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CERTAIN DE LEUR IMPUNITÉ, RIEN N’ARRÊTE LES AGENTS DU FISC.

 

Les 2 premières ligne de cette article sont censurées: Jugement du Tribunal Correctionnel de Paris.
…Ce redressement, que j’ai toujours  contesté, est issu du redressement de mon ex société La Locomotive.
Après une bataille juridique de 20 ans contre le fisc, en dernière instance, ma société a été condamnée en décembre 2012  à 50% du redressement initiale de 1997.
Une paille !
Vous devez comprendre que si l’on nous avait réclamé cette somme en 1997, nous l’aurions payé, rubis sur l’ongle.
Le Fisc jusqu’à cette date, 2012, est resté droit dans ses bottes et a conduit ma société à la liquidation pure et simple en exigeant les 100%.
Je vous fais grâce du monceau inimaginable de saisies, de cautions  etc…que nous avons subies pendant 20 ans.
Donc en 2014, ruiné par Bercy, ma famille et moi n’avons plus que ma retraite pour survivre.

Ce doit être encore trop pour cette charmante Madame Anne Beot, bien au chaud dans son bureau.
Est-elle en retard pour  son quota ?
Est-elle en retard sur C.A exigé par sa hiérarchie ?
Cherche-t- elle à montrer  son « efficacité » pour obtenir une promotion ?
Toujours est-il qu’elle me bombarde d’ATD à ma caisse de retraite.

Elle me réveille de ma léthargie dépressive consécutive à ma ruine financière et sociale, en voulant m’envoyer grossir les rangs des Restaurants du Cœur, et avec l’aide d’Henri Dumas, je décide de demander réparation à Bercy pour m’avoir ruiné “cadeau”, en « demandant » jusqu’à ma liquidation 100% de leur fameux redressement initial. D’où celle-ci.
CQFD.
Je fais donc un recours préalable en vue d’être indemnisé de la perte de mon entreprise.
Normal, non ?
Vous me suivez ?
Je sais, c’est compliqué, pourtant j’essaye de simplifier à l’extrême mon récit pour ne pas vous perdre dans 20 années de combat et de stress.

 

Ici 17 lignes censurées par jugement du Tribunal Correctionnel de Paris.

Vive notre beau pays.

Emmanuel Bolling

 

Pour votre éducation fiscale, je vous invite à lire « Contrôle Fiscal, le piège » et le chapitre « victimes fiscales »du livre « Les profiteurs de l’Etat » Les deux sont de Bernard Zimmern, fondateur et ex-président de l’Ifrap.
Attention, c’est flippant, mais vous saurez, réellement, ce qui vous attend…
On vous aura prévenu !

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LA GRÈVE GÉNÉRALE A COMMENCE… par Charles Sannat

Mes chères contrariennes, mes chers contrariens !

L’un de mes amis, qui se reconnaîtra, m’avait plus que vivement conseillé de lire le livre La Grèved’Ayn Rand. C’est un très vieux bouquin américain, le deuxième le plus lu après la Bible, ce qui n’est pas rien. Il a été traduit très récemment en français et il est disponible auprès de la maison d’édition Les belles lettres. Cet ouvrage est très puissant et devrait être lu par le plus grand nombre.

« D’après l’auteur elle-même, Atlas Shrugged a pour thème « le rôle de l’esprit humain dans la société ». Il décrit ce qui se passe lorsque la violence de l’État empêche l’esprit de fonctionner, soit directement, soit en poussant les « hommes d’esprit », les créateurs de richesse, à refuser de servir une société qui trouve normal de les traiter comme des esclaves. L’intrigue met donc en scène des « hommes d’esprit » (scientifiques indépendants, entrepreneurs honnêtes, artistes individualistes, travailleurs consciencieux) dont la disparition mystérieuse provoque crises et catastrophes. Celui qui les entraîne dans cette « grève », dans ce retrait, est John Galt, héros randien type, à la fois entrepreneur, philosophe et grand savant inventeur. »

Pour celles et ceux qui ne l’auraient pas compris, c’est exactement ce qu’il s’est passé dans l’ex-URSS, devenue tellement étouffante qu’évidemment tous les hommes d’esprit ont jeté l’éponge. Il faut noter qu’un créateur de « richesses » ce n’est pas forcément un patron… loin de là ! D’ailleurs dans cet ouvrage, il y a des patrons créateurs de richesses mais également tout plein de patrons imbéciles ; cela montre la finesse de la connaissance de l’humain de l’auteur et surtout l’intemporalité de son livre publié en… 1957.

Pourquoi vous parler de ce livre aujourd’hui ? Tout simplement parce que, fait très rare, les patrons sont dans la rue et manifestent leur mécontentement.

Ils ont raison et voyons pourquoi.

Fronde des patrons : 10 000 manifestants selon la CGPME

Voici ce qu’en raconte Le Parisien : « Peu habitués à battre le pavé avec des pancartes, plusieurs milliers de patrons sont descendus dans la rue lundi matin à Paris et Toulouse, en ouverture d’une semaine de mobilisation des chefs d’entreprise contre 30 années d’une politique qui a, selon eux, « bridé » l’économie. »

Encore plus symptomatique… « Grogne des patrons : 59 % des Français comprennent le mouvement… »

Pourquoi les patrons ont raison et pourquoi les gens soutiennent les patrons ?

Tout d’abord, il faut différencier deux types d’entreprise. Le grand groupe coté en bourse c’est une chose, la PME ou la TPE du coin c’en est une autre : la seconde est infiniment plus fragile que la première et participe beaucoup plus aux créations d’emplois d’ailleurs puisque 80% de l’emploi est dans les TPE.

C’est la grève générale et le soutien du peuple à ses patrons c’est la fin de la lutte des classes au profit de l’unification. Les intérêts de tous désormais convergent. Il faut pour tous moins d’État. Non pas plus d’État du tout. Mais moins d’État oppressant.

Les patrons ont raison car cet État, notre État est devenu obèse et étouffant. Les citoyens, qu’ils soient patrons ou simples citoyens, étouffent tout simplement. Il y a le poids des charges et des impôts mais pas uniquement. Il y a des règles infinies, des alinéas, des paragraphes, des tonnes de normes et de règlements.
Mais pas uniquement.

Il y a une stérilisation de la pensée, une interdiction d’aborder certains dogmes, une confiscation du débat démocratique, une stérilisation du langage. Le politiquement correct est étouffant.

En réalité, notre système devient tout simplement une immense entreprise de stérilisation. On n’a plus envie de créer, on n’a plus envie d’avancer, on n’a plus envie de réfléchir, on n’a plus envie, on n’a plus envie parce que tout est devenu épuisant. Faire quelque chose est risqué économiquement, socialement, politiquement.

On ne peut plus rien dire, on ne peut plus rire, on ne peut plus manger, on ne peut plus fumer, très prochainement on ne pourra plus vapoter, on ne peut plus picoler, on ne peut plus rien faire et dès le 1er janvier, les feux de cheminée avec ou sans foyer ouvert seront purement et simplement interdits dans Paris. Dans l’Île-de-France, ce sont les cheminées qui seront interdites… Pensez donc ! Votre santé c’est sacré. Les feux de cheminée vous tuent à petit feu… Pas les gaz d’échappement du diesel…

Lorsque le peuple étouffe, la révolution est proche

C’est immanquablement ce qui se passera dans notre pays. À force de nous emmerder, à force d’emmerder tout le monde, eh bien dans une première étape on constate une diminution drastique de la création de richesses. Nous y sommes. Entre les Français qui partent se faire tondre ailleurs et ceux qui ne font plus d’efforts ici, ce n’est qu’une question de temps pour que l’État-providence français ne s’effondre sous son propre poids faute de joueurs. La grève mes amis… la véritable grève, celle capable de tout renverser pacifiquement ce n’est pas la révolution par les armes ou par la violence. Non, c’est la grève qui consiste à se mettre en retrait du système. N’achetez plus rien. Ne consommez plus. Uniquement l’essentiel et l’indispensable. C’est légal après tout. On paye ses factures, on paye ses impôts, mais on ne change plus sa voiture, on part en vacances chez des amis. Plus de séjours organisés, plus de soldes, plus d’achat en promotion. Rien. Ne changez pas votre téléphone ni votre tablette et encore moins votre écran tout plat. Épargnez comme vous ne l’avez jamais fait. Voilà une grève fantastique car l’État obèse a besoin de joueurs, de consommateurs pour collecter sa TVA, ses taxes sur l’essence, etc.

Si demain tous les Français faisaient la grève de la consommation, si demain tous les patrons faisaient la grève des embauches, si demain nous refusions tous pacifiquement de jouer le jeu du système, alors en quelques semaines, le système s’effondrerait…

Utopique ? Évidemment que non. C’est ce qui va se passer par la force des choses. Entre ceux qui ne peuvent plus consommer et ceux qui auront peur de ne plus pouvoir consommer, entre les patrons qui ne veulent plus embaucher parce qu’ils ne veulent plus en prendre le risque et ceux contraints de licencier, le chômage va encore augmenter plus vite et la consommation chuter plus rapidement… Les recettes de l’État ne seront pas au rendez-vous. L’État, dans sa logique mortifère, ira jusqu’au bout de son propre fonctionnement et taxera encore plus, décourageant encore plus. Au bout du compte, avec ou sans mot d’ordre, avec ou sans grève, le résultat sera le même. Comme dans l’ex-URSS. L’État français s’effondrera, comme l’éducation nationale est en train de s’effondrer sous son propre poids et sa propre idéologie, toutes les classes moyennes la fuyant au profit des établissements privés.

Pourtant, la grève a déjà commencé, et pour la première fois de ma vie, moi aussi, j’ai envie de faire grève. Je me demande qui est John Galt.

Il est déjà trop tard, préparez-vous.

À demain… si vous le voulez bien !!

Charles SANNAT

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UNE PRESSE FRANCAISE SOUS PERFUSION! par Dominique

par Dominique de emploi 2017.org

Le chiffre d’affaires de la presse écrite diminue de manière inquiétante depuis près de 15 ans. Afin de soutenir ce secteur et le pluralisme de la presse, l’État accorde chaque année un grand nombre d’aides, qui ont substantiellement augmenté depuis 2009 mais qui laissent planer le doute quant à l’indépendance des rédactions.

On connait les difficultés de la presse écrite, dont le chiffre d’affaires est passé de près de 11 milliards d’euros en 2000 à moins de 9 milliards en 2012, soit une baisse de près de 20% en à peine plus d’une décennie. Le secteur, qui subissait déjà la migration des budgets publicitaires vers Internet, a subi de plein fouet la crise de 2008, concomitamment à l’apparition des smartphones et tablettes.

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Source : Séries longues fournies par le ministère de la Culture et de la Communication.http://www.culturecommunication.gouv.fr/Disciplines-secteurs/Presse/Chiffres-statistiques

Si les premières mesures d’aides à la presse écrite remontent à la Révolution françaises dans une optique de défense du pluralisme, les difficultés récentes ont été autant de raisons d’augmenter le montant des aides. Entre 2009 et 2011 un plan d’aide triennal a donné lieu à des crédits supplémentaires pour un montant total de 450 millions d’euros. Cette aide à vocation ponctuelle a peu diminué depuis et ne représente en fait qu’une petite partie des aides.

Le secteur bénéficie tout d’abord d’une TVA particulièrement faible à 2,1%, ce qui d’après la Cour des comptes correspond à une dépense fiscale d’environ 1 milliard d’euros annuel [1]. En plus de ce manque à gagner fiscal, les crédits accordés par le ministère de la Culture et de la Communication sont élevés, à près de 400 millions d’euros en 2013 [2]. Ces crédits se subdivisent en « aides à la diffusion » pour 308 millions d’euros, « aides à la modernisation » pour 75 millions d’euros et « aides au pluralisme » pour 12 millions d’euros :

- Les aides à la diffusion consistent pour l’essentiel en une aide au transport postal, versée par l’État à La Poste afin de lui permettre d’accorder des tarifs préférentiels à la presse. Elle se compose également de manière plus minime d’aides au portage, aux messageries de presse ou à l’acheminement de presse par voie ferrée.

- Les aides à la modernisation viennent financer des projets liés à la diminution des coûts de fabrication des journaux, à la modernisation des rédactions, au développement du lectorat jeune, de la presse numérique ainsi qu’à la restructuration des imprimeries.

- Les aides au pluralisme consistent quant à elles à soutenir financièrement les titres fragiles et à faibles ressources publicitaires.

On peut ajouter à ces montants la contribution de l’État à la mission de l’AFP [3] pour 120 millions d’euros en 2013, ainsi que la mesure fiscale d’abattement pour frais professionnels [4] des journalistes, d’un coût de l’ordre de 60 millions d’euros. Le secteur de la presse [5] bénéficie en outre d’une exonération de la contribution économique territoriale. Il n’existe pas de chiffrage récent de ce qu’elle coûte mais une ancienne évaluation se montait approximativement à 200 millions d’euros par an. En 2013, le ministère du Travail a par ailleurs accordé un crédit de 20 millions en faveur de la « modernisation sociale du secteur de la presse ».

En additionnant l’ensemble des aides mentionnées, on aboutit à un montant d’environ 1,8 milliard d’euros annuel, pour un chiffre d’affaires du secteur de moins de 9 milliards. Sur la période précédente 2009-2011, la Cour des comptes [6] trouve un même ordre de grandeur, à savoir un montant total d’aides de 5 milliards d’euros, pour un chiffre d’affaires triennal de 28 milliards d’euros. L’aide étatique représente donc depuis plusieurs années environ 20% du chiffre d’affaires du secteur [7].

Ce pourcentage important amène la question de l’indépendance de la presse par rapport au gouvernement et à l’administration. Les aides à la presse écrite ont toujours eu officiellement pour objectif de défendre le pluralisme, pourtant, le Sénat lui-même suggère la possibilité d’une influence contraire :

« Notre politique de soutien qui mobilise aussi bien des aides directes qu’indirectes, n’a pas son équivalent chez nos principaux partenaires, où les groupes de presse sont certes plus puissants d’un point de vue capitalistique que les nôtres, et qui estiment que le rapport à la puissance publique serait gravement perturbé par une relation budgétaire susceptible de nuire à l’indépendance des organes de presse. » Bien que la Cour des comptes n’ait pas procédé à une comparaison internationale précise elle confirme que « le coût élevé de [notre] politique publique n’a pas d’équivalent dans les autres pays membres de l’OCDE ».

A l’objectif historique de défense du pluralisme s’est ajouté un objectif de modernisation du secteur, mais le subventionnement semble plutôt avoir encouragé sa sclérose. Les journaux français affichent toujours une faible rentabilité comparée aux autres grands pays européens. La justification de la politique étatique semble donc doublement remise en cause.

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POUR CONTINUER SES EXACTIONS FISCALES, LE FISC MENACE (PRÉVENTIVEMENT) NOS DÉPUTES DE “CONTRÔLE”.


