Transition énergétique : un ratage complet

Il faut être conscient que la transition énergétique qu’on nous présente comme écologique n’est justifiée ni par des considérations économiques de marché ni par des considérations écologiques mais seulement par des considérations écologistes ; c’est à dire des considérations purement idéologiques.

Le CO2 voilà l’ennemi

En fait, l’écologisme n’a rien à voir avec l’écologie et il a mis en place une construction idéologique qui repose entièrement sur l’hypothèse future totalement hypothétique, mais présentée comme certaine, d’un réchauffement climatique cataclysmique dû à une augmentation du CO2 dans l’atmosphère.

On a donc décidé qu’il fallait taxer de toutes les manières les émissions de carbone et spécialement les énergies fossiles.

-atmosphère, atmosphère

Comme toujours, il faut remettre les choses à perspective afin de comprendre de quoi on parle.

Question simple à laquelle chaque français devrait pouvoir répondre facilement : Quelle est la quantité de CO2 (dioxyde de carbone) dans l’atmosphère ?

20%, 30%, ou même 70% comme j’ai pu le lire ?

0.041% ! Oui, moins de 5 dix millièmes (le reste étant de l’azote 78%, de l’oxygène 21%, de l’argon 1%). Autrement dit, on nous explique qu’un gaz à la concentration inférieure à 0.05% va anéantir la planète alors que la toxicité du CO2 commence à partir d’une concentration à 3% c’est à dire à 80 fois la concentration actuelle !

Même un doublement de la concentration actuelle n’aurait aucun effet ni sur nous ni sur le climat ; surtout que l’on sait que le principal responsable de l’effet de serre est la vapeur d’eau (on l’estime à 60 %). Il serait donc manifestement beaucoup efficace de lutter contre la vapeur d’eau mais on ne le peut pas parce que la surface de la Terre est couverte d’eau à plus de 70% et qu’au surplus, l’eau en s’évaporant et en se condensant (nuages) joue le rôle d’un régulateur thermique.

Nous avons donc affaire à l’énorme manipulation d’une opinion à la fois ignorante et crédule mais qui se laisse apathiquement circonvenir par la parole de personnages dont la première qualité n’est pas, loin s’en faut, la sincérité.

L’hypothèse de départ de toute cette construction idéologique est donc totalement ridicule ; et c’est pourtant sur elle qu’est basée toute la politique fiscale liée à la transition énergétique ; et, comme il s’agit d’une décision politique, ne reposant sur aucune base scientifique, on additionne sans complexe les inepties telles que les panneaux solaires, les éoliennes et maintenant l’hydrogène ; toutes ces options ayant la caractéristique d’être extrêmement couteuses tout en n’étant en aucun cas une solution rentable pour produire de l’énergie.

-un cout délirant

La banque mondiale estime que le cout mondial de la transition énergétique à 30 ans (soit 2050) serait de 130.000 Md $ soit 17.000$ par habitant de la planète.

Les ambitions et les sommes en jeu sont tellement excessives qu’elles en sont ridicules et le bons sens oblige à constater que les économies d’énergie sont surtout la source d’un énorme gaspillage d’argent et d’énergie !

Mais comment ont-ils fait pour convaincre la population ?

C’est le docteur Goebbels (ministre de la propagande du IIIème Reich) qui en a donné l’explication  : « Plus le mensonge est gros, plus il passe. Plus souvent il est répété, plus le peuple le croit … » autrement dit un gros mensonge suffisamment répété finit par devenir la vérité !

Or, le CO2 n’est pas tombé du ciel dans le discours des tenants de l’écologisme radical ; il résulte tout au contraire d’un schéma parfaitement prémédité et totalement calculé !

La base de l’argumentation est donc d’occuper les médias et la rue et de mentir, mentir, toujours mentir en organisant le discours autour de plusieurs axes :

-Utilisation d’un discours anxiogène.

Jouer sur la peur des gens est très efficace et cela ne date pas d’aujourd’hui !

Rappelez-vous, dans les années 1980, à l’aide d’études pseudo scientifiques, on nous expliquait que la couche d’ozone allait disparaître et qu’on allait tous mourir grillés par les ultra-violets !

Evidemment, il n’en a rien été … et on n’en parle plus !

Le Club de Rome, dans les années 70, nous annonçait la fin du pétrole au plus tard en 1980, et un manque dramatique d’eau douce avec des guerres terribles.

Encore une fois les prévisions catastrophistes ne se sont pas réalisées !

Avant l’an Mille, en plein moyen âge, les classes dirigeantes ont utilisé le discours sur la fin du monde à l’aide d’arguments basés sur la religion.

Aujourd’hui, histoire d’impressionner encore plus les populations, on n’hésite pas à attribuer tout évènement météorologique (cyclone, tempête, ….) au réchauffement climatique ; tout comme la montée des températures alors que celles-ci montent et descendent sur des périodes relativement longues (au temps de l’optimum médiéval la moyenne des températures était plus élevée qu’actuellement). Mais on ne retient que celles qui montent …

Ce discours se heurte quelques fois  à la réalité ; notamment avec l’été 2021 qui a été particulièrement mauvais en France (tandis qu’il y avait une canicule Grèce en juillet et août).

