Archives de catégorie : Société

Sous cette rubrique vous trouverez tous les billets dénonçant la situation actuelle et proposant éventuellement des solutions.
C’est un spectre très large, qui va bien au-delà du contrôle fiscal. Ceux qui ont vécu un contrôle fiscal comprendront l’intérêt de cette rubrique.
Une fois passée la violence du choc, la mort économique et sociale qui suit, si le contrôlé est encore en vie, s’il n’a pas commis sous la pression l’irréparable, il ne souhaite qu’une chose : que plus jamais personne ne puisse subir une telle violence, aveugle et mensongère.
C’est alors qu’il éprouve le besoin de témoigner, mais aussi de tenter de reconstruire, en faisant part de ses émotions et de son expérience.
Il s’agit donc d’une rubrique vaste, ouverte, susceptible de faire avancer les choses pour plus de justice, plus d’égalité et plus d’humanité dans la participation à l’impôt.

BERCY DOIT PROVISIONNER 24 MILLIARDS D’ABUS FISCAUX. (suite de la vidéo Bercy-et-la-concussion-en-bande-organisée)

Elle n’est pas belle celle là ?
Bercy doit provisionner 24 milliards de perte liée aux « litiges » fiscaux.
« Litiges », doux euphémisme pour remplacer le mot « abus », qui lui, veut bien dire ce qu’il veut dire et que tout le monde peut comprendre sans qu’on lui fasse un discours énarchisant.
Bercy est obligé de reconnaître, à regret et en catimini, que cette provision a doublé depuis 2012.
Cette annonce qui est une vraie bombe est passée quasiment inaperçu de tous les médias, à ma connaissance, papiers, web, radios et télés.  Un seul journal en a parlé. D’où ce papier.
C’est dire le consensus de l’omerta dès qu’il s’agit de Bercy.
C’est là que l’on s’aperçoit qu’on est vraiment en France…
Cela me rappelle les milliers d’arrestations transformées en disparitions par le NKVD sous Staline et dont personne ne parlait ou n’osait parler. Ce qui revient au même.
La terreur fait que l’on « s’auto-tait ». Cela est plus que compréhensible.
Personne n’a envie de subir un contrôle fiscal aux petits oignons pour avoir ouvert sa gueule.
Tout le monde a pigé cette règle simplissime.
Médias et élus.
Bercy avoue que ces 24 petits milliards sont provisionnés pour un  « risque potentiel » lié aux contentieux perdus ou en cours de perditions suite aux jugements qui seront rendus.
Bercy va donc inventer des raisons « logiques » pour expliquer cette provision qui ne cesse d’enfler.
Bien sûr, vous le savez d’avance ce n’est pas de sa faute mais de celle de ces mauvais français fraudeurs, c’est-à-dire potentiellement chaque français, qui deviennent de plus en plus malin (salopards) et qui ont l’outrecuidance de ne pas vouloir se laisser gentiment plumer par des inspecteurs « assermentés » qui ne font que leur devoir d’honnêtes fonctionnaires (et citoyens) en atteignant les chiffres de redressements annuels, c’est-à-dire en mots simples, le C.A imposé par les grosses têtes de Bercy pour faire fonctionner tout le Bazar.
Bazar, qui, comme vous le savez aussi, fuit de toutes parts.

Nous vous avions donné, il y a quelques temps déjà, les chiffres officiels du fisc, concernant les procès intentés par ces salauds de mauvais contribuables qui contestaient les redressements des agents du fisc.
De ces agents du fisc, fonctionnaires assermentés, je vous le répète encore une fois,  honnêtes et dévoués corps et âmes au Bien Commun.
Bercy nous dit que, seulement, à peine 10% de ces mauvais coucheurs obtiennent PARTIELLEMENT ou ENTIEREMENT un jugement favorable.

Calcul de CM2 :
Si 24 milliards représentent  10% des contestations, à combien se monte l’ensemble des contestations ?
Au bas mot 240 milliards !
Et la grande majorité des contribuables  la ferme.
Les raisons en sont diverses :
la peur du gendarme, le coût d’une procédure ou tout simplement l’ignorance de se faire gruger, comme au coin d’un bois.
Ceux qui vont devant le Tribunal Administratif n’y vont pas de gaité de cœur.
Ils y vont contraint et forcés par un redressement par trop abusif et qui souvent met leur survie en péril,  et en plus, après cette épreuve, 9 sur 10 vont perdre.
Merci petit Jésus.

240 milliards cela en représentent des souffrances, des milliers de mises à mort sociales, des vies et des familles brisées pour faire fonctionner le Bazar !

Et, apparemment, ce n’est pas fini.
C’est loin d’être fini !

Emmanuel Bolling

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Inflation – déflation et manipulations monétaires

La monnaie a connu au cours des âges diverses formes et, après avoir été utilisée sous forme de pièces métalliques (à l’origine en Asie Mineure, il y a 3.000 ans), elle n’est aujourd’hui au mieux qu’une feuille de papier imprimé (billet de banque) ou une simple ligne informatique dans les écritures de votre banque (monnaie scripturale).

Et pourtant, la monnaie est le symbole même de la souveraineté d’un pays et c’en est même l’exemple le plus fort avec la puissance militaire !

Tous les pays ont une monnaie qui leur sert à la fois pour payer les échanges internes mais aussi pour payer les échanges externes (importations/exportations) car le troc pratiqué à l’origine s’est vite révélé peu pratique.

Seulement, nous savons que toutes les monnaies ne se valent pas … il y a les bonnes et les mauvaises.

Pour faire simple, au rang des bonnes on classera celles qui sont acceptées sur la planète entière et les mauvaises … celles qui ne sont acceptées par personne car la monnaie est avant tout l’émanation de la puissance économique d’un pays. Ainsi, les USA, en tant que première puissance économique et militaire mondiale, bénéficient du privilège unique au monde de voir leur monnaie acceptée partout sur la planète. De ce fait, ils peuvent pratiquement émettre autant de dollars qu’ils le veulent sans encourir un grand risque ; ce qui n’est pas le cas des autres monnaies.

La zone € a d’ailleurs été créée en partie pour concurrencer cette suprématie du dollar dans les échanges internationaux ; sans toutefois atteindre (loin s’en faut) son niveau d’hégémonie sur la planète.

Evidemment, en tant qu’instrument de leur puissance régalienne, les Etats utilisent leur monnaie pour leurs comptes nationaux et sont parfois tentés de la manipuler à des fins politiques, budgétaires, commerciales …

Les tentations de manipuler la monnaie remontent … à l’existence même de la monnaie et certains rois de France, en manque de liquidités, s’y sont livrés. Philippe IV le Bel, présenté comme le premier roi moderne d’un Etat moderne, avait déjà adopté tous les travers d’un Etat surendetté ; ce qui ne l’a amené à opérer plusieurs dévaluations et in fine à liquider l’ordre du Temple afin de mettre la main sur son fabuleux patrimoine et son hypothétique trésor après avoir taxé puis expulsé les juifs !

De même, devant la crise budgétaire persistante qui la frappait depuis Louis XIV, le Régent a tenté d’émettre en 1716 du papier monnaie à l’initiative du banquier écossais John Law alors que la dette de l’Etat représentait 10 fois le montant des impôts collectés annuellement.

Le « système de Law », gagé sur une encaisse en or, a fait faillite en 1720 parce que les émissions de billets ont dépassé largement cette encaisse en or et que le système s’est trouvé dans l’incapacité de faire face aux demandes de remboursement (car les billets restaient convertibles en or).

Cela n’a pas empêché le renouvellement de la tentative sous la Révolution française avec les fameux assignats à l’origine gagés sur les biens nationaux (biens de l’église confisqués c’est à dire nationalisés) et qui ont aboutit à un épisode d’hyperinflation et à la banqueroute des deux tiers en 1797 ; c’est à dire à la faillite de l’Etat français qui a annulé purement et simplement 66% de ses dettes !

Nous avons aussi tous entendu parler de ces états qui dévaluent leur monnaie à seule fin de doper leurs exportations (comme la Chine) mais aussi de ceux qui laissent filer leur monnaie à seule fin de « liquider » une dette publique devenue trop gênante !

Tout le monde, enfin pour ceux nés avant 1968, se rappelle les années 1980 au cours desquelles l’inflation est montée en France à 14-15% l’an … avec des dévaluations successives (3 en 3 ans entre 1981 et 1984).

Seulement, en examinant la question d’un peu plus près on s’aperçoit que la DM créée en 1949, au moment de la fondation de RFA, valait 0.49 FF et qu’elle valait près de 4 FF en 1999 au moment du passage à l’€ ; ce qui fait que nous sommes passés d’un rapport FF/DM de 2/1 à un rapport de ¼ c’est à dire que le FF a perdu 80% de sa valeur face à la monnaie allemande en 50 ans !

Forcément, ce ne peut pas être un hasard …

L’explication tient au fait que les allemands, effrayés par l’épisode d’hyperinflation des années 1923 sous la République de Weimar, ont toujours considéré qu’on ne pouvait pas impunément manipuler la monnaie sans porter atteinte au crédit de l’Etat.

En France, cette vision des choses est … un peu plus subtile ! Il faut dire qu’avec 17 dévaluations depuis la 1ère guerre mondiale, nous avons une … bonne expérience de la manipulation monétaire !

On vous expliquera, à titre de justification, que la politique monétaire française est plus « volontariste » dans le cadre d’une vision politique et économique plus dynamique … ce qui veut surtout dire que l’Etat français, quand il en ressent le besoin, n’hésite pas à manipuler sa monnaie et … comme il en ressent souvent le besoin … il la manipule souvent !

La vérité, c’est que les autorités françaises ont toujours manipulé la monnaie à des fins essentiellement financières et budgétaires au détriment des épargnants et des retraités !

Le mécanisme est très simple : comme l’Etat français vit de manière constante au dessus de ses moyens (la seule monnaie stable que nous ayons eue a été, avant l’€, le Franc Germinal, qui n’a pas varié pendant pratiquement tout le 19°s jusqu’à la 1ère guerre mondiale), c’est à dire qu’il dépense plus qu’il ne collecte d’impôts et, fatalement, se trouve à un moment donné à cours de liquidités.

Que fait-il alors pour faire face à son déficit budgétaire ? Il émet de la monnaie par le biais de la Banque de France pour lui permettre de solder ses dettes !

Seulement, la création monétaire intempestive a un défaut lorsqu’elle ne correspond pas à une création réelle de richesse : elle provoque de l’inflation c’est à dire une augmentation générale des prix ! Mais les politiciens français s’en accommodaient fort bien surtout que l’inflation permettait de diminuer en valeur absolue la dette de l’Etat !

Et cette inflation se terminait inéluctablement par une dévaluation qui laminait la rente de épargnants ; lesquels voyaient leurs placements rognés d’abord par une inflation souvent supérieure au montant des intérêts reçus et par une perte en capital du fait de la dévaluation. Accessoirement, il en était de même pour les retraités et les salariés quand ils ne pouvaient pas obtenir le rattrapage des pertes de salaires ; ce qui a amené d’ailleurs à une indexation des salaires sur l’inflation.

Mais, qu’on ne s’y trompe pas ! La dévaluation n’est pas une décision de gestion. C’est la sanction d’une mauvaise gestion des deniers publics c’est à dire que pour compenser l’élévation des prix et des coûts qui se traduisent par un manque de compétitivité et une dégradation des comptes extérieurs (on importe plus qu’on ne vend à l’étranger) on réduit la valeur de la monnaie !

De plus, la monnaie en elle-même, quelque soit sa forme, n’est pas la richesse et l’émission monétaire forcenée ne mène qu’à l’inflation ou l’hyperinflation. Elle a pourtant une nature très particulière puisqu’elle n’est ni un bien de consommation ni un bien de production et sa quantité n’a aucune incidence sur la richesse d’une nation !

Par ailleurs, depuis la fin des accords de Bretton Woods en 1971, il y a eu un découplage de la monnaie papier avec tout stock d’or puisque, par la voie de leur président R Nixon, les USA ont annoncé la fin de la convertibilité du dollar en or. La France, pour sa part, avait prononcé la fin de la convertibilité en or dès 1936 et la seule monnaie autorisée était celle émise par la Banque de France.

A partir de cette date, les Etats se sont lancés dans la monnaie fiduciaire dite « à cours forcé » qui ne repose que sur la crédibilité économique du pays émetteur et l’or est redevenu ce qu’il était à l’origine : un métal précieux – une matière première – même si tous les pays conservent, au niveau de leur banque centrale, un stock d’or qui ne représente d’ailleurs plus qu’une infime partie de l’émission monétaire.

Alors, n’écoutez pas les bonnes âmes qui vous expliquent que l’inflation c’est bon. L’inflation n’est bonne que pour les débiteurs car elle leur permet de lessiver leur dette à bon compte et l’Etat français, en qualité de débiteur, s’impose là !

En effet, l’inflation est surtout bonne pour les Etats car l’émission monétaire profite d’abord à ceux qui produisent la monnaie à cours forcé et à leurs partenaires immédiats … ce que l’on appelle l’effet Cantillon. On peut traduire ce processus par l’effet d’une pierre jetée dans une mare … avec des cercles concentriques ! Comme pour la pierre, plus vous êtes loin du point d’impact (point d’origine) et moins l’inflation vous profite !

L’inflation n’est que la conséquence de la création monétaire et elle aboutit juste à diminuer le pouvoir d’achat de la monnaie ; elle n’est qu’une forme de vol à grande échelle en faveur d’une minorité bien placée au centre du pouvoir !

D’un autre coté, on vous expliquera que la déflation est mauvaise pour l’économie car elle peut provoquer un krach. Le consommateur se met à retarder ses achats puisque les prix baissent et que ceux-ci seront moins chers plus tard !

La déflation est, en fait, la hantise de l’Etat et de ses « serviteurs » car la monnaie prenant de la valeur, le stock de dette publique se met aussi à prendre de la valeur alors qu’il en perd avec l’inflation ; sans compter que la contraction de la masse monétaire entraîne une diminution des prix, laquelle entraîne une diminution des rentrées fiscales (TVA) !

Seulement, tout a changé avec l’adoption de l’€ car les autorités françaises ont perdu, à la demande des allemands, la possibilité de manipuler la monnaie ; laquelle dépend désormais d’un organisme indépendant la BCE à Francfort.

Sauf qu’au lieu de manipuler la monnaie, nous nous sommes mis à manipuler la dette avec les résultats que l’on sait !

En effet, nous avons violé toutes les règles économiques selon lesquelles un pays avec une mauvaise économie a nécessairement une mauvaise monnaie et doit payer des taux d’intérêt élevés et d’autant plus élevés que l’endettement augmente ; cette logique devant empêcher cet Etat de s’endetter au-delà d’un certain niveau !

Toutefois, soyons honnêtes, ce n’est pas la BCE qui a montré le mauvais exemple mais les autorités américaines et japonaises ; la BCE n’ayant fait que suivre le mouvement …

On en est arrivé à des aberrations économiques qui n’étonnent personne ; notamment lorsque le Japon, en déflation depuis une vingtaine d’années, a doublé sa masse monétaire pour relancer l’économie ….sans succès d’ailleurs !

Il faut dire qu’actuellement nous vivons une époque bénie pour les Etats surendettés puisque nous sommes en pleine manipulation monétaire de la part de la BCE qui finance, par le biais d’un Quantitative Easing (QE), les dettes des Etats nécessiteux à taux 0 !

Et nous en sommes arrivés au paradoxe que l’argent ne vaut plus rien ! La question qui se pose aujourd’hui n’est plus combien je gagne avec mes placements mais combien je perds du fait de l’inflation avec des placements qui ne rapportent absolument plus rien ; sauf à tenter sa chance à la loterie des marchés actions !

Seulement, comme l’a affirmé Mario Draghi, président de la BCE, il a fait ce tout qu’il fallait faire … pour sauver des Etats en situation de surendettement dramatique afin d’éviter une nouvelle crise de la dette.

Le problème est que ce mécanisme apparaît tellement problématique qu’on ne peut même plus l’arrêter sans redouter que les « canards boiteux », au nombre desquels il faut compte la France et l’Italie, ne s’écroulent d’un coup provoquant alors une crise financière mondiale !

Car, il faut savoir, qu’au niveau de la zone €, la France a :
– le record de la dépense publique,
– le record de l’endettement,
– le record de la fiscalité,
– le record de la dépense sociale.

Et, tenez vous bien, le montant de l’endettement de la France est aujourd’hui identique à celui existant en 1715 soit grosso modo dix fois le montant des recettes fiscales annuelles (288 mds €) !

Or, nous ne prenons pas le chemin d’un quelconque changement quant cette situation puisque le nouveau gouvernement a prévu … d’augmenter les impôts (notamment la CSG) sans se poser la question d’une diminution du train de l’Etat !

