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Le fil d’Ariane, ou comment sortir de la crise !

Le fil d’Ariane, ou comment sortir de la crise !

« Si ça continue, on finira par s’habiller d’un sac de patates. » Telle était la phrase qu’on entendait partout dans le pays, alors que le gouvernement avait réduit le peuple à la misère pour lutter contre le virus.

Une jeune chef d’entreprise eut, par bravade, l’idée de se vêtir d’un tel sac de jute, qu’elle avait habilement découpé pour lui donner forme. Mais ce qu’elle y ajouta fit toute la différence. Un large ruban rose lui enserra la taille, qu’elle avait très fine. Ce ne fut qu’un cri dans tout le pays : « Je veux la même », car nulle femme ne doutait qu’il s’agît d’une robe.

Ah ! le beau, le grand, le magnifique pays que le nôtre, où d’un seul mouvement des millions de femmes peuvent suivre la mode. Et comme tout bonheur doit se nommer, on eut tôt fait de baptiser ce nouveau vêtement du joli nom de « sac d’Ariane », en hommage au prénom de sa créatrice.

Le quart d’heure warholien d’Ariane dura bien plus que de coutume. Et pour tout dire, il dure encore, comme on le verra plus loin. Fêtée, encensée, la créatrice du sac se montra aussi modeste que charmante. « Ce n’est qu’un simple ruban », répondait-elle à celles et ceux qui la félicitaient de son idée géniale. Et elle mit beaucoup de soin à ne pas changer ses habitudes. Sa boutique, où elle vendait au kilomètre le célèbre ruban rose, ne désemplissait pas, mais elle mettait un point d’honneur à accueillir elle-même les clientes, parce que, disait-elle, « j’aime bien les gens ».

Mais c’est dans l’exercice de l’interview qu’elle se surpassa. Bien qu’elle n’en eût aucune expérience, elle tenait en haleine un pays tout entier, qui n’en finissait pas de se régaler de ses sourires joyeux, de ses mots tout droit sortis du langage des enfants, de ses idées audacieuses que nul n’avait jamais entendu aux étranges lucarnes, comme celui-ci : « Un pays où chacun n’a pas le droit d’être heureux ne mérite que de disparaître ! »

Le virus fut la principale victime d’Ariane. Comme plus personne ne s’en souciait, il ne supporta pas la vexation et disparut. Mais Ariane, elle, resta l’idole des femmes, et pour tout dire des hommes aussi, qui pouvaient enfin dire à leur compagne « j’adore cette jeune femme », sans se voir aussitôt gratifié d’une algarade, pour ne pas dire d’une paire de claques, puisqu’enfin ils ne faisaient que partager le même goût.

Il se passa alors quelque chose d’étrange : on laissa passer la date de l’élection présidentielle, dont plus personne ne se souciait. Toujours président, mais sans droit de l’être, l’ancien élu ne cessait de larmoyer « mais alors qu’est-ce-que je fais ? », non sans que quelques dizaines de millions d’humoristes ne lui rétorquassent « eh bien tu la fermes ! ».

Tout naturellement on conduisit Ariane au palais de l’Elysée. Sa première mesure fut de supprimer les impôts et les cotisations sociales. Comme quelques esprits chagrins critiquaient ce choix, elle leur lança tranquillement : « Vous voyez un meilleur moyen d’enrichir le peuple ? » « Ah ! Ah ! hurlèrent les derniers socialistes, du fond de la grotte où ils s’étaient réfugiés, enfin elle tombe le masque, elle n’en a que pour les riches ! ». « C’est vrai, répliqua-t-elle en riant, je n’aime pas les pauvres, et c’est pour ça que je les transforme en riches. » On raconte que dans la grotte, certains pensèrent au suicide, mais qu’ils n’allèrent pas au bout de leur idée, considérant qu’eux disparus, il n’y aurait plus personne pour guider le peuple.

Un jour Ariane fit une confidence qui scella définitivement son alliance avec le peuple. Elle raconta que son père lui avait un jour demandé : « Sais-tu pourquoi nous t’avons appelée Ariane ? » « A cause de Thésée », répondit-elle, toute fière de resservir une charmante remarque de son professeur de grec au lycée. « Non, ma chérie, lui dit son père, c’est à cause du minotaure. C’est un de ces monstres que l’humanité a souvent connus. La seule façon de les vaincre, c’est le courage que l’amour donne aux femmes. »

« Tu as raison, papa », dit Ariane, sans bien comprendre l’idée de son père. Et elle ajouta : « Aujourd’hui, j’ai enfin compris. C’est parce que j’aime les Français qu’on m’a chargée de les guider. » Un vieux commentateur de la télévision murmura d’une voix émue : « Et c’est bien la première fois depuis longtemps que le peuple ne s’est pas trompé. »

Claude Reichman

 

 

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Et si on faisait appel à Raoult ?

Et si on faisait appel à Raoult ?

Décidément, l’Etat français aura raté tous les épisodes successifs de la lutte contre le Covid-19 ! Les masques, les tests, l’isolement, le traçage, le traitement, les vaccins, à chaque fois le Français se sont demandé s’il y a un pilote dans l’avion. Rien, absolument rien n’a marché. Sauf la production de mensonges officiels, que le gouvernement fait tourner à plein régime.

Dans le football professionnel (qui est actuellement sinistré car privé de public et donc de recettes), il y a une habitude consistant à virer l’entraîneur quand les défaites s’accumulent. Cela produit le plus souvent un choc psychologique salvateur. Et il n’est pas rare que l’entraîneur viré fasse des merveilles dans un autre club. Ce qui prouve qu’il n’était pas si mauvais que cela, et peut-être même pas mauvais du tout, mais que sa personne et sa méthode ne convenaient pas à l’effectif de joueurs placé sous ses ordres.

En politique, l’éviction des responsables d’un échec finit toujours par se faire, mais cela prend souvent du temps, en raison de l’attrait du pouvoir, qui mine le processus démocratique, et de la lourdeur de ce dernier. Ainsi on peut affirmer sans risque de se tromper que le sort de M. Macron est scellé, mais nul ne peut fixer la date de son départ, même si le printemps 2022, terme de son mandat, est la plus vraisemblable.

Il n’est même pas impossible que l’incapacité de ses opposants à constituer une alternative crédible lui permettre de se faire réélire, avec une forte probabilité de devoir partir peu après. On l’a bien vu en 1969 quand le général de Gaulle a dû se retirer pour n’avoir pas su vaincre la révolte de mai 68 et malgré des élections triomphales en juin.

Ce qui est sûr, c’est que les peuples tiennent généralement bien les comptes de leurs dirigeants et savent, tôt ou tard, leur présenter l’addition.

M. Macron va devoir partir pour avoir échoué dans la réforme de l’Etat qu’il était censé conduire. La camarilla d’hommes d’affaires qui a organisé sa prise de pouvoir pensait que cet homme jeune et apparemment brillant était celui qu’il fallait pour donner un coup de neuf à la Ve République. Mais réussir en affaires n’a rien à voir avec la lucidité politique. Ces brillants capitalistes (qui brillaient surtout dans l’organisation de leur connivence avec l’Etat) ne savaient pas que le peuple a un cœur, et que celui-ci doit battre à l’unisson de son dirigeant suprême pendant le temps, au moins, où il a à faire ses preuves.

Il n’en a été ainsi, avec M. Macron, que pendant une petite année avant que le mouvement des gilets jaunes ne vienne l’abattre en plein vol. Car le président de la République, oubliant son élection chichement acquise, ne s’était pas aperçu que plus de 20 millions de Français ne joignaient plus les deux bouts. Et qu’aucune de ses mesures n’était à même de corriger ce scandale.

Pour réussir, M. Macron aurait dû se résoudre à mettre la Sécurité sociale en concurrence, comme l’y obligent les directives européennes et leurs lois nationales de transposition, mais il n’a pu s’y décider, de crainte de saper les bases de l’Etat providence qui, tout en privant les Français actifs de ressources, les tient dans la contrainte et les empêche de renverser le pouvoir.

Quelle est la différence entre M. Macron et un chef d’Etat d’opérette ? Aucune. M. Macron ne sait pas commander et n’aime, au fond, que prendre des poses. Ce n’est pas d’un tel président que la France du Covid a besoin.

Depuis un an, nous vivons une sorte de « drôle de guerre » qui ne dit pas son nom. Elle tue certes des personnes très âgées, mais surtout elle détruit l’économie du pays. Il nous faudrait donc un chef de guerre, comme Clemenceau qui, ne l’oublions pas était médecin, et qui jusqu’à la fin de ses jours se soucia de la santé de ses amis et leur donna des conseils, tout en clamant « Je fais la guerre, je fais la guerre, je fais la guerre ! ». Et en la gagnant.

Alors faut-il appeler un médecin à la tête du pays ? Certains pensent au professeur Didier Raoult. A mon avis, il faudrait le lui demander !

Claude Reichman

 

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La java du diable !

La java du diable !

Pour comprendre les situations folles, il faut s’en remettre aux poètes. En composant, en 1955, « La java du diable », Charles Trénet avait pressenti ce qui allait nous arriver un jour. La pandémie du coronavirus, c’est la java du diable, une chansonnette qui en un éclair se diffuse dans le monde entier et qui rend fous tous les milieux. Jusqu’à la Bourse où « le cigare se vend au prix du mégot ».

La pandémie, si on la considère avec sang froid, est un peu plus agressive qu’une simple grippe. En France, elle a tué environ 60 000 personnes de plus que la statistique annuelle, en faisant mourir des personnes dont l’espérance de vie ne dépassait pas un an ou deux. Un an de vie, ce n’est pas rien pour un individu, mais pour une collectivité une augmentation passagère des décès de 9 %, ce n’est pas un séisme, surtout si on en a bien identifié la cause.

Sans radiodiffusion, pas de java du diable. Ni de pandémie. La panique mondiale doit beaucoup moins au coronavirus qu’aux émissions de radio et de télévision. D’ailleurs si on n’en avait pas parlé autant, presque personne ne s’en serait aperçu. Vous souvenez-vous d’avoir été inquiet de la grippe annuelle ?

Je me souviens d’un enseignement post universitaire sur une nouvelle technique chirurgicale. A la diffusion de la vidéo, autour de moi les confrères, frappés d’évanouissement, tombaient comme des mouches, alors qu’ils regardaient à l’écran une intervention qu’ils effectuaient plusieurs fois par jour ! C’est dire le pouvoir de l’image.

Je me souviens aussi des cris d’un patient un peu simplet à qui je ne faisais aucune misère mais qui hurlait de peur. Issu de la salle d’attente, un patient fit irruption dans le cabinet en criant « Arrêtez de le torturer ! », avant de prendre la fuite en courant. Qu’on se rassure, il revint quelques jours plus tard en s’excusant, une fois que mon assistante qu’il connaissait lui eut expliqué les circonstances de l’incident.

C’est vous dire que je sais ce qu’est la peur panique et que le délire généralisé provoqué par le coronavirus ne me surprend pas. Je dois toutefois ajouter que le manque de sang froid de nos gouvernants n’est pas sans m’étonner. Voilà des gens qui sont arrivés au sommet du pouvoir et qui n’ont aucune des qualités que celui-ci requiert ! Comment notre société a-t-elle pu s’organiser ainsi ?

Poser cette question, c’est s’interroger sur la nature des épreuves par lesquelles on sélectionne ceux à qui nous allons confier notre destin. Chez les Romains, et chez nous au temps des premières républiques, il y avait le « cursus honorum », succession de postes de responsabilité croissante qui garantissait les capacités des candidats aux hautes fonctions.

Chez nous, aujourd’hui, un modeste diplôme, celui de l’école nationale d’administration va vous servir de certificat de garantie tout au long de vos quarante années de brillante carrière. Et pour que la sélection ne fasse pas d’erreur, un solide esprit de corps protège de toute intrusion délétère les titulaires du magique parchemin.

Ajoutez à cela une folle passion du pouvoir chez leurs titulaires qui les fait chasser avec horreur tout individu qui prétendrait, de par ses qualités, s’introduire dans le cercle sacré, et vous comprendrez pourquoi, incapables de juguler l’épidémie, les dirigeants de notre pays font une véritable guerre à ceux qui réclament des mesures différentes et en proposent d’efficaces et de prouvées.

