Archives de catégorie : Société

Sous cette rubrique vous trouverez tous les billets dénonçant la situation actuelle et proposant éventuellement des solutions.
C’est un spectre très large, qui va bien au-delà du contrôle fiscal. Ceux qui ont vécu un contrôle fiscal comprendront l’intérêt de cette rubrique.
Une fois passée la violence du choc, la mort économique et sociale qui suit, si le contrôlé est encore en vie, s’il n’a pas commis sous la pression l’irréparable, il ne souhaite qu’une chose : que plus jamais personne ne puisse subir une telle violence, aveugle et mensongère.
C’est alors qu’il éprouve le besoin de témoigner, mais aussi de tenter de reconstruire, en faisant part de ses émotions et de son expérience.
Il s’agit donc d’une rubrique vaste, ouverte, susceptible de faire avancer les choses pour plus de justice, plus d’égalité et plus d’humanité dans la participation à l’impôt.

Les carences de Monsieur Hulot

Les carences de Monsieur Hulot ne m’ont pas inspiré.

Issu d’une famille de paysans du plateau des mille-vaches, l’écologie appliquée , c’est à dire le respect de la nature et des autres hommes — et non l’admiration béate du parisien pour tout ce qui sent le crottin — m’a été inculqué dès mon enfance.

C’est dire que les gesticulations des écolos me laissent froid et perplexe. La vanité qui leur fait croire que l’homme aurait une prise sur l’univers me sidère. Leur soif de pouvoir et leur folie morale de modification de l’homme me rappelle trop de souvenirs mortifères de l’histoire des hommes.

Yves Marchand, ancien maire de Sète, a écrit sur l’affaire Hulot un billet que je trouve parfait, je le reproduis ci-dessous.

Il l’a intitulé “Relaps”, je vous laisse chercher sur Wikipédia…

“L’environnement est au cœur de la vie. Nous le savons depuis toujours. Mais ce que nous ne savons pas, ou pas bien, c’est la manière de le sauvegarder. La difficulté s’est accentuée depuis que des gens ont fait profession – de foi – de dire ce qui en la matière était bien ou mal, à la manière de grands prêtres d’une religion de mystères, d’exigences et d’interdits.

  1. Hulot était l’un d’eux. Son ralliement à une équipe gouvernementale laissait augurer d’un changement profond de son appréhension de la réalité du monde. Tout laissait espérer que l’écologie allait, sous son impulsion, devenir constructive. M. Hulot avait accepté d’entamer sa rédemption, de ne plus intenter de procès en sorcellerie et de reléguer les ordalies spécistes au rang des pratiques vaudou.

Mais le mal était profond. Pratiquer durant des décennies la chasse aux infidèles ne favorise pas la tolérance, le dialogue et la réforme. Procéder par affirmation sans preuve n’est pas compatible avec la responsabilité du pouvoir. Jouer les lanceurs d’alerte n’a rien à voir avec la gestion réaliste de situations complexes. Effrayer les citoyens n’est pas dans les attributions d’un gouvernement qui se doit de prévenir et de rassurer. Bref, M. Hulot n’était pas fait pour la fonction. L’y placer aurait dû signifier qu’il avait changé de camp pour rejoindre les tenants de l’écologie constructive. Mais il n’était qu’une prise de guerre. Les prises de guerre ne sont intéressantes que prisonnières. Jamais, libres. Car celui qui trahit une fois peut trahir à nouveau. C’est fait.

En matière d’écologie, les deux camps du punitif et du constructif sont irréconciliables. La preuve en est ce sondage qui révèle que si 2/3 des Français considèrent l’écologie comme une question importante, moins d’un quart en fait une priorité. Les questions de chômage, et de sécurité – le court terme – l’emportent largement sur les questions environnementales, par essence à long terme. Et l’on n’inversera jamais cet ordre de priorités.

La leçon devrait être bénéfique pour l’avenir.

Le remplacement de M. Hulot doit prendre en compte cette situation. Il faut que le ministre de l’écologie soit celui ou celle qui rende compatibles les exigences de l’environnement avec les exigences du quotidien et non pas celui ou celle qui tente – vainement d’ailleurs – d’imposer de force une manière de vivre que personne ne veut adopter.

Nous avons abordé avec le règne du principe de précaution une ère où le doute s’est insinué partout, même là où il n’a aucune place, où la doctrine de la méfiance s’est substituée au savoir et où la crainte du toujours possible a remplacé la certitude de la démonstration. Ce n’est pas le moment de permettre à ceux qui utilisent ces procédés de devenir nos maîtres à penser.

L’écologie constructive est un combat qui doit être mené avec autant de vigueur contre les atteintes portées à l’environnement que contre les faux prophètes de la religion verte, adeptes des autodafés.”

Bien à vous. H. Dumas

 

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Heureux les simples d’esprit qui croient ne pas payer d’impôt

Plus de 50% de la population de ce pays ne paie pas d’impôt sur le revenu. Cette population vote allègrement pour des individus ou des partis qui proposent d’augmenter encore la part d’intervention de l’Etat, donc la facture de l’impôt.

Cette population, majoritaire, croit bénéficier des largesses de l’Etat gratuitement. Elle fait chorus avec Bercy pour éradiquer le capital individuel, imaginant que l’Etat le gérera mieux que ses possesseurs privés.

Elle participe au lynchage économique des forces vives de ce pays, de ses apporteurs de richesse. Elle parle de l’évasion fiscale, domaine qu’elle ne connait absolument pas, ne répétant en boucle que la propagande officielle.

Cette population se suicide économiquement, se croyant la bénéficiaire du pillage. Elle n’a pas conscience de sa médiocrité, de sa déshumanisation, alors qu’elle est si semblable dans son pillage à tous les pillards de la terre, depuis Napoléon à Hitler, en passant par les champions toutes catégories confondues : les romains, qui ont eux aussi mal fini.

Cette population est cocue mais contente, comme le personnage des “petites femmes de Pigalle” de Serge Lama.

Cette population se trompe.

Un lecteur sympathique m’a interpellé il y a quelques semaines, son regard sur ce sujet mérite d’être rapporté.

S’agissant de la TVA, ce lecteur m’a fait la démonstration qu’il ne s’agit pas — comme son nom le fait croire — d’une taxe sur la valeur ajoutée, mais bien d’un impôt qui touche tous les salariés, sauf les fonctionnaires cela va de soi.

En effet, à chaque stade de la TVA sont déduits les TVA précédentes qui ont grevé le produit en cours de fabrication, jusqu’à l’utilisateur ultime non professionnel : le consommateur. L’impression première est donc bien d’être en présence d’une taxe touchant la plus-value à chaque étape.

Oui mais voilà, dans chaque produit fini sont inclus des achats ou prestations qui, pour telle ou telle raison, ne sont pas dans le circuit de la TVA et n’offrent donc pas de droit à déduction. Ces achats ou prestations sont donc directement taxés à hauteur de 20% par la TVA.

Les salaires, tout particulièrement, ne sont pas soumis à TVA. Lorsqu’un consommateur paie une TVA de 20% sur un produit, cette somme qui vient en plus de la marge du produit est donc pour partie directement supportée par les salariés qui ont fabriqué ce produit. La marge du fabricant doit inclure les salaires plus les 20% de TVA qui seront acquittés dessus, puisque non déductibles. C’est-à-dire que les salariés français voient leur salaire amputé de ces 20% mécaniquement.

Les mêmes supportent plein pot la TVA s’il achètent eux-mêmes ce produit.

En gros, non seulement l’Etat ne leur fait pas de cadeau en les exemptant de l’impôt sur le revenu, mais c’est presque de 40% qu’ils sont imposés globalement lorsqu’ils consomment. Or, ils consomment presque la totalité de leur salaire.

Si l’on rajoute les 50% qui leur sont kidnappés au titre des charges sociales tant aimées, que le monde entier nous envie, on voit bien que l’absence de paiement d’impôt sur le revenu n’est qu’un leurre.

Les salariés de ce pays, sauf les fonctionnaires, sont taxés par l’Etat, comme des rupins, à environ 80% de ce qui devrait leur revenir.

Heureux les simples d’esprit qui croient ne pas payer d’impôt. Bercy : quel escroc…. chapeau.

Bien à vous. H. Dumas

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Le boulet de l’administration

La France est un pays riche, un pays développé, avec des infrastructures de premier plan et pourtant le sentiment général est que ça ne fonctionne pas.

Ce sentiment est justifié notamment par le fait que, d’année en année les budgets déficitaires s’accumulent et rien ne change ; tous les comptes de l’Etat sont toujours dans le rouge et le projet de budget pour 2019 en est l’éclatant exemple : encore des déficits et aucune mesure de redressement.

On sait par ailleurs que les « bons résultats » de 2017 n’ont été dus qu’à l’augmentation de la pression fiscale qui a confisqué l’essentiel de la croissance inespérée survenue en Europe dont nous avons bénéficié mais sans qu’aucune mesure de réduction des dépenses ait été prise ; ce qui fait que dès retournement de la tendance, les déficits vont fatalement continuer à s’aggraver !

Il ne faut pas se leurrer : Nous décrochons lentement mais nous décrochons quand même vis-à-vis de l’Allemagne, notre partenaire de référence !

Désormais le PIB de l’Allemagne est de 1.000 Md€ supérieur à celui de la France mais il faut dire que l’écart de croissance entre les deux pays a atteint 28 points depuis 2006 !

Pendant que nous enregistrons des déficits de 3% du PIB par an l’Allemagne enregistre des excédents de 3% ; pendant que l’Allemagne a un taux de chômage de 3.5% nous « caracolons » à presque 10% : franchement pas de quoi se vanter !

Il ne faut pas de faire d’illusions : nous glissons aussi lentement vers le bas dans tous les classements internationaux et la population française se paupérise !

On ne va pas vous expliquer que tout ça est normal parce que ça ne l’est pas !

Il faut alors bien rechercher des causes à cet état de fait et elles sont très faciles à trouver : le poids de l’administration qui a pris le pouvoir et exerce le contrôle de la société !

Peut-on, en regardant sur les trente dernières années, faire une estimation de l’efficacité de cette administration ?

En ce qui concerne les impôts : pas de problème ; l’efficacité est maximum ! Le ministère des Finances (Bercy) et la DGFIP (direction générale des finances publiques) ont constitué un véritable Etat dans l’Etat avec des effectifs pléthoriques et des moyens colossaux pour faire rentrer l’impôt !

En ce qui concerne le reste : c’est un désastre avec un empilement de normes, de règles et de directives sans bénéfice pour l’activité économique, ni pour l’emploi, ni même pour l’éducation !

Mais j’ai oublié de vous dire : le fonctionnaire ne dépend pas de l’activité économique, il  dépend de son chef de service et il est payé par les impôts et, en France, les impôts, c’est ce qui fonctionne le mieux !

Le constat est que le pays paie désormais les conséquences de sa sur administration et qu’il n’y a aucune issue apparente à ce glissement !

Quelques mesures seraient pourtant aisément applicables ; mais encore faudrait-il vouloir les appliquer :

– suppression du statut de la fonction publique,

– blocage des rémunérations des fonctionnaires,

– interdiction à un fonctionnaire de se présenter à une élection en vue de briguer un mandat électif sauf à avoir démissionné au préalable de la fonction publique,

– interdiction du pantouflage (c’est à dire le fait pour un haut fonctionnaire de quitter son corps d’origine pour aller travailler dans le privé tout en conservant les avantages de son statut de fonctionnaire, notamment au niveau de la carrière et de l’ancienneté).

– suppression de l’ENA, cette fameuse école qui nous fabrique des technocrates complètement déconnectés de la réalité,

– suppression de 50.000 postes par an.

Or, quand on voit les projets du gouvernement en la matière, on mesure la profondeur du fossé qui le sépare de la réalité !

Mais il faut dire que Macron et Philippe ne sont pas dans la réalité, ils sont dans le calcul politique et cherchent plutôt à ménager des fonctionnaires qui seraient prêts à en découdre et à bloquer le fonctionnement de l’Etat !

Ils ont déjà eu à subir l’acharnement des cheminots à vouloir faire échouer la non réforme de la SNCF !

Macron avait annoncé 50.000 suppressions de postes en 5 ans, on en est à 1.600 en 2018 (dont on ne peut même être assurés qu’ils sont effectifs) et 4.500 en 2019. Par conséquent, pour atteindre le chiffre initial annoncé, pour les 3 années qui restent à courir de son mandat, il faudrait en supprimer 43.900 soit 14.633 par an !

Quand on mesure qu’il y a 6 millions de fonctionnaires (administration centrale, collectivités locales, fonction publique hospitalière), on s’aperçoit de l’indigence des mesures décidées alors que c’est 50.000 postes par an qu’il faudrait supprimer !

On doit donc constater que le gouvernement se trouve dans une impossibilité absolue de réduire le nombre des fonctionnaires et, par voie de conséquence, la charge budgétaire intolérable et épuisante pour le reste du pays !

De lâchetés en petits calculs politiciens, les fonctionnaires du gouvernement continuent à faire les mêmes calculs et les mêmes erreurs ; étant entendu qu’à la sortie ce seront les français qui paieront pour ces calculs et ces erreurs !

Evidemment, le revers de la médaille est que, pour nourrir cette administration, il faut des impôts, encore des impôts, toujours plus d’impôts et des cotisations ; ce qui explique pourquoi nous détenons désormais le record du monde peu enviable des prélèvements obligatoires !

Tout le monde sait que nous sommes allés trop loin dans les prélèvements sociaux et fiscaux et qu’il faut absolument réduire les prélèvements obligatoires !

Seulement, E Macron prend la presse à témoin de ce qu’il ne peut pas le faire parce que … les gaulois seraient réfractaires au changement ; ce qui est quand même pour le moins audacieux quand on sait que le premier facteur de résistance au changement est l’administration … administration dont il est lui-même issu !

Au contraire, et le projet de budget pour 2019 est là pour en attester, on continue dans la progression de la dépense publique en tabassant un coup les entreprises et un autre coup les retraités (après la CSG, c’est la désindexation des pensions), en alourdissant la fiscalité sur l’énergie (électricité et carburants) et enfin en matraquant l’immobilier !

Ainsi donc, pas de diminution de la dépense étatique par contre le pouvoir n’hésite pas à serrer la ceinture des classes moyennes !

Et quand enfin, on nous présente une réduction de la dépense on s’aperçoit très vite qu’en fait il s’agit seulement d’une réduction dans l’augmentation ; ce qui est évidemment présenter la vérité de manière tendancieuse, insincère voire carrément mensongère !

Il faut être lucide : Aucune réforme sérieuse n’a été entreprise par E Macron depuis sa prise de fonctions et les entreprises, seules créatrices d’emplois, sont toujours matraquées !

E Macron et son premier ministre ne font que de la comm’ tout en étant sur le chemin de l’impuissance hollandienne !

Mais, on ne peut pas attendre de deux hauts fonctionnaires (le président et le premier ministre) qu’ils engagent des réformes sérieuses à propos du poids de l’Etat et d’une administration dont ils sont issus et dont ils sont les otages puisque ce serait retirer du pouvoir à cette administration et à ces fonctionnaires ; fonctionnaires qui cumulent tous les postes, au mépris bien souvent d’éventuels conflits d’intérêts !

Pendant longtemps, on nous a vanté les mérites de notre administration si performante !

La vérité est qu’elle n’est qu’un boulet aux pieds des autres qui doivent en financer le fonctionnement tout en en subissant les contraintes et les désagréments !

Tout le monde sait, sauf en France, que l’administration ne connaît rien à l’économie, au fonctionnement des entreprises et qu’elle est incapable de réforme ou d’amélioration de ses performances.

Tout le monde sait, sauf en France, que plus les prélèvements obligatoires sont élevés et plus la croissance est faible puisque les ressources du pays sont captées par une administration qui … n’en fait rien de productif !

Signe qui ne trompe pas : tous les plans visant à améliorer l’efficacité de l’administration ont échoué …

Conclusion qui s’impose : la réduction des déficits publics passe obligatoirement par la réduction drastique du nombre de fonctionnaires mais, tant que nous continuerons à élire des fonctionnaires à des postes de responsables politiques, nous continuerons à glisser sur cette pente dont on ne peut que deviner où elle va nous emmener !

Bien cordialement à tous !

Φιλος απο την Ελλαδα (Philos de Grèce)

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Meditation

Patrick de Casanove me fait parvenir ces extraits de Frédéric Bastiat (1850).

« La loi pervertie!(…) La Loi s’est pervertie sous l’influence de deux causes bien différentes: l’égoïsme inintelligent et la fausse philanthropie (…)

  Elle a converti la Spoliation en Droit, pour la protéger, et la légitime défense en crime, pour la punir. (…) Quelles sont les conséquences d’une telle perturbation.(…) c’est d’effacer dans les consciences la notion du juste et de l’injuste.(…)

 Oui, tant qu’il sera admis en principe que la Loi peut être détournée de sa vraie mission, qu’elle peut violer les propriétés au lieu de les garantir, chaque classe voudra faire la Loi, soit pour se défendre contre la spoliation, soit pour l’organiser aussi à son profit. (…)  cette odieuse perversion de la Loi est une cause perpétuelle de haine, de discorde, pouvant aller jusqu’à la désorganisation sociale. (…)

 Mais de quelle Spoliation voulait-il parler? Car il y en a de deux sortes. Il y a la spoliation extra-légale et la spoliation légale. Quant à la spoliation extra-légale, celle qu’on appelle vol, escroquerie, celle qui est définie, prévue et punie par le Code pénal, en vérité, (…) ce n’est pas celle qui menace systématiquement la société dans ses bases. (…) C’est la Loi elle-même qui conduit cette guerre, et ce qui serait, selon moi, à désirer, c’est que la Loi gardât toujours cette attitude à l’égard de la Spoliation.

Mais il n’en est pas ainsi. La Loi prend quelquefois parti pour elle. Quelquefois elle l’accomplit de ses propres mains, afin d’en épargner au bénéficiaire la honte, le danger et le scrupule. Quelquefois elle met tout cet appareil de magistrature, police, gendarmerie et prison au service du spoliateur, et traite en criminel le spolié qui se défend. En un mot, il y a la spoliation légale. (…) Il faut examiner si la Loi prend aux uns ce qui leur appartient pour donner aux autres ce qui ne leur appartient pas. Il faut examiner si la Loi accomplit, au profit d’un citoyen et au détriment des autres, un acte que ce citoyen ne pourrait accomplir lui-même sans crime. Hâtez-vous d’abroger cette Loi; elle n’est pas seulement une iniquité, elle est une source féconde d’iniquités (…)

La chimère du jour est d’enrichir toutes les classes aux dépens les unes des autres; c’est de généraliser la Spoliation sous prétexte de l’organiser. Or, la spoliation légale peut s’exercer d’une multitude infinie de manières; de là une multitude infinie de plans d’organisation: tarifs, protection, primes, subventions, encouragements, impôt progressif, instruction gratuite, Droit au travail, Droit au profit, Droit au salaire, Droit à l’assistance, Droit aux instruments de travail, gratuité du crédit, etc. Et c’est l’ensemble de tous ces plans, en ce qu’ils ont de commun, la spoliation légale, qui prend le nom de Socialisme.