L’inflation, comme la dette, ne sont que des moyens de vivre à crédit au dessus de ses moyens !

Seulement, toutes les meilleures choses ont une fin et le redressement de l’économie européenne fait que normalement le QE de la BCE va probablement prendre fin ; ce qui ne va pas manquer de poser un gros problème aux petits marquis de la République qui gèrent si bien notre pays en accumulant des dettes gigantesques dont un jour il faudra bien se poser la question de leur remboursement !

Il faudra donc trouver d’autres moyens de financer un Etat qui refuse de se réformer et de réduire ses dépenses et devinez où ?

Dans votre poche naturellement !

Car, n’oubliez jamais que vous êtes, quoiqu’il arrive, les cautions et les garants de cette dette !

Bien cordialement.
Απο την Ελλαδα (de Grèce).

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Relax Max (vidéo)

Bonjour,

Bien cordialement. H. Dumas

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La phrase la plus con de l’année

C’est :”La France a besoin d’une gauche forte”.

Il vaut mieux entendre ça qu’être sourde dirait ma mère si elle était encore de ce monde, je ne suis pas sûr qu’elle aurait raison, nous allons voir pourquoi.

Evidemment, il faut d’abord se mettre d’accord sur le concept : qu’est-ce, dans l’esprit de celui qui a prononcé cette phrase, qu’une gauche forte ?

Lui seul le sait avec précision.

En ce qui me concerne, j’ai l’impression qu’il vise une expression politique sous la forme d’un parti qui représenterait une pensée dite de gauche. Cette pensée prônerait l’égalité, la lutte contre le capital, l’affrontement philosophique entre une société libérale au service des individus et une société collectiviste, étatiste, prenant en charge les individus qui deviennent ainsi ses débiteurs donc sont à son service.

Cette organisation sociale serait avant tout morale, donc abstraite, les contraintes de tous les jours devraient se plier à cette morale de gauche.

Pour résumer, il s’agirait d’imposer à la société une croyance que l’on nomme socialisme.

Donc, dit le penseur, la France a besoin que cette croyance forte existe, sans quoi…

Sans quoi, quoi ?

Les histoires de croyance finissent mal,  en général…

C’est une chose qui me terrorise, à un point que vous ne pouvez pas imaginer. Je n’ai pas peur que le ciel me tombe sur la tête, je n’ai pas peur de mourir de chaud ou de froid par dérèglement climatique, je n’ai pas peur des agriculteurs, des industriels, des commerçants, des autres hommes quelle que soit leur couleur ou leur éducation, même pas des voyous, je n’ai qu’une peur, mais panique : la peur des croyances.

Ces belles croyances que tout le monde adopte dans la joie et qui finissent dans la barbarie. Quel que soit le nom qu’elles prennent au cours des siècles, elles finissent toutes par un carnage. Ce carnage me fait peur.

Je n’ai aucune peine à imaginer le taré qui va se pointer chez moi avec son fusil et me coller une balle dans la peau parce que je ne suis pas dans la ligne de sa croyance.

Il est déjà venu sans fusil, avec une calculette, il m’a tué économiquement, demain il le fera physiquement.

Parce que le problème est qu’il n’est pas particulièrement méchant, il est juste con et croit à des conneries.

Prenons un exemple

Le monde industriel au 19ième siècle a introduit la division du travail, qui a modifié substantiellement les rapports entre les hommes. Chacun eut alors beaucoup plus besoin de l’autre que par le passé. L’économie a été totalement modifiée.

Cependant, les dominations pesantes de l’organisation agraire précédente ont subsisté.

Marx s’en est ému, mais sans croyance. Au contraire, son ouvrage “le capital” est une suite, plus ou moins heureuse, de démonstrations chiffrées du nouvel équilibre à atteindre entre les hommes à la lumière de l’industrialisation.

Marx ne parle pas d’homme nouveau, il se contente de légitimer un nouvel équilibre entre les hommes. Il a raison, même s’il est gravement à la peine dans ses explications.

Ce sont ces fous de Bolcheviques qui, ayant pris le pouvoir par hasard en Russie, se sont mis dans l’idée de croire à un nouveau monde, à un homme nouveau.

Staline, homme intelligent et relativement normal au départ, pris dans ses ambitions et ses croyances en la possibilité d’un homme nouveau, confondant évolution sociale et création “divine”, buttât sur la logique des paysans russes.

Quoi de plus logique qu’un paysan qui calque sa vie sur les vrais cycles de la terre et non sur de fumeuses théories, sur des croyances ?

Ce fut donc croyance contre bon sens. Les fusils étaient du côté de Staline, il s’en suivit des millions de morts et la famine pour tous, sauf pour lui et ses intimes.

Staline devint un criminel mondial, hélas il y prit goût.

Alors que, suivant les constats légitimes de Marx, si les hommes n’avaient pas nié l’industrialisation et avaient pris l’habitude de négocier les équilibres entre les forces en présence, tout aurait été différent.

L’homme socialiste nouveau de Lénine fut un énorme handicap pour le partage juste des risques et des gains que permettait l’industrie beaucoup plus facilement que précédemment l’agriculture.

Ce raté “socialiste” a coûté cher à l’humanité, en temps et en vies.

Et il en est encore pour prétendre qu’une croyance de gauche forte, de ce type, est nécessaire à la France !!!

C’est bien ce que je voulais dire au début de ce billet, ma mère se tromperait, il vaut mieux être sourd que d’entendre une telle bêtise.

Ne me faites pas dire qu’il faudrait une droite forte.

Je n’ai pas moins peur des croyances de droites que de celles de gauche. L’élitisme par cooptation ne me satisfait pas plus que l’égalitarisme.

Seules valent la liberté individuelle qui permet à chacun de vivre sa vie et la compétence qui lui permet de trouver sa place dans la société.

Tout le reste n’est que croyances qui cachent des privilèges indus, des perversions dominantes, des atrocités à venir.

La France n’a pas plus besoin d’une gauche forte que d’une droite forte, les français ont besoin qu’on leur lâche la grappe, qu’on les laisse vivre, qu’on leur laisse construire et conserver leur capital individuel dont la somme fait la richesse d’un pays.

Pour résumer le besoin de la France, il est simple : La France a besoin de renvoyer tout le personnel véreux de Bercy, de le remplacer par des personnes transparentes, qui haïraient le goût du secret et de l’espionnite, qui aideraient les entrepreneurs et les autres à protéger leur capital tout en payant une part d’impôt égale pour tous nécessaire à une dépense maîtrisée de l’Etat.

Voilà ce dont à besoin la France. Un jeune Président pourrait se donner cet objectif…

Cordialement. H. Dumas

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Bercy et la concussion en bande organisée (vidéo)

Bonjour,

Bien cordialement. H. Dumas et E. Bolling

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Abstinence sexuelle et moralité de la vie publique

Les souvenirs sont faits pour être partagés. Sinon quelle serait leur utilité ?

Lorsque j’étais au début de ma scolarité secondaire il y avait un aumônier catholique attaché au lycée public et des cours religieux quasi obligatoires.

Vers 11 ou 12 ans certains d’entre nous ont eu le privilège de discourir avec lui de leur sexualité. Enfin, exclusivement de la masturbation…. tout un programme…

Ce ne fut pas mon cas, je restai donc seul face à l’énigme sexuelle. Ce fut peut-être mieux ainsi, ou pire, je n’en sais rien.

Le fait est que je ne perçus que bien plus tard que cette énigme sexuelle pré-adolescente a des répercussions difficilement contrôlables sur le cours de notre vie, qu’espérer une normalité de ses conséquences est illusoire que tout jugement concernant ces dernières est fatalement partial.

Dès le départ, l’abstinence affichée à ce sujet par les représentants du clergé catholique me parut louche. Le temps passant, j’ai assisté comme nous tous à l’effondrement de cette hypocrisie et à l’exposition publique des contournements utilisés par ces représentants du clergé pour palier à cette abstinence affichée.

Sans porter de jugement sur ces contournements, je me suis posé logiquement la question qui tombe sous le sens : mais pourquoi les curés font-ils vœux d’abstinence ?

La réponse est simple : c’est histoire d’en foutre plein la vue.

La sexualité s’impose aux humains avec tant de force que celui qui prétend être au dessus de ces forces, les maitriser, peut passer pour presque divin aux yeux des autres tant ils sont à la peine sur le sujet.

Et oui, l’abstinence des curés, du bluff, de la communication, rien de plus.

Et, comme chacun le sait, de la communication à l’escroquerie intellectuelle la séparation n’est pas épaisse, bien malin celui qui ne s’égare pas.

Convenons que l’Eglise Catholique s’est égarée et qu’elle perdure dans l’égarement, ce qui mérite aussi réflexion.

Pourquoi les curés ne se marient-ils pas ? Toujours histoire d’en foutre plein la vue.

S’ils se mariaient, gageons que leurs couples seraient aussi compliqués à gérer que les nôtres, le taux d’échec comparable.

Comment les représentants de Dieu pourraient-ils être crédibles, représenter la perfection, affublés de discordes maritales ?

Pour eux, qui se prétendent parfaits, dont le chef est infaillible, on imagine la révolution culturelle qu’il y aurait lieu de faire. Impossible.

Chez les catholiques il n’est de pouvoir que parfait. La perfection ou du moins son apparence est la clef d’accès au pouvoir.

L’église catholique ne serait pas ce qu’elle est si elle devenait humble, modeste, proche des contraintes humaines, identique à nous, sans apparat, sans ambition, simplement de bonne volonté, nous laissant directement converser avec Dieu.

Elle a la prétention, seule, de représenter Dieu, il lui faut la perfection divine qui va avec.

Elle se veut au dessus de ses brebis qu’elle déclare égarées, mais…. elle ne trouve plus de berger, plus de curé, effondrement des vocations.

Son seul espoir est que l’obscurantisme et ses secrets inavouables reviennent, portés par les autres religions. Tout un programme….

Nous en venons à la moralité de la vie publique.

Vous remplacez sexualité par économie ou argent, vous avez exactement le même fonctionnement, la même folie.

Par je ne sais quel malédiction nos hommes politiques sont arrivés à persuader la population qu’ils ne sont pas concernés par l’argent. Ils prétendent faire vœux d’abstinence économique….

Alors que chacun de nous, à sa façon, est perturbé, obsédé, toute sa vie par la contrainte économique, on comprend que ceux qui prétendent y échapper puissent jouir d’une certaine aura.

Mais là aussi, ce n’est que du bluff, de la communication.

Et entre la communication et l’escroquerie…..

Evidemment, la réalité rattrape nos élus menteurs. Ces surhommes du désintérêt sèment au vent de l’opinion publique les traces de leurs contournements face à cette hypocrisie.

La presse en vit. La populace en jouit.

Pour certains les péchés sont véniels, pour d’autres ils sont mortels, mais tous sont pécheurs, car tous, comme nous, ne peuvent pas s’exclure de l’économie.

Ils sont ou deviennent “économophiles”, grave péché, pour un pays qui a été formé à n’accepter que la perfection – apparente – comme forme de pouvoir.

Cette prétendue abstinence économique des élus est une hypocrisie destructrice pour eux qui font semblant d’y croire et pour nous qui voulons y croire.

Et pourtant, elle parait être — voire elle est — la seule porte d’accès au pouvoir.

Compréhension, humilité, modestie, participation au combat économique à titre personnel, résultats bons ou mauvais, tout cela n’est pas à l’ordre du jour de nos politiques qui se veulent, ou que nous souhaitons, supérieurs par abstinence économique.

La minorité politique qui arrive à sacrifier sur l’hôtel du pouvoir ses pulsions et ses besoins économiques ressemble à ces vieux curés acariâtres qui étaient vraiment chastes, les autres, culpabilisés par leurs comportements occultes, débordent d’hypocrisie et en rajoutent, tels les gras vicaires fornicateurs d’antan.

La situation est perverse, invivable pour eux et pour nous par voie de conséquence.

Quels protestants civiques délivreront nos politiques de ce devoir idiot d’abstinence économique ? Macron hélas n’en prend pas le chemin.

C’est vrai aussi que lancés dans la vie économique les élus pourraient y échouer, comme nombre d’entre nous. Leur prestige partirait alors en brioche, ils perdraient peut-être le pouvoir, ils préfèrent leurs vœux d’abstinence économique et leurs petits arrangements.

Pas de mariage naturel entre l’économie et nos élus. Ils préfèrent le pouvoir absolu idéalisé qu’ils prétendent représenter. Alors pourtant que c’est un simple mandat que nous leur donnons, sans lien avec leur vie personnelle. Ce sont tous des escrocs en puissance.

Cordialement. H. Dumas

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Bien cordialement. H. Dumas

 

 

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De Gaulle, Macron, la guerre civile

Le 4 Juin 1958, quand De Gaulle, en tant que Président du Conseil, déclare à Alger : “je vous ai compris”, j’ai 14 ans. Je “comprends” alors cette phrase au premier degré, comme la plus grande partie des français de l’époque.

Que peut-on demander d’autre à un chef que d’être personnellement compris par lui?

Hélas, assez rapidement j’ai pris la mesure de la folie d’une telle déclaration, de son inconséquence, de sa démesure. Je me pose depuis la question de savoir si cet homme a cru en cette phrase, a pensé sincèrement qu’il était en mesure de tout comprendre de tous, ou s’il a été débordé par le lieu et l’instant, par son côté cabotin, ou encore s’il ne s’agissait que d’un cynisme absolu, définitivement désespérant.

Evidemment, nul n’a la réponse à ces questions, lui seul peut-être l’avait, ce n’est même pas sûr.

Ce que par contre nous pouvons affirmer c’est qu’une déclaration de ce type a, en fonction des circonstances, une très grande force de séduction sur les foules. Tout particulièrement quand celles-ci sont en plein doute, en pleine crise identitaire.

Mais nous pouvons aussi affirmer que, très rapidement, la réalité des malaises de ces foules en difficulté réapparait et qu’alors la frustration de ceux qui ont interprété la phrase au premier degré est colossale.

Cette frustration est d’une telle puissance, d’une telle désespérance accompagnée d’une immense colère liée à ce qui est alors assimilé à une tromperie, que surgit naturellement la violence. Donc, dans le cadre de la gestion d’un Etat : la guerre civile.

C’est exactement ce qui s’est passé pour De Gaulle. Le coup d’Etat inévitable, qui est survenu naturellement en conséquence de sa déclaration, n’a pas prospéré mais il a bien eu lieu.

Pourquoi a-t-il avorté ? Les causes ont été indépendantes de la volonté ou de l’adresse politique de l’auteur de la phrase.

Je fais ici appel à mon souvenir et à mes émotions, il est possible que des historiens plus scientifiques que moi aient d’autres hypothèses, je les respecte évidemment.

Dans ma famille la violence, la guerre, n’étaient plus imaginables.

La dernière n’était terminée que depuis quatorze ans. Elle avait ruiné mes parents, emporté un fils résistant, déstructuré les alliances familiales. Ils s’en relevaient juste, ils avaient en plus assisté impuissants au massacre de l’Indochine, ils étaient prêts à tout pour éviter la violence.

Par ailleurs, l’économie était renaissante, la technique révolutionnaire, les espoirs de richesse qu’elles suggéraient supposaient un environnement de calme et de paix.

En fait le problème alors n’était pas moral, il était organisationnel. La volonté morale de la population était là, mais l’organisation de la société était dépassée.

L’ambiance n’était pas propice à l’affrontement interne. La politique avait du champ devant elle. La situation globale n’appelait pas l’étape ultime de la violence, de la guerre civile.

Donc, les sources de haines issues de cette phrase existèrent bel et bien, mais ne purent pas, en fonction du contexte général national et mondial, dépasser le stade de la rancœur individuelle marginale.

Aujourd’hui Macron nous la rejoue façon “je vous ai compris”.

Le vocabulaire n’est pas exactement le même, c’est un ersatz : “Ce qui est important n’est pas le programme, mais ce que nous allons faire ensemble ” dit-il.  Convenons qu’en plus laborieux et légèrement moins clair c’est le même message qui génère la même réaction de premier degré : “Il a compris mes problèmes personnels, il va les régler avec discrétion et efficacité”.

Les frustrations sont pour demain. Mais cette fois ce sera la guerre civile.

Le contexte est différent.

En admettant même que Macron est la carrure de De Gaulle, il n’a pas l’image que celui-ci avait eu l’opportunité de se construire à l’occasion de sa posture gagnante de résistant initial à la guerre d’invasion allemande.

Aujourd’hui, notre pays ne sort pas d’une période de pénurie, mais au contraire d’une période d’abondance. Il n’est pas prêt à oublier les individualités en vue d’un objectif commun, au contraire il est profondément divisé comme les héritiers le sont face à un héritage dont chacun rêve de la plus grosse part.

