

En février 2024, que ce soit par épuisement de harcèlement ou par un meurtre direct — ce que nous ne savons pas encore — M. Poutine finit par assassiner M. Navalny.

Treize ans, il n’aura fallu que treize ans pour que la vérité soit éradiquée en Russie.

Ceux qui croient que la mémoire de M. Navalny restera dans l’histoire se trompent. Seule, si elle a lieu, la disparition de Poutine marquera l’histoire. Elle n’est pas encore écrite.

Quant à la liberté, elle n’existe que par intermittence, ceux qui l’espèrent passent plus de temps à cela qu’à la vivre.

Ceux qui comme moi, traitent Bercy de ramassis de voleurs et d’escrocs ne peuvent pas attendre une autre conclusion que celle vécue par M. Navalny.

La preuve

Prendre de l’argent aux gens, par quelque méthode que ce soit, en prétendant leur fournir en échange un bien ou un produit, puis perdre cet argent tout en ne fournissant pas l’intégralité de la prestation promise : c’est une escroquerie.

C’est exactement ce que fait Bercy, en nous imposant de lui fournir la plus grande partie de nos gains, puis en transformant une grande partie de ces sommes en une dette à notre charge, tout en ne réalisant pas l’intégralité des promesses qui justifiaient les demandes de fonds.

Bien plus, Le Maire, chef de cette bande, est venu à la télévision culpabiliser les donateurs en leur expliquant que leur croissance, donc le résultat de leur travail, étant insuffisante, les prestations qu’ils espéraient seront réduites, et probablement leurs cotisations augmentées. Alors que c’est lui, Le Maire-Bercy, qui entrave la France.

C’est Madoff qui explique à ses préteurs ou actionnaires qu’il faut qu’ils donnent plus s’ils veulent retrouver leur argent !!!

Le Maire, décidemment en verve, nous disait aussi il y a peu, qu’il allait saisir les avoirs des Russes, que par ce biais il allait réduire ce pays, ses dirigeants et ses habitants, et rapidement gagner la guerre déclenchée en Ukraine. Avouant ainsi la violence des saisies matérielles du bien d’autrui, assimilées par lui à des actes de guerre.

Donc les choses sont claires, Bercy est un escroc qui harcèle et tue… et le sait.

Mais, il n’est pas plus possible de le dire qu’il n’a été possible à M. Navalny de dire leurs quatre vérités aux hommes de l’Etat russe.

Le Point

Ce journal a publié ce papier hier : LE LIEN.

J’ai adressé au journal ce commentaire :

« Poutine représente un régime inacceptable liberticide et assassin, la mort du résistant à ce régime Navalny, quel que soit son parcours, est une honte humaine.

Mais Bercy est un escroc en faillite, qui oppresse, ruine et tue par ce biais et il ne faut rien dire, si ce n’est applaudir et souhaiter plus.

Où est l’erreur ? »

Par retour j’ai reçu ceci du Point :

Certains appellent cela une démocratie, pensent que ce n’est pas une dictature car Bercy n’a pas à être critiqué ou montré tel qu’il est, puisque la majorité trouve cela très bien.

Les quelques contestataires sont des « fraudeurs » qui doivent être poursuivis, enfermés et pourquoi pas éradiqués.

Il n’y a pas de place pour la liberté d’expression, pas de place pour la critique, pas de place pour le constat vrai des choses, le déni emporte tout.

Mais attention, nous ne sommes pas dans une dictature, puisque les opposants sont des fous, des inconséquents qui ne comprennent rien. Les hommes de l’Etat sont nos sauveurs, leur faillite est notre faute, notre responsabilité, voire celle de quelques milliardaires… en vérité c’est nous qui ne sommes pas à leur hauteur et à celle de leurs partisans. Qu’on se le dise.

Bien à vous. H. Dumas

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Voici pourquoi la France est une dictature !

Voici pourquoi la France est une dictature !

Etre le chef procure de nombreux avantages. Que ce soit dans une tribu primitive ou dans une puissance mondiale. Mais peu importe la taille de l’empire. Ce qui compte, c’est d’être le premier. Les chimpanzés, nos plus proches parents, constituent des sociétés hiérarchiques. Les hommes aussi.

Pourquoi Poutine veut-il à ce point être le chef qu’il lui faut tuer Navalny ? Pourquoi Macron veut-il à ce point être le chef qu’il n’ait pas d’autre souci que d’empêcher Cnews d’émettre ? Pourquoi Biden veut-il absolument rester président des Etats-Unis alors qu’il est manifestement dans le cirage ? Cela dépasse l’entendement.

Les sociétés humaines n’ont jamais vraiment résolu le problème du pouvoir. En théorie, il n’y a aucun problème. Le pouvoir s’acquiert par des élections libres et se quitte au terme d’un temps défini. C’est la raison pour laquelle Pierre Desproges avait décidé d’aller vivre en théorie, puisqu’en théorie tout se passe bien. Alors qu’en réalité, tout se passe mal.

Un pays a le droit d’être appelé un grand pays quand il respecte les règles démocratiques. Sinon, il n’est qu’une grande puissance. Et cela n’a rien à voir. Les hommes les plus heureux sont les habitants des grands pays. Ils se savent à l’abri de l’arbitraire. Cela leur donne une tranquillité d’âme que très peu d’êtres humains ont ressentie depuis qu’homo sapiens existe, c’est-à-dire depuis au moins 300 000 ans. Si le paradis existe, il doit ressembler à une de nos grandes démocraties historiques. Je mets évidemment de côté l’aspect divin du problème. Il est évidemment hors concours. Simplement, il faut y croire.

Si bien que le principal souci et la principale occupation de l’homme est de rester libre. Evidemment, il faut d’abord le devenir. Cela implique d’immenses et constants efforts. Le problème a été à peu près résolu en Occident depuis deux ou trois siècles. Les hommes se sont affranchis des régimes monarchiques, qu’ils ont parfois maintenus à titre symbolique, et dans l’ensemble on peut considérer qu’ils ont réussi dans leur parcours vers la liberté. Il leur a pourtant fallu livrer des guerres terribles contre les dictatures, mais ils les ont gagnées.

Aucune victoire, dans ce genre de conflit, n’est définitive. La dictature est une vilaine maladie qui n’est jamais complètement éradiquée. Et il y a toujours des moutons humains pour lui demander de les protéger, alors même que personne ne les menace. Quand un candidat dictateur a réussi à persuader le peuple qu’il le protègera, le chemin du pouvoir lui est largement ouvert. S’il n’est pas trop bête, il y durera des décennies. Comme le désir de liberté finit toujours par se rallumer, le dictateur devra se doter de forces de répression bien armées et bien organisées. Et ne pas hésiter à en faire usage. Ce qui nous ramène à Poutine. Et à bien d’autres.

A ce stade de notre réflexion, se pose inévitablement un problème historique. Y-a-t-il des causes à la naissance des dictatures. En vérité, les causes sont multiples. Une guerre perdue, une crise économique, une catastrophe naturelle peuvent déséquilibrer gravement une société, au point qu’elle ne voit plus d’autre moyen de survie que de confier son destin à un dictateur. Une fois installé, il n’a guère de mal à rester en place, sauf s’il comment l’erreur de permettre au peuple de reprendre sa liberté.

Mais il y a une autre cause à la constitution d’une dictature. Et elle est infiniment plus importante dans le monde moderne : il s’agit de l’Etat. Il y a deux cents pays dans le monde, et tous se sont dotés d’un Etat. La plupart ne sont que très peu démocratiques, et beaucoup sont d’authentiques dictatures. Quand un Etat arrive au stade où il prélève – fût-ce pour en redistribuer une large part – la moitié ou plus de ce que le pays produit, il est définitivement le maître à bord, et le maître en toutes choses. Le citoyen ne peut rien entreprendre sans l’aval de l’Etat, et d’ailleurs il n’entreprend rien que l’Etat n’ait lui-même décidé. Mesdames et Messieurs, nous venons d’atterrir en France.

La France est donc une authentique dictature. Il ne lui manque pour mériter vraiment ce qualificatif qu’une légère inflexion de la liberté d’expression du peuple. C’est précisément l’étape que le pouvoir vient de décider de franchir en confiant à un organisme ad hoc le soin de déterminer les personnes qui pourront prendre la parole dans les médias. On entend bien quelques cris d’orfraie, émanant de ceux qui ont compris le verdict de silence qui les frappe, mais le peuple reste sage. Cela fait en effet bien longtemps qu’il ne parle plus en public, même s’il râle en privé.

La suppression de la liberté d’expression en France émane d’un pouvoir minoritaire, mais conforté par l’absence de majorité alternative. C’est son principal atout. Mais il en a un autre. De taille. La personnalité du président de la République. Un psychiatre universitaire italien de renom avait prévenu les Français : avec Macron, vous allez souffrir. Il voyait en effet en lui un psychopathe que rien n’arrêterait dans sa quête de pouvoir.

Tout accident a des causes multiples. L’accident français a suffisamment de causes connues pour qu’on le sache inévitable. La seule inconnue, et elle est de taille, est de savoir s’il y aura un accident dans l’accident. Qui changerait tout. Les dés roulent.

Claude Reichman

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Une même bougie pour honorer Alexeï…et éclairer Bruno !

Une même bougie pour honorer Alexeï…et éclairer Bruno !
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En ce soir d’affliction où nous venons tout juste d’apprendre le décès d’Alexeï NAVALNY, à l’âge de quarante-sept ans, nous nous contenterons de rappeler au plus illustre adversaire de “Témoignage Fiscal”, M. Bruno LE MAIRE, une très simple et très éclairante remarque faite, en 2021, par Mme Galia ACKERMAN, grande spécialiste de la Russie contemporaine, dans le documentaire d’Aurélie DARBLADE et Franck PESNEL : “Navalny, l’homme qui défie le Tsar”.
Enumérant dans le bon ordre les diverses sanctions prises par le Kremlin contre son principal opposant, une fois que ce dernier fut arbitrairement et formellement qualifié “d’agent de l’étranger”,
Mme ACKERMAN, en vint à citer la PREMIERE d’entre elles, à la vingt-sixième minute du film ;
et, ô surprise, quelle était donc cette mesure (vraie première étape sur le chemin de la mort) qui figurait alors en tête de liste ?
Réponse formelle de Mme ACKERMAN : “C’est un contrôle fiscal accru !”
MERCI, MADAME, POUR CET AVEU !
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Les défaillances de la justice empirent et sont inquiétantes.

L’organisation d’une démocratie est relativement simple. Le groupe se donne une constitution qui établit les règles communes. Ces règles doivent être suivies par tous les citoyens quelques soient leur fortune, leur position dans la hiérarchie sociale, le pouvoir qu’ils exercent ou leurs relations.

L’arbitre garant de tout cela est la justice, elle sanctionne sans faillir tout manquement à la constitution. Elle est un pivot essentiel. Enfin, dans l’absolu, parce que dans la réalité…

Notre constitution a établi quelques droits qui méritent d’être scrupuleusement respectés, tels que par exemple la liberté de penser, la propriété privée, la maîtrise des dépenses publiques.

On imagine tous la justice défendre et protéger ces droits.

Il n’en est rien et c’est grave.

Cet après-midi avait lieu une audience de consignation qui concernait une citation directe déposée par mes soins, visant deux artistes des pillages, par lesquels ils espèrent dissimuler leur faillite. A savoir M. Fournel le DG de Bercy, et une certaine Lormeau agent fiscal à La Rochelle. En cliquant ici la citation.