Silence dans les rangs, tel est le message que fait passer Bercy à la classe politique française.
Cette classe de privilégiés, depuis toujours « oubliée », par le fisc est dans leur viseur.
Le trop de pression fiscale, avec son cortège d’abus, jusqu’ici avalisé par tous (politiques, médias et contribuables), est en train de susciter une grogne jamais vu en France.
Aujourd’hui, plus personne ne se sent à l’abri.
Tant que la cible officielle était le riche bien gras, tout le monde applaudissait des deux mains.
Seulement voilà, ceux-ci n’étaient pas assez nombreux pour nourrir ad vitam nos élites incompétentes et dépensières. Et surtout grosses mangeuses.
Et puis, il y a eu ces salauds de mauvais français qui se sont fait la valise, à l’étranger, avec leur blé avant d’être tondus.
Un manque à piller énorme.
Pendant des décennies Bercy, peinardement, pouvait racketter les entrepreneurs, dans le silence total et  complices des journalistes.
Ceux-ci ayant des beaux avantages fiscaux, aux petits oignons, accordés par le fisc, ne tient pas à les voir disparaitre.
Manque de bol pour nos énarques, internet arrive.
Ça, c’est une sacré tuile pour eux.
Ils ne peuvent pas museler le web.
Les français, de plus en plus nombreux, sachant que les médias « officiels » leur mentent et les amusent avec des fausses polémiques vont chercher la vérité sur internet.
Et la trouver!
Bref pour faire court, les cadavres commencent à remonter à la surface. Pas bon, tout ça !
De plus, ils se plaignent et se regroupent, les bougres.
A-t-on déjà vu ça dans notre belle démocratie oligarchique ?
Qu’est-ce que c’est que ce bordel ?
Et ces saloperies de sondages qui disent que 37% des moutons ne veulent plus être saignés à vif.
1 français sur 3 ! On n’a jamais vu ça sur l’Olympe.
Forcément, un jour ou l’autre, les députés qui veulent continuer à bouffer leur gâteau, pourraient passer à l’ennemi.
Leur devise, quand il s’agit du fisc, «  ne rien voir, ne rien entendre, ne rien dire » pourrait passer à la trappe.
Comme à Prague, formule qui a bien fonctionné pour d’autres, Bercy
décide d’envoyer “ses chars”, à titre préventif, aux devant de nos députés.
Montrer sa force pour ne pas avoir à s’en servir, formule bien connue, que même nos énarques ne peuvent ignorer.
Bercy va donc leur montrer ses muscles et s’en servir pour essayer de « redorer » son image (nul n’est au-dessus des lois !!!).
Tout dans la com.
Ca, ils savent la manier, et ils peuvent compter sur la complaisance de nos chers médias.
Donc, on jette en pâture à l’opinion 3 ou 4 députés (de l’opposition) en déclarant qu’on  n’en a en  réserve une petite centaine. Comprendo ?
Après, on réglera ça entre gens de bonne compagnie…

Les français, c’est bien connu, ont la mémoire courte.

Emmanuel Bolling 

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L’AUSTERITE FISCALE, UNE REALITE BIEN FRANCAISE. par Nicolas Marques.

Par Nicolas Marques. dans Fiscalité.

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Les années se suivent et se ressemblent. Comme à l’accoutumée, la présentation du projet de loi de finances donne lieu à une surenchère de créativité pour masquer la situation difficile dans laquelle nous sommes. En parallèle, le débat sur l’austérité reprend. Un débat en trompe-l’œil, puisque, là où certains fustigent une austérité budgétaire, c’est dans les faits une austérité fiscale que nous subissons. Celle-ci prend des proportions d’autant plus importantes que, au-delà de la crise, nous avons à assumer des décennies de dérapages des finances publiques.

Contrairement à une idée reçue, l’austérité française n’est pas liée à une hypothétique baisse des dépenses publiques dans un contexte de retour à la normale suite à la crise de 2008. Les dépenses françaises continuent, en effet, d’augmenter de 21 milliards d’euros par an depuis 2009. Même si l’augmentation annuelle est moindre que sur les quarante dernières années, marquées par une hausse de 28 milliards d’euros par an, l’on ne constate pas de réduction des dépenses publiques d’un point de vue comptable depuis la crise.

Les dépenses publiques continuent aussi d’augmenter par rapport au PIB, de l’ordre de 0,1% par an. Certes, elles augmentent moins vite que durant les quarante dernières années, caractérisées par une hausse de 0,4% par an en moyenne, mais cette hausse détonne par rapport aux autres pays de l’Union européenne. Nos dépenses publiques ont augmenté de 0,4% du PIB depuis 2009, pour atteindre 57,1% du PIB en 2013, tandis que l’Union à 28 a diminué ses dépenses de 1,9%, pour revenir à 49,1% du PIB. Nous sommes donc clairement à contre-courant, ce qui rend les discours fustigeant les effets contre-productifs des baisses de dépenses publiques inadaptés à la situation française.

L’austérité, bien ressentie par les Français, ne s’explique pas par la baisse des dépenses publiques, véritable Arlésienne. Elle résulte avant tout de la hausse de la pression fiscale, d’autant plus douloureuse qu’elle se fait dans un contexte de faible croissance. Les recettes publiques françaises croissent en effet à un rythme de plus en plus soutenu. Depuis 2009, elles ont augmenté de 32 milliards d’euros par an. C’est plus que dans les quarante dernières années, caractérisées par une hausse moyenne des recettes publiques de 26 milliards d’euros par an. Ramenées au PIB, l’effet est encore plus saisissant, avec des recettes publiques en hausse de 0,7% par an dans les quatre dernières années, contre 0,3% du PIB par an en moyenne durant les quarante dernières années.

Contrairement à une idée reçue, les impôts et charges rentrent donc bien. Les recettes des administrations publiques n’ont d’ailleurs jamais été aussi importantes : elles représentent 52,8% du PIB l’an passé, un record historique. Cela explique très bien le sentiment de « ras-le-bol fiscal ». Là encore, nous nous distinguons par rapport à nos voisins. Selon Eurostat, depuis 2009, les recettes des administrations publiques ont augmenté deux fois plus vite chez nous que dans l’Union européenne, où elles représentaient 45,7% du PIB en 2013.

Face aux effets délétères de cette austérité fiscale, certains s’inquiètent de l’impact de cette politique qui risque de mettre l’économie à l’arrêt. D’où la tentation de laisser dériver les déficits. Après tout, trop de rigueur risque de nuire à la croissance. Pourtant, l’équation française est bien plus complexe. D’une part, les déséquilibres restent significatifs, en dépit des hausses massives de charges et d’impôts. En 2013, les administrations publiques ont dépensé 87 milliards d’euros de plus que leurs recettes, soit l’équivalent de 4,2% du PIB ; nous sommes donc bien loin de l’équilibre.

D’autre part, ce dérapage n’est pas conjoncturel, puisque cela fait, en effet, trente-neuf ans que les pouvoirs publics français n’équilibrent plus leurs comptes. Nous nous en sommes sortis car la France était initialement peu endettée, mais la situation devient de plus en plus critique d’année en année. En quarante ans, la dette rapportée au PIB a été multipliée par cinq. Si elle représente aujourd’hui une facture supportable, en raison de l’exceptionnelle faiblesse des taux, l’expérience de plusieurs voisins européens montre que de tels niveaux d’endettement ne sont pas sans risques.

Si la confiance dans la crédibilité des finances publiques française venait à se détériorer, nous serions très rapidement dans une situation incontrôlable. Un minimum de prudence devrait nous conduire à remettre à plat notre modèle de finances publiques, basé sur un développement non soutenable des dépenses, de la fiscalité et des déficits.

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MALGRÉ LES 7,3 MILLIARDS DE DÉFICIT? LA SECU S’OFFRE UN MUSÉE…

musée

Malgré les 7,3MD€ de déficit la Sécurité sociale a les moyens d’avoir son propre musée

De Droite d’avant, Blogueur

Nous connaissons tous les châteaux de la CGT, de Force Ouvrière et autres Comités d’Entreprises. Mais manquait à l’appel le Musée National de l’Assurance Maladie. Petite histoire qui illustre le mal qui nous ronge.

« Depuis 1989, le château « Les Lauriers » de Lormont réaménagé, accueille le Musée national de l’Assurance maladie dont la gestion a été confiée en octobre 2004 au Comité aquitain d’histoire de la Sécurité sociale. »

Il existe donc un comité aquitain d’histoire de la Sécurité Sociale (www.cahss.fr) qui dépend d’un comité national, qui chapeaute aussi un comité breton, un pour les Midi-Pyrénées, un pour PACA, etc…

Donc tout plein de comités qui ne publient pas de budgets, mais très probablement financés par l’Assurance Maladie..

Qui pour mémoire a un déficit de 7,3 milliards en 2014…

« Ce château avait été construit en 1860 pour Moïse Henri Gradis, historien, juge au Tribunal de Commerce et Président du Consistoire israélite de Bordeaux. Agrémenté d’un parc dessiné par le paysagiste bordelais Louis Bernard FISHER, il jouissait d’une magnifique vue sur la Garonne. La famille Gradis y vit jusqu’à 1943, date à laquelle l’héritier, Gaston Gradis est obligé de quitter la France, tout en restant propriétaire du domaine Les Lauriers. »

Je laisse les commentaires de cette phrase au Brebis Galleux ;-)

« La Caisse primaire centrale de la Sécurité sociale s’en porte acquéreur en 1948 pour y installer, dès 1951, une maison de repos et de convalescence pour femmes.
 Le château apparaît très vite inadapté à la dispense des soins. »

Les gars achètent un château, y font des travaux, et se rendent compte une fois les dépenses engagées que ça ne va pas le faire…

On fait mine aujourd’hui de hurler sur l’incompétence de Ségolène Royal ou Arnaud Montebourg, mais cela fait plus de 50 ans que des incompétents nous gouvernent (précisons ici que nombre d’institutions publiques ou para-publiques gèrent la France, malgré les ministres qui passent; ils constituent l’Etat profond français)

« Un nouveau bâtiment est construit sur le même domaine et mis en service en 1978.
 »

Chouette, on finit par construire 30 ans plus tard (!) le bâtiment nécessaire. Le budget a donc au moins doublé par rapport au chiffrage initial. Ironie de l’histoire, les bénéficiaires prévus en 1948 ont eu le temps de mourir une vingtaine de fois.

« Depuis 1989, le château réaménagé, accueille le Musée national de l’Assurance maladie. »

Quoi, encore un réaménagement? Encore une explosion du budget, après 20 ans d’attente?

Pour ceux qui ont perdu le fil: on achète le château en 1948, on l’aménage en centre de soins en 1951, ça ne marche pas, on construit 30 ans plus tard un centre de soin neuf en 1978, on réaménage le château 20 ans plus tard en 1989 (50 ans qu’il attend, le bougre)

« Composé de neuf salles d’exposition au premier étage et d’un grand espace dédié aux  expositions temporaires au rez-de-chaussée, ce Musée retrace les grandes étapes de l’évolution historique de la protection sociale, de l’Antiquité au XXI° siècle. »

J’espère juste que le conservateur, le guide, la dame à l’accueil, le monsieur à la buvette, et la dame aux cartes postales ainsi les jardiniers sont bénévoles, parce que l’entretien d’un château comme ça n’est pas exactement gratuit

« Auprès des jeunes, assurés sociaux de demain, le Musée permet une sensibilisation aux valeurs, aux atouts, et aux enjeux de la protection sociale. Auprès du grand public, il contribue au devoir de mémoire des grandes conquêtes sociales et apporte un éclairage sur les défis d’aujourd’hui. »

C’est finalement le plus effrayant. On gaspille un fric pas possible pour monter ce musée dont tout le monde se fout, on dépense des milles et des cents pour l’ouvrir au public et l’entretenir, TOUT CELA POUR MIEUX ENDOCTRINER VOS GOSSES

L’Etat dépense plus qu’il ne sait compter, augmente tous les impôts à la fois pour retarder de quelques mois la faillite, et en plus nous reformate pour que nous applaudissions devant tant de dévouement pour la cause populaire, les Droits de l’Homme et les Valeurs Républicaines.

Nous sommes cocus, contents, et nous en mourrons.

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La blague du plan Junker, l’ homme qui valait 300 milliards d’€… ou pas! par Charles Sannat

Par Charles Sannat.

Mes chères contrariennes, mes chers contrariens !

Voilà, ça y est, enfin, mes chers, mes lecteurs ébaubis, vous pouvez souffler, vous relaxer, nous sommes sauvés. Oui mes bien chers frères et mes bien chères sœurs, Jean-Claude Juncker, cet homme qui a su rendre si riche son pays en détroussant les recettes fiscales d’autrui, vient enfin nous apporter la rédemption économique. Oui mes chers paroissiens, vous devez croire en Saint Juncker et en la déesse « Europa ». 300 milliards, vous rendez-vous compte ? Mais quelle annonce, quel bonheur, nous allons enfin nager dans la félicité et la joie économique pour les siècles des siècles. Amen.

Ouf ! J’ai fini le sermon d’usage, remisons donc tambours, trompettes et fanfreluches et disons maintenant la vérité, pas la propagande habituelle à l’attention du mougeon européen.

Souvenirs-souvenirs !

L’un de mes problèmes en général partagé par les contrariens, c’est que nous avons de la mémoire. Bon, ne me demandez pas de reconnaître Nabila sur une photo, je serais capable de la confondre avec ma boulangère, inculture qui déprime mes proches « peoplisés ». Mais côté politique et économie, comme j’adore ça, forcément je retiens.

Alors souvenons-nous.

FESF… pshiiiiit !

MES… Re-pshiiiiit !

Plan de relance européen de 2008 de 200 milliards… Re-re-pshiiiiit ! Source ici, un article du Mondequi commence par : « Le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, a proposé, mercredi 26 novembre, un plan de relance représentant 1,5 % du produit intérieur brut (PIB) des vingt-sept États membres. Le montant total de ce plan s’élève à 200 milliards d’euros, un chiffre supérieur aux estimations qui circulaient jusqu’alors. » Hahahahahahahahahahahahahahahahahaha ! Le texte qu’on nous sert aujourd’hui c’est le même ! Il y a juste le nom du mamamouchi qui change et le montant du chèque en bois bidon dont on ne verra jamais la couleur hihihihihihi, houhouhouhouhouhouh !! Mais attendez, ce n’est pas tout.

Plan de relance européen de 2010 de 130 milliards d’euros… Re-re-re-gros-pshiiiiiit… Je cite un article triomphant de l’époque, source ici (L’Expansion) : « Accord à Rome pour un plan de relance européen de 130 milliards
François Hollande a convaincu Angela Merkel d’adhérer à son pacte de croissance qui prévoit de mobiliser 1 % du PIB européen, pour permettre à une zone euro plombée par l’austérité de sortir de la crise… »
Hahahahahahahahaha, houhouhouohuohuohuohu, hihihihihihihi mais quelle poilade collective !

Aujourd’hui, en 2014… Tenez-vous bien, roulement de tambours, clairons et trompettes :

« Le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, a dévoilé mercredi 26 novembre le projet phare de son mandat : un plan destiné à mobiliser 315 milliards d’euros pour les investissements afin de relancer la croissance et « remettre l’Europe au travail… » Mais c’est drôle, je ris, je ris, je ris, c’est énorme d’humour. Et vous le savez, j’affectionne particulièrement l’humour de répétition… Et là, côté répétition, nous sommes servis nous autres les braves manants sans-dents illettrés ne sachant pas conduire. La source est ici sur Challenges.

Pourquoi c’est encore une fois totalement bidon ?

1/ De façon générale, les supers machins européens ça ne fonctionne pas très bien depuis 2007, et entre le moment où les pays membres réussissent à se mettre d’accord sur le plus petit dénominateur commun et le moment où les choses devraient se matérialiser dans les faits, il se passe tellement de temps que l’on recycle l’ancien bidule dans un nouveau truc qui change de nom, prenant ainsi un nouveau retard dans sa mise en application, retard qui arrange tout le monde, vu que comme personne n’a de fric à mettre dans des poches trouées pour refiler au copain d’à côté… Enfin bref, d’un point de vue factuel, ça ne marche jamais. Taux d’échec des bidules européens depuis 2007 : 100 %. Taux de réussite en terme de communication : 100 % aussi. Vous pouvez donc en conclure que la crise européenne est « maîtrisée » avec du vent à l’image des déclarations de Draghi, notre gouverneur qui déclare régulièrement qu’il fera tout ce qu’il faut et que ce sera assez… en réussissant à ne jamais rien faire. C’est énorme ! Et ça passe. Tant mieux.

