Tous les articles par Claude Reichman

Le Covid, ou la mort administrative ! 

Le Covid, ou la mort administrative ! 

Comme souvent dans l’histoire, c’est en France que bien des catastrophes ont pris naissance. Par exemple nous avons inventé la Terreur en 1793 et tous les gouvernements communistes des siècles suivants s’en sont inspirés.

De même, nous avons inventé en 2020 « la mort administrative », et elle sévit aujourd’hui dans bien des contrées de la planète.

L’expression « mort administrative » n’est pas de moi mais du général Jean-Claude Gallet. C’est lui qui, à la tête de la brigade des sapeurs-pompiers de Paris a sauvé des flammes la cathédrale Notre-Dame de Paris. Ayant pris sa retraite, il est rappelé pour coordonner la lutte contre l’épidémie de coronavirus. Et c’est dès son arrivée au ministère de la Santé qu’il prend conscience du caractère dramatique de la situation. « La plupart des étages ont été désertés, confie-t-il au Figaro, je ne retrouve pas l’atmosphère d’une ruche bourdonnante qu’une telle situation commande. » Et de mettre en cause la technostructure qui a tué toute idée d’initiative, laissant « les victimes mourir administrativement ».

La France a le privilège de bénéficier de l’existence d’un institut universitaire de pointe dans la lutte contre les épidémies, celui de Marseille, dirigé par un spécialiste de réputation mondiale, le Pr Didier Raoult, qui a mis au point un traitement capable de juguler l’infection en la combattant dès son début, mais elle a commis l’invraisemblable folie de refuser l’extension de son protocole à l’ensemble du pays. Les moyens employés par le gouvernement pour discréditer le Pr Raoult ont été, eux, empruntés aux pratiques de l’Union soviétique (qui les avait elle-même empruntés au Tribunal révolutionnaire) et ont donné l’occasion à nombre de médecins fonctionnaires de faire preuve d’une malhonnêteté intellectuelle qui donne le frisson quand on pense à leur responsabilité à l’égard de la science et des principes médicaux.

De nombreux pays ont heureusement choisi de ne pas suivre le mauvais exemple français et leurs citoyens s’en sont bien portés. Mais de nombreux autres, eux aussi infectés par le mal administratif, se sont joints à nos délires et ont laissé sans soins appropriés les personnes contaminées par le virus.

Si l’on ajoute à ce tableau l’existence de l’intense réseau mondial de communication qu’est Internet, on obtient les composants de la catastrophe mondiale du Covid 19 qui, rappelons-le, ne tue pas plus qu’une grippe habituelle (et qui d’ailleurs choisit les mêmes victimes, à savoir les personnes âgées souffrant de plusieurs pathologies), mais qui, pour la première fois de son histoire, a mis l’activité humaine à l’arrêt.

Mais pourquoi la France ? Pourquoi ce désastre ? Dans « La révolution des termites », alors que l’offensive de ces insectes semble enfin terminée, un journaliste interroge le professeur Berger, un vieil homme aux cheveux blancs :
« – Monsieur le Professeur, il est tout de même extraordinaire de constater que nous avions dans notre pays le plus grand spécialiste mondial des termites et que personne ne le savait.
– Oh ! plus grand spécialiste mondial, dit le vieil homme, il ne faut rien exagérer. Je connais un peu les termites, c’est vrai, mais vous savez je ne suis pas le seul. »
Et comme le journaliste lui demande ce que notre pays pouvait avoir de si particulier pour que l’invasion des termites l’eût choisi pour cible, et dans notre pays les bâtiments officiels, le savant répond :
– Nous avons tous, dans le règne animal, une odeur particulière. Il se peut fort bien que celle qui se dégageait dans les lieux que vous venez de citer ait été à l’origine de la mutation des termites. »

Voilà, tout est dit : La France officielle a une odeur particulière. Et c’est cette odeur qui attire sur elle toutes les catastrophes que le règne animal peur produire.

Un ministre  de la IIIe République disait : « La réforme de l’administration est à l’ordre du jour, et elle y restera ». Nous attendons donc l’avènement d’un ministre, ou plutôt d’un président, qui soumettra au référendum ce texte simple : « Ne peuvent être fonctionnaires que les personnes dont le métier ne peut être exercé sous statut privé. » Et vous le verrez, en France, la mauvaise odeur disparaîtra.

Claude Reichman

1 étoile2 étoiles3 étoiles4 étoiles5 étoiles 4,91 sur 5 (11 avis)
Loading...
1 212 vues

Le monopole de la Sécurité sociale ne tient plus qu’à un fil !

Le monopole de la Sécurité sociale ne tient plus qu’à un fil !

L’abrogation de tous les monopoles européens tient à un traité : l’Acte unique, signé en 1986 et entré en vigueur en vigueur le 1er juillet 1987. Ce traité décide qu’à partir du 1er janvier 1993, l’Union européenne constitue un espace sans frontières intérieures où les marchandises, les personnes, les services et les capitaux peuvent circuler librement.

Cette ouverture des frontières intérieures de l’Union européenne s’est accompagnée, en 1992, de directives relatives à l’assurance qui autorisent tout citoyen européen à contracter librement pour sa protection sociale des assurances auprès de sociétés européennes.

La République française a l’obligation de respecter ces dispositions en vertu de l’article 55 de la Constitution qui dispose :
« Les traités ou accords régulièrement ratifiés ou approuvés ont, dès leur publication, une autorité supérieure à celle des lois, sous réserve, pour chaque accord ou traité, de son application par l’autre partie. »

Il s’est ainsi créé un marché concurrentiel de l’assurance. Tout devrait donc être simple, mais la France, tout en transposant ces directives dans son droit national après des années de combat de notre part, s’est évertuée depuis à ne pas les appliquer.

Si nous avions renoncé à lutter contre les gouvernements français félons qui ont violé les droits des citoyens, cette réforme aurait été enterrée définitivement. Mais nous n’avons jamais cédé, et aujourd’hui nous pouvons affirmer avec certitude que le pouvoir a perdu la bataille et que toutes les personnes résidant en France pourront prochainement s’assurer librement, réalisant ainsi de substantielles économies pour une protection sociale nettement améliorée et un pouvoir d’achat augmenté d’au moins 30 %, ce qui constituera la révolution dont la France a besoin quand on sait qu’elle compte dix millions de pauvres et vingt millions de personnes qui ne parviennent plus à joindre les deux bouts.

En effet, nos offensives ont fini par obliger la justice française, jusqu’ici fidèle auxiliaire du pouvoir politique, à baisser pavillon et à admettre dans des jugements nombreux et tous identiques que « les directives n° 92/49/CEE du Conseil du 18 juin 1992 et n° 92/96/CEE du 10 novembre 1992 suppriment effectivement toute possibilité pour les Etats membres d’interdire l’activité d’une société d’assurance dans leur pays dès lors que cette activité est autorisée dans le pays de la société concernée. » Ce que nous affirmons depuis que ces directives ont été incluses dans la loi n° 94-5 du 4 janvier 1994.

Pour ne pas abdiquer complètement (« Encore une minute Monsieur le bourreau »), les juges ont dégotté dans ces directives un article 2-2 qui, d’après eux, « exclut expressément les risques couverts par les régimes légaux de sécurité sociale. »

Pitoyable esquive ! Car la loi française (article  R321-1 du code des assurances) stipule précisément que les sociétés d’assurance peuvent parfaitement couvrir tous ces risques, et qui plus est « branche entière », ce qui signifie qu’elles ne sont nullement cantonnées à l’assurance complémentaire.

Il faut donc croire que les juges français ne connaissent pas la loi, ce qui ne peut qu’inquiéter le justiciable !

Cette affaire va enfin se terminer. Un quart de siècle a été perdu par notre pays. « Jamais dans l’histoire des conflits tant de gens n’ont dû autant à si peu », a dit Churchill en 1940 en saluant les exploits des pilotes de la Royal Air Force dans la bataille d’Angleterre. Nos exploits ont été moins glorieux que ceux de la RAF. Mais sans eux, la France aurait perdu toute chance de se relever.

Dr Claude Reichman
Président du Mouvement pour la liberté de la protection sociale (MLPS).

 

 



 

1 étoile2 étoiles3 étoiles4 étoiles5 étoiles 5,00 sur 5 (9 avis)
Loading...
1 192 vues

Macron doit démissionner !

Macron doit démissionner !

Le désordre gagne la France. Et l’épidémie n’y est pour rien. Car elle n’a pas encore fait sentir ses inévitables conséquences, et notamment la crise économique due à l’arrêt de l’activité pendant de longs mois. Ce qui va mal dans notre pays va mal depuis des décennies et cela éclate aujourd’hui sous un président mal élu en raison du complot judiciaire qui a privé de ses chances le candidat de la droite, pourtant favori de l’élection.

La France souffre depuis un quart de siècle d’une contradiction fondamentale entre son choix européen et son organisation étatique. Notre pays est certes un vieux pays, monarchique pendant plus de mille ans et républicain depuis la chute de l’ancien régime, et ce serait une grave erreur de croire qu’un tel passé disparaît de la mémoire collective en quelques années. Mais l’Etat ne peut non plus se prévaloir de son passé millénaire pour se croire tout permis. Or c’est comme cela qu’il se comporte.

Il est frappant de constater que l’appellation de « français » a pratiquement disparu du discours public au profit de « républicain ». De même, M. Macron a déclaré le 14 octobre dernier : « On s’était habitués à être une société d’individus libres, mais nous sommes une nation de citoyens solidaires. » N’être plus des hommes libres signifie que nous sommes face à un véritable coup d’Etat constitutionnel !

L’auteur de ce coup d’Etat est incontestablement M. Macron. Mal élu, il est devenu factieux. Et c’est si vrai qu’il ne dispose plus pour protéger son règne que de 250 000 policiers et gendarmes. On cherche en vain, effectivement, le soutien populaire qui pourrait lui venir en aide dans les épreuves qu’il subit.

C’est la raison pour laquelle la bavure policière du tabassage d’un producteur de musique constitue une onde de choc qui menace gravement le président de la république au point qu’il a dû en toute urgence la condamner dans des termes proches de l’affolement.

Il suffira que la police lâche le président pour que l’anarchie gagne le pays. Et que la question de son remplacement se pose alors de façon aigue. Mieux vaut ne pas attendre l’embrasement général.

Il faut être lucide. M. Macron ne peut plus gouverner la France. Il paie certes ses insuffisances personnelles, mais aussi l’incapacité de notre régime politique à faire des choix cohérents, comme nous le disions en commençant.

La France a choisi, par tous ses représentants élus, la voie européenne, et elle en refuse rageusement les conséquences, alors même que l’Europe ne l’oblige pas vraiment à un autre choix que celui de la concurrence contre le monopole étatique. La conséquence est que l’économie de notre pays s’effondre au rythme de la disparition de ses entreprises terrassées par des coûts de production grevés de charges étatiques.

Il faut un débat national pour remettre d’aplomb notre régime politique. Seule une élection présidentielle peut y pourvoir. M. Macron doit démissionner et ne pas se représenter tant son personnage est devenu odieux à une grande majorité de Français. Le temps est venu pour que les grands choix soient exposés aux citoyens et tranchés par leur vote.

Il y a une alchimie particulière dans l’élection d’un président au suffrage universel. Les citoyens savent qu’ils se choisissent un chef, même si celui-ci ne dispose pas des pleins pouvoirs. Quand les candidats s’adressent au pays, celui-ci les entend clairement et juge leurs aptitudes. Il arrive qu’il se trompe, mais c’est plutôt parce qu’on ne lui pas proposé de candidats vraiment convaincants. C’est la faiblesse de la démocratie, mais celle-ci reste « le pire des systèmes à l’exception de tous les autres », comme le disait Churchill.

Nous devons nous donner un nouveau président de la République pour affronter la crise qui va résulter de l’épidémie et surtout pour remettre la France à la place qui doit être la sienne dans l’Europe et dans le monde.

Le général de Gaulle définissait le président comme celui qui est «  en charge de l’essentiel ». Eh bien, aujourd’hui, en cette fin d’année 2020, alors que les nuages noirs se sont accumulés sur la France, l’essentiel est en jeu. Votons !

