La fin du monde est devenue un produit

Vous connaissez la règle : si c’est gratuit c’est que c’est vous le produit et c’est particulièrement le cas pour les réseaux sociaux au sein desquels toute une partie de la population s’exhibe complaisamment, sans conscience ni retenue !

Néanmoins, cette règle est désormais dépassée … car la notion de produit a littéralement explosé pour toucher aujourd’hui des secteurs dont on n’aurait jamais imaginé qu’ils puissent un jour tomber dans des travers idéologiques, politiques ou même commerciaux.

C’est le cas  de l’écologie, à travers le prisme volontairement menaçant de la fin du monde, et il existe toute une série d’acteurs qui se sont emparés et qui prospèrent sur l’écologie devenue écologisme et produit.

On peut classer les acteurs en trois grandes catégories qui ne sont pas homogènes.

1-c’est un produit à caractère idéologique

Les partisans de l’écologisme radical relèvent d’un mouvement quasi religieux pour ne pas dire psychologique qui mène à l’activisme vert avec des militants anticapitalistes, recyclant l’idéologie collectiviste marxiste et que l’on a surnommés « les pastèques».

Au-delà des idiots utiles idéologiquement conscientisés, prêts à tous les excès, y compris à projeter de la soupe sur des tableaux, certains ont compris tout l’intérêt d’agiter la menace écologique et surtout anthropique (causée par l’homme) d’une fin du monde !

Chez ces idéalistes, le « décroissantisme » a remplacé le communisme mais ils ne renoncent en aucun cas au collectivisme dirigiste puisqu’ils sont prêts, pour sauver la planète, à mettre en œuvre des mesures contraignantes et privatives de liberté dignes des pires dictatures.

Sous des aspects qui se rapprochent de la religion, ces personnes ont versé dans l’écologie punitive.

Ce faisant, ces personnes constituent un terreau favorable à la propagande écologiste dans la mesure où ils expriment souvent des angoisses strictement personnelles à propos de la fin du monde et font leurs, pour ne pas dire gobent, des thèses qui ne reposent sur aucun fondement scientifique.

Elles expriment des craintes que l’on a déjà connues au moment du passage à l’an Mil avec des aspects qui se rapprochent de l’hystérie collective !

Les vecteurs d’inquiétude changent mais les excès restent !

2-c’est un produit politique

L’écologie est exploitée sans vergogne par des politiciens en mal de popularité ou d’audience, sauf que l’écologie politique n’a rien à voir avec l’écologie mais tout à voir avec l’idéologie, la manipulation, voire la propagande.

A bien y regarder, l’écologie a bénéficié, rétrospectivement, d’une insistante mais efficace publicité gratuite, y compris de la part de gouvernants et de politiciens qui ne veulent surtout pas rater le coche d’une opportunité de véhiculer des messages à destination de populations plus ou moins crédules, plus ou moins conscientisées, plus ou moins consentantes.

C’est clairement devenu un instrument de pouvoir qui permet d’imposer aux populations, notamment en agitant la menace pour le moins hypothétique de la fin du monde qui, comme par hasard, est annoncée pour intervenir au-delà d’une vie humaine, des contraintes qu’elles n’accepteraient pas autrement ; car, quoi de mieux que de faire peur pour obtenir l’approbation ou plutôt la soumission de la population.

Signe des temps, les centres de pouvoir, et notamment le parlement européen à Bruxelles, sont infestés par des lobbies « écolos » qui, il faut bien le reconnaitre, ont réussi à subvertir des élus crédules et à leur faire adopter des décisions politiques dont on commence à mesurer l’ineptie et surtout les couts astronomiques !

Parallèlement, les voix discordantes sont soigneusement étouffées avec pour conséquence que les chercheurs qui ne sont pas pro réchauffement ou même seulement qui ne font qu’avancer le fait que les connaissances scientifiques sont insuffisantes pour tirer les conclusions qui nous sont assénées, sont blacklistés !

