La guerre de l’information

Qui contrôle l’information peut diffuser sa propagande et censurer à foison. Nous l’avons connu avant le Covid. Elle a battu son plein pendant celui-ci et elle surenchérit sur le conflit ukrainien. Car il s’agit de fabriquer des opinions pour désigner tel sauveur ou tel coupable à la vindicte populaire. Et là, tout est bon dans le cochon pour qu’il en soit ainsi : des images ou des paroles hors contexte, des explications pour dire que c’est comme cela et pas autrement, des montages qui s’apparentent à une interprétation hollywoodienne, des archives exploitées comme du réel, des problèmes occultés ce qui permet de tourner la tête pour dire qu’ils n’existent pas.

Cette information est accessible à tout le monde comme pour le droit de vote avec ceux qui peuvent l’exercer. Vous avez de parfaits crétins et des gens intelligents qui vont regarder par exemple BFM TV, comme les chaines d’infos russes. Entre parenthèses, comme mon épouse est russe, j’ai sollicité mon opérateur Web pour m’abonner à un bouquet de chaines russes – je me demande encore pourquoi on ne me l’a pas supprimé. Je tiens aussi à souligner que je comprends un peu le russe, mais c’est plus souvent mon épouse qui me traduit ce qu’elle entend. Mais ce n’est pas suffisant, car vous pourriez me dire que mon épouse falsifie l’information qu’elle écoute pour me raconter une histoire. Toujours est-il que les informations sur un même sujet ne sont évidemment pas les mêmes que l’on soit dans le camp du « bien » ou du « mauvais ».

Les quidams crétins et très souvent des intelligents vont se contenter du narratif de ceux ou ce  qu’ils voient ou entendent ou comprennent et vont rechercher de l’information annexe ou connexe pour le sous-tendre. J’aime bien toujours prendre la parabole des marchés financiers pour développer ce genre de sujet. La plupart des opérateurs en compte propre voient d’abord le résultat quand ils entrent sur le marché sans comprendre ce qu’ils font et évidemment, la plupart du temps cela ne fonctionne pas. Ainsi, un désir n’est pas forcément une action réfléchie avec tous les paramètres à prendre en considération et toutes les précautions qu’elle appelle, et particulièrement dans un univers aléatoire où la science des probabilités joue un rôle essentiel.

Alors que faire parmi deux visions de mondes opposés sur un même sujet ?

Autrefois, nous avions uniquement que la presse écrite et celle orale par la voix, la radio, et celle visuelle par la télévision. Internet a commencé de se démocratiser à l’orée des années 2000 et à ce moment-là, les connectés rencontraient un nouvel espace de liberté, car les pouvoirs publiques étaient encore à percoler leurs Cerfas papier. Puis ce nouvel espace, cette quatrième dimension a infusée puis finie par s’imposer en devenant incontournable. Les pouvoirs publiques se sont mis à la page et ont parfaitement compris leur intérêt dans la chose, pas pour faire des économies de personnel, ou de papier, mais pour une arme absolue de tracer tout le monde.

Par exemple, dans notre société française, il existe ce qu’on appelle le document unique pour les entreprises. Il est pour l’instant de papier, c’est-à-dire une liste à la Prévert de précautions à suivre ou à résoudre pour chaque chef d’entreprise selon des conditions d’hygiène et de sécurité. Il va sans dire que ladite liste s’étoffe de plus en plus dans le registre du « Plus Petit Dénominateur Commun », chose que l’on apprend au collège en mathématiques. Il faut comprendre que respecter cette liste de préconisations est un nouvel eldorado pour nos assureurs mais aussi pour notre Urssaf avec des coûts supplémentaires pour les entreprises afin de l’épouser, ce qui se voit clairement dans leurs comptes de résultat.

Bientôt vient une réforme, une de plus : nos entreprises devront enregistrer leur document unique et leurs actions pour y remédier via d’éventuels défauts recensés dans un portefeuille numérique. L’Urssaf – c’est marrant ou à pleurer mais vous enlevez la terminaison « af » de l’Urssaf et vous tombez sur URSS. Ce qui veut dire que les agents de cette firme ne vont plus perdre de temps à chercher sur le terrain le contrevenant. Ils vont le localiser de leurs bureaux.

Pour finir, Internet est aussi une force de propositions pour de l’information, mais aussi de la culture, pas forcément celle du divertissement mais de l’apprentissage – les MOOCs par exemple, mais également avec des vidéos U-Tube pour faire du carrelage. C’est ainsi un nouveau vecteur de connaissances pour rattraper celles qui nous manquent ou renforcer celles que nous possédons déjà, ou encore démarrer depuis le début dans ce qui nous attire. C’est aussi une source d’informations « Underground » pour s’informer judicieusement sur l’actualité mais aussi sur les fars de celle-ci.

Mais là encore, tout dépend de ce que l’on veut voir ou entendre … Par exemple, sur ce blog, qui devrait être lu par des millions de gens, depuis le temps qu’il existe, sa performance en termes de visiteurs reste quand même faiblarde. Et pourtant, je crois sincèrement que nous ne sommes pas loin de la vérité, mais elle dérange et a subit des tentatives de fermeture par le passé.

Bien à vous !

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2 réflexions sur « La guerre de l’information »

  1. Vivre sans lire est dangereux car cela vous oblige à croire ce que les politiques et Medias disent !
    ET Quand vous êtes au sommet n’humiliez jamais ceux qui sont en dessous, vous pourriez les croiser en redescendant.

  2. Qu’elle ait tort ou raison l’opinion publique commande.
    La presse qui ne la suit pas disparaît, sauf subvention.
    En ce qui nous concerne c’est très clair l’opinion publique adhère à l’idée d’une fraude fiscale omniprésente, facile bouc émissaire.
    Nous sommes donc contraire à l’opinion publique puisque nous pensons que le voleur fiscal est l’Etat, que le fraudeur innombrable est un mythe.
    Qu’importe, l’opinion publique changera ou la France fera faillite et disparaîtra.
    Donc ce qui se dit où se croit est bien peu de chose.
    En Ukraine un fou précipite l’un contre l’autre deux peuples qui ne souhaitent pas s’entretuer, qu’importe ce qui est rapporté, seule cette folie compte.

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