Quand une portion de richesses passe de celui qui l’a acquise, sans son consentement et sans compensation, à celui qui ne l’a pas créée, que ce soit par force ou par ruse, je dis qu’il y a atteinte à la Propriété, qu’il y a Spoliation. Je dis que c’est là justement ce que la Loi devrait réprimer partout et toujours. Que si la Loi accomplit elle-même l’acte qu’elle devrait réprimer, je dis qu’il n’y a pas moins Spoliation, et même, socialement parlant, avec circonstance aggravante. 

Absence de Spoliation, — c’est le principe de justice, de paix, d’ordre, de stabilité, de conciliation, de bon sens que je proclamerai de toute la force, hélas! bien insuffisante, de mes poumons, jusqu’à mon dernier souffle.» Frédéric Bastiat La Loi (1850)

Ce que j’en pense ?

Voilà un homme qui n’était pas dans le sens de l’histoire, mais cette histoire n’a pas été dans le sens de l’homme.

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Voyou ou résistant

En ce qui me concerne, l’ambiguïté m’aura poursuivi toute ma vie. A y bien réfléchir, je ne crois pas être un cas original. Le problème me parait assez banal. Mais il est totalement tabou pour la société et déroutant pour soi-même.

Je n’ai pas trouvé de définition pour “voyou” dans le dictionnaire de l’Académie Française, Google dit ceci :

“Homme du peuple ayant des activités délictuelles”

De son côté Larousse dit :

“Individu de mœurs crapuleuses, qui fait partie du milieu.

Garçon qui traîne dans les rues, plus ou moins délinquant.

Enfant terrible, garnement (petit voyou).”

Tout cela n’éclaire pas ma lanterne.

Le voyou serait exclusivement un homme du peuple ? Je n’y crois pas un instant. Les voyous que je connais ont des situations honorables, voir même très honorables, et cela ne les empêche pas d’être de gros voyous.

Donc, je me contenterai des parties des définitions qui supposent que le voyou a principalement des activités délictuelles, qu’il traine en bande et fait partie d’un milieu fermé.

Dans cette hypothèse, il resterait à définir ce que l’on entend par délictuel. Au tribunal correctionnel cela est assez simple, est délictuel tout ce que le code pénal définit comme tel, de façon exhaustive. Dans la vraie vie les choses sont plus compliquées, est considéré comme “délictuel” tout ce qui va à l’encontre du bien-pensant, qui lui-même est conditionné au type d’organisation sociale auquel on croit, on adhère.

Passons à du concret

Le fisc – dans mon cas et de façon plutôt générale – se comporte en voyou. Il fonctionne en bande, il est organisé en milieu fermé tant en ce qui concerne les règles qu’il édite que les moyens qu’il met en œuvre pour les faire  appliquer. On peut légitiment évoquer la notion de bande lorsque l’on parle de Bercy et de ses sbires.

Bande proche du milieu classique, notamment dans l’organisation de ses différents rackets illégitimes et des privilèges qu’elle s’octroie.

Donc le fisc voyou vous agresse. Mais voilà, la bien-pensance prétend que le fisc n’est pas un voyou, mais que, au contraire, ne pas se plier à ses prétentions est être un voyou.

La justice entérine la version servie par la bien-pensance. De victime des voyous vous voilà, par un étrange miracle de l’irréalité, de l’abstraction, devenu voyou vous-même.

Là, vous pénétrez dans un espace inédit mais classique, l’espace de la résistance et ses ambiguïtés.

Vous n’avez que trois solutions : accepter la dominance des voyous, fuir ou résister. Sachant que, dans tous les cas, les chances de catastrophe sont pour vous la plus forte probabilité.

Dans le troisième cas, celui qui me concerne, vous vous trouvez être un résistant qualifié de voyou, par les voyous auxquels vous résistez. Situation hautement inconfortable. Tout ce que vous allez faire pour contrer l’agression des voyous vous sera comptabilisé comme délit.

Quand bien même seriez-vous quelqu’un de bien — qui n’a jamais eu d’activité délictuelle — votre cas serait désespéré, voire même plus que si vous aviez vous aussi une âme de voyou comparable à celle de votre agresseur le fisc voyou.

Les effets pratiques et moraux

On ne sort pas intact d’une telle situation.

D’abord matériellement, puisque le tour de prestidigitation qui vous a transformé en voyou à la place de vos agresseurs voyous ouvre les portes de la répression judiciaire, qui d’ailleurs n’hésite pas, elle aussi, à tricher avec la morale et à appliquer drastiquement une fausse loi exclusivement au service des voyous qui vous agressent. C’est assez dur à vivre et sans aucun espoir de solution pour vous.

Vous êtes comme aux fins fonds de Brooklyn, broyé par la mafia. Inutile d’appeler au secours. La mafia est ici la bien-pensance, bigote et donneuse de leçon d’honneur. Paradoxe effroyable, elle est la loi.

Ensuite moralement. Les repères explosent. L’agression, très sophistiquée, s’étale sur des années. Le temps vous joue des tours. La pression de l’environnement vous fait douter. La ruine affaiblit votre équilibre moral, vous commencez à penser que vous n’auriez pas dû résister, vous ne vous rappelez même plus que vous n’aviez pas d’autre choix. Et enfin, ultime violence morale, vous finissez par regretter d’avoir été si longtemps honnête. Quel intérêt finalement y a-t-il à résister à la mafia, aux voyous ? Être comme eux n’est-il pas la solution ? Quand vous en êtes là, vous êtes un mort vivant, allez donc en Suisse abréger vos souffrances….

J’envisage, très sérieusement, de déposer en Suisse une demande de mort assistée pour agression fiscale insupportable, destructrice, mortelle. Nos amis suisses me rendront probablement ce service, avec tout le sérieux dont ils sont capables.

Conclusion

La marge est étroite entre le statut de voyou et celui de résistant. Le voyou est un être asocial dans une société juste, le résistant est un être asocial dans une société injuste.

Qui décide que la société est injuste ou juste ? Qui décide que je suis un voyou que l’on accuse ou un résistant que l’on honore ? Les gens ?

Non, personne. Je suis le seul à savoir, au fond de moi, qui je suis. Cela me suffit.

Peu m’importe le reste, et surtout le jugement des voyous et de leurs affidés, quelque soit le faste avec lequel ils le rendent.

Bien à vous.

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LA FIN PRÉVUE DU CASH ET DE NOS LIBERTÉS. (vidéo de Charles Gave)

Vidéo de Charles Gave

L’avez vous compris:
La fin du cash, c’est la fin ULTIME programmée de ce qui nous reste de nos libertés.
Nous allons être nus et  complètement à la merci de Bercy.
La fin du cash, c’est la fin d’un monde.
La fin du cash, c’est l’avènement consenti de Big Brother.
La fin du cash, c’est 1984 d’Orwell, notre pire cauchemar qui va devenir notre réalité…

Emmanuel Bolling

https://www.facebook.com/jonathan.gricourt.5/videos/10212873889217798/?t=143

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Pourquoi l’Union Européenne a-t-elle adopté une monnaie unique ?

En préambule, il faut savoir que l’€ n’est pas la première monnaie commune qui ait été mise en place en Europe. Dès 1865, à l’initiative de Napoléon III, une union monétaire latine avait été créée entre la France, la Belgique, l’Italie, la Suisse et la Grèce, fondée sur une parité identique en or et argent des monnaies nationales qui pouvaient, puisqu’elles avaient la même contre-valeur métallique, circuler librement entre les pays membres.

Cette expérience n’a pas résisté à la première guerre mondiale.

A l’origine, la Communauté Européenne a été mise en place (en 1957, à six pays) en abordant la question de la coopération entre Etats par le biais économique et notamment la suppression des droits de douane sur le charbon et l’acier ; ce qui a amené inévitablement à se poser la question suivante : comment organiser les relations économiques et monétaires d’un groupe de pays dont les échanges mutuels sont intenses ?

Ce faisant, les États membres de la CEE ont clairement obéi à une démarche libérale en instaurant une liberté de circulation des biens, des personnes, des services et des capitaux ; ce qui les a amenés aussi à constater rapidement que la stabilisation des relations monétaires intra européennes était nécessaire pour que le système fonctionne.

Le cadre monétaire à la fin de la deuxième guerre mondiale :

La coopération monétaire ne figurait que de manière relativement accessoire dans le Traité de Rome alors que la monnaie représentait l’une des questions de fond de l’établissement du marché commun ; notamment parce que les échanges commerciaux ont lieu sur la base d’échanges monétaires et que les fluctuations monétaires peuvent créer d’importantes distorsions commerciales entre les États membres.

Alors que jusqu’en 1971, les relations monétaires internationales étaient relativement stables, malgré quelques réajustements périodiques, la question monétaire est devenue incontournable lorsque le président Nixon a mis fin aux accords de Bretton Woods (1944) ; lesquels avaient établi un système de changes fixes basé sur l’US$, une parité fixe de 35 US$ pour une once d’or et la convertibilité de l’US$ en or.

La décision des USA était motivée par le fait qu’ils se sont mis à émettre de plus en plus de monnaie ; provoquant de ce fait une distorsion entre le stock d’or américain et le montant de dollars en circulation (l’US$ chutait pendant que l’or montait). Or, certains pays (dont l’Allemagne) se sont mis à demander la conversion en or de leurs avoirs en dollars résultant de leurs excédents commerciaux. L’effet prévisible en résultant était la disparition complète du stock d’or américain et à terme l’obligation pour les USA d’en acheter, à n’importe quel prix, pour pouvoir continuer à assumer la convertibilité à 35US$ l’once.

Nous sommes alors passés à un système (toujours en vigueur à ce jour) de taux de change flottants entre toutes les monnaies c’est à dire que les monnaies fluctuent entre elles.

L’émergence d’une monnaie européenne :

La fin du système à taux fixes a provoqué des fluctuations monétaires très perturbatrices notamment parce que, pour faire des paiements internationaux, y compris au sein de l’Europe, les entreprises devaient au préalable constituer des réserves de change dans une monnaie acceptée internationalement ; DM, GB£ mais le plus souvent US$ ce qui rendait ces pays dépendants de l’US$.

Les responsables européens ont donc raisonné en terme de marché en observant qu’avec un marché européen unifié de plusieurs centaines de millions d’habitants les possibilités de développement étaient beaucoup plus vastes qu’avec un marché éclaté entre une dizaine de pays avec leurs règles propres.

Ils ont aussi constaté que les États membres de la CEE étaient vulnérables aux chocs internationaux et à la politique économique des États-Unis en l’absence de bloc monétaire européen.

La conclusion qui s’est imposée a été qu’il fallait surtout ne plus dépendre de l’US$ (et les évènements récents le confirment rétrospectivement eu égard à la nouvelle politique économique agressive du président Trump) ; et même si certains de nos échanges sont encore libellés en US$ (pour les achats de pétrole notamment).

Les européens ont dès lors commencé par essayer de construire un système dénommé « Serpent Monétaire Européen », au sein duquel chaque pays conservait sa propre monnaie, ayant pour but de contrôler et limiter les variations de change entre les différentes monnaies européennes.

Ce système ayant échoué, nous sommes passés en 1979 au système monétaire européen (SME) avec l’ECU (european currency unit) qui était un panier des monnaies européennes et fixait des taux de change fixes entre les monnaies européennes avec des marges (limitées) de variation les unes par rapport aux autres. Le principe était de faire acheter par les banques centrales de la monnaie attaquée pour en stabiliser le cours.

Il n’est pas inutile de préciser qu’à chaque fois, le système était basé sur la monnaie allemande (deutsche Mark) qui servait de pivot et qu’il a été impossible, notamment en raison de la spéculation, de maintenir les marges de variation initialement prévues du fait de trop grande distorsions liées à l’instabilité monétaire et à la forte inflation des années 70. En gros, les monnaies faibles dévissaient face au DM qui s’appréciait sans cesse.

On peut rappeler à ce propos que la France a connu des dévaluations successives en octobre 1981, juin 1982, mars 1983 (la banque de France ayant épuisé ses réserves de change en quelques semaines) avant le tournant de l’austérité puis la politique du franc fort initiée par P. Bérégovoy alors qu’une grande partie de la gauche militait pour la sortie du SME, l’instauration de barrières douanières contraignantes, et la relance de l’économie par une injection massive de monnaie ; quitte à ce que le franc subisse une dévaluation massive.

Le Système monétaire européen a pris fin à l’été 1993 après avoir été victime d’attaques spéculatives rendant impossible le respect des marges de fluctuation fixées à l’origine. (Elles ont été élargies de 2,25 à 15 %).

Il est donc apparu qu’il était nécessaire d’adopter un système permettant la stabilisation des monnaies ; notamment pour empêcher la spéculation jouant sur les différences de taux de change (on dit que George Soros a gagné 1 Md US$ en spéculant sur la GB£ en 1992).

La naissance de l’€ :

 La mise en place de l’€ en tant que monnaie a pris 10 ans puisqu’elle a été initiée en 1992 pour être utilisée par les marchés financiers dès 1999 et pour aboutir en 2002 dans le portefeuille des ménages en tant que monnaie fiduciaire.

Cela a été l’occasion de tirer les conséquences des systèmes précédents et notamment de constater que la raison des échecs était l’absence de coordination des politiques économiques alors que certains pays (France, Italie notamment) adoptaient des politiques monétaires laxistes fondées sur la dette et les dévaluations.

Après avoir hésité quant à la création d’une monnaie seulement commune qui n’aurait eu cours que dans le cadre des échanges internationaux (les monnaies nationales demeurant en circulation à l’intérieur des frontières), les Etats membres ont opté pour une monnaie unique afin d’améliorer l’intégration économique des pays membres. Clairement, l’€ a été mis en place pour les entreprises, essentiellement pour faciliter le commerce au sein de la zone économique européenne en facilitant la circulation des capitaux au sein de la zone économique européenne.

L’adoption de l’€ a aussi été un moyen d’améliorer l’intégration européenne et d’affirmer l’UE sur la scène internationale bien qu’elle n’ait ni président, ni armée, ni diplomatie commune …

Un certain nombre de critères de convergence ont été exigés pour chaque pays souhaitant intégrer l’union monétaire :

– un taux d’inflation qui ne doit pas excéder de plus de 1,5 % celui des trois pays membres ayant les plus faibles taux d’inflation ;

– un déficit budgétaire inférieur à 3 % du PIB ;

– un endettement public inférieur à 60 % du PIB ;

– des taux d’intérêts réels à long terme qui ne doivent pas excéder de 2 % celui des trois pays membres ayant les plus faibles ;

– pas de dévaluation monétaire dans les deux années précédant l’intégration à l’union monétaire.

L’Allemagne a en outre imposé sa vue orthodoxe de la monnaie avec une banque centrale (BCE) indépendante du pouvoir politique (comme la Bundesbank). Clairement, avec l’Allemagne, on ne manipule pas la monnaie à des fins politiques.

Quel constat à propos des pratiques monétaires depuis 1999 ?

Il est vite apparu que les pays membres n’avaient pas la même vision de la zone € et notamment que la coordination prônée par la France et sa vision du partage des risques au sein d’une entité politique est en complet désaccord avec la vision allemande qui est celle de ne pas partager le risque puisque, si chacun se comporte « comme il faut », aucun pays n’expose un autre à un risque particulier.

Seulement, l’utilisation d’une monnaie forte comme l’€ et comme l’ont voulu les allemands, oblige à respecter certaines règles d’orthodoxie budgétaire … qui ne sont pas dans les habitudes françaises (ni italiennes et encore moins grecques) ; surtout que la compétitivité perdue par le laxisme économique et budgétaire ne peut se retrouver que par des dévaluations internes afin de réduire les coûts de production (la dévaluation monétaire ne constituant en l’occurrence qu’une annulation des dérapages et de la mauvaise gestion étatique !).

Le gouvernement et la haute administration française savaient que l’adhésion à l’€ supposait une gestion sérieuse de la dépense publique pour arriver à l’équilibre budgétaire. Mais, bien entendu, nous n’avons pas pu nous empêcher de conserver nos mauvaises habitudes et nous n’avons pas respecté les règles que nous avions fixées et acceptées ; car il faut savoir que l’€ a été imposé par la France à l’Allemagne en échange de l’autorisation de la réunification allemande. Le laxisme monétaire français a la vie dure …

En France, la monnaie doit être au service de la politique du gouvernement c’est à dire qu’elle peut être manipulée à volonté en fonction des besoins ou des orientations de celle-ci !

 L’€ un système incomplet ?

Les économistes ont identifié un certain nombre de critères permettant de qualifier une zone monétaire comme étant optimale.

– la mobilité des facteurs de production (capital et travail)

– la symétrie dans les réactions aux chocs externes (périodes de crises).

– le degré d’ouverture économique

– le degré de diversification de la production,

– l’intégration financière et fiscale,

– la convergence des taux d’inflation

Or, la zone € présente un certain nombre de carences qui font qu’elle n’est pas tout à fait une zone monétaire optimale (ZMO). Ce sont :

– la mobilité du travail, qui est très faible comparé à d’autres zones monétaires (notamment les USA),

– l’intégration fiscale,

– et la symétrie dans les réactions aux chocs apparaît être difficile à analyser.

Par ailleurs, les mécanismes de stabilisation ou transferts de ressources des pays les plus riches vers les pays les moins développés ne concernent que des montants tout à fait modestes et ne sont pas nécessairement d’une grande efficacité.

Le constat est donc que la zone € est très ouverte, l’intégration financière est à peu près complète, la mobilité du capital est assurée de même que la convergence des taux d’inflation mais elle reste hétérogène en ce qui concerne l’intégration sociale et fiscale avec d’importantes disparités provoquant une concurrence sociale et fiscale entre les pays membres.

Et, à ce jour, personne n’a pu trouver une issue à cette situation faute d’accord entre les pays membres notamment parce que les pays à fiscalité forte (dont fait évidemment partie la France) veulent un nivellement par le haut (en clair ne veulent pas réduire leurs dépenses) tandis que les pays à fiscalité faible ne veulent pas s’engager dans la voie de l’alourdissement de la charge sociale et fiscale.

Le futur de l’€ :

Bien que nous soyons confrontés au phénomène de globalisation de l’économie qui rend les marchés perméables et fluctuants, il faut rappeler que 80% de nos échanges sont intra communautaires et que la mondialisation, tant décriée, n’interfère que peu dans le mécanisme de ces échanges !

Enfin, même si la zone € n’a pas été conçue pour eux, il faut savoir que les français et tous les habitants des pays à monnaie faible ont bénéficié de la protection de l’€ car cela leur a permis de bénéficier d’une monnaie stable en dépit d’emprunts massifs sur les marchés tout en profitant de taux allemands (bas) mais sans atteinte à la stabilité de la monnaie. Avec le franc nous aurions dû dévaluer plusieurs fois et nous savons qu’une dévaluation est une diminution de la valeur relative de la monnaie qui appauvrit la population.

En fait, le gros problème actuel de l’’€ reste la disparité de compétitivité des pays membres et surtout de l’existence de modèles économiques différents qui vont de l’économie administrée (France) à l’économie libérale (Irlande, Pays-bas, pays baltes).

