Archives de catégorie : Société

Sous cette rubrique vous trouverez tous les billets dénonçant la situation actuelle et proposant éventuellement des solutions.
C’est un spectre très large, qui va bien au-delà du contrôle fiscal. Ceux qui ont vécu un contrôle fiscal comprendront l’intérêt de cette rubrique.
Une fois passée la violence du choc, la mort économique et sociale qui suit, si le contrôlé est encore en vie, s’il n’a pas commis sous la pression l’irréparable, il ne souhaite qu’une chose : que plus jamais personne ne puisse subir une telle violence, aveugle et mensongère.
C’est alors qu’il éprouve le besoin de témoigner, mais aussi de tenter de reconstruire, en faisant part de ses émotions et de son expérience.
Il s’agit donc d’une rubrique vaste, ouverte, susceptible de faire avancer les choses pour plus de justice, plus d’égalité et plus d’humanité dans la participation à l’impôt.

Il faut se débarrasser de la classe politique !

Il faut se débarrasser de la classe politique !

Tous les jours un jeune est tué par d’autres jeunes. Tous les jours le même cérémonial se déroule sur les chaînes d’infos. Les mêmes chroniqueurs répètent que c’est inadmissible. Puis rentrent chez eux contents de la mission accomplie et défrayés convenablement. Tous les jours le président de la République se déplace quelque part et lance une ou deux phrases que les journalistes répèteront à  l’envi. Tous les jours les Français se demandent comment tout cela va finir.

On sait très bien comment tout cela va finir. Par une partition du pays, les meilleurs quartiers n’accueillant que des Français dits de souche, les autres des gens issus de l’immigration. L’Etat ne fera plus régner sa loi que dans les bons quartiers, les autres seront abandonnés aux bandes et aux mafias. Seuls seront surpris de cette évolution ceux qui ne savent pas que le mélange des populations ne peut se faire qu’à petites doses. En France, et en Europe, on a fait tout ce qu’il fallait pour en arriver là. L’Union européenne a une doctrine migratoire très accueillante, arguant du fait que la population originelle vieillit et qu’il faut lui injecter du sang neuf, ce qui est complètement irresponsable car les nouveaux arrivants ne sont ni européens, ni chrétiens et qu’ils arrivent avec leurs mœurs et leur religion.

Plutôt que de débattre du racisme et de la xénophobie, il faudrait réfléchir à la meilleure façon de réagir à la situation ainsi créée, qui fait, par exemple, qu’il y a en France vingt millions de personnes d’origine musulmane, soit près du tiers de la population, et qu’on ne peut pas faire comme s’ils n’étaient pas là. Et comme on n’arrive pas à tous les intégrer, la première mesure de bon sens serait de réduire l’immigration drastiquement afin de ne pas ajouter des problèmes aux problèmes.

La deuxième mesure serait de redonner à la société française un dynamisme lui permettant d’accueillir tous les jeunes gens de façon à cimenter la population au lieu de la fractionner. La France s’est figée dans l’assistance sous l’effet de la Sécurité sociale. Or celle-ci n’a été qu’un épisode du développement français, marqué par le passage de l’agriculture à l’industrie. Aujourd’hui, la France n’a plus aucun besoin de la Sécurité sociale, puisque les systèmes d’assurance rendent des services équivalents à moindre coût et à responsabilité individuelle. Il n’est plus nécessaire – depuis longtemps – de soumettre les entreprises françaises et les travailleurs indépendants aux bataillons de choc de l’Urssaf, qui les empêchent de vivre et de travailler. Il leur suffit de développer leurs affaires avec dynamisme et sérénité et de payer leurs salariés normalement. La paix sociale reviendra aussitôt, tant il est naturel à l’homme de consentir des efforts et d’en vivre.

De tels propos sont de bon sens. Curieusement, le bon sens n’a plus cours dans la société politique française. Celle-ci a été pervertie par sa mise sous tutelle par la technocratie qui lui bourre le mou en permanence de phrases creuses tirées d’un manuel de savoir vivre administratif. Celui ou celle qui ne parle pas comme cela n’a aucune chance en politique. Il ressemble à un analphabète, alors qu’il est la seule personne cultivée de la société. En fait, il pourrait s’imposer aisément tant le peuple est en accord avec lui. Mais il y a un barrage féroce pour lui  fermer le chemin. L’enjeu est tout simplement le pouvoir. On a vu ce barrage à l’œuvre au moment de l’épidémie de covid. La France a bien failli devenir raoultienne. En fait le Pr Raoult n’avait aucune ambition politique. Il voulait soigner les Français. Face à lui, il y avait des petits hommes gris qui voulaient les commander. Ils ont préféré les condamner à mort faute d’un bon traitement plutôt que de les laisser sous la coulpe du bon professeur, qui ne demandait qu’à vivre en paix au milieu de ses patients, comme tout bon docteur. Le pouvoir pourrit tout ce qu’il touche. On l’a encore vu cette fois.

La situation de la France n’a rien de désespéré. Ce qui l’est, c’est sa classe dirigeante. Elle est faite de fonctionnaires et d’arrivistes dont l’alliance produit le pire mélange qui se soit jamais trouvé à la tête du pays. La logique – et l’histoire – veulent que ces gens soient balayés. Ils s’accrochent à mort, parce que pour eux ne plus commander c’est mourir. Mais les arapèdes n’ont jamais eu un grand destin dans l’ordre animal. Les dirigeants français connaîtront forcément un sort funeste. Ce jour sera celui de la libération, la deuxième depuis 1945. Mais là, toutes les vieilles lunes apparaîtront pour ce qu’elles sont : des sorcières ridées et édentées. Et haineuses. Comme le disait Shakespeare, « l’enfer est vide, tous les démons sont ici. »

Vraiment, il faut se débarrasser de la classe dirigeante française. La voie des élections est la seule qui soit démocratique. Il faut donc la recommander. Et porter ses suffrages sur les bonnes personnes. On est souvent déçu, mais il viendra un jour où on ne le sera pas. Certains, dans le mauvais camp, appellent ce jour le grand soir. Nous, nous l’appelons le beau matin. Le soleil se lèvera et nous ferons route avec lui. En pleine lumière.

Claude Reichman

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En mauvais vers (beaucoup trop libres), une fable écrite par Bruno LE MAIRE (pendant sa pause-déjeuner) : “La Femen rajustée ou Quelques vérités nues pour habiller l’époque !”

En mauvais vers (beaucoup trop libres),
une fable écrite par Bruno LE MAIRE (pendant sa pause-déjeuner) :
“La Femen rajustée
ou
Quelques vérités nues pour habiller l’époque !”
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Un jour que, faisant bouillir l’eau des pâtes, elle se mit en nage,
Une femen, sitôt qu’elle fut diagnostiquée poitrinaire,
Choisit de recouvrir du plus thermolactyl de tous les corsages,
Ce qui surmontait, à l’air libre et en double, sa seule culotte réglementaire.

Et, rasant de près sur chaque joue sa barbe noire à la Boby Lapointe,
Prouvant par ce beau geste fait au pouvoir qu’elle n’était plus radicalisée,
Revint à la chemise de nuit, délaissant le corset aux embouts en pointe,
Qui, tant qu’il fut obligatoire au lit, l’avait longtemps traumatisée !

A 23 ans, déjà courbée telle un cheminot sous le poids de l’âge,
Pour toute canne et une vie stable, elle prit appui… sur une tringle à rideau !
Qui, mal décrochée de sa fenêtre, emporta dans son dos tous les voilages,
Traîne ou cape à queue de comète, proche de Saturne… par ses anneaux !

Puis, nouant autour de sa tête de vieille fille sage,
Un beau foulard qui, à l’usure comme au lavage,
Se révéla, au fond, ce qu’il avait toujours été,
Depuis qu’elle l’avait acheté… cinquante centimes dans un déstockage :
Un méchant petit torchon à carreaux !
S’en alla ainsi coiffée, mieux fagotée, bâton ferré, en pèlerinage,
Où, même sans jupe, elle put enfin prier…INCOGNITO !

Et, devant cette image pieuse,
Je ne comprends pas pourquoi vous riez !
Puisque, comme toutes les choses précieuses,
Elle a sa cote…à l’Argus des vieux papiers !

Quant à vous, gens de Bercy,
Assez de cochonneries lues sur “Témoignage Fiscal”,
Ou dès demain sur vos ordis,
Je vous impose à tous…le contrôle parental !

Sébastien MILLERAND
(pour consoler Henri DUMAS !)
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L’Etat intrusif, malveillant et maltraitant, est-il une fatalité ?

Cette question me hante.

Evidemment, quand je dis « l’Etat » je ne perds pas de vue que l’Etat n’existe pas. Simplement, la formule est plus facile d’utilisation que « Les hommes de l’Etat » qui, eux, existent bel et bien et sont l’objet de ce billet. Il fallait que cela soit dit, une bonne fois pour toute.

Sauf nécessité ponctuelle, les hommes que nous sommes n’ont nul besoin d’être sous influence d’un pouvoir quelconque. Chacun possède en lui, à sa mesure, les moyens pour vivre en autonomie, de la même façon qu’il est apte, en cas de nécessité, à participer à des regroupements ponctuels visant un intérêt collectif vital.

Ceci posé, force est de constater que les pouvoirs sont toujours là, sous-jacents, prêts à enrôler les distraits ou les confiants.

Je dirais qu’il y a quatre pouvoirs : économique, politique, moral et scientifique. Que ces quatre pouvoirs se haïssent, tendent à recruter pour s’imposer, pour dominer.

Qu’avons-nous à notre disposition comme outils pour éviter d’être happés par un de ces quatre pouvoirs, en devenir l’esclave, le pion, le mercenaire, avec toutes les aliénations que cela implique ?

Nous n’avons que deux outils, c’est peu : notre intelligence et la propriété privée.

Notre intelligence nous est peut-être, sans doute, donnée à la naissance, mais en graine. Elle ne peut s’exprimer qu’après avoir été cultivée, entretenue, développée. Et, ce n’est pas une mince affaire. C’est aussi un risque de captation pendant ce développement de la part d’un des pouvoirs.

Contrairement à l’idée largement répandue, nous sommes seuls face à cette tâche, la plupart des aides au développement de notre intelligence exigent en échange la soumission, sont liées à un des pouvoirs et roulent plus pour lui que pour nous.

La propriété privée est notre abri. L’environnement sacré, normalement inviolable, où nous sommes libres de penser, libres de faire appel à notre intelligence pour nous connaître, prendre conscience de nos facultés, de nos possibilités, analyser les situations pour pouvoir agir à notre profit sans interférer dans celui des autres.

Les pouvoirs malveillants et maltraitants cherchent à envahir notre intelligence par le mensonge et la propagande, à laminer notre propriété privée par la force en prétextant sa potentielle inégalité.

Dans ce contexte, que faire ?

La retraite dans le désert, la vie en ermite en compagnie de deux ou trois chèvres, sont la tarte à la crème de la solution, inappropriée et lâche.

Faire face est beaucoup plus complexe et dangereux, mais vital.

Cela passe par l’analyse des quatre pouvoirs. Enfin, le ressenti, parce que l’analyse demanderait à lui seul une vie de réflexion pour chaque pouvoir.

Le pouvoir politique

Son but est de permettre la vie en commun pour tous. Son outil est la force, c’est aussi son problème car elle lui permet d’éliminer toute opposition, donc toute limite. On comprend aisément qu’il doit être très encadré, c’est vital.

Le pouvoir économique

Son but est matériel, pragmatique. Son outil est la séduction, sa force les consommateurs. Il est prêt à tous les mensonges pour les séduire, eux ne demandent que ça. Il devient négatif lorsqu’il transfère les richesses abusivement. Son tueur est le crédit qui facilite les transferts abusifs. Son ennemi est en même temps son moteur, c’est l’envie.

Le pouvoir moral

Son but est ambivalent. Il prétend toucher à tout, être capable de réguler toutes nos pulsions, de les classer, de séparer le bien du mal. Au départ, s’il est sincère, cela parait possible. Mais, plus le départ est sincère, plus son poids va entrainer des dérives obscurantistes, exposer ses officiants aux risques d’abus. Sa raison d’être implique la soumission et la globalité, il ne peut pas partager au risque de ne plus être le guide unique qu’il pense être, qu’il veut être.

Le pouvoir scientifique

Son but est la compréhension, qui le plus souvent avance en supprimant l’acquis au profit du conquis. Chaque étape est douloureuse, elle engloutit le passé, est dominée par la fragilité du présent.

Le pouvoir scientifique est une foire d’empoigne peu propice au pouvoir, qui la plupart du temps s’associe à un ou à tous les autres pouvoirs.

Un tableau peu inspirant

Comment, après ces ressentis, mettre en place une stratégie personnelle ou collective pour que tout cela vive en bonne intelligence ?

C’est très difficile, c’est ce qui permet aux indélicats de tous bords de capter l’un des pouvoirs et de faire suer le burnous aux autres.

Aujourd’hui le pouvoir politique, celui des hommes de l’Etat, élus et fonctionnaires de la technostructure, est quasi absolu.

Il domine par la force d’une loi constamment falsifiée par lui — non conforme à notre constitution — les trois autres pouvoirs.

Ce déséquilibre entraine la situation en titre de ce billet : la prégnance de l’intrusion, de la malveillance et de la maltraitance.

Ce n’est donc pas une fatalité, mais bien une dérive dont les responsables doivent être dénoncés, arrêtés et sanctionnés. Commençons par leurs hommes de mains : Bercy, très affaiblis aujourd’hui.

Le reste suivra naturellement et nous retrouverons notre statut légitime d’hommes libres à l’intersection des quatre pouvoirs, respectables s’ils sont contenus.

Bien à vous. H. Dumas

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On va enfin pouvoir s’assurer librement !

On va enfin pouvoir s’assurer librement !

La France s’est débarrassée de la noblesse à la fin du 18e siècle, puis de l’Eglise, un siècle plus tard. Ces deux castes avaient réussi à établir leur emprise sur le pays au fil du temps et avaient fini par devenir pesantes et pour beaucoup insupportables. L’Etat et ses fonctionnaires les ont remplacées et sont à leur tout devenus insupportables. On en est là. Tout est-il donc toujours à recommencer ?

Malheureusement pour l’homme, ses caractères génétiques le font vivre selon des normes hiérarchiques. C’est pourquoi beaucoup de mes amis qui veulent vivre sans chef se font des illusions. Dans le principe, ils ont raison. Pour vivre libre, il ne faut pas avoir de chef. Mais les humains aiment à vivre en groupe et les groupes ont une fâcheuse tendance à se disputer et à se faire la guerre. Ces deux situations nécessitent une action ordonnée, et celle-ci ne peut être conduite dans l’anarchie. Tous nos malheurs découlent de cette situation.

Heureusement, l’intelligence humaine a fini par trouver la solution à ces difficultés. Les meilleurs penseurs de notre espèce ont établi les règles d’une cohabitation paisible des hommes. Ils ont inventé les droits de l’homme, la séparation des pouvoirs et leur limitation. Depuis deux siècles, l’Occident vit selon ces principes, et cela lui a bien réussi, même s’il y a eu de sérieux accrocs à ces excellentes idées.

Même avec de bons principes, on a du mal à contenter tout le monde. Et l’homme a un problème supplémentaire : son caractère comprend une tendance au fanatisme. Au point que Malesherbes, magistrat du dix-huitième siècle qui favorisa les encyclopédistes, défendit le roi Louis XVI et fut à son tour guillotiné, put s’écrier : «  Qui eût cru que la tolérance même aurait ses fanatiques ? » Selon que ceux-ci sont plus ou moins nombreux dans une population, on peut prédire que celle-ci va connaître de sérieux ennuis.

En France, on a vu surgir une redoutable cohorte de fanatiques, sous la houlette du dénommé Mélenchon. Celui-ci, petit apparatchik socialiste, n’en pouvait manifestement plus de n’être qu’un pas grand-chose et s’est lancé à corps perdu dans l’invective et l’outrance, jusqu’à atteindre un joli score à la présidentielle. Puis son influence s’est tassée sur elle-même et il est sur le chemin de la disparition. Mais ses partisans s’affairent encore à semer la haine partout où ils passent. Rien n’est cependant joué. Les difficultés du pays vont rendre la situation politique irrespirable, et d’autres fanatiques remplaceront les précédents. D’autant que les vingt millions de Français de culture musulmane ne sont pas tous en voie d’intégration.

Il va être très difficile de trouver des solutions raisonnables dans notre pays. Car le communisme qui imprègne les esprits nous a dotés d’institutions sociales invivables. Nous n’avons pas réussi à mettre à profit la construction européenne pour nous débarrasser des scories collectivistes qui nous pourrissent la vie, et pire, nous avons doté de tous les pouvoirs un jeune homme sans expérience et sans principes qui contribue activement lui aussi à nous pourrir la vie. Bref, cela va mal.

Je sais que le pire n’est jamais certain et que la France en a vu d’autres. Mais quand on a vu l’Allemagne sombrer dans le nazisme, alors qu’elle était un pays civilisé, on a des raisons sérieuses d’être inquiet. L’expression « changer de logiciel », popularisée par Pascal Praud, connaît un vrai succès actuellement. Elle dit bien ce qu’il faut faire, malheureusement sans en préciser les contours. Changer de logiciel signifie qu’il faut passer du tout-Etat à la société de responsabilité. Et donc se défaire de tiers de ce que nous avons collectivisé pour ramener nos dépenses publiques au tiers du produit intérieur brut. C’est d’ailleurs ce que préconisait le général de Gaulle.

L’idée qu’il faut tailler dans les dépenses sociales s’est fait jour dans la classe politique. C’est en effet évident puisqu’elles représentent la moitié des dépenses publiques, ce que n’a fait aucun autre pays au monde. On peut être certain que les hommes politiques qui gèrent le système actuel, et ceux qui aspirent à les remplacer, n’y arriveront pas. Ils ont toujours vécu dans ce système et pas une fois on ne les a entendus formuler des solutions pour le remplacer. Ce qui en dit long sur l’imprégnation communiste dont ils sont victimes. En fait la solution existe dans les lois françaises issues de la construction européenne et qu’on n’applique pas en France pour empêcher notre pays de devenir tout simplement libéral, comme les autres pays occidentaux. Mais le destin est sur le point de basculer.