-utiliser une ambiguïté sémantique :

En parlant d’énergies durables, on a sous-entendu qu’on pourrait disposer d’une énergie éternelle et gratuite.

Or, rien n’est plus faux, aucune énergie n’est et n’a jamais été gratuite et, d’ailleurs, ces énergies ne sont ni durables ni écologiques ; mais le tout c’est d’y croire !

-utilisation d’un discours manichéiste en procédant arbitrairement à une division entre énergies propres et énergies sales.

Seulement les énergies dites renouvelables censées être propres ne le sont pas ; mais le tout est de le faire croire au consommateur qui se retrouve guidé à travers un circuit balisé idéologiquement !

Les batteries sont bourrées de produits toxiques et ne sont pas recyclées pour des raisons de cout, les pales d’éoliennes ne sont pas non plus recyclées et leurs socles en béton de plusieurs centaines de tonnes ne seront jamais retirés !

-adoption d’une posture relevant de la religion avec un dogme qu’il est interdit de remettre en cause.

Le but est évidemment de disqualifier tout adversaire aux thèses officielles ; lesquelles ont désormais valeur de credo insusceptibles de quelque remise en question que ce soit !

La constante de ce « raisonnement » est que les désirs et/ou fantasmes des militants n’en font pas pour autant une réalité.

-une clientèle ciblée

Nous avons affaire à une vision de l’écologie qui vise à satisfaire la « clientèle qui compte » aux yeux des politiciens fonctionnaires : les bobos urbains aux revenus conséquents qui vivent éloignés de la nature et à qui on peut faire gober à peu près n’importe quoi à ce sujet !

Ce sont les mêmes qui achètent des Tesla, le produit typiquement geek, à 50.000 voire à 100.000 €, bourrées de produits toxiques, en croyant sauver la planète !

Mais c’est aussi le cas des jeunes qui défilent dans la rue en manifestant pour sauver la planète l’I Phone connecté à la main sur lequel ils s’abreuvent de vidéos !

Et, évidemment, ainsi que je l’ai déjà expliqué, l’opportunisme forcené des Etats les a conduit à constater très rapidement que taxer le carbone dans une économie carbonée est forcément très rentable ; surtout pour des Etats impécunieux toujours à la recherche de « gisements fiscaux » à haut rendement.

A cet égard, il faut bien être conscient que le mouvement des gilets jaunes a été une surprise complète pour le pouvoir qui pensait que la population avait tellement bien « intégré » la question écologique qu’elle allait accepter sans broncher une forte augmentation du prix du carburant !

On l’a compris, l’écologie est devenue pour l’organisation fiscale étatique un prétexte à taxation !

-des conséquences catastrophiques

Malheureusement, faire croire à une transition écologique compétitive est une hérésie, pire un mensonge, puisqu’elle ne « fonctionne » que sur un système perverti basé sur la subvention fiscale de ce qui ne fonctionne pas et la pénalisation fiscale ou l’interdiction pure et simple de ce qui fonctionne !

Seulement, il faut être conscient que cette politique va avoir des effets économiques et sociaux catastrophiques notamment sur le niveau de vie de la population en massacrant l’emploi, en orientant de manière contrainte la consommation vers des produits beaucoup plus chers et en renchérissant inutilement le cout de l’énergie.

Forcément, tout cela va très mal se passer et beaucoup de gens, actuellement anesthésiés par les mesures gouvernementales du « quoiqu’il en coute », vont prendre conscience, sans doute un peu tard, que la fin du mois sera beaucoup plus problématique que la fin du monde !

A suivre …

Bien cordialement à tous !

Licence de publication : la reproduction de cet article est autorisée à la condition de le reprendre en totalité, d’en rappeler l’auteur et le site originel de publication.

 

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A propos Dominique Philos

Navigateur, né en 1958, après un DEA de droit commercial de l’université de Paris I Panthéon-Sorbonne, je suis devenu Conseil Juridique, spécialisé en droit des affaires et fiscalité. L'Etat ayant décidé l'absorption des Conseils juridiques par les avocats, j'ai poursuivi mon activité en tant qu'avocat jusqu'à ce que je sois excédé par les difficultés mises à l'exercice de mon activité professionnelle. J'ai démissionné du Barreau en 1998 et partage désormais ma vie entre la France et la Grèce. Européen convaincu, je suis persuadé que le libéralisme est la seule option possible en matière économique.

5 réflexions sur « Transition énergétique : un ratage complet »

  1. Vous avez un talent pour vulgariser les sujets touffus et vous le faites de façon synthétique. Chapeau bas.
    Signé : un lecteur fidèle de vos billets

    1. Les volcans produisent de l’acide sulfurique qui bloquent les rayons solaires, ce qui fait baisser les températures et augmente la pluviométrie. Un refroidissement général pourrait provoquer comme en 1815 des famines.

      Mais les ecolos préfèrent assigner Maurice le coq au tribunal car il met fin à leurs fantasmes sur le vie à la campagne.

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