Archives de catégorie : Société

Sous cette rubrique vous trouverez tous les billets dénonçant la situation actuelle et proposant éventuellement des solutions.
C’est un spectre très large, qui va bien au-delà du contrôle fiscal. Ceux qui ont vécu un contrôle fiscal comprendront l’intérêt de cette rubrique.
Une fois passée la violence du choc, la mort économique et sociale qui suit, si le contrôlé est encore en vie, s’il n’a pas commis sous la pression l’irréparable, il ne souhaite qu’une chose : que plus jamais personne ne puisse subir une telle violence, aveugle et mensongère.
C’est alors qu’il éprouve le besoin de témoigner, mais aussi de tenter de reconstruire, en faisant part de ses émotions et de son expérience.
Il s’agit donc d’une rubrique vaste, ouverte, susceptible de faire avancer les choses pour plus de justice, plus d’égalité et plus d’humanité dans la participation à l’impôt.

Le César du meilleur réalisateur 2020

Prolégomènes

Il est attribué à Roman Polanski pour son film « J’accuse », l’affaire Dreyfus racontée du point de vue du Colonel Picquart, qui au péril de sa carrière et de sa vie, n’aura de cesse d’identifier les vrais coupables et de réhabiliter Alfred Dreyfus.

« Condamné par la justice américaine dans une affaire d’abus sexuel sur mineur en 1977, Roman Polanski est considéré par Interpol comme un fugitif : à la suite de sa condamnation, après avoir purgé une première peine aux États-Unis, il a fui le pays avant d’y être à nouveau condamné dans la même affaire. Dans les années 2010, plusieurs autres femmes l’accusent de violences sexuelles qui se seraient produites dans les années 1970. Roman Polanski nie ces accusations, hors celle de 1977. » Source – Wikipédia.

Cette session des Césars était manifestement très animée par des messages qui relèvent plus d’un débat de société, que de ce qui a trait à l’art.

On peut aussi reconnaitre ce genre de cérémonies de distinctions des prix comme de l’écume par-dessus la mer des talents épars. Car tant de films ou de livres que j’ai pu découvrir, me captivaient bien plus que ceux parmi les Césars ou Goncourt décernés et proposés. Mais elles peuvent aussi avoir l’œil fin quand elles ont invitées « Les nuits fauves » de Cyril Collard en 1992 sur la question du HIV, que viendra reprendre le cinéma US avec « Philadelphia » sorti en 1993 avec la musique de Bruce Springsteen sous le même intitulé.

Mais le débat était alors tout autre car il s’agissait des rapports sexuels à protéger, car menaçant toute notre reproduction.

L’art ou notre société

Mozart était un génie mais aussi un dépravé au désespoir de Salieri, intelligent et instruit mais dépourvu de ce même talent. Nous continuons de jouer du Mozart ou tout du moins de l’écouter par toutes ses interprétations. Faisons un sondage parmi notre population : Qui connaît Salieri ? Qui connaît Mozart ?

Tous les potentiels « avocats », c’est à dire acteurs, metteurs en scène, réalisateurs du film « J’accuse » se sont désistés de leur présence à la cérémonie des Césars. Et ils ont eu tort. Car leur séant et leur soutenance à leur œuvre n’aurait servi que leur art pour dénoncer un sujet qui n’a effectivement rien à voir avec l’autre pamphlet des femmes violées. Ce qui n’est pas enterrer les plaintes des dites femmes, mais les porter là où elles doivent être traduites : Devant la justice.

Imaginons que Louis Pasteur ait violé sa femme ou sa voisine. Faudrait-il jeter le bébé avec l’eau du bain ?

Adèle Haenel, remontée comme un coucou suisse, était bien présente lors de ladite cérémonie. Elle connaissait forcément son effet de scène : Partir avec une robe en V vers son séant dans le dos pour crier « La honte ! ». Précieuse ridicule !

Une réalité

Peut-être par les médias, aux détours d’une illusion, d’un mirage. La femme doit devenir l’égal de l’homme.

Derrière un homme il y a une femme, et derrière une femme, il y a un homme.

Mais il faut bien reconnaître ou accepter que les femmes vivent dans un monde façonné par les hommes et dirigé par eux. Les hommes sont les artisans de nos sociétés, avec l’aide des femmes évidemment. Et c’est pour cela qu’elles les épousent, car sans eux elles ne seraient rien, et sans elles, ils ne seraient rien non plus …

Alors pourquoi les femmes à ne pas tenter de s’affranchir de la condition des hommes, comme le proposent tant de nos nouvelles Suffragettes, avec des poils sous les aisselles et la non-épilation ?

Alors pourquoi les hommes à ne pas se mesurer à traduire la Virtual 3D pour se passer des femmes, si elles n’ont plus besoin des hommes…

Bien à vous

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Macron et le coronavirus

Si j’ai bien compris, le coronavirus, maintenant sous son nom anglais COVID-19, est une sorte de grippe contre laquelle nous ne sommes pas vaccinés. Il n’y a pas encore de vaccin.

Une maladie qui tue modérément, 2% des malades. Sauf chez les vieux, entre 10 et 15%.

Normalement les maladies sont du ressort de la profession médicale.

Sauf en Chine, où le médecin qui l’a repérée le premier a été directement en tôle pour la peine. Il portait atteinte à la bonne santé des chinois qui est décrétée par le parti communiste, pas par les médecins. Qu’on se le dise.

Ce pauvre homme en plus est mort, il parait qu’on ne sait pas trop comment, il était en effet jeune et en bonne santé.

Le président du parti communiste chinois a finalement déclaré que cette maladie existe, ce qui a permis à cette dernière de prospérer sur place munie de cette autorisation du parti communiste. Quant au président du parti communiste, défiant personnellement et courageusement la maladie, il a construit des hôpitaux par dizaines, à la quinzaine.