Le monde lui-même n’est que violence, dont une partie, même si elle est minime, est importée chez nous et attise l’idée d’en découdre.

Conclusion

Le message intimiste de Macron, tarte à la crème politique, du type : “Mec, j’ai compris ton problème personnel, je m’en occupe en priorité”, comble de la démagogie et du mensonge politique, a laissé les autres compétiteurs loin derrière lors de l’élection présidentielle de notre pays — si perturbé qu’il en a perdu la raison –.

Nous allons aller au bout, il le faut bien.

Nous allons donner une majorité totale au candidat Macron à l’assemblée nationale. Il n’y a pas d’autre solution, le reste ne serait que combines malsaines.

Mon avis est que rapidement, quelques mois, nous allons sombrer dans la violence, puis dans la guerre civile.

Malheureusement ce jeune homme, même s’il est entouré de personnes plus mures, ne pourra rien face à une France en perte totale de repères moraux.

La situation est l’exact inverse de ce qu’elle était sous De Gaulle.

A cette époque, la morale issue de la guerre mondiale existait, elle était forte chez les individus, c’est L’Etat qui était en déshérence. Aujourd’hui, l’Etat est fort et structuré, c’est la population qui est en déshérence, dont la morale est partie en vrille.

Autant De Gaulle pouvait organiser l’Etat en changeant simplement la constitution, autant je ne vois pas comment Macron pourrait rendre à chacun la morale avec un texte ou une nouvelle constitution.

L’ordre et la morale n’ont aucun lien, aucun rapport entre eux, contrairement à ce qui nous est constamment seriné. Le premier définit les règles que les hommes se donnent, la seconde fait le tri entre le bien et le mal tels qu’ils nous sont imposés par les mystères de l’univers.

La France, en plein désordre moral, est le terreau idéal pour voir éclore la violence naturelle liée aux frustrations de la démagogie politique générées par les postures, à minima maladroites, voire perverses, du type de l’ancien discours de De Gaule et de l’actuel de Macron.

Bien cordialement. H. Dumas

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Quelle sera la politique économique du nouveau gouvernement ?

Certains ont cru à un « vent de renouveau » sur la politique française avec l’élection d’un président jeune, beau, parlant l’anglais et un nouveau gouvernement qui fait preuve d’un certain pragmatisme tout en abandonnant cette idéologie marxisante à la fois déplorable et anti-économique.

Nous avons examiné l’option libérale dans un article du 23 avril 2017 (que vous pouvez consulter ici) pour affirmer qu’elle ne sera pas retenue … car, comme je l’ai aussi  écrit (là) en bon fonctionnaire Emmanuel Macron n’est pas un libéral mais un administratif et un dirigiste.

Alors ?

Alors que le gouvernement apparaît être pour l’instant empêtré dans des problèmes d’image et corruption … on nous annonce une réforme du droit du travail dont il est probable qu’il ne ressortira pas grande chose car le gouvernement d’avant les élections ne fera rien et celui d’après va s’embourber dans des négociations interminables avec des syndicats qui commencent à compter leurs troupes; tout en étant fermement décidés à refuser toute remise en cause des « droits acquis ».

Quant à l’application du prélèvement à la source des impôts sur le revenu, dont on dit que ça va être une catastrophe industrielle, on ne sait rien … les surprises en la matière étant nécessairement toujours mauvaises !

On peut donc se poser légitimement quelques questions « basiques » quant à l’action future du gouvernement afin, si cela est possible, de savoir où nous allons ?

Au jeu des questions/réponses, on aboutit au résultat suivant :

– Réformera-t-il l’administration, ses statuts dérogatoires, sa retraite avantageuse calculée sur les dernières années, le jour de carence ? La réponse est non !

– Réformera-t-il le statut des intermittents du spectacle qui nous coûte 1 mds € ? La réponse est non !

– Réformera-t-il un mécanisme du chômage complètement surendetté qui permet à certains de percevoir des indemnités de 6.000 € par mois ? La réponse est non !

– Réformera-t-il les régimes spéciaux de retraite (EDF, SNCF, …) ? : La réponse est non !

– Reviendra-t-il sur les 35 h ? La réponse est non !

– Reviendra-t-il sur ce fameux principe de précaution mis en place par J Chirac et qui ne sert à rien ; si ce n’est à nous empêcher de faire quelque recherche ou quelque essai que ce soit s’il y a le moindre soupçon de risque ? La réponse est non !

– Reviendra-t-il sur cette lamentable loi sur la transition énergétique qui nous coûte une fortune sans résultat probant ? La réponse est non !

Par contre, rien de changé quant aux anciennes pratiques !

La France continue d’emprunter sur les marchés et parfois à des taux surprenants !

Ainsi, l’AFT (agence France trésor) vient d’émettre, au 1er juin, plusieurs emprunts pour un total de 8,273 mds €, dont une OAT au taux de 5.75% pour un montant de 1,720 mds €. Quel est le taux du livret A déjà ?

Par contre, rassurez-vous, nous allons continuer à mener, avec vos impôts, cette guerre sans fin contre ce terrible réchauffement climatique, et malgré la terrible décision du président américain de sortir de la Cop21,  … alors que le climat a toujours varié au cours des âges et que l’intervention de l’homme est à ce jour seulement suspectée ; à défaut d’être quantifiée !

Finalement, le miracle c’est que le système continue à fonctionner … mais bien souvent sur la richesse accumulée au cours des siècles passés !

Conclusion : au delà des effets de manches et des gesticulations médiatiques, il ne se passe rien d’important …

Par contre, ce dont on peut être sûr, c’est que nous allons avoir droit à une nouvelle augmentation de la pression fiscale.

L’option déclarée consiste à augmenter la fameuse et désormais incontournable (et pourtant à l’origine temporaire) CSG- CRDS de 1,7 point afin de diminuer les cotisations des salariés de 2,40% concernant le chômage et de 0.75% concernant la maladie.

Enfin, quand on nous dit 1.7 point c’est au moins 1.7 point … ce qui veut dire que ça peut être plus !!!

Le but déclaré serait donc d’opérer un transfert de charges sociales des entreprises vers la consommation, donc vers les particuliers.

Selon ce raisonnement, la diminution des charges sociales améliorerait la marge des entreprises et leur compétitivité même si, en fin de compte, au niveau du consommateur il n’y aura pas de différence puisque le revenu net du français sera amputé du montant de la CSG augmentée.

Les premières victimes désignées seront les retraités qui ne paient pas de cotisations sociales mais, c’est bien fait pour eux, ils n’ont pas voté pour Macron au premier tour !

L’explication de ce choix est en fait très simple : les principaux « gisements fiscaux » (c’est le terme utilisé à Bercy) sont la CSG et la TVA … parce que ce sont des impôts à haut rendement … mais il y a une astuce car ces deux impôts ne sont pas équivalents !

Il n’échappera à personne que l’une taxe les revenus et l’autre les dépenses …

L’astuce est qu’en frappant les revenus à la source on évite les pertes en lignes car, sauf certains professionnels libéraux et commerçants, nous pouvons reporter un achat (assujetti à la TVA) mais pas un revenu (assujetti à la CSG) !

Or, Bercy a constaté entre 2013 et 2014 d’inexplicables « pertes en ligne » dans la collecte des impôts, notamment de TVA, puisque les prévisions initiales se sont avérées largement surestimées (on a parlé à l’époque de 12 mds € « d’évaporation »).

Peut-on dire pour autant que ce sera un jeu de passe-passe à somme nulle ? Voire … car c’est tout de même 20 mds d’€ d’impôts en plus !

Le seul constat que l’on puisse faire à ce stade est que c’est évidemment l’adoption de la même « solution » que celle qui a été utilisée par M Hollande (mais on s’en étonne moins quand on sait que M Macron était le conseiller économique du sieur Hollande) … avec les résultats catastrophiques que l’on sait; sans pour autant avoir permis de réduire la dette puisqu’elle a progressé de 400 mds en 5 ans soit 80 mds par an.

Mais c’est la solution la plus facile !

Seulement, il sera difficile d’aller beaucoup plus loin dans la pression fiscale car il semblerait que nous ayions atteint le fameux seuil de Laffer c’est à dire que nous soyions arrivés au niveau au-delà duquel les impôts ne rentrent pas plus malgré l’alourdissement de ceux-ci.

Par ailleurs, cette option de l’augmentation de la pression fiscale a un effet pervers bien connu : Le prélèvement supplémentaire sur la richesse se traduit par une diminution de la croissance qui devient inexistante, par un chômage élevé, par un accroissement des inégalités sociales et de la pauvreté !

Il ne faut pas non plus négliger la résistance à l’impôt qui croit avec la pression fiscale et la réduction du train de vie des classes surimposées ; car les prélèvements fiscaux sont évidemment autant de richesse qui n’est pas consommée puisque confisquée par l’Etat.

Mais on sait qu’un Etat dans l’urgence peut faire n’importe quoi … même s’il semble exclu, nous dit-on officiellement, pour l’instant, d’alourdir encore l’impôt des classes moyennes (hormis ce petit détail de CSG) qui ont été littéralement matraquées par le pouvoir socialiste.

D’ailleurs, vous vous rappelez que notre nouveau président a prévu d’exonérer de taxe d’habitation 80% des français ; sans toutefois donner plus de détails.

Seulement, outre le fait que cela retire une bonne part du financement des communes qu’il faudra compenser d’une manière ou d’une autre par des allocations de l’Etat, rien n’interdit par un mouvement de translation habituel au sein de l’administration fiscale (encore un) de transférer cette taxe d’habitation sur l’impôt foncier qui serait donc payé par les propriétaires !

C’est d’autant plus facile que 58% des français sont propriétaires de leur résidence principale !

On a aussi évoqué, il y a peu, la possibilité d’appliquer un loyer implicite (la propriété immobilière étant alors perçue comme une rente) ou d’opter pour l’abaissement du seuil de déclenchement de l’ISF  ou … les deux à la fois !

Tant qu’on y est, on peut aussi alourdir l’imposition des plus values voire même les imposer pour les résidences principales (pour l’instant exonérées), ce qui est relativement facile puisque les immeubles sont par nature immobiles et facilement taxables !

La taxation de la propriété immobilière promet, à cet égard, des lendemains fiscaux particulièrement florissants ; la marge de progression apparaissant à cet égard pratiquement sans limites … au grand bonheur des sévices fiscaux de Bercy !

Vous pensiez avoir vu le pire …

Vous vous trompez ; l’enfer fiscal est probablement pour bientôt mais, chut, il faut d’abord gagner les élections législatives !

Bien cordialement

Απο την Ελλαδα (de Grèce).

 

 

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Ces empires qui se font et se défont

Un empire est le point le plus haut de l’expression d’un pouvoir. Il n’a que deux positions possibles : l’expansion et la régression.

Il pose la question du pouvoir, de ceux qui le donnent, de ceux qui l’assument en le prenant ou en le recevant.

L’acte de donner ou recevoir le pouvoir est la politique. La guerre, selon Clausewitz, étant la continuation sous une forme agressive et physique de la discussion politique.

L’empire romain

C’est la référence tarte à la crème du monde occidental.

Basé sur la seule richesse agraire, il fut une suite ininterrompue de guerres pour la conquête ou la défense de territoires – matière première des sociétés agraires –, accompagnées des pillages ad hoc.

Au début, les habitants de Rome se contentèrent de soumettre leurs voisins. Puis les voisins de leurs voisins, pour finir par la conquête de ce qu’ils considéraient comme le monde connu.

Structurellement il y avait une organisation politique classique, d’un côté ceux qui avaient le pouvoir, de l’autre leurs obligés qui se payaient le boulot.

Initialement le romain était à la fois soldat et cultivateur. Puis ceux-ci devinrent des notables au fil du temps, leurs obligés assumant la soldatesque.

Nous arrivons au point principal : l’armée.

Dans l’organisation sociale et politique de l’empire romain, de ses conquêtes, de sa croissance, l’armée devint naturellement l’outil essentiel.

Tant et si bien qu’elle put imposer aux tenants du pouvoir, au fil du temps, ses exigences. Au point même de faire ou de défaire les empereurs en lieu et place du sénat pourtant base originelle du pouvoir politique romain.

Cette puissance de l’armée permit aux soldats de s’octroyer des avantages de plus en plus déterminants. Qui allèrent jusqu’à nommer des usurpateurs, se prétendant empereurs, à partir de corps d’armée,

Le coût direct en salaires et avantages, le coût indirect en désordres politiques, en guerres civiles, eurent raison de l’empire romain. Sa disparition est liée à une faillite économique globale, dont la responsabilité est à mettre sur le compte des dérives économiques de son armée, de son coût devenu exorbitant.

Les notables décadents ne surent pas redresser la barre. Le pouvaient-ils ?

L’empire industriel occidental

Ce que l’on appelle aujourd’hui le monde occidental a tiré sa puissance, à partir du XVIIIe siècle, de l’industrie.

Au départ, inventeurs et acteurs étaient étroitement mêlés. Puis il s’est trouvé que l’industrie était un espace particulièrement favorable à la division du travail, connue depuis l’antiquité mais alors relativement marginale.

Les premiers notables de l’industrialisation levèrent, à partir de la division du travail, une armée d’ouvriers à leur service. Armée dont ils devinrent rapidement dépendants. Troublante similitude avec nos notables terriens romains et leur armée de conquérants vitale pour eux.

Par ailleurs, rapidement l’industrie dut affronter une conséquence de sa propre existence, la concurrence et l’écoulement de sa production. La conquête s’imposait.

L’empire industriel occidental était en route. Il conquit la planète– ou ce qui était alors le nouveau monde connu — à l’aide de son armée d’ouvriers.

Assez rapidement, les notables furent sollicités par leur armée d’ouvriers qui réclamaient les avantages légitimement liés au fait que c’étaient eux qui se payaient le boulot.

Pour conserver le pouvoir, qu’ils ont fini évidemment par perdre, les notables de l’industrie ont dû octroyer des avantages au-delà de leurs possibilités économiques réelles.

Ce qui ne les empêcha pas de perdre le dit pouvoir et de voir celui-ci capté par ceux qui étaient précédemment leurs obligés : leurs salariés. Ceux-ci agissant tout particulièrement sous leur forme sociologique de regroupement inéluctable : la bureaucratie.

Nous en sommes là.

Tout comme l’ont fait précédemment les notables romains, les notables de l’empire industriel occidental contemporain pactisent actuellement avec des sociétés moins avancées et tentent d’exploiter dans ces sociétés d’autres armées d’ouvriers moins exigeantes en apparence, pas encore structurées en bureaucratie.

Cependant, tout comme l’armée de l’empire romain n’avait plus la possibilité de tirer de son activité le coût de son existence, les armées d’ouvriers de l’industrialisation n’ont plus la possibilité de tirer de celle-ci le coût de leur existence.

Le ou les empires industriels occidentaux sont en voie de disparition, par faillite, par surcoût de leurs armées salariales. Les sociétés qui se sont créées à partir de ces empires  sont aussi appelées à disparaître, par voie de conséquence.

Le monde dans lequel nous vivons est à la charnière d’une mutation politique, évidemment inconnue. Je veux parler d’une mutation dans l’accès et l’organisation politique des pouvoirs.

La sanction de la faillite étant la perte du pouvoir, c’est elle qui attend les cohortes d’ouvriers qui ont cru y accéder sans en évaluer le coût économique.

Evidemment, de la même façon que la prise du pouvoir par l’industrie n’a pas supprimé l’agriculture, la mutation actuelle du pouvoir ne va supprimer l’industrie, simplement ce n’est plus à travers elle que se conquerra le pouvoir.

D’une activité rentable à venir va naître une nouvelle forme de pouvoir et une nouvelle race de conquérants. Elle sera en mesure de payer ses armées, tout en capitalisant suffisamment pour soumettre politiquement le reste du monde connu.

Certains pensent que ce sera à partir de l’informatique. Je n’en sais rien.

J’espère simplement que cette mutation pourra se faire sans guerre, que seule la politique sous sa forme intellectuelle suffira.

Hélas, je n’en suis pas convaincu. Ce serait un évènement inhabituel tant les grandes mutations de pouvoir se font généralement dans le sang.

Cordialement. H. Dumas

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Une analyse économique comparative France/Allemagne

Je souhaite revenir sur un article paru sur le site « institut des libertés » à l’initiative de M Charles Gave.

J’aime bien lire les articles de M Gave car ses analyses sont toujours pertinentes … même si je ne partage pas toujours ses opinions !

Son dernier article (ici) m’a interpellé car il y explique les raisons pour lesquelles M Macron ne pourra pas réussir pendant son quinquennat …

M Gave présente la caractéristique d’être un vrai professionnel des marchés et il ne se cantonne pas dans des raisonnements théoriques abstraits comme souvent le font nos économistes distingués …universitaires … qui ne sont jamais sortis de leur université et n’ont jamais eu à affronter les marchés et leurs exigences toutes particulières.