Quand on pense que le conseil de l’ordre, dont la seule véritable mission est de préserver l’indépendance des médecins, en est à poursuivre des praticiens dont le seul crime est de prétendre exercer leur art, validé par la faculté et sacralisé par le serment d’Hippocrate, on se dit qu’à ce stade d’inconscience, il y a péril dans la demeure.

Oui, il y a péril dans la maison France. Le peuple l’a bien compris. Il commence enfin à se réveiller, et l’on voit des regroupements se faire pour la sauvegarde de notre pays. Demain, c’est une vague immense qui se lèvera, comme aux pires moments de notre histoire. Mais Dieu que le temps est long !

Claude Reichman

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Mon vœu pour la France : que la liberté commence. Tout de suite !

Mon vœu pour la France : que la liberté commence. Tout de suite !

Parmi tous les vœux qu’on peut former pour un pays qu’on aime par dessus tout, il en est un qui aujourd’hui l’emporte sur les autres : je souhaite à la France de retrouver la raison.

La France n’est pas folle. Mais elle est en train de le devenir. Ce ne sont pas les Français qui portent cette pathologie, mais leurs dirigeants. Je n’incrimine pas plus l’actuel président de la République et ses équipes que tous ceux qui les ont précédés depuis 46 ans, c’est-à-dire depuis l’élection de Giscard. Tous ont été atteints de cette maladie psychique qui consiste à croire qu’on est d’une essence différente des autres quand on est élu à la tête du pays. Ce mal atteint non seulement celui qui devient président de la République, mais aussi tous ceux qui participent à son pouvoir.

Il y a des présidents dans la plupart des deux cents pays que compte la planète, mais à part quelques dictateurs exotiques, aucun ne souffre du mal français. Il y a donc bien une spécificité nationale chez nous. Et le plus étonnant est qu’il n’y a aucune difficulté à l’identifier … si l’on connaît l’histoire. En fait, tout remonte à Clovis et à son baptême, qui est à l’origine du sacre de nos rois. En dépit des siècles et d’une révolution, le pouvoir, en France, est de nature divine. Quand M. Mélenchon, victime d’une perquisition, s’écrie à l’endroit d’un policier : «  Ne me touchez pas, je suis sacré ! », il ne dit rien d’autre, car candidat à la présidence il participe de l’aura du pouvoir.

L’élection du président de la République au suffrage universel n’a fait que renforcer le caractère sacré de son pouvoir. On en même arrivé à un président, l’actuel, qui se voit en Jupiter ! C’est dire si le mal est profond ! Et tout découle de ce délire. La presse ne joue pas, dans notre pays, le rôle de surveillance et de critique qu’elle exerce partout ailleurs, et même l’opposition, tout hostile qu’elle soit, reste finalement assez révérencieuse, même quand elle se réclame des révolutionnaires de 1789.

Si bien que le vrai débat sur l’action du pouvoir ne peut avoir lieu qu’au bistrot du coin, d’où la rage de M. Macron à vouloir le maintenir fermé. Mais une brève de comptoir ne remplacera jamais un tribun déterminé à faire valoir ses vues, et c’est pourquoi le pouvoir, en France, peut résider paisiblement sur un petit nuage qui flotte dans le ciel d’Ile-de-France, cette belle région aussi riche en petits nuages qu’en châteaux royaux.

Nous voilà arrivés au cœur du problème. Tout ce qui devrait changer dans notre pays ne change pas en raison du fait que le peuple, dans son ensemble, ne peut être touché par cette nécessité. Il grogne pour le changement, mais ne le formule pas. Or ce qu’il devrait faire pour être entendu, c’est le crier, et même le hurler pour que le son monte jusqu’au petit nuage. Inutile d’insister, tout est bouclé !

Le mal français, c’est l’Etat. Il a pris de telles dimensions, qu’il étouffe tout. Et pas plus que l’herbe ne repoussait sous les pieds du cheval d’Attila, l’activité économique, seule source de la prospérité d’un pays, ne renaît pas sous les semelles de plomb de l’immense troupe d’énarques et de fonctionnaires qui foule le sol national jusque dans ses moindres recoins.

C’est pure folie qu’un tel régime politique quand il a la charge d’un pays au 21e siècle. On rêve d’une nuit du 4 août et on ne la voit jamais venir. Soyons clair : sans le soulèvement du peuple, il n’ya pas de nuit du 4 août.

Alors ou peut bien se trouver la raison pour les 67 millions d’habitants de notre beau pays ? Dans la révolte évidemment, dans la révolte. Les gilets jaunes avaient montré le chemin. Sans direction, ils se sont perdus en route. Mais ce qu’ils exprimaient n’a pas disparu. Ils voulaient vivre, tout simplement. Ils n’en pouvaient plus de l’Etat, qui au lieu de les servir les opprime. Aujourd’hui, plus de vingt millions de Français sont pauvres ou ne joignent plus les deux bouts. Il faut être un élu politique pour ne pas le comprendre.

Retrouver la raison aujourd’hui, c’est abolir les privilèges de la caste qui gouverne la France et la remplacer par de vrais élus du peuple. Quand les énarques auront été réduits au silence, le peuple enfin parlera. M. Macron a signé l’arrêt de mort du régime quand il a déclaré, le 14 octobre dernier : « On s’était habitués à être une société d’individus libres. Mais nous sommes une nation de citoyens solidaires. » Non, M. Macron, nous en renoncerons jamais à être libres. Et mon vœu pour la France, c’est que la liberté commence. Tout de suite !

Claude Reichman

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Pascal Praud devient président de la République !

Conte de Noël

Pascal Praud devient président de la République !

En ce matin de Noël, l’actualité était morne. Les journaux ne paraissant pas, les radios et les télévisions n’avaient à commenter que leurs propres informations, qui étaient maigres. Les éditorialistes repus de friandises offertes par leurs victimes pour se faire mieux voir avaient la digestion difficile et respectaient la trêve des confiseurs. Rien ne se passait. Mais un article vint rompre la paix miraculeuse de ce matin embrumé.

Publié sur Internet par un inconnu, cet article disait que les Français ne toucheraient pas de retraite et devaient s’y préparer. L’auteur expliquait que le système français de répartition exigeait que les cotisants fussent assez nombreux pour payer les pensions des retraités, ce qui n’était plus le cas. Face à ce terrible constat, l’auteur, qui ne manquait pas d’humour, conseillait aux naufragés de la retraite la seule solution qui leur restât, la prière.

L’opinion aurait digéré sans mal ce brûlot si un phénomène anatomique stupéfiant ne s’était produit. De nombreux hommes politiques, des journalistes, des syndicalistes constatèrent que leur nez s’allongeait. Le téléphone se mit à chauffer et les rares pigistes restés en fonction dans les radios lancèrent la nouvelle, non sans avoir beaucoup hésité. Mais que faire quand un ministre vous appelle pour vous signaler l’allongement inexpliqué de son appendice nasal ?

On rechercha l’auteur de l’article pour lui demander s’il voyait un rapport entre son texte et la croissance des nez, sachant qu’une tradition immémoriale, ainsi que « Les aventures de Pinocchio », et, plus récemment un film hilarant intitulé « Y-a-t-il un pilote dans l’avion ? » montraient  qu’un menteur risquait fort de voir son nez s’allonger.

L’auteur de l’article se déclara stupéfait de cet évènement, car il n’en était pas à son premier avertissement et que ses écrits précédents, qui annonçaient aussi la fin des retraites, n’avaient rencontré qu’indifférence ou moquerie. Pressé de questions, il finit par avouer que dans le secret de son esprit il caressait le rêve fou de provoquer une réaction de lucidité chez les Français, mais que l’allongement du nez, franchement, non, il ne se l’expliquait pas. Et, ajoutait-il, il fallait tout de même se demander si, au fond, ceux qui étaient victimes du phénomène n’avaient pas en commun de vanter sans modération notre système de retraite par répartition.

Cette remarque provoqua une véritable illumination chez les jeunes pigistes des radios qui, sachant fort bien, par un simple raisonnement, que vu leur âge et les perspectives de la répartition, ils ne toucheraient jamais de retraite, se dirent qu’après tout ceux qui, contre toute évidence, continuaient à prêcher pour un système condamné avaient bien mérité d’être défigurés par un nez pire que celui de Cyrano.

Et l’on vit alors se déchaîner l’orage pigistique. De radios en radios, de télévisions en télévisions, les jeunes journalistes prirent le pouvoir et lancèrent à tout vent les accusations les plus graves contre une classe politique et médiatique qui avait trompé les Français et condamné la jeunesse à payer pendant tant d’années des cotisations pour rien.

Pascal Praud qui était en vacances revint en toute hâte à Paris et reprit aussitôt l’antenne en applaudissant la révolution des pigistes, en lançant un appel à la révolution et en donnant rendez-vous au peuple à l’Arc de triomphe pour descendre les Champs-Elysées.

Jamais absent des grands rendez-vous, le peuple de Paris se massa en haut de la plus belle avenue du monde, hissa Pascal Praud sur de solides épaules de manifestants et descendit vers la Concorde où l’on apprit la démission du président de la République. Il ne fallut que quelques secondes pour que l’immense cortège prît la route du palais de l’Elysée et y déposât le bon Pascal, qui murmurait « Non, c’est trop, c’est trop » mais qui ne résista pas à ce qu’on le hissât sur le bouclier de Brennus, tant il savait par les longues années passées au service du sport que rien ne sert de refuser la ferveur populaire.

Tels sont les évènements de cet extraordinaire jour de Noël en France, où les citoyens de ce beau pays béni des dieux se sont comportés en héros dignes de l’Antiquité.

Claude Reichman

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Nous sommes le peuple !

Nous sommes le peuple !

Le complotisme serait le mal frappant de nombreux esprits qui voient des complots partout. Ceux-ci sont-ils réels ou imaginaires ? En fait la plupart de ceux que dénoncent les réseaux sociaux, qui en sont les vecteurs principaux, ne sont que des fantasmes, car les personnes qu’ils impliquent sont exactement du même type que celles qui figurent depuis des siècles dans les rumeurs.

La mondialisation a permis aux rumeurs d’aller chercher des aliments au-delà de nos frontières. Jusqu’aux années 1950 la rue Royale a appartenu à tous les présidents du conseil successifs de la République. Elle avait en effet l’immense mérite, outre d’être une des rues les plus cossues de la capitale, de porter un nom qui la rattachait à l’ancien régime et à tous ses sortilèges défunts mais encore présents dans le subconscient populaire.

On ne parle plus aujourd’hui de la rue Royale, mais de Bill Gates, George Soros et quelques autres milliardaires tous américains, car les Etats-Unis portent à présent le poids presque unique de la malfaisance. Ce en quoi la rumeur a su se moderniser, car le président du conseil français, devenu le premier ministre, n’a plus le pouvoir de nuire sérieusement à quiconque.

Les complots attribués à l’Amérique n’en sont pas, car les actions de ces milliardaires n’ont rien de secret. Le gouvernement du monde, dont ils sont censés avoir le désir, est un rêve qui surgit de temps à autre dans des cénacles internationaux et qui se brise aussitôt sur la réalité des peuples et des Etats. Et sitôt le colloque terminé, ces grands financiers s’en retournent à leurs affaires et à leurs parties de golf.

Brassens disait que «  le brave type qui regarde le spoutnik ne s’aperçoit pas qu’on lui fauche son portefeuille ». De même, celui qui n’a d’yeux courroucés que pour les complots des milliardaires ne s’aperçoit pas qu’on lui dérobe son argent et ses libertés, et que les auteurs de ces agressions sont des Français bien d’ici et qui se dissimulent sous les allures de l’Etat et du bien public.

La meilleure façon de voler quelqu’un sans risquer d’aller en prison consiste à baptiser son larcin de prélèvement obligatoire. Et quand l’institution d’un prélèvement se heurte aux principes constitutionnels, on fait dire officiellement à ceux-ci le contraire de ce qu’ils disent.