Des médecins chinois, nous n’avons plus de nouvelle, notre presse n’en parle plus, pourtant ils doivent bien avoir une idée de la situation.

On peut supposer que le monde médical se préoccupe de la question, cherche à endiguer la maladie et à lui trouver des remèdes, mais nous manquons cruellement d’information à ce sujet.

En revanche, nous avons Macron sur tous les fronts.

Il est à la manœuvre. Tout comme le président chinois, il prend les choses en main. Il alerte les hôpitaux qui sans lui n’auraient sans doute pas su que cette maladie existe, puisqu’ils ont oublié de prescrire des analyses aux premiers patients malades.

Il conseille, prévoit, on sent bien que c’est lui le patron, pas les médecins qui se contentent de demander plus de moyens – entendez plus de fric —

Macron est partout, on sent que c’est son affaire.

Car, en effet, c’est son affaire. Suivez-moi bien.

Si l’épidémie explose, il est probable qu’un nombre important de soignants va se faire porter pâle. Vaut-il la peine de perdre la vie pour les autres ? Est-ce bien la philosophie du fonctionnaire d’aujourd’hui, hospitalier ou autre ?

Cela fait penser à la débâcle de notre armée vénérée en 1940, dès le début de la guerre, que tout le monde sauf elle voyait venir.

Mais si les hôpitaux se vident de leurs figurants, ils ne seront plus que des vaisseaux fantômes. Vous imaginez ça ?

Macron ça lui fait peur.

Pas que vous ne soyez pas soigné. Non, ce qui lui fait peur c’est que vos yeux s’ouvrent sur la réalité de la solidarité, sur l’abnégation du prochain risquant sa vie pour sauver la vôtre.

Que tout d’un coup vous perceviez que la solidarité tant vantée par Macron ne serait qu’un leurre pour vous piller et que, quand ça merde pour de bon, plus personne n’est là.

Eh bien oui, tout cet argent que l’on vous pompe au nom de la solidarité, c’est autant qui n’est pas investi dans la rationalisation. Ici dans le respect des médecins, dans le respect de leurs outils de travail, dans le respect de leur avis professionnel, finalement dans le respect de notre santé.

L’Etat acteur monopolistique de la santé, on va peut-être, malheureusement, le voir à l’œuvre grandeur nature. Jusqu’à présent son incapacité se faisait discrète, les échecs étant individuels les foules s’en désintéressaient.

Mais là, peut-être 500.000 malades d’un coup, le bordel ambiant va se voir. Je sens l’URSSAF inquiète.

Comment alors continuer à taxer au nom de la solidarité. Evidemment moins efficace que la compétence, la responsabilité, la liberté d’organisation.

Même combat pour Macron et pour Xi Jinping.

Deux dictateurs. L’un s’assume, il est le patron du parti communiste, l’autre se planque il est le patron de la dictature technocratique, plus fine, plus manipulatrice.

Mais finie peut-être, la planque. Dommage pour les sacrifiés, ceux que le virus va éliminer. Enfin notez, des vieux, c’est bon pour les caisses de retraite.

La débâcle de la solidarité, quatre vingts ans pile après celle de l’armée, c’est bien nous ça.

En attendant, attendons….

Bien à vous. H. Dumas

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Virus chinois : Ça se gâte …

Le modèle mondialisé et le processus de production disséminé sur la planète commence à se gripper sous les assauts d’un simple virus !

Jusqu’ici l’épidémie était lointaine, en Chine ; autrement dit c’était ennuyeux mais pas vraiment dangereux. Seulement, le virus se propage désormais de manière inquiétante, notamment en Italie du nord ; c’est à dire juste à nos portes avec le risque évident qu’il passe la frontière … si ce n’est déjà fait !

La fébrilité des autorités commence d’ailleurs à se faire sentir surtout qu’on ne sait même pas comment il est arrivé là.

L’histoire humaine est faite d’épidémies

Bien évidemment, les épidémies ont toujours existé et le souvenir commun de l’humanité c’est la terrible peste noire qui est arrivée en Europe en 1348 et qui a anéanti entre un tiers et la moitié de la population. On évalue le nombre de morts à 25 millions !

Ce qui est extraordinaire c’est que, par une curieuse ironie de l’Histoire, le coronavirus provient, tout comme la peste noire 700 ans plus tôt, exactement de la même région de Chine, (le Hubei).

Néanmoins, la première grande différence entre le moyen Age et l’époque moderne est que la peste a été causée par la bactérie yersinia pestis et que l’on peut traiter cette maladie avec des antibiotiques alors qu’en ce qui concerne le Covid19, il s’agit d’un virus contre lequel il n’y a aucun traitement (on parle de la chloroquine qui est un traitement du paludisme mais cela reste à vérifier) et surement pas les antibiotiques ! Seule la vaccination est efficace mais, bien évidemment, il n’existe pas encore de vaccin !

La deuxième grande différence, c’est la vitesse de propagation. Il n’aura fallu que quelques semaines pour que le virus fasse son premier mort en Europe. Néanmoins, les épidémies n’ont pas attendu les moyens modernes de communication pour se répandre. La peste noire 1348 est arrivée en Europe après avoir été apportée par les mongols à Constantinople et elle voyagé en bateau jusqu’en Italie (Messine et Gènes) avant d’atteindre Marseille.

Une épidémie révélatrice de la fragilité du monde moderne ?

Beaucoup fantasment à propos du Coronavirus et adorent se faire peur ; les fausses nouvelles se répandent, le complotisme et le survivalisme se déchainent ! Les peurs ancestrales refont surface.

Certains appellent à la fermeture immédiate des frontières !