Dans son article, il explique en particulier :

  1. On peut avoir 70 % de fonctionnaires de plus que l’Allemagne
  2. On peut avoir un taux de change fixe avec l’Allemagne
  3. On ne peut pas avoir les deux à la fois.

Pour ceux qui ne connaissent pas M Gave, je précise qu’il est plutôt antieuropéen c’est à dire qu’il est contre la structure administrative qui fonctionne, bien ou mal, à Bruxelles, qu’il est pour l’Europe des nations, qu’il est contre l’€ et qu’il perçoit le brexit comme une grande victoire de la démocratie sur l’administration bruxelloise et ses dirigeants incompétents !

Pour lui la France est une nation mais pas l’Europe ! Et l’Europe doit rester une mosaïque de pays indépendants, avec leur propre monnaie, au sein d’une Europe réduite à la fonction de zone de libre échange comme le souhaitaient d’ailleurs les anglais !

Clairement, c’est un souverainiste !

Je ne me lancerai pas dans des développements à propos de la nation dont la création/conception est en fait très récente et résulte pour beaucoup du morcellement de l’Europe à partir de la féodalité.

Pour lui il y aurait une volonté de vivre en commun en France qui n’existerait pas en Europe !

J’observerai simplement qu’il s’agit là d’une question d’appréciation personnelle et qu’il en va, à ce propos, comme des goûts et des couleurs !

Quant à la volonté de vivre ensemble … je serai plus circonspect …

Pour ma part, je suis français … parce que je suis né en France et que j’ai acquis la culture française en vivant en France et en allant à l’école républicaine mais ce n’est pas un choix de ma part, c’est le constat d’un simple fait qui m’a été imposé … d’ailleurs  je préfère vivre en Grèce et je n’entretiens pas de sentiment xénophobe vis-à-vis des autres membres des pays de l’UE !

Dans ces conditions : où est la volonté de vivre ensemble ; M Gave, lui-même, vivant à Hong Kong ?

Dans son article, il opère une comparaison entre la France et l’Allemagne pour arriver au constat qu’avec la monnaie unique nous, français, ne pouvons pas réussir parce que la monnaie unique, l’€, n’est pas adapté à notre économie.

Ce faisant, il m’est apparu que M Gave faisait l’impasse sur tout un aspect de l’économie française pour se limiter à la monnaie et commettait de ce fait un contresens.

Or, et c’est bien de cela qu’il s’agit : la France, qui avait une situation comparable à l’Allemagne en 1995, a complètement décroché depuis et ce n’est pas seulement la faute de la monnaie car ce phénomène n’a, à mon avis, rien avoir avec l’€ … même si l’€ peut avoir tendance, à un certain stade, à amplifier les distorsions et les handicaps !

En fait, la raison principale est que la France vit au dessus de ses moyens et qu’elle dépense beaucoup plus que l’Allemagne pour offrir à sa population les mêmes services !

Evidemment, ce constat n’est pas sans poser un certain nombre de questions qu’il appartient au nouveau président de résoudre ; faute de quoi nous continuerons à nous enfoncer dans la croissance (très) molle, le chômage de masse, les déficits et la dette !

Car, il existe une double règle économique incontournable :

  • si vos coûts augmentent plus vite que ceux de vos voisins, la seule façon de rester compétitif est de dévaluer votre monnaie c’est à dire d’annuler par le biais de la dépréciation de la monnaie les coûts supplémentaires générés par un certain nombre de facteurs qui peuvent être la fiscalité, le niveau de dépense publique, le nombre de fonctionnaires, la progression des salaires et des charges sociales,
  • si vous avez une mauvaise économie, vous aurez nécessairement une mauvaise monnaie c’est à dire une monnaie peu ou pas crédible sur le marché international des capitaux et des devises et, de ce fait, vous ne pourrez pas emprunter sur les marchés au-delà d’un certain montant car, faute de cette crédibilité, les taux demandés par les prêteurs vont monter à des taux insupportables !

Evidemment, avec l’€, je reconnais que nous avons enfreint ces deux règles car d’une part nous n’avons pas pu dévaluer (on ne peut pas dévaluer avec l’€) et nous avons emprunté à tout va sur les marchés en profitant des (bas) taux allemands pour assurer nos fins de mois !

La où l’explication de M Gave me gène, c’est qu’il ne tire pas les conséquences de ce qu’il constate et se limite à des observations sans rechercher les causes de cette situation.

Car, il nous appartenait, compte tenu des règles nouvelles liées à l’adoption de l’€ et à un taux de change fixe, de nous adapter aux nouvelles règles et d’engager les réformes de structures nécessaires … ce que nous n’avons pas fait mais ce que l’Allemagne a fait !

Et la Commission Européenne nous rappelle sans arrêt à l’ordre en nous demandant d’engager les réformes de structures nécessaires … ce que nous persistons à ne pas vouloir faire !

Si la situation de la France se dégrade sans arrêt depuis 30 ans c’est évidemment qu’elle est mal gérée par une classe politique très inférieure à la classe politique allemande ; et notamment que la classe politique française, par lâcheté, clientélisme ou tout ce que vous voudrez, a refusé, pour ne pas heurter les pauvres français, d’engager des réformes de structures que les allemands, eux, ont bien engagées !

La solution n’est pas dans la fuite de la monnaie car la monnaie n’est qu’un révélateur de l’état de l’économie d’un pays à un instant donné – et, comme pour Mme le Pen, changer de monnaie, ne résoudra aucun des problèmes structurels de la France !

Et à comparer les 2 pays, il faut rappeler que le taux de chômage est plus du double en France (10.1%) par rapport à celui de Allemagne (3.9%), que nous enregistrons des déficits budgétaires constants (75 mds €) alors que les comptes de l’Allemagne sont à l’équilibre (et même en léger excédent) et que cette dernière enregistre des scores à l’export (260 mds € d’excédents) impressionnants tandis que nous n’enregistrons que des déficits (60 mds €).

Soyons lucides, tout cela ne peut pas être seulement à cause de la monnaie !

Le niveau des dépenses publiques françaises apparaît complètement délirant (57%) alors qu’il se « limite » à 45% en Allemagne !

Là est l’explication : le secteur public français pèse trop lourd sur la seule activité privée et handicape les entreprises françaises ! D’ailleurs, la Commission Européenne a relevé le niveau très élevé des charges sociales et des impôts sur les entreprises françaises situé à 38.4%. Il est le plus élevé de l’UE en 2016 !

En outre, il s’avère que notre système fiscal, très inégalitaire, exerce une pression trop importante sur un nombre trop réduit de personnes assujetties ; compte non tenu du fait qu’à  cela s’ajoute une instabilité fiscale et règlementaire déjà fustigée par mes soins dans ces colonnes !

Par ailleurs, avec un pays complètement dominé par son administration ; laquelle, avec sa vision purement administrative et eugéniste du marché du travail, part du principe qu’en empêchant les licenciements on limitera le chômage (c’est d’ailleurs la même logique qui a conduit cette même administration à limiter le nombre de nouveaux médecins en estimant, avec le succès que l’on sait, que moins il y aurait de médecins … moins il y aurait de dépenses de santé), les barrières mises aux licenciements n’apparaissent finalement que comme des barrières à l’embauche puisqu’un entrepreneur qui ne peut pas licencier n’embauche pas … c’est aussi simple que ça !

Alors, pour revenir à l’article de M Gave … Oui la France peut avoir une administration pléthorique, des dépenses publiques excessives, un marché de l’emploi complètement rigide et sinistré mais non le retour au Franc ne résoudra aucun des problèmes structurels de la France et non le retour au Franc ne lui rendra aucune compétitivité vis-à-vis d’un leader économique comme l’Allemagne !

La seule issue est l’engagement de réformes structurelles touchant à la dépense publique, au nombre de fonctionnaires, au marché de l’emploi, à la fiscalité car, contrairement à ce que croient une bonne part de nos politiciens et l’essentiel de notre administration, le modèle français n’est envié par personne – il n’est tout simplement pas un modèle – et surtout le monde n’est pas fait pour se plier à nos desideratas c’est à dire que nous n’imposerons pas aux autres notre conception du monde !

Et pour revenir à M Macron, on ne peut que souhaiter qu’il engage les réformes nécessaires, mais … pour des raisons de basse politique et d’opposition frontale des syndicats (ça commence d’ailleurs avec la CGT qui bloque actuellement les dépôts pétroliers), il m’apparaît que, ainsi que je l’ai déjà écrit, rien ne sera fait, hormis quelques réformes « à la marge » et la France restera le mauvais élève de l’Europe ; jusqu’au jour où nous lasserons nos partenaires !

Bien cordialement

Απο την Ελλαδα (de Grèce)

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L’entrepreneur : qui est-il ?

Philos, que je salue en ses pérégrinations nautiques, a rappelé récemment à mon souvenir Bernard Moitessier.

De la génération de mes parents, ce navigateur préfigurait, lorsque j’étais un jeune homme, ce que seraient les écologistes.

Marin hors normes à son époque, doublé d’un narrateur séduisant et facilement lisible, il eût à la fin des années 60 un immense succès après avoir, volontairement ou non, scotché la planète en ne franchissant pas au dernier moment la ligne d’arrivée alors qu’il était le vainqueur du premier tour du monde à la voile, en repartant directement, sans escale, pour courir les océans.

L’homme avait deux facettes.

C’était un immense navigateur qui a repoussé les limites du possible sur l’eau avec un voilier contemporain de 12 mètres du fait d’une immersion personnelle dans les choses de la mer quasi équivalente à celle de ses habitants naturels.

C’était aussi un terrible prédateur, dissimulé comme les écologistes derrière une posture de thuriféraire de la nature.

Il aimait la nature pour ce qu’elle lui apportait en beauté, mais aussi en opportunité. Jamais loin de son harpon, il n’hésite pas à prélever tout ce qu’il trouve bon pour lui.

Sa passion pour les espaces vierges correspond principalement à son souhait d’être seul à en profiter.

Aux Galápagos, c’est la chair des tortues qu’il harponne et des langoustes qu’il ramasse qui attisent sa passion.

Ecolo avant l’heure, comme eux il prend mais ne donne pas.

Car l’écologie, ne soyons pas dupe, consiste à prendre sans donner, à la nature bien sûr, mais ensuite et surtout aux autres hommes.

L’entrepreneur, lui, est un progressiste qui, par essence, donne d’abord.

Pendant que l’écologiste est un prédateur passif qui se donne le beau rôle en évoquant sa prétendue maîtrise de la prédation, l’entrepreneur est naturellement progressiste, il commence par donner avant de prélever.

C’est sur ce point que diffèrent fondamentalement l’écologiste et l’entrepreneur.

Nul ne peut entreprendre sans au préalable donner.

Personne n’exploiterait le pétrole s’il n’avait été d’abord créé les process de son utilisation. Le constat vaut pour le pétrole mais aussi pour les engrais et la culture, l’industrie moderne, la santé et l’allongement de la durée de vie, etc… l’ensemble pour le meilleur et pour le pire.

Tout simplement parce qu’avant toute chose l’entrepreneur doit séduire pendant que l’écologiste se contente de ramasser, de prélever. Le premier a des clients à trouver puis à satisfaire, le second n’a que des prédateurs à maîtriser.

Mon propos n’est pas de prétendre que l’un vaut mieux que l’autre mais qu’ils n’ont rien en commun, profondément et irréversiblement. Que, de ce fait, ils aboutissent à deux sociétés opposées et incompatibles.

Au delà des arguments favorables ou défavorables pour chacun d’eux, je crois que la conscience de leur différence de moyen et de finalité est essentielle.

Donc, l’entrepreneur donne d’abord. Il crée la motivation qui sera la raison de son existence. Ce don sera-t-il heureux ou malheureux ? C’est le problème que ses détracteurs soulèvent régulièrement.

J’exclus du raisonnement l’entrepreneur pervers, insincère, dont le don initial serait malsain, voir délictuel, ce n’est pas sûr ce type de minorité que l’on peut bâtir un raisonnement.

Évidemment, nul ne peut savoir au moment où il donne si son don sera porteur de résultats bénéfiques ou maléfiques, il en est ainsi de tous les dons, y compris les plus désintéressés.

Mais, il n’en reste pas moins vrai qu’il y a une énorme différence entre celui qui prend sans donner et celui qui donne avant de prendre.

Il n’est pas très compliqué de se retourner et d’imaginer ce que serait notre vie de cueillette si depuis l’origine l’homme s’était contenté de prélever et de partager sans préalablement donner, créer.

Mon expérience d’entrepreneur me permet d’affirmer qu’être entrepreneur c’est essentiellement donner avant de prendre. Ce n’est pas si courant, l’inverse est moins rare.

C’est folie pour une société de haïr et de détruire, comme le fait la notre, ses entrepreneurs. Les écologistes portent une lourde responsabilité sur ce point.

Peuvent-ils imposer leur finalité à notre société, éradiquer par un étranglement lent et mortifère les entrepreneurs progressistes et nous entraîner dans une société du partage de la régression, donc de la misère ? Hélas je le crains.

Cordialement. H. Dumas

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Stéphane GUYOT : échanges épistolaires.

La lettre de Stéphane

Ma réponse à Stéphane

Bien cordialement. H. Dumas

 

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L’intelligence Artificielle – A l’aube de la disruption ultime

L’intelligence Artificielle – A l’aube de la disruption ultime
Analyse de Monsieur Stéphane Mallard en vidéo .
Il faut maintenant Penser Global et agir local . Et avec l’intelligence artificielle c’est du concret.  Mais la puissance du changement va être décuplée . Le trou va se creuser entre ceux qui sont conscients et ceux qui seront les dominés . L’ETAT et son administration mais pas seulement vont avoir un pouvoir renforcé et il faut craindre des abus de pouvoir  . S’il n’y a pas les contre-pouvoirs nécessaires, l’esclavage , les abus de pouvoir seront non seulement développés mais rétablis avec modernité  Je vous invite donc à voir la suite dans une vidéo très instructive à l’adresse suivante :  https://www.youtube.com/watch?v=_Bh-uHliUEQ 

Richard ARMENANTE

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L’Enarchie et le dévoiement de la démocratie

Le nouveau gouvernement comporte, encore une fois, de nombreux énarques ; et l’administration domine la politique française depuis déjà une bonne trentaine d’années, que ce soit au sein de l’exécutif mais aussi au sein de l’Assemblée Nationale.

En fait, elle le fait de plus en plus … mais il paraît que les français adorent leur administration !

L’Ena est devenue le moule de la formation des élites et l’administration est devenue le vivier ordinaire de recrutement de la majorité du personnel politique et des membres cabinets ministériels ; sans que la « mauvaise » gestion persistante des deniers publics permette d’apporter un quelconque brevet d’efficacité et de capacité à ses membres …

Or, il est nécessaire de rappeler, à ce stade, que l’administration n’est pas là pour commander ou décider, elle est là pour obéir et exécuter les décisions du pouvoir et accessoirement les décisions judiciaires. Elle est au service des français et doit être apolitique et notre nouveau président l’a d’ailleurs rappelé dans l’un de ses discours (« je suis là pour servir et pour vous servir ») !

Seulement nous savons bien que l’administration est devenue un véritable Etat dans l’Etat qui agit à sa guise, sûre de son impunité, protégée par ses propres tribunaux administratifs complaisants pour ne pas dire franchement partisans (le juge judiciaire n’a pas le droit de connaître de litiges entre l’administration et l’individu).

L’administration résiste à tout et n’en fait finalement qu’à sa guise.

Certains ministres libéraux (Alain Madelin en particulier) se sont même heurtés à la haute administration de Bercy qui a fait bloc contre lui et refusé obstinément de lui obéir lorsqu’il s’est trouvé en position de ministre !

On sait aussi que nombre de ministres ne sont en fait que les porte paroles de leurs cabinets ministériels ; lesquels détiennent la réalité du pouvoir de décision au sein des ministères !

Il faut rappeler, encore une fois, que cette « haute » administration fonctionne en circuit fermé ; qu’elle est complètement déconnectée des réalités économiques et sociales de la population de base (appelée sans dents par certain président), qu’elle est payée grassement par l’argent gratuit des autres (nos impôts), assurée d’une sécurité de l’emploi absolue, d’horaires de travail « accommodants » et d’une retraite paisible et fructueuse payée par l’argent gratuit des autres (nos impôts encore !), d’un montant largement supérieur à celle du privé

Au surplus, la possibilité de faire de la politique leur est facilitée par leur statut puisque, contrairement à plusieurs pays de l’Europe du nord, ils n’ont aucunement l’obligation de démissionner de la fonction publique ; ils sont juste en disponibilité ou détachement contrairement à l’entrepreneur, au professionnel libéral ou à l’employé du privé.