2/ En fait il n’y a pas 315 milliards d’euros mais au mieux 21… Eh oui, là c’est tout de suite moins vendeur. L’histoire des 315 milliards c’est totalement brumeux ce truc. L’idée c’est de lever des fonds privés à hauteur de 315 milliards pour financer des trucs mais on ne sait pas trop quoi, ni pour quel montant ni dans quel pays et comme y’en a 30 des pays dans cette fichue Europe, ça laisse quelques inconnues.

3/ Ce sera « d’ici 2020 »… Oulalalalalalalala, ça se complique encore leur bidule là. Soit 315 milliards étant en réalité 21 qui seront dépensés entre maintenant et 2020 pour 30 pays (bon, d’accord, c’est peut-être 27 mais on s’en fiche). D’ailleurs on va prendre 10 pays pour la répartition, ça sera plus facile à calculer de tête et ça ne change rien à la démonstration.
On obtient donc 21 milliards qu’il faut diviser par 5 années (d’ici 2020) puis par 10 pays égal : 420 millions d’euros par pays… Hahahahahaha, houhouhouhouhouh, hihihihi (enfin vous avez compris l’idée).

4/ À chaque plan européen évidemment, le grand jeu c’est de tirer la couverture à soi… Donc avant d’obtenir un consensus pour savoir à qui faire le premier chèque, il va couler de l’eau sous les ponts d’Europe.

5/ On doit plein de sous à l’Europe, entre les arriérés de paiements, les amendes à verser et celles qui vont arriver sans oublier que l’on va bien finir par se faire mettre à l’amende pour notre non-gestion budgétaire et des déficits, c’est nous qui allons payer à l’Europe et pas l’inverse.

Voilà les principales raisons qui expliquent pourquoi tout cela n’est qu’un nouvel exercice de communication de plus et rien d’autre, que pour le moment c’est juste un effet d’annonce. L’Europe va mal, très mal et ce sera la fuite en avant dont personne ne veut (surtout pas les Allemands) avec le grand « sot » fédéral ou l’explosion…

En tout cas, moi, ce nouveau plan européen, il m’a bien fait marrer, comme tous ceux d’avant. Pour ceux d’après, c’est nettement moins certain… car il faudrait qu’il y ait encore une Europe et au rythme où vont les choses, rien n’est moins sûr.

J’espère que vous commencez à comprendre pourquoi il est déjà trop tard, préparez-vous.

À demain… si vous le voulez bien !!

Charles SANNAT

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UN CADEAU (TRÈS) UTILE POUR NOËL…

Si vous êtes un nouvel entrepreneur, ou si vous êtes en plein dedans, ce jeu, qui se joue , en famille, comme le jeu de l’oie, vous dévoilera votre avenir.
Pour la petite histoire, je l’ai pondu en 2002, après 2 contrôles fiscaux et divers autres.
Je venais d’être relaxé par le tribunal correctionnel de Paris du chef principal d’inculpation de “dissimulation de recettes”. Cela n’a pas empêché le fisc de me poursuivre malgré le principe de droit français “non bis in idem”! 
Mais comme, en France, tout le monde s’en fout…

Ce jeu est absolument à offrir à votre mari, femme, père , mère etc… pour peu qu’il ne soit pas fonctionnaire.
La case N°   1 commence votre futur calvaire d’entrepreneur: Vous avez un projet.
La Case N°70 termine votre parcours du combattant: Vous vous expatriez.
Ce jeu, créé en 2002, était semble-t-il prémonitoire.

 

LE JEU DE L'ENTREPENEUR
LE JEU DE L’ENTREPRENEUR

CLIQUEZ 2 FOIS SUR LE JEU POUR L’AGRANDIR et pour en savourer                                                   “l’ironie” de toutes ses cases.

 

Bonne partie et préparez vos valises.

Emmanuel Bolling.

 

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POUR UNE PERESTROÏKA FRANÇAISE: SORTIR DE L’ÉGALITARISME, NOUVEAU COMMUNISME par Bernard Zimmern

 par Bernard Zimmern  de  WWW.emploi-2017.org

Tous les Français sont bien convaincus que le gouvernement qui incarnait l’espoir de la gauche est parvenu au fond d’une impasse. On peut se rire de François Hollande, mais quand on compare avec les politiques menées par David Cameron ou même Mariano Rajoy, on se rend compte qu’il ne s’agit pas seulement de l’aptitude d’un homme à surmonter les évènements mais de l’attitude de tout un peuple face à certaines valeurs.
Et ces valeurs sont l’attitude vis-à-vis de la richesse, de l’enrichissement.
En nous laissant entraîner derrière ceux qui réclament plus de justice, plus d’égalité de revenus, plus d’égalité de fortunes, nous débouchons sur une défaillance de toute la société comme celle qui a détruit feu l’URSSS.

La dénonciation des riches a réellement pris son départ en 1981 avec François Mitterrand et un petit livre « changer l’impôt, pour changer la France » de Pierre Uri. Dès son introduction intitulée « des inégalités », Uri lance ce qui sera l’amorce de toutes les campagnes contre les inégalités, la distinction entre inégalités naturelles et inégalités sociales. Et en prônant l’IGF, qui deviendra l’ISF, Uri réussit au-delà de tout espoir, non seulement en faisant fuir les riches mais en paralysant le développement des entreprises et des emplois en France même.

Le paradoxe historique est que la France se met à dénoncer les riches au moment même où ceux qui ont tâté du communisme, la forme suprême de la recherche de l’égalité, abandonnent cette voie sans issue qui débouche sur la misère.

Le paradoxe est en effet qu’à la même époque, 1978, Deng Xiaoping bouleverse les fondements de la Chine en disant aux Chinois : enrichissez-vous.
Le paradoxe est qu’en 1985, devant le retard pris sur les Etats-Unis, le temple de la création de richesse par l’entreprise et l’initiative individuelle, le pouvoir soviétique confie à Mikhail Gorbatchev le soin de tenter une nouvelle politique. Elle débouchera sur les oligarques, exhibant leurs fortunes dans le monde entier mais aussi sur une renaissance de l’économie soviétique.

Non seulement en Chine, en Russie, mais aux Indes, au Royaume-Uni, en Allemagne, dans l’Espagne de Rajoy, sont donnés en modèle les millionnaires, partis de rien, qui ont créé une fortune de leur vivant en enrichissant toute leur nation. Ce ne sont pas seulement les footballeurs qui nous enchantent mais tous les entrepreneurs. En France, ils sont vilipendés, dénoncés, surtaxés.

Il est remarquable de penser que la lutte contre les inégalités, fondement du marxisme, dont on a vu les résultats en URSS, a non seulement dominé la politique de la gauche depuis Mitterrand mais qu’elle a aussi complètement annihilé la droite.

Pensons que depuis 2002, sur les 12 ans qui couvrent les présidences Chirac et Sarkozy, la « droite » n’a jamais eu le courage de supprimer l’ISF, ni osé affirmer que, sans riches pour investir dans de nouvelles entreprises, nous condamnerions notre pays au chômage et au déclin économique.
Au lieu d’affirmer que nous avons besoin de créer des entreprises qui dès leur naissance montrent une vocation européenne sinon mondiale, au lieu d’affirmer que, pour cela, il est nécessaire qu’elles naissent avec au moins une sinon plusieurs dizaines de salariés et donc qu’elles reçoivent dès leur baptême les centaines de milliers d’euros nécessaires, au lieu d’affirmer qu’il est nécessaire de faire appel aux riches et donc de leur donner des encouragements fiscaux pour qu’ils investissent dans des entreprises et plutôt que dans des collections ou de l’immobilier, nos politiciens de droite se sont réfugiés dans la création de petits boulots, un cache-sexe du chômage : entreprise à 1 euro, service à la personne, auto-entrepreneur. L’excuse d’un « mieux que rien », mais un refuge commode derrière des centaines de milliers d’entreprises dont beaucoup sont des zombies qui n’ont aucune chance de conquérir des marchés mondiaux. Aucun n’a osé affirmer que pour créer les entreprises qui feront notre économie de demain, nous avons besoin de riches, pas de réunir des milliers de petits épargnants qui vont faire de la défisc qui coûte très cher au budget sans créer d’entreprises de croissance.

Les résultats de cette politique de l’autruche se voient dans les créations d’entreprises de plus de 10 salariés en France et en Allemagne.

France Allemagne
Nombre d’entreprises 3.281 6.253
Emplois créés 36.692 151.395
Chiffres 2008 ; sources INSEE, DESTATIS

Singularité française : il est malheureux que les pourfendeurs d’inégalité soient tous des fonctionnaires, garantis de l’emploi.

Ils illustrent alors le fossé entre celui qui s’entoure de sécurité mais s’interdit de réussir en une vie la très grande fortune faite de chances et de risques courus ; et celui qui enrichit toute la collectivité par la création de nouveaux produits ou de nouveaux services. Ils donnent un nouveau visage à l’alliance du manque d’ambition et de la jalousie.

Mais ils donnent à ceux des fonctionnaires qui cherchent une justification éthique pour des milliers de postes de transfert ou de protection qu’ils s’inventent, une justification pour, comme tout marxisme, forcer leur égalitarisme sur la condition humaine.

Il faut seulement savoir qu’au bout de la route de l’égalitarisme, il y a non la richesse et le bonheur mais la misère comme l’ont mesuré Russes et Chinois.
Peut-être serait-il temps de faire notre perestroïka ?

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ILS S’EMPIFFRENT ET NOUS EMMERDENT. par Charles Sannat

par Charles Sannat.

Mes chères contrariennes, mes chers contrariens !

Ils s’empiffrent et nous emmerdent, et c’est exactement la formule qui vient à l’esprit des Français d’en bas avec ou sans dents voyageant en car ou pas, de banlieue ou de province. La déconnexion entre des zélites au pouvoir, à la compétence plus que douteuse et au niveau calamiteux, et le peuple de France n’a jamais été aussi forte.

Il en est de même pour le degrés d’indécence des mamamouchis de droite comme de gauche. De l’affaire « big-millions » à nos 60 députés en délicatesse avec l’administration fiscale et pourtant tous bien prompts à nous faire aussi bien la morale que les poches, en passant par notre illustre dépité Thévenoud pour qui j’ai chaque jour en bas de page une pensée affectueuse (c’est une formule de style permettant d’éviter les noms d’oiseaux et les procès qui volent avec), sans oublier le paon qui fait la roue avec ses 130 000 euros de travaux (mais vous comprendrez bien ma brave dame que, lorsque l’on est le patron d’une centrale syndicale ouvrière, on ne peut pas se contenter d’un logement de fonction à Montreuil, non, Vincennes c’est mieux et puis il faut que la déco soit belle tout de même, c’est ça le sens du bien commun), ou encore les conseillers ministériels qui, avec leurs salaires misérabilistes, ont tout de même décidé de s’augmenter d’en moyenne 7 % avec le pognon des pauvres cons que nous sommes.

Alors Manu (les deux), François (le grand chef du SMS) et tous les zautres se demandent pourquoi « on » – c’est-à-dire ce peuple d’ingrats que nous sommes – les aime de moins en moins. La réponse est simple : l’indécence de votre comportement se rapporte à votre plumage d’incompétence et l’un plus l’autre cela devient insupportable aux sans-dents en autocar.

Ils pourraient avoir l’intelligence de s’empiffrer en nous fichant une paix royale, mais non, en plus il faut que consciencieusement, mesure après mesure, ils nous emmerdent.

Des taxes et des lois pour briser le peu d’activité, de créativité et d’autonomie qui permettent à ce pays de tenir encore debout.

Il faut bien comprendre que notre classe politique refuse de comprendre et d’admettre son inutilité fondamentale. Le pays tourne en réalité presque sans eux. Le président le plus nul que la cinquième république a porté a beau nous expliquer des histoires aussi nuageuses que fumeuses de cap ou de trajectoire, ce pauvre bougre est bien incapable de quoi que ce soit mais dans ce cas, qu’il soit inspiré de ne rien faire jusqu’au bout. François, surtout, ne fais rien. Mais je t’en prie, RIEN, parce que dès tes zouaves font quelque chose, c’est toujours une mauvaise idée.

Taxer les dividendes à 60 %… voilà une idée excellente…

Taxer les annonces du Bon Coin, en particulier les annonces immobilières, parce que vous comprenez, cela retire des commissions aux agents immobiliers et donc de la TVA à l’État… Voilà une idée vraiment géniale pas du tout soufflée à cette gentille députée sôôôôcialiste par le lobby des agents immobiliers. Je suis sûr qu’elle y a pensé toute seule le matin en s’épilant. « Chéri, tu as vu ma crème Veet ? Viiiiiite une proposition de taxe sur les annonces du Bon Coin… » Comme quoi, la créativité fiscale, cela tient à peu de choses. Si certains sont plus ambitieux que d’autres en pensant à devenir président en se rasant, certaines en s’épilant ne sont pas en reste.

Personne pour expliquer à cette brave dame que s’il est si facile de vendre sa maison soi-même par le Bon Coin, c’est que la valeur ajoutée d’un agent immobilier n’est peut-être pas si évidente et sa commission peut-être particulièrement élevée pour un service rendu douteux ? Personne pour lui expliquer aussi que, lorsque l’État aura ponctionné jusqu’au dernier euro de création de richesse privée, il n’y aura plus aucune richesse et aucun euro pour payer nos abrutis de dirigeants qui devront alors trouver un travail, un vrai, un qui casse le dos et qui fait mal, un où l’on doit manger à la gamelle et pas à la « cantine » de l’Assemblée nationale, un boulot où l’on se lève tôt, on se couche tard sans assistant parlementaire pour s’occuper des tâches bassement matérielles. Ce jour-là, ils se rendront compte qu’ils ne savent rien faire ou presque de leurs 10 doigts car être en « politique » ne devrait pas être un métier mais la conséquence d’un métier à un moment ou un autre de sa vie. Ils sont devenus une caste castratrice.

Supprimer l’universalité des allocations familiales.

Taxer un peu plus sur la redevance télé et l’étendre à tous les autres types d’écran.

Mettre un peu plus de radars, surtout dans les lignes droites et dans les descentes, c’est nettement plus rentable qu’avant un virage dangereux où ces imbéciles de sans-dents pensent d’eux-mêmes à réduire leur vitesse (sauf certains, mais là, c’est le principe de sélection naturelle chère à Darwin et à nos transhumanistes qui rentre en œuvre), on augmente évidemment au passage les taxes sur le carburant.

C’est un véritable festival d’âneries auquel nous assistons depuis maintenant plus de deux ans. Le pompon est atteint je crois avec notre ministre (si l’on peut seulement la qualifier ainsi) de la Culture, l’Inculture lui allant nettement mieux. La pauvre, elle n’a pas le temps de lire de livres. Pensez donc, avec tout le boulot qu’elle a la pauvre, elle n’a pas le temps de lire au moins une fiche de synthèse sur le dernier prix Nobel de littérature qui est un français… bougre d’ânesse… Malraux doit bien se marrer d’un tel regroupement de nullités ministérielles.

Alors oui, il reste cette détestable impression où ils s’empiffrent tant qu’ils le peuvent et autant qu’ils le peuvent, une espèce de boulimie généralisée et malsaine, signe annonciateur de leur propre chute qu’ils anticipent déjà eux-mêmes… Profiter, se gaver tant que l’on peut, comme les banquiers avec leur bonus, aussi longtemps qu’on le pourra et dans le même temps, dans une espèce de pulsion délirante, pousser le système jusqu’à son paroxysme, ne jamais baisser les dépenses, toujours augmenter les taxes, les charges, les impôts, ponctionner encore et toujours, toujours un peu plus jusqu’à ce qu’un jour, inévitablement, la machine ne cale pour de bon. La panne sèche. Alors à la vitesse où ils nous emmènent vers l’abîme, nous ne devrions plus avoir à les supporter encore très longtemps.