Dans un arrêt récent, la cour de cassation a finalement admis que « le juge est tenu de faire application des règles d’ordre public issues du droit de l’Union européenne ». Or celles-ci ont été fixées au plus haut degré dans la hiérarchie des normes par les derniers traités européens qui ont disposé que « le marché intérieur comporte un espace sans frontières intérieures dans lequel la libre circulation des marchandises, des personnes, des services et des capitaux est assurée selon les dispositions des traités. » Toute disposition maintenant le monopole de la sécurité sociale et s’opposant à la libre circulation est donc illégale. C’est ce que nous allons faire valoir devant les tribunaux. L’issue est désormais imminente.

Claude Reichman

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Il ne faut jamais désespérer : ni de la justice, ni des hommes

Le 4 juillet 1940, un Tribunal Militaire à Toulouse, composé des généraux : Boris, Philippe, de Charry, Sivat, Lafontaine et Loubard, a condamné le Général de Gaulle pour refus d’obéissance et incitation à la désobéissance.

Par un arrêt du 25 juin 1945, La Cour d’appel de Toulouse annulera cette condamnation.

Le 2 août 1940, un autre Tribunal militaire à Clermont-Ferrand, composé des généraux : Frère, Noël, Etcheberrigary, Langlois, Bérard, de la Laurencie et de la Porte du Theil, a condamné le Colonel De Gaulle à mort par contumace.

Par un arrêt du 11 janvier 1945, La Cour d’appel de RIOM, annulera cette condamnation.

Certains des magistrats militaires ayant participé à ces condamnations seront résistants.

Certes la situation était exceptionnelle, les personnalités aussi, alors que nous ne sommes que du menu fretin. Mais chacun sait que l’exemple vient d’en haut.

Alors on peut espérer…

Surtout quand, comme moi, on est né le 2 août 1944. Bon, d’accord, cela n’a pas de rapport avec la condamnation du Général de Gaulle, mais convenez que pour la mémorisation de la date, je suis avantagé…

Plus sérieusement

La justice peut être prise à contrepied, les évènements peuvent avoir une certaine direction, erronée, puis se retourner, sans pour autant que la situation soit extrême comme dans le cas d’une guerre.

Les rapports entre les Français et Bercy sont dans cette dynamique.

Ils ont confié leur capital commun à cette organisation. Dans ce cadre ils ont cru tout ce que Bercy leur a raconté.

Notamment qu’ils étaient majoritairement — enfin principalement tous leurs voisins — des fraudeurs fiscaux, ce qui compliquait la tâche de Bercy, qui malgré tout veillait au grain et condamnait sévèrement tous ces fraudeurs fiscaux, qu’en conséquence tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes fiscaux.

Et puis patatras, c’est la faillite, et ils vont devoir payer la facture.

Doute dans la tête des Français : mais alors, si ce ne sont pas les fraudeurs fiscaux qui nous ruinent, ne sont-ce pas tout simplement Bercy et ses potes qui nous pillent ?

Petite idée deviendra grande, car la situation ne va pas s’améliorer.

Lorsque tout sera clair dans la tête des Français, qu’ils auront compris que Bercy promettant le beurre et l’argent du beurre c’est une escroquerie, que Bercy n’est que la vitrine et le bras armé des politicards vivant à leur crochet, peut-être prendront-ils la mesure de la maltraitance dont ils font l’objet de la part des hommes de l’Etat, des hommes du pouvoir.

Se jetteront-ils dans les bras d’un pouvoir encore plus maltraitant ? Ou, au contraire, comprendront-ils que le pouvoir — toujours maltraitant — doit être cantonné au minimum ? Même si cela oblige chacun à être plus responsable de lui-même.

Nul doute que dans le deuxième cas, ceux qui, comme moi, auront lutté pour faire barrage à Bercy, pour alerter les Français de la situation, seront réhabilités.

Rêvons, le rêve atténue la souffrance…

Bien à vous. H. Dumas

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Ils ont peur, parce qu’ils savent…

Nos hommes de l’Etat ont peur.

Ils savent que tout le monde va bientôt savoir… dans sa chair.

Ils savent que la faillite est non seulement certaine, mais que leurs soutiens, leurs fonctionnaires et leurs lèche-culs, vont morfler.

Ils savent que les « fraudeurs fiscaux », dont ils nous rabâchent les oreilles, n’existent pas, que les capitaux qu’ils guignent peuvent partir dans l’instant, que ne restera que le menu fretin qui sera bien loin de pouvoir payer la facture.

Ils savent que le départ du capital, c’est la glissade vers le fond du trou.

Ils savent que d’avoir laissé libre cours aux gouts de pillage de la population, de lui avoir laissé imaginer que quand elle le déciderait il lui suffirait de prendre à ceux qui auraient pour payer les folies d’un peuple insouciant et festif, était suicidaire.

Ils savent que leurs affidés vont se retourner contre eux violemment, peut-être les tuer.

Ils savent que ceux qu’ils ont harcelés, maltraités, ne bougeront pas le petit doigt pour les aider, alors qu’ils sont la seule force vive qui vaille.

Ils savent que c’est la fin pour eux.

Alors ils jactent à tout va, comme Macron. Ils se retournent dans leur veste comme Le Maire qui, si instable dans ses idées, n’a pas le temps de retourner sa veste, est obligé de se retourner sur lui-même à l’intérieur.

Ils jouent au shérif, comme Darmanin qui fait semblant de porter des coups terribles aux trafiquants de drogue, alors que c’est l’Allemagne qui va les ruiner en libéralisant les drogues douces, laissant nos banlieues sans le sous, mais avec les habitudes du luxe que procure l’argent facile.

Alors ils continuent à coup de fausses annonces.

“Nous ne toucherons pas aux retraites”. Les retraités seront évidemment les premiers ruinés par la chute de la monnaie.

“Nous ne toucherons pas aux soins”. Trop tard, ça ne marche déjà plus.

“Nous ne toucherons pas à ceci, pas à cela, pas d’impôt supplémentaire”. Ah bon ?

Mais rêvent-ils ou mentent-ils encore ? Ils ne maîtrisent déjà plus rien, ils sont le pont de Baltimore.

Trop tard hélas pour :

Refaire la constitution.

Enlever le pouvoir sur l’argent de la nation des mains des élus. Ils en font un usage délirant pour acheter leurs élections à coup de cadeaux sans retour. Le donner à un structure initiée, type « la préfectorale », avec des fonctionnaires responsables des résultats sur leurs fonds propres.

Réaffirmer solennellement la priorité de la propriété privée, incluant évidemment le capital. Privatiser les soins, les transports, l’énergie, etc…

Inclure des cours d’économie dès les petites classes, pas des cours d’égalitarisme aveugle, des cours de droit à l’égalité par le travail.

Ce qu’il ne faut pas faire

Anticiper la violence qui va naitre de tous les mensonges passés en la canalisant vers un ennemi extérieur. Hélas, c’est ce qui se prépare.

« Mourir pour des escrocs, pas d’accord, même de mort lente… »

Bien à vous. H. Dumas

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Quand le piège de l’Etat maltraitant se referme

La maltraitance commence par la domination partielle et a pour but la domination totale. Elle se suffit à elle-même, elle n’a ni raison ni limite.

La maltraitance peut être le fait d’un individu sur un autre, aussi d’un groupe d’individus, enfin et le plus souvent de l’organisation sociale sur l’individu.

C’est cette troisième forme qu’évoque ce blog, contre laquelle je me bats depuis l’enfance : la maltraitance de l’Etat contre l’individu. Elle apparait inévitablement lorsque l’Etat dépasse les stricts besoins de la nation et se mêle de la vie personnelle des individus. Elle se cache évidemment. Toujours derrière une cause noble.

Ce sont toutes ces caractéristiques qui rendent la maltraitance meurtrière et si difficile à dénoncer, à percevoir, aussi bien pour le maltraité que pour les témoins, et donc à combattre.

Prenons pour exemple l’enseignement, qui fut pour moi mon premier contact avec la maltraitance et ma première lutte, perdue.

Pour mémoire rappelons l’époque où l’église avait l’exclusivité de l’enseignement, où la maltraitance y était monnaie courante, dissimulée derrière l’obligation de croire en Dieu et dans les règles édictées par les hommes de Dieu.

Par un de leurs soubresauts, accidents de l’histoire, les Français se sont débarrassés, lucidement ou accidentellement je n’en sais rien je n’y étais pas, des curés et de leurs écoles à la fin du XIXe siècle.

Les instituteurs ont alors été chargés d’une mission individuelle visant à enseigner au plus grand nombre, mais aussi à sélectionner les meilleurs. Souvent isolés, leur mission n’avait pas d’autre but ou d’autre contrainte, si ce n’est aussi de combattre la propagande ecclésiastique par le droit à la liberté individuelle, grâce au savoir.

Michel Talagrand, le récent  lauréat du prix Abel explique : « Mon grand-père est né dans une famille nîmoise extrêmement pauvre. Il a eu une marâtre absolument ignoble qui devait gérer une flopée de gosses, et qui, c’est peu dire, était tout sauf tendre avec eux. Il s’est enfui de chez lui dès qu’il a pu. Il a fait tous les métiers possibles et imaginables. Il a été mineur, boucher, et maçon. Il a fini par trouver un poste à la SNCF qui l’a sorti de la misère. Mais il était quand même très pauvre jusqu’à la fin de sa vie. Et la difficulté, c’est que tout le monde lui conseillait de mettre son fils au travail pour alléger les fins de mois. Mon père a eu un instituteur intelligent qui est allé voir mon grand-père et a dit que mon père était un étudiant exceptionnel et qu’il fallait absolument le laisser à l’école. C’est ce qu’il a fait et mon père a fini par devenir agrégé en mathématiques. Si mon grand-père n’avait pas écouté l’instituteur, nous ne serions pas en train de parler aujourd’hui »

Cette époque a été éphémère. Très rapidement l’enseignement, d’un rapport entre individus, est redevenu une machine à dogme où, simplement, les hommes de Dieu ont été remplacés par les hommes de l’Etat.

L’Etat devenant lui-même l’abstraction suprême. Le nouveau Dieu auquel on doit croire et à qui on doit faire preuve d’allégeance.

Dans ma jeunesse, en 1955, cette fatalité se mettait en place, elle a abouti au pire :

  • À Parcousup qui a définitivement éradiqué la liberté d’apprendre.
  • À une organisation collectiviste qui a, sous couvert du respect du plus grand nombre, complètement annihilé les rapports humains individuels indispensables entre l’enseignant et l’élève, au profit de combats structurels entre forces collectives.

La mise en œuvre balbutiante de ce dérapage mortel était déjà une souffrance pour l’élève que j’étais, dont les résultats étaient directement liés à l’humanité de mes professeurs.

Heureusement pour moi, à l’époque le diplôme n’était pas le seul outil de classement social. Les traces de la guerre étaient encore présentes et le courage, l’engagement, la noblesse de cœur, l’intégrité, avaient leur place dans ce classement. Le corporatisme en avait pris un coup sur la casquette pendant la guerre.

Revenons à la société d’aujourd’hui.

L’Etat, cette abstraction aux mains des hommes de l’Etat, s’est imposé globalement comme le vecteur de notre vie, le guide de nos pensées, dont les dogmes nous sont imposés religieusement.

Tous croient en l’Etat. Or l’Etat disait très justement Louis XIV « c’est moi ». Ce n’était en effet que lui, ce n’est que « les hommes de l’Etat », rien de plus.

C’est à dire un dérapage de l’acceptation de soumission du plus grand nombre à ceux qui sont missionnés pour gérer ponctuellement des problèmes demandant une action groupée.

Ce dérapage, cette extension anormale du mandat de pouvoir, n’est pas naturel. Il ne peut exister que par une manipulation des hommes de pouvoir, une perfidie de leur part, évidemment assise sur la maltraitance.

La maltraitance a donc sa raison, voyons comment elle aboutit.

Très simplement. Les hommes de l’Etat, sous couvert de l’intérêt collectif et de la protection des individus, édictent une somme illimitée de règlements ou lois qui enferment les individus dans un filet immobilisant. Eux-mêmes s’en dispensant évidemment. Les citoyens inévitablement bougent et sont pris dans le filet.

Interviennent alors les magistrats, qui se font appeler juges, mais qui sont en réalité des forces de l’ordre, un ordre établi par les hommes de l’Etat.

Les magistrats jugent hors toute idée de justice, ils jugent en loi. Ils aboutissent à des condamnations qui souvent sont parfaitement injustes, ou à minima injustifiées.

Ces condamnations sont inscrites sur un registre, et non seulement elles ressortent à chaque rencontre avec les magistrats, mais elles servent d’éléments de domination pour les hommes de l’Etat.

Très rapidement vous devenez votre propre motif de maltraitance pour les magistrats, indépendamment de la réalité de votre vie. Cela du fait de leurs condamnations passées contre vous, qui trop souvent ne sont pas fondées, qu’ils utilisent en boucle pour justifier d’autres condamnations.

La maltraitance va alors s’autoalimenter, et la totalité de l’Etat, c’est à dire tous les hommes de l’Etat qui prétendent le représenter, dès le plus petit niveau — six millions de fonctionnaires — va devenir votre bourreau.

Pour échapper à cette fatalité, une seule solution : la soumission totale. Je vous la laisse…

Bien à vous. H. Dumas

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Confusion entre le patrimoine des Français et la faillite des hommes de l’Etat.

Il faut regarder cette vidéo, elle résume bien la pensée commune largement répandue, depuis la base collectiviste jusqu’à l’élite sans vergogne.

https://www.bfmtv.com/economie/economie-social/deficit-la-france-sur-le-chemin-de-la-grece_VN-202403220135.html

Ainsi donc :

  • La France serait un pays riche, puisque certains de ses habitants sont économes et accumulent.
  • La faillite serait un état naturel, il suffirait que tout le monde soit en faillite pour qu’elle devienne une règle économique normale.

Je ne sais pas quelles études il faut avoir fait pour être invité à la télévision et pérorer de la sorte. Un mystère de plus.

Car enfin.

La France est effectivement une nation, c’est-à-dire un site dans lequel certains partagent des souvenirs et des valeurs, voire des espérances, communes. Rien ne prévoit, dans cet espace partagé, que ce que possède Martin, ou Lefevre, ou un autre, appartienne dans le même temps à tous. Qu’ainsi, si machin a besoin du bien de truc, il suffit qu’il le prenne.

Permettez, dans ces conditions, que je puisse avoir au moins la liberté de refuser d’être membre de cette nation partageuse, de me faire la malle. Moi et mes biens.

Confondre les économies de chacun avec la faillite des hommes de l’Etat me parait être une vision, disons… malsaine, à minima.

Il faut admettre pourtant que c’est bien ce que disent les hommes de l’Etat à leurs préteurs lorsqu’ils empruntent pour boucher les trous de leurs erreurs financières : « Ne vous inquiétez pas, les Français sont caution pour nous. La majorité d’entre eux, et c’est elle qui a le pouvoir, est favorable à l’idée que l’emprunt que nous faisons chez vous soit remboursé par nos économes, qui bien sûr n’ont aucune légitimité sur leurs économies, qu’ils n’ont pu que voler aux autres, à ceux qui n’ont rien et sont donc les seuls honnêtes hommes de ce pays. »

J’ai beaucoup de mal avec cette rhétorique. Même si, aujourd’hui, je suis du côté de ceux qui n’ont rien.

J’ai été pillé, disons préventivement, par les hommes de l’Etat, avec l’accord de la majorité, des tribunaux, etc… Je ne trouve pas cela vraiment juste. Je n’avais rien volé aux autres…Je trouve même cela incroyablement injuste et je suis dans une très grande colère. Je comprends que nous allons bientôt être tous dans cette très grande colère, je me sentirai moins seul.

La faillite un état naturel« ça me troue le cul » — comme on dit quand on est mal élevé, ou quand on est au maximum de son étonnement au point de ne plus contrôler finement ses réactions…

Oui, effectivement, les valeurs sont mises à rude épreuve. Qui, en ce moment, peut faire la différence entre un meurtre et un exploit guerrier recevant une médaille… lorsqu’il regarde les images liées aux informations… ?

Faire faillite consiste à ne pas payer ce que l’on doit. Effectivement ce n’est pas grave pour celui qui ne paie pas, si la situation fait que personne ne peut le contraindre. C’est effectivement le cas si tous les Etats sont en faillite.

Mais c’est très grave pour celui qui n’est pas payé, non ?

Qui est-il ? En France, assez peu les Français, davantage d’autres pays ou des financiers privés. Je pense que ces derniers comprennent, s’ils ne l’avaient pas compris, que leurs créances ne seront pas remboursées par la France, et cela en pleine conscience. Donc, de façon préméditée.

Nous parlons donc d’une faillite d’Etat frauduleuse.

J’avoue être débordé par le cynisme de ce discours. Démoralisé par la banalisation de meurtres et de faillites au nom de l’Etat. Révolté par les conséquences que je vis en première ligne de cette mentalité.

Bien à vous. H. Dumas

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Il faut redonner la parole aux libéraux !

Il faut redonner la parole aux libéraux !

L’attaque terroriste de Moscou est venue rappeler aux Russes qu’ils sont chrétiens. Et qu’ils ont été fous d’attaquer un autre peuple chrétien, l’Ukraine. De même ceux qui, en Occident, soutiennent l’action de Poutine, dont l’avenir serait aux côtés de la Chine, ne voient même pas la simple évidence qui place la Russie aux côtés des puissances occidentales dans le combat pour la domination mondiale. L’effondrement de l’Union soviétique et du communisme n’a pas ouvert les yeux de tout le monde.

L’Occident ne domine pas le monde par volonté de puissance, mais par souci de défendre notre civilisation. Il y a des bases et des porte-avions américains partout sur la planète parce que partout sur la planète des groupes armés et des Etats hostiles veulent étendre leur influence. L’isolationnisme américain est une tentation, mais pas une solution. Notre destin, à nous Européens, est aux côtés de nos parents et amis américains. Ceux qui roulent des mécaniques, comme l’ont fait Chirac et Villepin pour s’affirmer en dehors de l’alliance américaine, ne sont que des plaisantins ridicules. Notre camp est l’Occident, et ce serait pure folie que de le nier.

Ce n’est pas parce que le général de Gaulle a fait valoir la différence française qu’il a choisi un autre camp que l’Occident. La crise des fusées est venue le rappeler à ceux qui y voyaient l’occasion de changer de côté. L’aventure gaullienne a été avant tout un drame français. Notre effondrement en 1940 a obligé De Gaulle à des initiatives destinées à maintenir l’indépendance de notre pays. Le général a quitté le commandement intégré de l’Otan, mais pas l’Otan. Ceux qui tentent aujourd’hui de se prévaloir de son attitude pour aller voir ailleurs que chez nous font un contresens tragique.