Dernier détail, qui ne gâte rien : pendant leur carrière politique, la progression de leur carrière professionnelle, au sein de l’administration, reste assurée bien qu’ils n’y exercent aucune fonction (ce qui est impossible dans une entreprise privée).

Enfin, il convient de rappeler que les énarques constituent une caste à part entière qui s’auto entretient, s’auto protège et s’auto promeut dans une espèce d’endogamie politique à la fois malsaine et malfaisante …

Une promotion chasse l’autre à l’occasion du changement de président puisque la promo Sedar Senghor (Macron) a pris la place de la promo voltaire (Hollande) … comme un clou chasse l’autre !

Mais ne nous leurrons pas ; au delà des déclarations de bonnes intentions, des promesses, ce sont les mêmes, avec le même formatage et la même façon de penser !

Le problème qui dépasse ce constat est donc de se demander quel brevet de compétence dispose cette élite devenue incontournable et que l’on retrouve partout puisque, l’administration, haute et petite, dirige de facto le pays ?

Il faut rappeler que l’Ena n’est pas une école de commerce, ni une MBA, et que ses élèves n’ont aucune notion de l’économie réelle ni de la direction d’une entreprise puisqu’ils passent sans transition du lycée à Science-Po puis à l’Ena et qu’ils en sortent à 23 ans, en fonction d’un classement purement intellectuel basé sur leur capacité à réussir à une gamme programmée d’examens, pour, sans aucune expérience professionnelle autre qu’un stage dans une préfecture, exercer des fonctions de direction ; ce qui, par une espèce d’assimilation abusive, leur permet de prétendre, ensuite et de manière tout à fait présomptueuse, diriger un pays entier sous tous ses aspects !

Et, dans cette école on leur apprend, sans qu’ils n’aient aucune ouverture sur le monde extérieur, les bienfaits supposés d’une administration toute puissante, protectrice et rassurante des français, dépensant pour leur bonheur les deniers publics dans le cadre d’une conception monolithique de l’économie basée sur l’étatisme et le contrôle administratif de l’ensemble du pays.

Il faut être conscient qu’il s’agit là d’une vision du monde perçue à travers le seul prisme de l’administration ; et d’un modèle économique dans lequel le particulier et l’entreprise, toujours suspects de fraude et d’abus, doivent être surveillés, contrôlés, régulés.

La conséquence immédiate est que l’on préfère une économie basée sur la dette et l’endettement public plutôt que sur l’esprit d’entreprise et la création de richesses car l’initiative individuelle est par nature moins contrôlable !

On en voit aujourd’hui le résultat : la France cumule tous les records de dette, de déficit et de pression fiscale !

La France est finalement devenue une affaire de caste, de famille – on n’osera pas encore parler de la mafia énarchique – mais la conclusion s’impose !

Seulement, quand les exécutants n’ont font plus qu’à leur tête et se permettent de contrecarrer le pouvoir choisi par la population (ce qui s’appelle la démocratie), il ne fait aucun doute que ces exécutants détiennent de facto la réalité du pouvoir tout en échappant à tout contrôle qu’il soit politique, hiérarchique, judiciaire ou démocratique !

Et, il ne faut pas rêver, cette administration ne se réformera pas d’elle-même !

En fait, ces membres de l’administration constituent une France d’insiders c’est à dire d’une partie favorisée de la population qui bénéficie de la sécurité de l’emploi, d’un salaire assuré souvent supérieur au privé, d’une retraite confortable (payée par les contribuables) calculée sur les dernières années (contrairement aux salariés du privé) !

Evidemment, ce schéma déplait fortement aux outsiders c’est à dire à ceux qui doivent ne bénéficient pas des mêmes avantages et doivent souvent chercher un emploi sans aucune garantie, ensuite, de le conserver !

Le dernier président en a d’ailleurs apporté la preuve la plus éclatante en préservant les fonctionnaires tout au long de son mandat (jour de carence supprimé, revalorisation du point indiciel, maintien des avantages au niveau de la retraite).

Le fonctionnaire élu protège sa caste et n’apparaît être finalement que le vecteur d’une seule catégorie socioprofessionnelle ! On appelle ça du corporatisme électoraliste !

Et ce pouvoir omniprésent qui nous contrôle de plus en plus tend, comme tout pouvoir dominant, à augmenter toujours plus son emprise sur la population qu’elle contrôle jusqu’à la domination hégémonique sans partage dont je n’ose pas encore qualifier la nature …

Car, le but, réel et non affiché, est le pouvoir, tout le pouvoir, rien que le pouvoir !

Evidemment, la déclaration d’intention selon laquelle le nouveau gouvernement se déclare libéral relève de la posture et nous verrons qu’il n’en sera rien !

Sous l’ancien régime nous avions la monarchie éclairée (en gros un peu libérale mais de droit divin quand même), nous avons désormais l’administration éclairée ; ce qui, vous en conviendrez, n’est ni satisfaisant ni encourageant !

Nous sommes donc bien face d’un dévoiement de la démocratie dont il ne faudra attendre aucune mesure libérale ; bien au contraire et nous aurons droit à un quinquennat étatiste et technocratique selon la formule d’Eric Verhaeghe sur le site La voix des entreprises – Décider et Entreprendre.

Il ne faudra pas s’étonner que, plus tard et par simple rejet d’un tel système dans lequel elle ne se reconnaît pas et dont elle se sent exclue, une part importante de la population se jette dans les bras du populisme !

Et, en attendant, la France continue d’emprunter à tout va sur les marchés … on ne va quand même pas renoncer aux « bonnes vieilles » habitudes et à ce modèle économico administratif qui nous a tant réussi !

Bien cordialement

 

Απο την ελλαδα (De Grèce)

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Emmanuel Macron écoutez Frédéric Bastiat

 

Le 7 mai une majorité électorale a désigné Emmanuel Macron comme Président de la République. Lors de son investiture nous avons eu un excellent discours, très présidentiel sur le ton et la forme.
Mais le fond du discours ne laisse présager aucun renouveau. L’étatisme reste le pilier de notre société.

« Tout ce qui concours à la vigueur de la France et à sa prospérité sera mis en œuvre. Le travail sera libéré » Il est permis de douter que le contrat finisse par remplacer la loi.

« Les entreprises seront soutenues, l’initiative sera encouragée. La culture et l’éducation par lesquelles se construit l’émancipation, la création et l’innovation seront au cœur de mon action ». L’État décidera quelle entreprise soutenir, quelle culture sera acceptable, quelle initiative sera encouragée, quelle éducation uniforme devra être donnée aux jeunes générations, quelle création et innovation seront soutenues.

« Les Françaises et les Français qui se sentent oubliés par ce vaste mouvement du monde devront se voir mieux protégés ». Dans notre pays il y a des SDF, des mal logés, des travailleurs pauvres, des millions de chômeurs. Cette misère n’est nullement la conséquence d’une « mondialisation ». C’est la suite logique de l’État qui se mêle de tout. Il n’est pas protecteur. Il détruit les incitations productives par des prélèvements obligatoires écrasants et une réglementation étouffante. C’est la cause de nos malheurs et elle est endogène.

« Nous aurons besoin d’une Europe plus efficace, plus démocratique, plus politique
Car elle est l’instrument de notre puissance et de notre souveraineté. » L’Europe ne peut pas être à la fois plus démocratique et plus politique, à la fois l’instrument de notre puissance et de notre souveraineté. La création d’un super État est un abandon de souveraineté, donc de puissance, pour la Nation et de libertés individuelles pour ses habitants.

« J’aurai besoin de chacun. La responsabilité de toutes les élites, politiques économiques, sociales religieuse, de tous les corps constitués de la nation française sera appelée. » Loin de se fier à chacun, c’est à dire à « l’action humaine » et à des individus libres de choisir, le Président fait confiance aux organisations collectives, par delà les individus qui les composent. Ces organisations ont leurs intérêts propres. Cette manière de travailler n’est en rien nouvelle. C’est du collectivisme. L’État s’adresse comme toujours à des communautés, en qui il trouve les interlocuteurs, qui lui sont nécessaires pour imposer ses vues aux personnes.

« la France veillera toujours à être au côté de la Liberté, des droits de l’homme » Il convient alors de commencer par rétablir la Liberté individuelle en France.
« La propriété, le droit de jouir du fruit de son travail, le droit de travailler, de se développer, d’exercer ses facultés, comme on l’entend, sans que l’État intervienne autrement que par son action protectrice, c’est la liberté »  Frédéric Bastiat, Propriété et loi.
Pour Frédéric Bastiat si notre pays traverse une grave crise économique et morale c’est parce que la Loi y est pervertie. C’est à dire qu’elle organise la “spoliation légale” qui détruit les Droits Naturels Individuels (Propriété, Liberté, Personnalité) et au final tout sens de la Responsabilité et de la Justice. Pour atteindre la prospérité il faut la fin de la spoliation légale donc, comme l’écrit Pascal Salin, la « libération des énergies productives (…) Cela signifie une diminution considérable des réglementations et une baisse profonde de la fiscalité ».

En ce début de quinquennat on doit souhaiter l’amélioration de la situation des Français. Il n’est pas douteux que le Président connaisse Frédéric Bastiat. Il a demandé l’aide de « chacun », celle de Frédéric Bastiat lui sera précieuse !

« Absence de Spoliation, — c’est le principe de justice, de paix, d’ordre, de stabilité, de conciliation, de bon sens que je proclamerai (…) jusqu’à mon dernier souffle.” Frédéric Bastiat, La Loi

Patrick de Casanove
Président du Cercle Frédéric Bastiat

Cet article a d’abord été publié par Politique matin

Pour les personnes intéressées : Mon passage sur TV Libertés. Sont abordés Frédéric Bastiat, la présidentielle et la Sécu.

 

 

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Bientôt le 14 Juillet. Et si on allait raser Bercy ?

Si on allait pendre haut et court cette caste privilégiée : la noblesse administro-bureaucratique et ses serviteurs. Dieu que cela nous ferait du bien de leur rendre le millième du mal qu’ils nous font.

Chaque jour sur ce blog apparaît, petit à petit, l’incroyable dimension des horreurs fiscales et leurs cortèges de drames humains.

Toutes ces choses sont tues parce qu’elles ne déclenchent aucune empathie, tant chaque français a été moralement acheté, a vendu son âme à ceux qui prétendent piller pour son compte, dans son intérêt.

Les victimes se taisent. Comme les homosexuels en Tchétchénie.

Quand prendra-t-on conscience que Bercy pratique la vengeance familiale, la prise d’otage, comme dans les sociétés les plus reculées ?

Admettons : votre mari assassine ou vole votre voisin, voire les deux. Ce n’est pas bien. Mais, après une enquête sérieuse, lui seul sera condamné. S’il meurt entre sa mise en examen et son procès, il ne sera même pas jugé, l’action va s’éteindre. Vous ne serez pas condamnée à sa place, et la famille de la victime ne sera pas autorisée  se venger sur vous, encore moins sur vos enfants.

Admettons maintenant : votre mari a un problème avec le fisc. D’abord il est très peu probable que le fisc cherche à en faire réellement la démonstration, pas besoin de preuve, il lui suffira de l’affirmer. C’est ainsi dans 80% des cas.

Nous avons vu et revu les cheminements scandaleux de la procédure fiscale.

Le mépris des preuves, de la présomption d’innocence, du procès libre et public devant une justice indépendante avant toute condamnation, toutes ces choses qui sont la marque d’une justice démocratique et que le fisc ignore superbement.

Mais il y a pire

Une fois votre mari condamné par la “justice fiscale”, vous serez solidaire de sa condamnation. Mais pas que vous, vos enfants aussi. Vous serez maudite pour plusieurs générations.

C’est par milliers que des familles sont ruinées du fait d’une accusation fiscale, le plus souvent moralement injustifiée, en principe qualifiée indûment de tricherie de mauvaise foi.

Les choses se passent ainsi : le chef de famille, entrepreneur ou autre, a maille à partir avec le fisc. Il se défend, y laisse sa santé et son entreprise ou son travail. Plus de revenu. La misère s’abat sur la famille. Le chef de famille meurt, désespéré.

Son épouse, ou inversement si c’est elle qui était aux manettes, est considérée comme responsable par le fisc, elle doit payer la fausse dette.

La plupart du temps, le montant de la dette est démesuré par rapport aux revenus auxquels la personne restante peut accéder. Elle est donc condamnée au bagne financier à vie. Aux travaux forcés pour le compte de l’Etat.

La vengeance du fisc est familiale, je vous le dis.

Car il y a pire. La ou le survivant disparait à son tour. Les enfants sont alors poursuivis pour la fumeuse dette fiscale. Soit ils paient, soit ils refusent la succession et perdent tout souvenir matériel de leurs parents.

La vengeance fiscale est totale, elle ne sera assouvie que par la disparition de toute trace du “délinquant fiscal” et de sa famille.

En dehors de la maffia, je ne connais pas d’autre société évoluée pratiquant la vendetta à ce niveau.

Oui, Bercy mérite d’être rasé. Courage.

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OBTENIR JUSTICE DE LA PART DU FISC, EN FRANCE, C’EST MISSION IMPOSSIBLE!

 

 Depuis des années qu’Henri Dumas a ouvert son site, nous recevons de multiples témoignages et de nombreux mails décrivant l’inhumanité la plus crasse, le manque total d’empathie et surtout la torture au quotidien infligée par les agents du fisc.
Nous constatons des redressements complètement disproportionnés, des amendes complètement délirantes, que ces gens qui n’ont déjà plus rien et qui vivent dans une quasi misère, se voient infligés.
Il leur faudrait plusieurs vies pour les « régler ».
Certains se battent pied à pied depuis des années, voire 10 ou 20 ans, au quotidien contre ces tortionnaires bureaucratiques « assermentés ».
C’est un combat sans fin.
Décrire la souffrance de ces victimes du fisc est impossible et se rendre compte de sa réalité est aussi impossible. On ne peut décrire ces tortures quotidiennes.

Monsieur Doremieux est l’exemple typique de la ruine d’un homme programmé par un de ces petits chefs, qui au lieu d’être sanctionnés sont couverts par toute leur administration.
Sa lettre (ci-dessous) décrit son combat contre l’injustice de la Grande Faucheuse dans l’indifférence générale.
Il a fini par sauver sa peau mais à quel prix ?

« Préambule. Je n’ai jamais triché fiscalement. J’ai eu trois contrôles du fisc en 40 ans, dont deux par des vérificateurs tout à fait honnêtes, autrefois. Aucun redressement. Le premier vérificateur M L…….. M’apportant même un point oublié par mon comptable M K…. et ainsi une restitution d’impôt trop versé. Du jamais vu ! Mais c’était en 1979. Tout a changé depuis !

Je suis hostile à la fraude fiscale, et même hostile à la défiscalisation. Cette dernière laisse sur le bord du chemin les classes moyennes pauvres tout comme ne peuvent plus acheter des biens ceux qui avec des salaires médiocres sont assommés d’impôts qui les empêchent d’acheter leurs maisons.

Tout cela indiffère, non pas tous les agents du fisc (j’en ai vu dans mon cabinet médical presque tous honnêtes franchement), sauf 1/10 seulement, selon mon expérience, et seulement 1/3 des vérificateurs. Ceux-ci considèrent que leurs intérêts fiscaux sont supérieurs à ceux de la survie à terme de mon cabinet médical que j’ai dû fermer.

Alors que je suis consentant vis à vis de l’impôt, avec la réserve qu’il est devenu bien trop complexe (je viens de poster la 2042, la 2042 PRO-C, la 2035, les annexes SD de la 2035, la 2044, la 2070) rédigés en trois WE.

Alors que je suis respectueux des règles fiscales complexes et que je suis partisan et militant de la simplification fiscale de l’impôt par l’impôt cadastral ou PROPERTY TAX, le chirurgien que je suis, s’est trouvé exposé puis ruiné lors d’un troisième contrôle fiscal à un redressement, suivi des moyens de coercitions du fisc ; je parle des saisies immédiates de mes comptes bancaires qui m’ont paralysé, ont ruiné la confiance de mes associés et de ma famille pour finalement, me détruire : privation de comptes bancaires comment exercer ?

Le tribunal administratif de NANCY a annulé 8 ans plus tard ce redressement sans cependant aboutir à toutes les conséquences de cette annulation : la restitution complète de toutes les saisies et impôts versés de façon indue.

Visiblement, le dernier vérificateur Monsieur J… P… L…. n’a pas réussi à maîtriser la totalité de ce qu’il fallait vérifier, peut-être 20 % de ce qu’il fallait voir. Je lui avais pourtant accordé de bonne foi six mois supplémentaires et mes ordinateurs (qu’il a refusés), voyant qu’il ne parvenait pas à la fin de l’année 2000, dépourvu de moyens informatiques, à faire son travail en trois mois. J’ai été récompensé de ma bonne volonté par une absence d’entretien terminal. J’en ai compris la raison dès la lecture de la notification. Elle contenait trois extravagances.