Si vous voulez voir le refuge des sorcières, avec ses balais volants, ses chaudrons fumants et ses fioles, rendez-vous au ministère des affaires sociales et demandez à visiter les lieux. Vous n’y verrez rien que de petits hommes gris assis à leur bureau. Mais si vous pouvez jeter un œil sur leur ordinateur, vous verrez à l’écran des mentions bizarres, comme décret du tant, arrêté du tant, circulaire du tant. Ne passez surtout pas votre chemin, et ne croyez pas que ces textes se réduisent à leur banalité. Ils transforment tous votre vie. Chacun vous prend de l’argent, réduit votre liberté, viole votre droit, jalonne la route de votre servitude.

N’hésitez pas non plus à visiter Bercy. Les mêmes petits hommes gris s’affairent à votre perte. Et si pris de vertige, vous vous précipitez à la Cour de cassation pour émettre une solennelle protestation, vous y rencontrerez des hommes et des femmes à la stricte banalité, ne revêtant l’hermine que lors de la visite du président de la République, qu’ils méprisent et exècrent quel qu’il soit, et qui s’occupent à faire dire aux lois le contraire de ce que vous avez compris.

Les vrais comploteurs, les voilà ! Nous les nourrissons dans notre sein et ils nous rongent le sang impudemment. La République, telle que les Français devraient l’exiger, c’est celle du peuple et de ses droits, et non celle des petits hommes gris. Si nos compatriotes veulent continuer à s’exciter sur les complots des milliardaires américains, libre à eux, mais il leur en cuira chaque jour un peu plus. Car c’est chaque jour qu’on nous maltraite et qu’on nous vole notre vie.

Les révolutionnaires de 1789 ont écrit un texte magnifique qu’ils ont appelé la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen. Elle comporte un article 2 qui dit que « les droits naturels et imprescriptibles de l’homme sont la liberté, la propriété, la sûreté et la résistance à l’oppression ». En quelques mots tout est dit. Et nous n’avons besoin d’aucun autre viatique pour vivre en république. Alors plutôt que de rêver d’un parti politique qui viendrait faire respecter ces droits en ne songeant qu’à s’en défaire, créons une simple et vaste association de citoyens pour le respect des droits de l’homme. Aucun politicien ne pourra y résister, car elle sera le peuple !

Claude Reichman

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« Je vous ai compris ! »

« Je vous ai compris ! »

Des passagers sur une passerelle attendent d’embarquer dans un avion. Mais il n’y a pas d’avion. Cette image trouvée au hasard d’une navigation sur Internet illustre à merveille la situation française. Nous faisons tous la queue pour embarquer vers quelque part, mais nous ne savons pas pour où.

Normalement, il devrait appartenir au président de la République de nous fixer la destination de notre voyage. M. Macron en est bien incapable, n’ayant jamais réfléchi à un tel problème. Il est arrivé au pouvoir par un coup d’Etat judiciaire avec pour tout viatique le petit catalogue du parfait énarque, fait d’impôts, de taxes et de réglementations. Et bien entendu cela ne fonctionne pas, car il n’y a rien dans sa trousse pour combattre une épidémie de coronavirus.

Affolé par l’extension de l’infection, il en est réduit à la solution moyenâgeuse consistant à enfermer les Français chez eux. La conséquence inévitable est l’arrêt presque complet de l’activité économique du pays et de la vie sociale. L’arrivée d’un vaccin permettra peut-être d’arrêter l’épidémie, mais on nous dit que ce n’est pas certain. Et de toute façon le vaccin ne réparera pas les dégâts économiques, pour lesquels il va falloir chercher d’urgence des solutions. Entassés sur la passerelle de l’aéroport, les Français ne savent toujours pas où ils vont.

La seule hypothèse qui soit formellement exclue est celle qui nous ferait rester sur place. Il ne s’agit pas du sol français, que le peuple ne souhaite pas quitter, mais de tout ce que le soldat romain appelait l’impedimenta, c’est-à-dire l’attirail de campagne qui lui permettait de vivre et de combattre. Chez nous, ce lourd bagage est fait pour l’essentiel de charges, d’impôts et d’allocations diverses et variées. Les outils de production sont réduits à la portion congrue, et les principales entreprises du pays sont d’immenses hangars appelés supermarchés où la population dite active (ce qui en français moderne signifie inactive) circule entre des kilomètres de rayonnages et se laisse docilement conduire vers des caisses où elle dépense la fausse monnaie qu’on lui a distribuée pour prix de sa courageuse paresse.

Tout cela, c’est terminé. Pour une raison des plus simples. Même la fausse monnaie va manquer. Notre fournisseur en effet est la banque centrale européenne, dont les principaux actionnaires sont les seuls pays sérieux de l’Union qui ne vont pas tarder à fermer les robinets pour ne pas être entraînés à leur tour dans la faillite qui se profile.

Du coup, nos magnifiques palais de la solidarité, caisses d’assurance maladie, de retraite, d’allocations familiales, vont devoir fermer leurs guichets et laisser sans ressources tous les bénéficiaires de leurs largesses. La France ne sera plus qu’un immense attroupement de citoyens démunis, habités selon les cas de résignation ou de fureur, et qui se chercheront un chef pour guider leurs rapines et leur violence.

Dégagez la passerelle, tout le monde descend ! Plus aucun avion ne décollera d’ici longtemps. Le dernier a emporté vers des pays civilisés l’élite de nos hommes politiques et de nos artistes de gauche. Il va falloir apprendre à vivre sans eux. C’est la seule chose facile qui nous attend.

On a retrouvé dans une forêt vierge lointaine une tribu préhistorique dont on pu observer les mœurs attentivement. Ayant réussi à apprendre leur langue, nos ethnologues ont pu comprendre leur philosophie de la vie. Même si la nature de leur jungle était prodigue de ressources alimentaires, ils prenaient toujours la précaution de faire des réserves au cas où le refroidissement climatique viendrait à les en priver. « Nous capitalisons, disaient-ils dans leur langue, c’est l’honneur de notre société et de notre peuple. Un peuple qui ne se soucie pas de son avenir est un peuple mort. »

Quand nos télévisions nous rapportèrent ces propos, un immense découragement s’abattit sur les Français. Un ancien général prit la parole et déclara solennellement : « Je vous ai compris ! ». Les Français hochèrent la tête et beaucoup d’entre eux murmurèrent entre leurs dents : « Inutile, mon Général, nous aussi nous avons compris ! ».

Claude Reichman

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Le Covid, ou la mort administrative ! 

Le Covid, ou la mort administrative ! 

Comme souvent dans l’histoire, c’est en France que bien des catastrophes ont pris naissance. Par exemple nous avons inventé la Terreur en 1793 et tous les gouvernements communistes des siècles suivants s’en sont inspirés.

De même, nous avons inventé en 2020 « la mort administrative », et elle sévit aujourd’hui dans bien des contrées de la planète.

L’expression « mort administrative » n’est pas de moi mais du général Jean-Claude Gallet. C’est lui qui, à la tête de la brigade des sapeurs-pompiers de Paris a sauvé des flammes la cathédrale Notre-Dame de Paris. Ayant pris sa retraite, il est rappelé pour coordonner la lutte contre l’épidémie de coronavirus. Et c’est dès son arrivée au ministère de la Santé qu’il prend conscience du caractère dramatique de la situation. « La plupart des étages ont été désertés, confie-t-il au Figaro, je ne retrouve pas l’atmosphère d’une ruche bourdonnante qu’une telle situation commande. » Et de mettre en cause la technostructure qui a tué toute idée d’initiative, laissant « les victimes mourir administrativement ».

La France a le privilège de bénéficier de l’existence d’un institut universitaire de pointe dans la lutte contre les épidémies, celui de Marseille, dirigé par un spécialiste de réputation mondiale, le Pr Didier Raoult, qui a mis au point un traitement capable de juguler l’infection en la combattant dès son début, mais elle a commis l’invraisemblable folie de refuser l’extension de son protocole à l’ensemble du pays. Les moyens employés par le gouvernement pour discréditer le Pr Raoult ont été, eux, empruntés aux pratiques de l’Union soviétique (qui les avait elle-même empruntés au Tribunal révolutionnaire) et ont donné l’occasion à nombre de médecins fonctionnaires de faire preuve d’une malhonnêteté intellectuelle qui donne le frisson quand on pense à leur responsabilité à l’égard de la science et des principes médicaux.

De nombreux pays ont heureusement choisi de ne pas suivre le mauvais exemple français et leurs citoyens s’en sont bien portés. Mais de nombreux autres, eux aussi infectés par le mal administratif, se sont joints à nos délires et ont laissé sans soins appropriés les personnes contaminées par le virus.

Si l’on ajoute à ce tableau l’existence de l’intense réseau mondial de communication qu’est Internet, on obtient les composants de la catastrophe mondiale du Covid 19 qui, rappelons-le, ne tue pas plus qu’une grippe habituelle (et qui d’ailleurs choisit les mêmes victimes, à savoir les personnes âgées souffrant de plusieurs pathologies), mais qui, pour la première fois de son histoire, a mis l’activité humaine à l’arrêt.

Mais pourquoi la France ? Pourquoi ce désastre ? Dans « La révolution des termites », alors que l’offensive de ces insectes semble enfin terminée, un journaliste interroge le professeur Berger, un vieil homme aux cheveux blancs :
« – Monsieur le Professeur, il est tout de même extraordinaire de constater que nous avions dans notre pays le plus grand spécialiste mondial des termites et que personne ne le savait.
– Oh ! plus grand spécialiste mondial, dit le vieil homme, il ne faut rien exagérer. Je connais un peu les termites, c’est vrai, mais vous savez je ne suis pas le seul. »
Et comme le journaliste lui demande ce que notre pays pouvait avoir de si particulier pour que l’invasion des termites l’eût choisi pour cible, et dans notre pays les bâtiments officiels, le savant répond :
– Nous avons tous, dans le règne animal, une odeur particulière. Il se peut fort bien que celle qui se dégageait dans les lieux que vous venez de citer ait été à l’origine de la mutation des termites. »

Voilà, tout est dit : La France officielle a une odeur particulière. Et c’est cette odeur qui attire sur elle toutes les catastrophes que le règne animal peur produire.

Un ministre  de la IIIe République disait : « La réforme de l’administration est à l’ordre du jour, et elle y restera ». Nous attendons donc l’avènement d’un ministre, ou plutôt d’un président, qui soumettra au référendum ce texte simple : « Ne peuvent être fonctionnaires que les personnes dont le métier ne peut être exercé sous statut privé. » Et vous le verrez, en France, la mauvaise odeur disparaîtra.

Claude Reichman

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Le monopole de la Sécurité sociale ne tient plus qu’à un fil !

Le monopole de la Sécurité sociale ne tient plus qu’à un fil !

L’abrogation de tous les monopoles européens tient à un traité : l’Acte unique, signé en 1986 et entré en vigueur en vigueur le 1er juillet 1987. Ce traité décide qu’à partir du 1er janvier 1993, l’Union européenne constitue un espace sans frontières intérieures où les marchandises, les personnes, les services et les capitaux peuvent circuler librement.

Cette ouverture des frontières intérieures de l’Union européenne s’est accompagnée, en 1992, de directives relatives à l’assurance qui autorisent tout citoyen européen à contracter librement pour sa protection sociale des assurances auprès de sociétés européennes.

La République française a l’obligation de respecter ces dispositions en vertu de l’article 55 de la Constitution qui dispose :
« Les traités ou accords régulièrement ratifiés ou approuvés ont, dès leur publication, une autorité supérieure à celle des lois, sous réserve, pour chaque accord ou traité, de son application par l’autre partie. »

Il s’est ainsi créé un marché concurrentiel de l’assurance. Tout devrait donc être simple, mais la France, tout en transposant ces directives dans son droit national après des années de combat de notre part, s’est évertuée depuis à ne pas les appliquer.

Si nous avions renoncé à lutter contre les gouvernements français félons qui ont violé les droits des citoyens, cette réforme aurait été enterrée définitivement. Mais nous n’avons jamais cédé, et aujourd’hui nous pouvons affirmer avec certitude que le pouvoir a perdu la bataille et que toutes les personnes résidant en France pourront prochainement s’assurer librement, réalisant ainsi de substantielles économies pour une protection sociale nettement améliorée et un pouvoir d’achat augmenté d’au moins 30 %, ce qui constituera la révolution dont la France a besoin quand on sait qu’elle compte dix millions de pauvres et vingt millions de personnes qui ne parviennent plus à joindre les deux bouts.

