La lutte contre la pauvreté

Voici donc le nouveau slogan de nos politiques.

Je ne m’adresse pas, dans ce billet, à ceux qui croient encore à notre démocratie, à ceux qui pensent que leur vote aurait une utilité, à ceux qui n’ont pas compris que le patron : c’est Bercy, un point c’est tout.

Donc, avec les autres, prenons acte que Bercy, à travers ses obligés les élus, prétend : « lutter conte la pauvreté ».

Je vous propose de repartir à la base de la réflexion.

Toute la communication de Bercy repose sur ces trois axiomes :

– La richesse se construit sur la misère des autres

– Il suffit de supprimer la richesse pour éradiquer la pauvreté.

– Celui qui refuse de partager sa richesse est un « minable ».

Ces trois sophismes ne sont possibles qu’à l’aide d’une interprétation crapuleuse du mot richesse.

Il y a deux « richesses » :

– Celle qui rémunère ce qu’il y a de meilleur en vous, ce que vous créez, les services que vous apportez, librement, par le biais de la propriété privée de vos qualités ou de vos biens, dans un échange consenti (voir Bastiat).

– Celle qui est issue du pillage, du captage des biens d’autrui.

Chacun comprend que la première, non seulement ne nuit à personne, mais au contraire participe au progrès de l’humanité. Elle ne peut pas être partagée, elle est strictement personnelle, mais, même sans partage, ses retombées bénéficient à tous.

C’est donc à partir de la seconde, du pillage, que Bercy bâtit sa communication. Evidemment, la deuxième, la seule que connait Bercy, ne peut s’épanouir qu’au détriment de ceux qui sont pillés. Puis, une fois le pillage consommé, elle se tarit inévitablement. Elle est donc un accélérateur de pauvreté illimité.

Si mes explications vous paraissent sujettes à caution, je vous conseille de lire « La source vive » de Ayn Rand. Vous y trouverez toutes les explications voulues sur le sujet.

En réalité, la « lutte contre la pauvreté » est un slogan de communication pour Bercy dont le but est tout simplement de culpabiliser les classes moyennes pour les tondre sans qu’elles puissent se révolter.

Ce qui est extraordinaire, c’est que la méthode employée est vieille comme le monde, qu’elle échoue lamentablement chaque fois qu’elle est mise en place, et, malgré cela, on y revient constamment.

On y revient même majoritairement, c’est-à-dire, qu’aujourd’hui, il y a un large consensus pour considérer que les trois axiomes pervers et mortels de Bercy sont la vérité.

A partir de ces axiomes toutes les analyses de la crise sont biaisées.

Par exemple, ce n’est pas le crédit, dont l’usage massif et inconsidéré a complètement pourri notre économie, mais les banquiers qui sont mis en cause.

Alors que les banquiers ne sont que les exécutants d’une dérive, dont ils ont effectivement profité, mais qui n’est pas de leur fait.  C’était de la responsabilité des élus de limiter le crédit. Or, Bercy (et eux), en ont fait la base de l’économie de notre pays, comme s’étonner qu’il vacille avec une base aussi vermoulue.

Toujours à l’aide de ces trois axiomes, certains, au lieu de chercher à éradiquer le crédit, cherche tout simplement à ne pas le rembourser.

Quelle folie. Ces hypothèses de non remboursement sont des martingales de casino, elles finiront mal, très mal.

Par ailleurs, il faut avoir perdu une partie de sa raison pour supposer que donner aux banques centrales, donc à l’Etat, le monopole du crédit et la planche à billet pourrait permettre autre chose comme horizon que Cuba ou la Corée du Nord.

Des jours très sombres s’annoncent. Tant de connerie me donne envie de pleurer.

Cordialement. H. Dumas

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A propos Henri Dumas

Je suis né le 2 Août 1944. Autant dire que je ne suis pas un gamin, je ne suis porteur d'aucun conseil, d'aucune directive, votre vie vous appartient je ne me risquerai pas à en franchir le seuil. Par contre, à ceux qui pensent que l'expérience des ainés, donc leur vision de la vie et de son déroulement, peut être un apport, je garantis que ce qu'ils peuvent lire de ma plume est sincère, désintéressé, et porté par une expérience multiple à tous les niveaux de notre société. Amicalement à vous. H. Dumas

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