Malheureusement, il est peu probable que cette mesure soit efficace car les épidémies, comme naguère le nuage de Tchernobyl, se jouent des frontières et elles ont toujours plus ou moins suivi les routes commerciales. Les frontières n’ont d’ailleurs nullement arrêté la dernière grande pandémie, la fameuse grippe espagnole de 1919 probablement venue elle aussi de Chine en passant par les USA, avec ses 50 millions de morts.

En outre, il y a actuellement un nombre inquiétant de cas en Iran ; pays qui ne passe pourtant pas pour spécialement ouvert !

Aurons-nous droit aux prédictions des millénaristes, criant à la fin du monde et à la punition divine ?

Les flagellants, vont-ils refaire leur apparition pour expier nos péchés ?

Les Etats s’inquiètent et réagissent : la Bulgarie a fermé les voies aériennes avec Milan et les italiens en appellent à la solidarité des autres pays de l’Union Européenne.

Seulement, la solidarité européenne risque de céder le pas devant la peur. La règle du chacun pour soi refait explicitement surface dans un processus où l’homme reprend conscience de sa propre fragilité et en revient à ses sentiments primitifs ; la peur et il n’y a pas pire peur que la peur de l’inconnu, tout comme la peur de l’étranger, avec ces germes invisibles qui circulent et qui tuent !

C’est le même phénomène qui préside au rejet du nucléaire : la mort invisible qui rode …

Ce type de réaction débouche souvent sur la panique et un bon exemple en a été donné en Italie : les gens ont dévalisé les supermarchés !

En France, on ne parle même plus du décompte des morts chinois (qui s’est arrêté à 2.700) on ne parle plus désormais que des français et des italiens.

Des conséquences économiques prévisibles ?

Les conséquences risquent en tout cas d’être compliquées car notre monde est conçu sur les échanges et il risque de se bloquer, au moins temporairement, du fait à la fois de la fermeture des frontières et de la rupture des chaines d’approvisionnement.

Tout ce qui concerne les déplacements et les rassemblements de populations va se retrouver en difficulté et en premier lieu le tourisme et ses modes de transport collectif.

On commence à fermer des lignes aériennes, de ferries ou de bateaux de croisière ; tout ce qui utilise l’air climatisé collectif représente un danger. Les chinois ne viennent plus dépenser à Paris, les restaurants et les hôtels vont se vider, il n’y aura pas de jeux olympiques, plus de matches de foot, les salons sont annulés les uns derrière les autres et tous les lieux réunissant de grandes quantités de personnes vont devenir dangereux ou du moins les gens vont le penser ; ce qui, à la fin, revient au même !

Il est prévisible que les pays, comme la Grèce, dont l’économie est fortement dépendante du tourisme, vont connaître de graves difficultés si l’épidémie n’est pas jugulée d’ici le mois juin ; hypothèse extrêmement peu probable puisque nous sommes actuellement encore en phase d’expansion !

Les dégâts économiques risquent d’être donc considérables.

En outre, dans notre monde basé sur la communication, beaucoup de produits sont assemblés à partir de composants provenant de la planète entière. C’est le cas des smart phones et des ordinateurs assemblés en Chine qui contiennent des processeurs fabriqués exclusivement aux USA ou au RU. Il en est de même pour les voitures car beaucoup de composants viennent d’Asie (Chine, Corée, Japon) et réciproquement.

Evidemment, la chaine logistique mondialisée est fragile en ce sens que si un composant fait défaut l’appareil de production se bloque et beaucoup d’entreprises, dont l’activité est principalement orientée vers l’export, vont se retrouver en difficulté. En premier lieu on peut penser aux entreprises chinoises.

Une récession est donc non seulement prévisible mais probable à partir du second trimestre 2020 ; sans que l’on puisse aujourd’hui en mesurer l’ampleur car tout dépendra de la propagation du virus et de la fermeture des centres de production et … des ventes !

Le phénomène, s’il reste circonscrit, occasionnera un simple « trou d’air » qui pourra être rattrapé dans les mois suivants. Dans le cas contraire, on pourrait avoir un effet domino dont les conséquences seront difficilement maitrisables.

Un choc sur la dette publique ?

Un choc inflationniste apparaît néanmoins peu probable dans la mesure où l’effet principal de cette épidémie est un sévère ralentissement de la consommation ; bien que l’on puisse redouter des pénuries sur certains produits. Les ventes de voitures se sont ainsi effondrées en janvier de 92% en Chine, premier marché mondial, et il ne faut pas croire que cela ne peut pas arriver ici.

Par contre, si cette crise sanitaire dure, l’Etat fonctionnaire risque de se retrouver en difficulté. On en n’est pas encore là, mais si les gens ne sortent plus, ne consomment plus, il y aura fatalement une chute des recettes fiscales puisque notre système fiscal est basé pour l’essentiel sur la consommation (TVA, taxes diverses et notamment sur le carburant) alors que les dépenses continueront à courir !

L’Etat se retrouvera dans le cas typique du ménage surendetté qui ne peut pas augmenter ses revenus pour faire face à ses dépenses excessives ; et il ne faut pas perdre de vue que l’Etat vit au-dessus de ses moyens et qu’il comble le manque de recettes par l’emprunt. Le dernier rapport de la Cour des Comptes le rappelle sans ambiguïté en appelant le gouvernement au redressement des finances publiques !

Du fait du refus explicite de nos élites de réduire la dépense publique, et alors que la fiscalité se situe déjà à un niveau maximum, la trésorerie de l’Etat fonctionne « à flux tendu » et le moindre grain de sable pourrait avoir de graves conséquences. Si les recettes fiscales baissent, l’Etat n’aura pas d’autre issue que l’augmentation des emprunts car la marge de manœuvre se situe exclusivement à ce niveau.