Affirmons, haut et fort, que Bercy à qui les fonds de la collectivité ont été confiés nous a trahi. Bercy a mis la France en faillite, c’est un fait incontestable. Pour le dissimuler Bercy accuse une partie non définie de la population qui serait des « fraudeurs fiscaux », lesquels sont abondamment dénigrés, à un degré tel que leur mort ou leur disparition parait être absolument nécessaire à la population, souhaitée, voire source de joie quand elle est annoncée.

De tout cela on peut conclure que Bercy a enfreint la constitution, que Bercy est un escroc doublé d’un agitateur qui met le lien social, donc le pays, en grand danger.

Que donc, Bercy doit être le plus tôt possible, avant que les dégâts soient irréversibles, traduit devant les tribunaux de ce pays.  Quand on dit Bercy, il faut entendre ceux qui dans cet organisme prennent ou ont pris des décisions allant dans le sens de la ruine du pays ou de ceux qui ont faussement accusé de « fraude fiscale » des Français innocents.

Revenons à la réalité

Donc, cet après-midi, à l’audience du TJ de La Rochelle, où j’étais convoqué, devait être fixée la consignation traditionnelle et donnée une date pour l’audience à venir de plaidoirie.

La parole a été donnée en premier au Procureur de La République.

Alors là, nous avons touché le fond, le pire est arrivé.

Cet homme, les cheveux en bataille du type sortant du lit, vouté, inaudible, jeune 35 ans environ, s’est levé est a dit ceci : « M. Dumas est un procédurier compulsif, je vous demande de l’arrêter en lui imposant la plus forte consignation possible, je propose 30 000 €, et une date d’audience la plus loin possible… »

Incroyable. La haine se lisait sur son visage, elle s’est exprimée par sa bouche.

Les juges l’ont suivi : 10 000 € de consignation et l’audience au 12 décembre 2024. On note au passage que j’ai 80 ans, un an pour moi c’est loin… J’ai fait appel en sortant.

Mais quand même ?

Dans quel pays vivons-nous, où les magistrats ne sont plus que des serviteurs du pouvoir, des CRS en robes noires ?

Faut-il casser des vitrines, répandre du fumier pour défendre la loi, la vérité ?

Quel serait alors le rôle de la Justice, si seule la violence et la force peuvent répondre aux escrocs, aux pillards, au motif qu’ils seraient au-dessus de tout soupçon, protégés par leur pouvoir tels des mafieux de haut rang.

Car entendons-nous bien, en agissant ainsi le procureur s’érige en juge avant même que le conflit soit exposé, le pire…

On ne peut pas dire qu’il soit voltairien : « ne pensant pas comme moi mais prêt à mourir pour que je puisse m’exprimer. »

Je n’avais jamais été témoin d’une telle bravade, sure de son impunité, violente, destructrice : « mais que font ces Juifs qui ne veulent pas quitter leurs usines, qu’ils partent et vite… » Ecœurant, jusqu’à la sidération.

Comment peut-on être procureur de La République et si partial ? A-t-il agi sur ordre ou de son propre chef, soumis à ses croyances, ses appartenances ?

Je n’en reviens pas.

Et pourtant, il en ainsi dans tous mes procès, que je perds systématiquement, mais la plupart du temps plus élégamment.

Je vais réclamer le jugement, que je vais avoir du mal à obtenir, qui peut-être oubliera la saillie du proc. Puis je vais déposer une plainte à La Chancellerie…du pipi dans un violon…

Mais, si Bercy en est là, demain Bercy emploiera la force pour dissimuler ses escroqueries et sa faillite, ce sera soit la guerre extérieure soit la dictature intérieure, l’une ou l’autre sont écrites dans l’attitude de ce jeune procureur.

Est-il cynique ou intoxiqué par une croyance déviante ? La suite le dira.          .

Bien à vous. H. Dumas

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La France, un Etat “prodigalophile”

La situation est objectivement désespérée.

Les dettes, quelles qu’elles soient, ne pardonnent jamais. Toutes les dettes. Et la France ayant fait confiance à des aigrefins déguisés en bons samaritains est aujourd’hui non seulement ruinée, mais aussi dégoutée de l’effort, tant ceux qui lui ont volé ses capitaux les ont soupoudrés a des fins électoralistes personnelles au point que les bénéficiaires ne voient plus l’intérêt du risque, de l’investissement et du labeur, qui sont pourtant les seuls outils d’accès au capital, au progrès.

Peut-on imaginer que la situation pourrait être redressée ? Non.

Pour cela il faudrait une telle remise en cause des réflexes pavloviens qui structurent la population de ce pays qu’elle n’y survivrait sans doute pas.

Face à ce défi la jeunesse préfère la drogue, dure qui se consomme ou douce qui se rêve, mais peu choisissent la lutte, l’affrontement avec la réalité.

Ne parlons pas des vieux qui croient qu’être soignés et payés à rien faire est un acquis. Ce qui est bien la preuve que ce n’est pas le temps qui passe qui rend intelligent, il faut autre chose…passons.

Alors, que va-t-il se passer ?

C’est très simple, il est urgent de mettre la poussière sous le tapis, pas question de contrition, pas question d’assumer ses vols, ses injustices, sa dictature égalitariste.

Comment distraire une population au point de lui faire perdre ses repères, de l’empêcher de réfléchir : en instillant la peur.

D’abord l’inquiétude, puis la peur qui se développe quand l’inquiétude est « à température ».

Mais de là à obtenir la panique qui occultera complètement la réalité, il y a un pas que les alerteurs de Covid, de catastrophes climatiques, de dénonciations en tout genre, ne peuvent pas franchir, même avec l’aide des complotistes.

La seule solution c’est la guerre.

Nos hommes de l’Etat commencent à avoir une attitude et une rhétorique guerrière. Vous ne trouvez pas ?

Ils savent que leur position les amène rarement en première ligne, que les contraintes de la guerre ont peu de chance de les toucher, nous sommes leurs remparts, comme toujours. Tout ça est juste à peine plus discret que dans le cas du Hamas.

Les politiques dans les tranchées, c’est peu probable, ce n’est pas la tradition. Mais ce sont bien eux qui déclarent les guerres. La plupart du temps pour dissimuler leurs échecs. Tout cela est d’une banalité affligeante. Et, au final, des centaines de milliers ou de millions de morts, seuls les bâtisseurs de monuments commémoratifs y trouvent leur compte.

Donc : la guerre, ce sera la guerre…Dieu me préserve de me tromper au point d’être un jour du côté de ceux qui la souhaitent, parce qu’une fois lancée…

Qu’il garde ma mémoire intacte pour que je me rappelle que les hommes de Bercy, incompétents et prétentieux, en auront été les initiateurs…

Bien à vous. H. Dumas

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Henri DUMAS vérifié par…Jean DERVILLE ou Pas de moyens frauduleux, mais des esprits soupçonneux !