Claude Reichman

1 étoile2 étoiles3 étoiles4 étoiles5 étoiles 5,00 sur 5 (13 avis)
Loading...
1 023 vues

Le ciel va bien nous tomber sur la tête !

Le ciel va bien nous tomber sur la tête !

Quel vertigineux retour vers le passé ! Nous voilà rendus à l’état de Gaulois craignant que le ciel leur tombe sur la tête. En réalité, les Français d’aujourd’hui ne craignent pas cette chute du ciel, ils en sont sûrs. Et comment ne pas l’être ? Avant l’irruption du coronavirus, les dépenses publiques s’établissaient à 57 % du Pib, ce qui était déjà insurmontable dans un monde concurrentiel. Nous voilà à 65 %, et ce n’est qu’un début. Car face à la débâcle de l’économie, il n’y a que deux solutions : tout remettre à plat ou continuer à dépenser. C’est la deuxième solution qu’a choisie M. Macron. Du coup, comme tout le monde comprend qu’on ne peut durablement dépenser de l’argent emprunté, les Français savent qu’on va inéluctablement à la catastrophe. Le ciel va bien nous tomber sur la tête.

Que se passe-t-il quand un Etat fait faillite ? Ses engagements financiers envers les citoyens ne sont pas tenus. Et quand ces engagements sont nombreux, la société est bouleversée. Elle doit se réorganiser complètement. Cela prend du temps, souvent beaucoup de temps. Et c’est d’autant plus difficile que la population est âgée. La France compte 16 millions de retraités : comment vont-ils faire face à la fin du versement de leurs pensions, ou au mieux à sa réduction drastique ?

La France compte aussi 6 millions de fonctionnaires. Que vont-ils devenir quand l’Etat ne pourra plus les payer ? Quant à ceux d’entre eux qui sont employés au maintien de l’ordre, même si le caractère essentiel de leur mission leur vaut un traitement de faveur, ils iront certainement chercher meilleure fortune ailleurs si l’occasion s’en présente.

Et l’on peut poursuivre l’examen de la situation jusqu’aux extrémités de la société. Personne ne peut être épargné dans un tremblement de terre aussi puissant.

Alors que faire ? Il n’y a qu’une solution : produire, alors que jusqu’alors on n’avait pensé qu’à consommer. Mais pour produire, il faut cesser de taxer follement les outils de production et l’argent qu’ils rapportent. On va donc devoir ramener la redistribution au strict minimum. Ce qui aura pour conséquence que chacun va devoir produire. Et nous voilà ramenés à l’économie de guerre.

Par chance, l’ampleur de la catastrophe va rendre le redressement plus rapide, car le peuple tout entier va devoir se mettre à l’ouvrage. Et l’on sait les miracles qu’un peuple uni peut accomplir.

Il y a 65 millions d’années, un immense astéroïde et un déchaînement du volcanisme ont anéanti les dinosaures et donné leur chance aux mammifères. Aujourd’hui, une épidémie banale mais gérée de façon inconsidérée par l’Etat anéantit tous les gigantesques monuments sociaux qui faisaient la gloire du « modèle français ». Et donne leur chance aux entreprenants. Ils vont évidemment prendre en main le pays, et ce ne sera que le prolongement de leur activité productrice. En somme, on va revenir au seul modèle qui ait vraiment marché depuis qu’homo sapiens est apparu il y a deux millions d’années : le règne des actifs.

Il n’est pas étonnant que ce soit en France que se déroule ces évènements qui vont retentir jusqu’au bout de la planète. Car c’est en France que la Terreur a pris naissance et a répandu sur le monde ses horreurs. Lénine et bien d’autres n’avaient en tête que la Terreur, et des dizaines de millions d’être humains en sont morts. Nous avons envers eux le devoir de  payer les premiers pour le mal que nous avons engendré.

J’étais pour ma part certain que de tels événements de produiraient, et qu’un être minuscule aurait raison des prétentions de notre Etat. Quand j’ai publié « La révolution des termites » en 1990, certains y ont vu une fable philosophique. J’ai apprécié le compliment, mais il s’agissait d’un programme politique. Il s’accomplit aujourd’hui, après bien des années d’attente occupées à combattre le Minotaure. Celui-ci va devoir désormais renoncer à sa ration de chair fraiche.

Le grand tort de l’homme est de croire ses œuvres éternelles. L’histoire de notre planète nous dit le contraire. Un dirigeant politique avisé devrait toujours s’en souvenir !

Claude Reichman

1 étoile2 étoiles3 étoiles4 étoiles5 étoiles 5,00 sur 5 (9 avis)
Loading...
1 313 vues

9 avril 2020, le jour où la France a perdu la guerre du virus !

9 avril 2020, le jour où la France a perdu la guerre du virus !

Quand on écrira l’histoire de l’épidémie de coronavirus en France, la date qu’on retiendra sera celle du 9 avril 2020. Ce jour-là, le président de la République, Emmanuel Macron rend visite au professeur Didier Raoult à l’IHU de Marseille, alors qu’il n’est bruit, dans le pays et dans le monde, que du traitement mis au point par le patron de l’institut et qui semble être à même de vaincre l’infection.

Et puis … plus rien. Le président de la République ne prend aucune décision. Au contraire, il laisse les adversaires de Raoult se répandre dans les médias et dire tout le mal qu’ils pensent de son traitement. La médecine officielle, c’est-à-dire celle qui officie loin des malades dans les bureaux de la République, lance rapidement un interdit contre le traitement Raoult, au point d’empêcher les médecins généralistes de le prescrire, au mépris de leur obligation déontologique de soigner et du serment d’Hippocrate qu’ils ont tous prêté.

Le protocole de soins mis au point à l’IHU de Marseille est parfaitement cohérent avec les meilleures pratiques épidémiologiques. Il consiste à tester les patients, à les isoler s’ils sont contagieux, à rechercher et à isoler leurs contacts, et à les traiter dès que les tests sont positifs au moyen d’une association médicamenteuse faite d’un antiviral, l’hydroxychloroquine, et d’un antibiotique efficace dans les infections pulmonaires, l’azithromycine.

Les résultats de ce protocole sont régulièrement publiés par l’IHU et chacun peut les consulter. Ils démontrent que la maladie se voit rapidement stoppée par la diminution de la charge virale et que le recours à la réanimation ne concerne que les cas qu’on a laissés sans traitement initial.

Parallèlement, de nombreux médecins généralistes expérimentent des traitements à base notamment d’antibiotiques à large spectre, et obtiennent des guérisons spectaculaires qu’ils portent à la connaissance du public sur les réseaux sociaux.

L’épidémie paraît dès lors susceptible d’être rapidement maîtrisée, pour peu qu’on laisse le corps médical libre de ses traitements.

Tel n’est finalement pas le choix d’Emmanuel Macron, qui laisse se développer la campagne rétrograde de la médecine officielle, dont le résultat ne peut être que la mort de dizaines de milliers de Français laissés sans soins au moment où il aurait fallu les leur administrer, c’est-à-dire dès leur positivité avérée.

Il apparaît donc que la date du 9 avril 2020 est celle où tout pouvait basculer dans le bons sens et où celui qui avait la maîtrise des décisions n’a pas su les prendre. Le 9 avril est donc une de ces défaites qui jalonnent l’histoire de France et où nous avons été vaincus non pas un défaut de vaillance des citoyens mais par l’incompétence et l’inconsistance de leurs chefs.

La logique et la tradition voudraient qu’on remplaçât les généraux défaillants. Il n’en est pas question pour l’instant. D’autant moins qu’un providentiel état d’urgence sanitaire interdit toute manifestation publique. Mais un jour viendra où comme toutes les épidémies, celle-ci s’arrêtera d’elle-même, sa sinistre besogne accomplie, alors que la simple intelligence humaine aurait pu la vaincre. Ce jour-là, les comptes se règleront avec d’autant plus de colère que la crise économique, pour le moment contenue à force d’injection de fausse monnaie, étendra ses ravages.

Ce terrible échec de la France est celui de son régime politique et social. La Ve République a été fondée sur le principe de l’autorité de l’Etat. Mais celle-ci n’est une vertu que si elle est mise en de bonnes mains. Tel n’est pas le cas en France où tout le personnel d’autorité a le statut de fonctionnaire, qui ne le dispose en aucun cas aux grandes décisions. Quant aux autres, c’est-à-dire tous les autres, ils ont été privés de leur indépendance et de leur liberté par le statut d’assistés sociaux qu’on leur a imposé au mépris de leurs droits fondamentaux tels que les établit la Déclaration des droits de l’homme.

Nous allons vivre un grand désordre, que Didier Raoult, dès les premiers instants de l’épidémie, a justement comparé à la débâcle de juin 1940. Pour en sortir, la France aura besoin de tous ses patriotes. Par bonheur ils sont nombreux. Souhaitons-leur surtout d’être lucides.

Claude Reichman

1 étoile2 étoiles3 étoiles4 étoiles5 étoiles 5,00 sur 5 (13 avis)
Loading...
1 503 vues

Pas d’argent européen pour la France à cause du monopole de la Sécu

M.L. P. S.
Mouvement pour la Liberté de la Protection Sociale
165, rue de Rennes 75006 PARIS

Communiqué du 7 novembre 2020

Pas d’argent européen pour la France à cause du monopole de
la Sécurité sociale

Le MLPS se félicite de la décision prise le 5 novembre 2020 par le Parlement européen et les Etats membres de conditionner le versement des fonds du plan de relance européen de 750 milliards d’euros au respect de l’Etat de droit par les pays de l’Union.

La France se retrouve ainsi prise au piège de son refus d’appliquer les dispositions européennes et nationales qui mettent en concurrence la Sécurité sociale.

Rappelons que depuis le 1er janvier 1993, en vertu des dispositions de l’article 13 du Traité de l’Acte unique européen entré en vigueur le 1er juillet 1987, l’Union européenne constitue un espace sans frontières intérieures où les marchandises, les personnes, les services et les capitaux peuvent circuler librement.

Cette ouverture des frontières intérieures de l’Union européenne s’est accompagnée, en 1992, de directives relatives à l’assurance qui autorisent tout citoyen européen à contracter librement pour sa protection sociale des assurances auprès de sociétés européennes.

La République française a l’obligation de respecter ces dispositions en vertu de l’article 55 de la Constitution qui dispose :
« Les traités ou accords régulièrement ratifiés ou approuvés ont, dès leur publication, une autorité supérieure à celle des lois, sous réserve, pour chaque accord ou traité, de son application par l’autre partie. »

En ne respectant pas ces dispositions, la France s’est fermé l’accès aux subsides du plan de relance européen. Elle n’a désormais plus d’autre choix que d’ouvrir la Sécurité sociale à la concurrence.

 

 

1 étoile2 étoiles3 étoiles4 étoiles5 étoiles 5,00 sur 5 (12 avis)
Loading...
1 752 vues

M. Macron doit rétablir le droit complet de prescription des médecins 

M.L. P. S.
Mouvement pour la Liberté de la Protection Sociale
165, rue de Rennes 75006 PARIS

Communiqué du 31 octobre 2020

M. Macron doit rétablir le droit complet de prescription des médecins 

Le MLPS prend acte de la déclaration télévisée du 28 octobre 2020 du président de la République relative à l’épidémie de Covid-19.

M. Macron a déclaré : « « Les soignants à l’hôpital jouent évidement dans ce contexte un rôle essentiel, mais nous avons besoin des médecins de ville, des infirmiers, des pharmaciens, de tous les acteurs du médicosocial, de tous les professionnels de santé de ville pour assurer une prise en charge précoce des patients dès les premiers symptômes pour éviter que ne se développent des formes complexes. »

En recommandant « une prise en charge précoce des patients », M. Macron prend le contre-pied de la doctrine officielle, qui préconisait d’attendre les difficultés respiratoires pour faire appel aux SAMU, et se rallie donc à la stratégie du Pr Didier Raoult, qui a fait ses preuves à l’IHU de Marseille.

Il n’en demeure pas moins que les médecins généralistes restent privés, au mépris de leur déontologie, du droit de prescrire le traitement hydroxychloquine-azithromycine qui a pourtant fait la preuve de son innocuité, en dépit des manœuvres qui ont tenté de le discréditer, et dont les publications de l’IHU de Marseille ont établi l’efficacité.

