Il faut à la France un président qui lui redonne l’espoir !

Il faut à la France un président qui lui redonne l’espoir !

La seule chose que Macron n’ait pas encore essayée, c’est de se nommer lui-même au poste de premier ministre. Curieusement, il semble que cela ne soit pas interdit par la Constitution. Il est vrai que ceux qui l’ont rédigée ne se doutaient pas que les élus deviendraient fous dans notre beau pays de France. A vrai dire, cela fait longtemps qu’ils sont fous. Au moins un demi-siècle. Le premier à avoir inauguré la nouvelle ère fut Giscard. Il se prenait pour un aristocrate alors qu’il n’était qu’un bourgeois et n’avait pas compris qu’un pays qui avait guillotiné son roi  n’était pas près de remettre la noblesse au pouvoir.

En fait, c’était bien, avec Giscard, une nouvelle noblesse qui accédait à l’Elysée. Celle de la haute fonction publique issue de l’Ecole nationale d’administration. Depuis, elle n’a jamais lâché le pouvoir, que le président fût des siens ou non. On en est là. La crise actuelle est bien une crise de pouvoir. L’échec de la Ve République est d’avoir ruiné l’Etat et appauvri les classes populaires. Normalement, on ne fait pas les deux. C’est ou l’un ou l’autre. Mais les énarques ne font jamais rien à moitié.

Au point où l’on en est, la seule solution est de confier à un nouveau président le soin de réformer l’Etat. La condition est évidemment que cela soit son programme. S’il ne veut que « faire président », cela ne servira à rien. Le plus vexant pour le général de Gaulle est qu’il voulait un Etat fort et modeste : pas plus du tiers du Pib. On en est au double ! Mais la faute en revient aussi à De Gaulle, qui était convaincu que les hauts fonctionnaires resteraient au service de l’Etat et non pas d’eux-mêmes. Fatale erreur. Donner le pouvoir à qui que ce soit, c’est se mettre entre ses mains, sauf à avoir formé de solides garanties. On appelle cela l’état de droit. Le violer vous exclut du pouvoir. En Occident, c’est plus ou moins la règle et cela fonctionne plutôt bien. En tout cas, on n’y a pas de dictateurs.

Mais en France, on n’est pas en Occident, on est en monarchie. Les Français aiment abattre les rois, c’est pour cela qu’ils ne peuvent pas s’en passer. Macron est donc une sorte de roi, plutôt caricatural d’ailleurs. Et ceux qui lorgnent son poste ne voient pas pourquoi ils ne seraient pas rois à leur tour. C’est comme à la cantine de l’école primaire. Les aînés confisquent les desserts des plus jeunes. Qui, devenus aînés à leur tour, procèdent au même rituel. Le directeur de l’école laisse faire. Comme cela, il a la paix. Le drame, c’est quand les parents se révoltent. Tout le système s’enraye alors. Nous y sommes.

Bien entendu, ce que réclame le peuple français, ce n’est pas sa part de dessert. C’est le minimum de démocratie, qui permette à chacun de vivre dignement. Depuis longtemps, ce n’est plus le cas en France. Le pays est mis en coupe réglée par l’administration, qui en plus ne remplit pas son devoir. Qui peut dire que les hôpitaux, les écoles, les finances, la sécurité fonctionnent au mieux dans notre pays ? Et quand le pouvoir se met en tête de relancer l’économie, il augmente les impôts, c’est-à-dire qu’il détruit l’économie. Bref, tout va mal, sauf les Jeux olympiques. Maigre satisfaction !

En fait, on se retrouve dans la situation de la IVe République, minée par une guerre coloniale et par la sécession de son armée. Le changement de régime était devenu inévitable. La situation est à peu près la même aujourd’hui. Le nouveau régime qui est devenu nécessaire devra en revenir à des prélèvements diminués d’un tiers et à un système électoral propre à assurer une majorité au pouvoir. Quelques mesures de bon sens mettront la République à l’abri des médias en ne les laissant pas aux mains des plus puissants industriels du pays. Pour le reste, faisons confiance au peuple. Quand il est traité honnêtement, il est le meilleur gardien des institutions.