Et, plus la baisse des recettes fiscales sera importante, plus l’Etat va devoir emprunter avec une question sous-jacente : les prêteurs, vont-ils continuer à prêter alors qu’en période d’incertitude, fatalement, les taux risquent de monter ?

Et ils peuvent monter très haut alors que les banques centrales ne pourront pas forcément enrayer un phénomène haussier, surtout si la panique s’en mêle !

J’avais déjà évoqué ce risque dans de précédents articles en fustigeant l’irresponsabilité des gouvernants et en expliquant qu’en général une crise se déclenchait à partir d’un évènement inopiné et qu’il suffisait d’un facteur déclencheur.

On se situe exactement dans ce cas de figure !

La fin de la mondialisation et le retour des chaines de production régionales ?

D’ailleurs, les bourses de valeurs ont plongé  à partir du vendredi 21 février (avec un creux le 24 février à -4% à Paris) provoquant un cumul de chute de 10% des cours. La situation semblait s’être stabilisée mercredi 26 mais le phénomène de baisse s’est poursuivi jeudi 27 avec -3.32%. C’est, à n’en pas douter, le signe que les marchés commencent à intégrer que les dégâts occasionnés par l’épidémie pourraient être beaucoup plus importants que prévus !

En soi, ces mouvements de valeurs ne sont pas nécessairement significatifs car les bourses sont toujours très réactives, surtout aux mauvaises nouvelles, et elles ont, en outre, tendance à amplifier le phénomène.

Néanmoins, ce n’est pas un bon signe … et, par un effet boule neige, il peut être un facteur déclencheur d’une crise incontrôlable …

Certains pensent néanmoins que les banques centrales vont alimenter en liquidités pour éviter la dégringolade ; mais la question qui se pose est : pour quoi faire ? Car, si l’industrie ne produit pas, si les transports sont bloqués, il n’y aura plus rien à vendre dans les magasins sauf les produits locaux. Alors, pourquoi pousser à la hausse la valeur de sociétés qui ne produisent rien !

Alors, bien sûr, on nous expliquera que tout ça c’est le résultat des excès du libéralisme apatride mondialisé ; lequel n’a évidemment rien à voir avec un virus et sa propagation. On pourrait tout autant affirmer que c’est le résultat des excès de l’étatisme et de la fiscalité excessive de certains pays qui ont poussé les entreprises à se délocaliser parce que les couts de production étaient devenus prohibitifs !

Serait-ce néanmoins la victoire des souverainistes de produire français, avec le retour au Franc et à nos frontières, un Frexit ?

Certains même imaginent même un écroulement de la Chine !

On nous explique d’ailleurs que le monde était tellement mieux quand tous les produits courants étaient fabriqués en France ; en occultant le fait que leur fabrication dans des pays à bas cout nous a procuré une hausse vertigineuse du niveau de vie non pas par l’augmentation des revenus mais par le biais de la baisse des couts d’appareils désormais indispensables à la vie courante !

Une (grande) télé à écran plat fabriquée en Chine, Corée ou Taïwan est vendue ici 800€ ; mais quel serait son prix si elle était fabriquée en France : 5.000 € ? Qui pourrait alors s’en acheter une … sans compter que nous n’avons même pas la technologie pour les fabriquer et c’est la même chose pour les smartphones et les ordinateurs !

D’un autre côté, il faut être conscient que certaines productions sont délocalisées pour des raisons évidentes de couts de production inadaptés : ainsi les masques de protection sont des produits basiques à faible marge ; faciles à produire en France ou en Europe. Leur relocalisation ne poserait aucun problème.

Enfin, il ne faut surtout pas oublier que la Chine représente 14% du PIB mondial (derrière les USA) et qu’il est hors de question de pouvoir prétendre éliminer un tel concurrent de la scène commerciale et industrielle mondiale !

Il ne faut donc pas confondre fantasmes, idéologie et réalité car, ce que ne voient pas les partisans du souverainisme dans leur désir ardent du retour à des frontières verrouillées, c’est l’adaptabilité du modèle de production capitaliste fondé sur l’entreprise.

Il est probable que cette épidémie laissera des traces mais il est certain que les entreprises sauront en tirer les conséquences. Il y aura des changements, des adaptations dans les systèmes de production et la logistique. Ils ne seront peut-être pas immédiats, mais ils interviendront comme ils sont toujours intervenus ! L’adaptabilité est le propre du capitalisme libéral … à la grande différence de l’étatisme qui, avec l’URSS, a démontré qu’il ne pouvait que faire faillite !

Bien cordialement à tous !

Licence de publication : La reproduction de cet article n’est autorisée qu’à la condition de le rependre en totalité, d’en rappeler l’auteur et le site originel de publication.

 

 

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La bête immonde des haines catégorielles

Promoteur est — avec banquier — une des activités la plus risquée qui soit, économiquement.

D’abord, parce que le marché immobilier est instable, cette instabilité est imprévisible et fulgurante pendant que les décisions constructives s’étalent de plus en plus dans le temps du fait de l’administration, ce qui génère un hiatus mortifère qui met le promoteur à la merci de ses financiers.

Ensuite, parce que élus et administration réunis interfèrent tellement dans la définition du produit fabriqué par le promoteur immobilier que le coût de ce qu’il met sur le marché se résume, à plus de 50%, au prix de la feuille de papier qui autorise la construction. Ceci au mépris de la réalité foncière et patrimoniale. En fait les acquéreurs se font escroquer par les lois imposées aux promoteurs, ils achètent plus de papier que de foncier.

Enfin, les marges de la promotion sont de l’ordre de 20% et il est très difficile d’imaginer des projets dont moins de 20% de l’ensemble manque de séduction. Dans tout programme il est des lots moins séduisants que d’autres — ouverts au Nord, pas de vue, mal distribués, etc… — ce qui génère des stocks dévalorisés, non acceptés par les services fiscaux. Ainsi les nanars du promoteurs plombent sa marge et sa fiscalité.