Le MLPS demande au président de la République de rétablir immédiatement le droit de tout médecin de prescrire, sous sa propre responsabilité, tout médicament qu’il juge bénéfique à la santé de son patient, conformément au serment d’Hippocrate que les médecins prêtent depuis vingt-quatre siècles.

 

 

1 étoile2 étoiles3 étoiles4 étoiles5 étoiles 5,00 sur 5 (12 avis)
Loading...
1 159 vues

Il y a un remède au désastre français !

Il y a un remède au désastre français !

Toutes les histoires importantes remontent à loin.

Le drame affreux de l’enseignant décapité remonte à 1976, quand Giscard et Chirac instaurent le regroupement familial et ouvrent ainsi la porte de l’immigration massive.

Le couvre-feu institué le 17 octobre remonte à 1958 quand le général de Gaulle crée la Ve République pour rétablir la toute puissance de l’Etat.

Le drame sanitaire créé par le coronavirus remonte à 1945, quand la IVe République crée la Sécurité sociale, qui va réduire à néant la liberté médicale.

Les lamentations d’aujourd’hui sont dérisoires, car elles ne s’accompagnent d’aucun projet de réforme. Elles ressortissent à la célèbre formule de Bossuet, pour qui « Dieu se rit des hommes qui déplorent les effets dont ils chérissent les causes ».

Face au désastre français, on peut se dire, comme Fellini le disait de Rome, que « Paris est le plus bel endroit pour attendre la fin du monde ». On peut aussi allumer un cierge pour que survienne un homme providentiel. Mais on peut aussi s’accrocher à une idée que l’on croit capable de tout changer.

Cette idée, c’est la fin du monopole de la Sécurité sociale. Elle ne m’est pas venue par une illumination soudaine, mais quand, au terme de plus de vingt années de défense des libertés médicales et d’échecs répétés du fait de la résistance acharnée de l’Etat et de la lâcheté de nos confrères, l’Europe prit un virage décisif en ouvrant toutes ses frontières intérieures, ce qui ne pouvait que s’accompagner de la fin des monopoles publics.

C’est en 1986 que l’Europe prit cette décision, par un traité appelé l’Acte unique. Aujourd’hui, 34 ans plus tard, le monopole de la sécurité sociale est mort dans les lois mais survit encore dans les faits en France, tel un fantôme dictant sa loi aux vivants.

Là encore, c’est la lâcheté des hommes qu’il faut incriminer, tout autant que la bêtise à front bas des politiciens. La liberté avait un boulevard, que nous avons ouvert. Les fonctionnaires qui dirigent la France l’ont encombré de mille obstacles, que leurs alliés dans la société civile se sont bien gardés de dégager. Nous avons donc été laissés seuls face au Minotaure et si le monstre agonise aujourd’hui, c’est que nous avons fait nôtre cette phrase de Clemenceau : « Dans la guerre comme dans la paix, le dernier mot est à celui qui ne se rend jamais. »

La Sécurité sociale, bien plus qu’une institution, est une idéologie. Elle a perverti les mentalités plus encore que l’économie et la politique. Elle est la source de tous les comportements déviants de notre société, au regard de l’histoire de l’humanité. La fin de son monopole la ramènera au rang de ces vieilleries qui encombrent les rayons des vieilles boutiques, qu’on appelle des rossignols et dont la seule nuisance n’est plus que le ridicule.

Depuis le 17 mars 2020, la France a cessé de travailler. Depuis le 17 octobre 2020, elle a cessé de circuler. Gageons qu’il ne faudra plus très longtemps pour que l’Etat enjoigne les citoyens de cesser de se nourrir pour ne pas empiéter sur les réserves alimentaires destinées aux fonctionnaires. Car enfin, que deviendrions-nous si nous ne les avions pas pour veiller sur nous ?

Avec l’âge, les traits s’accusent et l’on finit par ressembler à ce que l’on est. La France vieillit mal et finit par ressembler à une vieille sorcière. Mais elle a toujours su renaître sous des traits juvéniles, que l’on aime passionnément. Tendons-lui les bras. Vous verrez, elle ne nous décevra pas !

Claude Reichman

1 étoile2 étoiles3 étoiles4 étoiles5 étoiles 4,85 sur 5 (13 avis)
Loading...
1 214 vues

L’argent ne rentre plus dans les caisses sociales !

L’argent ne rentre plus dans les caisses sociales !

Alors qu’il a été incapable de faire face à l’épidémie du coronavirus, l’Etat français ne cesse de multiplier les contraintes qu’il impose à la population. Et chacune de celles-ci aggrave la situation.

L’économie est sinistrée. Qu’importe : on va punir les restaurants et les bars. Chacun sait que ce sont les centenaires qui vont dans les bars après 22 heures. Il faut donc fermer ces lieux de débauche afin de protéger nos vieillards. Au fond, ce qui nous manque, c’est un Ionesco, pour tourner en dérision l’attitude des gouvernants.

Cette pandémie, si on la compare aux précédentes infections respiratoires, a fait jusqu’à présent moitié moins de morts. Mais elle « bénéficie » d’une couverture médiatique exceptionnelle. C’est d’ailleurs la première fois que tous les médias du monde n’ont pas d’autre sujet que cette maladie. De même, c’est la première fois depuis que l’homme existe que tous les membres de cette espèce cessent ensemble leur activité. Comment qualifier un tel phénomène, sinon d’hystérie collective ?

Selon un principe bien établi, l’homme finit toujours par se servir des armes qu’il a forgées. Nous avons créé Internet. Cette magnifique invention, qui permet à chacun de nous de communiquer instantanément avec n’importe qui à l’autre bout du monde, commence à montrer ses effets pervers. Non seulement elle est en train de détruire la démocratie en permettant à n’importe quel individu de colporter les pires insanités sur les réseaux sociaux, mais encore elle peut faire d’un évènement ordinaire un drame planétaire. C‘est ce qui s’est produit avec le Covid-19.

Le monde finira par se remettre de la pandémie. Mais pas chaque pays de la planète. La France est parmi les plus touchées en nombre de victimes, elle le sera aussi en termes institutionnels. L’organisation de notre pays repose sur une martingale qu’il croyait infaillible : on ne cesse d’augmenter les prélèvements sur le fruit du travail pour accroître indéfiniment le bonheur populaire.

La première erreur est de croire que le bonheur populaire réside dans la distribution de subsides. En fait, ce procédé détruit la joie de vivre, qui tient pour l’essentiel dans la satisfaction que donne le sentiment du devoir accompli et la fierté de ne dépendre de personne.

La deuxième erreur consiste à croire qu’un tel système peut durer toujours. Arracher au citoyen le fruit de son effort crée un climat malsain dans l’opinion, où plus personne ne se sait protégé des prédations de la collectivité. Ce qui stérilise la capacité d’entreprendre de la nation. Elle régresse économiquement et la prédation, devenue moins fructueuse, tourne à la cruauté, détruisant l’harmonie sociale et politique.

Jusqu’au jour où un évènement se produit qui met à bas cet invraisemblable édifice. Il n’était pas difficile de prévoir que l’évènement en question serait, dans le cas de la France, de l’ordre naturel et non politique, tant le système était verrouillé. Mais un virus ne connaît pas la répression sociale.

Et voilà qu’en empêchant les Français de travailler pour les protéger du virus, le gouvernement détruit la poutre maîtresse du système politique, à savoir la Sécurité sociale. Depuis sept mois, l’argent ne rentre plus dans les caisses sociales, et le pouvoir sait que cela va durer encore longtemps, puisqu’il reporte à deux ans au moins toutes les échéances des entreprises, tout en faisant semblant de les maintenir.

Personne n’est dupe dans notre pays de ce petit jeu, qui ressemble étrangement à celui que joue l’aristocrate ruiné arborant la dernière tenue d’apparat qu’il lui reste. Mais chacun sait que cette comédie ne pourra durer et que l’heure de vérité est proche.

Le plus étrange dans un pays comme la France, fort de siècles d’histoire et de grandeur, et doté d’un peuple qu’on dit le plus intelligent de la terre, est que fort peu d’individus alertent leurs compatriotes. Cette paralysie collective est à elle seule le marqueur de la lobotomie infligée aux Français par le système mis en place  il y a 75 ans. Gageons que quelques cerveaux préservés retrouveront la santé nécessaire pour appeler au redressement national.

Le premier impératif, sera de se débarrasser de la caste politique qui nous a conduits au désastre. Car comme le dit Michel Audiard, « il ya des énergumènes à qui il faudrait interdire les professions honnêtes ! »

Claude Reichman

 

1 étoile2 étoiles3 étoiles4 étoiles5 étoiles 5,00 sur 5 (14 avis)
Loading...
1 019 vues

Lyssenko pas mort !

Lyssenko pas mort !

Personne ne pouvait imaginer que l’extraordinaire histoire de Lyssenko, modeste technicien agricole devenu le grand maître de la science en Union soviétique, se renouvellerait un jour, et surtout pas en France, haut lieu de la connaissance scientifique et de la liberté de pensée. Et pourtant c’est ce qui s’est produit en cette année 2020 et qui se poursuit inexorablement au rythme de l’échec des autorités à maîtriser les effets de l’épidémie de coronavirus.

Lyssenko fut le fruit d’une dictature idéologique, celle du communisme. En France, c’est une dictature du même type qui sévit, celle de l’Etat et de son administration. On n’y a aucune peine à reconnaître tous les symptômes du soviétisme triomphant, à commencer par l’existence d’une vérité officielle devant laquelle chacun doit s’incliner.

Lors du déclenchement de l’épidémie, le professeur marseillais Didier Raoult fit sensation en annonçant qu’il avait mis au point un traitement peu coûteux qui enrayait l’action du virus. Il ne fallut pas longtemps pour que se déclenchât une virulente offensive de la science officielle, organisée en hauts comités et hautes autorités, sous l’éminente direction du ministère de la santé. Raoult fut voué aux gémonies, traité de charlatan, et l’on put craindre pour lui un goulag que l’on eût créé pour la circonstance. N’oublions pas que les contradicteurs de Lyssenko furent liquidés de cette façon. La France est en retard à cet égard, mais l’on voit bien se dessiner la tendance à travers les propos officiels.

Les deux thèses en présence sont faciles à comprendre. Le Pr Raoult affirme que l’infection doit être traitée dès son début par deux médicaments associés, utilisés depuis des décennies et ne présentant aucun danger aux doses prescrites. La doctrine officielle a beaucoup varié, commençant par tenter de mettre en exergue la dangerosité imaginaire de ces médicaments, avant d’y renoncer face à la révélation des études truquées sur lesquelles elle se fondait, puis, incapable de prouver quoi que ce soit, en donnant consigne à tous les médecins de plateaux télévisés, de répéter l’antienne : « L’hydroxychloroquine ne marche pas. »

On en est toujours là. A ceci près que le confinement féroce imposé en France a retardé l’installation d’une immunité collective et que de ce fait le virus circule encore dans notre pays et qu’il fait quelques victimes chez les personnes âgées.

Les officiels se refusent à avouer leur dramatique échec et rêvent d’un nouveau confinement qui ferait taire la contestation et les accusations.

C’est ainsi que l’économie sinistrée ne parvient pas à engager son redressement et que l’Etat l’inonde de milliards empruntés qui ne manqueront pas, à terme, de ruiner définitivement notre pays.

Les mirobolants éditorialistes des plateaux de télévision ne nous livrent jamais la très banale explication de ce drame français : L’Etat, son gouvernement et son administration redoutent par-dessus tout de perdre le contrôle de la société. Cela a failli arriver avec les gilets jaunes, et c’est pour cela que Macron a choisi la force contre eux, sachant qu’une négociation signifierait la fin de la tyrannie administrative. De même, l’irruption d’un Raoult peut bouleverser le paysage politique et chasser du pouvoir la caste maléfique et prébendière qui s’en est emparé.

Pauvre Raoult, gaulliste respectueux de la démocratie, transformé en factieux par les héritiers de la défaite, jamais lassés de trahir et prêts à tous les mensonges pour tromper la colère du peuple !

La seule mesure de bon sens consisterait à autoriser enfin les 100 000 médecins généralistes à prescrire à  toute personne contaminée, sous leur responsabilité et en application du serment d’Hippocrate, le traitement qui leur paraît approprié. Gageons qu’il ne faudrait pas longtemps pour que ce maudit virus soit oublié et que la France retrouve enfin confiance dans la vie.