Il faut un leader à une révolution. Même si on est hostile à l’idée d’un homme providentiel, on doit reconnaître que tout combat demande un chef. Même Jésus, tout pacifique qu’il fût, se disait fils de David. L’onction vient à celui qui la suscite par sa conduite. Les Francs l’avaient bien compris en élevant le chef sur le pavois afin que tous le reconnaissent. Il va forcément venir un moment où quelqu’un parlera. Malgré le brouhaha, on le reconnaîtra. Et l’écoute du peuple ira croissant, jusqu’à le désigner comme chef. C’est le mystère de l’élection, qui est jouée bien avant le suffrage.

Cette désignation n’a pas même commencé. Il suffit de voir l’incongruité des candidats possibles au poste de premier ministre pour constater le grand vide de la vie publique. Mais la nécessité finit toujours par faire son œuvre. Ayons confiance dans le peuple de France. Il saura bien trouver celui ou celle qu’il mérite.

Claude Reichman

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8 réflexions sur « Il faut à la France un président qui lui redonne l’espoir ! »

  1. @Ferrailleur- Pour répondre à votre question où part ce pognon de dingue, il suffit de tracer les budgets et leurs ministres dépensiers. La Loi de Finances est le bon exercice annuel et on entre dans le sujet début octobre comme chaque année.
    Il y a un budget qu’il serait nécessaire de revoir c’est celui qui finance les fonctionnaires (trop nombreux et handicapants) et leurs retraites financées non par la répartition mais par le budget annuel (Loi de Finances)
    Réfléchissez aux postes de dépenses

  2. « Bref, tout va mal, sauf les Jeux olympiques. Maigre satisfaction ! »

    Précisément, si tout semblait aller bien à Paris le temps d’une période sportive, c’est au prix d’un maquillage de grande ampleur : une capitale entièrement transformée sous la contrainte en « village Potemkine ».
    Opération en forme d’illusion collective, destinée à rassurer, tout à la fois, touristes et athlètes étrangers, provinciaux naïfs et… investisseurs hésitants (venus de partout).
    Une fois les festivités finies, la chienlit reprendra immédiatement le dessus, comme si de rien n’était, tandis que le commerce, anémié et en sursis, s’écroulera pour de bon !
    Quant aux lois ou mesures sécuritaires unanimement et légitimement réclamées après chaque forfait commis, on finira bien par les voter et les appliquer…mais pas du tout dans le sens attendu, puisqu’elles viseront prioritairement tous les adversaires de l’étatisme triomphant ou de la contre-société « cul par-dessus tếte », aux normes aberrantes, qui n’auront plus qu’à se taire et à courber l’échine !

    Le règne du MENSONGE PAR LA TERREUR :
    TEL EST LE SENS EXACT ET SUBLIMINAL DE CES ODIEUSES PHRYGES,
    QUE L’ON A TRAVESTIES POUR LA CIRCONSTANCE EN PELUCHES !

    Pour la première fois en France (et c’est à frémir), LES PRINCIPES DE 1793 ont été mis directement à la portée des INTELLIGENCES ENFANTINES ! QU’ON SE LE TIENNE POUR DIT !

    1. @spmario94, cette réponse de goufio a votre question est pour vous, me semble t-il.

      Je suis simple citoyen sans rien d’autre en poche que du vécu en matière de torture fiscale

  3. Le problème de notre société aujourd’hui, c’ est que les gens, les politiques ne veulent pas être utiles mais importants.
    La Bible, La Tora, Moïse, l’ancien testament expliquent bien les dérives de l’être humain un rappel de Sodome et Gomorrhe . Celui qui oubliera le passé sera condamné à le revivre. Nous y sommes !
    Il faudra allez dans le désert pendant 40 années pour oublier le veau d’or.

    En fait il y a deux stratégies qui s’opposent, la mondialisation (penser global agir global) qui détruit les plus faibles et les exploite, et le patriotisme (penser global et agir local).
    Certains, donc les mondialistes veulent rétablir l’esclavage, après les magistrats jugent le poids des chaines aux pieds, les Syndicats négocient le poids des chaines aux pieds; certains journalistes expliquent l’utilité des chaînes aux pieds. Les Gilets jaunes en France voulaient supprimer les chaines aux pieds. Le temps fera son œuvre, la France n’existe déjà plus!

    Une question= A quoi servent en France Les Députés, Sénateurs, Président de la République, Gouvernement, aux ordres de l’UE et des USA ?

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