Ce jour-là, ce sera l’anarchie ou plutôt « l’Anarchy », c’est la dernière série télé de France 4. Quelle mouche a donc piqué France Télévision de diffuser cette histoire. En plus, à ce rythme, ils vont me ringardiser… Sachez que désormais, dans les colonnes du Contrarien Matin, nous sommes nettement moins pessimistes que la télé publique payée avec vos zimpôts. Jugez plutôt en vidéo, cela rend encore mieux…

Il est déjà trop tard, préparez-vous.

À demain… si vous le voulez bien !!

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La faillite du pays commence à se voir… par Charles Sannat

Par  Charles Sannat

Naufrage du Titanic (Libre de droits, Willy Stöwer, 1912)

Il y a deux notions de psychologie humaine à avoir en tête lorsque l’on aborde ce type de sujet. La première c’est celle « d’aveuglement volontaire » ou le sujet rejette volontairement tous les faits qui le dérangent dans son confort quotidien. Penser que la France va faire faillite est tellement effrayant que l’on préfère ne pas voir, on fait « l’autruche » comme le dit si bien le langage populaire, la tête dans le sable et le derrière prêt à recevoir un bon coup de pied… Mais au moins, on ne le voit pas venir avec angoisse.

La deuxième notion est le biais dit de « conformité », où l’on veut tous se ressembler pour se sentir accepté par le « groupe ». La pensée exprimée sera donc toujours la pensée consensuelle du groupe ou la pensée que l’on pense que le groupe peut entendre. C’est ce biais qui explique le « consensus » ou la « pensée unique » ou les propos lénifiants dont nous sommes abreuvés.

Lorsque vous prenez en compte ces deux éléments, vous obtenez une écrasante majorité de gens qui « font » le consensus et qui, pour ne pas voir la réalité froide et monstrueuse, vont s’aveugler volontairement et développer une pensée unique stérilisante et la défendre bec et ongle. Celui qui dit la réalité des faits devient l’ennemi du groupe que le groupe va chercher à abattre. Le message est inaudible.

C’est ce que nous vivons avec nos proches, notre famille, nos amis, nos collègues de travail.

Les signaux faibles d’une faillite déjà en cours sont désormais parfaitement visibles

Il y a quelques années, on me demandait souvent quels seraient les signes avant-coureurs de l’effondrement et de la faillite de notre pays. J’ai toujours répondu que je ne savais pas mais qu’on les reconnaîtrait d’une façon évidente. Avec une certitude absolue. Un peu comme la fille qui va devenir votre épouse. Le choix est une évidence tellement l’amour est grand et tout aussi évident… Bon, la suite va être nettement moins romantique.

Ces signaux faibles, ces indices précurseurs d’une faillite déjà entamée et inéluctable, sont désormais là, sous nos yeux. Ils s’étalent à longueur de grands titres de presse mais, entre le biais de conformité et d’aveuglement volontaire sans oublier l’immédiateté de l’information jamais analysée où un titre chasse tout aussi vite l’autre en mélangeant aussi bien l’économique que le people, dans un monde où tout se vaut, où il n’y a plus de hiérarchie de degré d’importance, évidemment l’immense majorité passe complètement à côté et ne le voit même pas.

La majorité veut continuer son doux rêve le plus longtemps possible. On ne peut pas leur en vouloir, mais leur réveil sera très douloureux. Je constate néanmoins que si nous ne devons pas leur en vouloir, l’inverse n’est pas vrai et, bien souvent, ils nous en veulent beaucoup de vouloir mettre fin à leurs illusions, comme ces enfants gâtés qui voudraient encore croire au Père Noël et ne veulent surtout pas grandir.

Je vous livre donc ici quelques exemples, tous parfaitement vrais et qui se déroulent là, maintenant, tout de suite sous vos yeux ébahis… Il suffit juste de les mettre bout à bout, de les prendre ensemble et pas séparément entre deux histoires de Nabilla ou de terrorisme islamique et vous verrez qu’ils pointent tous exactement dans la même direction : celle de caisses totalement vides pour l’État, de caisses tellement vides qu’en réalité la question n’est même plus de savoir si l’État va ou pas faire faillite mais quand l’État sera obligé de le reconnaître et quelles seront les modalités de renégociation de notre dette. Ce n’est pas pour dans 20 ans. Ce n’est pas pour aujourd’hui non plus mais vraisemblablement pour 2015 et plus probablement que nous ne pourrons sans doute pas passer le budget 2016.

Joëlle, instit sans salaire, dépannée avec des bons alimentaires

« Les enseignants stagiaires de l’école supérieure de professorat et de l’éducation de Livry-Gargan ont manifesté ce mardi. La grogne s’intensifie en Seine-Saint-Denis. Ce mardi plus de 300 jeunes professeurs des écoles stagiaires manifestaient à Livry-Gargan. Ils devraient être plus nombreux encore à se rassembler mercredi devant la direction académique de Bobigny. Ce qu’ils réclament ? Une révision de leur formation, mal adaptée, mais aussi le versement des salaires de certains de leurs collègues qui n’ont toujours pas été payé depuis la rentrée… » – Le Parisien

Officiellement, c’est toujours la faute « aux problèmes informatiques » ou aux retards administratifs, la réalité c’est que tout le monde se fout de tout et qu’il n’y a plus d’argent dans les caisses. Alors on refile des tickets resto aux instits… Pathétique état de la France.

L’armée va revendre son matériel à une entreprise privée pour le louer…

contrepoints 812 arméeComme nous n’avons plus un radis, nos armées vont tout simplement revendre leur matériel à des sociétés privées(Macron est très pour et Michel Sapin très contre et Hollande a donné raison à Macron). L’armée va donc percevoir quelques milliards de ces ventes tout de suite, ce qui va boucher un trou de plus de 2 milliards d’euros dans le budget de la défense, puis les armées vont payer un « loyer », une location pour leur matériel… Résultat : l’année prochaine, il faudra trouver autre chose pour boucler le budget… Plus d’argent et pathétique état de la France.

Baisse de 30% des retraites complémentaires des fonctionnaires

« Selon l’information diffusée par France Info, une mauvaise surprise pour 110 000 fonctionnaires en retraite. Leur complément de retraite sera amputé d’un tiers dès l’an prochain. Une décision de l’UMR, l’Union mutualiste retraite qui doit être entérinée mardi après-midi au cours d’une assemblée générale de cette mutuelle qui propose une épargne retraite facultative aux fonctionnaires essentiellement. »(source). 30% mes chers amis, ce n’est pas rien… Au cas où vous auriez un doute, il n’y a juste plus de pognon. Fini. Terminé et c’est maintenant.

Agirc… les caisses de retraite des cadres, en faillite !

« L’information n’est pas nouvelle : nous vous en parlions déjà le 11 octobre… 2012 dans notre Ecodigest titré « Retraites complémentaires, fin de partie en 2017″. Ce jour-là, les partenaires sociaux – syndicats et patronat – devaient se réunir pour changer ce qui pouvait l’être. Seulement voilà, quasiment rien n’a été fait, à part un gel de la revalorisation des pensions, et en novembre 2014 nous pouvons encore écrire ici que l’AGIRC risque la banqueroute en 2017-2018. Exactement comme en 2012, mais deux ans plus tard. » (Source : Économie Matin)

Il n’y a plus d’argent et la faillite c’est maintenant.

Police et gendarmerie… chronique d’une catastrophe annoncée !

Alors que, selon un article du Figaro, « plusieurs milliers de policiers ont défilé aujourd’hui à Paris pour dénoncer leurs conditions de travail et « le mal-être » dans la police, une initiative rare pour ce corps de métier »cet autre article de ce même journal nous apprend que les véhicules d’intervention de nos forces de l’ordre sont à bout de souffle et qu’il n’y a tout simplement plus d’argent pour en acheter. À côté de ça on soutient à bout de bras Renault et ses véhicules électriques qui n’ont aucune utilité en les subventionnant à hauteur de 10 000 euros pièces… Pathétique état de la France.

Il ne s’agit là que de quelques exemples, volontairement je n’ai pas abordé le corollaire de cet absence d’argent, à savoir l’augmentation de toutes les taxes et impôts. L’État ira, pour survivre, jusqu’au bout de sa logique mortifère. Incapable de nous réformer depuis 50 ans, vivant sur l’héritage des Trente Glorieuses qui ne sont plus qu’un vague souvenir, soumis à la pression de l’arrivée de centaines de milliers de nouveaux retraités chaque année à qui l’on demande environ 12 mois avant d’être en mesure de leur verser leur première pension, croulant sous le poids de décennies de dettes accumulées, étouffant sous une fiscalité qui sera de plus en plus prégnante jusqu’à tuer toute activité économique, ayant perdu notre souveraineté monétaire et budgétaire, notre pays est tout simplement factuellement financièrement condamné à la faillite et elle a, sous vos yeux, déjà commencé.

Il est déjà trop tard, préparez-vous.

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L’OBSESSION ANTILIBERALE FRANÇAISE. par Valèrie

par Valerie de emploi- 2017.org

le nouvel ouvrage de Nicolas Lecaussin

Dans son nouvel ouvrage, le directeur de l’IREF et ancien directeur de l’iFRAP dresse un état des lieux de l’antilibéralisme français. Nous donnons ici un aperçu de quelques uns des thèmes abordés par le livre.

Des étatistes et antilibéraux omniprésents

L’auteur rappelle tout d’abord la présence écrasante de fonctionnaires au Parlement et la quasi absence de chefs d’entreprises en son sein. Sur 577 députés, environ 250 (44%) font partie du secteur de l’État. On compte parmi eux des fonctionnaires nationaux et territoriaux, des enseignants, des employés du service public, des retraités du public, etc. L’Assemblée Nationale ne compte en revanche que 17 chefs d’entreprises, soit 3% du total des députés. Au Sénat, les proportions sont à peu près les mêmes : 43% de fonctionnaires et 6% de chefs d’entreprises. Par comparaison, seulement 9% des parlementaires britanniques proviennent du secteur public contre 25% de chefs d’entreprises. Aux États-Unis, la représentation du patronat est encore plus forte puisque environ 40% des parlementaire sont des chefs d’entreprise.

Dans les cabinets du gouvernement ou dans l’administration en France, le constat est à peine plus glorieux que pour le Parlement. Au début du quinquennat, 7,5% seulement des membres du cabinet de François Hollande sont issus de l’entreprise privée, et seulement 10% du cabinet de Jean-Marc Ayrault. Par ailleurs, seuls 25% de l’élite administrative en charge de l’économie et des finances ont déjà travaillé dans le secteur privé. Au vu de ces chiffres, il n’est pas étonnant que l’appareil législatif produise en grande majorité des mesures étatistes.

Cette idéologie malheureusement ne se retrouve pas qu’au Parlement et pas que chez les hommes de gauche. Par de nombreux exemples, l’auteur illustre à quel point l’épithète libéral est voué aux gémonies par tous les grands partis. Il rappelle que Nicolas Sarkozy s’est clairement démarqué de toute idéologie libérale et que même Alain Madelin, un des rares hommes politiques libéraux, mit beaucoup d’eau dans son vin lors de ses campagnes.

L’aversion à toute forme de libéralisme se retrouve tout particulièrement dans le système éducatif, les manuels scolaires parlant à peine – ou sinon en mal – des entrepreneurs et des chefs d’entreprise. Les sujets d’économie du baccalauréat 2013 en sont des exemples éloquents mais non surprenants au vu de la posture délibérément étatiste et anti-patronat qui règne à l’Éducation nationale. Lors de l’épreuve, les élèves se sont ainsi vu proposer de répondre à la question ; « Que devons-nous à l’État ? » ou encore de « montrer que les conflits sociaux pouvaient être un facteur de cohésion sociale ». La presse française contribue elle aussi à la propagation des idées étatistes, aucun média par exemple n’a dénoncé le biais du travail demandé aux élèves.

Résultats et paradoxes

La politique anti-libérale française pourtant n’a pas eu les résultats escomptés : les comparaisons internationales donnent un taux de chômage régulièrement plus élevé en France que chez ses principaux compétiteurs. Depuis 1980, le taux de chômage n’est jamais descendu en dessous de 7,6% de la population active et depuis 20 ans, le taux de chômage des jeunes se situe autour de 25%. À l’inverse et de manière inattendue, plusieurs pays dits libéraux bénéficient aujourd’hui de relocalisations d’entreprises grâce à leur fiscalité attractive. C’est le cas depuis 2008 en Grande-Bretagne et en Amérique du Nord (gain net de 300.000 emplois industriels en 2010).

L’auteur livre également quelques données sur le classement des pays en termes de baisse des inégalités, de protection des plus faibles, de reconnaissance et de récompense des talents, d’accès à la justice et d’égalité des chances. D’après l’Institut pour une nouvelle économie sociale de marché, l’Allemagne et les Pays-Bas arrivent en 7ème rang ex-æquo en moyenne sur ces critères alors que la France n’apparait qu’à la 14ème position. Cette médiocrité se retrouve dans notre système éducatif et notre système de santé ; l’auteur montre, en décrivant les modèles étrangers, que l’on peut faire bien mieux avec moins.

Des Libéraux sans moyens et encore peu efficaces

Le peu de succès du libéralisme en France provient en grande partie d’un manque de moyens dont disposent les Libéraux pour défendre leurs idées. À la différence des États-Unis où les think tanks disposent depuis des décennies de moyens importants et où la société civile est vue comme un contre-pouvoir nécessaire, de telles structures sont inexistantes en France. L’auteur remarque par ailleurs que beaucoup de Libéraux français ont été et sont encore des universitaires, gardant des réflexes académiques, qui les rendent peu convaincants face à la presse ou aux hommes politiques.

À quand des think tanks puissants qui rendront enfin à l’entreprise, au travail et au talent leur juste place 

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POURQUOI LA FRANCE A-T-ELLE PLUS DE 2000 MILLIARDS DE DETTE PUBLIC. par Fernand chaput

Fernand Chaput Juriste
Fernand Chaput  dans lagauchematuer.fr
Juriste

Poids de la dette le 6 mai 1980. La dette de l’État ne représentait qu’un huitième du PIB annuel soit 10,5% du PIB.

Aujourd’hui elle se situe proche des 98,5% du PIB soit bientôt 100% de celui-ci, ce qui en est hélas irrémédiable !

Voici ce qu’est devenue cette fumeuse dette dès le soir du 8 mai 1995 jour ou Jacques Chirac fut enfin élu président de la république: 51,3 % du PIB.

Après deux septennats de François Mitterrand, comment et pour quels noirs dessins ou utopies dérisoires, fut conduite sous deux septennats une politique Keynésienne venant en contresens de l’économie mondiale ?

Résumé du comment se fabriqua un endettement insupportable pour tous les français ayant un peu de bon sens.

Nous sommes à quelques jours des élections de 1981, lors du débat télévisé entre François Mitterrand et Valéry Giscard d’Estaing.

Les deux candidats s’accordent sur un point : après l’élection, ils vont mettre fin au chômage (6 % de la population active) en créant des emplois.

Giscard promet de créer 150 000 emplois par an d’ici à 1985.

Mitterrand va plus loin : « L’emploi, c’est la première de nos obligations. J’y consacrerai toute ma volonté. »

Il promet d’en créer 210 000 par an, dont 150 000 dans la fonction publique et 60 000 d’utilité collective. Et ce n’est là qu’une de ses propositions. Retraite à 60 ans, cinquième semaine de congés payés, relèvement du smic…

Dès le début de son mandat, Mitterrand réalise une partie de son programme social (entre 1981 et 1986, 330 000 fonctionnaires seront embauchés) et Pierre Mauroy concocte un plan de relance par la consommation.

Quant aux nationalisations (elles concernent 39 banques, compagnies d’assurances ou entreprises industrielles), elles coûtent près de 90 milliards de francs à l’État.