Claude Reichman

1 étoile2 étoiles3 étoiles4 étoiles5 étoiles 5,00 sur 5 (6 avis)
Loading...
853 vues

L’Etat est incapable de protéger les citoyens !

L’Etat est incapable de protéger les citoyens !

L’épidémie du coronavirus n’a rien d’un cygne noir. Ce genre de phénomène est consubstantiel à l’histoire de l’humanité. Le seul élément vraiment nouveau de cette pandémie, est qu’elle est la première à mériter vraiment ce nom. Elle s’est en effet rapidement étendue au monde entier, ce qui a mis en lumière le fait que celui-ci est désormais fait d’un seul tenant, dont aucune partie ne peut s’abstraire des autres. Au XXIe siècle, l’information et les voyageurs circulent à grande vitesse à travers la planète, et les endroits les plus reculés comme les plus peuplés font partie du même univers.

Pour défendre leurs citoyens, les Etats n’ont rien trouvé d’autre que de leur interdire de circuler. Vaine parade. En quelques semaines le virus a envahi tous les pays, progressant d’est en ouest. Mais l’interdiction de circuler s’est maintenue et renforcée au gré de la panique des dirigeants politiques. Le résultat n’est pas une catastrophe sanitaire, puisque le nombre des morts, même élevé, n’est guère différent du nombre habituel des décès partout dans le monde, mais un désastre économique mondial, l’humanité s’étant brutalement mise à l’arrêt pour la première fois de son histoire.

Or l’enjeu de cette pandémie était apparu très rapidement. Il s’agissait de préserver les personnes âgées, seules victimes présumées du virus. Une simple information, diffusée partout, aurait suffi à endiguer l’offensive de l’infection. Il fallait demander à ces personnes de s’isoler le plus possible, notamment dans les lieux clos, et d’éviter les réunions de famille. Aucune mesure coercitive n’était nécessaire, l’instinct de survie jouant son rôle comme toujours, surtout dans un monde « branché », c’est-à-dire informé de tout de façon instantanée.

Malheureusement, ce n’est pas l’option qui a été choisie. Mis en cause dans leur capacité à protéger leurs citoyens, les Etats ont voulu se mêler de tout, et les médias ont si bien relayé ces actions incohérentes que plus personne ne comprend quoi que ce soit à la situation et que tout le monde est inquiet.

Bien entendu, certains médecins, aidés que quelques journalistes, ont échappé à l’épidémie de panique et tentent de ramener le calme, mais leur action est jusqu’à présent restée vaine.

Quand la pandémie prendra fin, il faudra en faire honnêtement le bilan. Les Etats faillis devront se réformer. Les politiciens devront se faire à l’idée que leur mission n’est pas de parader au devant de la scène, mais de diriger le combat des hommes et des femmes pour vivre du mieux possible. A ce jeu, on peut prévoir de grands bouleversements dans le casting des importants.

Il va de soi qu’en France, les politiciens n’ont qu’une idée en tête : continuer comme avant. On attend encore un mea culpa, individuel ou collectif. A défaut, on peut s’attendre à ce que le cri « dégage » retentisse partout à leur endroit.

Le plus bel exemple d’incompréhension nous a été fourni par M. Macron qui, faisant un premier bilan des évènements, s’est écrié : « L’Etat a tenu ! » Comme si c’était le problème des Français. Ceux-ci sont en réalité des victimes de l’Etat, et les fonctionnaires constituent collectivement une armée d’occupation qui vit sur la bête. Les chiffres confirment sans le moindre doute ce terrible constat. Les dépenses publiques, dans notre pays, atteignent 57 % de la production, et ce pourcentage va être lourdement augmenté par les milliards déversés pour tenter de sauver l’économie et entièrement empruntés.

Le secteur privé, en France, a été réduit en esclavage par l’Etat. Cette situation éminemment malsaine a provoqué la révolte des gilets jaunes. Ceux-ci ayant échoué faute d’avoir su se donner des leaders responsables, d’autres révoltes vont se déclencher. Jusqu’à ce que le pouvoir tombe.

Les Romains nous ont donné le meilleur exemple. Au 5e siècle avant Jésus-Christ, la plèbe se retira sur le Mont Sacré et laissa l’aristocratie si démunie qu’elle lui concéda des tribuns qui la défendraient. Cette institution dura jusqu’à la fin de l’Empire.

J’ai parcouru la France pendant cinq ans, ces dernières années, de réunion en réunion, dans toutes les provinces, en conseillant au peuple de se retirer lui aussi sur un mont sacré que nous n’aurions aucune peine à trouver, tant il y a de collines au beau pays de France. Je suis convaincu que les gilets jaunes sont nés de cette longue prédication. Les gilets jaunes sont morts aujourd’hui, mais la parole est toujours vivante. Elle renaîtra !

Claude Reichman

1 étoile2 étoiles3 étoiles4 étoiles5 étoiles 5,00 sur 5 (6 avis)
Loading...
1 093 vues

La dictature des incapables !

La dictature des incapables !

L’épidémie du coronavirus aura eu au moins un avantage : révéler aux Français la véritable nature du régime politique sous lequel ils vivent. Tant il est vrai que c’est en temps de crise que les caractères se montrent sous leur vrai jour.

Tout le monde a pu constater que la France s’est trouvée démunie de toute protection quand l’épidémie a commencé. Il n’y avait ni masques en réserve, ni tests, ni gel hydro-alcoolique. Si bien que le gouvernement, au lieu de dire la vérité et d’inciter les Français à se protéger par des moyens de fortune en attendant l’arrivée des matériels commandés, a cru bon de proclamer l’inutilité des dits matériels, dont on a pu se demander alors pourquoi l’Etat en avait soudain tant commandé !

Le gouvernement n’a pas davantage donné consigne aux établissements pour personnes âgées de prendre toutes les précautions nécessaires pour éviter la mise en danger de leurs résidents, particulièrement fragiles face à ce virus. Et ce fut un massacre !

Puis au lieu de mobiliser le corps de bataille essentiel représenté par les cent mille médecins généralistes et de les laisser accomplir leur mission conformément à leur déontologie et notamment au serment d’Hippocrate, qu’ils prononcent tous au début de leur exercice, le gouvernement leur a interdit la prescription d’un médicament sans danger qu’utilisait avec succès le professeur Raoult. Il appartenait aux médecins, et non au pouvoir politique, de vérifier l’efficacité de ce remède, ou d’en essayer d’autres, ce que certains ont fait avant d’être poursuivis par le conseil de l’Ordre !

Cette dramatique erreur de stratégie a obligé le gouvernement, pris de panique devant l’extension de l’épidémie, à confiner brutalement la population, ce qui a détruit l’économie d’un pays déjà fort mal en point à cet égard en raison des prélèvements délirants de l’Etat. Infliger un tel traitement à un patient affaibli est un terrible aveu d’incompétence et d’impéritie de la part des pouvoirs publics.

Et voilà qu’au moment où le gouvernement en appelle à la reprise de l’activité, il se lance dans une folle politique d’obligation du port du masque à l’extérieur, alors qu’aucun scientifique n’y voit la moindre utilité. Des messages aussi contradictoires ne peuvent qu’inquiéter la population et la dissuader de reprendre une vie normale.

L’obligation du masque s’accompagne d’une répression policière que le pays n’a pas connue à ce degré dans son histoire.

Comment ne pas conclure de ce tableau d’ensemble que la France est gouvernée par des incapables imprégnés d’une vision autoritaire de la société, au mépris d’une tradition démocratique issue de la Révolution et de la déclaration des droits de l’homme.

Pour dire les choses franchement, des millions de Français se doutaient de ce terrible constat, mais n’osaient pas toujours le formuler, craignant qu’on ne leur rie au nez. Je me souviens de cet excellent journaliste du Figaro qui, au terme d’une émission de radio, il y a une quinzaine d’années, m’avait amicalement interpellé en ces termes : « Ainsi, Claude Reichman peut déclarer que nous vivons en dictature ? » Je lui avais simplement répondu : « Oui ! »

La dérive autoritaire du pouvoir va se poursuivre et s’aggraver au rythme de ses échecs et de son impuissance. Depuis de longs mois, il n’est plus protégé que par les policiers et les gendarmes. C’est une bien insuffisante égide face à un peuple que la colère gagne.

Des événements graves vont se produire en France. Seul un président digne de ce nom pourrait les empêcher. Nous ne l’avons pas et rien ne dit que la République en possède un en réserve. Cela nous oblige à compter sur le peuple, et chacun sur soi.

Le spectacle de la vie publique et des réseaux sociaux ne laisse pas d’inquiéter. C’est à cela que pensait le général de Gaulle quand il évoquait ces moments où « le peuple s’abandonne ». Mais il se voyait aussi comme un « vieil homme recru d’épreuves, mais jamais las de guetter dans l’ombre la lueur de l’espérance ».

Voyez-vous, ce qui serait bien, c’est que nous nous retrouvions un jour prochain à un million sur les Champs-Elysées. En criant certes « Vive la France ! » Mais aussi « Vive la liberté ! »

Claude Reichman

1 étoile2 étoiles3 étoiles4 étoiles5 étoiles 4,71 sur 5 (7 avis)
Loading...
1 604 vues

Il est temps d’évacuer la Cité interdite !

Il est temps d’évacuer la Cité interdite !

La France s’enlise dans l’épidémie du coronavirus, pour le plus grand bonheur de sa caste dirigeante. On aura rarement vu une telle unanimité … et c’est d’ailleurs le but recherché.

Du chef de l’Etat au dernier élu municipal, c’est à qui prononcera les propos les plus martiaux et les injonctions les plus pressantes pour le port du masque et les mesures barrière (à ne pas confondre avec l’édification de barricades).

Comme dans une cérémonie patriotique, la liste des contaminations est proclamée chaque jour, une mine consternée étant de rigueur chez tout citoyen digne de ce titre.

Malheureusement, les informations s’arrêtent à ce stade. On ne nous communique pas le nombre des nouveaux patients symptomatiques, pas plus qu’on ne nous dit s’ils sont isolés, si leur parcours est tracé et leurs contacts prévenus, s’ils reçoivent un traitement, et si oui lequel. Bref, on ne nous dit rien, même pas de la fermer, puisque c’est un fait acquis.

Pendant ce temps les médecins se multiplient sur les plateaux de télévision et laissent les spectateurs dans un état de prostration, tant il leur est impossible de se faire une opinion.

Les journalistes font preuve de la plus exquise réserve à l’égard de nos sommités médicales, en ne leur demandant jamais s’ils soignent personnellement des malades du covid-19, quel traitement ils leur administrent et combien de morts ils ont à leur bilan. Ces informations nous seraient pourtant indispensables pour mesurer leur compétence et la valeur de leurs propos.

De toute façon, aucun médecin n’est admis dans une émission s’il ne décrète pas qu’il faut accepter l’incertitude en l’absence de traitement. Cette dernière assertion n’est jamais contredite, ni même interrogée par les autres participants ou les journalistes présents, en raison du fait qu’il est interdit d’évoquer la thérapeutique du professeur Raoult si l’on ne veut pas être banni de l’expression publique.

Le plus comique est que ceux qui ne sont pas médecins sur les plateaux le proclament tous bruyamment pour s’excuser de leur incompétence et de leur incapacité à se prononcer.

Or l’essence même du journalisme réside dans la capacité  de ses acteurs à se prononcer en citoyen sur les sujets qu’ils traitent, puisque la seule justification de ces émissions et de permettre l’information du public.

Tranchons le mot, pour reprendre l’expression du général de Gaulle, cette épidémie de coronavirus a tourné, en France, au désastre intégral. Des dizaines de milliers de morts (dont la plupart aurait pu être évités), une économie dévastée, une population frappée de sidération et n’apercevant aucune perspective d’avenir, et tout cela pour une raison parfaitement inavouable, puisqu’il s’agissait de ne pas remettre en cause la parole de ceux qui gouvernent le pays depuis la Libération et le contrôle qu’ils exercent sur la société.

Bien entendu, ce voile tendu sur le pays va se déchirer. Et l’on verra s’envoler à travers ses trous toute « la volaille qui fait l’opinion », comme le chante Souchon, dûment accompagnée de la volaille des élus et des notables tragiquement déplumée par le souffle de la réalité.