Quand un pharaon illuminé a bousculé la religion de son pays, au 14e siècle avant notre ère, pour se vouer à un dieu unique, il a engagé l’histoire de l’humanité pour des siècles et peut-être des millénaires. On ne peut ignorer que Mahomet, qui a créé au 7e siècle de notre ère la religion musulmane, est l’héritier de cette tendance. Et qu’il a brillamment réussi à étendre sa croyance sur toute une partie de l’arc méditerranéen, et bien au-delà. Nous voilà donc ramenés à Moscou et à l’attentat islamique qui l’a frappée.

La religion a accompagné l’homme dans son développement depuis des millénaires. Aujourd’hui encore des peuples civilisés comme ceux de l’Occident sont restés religieux, même si une partie importante de leur population a abandonné sa croyance. En France, la moitié des gens croient encore dans le Dieu chrétien. Et dans les avis de décès, les familles annoncent celui des leurs « dans l’espérance de la résurrection ». Le christianisme a été conquérant pendant un temps de son histoire. Et intolérant. Mais il a su s’en guérir. Aujourd’hui, le Pape ne prêche que l’amour et la paix. Nous avons de la chance de vivre dans l’univers chrétien, même si nous sommes loin d’être seuls au monde.

Face au fanatisme, il n’y a que l’intelligence. Et la pédagogie. Sans compter la volonté de persister dans son être, qui ne doit pas être inférieure chez l’homme intelligent que chez le fanatique. Tout être humain a rencontré dans sa vie des fanatiques. L’attitude que doit adopter en une telle circonstance l’individu intelligent et cultivé est un des grands enjeux de civilisation de l’humanité. Il y a toujours un moment dans l’histoire où l’individu modéré se heurte au fanatisme. Le plus souvent, il sait y résister, tant le fanatisme est un comportement déviant. Mais il est des périodes où les circonstances font que le fanatisme l’emporte. Alors s’ouvre une ère de grande souffrance pour l’humanité. Les grandes idées et les grands hommes sont emportés dans un tourbillon mortel. A l’issue d’une telle période, les hommes disent : « Plus jamais ça ! »  Mais rien ne garantit que cela ne recommencera pas.

Nous sommes huit milliards d’êtres humains sur la planète, mais notre cerveau n’a pas augmenté de volume depuis un million d’années. C’est dire que pour faire face à tous les défis qui se posent à l’homme d’aujourd’hui, il va devoir faire appel à ce qu’il y a de meilleur en lui, sans espérer une intervention magique qui l’en rendrait capable. Nous voilà arrivés au problème du chef. Certains auteurs pensent que c’est un faux problème, et qu’on vit beaucoup mieux sans chef. J’en suis intimement persuadé, tout en sachant que dans l’état actuel de l’humanité, c’est impossible. La France vit actuellement un moment de son histoire où elle est affligée d’un mauvais chef. Non que celui-ci n’ait pas de qualités, mais parce qu’il n’a pas bénéficié d’une formation humaine qui l’aurait rendu capable de ces hautes fonctions. Cet épisode historique va se terminer dans moins de trois ans. Mais nul ne sait ce que sera la suite.

La seule certitude, c’est que si l’on veut donner la prééminence à la démocratie, il ne faut pas que l’Etat soit trop puissant, car dans ce cas s’emparer de l’Etat c’est liquider la démocratie, comme l’a démontré le nazisme. Dans cette lutte, les meilleurs défenseurs de la liberté et de la démocratie sont les libéraux, qui désirent tous un reflux de la puissance publique afin de la rendre à ses missions régaliennes. Par malchance, les libéraux ont disparu en France. Je suis convaincu qu’ils peuvent renaître. Il suffit qu’on leur donne la parole.

Claude Reichman

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87,28%

C’est donc le score électif de Poutine.

Démocratie quand tu nous embrouilles… Ce qui est le cas assez souvent, hélas.

Immédiatement, nous revient à l’esprit la république de Weimar et ses élections annonciatrices du pire. Effectivement, la ressemblance est frappante.

Même si certains se mentent en faisant mine de croire que la majorité obtenue par Poutine serait falsifiée, force est d’admettre que, même avec 10 ou 20 % de moins pour tricherie, les Russes auraient porté au pouvoir Poutine, comme les Allemands y ont en son temps porté Hitler.

Ce qui est le plus grave, c’est le motif du vote.

Dans le cas d’Hitler les Allemands sublimaient ce qu’ils pensaient être leur destin sur terre, l’avènement de la race arienne. Dans le cas de Poutine, les Russes subliment ce qu’ils croient être leur destin sur terre, l’âme russe. Deux moteurs de conquête identiques, reposant sur l’amour et l’admiration de soi, justifiant la force pour le faire comprendre et partager aux autres. Deux moteurs qui donnent bonne conscience à un tout bête esprit de revanche, qui le parent des plus beaux atouts.

Il ne s’agit pas de critiquer naïvement les idées d’expansion ou de domination des groupes et des peuples, elles sont inévitables. Mais elles tuent plus ou moins, et ça… c’est à prendre en compte.

L’occident emploie la séduction pour dominer. Ce n’est pas par la force que se répandent la musique, la mode, la culture, la technique, les marchandises, etc… c’est par la séduction. On pourrait dire par l’économie, mais elle n’est que le résultat pratique de la séduction.

L’occident, aujourd’hui, ce ne fut pas toujours le cas, est dans le rapport client et non sujet, sauf en France avec Bercy…. Un client qui se fait éventuellement entuber, ça arrive, mais c’est moins grave qu’un sujet qui se fait embastiller. Il n’est pas douteux que la séduction fait moins mal, moins de morts, moins de dégâts, même si, in fine, il y a quand même domination…

Acceptons que l’idéal serait l’absence de domination, c’est-à-dire l’absence d’appartenance, la conscience d’être tous les membres d’une même humanité et de tenter de vivre en paix, sans frontière, dans le respect des biens de chacun… Mais ce n’est pas à l’ordre du jour.

Donc Poutine.

Ses déclarations sont transparentes, pas de surprise, les Russes sont au-dessus du lot, courageux, sportifs, hétérosexuels, virils, guerriers, etc… Ils le croient, ou font semblant, c’est pour cela qu’ils l’ont élu.

Conclusions, ces gens sont dangereux, tous, pas Poutine tout seul. Nous avons donc très peu de chance d’échapper aux conflits à venir.

D’une façon ou d’une autre, Poutine va d’abord éliminer, bombe ou poison, son Jiminy Cricket en la personne de Zelensky. Personne ne mouftera.

Puis, il s’accommodera d’une partie de l’Ukraine s’il n’a pas tout du premier coup. Le solde se justifiera ultérieurement.

Il va rester en économie de guerre, il ne sait pas faire autre chose.

Il n’est pas pressé, plus tard il agressera ailleurs, mais inévitablement de plus en plus, en accélérant le rythme, jusqu’à l’embrasement total. C’est écrit. Son concept n’a pas d’autre sortie. C’est un serial guerrier à la tête d’un peuple globalement convaincu de son droit à la revanche…alors…

Bien à vous. H. Dumas

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Nous avons besoin d’un coup de jeune !

Nous avons besoin d’un coup de jeune !

La France et l’Allemagne sont en panne. La zone euro aussi, par voie de conséquence. Les Etats-Unis ont une croissance trois fois supérieure. Pas mal pour un pays qu’on dit en crise. En fait la crise américaine est purement politique. Les démocrates ont une vision du monde que ne partagent pas les républicains rangés sous la bannière de Trump. Cela pourrait devenir grave, mais tant que l’économie fonctionne …

L’Union européenne n’a jamais renié le communisme. Elle l’a rejeté dans son expression politique, mais en reste imprégnée dans ses institutions. Que la Sécurité sociale reste le fondement de la vie économique est une véritable folie. Elle a été conçue au 19e siècle pour atténuer le choc de l’industrialisation, qui prenait le pas sur l’agriculture. Depuis, elle a vécu sa vie propre, comme si elle était la fin dernière de notre monde. L’Union européenne a créé un marché unique, mais elle ne s’est pas débarrassée de tous ses attributs sociaux. De ce fait, rien ne marche en Europe, comme dans tout système mal construit et incohérent.

Il y a dans toute organisation humaine un pourcentage d’individus destructeurs. C’est en France que nous en avons le plus. La raison en est que dans notre pays il n’est pas nécessaire de se fatiguer beaucoup pour gagner de quoi vivre. Certes, quand on est assisté, on ne vit pas somptueusement, mais on a du temps libre. Assez en tout cas pour concevoir des élucubrations et les colporter dans la société. Les communistes existent encore, mais ne sont plus influents. Ils ont été remplacés par les écologistes, qui prédisent l’apocalypse. Ils ne sont pas les premiers. Bien des religions l’ont fait avant eux, mais là il ne s’agit plus du péché moral, mais du péché économique. Tu pollues, donc nous allons tous mourir.

Bref entre la Sécu et l’écologie, nous n’avons aucune chance de nous en tirer. Et pour couronner l’ensemble, nous nous sommes dotés d’un président qui veut s’occuper de tout. Pas de tout ce qui est du ressort de l’Etat, mais de tout ce qui fait partie de la vie des Français. Il y a un adage médical qui amuse beaucoup la profession, et qui dit que « quand un médecin va pisser, c’est toujours dans l’intérêt de son malade. ». De même, et par extension folle, quand un Français va pisser, cela pose toujours un problème de société. En tout cas selon M. Macron, à qui rien de ce qui nous concerne n’est étranger, même s’il se fout de nous royalement, comme disait Hasssan II (en plaisantant).

J’attends avec impatience de bons esprits français qui vont nous débarrasser de toutes ces folies, tout simplement en disant haut et fort que ce sont des folies. Ils n’arrivent pas à émerger, car tous les médias sont occupés par la caste des parleurs. Ceux qui n’ont rien à dire mais  qui, comme Devos, « veulent que ça se sache. » Les parleurs les plus redoutables sont ceux qui n’exercent plus de fonction au sein d’un média mais continuent à parler d’abondance, au point même qu’ils occupent toute la place sur les réseaux sociaux. Ils ont beau y faire, ils ne peuvent pas s’empêcher de parler. Et partout où ils passent, les médias trépassent.

Les lois de l’économie et les règles de la vie en société permettent d’espérer qu’enfin le ciel se dégage pour les partisans de la liberté. On vient de voir deux hommes d’affaire boire la tasse pour endettement excessif. Le patron du groupe Casino et celui du groupe Altice, qui comprend BFM et RMC. Le mouvement qui va se produire aura pour effet de déstabiliser l’ensemble, en offrant des opportunités aux plus audacieux. Mais de là à espérer un tournant vertueux dans la gestion des affaires publiques, il y a encore bien du chemin à parcourir. Mais il est bon que cela bouge, preuve qu’il y a de la vie.

La France est malade de ses prélèvements obligatoires et des interventions de l’Etat dans tous les domaines. Je crains qu’aucune réforme organisée ne soit possible, tant est grande la pression du statu quo. C’est quand le statu quo ne sera plus tenable que la réforme pourra enfin s’imposer. Encore faudra-t-il ne pas sombrer dans le chaos ! Les hommes et les femmes décidés vont avoir leur chance, et surtout ils vont redonner ses chances à la France. Voilà trop longtemps que les initiatives sont étouffées dans notre pays. Quand vous ouvrirez votre poste de télévision sur une émission d’information et que vous ne vous écrierez pas « encore lui » à la vue d’un intervenant, c’est que quelque chose aura changé dans le royaume de France.

Nous avons besoin, en Europe, d’un coup de jeune. Il est d’ailleurs de fait que le nombre des naissances diminue. Au lieu d’en tirer la conclusion que nos sociétés doivent s’ouvrir au changement, nous débattons de la meilleure façon de mourir. Line Renaud est la grande prêtresse du bien mourir. De quel droit ? Nous n’avons pas de philosophes ? Suffit-il d’avoir bien vécu pour prêcher le bien mourir ? Nos sociétés marchent sur la tête. Leur seul souci devrait être la perpétuation d’homo sapiens. Ce n’est pas gagné d’avance. Les Grecs ont inventé la sagesse. Secret perdu ou simple oubli ?

Claude Reichman

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S’aimer ou aimer les autres : l’ahuri de Bercy.

Ils aiment leurs chats, leurs chiens, voire leurs serins, mais ils détestent leurs voisins. C’est en gros le constat auquel je suis arrivé en 14 ans de réflexion à travers ce blog.

C’était il y a deux jours. L’idée que la maltraitance est la base du fonctionnement de Bercy a été soudain pour moi une révélation.

La maltraitance a, il me semble, deux origines possibles :

  • L’ordinaire sadisme
  • Le très sophistiqué narcissisme pervers. Celui qui fait que l’on s’aime passionnément, que l’on aime l’autre modérément, voire pas du tout, que donc on s’arroge le droit de lui imposer par la force ce que l’on pense être son bien ultime : penser et être comme nous, plus que nous.

A partir de ces deux définitions, le mensonge, la lâcheté, la cupidité, l’envie et la jalousie, la vanité, la jouissance sans retenue, le pouvoir en quelque sorte trouvent leur place aisément.

Peut-on éradiquer la maltraitance en aimant l’autre ? C’est ce qu’a tenté un petit bonhomme du nom de Jésus, ou peut-être une bande de philosophes dissimulés derrière ce nom, on ne sait pas… Mais ce dont on est sûr :  ce fût un échec monumental, la construction d’une machine à maltraiter qui a traversé les siècles sans mollir.

Alors… l’espoir est ténu en la matière.

Autour de nous ce ne sont que menteurs, à nous et à eux-mêmes, qui tentent d’imposer leurs égos en prétendant à la responsabilité, à la clairvoyance, au service de l’autre, de tous les autres. Tous adeptes de la maltraitance, se rêvant parfaits, au point de vouloir nous faire comme eux, de gré ou de force, mais plutôt de force…

Poutine impose sa vision et tue à cet effet sans sourciller. L’ahuri de Bercy cumule 3000 Md€ de dettes, nous ruinant pour notre bien, quoiqu’il en coûte.

L’étalon de l’Elysée tour à tour soucieux de l’économie, de l’écologie, de la grandeur, de la solidarité, de notre vie sexuelle, de notre mort, légifère et étouffe nos libertés en toute bonne conscience.

Nos voisins nous dénoncent à ceux qu’ils pensent au service de leurs idées ou envies, ainsi les Martino pullulent, prêts à nous dresser, voire à nous tuer pour nous dresser.

Les complotistes complotent pour leur compte et nous imposeraient bien leurs complots s’ils le pouvaient.

Bernard Cantat tue ses deux femmes et chante encore…

Tout cela est-il désespérant ?

Quand on parle d’amour, et c’est de cela que l’on parle, l’espoir et le désespoir s’entremêlent passionnément.

Seules la tolérance et la liberté sont capables de permettre à l’amour de s’épanouir, de donner le meilleur sans les avatars liés à l’exclusif de ce sentiment vital.

Si Bercy nous aimait : Bercy se ferait discret. Mais Bercy nous hait, Bercy nous maltraite, tous.

Et pourtant la majorité aime Bercy, accepte d’en dépendre. Souhaite que Bercy tue, l’autre évidemment…

Les parents maltraitants reportent toujours la faute sur leurs enfants, que deviendraient-ils sans quelques bonnes torgnoles ?

Il faut sortir de cycle infernal, en prendre conscience est un premier pas.

Le dire autour de soi, se mettre en route pour une croisade visant à dénoncer d’abord, puis à éradiquer ensuite, la maltraitance dans l’organisation de notre société, alors qu’elle en est le moteur actuellement.

C’est cela que je vous propose, que je propose à nos enfants car pour nous c’est trop tard.

Le délit de maltraitance doit être traqué, ce qui peut paraître un comble… et oui… attention au risque d’être maltraitant en traquant la maltraitance…

Je suis trop âgé et manque de moyens pour lancer un mouvement national à ce sujet, mais je peux l’accompagner si un ou plusieurs sont convaincus et se lancent.

Il me semble que la maltraitance est le virus qui nous tue, qui nous empêche de vivre ensemble. La liberté n’a pas à être conquise, son avènement est lié à la simple suppression de la maltraitance, laquelle exclut de fait toute idée de délinquance.

Tout s’enclenche, les solutions sont infinies lorsque l’amour de l’autre remplace l’amour de soi et explose la maltraitance.

N’est ce pas Fournel et Le Maire ?

Bien à vous. H. Dumas

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Corporatisme

Il en est pour croire que le corporatisme protège, que le monopole d’une activité par quelques’uns, qui se disent initiés, est légitime. Ils se trompent lourdement.

Le corporatisme est une entrave à la liberté, il tend inévitablement à protéger la médiocrité ou, à minima, la moyenne.

Alors que la liberté, qui donne sa chance à qui la tente, permet au meilleurs de s’exprimer, sans pour autant qu’il y ait lieu de renier ceux qui échouent et produisent de l’ordinaire.

Le meilleur, l’ordinaire et le médiocre sont un tout qui forme l’humanité. Chacun de nous est tour à tour acteur dans une de ces trois situations, ce n’est pas grave.

Ce qui est grave c’est de perdre la liberté.

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Henri DUMAS vérifié par…Nicolas DUCARRE et Paul WAHL ou Comptabilité de la ménagère, notre antique paratonnerre !