La première était que sa notification était bourrée de fautes de calculs. J’en ai dénombré plus de cinquante sur mes tableurs EXCEL. Oublions un instant cette première extravagance. Je la crois due à une absence de moyens informatiques chez un vérificateur qui était aussi le client de mon cabinet médical. La suite est, probablement, dictée par son supérieur hiérarchique : Mr T……. .

La seconde extravagance, de loin la plus importante, consistait à effacer l’imputabilité de tous les frais de mon cabinet médical (loyers, appareils, salaires et charges sociales de ma secrétaire, frais divers et variés). Bref, j’avais exercé 15 ans des consultations là c’est oui ; mais sans cabinet médical ! D’où venaient donc mes recettes alors ?

Voici maintenant la troisième extravagance. Sans se rendre compte de la contradiction de sa notification, le même vérificateur qui supprime mon cabinet médical, ajoute à mes honoraires importants, des ‘honoraires dissimulés’ (sic).

Comment peut-on avoir des recettes  et même des honoraires dissimulés sans cabinet médical ? J’en suis encore abasourdi quinze ans plus tard.

Sans perdre un jour, sans m’avertir, les huissiers du Trésor Public se sont saisi des sommes figurant sur mes comptes bancaires. Le Tribunal Administratif de Strasbourg n’a pas dénié écouter le bon certificat de mon banquier attestant que les soi-disant honoraires dissimulés, n’étaient que des virements de compte à compte à l’intérieur de sa banque au centime près.

En première instance au TRIBUNAL ADMINISTRATIF, au motif bien connu que « LE ROI NE PEUT PAS MAL FAIRE », l’avocat de la RÉPUBLIQUE a, seul, de droit à la parole. Voulant montrer le bon certificat de mon banquier qui me dédouanait de toute dissimulation en honoraires, je suis expulsé de la salle manu militari et débouté. Complètement ruiné, j’ai fermé mon cabinet et je me suis mis en retraite croyant y trouver la paix.

Que nenni, une nouvelle série de saisies a commencé avec des prélèvements sur mes pensions de la CARMF : de grosses sommes. Je me suis alors adressé à la Cour d’Appel de Nancy.

Cette dernière, enfin, a bien vu qu’il n’y avait aucun ‘honoraire dissimulé’. Ouf ! Cette seule anomalie démembrée leurs suffisait à annuler totalement le redressement.

Comment le TA de STRASBOURG, contredit par LA COUR ADMINISTRATIVE D’APPEL de NANCY peut-elle vivre sans lire les attendus du jugement qui dénonce son impéritie ? Un généraliste prend toujours le temps de lire le courrier du CHU. Dès lors, le Trésor Public m’a restitué 80% de la deuxième série de saisies, mais pourquoi pas les 20 % restants ? Je n’en sais rien ! Et rien du tout de la première série, celle survenue juste après la notification qui était survenue sans avertissement préalable.

Puisque l’administration fiscale maintenait la seconde anomalie, à savoir que je n’avais pas eu de cabinet médical 15 ans, j’ai alors demandé de me restituer les 15 taxes professionnelles versées pour ce cabinet médical qui n’existe pas selon l’administration fiscale. J’ai obtenu, SURPRISE venant sans doute d’une partie encore honnête de l’administration fiscale, j’ai partiellement satisfaction.

Je ne comprends pas, cependant, que l’on puisse me restituer une partie des taxes professionnelles, mais pas le reste qui n’est pas encore reversé. Peut-on verser des TP dans un local qui n’est pas qualifié par le fisc lui-même de professionnel alors qu’il est bien un cabinet médical, la preuve les recettes ?

Vous pouvez comprendre que j’ai l’intention, en cas d’échec, de m’adresser au Conseil d’Etat, puis à la Cour Européenne des Droits de l’Homme…

Dr J.D. »

 Ils sont des milliers comme lui.
Nous, nous le savons.
Et le pire, c’est que nous savons pourquoi, grâce à Francis Le Poizat.
Les médias et les hommes politiques préfèrent regarder ailleurs.
Mais cela  changera un jour.
C’est pour nous une certitude…

E.Bolling

temoignagefiscal.com est le seul site dédié aux victimes du fisc…

RAPPEL : MOBILISONS NOUS.
SIGNEZ LA PÉTITION. (Colonne à droite)

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Bureaucratie institutionnelle ou pré-révolution (vidéo).

Bonjour,

Bien cordialement. H. Dumas et E. Bolling

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Où allons nous ?

Ça y est, nous avons notre nouveau gouvernement !

Mes premières observations sont que, quoi qu’en dise M Macron, ni de droite ni de gauche, il n’a pas pu s’extraire des petits calculs politiciens pour former son gouvernement avec 18 ministres, soit déjà 3 de plus qu’annoncé lors de la campagne des présidentielles, et une kyrielle de secrétaires d’état  …

Que doit-on en penser alors que les élections législatives n’auront lieu que dans un mois ?

Pour l’instant pas grand-chose si ce n’est qu’il ratisse à droite et à gauche (mais ça c’était prévu) et qu’il recrute suffisamment à droite pour envisager pouvoir espérer durer après les élections législatives … même si celles-ci sont remportées par la droite tendance Fillon-Sarkozy (simple conjecture ayant néanmoins peu de probabilités de se produire)

Toutefois, je remarque qu’il n’est en rien différent des pratiques antérieures dans la mesure où l’on retrouve les vieux routards de la politique (Bayrou, Le Drian) et des nouveaux venus dont la crédibilité reste à démontrer (M Hulot, l’animateur de télé qui se prend pour le pape de l’écologie moralisatrice et dont je redoute les velléités de nous imposer encore plus de contraintes au nom d’une religion appelée « écologie »).

Pour le surplus, je note avec une certaine inquiétude que les ministres importants nommés sortent tous du même moule : l’Ena !

Autrement dit, ces ministres sont pour l’essentiel des hauts fonctionnaires dont on doit rappeler qu’ils n’ont aucune conscience de la vie des gens d’en bas, qu’ils n’ont qu’une vision administrative du fonctionnement du pays et qu’enfin ils représentent, et c’est un comble, tout ce que les français ont voulu rejeter !

Vous me permettrez donc d’être extrêmement sceptique quant à la suite des évènements car je ne vois rien qui puisse laisser espérer un changement par rapport aux pratiques antérieures ; si ce n’est que la colère des français va s’aggraver avec la possibilité d’en arriver, en 2022, à la prise du pouvoir par des extrémistes de droite ou gauche !

Vous me direz que c’est un parti pris mais je ne vois pas dans un gouvernement formé de fonctionnaires, qui par nature ne vivent que de l’argent des autres, une quelconque ouverture sur le monde réel et une capacité ou même simplement une volonté de vouloir réformer un système qu’ils ont, pour l’essentiel, formé car le fonctionnaire est par nature antilibéral, anti-entreprise, anti-patrons, et pour le contrôle toujours plus strict et pesant de la population ; comme si le fait de rogner toujours plus sur nos libertés pourrait constituer un quelconque progrès !

Or, et je l’ai rappelé à plusieurs reprises, la situation de la France est extrêmement grave ; qu’on en juge !

  • record de la dette publique,
  • record des dépenses sociales,
  • record de la fiscalité,
  • record du chômage,
  • record des déficits publics,

Autrement dit, on ne peut pas faire pire car le seul constat que l’on en retire est que plus on paie d’impôts, plus on dépense et plus ça va mal ; sans que visiblement personne ne se soit posé la question de la survie à terme d’un tel schéma mortifère !

Il est, par ailleurs, probable que nous commencerons cette législature par de nouveaux impôts (comme si on en manquait !?!) et donc que nous allons continuer à nous enfoncer lentement dans un système étatique aussi inefficace que coûteux au sein duquel la parole du fonctionnaire reste parole d’évangile, avec un ministère de Bercy en arrière garde vigilante ; sans qu’une quelconque solution ne soit trouvée aux problèmes qui assaillent le pays !

Il sera par ailleurs facile aux syndicalistes de fustiger tous ces points qui sautent aux yeux à seule fin d’entraîner derrière eux toute une partie de la population qui va s’estimer lésée par les timides tentatives de réformes qui vont être tentées !

Ainsi que je l’ai écrit (ici) et (là) nous n’échapperons pas à la spoliation car, comment sortir du cercle vicieux et redoutable de la dette incontrôlable générée par 40 ans de la même politique (par les énarques) car je n’imagine pas un seul instant qu’il y aura quelque changement que ce soit par rapport à ce qui a été « accompli » jusqu’ici !

Evidemment, ce constat est désespérant car nous avons tous les atouts pour réussir (un pays riche, équipé, au centre de l’Europe, une population formée avec des compétences) et nous ne faisons que nous enfoncer ; la seule astuce de M Macron étant de suggérer, en échange d’un ministère des finances européen, une mutualisation des dettes à travers les euro bonds … seulement l’Allemagne, déjà banquier de l’Europe, n’en veut pas pour la raison élémentaire que ce serait la porte ouverte aux déficits débridés in fine payés … par l’Allemagne !

M Hollande avait promis de faire modifier les traités européens à l’avantage de la France … avec le succès que l’on sait et il me semble que M Macron envisage de suivre le même chemin avec le même (in)succès !

Il faudra bien un jour que nous prenions le taureau par les cornes et que nous cessions à la fois de prendre nos partenaires pour des faire valoir crédules et que nous engagions de vraies réformes car ce ne sont pas les autres qui les feront pour nous !

Bien cordialement

 

Απο την ελλαδα (de Grèce)

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Daech et Bercy, le même obscurantisme.

L’obscurantisme consiste à organiser la société à partir d’une idée présupposée, considérée comme la seule vérité.

Cela induit deux conséquences directes :

            – L’interdiction de toute autre forme de pensée — et d’action en liaison –, donc la soumission à une pensée unique. Délation et sanction de toute autre réflexion ou attitude.

            – Le refus total, y compris pour l’élite, d’entendre des pensées différentes considérées comme émises par des insoumis, traitres au groupe qu’il faut durement châtier, jusqu’à l’assassinat.

Ce qui se traduit, dans les faits, par une alliance des tenants de la pensée unique avec le pouvoir  politique qui détient la force. 

Tout comme la paille, la poutre et l’œil du voisin, l’obscurantisme qui apparaît comme une évidence quand il touche justement les voisins est invisible lorsqu’il touche notre propre société. Tout particulièrement lorsque celle-ci se prétend démocratique, donc issue du peuple par définition infaillible.

Pour Daech, évidemment, l’obscurantisme est pour nous facile à repérer

Il y a en gros un siècle que, débarrassée des croyances ecclésiastiques majoritaires, notre société se prétend libre par rapport aux organisations religieuses. Il lui est particulièrement aisé de détecter les folles incohérences d’une société obscurantiste bâtie sur ces vérités, dont les limites lui sautent aux yeux.

L’inutilité des meurtres de Daech, essentiels et légitimes pour les musulmans intégristes, nous semblent odieux, nous les analysons comme des crimes contre l’humanité telle que nous la percevons.

Alors que Daech est probablement sincère lorsque les siens prétendent que la vérité a été révélée, que chaque acte de la vie doit être relié à cette vérité et que ceux qui ont pour destin de définir cette liaison doivent être obéis aveuglément.

Cela nous semble ridicule. Nous exigeons le droit de juger et même de nous moquer — je précise que je suis entièrement d’accord avec ces exigences —

Par contre, pour nous, à cause de Bercy, il est plus difficile de repérer notre obscurantisme

Force est pourtant de constater que nous vivons dans une société qui pratique l’obscurantisme, la soumission à une pensée unique, le massacre de ceux qui pensent autrement.

Notre obscurantisme prend pour nom “l’égalitarisme”. Vérité révélée, mais abstraite, elle est strictement limitée à l’économie. Au nom de celle-ci, l’interdit frappe toute discussion sur la richesse, le capital, qui sont les bases même de l’économie.

Ainsi, la population est tenue dans l’ignorance totale du fait économique que seuls les représentants élus seraient à même de comprendre et de façonner pour qu’en matière économique tous soient égaux.

Or, ici comme ailleurs, comme en santé, en connaissance, en beauté, en force, en chance, l’égalité est parfaitement impossible, illusoire, et probablement non souhaitable.

Rien n’y fait, l’obscurantisme est total, intégral.

Bercy est la secte qui véhicule par une propagande indigne cet obscurantisme et maintient les français dans la méconnaissance de l’économie, alors qu’il n’est point d’hommes, de société, même pas d’animaux, qui puissent vivre dans l’ignorance de l’économie qui les entoure.

A cause de l’existence incontournable du fait économique, malgré ce tabou, des français, sans doute prédisposés à cela, se lancent dans l’économie.

S’ils y réussissent, cela arrive, ils doivent à la collectivité tout ce qu’ils gagnent, notamment le capital qu’ils essaient d’accumuler pour être des acteurs économiques de plus en plus performants.

Cette dépossession est orchestrée par Bercy, de la façon la plus perverse et la plus indigne qui soit.

Les acteurs économiques sont ainsi fusillés au nom de l’égalité — obscurantisme économique dévastateur –, détruits en plein vol.

Ils voient leurs espoirs et leur travail anéantis. Ils sont artificiellement projetés dans la misère par une administration qui n’a rien à envier à Daech au niveau de sa bêtise et de sa haine, mais aussi de ses méthodes qui sous des apparences moins violentes le sont tout autant puisque la fin reste la mort, brève chez Daech, longue et douloureuse avec Bercy.

Nous savons tous que de telles erreurs sont suicidaires pour une société. Que ce soit il y a longtemps ou au contraire récemment, toutes les sociétés qui ont pratiqué l’obscurantisme, la vérité révélée et obligatoire, la suppression de la raison et des lumières, ont fini dans la violence et la réprobation universelle de l’histoire du monde.

C’est ce qui attend Bercy et ceux qui nous imposent cette folie égalitaire qui nous ruine tous et tue les meilleurs acteurs économiques d’entre nous.

On dit que le Président Macron ferait exception, ma foi son gouvernement, connu à l’instant, n’est pas antipathique.

Voici la lettre que j’ai postée le 13 au Président Macron, nous allons bien voir si le Ministre Bruno Le Maire va nous recevoir, si notre Président a compris que c’est à la qualité de sa fiscalité et notamment à l’équité de la répression fiscale que la santé économique d’un pays se juge :

Bien cordialement. H. Dumas

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PLUS VICIEUX QUE LE FISC EST-CE POSSIBLE ?

Dernièrement, ayant contesté la validité d’ATD tous azimuts du fisc, j’ai dû pour cela ne pas m’écarter d’une procédure stricte, à savoir :
-2 mois jour à jour sous peine d’être hors délai et de l’avoir automatiquement dans l’os. L’avoir dans l’os est une spécialité typiquement française mis au point depuis des décennies par les crânes d’œufs de Bercy et acceptée par la France silencieuse, c’est-à-dire par la majorité qui considère que les abus fiscaux rétablissent l’égalité entre les citoyens.
Un peu comme la guillotine qui raccourcissait les privilèges.
On connait la fin de l’histoire, les adeptes de la Grande Faucheuse finirent eux-mêmes par y passer quand les citoyens lambdas s’aperçurent qu’ils faisaient partie des privilégiés.
On est tous le privilégié de quelqu’un…
Les énarques et les petites mains tueuses de Bercy devraient se méfier et tirer les leçons de l’Histoire.
Le mépris et la morgue ne protègent pas toujours des retours de bâtons, surtout si en plus, ils sont bien mérités.

Revenons à mes gentils ATD.
Mon avocat les conteste donc dans les délais imposés par Bercy, le 25 avril.
Le 15 mai je reçois de l’Administration avec un grand A le poulet suivant :

Ce qui ressort de cette réponse c’est que « ces gens là » ont, contrairement à nous, pauvres contribuables (dont la finalité est d’être tondue) tous les droits.
Répondre ou pas, cela n’a pour eux aucune importance. Par contre si vous vous passez le moindre délai…
Et ils disent que nous sommes à armes égales avec eux !
Et que le Droit et la Justice sont respectés.

Etant un peu retardé, vous avez dû vous en apercevoir si vous lisez de temps à autres mes billets sur ce site, je demande à ma gentille et efficace (et honnête. Ce qui n’est malheureusement pas toujours le cas. J’en ai fait moi-même l’expérience. L’affaire est d’ailleurs toujours devant le Bâtonnier de Paris) avocate de m’expliquer cette lettre en français courant :

« La date du 4 septembre est la date ultime de saisine du tribunal compétent.