Ils auront quand même tenu 75 ans, comme l’Union soviétique. Et avec la même technique, fondée sur la mise au pas du peuple et le mensonge généralisé.

Dans le conte d’Andersen « Les habits neufs de l’empereur », c’est un petit garçon qui s’écrie : « Le roi est nu ! » En France, depuis de très nombreuses années, ce cri est lancé par des millions de bouches et n’est entendu de personne dans la Cité interdite où résident tous ceux à qui la moindre parcelle de pouvoir a servi de ticket d’entrée et de séjour.

L’évacuation de la Cité interdite ne se fera pas dans l’ordre ni avec méthode. Elle prendra des allures d’exode. Mais cette fois, ce ne sera pas le peuple qui sera sur les routes !

Claude Reichman

1 étoile2 étoiles3 étoiles4 étoiles5 étoiles 5,00 sur 5 (9 avis)
Loading...
1 137 vues

Les derniers instants de nos dictateurs !

Les derniers instants de nos dictateurs !

Privée de recettes par l’effondrement de l’économie, la Sécurité sociale française agonise. Chacun sait (ou devrait savoir) qu’elle couvre la maladie, la retraite, la famille et quelques autres menues prestations. Et que si l’on y ajoute le chômage qui ne fait pas à proprement parler de l’administration de la Sécurité sociale, on arrive à 800 milliards d’euros qui sont distribués chaque année aux résidents français.

Toutes ces prestations (à l’exception des allocations familiales) appartiennent à la catégorie des assurances, et d’ailleurs les régimes qui les distribuent portent le nom d’assurance. Alors pourquoi la France a-t-elle exclu les assureurs de la mission d’assurer les Français ?

Pour une simple raison : l’assureur a affaire à un particulier (voire à un groupe librement constitué), tandis que la Sécurité sociale ne connaît que des catégories de population. L’individu est effacé au profit de « la tourbe nombreuse », comme le dit la Bible, parlant de ceux qui ne constituent pas l’élite, à savoir les prêtres. Le marxisme s’en est directement inspiré en créant, partout où il exerce ses ravages, une nomenklatura régnant sur le peuple.

L’histoire de l’humanité n’est finalement que celle de l’asservissement. Il en va de celui-ci comme du cycle glaciaire, qui caractérise l’histoire de la planète et n’est interrompu que par quelques brèves périodes de réchauffement climatique, comme celle que nous vivons actuellement.

Et si l’on veut bien considérer comme valable cette mise en perspective, l’irruption de la sécurité sociale dans notre civilisation, loin d’être une « conquête populaire », n’est qu’une énième manifestation de la volonté de puissance d’une élite autoproclamée, qui s’est attribué des vertus imaginaires (comme la générosité ou le dévouement aux plus pauvres) pour en faire le fondement du régime dictatorial qu’elle a institué et qu’elle dirige avec férocité.

C’est ainsi que 67 millions d’individus sont aujourd’hui des « assurés sociaux » bien avant d’être des Français, et que notre pays se révèle chaque jour un peu moins capable d’être une nation, à la grande désolation des éditorialistes des plateaux télévisés qui défendent comme un seul homme « le régime social que le monde entier nous envie », sans oser avouer qu’il est la source de tous nos maux.

C’est dire que l’effondrement de la Sécurité sociale est un événement historique, comparable, l’aspect militaire en moins, à ce que fut celui du mur de Berlin.

L’élimination de François Fillon de la course présidentielle au début de 2017 peut ainsi s’analyser comme un épisode du combat des dictateurs contre le peuple. Dans son débat contre Juppé à la primaire de la droite, Fillon avait déclaré que « le modèle social français n’existe plus », faisant planer une lourde menace sur la pérennité de la classe dirigeante française. Et même si Fillon n’avait pas tardé à se dédire, ses propos avaient signé sa condamnation à mort. Qui presque aussitôt lui fut signifiée par voie de justice.

Fillon ne faisait pourtant courir aucun risque à la nomenklatura française, car il « rugissait comme un rossignol », eût dit Shakespeare, mais celle-ci souffre d’une fièvre obsidionale depuis que la construction européenne remet en cause le monopole de la sécurité sociale et un rien suffit à l’affoler.

Les épidémies et les guerres sont les principales causes d’effondrement des régimes politiques. Le coronavirus aura eu raison de la dictature française. Qui aujourd’hui ne se survit plus qu’en maintenant des consignes sanitaires incohérentes et abusives, qui permettent aux membres du gouvernement de s’écrier chaque matin «Ô jour béni, qui me trouve encore au ministère ! »

Ne troublons pas davantage leurs derniers instants. Ils se croyaient faits, de toute éternité, pour gouverner la tourbe nombreuse. Et voilà que d’un coup d’un seul leur autorité s’est envolée.

«  Un dictateur n’est qu’une fiction, disait Gustave Le Bon. Son pouvoir se dissémine en réalité entre de nombreux sous-dictateurs anonymes et irresponsables dont la tyrannie et la corruption deviennent bientôt insupportables. » Amen !

Claude Reichman

1 étoile2 étoiles3 étoiles4 étoiles5 étoiles 5,00 sur 5 (9 avis)
Loading...
1 061 vues

L’Etat doit rendre son argent au peuple !   

L’Etat doit rendre son argent au peuple !   

L’épidémie de coronavirus va produire des bouleversements dans l’organisation de nos sociétés. La France est plus visée qu’aucune autre en raison de son inadaptation au monde moderne. Plus exactement, coexistent dans notre pays une société civile fort bien adaptée à la compétition internationale – à la seule condition que l’Etat lui laisse sa liberté – et une société administrée qui pâtit de tous les troubles propres à ce type de statut, dont l’archétype fut le modèle soviétique.

Depuis 1945, ces deux sociétés se combattent, et c’est la société administrée qui l’a emporté. Sa victoire a culminé avec la gestion du Covid-19 par l’Etat. On a vu des millions de Français se soumettre aux dictats d’une vingtaine de hauts fonctionnaires aussi arrogants qu’incompétents et payer de dizaines de milliers de morts l’impéritie de nos gardes-chiourme.

L’espoir d’une immense majorité de Français est que l’épidémie va provoquer l’effondrement de cette dictature et rendre à notre pays les droits dont jouissent tous les pays civilisés.

Mais cet espoir risque fort d’être déçu, car les dictatures ont la vie dure et bénéficient de la passivité des peuples tenus sous la férule. Il va donc falloir pousser très fort pour faire basculer la situation dans la bonne direction.

C’est là que se pose la question des moyens à employer. La violence n’est pas une solution. Deux cent cinquante mille policiers et gendarmes sont parvenus à maîtriser les gilets jaunes (qui d’ailleurs ne sont devenus violents que par le refus du gouvernement de toute vraie négociation et par les provocations policières).

Il est évident que ce schéma peut à tout moment basculer pour peu que la fureur gagne le peuple, et notamment si la crise économique lui rend la vie impossible.

Mais nous devons nous préparer au schéma inverse, celui où un pouvoir très affaibli mais toujours présent prétend maintenir intact le système qui prévalait avant l’épidémie.

C’est là que le choix des moyens va s’avérer capital. Plus de trente années de combat contre l’arbitraire étatique me font penser que le moment est venu où les méthodes que nous avons employées vont enfin porter leurs fruits.

Nous nous sommes fondés sur deux principes simples : affirmer sans relâche nos droits fondamentaux, et utiliser toutes les armes juridiques, dont il faut évidemment avoir une parfaite maîtrise.

Nous avons acculé l’adversaire « dans les cordes », comme on dit à la boxe, et il en est aujourd’hui réduit aux plus grossiers mensonges pour échapper à nos assauts. Qu’il s’agisse du gouvernement, qui réfute pour s’en tirer le choix européen qu’il préconise sans cesse par ailleurs, ou qu’il s’agisse des juges, qui n’avaient jamais, depuis le régime de Vichy, été conduits à se déshonorer à un tel point, tout le système étatique est vent debout contre nous et tout proche de la rupture.

Le moment est venu de lancer l’assaut final. Toute victoire nécessite des alliés. Les entreprenants que nous sommes vont pouvoir compter sur le concours de tous ceux que l’Etat n’a pas su protéger contre l’épidémie et contre les effets délétères de la crise économique qui commence.

Notre combat doit se faire sur le thème de notre droit de propriété sur ce que nous gagnons par notre travail. Nous ne récusons pas l’impôt, que les auteurs de la Déclaration des droits avaient justement appelé « contribution », à condition qu’il reste mesuré et justement réparti. Mais nous refusons avec force toutes les extensions de l’impôt qu’on a baptisé « cotisations sociales » et qui ne sont que du vol en bande organisée.

L’Etat doit rendre son argent au peuple ! Tel est le mot d’ordre que nous devons répandre partout. Au combat juridique, que nous allons évidemment poursuivre, va s’ajouter la pression de l’opinion publique, si nous savons lui faire comprendre toute la justesse de notre revendication qui doit devenir la sienne.

« Rien n’est plus fort qu’une idée dont l’heure est venue », a dit Victor Hugo. L’heure de la liberté est venue en France !

Claude Reichman

1 étoile2 étoiles3 étoiles4 étoiles5 étoiles 5,00 sur 5 (9 avis)
Loading...
1 094 vues

Le tonnerre gronde sur la France !

Le tonnerre gronde sur la France !

Le gouvernement français sait qu’il ne parviendra jamais à redresser la situation économique du pays. Ou plus exactement qu’il n’aurait de chances de la redresser qu’en supprimant l’Etat providence. Mais de cela, il ne se sent pas capable.

Prenons une comparaison simple. Un être humain est doté de 5 litres de sang. Si l’on veut bien considérer que pour faire vivre l’Etat, la Sécurité sociale et les collectivités territoriales, les pouvoirs publics prélèvent chaque année 3 litres de sang à l’économie, celle-ci est dans une situation anémique, ce que l’on peut constater dans les statistiques.

Que survienne un choc comme la pandémie de coronavirus, qui a conduit le gouvernement à arrêter le fonctionnement de l’économie, c’est tout le système français de prélèvement qui s’effondre brutalement. L’Etat n’a plus d’autre ressource que l’emprunt. Car le sang restant disponible dans l’organisme économique ne peut être prélevé sans tuer celui-ci.

L’emprunt ne peut être prolongé indéfiniment. L’Etat n’a donc pas le temps d’attendre. Mais l’économie était, avant le coronavirus, dans un tel état d’anémie et donc de faiblesse, qu’elle ne pourra ses redresser si l’on n’allège pas drastiquement les charges qui l’accablent, autrement dit si l’on ne remplace pas l’Etat providence – qui représente les deux tiers de la charge totale – par un autre système.

Personne ne voit les dirigeants actuels du pays se muer en Churchill ou en De Gaulle. A défaut, il leur reste à mettre en œuvre les solutions que l’Europe leur a offertes et qu’ils se sont refusés à appliquer, tant ils sont communistes au plus profond d’eux-mêmes et tant la liberté leur paraît inconcevable.

Les trois millions d’entreprises privées françaises et leurs 18 millions de salariés sont les clés du redressement économique. Il faut leur donner le système social dont ils ont besoin, c’est-à-dire un système fondé sur le salaire complet payé aux salariés, à charge pour eux d’assurer librement leur protection sociale. L’effet produit sur l’économie sera celui d’une transfusion de sang massive, car mieux payés et enfin confiants les travailleurs revitaliseront toutes les artères encombrées de cholestérol social de notre pays.

Cette nouvelle organisation est tout simplement celle qui figure dans les lois de la République, suite à la transposition des directives européennes de 1992 signées pour la France par François Mitterrand, et incluses dans notre droit national par les gouvernements Balladur et Jospin, sous la présidence de Jacques Chirac. On ne fait pas mieux comme consensus !

Le communisme a la vie dure ! Ceux qui l’ont subi et ceux qui le subissent encore le savent mieux que personne. Mais les réalités économiques finissent toujours par l’abattre, comme on l’a vu pour l’URSS et les « démocraties populaires ». Le virus a eu sur la France le même effet que la guerre des étoiles de Ronald Reagan sur le monstre soviétique. Il ne reste plus qu’à jeter la dernière pelletée de terre sur l’Etat providence et à rendre la liberté aux Français.