En effet, nos offensives ont fini par obliger la justice française, jusqu’ici fidèle auxiliaire du pouvoir politique, à baisser pavillon et à admettre dans des jugements nombreux et tous identiques que « les directives n° 92/49/CEE du Conseil du 18 juin 1992 et n° 92/96/CEE du 10 novembre 1992 suppriment effectivement toute possibilité pour les Etats membres d’interdire l’activité d’une société d’assurance dans leur pays dès lors que cette activité est autorisée dans le pays de la société concernée. » Ce que nous affirmons depuis que ces directives ont été incluses dans la loi n° 94-5 du 4 janvier 1994.

Pour ne pas abdiquer complètement (« Encore une minute Monsieur le bourreau »), les juges ont dégotté dans ces directives un article 2-2 qui, d’après eux, « exclut expressément les risques couverts par les régimes légaux de sécurité sociale. »

Pitoyable esquive ! Car la loi française (article  R321-1 du code des assurances) stipule précisément que les sociétés d’assurance peuvent parfaitement couvrir tous ces risques, et qui plus est « branche entière », ce qui signifie qu’elles ne sont nullement cantonnées à l’assurance complémentaire.

Il faut donc croire que les juges français ne connaissent pas la loi, ce qui ne peut qu’inquiéter le justiciable !

Cette affaire va enfin se terminer. Un quart de siècle a été perdu par notre pays. « Jamais dans l’histoire des conflits tant de gens n’ont dû autant à si peu », a dit Churchill en 1940 en saluant les exploits des pilotes de la Royal Air Force dans la bataille d’Angleterre. Nos exploits ont été moins glorieux que ceux de la RAF. Mais sans eux, la France aurait perdu toute chance de se relever.

Dr Claude Reichman
Président du Mouvement pour la liberté de la protection sociale (MLPS).

 

 



 

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Macron doit démissionner !

Macron doit démissionner !

Le désordre gagne la France. Et l’épidémie n’y est pour rien. Car elle n’a pas encore fait sentir ses inévitables conséquences, et notamment la crise économique due à l’arrêt de l’activité pendant de longs mois. Ce qui va mal dans notre pays va mal depuis des décennies et cela éclate aujourd’hui sous un président mal élu en raison du complot judiciaire qui a privé de ses chances le candidat de la droite, pourtant favori de l’élection.

La France souffre depuis un quart de siècle d’une contradiction fondamentale entre son choix européen et son organisation étatique. Notre pays est certes un vieux pays, monarchique pendant plus de mille ans et républicain depuis la chute de l’ancien régime, et ce serait une grave erreur de croire qu’un tel passé disparaît de la mémoire collective en quelques années. Mais l’Etat ne peut non plus se prévaloir de son passé millénaire pour se croire tout permis. Or c’est comme cela qu’il se comporte.

Il est frappant de constater que l’appellation de « français » a pratiquement disparu du discours public au profit de « républicain ». De même, M. Macron a déclaré le 14 octobre dernier : « On s’était habitués à être une société d’individus libres, mais nous sommes une nation de citoyens solidaires. » N’être plus des hommes libres signifie que nous sommes face à un véritable coup d’Etat constitutionnel !

L’auteur de ce coup d’Etat est incontestablement M. Macron. Mal élu, il est devenu factieux. Et c’est si vrai qu’il ne dispose plus pour protéger son règne que de 250 000 policiers et gendarmes. On cherche en vain, effectivement, le soutien populaire qui pourrait lui venir en aide dans les épreuves qu’il subit.

C’est la raison pour laquelle la bavure policière du tabassage d’un producteur de musique constitue une onde de choc qui menace gravement le président de la république au point qu’il a dû en toute urgence la condamner dans des termes proches de l’affolement.

Il suffira que la police lâche le président pour que l’anarchie gagne le pays. Et que la question de son remplacement se pose alors de façon aigue. Mieux vaut ne pas attendre l’embrasement général.

Il faut être lucide. M. Macron ne peut plus gouverner la France. Il paie certes ses insuffisances personnelles, mais aussi l’incapacité de notre régime politique à faire des choix cohérents, comme nous le disions en commençant.

La France a choisi, par tous ses représentants élus, la voie européenne, et elle en refuse rageusement les conséquences, alors même que l’Europe ne l’oblige pas vraiment à un autre choix que celui de la concurrence contre le monopole étatique. La conséquence est que l’économie de notre pays s’effondre au rythme de la disparition de ses entreprises terrassées par des coûts de production grevés de charges étatiques.

Il faut un débat national pour remettre d’aplomb notre régime politique. Seule une élection présidentielle peut y pourvoir. M. Macron doit démissionner et ne pas se représenter tant son personnage est devenu odieux à une grande majorité de Français. Le temps est venu pour que les grands choix soient exposés aux citoyens et tranchés par leur vote.

Il y a une alchimie particulière dans l’élection d’un président au suffrage universel. Les citoyens savent qu’ils se choisissent un chef, même si celui-ci ne dispose pas des pleins pouvoirs. Quand les candidats s’adressent au pays, celui-ci les entend clairement et juge leurs aptitudes. Il arrive qu’il se trompe, mais c’est plutôt parce qu’on ne lui pas proposé de candidats vraiment convaincants. C’est la faiblesse de la démocratie, mais celle-ci reste « le pire des systèmes à l’exception de tous les autres », comme le disait Churchill.

Nous devons nous donner un nouveau président de la République pour affronter la crise qui va résulter de l’épidémie et surtout pour remettre la France à la place qui doit être la sienne dans l’Europe et dans le monde.

Le général de Gaulle définissait le président comme celui qui est «  en charge de l’essentiel ». Eh bien, aujourd’hui, en cette fin d’année 2020, alors que les nuages noirs se sont accumulés sur la France, l’essentiel est en jeu. Votons !

Claude Reichman

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Le ciel va bien nous tomber sur la tête !

Le ciel va bien nous tomber sur la tête !

Quel vertigineux retour vers le passé ! Nous voilà rendus à l’état de Gaulois craignant que le ciel leur tombe sur la tête. En réalité, les Français d’aujourd’hui ne craignent pas cette chute du ciel, ils en sont sûrs. Et comment ne pas l’être ? Avant l’irruption du coronavirus, les dépenses publiques s’établissaient à 57 % du Pib, ce qui était déjà insurmontable dans un monde concurrentiel. Nous voilà à 65 %, et ce n’est qu’un début. Car face à la débâcle de l’économie, il n’y a que deux solutions : tout remettre à plat ou continuer à dépenser. C’est la deuxième solution qu’a choisie M. Macron. Du coup, comme tout le monde comprend qu’on ne peut durablement dépenser de l’argent emprunté, les Français savent qu’on va inéluctablement à la catastrophe. Le ciel va bien nous tomber sur la tête.

Que se passe-t-il quand un Etat fait faillite ? Ses engagements financiers envers les citoyens ne sont pas tenus. Et quand ces engagements sont nombreux, la société est bouleversée. Elle doit se réorganiser complètement. Cela prend du temps, souvent beaucoup de temps. Et c’est d’autant plus difficile que la population est âgée. La France compte 16 millions de retraités : comment vont-ils faire face à la fin du versement de leurs pensions, ou au mieux à sa réduction drastique ?

La France compte aussi 6 millions de fonctionnaires. Que vont-ils devenir quand l’Etat ne pourra plus les payer ? Quant à ceux d’entre eux qui sont employés au maintien de l’ordre, même si le caractère essentiel de leur mission leur vaut un traitement de faveur, ils iront certainement chercher meilleure fortune ailleurs si l’occasion s’en présente.

Et l’on peut poursuivre l’examen de la situation jusqu’aux extrémités de la société. Personne ne peut être épargné dans un tremblement de terre aussi puissant.

Alors que faire ? Il n’y a qu’une solution : produire, alors que jusqu’alors on n’avait pensé qu’à consommer. Mais pour produire, il faut cesser de taxer follement les outils de production et l’argent qu’ils rapportent. On va donc devoir ramener la redistribution au strict minimum. Ce qui aura pour conséquence que chacun va devoir produire. Et nous voilà ramenés à l’économie de guerre.

Par chance, l’ampleur de la catastrophe va rendre le redressement plus rapide, car le peuple tout entier va devoir se mettre à l’ouvrage. Et l’on sait les miracles qu’un peuple uni peut accomplir.

Il y a 65 millions d’années, un immense astéroïde et un déchaînement du volcanisme ont anéanti les dinosaures et donné leur chance aux mammifères. Aujourd’hui, une épidémie banale mais gérée de façon inconsidérée par l’Etat anéantit tous les gigantesques monuments sociaux qui faisaient la gloire du « modèle français ». Et donne leur chance aux entreprenants. Ils vont évidemment prendre en main le pays, et ce ne sera que le prolongement de leur activité productrice. En somme, on va revenir au seul modèle qui ait vraiment marché depuis qu’homo sapiens est apparu il y a deux millions d’années : le règne des actifs.

Il n’est pas étonnant que ce soit en France que se déroule ces évènements qui vont retentir jusqu’au bout de la planète. Car c’est en France que la Terreur a pris naissance et a répandu sur le monde ses horreurs. Lénine et bien d’autres n’avaient en tête que la Terreur, et des dizaines de millions d’être humains en sont morts. Nous avons envers eux le devoir de  payer les premiers pour le mal que nous avons engendré.

J’étais pour ma part certain que de tels événements de produiraient, et qu’un être minuscule aurait raison des prétentions de notre Etat. Quand j’ai publié « La révolution des termites » en 1990, certains y ont vu une fable philosophique. J’ai apprécié le compliment, mais il s’agissait d’un programme politique. Il s’accomplit aujourd’hui, après bien des années d’attente occupées à combattre le Minotaure. Celui-ci va devoir désormais renoncer à sa ration de chair fraiche.

Le grand tort de l’homme est de croire ses œuvres éternelles. L’histoire de notre planète nous dit le contraire. Un dirigeant politique avisé devrait toujours s’en souvenir !

Claude Reichman

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9 avril 2020, le jour où la France a perdu la guerre du virus !

9 avril 2020, le jour où la France a perdu la guerre du virus !

Quand on écrira l’histoire de l’épidémie de coronavirus en France, la date qu’on retiendra sera celle du 9 avril 2020. Ce jour-là, le président de la République, Emmanuel Macron rend visite au professeur Didier Raoult à l’IHU de Marseille, alors qu’il n’est bruit, dans le pays et dans le monde, que du traitement mis au point par le patron de l’institut et qui semble être à même de vaincre l’infection.

Et puis … plus rien. Le président de la République ne prend aucune décision. Au contraire, il laisse les adversaires de Raoult se répandre dans les médias et dire tout le mal qu’ils pensent de son traitement. La médecine officielle, c’est-à-dire celle qui officie loin des malades dans les bureaux de la République, lance rapidement un interdit contre le traitement Raoult, au point d’empêcher les médecins généralistes de le prescrire, au mépris de leur obligation déontologique de soigner et du serment d’Hippocrate qu’ils ont tous prêté.

Le protocole de soins mis au point à l’IHU de Marseille est parfaitement cohérent avec les meilleures pratiques épidémiologiques. Il consiste à tester les patients, à les isoler s’ils sont contagieux, à rechercher et à isoler leurs contacts, et à les traiter dès que les tests sont positifs au moyen d’une association médicamenteuse faite d’un antiviral, l’hydroxychloroquine, et d’un antibiotique efficace dans les infections pulmonaires, l’azithromycine.

Les résultats de ce protocole sont régulièrement publiés par l’IHU et chacun peut les consulter. Ils démontrent que la maladie se voit rapidement stoppée par la diminution de la charge virale et que le recours à la réanimation ne concerne que les cas qu’on a laissés sans traitement initial.

Parallèlement, de nombreux médecins généralistes expérimentent des traitements à base notamment d’antibiotiques à large spectre, et obtiennent des guérisons spectaculaires qu’ils portent à la connaissance du public sur les réseaux sociaux.

L’épidémie paraît dès lors susceptible d’être rapidement maîtrisée, pour peu qu’on laisse le corps médical libre de ses traitements.