Henri DUMAS vérifié par…
Nicolas DUCARRE
et Paul WAHL
ou
Comptabilité de la ménagère, notre antique paratonnerre !
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QUESTION :
Expression chère à Henri DUMAS désignant, sous sa plume :
-tantôt des écritures très réduites ou fort simplifiées,
-tantôt une absence pure et simple de toute tenue d’écritures,
la “comptabilité de la ménagère” est devenue si rare de nos jours qu’elle fait presque figure d’exception (quand on l’évoque) ou d’anomalie (quand on la découvre).
Or, sait-on que, tant qu’elle a prévalu en France et qu’elle a été en usage dans d’innombrables métiers, elle a longtemps constitué un obstacle de taille à l’avènement du fiscalisme comme à la généralisation du contrôle ?
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AFFIRMATIONS :
1-Henri DUMAS. “Demain sera pire qu’hier”. Billet publié le 23 novembre 2022 sur le blog “Témoignage Fiscal :
“Les choses se précisent. Le brocanteur de Bullecourt était dans le viseur du fisc, nous dit la presse informée. En fait, ce “brocanteur” était un homme des vide-greniers, pas un antiquaire fabiusien du VIIIe arrondissement. Plus près d’Emmaüs, association loi de 1901 très peu imposée, que des opulents antiquaires du Louvre. Que pouvait-il gagner ? Qu’y-a-t-il à gagner dans les greniers en dehors des rêves et de la poussière ? Les crottes de hiboux ? Il ne faisait pas sa comptabilité. Combien de chineurs font leur comptabilité ? Quelle différence entre celui qui fait la manche et celui qui vide les greniers. Le premier ne fout rien, le second travaille durement. A certains endroits, le premier gagne plus que le second. Les deux n’ont pas de plan comptable”.
2-Henri DUMAS.”Bruno, faut qu’on discute…”. Billet publié le 1er décembre 2023 sur le blog “Témoignage Fiscal” :
“Pour tout te dire, j’en ai marre. Notamment, j’en ai marre des complications artificielles que tu accumules pour m’obliger à te déclarer mes maigres revenus selon des systèmes comptables hermétiques et sans rapport avec la modestie de ma comptabilité. Je t’explique. A 80 ans, soit on vit au crochet des autres, soit on gère, à son rythme, ses propres affaires, ce qui est mon cas. En gros, malgré tout ce que tu m’as pris indument, il me reste quelques biens, acquis depuis plus de trente ans, donc hors plus-value. Situés dans des copropriétés, ils sont d’un rapport ridicule et sans valeur parce que loués. Il y a déjà longtemps qu’en complicité avec les syndics, tu as fais de leur métier une machine à ruiner les copropriétés. Puis, qu’avec les élus locaux, tu as parachevé ces ruines par un délire fiscal foncier. Mais je n’ai plus que ça pour vivre. Le “ça” se résume en une comptabilité de ménagère. Tant de loyer et tant de factures d’entretien, un point c’est tout. Or, ta boutique me demande une comptabilité équivalente à celle d’une multinationale du CAC 40. Mais tu n’auras que ma comptabilité de ménagère chaque année, juste, mais simplifiée. Je refuse de payer l’expert-comptable, ton complice, pour te refiler des pages de chiffres irréels, juste destinées à asseoir tes futurs contrôles fiscaux, bidons, mensongers.”
******************************
ILLUSTRATIONS :
1-Nicolas DUCARRE, député du Rhône. Notes sur les impôts nouveaux, adressées à la Chambre de Commerce de Lyon. (Lyon, Imprimerie Nigon, 1871)
[EXTRAITS DES PAGES 1 à 7]
[…]
“L’Assemblée nationale reprendra ses travaux le quatre décembre prochain, elle aura immédiatement à se prononcer sur les nouveaux impôts proposés.
Avant la loi sur l’armée, sur l’instruction, avant la loi municipale et la loi électorale, avant de rechercher les causes de notre déchéance et d’y porter remède, il faut assurer la libération du territoire et l’exécution des contrats.
L’Assemblée a déjà consacré de longs mois à cette double tâche.
Au fond c’est, comme après 1815, une solution financière à trouver.
Un des moyens proposés, moyen simple et précis que notre tempérament national eût certainement accepté, consistait à faire la somme des charges que nos récents désastres vont ajouter au budget annuel de la France (500 millions ou 700 millions avec l’amortissement ; c’est-à-dire 14 francs ou 20 francs par tête et par an, à ajouter aux 55 francs que représente le budget divisé entre les 36 millions de Français) ; puis à demander cette somme à un impôt spécial, personnel et proportionnel, payé par tous les Français sous le nom d’impôt de la guerre de 1870.
Cette idée n’a pas prévalu dans les conseils du Gouvernement.
[…]
La Commission du budget a écarté les différents projets d’impôt sur le revenu à cause des difficultés pratiques d’application et surtout parce que : “La déclaration ou constatation générale ont quelque chose d’antipathique à nos moeurs, que c’est un sentiment naturel à l’homme et légitime, que de vouloir garder le secret de sa fortune ou de sa pauvreté. La taxation d’office, toujours entachée d’arbitraire, risque d’être d’autant plus incertaine qu’elle est confiée à des fonctionnaires étrangers à la localité, tandis que si elle est confiée à des Commissions locales, elle peut devenir injuste, tour à tour complaisante ou vexatoire.” La Commission propose sous le nom d’impôts sur les revenus mobiliers, et, “en l’appropriant mieux à nos moeurs nationales, un mode de taxation que l’Angleterre a établi d’abord comme impôt de guerre, a aboli lors de la paix et a repris en 1842 pour le conserver jusqu’à aujourd’hui.” Malheureusement, ce projet, qui cherche à atteindre le revenu, abstraction faite du propriétaire, impose précisément et presque exclusivement les formalités de déclaration, vérification et contrôle aux industriels et commerçants, c’est-à-dire à ceux chez lesquels elles portent la plus grave atteinte au secret des affaires et souvent au crédit.
[…]
Les contribuables devront faire par écrit leurs déclarations aux agents de perception et acquitter le montant de la taxe entre leurs mains. Si la déclaration est contestée par les agents du fisc, l’affaire sera portée devant un jury composé : d’un Conseiller à la Cour d’appel ou d’un Juge au Tribunal désignés par leurs compagnies, d’un Conseiller général et d’un Conseiller d’arrondissement désignés par ces Conseils, d’un Membre de la Chambre de Commerce ou à son défaut d’un industriel ou commerçant désigné par le Tribunal de Commerce et enfin d’un délégué du Ministre des Finances.
[…]
Le commerce et l’industrie, qui supportent la plus large part dans les augmentations sur les droits de postes, chemins de fer et papiers de pliage ou d’écriture, qui payent l’augmentation du timbre, des effets de commerce et le timbre de 10 centimes sur les factures acquittées, qui ne peuvent plus exporter les produits fabriqués à l’aide de l’alcool, le commerce et l’industrie seraient menacés du droit d’entrée de 3 %, dont nous avons signalé une des graves conséquences ; seraient en outre tenus de payer un impôt de 3 % sur leurs bénéfices nets dépassant 1500 francs, et seuls avec les offices ministériels et professions diverses, soumis aux formalités de déclaration, vérification et contrôle auxquels échapperont les autres branches du revenu privé ; il y a dans ces faits une série d’aggravations qui nous ont fait demander l’ajournement de la discussion jusqu’après l’enquête que nous prions la Chambre de Commerce d’ouvrir au nom des intérêts généraux du commerce et de l’industrie dont elle a la garde.
Avons-nous l’intention de décliner notre part des charges nouvelles ? Nullement, le rapporteur de la Commission du budget a fidèlement traduit notre pensée en ces termes :
“Hâtons-nous de dire que la France a le sentiment de la nécessité des sacrifices et nous demande, non pas de les lui épargner, mais de les lui faire supporter dans la proportion la plus équitable pour les individus et de la manière la moins dommageable pour la communauté.”
[…]
Le commerce et l’industrie doivent l’impôt de guerre comme les autres forces productives du pays ; comme elles ils doivent l’impôt sur leurs revenus ou bénéfices nets ; c’est par un impôt de guerre que l’Angleterre nous a précédés dans cette voie, nous devons suivre son exemple. La Commission reconnaît que la déclaration est contraire à nos moeurs, à nos idées ; elle a cherché un mode de transition, d’acclimatation, elle l’a trouvé pour les autres revenus : est-il impossible d’arriver aux mêmes résultats pour les bénéfices commerciaux ?
La déclaration, même en écartant toute idée de fraude, est-elle possible dans notre pays où tout le petit commerce, la petite industrie travaillent sans écritures, sans comptabilité ?
En remplacement du droit de 20 %, nous avions proposé d’imposer non le bénéfice impossible à constater dans l’état actuel du commerce et de l’industrie en France, mais le chiffre d’affaires réalisées, et de percevoir cet impôt d’une manière aussi anonyme que les droits de poste, à l’aide de timbres mobiles appliqués sur les notes de livraisons de marchandises, détachées d’un carnet à souche, d’un modèle uniforme, obligatoire pour tous les commerçants ou industriels patentés.
Ce mode peut-il utilement remplacer la déclaration ? Et si, oui, serait-il possible de percevoir l’impôt sur les revenus des offices ministériels ou de toutes autres professions en rendant obligatoires des quittances également détachées d’un carnet et frappées d’un timbre mobile proportionnel ?
Faut-il enfin revenir de toutes ses taxes diverses à l’idée de l’impôt unique de guerre dont nous avons parlé en commençant ?
Telles sont, Messieurs, les questions que mes collègues, les Députés du Rhône m’ont chargé de soumettre à votre examen, demandant votre avis et vous assurant de notre entier dévouement.”
*****************************
2-Paul WAHL, ancien avocat à la Cour d’Appel de Nancy, directeur des : “Annales Commerciales, Judiciaires et Fiscales”.
“La Comptabilité et le Fisc”. Conférence donnée le 5 juin 1928, à la Compagnie des Chefs de Comptabilité, et publiée dans les : “Annales Commerciales, Judiciaires et Fiscales. Revue mensuelle de Documentation Législative, Judiciaire et Fiscale, publiée sous la direction de Paul WAHL, avocat, avec la collaboration de Jurisconsultes et d’anciens fonctionnaires de l’administration des Finances.” (10e Année, Nouvelle Série, N° 11-Novembre 1929)
[EXTRAITS DES PAGES 211 à 221]
[…]
“Ce n’est pas d’aujourd’hui que, dans une maison de commerce, le comptable a, plus que tout autre organe, des rapports plus particuliers avec le fisc.
De tous temps, dans toutes les maisons de commerce, les comptables ont été chargés de la vérification des impôts, mais, avant 1914, cette vérification était extrêmement simple, puisque les impôts étaient tous basés sur des indices extérieurs, et que de simples barèmes pouvaient permettre de vérifier matériellement les rôles sans que la comptabilité ait à intervenir.
Nos “quatre vieilles”, que leur disparition toujours en projet a rendues pour la plupart plus lourdes que jamais, avaient au moins cet avantage qu’elles étaient facilement vérifiables.
Mais, tout naturellement, du jour où l’impôt devenait “personnel” et prenait sa base sur le revenu du contribuable, il devait fatalement s’en suivre qu’un jour ou l’autre, ou le système craquerait, ou il prendrait ses principaux éléments sur les comptes du contribuable.
Au début, il en était tout à fait différemment.
Vous vous souvenez certainement des discussions interminables qui se sont élevées dans la Presse, dans le public et dans le Parlement au cours de la longue élaboration de l’impôt général sur le revenu.
Ce n’est pas d’hier, puisque la première commission instituée pour l’examen des diverses propositions relatives à l’impôt sur le revenu avait été désignée par M. Poincaré lui-même, alors qu’il était un tout jeune ministre, suivant décret du 16 juin 1894.
On prétendait que le principe de l’impôt était contraire à l’esprit français, lequel avait besoin de la tranquillité la plus absolue, du secret le plus complet dans ses affaires, et surtout avait une répugnance naturelle de tous rapports avec les agents du fisc.
Aussi, si les partisans de l’impôt sur le revenu ont obtenu la victoire finale, marquée par la promulgation de la loi du 15 juillet 1914, celle-ci était achetée, au début, au prix d’un grand nombre de conditions, qui faisaient de cette loi de 1914, qu’on avait considérée comme une réforme sérieuse du système de nos impôts un très timide essai d’acclimater quelques nouveaux principes de taxation, et, en vérité, une transaction, entre les partisans, des deux systèmes d’impôts :
L’impôt réel, d’une part ; l’impôt personnel, d’autre part.
Pour tous, en effet, la déclaration était purement facultative. Il est vrai que, subrepticement, l’article 16 de la loi prévoyait que les contribuables devaient, pour avoir droit au bénéfice des déductions prévues à l’article 10, indiquer dans leur déclaration le chiffre et la nature des dettes ou pertes qu’ils avaient déduites de leur revenu global, en vertu de l’article 10. (Déduction des intérêts des créances, des impôts, arrérages de rentes et de pertes subies).
On en concluait que le contribuable qui n’aurait pas fait cette déclaration serait déchu du droit de déduction qui lui était accordé.
Mais c’était un bien mince encouragement à souscrire des déclarations. Quant à la vérification de cette déclaration, elle était d’une simplicité absolue, elle était si anodine qu’on peut dire qu’en fait, elle laissait l’administration presque complètement désarmée ; celle-ci n’ayant le droit de rechercher que “les éléments certains” dont elle disposait.
Nous sommes loin, ici, de l’examen éventuel des comptes du contribuable ; les éléments certains ce sont, en effet, les renseignements que peut puiser directement l’administration dans les dossiers concernant les vieilles contributions, les baux, les achats ou ventes d’immeubles ou fonds de commerce, les renseignements pouvant provenir de la régie, des contributions indirectes, des douanes, des octrois, des Bourses du Commerce ou de toute administration publique quelconque ; et ces renseignements, eux-mêmes, étaient difficiles à obtenir par le contrôleur, en raison des “cloisons étanches” qui séparaient les administrations entre elles.
Quant aux livres de commerce, l’article 17, au contraire, prévoyait nettement que le contrôleur n’avait pas le droit d’exiger de l’intéressé la production de ses livres ou documents quelconques.
On peut dire sans exagération que si, avec un pareil système, les Français ont néanmoins déclaré leur revenu, c’est que, véritablement leur esprit patriotique les conviait à faire leur devoir fiscal.
C’est ce que prévoyait M. Dumesnil qui, au moment où l’application de la loi fut décidée, disait à la Chambre :
“Aujourd’hui que l’esprit de guerre anime tous les Français, faisons confiance au patriotisme et à l’intelligence du pays pour que la réforme, certes perfectible, mais déjà féconde, s’adapte sans bouleversement et sans amertume dans nos moeurs.”
Malgré cette modération apportée par le législateur en vue d’éviter une inquisition fiscale excessive, déjà, à cette époque, apparaissait nettement, pour les esprits avertis, la possibilité malgré les termes précis de la loi, d’obliger en fait le contribuable récalcitrant à apporter toutes les preuves de ses revenus réels.
En effet, dès cette époque, l’administration dispose d’une arme puissante qui est la taxation d’office, qui pouvait entraîner le contribuable, qui voulait réellement se défendre contre elle, à indiquer son véritable revenu et, éventuellement, à le prouver. Mais cette taxation d’office devait se faire à l’aide d’éléments certains, sinon elle était limitée à des maxima forfaitaires, basés, en ce qui concerne les commerçants, sur la patente multipliée par trente, en ce qui concerne les bénéfices agricoles, sur une somme égale à la moitié de la valeur locative des terres exploitées, et, en ce qui concerne les propriétés bâties ou non bâties, aux sommes égales aux revenus nets servant de base à la contribution foncière.
Ce système hybride ne pouvait durer ; il a été modifié, comme vous le savez, à plusieurs reprises, et notamment dès le 20 décembre 1916 ; puis se créent, se modifient et se transforment les divers impôts cédulaires, pendant que, parallèlement, la loi du 1er juillet 1916 institue l’impôt sur les bénéfices de guerre, la loi du 25 juin 1920, la taxe sur le chiffre d’affaires.
Dans toutes ces modifications successives et contradictoires de nos divers systèmes d’impôts, on remarque tour à tour l’influence du système forfaitaire basé sur les signes extérieurs, et du système du revenu personnel.
Dès le 30 décembre 1916, un changement initial considérable est apporté au principe qui régit la matière.
De facultative, la déclaration devient obligatoire, sous peine d’une majoration de 10 %.
De globale, la déclaration devient détaillée, avec indication de la nature des revenus.
Le contrôleur qui, jusqu’alors, ne pouvait vérifier les déclarations qu’à l’aide des éléments certains dont il disposait, en vertu de ses fonctions, peut maintenant demander des éclaircissements, ce qui faisait dire à M. Touron, au Sénat :
“L’article nouveau est tranchant comme un couperet ; c’est une guillotine fiscale.”
Déjà, on perçoit qu’avec cette possibilité de demander des éclaircissements, un contrôleur averti pourra rechercher bien des éléments, auxquels jusque-là, il n’avait pas le droit de toucher.
C’est l’amorce d’une possibilité pour l’administration de rechercher tout élément d’ordre extérieur, comme le train de vie du contribuable, le chiffre de son loyer, si la demande n’est pas suivie d’effet satisfaisant ; en cas de non déclaration, non seulement une amende de 10 % est imposée, mais la taxation d’office devient nécessaire sans aucun maximum, et le décret du 17 janvier 1917, pour bien préciser ce qui attend le contribuable, indique expressément :
“Lorsque le contribuable refuse de répondre à une demande formelle, ou lorsque la réponse faite à cette demande est considérée comme un refus de répondre sur tout ou partie des points, le contrôleur doit, avant de procéder à la taxation d’office, renouveler sa demande par écrit”, puis le décret indique que, passé le délai de quinze jours, la taxation d’office aura lieu.
Et comme, en cas de taxation d’office, la seule voie qui reste ouverte au contribuable est de rapporter devant la juridiction contentieuse toute justification de nature à faire la preuve du chiffre exact de son revenu, il en résulte la nécessité absolue, pour éviter l’arbitraire de l’administration, d’apporter toutes justifications utiles.
Au surplus, dans la loi du 1er juillet 1916, concernant les bénéfices de guerre, le législateur allait plus loin, et prévoyait dès cette époque, en ce qui concerne cette contribution spéciale, qui donnait d’ailleurs pour la catégorie d’assujettis la base des autres impôts, des “vérifications sur place en présence des intéressés.”
Cependant, la loi du 31 juillet 1917, qui établissait les impôts cédulaires, cherchait comme précédemment à donner satisfaction aux partisans du système forfaitaire qui, en réalité, étaient les anciens adversaires de l’impôt général sur le revenu.
En ce qui concerne la cédule des bénéfices agricoles, elle maintenait le système forfaitaire absolu, mais ici, encore, le contribuable pouvait déjà avoir intérêt en “apportant toutes justifications utiles” à obtenir la réduction du chiffre forfaitaire qui lui était alloué, et à démontrer que son bénéfice lui était inférieur.
Mais, en ce qui concerne la cédule des bénéfices commerciaux et industriels, la loi prévoyait la possibilité d’une taxation d’après le chiffre d’affaires.
Aucune obligation de déclaration de bénéfices, sauf en ce qui concerne les contribuables placés obligatoirement sous le régime de l’imposition d’après le bénéfice net réel, c’est-à-dire les sociétés par actions ou autres, soumises au contrôle de l’enregistrement. Les autres, s’ils préfèrent déclarer leur bénéfice net réel, déposent leur compte de profits et pertes entre les mains du contrôleur ; sinon ils sont taxés au moyen d’un coefficient qui peut varier entre un minimum et un maximum au gré du contrôleur.
C’est dans le mécanisme de cette loi que l’on peut voir de près comment les partisans de l’impôt sur le revenu réel sont arrivés habilement à imposer leur volonté à leurs adversaires et à l’opinion publique.
Arrêtons-nous-y un instant, puisque, en réalité, elle a formé la base de la cédule des bénéfices commerciaux pendant de longues années, et que les principes essentiels ont été assez peu modifiés.
L’article 4 prévoyait que ceux qui désireraient être taxés d’après le compte de profits et pertes devraient en même temps “s’engager à fournir à l’appui toutes justifications utiles”. De même, ceux qui préféraient être taxés d’après le chiffre d’affaires devraient “fournir à cet égard toutes justifications nécessaires”, mais seulement s’ils en étaient requis.
En vérité, aucune déclaration n’était imposée. Ceux qui désiraient être taxés sur le chiffre d’affaires pouvaient attendre sous l’orme de la demande du contrôleur.
C’est seulement au cas où cette demande se produisait que les justifications pouvaient être nécessaires.
Et avec quel soin le législateur s’efforçait de ne pas effrayer l’assujetti.
Au moment de la discussion de la loi, le ministre des finances déclarait à la Chambre, le 18 décembre 1916 : “Lorsqu’il s’agira de contribuables n’ayant pas choisi le système de la déclaration des bénéfices réels, c’est sur le chiffre d’affaires et non sur les bénéfices qu’on aura à faire des investigations. On compulsera les livres de vente, mais non pas tous les livres.”
On se rend bien compte que cette modération n’était qu’apparente, même vis-à-vis du contribuable, qui se croyait bien tranquillement à l’abri du système des coefficients.
Comment le contrôleur pouvait-il sérieusement vérifier le livre des ventes, s’il ne jetait un coup d’oeil sur l’ensemble de la comptabilité, pour constater si cet ensemble avait la cohésion mathématique suffisante.
Et puis, ce qu’on retirait d’une main au contrôleur lui était remis d’une autre manière beaucoup plus généreuse.
Qu’il s’agisse d’une déclaration de bénéfice net ou d’une taxation d’après le chiffre d’affaires, le contrôleur disposait toujours de la taxation d’office sans limitation de chiffres, qui avait pour résultat immédiat d’obliger le contribuable à apporter ses preuves devant la juridiction contentieuse.
Le contribuable qui, d’autre part, se croyait tranquille en présence de deux “coefficients minimum et maximum” était également dans la plus grave erreur.
Le contrôleur pouvait même augmenter le maximum “à charge d’apporter la preuve”, et cette preuve, il la trouvait facilement puisqu’il avait le droit de demander au contribuable toutes justifications nécessaires, par conséquent de trouver dans ses livres toutes indications utiles.
Par conséquent, le système de la loi de 1917, qui a été appelé par ses auteurs un régime de “transition” était un leurre simplement destiné à accoutumer l’assujetti petit à petit à son “assujettissement”.
Au surplus, à partir de 1917, petit à petit, année par année, des lois successives ont apporté leur pierre à l’édifice lentement accumulé auprès du contribuable, ont tissé une maille du filet qui devait finalement l’enserrer de la manière la plus confortable.
Déjà, la loi du 31 décembre 1917, qui instituait une taxe sur les paiements et une taxe de luxe, prévoyait un livre spécial qui devait être tenu par le commerçant, et dont le modèle était établi par l’administration.
Il en était de même de la loi du 25 juin 1920, établissant la taxe sur le chiffre d’affaires.
Nous appellerons cette période, la période de la déclaration facultative avec justifications éventuelles.
Elle ne devait pas avoir une longue durée. Que le régime soit forfaitaire ou non, il s’est complété brusquement, sans, pour ainsi dire, de discussion au cours d’une de ces préparations de lois de finances dont nos législateurs ont le secret, votant vers deux heures du matin tout ce qu’on leur présente pêle-mêle, pressés d’aller se coucher et de partir en vacances.
Je veux parler des articles 31 et 32 de la loi du 31 juillet 1920, qui ont resserré le contrôle d’une manière si remarquable qu’il faut, à mon avis, à partir de cette date, ouvrir un nouveau chapitre dans l’histoire de notre fiscalité, le chapitre de la déclaration contrôlée.
Ces articles permettent d’abord, par l’article 31, la communication à l’administration des finances de toutes indications que l’autorité judiciaire pourrait recueillir au cours de la procédure dans une information ouverte et de nature à faire présumer une fraude commise en matière fiscale ou une manoeuvre quelconque, ayant eu pour objet ou ayant eu pour résultat de frauder ou de compromettre un impôt.
