Françaises, Français, réveillez-vous, votre pays a besoin de vous !
« Docteur Folamour », le chef d’œuvre de Stanley Kubrick, est le film qu’il faut voir et revoir en ces temps où la guerre nucléaire est revenue au premier plan des préoccupations de l’humanité. Non pas seulement parce que le film n’a rien perdu de son actualité militaire, mais aussi parce qu’un de ses épisodes nous en dit long sur l’organisation de notre société occidentale.
Le colonel britannique qui a réussi à trouver le code secret permettant de rappeler les quarante deux bombardiers fonçant avec leurs charges nucléaires vers la Russie tente de le communiquer par téléphone au président des Etats-Unis, mais n’a pas assez de pièces pour établir la communication. Le colonel américain qui le surveille finit par accepter de tirer dans un distributeur de coca-cola afin d’obtenir la monnaie nécessaire, non sans avoir mis l’Anglais en garde sur le fait qu’il s’agit d’une propriété privée : « Si vous ne parvenez pas à joindre le président des Etats-Unis, vous aurez des comptes à rendre à Coca-Cola ! ».
La force de l’épisode tient au véritable face à face entre la propriété privée et le salut du monde. Episode impensable ailleurs qu’aux Etats-Unis. Partout ailleurs, on tirerait dans le distributeur sans la moindre hésitation, et même sans y réfléchir. Or toute la force de l’Amérique est dans cette scène. Un pays où un tel face à face est possible saura toujours respecter ses droits fondamentaux, dont la propriété est l’un des principaux.
Nous devons, en France, faire à cet égard notre examen de conscience. Notre pays est l’auteur de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen du 26 août 1789. Rappelons l’article 2 de ce texte sublime :
« Le but de toute association politique est la conservation des droits naturels et imprescriptibles de l’homme. Ces droits sont la liberté, la propriété, la sûreté, et la résistance à l’oppression. » La propriété vient aussitôt après la liberté, et lui est d’ailleurs consubstantielle. C’est si vrai qu’il n’est jamais arrivé que la propriété soit remise en cause sans que la liberté ne trépasse.
Un pays, comme la France, où les dépenses publiques dépassent 70 % de la production, n’est plus un pays de liberté. Ce n’est pas non plus un pays démocratique. Rappelons ces phrases lumineuses de Friedrich Hayek : « En Allemagne, les autorités centrales et locales contrôlaient en 1928, d’après une revue officielle allemande, 53 % du revenu national. En pareil cas, ces autorités contrôlent presque toute la vie économique de la nation. Alors il n’y a guère de fin individuelle dont l’achèvement ne dépende de l’action de l’Etat, et l’ « échelle sociale de valeurs » qui guide l’action de l’Etat doit embrasser pratiquement toutes les fins individuelles. » (La route de la servitude). Dans ces conditions, le nazisme n’avait plus qu’à s’installer.
Une telle situation n’a pu se créer en France que par l’expansion des dépenses sociales, dont la Sécurité sociale est le bras armé. N’oublions pas que c’est sous la pression du parti communiste que cet organisme s’est imposé, dans le but évident de mettre en place une société collectiviste. Les partis politiques de droite ne s’y sont jamais opposés, ajoutant la veulerie à l’aveuglement et déméritant honteusement de la République.
La France est aujourd’hui menacée de dictature. Pire : il est certain que sans une réaction du peuple, une dictature s’établira. On en voit aisément les prémices. L’épidémie de Covid a permis à l’Etat de dicter aux médecins les traitements qu’il jugeait appropriés. Mais surtout, il s’est autorisé à interdire toute liberté médicale à cet égard. Et il a intimé l’ordre aux conseils du même nom de condamner tout médecin respectant le serment d’Hippocrate et prescrivant librement ses traitements.
Il ne s’agit que d’un début. Dans un pays en mauvais état comme l’est la France en raison de plusieurs décennies de mauvaise gouvernance, les difficultés ne peuvent que s’accumuler, offrant à chaque occasion la possibilité au pouvoir d’imposer ses choix. Et du même coup multipliant les actes dictatoriaux, dont l’issue ne peut être qu’une dictature pleine et entière.
Les Français qui s’opposent à la dictature sont traités de « complotistes » par le pouvoir. On ne voit vraiment pas de quel complot il pourrait s’agir. Ces Français se contentent de parler et de manifester au grand jour, comme on en a le droit dans toute démocratie. Mais le fait que le pouvoir ne sache pas comment traiter leur contestation en dit long sur le risque d’un véritable coup d’Etat. Ce risque est aggravé par la personnalité impérieuse de M. Macron, et par sa certitude de détenir la vérité en toutes circonstances. Sous sa houlette, les fonctionnaires s’enhardissent et n’hésitent plus à embastiller les opposants. La dictature n’est plus à venir, elle est là.
Qu’on me permette de citer à nouveau la phrase d’Edmund Burke : « La seule condition au triomphe du mal, c’est l’inaction des gens de bien. » Françaises, Français, gens de bien de toute opinion, réveillez-vous, votre pays a besoin de vous.
Claude Reichman
La Devise de la France était = Liberté, Egalité, Fraternité.
Je dis en effet était car tout cela est parti dans les oubliettes.