Je savais qu’un jour cela arriverait. J’en ai même fait un livre, « La révolution des termites », paru en 1990, où le termite jouait le rôle du coronavirus. J’étais en effet certain que seule une colonie d’êtres minuscules pourrait venir à bout du géant social. Il y a eu ainsi beaucoup de géants vaincus dans l’histoire.

« Dieu se rit des hommes qui déplorent les effets dont ils chérissent les causes », dit Bossuet. Le moins qu’on puisse dire, c’est que les hommes politiques français, toutes tendances confondues, ont tant chéri la cause sociale que leur déploration actuelle provoque, là-haut dans le ciel, un immense éclat de rire. Dont le bruit commence à ressembler à celui du tonnerre !

Claude Reichman

1 étoile2 étoiles3 étoiles4 étoiles5 étoiles 5,00 sur 5 (10 avis)
Loading...
976 vues

Notre grand soir à nous ! 

Notre grand soir à nous ! 

La France est une nation de propriétaires. 60 % des Français sont propriétaires de leur maison. Mais c’est bien tout. Car à part cette maison, les Français ne sont propriétaires de rien du tout.

Tout l’effort des politiciens depuis la Libération a consisté à arracher aux Français tout ce qui fonde leur liberté, à commencer par la propriété, sans laquelle il n’y a pas de liberté.

Pourquoi cet acharnement contre le fondement même de notre pays ? Parce que le parti de la liberté n’a jamais vraiment vu le jour. Tout est parti de la création de la Sécurité sociale. Bien loin de l’institution généreuse qu’elle prétend être, la Sécurité sociale n’a jamais été qu’un organisme prédateur qui assurait les Français avec leur propre argent. Si bien que la notion de salaire a perdu toute signification dans notre pays.

Si vous avez l’idée saugrenue d’affirmer haut et fort que la France est un pays à haut de niveau de salaire, vous courez le risque d’être lynché. Et pourtant c’est vrai. C’est même si vrai que les créateurs de la Sécurité sociale ont inventé la notion de « salaire différé ». La partie de salaire qu’on vous confisque sous la forme d’une cotisation sociale est censée vous être rendue quand vous devenez bénéficiaire de prestations.

Ce tour de passe-passe est à la base de l’appauvrissement dramatique de la France. Les Français ont abandonné la propriété d’une part importante de leur salaire au profit d’un organisme qui en fait ce qu’il veut et que ceux qui le financent ne contrôlent nullement, même si l’on a imaginé de le placer originellement sous le contrôle des syndicats, puis de l’Etat.

Si bien que les Français ont la certitude de ne pas gagner assez, et que plus de 20 millions d’entre eux n’arrivent plus à joindre les deux bouts.

Pendant ce temps se sont créés les déserts médicaux et la ruine des hôpitaux, tandis qu’il a fallu appeler au secours des médecins du régime communiste cubain pour soigner les malades en Martinique et en Guyane !

Et voilà pourquoi la liberté n’a jamais été défendue en France. Parce que tout homme politique s’en réclamant est aussitôt qualifié d’ « antisocial », voire de bourreau voulant faire mourir les Français faute de soins.

Maintenant que la faillite de la Sécurité sociale est avérée, l’Etat confisque chaque jour un peu plus de ce qu’il reste aux Français de propriété afin de tenter désespérément de remettre à flot le navire en perdition que sont devenus les pouvoirs publics en France.

Vouloir changer ce système pervers et maléfique est une tâche révolutionnaire. Je m’y suis attelé il y a près de quarante ans par esprit patriotique. J’ai rencontré une large approbation, aussitôt transmuée en lâcheté. Et pourtant la longue marche est presque terminée. Tout simplement parce que nos militants, Français modestes le plus souvent mais très déterminés, ont scié un à un les barreaux de la prison et que la grille est en train de céder sous notre pression.

L’épidémie de coronavirus est venue sonner l’hallali. L’Etat n’est plus en mesure de rafler les cotisations sociales ni les impôts, et il vient de se doter non pas d’un nouveau gouvernement  mais d’un syndic de faillite, qui renvoie toute réforme aux calendes grecques.

Une guerre perdue ou une épidémie provoque toujours la chute du régime politique. La France y va tout droit.

Il y a quelques années, dans un petit théâtre parisien, un comédien seul en scène racontait l’itinéraire d’un militant politique de gauche qui attendait le grand soir. La fin du sketch était mémorable. Le militant se réveillait un beau matin. Il s’était endormi et le grand soir avait eu lieu sans lui. Mais ce n’était pas le grand soir qu’il espérait.

Notre grand soir à nous, sera celui de la liberté. Et je peux vous garantir que nous ne dormons pas !

Claude Reichman

1 étoile2 étoiles3 étoiles4 étoiles5 étoiles 5,00 sur 5 (7 avis)
Loading...
900 vues

Quand tout s’effondre, seuls les grands principes restent debout !

Quand tout s’effondre, seuls les grands principes restent debout !

Les Français sont à ce point tétanisés par les crises successives qui les frappent qu’ils ne réagissent plus aux nouvelles alarmantes. On vient d’apprendre qu’en raison de l’épidémie du coronavirus, qui a figé l’économie et donc le paiement des cotisations sociales, le déficit du régime de retraite sera cette année non pas de 4 milliards comme prévu mais de 30 milliards. On a donc perdu 26 milliards en six mois !

On ne pouvait imaginer meilleure illustration de la folie qu’est la retraite par répartition. Dans un régime de capitalisation, une crise figeant l’économie et l’abondement d’un tel régime se traduirait seulement par le blocage du capital constitué au niveau atteint avant la survenue de la crise. Dans la répartition, la crise se traduit par une perte nette, diminuant d’autant les ressources des retraités.

Les apôtres de la répartition n’ont cessé de nous vanter la sécurité de ce système. Belle sécurité que rien ne garantit ! Car même sans crise le régime peut être condamné par la démographie, comme en France où l’on ne comptera bientôt plus qu’un cotisant pour un retraité, ce qui ne peut se traduire que par l’effondrement du système.

La véritable raison de l’institution de la répartition est l’impératif collectiviste. L’individu n’est rien, la collectivité est tout. Telle était la devise du régime fasciste de Mussolini que la France a adoptée. Il reste bien dans notre pays quelques petites oasis de liberté économique, mais elles ne cessent de se réduire, l’Etat s’introduisant partout au mépris de la Déclaration des droits qui garantit la liberté et la propriété.

Ne nous y trompons pas : nous ne vivons plus dans un régime constitutionnel et l’on peut tout craindre de l’avenir. Sans que cela soit dit, la justice est en train de mener une opération mani pulite visant à éliminer de la vie politique toute formation ne se coulant pas dans le moule dominant. C’est ainsi que les mises en examen pleuvent sur les élus du Rassemblement national pour l’utilisation prétendument non conforme de leurs assistants parlementaires. Le moment venu, la justice fera en sorte de les rendre inéligibles.

Les juges se sont exercés avec succès dans l’affaire Fillon. Ils l’ont empêché de se présenter à l’élection présidentielle, dont il était le favori, et ont assuré la victoire de M. Macron, qui n’avait pas même le soutien de 20 % des électeurs.

M. Fillon a accusé un cabinet noir d’être à l’origine de ses malheurs. Il ne se trompait que sur un point : le cabinet n’était pas noir, mais blanc. Tous ceux qui ont monté l’affaire Fillon sont connus. Ils ont agi au grand jour, et ont tous bénéficié de récompenses.

Certes, le système politique français est en train de s’effondrer. Mais ses tenants peuvent encore nuire. Il est grand temps que les républicains qui dorment se réveillent et rétablissent le règne de la Constitution et des lois.

A commencer par l’article 4 de la Constitution, qui dispose que « les partis et groupements politique se forment et exercent leur activité librement ». S’il convient à un homme politique que son assistant se contente de l’accompagner dans les manifestations et porte sa serviette, il en est libre et n’encourt aucune condamnation de ce fait. M. Fillon aurait dû le savoir et en faire le fondement de sa défense. De même que tout autre homme politique de notre pays.

Un pays libre serait celui qui se contenterait des grands principes, laissant à une justice composée de magistrats d’âge mur le soin d’apprécier les actes des citoyens à l’aune de leur sagesse.

« Dès que l’on abandonne le terrain de l’intransigeance absolue, on est perdu ! », disait le général de Gaulle. Soyons intransigeants sur nos grands principes !

Claude Reichman

 

1 étoile2 étoiles3 étoiles4 étoiles5 étoiles 5,00 sur 5 (8 avis)
Loading...
976 vues

Révélation : David Pujadas est libéral !

Révélation : David Pujadas est libéral !

Dans une longue interview au Point, David Pujadas, qui officie actuellement sur LCI après avoir quitté le 20 h de France 2, se moque de la gauche française « qui voit de l’ultralibéralisme partout dans un pays qui a 56 % de prélèvements obligatoires ». D’un coup d’un seul, Pujadas vient d’intégrer la minuscule cohorte des journalistes français des grands médias considérés comme libéraux (Lenglet, Doze, Sylvestre, Rioufol, Brunet).

Passer de cinq à six ne les rendra pas beaucoup plus redoutables. Comme le dit Pujadas lui-même dans son interview, «  nous, les journalistes, sommes comme toutes les professions intellectuelles en France, globalement à gauche ».  Cela, nul ne l’ignore. Mais ce qui se dit moins, c’est que cette situation est l’élément majeur du mal français.

Une démocratie moderne forge ses options politiques dans le débat permanent qui se déroule dans les grands médias et maintenant aussi sur les réseaux sociaux. Les mauvais choix économiques de la France ont été faits sous l’influence massive des journalistes de gauche.

La France est, dit-on, « irréformable ». En fait quelques dizaines de journalistes de gauche empêchent toute réforme en la discréditant par avance. Et en discréditant aussi les hommes politiques qui ne pensent pas comme eux.

On doit se demander comment une telle situation a pu se créer. Les propriétaires des grands médias sont presque tous en affaire avec l’Etat et comme celui-ci est, de par sa structure de redistribution, de nature collectiviste, ils ont laissé leurs journaux, radios et télévisions se remplir de journalistes approuvant et défendant bec et ongles ce type de société.

Du coup le débat politique en France se borne à un thème unique : comment dépenser chaque année plus d’argent public que l’année précédente.

Le plus étonnant est que les Français ont majoritairement une opinion différente et pensent qu’ils vivraient mieux si l’Etat dépensait moins. Mais ils se sont finalement résignés à supporter tant bien que mal la gestion délirante du pays, en s’efforçant de grappiller de ci de là quelque avantage public venant compenser un peu la spoliation dont ils sont victimes.

Jusqu’à ce qu’un puissant mouvement de révolte, que tout le monde attendait, ne vienne, en gilet jaune, interrompre le bal costumé. Ce mouvement est le fruit du collectivisme national, qui a appauvri progressivement les entreprises et leurs salariés, qui en sont réduits, tel Verlaine, à « regarder dans leur porte-monnaie s’ils ont encore soif », c’est-à dire à ne plus pouvoir boucler leurs fins de mois.

Bien entendu, les journalistes de gauche ont tous dézingué les gilets jaunes, et ceux-ci, faute d’un leader, se sont laissé envahir par des agitateurs collectivistes qui ont fait de la chasse aux riches leur thème unique.

Le coronavirus a changé la donne. Pour tout le monde. L’argent public, intégralement emprunté, se déverse sur l’économie du pays, mais le pouvoir est affolé, car il voit se profiler l’instant où, ne pouvant plus maintenir ses subsides, il sera en butte à la révolte du peuple.

Les guerres et les épidémies provoquent toujours des changements de régime politique. L’actuelle pandémie n’échappera pas à la règle. Et comme les journalistes de gauche ne savent rien proposer d’autre que l’augmentation des dépenses, il va falloir que la petite troupe des journalistes libéraux fasse preuve d’imagination et de persuasion pour qu’enfin la France adopte le bon chemin.

Pauvre Pujadas ! Lui qui se voyait terminer paisiblement sa carrière va se retrouver en première ligne dans un combat périlleux. Il a bien la possibilité de se rétracter, lui qui vient à peine de faire son outing libéral, mais franchement ce ne serait pas une belle fin.