Quant à l’article 32, permettez-moi de vous en rappeler le texte exact, car il domine cette question du contrôle des contributions :
“Pour permettre le contrôle des déclarations d’impôt et la recherche des omissions et des fraudes qui auraient pu être commises dans le délai de la prescription, tout commerçant faisant un chiffre d’affaires supérieur à 50.000 francs par an est tenu de représenter à toute réquisition des agents du Trésor ayant au moins le grade de contrôleur ou d’inspecteur-adjoint, les livres dont la tenue est prescrite par le titre 2 du Code de commerce, ainsi que tous livres et documents annexes, pièces de recettes et de dépenses, etc. Le refus de communiquer les livres ou leur destruction avant le délai fixé à l’article II du Code de Commerce sera constaté par un procès-verbal et soumis aux sanctions établies par l’article 5 de la loi du 17 avril 1906.”
Il n’est pas difficile de se rendre compte à la lecture de cet article qu’il institue pour tous les commerçants faisant un chiffre d’affaires supérieur à la somme de 50.000 francs, un droit de contrôle identique à celui qui est exercé depuis plus de quarante ans à l’égard des sociétés par actions par l’administration de l’enregistrement.
On a cependant longuement discuté autour de la portée réelle de cet article. Les contribuables ont regimbé par tous les moyens, le mot d’impôt se trouvait dans le texte au singulier, on en concluait que le texte ne devait concerner qu’un seul impôt qui était la taxe sur le chiffre d’affaires.
Pourquoi celle-là plutôt que d’autres impôts ? C’est ce qu’on ne disait pas.
D’autre part, on prétendait qu’en tous cas, les agents de l’Administration n’avaient pas le droit d’utiliser l’article pour puiser des renseignements pour le contrôle d’autres contributions.
Ce qui est le plus extraordinaire dans cette histoire, c’est que la Cour de Cassation, contrairement à l’opinion de la plupart des auteurs, et même d’une grande partie des cours d’appel, a commencé par donner raison aux contribuables, notamment dans un arrêt du 4 avril 1924, par lequel elle déclarait qu’un inspecteur des Contributions indirectes excédait ses pouvoirs, lorsqu’il se faisait remettre par un marchand en gros de boisson ses registres de comptabilité en vue de rechercher des contraventions aux lois sur les contributions indirectes.
Mais l’affaire, après renvoi, fut portée devant la Cour de Cassation, toutes Chambres réunies, et par arrêt du 9 mars 1927, la Cour de Cassation est revenu sur son interprétation primitive, indiquant que “la loi du 31 juillet 1920 a des termes d’une généralité absolue, que ses termes précis et formels concernent nécessairement le contrôle de tous les impôts qui sont établis sur la déclaration des redevables”.
Cette opinion ne semble pas douteuse. Elle est d’accord avec le texte exact, avec les travaux préparatoires et avec le sens commun.
En conséquence, on peut conclure que, tout au moins pour les impôts faisant l’objet d’une déclaration, c’est-à-dire notamment les impôts sur les revenus et la taxe sur le chiffre d’affaires, l’Administration représentée par ses agents d’un certain grade, a tous pouvoirs de vérifier avec toutes justifications nécessaires la comptabilité des contribuables.
On comprend tout le parti que pourrait tirer de cet article une administration soucieuse, non de taquiner le contribuable comme elle le fait trop souvent, mais de chercher par tous moyens à contrôler les déclarations d’impôts, notamment les déclarations d’impôt général sur le revenu.
M. Bokanowski, alors qu’il était rapporteur général du budget de 1923, ne le déclarait-il pas, à propos de l’article 32 :
“Qu’en vertu de ce texte, l’administration des Contributions directes peut, non seulement demander aux banques faisant plus de 50.000 fr. d’affaires (c’est-à-dire, en pratique, toutes les banques) la communication du compte de tel client, mais encore effectuer d’après les livres des banques, le relevé de tous les comptes de dépôt”.
Mais, cette opinion était contraire à celle de M. de Lasteyrie, ministre des Finances, qui déclarait au contraire le 23 février 1923 :
“En matière fiscale, l’Administration n’a de pouvoir que dans des buts déterminés, et spécifiés par la loi ; aux termes de la législation actuelle les agents de l’enregistrement comme les autres agents du ministère des Finances n’ont le droit d’aller dans les établissements de crédit que pour l’application de lois nettement déterminées, droits de timbre, taxes sur le chiffre d’affaires, etc…mais ils ne peuvent y procéder à des vérifications, en ce qui concerne l’impôt général sur le revenu. Ce n’est pas moi, respectueux de la loi, qui, sans un texte formel, leur donnerais des instructions contraires.”
Il faut reconnaître qu’en fait, l’Administration a toujours hésité à se servir de ce texte pour prendre connaissance des comptes dans les banques. Jusqu’à présent, des instructions contraires semblent avoir été données, malgré même une disposition formelle, la loi du 22 mars 1924 (article 64), qui permet aux agents des Contributions directes de se faire présenter “toutes pièces comptables, tous états de comptes, etc., des personnes ou sociétés faisant profession de payer les coupons des valeurs mobilières.”
Il semble que la crainte de “l’évasion fiscale” fait contrepoids ici à la nécessité de l’inquisition fiscale, qu’imposait cependant, il faut le reconnaître, une bonne application des impôts actuels.
Quoi qu’il en soit, vous avez compris que l’article 32 de la loi du 31 juillet 1920 forme le point culminant de l’évolution fiscale que j’ai cru bon de vous faire parcourir un peu longuement pour vous en faire comprendre toute l’importance et toute l’étendue.
Avant d’arriver à l’examen rapide de la législation actuelle, il me restera à vous rappeler que le législateur, s’apercevant du mauvais rendement de la cédule des professions non commerciales, essayait, dans la loi du 13 juillet 1925, d’améliorer le contrôle :
1° En obligeant les assujettis à mentionner dans leur déclaration non seulement leur bénéfice net, mais encore leur bénéfice brut et celui de leurs dépenses professionnelles.
2° En obligeant les redevables tenus par leurs règlements à une comptabilité, c’est-à-dire certains officiers ministériels à la représenter.
3° En permettant au contrôleur, s’il a “réuni des éléments précis, permettant d’établir que les dépenses du contribuable sont notoirement supérieures au revenu qu’il a déclaré “d’obliger le contribuable à justifier de la différence”.
Enfin, dans l’article 39 de la loi du 13 juillet 1925, le législateur organisait un contrôle spécial des revenus des marchands de biens.
La loi du 4 avril 1926, qui nous régit actuellement, a été plus loin. On peut dire qu’à partir de cette date, l’inquisition fiscale qui avait fait si peur aux législateurs d’avant-guerre, et même à ceux de 1917, est introduite dans nos lois de la manière la plus complète qu’il soit possible, sauf toutefois en ce qui concerne le petit contribuable commerçant.
Par comparaison avec les périodes antérieures, on pourrait appeler la période qui débute avec l’application de cette loi celle de la déclaration contrôlée, obligatoire pour tous.
Le système qu’on avait appelé “de transition” pour les bénéfices commerciaux disparaît.
Il n’y a plus de taxation forfaitaire ; le régime des coefficients, qu’en réalité, on avait considéré comme provisoire, et destiné à acclimater le contribuable, a disparu.
Le contribuable doit déclarer son bénéfice net réel, et il doit le déclarer en fournissant à toutes réquisitions tous documents comptables susceptibles de justifier sa déclaration.
Cette déclaration peut être rectifiée par le contrôleur, à charge par lui d’en avertir le contribuable, en l’invitant à lui faire parvenir, dans un délai de vingt jours, ses observations.
En vue de rendre moins amère la pilule, on crée une commission spéciale consultative composée de cinq commerçants ou industriels désignés par la Chambre de Commerce ; mais le recours à cette commission par le contrôleur est tout à fait facultatif, de sorte que j’ignore si, jusqu’à présent, le contrôleur a eu recours à elle, mais il semble bien que le fait se produira très rarement.
L’avis de la commission ne lie d’ailleurs pas nécessairement le contrôleur ; il donne seulement à la déclaration, si celle-ci est adoptée par la commission, une présomption d’exactitude.
Des anciens errements législatifs, qui essayaient de mettre la loi à la portée du commerçant, en donnant ou paraissant donner au petit commerçant faisant moins de 50.000 francs d’affaires, la faculté de déclarer seulement le chiffre d’affaires, il subsiste cependant un régime de faveur pour celui-ci : la faculté, au lieu de déclarer le bénéfice net réel avec compte de profits et pertes, d’indiquer, lorsqu’il fera moins de 50.000 francs de bénéfice net annuel, les “tranches” dans lesquelles il déclare devoir être rangé.
D’autre part, le législateur indique cette fois formellement la situation exacte au contribuable ; celui-ci, lorsque son bénéfice excède 50.000 fr. ou qu’il s’agit de société soumise au contrôle de l’Enregistrement, sera tenu de représenter, à toute réquisition du contrôleur tous documents comptables de nature à justifier la sincérité de sa déclaration.
Quant au contrôle, il n’est pas très différent dans l’un ou l’autre cas, qu’il s’agisse de bénéfices supérieurs ou inférieurs à 50.000 francs, les déclarations du contribuable peuvent faire l’objet dans les deux cas de rectifications, à condition toutefois qu’elles soient contradictoires, autrement dit que le contribuable en connaisse les motifs, alors que, dans le cas où le bénéfice est supérieur à 50.000 francs, les déclarations peuvent être rectifiées d’office.
Ainsi, la comptabilité du contribuable le couvre jusqu’à un certain point, en accordant à cette déclaration la présomption d’exactitude dont elle bénéficiait antérieurement, mais ce n’est qu’une présomption qui peut être détruite par un avis de la commission ou par une preuve contraire faite par le contrôleur.
Quand aux petits contribuables, on a bien dit, au moment de la discussion de la loi, qu’ils n’auraient à produire devant la commission ou l’administration d’autres justifications que celles qu’ils fournissaient lorsqu’ils étaient soumis au forfait, et M. Lamoureux, rapporteur général, affirmait :
“Il n’est nullement dans les intentions de l’administration, ce qui serait déloyal, d’amener le petit commerçant, par un moyen détourné, à tenir une comptabilité.” Il aura la possibilité de faire la preuve par tous les moyens en son pouvoir que son bénéfice correspond bien à celui qu’il a déclaré.
Il est regrettable, dans des questions aussi sérieuses, qu’on ait continué à leurrer les contribuables comme on l’avait déjà fait, en leur donnant la faculté de ne déclarer qu’un chiffre d’affaires.
En réalité, vous qui savez combien une comptabilité bien tenue peut servir de moyens de preuve, le cas échéant à tous propos, et notamment dans ces questions, vous vous rendez compte de la poudre qu’on a réellement jetée dans les yeux des petits contribuables à propos de cette disposition.
Ces braves gens, à la lecture de la loi, et même à la lecture des déclarations du rapporteur de la loi, s’imaginent qu’il leur suffira de faire une déclaration et de prétendre ensuite, comme ils en ont le droit, ne pas tenir de comptabilité, pour qu’ils ne soient en rien inquiétés ; mais ce serait dire qu’il suffirait à un contribuable de déclarer avoir fait des bénéfices inférieurs à 50.000 francs pour que sa déclaration ne puisse être contrôlée.
Nous connaissons suffisamment les habitudes de l’administration pour être persuadé qu’elle ne se contentera pas de déclarations aussi platoniques, et j’en ai déjà fait personnellement l’expérience. En réalité, si le contribuable, même petit, veut être armé pour discuter avec l’administration à égalité, il n’a pas d’autres solutions que d’organiser une comptabilité sérieuse, sinon, si encore il se retrouve face à face avec l’arbitraire, et comme il dispose de peu de moyens de défense, et qu’il s’agit trop souvent de petits travailleurs qui manquent de l’instruction nécessaire pour leur permettre de lutter à armes égales, les agents de l’administration en profitent trop souvent pour (s’armant de textes légaux) acculer le petit contribuable, toujours présumé fraudeur, dans les rigueurs de la loi, dont l’application devient précisément particulièrement dure pour cette catégorie d’assujettis, quand on pense qu’un commerçant qui a un bénéfice d’environ 12.000 francs par exemple (c’est-à-dire pas de quoi vivre, même s’il est célibataire) se voit imposé pour la somme énorme de 1.500 francs, sans compter la patente et les autres impôts.
[…]
Résumons-nous, au terme de cet essai historique où je m’excuse d’avoir été un peu long : qu’il s’agisse de l’impôt global ou d’autres cédules (on pourrait retrouver des exemples du même ordre dans tous les autres, mais je m’excuse d’être obligé de laisser de côté ces détails), le système législatif actuel, après divers tâtonnements et divers essais, a opéré ce que je m’excuse d’appeler “le ligotage” du contribuable.
Nous sommes loin de la déclaration facultative que le contrôleur ne pouvait pas contrôler en fait.
Les mailles du filet sont admirablement tissées autour du patient, et l’administration a toutes les armes nécessaires pour exiger toutes preuves à l’appui des déclarations, pour demander au contribuable toutes justifications, et pour le contrôler.
Je m’empresse d’ajouter, d’ailleurs, que je ne le critique pas, je le constate simplement. J’ajoute même que c’était indispensable. Dès lors qu’il existe des impôts sur les revenus, il ne fallait pas que, suivant un mot célèbre, ceux-ci soient les impôts “des poires”. Mais il est regrettable que la loi ait laissé encore tant de place à l’arbitrage, et à l’appréciation personnelle des contrôleurs. Parmi ces honorables fonctionnaires, on trouve encore des agents manquant de tact et de discernement, d’une méfiance excessive, vis-à-vis du pauvre petit redevable sans défense, ou trop larges vis-à-vis d’autres.
Les fonctionnaires ont leur défaut, tout comme nous tous, et il serait préférable à une bonne administration fiscale que le recrutement des contrôleurs, perfectionné à l’aide notamment d’appointements plus élevés, puisse être toujours de premier ordre.
A cette condition seulement, on pourrait laisser entre leurs mains les armes dont ils disposent. Car, vous l’avez vu, ces armes sont puissantes et laissent trop de place à l’arbitraire.
Votre comptabilité est devenue la base essentielle du contrôle, et si une vérification des déclarations se produit, en premier lieu, le contrôleur deviendra un véritable expert comptable, et, par tous les moyens en usage, que vous connaissez certainement mais qu’il a fini par apprendre à votre contact, lorsqu’il n’a pas quitté l’administration pour la battre en brèche, il vous contrôlera, vous vérifiera, vous interrogera, même il vous recoupera avec la désinvolture la plus complète.
Mais si votre comptabilité est un des éléments essentiels du contrôle et a même, jusqu’à un certain point, une présomption d’authenticité (j’ai dit jusqu’à un certain point, car vous avez vu que cette présomption est loin d’être absolue) il ne faut pas oublier que ce n’est pas encore suffisant ; il semblerait qu’avec une comptabilité parfaite, des balances tout à fait exactes, et après tous pointages possibles, la vérification devrait s’en tenir là, mais le contrôleur peut avoir un esprit fiscal excessif, et a trop souvent dans l’esprit cette idée que le commerçant est le fraudeur et le comptable son complice.
S’il en est ainsi, il lui sera facile de trouver d’excellents motifs pour, suivant l’expression administrative, rejeter la comptabilité.
[…]
Surtout, il est nécessaire de classer avec le plus grand soin toutes pièces justificatives.
Si une difficulté se présente, et si vous pouvez présenter ces pièces de suite, sans aucune recherche, en faisant voir, au besoin, au contrôleur le soin avec lequel elles sont classées, vous commencez à entrer dans ses bonnes grâces.
Inutile de l’emmener déjeuner, mais n’oublions pas l’opinion préconçue qu’il a avant d’entrer chez vous ; en même temp qu’il a appris la comptabilité, il a étudié l’art de la contrôler, l’art de déjouer les fraudes, et il est pénétré de cette idée que le commerçant français est un fraudeur.
Si donc vous le recevez mal, ou si même vous le recevez trop bien, cette idée continuera à s’ancrer de plus belle dans son esprit. Si, au contraire, vous avez vis-à-vis de lui, l’attitude courtoise et digne qui convient, lui ouvrant toutes grandes les portes de votre maison, vous lui donnerez la conviction que vous n’avez rien à cacher et que tout est correct.
Si, au contraire, vous laissez la suspicion dans l’esprit du contrôleur, soit par votre attitude, soit parce qu’il aura trouvé une erreur dans vos comptes, ou sous un prétexte quelconque, votre comptabilité sera rejetée, et vous aurez bien du mal, ensuite, devant la juridiction contentieuse, à obtenir satisfaction.
On l’a bien vu en matière de contrôle de la contribution de guerre, où, sous les prétextes les plus futiles, l’administration écartait la comptabilité et appliquait aux chiffres d’affaires un coefficient qui dépassait la plupart du temps dans de singulières proportions celui du bénéfice net réel.
Il faut ajouter, d’ailleurs, qu’en matière de contributions, sauf les bénéfices commerciaux, les difficultés sur la tenue des comptes sont assez rares, la principale discussion possible est plutôt dans leur interprétation.
[…]
Si je me permets de vous rappeler tous ces exemples, c’est pour vous montrer sur le vif combien votre rôle est délicat, et aussi combien il vous est nécessaire depuis les dernières lois fiscales, de connaître et d’apprécier sur un grand nombre de points, les diverses dispositions fiscales en vigueur, et leur interprétation administrative ou autre, de façon à pouvoir, le cas échéant, discuter utilement avec le contrôleur, et conseiller votre maison sur l’utilité qu’il peut y avoir à résister ou pas.
Dans bien d’autres cas, dont la pratique quotidienne vous fournit des exemples, vous avez à appliquer des lois fiscales et j’ai l’expérience de bien des cas où une écriture mal passée a entraîné des droits considérables.
Je reconnais que toutes ces questions ne sont pas commodes à trancher, que les plus avertis peuvent s’y tromper et que surtout, ces questions étant généralement jugées par des tribunaux administratifs, il arrive trop souvent que le sens de la véritable justice leur échappe, et qu’ils se ressentent d’une manière excessive de leur origine.
Le rôle que vous avez à remplir devient donc considérable, mais je ne pourrais consciencieusement terminer cette étude sans vous rappeler que si le législateur, à la suite de l’évolution dont je vous ai parlé, est arrivé à instaurer un contrôle qui paraît aujourd’hui complet, concernant les impôts sur le revenu, il a également assorti son système d’un certain nombre de mesures et de sanctions qui en font maintenant un instrument particulièrement dangereux lorsqu’on se trouve, comme vous l’êtes tous, appelé à prendre certaines responsabilités dans la profession exercée.
En effet, vous n’ignorez pas qu’après avoir édicté diverses amendes fiscales applicables même en cas de toute bonne foi et par conséquent ne touchant en rien à l’honorabilité du redevable, le législateur a été plus loin.
Déjà la loi du 1er juillet 1916 sur les bénéfices de guerre prévoyant le cas de manoeuvres frauduleuses, envoyait en correctionnelle tous les délinquants et leurs complices.
Il faut arriver jusqu’au 25 juin 1920 pour trouver dans notre législation, un article analogue concernant les impôts sur les revenus.
D’après cet article qui est l’article 112, quiconque s’est frauduleusement soustrait ou a tenté de se soustraire au paiement total ou partiel de l’impôt, est puni d’une amende de 1.000 à 5.000 francs et, en cas de récidive dans un délai de 5 ans, d’un emprisonnement d’un an au moins et de 5 ans au plus, avec privation possible de tout ou partie des droits civiques, pendant 5 ans au moins et 10 ans au plus.
Le Tribunal peut en outre ordonner l’affichage du jugement dans les lieux qu’il indique, et sa publication dans les journaux qu’il désigne, le tout aux frais du condamné.
L’article 52 de la loi du 22 mars 1924 a été plus loin, il prévoit les mêmes pénalités en cas de première infraction à l’égard de tout contribuable qui aura agi dans le but de se soustraire frauduleusement au paiement total ou partiel des impôts, soit qu’il ait volontairement omis de faire sa déclaration dans les délais légaux, soit qu’il ait volontairement dissimulé une partie des sommes sujettes à l’impôt à condition, en cas de dissimulation, que l’insuffisance atteigne 10 %
Le texte primitif ne prévoyait pas de pénalités spéciales en cas de récidive.
C’est sur ce point que l’article 8 de la loi du 4 avril 1926 a complété le texte en édictant qu’en cas de récidive, dans le délai de 5 ans, le contribuable sera puni d’une amende de 1.000 francs à 100.000 francs et d’un emprisonnement de 1 mois à 6 mois.
Enfin l’article 54 de la loi du 22 mars 1924 prévoit que le contribuable assujetti à l’impôt général sur le revenu et qui ayant encaissé des revenus à l’étranger aura volontairement omis de faire sa déclaration ou d’y inscrire distinctement le montant des revenis de toute nature encaissés de façon directe ou indirecte à l’étranger, ou qui aura dissimulé une partie de ses revenus, sera passible des mêmes peines.
Les mêmes sanctions sont applicables aux personnes qui, en vue de faire échapper à l’impôt tout ou partie de la fortune d’autrui s’entremettent, soit en favorisant les dépôts de titres à l’étranger, soit en y encaissant ou y faisant encaisser ou négocier des coupons, soit en émettant ou encaissant des chèques ou tout autre effet utilisé pour le paiement des revenus des valeurs mobilières.
Enfin l’article 21 de la loi du 13 juillet 1925 prévoit l’application des peines qui sanctionnent les faux serments : Une année à 5 ans d’emprisonnement, outre une amende de 100 à 3.000 francs et privation des droits civiques lorsque la déclaration annuelle des avoirs à l’étranger est omise ou sciemment inexacte.
Je vous ai dit tout à l’heure que le contribuable était ligoté. Je vous indique maintenant le cadenas qui sert à l’enfermer le cas échéant.
Un délit nouveau est créé, celui de fraude fiscale et vous remarquerez la grosse différence qui résulte des premières lois sur la matière, celles de 1916 et 1920 et des suivantes.
Dans les premières, il est essentiel pour que le délit existe que des manoeuvres frauduleuses véritables soient prouvées, et particulièrement en matière de comptabilité, vous savez que ces manoeuvres frauduleuses, qui doivent en droit s’apprécier très strictement, ne se rencontrent que lorsqu’il s’agit d’une véritable falsification ou d’intervention de tiers ou d’autres éléments analogues, constitutifs du délit d’escroquerie.
Depuis la loi de 1924 et les subséquentes, plus de rien de semblable n’existe, il n’est nullement nécessaire qu’il n’y ait manoeuvre frauduleuse, il suffit qu’il y ait intention de fraude, par des omissions volontaires, ou des insuffisances volontaires.
Il est vrai d’ajouter que les instructions données par l’administration à ses agents pour l’application des ces dispositions prévoient expressément qu’une mise en demeure préalable doit être faite près de l’intéressé, en vue de lui faire rectifier ces erreurs, les poursuites n’étant engagées que postérieurement ; mais vous comprenez le grand parti que peut éventuellement tirer l’administration, de menaces aussi graves sur la tête du contribuable.
Vous comprenez combien aussi est grave votre responsabilité, alors que dépendant d’une maison de commerce ou d’industrie, vous vous trouvez en présence de problèmes aussi délicats à résoudre ; la complicité du comptable étant généralement admise par les tribunaux, malgré sa dépendance.
Si donc les lois fiscales ont singulièrement mis en vedette votre fonction, ce n’est pas sans avoir aggravé vos responsabilités de tout ordre, et c’est d’ailleurs une conséquence toute naturelle. Aussi, de simples manieurs de chiffres que vous êtiez autrefois, vous avez acquis sous la pression des évènements, dans la plupart des maisons de commerce ou d’industrie, un rôle prépondérant, les questions fiscales étant aujourd’hui parmi les plus importantes qu’une maison de commerce ait à trancher, et aussi celles qui exigent le plus de doigté et de discrétion.”
[…]
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La maltraitance des Français par Bercy et Cie