En effet, l’économie allemande est compétitive avec un € à 1.25 $, la France à 1.10, l’Italie à 1.00 $  et la Grèce à 0.80 $ ; ce qui signifie que plus l’€ est cher et moins le pays est compétitif car plus ses coûts de production sont élevés. Et ce n’est pas par hasard que ces trois derniers pays avaient, avant l’€, des monnaies faibles !

Et le problème est compliqué par le fait que plusieurs pays de la zone € sont dans l’impossibilité, du fait de leurs modèles sociaux, d’ajuster leurs prix salariaux à la baisse (pour compenser le trop haut niveau de l’€) via la diminution de leurs niveaux de salaires et de leur coûts de production.

Cela est particulièrement le cas pour la France qui a des problèmes de coûts indirects insolubles, faute d’une volonté politique, liés notamment à la charge budgétaire écrasante d’une fonction publique surdimensionnée dont les membres ne sont pas dans le système productif. Cela explique notamment que nous détenions désormais le record en Europe des cotisations sociales et des prélèvements fiscaux !

L’autre problème de l’Europe est qu’elle apparaît aujourd’hui fractionnée, divisée et minée par des égoïsmes nationaux et des calculs politiciens.

Certains voudraient d’une Europe sans Europe c’est à dire d’un ensemble de pays indépendants n’obéissant à aucune règle commune, sans monnaie commune, une espèce de zone de libre échange avec concurrence fiscale et sociale entre ses « membres ». On peut certes faire un bon en arrière de cent ans mais les expériences passées du SME ont montré que ce système n’était pas viable et, pour nous français, une sortie de l’€ signifierait des dévaluations en cascades !

La question, à ce jour, n’est donc pas de savoir si la zone € est viable mais surtout de réaliser que c’est l’absence de zone € qui, dans un monde où les capitaux circulent librement, ne serait vraisemblablement pas viable pour les États membres qui la composent.

Enfin, contrairement à ce qu’affirment certains, nous n’avons jamais été aussi riches qu’aujourd’hui et cela, en grande partie, grâce à l’Europe et à l’€ et ce n’est la faute ni de l’un ni de l’autre si nos gouvernements successifs n’ont pas réformé l’État et l’économie comme l’ont fait les autres pays.

Il faut donc voir la construction monétaire de l’Europe comme une réponse régionale au désordre monétaire international, à la liberté de circulation des capitaux au niveau international, afin de préserver une stabilité intra européenne ; toutes les mesures prises entre 2008 et 2015 ayant eu pour but de consolider un système qui a finalement prouvé sa résilience, même si le problème de l’endettement excessif de certains pays n’est à ce jour pas résolu.

Bien cordialement à tous.

Φιλος απο την Ελλαδα  (Philos de Grèce).

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JUSQU’OÙ POURRA ALLER BERCY?

Nous le savons tous maintenant, le vrai dirigeant de la France est Bercy.
Il est à l’origine de toutes les réformes  françaises, qui toutes bien sûr vont dans le même sens : ponctionner tous les français qui travaillent avec une préférence pour les entrepreneurs et les salariés de la classe moyenne.
Les ultras riches ont depuis longtemps pris la clé des champs ( https://www.temoignagefiscal.com/la-france-championne-du-monde-pour-lexportation-de-ses-millionnaires/), un peu comme les juifs riches à partir de 1933 en Allemagne.
Les riches ont suivi dans la foulée (lire https://www.temoignagefiscal.com/la-fuite-a-letranger-des-contribuables-dont-le-revenu-est-superieur-a-100-000-euros-annuels-saccelerent/) quand ils se sont aperçus que Bercy les avait dans le viseur et commençait à sérieusement les redresser sous des prétextes les plus futiles.
La richesse ayant quitté le territoire, Bercy s’occupa de ceux qui, pour diverses raisons ne pouvait s’enfuir : les salariés moyens cadres.
Nos énarques à Bercy ont suivi à la lettre les conseils de Mazarin à Colbert (le diable rouge) :
Colbert : Pour trouver de l’argent, il arrive un moment où tripoter ne suffit plus. J’aimerais que Monsieur le Surintendant m’explique comment on s’y prend pour dépenser encore quand on est déjà endetté jusqu’au cou…
MazarinQuand on est un simple mortel, bien sûr, et qu’on est couvert de dettes, on va en prison. Mais l’État…, lui, c’est différent. On ne peut pas jeter l’État en prison. Alors, il continue, il creuse la dette ! Tous les États font ça.
Colbert : Ah oui ? Vous croyez ? Cependant, il nous faut de l’argent. Et comment en trouver quand on a déjà créé tous les impôts imaginables
Mazarin : On en crée d’autres.
Colbert : Nous ne pouvons pas taxer les pauvres plus qu’ils ne le sont déjà
Mazarin : Oui, c’est impossible.
Colbert:   Alors, les riches ?
Mazarin: Les riches, non plus. Ils ne dépenseraient plus.Un riche qui dépense fait vivre des centaines de pauvres
Colbert : Alors, comment fait-on ?
MazarinColbert, tu raisonnes comme un pot de chambre sous
le derrière d’un malade ! il y a quantité de gens qui sont entre les deux, ni pauvres, ni riches… Des Français qui travaillent, rêvant d’être riches et redoutant d’être pauvres ! C’est ceux-là que nous devons taxer, encore plus, toujours plus ! Ceux là ! Plus tu leur prends, plus ils travaillent pour compenser…c’est un réservoir inépuisable
.

 

Les impôts, taxes et prélèvements divers ont atteint chez nous des sommets stratosphériques. Ils représentent environ 47 % du PIB.
La France est donc encore une fois championne du monde pour le poids de ses multiples prélèvements (http://leparticulier.lefigaro.fr/jcms/p1_1703493/la-france-2e-pays-au-monde-ou-l-on-paie-le-plus-d-impots)
Une deuxième médaille d’or pour s
es dépenses publiques qui atteignent le niveau record de 53,9 % du PIB en 2017.
Seuls les français bénéficiant des aides sociales passent au travers de la ponction des impôts par clientélisme électoral.
Ceux-ci ne veulent surtout que rien ne bouge et que ce soit toujours le voisin qui paye pour lui.
Ils ne s’aperçoivent pas qu’ils n’échappent pas aux taxes qui les plombent comme les autres. Celles-ci, comme les énormes taxes sur les carburants, sur les cigarettes, ne sont pas sélectives.

Bercy est donc obligé de ratisser de plus en plus larges, les abus qu’il favorise sont donc de plus en plus nombreux.
Pour pouvoir encore plus nous contrôler, et avoir nos économies à sa disposition, il va proscrire l’argent liquide. Sans celui-ci vous serrez pieds et poings liés à Bercy et il pourra vous ponctionner directement sur vos comptes!
Je ne vous parle pas du fameux prélèvement à la source “le stade suprême de l’oppression fiscale” (https://www.contrepoints.org/2018/08/24/315862-prelevement-a-la-source-le-stade-supreme-de-loppression-fiscale).

Nos énarques pour survivre, ne voulant réellement pas restreindre les dépenses publiques sont donc obligés de continuer leur course folle en augmentant chaque jour notre dette.  

Dette officielle après camouflage : 2 255,3 milliards d’€ soit 97,6% de notre PIB
La seule solution pour Bercy est donc d’augmenter encore et toujours la pression fiscale.
Les français sont de plus en plus réticents au fameux « consentement à l’impôt ». Bercy ayant pour lui la force policière, contraint chaque jour les réticents, comme à l’époque des fermiers généraux, en les ruinant et en les détruisant dans la plus grande discrétion et le silence des médias dont l’intérêt bien compris (subvention à la presse en 2015 : 387 millions d’€. https://www.contribuables.org/2017/02/montant-des-subventions-a-la-presse-en-2015-387-millions-deuros/) est de fermer les yeux et d’aller dans le sens du vent.

La chute de l’empire romain est due en partie à l’énorme pression fiscale sur ses citoyens qui préférèrent les barbares moins exigeants.
La royauté française s’écroula à cause d’une classe privilégiée abusant de ses prérogatives.
Idem pour le communisme qui a fini par s’écrouler. On peut faire facilement un parallèle entre sa Nomenklatura et nos énarques.

En 2018, en France tout est donc réunis pour une situation explosive.
Pression fiscale démesurée sur ceux qui travaillent et une classe de privilégiée représentée par les énarques et les dirigeants d’une économie de connivence.
On ne compte plus les scandales de celle-ci et leurs déficits abyssaux, sans responsables, que les français doivent toujours combler.
Même les gardiens du temple s’en mettent plein les poches (https://www.temoignagefiscal.com/bercy-lempire-du-mal-et-la-citadelle-de-tous-les-abus/)

Quand les français se décideront-ils de mettre un coup de pied dans la fourmilière qui les parasite depuis si longtemps.
Sommes-nous près du point de non retour ?

Il semble que les français, le cerveau lavé par des décennies de désinformation à la “stalinienne”, se soient habitués à leur condition d’esclaves.
Tant qu’ils pourront remplir leur frigidaire…

Emmanuel Bolling

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La diagonale du fou

L’année qui se présente, 2018/2019, après cet été de folie climatique sanctifiant l’idée de vacances, de bonheur, va être déterminante. Probablement pour tout le monde. Assurément pour moi.

Permettez-moi, à partir de ma vie somme toute très ordinaire, de tirer des conclusions que je crois générales, nous concernant tous, à divers degrés. Mon imprudence les ayant grossies démesurément dans mon cas.

Résumé général succinct.

L’essentiel de ma vie professionnelle s’est déroulé de 1965 à 2005, soit pendant quarante ans. De mes 21 ans à mes 61 ans.

A cette époque la priorité était donnée à l’action, à l’imagination, à l’intelligence. Ceux qui entreprenaient, quelque soit le but, économique, culturel, scientifique, sociologique ou politique, étaient respectés. Les hiérarchies étaient à leur écoute.

Je veux dire par là que le chef de service borné était contenu par son supérieur hiérarchique. Qu’il suffisait de saisir ce supérieur des situations stupides, évidemment générées par le dit chef de service intellectuellement limité, pour qu’elles soient réglées intelligemment par le supérieur.

Pour des raisons pour lesquelles je n’ai pas encore d’explication satisfaisante, quelques pistes rien de plus, après l’an 2000 tout a changé.

Les hiérarchies, au lieu de passer outre les errements des chefs de service bornés les ont au contraire couverts, à n’importe quel prix.

En clair, soudain, la connerie a pris le pouvoir. Au point que, sauf revirement salvateur, chacun de nous et nous tous ensemble pourrions être étouffés par la connerie et nous retrouver dans le mur, au même titre que le Venezuela, l’Urss en son temps, etc… D’aucuns appellent cela la bureaucratie, le centralisme, l’Etatisme, la technocratie, des noms inutilement compliqués pour designer la simple et navrante connerie.

Résumé personnel

Ma vie a basculé à la suite deux réflexions sans importance, cruellement anodines.

La première réflexion visait une employée très subalterne des Services Fiscaux de Sète à qui je faisais remarquer que son insistance, à prétendre que j’avais transféré des fonds de ma mère sur mon compte personnel avant son décès, était stupide. Ma mère était à ma charge depuis vingt ans, sans aucun revenu, aucune retraite, aucune assurance maladie, hors ce que je finançais personnellement pour elle depuis ces vingt ans.

Les fonds transférés étaient à moi, se trouvant déposés par moi sur le compte de ma mère pour éviter leur pillage par la MACIF, avec qui j’étais alors en conflit dur, solutionné ultérieurement à l’amiable.

La hiérarchie de cette fonctionnaire subalterne et bornée, au lieu de mettre fin à cette stupidité, est montée au créneau pour défendre cette thèse indéfendable, et bien plus.

Sa chef, une dénommée Jourdes, a établi alors une fausse déclaration d’évaluation de la succession de ma mère, prétendant constructibles des terrains qui ne l’étaient pas.

Tous les faux établis par cette Jourdes ont été couverts par la hiérarchie la plus haute de Bercy, par les Tribunaux et Cour d’Appel, jusqu’à la Cour de Cassation qui a remis les pendules à l’heure, mais au prix d’un détail de forme, sans dénoncer la pourriture du fond, et au bout de vingt ans….

Bien plus, le Directeur des Services Fiscaux de l’Hérault, lui-même, a intrigué pour que la DNVSF vienne monter un contrôle fiscal artificiel et délirant sur une SARL m’appartenant dans l’île de Ré, puis pour que les Services Fiscaux du département de l’Hérault viennent aussi abattre la SCI Mirabeau qui m’appartient.

Tout cela couvert par Bercy soi-même, et évidemment les différents Tribunaux Administratifs et Cour d’Appel Administratives concernés.

Donc, une simple remarque appuyée, faite à une fonctionnaire incompétente et peu ouverte à la compréhension, m’a valu et me vaut encore quinze ans de ruine, de torture économique et fiscale, d’humiliation.

Tout cela mis en perspective avec ce que j’ai apporté à la société pendant 40 ans d’activité et de bénévolat divers, laisse songeur.

La deuxième réflexion visait le Directeur Juridique de la Communauté d’Agglomération de La Rochelle. J’avais, en 2003, pris des promesses de vente sur cent hectares de terrains libres, très bien placés à La Rochelle.

Dès le lendemain des signatures de ces promesses, M. Aubert, puisque c’est de lui qu’il s’agit, me convoquait dans ses bureaux, me disant que j’aurais dû le voir avant de signer ces promesses de vente. “Pourquoi”, lui demandais-je ? “Parce que je vous aurais dit de ne pas le faire” m’a-t-il alors répondu.

J’ai éclaté de rire en lui répondant que j’avais bien fait de ne pas venir. Il n’a pas aimé.

Je payais ces terrains 30 € le m², la CDA qu’il représentait les voulait pour 1€. Depuis, la guerre qu’il a alors déclenchée n’a jamais cessé.

Toute la hiérarchie politique, préfectorale, les Tribunaux et Cours d’Appel Administratives ont couvert les intrigues de ce monsieur et de son administration pour tout simplement voler ces terrains, sans aucun projet en face, bien au contraire.

Pourquoi, pour moi, 2018/2019 est l’année de la diagonale du fou ?

Parce que depuis 15 à 20 ans je recule, comme napoléon à Austerlitz. Je recule sans rien céder sur le fond, et l’heure de la contre-attaque a sonné.

Cette année la guerre totale s’engage.

D’abord fiscalement, les prédateurs se découvrent. Ils réclament le droit de vendre tous mes biens, de me ruiner totalement. Mais, devant la justice civile où je les attends de pied ferme. Je vais aussi poursuivre pour concussion, par citation directe, tout ce petit monde de crapules.

Puis à La Rochelle où, stupidement, pour montrer ses muscles, la CDA a tenté de réaliser un boulevard dont l’imbécillité saute aux yeux de tous. Le lien.

Pour vous tous, cette année, il en sera de même, ce sera l’heure de la contre-attaque.

Comment imaginer que Macron puisse continuer à couvrir la connerie, la bureaucratie, sans qu’il se ramasse une gamelle hors du commun.

Il a eu sa chance, il l’a gâchée. Rien n’est changé. Les cons sont toujours au pouvoir, qu’ils aient réussi à l’ENA ne change rien.

La France a défait des ennemis autrement plus coriaces, les cons actuellement au pouvoir ne vont pas faire long feu. Ils sont au bout de leurs possibilités. Demain nous appartient.

Bien à vous. H. Dumas

 

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La démocratie, havre de paix ou terreau de guerre.

Le système politique démocratique nous est vendu comme la panacée absolue, au point que nous devrions trouver tout à fait normal d’avoir, nous-mêmes ou nos enfants, à mourir, s’il le fallait, pour lui. Ce qui, somme toute, est une perspective inquiétante et décevante.

Cependant cette extrémité, bien que sous-jacente, ne nous parait pas prioritaire, loin s’en faut. Au contraire, la communication politique nous conforte dans l’idée que, justement, la démocratie serait la garante de la paix.

Bien sur il y eut quelques élus dévastateurs, Hitler évidemment, Chavez récemment, plus quelques autocrates eux aussi initialement élus dans des pays en voie de développement au Sud où à l’Est, mais rien qui soit de nature à remettre en question à nos yeux la prééminence de la démocratie.

Notre regard à ce sujet est-il objectif, ou est-il le fruit d’une propagande à laquelle nous adhérons inconsciemment ?

Il me semble que la réponse est dans l’homme lui-même.

Nous sommes ainsi faits que notre chimie interne, lors d’une détestation, nous masque la qualité humaine des personnes visées.

C’est-à-dire qu’avant de trucider notre ennemi, de l’éborgner, voire simplement de lui foutre une bonne raclé, de le ruiner, de lui nuire d’une quelconque façon, nous le dépossédons, à nos yeux, de son humanité.

Pour nous il n’est plus que “la chose que nous détestons”, la chose que nous voulons abattre, dominer. Il n’est plus un être humain. Il devient ce que les nazis appelaient un “sous-homme”.

L’amplitude du phénomène est croissante avec la détestation. Supportable au début, celui-ci se transforme, au fil du temps et de la situation conflictuelle, en un absolu qui permettra le passage à l’acte, c’est-à-dire la suppression ou la torture, sans remord, d’un autre homme.

La prise de conscience de cette joyeuse particularité des hommes explique bien des choses. Notamment les grandes messes de fraternité et de compassion qui, à l’occasion de drames fédérateurs, regroupent, à bon compte, tous les culpabilisés de la haine.

La démocratie une formidable machine à déshumaniser

La démocratie est un espace politique où ceux qui ont le pouvoir font croire à ceux qui ne l’ont pas qu’ils ont le droit d’exprimer leur opinion. Ce qui est objectivement une escroquerie. Qu’est une opinion dans une société par rapport au pouvoir, aux armes ? Rien.

Et pourtant, chacun y va de son opinion qui se fracasse immédiatement sur les opinons contraires. Multipliée par un nombre incalculable d’opinions, nous avons là une foultitude de foyers conflictuels, avec dans chaque foyer un début de déshumanisation de l’adversaire.

Finalement, l’instabilité de l’humain dans la démocratie est maximum, contrairement aux apparences.

Même si celui-ci peut éventuellement être occulté par la majorité qui étouffe les minorités, permet de les embastiller, le sinistre est là. Une partie importante des hommes composant les démocraties sont en réalité des êtres déshumanisés, des “sous-hommes” que les tenants du pouvoir ou de l’idéologie dominante méprisent et ne se gênent pas pour humilier.

Cette vérité est totalement occultée par la propagande.

Et pourtant, par exemple, il ne fait pas bon être catalogué comme “fraudeur fiscal”, voir simplement “tricheur fiscal”.

Je ne parle pas seulement d’être un délinquant fiscal, ni même un accusé de fraude fiscale. Il suffit simplement de bien gagner sa vie, de donner des signes extérieurs d’aisance, pour que le pouvoir actuel conforte l’idée que vous avez trop, pour que ses zélateurs vous haïssent, vous déshumanisent, soient prêts à vous voir agonir, mourir, si ce n’est à vous exécuter eux-mêmes.

Je vais avoir dans quelques semaines l’opportunité de vous amener dans les profondeurs de cet enfer. Je vous ferai la démonstration de ce que j’avance.