Or l’acte constructif est le point incontournable de toute activité économique. Tout finit par la réalisation d’un toit. Ce que les anciens imageaient par la formule : “Quand le bâtiment va, tout va”.

Ces paramètres devraient faire du promoteur un agent économique apprécié de la société.

Il n’en n’est rien. Non seulement c’est l’inverse qui se produit, mais cette indifférence sociétale va jusqu’à une haine irraisonnée largement répandue.

Face à cette situation la facilité consiste à incriminer la jalousie, l’envie.

Mais de quoi ?

Le problème est plus profond.

Ce n’est pas la Porsche du promoteur qui engendre la haine dont il est la victime, c’est sa fonction emblématique.

Il est le plus proche, le plus visible, le plus spectaculaire, des décideurs économiques. Plus que l’industriel, le commerçant ou la profession libérale.

Cette situation l’expose à la critique de ceux qui se sont exclus de la vie économique et éprouvent le besoin de la vilipender, mettons 50% de la population. Et à ceux qui, actifs économiquement, pensent se dissimuler aux premiers en faisant chorus avec eux.

Les haineux de l’économie, précédemment communistes aujourd’hui écologistes, sont des abstinents dont la privation détraque le raisonnement.

La haine catégorielle du promoteur est donc le signe d’un mal profond, d’une haine globale de l’économie.

Cela se traduit aujourd’hui par un massacre bureaucratique, fiscal et médiatique, principalement du promoteur. Demain, cela s’étendra aux autres acteurs économiques et finira en pillages et massacres physiques. L’histoire est remplie de ces cycles banals.

Face à cette situation, à cette haine absurde et suicidaire de l’économie par une majorité écrasante de la population, qui rend le promoteur symboliquement odieux, que faire ?

Rien. Il n’y a rien à faire. Il est inutile de comprendre que la terre est ronde quand tout le monde croit qu’elle est plate.

Seul le temps et l’apaisement de la haine après son paroxysme peuvent dénouer l’absurdité de cette situation. En attendant, si vous êtes promoteur, il vous reste deux solutions : fuir ou résister. J’élimine collaborer….

Bien à vous. H. Dumas

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LA FIN DE L’ECONOMIE FRANCAISE ENFIN PROGRAMMEE PAR BERCY.

Enfin on y est.
Nos hauts fonctionnaires de Bercy qui nous volent allégrement depuis des décennies, en se votant unilatéralement des salaires mirobolants agrémentés de primes non moins mirobolantes et, bien sûr, exonérés d’impôts, planqués dans leur bureau, coupés du monde réel viennent encore d’avoir une idée géniale pour couler un peu plus l’économie.
https://temoignagefiscal.com/bercy-lempire-du-mal-et-la-citadelle-de-tous-les-abus/
Eux, ne craignent rien et vous les avez laissés
faire.

Ne servant à rien, ils ne produisent rien et sont intouchables.
L’ENA est une école qui forme les super parasites français qui vivent sur la bête France sans aucun complexe.
https://temoignagefiscal.com/reforme-de-lena-le-veritable-conservatisme-qui-tue-la-france-par-eric-verhaeghe/
Il parait que le monde entier nous envie notre « cher » ENA mais aucun pays ne nous a encore imité dans notre course effrénée aux impôts et taxes concoctés par notre élite.
Leurs dépenses exponentielles qui ne connaissent pas de limite, pour « le bien commun », doivent se nourrir toujours de plus d’impôts ou taxes. C’est la chasse ou plutôt la traque au contribuable qui est déjà essoré par tous les cadors de Bercy, mais ce n’est pas encore suffisant pour leur tonneau des Danaïdes et donc il faut trouver des idées pour surtondre le contribuable qui aurait encore planqués quelques sous. C’est le concours Lépine de l’arnaque.
Le français moyen smicard ou autre qui se réjouit de voire les autres tondus à sa place a tort de croire qu’il ne craint rien. Fini les petits billets, ni vu ni connu, d’un petit bien que l’on aurait vendu à quelqu’un, style « le Bon Coin », c’est terminé, fini n i ni.
On vous aura prévenu, depuis le temps qu’on vous le dit.
Fini les « gros fraudeurs » à 1000 balles.
Maintenant Bercy va s’occuper des 100 balles que vous avez dans votre poche.
Fini les enveloppes aux gamins pour les anniversaires.
On vous avez dit que chez nous le Big Brother c’est Bercy avec le ministère de la pensée qui est le tribunal administratif.
Fini les chaussettes…

Et ce n’est que le début.
Cool, non?

 

Blanchiment d’argent : la Banque postale fait la chasse aux espèces

Pour lutter contre les fraudes, la filiale de La Poste a durci les modalités des versements en liquide effectués au guichet sur les comptes courants postaux et les livrets A.

 Tout versement en liquide inférieur ou égal à 1 500 euros cumulés sur trente jours doit à présent faire l’objet d’une déclaration de l’origine des fonds.
Tout versement en liquide inférieur ou égal à 1 500 euros cumulés sur trente jours doit à présent faire l’objet d’une déclaration de l’origine des fonds. 
La suite est coquette…
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Baptiste Henry : un magistrat administratif ordinaire.

S’il fallait une preuve que la loi est une convention entre les hommes et non un émanation divine pondue dans je ne sais quel désert, la laborieuse loi sur les retraites, actuellement en gestation à l’assemblée nationale, en serait une.

La loi est une convention difficile à établir, il est légitime qu’elle soit combattue par ceux qui s’estiment lésés par elle. Ce combat est une liberté essentielle de la démocratie.