Henri DUMAS vérifié
par…
Jean DERVILLE
ou
Pas de moyens frauduleux, mais des esprits soupçonneux !
********************
QUESTIONS :
1-Par la reconnaissance d’un “droit à l’erreur”, enfin accordé au déclarant, n’a-t-on pas implicitement énoncé un nouveau dogme : celui de l’infaillibilité du Fisc ?
2-Maintenu sous la domination d’une administration méprisante, qui tente de l’intimider d’abord pour mieux le dépouiller ensuite, tout Français, sur le point de devenir contribuable, se changerait-il aussitôt en fraudeur potentiel ?
3-Formulée par des agents pleins de zèle contre la promesse d’un avancement, cette qualification préalable de “fraudeur fiscal”, en vérité disqualifiante, introduirait-elle une discussion biaisée, permettant d’arracher facilement des aveux, voire d’obtenir à coup sûr le paiement de sommes indues ?
*****************
AFFIRMATIONS :
1-Henri DUMAS. Mémoire responsif et récapitulatif du 8 novembre 2021 (Tribunal Administratif de Montpellier, dossier n° 2105167).
PAGE 5 : “Bercy enquête, prononce la sanction et la met en application avant toute intervention d’un juge, c’est le fonctionnement de la lettre de cachet. L’accusé est présumé coupable de “fraude fiscale”, terme diffamant et excluant l’accusé de la société. Aucune contestation n’est possible pour l’accusé sans l’avoir, au préalable, soumise à Bercy. Seulement ensuite l’accusé peut saisir la justice, alors que tout est joué, et seulement la justice administrative.”
PAGE 10 : “M. Dumas et son épouse, vivent dans la dette et le dénuement depuis vingt ans du seul fait des abus des Services Fiscaux, du fait que les hommes de l’Etat pour dissimuler leur faillite ostracisent les Français qu’ils traitent de fraudeurs fiscaux pour mieux les voler. (…). C’est le monde à l’envers, Bercy qui triche et dont la parole est sanctifiée par la justice, M. Dumas qui est de bonne foi mais est suspectée de mensonge par le seul fait que sa société a été qualifiée de “fraude fiscale” par Bercy”.
2-Henri DUMAS. Affaire Dumas c/Fournel : Conclusions (Tribunal Judiciaire d’Arras, Chambre correctionnelle, audience du 27 juin 2023).
PAGE 4 : “Depuis plus de vingt ans, les Services Fiscaux s’acharnent de façon inconsidérée contre M. Dumas et toutes ses sociétés. Après l’avoir préalablement qualifié de “fraudeur fiscal” et de “procédurier”. Ces qualifications étant destinées à ruiner sa réputation, à effacer sa vie d’acteur économique efficace et totalement intègre au profit d’une image de rejet sociétal propice à tous les harcèlements et pillages.”
PAGES 4 et 5 : “La violence fiscale. Elle est taboue, les gouvernements indélicats en font l’apologie, souvent les citoyens croient en sa nécessité. C’est d’elle que nous allons parler. Victime de cette violence depuis vingt ans, l’ayant combattue et rendue publique, j’ai récolté en échange une image de fraudeur fiscal, de quérulent, d’asocial, qui ne correspond pas à ma réalité.”
PAGE 15 : “Pour justifier ces deux redressements abusifs, sans fondement, les Services fiscaux ont créé l’image d’un Dumas fraudeur fiscal, ils ont travesti artificiellement ses procédures en défense en l’accusant d’être procédurier.”
*****************************
ILLUSTRATION :
Jean DERVILLE. Causerie d’un commerçant.
Article publié dans la : Revue Internationale de l’Etalage, de la Confection et de la Nouveauté. Organe mensuel du Commerce de détail. (8e Année, N° 24, octobre 1922, page 1)
[Texte intégral]
“Vous avez pu lire la lettre de protestation que M. Debrie-Bonnet, président de la Fédération des commerçants et industriels de Béziers, a adressée au Ministre des Finances, signalant le cas de ce malheureux vieillard, médaillé de 1870, qui vient d’être ruiné par le fisc.
Il est certain que le malheureux était de bonne foi, et qu’il s’agissait d’erreurs ou d’omissions excusables quand on a 77 ans et qu’on a toujours été un commerçant honnête, n’ayant jamais eu maille à partir même avec la justice de paix de son pays.
Sur cent commerçants, quatre-vingt-dix au moins ignorent tout des règles de la comptabilité, si le fisc se met à appliquer les lois fiscales à la lettre et non dans leur esprit, il n’y a plus, répétons-le, qu’à quadrupler les tribunaux et à faire bâtir d’immenses bastilles où seront enchaînés tous ceux qui auront commis des erreurs ou des omissions dans leur comptabilité. Ils seront quelques millions !
Mais que messieurs les agents prennent garde qu’en dépassant la mesure il ne se lève un “vent de fronde” qui emportera tout !…
Nous étions disposés à de gros sacrifices pour équilibrer le budget de l’Etat, mais à la condition qu’on nous applique “gentiment” les impôts nécessaires. Mais si l’on nous prend à la gorge, si l’on veut nous dévaliser, nous accabler d’amendes ruineuses, halte-là ! nous nous défendrons !
Il en est temps encore, que d’autres instructions soient données au fisc, que le Ministre des Finances paie mieux s’il le faut ses agents, mais qu’il ne les intéresse pas aux amendes.
C’est grâce à ce dernier procédé que chaque agent, pour augmenter son salaire, veut voir dans tout contribuable un délinquant quand même. Or, il est si facile de surprendre dans la comptabilité élémentaire des petits commerçants une erreur ou une omission, même infiniment minime. Le régime de terreur doit cesser…Plus d’inquisiteurs, tel doit être le mot d’ordre !
Les commerçants ne demandent pas qu’on réduise leurs impôts, ils savent que le pays a besoin d’argent ; ils sont prêts à payer ce qu’ils doivent, mais ils veulent une plus juste répartition des charges fiscales et la suppression de toute inquisition.
Précisément, la proposition de M. Victor Constant, député de la Haute-Loire, répond à ce but. Il est du devoir de tous les groupements de demander à leurs députés de l’appuyer lorsque ce projet de loi viendra en discussion. Il faut viser à la suppression des taxes multiples, et obtenir un impôt unique qui permette au commerçant, à l’industriel de savoir où il va. Cela ne lui est plus possible aujourd’hui ; il ne sait plus quel pourcentage il doit rétablir sur la marchandise pour couvrir ses frais.
Pour en revenir au système fiscal actuel, pour éviter à nos lecteurs le cas du malheureux vieillard dont il a été question, et jusqu’à ce que le Ministre des Finances ait donné d’autres instructions à ses agents, nous leur conseillerons, en cas d’erreur de comptabilité constatées par le fisc de ne rien signer avant d’avoir pris conseil d’un défenseur fiscal qui donnera la marche à suivre.
“N’avouez jamais !” disait un condamné à mort au moment d’être guillotiné.
Devant la mauvaise foi administrative, c’est ce conseil qu’il va falloir donner aux contribuables qui, de bonne foi, ont pu commettre une erreur.
Du reste, toute la presse commerciale s’élève contre les procédés actuels.
Nous ne pouvons résister au plaisir de publier ci-dessous un entrefilet du grand organe “L’Epicier”, qui mène une campagne similaire à la nôtre pour la défense des petits détaillants épiciers brimés par le fisc.
Estimant que trop de commerçants, par timidité, et non par crainte de la justice, se laissent facilement persuader, dans un but d’avoir la paix à tout prix, par les agents du fisc, que la reconnaissance de leur erreur n’est qu’une formalité, une simple signature à donner, alors qu’elle est l’aveu même de leur faute qualifiée immédiatement après de fraude, “L’Epicier” s’exprime ainsi :
“Par une erreur surprenante peut-être pour un personnage administratif, accoutumé à effectuer à loisir tous ses actes, mais qui ne surprendra aucun de nos lecteurs qui savent que, trop souvent, ils doivent accomplir des opérations diverses sous l’empire d’autres préoccupations professionnelles, un de nos confrères, pour sa déclaration du chiffre d’affaires annuel, additionna treize mensualités au lieu de douze.
“Erreur n’est pas compte, dit-on en style comptable. C’est vrai en matière commerciale, financière même, mais fiscale, que non pas !
Comme c’était aux contributions indirectes que notre confrère avait affaire, ces messieurs suspectèrent tout de suite la fraude.
C’est leur coutume invétérée. Leur morale spéciale leur inspire certainement des réflexions intimes de ce genre : “Si nous faisions le commerce, nous serions des fraudeurs…”, donc tout commerçant doit, selon eux, frauder et toute irrégularité constatée, toute omission, toute erreur, constitue la preuve de la fraude !
“Les déclarations mensuelles de notre confrère ne concordant pas avec sa déclaration totale, il était donc “indubitablement” un fraudeur.
“Il eut beau exposer les faits, en fournir la démonstration évidente, les suppôts du fisc indirect n’en voulurent point démordre et par la pression de la menace, chantage administratif, parvinrent à le décider, pour avoir la paix, à consentir la “transaction” qu’ils lui proposaient.
“Versement immédiat du supplément de taxe réclamée pour insuffisance de déclaration mensuelle du chiffre d’affaires, signature d’une reconnaissance d’erreur ; c’était pénible, mais du moins c’était fini, il n’y avait plus qu’à ne pas se tromper à l’avenir : ça ne faisait que commencer !
“Amendes, surtaxes, contestations, inventaires, récolement ; toute l’inquisition et les tracasseries administratives, que notre confrère avait cru calmer par sa soumission excessive, sont déchaînées depuis lors. Et la procédure, la procédure fiscale, va tout de même entrer en jeu, avec cette aggravation qu’on se trouve en présence d’un aveu signé.”
Le cas signalé par “L’Epicier” n’est pas unique. Il implique cette conclusion qu’il ne faut jamais sacrifier son droit absolu à la crainte d’une difficulté apparente.
“Notre devoir était de mettre en garde nos lecteurs contre les agissements de certains agents du fisc qui ne visent qu’à faire signer l’aveu d’une faute, ou d’une erreur, en promettant que cela n’aura aucune conséquence, alors qu’ils savent bien que toute la machine judiciaire entrera aussitôt après en mouvement, et que même si le malheureux contribuable doit être ruiné, ils y trouveront leur profit : prime sur l’amende et avancement !”
Heureusement, il y a des exceptions…Il y a encore dans le doux pays de France des fonctionnaires qui entendent leur devoir autrement et qui, pressentant qu’ils ont en face d’eux un contribuable loyal, n’abusent pas de la situation. Saluons-les bien bas, ceux-là…, ils sont si rares !..
De toutes façons, méfiez-vous d’une signature qui peut vous être demandée après une erreur, une faute même de votre part. Allez devant les commissions et discutez !”
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L’oiseau-lyre

Aux élections, ce n’est pas comme à l’école. On n’a pas besoin d’être au niveau. Le cancre a tous les droits. Pas de « peut mieux faire » pas d’encouragement, pas de faux-fuyant. Le juge n’est pas un professeur qui veut la progression d’un élève. Il veut des résultats. Tout de suite. L’élu est sensé avoir le pouvoir absolu. Momentané mais absolu. Il doit s’exécuter.

Le juge, c’est tout le monde, c’est l’opinion publique, c’est n’importe qui.

Et l’opinion s’en fiche que le candidat soit au niveau de la fonction. Tant pis ou même tant mieux s’il n’y est pas. L’opinion veut l’élu qui réponde à ses attentes. Par n’importe quel moyen.

L’opinion publique exige pour élue une espèce rare : le dictateur obéissant.

Le choix d’un élu, c’est le choix par l’opinion publique du candidat qui aura le mieux exprimé le sentiment dominant de l’opinion à un moment donné.

Et qui s’y conformera. Le contraire du jugement de valeur.

Car le peuple aura de toute façon raison, même quand il désavouera celui ou celle qui a provoqué l’aventure. Quelles que soient les conséquences. L’opinion a droit à tous les retournements. Elle le sait. Elle en abuse. Au nom de la démocratie.

Nous vivons une époque étonnante où le rêve doit l’emporter sur la réalité.

Personne n’est content, tout le monde a peur de tout, mais l’inexpérience, voire l’inaptitude, est pourtant devenue gage de confiance.

Il suffit de n’avoir jamais été au pouvoir pour être légitime à y prétendre. C’est, en France, l’argument-massue de la prochaine élection présidentielle. L’expérience est discréditée.

Malgré sa stupidité, rien à opposer à un tel argument. Rien à opposer à la foi.

On est loin d’un programme et de son examen raisonnable et sensé.  Il ne s’agit de juger le candidat, ni sur sa valeur, ni sur son niveau. Seulement sur ce qu’on espère de lui.

On est dans le Métavers, le virtuel, ce qui n’est pas mais pourrait être. Il suffit de changer de casque pour changer de monde et voir ce que l’on veut voir.

Ainsi en est-il des élections qui se préparent dans le monde évolué des démocraties. Non qu’il s’agisse de faire le procès de la démocratie mais de constater que la démocratie exige de ses créateurs des qualités qu’ils n’ont pas.

Au premier rang desquelles le sens des réalités.

A l’école, la poésie permet à l’enfant d’échapper à la contrainte.

Dans la vie, ce sont toujours les réalités qui l’emportent.

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La France est victime d’un coup d’Etat permanent !

La France est victime d’un coup d’Etat permanent !

Le socialisme, sous sa forme communiste, a profondément imprégné la mentalité européenne. L’Europe est encore loin d’en être guérie. Les Etats-Unis ont eux aussi subi cette influence, mais à un bien moindre degré. C’est la raison pour laquelle ils ont pu maintenir leurs dépenses publiques à un niveau acceptable pour l’efficacité économique. Le monde occidental, auquel il faut adjoindre le Japon, a ainsi pu conserver sa prééminence, même si elle semble parfois menacée par l’émergence des puissances asiatiques.

Le dictateur russe a été pris d’un frisson de toute puissance et nous ne savons pas bien lui résister, alors même que nous avons su abattre le nazisme et le communisme. Il y a en France, et dans d’autres pays européens, des soutiens de la Russie. Ce sont en fait des gens qui détestent l’Occident, sans qu’on sache vraiment pourquoi. Probablement parce qu’ils n’ont pas, dans nos pays, la place qu’ils pensent mériter. Peut-être aussi parce qu’ils trimbalent, dans les replis de leur inconscient, des miasmes de tendances racistes qui les font détester l’argent et l’économie libre, qu’ils assimilent à des comportements antichrétiens. Allez savoir !

Quoi qu’il en soit, le problème majeur de l’Occident est la place de ses élites dans la société. On le voit bien aux Etats-Unis où Donald Trump incarne les espoirs de ceux qui n’en peuvent plus d’une société où la bien-pensance de gauche (liée évidemment à un sens aigu de ses intérêts matériels) écrase tranquillement la dignité de ceux qui n’ont pas beaucoup plus que leurs bras pour s’en tirer dans la vie. Trump n’est évidemment qu’un opportuniste, mais la politique est faite de ce genre de personnage. Et il arrive qu’ils gagnent.

Bon an, mal an, l’Occident parvient à maintenir la liberté et la démocratie là où ses idées règnent. Mais tout cela est fragile. Rappelons-nous comment un pays civilisé comme l’Allemagne a pu tomber aux mains de la barbarie nazie. L’éminent penseur Friedrich Hayek explique cette catastrophe par l’emprise de l’Etat qui a soumis la société par des prélèvements obligatoires atteignant la moitié de la production et qui ont pour conséquence que rien ne peut se faire contre la puissance publique. Car la moitié de la production restant libre ne l’est pas en réalité, l’Etat édictant à tout propos ses règles dans l’ensemble de l’activité.

Par chance, d’autres éléments interviennent dans la survenue de la catastrophe totalitaire et parviennent à l’empêcher provisoirement. Il faut alors que les forces saines de la société se mobilisent et opposent un front résolu aux extrémismes. Cette bataille n’est jamais gagnée d’avance et la qualité humaine des dirigeants démocratiques fait beaucoup dans leur succès. Churchill, De Gaulle et Roosevelt furent portés à la tête du combat et celui-ci put être gagné. D’autres hommes n’auraient pas forcément obtenu le même résultat.