Claude Reichman

 

1 étoile2 étoiles3 étoiles4 étoiles5 étoiles 5,00 sur 5 (5 avis)
Loading...
975 vues

De l’intérêt des grands principes !

De l’intérêt des grands principes !

La Déclaration des droits de l’homme et du citoyen du 26 août 1789 est partie intégrante de la Constitution du 4 octobre 1958, qui régit la République française. L’article II de la Déclaration définit « les droits naturels et imprescriptibles de l’homme : la liberté, la propriété, la sûreté et la résistance à l’oppression. »

Aucun de ces droits n’est respecté en France. Et nous acceptons de vivre sous tel un régime politique ! Tout comme les Européens de l’Est ont accepté pendant 74 ans de vivre sous le communisme, ainsi qu’encore aujourd’hui les Chinois, les Coréens du Nord et les Cubains.

Il existe en France un Conseil constitutionnel chargé de veiller au respect de la Constitution. Seuls 60 députés ou sénateurs pouvaient originellement le saisir, mais depuis 2008, les citoyens peuvent aussi le saisir d’une « question prioritaire de constitutionnalité » (QPC), afin de savoir si une loi qu’on leur applique est conforme à la Constitution.

Cette grande novation a été réduite à néant par la faute de la justice qui s’évertue à bloquer toute QPC dérangeante à ses yeux, et par le Conseil constitutionnel lui-même qui n’est préoccupé que de la retraite des tirailleurs sénégalais !

Bref, la France nage en plein arbitraire et ne respecte aucun des droits de ses citoyens. Ces derniers le savent parfaitement, mais blasés comme le sont les vieux peuples, se disent que « c’est ainsi », formule qui en dit long sur la combativité de ceux qui l’emploient.

Les dirigeants de l’Union soviétique ne craignaient que les dissidents. Ils savaient que le peuple, tenu sous la férule, ne pourrait pas se révolter, mais qu’un seul homme épris de liberté pourrait abattre le régime.

Nous en sommes là en France. Et c’est pourquoi ceux qui veulent libérer le pays de la dictature étatique doivent  adopter une stratégie apte à leur donner la victoire.

Cette stratégie ne peut réussir qu’à la condition de s’appuyer sur les grands principes, car aucun gouvernement ne peut les réfuter ouvertement.

Si vous consultez les innombrables décisions du Conseil constitutionnel, vous constaterez qu’il se livre à d’incroyables contorsions pour affirmer d’une part l’existence de ces grands principes, et d’autre part pour justifier leur violation. Or rien, absolument rien, aucun argument, aucune argutie, ne peut justifier qu’on attente à la liberté, à la propriété, à la sûreté (qu’on appelle aujourd’hui la sécurité) et au droit qu’a chaque citoyen de résister à l’oppression.

Je suis convaincu que la voie du salut pour la France est d’appliquer ces grands principes fondateurs. Nous devons inlassablement les faire valoir devant toutes les instances et tous les pouvoirs. Pour les placer face à leurs responsabilités, pour les contraindre à assumer leur conduite.

Quand on regarde l’histoire des peuples, on constate toujours que ceux qui ont fini par faire respecter leurs droits sont ceux qui se sont attachés à un droit devenu incontestable. C’est ainsi que le colonialisme a été vaincu par le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, consacré par son inscription dans la Charte des Nations Unies de 1945.

Bien entendu, l’affirmation d’un droit ne permet pas de vaincre sans combattre, mais un combat ne reposant pas sur un droit fondamental n’a aucune chance de l’emporter face à la confusion des idées qu’excellent à créer les gouvernements félons.

Face à l’administration fiscale ou à celle de la Sécurité sociale, le droit à la propriété doit être sans cesse brandi, et ce ne sont que des exemples. Les misérables petites lois et règlements qu’on nous jette au visage doivent être ramenés à ce qu’elles sont : des insectes nuisibles.

Le roi est nu. Les Français croient voir son habit, mais il suffira d’un cri, ardemment répété, pour que tous s’aperçoivent de leur illusion.

Et pour que notre message s’appuie sur un grand Français, proclamons avec le général de Gaulle que « à la base de notre civilisation, il y a la liberté de chacun. »

Claude Reichman

1 étoile2 étoiles3 étoiles4 étoiles5 étoiles 5,00 sur 5 (4 avis)
Loading...
1 039 vues

Non, M. Macron, l’Etat n’a pas tenu !

Non, M. Macron, l’Etat n’a pas tenu !

« L’Etat a tenu », s’est écrié M. Macron lors de son allocution télévisée du 14 juin. En réalité, seul le personnel des hôpitaux a tenu. Tout le reste de l’appareil d’Etat, à l’exception de la police et de la gendarmerie, a disparu dans la nature.

M. Macron est inconscient de faire ainsi l’éloge de l’Etat. Les Français ont tous constaté que l’Etat ne les avait pas protégés et que c’était en vertu d’un texte datant de 24 siècles, le serment d’Hippocrate, qu’ils avaient pu être soignés. Notons toutefois que les médecins libéraux ont été frappés par le gouvernement d’interdiction de prescrire de l’hydroxychloroquine, au mépris du droit de prescription qu’ils tiennent de leur statut. Des milliers de Français sont morts de n’avoir pu être soignés, et ce par la faute de l’Etat. C’est un crime !

L’épidémie de covid-19 a été le plus terrible révélateur qu’ait subi la société française depuis la défaite de 1940. Et le régime politique ne s’en relèvera pas. Il n’est pas d’exemple qu’une aussi grave défaite ne se traduise pas par des changements majeurs.

La première mission de ceux qui sont capables d’analyser les causes de ce désastre consiste à s’attacher aux ressorts fondamentaux de notre société. Ce qui s’est effondré en France, c’est bien évidemment l’Etat. Trop lourd, tracassier, incapable d’évoluer, il a stérilisé la société. Pire, pendant la crise sanitaire, il s’est surtout évertué à interdire toute initiative de la société civile.

L’exemple le plus éclatant de cette dérive folle est celui du professeur Didier Raoult, à qui l’appareil d’Etat et tous ceux qui en vivent ou qui détiennent de lui leur autorité ont fait un procès stalinien. Didier Raoult est simplement l’inventeur d’un traitement du covid-19 fondé sur un art et une réflexion médicale consommés. Il a apporté des preuves solides de l’efficacité de son traitement et largement expliqué la nécessité de l’appliquer précocement. Aucune des prétendues études destinées à le discréditer n’y est parvenue. Au contraire, elles se sont discréditées elles-mêmes.

Beaucoup se sont demandé pourquoi la bande de l’Etat mettait une telle rage à attaquer Raoult. Quel crime avait-il commis ? Qui dérangeait-il ? La réponse est simple : Raoult mettait dans une lumière éclatante le fait que dans l’adversité il valait mieux compter sur une personnalité compétente et courageuse que sur des millions de serviteurs de l’Etat ne songeant qu’à la préservation de leurs avantages et de leurs prébendes. Et bien entendu le peuple, dans la sagesse et la lucidité qu’il sait montrer dans l’épreuve, a choisi Raoult.

L’Etat, en France, pèse 56 % du Pib, c’est-à-dire 1344 milliards. Le général de Gaulle considérait (comme d’ailleurs toutes les nations qui réussissent dans la compétition mondiale) qu’il ne fallait pas dépasser le tiers, c’est-à-dire 792 milliards. La différence entre ces deux sommes est de 552 milliards. C’est de ce montant qu’il faut faire maigrir l’Etat si l’on veut redonner ses chances à la France. Inutile de dire que ce n’est pas un Macron, ni quelque technocrate de son espèce, qui pourra y parvenir. Il y faudra un homme d’Etat dûment mandaté par le peuple. Inutile de le chercher, il surgira naturellement. Comme à chaque fois que la France a été en danger.

En attendant chacun doit s’efforcer de convaincre l’opinion, en commençant par son cercle intime, de la nécessité vitale de ce choix. « N’en croyez rien, Yvonne, disait le général de Gaulle à son épouse, ce ne sont que les commencements d’une chose considérable. » Même lui devait convaincre. N’ayez aucun complexe !

Claude Reichman

1 étoile2 étoiles3 étoiles4 étoiles5 étoiles 5,00 sur 5 (9 avis)
Loading...
1 118 vues

Ils veulent tous recommencer comme avant !

Ils veulent tous recommencer comme avant !

Les débats d’hier continuent sur les radios et les télévisions. La seule nouveauté – depuis trois mois – c’est le Pr Raoult, mais son action est elle aussi discutée avec les idées d’hier. La France déraisonne.

Mais la France déraisonne avec une hargne tranquille, car tout le monde ou presque est payé par l’Etat. Lequel emprunte à tout va, sans se soucier du remboursement. D’ailleurs, il est dit qu’on ne remboursera pas.

Il est des rêves dont on se réveille très mal en point. C’est ce qui va arriver à notre pays demain. Il existe en Espagne une tradition vieille d’une trentaine d’années, celle du « cobrador del frac ». Il s’agit d’un personnage vêtu d’un chapeau haut de forme et d’un queue-de-pie, qui harcèle les mauvais payeurs en toutes circonstances et leur rend la vie impossible. Il obtient d’excellents résultats.

Partout en France, on verra bientôt surgir de tels épouvantails, même si leur tenue est différente. Après tout, nous avons bien une cohorte d’huissiers qui ravage les entreprises pour leur faire payer des cotisations sociales illégales et qui vivent pour plus de la moitié de cette étrange activité.

Il y a une autre spécialité chez nous, celle des inspecteurs des travaux finis, appelés officiellement inspecteurs du travail, et dont la vocation est de répandre la terreur chez les petits patrons menacés à tout instant de sanctions pénales.

Ne parlons pas des mille et une hautes autorités qui, code pénal à l’appui, régentent la vie des Français.

Bref, notre vie ressemble beaucoup à celle des prisonniers du goulag, à ceci près que ces derniers étaient traités plus humainement que nous car le pouvoir soviétique ne leur parlait jamais de solidarité.

La question qui se pose aujourd’hui est fort simple : cela va-t-il continuer comme si de rien n’était ?

Depuis le début de l’épidémie du coronavirus, les voix autorisées (autorisées par qui, on ne sait pas) nous assurent que plus rien ne sera comme avant. Mais ces gens se préparent tous à recommencer comme avant. Leur seul problème est que l’argent ne rentre pas comme avant. Et cela risque de durer car l’activité ne reprend que très mollement, voire pas du tout, l’anesthésie des aides de l’Etat rendant ridicule tout effort.

De temps à autre une certaine Pénicaud, qui se dit ministre de quelque chose, vient distraire le public en disant que l’argent du  « chômage partiel » (nom donné au chômage total) ne pourra pas durer, mais elle fait rigoler tout le monde, ce qui est le but recherché dans un pays qui sans cela risquerait de sombrer dans la morosité. Il est vrai qu’avec la Marseillaise, qu’on chante en France à tout propos et surtout dans les stades, il est une tradition bien française qu’on doit (un mot à ne pas employer désormais) au regretté Coluche : « Je suis peut-être un con, mais le dernier qui m’a vu bosser, il est pas jeune. »

Que chacun jouisse donc paisiblement de ces jours tranquilles en France, il sera toujours temps de se remettre au boulot.

Je ne voudrais toutefois pas troubler ces heureux moments, mais je me dois de signaler à qui veut entendre qu’il n’en va pas de même pour l’argent emprunté aux Français et pour celui que nous allouent les marchés internationaux. Pour le premier, l’Etat pourra spolier en toute quiétude ses créanciers, qui dès à présent n’ont plus que leurs yeux pour pleurer puisque cet argent a déjà disparu dans le torrent du déficit. Pour le second, ce sera plus difficile car le défaut sera sanctionné par l’impossibilité de continuer à emprunter, comme l’Argentine a pu le constater. Autrement dit, à part faire tout payer à M. Mélenchon, qui nous a promis qu’on ne paierait pas, il n’y aura pas d’autre solution que de satisfaire el cobrador del frac.

Mais si cet Espagnol se révèle être un Français et que son mandant est l’Etat ou la Sécu, on peut penser que sa sécurité ne sera pas garantie. Et c’est à ce moment précis qu’en France, on pourra commencer à parler de changement !

Claude Reichman

1 étoile2 étoiles3 étoiles4 étoiles5 étoiles 4,71 sur 5 (7 avis)
Loading...
1 300 vues

La deuxième mort du général de Gaulle !