Et l’Élysée ne fait pas dans la dentelle. Alors qu’à Matignon Jean Peyrelevade plaide pour que l’État se contente de prendre une participation majoritaire dans ces entreprises et laisse le reste aux actionnaires privés, il est repoussé dans les cordes : l’État doit posséder 100 % du capital de la plupart des entreprises.

Résultat : en 1980, la dette de l’État représente 12 % de la production nationale. En 1982, elle monte brutalement à 16 %. Trois ans plus tard, elle dépasse 20 %.

Le déficit de l’État atteint alors 92 milliards de francs… quatre fois plus qu’en 1980.

Le 21 mars 1983, la France dévalue pour la troisième fois en moins de dix-huit mois, c’est le « tournant de la rigueur » (priorité : la lutte contre l’inflation, qui sera un succès). Mais la dette, elle, continue à flamber.

1978 – 1993 : et la gauche invente la politique de dette publique

Est-ce que cette idée reçue est fondée ? Il faut en effet souligner que la première politique de dette publique est mise en place lors de l’élection de François Mitterrand en 1981 par Pierre Mauroy.

François Mitterrand arrive au pouvoir alors que la croissance est au plus bas, et mène une politique de dépenses publiques keynésienne afin de retrouver la croissance.

C’est très nouveau pour l’époque, et si cette politique est contestable, force est de constater que la croissance repart légèrement, et la chute est en tous cas enrayée. Mais pour que la croissance se maintienne, l’effort de dépense soit être très soutenu. Le moindre relâchement est sanctionné par une rechute (1983) : 1981 : 0,92 % de croissance, déficit public nul, dette de 20,7 % 1986 : 2,45 % de croissance, déficit public de 3 %, dette de 31 %.

Il est donc indéniable que cette période a marqué une forte augmentation de la dette publique, et l’idéologie socialiste de relance par la dépense n’y est pas pour rien. La gauche a tenté d’injecter de lourdes sommes pour soutenir la croissance, avec des résultats très contestés.

Durant cette période, le déficit n’a cessé de se creuser, passant de 20 % en 1980 à 46 % en 1993 et plus de 51,3% du PIB à l’élection de Jacques Chirac en mai 1995.

Depuis 1993, la droite adoptait à son tour le déficit, la gauche pouvait-elle enfin passer pour vertueuse? Que Nenni.

Le retour de la droite au pouvoir en 1993 n’est pas pour autant synonyme de maîtrise budgétaire. La diminution du déficit est pourtant au programme d’Édouard Balladur, mais les baisses d’impôt accordées en début de mandat font du budget Sarkozy de 1993 le pire de l’après-guerre.

La situation s’améliorera un peu par la suite, surtout après la victoire de Jacques Chirac en 1995 Elle représentait 663,5 milliards d’euros à la fin 1995, ou 55,5 % du PIB et la politique de rigueur d’Alain Juppé à partir de 1996.

Le déficit est notamment jugulé par une hausse de la TVA de 18,6 % à 20,6 %, mais la dette explose toujours et passe durant cette période de 46 % fin 1994 à 58 %, fin 1996 mais surtout contre une croissance repartant à la baisse.

Après la dissolution de l’Assemblée nationale, le 21 avril 1997, la gauche triomphante revient au pouvoir et Lionel Jospin devient premier ministre.

Les 35 heures ou comment faire plaisir à tout le monde qu’elle stupidité de la part des socialistes?

C’est fait. Deux lois, l’une votée en 1998, l’autre en 2000, mettent en œuvre la principale proposition du PS aux législatives de 1997.

Le temps de travail est fixé à 35 heures. Les patrons sont furieux. Mais Martine Aubry ne les a pas oubliés. Pour accompagner la mise en place des RTT (et le blocage des rémunérations qui les accompagne), elle a fait un beau cadeau aux entreprises : de généreuses exonérations de charges.

Celles-ci avaient vocation à disparaître au bout de sept ans, mais, en 2003, le gouvernement Raffarin imagine un nouveau système global d’exonération de charges sociales sur les bas salaires. Ces aides sont pérennisées. Ces exonérations représentent encore aujourd’hui 22 milliards d’euros par an hors abus de RTT qui représentent environ une neutralisation de temps travaillé coûtant aux entreprises 8,5 Md€ par an? Une paille…

Des cinq années qui suivirent, les gens retiendront surtout les 35 heures accusées d’être un gouffre pour les dépenses de l’État effectivement cela le fut et en induisit alors sur 10 années à 435Md€ de complément de dette et à une baisse de compétitivité de nos entreprises de 9 %.

Pourtant, malgré les baisses d’impôts, dont la TVA passée de 20,6 % à 19,6 %, le déficit public connaît une baisse continue jusqu’à atteindre 1,5 % du PIB en 2000 et 2001, soit le plus bas niveau depuis 1980.

Pour la première fois depuis cette date, la dette est stabilisée et diminue même à partir de 1998. C’est également une période de forte croissance du PIB avec notamment 3,91 % en 2000.

La gauche se met donc à la gestion budgétaire vertueuse. On assiste donc à un véritable retournement de situation idéologique, qui sera accentué les années suivantes. Mais toutefois sous le quinquennat Jospin malgré une croissance moyenne de 3% « la dette s’amplifia tout de même de 159 milliards » d’euros !

Chirac et Jospin se bagarrent pour une « cagnotte »

Nous sommes le 14 juillet 1999 à l’Élysée. Comme il est de coutume, Jacques Chirac s’adresse aux Français à la télévision. Et voilà que, dans son intervention, il s’en prend à son Premier ministre de cohabitation, Lionel Jospin. Le tacle est politiquement savoureux, budgétairement désastreux : Chirac raconte que le gouvernement est en possession d’une cagnotte.

« Nous avons depuis deux ans une croissance qui fait que nous avons énormément d’argent dans les caisses. Il faut tout le talent du ministère des Finances pour masquer le phénomène. Il faut rendre aux Français une part de ce que l’on leur a pris« , explique Chirac avec l’air de celui à qui on ne la fait pas.

L’ »affaire de la cagnotte » a commencé. Elle va durer plus de six mois.

À l’origine, une bonne surprise : depuis quelques mois, l’économie française engrange un taux de croissance très supérieur aux prévisions initiales de Bercy (3 % au lieu de 2 % sur un an).

Conséquence : des rentrées fiscales qui explosent (elles dépassent d’une quinzaine de milliards d’euros les prévisions). Jospin, qui souhaitait baisser le déficit budgétaire (et donc réduire la dette), se retrouve pris entre deux feux, sur sa droite et sur sa gauche. Et tous les lobbies s’en donnent à cœur joie.

Au sein de la majorité plurielle, c’est le concours d’idées. Fabius (qui pense aux élections de 2002 et veut séduire les classes moyennes) préconise la baisse d’impôt. D’autres exigent une baisse des taxes sur l’essence à la pompe, plus de logements sociaux, des revalorisations diverses et variées…

Résultat : Pas un seul centime ne va au désendettement du pays qui sur cinq ans progressa de 159 Mds €.

Chirac, Raffarin ou l’histoire d’un « petit comptable »

En ce début septembre 2003, Jean-Pierre Raffarin est sur le plateau de TF1. Bruxelles s’inquiète des déficits français. Et le Premier ministre donne un coup de menton :

« Mon premier devoir, c’est l’emploi. Pas d’aller rendre des équations comptables et de faire des problèmes mathématiques pour que tel ou tel bureau soit satisfait. »

Les choses sont claires : l’Europe est un nid d’irresponsables. La France sait ce qu’elle a à faire. Et qu’importent les engagements de saine gestion publique pris lors de l’adoption du traité de Maastricht.

En fait, trois ans après l’entrée en vigueur de l’euro, la France et l’Allemagne vont mal. Pendant que l’Irlande ou l’Espagne affichent une insolente croissance, les deux plus grandes économies de la zone euro sont en récession. Et choisissent cette stratégie :

« Il faut soutenir et non pas neutraliser la croissance. »

Le pacte de stabilité est enterré. Seule nuance, les Allemands vont tout faire pour revenir au plus vite dans les clous et engagent une série de réformes douloureuses. Pas les Français..

En effet, de retour au pouvoir en 2002, la droite applique immédiatement un programme de baisse d’impôts qui fait repartir à la hausse la dette et le déficit, sans pour autant faire repartir la croissance.

Ce ne fut point Nicolas Sarkozy qui avait entrepris la baisse des impôts mais bel et bien Jean-Pierre Raffarin dès 2002 lors de son retour au pouvoir après le très lourd quinquennat de Lionel Jospin.

Cette politique, dérivée de la théorie de l’économie de l’offre et encore très vivace dans l’esprit de beaucoup de gens de droite, suppose que la pression fiscale envers les plus riches est un frein à la croissance. Elle leur substitue donc à un prélèvement obligatoire un emprunt.

La dette repasse au-dessus des 60 % du PIB dès 2003. À son arrivée au ministère des finances en 2005, Thierry Breton tenta de profiter de la croissance pour stabiliser à nouveau la dette et y parvient en partie seulement.

Poids de cette même dette fin du premier semestre 2007 : 1.209,5 milliards d’euros, soit 63,9 % du PIB …

Au 30 juin 2010, la dette de la France au sens de Maastricht s’élevait à 82,9% du PIB. Le 31 décembre 2011 elle s’élevait à 1.717,3 Mds€ soit 85,8% du PIB. le 31 décembre 2012 à 1.789,4 Mds€ soit 89,3% du PIB au 30 septembre 2014 elle est de 2.023,7 milliards d’euros soit proche des 96,3 % du PIB, mais sera selon les critères d’économistes sur une projection de 2.103,67Mds€ soit très proche du 98,5% à 100 % du PIB au 31 décembre 2014 selon les conjonctions économiques du second semestre 2014.

Conclusion : La France s’endette de 4640 euros de plus chaque seconde, soit 12 milliards d’€uros de plus tous les mois en 2013, et près de 175 milliards d’€uros par an.

La dette publique de la France atteint 4.923 milliards (dont 1986 milliards pour l’Etat et 3.090 Md€ hors bilan), soit 89,1% du PIB et l’équivalent de 26.300 €uros par habitant, pour 65.350.000 habitants au 1er janvier 2012. Le déficit budgétaire de 2012 a été de 87,2 milliards d’€uros.

Toutefois il faut ajouter à ces chiffres qui nous donnent le tournis, les engagements « hors bilan », dont les normes comptables internationales demandent la comptabilisation, soit au moins 900 milliards d’euros d’engagements au titre des retraites, qui elles ne rentrent pas dans les calculs des critères Maastricht.

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42 économistes vont se parachuter sur l’Elysée pour sauver Hollande! par Charles Gave.

Par Charles Gave

D’après ce que je crois comprendre, le président Hollande ne semble pas donner satisfaction aux Français qui l’ont élu. Jamais un président de la Vème République n’a été aussi impopulaire, et les socialistes du coup se ramassent raclée électorale après raclée électorale. Voilà qui n’est guère surprenant quand on sait que le président Mitterrand avait toujours refusé de faire de monsieur Hollande un ministre, tant il le jugeait incompétent.

Après tout, et comme le disait Chateaubriand, « l’ambition dont on n’a pas les talents est criminelle. » A l’évidence, monsieur Hollande n’a pas les capacités requises pour être président, et cela, tout le monde au parti socialiste le savait.

Voilà qui n’a cependant pas empêché une série tout à fait remarquable d’Oints du Seigneur, tous compagnons de route du PS ou du PC depuis toujours (voir la liste ci-dessous), de nous adjurer de voter pour un homme dont ils savaient tous qu’il était incompétent, et je veux parler bien sûr du fameux appel des « Economistes pour François Hollande », paru dans Le Monde en avril 2012.

Cet appel commençait par « Nous sommes économistes », ce qui était déjà un abus sémantique. Un professeur d’économie n’est pas un économiste. Ils étaient en faittous professeurs d’économie, payés par nos impôts, et aucun d’entre eux n’a jamais travaillé dans le secteur privé.

Un professeur d’économie n’est pas plus un économiste qu’un professeur de philosophie n’est automatiquement un philosophe. Il y a la même différence entre un professeur de musique au lycée et un concertiste qu’entre un professeur d’économie et un économiste. Le premier vit d’une rente, le deuxième de ses prises de risque.

Ensuite, affirmer d’emblée que « nous sommes économistes », c’est faire appel à l’argument d’autorité : « Croyez moi, disent ils au bon peuple, parce que moi je sais puisque j’ai fait des études », dont Thomas d’Aquin disait qu’il était irrecevable dans un débat. Il revient en effet à dire au peuple: « Faites-nous confiance parce que nous, nous savons, et que vous, vous ne savez pas », ce qui veut dire que la démocratie n’est pas une solution et que seule la technocratie fonctionne, comme l’URSS l’a amplement démontré.

C’est ce genre de raisonnement qui donne envie aux Français de voter Front national. 

Dès le départ donc, le texte était profondément vicié. La fin de la lettre n’était guère meilleure, et je ne peux pas m’empêcher de citer in extenso la conclusion de cette pétition, tant elle était remarquable. La voici :

« Pour toutes ces raisons, nous appelons à voter pour François Hollande. François Hollande a présenté un agenda de réformes qui dessinent à nos yeux la voie souhaitable. La crédibilité, l’ambition et la cohérence sont de son côté.»

Deux ans après, on ne peut s’empêcher de sourire, voire de rire aux éclats devant tant de prescience et d’intelligence.

Mais qui étaient ces génies profonds ? En voici la liste :

Philippe Aghion (Harvard), Michel Aglietta (Paris-X Nanterre), Yann Algan(Sciences Po Paris), Rémi Bazillier (université d’Orleans), Maya Beauvallet(Telecom Paristech), François Bélorgey (Irest), Françoise Benhamou (Paris-XIII), Eric Brousseau (Paris-Dauphine, Institut universitaire européen), Julia Cagé(Harvard), André Cartapanis (IEP Aix-en-Provence), Gilbert Cette (Université de la Méditerranée), Thomas Chalumeau (Sciences Po Paris), Mireille Chiroleu Assouline (Paris-I), Daniel Cohen (Ecole normale supérieure), Elie Cohen(Sciences Po Paris), Brigitte Dormont (Paris-Dauphine), Bernard Gazier(Paris-I), Jean Imbs (Ecole d’économie de Paris, CNRS), Marc Fleurbaey(Princeton, Collège d’études mondiales), Samuel Fraiberger (New York University), André Gauron, Jérôme Gautié (Paris-I), Patrice Geoffron (Paris-Dauphine), Tristan Klein, Jacques Le Cacheux (université de Pau et des Pays de l’Adour), Jean-Hervé Lorenzi (Paris-Dauphine), Philippe Martin (Sciences Po Paris), Jacques Mistral (Harvard Kennedy School), El Mouhoub Mouhoud(Paris-Dauphine), Pierre-Alain Muet (fondateur du Conseil d’analyse économique, député socialiste, et membre de l’équipe de campagne de François Hollande), Fabrice Murtin (Sciences Po Paris), Dominique Namur (Paris-XIII),Romain Perez (Paris-I), Thomas Philippon (New York University), Thomas Piketty (EEP et EHESS), Michel Rainelli (université Nice-Sophia-Antipolis) Lionel Ragot,(Université d’Evry-Val-d’Essonne), Romain Rancière (EEP),Katheline Schubert (Paris-I), Laurence Tubiana (Sciences Po Paris, Columbia), Joëlle Toledano (Supélec), Dominique Villemot.

Comme le lecteur peut le remarquer, et comme je l’ai déjà dit, il n’y a que des professeurs, et aucun de ces « économistes » n’a jamais travaillé dans le secteur privé ni exercé la moindre responsabilité opérationnelle. Je conseille au lecteur de lire cette liste attentivement, tant il est rare de voir une telle assemblée de gens soi-disant éminents qui se sont trompés aussi lourdement. Voilà qui devrait les vacciner contre toute tentation technocratique.