Ecoutez : je ne sais pas vous, mais moi j’ai été heureux.

Heureux d’entreprendre, de rêver et d’accéder à mes rêves, de les construire, de les faire vivre. Heureux d’avoir des enfants, de travailler, de voyager, de gagner de l’argent, d’en disposer. D’acheter des jouets pour adulte, voiture, moto, bateau… Heureux de vivre et d’être libre.

Aujourd’hui je suis fatigué, angoissé pour l’avenir, j’alterne espoir et désespoir, je dors mal. Mes amis sont dans le même état. Mes enfants peinent, mes petits-enfants aussi.

J’ai l’impression d’avoir perdu ma liberté.

L’humour est devenu méchant, alors qu’il était simplement moqueur et insouciant. Le drame s’impose partout, dans l’information, dans les discussions et dans les actes de la vraie vie.

Je me sens, plus ou moins, englouti par les symptômes de la maltraitance, qui sont :

  • Maux de ventre, nausées, douleurs dorsales.
  • Fatigues inexpliquées, réveils nocturnes et difficultés d’endormissement
  • Maux de tête.
  • Eruptions cutanées.
  • Impression d’être fragilisé, dépendant.
  • Irritabilité et perte de concentration.
  • Impression de privation de mes droits, d’être face à une violation de ces droits.
  • Constat d’entraves systématiques à mes projets, personnels ou professionnels.
  • Je suis destinataire tous les jours de courriers menaçants, agressifs mais officiels.
  • Je m’isole, je me replie sur moi.

On pourrait imaginer que se sont des signes de vieillesse mais, autour de moi, les gens plus jeunes sont dans la même situation. L’âge n’a donc rien à voir à l’affaire. Les quelques moments, rares, où je retrouve l’espoir prouvent que la problématique ne m’est pas interne mais bien externe.

Au terme de ces constats, incroyable je coche toutes les cases des symptômes de la maltraitance.

La question me vient à l’esprit soudainement : Bercy et les hommes de l’Etat ne seraient-ils pas en train de me maltraiter ?

Je me renseigne. Quels sont les traits de caractère des auteurs de maltraitance ?

  • D’abord la domination.

Alors là, en plein dedans. Par un tour de passe-passe, discret et peu visible, Bercy et les hommes de l’Etat ont fini par transformer le mandat que nous leur donnons régulièrement en un pouvoir absolu pour la période visée. Or, un mandat ne donne pas le pouvoir, il confie une mission qui reste sous contrôle du mandant, alors que la prise de pouvoir vise la dépendance des autres.

Bercy et nos élus, plus tout ceux qui les servent, sont persuadés d’avoir légitimement le pouvoir. Pire, ceux qui visent à prendre leur place pensent se battre pour posséder le pouvoir. Nous sommes bien dans la domination malsaine.

  • La perversion narcissique.

Le pervers narcissique a tendance à exagérer ses résultats, il se sent supérieur à tout le monde. C’est un manipulateur, il dénigre son entourage et se place en victime, ce sont les autres qui sont la cause de ses problèmes.

Il affirme être attaché aux valeurs de bienveillance, mais il agit en contradiction avec ces valeurs, cependant il séduit par ses mensonges. Il n’a aucune empathie.

Il pratique donc un double discours, une apparence d’altruisme, une réalité de cynisme. Les victimes se sentent perdues face à ce double discours.

  • L’immaturité

Qui consiste à voir ses intérêts uniquement centrés sur sa personne, accompagnés de l’impossibilité de se mettre à la place de l’autre.

  • L’impulsivité

Par exemple se précipiter pour modifier ses moyens au moindre problème, sans prendre le recul nécessaire pour voir si celui-ci est ponctuel ou au contraire pérenne.

  • La rigidité et la pensée binaire

Qui consiste à voir le monde en deux couleurs, le blanc et le noir, sans aucune possibilité de modulation.

  • L’angoisse d’abandon

On pourrait dire la peur de ne pas être réélu, ou de perdre le pouvoir.

Pas de doute Bercy et Cie cochent, eux, toutes les cases du manipulateur maltraitant.

Soudain tout s’explique

La France et les Français sont tout simplement maltraités, au nom d’un altruisme sans résultat, Bercy et Cie les maltraitent.

Profondément touchés, ils doutent d’eux, ils sont irritables et impulsifs, agressifs et se replient sur eux-mêmes.

Les questions qui se posent :

Comment faire pour ouvrir les yeux du plus grand nombre ?

Comment faire comprendre que notre mal être n’est pas accidentel, ne vient pas d’une faiblesse de notre part, d’un défaut constitutionnel, mais de Bercy et Cie qui nous maltraitent ?

Les questions sont vitales. Les réponses difficiles.

Nul doute qu’il faut nous regrouper, prendre conscience de la situation, l’analyser, la dénoncer devant un tribunal d’exception, condamner les fautifs, retrouver notre dignité et notre liberté, faire en sorte que cela ne puisse plus jamais se reproduire.

Que puis-je faire ? Que pouvons-nous faire ?

Personnellement, rien. Même pas alerter les Français de cette situation tant ce blog est si peu lu, tant les maltraitants m’ont marginalisé.

Là, aujourd’hui, avec ce billet j’ai fait mon maximum. Mais je reste à votre service pour en parler avec vous et organiser une stratégie si quelques’uns sont partants.

Bien à vous. H. Dumas

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VIVRE !

Aux dires de nombreux acteurs, il serait plus facile de faire pleurer que de faire rire. Le drame serait plus simple que la comédie.

Légiférer sur la mort est aussi sans doute plus porteur que légiférer sur la vie. La peur, le mystère et l’inconnu sont commercialement et il faut croire, électoralement, plus vendeurs que la joie, la connaissance et la routine.

Le tropisme du législateur en faveur du drame peut cependant, en un certain sens, paraître un peu pervers.

Tout en nous infligeant les tracas les plus divers pour nous empoisonner la vie, il se pique de tout prévoir pour nous assurer une mort confortable. La plupart d’entre nous préfèrerait sans doute qu’il nous fiche la paix et prenne davantage garde à assurer le confort de notre présent.

Mais non ! Tout comme le pouvoir spirituel promet à chacun le bonheur absolu dans un autre monde en se satisfaisant de l’enfer sur terre, ce bon pouvoir temporel s’attache désormais plus à la qualité de notre fin sans aucun lendemain qu’à celle de notre vie. Paradoxal, mais ça marche !

Les femmes dansent sur la place Vendôme en célébrant la victoire constitutionnelle de l’avortement désormais libéré de contraintes (alors que Mme Veil le qualifiait d’échec) et nous célébrons la mort assistée bientôt requalifiée d’euthanasie comme un progrès (alors que ce n’est que la fatalité de la défaite).

Hier, c’était pour célébrer la vie que l’on faisait la fête. Aujourd’hui c’est au nom de la dignité que l’on se réjouit pour célébrer le confort de la mort.

Il y a sans doute quelque de chose qui ne fonctionne pas bien dans notre système empathique. Il est vrai que l’empathie, sœur de l’apitoiement, se prouve – ou se démontre – par la manifestation la plus bruyante possible à la peine de l’autre. Depuis des temps immémoriaux, nous sommes des « pleureuses ». Le chœur des tragédies grecques se lamentaient en scandant les malheurs. Le cinéma a pris la relève et en joue à fond la ficelle – même un peu grosse – pour faire ses entrées. Le néoréalisme en a fait ses choux gras.

Bref, on se délecte à pleurer la mort des autres. Et c’est sans doute rassurant pour nous croire vivants.

Mais à présent, en plus de la pleurer, il faut qu’on l’organise.

Après les guerres et les massacres, on faisait en général tout pour préserver la vie, assurer la santé et la sécurité des personnes.

Après un trop long temps de paix, il est peut-être temps de mettre fin à une vie trop longue !

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Leur regard

Ce matin, devant le JEX du TJ de Montpellier.

Toujours la même histoire. Trésorerie et patrimoine bloqués par Bercy, volontairement et sans raison. Uniquement parce que j’ai dénoncé la falsification de la réalité par les services fiscaux. Falsification ayant pour but de transformer en terrains constructibles des terrains qui ne le sont pas, et pour objectif un redressement indu sur les droits de la succession de ma mère et sur ma donation des biens de cette succession à mes enfants. Un redressement injustifié de 300 000€ qui sera annulé par la Cour d’Appel de Montpellier.