Les imperfections de la “loi-convention” peuvent être de plusieurs ordres. Ceux qui l’ont établie peuvent s’être trompés en toute bonne foi, avoir mal évalué ses conséquences. Bien sûr, ils peuvent aussi avoir cédé, au moment de son établissement, aux sirènes de la facilité à augmenter facilement par elle leur pouvoir, sans penser – ou en pensant — aux libertés qu’ils vont ainsi piétiner.

Quoiqu’il en soit, la plupart du temps la loi n’est pas parfaite, dès sa promulgation ou plus tard dans le temps.

Au moment de la combattre, de la faire évoluer ou disparaître, deux voies sont toujours possibles — si l’on exclut l’épisodique et imprévisible vote politique le plus souvent inutile et frustrant — :

          – 1 – La violence, qui va de la grève pacifique à l’affrontement de rue, voire à la guerre civile, à la révolution.

          – 2La jurisprudence, c’est-à-dire la saisine de la justice dans le cadre de l’application de la loi, que les magistrats saisis ont le pouvoir, par leurs jugements ou arrêts, de faire évoluer. Y compris jusqu’au niveau le plus haut qui est la Cour Européenne des Droits de l’Homme.

La très contestée loi sur les retraites verra sans doute les deux contestations s’exprimer. Les avocats par exemple saisiront probablement la justice pour demander la liberté de gérer eux-mêmes leur retraite, pendant que d’autres envahiront la rue. Nous assisterons à ces actions démocratiques.

En ce qui me concerne, j’ai fait définitivement le choix de la recherche d’une évolution jurisprudentielle des lois que je trouve inadaptées ou liberticides dans mon rayon de compétence. Je suis un légaliste, qui saisit la justice régulièrement dans ce but.

Vous dire que cela m’apporte beaucoup de satisfactions serait largement exagéré. Vous dire que je n’essuie que des échecs serait faux. Dire que c’est largement plus négatif que positif est la vérité. Mais je reste légaliste.

Je considère que, dans ces conditions, saisir la justice est un choix. Que ce choix est une marque de respect pour la justice et ses magistrats.

De son côté, le juge, lui, nous doit le respect du fait de sa fonction et de notre condition de citoyen soumis à la loi qu’il a le droit absolu de contester.

Nous sommes donc dans le cadre d’un respect mutuel, qui me parait évident.

La contestation de la loi passe très souvent par la saisine d’un tribunal administratif. Dire que ces tribunaux sont juges et partie est un euphémisme. Leur vocation à appliquer la loi en l’état, voire même à la durcir, est plus forte que celle de la faire évoluer. Les prendre la main dans le sac à ce sujet est courant, habituel, classique.

Mais, le juge Baptiste Henry a fait très fort à ce sujet.

Les faits sont les suivants, certains les connaissent déjà :

Les élus actuels de la ville de La Rochelle se sont mis dans l’idée de créer un marais en centre-ville. Démarche étonnante et sans originalité dans une ville entourée de marais, qui n’est donc pas en manque à ce sujet.

Ce projet est éminemment contestable. Il ne prend pas en compte les incompatibilités entre la nature et l’homme aseptisé que nous sommes devenus. Il exposera les habitants aux moustiques et chauves-souris, aux maladies que ces animaux transmettent, dont la ville de Wuhan est un épouvantable exemple.

On comprend aisément que la ville aurait davantage besoin d’un parc urbain sur le site plutôt que d’un morceau de nature sauvage inadaptée.

Hélas, excités à l’approche des élections municipales, les élus rochelais porteurs de ce malheureux projet, convaincus d’avoir découvert la combine écologique à fabriquer des voix, pris par le temps, ont foncé tête baissée pour mettre en œuvre cette hérésie et la rendre irréversible.

Dans la précipitation, ils ont oublié que, par arrêté préfectoral, les statuts qui les lient à l’agglomération leur ont enlevé la compétence dans le domaine de l’eau. Les élus rochelais ne sont pas compétents pour un tel chantier, qui est de la compétence de l’agglomération.

Raisonnablement opposés au projet, nous avons porté ce conflit devant le tribunal administratif de Poitiers. Ce dernier avait à dire s’il considère qu’une ville peut engager un chantier pour lequel elle n’a pas la compétence et pourquoi. Une jurisprudence intéressante.

Mais, refusant l’obstacle, le tribunal a affirmé, sans le motiver, que la ville avait la légitimité pour engager ce chantier. Sans pour autant régler le problème du conflit de compétence.

Il se trouve, juste après cette affirmation du tribunal, que la ville a cru utile de faire voter un transfert de compétence entre elle et l’agglomération visant ce chantier, faisant ainsi la preuve qu’elle n’avait pas initialement la compétence. Donc, jusqu’à ce transfert, tout ce qui a été fait est nul car réalisé sans la compétence transférée.

Ce vote de transfert de compétence étant un élément nouveau, essentiel, nous en avons informé immédiatement le tribunal.

C’est là que le juge Baptiste Henry a fait très fort.

Il a rendu une ordonnance dans laquelle, non seulement il n’a toujours pas motivé l’idée que sans en avoir la compétence une mairie pourrait se délivrer une autorisation de construire ou d’aménager, mais il nous a gratifiés d’une très forte amende – vingt mille Euros – au seul motif que nous avons dérangé son train-train.

Alors que, respectueusement, nous lui présentions les nouveaux éléments de cette affaire – le vote tardif du transfert de compétence en cours – lui a oublié de nous respecter.

Il nous a volontairement détruit pour un motif qui lui est strictement personnel, qui n’a rien à voir avec l’éclaircissement de jurisprudence recherché, important, de portée nationale.

Ce magistrat est allé au bout du bout dans la négation du respect du citoyen, auquel il est tenu. Il nous a pris pour de “la merde”. Son excuse du dérangement que nous crierions dans la bonne marche du tribunal n’est ni crédible ni raisonnable.