La démocratie n’est pas un régime supérieur, de paix et de sérénité. C’est, comme tous les autres, un régime de terreur et de crimes, mais aux capacités extraordinaires de dissimulation.

Bien à vous.

 

 

 

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Le rêve d’un monde idéal

Qui n’a jamais rêvé de vivre dans un monde idéal où il n’y aurait plus besoin de travailler et dans lequel les revenus de chacun seraient assurés et versés par l’Etat ?

Chacun pourrait satisfaire ses envies et s’investir dans les loisirs de son choix et, bien entendu, l’Etat, protecteur de tous les français, serait chargé d’assurer et de contrôler la distribution de ces revenus !

Cette idée a d’ailleurs fait débat lors des dernières élections présidentielles avec Bernard Hamon, candidat du parti socialiste qui a proposé le revenu universel ; accréditant l’idée que nous sommes passés d’une économie basée sur le travail à une économie fondée sur la redistribution sociale.

Il n’y a qu’une question, qui n’est pas de détail, à ce jour non résolue : Comment financer une telle idée dont le coût estimé s’avère astronomique (plusieurs centaines de Md€) ?

Avec le recul de l’Histoire, il faut savoir que l’expérience a déjà été tentée, et avec un certain succès, du temps de la Rome antique, lorsque la plèbe se voyait octroyée par les empereurs (Néron, Commode en particulier) du pain et des jeux !

Au IVe siècle après JC, il y avait 175 jours de jeux dans l’année (donc un jour sur deux !?!) dont 64 jours de courses de chars à raison de 24 courses par jour ; ce qui est proprement colossal !

La plèbe romaine allait s’amuser au Colisée (lequel pouvait contenir jusqu’à 50.000 personnes et était un véritable chef d’œuvre de technologie avec un système complexe d’ascenseurs et des trappes amenant figurants et artistes sur scène), et voir les gladiateurs s’entretuer ou des fauves dévorer les premiers chrétiens tout en étant assurée de disposer de quoi survivre.

On peut donc se demander quel était le secret permettant de financer un tel système à la fois ludique et clientéliste car, bien évidemment, il fallait des ressources énormes pour pouvoir alimenter une population estimée au Ier siècle après JC à plusieurs centaines de milliers de personnes ?

L’explication est très simple et se résume à un seul mot : Pillage !

Car, Rome se livrait au pillage systématique des pays qu’elle avait conquis et qu’elle occupait de la Bretagne (aujourd’hui Grande Bretagne) jusqu’à l’Egypte ; en ce compris tout le monde du bassin méditerranéen.

Conclusion : les habitants des pays conquis par Rome travaillaient pour permettre à la population romaine de s’amuser la moitié de l’année !

Malheureusement, le constat immédiat que l’on en tire est que la France n’a plus de colonies à exploiter ou à piller …

Il ne nous reste donc plus, pour financer un tel projet, que 3 solutions plus « classiques » :

– la spoliation des riches ou présumés tels,

– l’emprunt,

– l’émission monétaire,

– la spoliation des riches :

Afin de la justifier, on ne manquera pas de vous expliquer : comment voulez vous que l’Etat puisse distribuer s’il ne prend pas l’argent à eux qui en ont ; argument fournissant le prétexte au pillage légalisé d’une partie de la population par le biais d’une fiscalité écrasante et confiscatoire !

Évidemment, à l’usage, on s’aperçoit très vite que la richesse des riches n’est pas suffisante pour financer une telle opération ; d’autant plus que les riches ont vite le réflexe de fuir le pays pour éviter la ruine complète car qui accepterait de se faire spolier pour les autres ?

La conséquence inéluctable est que, si les gens aisés s’en vont, ne resteront plus alors que des pauvres et on atteindra alors très vite les limites de la distribution car l’exercice se limitera à prendre ensuite aux moins pauvres pour donner aux plus pauvres … jusqu’à ce qu’il n’y ait plus que des pauvres et, à la fin, l’expérience se terminera par la spoliation des pauvres !

– l’emprunt :

La règle de base en la matière est que vous ne pouvez emprunter de l’argent que parce que le prêteur est convaincu que vous pourrez le rembourser ; on ne peut donc décemment pas imaginer que l’Etat français va trouver un prêteur kamikaze prêt à tenter l’expérience d’une distribution gratuite d’argent !

Il commencera nécessairement par solliciter, de gré ou de force, ses prêteurs domestiques (banques, compagnies d’assurances, caisses de retraite) avant de solliciter les marchés internationaux ; alors que se posera la question du risque de non remboursement.

Les revenus de l’Etat étant, pour l’essentiel, constitués par les impôts collectés, cela signifie aussi que les sommes empruntées ne pourront être remboursées que par le biais des impôts ; puisque la crédibilité d’un Etat se limite exclusivement à sa capacité à lever et percevoir l’impôt !

Il apparaît donc clairement que les emprunts d’un jour sont les impôts du lendemain ou encore des impôts différés !

Par ailleurs, d’un point de vue pratique, il ne faut pas oublier que la France est déjà un pays fortement endetté (pratiquement 100% de la richesse produite annuellement) et que, de ce fait, ses capacités d’emprunt apparaissent, désormais, relativement limitées.

Cette solution n’est donc clairement pas envisageable car il faudrait alors très vite augmenter les impôts à des montants prohibitifs et spoliateurs pour pouvoir assurer la charge de la dette (capital et intérêts), sauf à faire défaut ; auquel cas la porte de l’emprunt nous serait fermée pour de longues années (à la suite du défaut de 1797 consécutif à l’émission des assignats, la France a mis plus de 50 ans avant de pouvoir revenir sur le marché de la dette) !

– l’émission monétaire :

Dans ce cas de figure, on se limite à faire fonctionner la planche à billets c’est à dire que l’on va émettre de la monnaie à volonté en fonction des besoins.

Le procédé apparaît simple mais cette option se heurte en fait à un écueil : si l’argent devient abondant et ne correspond à aucune création de richesse, il perd de sa valeur. S’engage alors un processus bien connu d’inflation puis d’hyperinflation ; c’est à dire que les prix des biens de consommation augmentent et se mettent à augmenter de plus en plus vite, et qu’il faut toujours plus d’argent pour acquérir les mêmes biens !

Toutefois, contrairement à l’apparence des choses, ce ne sont pas les biens qui augmentent de valeur, c’est la monnaie qui perd de sa valeur et de plus en plus vite car le phénomène tend à s’accélérer ; les consommateurs se débarrassant au plus vite d’une monnaie qui perd constamment de sa valeur !

Ce principe a été clairement expliqué par Irvin Fischer (économiste américain 1867-1947) dans sa théorie quantitative de la monnaie et il se double, en outre, d’un autre effet dit « Cantillon » (du nom de Richard Cantillon économiste franco-irlandais 1680-1734) selon lequel l’émission monétaire, en raison de la circulation de la monnaie, profite essentiellement à ses premiers bénéficiaires ; c’est à dire essentiellement à ceux qui en décident l’émission car ils peuvent utiliser l’argent émis pour acheter des biens avant le déclenchement de l’effet inflationniste.

Par ailleurs, l’hyperinflation a des effets extrêmement destructeurs sur l’économie et l’expérience se termine en général par la faillite de l’Etat (voir la France et les assignats dont l’émission massive s’est terminée par l’apurement des deux tiers en 1797).

Cette option n’est donc pas plus envisageable que les deux autres …

En conclusion :

 On s’aperçoit en fait très vite qu’il existe des règles économiques dont on ne peut pas s’affranchir et, en particulier, qu’on ne peut distribuer que ce que l’on possède, c’est à dire qu’on ne peut distribuer que les revenus qui permettent de le faire ; cette règle s’appliquant aussi aux Etats.

Ces règles sont résumées par l’aphorisme : « il n’y a pas de repas gratuit » ; c’est à dire que ce que vous recevez gratuitement a nécessairement été pris à quelqu’un d’autre.

Par ailleurs, d’un point de vue économique et logique, cette idée de distribuer un revenu gratuit pose à terme des problèmes insolubles car un pays qui n’a que des assistés (des vacanciers) et qui ne produit rien ne va nulle part avec cette question sous-jacente : combien de temps un tel système peut-il durer car les gens qui travaillent ne verront aucun intérêt à continuer à le faire alors que d’autres gagnent autant qu’eux … sans travailler ?

En fait, on l’a compris, cette idée repose sur une véritable escroquerie visant à faire croire que l’Etat est un créateur de richesses et un dispensateur de bonheur par le biais de l’égalitarisme. Il s’agit avant tout d’une vision étatiste de la société au sein de laquelle l’Etat est au centre de tout.

Or, il ne faut pas perdre de vue que l’Etat est avant tout un prédateur qui, sous couvert de la loi et du monopole de la force publique, prend de force aux uns pour donner aux autres avec des effets collatéraux clientélistes inévitables !

Ce type d’idée ne peut donc recevoir un accueil favorable que parmi les populations déjà assistées alors que l’on connaît les effets pervers des aides sociales et des distributions d’argent gratuit : elles ne sont jamais suffisantes et les bénéficiaires cherchent toujours à en bénéficier d’avantage ; ce qui ne peut qu’amener à un vaste système de fraude qui ne pourra être contre balancé, dans la logique étatique, que par un surcroît de fonctionnaires (qu’il faudra payer) chargés de contrôler les bénéficiaires !

Et, finalement, ce système prétendument idéal se terminera inéluctablement par la mise en place d’un système policier dont la mission sera, à mesure que les difficultés surgiront, d’appliquer des contraintes supplémentaires qui seront mises en place pour forcer le système à tenir dans le temps !

Alors, certes, on peut toujours rêver à une vie de loisirs payée par les autres mais il faut savoir qu’il ne peut s’agir que d’un rêve !

On a compris que ce monde idéal est une utopie, pire une idée complètement farfelue, irréalisable ! Ce n’est même pas une idée généreuse, c’est l’exploitation politicienne démagogique des faiblesses de la nature humaine et l’antichambre de l’enfer économique et fiscal.

Néanmoins, il existe un pays qui a mis en pratique ces principes : le Venezuela ; lequel malgré les plus importes réserves de pétrole au monde se trouve actuellement en faillite et a ruiné entièrement sa population (contrainte désormais à l’exil vers la Colombie voisine) avec une inflation atteignant 1.000.000% par an avec une population pauvre qui dépend désormais entièrement des allocations fournies par l’Etat chaviste.

La Finlande a aussi tenté récemment une expérience de ce type, limitée seulement à quelques milliers de personnes (sans emploi) ; elle a été stoppée au bout de quelques mois en raison de son échec, de son coût de l’absence visible d’un quelconque bénéfice.

En fait, à bien y regarder, il s’agit encore une fois d’une idée politicienne ayant pour but de s’attaquer à un problème insoluble : le chômage de masse incompressible et une nouvelle fois en s’attaquant aux conséquences et non aux causes du problème !

Bien cordialement à tous !

Φιλος ­- απο την Ελλαδα (Philos de Grèce)

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Midi Libre : une caricature de la presse de province

On ne dira jamais assez de mal de la presse de province, largement responsable des dérives de notre démocratie.

La presse de province s’est partagé le territoire comme aucune autre organisation commerciale n’aurait pu le faire sans être poursuivie pour entente illégale, d’une façon qui n’a d’équivalent que chez les mafieux.

La base de ce privilège est un gros mensonge : le droit à l’information. Ce dernier supposerait que pour être réel il échappe à la concurrence et à la rentabilité. Toute entreprise de presse libre et rentable ne peut être qu’une machine de propagande au service de ses propriétaires.

En clair, pour le journaleux de base, le lecteur est un âne. S’il achète largement le journal, au point de le rendre économiquement viable, il n’a rien compris. S’il prend du plaisir à lire son journal au point de le rendre rentable, l’affaire est louche.

Un bon journal de province doit être frustrant. Chaque information distillée doit déplaire à tous les lecteurs, mais pas franchement, pas directement, sans prendre position, juste par l’insatisfaction qu’elle procurera à chacun, sans franchir le point de rupture.

Le journal de province ne doit plaire à personne, sans quoi il se considérerait comme intellectuellement vénal. La presse de province c’est Tatie Danielle.

La presse de province écrase ou rachète tout ce qui pourrait lui faire de la concurrence, depuis les gratuits dans les années 1970 aux blogs aujourd’hui.

Pas de concurrence d’information en province, donc pas de démocratie, pas d’opinion publique autre que celle du petit journal détenteur du monopole.

La province c’est quand même 50 millions de français, une large majorité. Une majorité en friche de débat d’opinion libre. Un pays globalement réduit à la frustration.

Les deux mamelles de la presse de province sont l’écologie et l’égalitarisme à toutes les sauces, sous-jacentes à tous les articles, quels qu’ils soient.

Certains avancent que tout cela n’est pas très grave, que la presse d’opinion ne manque pas en France, à Paris notamment, et que la démocratie est un débat qui ne s’accommode pas de la basse altitude, qui se doit de vivre aux sommets.

C’est exactement l’inverse. La démocratie réservée aux sommets, élitique, n’est plus la démocratie.

Tout l’intérêt de ce mode d’organisation politique, si tant est qu’il puisse fonctionner, est justement de s’exprimer dès la base, dès les premiers problèmes, au niveau de la commune, du quartier. Mais à travers le débat, évidemment. Donc à condition que les opinions trouvent à s’exprimer et ne soient pas pré-conditionnées.

Midi Libre. Exemple : la “cabanisation”

Le journal fonce et met en valeur Préfet et hommes politiques qui détruisent les cabanes au bord des étangs ou ailleurs. On voit des pelleteuses attaquer rageusement ces ouvrages modestes et les mettre à bas. Celui qui attaquerait la tanière d’un loup de la sorte serait crucifié sur le Midi Libre. Or, qu’est-ce qu’une cabane si ce n’est le nid d’un être humain, sa tanière ?

Ce sont des gens modestes qui établirent ces ouvrages fragiles sur un bout de terrain prêté ou acquis. Puis, ils ont cultivé leur jardin, reçu leurs amis, bu des pastis, joué à la pétanque, été à la pêche. Où sont les crimes ?

Le Midi Libre pense-t-il que les occupants des cabanes trouent la couche d’ozone ? Probablement. Qu’ils agressent la vue du parisien qui ne supporte que les barres de Sarcelles ? Sans doute. Qu’ils mettent en péril le pouvoir des urbanistes et des fonctionnaires zélés qui délivrent les permis de construire….?

Midi Libre ne se prononce pas, encore que, regardez la surprise :

Et oui, les cabanes c’est mal, il faut les détruire, sauf la cabane de Lolo, dont on ferait bien un musée.

J’ai connu la cabane de Lolo. Il était un charmant “gentleman-clodo”, qui n’a jamais rien fait de ses dix doigts, qui vivait dans cet espace “cabanisé”, drôle, convivial, où il fallait disputer les loups et les dorades aux chats sur le grill, où le mur d’entrée était composé des cadavres des bouteilles descendues, où effectivement Brassens et tout ce que comptait alors la France d’artistes “près du peuple” venaient s’encanailler à bon compte. Sont-ce les milliards qui accompagnaient ces prestigieux invités où leur inadéquation avec le lieu qui a transformé la cabane de Lolo, identique à toutes les autres, en un musée en vocation ?

Fidèles à eux-mêmes, les journaleux de Midi Libre ne donnent pas leur opinion. Juste, ce faisant, ils agressent ceux à qui l’on déconstruit leur cabane de bonheur simple, ils font frissonner les bobos, ils démoralisent et ils moralisent à deux sous.

Deuxième exemple qui me touche personnellement, La Base Tabarly à Sète.

En 1983, Yves Marchand prend la mairie de Sète, une forteresse communiste qui a réduit les ambitions de la ville et le QI de ses habitants au minimum vital.

Il se donne avec passion, transforme la ville et cherche à lui inculquer le gout de l’effort. Là, il n’aurait pas dû. Le terreau n’était pas propice, il aurait fallu plus de temps. Depuis, la ville le hait d’avoir tenté de la sortir de la médiocrité.

En 1984, l’opportunité se présente à lui de recevoir les compétiteurs français de la Coupe de l’américa. Il fonce. Nous lui construisons une base, en un lieu improbable terriblement exposé à la mer, jamais construit avant, avec des atouts techniques qui permettront au défi suisse Alinghi, venu s’entraîner un an à Sète en 2002, de gagner  la Coupe de l’américa en 2003.

En 2007, le nouveau défi de la coupe de l’américa aurait dû avoir lieu à Sète, mais les autorités portuaires d’alors n’avaient pas inclus cette condition de droit lors de la mise à disposition de la base, il eut lieu à Valence.

A sa naissance la base a reçu un accueil spectaculaire, avant sa mort elle a gagné la coupe de l’américa. Pas si mal.

Je vous laisse prendre connaissance de sa nécrologie dans le petit journal Midi Libre.

Ainsi va la vie de la presse de province, et donc de la France, puisque c’est elle qui façonne la pensée du pays.

La presse de province ne donne jamais d’espoir, ne soutient pas les grands projets, sauf s’ils émanent de la puissance publique, même alors s’ils sont ridicules, car la presse de province n’a pas d’esprit critique, pas d’âme, pas d’opinion.

Elle ne parle évidemment pas des désastres de la zone de non droit fiscal, vous vous en doutiez. Elle est persuadée que la fraude fiscale est universelle, elle voit le monde comme elle, combinard et profiteur.

Elle cajole ceux qui prennent aux autres, comme elle, elle déteste ceux qui donnent aux autres, ils pourraient convaincre et la vaincre.

Bien à vous. H. Dumas

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Cette élite qui nous amènera jusqu’à la faillite !

Nous sommes retombés, après le cours intermède favorable de 2017, dans la croissance molle et les prévisions optimistes de l’équipe Macron s’avèrent désormais inatteignables. (ici)

La croissance pour 2018 ne sera ni de 2%, ni de 1.8, ni même de 1.7 … elle sera même probablement inférieure à 1.5% et ce phénomène de ralentissement atteint toute la zone € ; ce qui permet de penser que la France ne pourra pas, comme en 2017, compter sur une croissance exogène pour tirer sa propre économie.

Du coup, le chômage va de nouveau augmenter et les comptes publics encore se dégrader.

Autrement dit, malgré ses airs volontaristes, l’optimisme affiché par E. Macron va s’engluer dans les mêmes difficultés que celles rencontrées lors des deux précédents quinquennats ; avec une marge de manoeuvre nulle ou à peu près !

Macron a beau multiplier les réformes afin de créer l’illusion d’un programme, structuré et cohérent et de persuader les esprits d’une transformation du pays, il n’y a en fait aucune véritable réforme, aucun changement important ; en tout cas rien qui puisse mériter cette appellation … E. Macron a par ailleurs touché du doigt, avec la SNCF, la capacité de résistance de certaines catégories socioprofessionnelles et ne sous-estime pas non plus celle qui pourrait émaner d’une administration tentaculaire dont l’Etat ne peut pas se passer.