Il restera la vengeance corporatiste de deux redressements fiscaux sur mes sociétés professionnelles, totalement irréalistes, eux aussi falsifiés, organisés pour me tuer et bloquer ma lutte dans le cadre du redressement contesté de la succession et de la donation. Tous les fonctionnaires qui ont eu à connaître la situation l’ont évidemment comprise, tant les preuves sont indiscutables.

Une vengeance qui me taxe de 2,5 M€ indus, une somme considérable.

Nous sommes alors en 2004, j’ai 60 ans. Je travaille depuis 40 ans.

J’ai construit des milliers de m², monté des dizaines d’opérations importantes, travaillé avec des centaines de salariés et des dizaines d’entrepreneurs. J’ai une très bonne réputation.

Du fait des aléas de mon métier, j’ai souffert en traversant les crises cycliques qui vont avec, comme tout le monde, mais je n’ai jamais fait défaut. Je jouis d’une réputation de sérieux, de fiabilité, de compétence, des clients puissants me font une totale confiance. Je gère pour eux des investissements considérables, de plusieurs dizaines de millions d’Euros.

J’ai accumulé un capital, uniquement lié à mon travail et à mes prises de risque, qui n’est pas énorme mais suffisant pour voir arriver la retraite avec sérénité, sans être à la merci des autres ou un poids pour ma famille.

Aujourd’hui nous sommes en 2024, vingt ans ont passé, j’ai 80 ans.

Depuis 2004 tous mes comptes sont bloqués, mes biens hypothéqués, mes banquiers se débinent, la totalité de la fonction publique fait corps contre moi, notamment les services de l’urbanisme ici ou ailleurs. La masse des hommes de l’Etat, ou leurs affidés que j’ai à rencontrer, me savonnent la planche avec une joie non dissimulée.

Mon épouse et moi-même vivons plus que modestement, mais surtout nous vivons sous le regard désapprobateur de ceux-là même qui nous torturent.

Et ça, c’est incroyable. Tout particulièrement chez les magistrats.

Car, légaliste, j’avais de la justice une vision sans doute naïve. Je pensais que les magistrats étaient intellectuellement intègres, compétents, humains, à l’écoute, libres dans leur tête, passionnés par leurs dossiers et l’idée de dire la justice, d’être les arbitres des conflits, donc les détenteurs du lien social et, finalement, courageux.

Or, il n’en n’est rien.

Ils ne sont pas libres, ils dépendent totalement soit de leur hiérarchie, soit de leurs croyances. Ils n’ont pas une once d’humanité, au contraire ils sont blindés et prononcent des peines mécaniques pour des faits de simple non-conformité à la norme, alors que la plupart des déviances qu’ils sont amenés à juger sont bien trop complexes pour être réglées de façon aussi simple.

Ils défendent une corporation, — dont ils sont dépendants — née de l’organisation sociétale qui détruit tout, qui piétine la droiture, la responsabilité, le travail et les biens acquis : celle de la fonction publique.

Ils ont statutairement bonne conscience, ils sont statutairement respectables, quoiqu’ils fassent.

Ils vous regardent comme un terroriste si vous critiquez, si vous vous engagez contre les errements de cette organisation sociétale qui nous mène à la ruine, à la dépendance, au néant.

Ils ont fini par interdire leur accès à la population, à vous, à moi, à nous. Ils fonctionnent en petit comité avec les seuls avocats qui sont à leur merci, qui font juste semblant.

Et ce regard, qui vous fait comprendre combien vous ne comptez pas. Si vous échouez chez eux c’est que vous n’êtes qu’un moins que rien, surtout si vous vous battez contre Bercy qui est le générateur de 3 000 Md€ de dettes ou l’URSSAF 300 Md€ de dettes.

C’est ce regard de supériorité de caste qui marque le plus. Finalement, ici comme ailleurs, rien n’est ouvert, vivant, naturel, droit. Tout est sombre, calculs, menaces, dominations : pouvoir donc injustice.

Alors ? Hé bien mieux vaut s’en foutre…. Et attendre.

Ce n’est pas la première fois que l’histoire inverse les valeurs, son côté culbuto les remettra à l’endroit.

Bien à vous. H. Dumas

PS : Il y a des exceptions dans les regards, mais pas dans les jugements…

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Le peuple a le droit d’être heureux !

Le peuple a le droit d’être heureux !

Beaucoup de Français pensent qu’ils seraient plus heureux sans l’Europe. Ils n’aiment ni la Commission de Bruxelles ni les règles qu’elle édicte. Mais ce qu’ils ne savent pas c’est que ces règles font suite à la demande des divers milieux économiques. Il ne s’agit pas pour ces derniers de multiplier les contraintes, qu’ils n’aiment pas plus que n’importe qui, mais de réguler la concurrence pour éviter qu’elle ne tourne à l’absurde. Si vous fabriquez et vendez tel produit, vous voulez faire en sorte qu’un produit identique ne bénéficie pas d’un avantage indu. Les règles peuvent permettre de civiliser la concurrence, mais elles s’accompagnent forcément de contraintes.

De façon générale, on peut considérer que l’Union européenne a su maîtriser la situation créée par l’institution du marché unique. Après tout, il ne s’agit que de vendre des produits au meilleur prix et d’en faire bénéficier les consommateurs. Mais il arrive que le marché dérape. C’est le cas en ce moment avec les agriculteurs qui, il faut bien le dire, se font plumer par les industriels de l’agroalimentaire et les distributeurs. Quelques mesures bien venues devraient suffire à mettre un peu d’ordre dans une situation qui s’apparente plus à la jungle qu’au marché. Tant il est vrai que la tentation d’exagérer est toujours présente dans la mentalité humaine.

Mais il ne faut pas confondre la crise européenne, qui va s’apaiser, avec la crise française qui va perdurer. Car la France est malade de son Etat, qui n’a jamais accepté la moindre concurrence dans l’organisation de la société. L’idée de laisser les citoyens s’organiser librement est complètement étrangère à la classe politique qui gouverne la France. Le plus cocasse est la sérénade française qui vilipende les technocrates de Bruxelles, alors que les nôtres font dix fois pire. Il va quand même falloir un jour se décider à refuser le pouvoir aux énarques.

J’ai du mal à faire l’éloge de Jacques Delors, qui était vraiment un socialistes pur jus, mais du moins avait-il compris que la concurrence délivrerait les Européens de la dictature administrative et ouvrirait une période de prospérité sur le vieux continent. Franchement, ce qu’il a fait, c’est un acte de lucidité et de courage qui n’a guère d’équivalent dans l’histoire moderne. Il est dommage que les fonctionnaires de la Commission ne lui aient pas emboîté franchement le pas. Ils ont préféré tricher avec les principes et ont laissé la France en route dans son jus technocratique, alors qu’il y avait un boulevard pour la réformer. Les fonctionnaires français de la Commission ont joué un rôle scandaleux, envoyant promener leurs compatriotes qui les pressaient d’appliquer à notre pays les règles communautaires et poursuivant sans vergogne leur carrière bruxelloise sans la moindre attention à l’intérêt national.

Ils n’ont réussi qu’à nous faire perdre du temps. Mais le couperet de la concurrence va s’abattre notamment sur la Sécu, qui est vraiment « le mal français », comme je l’ai dénommée dans un de mes ouvrages. Il est invraisemblable que cette création typiquement mutualiste se soit transformée en un univers concentrationnaire qui n’a rien à envier au goulag. En fait le ver communiste était dans le fruit, et il a imposé ses procédures inhumaines pour « le bien » du peuple. Ceux qui lui ont résisté étaient de la trempe des dissidents de l’Est, et il est finalement réconfortant qu’il y en ait eu autant en France.

La France doit prendre un nouveau départ, débarrassée des oripeaux totalitaires qui lui pendent aux basques depuis trois quarts de siècle. Il va lui falloir se débarrasser des prétendus « Insoumis », qui ne sont animés que la haine de la réussite, et des « macroniens », qui se sentent si bien au pouvoir qu’ils mentent effrontément pour le conserver. Bref, le grand ménage de la classe politique est une nécessité de santé démocratique. Mais surtout le changement de génération va donner un souffle nouveau à la politique. Et la rendre au peuple dans son état natif, celui d’une idée simple et forte qui s’impose par sa beauté sincère.

L’histoire est emplie de légendes qui montrent comment le peuple a su se libérer par la grâce d’enfants et par le courage de gens simples. Il faut croire à ces légendes, car elles sont la marque et la force de l’innocence. Le peuple ne mérite pas de souffrir, il a le droit d’être heureux. Je sais que ce propos est révolutionnaire. Je l’assume.

Claude Reichman

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Ceci est un ascenseur social, ne le cassez pas, utilisez-le.

C’est le panneau que les établissements d’enseignement devraient installer au-dessus de leur entrée principale.

Il dit que l’enseignement est un ascenseur social. Il ne dit pas, à juste titre, que c’est le seul. Il sous-entend qu’il en est d’autres.

Il ne pose pas le débat en termes d’obligation, de soumission, mais au contraire il évoque un service que chacun peut refuser. Mais qu’il serait mal venu de détruire, de ne pas laisser intact pour ceux qui veulent en profiter.

Il conseille, mais de façon neutre, de participer au grand élan de l’ascension sociale. Qui, suffisamment répandu, devient bénéfique à toute la société.

Il instaure, dès le départ, un rapport de confiance et de respect qui n’a rien à voir avec l’ordre, la servitude ou la discipline imposée. Qui, au contraire, suggère le contrat consenti et évoque un résultat matériel complémentaire aux satisfactions intellectuelles supposées.

Car enfin, il y a bien un problème entre l’enseignement, les élèves et les parents d’élèves. Chacun se plaignant des autres.

Traditionnellement, c’est l’Education Nationale qui porte le chapeau.

Or, le problème ne vient-il pas de l’idée que ce font les protagonistes de la réalité des établissements d’enseignements ?

Cette idée n’est-elle pas un peu trop théorique, ou au contraire trop intéressée ?

Déjà, la notion d’enseignement obligatoire est malvenue, l’enseignement devrait être séducteur et non obligatoire. Mais aussi lucide, transparent.

Que ce soit à travers les connaissances acquises, voire le diplôme obtenu, la majorité de ceux qui prennent la peine d’étudier ne sont pas mus par une simple satisfaction personnelle. Ils espèrent un retour. Hélas, ils rêvent souvent de transformer ce retour directement en pouvoir, social ou économique. Autant les avertir qu’ils font fausse route, que ce qu’ils peuvent espérer est moins terre à terre.

L’ascenseur social n’a pas d’autre vertu que de nous mettre à l’étage supérieur, libre à nous d’y avoir l’activité ou les buts que nous souhaitons, ou qui nous seront accessibles en fonction d’autres critères complémentaires à la connaissance.

Situer précisément la place de l’enseignement, ne pas faire croire qu’il s’agit de l’unique trajectoire, mais qu’elle reste respectable, que ceux qui ne la respecte pas ne sont pas obligé de la casser, me parait enfoncer une porte ouverte, encore faut-il localiser cette porte ouverte.

Sont-ils si nombreux à la voir ? Rien n’est moins sûr.

Beaucoup croient que les études terminées, la suite est toute tracée. Ils ont tout faux. Et pourtant, c’est dans cette idée qu’ils sont endoctrinés dès leur plus jeune âge.

De ce fait, en réaction, d’autres refusent l’enseignement, signe pour eux de toutes les tares dont ils accusent ceux qui réussissent. Alors qu’il n’y a pas de rapport direct entre l’instruction et, disons, la réussite telle qu’elle est souvent abhorrée.

Le panneau laisse supposer les limites de l’enseignement, qui n’a aucune raison de subir la haine qu’engendre chez certains la hiérarchie sociale. Il demande de ne pas casser en cas de refus d’utiliser.

A quoi sert de casser un ascenseur ? Juste à monter ensuite les étages à pied. Ce qui peut parfaitement se faire sans casser l’ascenseur. Et peut-être d’arriver alors au constat que celui qui est monté à pied est finalement plus robuste que celui qui a pris l’ascenseur, donc plus performant à l’étage atteint.

Oui, ce panneau « Ceci est un ascenseur social, ne le cassez pas, utilisez-le », me parait de nature à faire que ceux qui rentrent dans un établissement d’enseignement soient avertis de sa réalité, de ses limites et de ses potentialités sociales.

Que donc soient désamorcées la plupart des réactions néfastes liées aux erreurs d’attente de l’enseignement.

Restent évidemment, à la discrétion de chacun, les émotions personnelles de l’enseignement, des études, c’est un autre problème, dont nous ne nous mêlerons pas, puisqu’il est personnel.

Bien à vous. H. Dumas

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Ces petits dictateurs qui nous entourent

Il est indéniable que nous sommes obligés de vivre en groupe, au moins ponctuellement pour les problèmes que nous ne pouvons pas gérer seul du fait de notre faiblesse par rapport à l’environnement.

Certains d’entre nous sont plus spécifiquement chargés de nos actions collectives.

Il se trouve que notre modèle social prévoit qu’à cet effet nous leur donnions un mandat.

Ils n’accèdent pas à ces fonctions par la force, ce qui serait un risque car il se trouve que le confort et l’excitation qui naissent du mandat de la gestion collective sont pour certains jouissifs. On appelle cela le pouvoir.

Le mandat électif ou nominatif, des élus ou des fonctionnaires, est très clair.

Il doit être dénué de tout sentiment, respectueux de toutes les individualités, remis en cause régulièrement et étroitement surveillé.

Pour être clair, celui qui s’occupe de la chose commune doit être impartial. Quel que soit ce qu’il pense de ceux qui ont besoin de lui, il doit les servir également.

Hélas ce n’est pas la réalité.

En effet, les tenants du pouvoir, même le plus infime, sont d’une susceptibilité extrême. Tout manquement au protocole qu’ils croient attaché à leur fonction les froisse à 99%.

Et… ils se vengent.

En fait, c’est cela que je n’ai pas compris.

J’ai eu souvent le pouvoir, dans mon métier d’abord, puis occasionnellement dans des actions bénévoles à moitié politiques.

Je n’ai pas le souvenir d’avoir, face à des contradicteurs ou des provocateurs, oublié la mission que j’avais pris en charge et utilisé mon mandat à régler des problèmes de personnes.

Quand je réfléchis à la situation, dramatique et injuste, dans laquelle m’ont mis quelques individus, je constate qu’en réalité ils ont détourné leur pouvoir pour colmater leur susceptibilité en pétard, liée à mon désaccord sur leur façon de voir les choses, les miennes ou celles de la collectivité.

Qui plus est, ils tentent, avec un certain succès, de faire croire que mes opinions sont déraisonnables, que c’est par devoir qu’ils me tabassent, alors qu’ils agissent en flagrant délit d’usage personnel de leur pouvoir pour cause de susceptibilité déplacée.

Ils sont partout ces petits dictateurs qui usent de leur pouvoir pour eux et non au service du mandat qui leur a été donné.

Notre petit coq chéri Macron en est un exemple parfait à grande échelle.

Mais plus près de chez moi, j’ai vu avant-hier un guichetier de la Poste en panique abuser de son pouvoir pour ne pas affronter la situation ridicule dans laquelle il s’était fourré. Un Monsieur âgé en a fait les frais. Il n’a pas pu récupérer le recommandé d’une personne en difficulté, habitant chez lui et frappée d’Alzheimer, parce qu’elle ne lui avait pas signé l’avis d’AR au dos…Cet homme a fait remarquer, avec justesse, au guichetier hystérique qu’il n’avait pas les moyens policiers de vérifier sa signature, qu’il aurait donc pu signer l’avis  d’AR dans la cour de la poste, que tout alors se serait passé comme… une lettre à la poste.

Alors là, ce fut l’explosion. Ils sont fragiles ces petits dictateurs. Alors, quand ils ont à portée de main le bouton de la bombe atomique…

Pour des raisons que je ne développerai pas dans ce post, que je reprends souvent, ces petits dictateurs se sont multipliés de façon exponentielle, tant et si bien que nous en subissons plusieurs par jour.

Non seulement c’est éreintant, mais cela installe une atmosphère de violence qui a du mal à se calmer.

Cette violence, devenue endémique, pourrit notre société et la rend hypersensible.

Du coup, à la moindre remarque, regardez Mélenchon, les tenants d’une parcelle de pouvoir, même minoritaire, voire infinitésimale, se braquent et transforment leur réaction épidermique, simple susceptibilité non maitrisée, en un combat de fin du monde exigeant la destruction totale de celui qu’ils déclarent adversaire.

C’est le contraire de la démocratie, le contraire du voltairianisme si cher à nos aïeux.

C’est la guerre. Enfin, l’esprit propice à la guerre, qui la précède.

Bien à vous. H. Dumas

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Ayons une pensée émue pour eux…

Pour tous les connards qui pensent avoir un poids sur le déroulement des événements.

Nous sommes encombrés — du genre 2.000 kms de bouchon — d’abrutis qui sont persuadés que sans eux la société serait désemparée, qui croient fermement que c’est grâce à leur génie, ou à leur travail, ou à leur sacrifice, ou à leur foi, que nous pouvons vivre. Qui ne perçoivent pas que des milliards de gens qui pensaient pareillement ont quitté ce bas monde, qui continue à tourner sans eux.

Chacun n’a sur sa propre vie que très peu d’influence. Alors sur celle des autres…

Que truc ou machin génocide ses voisins ou son propre peuple ne change rien à la marche du monde, la souffrance comme le bonheur sont des émotions strictement personnelles qui n’ont aucune influence sur la masse humaine.

Les poulets en batterie ne changent rien au destin de la volaille, pas plus que la poule apprivoisée qui vit dans le luxe de la maison de ses maîtres. Le cochon transformé en saucisson et en boudin n’impacte pas le cours du destin de la cochonaille, encore moins de l’univers.

Dommage que les hommes de l’Etat n’aient pas conscience de cela, qu’ils croient en leur mission, qu’iIs nous empoisonnent la vie, pour rien.

Qu’importe qu’Alexandre le Grand ait conquis la Perse et l’Inde, il n’en reste rien en dehors de l’histoire, que peu de gens connaissent.

Notre présent ne pèse rien, notre passé encore moins, et notre avenir ne dépend pas de nous, ou si peu…

Qu’importe que la terre reste ou non habitée. Qui plus est, les conditions liées à cette question ne nous sont pas accessibles, quoiqu’en disent les écolos.