Nous ne saurons probablement jamais quel est son moteur. La justice n’a pas l’habitude de chercher à comprendre ce genre de choses, qui est couvert par ce que l’on appelle pudiquement la “liberté” des magistrats. Nous irons donc demander des comptes en Conseil d’Etat. Nous verrons bien. Quant aux rochelais, ils vont se bomber un chantier illégal, pourtant critiquable.

Mais, comme en toutes choses, même les plus horribles, il reste une petite place pour sourire. Il y a toujours le comique de service.

Ici c’est Monsieur Perrin, un élu adjoint au maire de La Rochelle, qui se lâche Dimanche sur son site Facebook, tel le Trump de service.

Voilà un homme qui n’aime pas les “promoteurs”, sans doute vit-il d’amour et d’eau fraîche et habite-t-il un logement construit par les chauves-souris et protégé par les moustiques.

J’ai mis un lien vers ce billet sur son Facebook, aura-t-il le courage politique et démocratique de l’y laisser ? Nous verrons.

Bien à vous. H. Dumas

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Que retenir des années Mitterrand

Avec la récente disparition de M Charasse, s’éteint l’un des grognards du mitterrandisme, l’un de ses plus fidèles lieutenants, une espèce d’âme damnée du président, prêt à tout pour servir son maitre, arrogant, vindicatif, souvent odieux ; instrumentalisant même, alors qu’il était ministre du budget, la puissance publique au service de ses ambitions, rancœurs ou vengeances pour régler ses comptes personnels en utilisant l’arme fiscale et les contrôles fiscaux contre ses ennemis !

Le détournement et l’abus de pouvoir étaient évidemment manifestes mais n’ont jamais été sanctionnés ; il a pu terminer sa carrière au conseil constitutionnel (2010-2019).

E Macron a poussé l’hommage jusqu’à faire cette déclaration enflammée : « la république perd l’un de ses plus zélés serviteurs » !

Éloge d’un socialiste à un autre ?

Au-delà du personnage, que retenir des années Mitterrand.

Le politicien complexe adepte de Machiavel

F Mitterrand, c’était l’opposant de toujours à la Vème république et à De Gaulle mais qui s’est lové dans le système du pouvoir jusqu’à la caricature (Tonton, dieu …).

Grand amateur de femmes (dont beaucoup de journalistes), grand manipulateur d’hommes, à la pensée à la fois secrète et obscure, à l’ambition forcenée, capable de mettre sous l’étouffoir ses convictions afin d’arriver au pouvoir, il est le seul président à avoir fait deux septennats en commençant par mentir sur son état de santé,

C’était aussi l’homme des « contrastes », ancien militant d’extrême droite dans les années trente, décoré de la francisque par Pétain, ministre de l’intérieur sous Mendes France en 1954, garde des sceaux sous Guy Mollet pendant la guerre d’Algérie en 1956, qui a organisé aussi le faux attentat de l’observatoire (1959), gardant une vieille amitié avec René Bousquet, l’ancien commissaire aux questions juives sous Vichy et responsable de la déportation de milliers de juifs.

On a pu affirmer que Mitterrand, homme de droite, avait pu pousser la fourberie jusqu’à se faire le promoteur d’idées de gauche à seule fin d’arriver au pouvoir !

La conquête du pouvoir

Sous ses septennats (1981-1988 et 1988-1995) ont été prises plusieurs mesures sociétales marquantes et notamment l’abolition de la peine de mort, l’autorisation des radios libres, la création (en 1982) de la haute autorité sur la télévision publique qui cessait (en principe) d’être un organe du pouvoir.

C’est avec lui qu’ont eu lieu la première cohabitation (houleuse) avec J Chirac et la deuxième (plus apaisée) avec E Balladur mais aussi une très longue liste de scandales avec la cellule des écoutes de l’Élysée, la deuxième famille (Pingeot) logée et protégée aux frais de la république, plusieurs morts douteuses (suicide à l’Élysée de F de Grossouvre, mort de P Bérégovoy), les irlandais de Vincennes, le sang contaminé, l’affaire Urba, la Françafrique sous la houlette de son fils Jean-Christophe, la manipulation du système électoral pour permettre la montée du FN et l’éviction de la droite gaulliste, l’attentat contre le Rainbow Warrior de Greenpeace (dont on sait que l’ordre fut donné à l’Élysée).

Sur le plan économique, alors que nous connaissons en ce moment des tensions sociales entre une réforme des retraites dont tout le monde a compris qu’elle aboutirait à une réduction des pensions et à un recul inéluctable de l’âge de départ en retraite, et une revendication de hausse des revenus face à une fiscalité devenue insupportable, les années Mitterrand,  ce sont d’abord les 110 propositions du programme commun de gouvernement conclu avec les radicaux de gauche et les communistes qui ont enchanté l’électeur en 1981 mais c’est aussi l’arrivée de la gauche caviar !

Les mesures prises par P Mauroy, premier ministre, ont porté sur :

  • Une vague de nationalisations des banques (36) et de groupes industriels (une dizaine) sans aucun bénéfice pour l’économie, mais avec une dérive étatiste évidente et un cout exorbitant pour les finances publiques !
  • Un ensemble de mesures sociales avec la hausse du salaire minimum et de nombreuses prestations sociales, une réduction du temps de travail de 40 à 39 h hebdomadaire, la 5ème semaine de congés payés, la retraite à 60 ans à taux plein et des mesures sociales très favorables pour le départ en préretraite dès 55 ans dans le cadre de ce qu’on a appelé le traitement social du chômage,
  • La mise en place de l’IGF (impôt sur les grandes fortunes),
  • Et enfin une hausse des investissements publics mais surtout une forte progression de la fonction publique avec l’embauche massive de fonctionnaires (162.000 personnes en deux ans).