Les mesures prévues pour entrer en application sont :

– La mise en place d’un bonus/malus pour les entreprises afin de limiter la précarité de l’emploi et l’usage abusif de CDD, sans voir qu’on s’attaque à la conséquence et non à la cause de la précarité à savoir qu’il est très difficile pour une entreprise de se séparer d’un salarié embauché en CDI lorsque les conditions l’exigent,

– La remise en cause des taux réduits de TVA qui « profiteraient de manière indue aux entreprises » alors que l’on sait que c’est le consommateur final, c’est à dire le français moyen, qui paie la TVA,

– La reprise de la dette de la SNCF (35 Md€), sans remettre en cause les avantages acquis ni remettre en question le mode de fonctionnement de cet établissement public qui va donc continuer royalement à accumuler déficits et dettes,

– La mise en place du Prélèvement à la source ; lequel a pour but de rendre l’impôt opaque afin qu’il soit mieux acceptable tout en étant majorable à tout instant, (ici). Il s’agit en réalité d’une « cash machine » puisque toute majoration du taux de prélèvement entraînera immédiatement une augmentation des rentrées fiscales, sans le décalage actuel d’un an.

Ces différentes mesures interviendront après :

– La taxation des signes extérieurs de richesse (yachts et voitures) qui a eu surtout pour effet de provoquer une accélération de la fuite des riches, (ici)

– L’augmentation de la CSG sur tous les revenus y compris les retraites les plus modestes avec des effets collatéraux complètement délirants ()

– Une forte augmentation de la fiscalité « écologique » sur l’énergie c’est à dire sur l’électricité, le gaz, le fuel domestique et les carburants (ici)

– une suppression de l’ISF qui s’est en fait transformé en un impôt sur la propriété immobilière,

– la mise sous tutelle de l’Etat des organismes paritaires tels que l’assurance maladie, les caisses de retraite et l’assurance chômage.

étant entendu qu’on attend avec impatience les détails de la suppression de la Taxe d’habitation ; laquelle, faute de financement et d’économies, sera nécessairement remplacée par un autre impôt ou donnera lieu à l’alourdissement d’un impôt déjà existant.

Parallèlement, on laisse perdurer un capitalisme d’Etat aux performances absolument lamentables (SNCF, Areva, EDF-RTE, AIR France, NAVAL GROUP qui vient de perdre, via sa filiale NAVA ENERGIES, 250 M€ dans des investissements douteux dans l’hydrolien …) et qui coûtent des fortunes au contribuable alors même qu’elles fonctionnent souvent en situation de monopole !

Et la phase temporaire d’amélioration de la conjoncture n’a même pas été mise à profit pour tenter de limiter l’inflation des dépenses publiques mais il est vrai que le dérapage des dépenses est considéré comme naturel pour un gouvernement dirigé par des étatistes convaincus.

Car, si la croissance a été de 2% en 2017, les recettes fiscales ont explosé de 4 %, soit deux fois plus que la croissance du PIB, et leur poids dans le PIB a augmenté de 0,7 point à 53,9 %.

Cela signifie d’une part que si le déficit public a baissé, c’est surtout parce que la pression fiscale a augmenté plus vite que le PIB alors que d’un autre côté les dépenses publiques ont encore fortement augmenté en 2017 de 2,5 % et d’autre part que si le déficit public de la France est passé sous la barre des 3 % du PIB (à 2,6 %, contre 3,4 % en 2016 et 4,1 % en 2013), la croissance a en fait été confisquée par l’Etat par le biais de l’augmentation de la pression fiscale.

Autrement  dit, on continue comme avant avec les mêmes recettes qui n’ont pas marché parce qu’on ne sait pas faire autrement et la caste au pouvoir, cette noblesse d’Etat, (ici) va tirer sur la vieille ficelle du tabassage fiscal et du crédit jusqu’à ce qu’elle casse ; et ce d’autant plus que les vieux artifices spoliateurs, tels qu’inflation et dévaluation, qui permettaient auparavant de combler les dettes, sont devenus soit impossibles à mettre en œuvre soit inopérants.

Il n’y a donc aucune remise en cause, même à terme, du poids de l’Etat, du nombre des fonctionnaires, des rigidités réglementaires et des normes qui asphyxient l’économie … juste des petits aménagements à la marge pour les quelques mesures favorables et un véritable matraquage réglementaire et fiscal pour le reste.

Car on assiste à la sempiternelle croissance des normes et des réglementations ; c’est à dire à l’édiction de nouvelles exigences, de nouveaux contrôles, de nouvelles administrations, de nouvelles charges administratives ou financières pour les entreprises ou les particuliers donc à un accroissement du poids de l’État.

Fatalement, ces excès d’impôts et de normes auront forcément des répercussions sur la croissance future dès 2018 mais, par habitude, par conformisme, par peur de déplaire au souverain, la caste au pouvoir est incapable de se déjuger et l’Etat est finalement incapable de se réformer.

La seule issue trouvée à ce jour n’a donc été que l’augmentation perpétuelle des impôts et de la pression fiscale … exercice qui, évidemment, va trouver à un moment ou à un autre ses limites ! (ici)

En fait, nous sommes coincés dans un cercle vicieux dont nos hauts fonctionnaires n’ont pas encore trouvé la solution : Quand la croissance repart, la pression fiscale augmente, ce qui signifie que les bénéfices de la croissance sont captés par l‘Etat et quand la croissance devient insuffisante, la pression fiscale continue d’augmenter parce qu’il faut continuer à financer des dépenses en augmentation constante ou alors accepter d’aggraver le déficit en empruntant ; ce qui n’est qu’une manière de différer le prélèvement fiscal !

Autrement dit, quand tout va bien on augmente les impôts et quand tout va mal on augmente encore les impôts !

Ce mécanisme s’explique par le fait, qu’en France, a été mis place un système de tiers payant qui évolue en un système de gaspillage et d’abus généralisés car chacun veut y trouver son avantage sans aucune considération pour les coûts engendrés ; ce qui explique que tous les comptes soient dans le rouge.

Entre ceux qui ne comprennent pas le fonctionnement de l’économie et pensent que tout va bien et ceux qui ont compris qu’il était plus facile de vivre au dépend des autres, le développement excessif de l’Etat providence a fait que la France est devenue une espèce de caisse commune dans laquelle tout le monde se sert royalement … jusqu’au jour où il faudra acter de la faillite pure et simple du pays !

Car, il ne faut pas se leurrer : le crédit gratuit du fait des rachats massifs de dette par la BCE cessera un jour et, ce jour là, le coût des intérêts va s’envoler entraînant la dette dans une spirale haussière qui pourrait très rapidement devenir incontrôlable sans compter que nous sommes à la merci de la guerre économique enclenchée par D. Trump, d’un évènement fortuit, d’une crise financière internationale et d’une remontée des taux d’intérêts alors que les comptes du pays vont retourner dans le rouge et tangenter à nouveau avec les 3% de déficit pour 2018.

Et, malheureusement, ce n’est pas en augmentant perpétuellement les contraintes réglementaires et la pression fiscale que les choses s’amélioreront …. On reporte juste l’échéance ultime.

Mais rassurez-vous, sauf incident de parcours imprévu et catastrophique, nous avons encore quelques années devant nous à profiter de ce système … et il nous restera toujours une loi sur les Fake news qui pourrait bien aider le pouvoir à nous faire penser correctement et ces radars qui crépitent le long des routes limitées à 80 km/h pour nous rappeler que nous sommes en liberté surveillée …

Bien cordialement à tous !

 

Φιλος – Απο την Ελλαδα (Philos de Grèce)

 

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BOOBA et KAARIS

Le sentiment d’injustice, la tentative de justice

Voilà deux valeurs qui n’ont aucun point commun mais qui sont étroitement liées.

Nous sommes tous traversés, journellement et pour des motifs divers, par le sentiment d’injustice. Dès que nous prenons conscience d’être il en est ainsi, au point qu’il ne soit pas impossible de penser que justement être pour l’homme ne consiste qu’en cela : réagir au sentiment d’injustice, pour lui-même ou pour les autres.

Je suppose que, comme toujours, d’illustres personnages ont réfléchi à la question et en ont tartiné des pages entières que certains me conseilleront d’aller lire avant de donner le fond de ma pensée. Ce n’est pas que m’exprimer par citations et références me gêne, ni que je me crois au contraire supérieur à tout ce qui a été déjà dit, mais juste que j’ai utilisé mon temps — puisque nous n’en possédons tous qu’un et limité — à observer plus qu’à étudier. Certains prétendent que l’un n’empêche pas l’autre, ils ont torts. Chaque temps pris s’oppose à tout autre temps. Choisir c’est se priver.

Dans ce blog je vous fais part du fruit de mes observations, en toute simplicité. Je suis heureux de le partager avec une partie d’entre vous, et je n’oblige pas les autres à s’abonner, donc tout va bien. Pas de propagande, pas de démagogie, juste le plaisir de partager des accords ou des désaccords en toute simplicité.

L’injustice

Le sentiment d’injustice que j’évoque dans ce billet ne ramène pas forcément à la justice. Quand la populace est animée par un sentiment d’injustice, lié par exemple au fait qu’elle ne possède pas ce que certains possèdent, qu’elle rêve de les pendre  haut et court à seule fin de s’accaparer leurs biens, ce sentiment n’est pas synonyme de justice, même s’il donne l’impression de réagir à une possible injustice.

Il serait fâcheux de ne parler que de la populace, parlons de l’élite.

Deux rappeurs, Booba et Kaaris, font assaut de méchanceté mutuelle, strictement médiatique à la façon de deux catcheurs. Puis, escalade involontaire et hasard les amènent à un affrontement public à Orly, très mesuré.

Toute la planète communication, adossée à la planète business, fait monter la pression. Le tout abouti devant des flics et un juge qui se ridiculisent et nous ridiculisent en prenant pour une réalité ce qui n’est qu’une comédie.

Comment un juge peut-il se fourvoyer à ce point ? Ridiculiser la prison et son institution la justice aussi rapidement !!!

Alors que ce juge avait en main les moyens d’obliger les deux belligérants à poser les masques — à admettre la part de cinéma dans leur attitude, à obtenir une paix définitive entre les deux et à les condamner par une sanction économique exemplaire en millions d’Euros — il a crédibilisé cette fausse haine, publicitaire, en dévalorisant dans le même temps son outil de répression.

La tentative de justice

Ce magistrat passe pour un âne. Est-ce sa faute ? Non, je ne le crois pas. Je le crois victime de la difficulté d’être juge.

Depuis la nuit des temps les hommes ont admiré ceux qui sont auréolés de la faculté de juger de façon juste et équilibrée, même hors du cadre des lois ou des conventions. Nasreddine et Sancho Panza ne me contrediront pas.

La justice est si particulière que, comme la vérité, celui qui juge doit la rechercher pour chaque conflit ou faute. Elle n’est pas que dans les livres ou les textes de loi, elle est dans les têtes et dans les cœurs.

Notre magistrat ici a tout faux. Au mieux, dans quelques mois, plus personne ne pensera à ce jugement que pourtant il a eu tant de peine  rendre. Au pire, il va mettre le feu tant il est décalé de la réalité et donne du crédit à la démagogie.

Nous pouvons tirer quelques conclusions de tout cela

Rendre la justice demande des aptitudes humaines particulières qui ne s’apprennent pas à l’école de la magistrature de Bordeaux.

Rendre la justice ne peut en aucun cas se traduire par l’instauration de l’exemplarité, de la terreur. Cela s’appelle éventuellement l’ordre, qui n’a jamais été synonyme de justice.

Mais surtout

Le recours à la Justice s’impose à l’occasion de conflits. Le conflit, du fait de la difficulté à rendre la justice, est donc le foyer de l’injustice.

Moins une société générera de conflits, plus elle aura des chances d’être juste.

Une avalanche de lois et de règlements est la source inévitable de conflits, donc de recours incertains devant la justice et, au final, de sentiment d’injustice.

La bureaucratie, championne toute catégorie de textes et règlements, est une formidable machine à créer de la procédure et donc du sentiment d’injustice.

Ne parlons pas de Bercy qui est l’absolu de ce processus imbécile.

Sakharov, toujours Sakharov —  qui n’eut de cesse de dénoncer la folie bureaucratique — et notre populace qui, avide de soi-disant justice, réclame à cor et à cri de la réglementation, toujours plus de réglementation…. quel contraste saisissant.

La bureaucratie et ses fonctionnaires doivent disparaître, c’est la simple logique vers plus de justice ou, à coup sûr, moins d’injustice. C’est ici que le libéralisme se justifie pleinement.

Bien à vous. H. Dumas

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“L’Ordre du jour” d’Eric Vuillard

Voilà un ouvrage qui pourrait se trouver affublé du fameux point Godwin, puisqu’il nous donne une leçon de morale politique à travers le nazisme.

Mais nous lui pardonnerons tant il est bien écrit et tant les reproches à lui faire sont d’un autre niveau.

Ils sont de deux ordres

– Il part de détails pour en faire des généralités, c’est le fond de commerce de ce livre. Une méthode qui porte naturellement à l’erreur.

– Il est très politisé sous des abords anecdotiques.

Il accuse ouvertement l’économie et le capital d’être les responsables de tous les mots et notamment du nazisme.

La base de l’ouvrage est simple. Le 20 Février 1933 a eu lieu, au Reichstag, une réunion discrète à la demande d’Hitler où les 24 industriels les plus puissants d’Allemagne ont été convoqués et ont accepté de financer le parti nazi.

Conclusion de l’auteur, le nazisme, ses horreurs, sont à mettre sur le compte de la volonté et de la perversion de l’industrie et du capital, en fait de l’économie qui est la pire manifestation de l’humanité. La preuve les entreprises en cause sont toujours là encore plus puissantes.

Le complot et la pensée commune sont amenés à leur plus haut niveau dans cet ouvrage, sous couvert d’humanisme et de complicité dans la compréhension d’anecdotes qui seraient révélatrices.

Tout cela est très joli, très vendeur, mais peu soucieux de la réalité.

La république de Weimar, instaurée le 9 Novembre 1918, s’effondrera en effet en 1933, explosée par le nazisme. Mais cela sera une aventure populaire, politique, et non le fait de 24 personnes soucieuses uniquement de protéger leur industrie, de faire fructifier et de protéger leur capital.

Lors de la réunion du 20 Février 1933, les industriels convoqués n’avaient pas le choix, nul ne sait s’ils étaient, comme majoritairement les allemands, sous le “charme” du nazisme. Peut-être… mais ils n’étaient que 24 au milieu de plusieurs millions.

La prééminence du politique est décrite plus loin dans l’ouvrage de M. Vuillard, quand il fait état du souhait de la population autrichienne d’adhérer au nazisme, alors même que cela implique l’invasion de leur propre pays par la force.

Les armées d’Hitler en panne dans un embouteillage historique sur les routes de l’Autriche, c’est seul qu’Hitler va aller se faire acclamer par le peuple autrichien. Les industriels autrichiens n’y ont pas plus de responsabilité que leurs collègues allemands n’en ont pour les acclamations du peuple allemand pour ces mêmes nazis.

C’est bien le “peuple allemand”, peu différent de tous les peuples du monde, sauf à être raciste, qui s’est entiché du nazisme.

“Le peule”, qui a toujours raison, mais qui porte régulièrement au pouvoir des voleurs et des assassins.

Il ne faut pas confondre “les gens”, pour qui j’ai la plus grande tendresse, évidemment j’en fais partie tout comme nous tous, avec “le peuple” cette abstraction qui permet aux escrocs et prédicateurs politiques en tout genre d’imposer leur point de vue et leur méthode en prenant “le peuple” pour excuse.

Le peuple est enfermé dans des frontières, qualifié, obligé par une soi-disant raison d’Etat, alors que les gens devraient être libres, indépendants, n’ayant à répondre que de leurs actes devant l’univers dans lequel ils se prennent en charge.

A la fin de son ouvrage l’auteur contredit son exposé, puisque, sous couvert de la dernière preuve de la perversion du capital, il nous expose que les industriels de la réunion du 20 Février 1930 sont toujours là. Il nous liste tout ce qu’ils nous apportent, qui fait notre civilisation, notre richesse, l’allongement de notre vie, notre santé, nos progrès.

Tout en collant à la pensée commune politique qui dénonce le capital, in fine il en fait, sans s’en rendre compte, l’éloge.

Mais le plus troublant est qu’il ne perçoit pas le parallèle entre l’époque qu’il dénonce et aujourd’hui.

Rapidement je rappelle que le capital est le point d’appui de l’humanité, en ce qu’il est le fait d’accumuler et de transmettre. Ceci en tout, culture, science, vie et santé, etc… et donc aussi, évidemment, en économie.

Il est donc absurde de vilipender le capital économique qui, comme les autres, n’appartient pas à celui qui le possède momentanément mais à l’humanité. Son affaiblissement rend toujours la vie difficile, quelque soit le motif de cet affaiblissement,  même si celui-ci a paru sur l’instant bénéfique à certains.

Donc, je suis très étonné que l’auteur, qui visiblement a une parfaite connaissance de l’époque qu’il prend pour base dans son livre, ne soit pas interpellé par les similitudes avec la notre.

Même haine de l’autre, du capital. Même fuite des intelligences, même taux anormal de suicide. Même censure intellectuelle, même abus de droit, même justice en errance et police désabusée.

Mêmes politiques sans foi, mêmes capitalistes prêts à financer n’importe quoi pour assurer la survie de leur entreprise.

Mêmes déséquilibres budgétaires, même pillages des classes moyennes mais sans classification d’appartenance religieuse.

Mêmes délires intellectuels et culturels où la simplicité et la bonne foi sont battues en brèche au profit du choquant, du clinquant, de la pensée commune. Où la raison s’efface devant les croyances.

Donc la suite logique est l’arrivée d’une puissance politique démagogique et triviale, portée par des voyous, qui embrasera notre société et la catapultera dans l’ignominie.

Qui sera cette puissance, aujourd’hui probablement en devenir, bien sûr à partir de la pensée commune puisque seule cette dernière peut permettre son avènement, fatalement majoritaire, issu du “peuple”.

Ce jour là, le petit ouvrage de M. Vuillard, “L’ordre du jour”, aura sa petite part de responsabilité.

Cordialement. H. Dumas

 

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Le coup d’état silencieux des élites ou le jacobinisme renforcé …

En 1945, le général de Gaulle voyait dans l’ENA un outil pour sélectionner les meilleurs serviteurs de l’État et reconstruire la fonction publique.

Or, s’il est vrai que les fonctionnaires sont sélectionnés par concours et que leur recrutement relève de la méritocratie républicaine, on sait aussi que, désormais, le recrutement social des hauts fonctionnaires s’est considérablement rétréci et qu’il est devenu très inégalitaire ; à tel point que l’on a pu parler de reconstitution d’une « noblesse d’Etat ».

Les données officielles concernant la fonction publique sont les suivantes :

il y a 5.6 millions de fonctionnaires soit presque 1 pour 10 habitants et, en proportion, le double de l’Allemagne ; et ce nombre reste actuellement stable même s’il a augmenté entre 2010 et 2016,
L’emploi des fonctionnaires français est garanti à vie alors que dans les autres pays la plupart des employés d’Etat ont un contrat de droit privé. (Allemagne, Suède, Pays-Bas, Suisse, Royaume-Uni notamment),

Le coût des fonctionnaires est colossal. Il représente 13 % du PIB en France contre 7 % en Allemagne
Le salaire des fonctionnaires est, en moyenne, 15 % plus élevé que dans le privé
La retraite des fonctionnaires est calculée selon un mode plus favorable que dans le privé et représente 75 Md € par an,
Les fonctionnaires français n’ont pas de caisse de retraite. Leur pension est donc payée par l’impôt ; et pour 1 € de retraite, les contribuables en payent 9 !
Il existe 327 corps différents dans l’administration française.