Tel n’est finalement pas le choix d’Emmanuel Macron, qui laisse se développer la campagne rétrograde de la médecine officielle, dont le résultat ne peut être que la mort de dizaines de milliers de Français laissés sans soins au moment où il aurait fallu les leur administrer, c’est-à-dire dès leur positivité avérée.

Il apparaît donc que la date du 9 avril 2020 est celle où tout pouvait basculer dans le bons sens et où celui qui avait la maîtrise des décisions n’a pas su les prendre. Le 9 avril est donc une de ces défaites qui jalonnent l’histoire de France et où nous avons été vaincus non pas un défaut de vaillance des citoyens mais par l’incompétence et l’inconsistance de leurs chefs.

La logique et la tradition voudraient qu’on remplaçât les généraux défaillants. Il n’en est pas question pour l’instant. D’autant moins qu’un providentiel état d’urgence sanitaire interdit toute manifestation publique. Mais un jour viendra où comme toutes les épidémies, celle-ci s’arrêtera d’elle-même, sa sinistre besogne accomplie, alors que la simple intelligence humaine aurait pu la vaincre. Ce jour-là, les comptes se règleront avec d’autant plus de colère que la crise économique, pour le moment contenue à force d’injection de fausse monnaie, étendra ses ravages.

Ce terrible échec de la France est celui de son régime politique et social. La Ve République a été fondée sur le principe de l’autorité de l’Etat. Mais celle-ci n’est une vertu que si elle est mise en de bonnes mains. Tel n’est pas le cas en France où tout le personnel d’autorité a le statut de fonctionnaire, qui ne le dispose en aucun cas aux grandes décisions. Quant aux autres, c’est-à-dire tous les autres, ils ont été privés de leur indépendance et de leur liberté par le statut d’assistés sociaux qu’on leur a imposé au mépris de leurs droits fondamentaux tels que les établit la Déclaration des droits de l’homme.

Nous allons vivre un grand désordre, que Didier Raoult, dès les premiers instants de l’épidémie, a justement comparé à la débâcle de juin 1940. Pour en sortir, la France aura besoin de tous ses patriotes. Par bonheur ils sont nombreux. Souhaitons-leur surtout d’être lucides.

Claude Reichman

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Pas d’argent européen pour la France à cause du monopole de la Sécu

M.L. P. S.
Mouvement pour la Liberté de la Protection Sociale
165, rue de Rennes 75006 PARIS

Communiqué du 7 novembre 2020

Pas d’argent européen pour la France à cause du monopole de
la Sécurité sociale

Le MLPS se félicite de la décision prise le 5 novembre 2020 par le Parlement européen et les Etats membres de conditionner le versement des fonds du plan de relance européen de 750 milliards d’euros au respect de l’Etat de droit par les pays de l’Union.

La France se retrouve ainsi prise au piège de son refus d’appliquer les dispositions européennes et nationales qui mettent en concurrence la Sécurité sociale.

Rappelons que depuis le 1er janvier 1993, en vertu des dispositions de l’article 13 du Traité de l’Acte unique européen entré en vigueur le 1er juillet 1987, l’Union européenne constitue un espace sans frontières intérieures où les marchandises, les personnes, les services et les capitaux peuvent circuler librement.

Cette ouverture des frontières intérieures de l’Union européenne s’est accompagnée, en 1992, de directives relatives à l’assurance qui autorisent tout citoyen européen à contracter librement pour sa protection sociale des assurances auprès de sociétés européennes.

La République française a l’obligation de respecter ces dispositions en vertu de l’article 55 de la Constitution qui dispose :
« Les traités ou accords régulièrement ratifiés ou approuvés ont, dès leur publication, une autorité supérieure à celle des lois, sous réserve, pour chaque accord ou traité, de son application par l’autre partie. »

En ne respectant pas ces dispositions, la France s’est fermé l’accès aux subsides du plan de relance européen. Elle n’a désormais plus d’autre choix que d’ouvrir la Sécurité sociale à la concurrence.

 

 

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M. Macron doit rétablir le droit complet de prescription des médecins 

M.L. P. S.
Mouvement pour la Liberté de la Protection Sociale
165, rue de Rennes 75006 PARIS

Communiqué du 31 octobre 2020

M. Macron doit rétablir le droit complet de prescription des médecins 

Le MLPS prend acte de la déclaration télévisée du 28 octobre 2020 du président de la République relative à l’épidémie de Covid-19.

M. Macron a déclaré : « « Les soignants à l’hôpital jouent évidement dans ce contexte un rôle essentiel, mais nous avons besoin des médecins de ville, des infirmiers, des pharmaciens, de tous les acteurs du médicosocial, de tous les professionnels de santé de ville pour assurer une prise en charge précoce des patients dès les premiers symptômes pour éviter que ne se développent des formes complexes. »

En recommandant « une prise en charge précoce des patients », M. Macron prend le contre-pied de la doctrine officielle, qui préconisait d’attendre les difficultés respiratoires pour faire appel aux SAMU, et se rallie donc à la stratégie du Pr Didier Raoult, qui a fait ses preuves à l’IHU de Marseille.

Il n’en demeure pas moins que les médecins généralistes restent privés, au mépris de leur déontologie, du droit de prescrire le traitement hydroxychloquine-azithromycine qui a pourtant fait la preuve de son innocuité, en dépit des manœuvres qui ont tenté de le discréditer, et dont les publications de l’IHU de Marseille ont établi l’efficacité.

Le MLPS demande au président de la République de rétablir immédiatement le droit de tout médecin de prescrire, sous sa propre responsabilité, tout médicament qu’il juge bénéfique à la santé de son patient, conformément au serment d’Hippocrate que les médecins prêtent depuis vingt-quatre siècles.

 

 

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Il y a un remède au désastre français !

Il y a un remède au désastre français !

Toutes les histoires importantes remontent à loin.

Le drame affreux de l’enseignant décapité remonte à 1976, quand Giscard et Chirac instaurent le regroupement familial et ouvrent ainsi la porte de l’immigration massive.

Le couvre-feu institué le 17 octobre remonte à 1958 quand le général de Gaulle crée la Ve République pour rétablir la toute puissance de l’Etat.

Le drame sanitaire créé par le coronavirus remonte à 1945, quand la IVe République crée la Sécurité sociale, qui va réduire à néant la liberté médicale.

Les lamentations d’aujourd’hui sont dérisoires, car elles ne s’accompagnent d’aucun projet de réforme. Elles ressortissent à la célèbre formule de Bossuet, pour qui « Dieu se rit des hommes qui déplorent les effets dont ils chérissent les causes ».

Face au désastre français, on peut se dire, comme Fellini le disait de Rome, que « Paris est le plus bel endroit pour attendre la fin du monde ». On peut aussi allumer un cierge pour que survienne un homme providentiel. Mais on peut aussi s’accrocher à une idée que l’on croit capable de tout changer.

Cette idée, c’est la fin du monopole de la Sécurité sociale. Elle ne m’est pas venue par une illumination soudaine, mais quand, au terme de plus de vingt années de défense des libertés médicales et d’échecs répétés du fait de la résistance acharnée de l’Etat et de la lâcheté de nos confrères, l’Europe prit un virage décisif en ouvrant toutes ses frontières intérieures, ce qui ne pouvait que s’accompagner de la fin des monopoles publics.

C’est en 1986 que l’Europe prit cette décision, par un traité appelé l’Acte unique. Aujourd’hui, 34 ans plus tard, le monopole de la sécurité sociale est mort dans les lois mais survit encore dans les faits en France, tel un fantôme dictant sa loi aux vivants.

Là encore, c’est la lâcheté des hommes qu’il faut incriminer, tout autant que la bêtise à front bas des politiciens. La liberté avait un boulevard, que nous avons ouvert. Les fonctionnaires qui dirigent la France l’ont encombré de mille obstacles, que leurs alliés dans la société civile se sont bien gardés de dégager. Nous avons donc été laissés seuls face au Minotaure et si le monstre agonise aujourd’hui, c’est que nous avons fait nôtre cette phrase de Clemenceau : « Dans la guerre comme dans la paix, le dernier mot est à celui qui ne se rend jamais. »

La Sécurité sociale, bien plus qu’une institution, est une idéologie. Elle a perverti les mentalités plus encore que l’économie et la politique. Elle est la source de tous les comportements déviants de notre société, au regard de l’histoire de l’humanité. La fin de son monopole la ramènera au rang de ces vieilleries qui encombrent les rayons des vieilles boutiques, qu’on appelle des rossignols et dont la seule nuisance n’est plus que le ridicule.

Depuis le 17 mars 2020, la France a cessé de travailler. Depuis le 17 octobre 2020, elle a cessé de circuler. Gageons qu’il ne faudra plus très longtemps pour que l’Etat enjoigne les citoyens de cesser de se nourrir pour ne pas empiéter sur les réserves alimentaires destinées aux fonctionnaires. Car enfin, que deviendrions-nous si nous ne les avions pas pour veiller sur nous ?

Avec l’âge, les traits s’accusent et l’on finit par ressembler à ce que l’on est. La France vieillit mal et finit par ressembler à une vieille sorcière. Mais elle a toujours su renaître sous des traits juvéniles, que l’on aime passionnément. Tendons-lui les bras. Vous verrez, elle ne nous décevra pas !

Claude Reichman

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L’argent ne rentre plus dans les caisses sociales !

L’argent ne rentre plus dans les caisses sociales !

Alors qu’il a été incapable de faire face à l’épidémie du coronavirus, l’Etat français ne cesse de multiplier les contraintes qu’il impose à la population. Et chacune de celles-ci aggrave la situation.

L’économie est sinistrée. Qu’importe : on va punir les restaurants et les bars. Chacun sait que ce sont les centenaires qui vont dans les bars après 22 heures. Il faut donc fermer ces lieux de débauche afin de protéger nos vieillards. Au fond, ce qui nous manque, c’est un Ionesco, pour tourner en dérision l’attitude des gouvernants.

Cette pandémie, si on la compare aux précédentes infections respiratoires, a fait jusqu’à présent moitié moins de morts. Mais elle « bénéficie » d’une couverture médiatique exceptionnelle. C’est d’ailleurs la première fois que tous les médias du monde n’ont pas d’autre sujet que cette maladie. De même, c’est la première fois depuis que l’homme existe que tous les membres de cette espèce cessent ensemble leur activité. Comment qualifier un tel phénomène, sinon d’hystérie collective ?

Selon un principe bien établi, l’homme finit toujours par se servir des armes qu’il a forgées. Nous avons créé Internet. Cette magnifique invention, qui permet à chacun de nous de communiquer instantanément avec n’importe qui à l’autre bout du monde, commence à montrer ses effets pervers. Non seulement elle est en train de détruire la démocratie en permettant à n’importe quel individu de colporter les pires insanités sur les réseaux sociaux, mais encore elle peut faire d’un évènement ordinaire un drame planétaire. C‘est ce qui s’est produit avec le Covid-19.

Le monde finira par se remettre de la pandémie. Mais pas chaque pays de la planète. La France est parmi les plus touchées en nombre de victimes, elle le sera aussi en termes institutionnels. L’organisation de notre pays repose sur une martingale qu’il croyait infaillible : on ne cesse d’augmenter les prélèvements sur le fruit du travail pour accroître indéfiniment le bonheur populaire.

La première erreur est de croire que le bonheur populaire réside dans la distribution de subsides. En fait, ce procédé détruit la joie de vivre, qui tient pour l’essentiel dans la satisfaction que donne le sentiment du devoir accompli et la fierté de ne dépendre de personne.

La deuxième erreur consiste à croire qu’un tel système peut durer toujours. Arracher au citoyen le fruit de son effort crée un climat malsain dans l’opinion, où plus personne ne se sait protégé des prédations de la collectivité. Ce qui stérilise la capacité d’entreprendre de la nation. Elle régresse économiquement et la prédation, devenue moins fructueuse, tourne à la cruauté, détruisant l’harmonie sociale et politique.

Jusqu’au jour où un évènement se produit qui met à bas cet invraisemblable édifice. Il n’était pas difficile de prévoir que l’évènement en question serait, dans le cas de la France, de l’ordre naturel et non politique, tant le système était verrouillé. Mais un virus ne connaît pas la répression sociale.