Ce long préambule nous a amenés à l’examen de la situation actuelle de la France. Elle est le pays civilisé où les prélèvements obligatoires sont les plus élevés et où l’Etat intervient le plus. Elle est donc le pays le plus menacé par le totalitarisme. Le comportement de la minorité qui gouverne le pays a de quoi inquiéter. Ses représentants ont adopté un langage tout fait, dont l’expression la plus notable est dite lors des débats médiatiques, où tous les membres du pouvoir s’écrient en permanence : « Je ne peux pas vous laisser dire ! ». Tranchons le mot : les macroniens sont des dictateurs en puissance !

M. Macron lui-même a tout d’un dictateur. Il ne lui manque que le pouvoir d’imposer. Minoritaire au parlement, il ne peut compter que sur 250 000 gendarmes et policiers et 9 000 juges. Jusqu’à présent, cette troupe lui a suffi pour se maintenir en place. Il y a été puissamment aidé par le peu de consistance des oppositions. Mais il suffirait qu’un vrai mouvement de protestation se lève pour que le pouvoir soit emporté. « Pourvu que ça dure ! », disait la mère de Napoléon. Il est de fait que cela n’a pas duré.

L’histoire n’est jamais écrite d’avance, même s’il lui arrive de se répéter. On a cependant tout intérêt à méditer ses leçons si l’on ne veut pas être pris en défaut par les évènements. La France est en grand danger. Elle a laissé une immigration musulmane atteindre près de 20 % de la population, d’après l’Insee. Ces musulmans sont français. Ils ont donc tous les droits des citoyens. Beaucoup sont bien intégrés. Bien plus ne le sont pas. Tout l’enjeu de la vie démocratique français est là. Intégrer cette population dépend d’un seul facteur : son accès à l’emploi. Il ne peut s’agir d’emplois factices, mais de vrais emplois, dépendant d’une économie saine et libre. C’est la raison pour laquelle je me bats depuis des années pour faire appliquer par l’Etat français les règles sociales européennes, qui font de chaque citoyen non pas un assuré social mais un entrepreneur. Les lois sont votées. Il suffit de les appliquer.

La France est victime d’un coup d’Etat permanent qui consiste à ne pas appliquer les lois qui dérangent les idées du pouvoir. Chaque fois que j’en parle, je sens une immense gêne s’emparer de mes interlocuteurs. Beaucoup savent, tous se taisent. Parce que l’Etat est présent dans chacune de  leurs actions et qu’ils ont peur d’être mis à  l’écart. Je garde cependant confiance en notre pays : il a toujours su se redresser. Il le fera demain à nouveau !

Claude Reichman

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LA CONFIANCE

Le groupe, quelque soit sa composition, deux personnes ou un million de personnes, n’a qu’un seul lien possible, un seul ciment : la confiance.

La confiance se perd de deux façons :

  • par la trahison de celui ou de ceux à qui on l’a donnée.
  • par l’introduction d’un dérèglement de la prudence, que suppose l’acte de confiance, la transformant en méfiance. Véritable poison qui tue la confiance de la façon la plus sûre et la plus douloureuse qui soit.

Lorsqu’au hasard du temps et de l’histoire une nation s’est formée, contre la réalité de l’homme qui migre naturellement au fil de ses besoins ou de ses intérêts, il a fallu pour cela que ceux qui la composent aient confiance entre eux, en leur objectif, en leur vision mutuelle de la vie. Ce que Yuval Noah Harari confond, un peu à juste titre, avec la croyance — confiance aveugle — dans son ouvrage «  Sapiens ».

Dans une nation ceux qui introduisent la méfiance portent la lourde responsabilité de tuer la confiance, donc de déstabiliser la nation pour le pire, la chienlit, voire la violence, la guerre.

Souvent la méfiance est introduite volontairement car la déstabilisation du groupe, qu’elle provoque, amène celui-ci à instinctivement désirer en compensation un pouvoir fort, voire une dictature. Les dictateurs sont les champions toutes catégories confondues du maniement à leur profit de la méfiance.

En France on peut répertorier deux incubateurs de méfiance :

  • Les complotistes :

Qu’ils aient tort ou raison quant au sujet qu’ils soulèvent, le simple fait irréaliste de l’attribuer à une catégorie d’individus, de les dénoncer, entame irréversiblement la confiance du groupe. Alors que les probabilités d’une action concertée, volontairement et de façon occulte, sont nulles dans une société ouverte où les actions sont toujours issues de simples alliances d’opportunités et doivent être démocratiquement combattues de la même manière, par d’autres alliances ponctuelles. La délation des complotistes est toujours hors sujet et participe à la survenance de la méfiance tueuse en créant des boucs-émissaires dont soi-disant il faudrait se méfier.

  • Les services fiscaux, Bercy.

Ici c’est le pompon. Bercy détruit la confiance, la pulvérise des deux façons possibles.

D’abord par la trahison. La dette incontrôlée et irréversible, sa constitution et ses conséquences, alors que les Français ont confié à Bercy la gestion totale de leur économie collective, alors que Bercy est composé exclusivement de l’élite de la nation que l’on appelle « les hommes de l’Etat », que donc cette trahison est lucide, volontaire, calculée, arme de pouvoir.

Ensuite par l’introduction, à dose létale, de la méfiance pour dissimuler ses responsabilités dans la dette suicidaire. Pour instiller cette méfiance Bercy a inventé un bouc-émissaire «le fraudeur fiscal ». Pour crédibiliser ce bouc-émissaire Bercy a créé des brigades de vérificateurs armés, peu scrupuleux, bénéficiant d’une totale impunité. Ainsi non seulement Bercy a introduit la méfiance entre Français, mais aussi la terreur fiscale puisque la crédibilité de la combine demandant une foule de fraudeurs fiscaux inexistante il faut qualifier de la sorte des innocents.

Bercy c’est la méfiance à tous les niveaux. Entre les Français, entre eux et Bercy.

Cette méfiance est instillée volontairement, la déstabilisation qu’elle génère appelant instinctivement à un pouvoir fort, une dictature, que les hommes de Bercy n’hésitent pas à s’approprier au détriment de la démocratie.

C’est Bercy qui tuera la France si les Français ne tuent pas Bercy.

Bien à vous. H. Dumas.

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Coïncidence ou théorème ?

Nous faisons bien souvent l’étrange constatation que plus on met de terroristes hors d’état de nuire, plus il semble qu’il y ait de fous en liberté… Tout bien compté, le nombre des fous serait donc inversement proportionnel à celui des terroristes.

Il est grand temps, si ce théorème était vérifié, de prendre en considération les revendications des psychiatres !

Ou de considérer que la maladie mentale -du moins celle qui conduit à se saisir d’un couteau pour agresser le premier venu – est plus une affaire de sécurité nationale que de santé publique…

Et de confier le ministère de la Santé au ministre de l’Intérieur.

Surtout pas le contraire, à moins de vouloir jeter ensemble sur la voie publique les malades et les terroristes !

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Les troupes n’attendent plus qu’un ordre !  

Les troupes n’attendent plus qu’un ordre !

Je n’ai jamais eu le culte du chef, même si je sais que dans l’espèce humaine le mâle dominant est une réalité à laquelle on ne peut échapper. Les sociétés humaines sont des sociétés hiérarchiques, et l’histoire n’est que le récit des efforts de certains pour accéder au statut suprême. Puis pour y demeurer. Voyez les contorsions de Macron pour conjurer la fin de son mandat, fixé à un maximum de dix ans par la Constitution. Il ne cesse de dire que cette mesure est stupide !

Hormis Cincinnatus, retourné à sa charrue une fois son mandat terminé, on n’a guère d’exemples de chefs revenus paisiblement chez eux une fois leur pouvoir résigné. Les sociétés occidentales ont fini par trouver un modus vivendi avec le statut du chef. Nul démocrate ne doit tenter de le conserver s’il n’en a pas le droit. Les choses se passent plutôt bien à cet égard, quelles que soient les tentations. Mais c’est un combat permanent, car il n’est pas de plaisir supérieur à cette « délicieuse expansion du moi » qu’a si bien décrite Bertrand de Jouvenel.

Il n’empêche que la plupart des défaites sont dues à un mauvais chef. Il ne s’agit pas que des défaites militaires. Les échecs économiques, qui sont une forme de guerre, ne font pas exception à la règle. La France illustre parfaitement cette règle. Elle connaît en ce moment un véritable désastre, qui est le résultat de plusieurs décennies de mauvaise gouvernance.

Tout a commencé à la Libération, pour ne pas parler de la grave défaire militaire de 1940 et de l’occupation allemande. Les communistes ont réussi à effacer la période de collaboration avec l’occupant, qui n’était que l’application des consignes soviétiques, et qui prit fin avec la rupture du pacte germano-soviétique. Ils finissent la guerre dans le camp des vainqueurs et pèsent près du tiers des voix aux premières élections françaises suivant la Libération. De plus, note le général de Gaulle, ils sont armés. Leur doctrine va marquer les huit décennies suivantes, jusqu’à aujourd’hui. Et maintenant encore, la France est à bien des égards un pays communiste. Car la prise du pouvoir par les gaullistes en 1958 n’a rien changé à cet égard, bien au contraire.

Bien entendu, De Gaulle n’était pas communiste. Mais il avait le culte de l’Etat. Il voulait certes le limiter au tiers de la production, mais le système légué à ses successeurs a allègrement franchi toutes les limites et a pratiquement doublé sa surface. Avec des prélèvements de près des deux tiers sur la production de la nation, l’Etat est devenu le maître tout puissant des destinées françaises. Plus rien ne peut être fait en France sans que l’Etat n’y intervienne, fût-ce indirectement. Macron passe pour un libéral. Il ne l’est en rien. Pas un de ses projets, pas une de ses interventions ne laisse place à la liberté économique et à l’initiative individuelle. L’Etat ne laisse place à personne. L’Etat, c’est Attila réincarné.

Et comme de juste, ceux qui dirigent l’Etat sont les hauts fonctionnaires, qu’on a formés à cet effet. A ceci près qu’ils ne sont formés qu’à faire obéir d’autres fonctionnaires. Les hommes libres n’ont pas leur place dans ce système. Ils n’ont le choix qu’entre la servitude volontaire et la dissidence. Or celle-ci est sanctionnée férocement par la milice étatique à mesure qu’elle perd le contrôle de la situation et craint d’être emportée par l’émeute. L’Etat ne peut plus compter que sur 250 000 policiers et gendarmes et sur 9 000 juges. La question qui s’impose aujourd’hui est donc la suivante : jusqu’à quand cela va-t-il durer ?

Les bénéficiaires de ce système sont persuadés, une fois l’alerte passée, qu’il durera toujours. Même s’ils savent, dans leur for intérieur, qu’ils survivent plutôt qu’ils ne vivent. Mais en attendant, ils sont toujours là, et en France tout le monde à part eux vit mal. Evidemment, le temps humain se limite pour chacun de nous à la durée de sa vie. Et on peut désespérer de n’avoir plus rien à espérer. Pourtant, parfois, le miracle se produit. Et une nuit, pendant qu’on dormait, le grand soir est arrivé. Mais le temps des incertitudes n’est pas fini. De quel grand soir s’agit-il ? Celui de la liberté ou celui de l’extrême gauche ?