Je vous précise qu’à défaut de réponse au 4 juillet 2017, nous disposerons du 5 juillet au 4 septembre 2017 pour saisir le Tribunal compétent, pas au-delà du 4 septembre 2017.

Dans l’hypothèse d’une réponse défavorable avant le 4 juillet 2017, nous disposerons de deux mois, décomptés à partir de la réception de la décision, pour saisir le Tribunal compétent.

Dans l’hypothèse d’une réponse défavorable après le 4 juillet 2017, nous disposerons du 5 juillet au 4 septembre 2017 pour saisir le Tribunal compétent, pas une journée de plus.

En pratique, je constate très souvent une absence de réponse ou une réponse après le délai de 2 mois…, peut-être pour tenter de jouer l’erreur de procédure…

Bien cordialement. »

 

CQFD.
Pourquoi faire simple quand on peut faire compliquer.
Vicieux, vous avez dit vicieux ?

 

E.Bolling

PS: Bien sûr leur réponse sera négative.
       Bien sûr j’irai au T.A et bien sûr je perdrai.
       Bien sûr j’irai en Appel.
       ETC…

 

RAPPEL : MOBILISONS NOUS. SIGNEZ LA PÉTITION. (Colonne à droite)

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Huis clos à trois personnages

La pièce qui se joue, dont les trois coups sont frappés Dimanche 14 Mai 2017, est un huis clos à trois personnages dans lequel nous sommes tous impliqués.

Sont en scène : Emmanuel Macron, Brigitte Trogneux et la France.

N’en déplaise aux tenants ou tenantes de l’égalité parfaite des sexes, si Emmanuel Macron avait été une jeune fille de quinze ans séduite par son professeur de français, celui-ci serait directement passé par la case prison.

Brigitte Trogneux ne doit son impunité sociale, face à cet “abus” sexuel, qu’à sa condition de femme.

Que les choses soient claires, je ne juge pas Madame Trogneux, pas plus que le jeune Macron. Ma conviction profonde en matière sexuelle est la tolérance et le respect des aspirations de chacun, ce qui d’ailleurs m’avait amené en son temps à ne pas accabler avec la foule ce pauvre Strauss Kahn pourtant en grande difficulté.

Il n’empêche que les émotions sexuelles — et leur impact social ce n’est pas Freud qui me contredira –, y compris et surtout les premières, conditionnent notre vie.

Donc la victoire, dans l’instant, du beau lycéen qui séduit, ou se fait séduire, par la “prof de français vachement séduisante” évidemment objet de toutes les convoitises masculines pubères, a eu fatalement des conséquences sur la psychologie du dit lycéen.

Le fait que dans ce type de situation la gravité des conséquences soit reconnue socialement dans le sens professeur homme et élève femme, beaucoup moins dans l’autre sens, ne change rien à l’affaire, l’impact dans les deux cas est immense.

Les cas équivalents que j’ai eu à connaître se sont tous mal terminés. Divulgation et réprobation des faits, avec assez souvent une fin sinistre du type suicide de la professeur et anéantissement du jeune garçon.

Ici le jeune homme assume jusqu’au bout. Il relève le défi social. Il entre en conflit familial. Ils s’isolent, mais perdurent dans cet acte hors conventions sociales.

C’est donc la fuite en avant. La situation devient le moteur d’une posture évidemment libérale — au moins moralement — détachée des tabous et de la bienséance, insensible en apparence au jugement des autres.

Soudain, ou de longue date, cette posture devient nationale, il conquiert la France pour effacer l’anomalie de la pérennité de son écart juvénile, qui habituellement n’est qu’un feu de paille, un incident de jeunesse.

Ainsi l’écart de l’époque aurait pu être anodin, voire ordinaire, mais le jugement des autres a dû gêner le jeune Macron, puis l’adulte, au point qu’il décide de le transformer en choix de vie.

Il lutte pour effacer la désapprobation générale que le temps, indifférent, expose chaque jour d’avantage.

C’est aussi une désapprobation morale de la majorité par automatisme et propagande sociétaux. Mais c’est aussi un fantasme partagé par le plus grand nombre, quoique redouté.

Il doit vaincre tout cela.

Aujourd’hui il gagne. Mais, son élection est un début en même temps qu’une fin.

Une fin parce que la rumeur, cette salope, est vaincue. L’interdit transformé en conte de fées. Au moins momentanément.

Un début parce que le problème reste entier, vu de l’extérieur et évidemment aussi dans la tête des personnages.

C’est ici que la pièce et son intrigue s’emballent. La situation devient haletante.

Les trois personnages sont enfermés dans un huis clos sans issue. Macron, Trogneux et la France cohabitent, sans pouvoir échapper à l’intrigue, dont la présence n’a aucune chance de devenir discrète.

Quelles sont les évolutions possibles ?

De mon point de vue il y en a deux.

Dans le premier cas la situation reste ce qu’elle est. Le Président Macron devra alors s’imposer chaque jour davantage, face à lui-même et face aux autres. Des dérives autoritaires ou des déstructurations systématiques des conventions de tout ordre sont à craindre.

Mais, tenace: “jusque dans la tombe l’œil regardera Caïn”. C’est pourquoi il n’y aura pour lui nul repos à faire taire les gémissements du rituel qu’il a trahi. Evidemment, par contrecoup, pour nous non plus.

Pourvu que dans sa tête le problème ne devienne pas mondial. La pièce se jouerait toujours à trois, mais alors : lui, elle et le monde.

Dans le deuxième cas, Œdipe prend le pouvoir, il tue le père et la mère.

Apaisé par son élection qui valide son choix de l’époque, récompense sa lutte, Macron ne se sent plus lié par l’interdit.

Avec ou sans conflit, il vogue décomplexé vers d’autres formes de conquêtes, car c’est un conquérant doublé d’un tenace. Le conte de fées se délite dans le même temps que son auteur se relâche. La pièce se termine sans embrasement général.

Les trois acteurs reprennent chacun le cours d’une vie plus normalisée. Les égarements de ce type, redevenant l’exclusivité de Gala et autres journaux autour des starlettes traditionnellement spécialisées, quittent la scène politique.

Le huis clos s’ouvre, les trois acteurs retrouvent leur liberté, ils peuvent s’aimer ou se détester indépendamment de l’intrigue. La France respire.

Bon, sur ce… nous verrons bien la solution qui nous attend, celles-ci ou une autre totalement différente.

Le souffle de l’étrange nous caresse, peut-être nous emportera-t-il, nous aviserons. Ne boudons pas notre bonheur d’être les acteurs d’un tel vaudeville.

Bien cordialement. H. Dumas

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Quelques petites précisions à propos de la fatalité française du chômage.

Le chômage de masse est devenu LA question lancinante qui préoccupe toute la population ; à tel point qu’elle est déjà devenue la mission principale du nouveau président alors qu’il n’est pas encore entré en fonction !

Comme le relève Nicolas Lecaussin de l’IREF, 51 % des 18-24 ans ont voté le 23 avril pour les candidats extrémistes, c’est-à-dire en faveur des thèses antilibérales, anti-patrons, anti-riches, anti-Europe et anti-mondialisation. Cela prouve sans ambiguïté qu’il y a, chez ces jeunes, un problème de compréhension des mécanismes économiques car on prend conscience que cette population pense que l’emploi résulte directement de l’action de l’Etat !

Seulement, cette vision ne tient pas car d’une part en ce qui concerne la mondialisation, les entreprises françaises qui sont engagées dans la lutte mondiale sont minoritaires (donc la majeure partie des employés français ne subit pas cette mondialisation) et d’autre part en ce qui concerne l’ultra libéralisme : s’il est bien un pays d’Europe où l’ultra libéralisme ou même simplement le libéralisme n’a pas cours, c’est bien la France, pays étatisé et fonctionnarisé à plus de 57% de son économie !

Un constat qui pose problème :

Le nombre total des chômeurs toutes catégories (A, B, C, D)  est passé en Mai 2012 de 4 888 260 à 6 319 840 en Décembre 2016. Le bilan de l’inversion de la courbe du chômage se résume donc à 30 % de chômeurs en plus ; et pourtant, ce n’est pourtant pas faute d’y avoir mis les moyens, notamment par le biais de contrats aidés (c’est à dire subventionnés), du recrutement de nouveaux fonctionnaires et de la mise en formation de 500.000 personnes pour un coût faramineux !

Doit-on donc considérer qu’il y a une malédiction française du chômage puisque, selon l’expression de F Mitterrand, « on a tout essayé »  … sans résultat probant ?

Là où il est nécessaire de relever un écueil c’est lorsque l’on compare les statistiques de la France avec celles de l’Allemagne et du Royaume Uni aux économies comparables !

Les données statistiques :

Ces deux pays sont proches du plein emploi (4,5 % au Royaume-Uni (RU), 3,9 % en Allemagne) alors que nous en sommes à 10.1% ! Seuls la Grèce (23,1 %), l’Espagne (18 %), Chypre (12,9 %), la Croatie (11,6 %) et l’Italie (11,5 %) présentent des taux supérieurs (le taux moyen de la zone € est de 9.5%) !

Et pour le chômage des moins de 25 ans, on en est, en décembre 2016, à 26,2 % soit seulement 0,2 point de moins qu’au Portugal alors qu’il est de 20,9 % dans la zone € et à 6,5 % en Allemagne !

Handicapée par un fort taux de chômage et dotée de 5,45 millions de fonctionnaires, la France présente aussi un taux d’emploi marchand extrêmement bas : 24.8% de la population active contre 40.2% en GB et 36.3% aux USA ; ce qui permet de rappeler que les vrais emplois sont les emplois marchands c’est à dire ceux qui sont dans le secteur concurrentiel et qui produisent des richesses.

Ce sont d’ailleurs plus de 10 millions d’emplois marchands qui séparent la France du RU à effectifs comparables ; ce qui aboutit au constat que la charge des chômeurs et des fonctionnaires est proportionnellement beaucoup plus lourde pour l’économie française.

Par ailleurs, depuis le début des années 1990, le Royaume-Uni a réussi à stabiliser le poids de ses dépenses publiques autour de 40 % du PIB alors que la France n’a cessé d’augmenter le poids des siennes (49,6 % en 1990, 54,2 % en 1995 et 57,1 % en 2017).

Le secteur privé ne représente donc plus que 43% du PIB ; ce qui veut dire que c’est sur ce secteur d’activité seul que pèse tout le poids du secteur public alors que tout recrutement de fonctionnaire est un coût net pour la collectivité et que ce coût est évalué entre 2 à 3 emplois dans le secteur privé pour chaque fonctionnaires recruté.

La balance commerciale de la France, qui était excédentaire en 1995, est désormais obstinément déficitaire (45 mds € en 2016) ; ce qui prouve aussi que la compétitivité de notre économie n’a cessé de se dégrader.

Du 1er trimestre 2000 au 4ème trimestre 2016, le PIB réel a augmenté de 34 % au Royaume-Uni, contre 21,4 % en France et 20,5 % dans la zone €. Les écarts de variation du PIB par habitant à prix constants depuis 1980 montrent une progression de 93 % au RU contre + 55,7 % en France et + 69,4 % dans la zone €.

L’évolution du classement mondial du PIB par habitant en dollars courants depuis 1995 révèle que la France était 12ème et le Royaume-Uni 18ème et qu’aujourd’hui, la France est tombée à la 22ème place, tandis que le Royaume-Uni est monté à la 14ème.

La position relative de la France par rapport à ses partenaires européens et ses concurrents ne fait donc que se dégrader ; ce qui amène à se poser la question des causes d’une telle dégradation !

Ce constat devient flagrant lorsque l’on sait qu’à la suite du Brexit plusieurs administrations européennes et un certain nombre d’entreprises vont se relocaliser en Allemagne, aux Pays Bas ou en Irlande, mais … pas en France !

Enfin, environ 250.000 français vivent et travaillent à Londres soit parce qu’ils ne trouvaient pas de travail en France soit parce qu’ils ont estimé qu’il était moins difficile de créer une entreprise au RU plutôt qu’en France … et ils feront tout pour éviter d’avoir à revenir en France à la suite du Brexit. Combien de britanniques à Paris ? 19.000 !

Il y a donc une raison objective qui rend la France si peu attractive !

De fait, s’il y a un chômage de masse c’est avant tout en raison de la politique fiscale et sociale des différents gouvernements qui se sont succédés depuis plus de 30 ans car il ne faut pas chercher plus loin un déclin économique lié à une politique industrielle inadaptée et une fiscalité très handicapante où tout ce qu’il aurait fallu faire baisser a augmenté (chômage, dette, dépenses publiques, fiscalité, prélèvements obligatoires) et tout ce qui aurait dû être plus élevé s’est détérioré (confiance, croissance, création d’emplois marchands).

Evidemment, cela s’est accompagné d’une augmentation mortifère de la pression fiscale ; laquelle a engendré in fine un effondrement de la croissance structurelle compte non tenu du fait que l’Etat sur endetté, incapable de se réformer, en est arrivé à la solution extrême de canaliser toute l’épargne à son profit, à seule fin de financer une dette devenue colossale !

Les politiciens, conscients de cette dérive, ont bien essayé de trouver des mesures palliatives pour subventionner, avec nos impôts, les bas salaires avec des allégements de charges sociales mais le problème est que l’emploi en France ne se résume pas à un problème de charges sociales trop élevées sur les seuls bas salaires.

Examen critique du marché du travail français :

La population française apparaît divisée en trois tiers plus ou moins égaux :

– Un tiers qui vit dans l’économie mondialisée et qui accepte l’économie de marché ;

– Un tiers qui vit protégé par l’Etat à l’ombre de statuts particuliers et/ou de subventions et d’allocations diverses.

– Un tiers de « laissés pour compte » qui se sentent abandonnés, estiment qu’ils n’ont plus rien à perdre et qui, clairement, votent pour le FN. Paradoxalement, ce sont aussi ceux qui attendent le plus de l’Etat !

On en conclut donc logiquement que deux tiers des français sont contre toute libéralisation du marché du travail ; ce qui est compréhensible dans un pays où la solution à tout problème qui se pose passe par l‘Etat et où, dans un marché du travail complètement figé, on en est arrivé à un système où ceux qui ont un emploi deviennent les défenseurs d’un bastion de plus en plus assiégé par ceux, de plus en plus nombreux, qui n’en ont pas !

Par ailleurs, la notion de « travail » apparaît avant tout légale, réglementaire mais absolument pas économique car les politiciens de droite et de gauche qui règlementent le marché du travail depuis 30 ans n’en ont qu’une vision purement bureaucratique, complètement déconnectée de la réalité  … sans compter que la plupart d’entre eux, issue de la fonction publique, est contre le libéralisme.

On a donc choisi d’accumuler les lois et les règlementations pour verrouiller la position du salarié au sein de l’entreprise en partant du postulat selon lequel plus il sera difficile de se débarrasser d’un salarié moins il y aura de chômeurs !?!

Et, finalement, devant l’échec de cette politique et pour rendre le chômage à la fois socialement acceptable et financièrement moins douloureux, on a mis en place de nombreuses mesures d’accompagnement ; mesures évidemment financées par la collectivité.

On a choisi aussi de mettre des gens en formation mais d’une part ce n’est pas nécessairement efficace s’il n’y a pas d’entreprises ensuite pour les embaucher et d’autre part, il ne faut pas que ce ne soit qu’un bricolage statistique destiné, en réalité, à les faire sortir temporairement et à grand frais, des statistiques du chômage!

En fait, les politiciens et les hauts fonctionnaires sont dépassés par la mondialisation et « gèrent » la plupart des problèmes à court terme en fonction des échéances électorales ; notamment en utilisant à la fois le recrutement de fonctionnaires comme une variable d’ajustement du chômage et la distribution d’allocations comme amortisseur social avec, là encore, un coût prohibitif pour la collectivité !

En France, où la plupart des gens aspire à devenir fonctionnaire, domine une vision faussée des relations entre l’employeur et l’employé ; toute approche libérale du milieu du travail ou même seulement toute libéralisation étant immédiatement perçue comme une menace de remise en cause des droits acquis et la porte ouverte à tous les abus de la part d’entrepreneurs sans scrupules !

Or, il faut rappeler que l’Etat ne crée pas d’emplois productifs car les postes de fonctionnaires créés ne sont que des emplois subventionnés par … vos impôts. Voir (ici) mon article « combien coûte l’embauche d’un fonctionnaire ».

Cette dérive administrative s’est malheureusement étendue aux entreprises publiques contrôlées par un Etat stratège dont on peut admirer les résultats des entreprises publiques (SNCF, EDF, Areva, …) surendettées, sur subventionnées voire même carrément en faillite ; avec encore une fois un coût colossal pour la collectivité !

Le problème est que ces entreprises obéissent d’abord à des impératifs politiques fixés par les gouvernements, impératifs bien loin des nécessités économiques.