De ce fait, beaucoup de « climatologues » sont devenus essentiellement des propagandistes du climat, par résignation ou par conviction ; compte non tenu du fait qu’il y a aussi des militants se font passer pour des scientifiques et abusent la population en manipulant des données afin de donner à leurs thèses, parfois farfelues, une caution scientifique et permettre ainsi la légitimation d’actions radicales qui relèvent essentiellement et seulement de l’idéologie.

3-c’est un produit commercial.

La menace écologiste est aussi abondamment exploitée par toute une série d’acteurs de la vie économique.

C’est en particulier le cas de la presse qui relaie, avec une constante insistance mais sans aucun examen critique préalable les « études » les plus ridicules ou les plus farfelues juste pour faire de l’audience ou du click !

Et tant pis si c’est faux ; ce qui pose quand même un problème de déontologie professionnelle.

Les entreprises commerciales ne sont pas en reste et « verdissent » aussi leur communication, à défaut de réellement verdir leurs produits ou services, et vantent leur « action » avec la complicité objectives des autorités de l’Etat quand ce n’est pas sous la contrainte de ces dernières !

On nous parle « d’énergie verte » mais il n’y a pas d’énergie verte puisqu’il y a toujours au départ une installation industrielle pour la produire. Quant à l’électricité, dans la mesure où elle transite par le réseau d’EDF, il n’est pas possible d’individualiser une électricité émanant de sources dites renouvelables.

La voiture électrique n’est verte que dans l’esprit de ceux qui les achètent surtout lorsque l’on connait les quantités de métaux qu’il faut extraire pour les fabriquer !

L’écologie est enfin la porte ouverte à tout un tas d’inepties technologiques comme l’hydrogène (qui n’est pas une source d’énergie mais un vecteur d’énergie) ou le stockage de CO2 dont l’intérêt pour les entreprises est essentiellement que ces secteurs sont largement subventionnés … sans pertinence vérifiée !

La réalité est que voiture électrique tout comme l’hydrogène ne peuvent avoir un avenir que dans la mesure où des normes ou des restrictions viennent interdire les produits concurrents plus compétitifs !

On se situe là bien loin d’un marché où règnent la libre entreprise et la libre concurrence !

Le corollaire est que les mieux informés, les mieux placés y compris dans le cadre d’un capitalisme de connivence, ont organisé une chasse aux subventions des énergies réputées vertes qui prend la forme d’une course au mistigri avec en face d’eux des politiciens qui sont soit totalement ignorants soit parfaitement informés de la nature irréaliste des projets mais les subventionnent quand même avec l’argent public c’est à dire vos impôts.

Rappelons nous F Hollande qui s’était mis dans la main d’ écolos qui voulaient supprimer le nucléaire et a ordonné la fermeture préjudiciable de la centrale nucléaire de Fessenheim (entièrement reconditionnée) pour la remplacer par des moulins à vent inefficaces mais … lourdement subventionnés !

Le constat réaliste qui s’impose est donc que nous vivons dans un monde qui se partage entre les crédules et les manipulateurs ; un monde où le cynisme, le désir de pouvoir sont omniprésents alors que, la plupart du temps,  et c’est bien là le fond du problème, les solutions proposées ou imposées ne sont que des solutions inefficaces pour des problèmes inexistants !

A vous de ne vous laissez pas berner par des promesses qui n’engagent que ceux qui y croient !

 

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A propos Dominique Philos

Navigateur, né en 1958, après un DEA de droit commercial de l’université de Paris I Panthéon-Sorbonne, je suis devenu Conseil Juridique, spécialisé en droit des affaires et fiscalité. L'Etat ayant décidé l'absorption des Conseils juridiques par les avocats, j'ai poursuivi mon activité en tant qu'avocat jusqu'à ce que je sois excédé par les difficultés mises à l'exercice de mon activité professionnelle. J'ai démissionné du Barreau en 1998 et partage désormais ma vie entre la France et la Grèce. Européen convaincu, je suis persuadé que le libéralisme est la seule option possible en matière économique.

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