Chacun espère son grand soir et pas celui des autres. Avec l’idée largement partagée qu’il est le meilleur pour tous. Je n’en crois pas un mot. Le seul grand soir bénéfique à l’homme est celui de sa liberté. Toutes les doctrines qui veulent l’emprisonner et le guider sont mortifères. Mais elles peuvent trouver leurs fidèles, leurs fanatiques, leurs bourreaux convaincus qu’il faut tuer pour le bien commun. Les hauts fonctionnaires le pensent aussi. Ils ne voient pas comment leurs décisions pourraient ne pas nous rendre heureux. C’est à tous ces intolérants que nous sommes opposés dans un combat sans merci. Et c’est parce qu’il est sans merci que nous n’avons pas le doit de le perdre. Au nom de l’humanité, qui n’a guère plus que deux à trois millions d’années, ce qui est l’extrême jeunesse dans l’histoire de l’évolution, et qui signifie que notre espèce est encore très fragile.

Notre combat dépend maintenant d’un bon chef. La tentative des gilets jaunes, puis celle des agriculteurs, auraient pu réussir si elles avaient été bien commandées. L’adversaire est fragile. Il n’est fort que de nos maladresses. Ayons l’intelligence de nous doter d’un dirigeant intelligent et déterminé. Les troupes sont là. Elles attendent un ordre.

Claude Reichman

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LA DEVASTATION

Si les agriculteurs savaient à quel point ils ont raison. Si les bobos savaient à quel point ils sont cons. Tous les espoirs seraient permis.

Hélas, il est peu probable que ce constat puisse traverser l’esprit de la masse, du peuple, alors que c’est cette masse, telle le glacier, qui pousse inexorablement et creuse la vallée de notre réalité.

C’est ici que ce blog et ses témoignages, hors toute notoriété, seront inévitablement un jour utiles aux survivants qui essaieront de comprendre et se diront : mais comment a pu-t-on en arriver là ?

Le réchauffement lunatique, vrai fondement de l’écologie politique, annonce la fonte des illusions et le retour des réalités.

La confrontation entre Paris et les agriculteurs, telle Don Quichotte ses moulins et la chute des valeurs de la chevalerie, symbolise la chute de notre système social, la venue de la douleur et du pire qui sont aujourd’hui certains.

Donc, d’un côté les paysans qui tous les jours font face à toutes les situations, dont chaque ferme est un monde complet en miniature, qui doivent être à la fois pragmatiques et rêveurs, techniciens et poètes, en tout, pour maitriser la nature et l’amener à nous nourrir alors que c’est le dernier de ses soucis, qui perçoivent encore ce que recouvre le mot liberté et qui la réclament.

De l’autre les Parisiens, les humains des villes qui, hors sol, vivent dans l’irréel, dans le phantasme de la fausse culture, de la vraie connerie, dans la servitude d’eux-mêmes, qui confondent cette servitude avec la liberté, qui croient dur comme fer que cette dernière est collective, alors qu’elle ne peut être qu’individuelle, ponctuelle et éphémère, donc conquise à chaque instant et non due.

Pour que l’on puisse ensemble aller plus loin, il est impératif que d’abord vous lisiez ceci : https://ahp.li/446e8e557729761896b3.pdf

Nous sommes entre personnes sérieuses, donc c’est fait, vous avez lu.

Alors ? Incroyable non ?

Ce n’est pas un complot, mais c’est bien une manipulation, c’est incontestable. Vous comprenez pourquoi Paris est devenue invivable. Nous allons voir que cette pauvre Hidalgo n’y est pour rien…

Notre vie de tous les jours est canalisée par des barrières de tri, fomentées par une infime minorité, qui nous conduisent inexorablement au corral de notre servitude.

Le document que vous venez de lire est la justification, à travers le règlement d’urbanisme actuel de la ville de La Rochelle, de la suppression totale de la liberté de ses habitants, de leur « dressage », qui passe par l’éradication de la propriété privée et la soumission à une poignée d’individus initiés qui ont construit ce cadre, que la loi — manipulée par ceux qui se font appeler la « justice » — leur permet d’imposer par la force.

Il faut se pincer pour être sûr de ne pas être dans un mauvais roman d’anticipation.

Je vous explique ce qui s’est passé.

Une société, privée ou collective, ne peut pas exister sans être à minima administrée. Il est des hommes qui aiment ça : administrer. Acceptons-le, acceptons-les, mais attention : il est impératif de les maitriser, ils ne connaissent pas leurs limites et c’est là que le bât blesse…

Avant que Mitterrand, qui hélas n’était que malin et peu intelligent, ne bouscule cette organisation, il y avait d’un côté l’Etat qui administrait et de l’autre les élus et leurs électeurs qui supportaient et, s’il le fallait, refusaient ensemble les excès de cette administration. Les pouvoirs étaient relativement équilibrés.

Mitterrand avait souffert de cet équilibre, il voulait le pouvoir total, il haïssait à la fois « la préfectorale » et « la populace » auxquelles il se pensait largement supérieur.

Il a donc confié le pouvoir intégralement aux élus, terrassant ainsi son ennemi, la préfectorale.

La catastrophe était prévisible, mais pas tant que cela. Quoi qu’il en soit, elle est arrivée.

Pour la comprendre il faut savoir qu’un élu ne sait faire qu’une chose : séduire son électorat. Il apprend en principe cela très jeune. Ses spécialités sont le mensonge pieux, celui qui soulage dans l’immédiat, le contact par distribution de tracts, de discours, de poignées de mains, la fausse ou vraie empathie. En réalité tout sauf la compétence en quoi que ce soit.

Les administrateurs – la préfectorale en tête — ont très rapidement pris la mesure de la réalité de leurs anciens opposants qu’étaient les élus.

Ils se sont très astucieusement cachés derrière eux, qui tout à leur roues de paon n’ont pas perçu les dérives induites.

Ainsi la population s’est retrouvée seule, face à des élus qu’elle croit compétents mais qui ne sont que les prête-noms de l’administration.

Ces élus ne peuvent plus avouer au peuple leur incompétence, il y a trop longtemps qu’ils jouent les marionnettes de l’administration et en vivent largement.

Donc le pouvoir administratif s’est retrouvé à s’exercer sans limite, il y a pris goût, pendant que de son côté la population croit pouvoir demander des comptes à ses élus. Elle se trompe de cible, tout simplement.

Voilà le piège dans lequel la France est tombée. Peut-elle en sortir autrement que par la faillite, la ruine ? Ma réponse reste non.

Les élus n’avoueront jamais leur incompétence, l’administration n’acceptera jamais la limitation de son pouvoir, la population n’a pas les informations nécessaires pour analyser la situation, elle préfère imaginer des complots de mauvais contes pour adultes.

Bien à vous. H. Dumas

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Henri DUMAS vérifié par…”La Chronique du Libournais” ou Si c’est au sommet que l’on additionne, c’est à la base que l’on soustrait !