Mais ces généralités masquent la réalité de certaines situations beaucoup … beaucoup plus avantageuses puisque nous avons appris que certains fonctionnaires s’octroient (on n’est jamais si bien servi que par soi-même) discrètement des avantages tout à fait exorbitants ; tels ceux de l’Assemblée Nationale avec une grille de salaires « époustouflante » mais très discrète (même la Cour des Comptes n’y a pas accès) ou encore ceux de Bercy qui se versent des primes sans contrôle ni fondement légal mais sans aucun risque de sanction.

Car, au sein de cette masse de fonctionnaires domine l’élite de la fonction publique ; laquelle, nous le savons, est issue pour l’essentiel de l’ENA, et qui gravite autour du pouvoir et l’organise à son profit. L’ENA, cette école de la haute administration au sein de laquelle des jeunes de 23 ou 24 ans sans aucune expérience professionnelle, tout frais émoulus des jupes de leur mère, se prennent pour les maîtres du pays (voire du monde) !

Et le classement de sortie à l’ENA reproduit dans la fonction publique, jusqu’à la caricature, un véritable système de castes puisque les mieux classés ont droit à tous les titres de gloire … pour la vie !

Et, le meilleur représentant de cette organisation est le président de la République lui-même, issu du corps le plus prestigieux (inspection des finances) ; lequel semble vouloir organiser une forme d’état autoritaire autour de sa personne.

Présenté comme libéral, il est avant tout le représentant d’une élite parisienne autocentrée qui a décidé de reprendre en main le pays et qui se considère comme la source de tout et seule apte à tout décider et à tout contrôler ; et ses dernières déclarations confirment cette vision dirigiste puisque, devant le dernier congrès réuni à Versailles, il a déclaré qu’il voulait un « État providence émancipateur, universel, efficace, responsabilisant » c’est à dire un Etat omniprésent mais libérateur … autre manière de décrire une société civile sous contrôle d’une puissance publique chargée d’un rôle à la fois dirigiste et protecteur.

L’administration constitue naturellement dans notre pays le bras « armé »  de la puissance de l’Etat. Clairement, l’État et ses agents restent les acteurs pivots du système français et E. Macron ne peut envisager l’avenir du pays sans son armée de technocrates et de fonctionnaires ; même s’il affecte de comprendre le rôle joué par les entreprises.

Cette prise de contrôle est d’ailleurs « en marche » puisque l’assurance chômage (dont la gestion était paritaire), de même que les caisses de retraites complémentaires, passent sous le contrôle de l’Etat. Comme l’assurance chômage, la retraite sera donc un système unique entièrement géré par l’Etat.

L’Etat a décidé aussi, avec la loi PACTE, de se mêler de la vie des entreprises pour leur expliquer comment il faut s’y prendre ; ce qui constitue une véritable provocation car des fonctionnaires vont expliquer à des entreprises ce dont il n’ont aucune idée et alors qu’il est notoire que l’Etat est un très mauvais gestionnaire.

Du fait de cette évolution, on en arrive à un système où l’Etat contrôle presque tous les rouages du pays que ce soit au plan administratif, social, culturel et économique avec une haute fonction publique qui occupe les postes administratifs importants, les postes ministériels, se fait élire à l’Assemblée Nationale, dirige les entreprises publiques et privées (on ne compte plus ces hauts fonctionnaires qui occupent des postes de direction dans nos plus grandes entreprises) tout en pouvant à tout moment retourner dans son corps d’origine.

La constitution de 1958 a établi une prééminence absolue de l’exécutif sur le législatif parce que le général de Gaulle ne voulait pas rendre de comptes aux élus du peuple. Cette vision s’est désormais étendue à cette haute fonction publique qui ne le veut pas non plus !

Car, ces élites, globalement issues des mêmes écoles et des mêmes milieux sociaux, fonctionnent en circuit fermé et en auto validation de leurs propres certitudes … ce qui permet plus facilement de se conforter dans ses propres certitudes !

Le problème de cette organisation est qu’elle ne subit pas les élections et est incapable de se remettre en cause. De ce fait :

– s’il y a des dettes et déficits, c’est à cause de la fraude fiscale,

– s’il y a des chômeurs, c’est à cause des patrons qui n’embauchent pas,

et la conclusion qui s’impose forcément à eux est que s’il y a des problèmes, c’est forcément de la faute des autres !

Evidemment, il y a de nombreux effets collatéraux ou pervers à cette domination car ces hauts fonctionnaires qui ne connaissent rien au monde de l’entreprise collectionnent pourtant les postes de dirigeants d’entreprises puisque près de deux tiers des énarques du corps de l’Inspection Générale des Finances rejoignent, à un moment ou à un autre, une entreprise privée. Près de la moitié des entreprises du CAC 40 aurait un patron issu des grands corps de l’État.

Il s’établit même une sorte de perversion ; laquelle pousse les entreprises privées à embaucher des fonctionnaires dans un système ou tout est contrôlé par l’administration. Ces fonctionnaires ont les clés de la réussite puisqu’ils ont les relations qu’il faut avoir au sein de l’appareil d’Etat … ils ont le carnet d’adresses !

D’un autre côté, les lois sont préparées dans les cabinets ministériels par des personnes inconnues des français, qui n’ont jamais été élues et ne rendent compte de leur mission à personne et qui n’ont, de ce fait, aucune légitimité.

Ces lois sont ensuite entérinées par un Parlement croupion qui ne représente même plus le peuple  et se contente d’obéir à ces « professionnels avertis».

On peut donc affirmer que le régime politique est stable mais que cela cache l’essentiel : la confiscation de la démocratie au profit d’une élite puisque le Parlement ne remplit pas sa mission et ne sert à rien tout en n’ayant aucun pouvoir réel. La réforme constitutionnelle en cours (avec la limitation des débats parlementaires) va d’ailleurs dans ce sens puisqu’elle n’a pas d’autre but que de museler une représentation nationale qui ne représente plus rien ; même si on « amuse le peuple » avec des modifications constitutionnelles, complètement hors de propos, portant sur le changement climatique (alors qu’une constitution est faite pour régler le fonctionnement d’un Etat mais pas la température qu’il va faire) !

Alors, certes nous sommes en démocratie (à comparer à certaines régimes tels la Corée du Nord) mais en fait cela apparaît être purement formel car la démocratie a été, dans les faits, confisquée par une administration qui décide de tout mais ne subit jamais les élections.

L’administration est devenue toute puissante, inamovible, indéboulonnable et seule décisionnaire ! L’élite a pris le pouvoir, elle décide et le peuple obéit car elle seule sait ce qui est bon pour lui !

En fait, ces hauts fonctionnaires, titulaires de véritables privilèges, sont devenus nos nouveaux seigneurs ; ils ont constitué une véritable organisation, à la fois informelle et discrète (qui n’exclut d’ailleurs pas une certaine forme de parasitisme) qui n’obéit qu’à ses propres règles sans rendre de comptes ni aux contribuables ni aux ministres qui sont au minimum complices (car issus du même corps) ou même parfois ignorent tout de la réalité de la situation.

Nous sommes donc dans le cadre d’un système de fonctionnement oligarchique du pouvoir aux mains d’une caste qui vit très confortablement, à vos frais, dans l’entre soi, se reconnaît seulement entre ses membres, se fixe ses propres règles dérogatoires et ne rend aucun compte ni ne subit aucun aléa car, quels que soient les évènements, ils sont toujours là et continuent à profiter du système mis en place en leur faveur !

Evidemment, le citoyen ordinaire, dans ce contexte, n’est qu’un instrument au service ou à la disposition de l’administration dans le cadre d’une organisation qui se fait de plus en plus autoritaire. On aboutit donc dans les faits à une confiscation de la démocratie et une infantilisation de la population.

L’hyper concentration du pouvoir, la docilité du gouvernement, la soumission du Parlement, la domination de la technocratie : telles sont les tendances actuelles du pays ; il s’agit d’un véritable jacobinisme renforcé !

Evidemment, le corporatisme de la haute fonction publique et des grands corps de l’Etat constitue une véritable trahison démocratique à laquelle pour l’instant il n’y a aucune réponse ; et le pire est que, face à cette organisation, la liberté de l’individu est en fin de compte toute théorique alors que la réduction du poids de l’Etat et des dépenses publiques apparaît encore plus théorique !

Or, si nous voulons garder un espace de liberté, il faudra un jour liquider cette hégémonie technocratique ; en sachant qu’on ne peut pas attendre d’E. Macron, un fonctionnaire tenant de l’étatisme dirigiste, qu’il s’attaque au système qui l’a créé et dont on a remarqué la manie de concentrer sa politique autour de sa petite personne !

Car, ancien élève de l’ENA, inspecteur des finances, conseiller à l’Elysée puis ministre de l’Economie, E. Macron incarne jusqu’à la caricature cette élite administrative de la Ve République.

L’étatisme technicien d’Emmanuel Macron aboutit à une prise de contrôle de la société civile par une puissance publique qui serait chargée d’un rôle protecteur et il a besoin, pour cela, d’une société française passive, consentante, attendant les solutions d’en haut, bonne à appliquer les consignes : En un mot d’une société assujettie …

Nous évoluons donc vers un Etat purement administratif et les français, apparemment anesthésiés par ce système de redistribution et de contrôle, laissent faire entre crédulité et résignation.

Seulement il y a une question que ne se pose pas cette élite qui n’entend absolument pas laisser passer la moindre réforme d’envergure qui aboutirait d’une façon ou d’une autre à remettre en cause ses privilèges : Est-ce que ce modèle correspond à la volonté populaire et est-il de nature à satisfaire les aspirations de cette même population.

Autrement, est-ce que les risques de dérives du système ainsi mis en place seront toujours acceptés par cette même population ?

Car, nous savons que l’administration est responsable de l’immobilisme économique et politique du pays et que ce système oligarchique a surtout fait la preuve de son caractère nuisible puisque la France ne cesse de reculer dans tous les classements mondiaux et sur tous les domaines !

Le risque à terme est celui d’une facture entre le peuple et cette oligarchie, avec, comme en Italie, le développement d’une opposition maximaliste, déterminée et intolérante autour de forces politiques populistes de droite comme de gauche qui prônent le rejet du système dans sa globalité.

Bien cordialement à tous.

Φιλος – Απο την Ελλαδα (Philos – de Grèce)

 

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Affaire Martigarchant : la presse se déchaîne.

Filmé il y a deux mois alors qu’il tabassait fiscalement un entrepreneur, l’individu Martigarchant est mis en cause par Médiaprout, le célèbre journal d’investigation.

Le rédacteur en chef de Médiaprout, Edwy Quenelle, fait part de son effarement. Certes l’entrepreneur tabassé trichait comme un malade sous couvert de son droit de grève fiscale, mais il s’avère que Martigarchant, qui n’en est pas à son coup d’essai, n’a pas les diplômes, la compétence, ni les accréditations de Bercy pour tabasser fiscalement les entrepreneurs. En fait il n’est pas contrôleur des impôts, il ne fait pas partie de Bercy.

Il détenait une calculette non homologuée, un badge Tracfin fourni par une compagnie de contrôleurs de ses amis, un Code Fiscal périmé, et il n’était qu’observateur lors du contrôle de l’entrepreneur.

Il n’avait, contrairement aux autres contrôleurs fiscaux présents lors de cette intervention musclée de Tracfin, aucune légitimité pour tabasser fiscalement cet entrepreneur et son épouse qu’il a lourdement imposés, pendant que les inspecteurs de Bercy plombaient la famille et les amis de l’entrepreneur tous largement redressés.

Par ailleurs, on apprend qu’il se faisait remettre des informations sur tous les entrepreneurs suspectés de ne pas être dans la ligne de l’Elysée. Car il apparaît qu’il fait partie d’une cellule officieuse de l’Elysée qui a portes ouvertes chez Tracfin, qu’il met son nez partout, y compris au plus haut sommet de Bercy.

Il possède un appartement de fonction, Tour des Fayots dans le XVI°, où sont habituellement logés les troupes d’élite de Bercy, alors qu’il n’en fait pas partie.

Il dispose d’une camionnette de fonction, d’un stylo type bazooka-fiscal qui permet de notifier des doses d’impôts mortelles. Arme létale, régulièrement employée par les brigades fiscales, le stylo bazooka-fiscal ne peut être utilisé qu’avec un port d’arme spécial, que Martigarchant n’a pas. Il lui a été refusé par le Ministre.

Précédemment, Martigarchant a été formé par des politiques socialistes. Au service rapproché de la rumeur fiscale. C’est là qu’il a fait ses armes et a établi des contacts avec le Ministère des Finances. Il détectait des opposants qui abusaient du droit de grève fiscale, dont la situation fiscale, par négligence ou par souci de performance économique, était tendue, voire tournée vers l’économie d’impôt. Il les atomisait, les ruinait et les jetait en pâture au public.

Parallèlement, il permettait aux amis du pouvoir d’échapper à l’impôt. Il avait des feuilles de déclaration spéciales dont la lecture par les ordinateurs du fisc est automatiquement minorée, alors que les chiffres sur les déclarations sont réels.

Ces feuilles sont réservées aux entreprises proches du pouvoir et aux hauts fonctionnaires, Martigarchant n’aurait pas dû pouvoir y accéder.

Le syndicat unifié des impôts se dit scandalisé, considérant que seules les troupes de Bercy sont habilitées à maintenir l’ordre fiscal, que ce soit pour tabasser les entreprises ou pour faire des cadeaux aux initiés.

Le parlement est en ébullition. La sécurité fiscale, l’encaissement musclé, reviennent aux forces de Bercy seules. La démocratie plume légalement les français, mais pas n’importe comment, ni par n’importe qui.

Une commission d’enquête parlementaire a été créée.

En ce moment elle interroge les hauts responsables de Bercy. Ceux-ci prétendent ne rien savoir et se disent horrifiés à l’idée qu’une personne non autorisée puisse tabasser fiscalement les français, pendant que des régiments de contrôleurs sont formés et habilités pour cela.

Ce scoop de Médiaprout a été repris par toute la presse. Les sondages sont formels, les français sont évidemment pour le tabassage fiscal, mais pas par des amis de l’Elysée. Seuls les fonctionnaires de Bercy, dument estampillés contrôleurs fiscaux, doivent être autorisés à tabasser les entrepreneurs. Le contraire est un déni de démocratie.

Les avocats de Martigarchant, et lui-même, prétendent qu’il s’agit d’un dérapage. Il aurait tenté d’aider les contrôleurs fiscaux débordés par la famille de l’entrepreneur, écrasés sous les mensonges de ceux-ci. Son sang républicain n’aurait fait qu’un tour, et c’est ainsi qu’il aurait délivré un redressement mortel contre l’entrepreneur lui-même à l’aide du stylo bazooka-fiscal que lui avait confié un ami de Bercy.

L’Elysée de son coté reste muet. Il se dit que Martigarchant était en repérage. Sans que l’on sache si c’est l’entrepreneur agressé qui était visé lui-même ou si ce sont ses méthodes que l’Elysée aurait souhaité connaître.

Le scandale est énorme, l’entrepreneur étant un ami intime de l’opposition. Il prétend d’ailleurs avoir agi dans le cadre du libre droit à la grève fiscale et avoir déposé une demande en bonne et due forme à ce sujet aux services ad hoc à Bercy.

Le droit de grève fiscale est un des piliers de la constitution.

L’Elysée se plaint des manifestations constantes de grève fiscale, que par contre l’opposition encouragerait à ses dires, ce qui serait nuisible à la bonne marche du pays.

Mais les français sont très attachés à leur droit de grève fiscale, et s’ils acceptent d’affronter les contrôleurs fiscaux engoncés dans leurs règlements, ils refusent une privatisation du contrôle fiscal avec les dérapages que cela provoquerait inévitablement.

D’ailleurs, depuis cette affaire, des marchés noirs se sont ouverts un peu partout.

La Présidence avoue son imprudence et réaffirme en conférence de presse que la grève fiscale est un droit fondamental protégé par la constitution. Mais que les excès doivent être sanctionnés, qu’elle fait à ce sujet confiance aux fonctionnaires chargés de les combattre.  Elle assure que Martigarchant sera poursuivi pour ses atteintes aux règles administratives fondamentales de la République.

Des manifestations perlées de grève fiscale sont de plus en plus nombreuses, soutenues par la presse et l’opposition.

L’Elysée est dans l’impasse, pas sûr que le Président passe l’été.

Bien à vous. H. Dumas

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J’ai relu “Le Trou” de José Giovanni.

Ecrit en 1958, ce livre n’a pas une ride intellectuelle quand il évoque le néant individuel de l’enfermement de l’être, de la dépossession de l’avoir, par et à cause de la société. Seules les conditions de cet enfermement se sont déplacées.

Avant d’aller plus avant, une digression.

J’ai connu José Giovanni en 1986. A cette époque j’avais créé et j’animais une manifestation qui s’appelait “Les Journées internationales Georges Brassens”. Nous recevions à Sète des artistes reconnus qui décernaient quatre prix Georges Brassens, un pour la chanson évidemment, mais aussi un prix littéraire, un autre pour le cinéma et encore un autre pour le théâtre.

Chaque année, le président coopté de chaque jury composait son jury et désignait librement le gagnant de son choix parmi les artistes présentés, qu’il avait aidé à sélectionner, qui n’étaient pas encore connus du grand public mais appréciés des professionnels.

Le prix chanson était une soirée offerte à l’artiste gagnant où l’Olympia était mis gracieusement à sa disposition pour réaliser le spectacle qu’il souhaitait. Le prix théâtre faisait de même à l’Espace Cardin. Le prix littéraire se voyait offert une tournée des plages du 1 au 15 Août, avec signature dans les librairies, repas de presse et réception par les Lions Club. Le prix cinéma offrait 500 places au public pour le film primé à travers les radios libres alors naissantes.

Les plus grands artistes participèrent pendant dix ans à cette manifestation, de Sardou à Claude Nougaro, de Paul Guimard à Hervé Bazin, de Claude Lelouch à Patrice Leconte, de François Périer à Gérard Depardieu. Tous sont venus sauf ceux qui demandaient de l’argent pour leur seule présence. Ceux-là sont restes chez eux, je tairai leurs noms.

Tout cela pour vous dire que vint à cette manifestation José Giovanni, que nous avons sympathisé. J’ai le souvenir d’un homme ouvert, sans illusion mais tolérant, enthousiaste dès que convaincu, inaccessible à l’impossible. Nous nous sommes vus deux ans. J’ai eu le plaisir de déjeuner chez lui, au dessus de Martigny en Suisse, dans son magnifique chalet, et d’être accepté dans son bureau qui était une somptueuse cabane nichée dans un arbre, comme en rêvent les enfants, mais ici réelle.