La deuxième mort du général de Gaulle !

En créant la Ve République, en 1958, le général de Gaulle pensait avoir donné à la France le moyen de ne plus s’effondrer dans l’adversité. Hanté par la défaite de 1940, qui avait vu l’Etat incapable de défendre le pays, il voyait dans un Etat fort la meilleure garantie de pérennité pour la France.

Or voilà que 62 ans plus tard, la France est à nouveau en déroute, face à un virus qui a révélé à tous nos compatriotes l’incapacité de l’Etat à protéger leur vie et leur activité.

Bien entendu, les gens du gouvernement continuent de vaquer à leurs occupations et multiplient les circulaires et les interdictions, mais en fait ils courent comme un canard sans tête. Ce qui signifie qu’ils sont morts et le régime avec eux.

Les causes de la défaite sont connues depuis longtemps. L’Etat prélève 57 % de la richesse nationale et ne les utilise que pour se nourrir lui-même, laissant les producteurs de richesse agoniser sous le poids des prélèvements et la rigueur des règlements.

Un des moments de franche rigolade que j’ai vécus eut lieu quand Jacques Chirac raconta que, jeune secrétaire d’Etat aux finances, il avait entendu le général dire que le budget en devait pas dépasser le tiers du Pib, et qu’il fallait donc s’inspirer de ce principe. On en est presque aux deux tiers aujourd’hui, et Chirac a mis tout son entrain à contribuer à cette dérive.

Entendre Macron parler de « se réinventer » m’inspirerait autant de gaieté que la confidence de Chirac si nous n’étions en plein drame. Aux morts de l’épidémie vont s’ajouter désormais les morts économiques, le chômage, la dette et tous les désordres qui vont en naître. Et c’est Macron, incapable d’apaiser la colère des gilets jaunes, ce qui ne demandait qu’un peu d’intelligence et d’empathie, qui se pose en grand réinventeur !

Pour redonner vie à l’économie, il faut sacrifier de larges pans de l’Etat, de la Sécurité sociale et de l’administration régionale et locale. Seul un homme d’Etat peut effectuer ce travail à la hache. Il doit à cet effet être porté par une large approbation populaire. En de telles circonstances, la nation finit toujours par faire émerger l’homme que l’on attend.

Pour aider à cette éclosion, les échanges d’idées doivent se multiplier. Il ne faut pas trop compter sur les médias traditionnels pour les abriter. La crise du coronavirus les a montrés incapables de changer leur routine et leurs invités poussiéreux. Les réseaux sociaux charrient le pire, mais parfois le meilleur. Les prises de parole par vidéo se multiplient heureusement, et certaines finiront par faire l’histoire.

Les Français n’ont pas encore pris conscience de ce qui les attend. Les tombereaux d’argent public déversés pour garder en vie l’économie, et qui ne viennent que de l’emprunt, ont créé une sorte d’anesthésie, au point que chacun se réjouit plus de pouvoir mettre le nez dehors et de tremper son orteil dans la mer qu’il ne s’inquiète de reprendre son travail et des dettes qu’il faudra rembourser.

Le général de Gaulle méritait mieux que cette deuxième mort. Mais il porte une part de responsabilité en n’ayant pas pris la précaution d’écarter les hauts fonctionnaires de toute accession au pouvoir politique, ne fût-ce qu’en les obligeant à démissionner, en pareil cas, de l’administration.

Les Français ont su faire preuve de discipline pendant l’épidémie parce qu’ils savaient que tout comportement contraire mettrait le peuple en danger. Ils vont devoir montrer les mêmes qualités dans l’épreuve économique et sociale qui s’annonce. Il va falloir fermer ses oreilles aux faux prophètes qui ne voient le salut que dans le fait de voler les autres. Et ils sont légion dans notre pays bercé au son du collectivisme depuis des décennies. Mais finalement il appartiendra à ceux qui vont avoir la charge de la France de se faire les interprètes du seul besoin qu’une large majorité du peuple peut partager, celui de liberté. Aucune décision ne devra lui être contraire. C’est la meilleure garantie de réussite.

Claude Reichman

1 étoile2 étoiles3 étoiles4 étoiles5 étoiles 4,60 sur 5 (10 avis)
Loading...
988 vues

Nous ne voulons plus de votre sac à patates !

Nous ne voulons plus de votre sac à patates !

Si les Français se voyaient tels qu’ils sont, ils auraient la surprise de constater qu’ils sont vêtus de sacs de jute avec un trou pour la tête et deux pour les bras. C’est par pure illusion qu’ils croient porter des habits élégants.

En réalité, l’illusion a consisté à rendre le sac de jute invisible. Le magicien qui est l’auteur de ce formidable tour de passe-passe, c’est l’Etat. On sait que le secret des illusionnistes consiste à attirer l’attention du spectateur sur un geste appuyé tandis qu’en toute discrétion le geste « magique » s’accomplit. Dans le cas de l’Etat, le tour consiste à clamer haut et fort le mot de « solidarité » et à inviter les spectateurs à l’entonner en chœur après lui, de façon à lui permettre d’enfiler à ces malheureux, pendant qu’ils chantent, le sac de jute qui sera le signe de leur esclavage.

L’épidémie de covid-19 a dessillé les yeux du peuple. La troupe d’illusionnistes qui se produisait à l’enseigne de l’Etat et dont les Français attendaient protection et salut s’est révélée incapable de la moindre mesure sérieuse de sauvegarde. Face aux milliers de morts et à l’économie en ruines, les citoyens ne voient plus dans les illusionnistes que des escrocs et comprennent enfin que le sac à patates qui les habille n’est qu’un truc pour les soumettre.

Prudents, les Français attendent que le virus ait décampé pour passer à l’action. Mais les illusionnistes ne perdent rien pour attendre. Les plus chanceux seront ceux qui auront la vie sauve.

Il ne manque pas d’illusionnistes de rechange. Mais s’ils ne sont jamais arrivés en haut de l’affiche, c’est parce que le peuple, si naïf et bon public qu’il soit, n’a jamais cru à leurs trucs. Il faut dire que déshabiller les riches pour habiller les pauvres n’est pas très convaincant, vu le nombre de ces derniers, et que s’enfermer l’intérieur de chez soi est choquant pour des gens qui ont pris goût à aller voir ce qu’il se passe dehors.

Ce qu’il y a de certain, c’est que les Français vont se défaire du sac à patates qui les habille et le jeter aux ordures, même si les escrocs ne rêvent que de le leur enfiler à nouveau. Ils vont vouloir vivre autrement. Mais « autrement » peut vouloir dire bien des choses. En tout cas cela ne voudra pas dire s’épuiser à porter tout le monde sur son dos.

Sonnons donc le glas du système social « que le monde entier nous envie ». Un virus, l’être le plus petit qui soit, a eu raison de l’abracadabrantesque palais des merveilles et des délices où grouillait l’innombrable foule des demandeurs.

Tout ce monde en déshérence va se répandre dans les villes et les campagnes, à la recherche de protecteurs capables de remplacer leurs bienfaiteurs défunts. Mais ils ne rencontreront que des visages fermés, leur enjoignant de se mettre à la tâche plutôt que de mendier leur pitance. Un défunt chef de l’Etat à la taille imposante employait en des circonstances de cette nature l’expression « vaste programme ! ».

La planète tout entière résonne d’un grand fracas d’empires. Tous ne sont pas morts. Un financier d’outre-Atlantique a coutume de dire « quand la mer se retire, on voit ceux qui nageaient à poil ». Lui-même a perdu un peu du tissu de son caleçon pour n’avoir pas réagi à temps au nouveau cours des choses. Mais il lui en reste assez pour que la décence soit sauve.

C’est cependant au royaume de France que les outrages à la pudeur sont les plus criards. Une immense troupe d’accapareurs de biens publics se balade le cul à l’air dans nos plus belles avenues. Certains esprits vengeurs vont même jusqu’à dire qu’il ne leur manque qu’une plume pour que le spectacle soit complet.

« Ce que l’Etat doit à chacun de ses membres, c’est la destruction des obstacles qui les gêneraient dans leur industrie », disait un conseiller fort avisé mais mal écouté d’un de nos rois au sort funeste. Eh quoi, s’écrient les illusionnistes démasqués, nous voulions le faire, mais un sort malin a fait qu’au lieu de détruire ces obstacles nous en élevions d’autres qui avaient vocation à les remplacer, de telle sorte que tous ces obstacles réunis finirent par faire un mur immense.

Laissons ces inconscients à leurs folles constructions. Rien n’est plus beau que le premier matin du monde. Fasse le ciel que rien ne vienne gâcher notre plaisir !

Claude Reichman

1 étoile2 étoiles3 étoiles4 étoiles5 étoiles 5,00 sur 5 (9 avis)
Loading...
1 075 vues

Hold-up sur les réserves des caisses de retraite !

Hold-up sur les réserves des caisses de retraite !

La réforme des retraites est abandonnée par le gouvernement (mais elle a été votée par l’Assemblée nationale et pourrait être reprise). En revanche, ce que le gouvernement n’a pas abandonné, c’est son projet de s’emparer des réserves des caisses de retraite. Un projet de loi  (n° 2907) a été déposé par le gouvernement le 7 mai 2020. Il prévoit « afin d’améliorer la gestion de la trésorerie de l’Etat […] le dépôt sur le compte du Trésor des disponibilités des personnes morales soumises aux règles de la comptabilité publique et d’organismes publics ou privés chargés d’une mission de service public ».

Dans le contexte du désastre financier provoqué par le covid-19, le sort des réserves des caisses de retraite est scellé : elles vont disparaître. Ainsi, à la déroute de l’économie, va s’ajouter la déroute particulière des retraités.

Voilà des années que j’avertis les responsables de ces caisses des risques qu’ils ont pris en refusant de se prévaloir des directives européennes qui ont supprimé le monopole de la sécurité sociale. Ces dirigeants peu avisés ont cru que le principal danger pour leurs organismes était la concurrence et que la meilleure façon de s’en prémunir était de s’abriter sous le statut de caisse de sécurité sociale et de l’obligation d’y cotiser qui était faite à leurs affiliés d’office. Or le principal danger pour quiconque dispose de fonds substantiels, c’est l’Etat, singulièrement dans un pays qui a conféré à ce prédateur naturel des pouvoirs sans limites.

Les directives européennes de 1992, et les lois françaises qui les ont transposées, ouvrent l’ensemble de la protection sociale à la concurrence. Les sociétés d’assurance, les institutions de prévoyance et les mutuelles peuvent assurer tous ces risques. Les caisses de retraite ont toutes le statut de mutuelle et la loi leur permet d’assurer les risques « branche entière », c’est-à-dire qu’elles ne sont pas limitées à l’assurance complémentaire, comme c’était le cas avant ces directives.

De peur de subir la concurrence des assureurs et donc de l’assurance-vie (qui est considérée par la jurisprudence européenne comme un produit de retraite), les dirigeants des caisses de retraite ont appelé l’Etat au secours et obtenu de voir effacé leur statut de mutuelle par un jeu d’écriture dans le code de la sécurité sociale, procédé qui n’eût pas résisté un instant dans un état de droit mais qui fut validé par des juges aux ordres du pouvoir.

Si ces irresponsables avaient eu deux sous de lucidité, ils auraient compris que le statut de mutuelle était la meilleure protection de leurs adhérents, puisqu’il mettait leurs organismes dans une situation d’équivalence avec les sociétés d’assurance privées que protège le droit constitutionnel de propriété.

Le seul recours désormais pour les retraités et futur retraités du secteur privé est de se mobiliser pour faire échec au hold-up de l’Etat en exigeant que le statut de mutuelle de leurs caisses soit respecté (car il n’a pas été réellement supprimé mais simplement maquillé). Certes ces caisses entreront dans le jeu concurrentiel, mais la bonne gestion à laquelle celui-ci les contraindra leur donnera toutes chances de survie et de pérennité.

Pour être relativement confortable, la situation des retraités français ne les classe pas au rang des riches. Ils savent ce qu’il leur reste à faire pour ne pas figurer à celui des nouveaux pauvres.

Claude Reichman

1 étoile2 étoiles3 étoiles4 étoiles5 étoiles 4,88 sur 5 (8 avis)
Loading...
1 505 vues