Henri DUMAS vérifié
par…”La Chronique du Libournais”
ou
Si c’est au sommet que l’on additionne,
c’est à la base que l’on soustrait !
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QUESTION : Explications très commodes permettant de justifier au minimum tous les déséquilibres budgétaires, la théorie de “la fraude massive” (imposant l’usage du contrôle régulier) ainsi que celle de “la fraude expansive” (nécessitant l’adoption du contrôle renforcé) ne dissimuleraient-elles pas toutes deux, telles des paravents que l’on déploie ou des contre-feux que l’on allume, une autre réalité, bien plus gênante à formuler, voire impossible à admettre : l’inutilité d’un Etat fort à l’administration trop développée ?
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AFFIRMATION :
Henri DUMAS. L’Etat profond : une fraternelle des bureaucrates. (Billet publié le 20 avril 2023 sur le blog : “Témoignage Fiscal”) :
“La France est un vieux pays composé d’actifs et d’inactifs. Inutile de s’étendre sur les inactifs, ils sont incontournables, ils sont là et se multiplient naturellement. (…). Parmi les actifs, il y a ceux qui font quelque chose et puis les autres : les bureaucrates. L’objectif des bureaucrates est de compliquer la tâche des actifs-qui agissent-au point de se rendre indispensables et de justifier ainsi un prélèvement sur les revenus du travail de ces actifs. Rajouté aux inactifs, cela fait beaucoup de monde à financer…Cerise sur le gâteau, vient se surajouter la corruption électorale qui consiste à acheter par des promesses insensées-de toutes les façons possibles et imaginables-les voix d’électeurs éberlués, qui n’en croient pas leurs yeux, mais qui jouent quand même le jeu. Tout cela pour finir au milieu de l’immense fromage qu’est la classe politique, dans tous les cas hors de prix pour la collectivité, même sans compter la corruption…Le compte n’y est pas. Evidemment, comment dans ces conditions pourrait-il y être ? De toute cela naît la terreur fiscale. C’est contre elle qu’il faut lutter, c’est par cette lutte et pas autrement que ce pays sortira du désastre. C’est elle qui permet d’alimenter le foyer des dépenses dévastatrices qui nous tuent. Eradiquons la terreur fiscale, regardons notre économie en face, libérons nos forces et nos compétences, il n’y a pas d’autre solution.”
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ILLUSTRATION:
Alerte aux Gaz !…Voici les Syndicats des Fonctionnaires !…
Texte intégral d’un article signé “L. C.” pour : “La Chronique du Libournais” (paraissant le vendredi) [100e Année, n° 7306 du Vendredi 13 avril 1934, page 1, colonnes 1 et 2] :
“C’était à prévoir ! Chaque fois que l’opinion réclame de l’Etat une politique de stricte économie, chaque fois qu’il est question de porter atteinte à leurs “privilèges” parfaitement inadmissibles et souverainement injustes à l’heure de la grande pénitence nationale, les Syndicats illégaux de fonctionnaires s’agitent et menacent de passer à la révolte.
Et pour donner le change, ces mauvais serviteurs du pays multiplient les accusations de “fraude fiscale” contre la communauté des citoyens français, c’est-à-dire contre ceux qui travaillent, qui oeuvrent, qui produisent vraiment.
Le dernier numéro de la “Tribune des Fonctionnaires” ne déroge pas à cette règle qui ne comporte aucune exception dans le passé !
Il nous apporte un article bien significatif du triste meneur Charles Laurent-qui sous un régime normal devrait depuis longtemps être cassé aux gages, si ce n’est “coffré” comme un factieux qu’il est !-Le citoyen Laurent ne se met pas en frais d’imagination comme on va le voir :
“Un contrôle fiscal sérieux, écrit-il, aurait permis de trouver plus que les sommes retenues aux fonctionnaires et retraités. Ceux-ci sont les victimes des “déserteurs de l’impôt”. Ils ne sont pas près de l’oublier.”
Refrain connu d’une chanson aussi vieille que la démagogie des fonctionnaires !
Fraude fiscale ! C’est le grand cheval de bataille des politiciens du Cartel. Chaque fois que se dessine, dans le pays, un puissant mouvement d’opinion en faveur des économies et de la déflation budgétaire, socialistes et radicaux s’empressent de faire diversion et réclament, à grands cris, le renforcement du contrôle fiscal et des mesures de rigueur nouvelles contre les “déserteurs de l’impôt”.
“Nous voulons des économies!”
-Bon. Nous allons créer de nouveaux fonctionnaires, de nouveaux contrôleurs qui donneront quelques tours de vis supplémentaires aux “assujettis”. Car, persuadez-vous que si le budget est en déficit, c’est beaucoup moins par suite de l’avidité et de l’intransigeance des “parties prenantes” que par l’effet de la mauvaise volonté des contribuables qui pratiquent la “fraude” sur une vaste échelle. Tout le monde au tourniquet fiscal !…
L’exemple le plus caractéristique de cet état d’esprit est la fameuse interpellation du député S.F.I.O. Albertin, dénonçant et vouant à la vindicte publique les “fraudeurs” de la Banque de Bâle, peu de jours avant le dépôt des projets financiers de M. Germain-Martin qui comportaient certaines compressions de traitements publics. Par la suite, les projets ayant été enterrés, la “colossale” affaire de Bâle fut réduite à ses justes proportions et la montagne, une fois de plus, accoucha d’une souris. Le résultat n’en avait pas moins été atteint…
Plus tard, on entendit à la tribune de la Chambre le radical-bolchevick Bergery soutenir, avec des trémolos dans la voix, que la fraude dépassait toute imagination en matière de valeurs mobilières. Et le député de Mantes fournissait une précision qui fit courir un frisson d’effroi et d’indignation dans les rangs de la majorité : 5 milliards de revenus mobiliers seulement sont déclarés pour l’impôt global, alors que la perception de l’impôt cédulaire par l’Enregistrement révèle un revenu de 25 milliards. La conclusion était facile à tirer : la fraude s’exerce cyniquement sur 20 milliards !
Dans la surprise de cette révélation horrifiante, personne ne s’avisa de faire observer au Jeune-Turc radical que son raisonnement était tout bonnement absurde. Car, sans même tenir compte des patrimoines des Caisses publiques, des établissements d’utilité publique, des personnes morales non assujetties à l’impôt global et qui contiennent une masse considérable de valeurs mobilières, il ne faut pas perdre de vue que la dissémination des titres entre tous les citoyens français, tous plus ou moins petits capitalistes, est telle que ces valeurs mobilières, pour une très large part appartiennent à des personnes légalement affranchies de l’impôt global.
On peut donc affirmer que si la fraude existe, elle est bien loin de porter sur l’échelle incommensurable que lui assignent les socialistes pour les besoins de leur mauvaise cause.
Au surplus, il convient d’élever le débat. Sans jouer au paradoxe, il nous sera bien permis de prétendre que ce qu’on appelle improprement aujourd’hui “la fraude”, n’est après tout que la soupape d’échappement d’une fiscalité dont l’injuste rigueur n’est plus contestable, et dont la stricte application menacerait de faire sauter la machine sociale. Et que l’on ne vienne pas invoquer ici les lois de la morale. Entre le fisc d’une part, et la masse dolente des contribuables, d’autre part, il existe un état de guerre déclaré, qui explique, s’il ne justifie même, bien des ruses, bien des expédients, bien des stratagèmes. La seule chance de salut qui reste au malheureux contribuable traqué par les agents du fisc comme gibier en plaine, c’est la fuite…Le contrôleur tapi derrière ses codes, armé de pied en cap par une législation renforcée, attend au déboulé le malheureux “assujetti”. Entre les deux, la lutte n’est pas égale. Qui songerait, dès lors, à blâmer Jeannot-Lapin de chercher à gagner le maquis d’où il fera ensuite la nique à l’implacable chasseur ?…
Il ne s’agit pas, encore une fois, de faire ici le panégyrique de la “fraude”. L’obligation de l’impôt, contre-partie de l’aide et de la protection que nous recevons de l’Etat, est juste en son principe. Mais lorsque l’Etat, comme c’était le cas jusqu’ici, par faiblesse à l’égard des pires éléments de la démagogie, dépossède véritablement le citoyen sous prétexte de l’impôt, exproprie et s’approprie sa fortune, les données morales de la question changent du tout au tout. L’espèce des guillotinés par persuasion n’a jamais été bien sympathique et on ne saurait faire grief au peuple français qui, au cours d’une histoire plusieurs fois séculaire, a acquis ses lettres de noblesse, de réagir autrement qu’un troupeau de moujicks façonnés par le knout…
Contre toute justice, contre toute raison, l’Etat affirme depuis des années sa volonté de spolier, de “razzier” intégralement la fortune acquise, les revenus du travail, l’épargne du pays.
Les économistes les mieux informés fixent dans les 150 à 200 milliards, le revenu total de la France. Or, le budget de l’Etat est de quelque 50 milliards. A l’Himalaya de dépenses qu’il représente, il convient aussi d’ajouter les budgets des départements, des communes et de la Caisse d’amortissement, ce qui donne un total de plus de 80 milliards.
L’impôt absorbe donc près de la moitié du revenu national. On est ainsi autorisé à affirmer que tout contribuable français travaille chaque année de cinq à six mois pour l’Etat !
Il y a là une iniquité qui rappelle le régime des Pharaons, une condition anti-humaine contre laquelle on ne protestera jamais assez :
“Toutes les fois qu’une injustice est commise dans le monde-a écrit H. de Montherlant, dans son dernier livre-des hommes deviennent mauvais, par découragement.”
Mais alors, que deviendra l’esprit du peuple français soumis, par la contrainte, à ce régime d’injustice généralisée ?
On a bien souvent donné des exemples caractéristiques des méfaits innombrables de notre fiscalité monstrueuse.
C’est toute l’activité économique de la nation qui est rongée par elle jusqu’à l’os. C’est l’Etat qui est le grand profiteur des Sociétés, car si l’actionnaire touche 36, l’Etat inexorablement prélève 64…
Kulhmann répartit par an 25 millions de bénéfice aux actionnaires, ce dont s’indignent les journaux socialistes qui oublient d’ajouter seulement qu’il paie en plus 30 millions d’impôts !..
Péchiney répartit 23 millions, mais paie 36 millions au fisc. Anzin distribue 26 millions de bénéfices, mais l’Etat-sangsue retient pour sa part 25 millions. Lens répartit 28 millions et paie 24 millions d’impôts. Les Mines de la Loire répartissent 1.975.000 fr. de bénéfices bruts, elles paient 5.086.000 fr. d’impôts. Et l’on pourrait multiplier à l’infini les exemples…Encore faut-il observer que les bénéfices répartis subissent par surcroît d’autres prélèvements : impôts cédulaires (16 %), taxe de transmission…sans compter l’impôt général sur le revenu.
Dans de telles conditions, n’est-ce pas une dérision de parler de “fraude fiscale ?”.
Que nos démagogues prennent garde à l’avertissement solennel que Balzac faisait entendre il y a cent ans !
“L’impôt a des bornes naturelles au-delà desquelles une nation se soulève pour le refuser ou se couche pour mourir.”
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Surtout, il ne faut rien changer !

Surtout, il ne faut rien changer !

En face de chez moi il y avait une droguerie. Un des employés arriva à l’âge de la retraite et cessa d’y travailler. Mais chaque matin, devant le magasin, il attendait l’ouverture et saluait ses collègues. Il allait ensuite boire un café au bistrot du coin, puis revenait prendre son poste devant le magasin. Il passait sa journée ainsi, incapable de vivre autrement.

L’homme est un être d’habitudes. Il déteste en changer. C’est la clé de tout régime politique. Seuls les bouleversements, qu’il s’agisse de guerres, de révolutions ou de tempêtes climatiques peuvent le faire vivre autrement. Par chance, ces évènements ne sont pas rares. Et l’homme peut ainsi évoluer.

Une population compte toujours une minorité entreprenante. Tout l’art des gouvernants consiste à l’annihiler. S’ils y échouent, le pays sombre dans l’instabilité politique, jusqu’à ce qu’un pouvoir fort rétablisse la stabilité. Fût-ce contre l’intérêt du pays. Ainsi va la vie des peuples.

La France a longtemps été une monarchie. Depuis deux siècles elle est en révolution. Mais le régime né après la fin de la deuxième guerre mondiale a aujourd’hui 80 ans et, s’il a été transformé en 1958 en faveur des gaullistes, il n’a en réalité pas changé depuis ces deux tiers de siècle. Il est resté pendant tout ce temps marqué par l’avancée permanente de l’Etat et de l’administration, et par la confiscation systématique, et sans cesse augmentée, des fruits du travail des citoyens. En fait c’est un régime totalitaire, de forme communiste, qui s’est durablement installé en France.

La vie publique française n’a pas d’autre thème que la répartition des rapines de l’Etat. Le premier groupe servi a été celui des fonctionnaires. D’autres groupes ont été réduits à la portion congrue comme les médecins, dans l’intérêt non pas des patients mais de la Sécurité sociale. De ce fait, on a de plus en plus de mal à se faire soigner en France. Mais la Sécu est toujours debout. Les groupes bien servis, comme les enseignants, sont trop nombreux pour vivre bien, mais ils tiennent à leur poste car ils y ont le droit de ne pas beaucoup travailler, grâce notamment aux incessantes vacances qu’exige la fatigue des bambins et que prennent aussi par solidarité les professeurs.

Un autre groupe tire bien son épingle du jeu. Il s’agit des retraités. Certains, qui vivaient d’activités indépendantes, sont miséreux, comme les agriculteurs et les commerçants. Mais la plupart des autres, qui étaient salariés, donc représentés par des syndicats aptes à mener des grèves, ont tiré leur épingle du jeu et vivent bien de leurs pensions. La plupart de ceux-ci ne se rendent pas compte que leur système de retraite, tout comme les civilisations dont parlait Paul Valéry, est mortel. Fondé sur le principe de la répartition, il ne peut distribuer que ce qu’il prélève, et quand le nombre de cotisants en vient à presque égaler celui des bénéficiaires, il n’y  a presque plus rien à répartir.

En ce moment un autre groupe se révolte, celui des agriculteurs, autrefois dénommés les paysans. Ils étaient le cœur de la population française. Ils ne sont plus que des employés de l’Union européenne, qui leur décerne leurs revenus. Mais l’Union est une puissance exportatrice, et si elle veut pouvoir le faire, il lui faut importer. De ce fait des produits étrangers viennent concurrencer ceux des agriculteurs français, et surtout ces derniers sont affectés d’une Sécurité sociale qui les ruine. Le charmant Attal est venu dans une grange leur servir lui-même un coup de rouge et a présenté en personne l’assiette de saucisson. Mais ils n’en sont pas plus riches et leur mort est proche.

Il est inutile de prolonger davantage l’exposé des malheurs français. Tout le monde a compris que notre pays a un besoin pressant de changement. Mais il ne le peut pas, car le régime politique qu’il s’est donné ne le permet pas, sauf à disparaître au profit de nouveaux chefs. De ce fait, rien ne bouge. Et ce sera ainsi jusqu’à ce qu’une révolution vienne tout bouleverser.

On peut dire de Paris ce que Fellini disait de Rome : c’est l’endroit le plus agréable pour attendre la fin du monde. Dire la fin d’un monde serait plus exact. C’est le monde français de la Libération qui est appelé à disparaître. Nous avons même eu l’idée d’élire à la tête du pays un jeune homme qui ne le représente en rien. N’ayant pas fait de service militaire, n’ayant eu pour copine que sa professeure qui avait vingt-six ans de plus que lui, n’ayant jamais eu d’enfants, bref n’ayant jamais vécu et fort seulement de la sagesse de sa grand-mère, il trône à l’Elysée et parle d’abondance pour ne rien dire, tel Néron ou Caligula, empereurs décadents ayant ouvert le chapitre ultime de l’Empire romain, que les invasions barbares allaient faire disparaître.

Une pièce de Pinter eut un immense succès à Paris, comme dans le monde entier, dans les années soixante. Jacques Dufilho y jouait le rôle d’un clochard que deux frères avaient recueilli et qui ne cessait de dire, toute la pièce durant : « Il faut qu’on s’organise ! ». Bien entendu, on ne s’est jamais organisé. Les spectateurs qui se sont pressés au théâtre et fait un triomphe à la pièce ne savaient pas qu’ils applaudissaient l’agonie de la France !