En fait, il est très utile dans la vie de repérer les gens qui se trompent sur tout et tout le temps. Mais il est rare de voir une liste toute faite fournie par les incompétents eux mêmes.

A conserver donc.

Aucun de ces oints du Seigneur n’a jamais vu une entreprise de près ou de loin, et cela est assez typique d’une certaine classe intellectuelle.

Quand j’étais jeune, l’une des grandes maisons de Wall Street spécialisée dans la gestion obligataire avait fait passer une annonce pour embaucher un économiste, et elle reçut de nombreuses réponses de candidats ayant fait les plus brillantes études à Harvard, au MIT à Princeton.

Réflexion faite, tous les candidats refusèrent le poste car il fallait gérer un portefeuille obligataire en s’appuyant sur les résultats de sa propre recherche. Tous ces « économistes » fuirent en courant, aucun ne voulut prendre le risque de se coltiner au marché et à la réalité. Les économistes français, signataires de cette lettre, font partie, à mon humble avis, de cette même catégorie de gens qui ont fait de bonnes études, ce qui leur donne droit à une rente de situation qu’ils n’ont aucune envie de mettre en danger.
La concurrence ce n’est pas pour eux. Eux ils ont droit à une chaire, d’où ils peuvent s’exprimer pour enseigner au peuple le Beau, le Vrai et surtout le Moral. Et bien sûr, ils comptent sur le pouvoir politique pour maximiser leur rente…et soutenir le Pouvoir est un faible prix à payer pour s’assurer de la pérennité de la rente. La vieille alliance du Trône et de l’Autel. Cela s’appelle une cléricature et non pas une élite.

Mais la vraie question que je me pose est la suivante. Leur grand homme est attaqué comme peu d’hommes politiques l’ont été depuis cinquante ans, et aucun d’entre eux ne vient à son secours. Où sont ils ?

La Légion sauta sur Dien Bien Phu pour prêter main forte à ses amis, alors même qu’ils savaient tous que la bataille était perdue et qu’ils allaient y laisser leur peau, et ils étaient tous volontaires. Apparemment, la notion d’honneur chez les intellectuels de gauche et à la Légion n’est pas la même, ce qui ne surprendra personne.

Pour moi, qu’ils se soient trompés n’est pas très grave. Je me suis souvent trompé moi même et je n’en suis pas mort. En revanche, qu’ils abandonnent leur champion alors qu’il est en danger, voilà qui est impardonnable.

Charles Gave

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LE CICE est-il sorti du Loch Ness? par Dominique

 par Dominique  de emploi-2017.org

Mesure phare du pacte de compétitivité, puis du pacte de responsabilité, le CICE n’aura pas ou peu d’impact sur l’emploi. Mal expliqué par le gouvernement et compliqué à mettre en œuvre, il n’aura que faiblement soulagé les entreprises françaises.

Zéro emploi créé au lieu de 300.000

On se souvient qu’en novembre 2012, le CICE était censé créer 300.000 emplois d’ici la fin du quinquennat. Bien que celui-ci ne soit pas encore terminé, Michel Sapin n’a pourtant pas hésité à déclarer que finalement « il ne faut pas attendre d’effet direct du crédit d’impôt sur les embauches ». 48% des entreprises dans les services et 34% des entreprises dans l’industrie indiquent un impact du CICE sur l’emploi, mais le plus souvent pour préserver des emplois ou former les collaborateurs plutôt que recruter.

En fait, cette absence d’augmentation nette de l’emploi n’est pas une surprise. Pour s’en convaincre, il convient de regarder le surcroît d’impôts considérable que paient les entreprises françaises par rapport à nos voisins, surcroît au vu duquel l’allégement du CICE fait figure de goutte d’eau.

Le CICE permettra une baisse des charges d’environ 10 milliards d’euros au titre de 2013 mais ceci est à comparer avec les quelque 120 milliards supplémentaires de prélèvements obligatoires payés par les entreprises françaises, comparé à l’Allemagne (à économies égales), ou avec les 170 milliards de prélèvements supplémentaires, si l’on compare avec le Royaume-Uni. Ces montants sont obtenus à partir des pourcentages de PIB de prélèvements obligatoires payés par nos entreprises, soit respectivement 6 points et 9 points de PIB supplémentaires par rapport à nos deux voisins :

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Au vu de ces chiffres, il n’est donc pas étonnant que le CICE n’entraîne pas une augmentation nette de l’emploi, les entreprises cherchant aussi à restaurer leurs marges ou améliorer leur fonds de roulement.

Un dispositif incompris et compliqué

Outre le fait que cette mesure constitue une goutte d’eau dans un océan, on ne peut que constater la communication ratée du gouvernement en ce qui concerne le CICE, dont personne n’a compris la logique ni la pertinence par rapport à une baisse pure et simple des charges. Alors que même des économistes de gauche comme Piketty réclament une baisse de cotisations patronales, on peut en effet se demander pourquoi François Hollande a supprimé dès le début de son mandat celles instaurées par Nicolas Sarkozy pour ensuite inventer l’usine à gaz du CICE. Elle était de toute évidence peu propice à ramener la confiance dans un tissu entrepreneurial déjà fortement ébranlé par la crise et les précédents projets anti-entreprises du gouvernement.

Or la véritable raison du CICE, rarement évoquée dans les médias, a une explication purement budgétaire et comptable. Elle vient de l’opportunité qu’a vue Bercy dans l’approche éclatée entre la vision de l’entreprise (comptabilité par engagement) et la vision budgétaire de l’État (comptabilité en trésorerie). L’entreprise calcule en effet son résultat avec ses dettes et ses créances alors que l’État raisonne en fonction de ses encaissements et décaissements. En mettant en place un crédit d’impôt plutôt qu’un allégement de charges, Bercy a vu par cette combine un moyen d’impacter immédiatement les comptes des entreprises tout en décalant à plus tard l’impact sur ceux de l’État, suivis à la loupe par Bruxelles. Pour le CICE constaté sur 2013, l’État ne rembourse ainsi ces créances que de manière répartie entre 2014, 2015 et 2016, selon le moment où les entreprises constatent un bénéfice, ou à l’issue de cette période dans le cas inverse. Cette stratégie incomprise a été la source d’incompréhensions de tous les acteurs publics et des médias.

Le préfinancement, instauré pour compenser le manque à gagner en trésorerie des entreprises, s’est par ailleurs révélé compliqué et sans intérêt pour la plupart d’entre elles. 15.000 entreprises seulement y ont eu recours en 2013, pour 1,5 milliard de préfinancement total. Pour les entreprises allant bien, le préfinancement est en effet plus cher qu’un financement bancaire de court terme classique et pour les entreprises qui vont très mal (procédure de sauvegarde) le préfinancement est interdit par Bercy [1]. Ainsi seules les entreprises allant faiblement mal (pas de procédure de sauvegarde mais pas d’accès avantageux au financement bancaire) ont eu un intérêt à y recourir, au prix cependant d’une procédure relativement lourde et coûteuse (attestation par leurs experts-comptables, estimation de l’assiette, calcul de la marge d’erreur, etc.).

Gouttes d’eau dans un océan et d’une utilité relative, le CICE et son préfinancement n’auront donc que faiblement soulagé les entreprises françaises.

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Engagement de la responsabilité de l’Etat pour faute, suite à l’annulation d’un redressement fiscal.


Par Frédéric Naïm – Avocat | Modifié le 12-11-2013 |

C’est aujourd’hui une action qui prend de l’ampleur et se développe de plus en plus. Depuis quelques années, la responsabilité de l’Etat pour faute simple est reconnue.

Auparavant, il fallait une faute lourde, ce qui rendait impossible l’engagement de la responsabilité de l’Etat ; le redressement que vous aviez subi était ultérieurement annulé et vous ne pouviez quasiment jamais recevoir d’indemnités. Depuis plusieurs années, ce n’est plus le cas.

Vous faites l’objet d’un redressement fiscal, vous êtes obligé de payer, de supporter tous les préjudices liés à ce redressement et certains dirigeants ont perdu leur entreprise à cause d’un redressement fiscal qui se trouve annulé quelques années plus tard. L’administration n’a pas eu d’intention de vous nuire, il n’y a pas de subjectivité sur votre dossier ; elle a juste pris position sur un sujet et a été désavouée par le juge administratif qui a considéré que votre position était la bonne. Entre temps vous avez perdu votre entreprise, subi un préjudice, perdu un bien immobilier, un actif auquel vous teniez, sachez que vous pouvez aujourd’hui obtenir réparation de ce préjudice. Il est évident que la réparation du préjudice ne sera jamais à la hauteur de ce que vous avez enduré, tant au plan moral qu’économique ; cette réparation ne couvrira jamais la totalité de ce que vous avez subi.

Vous avez tout de même la perspective d’avoir une sorte de lot de consolation’ en engageant la responsabilité de l’Etat et en obtenant des indemnités. Nous ne pouvons pas vous indiquer de données quantifiées concernant ce que l’on peut obtenir du juge administratif, mais c’est une action qu’il faut garder en tête lorsque vous gagnez un dossier fiscal et qu’il est finalement reconnu que l’administration vous a redressé à tort.

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LA DETTE MÈNE SOUVENT A LA RÉVOLUTION. par IVAN RIOUFOL

 



par IVAN ROUFIOL  de   claudereichman.com
Michel Sapin est de ceux qui font du mal à la politique et à sa crédibilité. Il est devenu le parangon de la désinvolture et du toupet. La France “tient impeccablement les dépenses” et a “pris ses responsabilités”, a ainsi assuré ce mercredi le ministre des Finances en commentant le budget 2015. C’est ce qui explique sans doute que la dette publique vient de franchir les 2 000 milliards d’euros (30 300 euros par Français, bébés compris).

Celui qui avait promis avec emphase la baisse du chômage et des déficits cautionne cette fois-ci la prévision d’une croissance de 1% en 2015. Mais comment croire cet apparatchik qui, avec une assurance désarmante, dit n’importe quoi ?

D’ailleurs le Haut conseil des finances publiques a immédiatement qualifié “d’optimiste” cet objectif annoncé. Sapin n’est évidemment pas le seul à afficher une telle indifférence pour ceux à qui il s’adresse. Cela fait quarante ans que les Français se font gruger par une classe politique qui a décidé, droite et gauche confondues, de faire vivre le pays à crédit.

Mais le niveau de la dette est devenu tel que la nation, liée à des créanciers étrangers, a perdu pour longtemps sa souveraineté financière. “La France coule”, titrait mercredi Le Figaro. Pour autant, on apprend par exemple que les crédits alloués à l’aide médicale d’Etat (AME), dispositif qui offre la médecine gratuite aux clandestins (plus de 600 millions d’euros pour 2014) seront augmentés de 73 millions supplémentaires en 2015.

Cette addiction à la dette, aggravée par les taux d’emprunt dérisoires qu’offre actuellement le “dealer de crédits” qu’est la Banque centrale européenne de Mario Draghi, met évidement la France à la merci de la moindre saute d’humeur de ses prêteurs, de la moindre panique boursière. D’autant que les mesures d’économies que le gouvernement ne cesse de promettre sont très en-deçà des urgences.

L’histoire nationale montre, en tout cas, que les endettements insupportables mènent souvent à des révolutions. Les déficits accumulés par les rois – qui furent de ce point de vue aussi irresponsables que leurs successeurs républicains – conduisirent notamment à 1789. Les petits épargnants et les rentiers de l’époque furent les premières victimes des “assignats”, cette monnaie fictive gagée sur les biens de l’Eglise et créée pour tenter d’éviter la banqueroute. Mirabeau disait d’elle : “Douter de la valeur de l’assignat c’est douter de la révolution, c’est un crime“. Ce à quoi la rue insolente chantonnait : “Les écus sont les écus, les assignats des torche-culs”.

Si le pouvoir socialiste persiste à se comporter avec une telle irresponsabilité, qui se retrouve également sur bien d’autres sujets tout aussi explosifs, le peuple pourrait bien décider de répéter l’histoire.

Ivan Rioufol

 

 

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Les syndicats en rackettant 4 milliards d’euros par an ne connaissent pas la crise! par Mike Borowski.

 De Mike Borowski, Rédacteur en Chef de La Gauche M’a Tuer
 .
Mike Borowski
Mike Borowski
Rédacteur en Chef de La Gauche M’a Tuer

syndicats1

La crise a touché toute la France, tous les milieux, toutes les strates sauf les syndicats. Malgré le plus faible taux de l’Union Européenne d’adhésion à une organisation salariale (près de 8% des actifs), les syndicats continuent de se pavaner dans l’opulence.

En France, les cotisations des membres ne couvrent qu’une infime parti de leurs budgets (environ 3%) au contraire de tous les autres pays européens.  Pour ces derniers, les cotisations occupent une part primordiale dans les ressources des syndicats, plus de 80% dans l’ensemble.

La collectivité fait donc un chèque de 4 milliards d’euros chaque année afin de couvrir le manque à gagner des syndicats, et cela au nom de la liberté syndicale. Oui 4 milliards d’euros soit l’équivalent des recettes de l’Impôt sur la Fortune (ISF).

L’intérêt de subventionner tous ces syndicats auraient pu être intéressant  si ceux-ci travaillaient main dans la main avec l’Etat ou les autres partenaires sociaux sur les réformes structurelles dont la France a besoin. Pourquoi pas ? Le gouvernement allemand passe par la concertation avec ses syndicats pour chacune de ses décisions économiques importantes. Et cela marche. L’Allemagne a passé 10 ans à se réformer avec l’aide des syndicats.

Mais ce n’est pas ce qu’il se passe en France. Impossible de se concerter avec une organisation salariale, chacune d’elle défendant son pré carré.  Lorsqu’on annonce seulement une réforme à venir pour le service publique au mieux les uns et les autres défilent dans la rue au pire c’est blocage de tout service public. Aucun dialogue n’est possible.

La question aussi est de savoir où va l’argent ? 4 milliards par an pour si peu de résultat. Le député PERRUCHOT a apporté certaines réponses dans son rapport parlementaire en levant le voile sur l’argent des syndicats.

Dans le meilleur des cas il sert à payer des vacances à 12 000 euros comme cela a été le cas pour les employés de France Télécom qui ont voyagé au Sénégal, mais cela n’est rien, dans le pire on achète des biens immobiliers de standing pour les permanents.

Sans oublié certains avantages accordés par l’Etat aux organismes sociaux. Ainsi près de 30 000 employés de la fonction publique sont « mises à dispositions » des syndicats.  C’est-à-dire que 30 000 fonctionnaires ne travaillent pas dans leur corps d’origine mais pour un syndicat politisé.

Je ne compte bien sûr pas la participation de ces entités dans la formation professionnelle (6,1 milliards), le 1% logement, la Sécurité Sociale, l’UNEDIC etc.

Malgré la crise qui sévit, toutes ces confédérations affichent une santé financière rayonnante. Toutes sont propriétaires de magnifiques immeubles parisiens et possèdent des trésoreries à faire pâlir beaucoup entreprises côtés en Bourse. Ainsi, la CFDT possède un trésor de guerre de près de 350 millions d’euros, la CGT 55 millions d’euros etc.

Le financement public des syndicats doit cesser, ceux-ci doivent pouvoir se financer avec l’argent de leurs adhérents. Ce n’est pas au contribuable de payer la lutte des classes. Si les syndicats veulent plus d’adhérents et bien qu’ils retournent à leurs fondamentaux, soit la défense du salarié. Ainsi, les 92 % des actifs français non syndiqués reviendront dans leurs girons.