Et voilà qu’en empêchant les Français de travailler pour les protéger du virus, le gouvernement détruit la poutre maîtresse du système politique, à savoir la Sécurité sociale. Depuis sept mois, l’argent ne rentre plus dans les caisses sociales, et le pouvoir sait que cela va durer encore longtemps, puisqu’il reporte à deux ans au moins toutes les échéances des entreprises, tout en faisant semblant de les maintenir.

Personne n’est dupe dans notre pays de ce petit jeu, qui ressemble étrangement à celui que joue l’aristocrate ruiné arborant la dernière tenue d’apparat qu’il lui reste. Mais chacun sait que cette comédie ne pourra durer et que l’heure de vérité est proche.

Le plus étrange dans un pays comme la France, fort de siècles d’histoire et de grandeur, et doté d’un peuple qu’on dit le plus intelligent de la terre, est que fort peu d’individus alertent leurs compatriotes. Cette paralysie collective est à elle seule le marqueur de la lobotomie infligée aux Français par le système mis en place  il y a 75 ans. Gageons que quelques cerveaux préservés retrouveront la santé nécessaire pour appeler au redressement national.

Le premier impératif, sera de se débarrasser de la caste politique qui nous a conduits au désastre. Car comme le dit Michel Audiard, « il ya des énergumènes à qui il faudrait interdire les professions honnêtes ! »

Claude Reichman

 

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Lyssenko pas mort !

Lyssenko pas mort !

Personne ne pouvait imaginer que l’extraordinaire histoire de Lyssenko, modeste technicien agricole devenu le grand maître de la science en Union soviétique, se renouvellerait un jour, et surtout pas en France, haut lieu de la connaissance scientifique et de la liberté de pensée. Et pourtant c’est ce qui s’est produit en cette année 2020 et qui se poursuit inexorablement au rythme de l’échec des autorités à maîtriser les effets de l’épidémie de coronavirus.

Lyssenko fut le fruit d’une dictature idéologique, celle du communisme. En France, c’est une dictature du même type qui sévit, celle de l’Etat et de son administration. On n’y a aucune peine à reconnaître tous les symptômes du soviétisme triomphant, à commencer par l’existence d’une vérité officielle devant laquelle chacun doit s’incliner.

Lors du déclenchement de l’épidémie, le professeur marseillais Didier Raoult fit sensation en annonçant qu’il avait mis au point un traitement peu coûteux qui enrayait l’action du virus. Il ne fallut pas longtemps pour que se déclenchât une virulente offensive de la science officielle, organisée en hauts comités et hautes autorités, sous l’éminente direction du ministère de la santé. Raoult fut voué aux gémonies, traité de charlatan, et l’on put craindre pour lui un goulag que l’on eût créé pour la circonstance. N’oublions pas que les contradicteurs de Lyssenko furent liquidés de cette façon. La France est en retard à cet égard, mais l’on voit bien se dessiner la tendance à travers les propos officiels.

Les deux thèses en présence sont faciles à comprendre. Le Pr Raoult affirme que l’infection doit être traitée dès son début par deux médicaments associés, utilisés depuis des décennies et ne présentant aucun danger aux doses prescrites. La doctrine officielle a beaucoup varié, commençant par tenter de mettre en exergue la dangerosité imaginaire de ces médicaments, avant d’y renoncer face à la révélation des études truquées sur lesquelles elle se fondait, puis, incapable de prouver quoi que ce soit, en donnant consigne à tous les médecins de plateaux télévisés, de répéter l’antienne : « L’hydroxychloroquine ne marche pas. »

On en est toujours là. A ceci près que le confinement féroce imposé en France a retardé l’installation d’une immunité collective et que de ce fait le virus circule encore dans notre pays et qu’il fait quelques victimes chez les personnes âgées.

Les officiels se refusent à avouer leur dramatique échec et rêvent d’un nouveau confinement qui ferait taire la contestation et les accusations.

C’est ainsi que l’économie sinistrée ne parvient pas à engager son redressement et que l’Etat l’inonde de milliards empruntés qui ne manqueront pas, à terme, de ruiner définitivement notre pays.

Les mirobolants éditorialistes des plateaux de télévision ne nous livrent jamais la très banale explication de ce drame français : L’Etat, son gouvernement et son administration redoutent par-dessus tout de perdre le contrôle de la société. Cela a failli arriver avec les gilets jaunes, et c’est pour cela que Macron a choisi la force contre eux, sachant qu’une négociation signifierait la fin de la tyrannie administrative. De même, l’irruption d’un Raoult peut bouleverser le paysage politique et chasser du pouvoir la caste maléfique et prébendière qui s’en est emparé.

Pauvre Raoult, gaulliste respectueux de la démocratie, transformé en factieux par les héritiers de la défaite, jamais lassés de trahir et prêts à tous les mensonges pour tromper la colère du peuple !

La seule mesure de bon sens consisterait à autoriser enfin les 100 000 médecins généralistes à prescrire à  toute personne contaminée, sous leur responsabilité et en application du serment d’Hippocrate, le traitement qui leur paraît approprié. Gageons qu’il ne faudrait pas longtemps pour que ce maudit virus soit oublié et que la France retrouve enfin confiance dans la vie.

Claude Reichman

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L’Etat est incapable de protéger les citoyens !

L’Etat est incapable de protéger les citoyens !

L’épidémie du coronavirus n’a rien d’un cygne noir. Ce genre de phénomène est consubstantiel à l’histoire de l’humanité. Le seul élément vraiment nouveau de cette pandémie, est qu’elle est la première à mériter vraiment ce nom. Elle s’est en effet rapidement étendue au monde entier, ce qui a mis en lumière le fait que celui-ci est désormais fait d’un seul tenant, dont aucune partie ne peut s’abstraire des autres. Au XXIe siècle, l’information et les voyageurs circulent à grande vitesse à travers la planète, et les endroits les plus reculés comme les plus peuplés font partie du même univers.

Pour défendre leurs citoyens, les Etats n’ont rien trouvé d’autre que de leur interdire de circuler. Vaine parade. En quelques semaines le virus a envahi tous les pays, progressant d’est en ouest. Mais l’interdiction de circuler s’est maintenue et renforcée au gré de la panique des dirigeants politiques. Le résultat n’est pas une catastrophe sanitaire, puisque le nombre des morts, même élevé, n’est guère différent du nombre habituel des décès partout dans le monde, mais un désastre économique mondial, l’humanité s’étant brutalement mise à l’arrêt pour la première fois de son histoire.

Or l’enjeu de cette pandémie était apparu très rapidement. Il s’agissait de préserver les personnes âgées, seules victimes présumées du virus. Une simple information, diffusée partout, aurait suffi à endiguer l’offensive de l’infection. Il fallait demander à ces personnes de s’isoler le plus possible, notamment dans les lieux clos, et d’éviter les réunions de famille. Aucune mesure coercitive n’était nécessaire, l’instinct de survie jouant son rôle comme toujours, surtout dans un monde « branché », c’est-à-dire informé de tout de façon instantanée.

Malheureusement, ce n’est pas l’option qui a été choisie. Mis en cause dans leur capacité à protéger leurs citoyens, les Etats ont voulu se mêler de tout, et les médias ont si bien relayé ces actions incohérentes que plus personne ne comprend quoi que ce soit à la situation et que tout le monde est inquiet.

Bien entendu, certains médecins, aidés que quelques journalistes, ont échappé à l’épidémie de panique et tentent de ramener le calme, mais leur action est jusqu’à présent restée vaine.

Quand la pandémie prendra fin, il faudra en faire honnêtement le bilan. Les Etats faillis devront se réformer. Les politiciens devront se faire à l’idée que leur mission n’est pas de parader au devant de la scène, mais de diriger le combat des hommes et des femmes pour vivre du mieux possible. A ce jeu, on peut prévoir de grands bouleversements dans le casting des importants.

Il va de soi qu’en France, les politiciens n’ont qu’une idée en tête : continuer comme avant. On attend encore un mea culpa, individuel ou collectif. A défaut, on peut s’attendre à ce que le cri « dégage » retentisse partout à leur endroit.

Le plus bel exemple d’incompréhension nous a été fourni par M. Macron qui, faisant un premier bilan des évènements, s’est écrié : « L’Etat a tenu ! » Comme si c’était le problème des Français. Ceux-ci sont en réalité des victimes de l’Etat, et les fonctionnaires constituent collectivement une armée d’occupation qui vit sur la bête. Les chiffres confirment sans le moindre doute ce terrible constat. Les dépenses publiques, dans notre pays, atteignent 57 % de la production, et ce pourcentage va être lourdement augmenté par les milliards déversés pour tenter de sauver l’économie et entièrement empruntés.

Le secteur privé, en France, a été réduit en esclavage par l’Etat. Cette situation éminemment malsaine a provoqué la révolte des gilets jaunes. Ceux-ci ayant échoué faute d’avoir su se donner des leaders responsables, d’autres révoltes vont se déclencher. Jusqu’à ce que le pouvoir tombe.

Les Romains nous ont donné le meilleur exemple. Au 5e siècle avant Jésus-Christ, la plèbe se retira sur le Mont Sacré et laissa l’aristocratie si démunie qu’elle lui concéda des tribuns qui la défendraient. Cette institution dura jusqu’à la fin de l’Empire.

J’ai parcouru la France pendant cinq ans, ces dernières années, de réunion en réunion, dans toutes les provinces, en conseillant au peuple de se retirer lui aussi sur un mont sacré que nous n’aurions aucune peine à trouver, tant il y a de collines au beau pays de France. Je suis convaincu que les gilets jaunes sont nés de cette longue prédication. Les gilets jaunes sont morts aujourd’hui, mais la parole est toujours vivante. Elle renaîtra !

Claude Reichman

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La dictature des incapables !

La dictature des incapables !

L’épidémie du coronavirus aura eu au moins un avantage : révéler aux Français la véritable nature du régime politique sous lequel ils vivent. Tant il est vrai que c’est en temps de crise que les caractères se montrent sous leur vrai jour.

Tout le monde a pu constater que la France s’est trouvée démunie de toute protection quand l’épidémie a commencé. Il n’y avait ni masques en réserve, ni tests, ni gel hydro-alcoolique. Si bien que le gouvernement, au lieu de dire la vérité et d’inciter les Français à se protéger par des moyens de fortune en attendant l’arrivée des matériels commandés, a cru bon de proclamer l’inutilité des dits matériels, dont on a pu se demander alors pourquoi l’Etat en avait soudain tant commandé !

Le gouvernement n’a pas davantage donné consigne aux établissements pour personnes âgées de prendre toutes les précautions nécessaires pour éviter la mise en danger de leurs résidents, particulièrement fragiles face à ce virus. Et ce fut un massacre !

Puis au lieu de mobiliser le corps de bataille essentiel représenté par les cent mille médecins généralistes et de les laisser accomplir leur mission conformément à leur déontologie et notamment au serment d’Hippocrate, qu’ils prononcent tous au début de leur exercice, le gouvernement leur a interdit la prescription d’un médicament sans danger qu’utilisait avec succès le professeur Raoult. Il appartenait aux médecins, et non au pouvoir politique, de vérifier l’efficacité de ce remède, ou d’en essayer d’autres, ce que certains ont fait avant d’être poursuivis par le conseil de l’Ordre !

Cette dramatique erreur de stratégie a obligé le gouvernement, pris de panique devant l’extension de l’épidémie, à confiner brutalement la population, ce qui a détruit l’économie d’un pays déjà fort mal en point à cet égard en raison des prélèvements délirants de l’Etat. Infliger un tel traitement à un patient affaibli est un terrible aveu d’incompétence et d’impéritie de la part des pouvoirs publics.

Et voilà qu’au moment où le gouvernement en appelle à la reprise de l’activité, il se lance dans une folle politique d’obligation du port du masque à l’extérieur, alors qu’aucun scientifique n’y voit la moindre utilité. Des messages aussi contradictoires ne peuvent qu’inquiéter la population et la dissuader de reprendre une vie normale.

L’obligation du masque s’accompagne d’une répression policière que le pays n’a pas connue à ce degré dans son histoire.

Comment ne pas conclure de ce tableau d’ensemble que la France est gouvernée par des incapables imprégnés d’une vision autoritaire de la société, au mépris d’une tradition démocratique issue de la Révolution et de la déclaration des droits de l’homme.