J’arrive au terme de ma digression. A cette époque Google n’existait pas. N’étant pas un professionnel, je travaillais sans fiche et je ne connaissais pas la vie de ceux que je recevais. Ainsi, au moment où j’ai rencontré José Giovanni, j’ignorais qu’il avait commencé sa vie par une incarcération  de 11 ans à la Santé, enfermé pour des motifs, parait-il graves, que je ne connais toujours pas avec précision et qui ne m’intéressent pas.

Ce que je veux faire remarquer c’est qu’aujourd’hui il n’est plus de rencontre libre, chacun sait tout de l’autre avant même la première parole, toutes les vies sont sur Google. Giovanni, dans ces conditions, aurait-il pu avoir une deuxième chance et apporter ce qu’il nous a apporté. Je n’en suis pas sûr, je suis même pratiquement sûr du contraire.

Cette société d’exhibition intime imposée, de marquage public indélébile, ne me plait pas.

Revenons au livre

De la page 115 à la page 131, la description de la machine à broyer les hommes est étouffante. Tout au long du livre les conditions carcérales sont du même tonneau que celles décrites par Henri Girard dit Georges Arnaud — auteur connu par “le Salaire de la Peur” –.

Mais le point le plus fort du livre de Giovanni est la description du résultat de la pression sur les hommes par la privation de liberté, la négation de leur droit d’avoir en tant que possédant libre.

La description psychologique de cinq individus différents, dont le seul but est de revoir la liberté, le droit de posséder, est remarquable quelles que soient les raisons pour lesquelles ils en ont été privés, .

Si remarquable que ces conditions de détention et de privation de liberté ont été depuis lors largement revues par la chaine pénale.

Mais pas par le fisc

“Le Trou” n’est plus crédible dans sa matérialité carcérale correctionnelle, mais il est complètement d’actualité dans les rapports qu’il décrit entre l’individu et la société lorsque cette dernière décide de le détruire, de le soumettre, par l’exclusion, l’humiliation.

Chaque page de ce livre vous transporte, sous d’autres formes évidemment, entre les murs dressés par le fisc pour nous oppresser.

Tout y est, la description de la machine et de ses officiants, le carnage sur les victimes, coupables ou non coupables.

L’angoisse de la prison fiscale, telle que la connaissent ceux qui lisent ce blog, est totalement équivalente à ce qu’a vécu, puis rapporté romancé, José Giovanni.

Je regrette qu’il soit décédé. J’aurais aimé en parler avec lui.

Tout particulièrement de ce désir irrépressible de fuite qui aujourd’hui s’empare des victimes fiscales, demain sans doute de tout le peuple de France, tant la vie carcérale que nous impose le fisc est inhumaine.

La fuite, l’évasion, sont devenues une obsession pour bon nombre de français. Parmi eux beaucoup sont retenus de force, par la ruine artificielle dans laquelle les place le fisc.

C’est la prison fiscale, avec signalement mondial : c’est “Le Trou”.

Bien à vous. H. Dumas

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Liberté, la Prospérité des nations

Enfin le 9ème Weekend de la Liberté !
La prospérité des nations.

Le festival du film américain se passe à Deauville, le festival international du film  fantastique se déroule à Avoriaz, le prix Nobel est remis à Stockholm et le Weekend de la Liberté à lieu à Saint-Paul-lès-Dax. Grâce à la très « libre échangiste », libre circulation des personnes, des services et des biens, chacun peut, s’il le souhaite, venir assister à ces festivals, cérémonies et congrès.

L’existence du Weekend de la Liberté, fut-ce dans la petite ville de Saint Paul lès Dax, est un événement exceptionnel. Il se déroulera du 21 au 23 septembre 2018 à l’hôtel Sourcéo. C’est un pôle de pensée et d’expression libre. Une lumière dans l’obscurité. C’était le seul congrès libéral en France en 2017. Ce sera probablement le seul congrès libéral de l’année 2018. Le seul endroit où des personnes d’horizons différents peuvent se rencontrer physiquement et échanger en tout quiétude. Le seul rassemblement de résistants à la pensée unique.

Peu de gens en ont conscience mais, en France, les Droits Naturels individuels, Liberté, Propriété, Personnalité, sont menacés. Les politiciens de tout bords les réduisent lentement et méticuleusement depuis des années.

Leurs outils sont les lois historiques qui écrivent l’histoire officielle, avec pour corollaire la répression pour défendre cette même histoire officielle. Les lois « contre le racisme et les discours de haine », qui limitent tout débat, toute recherche historique ou sociologique. Toutes lois qui détruisent la liberté d’expression et même la liberté de pensée puisque, pour éviter les ennuis, bien des personnes pratiquent l’autocensure.

Leur outil est le fisc est tout puissant, obscur, intrusif, à la fois juge et partie. Comme l’est l’URSSAF.

Leur outil est la pensée unique. Elle est économique, marxiste et keynésienne. Elle s’impose et affirme que tout le mal vient du libéralisme, qui pourtant n’a jamais été appliqué. Elle est culturelle, nihiliste et relativiste, « tout se vaut ».

Leur outil est la contrainte légale, donc la restriction légale des libertés. Cela conduit délibérément à la déresponsabilisation des individus. Dernier exemple en date la limitation de vitesse à 80 km/h sur les routes à double sens de circulation sans séparateur central pour, prétend-on, faire baisser la mortalité routière. Aucune autre disposition qui ferait, elle, appel à la responsabilité individuelle ne trouve grâce aux yeux de la Cour.

À cause de cela la justice est détournée de sa fonction de protection des Droits Naturels Individuels. Comme l’appareil policier, elle défend avant tout un système politique et une certaine organisation sociale. La loi est pervertie. C’est le règne de la « spoliation légale ». Cette « spoliation légale », fait que la situation dans laquelle nous nous trouvons n’est absolument pas propice à la prospérité de notre nation.

Le Weekend de la liberté s’adresse à tout le monde. Aux libéraux qui veulent approfondir leurs connaissances du libéralisme, ou aux personnes qui sont persuadées que nous vivons en France dans le meilleur des mondes antilibéral possible. Aux convaincus de Bastiat qui pensent que les hommes ont des Droits naturels préexistant à la loi, ou aux convaincus de Rousseau pour qui c’est la loi qui crée le droit. À ceux qui croient que la solution au problème social passe par la liberté individuelle et son corollaire la responsabilité, où à ceux qui pensent que le contrat social lie, à un despote plus ou moins éclairé, une masse inculte, irresponsable et soumise. À ceux qui pensent que la vie repose sur les échanges libres et à ceux qui croient que l’économie et la vie sociale doivent être réglementés. Bref à ceux qui savent que l’État est le problème et à ceux qui pensent que l’État est la solution.

Les sujets traités par les conférenciers cette année sont variés. Le Weekend de la Liberté 2018 est consacré aux causes de la prospérité des nations. Nous avons choisi des facteurs de prospérité en phase avec les nouveautés de ce début du XXIème siècle : les innovations, le transhumanisme, les cryptomonnaies, la blockchain. Nous avons choisi également de parler des grands classiques parmi les causes de la prospérité : la sécurité, la concurrence, la culture, l’éthique, ou parmi ses entraves : les politiques publiques, les enfers fiscaux, les finances publiques ruinées, la dette.

La formule est la même que celle de 2017 : 7 conférences en journée et 2 dîners débats.
Les conférenciers par ordre alphabétique sont : Olivier Babeau, Jean Marc Daniel, le Général Jacques Favin Levêque, Guido Hülsmann, H16, Yorick de Mombynes, Virginie Pradel, Corentin de Salles, Patrick Smets,
Vincent Ginocchio animera deux ateliers Bitcoin pratique. (l’inscription se fera sur place, chacun devra apporter son smartphone)


Il y aura une foire aux livres où les auteurs présents et les conférenciers dédicaceront leurs ouvrages. Pour tous des moments de détente sont aménagés avec balnéo pour ceux qui le souhaiteraient. Le programme complet est en ligne sur notre site. https://www.bastiat.net/programme-du-9eme-weekend-de-la-liberte/ Les coupons d’inscription sont en bas du programme.

Les personnes qui veulent assister au congrès doivent renvoyer le coupon dédié. Pour les auteurs ou les associations qui souhaitent participer à la foire aux livres et présenter leur(s) ouvrage(s) il suffit de s’inscrire au congrès. Il y a un coupon spécifique pour eux. Il n’y a pas de supplément mais ce coupon permet de réserver un stand et de retenir un passage vidéo. En effet chaque auteur, comme chaque conférencier, pourra s’il le désire, tourner un entretien vidéo avec notre vidéaste Henri Dumas. La vidéo sera mise en ligne sur notre chaîne Youtube.

Coupons d’inscription :

Bulletin d’inscription auteurs etc WEL 9

Bulletin Inscription WEL 9

Consultez le programme complet. Les coupons d’inscription sont aussi en bas de page.

Une nation est prospère quand tous ses habitants le sont, parce que ce sont les individus qui vivent, choisissent et échangent.

Laissons les derniers mots à Frédéric Bastiat :

« Se conserver, se développer, c’est l’aspiration commune à tous les hommes, de telle sorte que si chacun jouissait du libre exercice de ses facultés et de la libre disposition de leurs produits, le progrès social serait incessant, ininterrompu, infaillible. » La Loi (1850)
« La fonction publique, la fonction privée ont toutes deux en vue notre avantage. Mais leurs services diffèrent en ceci, que nous subissons forcément les uns et agréons volontairement les autres; d’où il suit qu’il n’est raisonnable de ne confier à la première que ce que la seconde ne peut absolument pas accomplir.
Pour moi, je pense que lorsque le pouvoir a garanti à chacun le libre exercice et le produit de ses facultés, réprimé l’abus qu’on en peut faire, maintenu l’ordre, assuré l’indépendance nationale et exécuté certains travaux d’utilité publique au-dessus des forces individuelles, il a rempli à peu près toute sa tâche.
En dehors ce cercle, religion, éducation, association, travail, échanges, tout appartient au domaine de l’activité privée, sous l’œil de l’autorité publique, qui ne doit avoir qu’une mission de surveillance et de répression. » Profession de foi électorale de 1846

N’hésitez pas à faire largement circuler l’information. Toutes les questions sont à poser sur cercle.bastiat @gmail.com

Suivez nous sur Twitter.

Patrick de Casanove
Président du Cercle Frédéric Bastiat

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Benalla : une affaire de tous les jours

Est-il un français suffisamment naïf pour gober le pseudo scandale isolé de l’affaire Benalla ?

Les politiques et les journaleux réunis nous servent une soupe nauséabonde à laquelle, j’espère, personne sauf eux ne croit.

Replaçons les événements dans leur contexte : Macron s’entoure de barbouzes, terme péjoratif pour désigner les proches qui font le coup de poing pour lui.

Est-ce une spécificité de Macron ?

Probablement non, puisque le soi-disant barbouze était précédemment au service de Martine Aubry, de François Hollande et de Arnaud Montebourg qui, fidèle à lui-même, s’empresse de le renier.

Que dire de l’environnement de De Gaulle où le SAC, association de barbouzes en tout genre, avait pignon sur rue et possédait une partie non négligeable du pouvoir politique. Ceci étant parfaitement toléré par De Gaulle.

Un Président de la République est quelqu’un dont la vie est exposée. Un peu moins que sous l’empire romain où les empereurs ne faisaient pas long feu, ou sous la royauté et pire encore sous la révolution.

Au mieux 15 à 30% des français l’apprécient, donc 70% ne l’aiment pas, parmi lesquels une petite minorité l’assassinerait avec joie.

Macron, comme les autres, doit vivre avec cette crainte : le pouvoir est naturellement contesté. Et, plus il s’exerce fortement, plus il est fortement contesté.

Le pouvoir exercé par nos élites et notre système bureaucratique est particulièrement violent, la contestation est donc particulièrement dangereuse n’étant pas loin de la rupture.

Donc Macron a peur, et sa peur est légitime.

Alors, doit-il confier sa sécurité aux fonctionnaires de police qui l’entourent ? On peut se poser la question quand on voit le résultat par exemple pour la protection de Charlie-Hebdo. On constate donc, avec Benalla, qu’il avait décidé de confier sa sécurité à une personne connue de lui, privée, qui le rassurait. Benalla est le reflet de la peur de Macron.

On peut comprendre le trouble des Services de Police de se voir préférer un privé, légèrement parano, à leur lourde structure bureaucratique par le Président de La République pour assurer sa sécurité, ou plutôt pour le rassurer personnellement.

Les politiques qui jettent la pierre à Macron agissent comme lui.

Oui, mais voilà, Benalla en a trop fait. Sans doute. Mais qui peut affirmer en ce domaine qu’il faudrait en faire moins ? Personne évidement, nous sommes dans la terreur et la contre-terreur.

Nous sommes dans un Etat, qui réduit les libertés, qui porte la délation et l’espionnage au firmament des valeurs à respecter, qui favorise la connivence et la corruption, qui dénature la morale au profit de la communication, de la démagogie. Peut-on s’étonner que Macron craigne que puissent se lever des oppositions violentes, voire mortelles ? Qu’elles viseraient les plus hauts responsables de l’Etat, donc lui ?

Pendant que cet Etat s’entoure de tortionnaires fiscaux, d’élus totalitaires — qui ne sont que d’autres types de barbouzes –, qu’il pratique l’abus de pouvoir journellement, le favoritisme à outrance, cet Etat ressent bien que les dégâts qu’il fait l’exposent à des vengeances, à des règlements de compte.

Ayant vérolé toute sa structure, cet Etat n’a plus confiance en personne.

Conclusion, les plus exposés, tel Macron, pour se rassurer s’entourent de personnes qu’ils imaginent fidèles parce qu’entièrement dépendantes d’eux.

Ce faisant ils organisent un halo paranoïaque autour d’eux, qui ne peut mener qu’à des dérives.

C’est la marque d’une société où la liberté est malmenée, ce qui est le cas de la France.

Alors, l’affaire Benalla, un cas isolé ? Qui serait spécifique à Macron ? Qui pourrait se régler par une mise à pied de Macron ou de Benalla ? Un scandale inacceptable dans une société parfaite ?

On se moque de nous.

Benalla est la suite logique d’un pouvoir qui martyrise la France et qui a peur des conséquences pour lui. Des milliers de Benalla font face à des milliers de Ravaillac.

Macron ne peut apaiser ses peurs qu’en apaisant la société, en réduisant le pouvoir de son administration totalitaire, en libérant les français de la terreur que cette administration a installée.

Une fois la France apaisée, libre, il n’aura plus besoin de Bennalla ou équivalent.

Mais le veut-il, ou, au contraire, préfère-t-il jouir de son pouvoir totalitaire et de la soumission des français ?

C’est toute la question que pose l’affaire Benalla, loin des cris d’orfraies de la presse et des politiques hypocrites.

Bien à vous. H. Dumas

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Madame BOUISSAC-PEYRE, magistrat au TA de Montpellier sous son nom d’épouse BERTINCHANT, relaxée.

Les faits sont simples et parfaitement rapportés dans le jugement du 19/04/2018 du TGI de Montpellier (lien)

Je rappelle brièvement l’histoire.

A la suite des mensonges et falsifications diverses engagées par le fisc dans le cadre des droits à payer lors de la succession de ma mère, ma défense était si construite et si évidente que, pour sauver la face, l’amicale corporative des Services Fiscaux a décidé de me tuer économiquement, de me faire disparaître.

Cela dure depuis vingt ans. C’est largement pénible.

L’une de ces attaques consistait en un contrôle fiscal d’une société, la SCI Le Mirabeau, sans activité autre que de gérer un stock d’invendus involontaires liés à la crise des années 1990, dans l’attente de l’opportunité de vendre.

Voyant arriver le massacre, je décidais d’enregistrer le débat oral et contradictoire, ayant déjà vécu sur ce point les mensonges sans pudeur des agents du fisc dans la proposition de redressement qui suit cette étape. Mensonges qui nuisent gravement aux droits de la défense lors des contentieux ultérieurs.

Les contrôleurs, dépêchés à deux par la fraternelle fiscale, se prétendant couverts au plus haut niveau (Bercy), alors que j’avais averti la hiérarchie que dans le cadre de mes droits à la preuve j’enregistrerais le contrôle, ont refusé cet enregistrement et ont quitté les locaux où avait été mise à leur disposition toute la comptabilité de la SCI Le Mirabeau.

Non contents de cela, ils m’ont notifié une opposition à contrôle fiscal, le bouquet.

Puis, comme un abus n’a aucune raison d’avoir de limite, ils m’ont collé un redressement d’un peu plus d’un million d’€, sans aucune raison valable.

Le rapporteur public de La Cour Administrative d’Appel de Marseille a conclu à une relaxe tant les accusations de fraude fiscale issues de ce contrôle étaient fantaisistes. Jusqu’à ce jour rien n’y a fait, j’ai perdu toutes mes procédures administratives.

Il me reste l’Agent Judiciaire de l’Etat que j’ai saisi, puis la plainte contre le Directeur National des Services Fiscaux, que je déposerai en dernier ressort. Chaque chose en son temps. Tout va bien. Je vis une affaire d’Outreau fiscale.

Pour cette affaire Mirabeau, j’ai donc saisi le Tribunal Administratif de Montpellier et je me suis retrouvé face à Madame Bertinchant, présidente de la formation qui jugeait de mon affaire.

Il était vital pour moi, et pour tous les contribuables de France, que soit jugé l’abus des Services Fiscaux refusant le droit à la preuve par l’enregistrement  du débat oral et contradictoire de mon contrôle fiscal, en fait de tous les contrôles fiscaux.

Et bien, Madame Bertinchant a refusé, sans pudeur, volontairement et en parfaite connaissance de cause, de juger de ce point. Allant jusqu’à mentir dans sa présentation des faits dans le corps de son jugement.

Plus tard, La Cour d’Appel Administrative de Marseille a passé outre l’avis du rapporteur Public qui m’était logiquement favorable, pour couvrir Madame Bertinchant.

Horribilis

Il me paraissait naturel d’engager la responsabilité de Madame Bertinchant pour ce déni flagrant de justice.

Et bien, figurez-vous que le déni de justice n’est pas constitué par un déni de justice, mais par un refus d’obéissance.

C’est-à-dire qu’il faudrait, j’emploie le conditionnel tant la chose est inimaginable, que la hiérarchie impose de juger à un magistrat et que celui-ci refuse pour qu’il y ait déni de justice.

C’est-à-dire que le déni n’est pas considéré par rapport au justiciable, mais par rapport à la hiérarchie du juge.

Traduit en langage courant : un flic vous tue d’une balle dans le dos pendant que vous vous promenez paisiblement dans un jardin public, il n’y a pas meurtre, sauf si son chef lui a dit de ne pas vous tuer et qu’il vous tue quand-même. Vous voyez la nuance ?

Donc j’ai perdu, et je dois 800 balles à la mère Bertinchant. CQFD

Selon que vous serez fonctionnaire ou esclave, les jugements de la république vous rendront blanc ou noir.

Bonnes vacances. Bien à vous. H. Dumas

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Torture et dignité

Le tortionnaire joue sur trois registres : la peur, la souffrance et la dignité.