Voici le lien du rapport PERRUCHOT sur l’argent des syndicats. Rapport aussi vite écrit, aussi vite enterré.

http://www.lescreateurs.org/uploads/2012/06/rapport-perruchot.pdf

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PORTRAIT DE L’ELU EN ANIMAL POLITIQUE DE COMPAGNIE. par FABRICE COPEAU

HUMOURpar Fabrice Copeau dans Politique

Voici un extrait du livre à paraître aux Belles Lettres de Fabrice Copeau, Les Rentiers de la Gloire. Petite analyse de l’élu clientéliste, privilégié et adepte des passe-droits en tous genres…

animal farm credits esculapio perez (licence creative commons)

Un privilège, privata lex, est un statut particulier que nous attribue notre qualité. Un statut accordé non par ce qu’on fait, mais par ce qu’on est. On dit, pour parler des gens qui ont un revenu élevé, « les privilégiés ». Or, la notion de privilège, ce n’est pas ça. Un privilégié est quelqu’un qui bénéficie d’un avantage payé par quelqu’un d’autre. Un privilège suppose quelqu’un pour en jouir et quelqu’un pour le payer. Cécile, mieux que personne, l’a compris. Et que rien ne vaut le privilège masqué derrière le droit.

Cécile est haut fonctionnaire, ancienne administratrice du Sénat. Mais elle n’a jamais vraiment exercé sa profession. Personne ne peut échapper à l’attrait du pouvoir et aux projecteurs de la célébrité. Cécile est donc rapidement devenue une permanente de son parti, « secrétaire nationale à la francophonie » au sein de celui-ci. La voici très vite porte-parole dudit parti, puis porte-parole du candidat à la présidentielle issu de celui-ci. Elle ne pouvait donc qu’entrer au gouvernement. Secrétaire d’État en charge de la Consommation, du Commerce et de l’Artisanat.

En poste, elle reçoit les syndicats professionnels et les lobbyings de tous bords. Elle ferraille contre l’ouverture des commerces le dimanche, contre les véhicules avec chauffeurs, en leur imposant des contraintes débiles, contre la libéralisation des marchés du gaz et de l’électricité, contre l’ouverture à la concurrence des professions réglementées, les notaires en particulier. Elle prétend que c’est au nom de l’intérêt général que les privilèges leur sont accordés, et qu’ils sont par conséquent tout à fait légitimes. Toute comme du reste les privilèges de son corps d’origine. Comme le disait Bernanos, ce qui rend la médiocrité des élites si funeste, c’est la solidarité qui lie entre eux tous leurs membres, très privilégiés comme un peu moins privilégiés, dans la défense du prestige commun. Elle s’emploie aujourd’hui à mettre en pratique ces préceptes. C’est une cougar qui, au gré de ses rencontres, fait monter dans l’appareil du parti tel ou tel petit jeune, vigoureux et plein d’avenir.

Cécile est l’incarnation du Brille-Babil de la Ferme des Animaux de George Orwell ; un goret de petite taille, bien en chair, excellent orateur. Maître ès propagande. Il justifie les actions de ses camarades révolutionnaires en allant constamment parler aux animaux de la ferme. Lorsqu’il n’arrive plus à convaincre, il n’hésite pas à utiliser la menace voilée et l’intimidation. Au fur et à mesure de l’avancement de l’histoire et de l’asservissement des animaux, Brille-Babil modifie subtilement, pendant la nuit, les Sept Commandements pour les rendre conformes aux décisions parfois arbitraires et contestables des cochons. De même, il influence la mémoire des animaux au sujet de la bataille de l’étable. Il légitime les privilèges des cochons de la révolution.

imgscan contrepoints 660 Capitalisme de connivenceEt comme notre cochon, Cécile combine avec dextérité ces privilèges avec de multiples passe-droits, pour elle et pour les siens. Elle adore la sirène deux-tons de son chauffeur ; déteste se mêler à la foule, sauf bien sûr devant les journalistes ; renonce temporairement à ses vacances traditionnelles aux Maldives pour donner le change aux médias ; fait embaucher sa fille par l’ambassade de France à Madrid. « Tous les animaux sont égaux, mais certains le sont plus que d’autres », disait déjà Orwell.

Le jeu de la politique est un jeu à somme négative. Le coût total pour la société est directement mesurable par l’ensemble des avantages visibles pour les privilégiés du système : lobbies, associations et entreprises subventionnées1. Et les électeurs eux-mêmes ne sont pas les derniers à blâmer : Cécile a bien compris qu’ils attendent de la politique des avantages tangibles (au détriment bien sûr des électeurs du camp adverse). La politique est une forme de la lutte des classes. Voter n’est pas dialoguer, c’est au contraire mettre fin au dialogue. C’est adopter le mode de résolution des conflits qui, comme la guerre, soumet les perdants à la volonté des vainqueurs.

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LA PASSION SOCIALISTE POUR L’IMPÔT. par Serge Federbusch.

Les collecteurs d'impôts credits Mazières (licence creative commons)

Au concours Lépine des taxes, redevances, impôts et droits en tout genre, les socialistes, s’ils ne sont pas les seuls à prétendre au premier prix, le remportent souvent haut la main.

La liste des prélèvements créés ou accrus depuis 2012 nécessite une réactualisation constante. Ce dernier mois, une taxe sur les parkings des entreprises, un alourdissement de celle sur les résidences secondaires en zones dites « tendues », l’assujettissement aux charges sociales des dividendes versés aux dirigeants de sociétés anonymes conservant plus de 50% du capital et une hausse de la taxe hôtelière ont été proposés pour être parfois retirés puis réintroduits dans la discussion budgétaire.

Le gouvernement, les députés et les élus locaux se partagent les rôles selon une vieille distinction hollywoodienne « bon flic/mauvais flic ». On voit Laurent Fabius résister à Anne Hidalgo qui réclame davantage d’impôts sur les nuitées dans les quatre et cinq étoiles et la même Hidalgo s’indigner du recul gouvernemental sur la fiscalité des poids lourds en transit. Mais, au même moment, la maire de Paris déplore une baisse des prestations familiales pour les ménages à moyens et hauts revenus qui n’est rien d’autre qu’une augmentation de la pression sur ces derniers puisque les cotisations restent inchangées.

Il existait autrefois un impôt sur les portes et fenêtres, supprimé en 1926. On peut dire qu’aujourd’hui les socialistes, lorsqu’ils chassent un impôt par la porte, le font rentrer par la fenêtre.

La litanie de ces hausses est accablante même si elle ne fait qu’amplifier un chant entonné par le gouvernement Fillon en 2010. Citons les principales, sans distinguer entre impôts et cotisations puisqu’il s’agit toujours de prélever de l’argent au bénéfice de l’État ou d’organismes à qui ce pouvoir régalien est conféré. Hausse de la TVA à 20%, relèvements des plafonds d’exonération pour les transmissions aux enfants, alourdissement du barème de l’ISF et majoration exceptionnelle de ce dernier, plafonnement du quotient familial, fiscalisation des heures supplémentaires, fin des exonérations pour les majorations de retraites des parents de familles nombreuses, hausse des taxes sur le gaz, l’électricité, la bière, le tabac, plafonnement des niches fiscales et de la déductibilité des frais de garde, intégration des produits financiers dans le revenu global, fin du prélèvement forfaitaire sur les dividendes, alourdissement du barème de l’impôt sur le revenu, etc.

Il y en a eu pour plus de 40 milliards d’euros en deux ans. Ce coup de massue a assurément cassé les élans entrepreneuriaux des Français puis le moral des consommateurs, contribuant au marasme économique. La gauche, en quête désespérée d’un nouveau maître à penser, est allée quérir Thomas Piketty qui s’inquiète d’une insuffisance redistribution des richesses sans jamais se poser la question de l’efficacité des énormes dépenses publiques que l’impôt est censé financer.

D’où vient donc cette passion socialiste pour l’impôt ?

Il y a des facteurs bien connus. Tout d’abord le clientélisme, renforcé par les lois de décentralisation dont se sont délectés les apparatchiks du PS depuis 1982. Il faut financer les obligés, allocataires et subventionnés.

contrepoints 907 ImpôtsIl y a également la légitimation idéologique de la bureaucratie. La redistribution justifie l’existence d’une pléthore de fonctionnaires et d’élus, en dépenses comme en recettes. On remarquera que ce ne sont pas les ministères mais les agences, régimes de sécurité sociale et collectivités territoriales, moins bien contrôlés, qui ont le plus abusé des droits de perception qui leur ont été accordés. Les socialistes ont mal traduit le néolibéralisme en vogue depuis bientôt quarante ans dans le monde. Ils ont à peine dévêtu l’État mais ont rajouté couche sur couche à l’habit des autres collectivités au prétexte de déconcentration. Une force irrépressible a poussé les communes, intercommunalités, régions et départements à embaucher près de 600 000 agents supplémentaires, hors transferts de compétences, depuis 1998 !

Mais il y a une autre cause, plus profonde et diffuse.

Elle tient à la survie même des élus. La construction européenne et la mondialisation rendent en effet superflus, en France, au moins deux des échelons suivants : communes, intercommunalités, départements, régions, État national et Union. Si un «cost killer» impitoyable s’emparait du pouvoir en Europe, il est probable qu’il supprimerait, pour la France, la strate départementale mais aussi la strate étatique qui entrave désormais les politiques communes plus qu’elle ne les relaie. Naturellement, les traditions nationales répugnent à cette disparition. Les élus n’ont pas envie de se faire hara kiri.

Dans une mondialisation qui crée sans cesse des phénomènes économiques et sociaux inattendus, les systèmes politiques nationaux peinent à définir le champ et les modalités de leur intervention. Pour reprendre une approche structuraliste qui faisait les délices de la gauche intellectuelle dans les années 1960 et 1970, l’impôt et la bureaucratie sont comme le langage, la sédimentation organique et institutionnelle qui conservent une logique implicite, un fondement objectif à un régime représentatif national en perte de sens.

Le phénomène est particulièrement sensible dans une France qui a trop d’élus professionnels. L’inventivité fiscale n’est que l’expression saccadée et névrotique de l’angoisse de cette caste menacée. Elle n’est pas le monopole des socialistes. Mais puisque ces derniers, notamment grâce aux collectivités locales, forment les gros bataillons des politiciens de carrière elle est devenue leur marqueur identitaire.

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Valls: réhabiliter l’entreprise avec 45% d’Énarques à Bercy. Par Valérie


par Valérie de  emploi-2017.org

Le tableau ci-après compare le passé des hauts fonctionnaires de Bercy avec le passé de ceux du Treasury britannique.
Il reprend un tableau déjà présenté mais en éliminant les membres des cabinets des ministres car le pourcentage de personnes passées par le secteur privé y est plus représentatif de la société française que l’ensemble des membres de l’administration.

Notre administration n’a manifestement plus de racines dans ce qui fait 75 à 80% de l’économie française, l’entreprise, que le gouvernement de Manuel Valls veut réhabiliter.

Plus grave, non seulement nos hauts fonctionnaires ne connaissent plus l’entreprise autrement que par les livres, mais 45% d’entre eux sortent de l’ENA.
Une monoculture pour ne pas dire une dictature d’un groupe social puisqu’au-delà de 30%, on considère qu’un groupe contrôle complétement l’organe dans lequel il est implanté.
Et la culture de l’ENA est-elle la bonne culture pour diriger l’économie d’un pays ?

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LA FRANCE A DÉCIDE DE SE SUICIDER. par Charles Gave

 par Charles Gave de www.claudereichman.com
En tant qu’économiste et homme d’affaires depuis quarante ans, je sais maintenant avec certitude que l’économie française va s’effondrer dans les trimestres qui viennent puisque M. Montebourg va faire passer une loi pour la croissance, comme il avait promis de sauver la sidérurgie française.Ce projet vient de loin : en 1981, la droite ayant été battue, un député de droite survivant avait lancé à la tribune : « Vous allez vous fracasser sur la loi de l’offre et de la demande ». La réponse avait aussitôt fusé des bancs socialistes : « Nous allons abolir cette loi ». C’est sans aucun doute ce à quoi va s’attacher M. Montebourg, et il va réussir aussi bien que Lénine, Staline, Mao, Castro, Chavez ou que M. Mitterrand de 1981 à 1983.

En fait, l’économie ne croît que si le système légal permet le déroulement du processus de destruction créatrice cher à Schumpeter. Or, en France, la quasi-totalité des lois portant sur des domaines économiques visent à empêcher la destruction, ce qui revient immédiatement à empêcher toute création, c’est-à-dire toute croissance.


Réfléchissons deux minutes : dans quels secteurs pourrions-nous avoir une croissance aujourd’hui en France ? A mon avis, dans tous les secteurs qui sont liés à l’éducation, aux transports en commun, aux médias, à la culture, à la santé. La Suède fit faillite en 1992 et, pour s’en sortir, dérèglementa et privatisa tous ces secteurs, et aujourd’hui elle se porte comme un charme.

En France, tous ces secteurs sont sous le contrôle de l’Etat, c’est-à-dire sous le contrôle de la CGT, ou des syndicats professionnels, ou des enseignants.

La loi de M. Montebourg devrait donc abolir le système des syndicats représentatifs datant de l’après-guerre, faire la lumière sur le financement de ces syndicats et leurs rapports avec les partis, interdire toute relation entre les bétonneurs et les hommes politiques, ainsi que tout ce capitalisme de connivence qui ruine la France, casser les grandes banques françaises en de multiples entités régionales, privatiser la Sécu et que sais-je encore… et là je serais certain que la croissance repartirait comme une fusée.

Mais je ne sais pas pourquoi, j’ai des doutes….

D’où vient cette obsession française à considérer que la loi a le pouvoir de remodeler le réel ?

Faire une loi sur la croissance, c’est croire que le futur est connaissable, ce qu’il n’est pas, comme l’a fort bien montré Karl Popper en théorie, et l’URSS en pratique. Un point important doit être mentionné ici : pour la première fois dans l’histoire de notre pays, il n’y a pas un seul membre du gouvernement qui ait la moindre expérience du secteur privé. Tous les membres de ce gouvernement ont toujours été payés par nos impôts, et jamais par un client.

Ils sont tous députés, maires ou conseillers généraux, et pour se faire élire par leurs troupes, il suffit d’augmenter les impôts sur ceux qui ne votent pas pour eux, ou d’emprunter.

Et donc le poids de l’Etat dans l’économie augmente sans cesse. Et s’il y a une loi qui ne connaît pas d’exception, c’est que plus le poids de l’Etat augmente, plus la croissance économique diminue. Donc, pour que la croissance revienne, il faut que le poids de l’Etat baisse, ce qui est impossible dans notre système politique.

Dans les trois démocraties les plus anciennes, Suisse, Grande-Bretagne, USA, un fonctionnaire peut se présenter aux élections mais il doit alors donner sa démission de la fonction publique pour toujours, et donc ne jamais y retourner.

Rien de tel en France où un fonctionnaire battu retourne dans son corps d’origine en attendant la prochaine élection, sa carrière ayant évolué comme s’il était resté fonctionnaire. Du coup, nos élus sont majoritairement fonctionnaires. Si la Chambre était majoritairement composée de garçons coiffeurs, elle prendrait des mesures favorables aux garçons coiffeurs.

Et donc les fonctionnaires à la Chambre prennent des mesures favorables aux fonctionnaires. Et donc le poids de l’Etat augmente et avec lui le nombre des chômeurs. Chaque fois qu’un fonctionnaire de plus est engagé, trois travailleurs du secteur privé perdent leur emploi.

A quelle situation absurde cette obsession conduit-elle actuellement ?

Très simple : le pays qui devrait être le plus riche du monde, compte tenu de ses avantages naturels et de la qualité de sa force de travail, est en train de s’appauvrir à vue d’œil.

Comme je l’ai écrit dans un livre paru en 2002, « Des lions menés par des ânes », les entrepreneurs français sont comme le Tiers Etat en 1789, ils portent sur leur dos la noblesse (le système politique) et le clergé (le système syndical), et la France en crève. La France est sur le chemin qu’a suivi l’Argentine depuis un siècle.