Pour dire les choses franchement, des millions de Français se doutaient de ce terrible constat, mais n’osaient pas toujours le formuler, craignant qu’on ne leur rie au nez. Je me souviens de cet excellent journaliste du Figaro qui, au terme d’une émission de radio, il y a une quinzaine d’années, m’avait amicalement interpellé en ces termes : « Ainsi, Claude Reichman peut déclarer que nous vivons en dictature ? » Je lui avais simplement répondu : « Oui ! »

La dérive autoritaire du pouvoir va se poursuivre et s’aggraver au rythme de ses échecs et de son impuissance. Depuis de longs mois, il n’est plus protégé que par les policiers et les gendarmes. C’est une bien insuffisante égide face à un peuple que la colère gagne.

Des événements graves vont se produire en France. Seul un président digne de ce nom pourrait les empêcher. Nous ne l’avons pas et rien ne dit que la République en possède un en réserve. Cela nous oblige à compter sur le peuple, et chacun sur soi.

Le spectacle de la vie publique et des réseaux sociaux ne laisse pas d’inquiéter. C’est à cela que pensait le général de Gaulle quand il évoquait ces moments où « le peuple s’abandonne ». Mais il se voyait aussi comme un « vieil homme recru d’épreuves, mais jamais las de guetter dans l’ombre la lueur de l’espérance ».

Voyez-vous, ce qui serait bien, c’est que nous nous retrouvions un jour prochain à un million sur les Champs-Elysées. En criant certes « Vive la France ! » Mais aussi « Vive la liberté ! »

Claude Reichman

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Il est temps d’évacuer la Cité interdite !

Il est temps d’évacuer la Cité interdite !

La France s’enlise dans l’épidémie du coronavirus, pour le plus grand bonheur de sa caste dirigeante. On aura rarement vu une telle unanimité … et c’est d’ailleurs le but recherché.

Du chef de l’Etat au dernier élu municipal, c’est à qui prononcera les propos les plus martiaux et les injonctions les plus pressantes pour le port du masque et les mesures barrière (à ne pas confondre avec l’édification de barricades).

Comme dans une cérémonie patriotique, la liste des contaminations est proclamée chaque jour, une mine consternée étant de rigueur chez tout citoyen digne de ce titre.

Malheureusement, les informations s’arrêtent à ce stade. On ne nous communique pas le nombre des nouveaux patients symptomatiques, pas plus qu’on ne nous dit s’ils sont isolés, si leur parcours est tracé et leurs contacts prévenus, s’ils reçoivent un traitement, et si oui lequel. Bref, on ne nous dit rien, même pas de la fermer, puisque c’est un fait acquis.

Pendant ce temps les médecins se multiplient sur les plateaux de télévision et laissent les spectateurs dans un état de prostration, tant il leur est impossible de se faire une opinion.

Les journalistes font preuve de la plus exquise réserve à l’égard de nos sommités médicales, en ne leur demandant jamais s’ils soignent personnellement des malades du covid-19, quel traitement ils leur administrent et combien de morts ils ont à leur bilan. Ces informations nous seraient pourtant indispensables pour mesurer leur compétence et la valeur de leurs propos.

De toute façon, aucun médecin n’est admis dans une émission s’il ne décrète pas qu’il faut accepter l’incertitude en l’absence de traitement. Cette dernière assertion n’est jamais contredite, ni même interrogée par les autres participants ou les journalistes présents, en raison du fait qu’il est interdit d’évoquer la thérapeutique du professeur Raoult si l’on ne veut pas être banni de l’expression publique.

Le plus comique est que ceux qui ne sont pas médecins sur les plateaux le proclament tous bruyamment pour s’excuser de leur incompétence et de leur incapacité à se prononcer.

Or l’essence même du journalisme réside dans la capacité  de ses acteurs à se prononcer en citoyen sur les sujets qu’ils traitent, puisque la seule justification de ces émissions et de permettre l’information du public.

Tranchons le mot, pour reprendre l’expression du général de Gaulle, cette épidémie de coronavirus a tourné, en France, au désastre intégral. Des dizaines de milliers de morts (dont la plupart aurait pu être évités), une économie dévastée, une population frappée de sidération et n’apercevant aucune perspective d’avenir, et tout cela pour une raison parfaitement inavouable, puisqu’il s’agissait de ne pas remettre en cause la parole de ceux qui gouvernent le pays depuis la Libération et le contrôle qu’ils exercent sur la société.

Bien entendu, ce voile tendu sur le pays va se déchirer. Et l’on verra s’envoler à travers ses trous toute « la volaille qui fait l’opinion », comme le chante Souchon, dûment accompagnée de la volaille des élus et des notables tragiquement déplumée par le souffle de la réalité.

Ils auront quand même tenu 75 ans, comme l’Union soviétique. Et avec la même technique, fondée sur la mise au pas du peuple et le mensonge généralisé.

Dans le conte d’Andersen « Les habits neufs de l’empereur », c’est un petit garçon qui s’écrie : « Le roi est nu ! » En France, depuis de très nombreuses années, ce cri est lancé par des millions de bouches et n’est entendu de personne dans la Cité interdite où résident tous ceux à qui la moindre parcelle de pouvoir a servi de ticket d’entrée et de séjour.

L’évacuation de la Cité interdite ne se fera pas dans l’ordre ni avec méthode. Elle prendra des allures d’exode. Mais cette fois, ce ne sera pas le peuple qui sera sur les routes !

Claude Reichman

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Les derniers instants de nos dictateurs !

Les derniers instants de nos dictateurs !

Privée de recettes par l’effondrement de l’économie, la Sécurité sociale française agonise. Chacun sait (ou devrait savoir) qu’elle couvre la maladie, la retraite, la famille et quelques autres menues prestations. Et que si l’on y ajoute le chômage qui ne fait pas à proprement parler de l’administration de la Sécurité sociale, on arrive à 800 milliards d’euros qui sont distribués chaque année aux résidents français.

Toutes ces prestations (à l’exception des allocations familiales) appartiennent à la catégorie des assurances, et d’ailleurs les régimes qui les distribuent portent le nom d’assurance. Alors pourquoi la France a-t-elle exclu les assureurs de la mission d’assurer les Français ?

Pour une simple raison : l’assureur a affaire à un particulier (voire à un groupe librement constitué), tandis que la Sécurité sociale ne connaît que des catégories de population. L’individu est effacé au profit de « la tourbe nombreuse », comme le dit la Bible, parlant de ceux qui ne constituent pas l’élite, à savoir les prêtres. Le marxisme s’en est directement inspiré en créant, partout où il exerce ses ravages, une nomenklatura régnant sur le peuple.

L’histoire de l’humanité n’est finalement que celle de l’asservissement. Il en va de celui-ci comme du cycle glaciaire, qui caractérise l’histoire de la planète et n’est interrompu que par quelques brèves périodes de réchauffement climatique, comme celle que nous vivons actuellement.

Et si l’on veut bien considérer comme valable cette mise en perspective, l’irruption de la sécurité sociale dans notre civilisation, loin d’être une « conquête populaire », n’est qu’une énième manifestation de la volonté de puissance d’une élite autoproclamée, qui s’est attribué des vertus imaginaires (comme la générosité ou le dévouement aux plus pauvres) pour en faire le fondement du régime dictatorial qu’elle a institué et qu’elle dirige avec férocité.

C’est ainsi que 67 millions d’individus sont aujourd’hui des « assurés sociaux » bien avant d’être des Français, et que notre pays se révèle chaque jour un peu moins capable d’être une nation, à la grande désolation des éditorialistes des plateaux télévisés qui défendent comme un seul homme « le régime social que le monde entier nous envie », sans oser avouer qu’il est la source de tous nos maux.

C’est dire que l’effondrement de la Sécurité sociale est un événement historique, comparable, l’aspect militaire en moins, à ce que fut celui du mur de Berlin.

L’élimination de François Fillon de la course présidentielle au début de 2017 peut ainsi s’analyser comme un épisode du combat des dictateurs contre le peuple. Dans son débat contre Juppé à la primaire de la droite, Fillon avait déclaré que « le modèle social français n’existe plus », faisant planer une lourde menace sur la pérennité de la classe dirigeante française. Et même si Fillon n’avait pas tardé à se dédire, ses propos avaient signé sa condamnation à mort. Qui presque aussitôt lui fut signifiée par voie de justice.

Fillon ne faisait pourtant courir aucun risque à la nomenklatura française, car il « rugissait comme un rossignol », eût dit Shakespeare, mais celle-ci souffre d’une fièvre obsidionale depuis que la construction européenne remet en cause le monopole de la sécurité sociale et un rien suffit à l’affoler.

Les épidémies et les guerres sont les principales causes d’effondrement des régimes politiques. Le coronavirus aura eu raison de la dictature française. Qui aujourd’hui ne se survit plus qu’en maintenant des consignes sanitaires incohérentes et abusives, qui permettent aux membres du gouvernement de s’écrier chaque matin «Ô jour béni, qui me trouve encore au ministère ! »

Ne troublons pas davantage leurs derniers instants. Ils se croyaient faits, de toute éternité, pour gouverner la tourbe nombreuse. Et voilà que d’un coup d’un seul leur autorité s’est envolée.

«  Un dictateur n’est qu’une fiction, disait Gustave Le Bon. Son pouvoir se dissémine en réalité entre de nombreux sous-dictateurs anonymes et irresponsables dont la tyrannie et la corruption deviennent bientôt insupportables. » Amen !

Claude Reichman

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L’Etat doit rendre son argent au peuple !   

L’Etat doit rendre son argent au peuple !   

L’épidémie de coronavirus va produire des bouleversements dans l’organisation de nos sociétés. La France est plus visée qu’aucune autre en raison de son inadaptation au monde moderne. Plus exactement, coexistent dans notre pays une société civile fort bien adaptée à la compétition internationale – à la seule condition que l’Etat lui laisse sa liberté – et une société administrée qui pâtit de tous les troubles propres à ce type de statut, dont l’archétype fut le modèle soviétique.

Depuis 1945, ces deux sociétés se combattent, et c’est la société administrée qui l’a emporté. Sa victoire a culminé avec la gestion du Covid-19 par l’Etat. On a vu des millions de Français se soumettre aux dictats d’une vingtaine de hauts fonctionnaires aussi arrogants qu’incompétents et payer de dizaines de milliers de morts l’impéritie de nos gardes-chiourme.

L’espoir d’une immense majorité de Français est que l’épidémie va provoquer l’effondrement de cette dictature et rendre à notre pays les droits dont jouissent tous les pays civilisés.

Mais cet espoir risque fort d’être déçu, car les dictatures ont la vie dure et bénéficient de la passivité des peuples tenus sous la férule. Il va donc falloir pousser très fort pour faire basculer la situation dans la bonne direction.

C’est là que se pose la question des moyens à employer. La violence n’est pas une solution. Deux cent cinquante mille policiers et gendarmes sont parvenus à maîtriser les gilets jaunes (qui d’ailleurs ne sont devenus violents que par le refus du gouvernement de toute vraie négociation et par les provocations policières).

Il est évident que ce schéma peut à tout moment basculer pour peu que la fureur gagne le peuple, et notamment si la crise économique lui rend la vie impossible.

Mais nous devons nous préparer au schéma inverse, celui où un pouvoir très affaibli mais toujours présent prétend maintenir intact le système qui prévalait avant l’épidémie.

C’est là que le choix des moyens va s’avérer capital. Plus de trente années de combat contre l’arbitraire étatique me font penser que le moment est venu où les méthodes que nous avons employées vont enfin porter leurs fruits.

Nous nous sommes fondés sur deux principes simples : affirmer sans relâche nos droits fondamentaux, et utiliser toutes les armes juridiques, dont il faut évidemment avoir une parfaite maîtrise.

Nous avons acculé l’adversaire « dans les cordes », comme on dit à la boxe, et il en est aujourd’hui réduit aux plus grossiers mensonges pour échapper à nos assauts. Qu’il s’agisse du gouvernement, qui réfute pour s’en tirer le choix européen qu’il préconise sans cesse par ailleurs, ou qu’il s’agisse des juges, qui n’avaient jamais, depuis le régime de Vichy, été conduits à se déshonorer à un tel point, tout le système étatique est vent debout contre nous et tout proche de la rupture.