Les « vieilles » solutions :

A gauche, mais aussi au FN, on a trouvé la raison de ce chômage de masse incompressible : c’est la faute de la mondialisation, de l’Europe, de l’Allemagne, de l’ultra libéralisme !

On nous ressort donc la thèse du bouc émissaire pour nous expliquer un chômage par des contingences extérieures qui s’imposeraient à la France et aux pauvres français. Il ne faut pas chercher plus loin la montée des extrêmes due au déclassement social, à la perte d’autonomie financière, à la montée de l’insécurité liée au chômage, à l’exacerbation des frustrations vis-à-vis des émigrés qui viennent profiter du système français et voler le travail des français !

D’ailleurs, il a été dit qu’avec Emmanuel Macron, ce sera « la fin du droit du travail, la pire régression sociale, la fin des allocations chômage telles qu’elles sont aujourd’hui, la dictature des banques, de Bruxelles, des marchés financiers. » sic !

Selon eux, nous nous dirigeons donc vers rien moins que l’apocalypse et on nous ressort les fausses bonnes idées ; notamment que, puisque les importations de biens manufacturées sont en fait l’importation du travail effectué à l’étranger, en instaurant des mesures protectionnistes on protégera l’emploi et que, si ces mesures sont interdites par l’UE, on n’a qu’à sortir de l’UE … sans se poser la question des mesures de rétorsion et du problème de l’importation de produits que nous ne fabriquons pas ! (ordinateurs, télés à écran plat).

A cela s’ajoute le fait que les mêmes ont une vision eugéniste du marché du travail et partent du postulat faux que le travail représentait un stock et que ce stock peut être divisé ; d’où la mise en application de la retraite à 60 ans, la mise en préretraite des salariés âgés de 55 ans et la mise en place des 35 h, le tout avec un coût faramineux pour la collectivité.

Or, il est aujourd’hui démontré que les 35 h n’ont quasiment pas créé d’emplois mais qu’elles ont, par contre, grandement fragilisé les entreprises françaises par rapport à leurs concurrentes européennes.

Et cette vision du marché du travail se poursuit avec la proposition de Bernard Hamon qui évoque la fin du travail pour justifier son ruineux revenu universel de 750 € par mois (400 mds d’€ soit 17% du PIB) alors que ce n’est qu’un aveu d’impuissance devant les défis d’une économie en constante évolution.

En France dominent la conception marxiste de l’économie, dans laquelle le capital et sa rémunération ne comptent pas, ainsi qu’une vision figée du marché du travail où il y a ceux qui ont un emploi et ceux qui n’en n’ont pas !  On a fini par persuader les gens que s’ils perdent leur emploi ils n’en retrouveront jamais un !

Et, le pire c’est que la gauche se perçoit comme progressiste alors que nous subissons seulement depuis une bonne trentaine d’années une dérive étatiste pour ne pas dire collectiviste qui bride toutes les initiatives individuelles en se plaçant sur un plan moral au lieu d’être économique et pragmatique !

Non seulement l’employeur qui réussit et s’enrichit est perçu comme un profiteur et un exploiteur mais on considère, dans les sphères publiques et chez les syndicalistes, que les entrepreneurs sont responsables du chômage parce qu’ils n’embauchent pas ; ce qui est mal poser le problème et confondre cause et conséquence car si les entrepreneurs n’embauchent pas c’est essentiellement parce qu’ils ne peuvent pas le faire en raison de contraintes administratives devenues tellement pesantes qu’elles en obèrent complètement l’activité économique !

Les français se sont installés depuis 30 ans dans le confort illusoire d’un Etat providence au coût exorbitant et ne sont pas conscients qu’on arrive au bout d’un système soi disant protecteur qui n’est plus aujourd’hui qu’une montagne de dettes engendrant inégalités et rentes de situation car ainsi que l’écrivait F Bastiat « L’État, c’est la grande fiction à travers laquelle tout le monde s’efforce de vivre aux dépens de tout le monde » .

Le constat est que finalement, en France, la classe dirigeante et la population ont une vision figée, rigide et cloisonnée du marché du travail dans une économie mondialisée en constante évolution !

Une vision réaliste du marché du travail :

Une fois ces constats effectués, la tache du nouveau pouvoir sera d’user de beaucoup de pédagogie afin d’expliquer aux français qu’ils ont été intoxiqués par un modèle d’inspiration marxiste alors que d’une part le modèle capitaliste est en vigueur sur la terre entière et qu’on ne peut pas avoir raison seuls contre le reste du monde et d’autre part que le modèle de l’économie planifiée, administrée ou soviétisée n’a jamais fonctionné, nulle part, sauf grâce à l’utilisation de travailleurs forcés qui n’étaient rien d’autre que des esclaves (goulag) !

Il est établi que la politique de l’Etat, notamment en raison de l’établissement de règles fiscales et sociales trop pesantes, voire même en raison de l’instabilité des règles sociales et fiscales, peut avoir un effet négatif sur le chômage en provoquant des défaillances d’entreprises, des limitations au recrutement d’employés, une augmentation prohibitive des charges sociales !

L’appréciation des français concernant le chômage est d’abord un problème de formation au sein d’un système éducatif politisé orienté dans une vision marxiste du monde qui rejette l’entreprise et fustige l’entrepreneur en le présentant comme un exploiteur.

C’est enfin un problème de liberté car si on n’accorde pas un minimum de liberté à l’employeur, et notamment si l’employeur ne peut pas licencier, il n’embauchera pas car une entreprise n’est pas un organisme de bienfaisance. Son objet social est de gagner de l’argent … pas d’embaucher du personnel qui ne lui sert à rien !

Ce problème de la fluidification et de la libéralisation du marché du travail a été clairement perçu en Allemagne car toutes les entreprises jusqu’à 10 salariés ont la possibilité d’embaucher et de licencier sans aucune justification ; ce qui leur permet de s’adapter rapidement aux contraintes du marché et de …survivre !

Une telle mesure apparaît pour l’instant totalement inconcevable en France car, contrairement à l’Allemagne, on préfère avoir des chômeurs qui dépendent totalement de l’Etat plutôt que des travailleurs moins bien payés mais susceptibles de garder une certaine autonomie ; même s’il existe aussi là-bas, ne nous voilons pas la face, des travailleurs pauvres !

La réalité est que les entreprises privées abordent clairement le problème de l’économie avec beaucoup plus d’efficacité que les administrations mais l’admettre c’est reconnaître que l’entrepreneur est un gestionnaire plus avisé et plus pertinent que le politicien.

Conclusion :

Alors, oui contre le chômage on a tout essayé … sauf ce qui marche et la France doit impérativement aligner sa fiscalité punitive, son système social dispendieux, son trop grand nombre de fonctionnaires, c’est à dire son économie, sur la moyenne des pays de la zone € du Nord.

Pour cela, il est impératif de libéraliser le marché du travail, de simplifier le code du travail, de réduire les charges sociales sur la production mais aussi de réduire le nombre de fonctionnaires afin d’en alléger la charge sur la collectivité (malgré la hausse électoraliste de 0.6% du point d’indice des fonctionnaires de juillet 2017 dont les effets se feront sentir en 2018) et de permettre une réduction sensible des dépenses publiques, de réduire la fiscalité sur les entreprises et le patrimoine (IS, ISF et plus-values) afin de libérer le capital nécessaire aux investissements.

Seulement, la France, plutôt libérale et européenne, qui a voté Emmanuel Macron essentiellement pour barrer la route à Marine le Pen, ne représente que la moitié du corps électoral. L’autre moitié, composée d’extrémistes de droite et de gauche, d’écologistes, d’insoumis, s’opposera  donc fermement et par tous les moyens aux mesures qu’Emmanuel Macron a prévu de prendre !

L’économie de la France étant la plus étatisée de l’UE, il est évident que toute mesure de simplification ou de libéralisation sera perçue par les tenants marxistes comme une menace contre des avantages acquis qu’on ne peut pas remettre en cause. Les syndicalistes ont d’ores et déjà fait savoir qu’ils allaient tout faire pour bloquer toute réforme !

Nous allons donc pouvoir très rapidement apprécier la capacité d’action du nouveau président en faveur d’une libéralisation du marché du travail car il n’aura pas beaucoup de temps pour agir et quelque chose me dit que rien de ce qu’il faut faire ne sera fait et que la situation ne changera pas ; autrement dit que l’action du nouveau gouvernement ne sera que la poursuite du hollandisme par d’autres moyens !

Il n’est pas inutile de savoir que, d’ores et déjà, la Commission Européenne vient de revoir à la hausse ses prévisions de déficit de la France pour 2018 à 3.2% ; anticipant de ce fait que celle-ci, après 15 ans d’infractions aux règlements communautaires, persistera à être le dernier pays de l’UE a enregistrer un déficit supérieur à 3% du PIB !

Bien cordialement.

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IL FAUT ENVOYER D’URGENCE LES ÉNARQUES EN CAMP DE REEDUCATION!

Les énarques : une oligarchie dépassée

Combien de petits François Hollande gouvernent la France ?

 

Pourquoi la France, pays disposant d’atouts naturels et humains, réussit-elle moins bien que certains de ses voisins ? Pourquoi le pessimisme sur l’avenir est-il un mal typiquement français ? Pourquoi ce pays ne parvient-il pas à s’adapter à la réalité contemporaine qui est le dépassement de l’État-nation et l’évolution vers une globalisation scientifique, économique, financière et parfois même associative ?

Toutes ces questions comportent des réponses complexes, mais les quelques milliers de personnes qui constituent la haute administration française ont nécessairement, puisqu’elles dirigent le pays, une part importante de responsabilité dans la situation actuelle. D’autant que la situation française est tout à fait singulière.

LES SPÉCIFICITÉS HISTORIQUES

Un État-nation très centralisé se construit très tôt en France et ses dirigeants accumulent un pouvoir écrasant la société civile. La monarchie absolue, le jacobinisme, l’Empire napoléonien, la troisième République sont des régimes politiques glorifiant l’État et mettant l’élite à son service.

L’aristocratie d’Ancien régime a été remplacée par une aristocratie d’Empire puis par une aristocratie républicaine. Mais toujours, une petite oligarchie a détenu l’essentiel de la compétence et du pouvoir dans la sphère publique.

En 1945, ce travers bien français est accentué par la création de L’École nationale d’administration (ENA). Les hommes qui ont présidé à la naissance de l’ENA, sous le gouvernement provisoire de la République (1944-1946), sont le général de Gaulle, Maurice Thorez, secrétaire général du Parti communiste français, et Michel Debré. Inutile de préciser que ces hommes sont bien loin du libéralisme. Ce sont des étatistes convaincus, qui veulent construire un État puissant et s’en donnent les moyens. Leur réussite sera complète.

COMPÉTENCE ET CONQUÊTE DU POUVOIR

La noblesse d’État sera donc désormais formée, et même formatée, dans une école spécifique. Coupée de la société civile, cette caste maîtrise parfaitement les rouages complexes de l’administration et des institutions républicaines.

Elle connaît les finesses du droit public et dispose d’une compétence sans partage en matière de finances publiques. Les politiciens, désignés ou élus, doivent composer avec cette technocratie d’État, car sans elle, ils ne sont rien : sans la bonne volonté des administrations, impossible d’agir.

Peu à peu, à partir du milieu des années 1960, les énarques vont coloniser les cabinets ministériels et les fonctions politiques. Le statut de la fonction publique leur est très favorable.

Un fonctionnaire élu est placé en position de détachement et peut retrouver son poste s’il n’est pas réélu. Le risque est donc nul. Pourquoi alors ne pas cumuler la compétence du haut fonctionnaire et le pouvoir du politique ?

On imagine la puissance que cela représente : être beaucoup plus compétent que la plupart des députés du fait de l’expérience professionnelle et disposer de la légitimité démocratique par l’élection. La combinaison est presque toujours gagnante. Le risque, encore une fois, est pratiquement nul.

UN CAS UNIQUE AU MONDE

Il existe des études statistiques permettant d’apprécier l’importance numérique et le pouvoir des énarques dans le monde politique et les cabinets ministériels . Mais sans entrer dans ces détails, chacun peut très facilement constater cette spécificité française en se limitant aux plus hautes fonctions politiques.

Après la période de fondation de la Ve République par le général de Gaulle (1958-1969), six Présidents de la République (PR) se sont succédés. Trois d’entre eux sont des énarques (Valéry Giscard d’Estaing, Jacques Chirac, François Hollande). En ce qui concerne les premiers ministres (PM), sur la même période (1969 -2015), les énarques dominent également. Le tableau suivant fournit un panorama d’ensemble :

Patrick Aulnas article 10 mars 2015

Sur une période d’environ 46 ans, le Président a été un énarque pendant 21 ans et le Premier ministre pendant 25 ans, soit 55% du la durée totale. Mais les périodes où ni le Président ni le Premier ministre ne sont des énarques se limitent à une dizaine d’années. Un énarque a donc été présent dans le couple Président – Premier ministre pendant environ 36 années sur 46.
Ce phénomène est unique au monde. Une seule école a une place prépondérante en France dans le recrutement des gouvernants depuis la fin des années soixante. Dans tous les autres pays développés, le recrutement est beaucoup plus diversifié. Prenons deux exemples sur la même période : Allemagne et États-Unis.

Patrick Aulnas article 10 mars 2015 (2)

POURQUOI LE SYSTÈME FRANÇAIS CONDUIT-IL À L’ÉCHEC ?

Tout simplement parce que la formation des énarques est étroite, sans ouverture sur la diversité sociale, économique, technologique, scientifique. Le secteur public, rien que le secteur public pour l’écrasante majorité de ces hauts fonctionnaires qui régentent le pays.

L’actuel Président de la République constitue un exemple presque caricatural de cette expérience limitée. Candidat socialiste par défaut, il parvient au poste suprême pour l’unique raison que les meilleurs de son camp (Laurent Fabius et Dominique Strauss-Kahn) ont été écartés par des ennuis judiciaires.

L’improbable se produit donc et un énarque-apparatchik pur, sans aucune expérience ministérielle, accède à la présidence. Il maîtrise parfaitement les combinaisons partisanes et électoralistes, dispose d’une vaste culture politique, économique et juridique, mais n’est jamais sorti du cercle de la technocratie publique et des cadres des partis politiques.

Il ignore tout de la vie vécue par 99% de ses contemporains. Son monde est celui des équilibres politiques subtils et de l’évitement stratégique. Ce profil est archétypal de la haute fonction publique. Combien de petits François Hollande gouvernent la France ?

enarques rené le honzecLes énarques ne sont pas adaptés au monde ouvert qui est le nôtre.

Créée par des étatistes après la seconde guerre mondiale, l’ENA pouvait représenter un atout dans une France aux frontières hermétiques, se protégeant de la concurrence par des droits de douane et des contingentements.

Le capitalisme de connivence pouvait fonctionner avec une certaine efficacité dans un contexte purement national. Mais l’ouverture des frontières change la donne car la connivence n’existe pas à l’échelle internationale.

Lorsque le pays doit affronter la concurrence des pays de l’Union européenne (libre circulation), celle des pays émergents et celle des pays développés extra-européens (abaissement des obstacles aux échanges), les petits arrangements au sein de l’élite politico-administrative représentent un handicap.

Il n’est plus question d’utiliser les subterfuges traditionnels pour tromper la population, en particulier la dévaluation de la monnaie. La France était auparavant une grande adepte de la dévaluation qui permettait de masquer à la population l’inefficacité relative de sa gestion publique.

L’inflation constituait une autre supercherie : la Banque de France pouvait créer de la monnaie sur instruction gouvernementale et rembourser ensuite la dette publique en monnaie de singe. Cette époque est définitivement révolue.

Il faut désormais être compétitif, s’adapter sans cesse aux évolutions, bref accepter la concurrence.

Du fait de sa formation, l’aristocratie républicaine en est incapable. L’attitude archaïque de la France en Europe ressemble donc, dans son principe, à celle de la Grèce : promettre toujours, mais ne jamais tenir, mentir pour obtenir des délais, éviter la confrontation au réel par des manœuvres politiques.

Ce ne sont pas les Français qui refusent le monde actuel, puisqu’ils fuient de plus en plus le pays pour s’installer à l’étranger. Ce sont leurs dirigeants, une caste fermée sur elle-même et protégeant ses privilèges au détriment de la population entière.

Les manœuvres politiques ne fonctionnent plus aujourd’hui. L’élite administrative et politique française est totalement rejetée par la population. Il suffit d’écouter. Deux thèmes reviennent souvent dans les discussions du Café du Commerce : on ne comprend rien à ce qu’ils racontent ; ils ne font qu’augmenter les impôts sans rien donner en contrepartie. L’insatisfaction grandissante des Français et les succès électoraux du Front National sont les premiers symptômes de la fin de l’énarchie.

Cet article a été publié une première fois le 1 septembre 2016

 

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