Rien ne peut empêcher un pays de se suicider. Nous sommes sur la bonne voie

Quelles sont les meilleures façons de provoquer la croissance ? A quoi doit-on borner le rôle de l’Etat dans ce processus ? En quoi peut-il être malgré tout utile ?

M. Hollande a été élu à peu près en même temps que M. Cameron. Peut-être faudrait-il faire ce qu’a fait le Premier ministre britannique !

Virer 600 000 fonctionnaires, et donc permettre au secteur privé de créer deux millions d’emplois, dérèglementer l’école sur le modèle suédois, baisser le taux d’imposition marginal, baisser les impôts sur le capital, bloquer toute croissance des dépenses de l’Etat avant que de les faire baisser, et dire aux Français qu’ils vont en baver mais que le désastre socialiste doit être réparé.

Et peut-être aussi dire aux Français qu’il n’y a pas un seul exemple dans l’histoire d’une économie gérée par un Etat qui ne se soit conclu par la faillite et la tyrannie ! Que le socialisme est destructeur et mortifère. Que rien ne peut être bâti sur l’envie, le pire des péchés capitaux comme nous le disent les dix commandements.

Et peut-être aussi dire à M. Hollande et aux politiciens de demander pardon et de prendre leur retraite en laissant la place à d’autres !

Charles Gave

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ENA: UNE CULTURE DE BULLE par Dominique de www.emploi-2017.org

Si la lecture des échecs tonitruants de la promotion Titanic était insuffisante pour se convaincre de l’inadaptation totale des énarques en matière économique, il suffirait de regarder le programme de l’ENA. On s’apercevrait alors que l’École inculque à ses élèves une culture de bulle, se préoccupant seulement de leur apprendre à manœuvrer dans le maquis bureaucratique des différentes institutions françaises ou internationales et à « conduire des projets ».

La scolarité à l’ENA est ainsi constituée de trois modules :

L’objectif du premier module est de savoir se repérer dans le maquis des institutions européennes : nommé « module Europe », il s’accompagne d’un stage dans une institution européenne, internationale, une ambassade ou autre organisme traitant de dossiers européens. Ainsi « les élèves perfectionnent leurs connaissances des institutions, des politiques et du droit de l’Union Européenne » [1].

L’objectif du second module est de savoir se repérer dans le maquis des collectivités territoriales : nommé « module Territoires », il s’accompagne d’un stage en préfecture ou dans une administration territoriale française. Ce module permet de « participer à la mise en œuvre concrète des politiques au niveau local » [2].

Le troisième et dernier module « gestion et management publics » comporte un stage obligatoire de trois mois et demi en entreprise publique ou privée. Si ce stage pouvait laisser quelque espoir pour une éventuelle ouverture sur le monde de l’entreprise privée, son ambition cependant se borne à « conduire les élèves à devenir des managers aptes à encadrer des équipes et conduire des projets ». Par ailleurs, ces stages sont réalisés dans des très grandes entreprises, peuplées justement de « managers » ; stages qui doivent d’ailleurs être mis en lien avec le thème du module : « la modernisation des administrations et de la Réforme de l’État ».

Ainsi, on ne les envoie pas dans des laboratoires passer quelques mois pour participer à des recherches appliquées. On ne les envoie pas dans des PECs [3], c’est-à-dire des entreprises de moins de 50 personnes, qui sont le vivier d’où devraient sortir nos futures PMEI ou ETI. On ne les envoie pas vendre comme Tapie des téléviseurs, des logiciels ou de la programmation informatique. Ils n’ont donc en aucun cas vécu dans leur chair ce qu’est la vie de ces cellules critiques pour la vie économique. Preuve du peu d’importance accordé à l’entreprise à l’ENA, ce stage avait d’ailleurs été supprimé par une précédente direction -avant d’être réintroduit.

Ce qu’on leur apprend de plus important est donc bien de savoir se repérer parmi tous les corps administratifs français et européens, de connaître l’histoire et les traités qui marquent ces corps et guident ou enferment l’action administrative. Pour qu’il n’y ait pas de déviance, leur enseignement est d’ailleurs assuré par d’anciens élèves, préférentiellement pris dans les Grands Corps.

Cette situation serait acceptable si les énarques remplissaient uniquement des rôles d’exécutants (soumis au pouvoir politique). Malheureusement, Bercy joue toujours un rôle d’obstruction, voire un rôle décisionnaire dans les politiques économiques et fiscales menées en France [4]. Rappelons à titre d’exemple que le Parlement ne change pas 1% du budget préparé par Bercy, notamment les mesures fiscales car, à part quelques rares députés comme Charles de Courson, la plupart n’y comprennent rien, tant les textes fiscaux sont devenus hermétiques et les lignes budgétaires fongibles à la discrétion des administrations. Les multiples épisodes du bouclier fiscal ont montré que même l’Élysée est dépassé : c’est bien sous la pression de Bercy que Nicolas Sarkozy a abandonné le bouclier auto-déclaratif, ce qui a provoqué sa mort lorsque le syndicat des impôts s’est mis à publier les chèques de remboursement à Madame Bettencourt.

Cette omnipotence de Bercy est confirmée par l’ancienne directrice de l’ENA elle-même, Marie-Françoise Bechtel : « Dans cet univers, il y a d’abord et surtout Bercy. […] C’est là où tout se joue, tout se décide. C’est impressionnant, le pouvoir qu’ils ont, et je pèse mes mots. Laisser faire Bercy, c’est une grave erreur. » L’ancienne directrice atteste aussi l’idée d’un État dans l’État : « D’abord, ces messieurs se méfient des politiques. Ils font bloc. J’ai été membre de la mission d’enquête sur l’affaire Cahuzac, eh bien, nous n’avons rien obtenu des directeurs ou responsables de ces deux administrations. Rien. Aucune réponse ! Blanc ! C’était impressionnant. » [5]

Ce pouvoir est d’autant plus étonnant qu’il est accordé sans référence, ni à l’expérience ni au mérite, si ce n’est d’avoir réussi un concours à l’âge de 26 ans. Non seulement les énarques de Bercy (et le personnel en général d’ailleurs) n’ont aucune expérience de l’entreprise mais ils n’ont pas davantage prouvé qu’ils sont de bons fonctionnaires, zélés et désintéressés au service du bien commun.

Ainsi que l’explique un jeune énarque dans une interview à Atlantico, il s’agit d’une exception bien française, qui apparait absurde aux yeux des autres grandes démocraties occidentales :

« De fait, il n’est pas besoin de voyager très loin pour constater combien le modèle énarchique est original en soi, et combien de tels débats n’auraient aucune raison d’être ailleurs.

- En Allemagne, où les hauts fonctionnaires n’accèdent aux postes les plus élevés qu’après la validation de nombreuses années d’expérience, l’idée que les agents puissent prétendre à des postes de direction aussi jeunes que les énarques français ferait presque figure de monstruositéadministrative. L’administration fédérale n’ouvre les postes de direction qu’à des fonctionnaires ayant fait leurs preuves et régulièrement remarqués et notés pour l’excellence de leurs services ; il n’y a rien de semblable dans les grands corps français.

- Au Royaume-Uni, c’est à la fois la jeunesse du recrutement des énarques et la garantie d’un emploi public à vie qui surprend : le modèle du senior civil service, qui prévaut outre-manche, implique en effet là aussi que les agents publics, recrutés sur appel d’offres pour des contrats limités dans le temps, ont une moyenne d’âge sensiblement plus élevée que les énarques en parvenant aux postes de direction.

- Aux États-Unis, le recrutement des hauts fonctionnaires est nettement plus ouvert qu’en France, même si l’obtention d’un diplôme des grandes universités est un passage quasi-obligé. [6] »

Il est donc problématique que les énarques représentent près de la moitié des postes à responsabilité dans les administrations clés de Bercy

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J’AI HONTE D’ÊTRE FRANÇAIS!

 

Nous sommes devenus sourds et aveugles.
Les français sont devenus des moutons croisés d’autruches.
Ce croisement, pour les gouvernements successifs permet toutes les audaces.
On peut leur faire avaler sans crainte toutes les mesures arbitraires, ils bêleront et se cacheront la tête dans le sable. Chaque mouton espérera que la tonte, par l’opération du Saint Esprit, l’évitera et que seul son voisin sera touché.
Parce que lui, il le mérite !
Innocent mouton, qui ne veut pas comprendre que son berger finira, car c’est son intérêt, à lui, par lui passer la tondeuse.
S’il se rebelle, c’est rare, je le sais (a-t-on vu des moutons se rebeller ?) son gentil berger l’enverra, sans état d’âme, à l’abattoir.
L’abattoir fiscal, en France, se nomme le tribunal administratif.
Le Président et le Rapporteur Public, sont, vous le savez bien, des énarques.
Des énarques au service d’énarques. La boucle est bouclée.
Vous aurez donc droit à une justice de caste.

La semaine dernière le tribunal correctionnel, qui n’a même pas l’excuse  de faire partie de l’énarchie, condamnait Mamie Loto, 76 ans, à 6 mois de prison avec sursis et à environ 135 000€ de redressement fiscal.
La presse, avide de voir la mamie pleurer, s’était dépassée en masse.
Juste pour la voir pleurer !
Aucun des journalistes présents n’a trouvé ce jugement complétement aberrant.
Voilà une brave femme qui organise des petits lotos de campagne pendant plusieurs années, sans que personne ne lui dise rien. Et pourtant, tout se sait dans les bleds.
Un petit malin du fisc, en mal de prime, sent la bonne affaire. Et facile en plus.
Une vieille de 76 ans, c’est du nanan.
Un petit redressement vite fait bien fait, de derrière les fagots, ça peut pas faire de mal à la carrière, surtout quand on n’a pas atteint ses quotas.
Ne touchant que 600€ et des brouettes de retraite, bien sûr que ça lui met du beurre dans les épinards à la petite dame ses mini lotos. Elle n’est pas la française des jeux…
Et alors ?
Vous pouvez vivre, vous, avec 600€ de retraite ?
Vous auriez préféré qu’elle aille braquer la poste du coin ?
Etant primo délinquant, la justice, pour un braquage, lui aurait trouvé des circonstances atténuantes et elle aurait pris maxi 3 mois avec sursis.
Elle ne le sait pas, mais en organisant ses petits lotos de famille campagnards, elle met l’Etat Français en danger. Elle tape dans le monopole d’Etat du jeu ( exception encore bien française) et garde le bénef pour elle. Qu’elle en distribue une partie, Bercy n’en n’a rien à battre.
Où va-t-on, si on laisse les petits faire un peu de sous sans reverser la gabelle  au fisc.
Il faut la passer à la moulinette fiscale et en faire du hachis. Pour l’exemple !
Peu importe, si elle se suicide après.
Vous connaissez le dicton : on ne fait pas d’omelette etc..
On doit appliquer la loi, avec fermeté. L’avenir de la France en dépend !

Toujours la semaine dernière, Manitas de Plata est mort.
C’était un des plus grands guitaristes de son siècle.
Et, il était, pour son malheur, français.
Toujours en lisant les journaux, j’apprends qu’il avait 93 ans et qu’il avait vendu 93 millions de disques.
Rigolo comme coïncidence, non ?
Toujours, en lisant les journaux, en fin d’article, il est écrit qu’il est mort dans le dénuement le plus complet. En une ligne, en fin d’article.
93 millions de disques et mourir pauvre, cela m’interpelle.
Je creuse l’affaire et j’apprends qu’il avait eu un contrôle fiscal, il y a des lustres et qu’il « continuait à payer » son redressement.
A 93 ans !
Et ils l’on laisser vivre et mourir en quasi SDF.
Même, s’il avait confondu recettes et bénéfices (c’était un gitan), on ne peut pas contraindre un nonagénaire (jusque dans la tombe) à payer le fisc, sans que celui-ci prenne en considération l’état de pauvreté dans lequel il l’envoie.
Et c’était un des plus grands guitaristes de notre temps !
Dans ces moments-là, j’ai honte d’être français.

Emmanuel Bolling

PS : Le journaliste, des fameuses photos à scooter de Hollande ; vient de prendre un contrôle fiscal.
Coïncidence ?

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“ET C’EST PAS FINI!”

Bercy, copie le slogan publicitaire télé  de SFR.
Celui-ci, nous promet de nous en donner plus.

Bercy, lui, promet de nous ratiser encore plus. (est-ce encore possible ?)
Dans la lettre qu’il envoie à la Commission Européenne, notre flamboyant ministre des finances, s’engage, devant celle-ci, à trouver dans les meilleurs délais 3,5 milliards d’euros supplémentaire de recettes.
Puisque l’Etat Providence, ne peut réduire son train de vie, ni engager de vraies réformes qui mécontenteraient ses derniers partisans, il va faire ce que nos énarques savent faire le mieux et qui plait toujours au bon peuple de France : Tondre, encore une fois, les riches.
N’oubliez pas que nous sommes tous le riche de quelqu’un,  il suffit de descendre le curseur!
Nous allons trouver les 3,5 Mds dans la « fraude » fiscale. Déclare-t-il sans rire.
Il programme donc à l’avance la hauteur du montant de la fraude à faire rentrer dans les caisses de l’Etat…
Fort, non ?
Imaginez une PME qui décrète que demain elle va augmenter son C.A de 10%, comme ça, sans rien changer.
Tout le monde serait plié de rire.
A cette annonce complètement aberrante, notre classe politique et nos médias, eux, applaudissent comme un seul homme.
Bravo ! Super idée ! Clap, clap, clap.
Le ministre précédent des finances, en début d’année,  faisant des cadeaux fiscaux et autres mignarderies à la classe « défavorisée », avait déjà déclaré qu’il compenserait ces dépenses par des recettes issues de la « fraude » fiscale.
On se croirait revenu à l’époque  de Mazarin !
Donc, en deux mots, notre ministre va lancer ses commerciaux avec pour objectif de faire 3,5 Mds de chiffre d’affaire en plus des 7 et des brouettes du début de l’année.  En plus  bien entendu d’un CA qui était prévu à l’origine en augmentation de 20% (au moins) du CA de l’année précédente.
Ses commerciaux ne vont pas chômer pour remplir ces objectifs chiffrés.
Les abus fiscaux, déjà en courbe exponentielle, vont pleuvoir comme à Gravelotte.
Les inspecteurs « assermentés » commerciaux vont tondre à la chaîne.
Ils ne vont pas faire dans la dentelle.
Ils n’ont plus le temps.
Les tribunaux administratifs vont ressembler aux tribunaux révolutionnaires sous Robespierre. Ils vont devoir condamner  les « fraudeurs »par charrette entière.
Leur « justice » sera encore plus expéditive qu’avant. Leurs Fouquier-Tinville, les soi-disant Rapporteur Public, vont ruiner à tout va.
Souhaitons-leur de ne pas finir comme lui, quoique, en y réfléchissant bien…
(Après avoir liquidé les quelques entrepreneurs qui restaient, ils vont s’attaquer à qui?
Ils finiront par les chômeurs, car plus d’entreprises/plus de boulot.)

Nos gouvernants sont au bout du rouleau.
Notre régime démocratique s’est transformé insidieusement, petit à petit, discrètement, en régime communiste avec une nomenklatura intouchable qui bouffe comme quatre sur le dos de ceux qui créent l’économie.
Aux ordres de Bercy, une stasi fiscale sans état d’âme (comme l’original) faisant disparaitre « démocratiquement » les mauvais français après des parodies de procès. Administratifs.
Cela ne vous rappelle rien ?
Hier, c’était moi.
Vous vous en foutiez!
Vous aviez tort. D’une façon ou d’une autre, demain ou après-demain cela va être votre tour.
Vous vous en foutez toujours ?

Emmanuel Bolling

Bercy :
Définition du fraudeur : Personne qui conteste un redressement abusif.
Il est le nouveau bouc émissaire, celui que l’on doit faire disparaître.
Cela ne vous rappelle rien non plus?

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