Le moment est venu de lancer l’assaut final. Toute victoire nécessite des alliés. Les entreprenants que nous sommes vont pouvoir compter sur le concours de tous ceux que l’Etat n’a pas su protéger contre l’épidémie et contre les effets délétères de la crise économique qui commence.

Notre combat doit se faire sur le thème de notre droit de propriété sur ce que nous gagnons par notre travail. Nous ne récusons pas l’impôt, que les auteurs de la Déclaration des droits avaient justement appelé « contribution », à condition qu’il reste mesuré et justement réparti. Mais nous refusons avec force toutes les extensions de l’impôt qu’on a baptisé « cotisations sociales » et qui ne sont que du vol en bande organisée.

L’Etat doit rendre son argent au peuple ! Tel est le mot d’ordre que nous devons répandre partout. Au combat juridique, que nous allons évidemment poursuivre, va s’ajouter la pression de l’opinion publique, si nous savons lui faire comprendre toute la justesse de notre revendication qui doit devenir la sienne.

« Rien n’est plus fort qu’une idée dont l’heure est venue », a dit Victor Hugo. L’heure de la liberté est venue en France !

Claude Reichman

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Le tonnerre gronde sur la France !

Le tonnerre gronde sur la France !

Le gouvernement français sait qu’il ne parviendra jamais à redresser la situation économique du pays. Ou plus exactement qu’il n’aurait de chances de la redresser qu’en supprimant l’Etat providence. Mais de cela, il ne se sent pas capable.

Prenons une comparaison simple. Un être humain est doté de 5 litres de sang. Si l’on veut bien considérer que pour faire vivre l’Etat, la Sécurité sociale et les collectivités territoriales, les pouvoirs publics prélèvent chaque année 3 litres de sang à l’économie, celle-ci est dans une situation anémique, ce que l’on peut constater dans les statistiques.

Que survienne un choc comme la pandémie de coronavirus, qui a conduit le gouvernement à arrêter le fonctionnement de l’économie, c’est tout le système français de prélèvement qui s’effondre brutalement. L’Etat n’a plus d’autre ressource que l’emprunt. Car le sang restant disponible dans l’organisme économique ne peut être prélevé sans tuer celui-ci.

L’emprunt ne peut être prolongé indéfiniment. L’Etat n’a donc pas le temps d’attendre. Mais l’économie était, avant le coronavirus, dans un tel état d’anémie et donc de faiblesse, qu’elle ne pourra ses redresser si l’on n’allège pas drastiquement les charges qui l’accablent, autrement dit si l’on ne remplace pas l’Etat providence – qui représente les deux tiers de la charge totale – par un autre système.

Personne ne voit les dirigeants actuels du pays se muer en Churchill ou en De Gaulle. A défaut, il leur reste à mettre en œuvre les solutions que l’Europe leur a offertes et qu’ils se sont refusés à appliquer, tant ils sont communistes au plus profond d’eux-mêmes et tant la liberté leur paraît inconcevable.

Les trois millions d’entreprises privées françaises et leurs 18 millions de salariés sont les clés du redressement économique. Il faut leur donner le système social dont ils ont besoin, c’est-à-dire un système fondé sur le salaire complet payé aux salariés, à charge pour eux d’assurer librement leur protection sociale. L’effet produit sur l’économie sera celui d’une transfusion de sang massive, car mieux payés et enfin confiants les travailleurs revitaliseront toutes les artères encombrées de cholestérol social de notre pays.

Cette nouvelle organisation est tout simplement celle qui figure dans les lois de la République, suite à la transposition des directives européennes de 1992 signées pour la France par François Mitterrand, et incluses dans notre droit national par les gouvernements Balladur et Jospin, sous la présidence de Jacques Chirac. On ne fait pas mieux comme consensus !

Le communisme a la vie dure ! Ceux qui l’ont subi et ceux qui le subissent encore le savent mieux que personne. Mais les réalités économiques finissent toujours par l’abattre, comme on l’a vu pour l’URSS et les « démocraties populaires ». Le virus a eu sur la France le même effet que la guerre des étoiles de Ronald Reagan sur le monstre soviétique. Il ne reste plus qu’à jeter la dernière pelletée de terre sur l’Etat providence et à rendre la liberté aux Français.

Je savais qu’un jour cela arriverait. J’en ai même fait un livre, « La révolution des termites », paru en 1990, où le termite jouait le rôle du coronavirus. J’étais en effet certain que seule une colonie d’êtres minuscules pourrait venir à bout du géant social. Il y a eu ainsi beaucoup de géants vaincus dans l’histoire.

« Dieu se rit des hommes qui déplorent les effets dont ils chérissent les causes », dit Bossuet. Le moins qu’on puisse dire, c’est que les hommes politiques français, toutes tendances confondues, ont tant chéri la cause sociale que leur déploration actuelle provoque, là-haut dans le ciel, un immense éclat de rire. Dont le bruit commence à ressembler à celui du tonnerre !

Claude Reichman

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Notre grand soir à nous ! 

Notre grand soir à nous ! 

La France est une nation de propriétaires. 60 % des Français sont propriétaires de leur maison. Mais c’est bien tout. Car à part cette maison, les Français ne sont propriétaires de rien du tout.

Tout l’effort des politiciens depuis la Libération a consisté à arracher aux Français tout ce qui fonde leur liberté, à commencer par la propriété, sans laquelle il n’y a pas de liberté.

Pourquoi cet acharnement contre le fondement même de notre pays ? Parce que le parti de la liberté n’a jamais vraiment vu le jour. Tout est parti de la création de la Sécurité sociale. Bien loin de l’institution généreuse qu’elle prétend être, la Sécurité sociale n’a jamais été qu’un organisme prédateur qui assurait les Français avec leur propre argent. Si bien que la notion de salaire a perdu toute signification dans notre pays.

Si vous avez l’idée saugrenue d’affirmer haut et fort que la France est un pays à haut de niveau de salaire, vous courez le risque d’être lynché. Et pourtant c’est vrai. C’est même si vrai que les créateurs de la Sécurité sociale ont inventé la notion de « salaire différé ». La partie de salaire qu’on vous confisque sous la forme d’une cotisation sociale est censée vous être rendue quand vous devenez bénéficiaire de prestations.

Ce tour de passe-passe est à la base de l’appauvrissement dramatique de la France. Les Français ont abandonné la propriété d’une part importante de leur salaire au profit d’un organisme qui en fait ce qu’il veut et que ceux qui le financent ne contrôlent nullement, même si l’on a imaginé de le placer originellement sous le contrôle des syndicats, puis de l’Etat.

Si bien que les Français ont la certitude de ne pas gagner assez, et que plus de 20 millions d’entre eux n’arrivent plus à joindre les deux bouts.

Pendant ce temps se sont créés les déserts médicaux et la ruine des hôpitaux, tandis qu’il a fallu appeler au secours des médecins du régime communiste cubain pour soigner les malades en Martinique et en Guyane !

Et voilà pourquoi la liberté n’a jamais été défendue en France. Parce que tout homme politique s’en réclamant est aussitôt qualifié d’ « antisocial », voire de bourreau voulant faire mourir les Français faute de soins.

Maintenant que la faillite de la Sécurité sociale est avérée, l’Etat confisque chaque jour un peu plus de ce qu’il reste aux Français de propriété afin de tenter désespérément de remettre à flot le navire en perdition que sont devenus les pouvoirs publics en France.

Vouloir changer ce système pervers et maléfique est une tâche révolutionnaire. Je m’y suis attelé il y a près de quarante ans par esprit patriotique. J’ai rencontré une large approbation, aussitôt transmuée en lâcheté. Et pourtant la longue marche est presque terminée. Tout simplement parce que nos militants, Français modestes le plus souvent mais très déterminés, ont scié un à un les barreaux de la prison et que la grille est en train de céder sous notre pression.

L’épidémie de coronavirus est venue sonner l’hallali. L’Etat n’est plus en mesure de rafler les cotisations sociales ni les impôts, et il vient de se doter non pas d’un nouveau gouvernement  mais d’un syndic de faillite, qui renvoie toute réforme aux calendes grecques.

Une guerre perdue ou une épidémie provoque toujours la chute du régime politique. La France y va tout droit.

Il y a quelques années, dans un petit théâtre parisien, un comédien seul en scène racontait l’itinéraire d’un militant politique de gauche qui attendait le grand soir. La fin du sketch était mémorable. Le militant se réveillait un beau matin. Il s’était endormi et le grand soir avait eu lieu sans lui. Mais ce n’était pas le grand soir qu’il espérait.

Notre grand soir à nous, sera celui de la liberté. Et je peux vous garantir que nous ne dormons pas !

Claude Reichman

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Quand tout s’effondre, seuls les grands principes restent debout !

Quand tout s’effondre, seuls les grands principes restent debout !

Les Français sont à ce point tétanisés par les crises successives qui les frappent qu’ils ne réagissent plus aux nouvelles alarmantes. On vient d’apprendre qu’en raison de l’épidémie du coronavirus, qui a figé l’économie et donc le paiement des cotisations sociales, le déficit du régime de retraite sera cette année non pas de 4 milliards comme prévu mais de 30 milliards. On a donc perdu 26 milliards en six mois !

On ne pouvait imaginer meilleure illustration de la folie qu’est la retraite par répartition. Dans un régime de capitalisation, une crise figeant l’économie et l’abondement d’un tel régime se traduirait seulement par le blocage du capital constitué au niveau atteint avant la survenue de la crise. Dans la répartition, la crise se traduit par une perte nette, diminuant d’autant les ressources des retraités.

Les apôtres de la répartition n’ont cessé de nous vanter la sécurité de ce système. Belle sécurité que rien ne garantit ! Car même sans crise le régime peut être condamné par la démographie, comme en France où l’on ne comptera bientôt plus qu’un cotisant pour un retraité, ce qui ne peut se traduire que par l’effondrement du système.

La véritable raison de l’institution de la répartition est l’impératif collectiviste. L’individu n’est rien, la collectivité est tout. Telle était la devise du régime fasciste de Mussolini que la France a adoptée. Il reste bien dans notre pays quelques petites oasis de liberté économique, mais elles ne cessent de se réduire, l’Etat s’introduisant partout au mépris de la Déclaration des droits qui garantit la liberté et la propriété.

Ne nous y trompons pas : nous ne vivons plus dans un régime constitutionnel et l’on peut tout craindre de l’avenir. Sans que cela soit dit, la justice est en train de mener une opération mani pulite visant à éliminer de la vie politique toute formation ne se coulant pas dans le moule dominant. C’est ainsi que les mises en examen pleuvent sur les élus du Rassemblement national pour l’utilisation prétendument non conforme de leurs assistants parlementaires. Le moment venu, la justice fera en sorte de les rendre inéligibles.

Les juges se sont exercés avec succès dans l’affaire Fillon. Ils l’ont empêché de se présenter à l’élection présidentielle, dont il était le favori, et ont assuré la victoire de M. Macron, qui n’avait pas même le soutien de 20 % des électeurs.

M. Fillon a accusé un cabinet noir d’être à l’origine de ses malheurs. Il ne se trompait que sur un point : le cabinet n’était pas noir, mais blanc. Tous ceux qui ont monté l’affaire Fillon sont connus. Ils ont agi au grand jour, et ont tous bénéficié de récompenses.

Certes, le système politique français est en train de s’effondrer. Mais ses tenants peuvent encore nuire. Il est grand temps que les républicains qui dorment se réveillent et rétablissent le règne de la Constitution et des lois.

A commencer par l’article 4 de la Constitution, qui dispose que « les partis et groupements politique se forment et exercent leur activité librement ». S’il convient à un homme politique que son assistant se contente de l’accompagner dans les manifestations et porte sa serviette, il en est libre et n’encourt aucune condamnation de ce fait. M. Fillon aurait dû le savoir et en faire le fondement de sa défense. De même que tout autre homme politique de notre pays.

Un pays libre serait celui qui se contenterait des grands principes, laissant à une justice composée de magistrats d’âge mur le soin d’apprécier les actes des citoyens à l’aune de leur sagesse.

« Dès que l’on abandonne le terrain de l’intransigeance absolue, on est perdu ! », disait le général de Gaulle. Soyons intransigeants sur nos grands principes !

Claude Reichman

 

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