Il est regrettable que cette prise de conscience ne soit partagée par personne. Elle seule nous procurerait le recul nécessaire pour tenter de vivre paisiblement, chacun libre de faire ce qu’il veut de sa petite part d’influence sur son destin.

Mais il n’en n’est pas ainsi et c’est pathétique. On ne peut même pas en rire, il y a longtemps que nous ne sommes plus tous « Charlie ».

Comment font-ils, tous ces intervenants prétentieux pour passer à côté de la prise de conscience de la complexité des situations, qui leur sont inaccessibles, qu’ils sont donc incapables de manipuler en bien ou en mal ? C’est mystérieux.

Regardez Macron.

Un jeune homme propre sur lui, à qui toutes les combines de la manipulation ont été apprises dans nos grandes écoles, apprécié par ses maitres et ses maitresses, sûr de ses compétences de manipulateur, mais aujourd’hui en panique complète, en échec sur toutes ses ambitions. Quel dommage pour ce garçon qui ne peut plus que se mentir et se draper dans sa dignité, ou aller jouer aux billes avec ses anciens compagnons de l’école primaire. Quel affreux destin. Oui mais aussi, quel manque de clairvoyance…

Et pourtant

Il y a pléthore de candidats pour prendre sa place. Avec en prime une candidate qui ne fait pas semblant, qui se sait impuissante et qui le laisse entendre en affirmant qu’elle n’agit que pour ses potes. Le reste elle s’en fout, elle n’y comprend rien. Mais ce n’est pas plus grave que ceux qui croient comprendre, puisqu’il n’y a rien à comprendre. Juste à regarder le déroulé de la vie avec tendresse, tolérance, et empathie pour ceux qui n’ont pas de pot.

Ce doit-être la grisaille qui me rend distant, à moins que ce soit la lassitude, la désespérance face à tous ces faux semblants, ces comédies de justice et ces agressions strictement liées à la confortation du pouvoir.

Un pouvoir pour quoi faire : 3 000 milliards de dettes ??? Qui détruiront plus que tout ce que ces pertes ont fait semblant de construire…

Bien à vous. H. Dumas

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Dieu sait qu’ils se la pètent.

C’était quelques années, avant « la guerre des boutons », nous avions leur âge, dix à douze ans, une histoire circulait dans la cour de l’école :

« Le facteur passe devant Toto qui est assis sur le bord du trottoir où le caniveau retient une eau stagnante. Il a les mains dans la boue et à côté de lui des petits personnages qu’il façonne et fait sécher au soleil.

Le facteur salue Toto :

  • Bonjour Toto, que fais-tu ?
  • Tu le vois bien, je prends de la merde dans le caniveau et je fais un personnage.
  • Ah bon, et c’est qui ton personnage ?
  • Un facteur…

Malaise. Le facteur poursuit sa tournée, il arrive chez le boucher et offusqué lui raconte l’histoire.

Le boucher va voir Toto.

  • Bonjour Toto, que fais-tu ?
  • Tu le vois bien, je prends de la merde dans le caniveau et je fais un personnage.
  • Ah bon, et c’est qui ton personnage ?
  • Un boucher…

Le boucher n’en revient pas. En retournant à sa boucherie, il croise les gendarmes. Il leur dit :

  • Toto est vraiment un sale garnement.
  • Ah bon, pourquoi ?

Le boucher raconte ce que Toto lui a dit, ainsi qu’au facteur.

Les gendarmes s’arrêtent devant Toto et lui disent finement :

  • Salut Toto, que fais-tu ?
  • Vous le voyez bien, je prends de la merde dans le caniveau et je fais des personnages.
  • Ah bon et ce sont qui tes personnages, des gendarmes ?
  • Non, je n’ai pas assez de merde pour ça… »

La fin de l’histoire nous tirait des larmes de rire intarissables.

Toto était le précurseur de mai 1968, sans doute. Je ne sais pas si cette histoire est toujours en vigueur dans la cour des écoles, je ne sais même pas s’il s’y raconte toujours des histoires de Toto.

Pourtant il faudrait. Ce serait salutaire et bon signe. Il y aurait beaucoup à fabriquer sur le bord du trottoir, et probablement pas assez de matériaux.

D’abord des agents fiscaux, des DG de Bercy, de ces hommes ou femmes qui se la pètent dur et qui nous ont concocté 3 000 milliards de dettes. Que notre vie et celle de nos enfants ne suffiront pas à payer.

Et pour corser le tout et dissimuler leur forfaiture ils ont installé la terreur fiscale et poursuivent d’honnêtes entrepreneurs en les taxant de « fraudeurs fiscaux ».

Ils nous dressent les uns contre les autres, attisent nos jalousies naturelles, cherchent le chao, la guerre, espérant effacer leurs délits.

Ensuite des magistrats. En voilà qui se la pètent très dur.

Et pourtant, partout dans le monde les exemples fourmillent de leur coreligionnaires qui condamnent, enferment, tuent aux ordres de pouvoirs délirants.

Comment font-ils pour se croire différents, alors qu’ils sont les mêmes ? Sans aucune liberté, armes du pouvoir, exécutants serviles de celui-ci, qu’iIs partagent ou non ses idées politiques. Ils devraient se demander si le pouvoir peut ne pas être délirant, au moins.

L’idée de justice ne les effleure pas un seul instant. Ils ne vivent que pour l’ordre, et pourtant l’ordre est rarement juste.

L’air des salles d’audience est irrespirable, chargé de mensonge, d’hubris, d’hypocrisie et de pompe vulgaire. Ils y sont comme des poissons dans l’eau.

Il y aurait des exceptions ? Téléphonez-moi que je vienne voir, ça me redonnera le gout de vivre…

Des élus ?

Bien sûr que non. Ils sont eux-mêmes sur le bord du trottoir et fabriquent à longueur de temps des figurines de leurs collègues. Malheureusement cela ne fait rire personne.

Hélas point de mai 68 à l’horizon. L’époque n’est pas à la rigolade, à la quête de liberté, bien au contraire.

Aujourd’hui Toto serait envoyé en Sibérie.

Bien à vous. H. Dumas

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L’immobilier neuf : langue de bois et gueule de bois.

Ce qui est étonnant dans le cas de l’immobilier neuf, ce n’est pas que les ventes aient chuté de 50%, c’est qu’il resterait – mais ce n’est pas sûr — encore 50% d’acheteurs.

Langue de bois :

Les taux d’intérêts sont-ils les responsables de la catastrophe ? Oui, sans doute un peu, mais à la marge.

Le problème est beaucoup plus profond, il est sociétal et structurel.

L’immobilier neuf est une chaine d’irrespect pour la propriété privée, qui a la prétention de vivre de la vente de propriétés privées !!! C’est ce paradoxe qui explique le final.

L’irrespect de la propriété privée trouve sa source dans la philosophie ambiante qui hait le capital, sans même comprendre ce qu’il est et à quoi il sert.

Or, l’immobilier en étant le symbole le plus immédiatement visible, chacun est satisfait de le sentir haï.

La base de cette haine est donc politique, au sens large défini ainsi par Chat GPT : « En résumé, le mot “politique” est un terme polyvalent qui peut faire référence à des activités, des idées, des relations de pouvoir et des processus de décision liés au gouvernement et à la gestion des affaires publiques. »

Dans un premier réflexe, les hommes de l’Etat vont donc taxer en priorité la propriété privée. Taxation lourde qui va s’ajouter aux frais d’entretien et de copropriété pour générer des charges pérennes pratiquement équivalentes à un loyer, même supérieures dans le cas d’un loyer HLM. D’où l’inutilité objective d’acquérir un logement pour les personnes modestes que sont la plupart des Français.

Dans un deuxième temps, les hommes de l’Etat ont compris le poids que représente la propriété privée dans l’esprit des hommes et dans leur organisation. Ils ont réalisé que par ce biais ils pouvaient maîtriser les esprits, donc les votes.

Ils se sont assuré la maîtrise du foncier à travers les documents d’urbanisme dont ils détournent allègrement l’esprit pour en faire un outil de contrainte excluant toute autorisation de construire sans leur bénédiction.

Avec ces documents ils peuvent aussi fixer les zones constructibles, leur densité, leur destination. C’est-à-dire que ce sont eux qui modèlent la croissance — ou l’excroissance — de la cité et sa direction.

Mais ils peuvent aller encore plus loin. Ils dévalorisent artificiellement les zones qui les intéressent, ils installent un droit de préemption qu’ils maitrisent, et ils volent, avec la bénédiction de la justice, les propriétaires de foncier.

Pour finir en beauté, ils modulent architecturalement et sociologiquement les permis de construire qu’ils délivrent, qui de ce fait n’ont plus pour objectif de satisfaire les clients acquéreurs mais les intérêts électoraux des hommes de l’Etat.

Evidemment les opérateurs, qui se foutent de leurs clients comme d’une guigne, se soumettent à ces diktats.

In fine : le marché n’existe plus. Le choix préférentiel de l’emplacement, de la qualité, qui normalement doit guider l’acquéreur, a été remplacé par la volonté et l’intérêt politique des hommes de l’Etat. Les acquéreurs n’achètent plus un bien immobilier mais un permis de construire, un document administratif.

Pas de marché, pas de client : des assujettis.

Les acquéreurs d’immobilier neuf sont assujettis aux caprices électoraux des hommes de l’Etat. C’est en cela que le prêt à taux presque zéro est leur unique moteur, qui souvent ne suffit pas à rattraper le prix payé à l’achat lors de la revente, sauf s’ils font partie des privilégiés dont 30 à 40% du prix de leur appartement a été payé par les autres copropriétaires sur contrainte des hommes de l’Etat.

La disparition du marché de l’immobilier neuf au profit d’une « Trabannisation » affligeante a pu donner l’impression d’une activité soutenue, c’était un leurre.

En effet, ce marché a été soudain accessible à une catégorie de clientèle n’ayant pas les moyens réels d’y accéder, mais cela au prix de difficultés de vie importante pour cette clientèle, d’une catastrophe architecturale et environnementale nationale qui fera passer à terme Sarcelles pour un incident mineur. Aussi d’un coût astronomique pour le budget collectif du pays.

Tout cela est-il bien ou mal ? Je ne prendrai pas position à ce sujet. Le bien et le mal sont si volatils et si temporels quand il s’agit d’opinions. Ce sont des émotions, laissons cela aux poètes… que ne sont ni les promoteurs, ni les hommes de l’Etat, ni les accédants à la propriété quand ils signent leurs engagements à vie.

Conclusion : la crise de l’immobilier ? La sortie n’est pas pour demain…

Bien à vous. H. Dumas

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Le sparadrap du capitaine Haddock !

Le sparadrap du capitaine Haddock !

Alors qu’il venait d’être désigné comme candidat à l’élection présidentielle à l’issue de la primaire de son camp, François Fillon avait répondu à Alain Juppé, qui célébrait « le modèle social français », que celui-ci n’existait pas. Autrement dit qu’il était mort. Dès le lendemain, chapitré par Bernard Accoyer, Fillon se dédisait et renvoyait le remplacement de ce modèle aux calendes grecques. Les amateurs de Tintin évoquent lors de tels épisodes le sparadrap du capitaine Haddock.

Le « modèle social français » colle en effet aux doigts de la classe politique française. Rien d’étonnant : les prestations sociales dans notre pays représentent la moitié des dépenses publiques. Aucune politique alternative n’est possible sauf à réduire drastiquement les dépenses sociales. En l’état, aucun parti politique ne le propose. Nous allons donc continuer notre chemin de croix, avec des soulèvements successifs des diverses catégories mécontentes, jusqu’à ce qu’enfin une de ces jacqueries se transforme en révolution. Mais celle-ci ne sera pas la révolution des actifs. Il n’y en a plus assez. Ce sera la révolution des ayants droit.

Au terme d’inévitables épisodes dramatiques, lasse de défendre des avantages qui n’en sont plus, la population cherchera un homme fort et inévitablement le trouvera. Il serrera la vis de tout le monde, à l’exception de ses affidés, et vogue la galère. Ce scénario est celui de la révolution française et de toutes les révolutions du même type. Il fait partie des constantes historiques. Pour y échapper, il n’y a qu’une solution : la réforme. Tout le monde a le mot à la bouche, mais de là à passer à l’acte, il y a un abîme. Celui qui sépare les volontaires et les velléitaires.

Aujourd’hui, en France, la population est velléitaire. Pourquoi ? Parce qu’elle ne va pas si mal que cela. Il y a pourtant 25 millions de Français qui ne s’en sortent pas, mais avec la débrouille, ils s’en sortent quand même. Plutôt mal, évidemment. Mais il y aura toujours un Mélenchon quelconque pour les aider à se défouler. Ils vivront d’expédients, mais sans mourir de faim. Rappelons que la famine a joué un rôle décisif dans la révolution de 1789.

La seule chance sérieuse de réforme est l’Europe. Elle est aujourd’hui vouée aux gémonies par un nombre croissant de Français qui ne voient en elle qu’un facteur de mesures attentatoires à la liberté, sans parler de son coût que des éditorialistes peu informés brandissent à l’envi alors que nous ne laissons que 9 milliards à la caisse commune européenne. Il est vrai qu’en France on a une façon assez particulière de compter, puisque la SNCF par exemple se vante de faire des bénéfices alors qu’elle reçoit 19 milliards de subventions.

A ce stade de dévoiement du débat politique, les bras vous en tombent. Si l’on peut faire gober n’importe quoi au peuple, on n’est plus en démocratie. Si l’on peut réduire l’échange public d’idées à quelques plateaux télévisés où l’on retrouve jour après jour les mêmes cachetonneurs, il n’est pas possible d’espérer quelque lumière. Comme le disait Coluche, « à la télévision ils ne peuvent pas dire la vérité, il y a trop de gens qui regardent ». Pourtant, il y a dans ces débats des journalistes intelligents et informés – j’en connais – qui pourtant se taisent quand ils devraient parler. Ils illustrent en fait la formule bien connue selon laquelle il y a deux catégories de journalistes, ceux qui la ferment et ceux qui sont au chômage.

Les lois qui mettent la Sécurité sociale en concurrence et rendent donc au peuple sa liberté de choix et son aisance financière figurent au Journal officiel. Il suffit de les appliquer. Ceux qui le font se heurtent à des magistrats qui leur disent que ce qui est écrit n’est en fait pas écrit, en raison du caractère surnaturel de la Sécurité sociale. Cette disparition de lois écrites est un phénomène physique qu’on ne s’explique pas si l’on n’est pas soi-même imprégné de la mystique sociale. Il est plus facile d’être canonisé que mentalement libéré de la Sécu !

La réalité va pourtant s’imposer. Il suffit pour cela qu’un nombre suffisant de Français dignes de ce nom, c’est-à-dire épris de liberté, usent de leur droit et fassent front aux actes d’intimidation des caisses de sécurité sociale, en attaquant leurs responsables en extorsion. Les articles du code pénal punissant celle-ci sont de nature à dissuader tous ceux qui pratiquent ce sport dangereux. Surtout quand ils se croient protégés de la loi par ceux qui sont censés la faire respecter !

La foule se meut lentement. Nous avons permis à un demi-million d’entrepreneurs de sauver leur entreprise en s’assurant librement. La performance est belle, mais incomplète. Il faut aussi libérer la foule des salariés. La lutte désormais est entre le mouvement et l’immobilisme. Même dans les dictatures sanglantes, des hommes et des femmes luttent pour leur liberté. Alors pourquoi pas en France ?

Claude Reichman

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Ouf !

L’unisson est rassurant, souvent hypocrite, parfois démagogique. Toujours soporifique.

Les dissonances sont donc la plupart du temps bienvenues. Même Mozart les a mises en avant. L’inconvénient, c’est la cacophonie.

La vie politique passe malheureusement à la vitesse de l’éclair d’un extrême à l’autre, de la cacophonie à l’unisson, de la polémique à l’ennui. À l’aune des intérêts passagers de ceux qui la pratiquent.

La constitutionnalisation du droit à l’avortement (que l’on appelle enfin par son nom plutôt que par un acronyme apaisant) est de cette nature.

La cacophonie, c’était pour la Loi Veil. La seule qui méritait un débat et un vote.

L’ennui, c’est pour la constitutionnalisation de la loi Veil : inutile et démagogique.

Mais l’essentiel est accompli. Tout le monde est content, rassuré après la bouffée de peur ressentie par 66 millions de Français, des beaux quartiers jusqu’aux banlieues, saisis par les foucades d’un parti républicain américain supposé, sous l’emprise de Trump, faire la loi en France et mettre en péril un bien commun précieux.

L’événement, tant il est insignifiant dans un pays laïque et fier de l’être, aurait pu passer sous silence, s’il n’avait été amplifié par une presse affriolée par quelques députés en mal de célébrité.

L’enjeu était ailleurs. Pour le législateur, l’essentiel n’est jamais à rechercher dans l’impact de la loi votée. Il est dans ce que l’on devra en dire.

Pour le gouvernement et la majorité, la loi est « historique », non pas pour le droit qu’elle accorde aux femmes mais parce que la France est le premier Etat dans le monde à avoir voté un texte constitutionnel sur le sujet. Peu importe qu’il soit utile ou inutile, intelligent ou imbécile. Il est historique pace qu’unique.

Pour la gauche, c’est une victoire – puisque c’est elle qui l’avait proposé – et qu’ainsi elle s’inscrit comme le parti de la liberté des femmes qui, jusqu’à présent, lui était disputé au nom de Simone Veil. On peut ainsi évoquer les mannes de Gisèle Halimi et démontrer à tous que sans la gauche, il n’est pas de progrès sociétal. Même si l’initiative du droit à l’avortement revient au seul Valéry Giscard d’Estaing.

Pour le RN, c’était le seul moyen de faire oublier son opposition virulente à la tête de manifestations familiales d’où les préoccupations électorales n’étaient pas plus étrangères hier qu’aujourd’hui.

Pour la droite qui s’accroche à n’importe quelle aspérité pour éviter la dégringolade, c’est la fin de sa ringardise.

Et tout cela fait un texte vanté par tous comme la preuve de la victoire d’un peuple acharné à se persuader que sa liberté est en danger.

Relayée par une presse extatique, la modification constitutionnelle apparaît d’ores et déjà pour ce quinquennat comme un succès gaulois sans précédent, qui sera dignement célébré par les druides d’un parlement unanime dès l’aube du 6 mars prochain.

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