Claude Reichman

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Gloire aux femmes parce qu’elles donnent la vie

La vie est avant tout un équilibre. Tout comme l’univers, dont elle fait partie, son origine et son sens dans le temps ne sont pas accessibles à notre compréhension, mais nous percevons cet équilibre nécessaire ,entre l’être et le néant, qui la définit.

La vie est au carrefour entre les naissances et les morts. Elle est donc globale et non personnelle.

Elle n’est pas ce que nous ressentons car nous confondons l’état de souffrance ou de plaisir avec la vie, alors que ce ne sont que des émotions, pendant que la vie est un fait.

Nul ne me contredira si j’affirme que chez l’être humain c’est la femme qui donne la vie.

Mais j’aurai sans doute des contradicteurs si j’affirme que c’est l’homme qui donne la mort. Et pourtant, n’est-ce pas lui le chasseur naturel, l’agressivité ?

Disons que dans l’incontournable équilibre universel, le constat évident de la femme donnant la vie entraîne — comme pour les planètes découvertes par le calcul et observées ensuite — le fait que c’est donc l’homme qui donne la mort. Même si des exceptions confirment cette règle.

Alors quand j’entends et je vois les femmes revendiquer l’égalité avec les hommes, je me demande si elles perçoivent bien leur rôle, leur implication majeure dans la vie de l’humanité ?

Est-ce bien le droit de tuer plutôt que celui de donner la vie qu’elles réclament ?

Ce sont ces réflexions qui m’amènent à trouver le rôle de la femme dans l’équilibre de la vie supérieur à celui de l’homme. Ce qui n’est qu’une émotion sans valeur puisque dans un équilibre les forces sont égales, peut importe la sympathie que l’on a pour l’une ou pour l’autre.

Tout ça pour vous dire que mon attirance et mon respect vont aux femmes qui donnent la vie, que je suis effondré par la carence des hommes incapables de les soutenir qui entraîne nécessairement les femmes à passer du côté des hommes, du côté contraire à la vie.

Je suis aussi effondré quand je constate que la société les pousse dans ce sens, sans respecter leur sensibilité. Je suis atterré par les conséquences de ce constat.

Bien à vous. H. Dumas

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Henri DUMAS vérifié par…l’ancienne Chambre de Commerce de Marseille (en 1923) ou Leviers insoulevables pour fardeaux inexistants

Henri DUMAS vérifié
par…l’ancienne Chambre de Commerce
de Marseille (en 1923)
ou
Leviers insoulevables pour fardeaux inexistants
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QUESTION : Vouloir restreindre l’usage du contrôle fiscal ou demander à ce qu’en soit clarifiée la procédure, tout cela équivaut-il (dans les termes comme dans la pratique) à encourager pour de bon la fraude ?
******************
AFFIRMATION :
Henri DUMAS. Les Six Points. (Billet publié le 19 février 2018 sur le blog : “Témoignage Fiscal”) :
“Ce week-end, j’écrivais à une relation amicale lui rappelant que la terreur et la pression fiscales ne pouvaient être combattues qu’à travers une intégrité retrouvée lors des contrôles fiscaux. Le paradoxe étant que Bercy est largement plus malhonnête que les contribuables que cette administration prétend dénoncer. (…). Le contrôle fiscal est une agression grave pour le contrôlé. Il a un coût élevé en terme de disponibilité et de fourniture d’informations.”
************************
ILLUSTRATION :
Le Contrôle fiscal et le Projet de Budget de 1923. Rapport présenté par Maurice HUBERT, membre de la Chambre de Commerce de Marseille, et adopté par cette Compagnie, dans sa séance du 8 août 1922, tenue sous la présidence d’Emile RASTOIN, vice-président. (Marseille, Typographie et Lithographie Barlatier, 1922)
************************
[Pages 3 à 7 : Texte intégral du rapport]
Messieurs,
“De l’examen du projet de loi portant fixation du budget général de 1923, j’ai retenu seulement pour l’exposé qui va suivre, les dispositions des articles 6 à 11 et de l’article 16.
Vous savez en quoi elles consistent : vous les connaissez par les critiques dont elles sont l’objet, et qui ne sont que trop justifiées, il convient de le reconnaître.
Ces mesures, qui tendent à réprimer les évasions fiscales sont les suivantes :
1° Déclaration obligatoire de tous dépôts de titres, comptes de dépôts et d’avance, comptes-courants pour tous banquiers, agents de changes, sociétés et toutes personnes désignées par la loi.
Délai de six mois pour la déclaration des dépôts existant antérieurement ;
2° Etablissement obligatoire, pour tous encaissements de coupons, d’un bordereau détaillé, signé par la personne qui touche, avec indication de l’identité de celle pour qui elle encaisse ; pièce soumise pendant six ans à la réquisition des agents du fisc ;
3° Interdictions pour les banques et sociétés de crédit, en cas de décès d’un déposant, locataire d’un coffre-fort, ou de son conjoint, de procéder à l’ouverture du coffre, sans l’assistance d’un employé de l’enregistrement, en plus de celle d’un notaire, déjà exigée ;
4° Obligation imposée aux assureurs de fournir à l’Administration, pour toute police ou avenant souscrits, une notice détaillée indiquant le montant des risques de toute nature.
Ajoutons que, comme complément à ces dispositions, les agents des Contributions directes seront autorisés à exercer leur contrôle dans tous les établissements de crédit, chez les banquiers et autres personnes sus-mentionnées, c’est-à-dire à procéder à l’examen des livres, comptes et documents de toutes sortes.
Toute contravention à ces prescriptions, toute erreur, exposeront le contrevenant à des sanctions très sévères : amendes variant de 1000 francs à 10 000 francs ou confiscation des revenus encaissés par fraude. Pour stimuler le zèle des agents du fisc, qui les auront découvertes, un quart des sommes confisquées leur sera attribuée.
Ces mesures sont si rigoureuses, elles ont un caractère si oppressif et tracassier qu’elles apparaissent immédiatement comme intolérables pour le contribuable français.
“Sans s’attarder à souligner le caractère immoral de la prime allouée à l’agent qui aura découvert la fraude, on ne doit pas hésiter à taxer l’ensemble de ces dispositions de pernicieuses ; car elles nuiront au crédit de l’Etat et seront également préjudiciables au Commerce et à l’Industrie. Il n’est pas douteux, en effet, qu’elles entraîneront, soit l’immobilisation dans leur tiroir des économies des petits épargnants, soit le retrait des capitaux déposés dans nos banques, ainsi que leur évasion à l’étranger ; ce qui présente un grave danger pour notre relèvement économique.
Ce sera la conséquence inéluctable de l’abolition du secret des affaires, de l’abrogation du secret professionnel des banquiers, des agents de change. Il n’y a pas à se faire d’illusion, les fâcheuses conséquences de la terreur fiscale ne tarderont pas à se faire sentir, et les entreprises industrielles feront vainement appel aux capitaux pendant que l’inquiétude paralysera les meilleures volontés.
N’est-il pas à craindre également que ces obligations gênantes et vexatoires ne conduisent à brève échéance à la suppression du titre au porteur ? Il ne paraît pas nécessaire d’insister sur cette dangereuse menace dans une période où le commerce et l’industrie n’ont pas besoin qu’on leur crée de nouvelles entraves.
Cette question n’a-t-elle pas déjà fait l’objet d’une proposition à la Commission des Finances de la Chambre ?
Et pourtant ces mesures seront inopérantes et improductives, car elles n’empêcheront pas la fuite des capitaux : c’est un fait constamment vérifié par l’expérience que l’argent traqué se cache ou s’évade par tous les moyens. Mais au moins ces procédés intolérables seraient-ils de nature à procurer au Trésor des ressources telles que l’on pourrait à la rigueur se les expliquer ? L’exposé des motifs prévoit, de ce chef, une plue-value annuelle de 15 millions pour les successions et 50 millions pour l’impôt sur le revenu.
Ainsi, sur un budget de 25 milliards, c’est pour un supplément de recettes de 65 millions, au maximum-car rien ne démontre a priori que les chiffres de ces évaluations seront atteints-que l’on veut instituer dans le pays le plus odieux système d’inquisition, provoquer la délation, abolir le secret des affaires !
A-t-on songé à ce qu’il en coûterait pour faire fonctionner une pareille organisation ? ce qu’il faudrait rétribuer de fonctionnaires nouveaux pour relever, classer, contrôler, utiliser ces innombrables documents ? On évalue à deux millions par an le nombre des polices d’assurances souscrites ou des déclarations qui s’y rapportent. Il n’est pas exagéré de prévoir que les établissements de crédit et toutes les personnes assujetties aux déclarations projetées auraient plusieurs centaines de mille comptes à établir, de leur côté, pour le fisc. Quelle nouvelle armée de fonctionnaires faudrait-il créer pour mettre à profit cette volumineuse documentation, bien souvent inutile ? Car, en définitive, une énorme circulation de fonds ne se traduit pas toujours par un important revenu.
Qui sait si les 65 millions escomptés ne seraient pas absorbés par les traitements des agents nécessaires pour en assurer la rentrée problématique ?
On a objecté que s’élever contre cette règlementation et repousser ces mesures, c’est prendre la défense des fraudeurs, que les dispositifs du projet de loi cherchent à atteindre sans que les honnêtes contribuables aient à s’en émouvoir. L’argument est sans valeur, car nous avons vu déjà bien des gens sans scrupule échapper à toutes les rigueurs de la loi, alors que d’honorables citoyens étaient odieusement molestés par le fisc.
Un dernière réflexion vient naturellement à l’esprit. S’il était établi que l’impôt sur le revenu appelle nécessairement des mesures aussi oppressives et tracassières, et qu’il ne peut donner son plein rendement qu’au prix de méthodes aussi intolérables, il n’y aurait pas de plus éloquent argument pour le condamner à tout jamais et à le bannir de notre législation.
M. Ignace, ancien Sous-Secrétaire d’Etat a dit récemment, dans un discours applaudi : “De grâce, finissons-en avec les mesures inquisitoriales et vexatoires, qui sont un défi au sens commun, en même temps qu’elles constituent le plus grand des périls pour le régime et les destinées de la Nation.”
Toutes les Chambres de Commerce dont les avis nous sont parvenus, tous les groupements commerciaux, associations industrielles, dont les délibérations nous sont connues, se sont prononcés unanimement contre ces projets. Quelques Chambres de Commerce l’ont fait dans des termes particulièrement sévères, et avec une rare énergie, en faisant ressortir l’odieux du système proposé.
Nous ne pouvons moins faire, semble-t-il, que de protester à notre tour, contre de si pernicieuses méthodes.”
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La Traban-Peugeot ou la dictature de la misère intellectuelle.

Nous apprenons que Peugeot va être le champion du leasing social automobile, la bagnole à 100 balles : bravo.

Parce que oui, les hommes de l’Etat, après avoir dépensé des fortunes pour faire grimper, sinon de force mais au moins gratuitement, la population dans les transports en commun revient à la bonne vieille voiture.

Mais pas n’importe laquelle. Une petite voiture électrique, sous conditions de misère labélisée pour le bénéficiaire. En fait, ce sera sans doute un peu comme pour les HLM qui logent plus de copains et d’électeurs que de sans-abri…

Evidemment c’est formidable.

C’est, adaptée à l’automobile, la même gangrène que pour le bâtiment — qui en faillite n’intéresse plus les hommes de l’Etat — c’est à dire une industrie essentielle que l’on sort du marché pour l’introduire dans l’économie assistée de l’Etat et le partage dans le grand bain du copinage, avec noyade assurée à terme.