La peur est naturelle, elle précède la torture. Elle est cultivée et amplifiée par l’ambiance générale et par la réputation du tortionnaire. Une propagande, occulte en général, est répandue volontairement par les tortionnaires et à leur insu par les torturés. Elle aboutit au fait qu’avant la torture qui lui sera infligée le torturé est déjà en situation de désespoir total, de telle sorte que seule la peur occupe son cerveau.

La souffrance est la base de la torture, c’est elle qui permet d’installer la peur. C’est un point délicat où le tortionnaire a moins de liberté qu’il y parait. Si la souffrance n’est pas suffisante le but n’est pas atteint. Si elle est trop forte le corps humain a des combines pour y échapper sur le moment, il perd connaissance. Pire, si la torture est trop violente le torturé meurt, tout simplement. Dans ce cas l’objectif du tortionnaire n’est plus accessible, c’est assez courant.

La dignité et un élément clef de la torture. Le torturé va être laissé dans un état d’abandon physique total. Mal nourri, volontairement blessé, laissé dans ses propres excréments, l’image qu’il a de lui-même et que les autres ont de lui va se dégrader complètement. Le tortionnaire ne manquera pas de lui faire remarquer sa déchéance, sa perte de dignité. C’est un des points clef pour casser l’éventuelle résistance du torturé.

Soyons objectifs

La torture est l’outil ordinaire du pouvoir. Il n’y a pas de pouvoir sans torture. Seule la torture soumet, or le pouvoir exige la soumission.

Le pouvoir, s’il veut se maintenir, doit connaître et neutraliser ses opposants. Il n’a aucun autre moyen à sa disposition que la torture. Celle-ci est simplement plus ou moins sophistiquée, plus ou moins visible, plus ou moins primaire, selon le niveau de complexité des sociétés. Mais le résultat est toujours le même, ainsi que le principe des moyens employés.

La démocratie peut prétendre être une société sans tortionnaire et sans torture, si l’on se contente de ne voir que l’écume de ce système de pouvoir.

Si l’on va au fond des choses, ceux qui ont le pouvoir ne sont pas ceux qui se succèdent élections après élections à des postes de pouvoir apparent. Non, en démocratie le pouvoir appartient toujours à la faction qui tient les fusils, la police et la justice. Ce fut la pensée des notables et des affairistes de 1945 à 1981. C’est la pensée de l’administration et de la fonction publique depuis 1981.

Ce pouvoir là, ce pouvoir de la pensée, peu visible sauf pour les initiés, utilise la torture à outrance. Il l’appelle la loi quand elle est visible, la raison d’Etat quand elle se cache.

Bercy

Bercy est le principal tortionnaire du pouvoir actuellement en exercice dans notre pays. Toutes les conditions de la torture décrites plus hauts sont présentes avec Bercy

La peur est largement répandue par cette administration. Que ce soit volontairement par ses agents ou de façon plus souterraine par la publicité de leurs exploits.

Face à Bercy, la réaction du contribuable est dictée par la peur. La rubrique “Vos témoignages” de ce blog en est la preuve s’il en fallait une. Le cerveau du contribuable ordinaire n’est que peur. Il n’a qu’un seul souhait : ne jamais rencontrer un agent de Bercy, qu’il imagine comme le diable en personne.

La peur lui ôte toute réaction rationnelle en cas de conflit avec Bercy.

La souffrance est immense, dans tous les cas. Lorsque chacun de nous doit volontairement s’amputer de la plus grande partie de ce qu’il a gagné, mais bien plus encore lorsqu’il faut affronter un contrôle fiscal.

A ceux qui sont passés par là je rappelle ce que nous avons partagé.

La surprise qu’est la venue non expliquée d’un contrôleur, dont on ne connait pas la motivation. Sa présence pendant des mois, sans aucun commentaire, accompagnée de questions sur des faits dont on n’a plus le souvenir. L’angoisse qui accompagne ces interrogations. L’indélicatesse de ce contrôleur, ses mensonges.

Puis le choc du redressement. Celui de la compréhension, immédiate ou ultérieure, que la justice n’existe pas, que le contrôleur émet des lettres de cachet qui aboutiront inexorablement au redressement mortel qu’il a décidé seul.

La dignité est volontairement mise en pièce par Bercy. L’accusé fiscal est coupable publiquement dès la notification de redressement. Mais il l’est aussi légalement.

Cela permet à Bercy de bloquer les comptes du contribuable accusé, de paralyser ses activités, de le rendre impécunieux.

Ainsi sa dignité va se désagréger. Suspect pour son entourage, il devient mauvais payeur pour tous. Il va devoir vivre avec la honte de la misère, lui qui l’avait repoussée par son travail.

Bercy, à l’aide de saisies, à droite et à gauche, va détruire la réputation du contribuable en même temps que sa trésorerie.

Ce sera cette atteinte à sa dignité qui sera le plus dur pour le contribuable qui a la malchance de tomber entre les mains du tortionnaire Bercy. Cette destruction de sa dignité sera définitive, irréversible, mortelle.

Comme je crois vous l’avoir démontré dans ce billet, rien n’est dû au hasard.

Votre disparition sociale liée aux tortionnaires de Bercy n’est  pas un hasard. Elle n’a rien à voir avec votre fiscalité personnelle. Vous n’êtes coupable de rien.

Vous êtes la victime d’un pouvoir qui utilise la torture fiscale pour se maintenir. Rien de plus, aucune légitimité dans tout cela.

Vous êtes des victimes inutiles, qui n’apportent rien à personne, qui simplement permettent à des hommes indélicats de se maintenir au pouvoir.

Je suis évidemment comme vous, mais en plus je pense être lucide. Si vous ne l’êtes pas, ne le devenez pas…. Cela ne pourrait qu’augmenter votre souffrance.

Bien à vous. H. Dumas

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BERCY : ENFIN 30.000 TORTIONNAIRES APPELÉS A DISPARAÎTRE.

 

L’annonce de la disparition de 30 000 séides employés par Bercy ne peut que nous réjouir.
ET LE MOT EST FAIBLE.

30% en moins des effectifs de cette administration toute puissante, habituée des abus contre les contribuables ne peut que nous enchanter.
Il va, malheureusement, en rester plus de 100 000, ce qui veut dire que la justice fiscale n’est pas encore pour demain.
Il n’empêche le compte à rebours va être lancé.

Ce « plan » de suppression « d’emploi » fait suite à la progressive robotisation des services de Bercy.
Devons nous nous en réjouir ?
Oui, trois fois oui.
Un algorithme, un robot ne peuvent mentir – ce qui était la spécialité des inspecteurs assermentés- sauf si on les programme dans ce but. Ce qui finirait par se savoir (il ne faut pas oublier les lanceurs d’alerte même dans ce secteur de haute terreur) et ferait exploser la machine de destruction massive, Bercy.
Donc, un algorithme bien programmé pour appliquer honnêtement le code des impôts, cela ne pourra n’être que bénéfique à tous les contribuables.
On peut aussi rêver: Fini les inspecteurs assermentés qui trichent pour obtenir de l’avancement ou (et) remplir leurs quotas à tout prix.
Vous serez dans les clous ou pas !
Fini les interprétations cauchemardesques qui servent de preuves et qui ne servent qu’à vous aligner!
Ces algorithmes vont sauver des milliers de gens chaque année en rétablissant enfin le droit, et rien que le droit, dans les contrôles fiscaux.

Il faudrait généraliser ces algorithmes pour les tribunaux administratifs qui rendent une fausse justice fiscale par trop favorable (90%) à Bercy.
Grâce à eux nous aurions une vraie justice administrative qui rendrait enfin ses jugements uniquement en fonction du droit. 
De plus, plus personne fiscalement, n’aurait besoin de celui-ci puisque l’algorithme de Bercy n’aurait pas triché.
Adieu donc ces tribunaux de “l’Inquisition fiscale” dont on peut connaître le résultat avant d’y passer.

A quand la création d’algorithme remplaçant les avocats ?
Vous envoyez votre dossier avec vos preuves et celui-ci vous dit ce qui en théorie vous attend au tribunal.
Vous prendrez donc un avocat en toute connaissance de cause. Quelle économie et d’argent et de temps !

Commençons donc par Bercy…

Emmanuel Bolling

A lire:  https://www.lesechos.fr/economie-france/social/0301886167647-fisc-le-scenario-choc-qui-evoque-30000-suppressions-de-postes-2187997.php

et:  https://www.lesechos.fr/economie-france/budget-fiscalite/0301925258046-darmanin-va-engager-des-coupes-massives-dans-les-effectifs-du-fisc-2190618.php

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L’illégalité constitutionnelle de l’impôt

L’impôt est lourd, pénible pour tous sous toutes ses formes, depuis l’impôt sur la fortune à l’impôt déguisé des amendes routières.

Comme vous tous je le subis, avec en prime les crimes des inspecteurs vérificateurs à la gâchette facile qui tirent sans sommation et sans vraies raisons. Ils m’ont aligné de la façon la plus inique qui soit, j’attends qu’ils se montrent pour les poursuivre globalement au pénal, pour “faire sauter le verrou”. Cela ne saurait tarder, la concussion est en route.

Evidemment, de telles agressions laissent des marques et génèrent des questionnements.

J’ai beaucoup lu sur le sujet, notamment sur la légitimité de l’impôt, aussi évidemment sur son illégitimité. Rien ne m’a complètement convaincu.

Puis, récemment, je suis arrivé à ce que je crois être une démonstration absolue de l’illégalité constitutionnelle de l’impôt.

Je vous livre le fruit de mes réflexions, la discussion est ouverte.

En premier lieu il faut se reposer la question : qu’est ce qu’un privilège ?

Le privilège est un avantage concédé par la loi. Il est donc différent des avantages liés au hasard ou aux capacités personnelles. La loi étant entre les mains des politiques, on peut dire que les privilèges sont des avantages concédés par la politique, sont entre les mains des politiques, découlent de leur bon vouloir.

En cela les privilèges sont différents des avantages que chacun peut se procurer lui-même par ses compétences ou sa personnalité.

Cette différence est si peu naturelle que les privilèges doivent au préalable être précédés d’une croyance absolue — à laquelle doit adhérer toute la société — pour qu’ils soient concédés au nom de cette croyance. Sans cela ils ne pourraient pas être mis en œuvre.

Ils sont le nœud de l’affaire.

Avant la révolution les privilèges étaient régis par la noblesse et l’église, un peu par les corporations. La croyance religieuse chrétienne, chez nous le catholicisme majoritaire, sacralisait les donneurs de privilèges.

Au cours des siècles, l’attribution des privilèges finit par déstabiliser l’organisation sociale naturelle, au point justement de provoquer la révolution.

Mais, avant de passer à l’acte révolutionnaire, les intellectuels avaient dû se libérer de leur croyance et prendre le temps de réfléchir sur la notion de privilège et sa corrélation l’impôt. C’est ainsi que la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen dit précisément :

Art. 1-  Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits. Les distinctions sociales ne peuvent être fondées que sur l’utilité commune.

Art. 2. Le but de toute association politique est la conservation des droits naturels et imprescriptibles de l’Homme. Ces droits sont la liberté, la propriété, la sûreté, et la résistance à l’oppression.”

Dieu et l’église ont disparu, ce sont les privilèges qui sont visés, éradiqués. Les différences naturelles, innées ou conquises, sont préférées pour hiérarchiser la société. Une hiérarchie est  admise comme nécessaire, après la naissance qui ouvre un accès aux droits égal à tous.

Puis parlant de l’impôt la même déclaration dit :

“Art. 13. Pour l’entretien de la force publique, et pour les dépenses d’administration, une contribution commune est indispensable : elle doit être également répartie entre tous les citoyens, en raison de leurs facultés.

Art. 14. Tous les Citoyens ont le droit de constater, par eux-mêmes ou par leurs représentants, la nécessité de la contribution publique, de la consentir librement, d’en suivre l’emploi, et d’en déterminer la quotité, l’assiette, le recouvrement et la durée.

Art. 15. La Société a le droit de demander compte à tout Agent public de son administration.”

L’impôt est strictement réservé à l’entretien de la force publique et aux dépenses d’administration. La Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen exclut donc formellement que l’impôt puisse être utilisé pour créer ou financer des privilèges.

Petit aparté

Il ne vous a pas échappé que la révolution a totalement échoué, pour finir sur le summum des privilèges organisé par Napoléon. Et oui, avoir raison et réfléchir ne suffit pas.

C’est l’industrie qui a rebattu les cartes. Dans le même temps que la richesse agraire partait en quenouille, l’industrie pour assoir sa puissance avait besoin que les privilèges, organisés alors à partir de la terre, soient dépréciés. C’est donc la puissance de l’industrie qui a aboli les privilèges de l’époque et non les réflexions de nos philosophes. Dur, dur.

Revenons à notre sujet.

Notre constitution actuelle se réfère, sans équivoque, à la Déclaration de Droits de l’Homme et du Citoyen.

De ce fait, il n’y a pas de place dans notre constitution pour les privilèges, pour les faveurs distribuées par la force publique.

Et pourtant, chacun de nous peut constater que l’organisation de notre société est essentiellement basée sur les privilèges, de toutes sortes.

Un constat incontournable

Une nouvelle croyance est en place, aussi forte que le christianisme, c’est l’égalitarisme. Tout hérétique est menacé de mort s’il émet l’idée que l’égalité est une absurdité. Ce qui est pourtant le cas.

A partir de cette croyance, des privilèges sont largement distribués, aux nécessiteux évidemment — il n’en manque jamais –, mais aussi abondamment aux organisateurs de la distribution des privilèges. Plus largement à n’importe qui susceptible de voter pour un distributeur de privilège.

Tant et si bien que 70% de l’impôt ne sert qu’à cela, au financement des privilèges à base de croyance égalitaire.

Ce qui est parfaitement contraire à notre constitution. Donc, 70% de l’impôt est parfaitement illégal.

Cette situation de fait, illégale, désorganise notre société, renverse artificiellement les rapports de force en son sein, jusqu’à un point proche où tout le système s’effondrera.

Seule la croyance artificielle en cours, l’égalitarisme, maintien notre société artificiellement en vie en même temps qu’elle l’entraîne vers le néant. Ce paradoxe est la marque de notre époque.

Ce système mourra dans la plus parfaite illégalité constitutionnelle, donc dans la plus grande violence.

Courage. Bien à vous. H. Dumas

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La France une royauté populaire : ces privilèges qui nous tuent.

  1. Je vous propose de relire notre constitution.

Dans son article premier elle déclare que la France est une république, qu’à ce titre elle est garante de l’égalité de tous les citoyens devant la loi.

Dans son deuxième article elle précise que la France c’est le gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peule.

Dans son préambule elle déclare se référer à la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen du 26/08/1789 qui, sans ambiguïté, garantit les droits naturels et imprescriptibles de l’homme que sont : la liberté, la propriété, la sûreté, et la résistance à l’oppression.

Puis, pendant 87 articles, elle installe le pouvoir des politiques, sous toutes ses formes, sous tous les cieux. Plus de place pour le peuple qui ne gouverne plus rien du tout. Plus de place pour les libertés individuelles, pour la propriété, pour la sûreté et pour la résistance à l’oppression.

Un premier constat s’impose, la constitution qui nous gouverne a confisqué le pouvoir au peuple, lui otant du même coup sa liberté et la propriété de ses biens.

A cela nous devons rajouter la novlangue qui s’est déversée sur les français et a permis toute les dérives qui font d’eux les otages d’un système politique atypique à mi-chemin entre l’oppression et la dépendance, la dictature et l’esclavage.

Cette situation génère un énorme quiproquo.

Une grande majorité de français croit appartenir à la république issue des lumières, croit vivre d’après les règles durement acquises par leurs ancêtres au prix d’une révolution sanglante. Ils croient être dans un monde libre et démocratique. Il n’en n’est rien.

Les français vivent sous une royauté populaire où ceux qui se sont donnés des privilèges remplacent ceux qui, avant la révolution, prétendaient les détenir de Dieu. Mais le résultat est le même, il y a d’un côté les privilégiés de l’autre les soumis, les serfs contribuables, imposables à merci.

Les privilèges

Le privilège : “une disposition juridique conférant un statut particulier”, dit Wikipédia. Donc tous ceux qui possèdent par la loi un avantage qui les met à l’abri des aléas de la vie sont des privilégiés.

Evidemment les fonctionnaires avec la garantie de l’emploi sont aux premières loges. Mais tous les assistés aussi qui, par la loi, obtiennent des avantages sans rapport avec la vie de ceux qui sont confrontés à la réalité.

C’est la recherche de l’obtention de ces privilèges qui explique la formidable poussée de l’immigration. Les émigrés ne cherchent, ni plus ni moins, que l’obtention des privilèges largement répandus dans notre société. N’oublions pas que nous sommes les champions mondiaux de l’assistance, le plus gros budget au monde pour la protection sociale, qui vue à l’image mondiale est un énorme privilège.

Les privilèges et l’organisation politique

Tout comme sous la royauté, nos privilégiés ont une organisation politique à leur service. Les élections libres et démocratiques ne traitent plus de l’avenir du pays et de ses besoins, mais exclusivement des privilèges et des privilégiés. Au point que lors des dernières élections présidentielles on a même vu un candidat offrir carrément le privilège absolu : un salaire pour tous, sans obligation en retour.

Tout comme Louis XIV achetait la société en distribuant les privilèges nobiliaires, nos politiques achètent leur pouvoir en distribuant des privilèges ciblés.

Les privilèges et la novlangue

Evidement, personne ne doit pouvoir prendre conscience de cette situation. La dernière fois que les privilèges ont dévasté le lien social, écrasé la société, sous Louis XVI, les conséquences furent terribles.

Aujourd’hui, les privilégiés se font appelés bénéficiaires et affichent une servilité prétendue au bénéfice de l’Etat. En réalité, ils n’en branlent pas une. Tout n’est qu’attitude, comme à La Cour à Versailles en son temps.

Bien plus, comme évidement tout cela a un coût, pour le dissimuler ils accusent le capital de mille mots. Ils perdent de vue que du capital on est responsable, alors que du privilège on est l’obligé, il ne s’agit pas de la même humanité.

La novlangue traite de libéraux ceux qui sont confrontés à la réalité de la vie et, au contraire de citoyens responsables les privilégiés. Cela va loin.

Mais ces privilèges ont un coût.

Ce coût est incompressible, le système politique étant à son service. Entrepreneurs libéraux et capitalistes sont taxés. Ils finissent ruinés ou partent sous d’autres cieux.

Pas plus que les privilégiés de l’ancien système ceux du nouveau ne sont capables de s’assumer. Nos privilégiés d’aujourd’hui dépendent étroitement du pillage par Bercy des forces vives du pays. Mais ce pillage a des limites toutes bêtes. Ce sont celles des règles de l’économie, dont justement les privilégiés prétendent s’affranchir.

Le mur n’est pas loin.

En ce qui me concerne je plains beaucoup nos privilégiés, dont je perçois tous les jours l’incurie, l’incompétence, la médiocrité, derrière leur masque de pouvoir.

Je vois arriver la fin sans crainte, car c’est là que les privilégiés paient la facture. N’en n’étant pas un, je n’aurai rien à payer le jour des comptes.

Vous non plus sans doute, si vous lisez ce blog.

Bien cordialement. H. Dumas

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