La promesse d’une catastrophe annoncée

Tout en se déclarant à la télé prêt à négocier avec les parlementaires, F Bayrou a, d’une certaine manière jeté l’éponge en demandant le vote de confiance, le 08 septembre prochain ; alors qu’il sait qu’il ne l’obtiendra probablement pas …

C’est évidemment une manière de dire aux français : je me lave les mains de ce qui va arriver, ce ne sera pas de ma faute.

Par voie de conséquence, la France va s’enfoncer dans la crise politique, économique et sociale et ce sera finalement de la faute des français !

Euh … minute !

F Bayrou, si je ne me trompe pas, est bien ce politicien professionnel qui, depuis 50 ans, a voté tous les budgets en déficits qui ont été présentés à l’assemblée nationale et qui nous ont amenés à la situation présente ?

Jouer au moralisateur qu’on ne veut pas écouter est dès lors un peu facile …

Il aurait pu au moins faire l’effort de présenter un véritable plan d’économies et d’affronter le vote de l’assemblée nationale sur son projet de budget quitte à l’amender dans le débat parlementaire et, en cas d’échec, maintenir son gouvernement et poursuivre son activité sans budget.

Non, M Bayrou préfère se draper dans son égotisme et sa fierté (ou son orgueil) en distillant de petites phrases  assassines et méprisantes !

Puisqu’on en est à parler de responsabilité, de quelle responsabilité parlons-nous ?

-concernant F Bayrou, il encourt évidemment la responsabilité historique d’avoir voté pour le système et d’en avoir bien profité ; comme tous les politiciens professionnels qui ont agi comme lui,

-concernant la classe politique dans son ensemble, c’est l’irresponsabilité totale au milieu de gesticulations médiatiques stériles ; d’autant plus qu’une partie d’entre-elle joue le maximalisme en réclamant non seulement la chute du gouvernement mais aussi la destitution d’E Macron.

-concernant les français, il devient évident, qu’habitués aux petits avantages de l’argent gratuit, ils ne veulent aucune réforme qui soit de nature à porter atteinte à leurs petits avantages, aussi maigres soient-ils. Ils veulent juste que l’on continue comme si de rien n’était et tant pis pour les dépenses et la dette !

Au-delà de ces constats, il est évident que F Bayrou encourt aussi la responsabilité de n’avoir proposé aucune vraie mesure de nature à sortir la France de la crise financière qui s’annonce ; les mesures proposées par F Bayrou n’étant, en aucune façon, de nature à sortir la France de la situation extrêmement grave dans laquelle elle se trouve …

Son plan de réduction des dépenses ne réduisait … rien du tout et se résumait essentiellement à des hausses d’impôts pour la classe moyenne comme si en France on n’en payait pas déjà assez !

Rappelons-le, dans son projet de budget dont l’essentiel des mesures techniques proviennent bien évidemment de Bercy, le temple de la spoliation fiscale, il n’y a aucune mesure significative d’économie sur le train de vie de l’Etat ; juste des mesures accessoires.

D’ailleurs, les dépenses de l’Etat, qui représentent 57% du PIB, continuent d’augmenter dans le projet de budget ; les projets d’économies n’étant envisagées que sur la réduction de l’augmentation tendancielle de la dépense publique !?!

Autrement dit, on présentait un “plan” aux termes duquel ce serait moins grave que si c’était pire !?!

Quand l’inconscience le dispute au déni …

Il ne reste donc plus qu’à attendre l’accident financier …

A cet égard, le mouvement du 10 septembre ne changera rien ; d’autant qu’on a du mal à faire le tri des revendications qui émanent tous azimuts … à part que les français sont contre ; contre quoi ? Contre tout !

Visiblement les français ne sont prêts ni à entendre ni à accepter ce qui va arriver !

Bien cordialement à tous !

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A propos Dominique Philos

Navigateur, né en 1958, diplomé de l’université de Paris I Panthéon-Sorbonne, je suis devenu Conseil Juridique, spécialisé en droit des affaires et fiscalité. L'Etat ayant décidé l'absorption des Conseils juridiques par les avocats, j'ai poursuivi mon activité en tant qu'avocat jusqu'à ce que je sois excédé par les difficultés mises à l'exercice de mon activité professionnelle. J'ai démissionné du Barreau en 1998 et partage ma vie entre la France et la Grèce. Pour moi, le libéralisme est la seule option possible en matière économique.

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