Ainsi donc, gonflé à la vente de subventions et non de voitures, pendant que les hommes de l’Etat cassent le marché vrai en punissant de toutes sortes de façons ceux qui, acteurs du marché, travaillent dans le but d’acquérir des belles voitures à la pointe de la technique, il ne va pas falloir longtemps pour que Traban-Peugeot abandonne les efforts demandés par le marché pour se vautrer dans la facilité du corral socialo-politique.

Finies les compétitions économiques et sportives. Finie la course aux progrès techniques. Vive les charentaises offertes par les hommes de l’Etat.

Le résultat : tous en Traban-Peugeot dans vingt ans de ce régime.

C’est quand même formidable car, à y bien regarder, c’est la population qui souhaite cette situation. C’est initialement le désir de tous, ensuite inaccessible à la majorité, qui transforme cette majorité en ennemie irréductible de son ancien désir.

Lénine avait tout compris. Ce sont les frustrations de la masse qui portent au pouvoir les amateurs de pouvoir, ce ne sont pas leurs qualités.

En fait Lénine n’avait quand même pas tout compris, notamment que ce type d’accès au pouvoir ne peut finir que sur la plus terrible des dictatures, dont il est le terreau. Sans Lénine, pas de Staline.

La dictature nait de la misère intellectuelle, des frustrations, qui sont le fond de commerce des hommes de l’Etat.

L’immobilier vient de mourir de ces symptômes, l’automobile y va tout droit.

Mais, pendant ce temps la terre tourne, ce n’est pas la fin du monde. Les voisins proches ou lointains qui vont rester dans le marché vont progresser, et dans vingt ans non seulement nous roulerons tous en Traban-Peugeot et pas eux, mais nous ne saurons plus construire les voitures de la nouvelle époque, nous n’aurons plus d’industrie automobile.

Allez, on se retrouve dans vingt ans et on en reparle. Si j’ai perdu je vous paie le champagne.

Bien à vous. H. Dumas

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Macron adore nos souffrances !

Macron adore nos souffrances !

Si l’on demande à des Français de bonne foi s’ils ont le sentiment de vivre dans leur pays à une époque moderne, sans doute répondront-ils majoritairement par l’affirmative. Seuls les enragés diront que l’époque ne sera moderne que quand les riches auront disparu. Pourtant si l’on définit une époque moderne par l’existence d’une grande liberté individuelle, c’est-à-dire l’antithèse de la horde originelle, force est de constater que la France actuelle ne répond en rien à ce critère.

On peut s’étonner que le peuple « le plus intelligent de la terre » soit à ce point inconscient des faiblesses de sa civilisation. En fait, il s’est laissé imposer des contraintes qui ont fini par dénaturer la société. Bien entendu, ces contraintes ont toujours été présentées sous l’angle du progrès et de la justice sociale. L’exemple le plus frappant est celui de la médecine libérale, qui était la règle il y a moins d’un demi-siècle. Un simple décret, celui du 12 mai 1960, l’a placée sous l’autorité de la Sécurité sociale, avec laquelle les médecins devaient signer des conventions tarifaires qui faisaient disparaître la liberté d’honoraires, condition essentielle de l’indépendance, elle-même règle de base de la déontologie.

Le résultat de ce processus se constate aujourd’hui partout en France, où se multiplient les déserts médicaux. Oui, le décret du 12 mai 1960 a tué la médecine libérale. Nul ne doit s’en étonner. Car cette disparition était inévitable tout comme il est démontré que l’eau mouille. Nous sommes là dans la théorie de la facture. Celle que vous recevez un jour alors que vous avez oublié d’avoir acheté quelque chose. N’importe quel individu responsable le sait et prévoit ce moment. Or les Français se conduisent comme si celui-ci ne devait jamais arriver.

C’est l’habilité des collectivistes de savoir déguiser leurs manœuvres sous des dehors libératoires, alors qu’elles n’ont pas d’autre intérêt pour eux que de détruire l’autonomie des individus afin de les enchaîner au nouveau système. Et ils ont également adopté la méthode progressive, qui consiste à ne pas frapper un grand coup mais de multiples petits coups. Du moins là où ils n’ont pas la force suffisante. Sinon, ils cognent comme des sourds et la liberté trépasse à toute vitesse.

Le compromis français actuel repose sur un contrat implicite. Une forte minorité de Français laisse le régime Macron multiplier les mesures contraignantes à condition que leurs retraites soient maintenues à leur niveau et payées. Macron respecte scrupuleusement les termes de ce contrat. Sa réforme des retraites n’avait pas d’autre but que de rendre ce maintien possible en augmentant la durée de cotisation. Les retraités actuels ne seraient pas rejoints par de nouveaux retraités avant un délai supplémentaire et n’auraient donc pas à partager la manne.

Certains s’étonneront. Macron n’est pas collectiviste, diront-ils. Alors qu’est-il ? Il ne voit de réforme que décidée et exécutée par l’Etat, c’est-à-dire par l’organe de la collectivité. Il est donc bien collectiviste. A sa façon. Les marxistes donnent le pouvoir à la collectivité ouvrière. Macron le donne à la collectivité des hauts fonctionnaires et l’exerce solitairement. C’est donc un dictateur. Chacune de ses apparitions publiques le démontre. Il n’a plus la majorité à l’Assemblée nationale, mais il n’y a pas de majorité pour le renverser. Quand son mandat sera terminé, un autre dictateur le remplacera. Parce que le système est ainsi construit.

Les citoyens sont impuissants à inverser le cours des évènements. La majorité dépend de l’Etat pour sa rémunération, car même le secteur privé ne peut prendre aucune décision sans en référer à celui-ci. Quelques généraux retraités ont tenté de s’opposer à Macron. Il leur a sucré leur pension. Ils se sont couchés. Toute tentative d’organisation d’une force de contestation se heurte à la justice, qui l’étouffe dans l’œuf sous de fallacieux prétextes. Le système est bouclé, et bien bouclé.

Mais aucun système ne résiste à la perte des avantages que chacun en retire. Le système collectiviste français est à l’agonie financière. C’est pour cela qu’il dépense sans compter tant que la banque centrale européenne rachète ses emprunts. Les Européens savent très bien que sans la France il n’y a plus d’Europe, et ils ne parviennent pas encore à se faire à cette idée. Mais la France est à la merci d’un grand désordre social qui chassera ses gouvernants et mettra le pays sous la coupe de ses créanciers. D’ici là il faut se défendre pied à pied contre les permanentes avancées de la dictature étatique.

Les Français ont perdu leur liberté individuelle sous la poussée permanente de l’Etat. Chaque jour qui passe ajoute une contrainte de plus. Et chaque jour Macron nous inflige son rire sardonique. Il jubile de ce qu’il nous fait subir. Les puissants industriels qui ont ourdi le complot qui l’a amené au pouvoir commencent à se mordre les doigts. Ils comprennent enfin qu’ils seront à leur tout victimes du dictateur. Mais ils ne feront rien, car ils ont peur. Le mot de la fin : « Levez-vous orages désirés ! ».

Claude Reichman

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Macron ou Attal : laissez-moi rigoler.

Quelques dates m’ont marqué — lorsque j’étais dans la quarantaine et aimais ouvrir les yeux — comme étant les combles de la connerie aux conséquences vertigineuses.

Deux particulièrement :

  • Le 26 avril 1986, Tchernobyl.
  • Avril à juillet 1994, le génocide des Tutsis.

Deux dates dont la plus récente remonte déjà à trente ans. Donc, la moitié des Français n’ont pas vécu ces deux évènements ou n’en ont aucun souvenir réel.

Tchernobyl a été le fiasco de la bureaucratie, de la déresponsabilisation.

Le Rwanda a été l’aboutissement génocidaire inévitable d’une pensée unique guidée par la haine d’une catégorie de population, en général la plus aisée, ou réputée telle, toujours minoritaire. Mais ce peut être aussi l’inverse.

Les clefs du pire sont donc la haine d’abord, qui se traduit par un discrédit de la cible, puis le pillage, et enfin le meurtre. Ou encore, la dépersonnalisation par la bureaucratie niveleuse, le désintérêt qui s’en suit, la déresponsabilisation en conséquence et la catastrophe gigantesque qui en découle et se traduit par le pire, imprévisible dans sa forme mais prévisible dans son principe.

Aucun de ces deux types de catastrophes ne pourrait prendre une ampleur similaire sans la notion d’Etat, d’hommes de l’Etat.

Pour fomenter un aveuglement idéologique ou une absence de conscience pratique qui se terminent en drame de cette importance, il faut une abstraction derrière laquelle se cachent les acteurs et dans laquelle se drapent les décideurs.

La plus grande tueuse, qui déclenche guerres et catastrophes, c’est l’idée de l’Etat.

L’histoire de l’humanité en apporte la preuve constante, irréfutable, pour celui qui veut bien regarder et comprendre derrière les langues de bois des histoires officielles, toutes au service de l’Etat qui les raconte.

Donc nos malheurs : la dette, le chaos moral et éducatif, l’aveuglement face aux réalités, le mépris du mérite, la haine de l’économie et de son moteur le capital, la violence physique, politique et intellectuelle, le corporatisme, la préférence et son expression pratique la corruption, sont tous amplifiés jusqu’au paroxysme par la mascarade de l’Etat, terme évanescent désignant anonymement les hommes de l’Etat.

Donc laissez-moi rigoler

Quand je vois nos deux gamins, certes premiers de la classe mais diablement sots ou menteurs, faire comme s’ils ne comprenaient pas la réalité. Nous faire croire ou croire eux-mêmes que soudain ils pourraient, grâce à leur compétence d’hommes de l’Etat, terrasser les vices et les drames liés exclusivement à la notion d’Etat, aux pouvoirs des hommes de l’Etat. Effectivement : je me marre.

Ne savent-ils pas qu’il suffirait de supprimer l’Etat pour que tout aille mieux ?

Qu’intrinsèquement les hommes sont compétents, chacun en quelque chose tous en tout. Que l’homme, en tout lieu et de tout temps, a su naturellement ce qui est bien pour lui, ce qu’il doit faire et ne pas faire. Que ce même homme sait organiser des associations avec ses congénères lorsque le besoin s’en fait sentir.

Que lui voler sa force, sa sagesse, ses biens, est gravissime et se termine toujours mal. Quelque soit le nom que l’on prend pour le faire : Mafia, Religion, Etat…

Oui mais, me direz-vous, sans Etat pas de société, le monde redevient tribal, c’est la loi du plus fort.

Ah bon ? Parce que ce n’est pas aujourd’hui la loi du plus fort ? Effectivement, c’est la loi du plus en cour auprès du plus fort. Je ne vois pas très bien la différence…

Soyons raisonnables, la morale, la justice, l’honnêteté, la bonté, l’amour, le courage ne sont pas livrés avec la carte d’électeur et l’attestation de domicile, qui ne donnent droit qu’à l’impôt, et à notre corps et à notre âme réquisitionnés pour la guerre.

Macron et Attal devraient se creuser les méninges pour que les qualités naturelles de l’homme puissent s’exprimer, que ses défauts puissent être jugulés voire punis, sans pour cela prétendre nous diriger, nous assujettir à un Etat qui n’est que notre servitude à leurs fantasmes ou caprices de pouvoir.

Je ne vois rien de tout cela, bien au contraire, dans leurs discours et leurs attitudes. J’en déduis que le pire arrive à son train de sénateur et que nous allons le prendre en pleine poire.

Ce ne sera pas faute d’en avoir parler… à la centaine de lecteurs qui me font l’honneur de lire ma prose, que je remercie et à qui je souhaite une bonne année… à laquelle hélas je ne crois pas.

Bien à vous. H. Dumas

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