Ce programme, finalement très ambitieux, avec ses mesures très favorables aux salariés et aux retraités, le développement du secteur public, ont eu un certain nombre d’effets économiques dont certains se poursuivent encore à ce jour ; tout en participant à la croyance des français qu’ils allaient pouvoir gagner plus tout en travaillant moins et que leurs impôts seraient désormais payés par les riches !

Au plan économique, un bilan pour le moins contrasté :

Ces effets ont été notamment :

Une forte augmentation du déficit du commerce extérieur et de l’inflation qui a flirté très rapidement avec les 12-14% l’an !

Un déficit public qui est devenu très important et des taux d’intérêts qui se sont envolés à 18 voire même 20%, avec pour corollaire une forte augmentation de la dette publique (elle a été multipliée par 6 en passant de 110 à 660 Md€).

Une forte dégradation de la compétitivité/cout des entreprises,

A une époque où l’€ n’était pas encore en circulation, les effets délétères sur l’économie française se sont déclenchés très rapidement :

  • Forte dégradation des comptes nationaux entrainant trois dévaluations en octobre 1981, en juin 1982, en mars 1983 pour un total de 13% à une époque où il fallait se constituer des réserves de change (en dollars, DM, Yens et GB£) pour pouvoir payer nos importations.
  • Une longue période de stagnation économique et des entreprises durablement fragilisées avec un chômage qui est monté à des niveaux très élevés sans que le pouvoir socialiste accepte idéologiquement de prendre les mesures qui s’imposaient. Il s’est contenté d’utiliser massivement le traitement social du chômage avec pour résultat un creusement important du déficit budgétaire, ce qui avait fait dire à Mitterrand « contre le chômage on a tout essayé » … c’est à dire que l’on a dépensé sans compter mais sans essayer ce qui marche !

On connait la suite : devant la catastrophe économique qui se profilait et l’épuisement des réserves de change, le président n’a pas eu le choix : Il vient à la télévision en mars 1983 pour annoncer le tournant de la « rigueur » avec, à la clé, une forte augmentation de la pression fiscale et l’adoption des premières mesures liberticides de répression financière en ce qui concerne la surveillance des banques, la fin de l’anonymat bancaire, l’investigation des patrimoines.

Les trois dévaluations successives et l’augmentation de la pression fiscale ont finalement largement anéanti tous les avantages qui avaient été consentis en 1981.

Des effets néfastes sur la longue durée

Les mesures prises initialement ont eu des effets néfastes qui se poursuivent encore à ce jour.

Ainsi, la retraite à 60 ans, qui avait un but clientéliste évident, niait les règles pourtant incontestables de la démographie et l’arrivée pourtant prévisible du papy-boom.

Alors que la durée de vie progressait considérablement en passant de 65 à 75 ans, la réduction de l’âge de départ en retraite a déstabilisé durablement les caisses de retraites, sans que les réformes adoptées par la suite par Juppé (1995) et Fillon ( 2003 qui a repoussé l’âge de départ à 62 ans) aient pu redresser réellement une situation qui ne cesse de se dégrader du fait du vieillissement de la population; notamment en raison de l’opposition de la population à qui l’on avait promis des lendemains qui chantent.

La dégradation permanente des comptes publics a amené M Rocard, alors premier ministre, à mettre en place, à partir de 1991, la CSG au taux modéré de 1,1% en vue de financer le déficit de la sécurité sociale.

Cette cotisation sociale, qui n’ouvre aucun droit, a eu le succès que l’on sait puisque son taux a été porté progressivement à 9,2% (auquel il faut ajouter les taxes additionnelles qui font grimper le taux global 17.2% pour certains types de revenus). C’est devenu la véritable cash machine du pouvoir du fait de son application proportionnelle et universelle, un véritable impôt sur le revenu bis, récupéré par tous les gouvernements successifs droite comme de gauche avec une constante : son alourdissement au fur et à mesure de la progression de la dette publique !

En conclusion

Les règles économiques sont sans pitié : quand on fait n’importe quoi les conséquences sont en général gravissimes et les années Mitterrand ce sont essentiellement des erreurs économiques impardonnables qui ont eu non seulement des effets désastreux mais qui ont aussi pollué la mentalité d’une proportion importante de français persuadée que des inepties économiques ont un avenir.

Le gouvernement Jospin (1997-2002) n’en a tiré aucune conséquence utile puisque sa mesure phare a été de mettre en place, de manière autoritaire, les 35 heures et la réduction du temps de travail … qu’aucun gouvernement n’a osé depuis remettre en cause ; décision qui a considérablement et durablement affaibli le tissu économique public et privé.

Le constat actuel démontre malheureusement, et c’est le moins que l’on puisse en dire, que depuis ces années Mitterrand nous n’avons fait aucun progrès significatif si ce n’est dans la progression permanente des dépenses publiques, de la répression fiscale, du recrutement des fonctionnaires et du niveau de la dette …

Bien cordialement à tous !

Licence de publication : La reproduction de cet article n’est autorisée qu’à la condition de le rependre en totalité, d’en rappeler l’auteur et le site originel de publication.

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La Rochelle violentée, La Rochelle défigurée

Par le quadruple effet d’une technocratie ploutocrate et prétentieuse, d’une magistrature indigne et partisane, d’affairistes cupides et corporatistes, d’un maire ignorant, suffisant, caractériel et sans vergogne, La Rochelle est massacrée.

La Rochelle vit de plein fouet le danger d’élus surpuissants, surexposés et surprotégés. Elle n’est pas la seule.

Cette dérive de la démocratie qui donne un pouvoir sans partage aux élus locaux ne peux vivre que dans le cas de l’élection à la magistrature municipale de surhommes pétris de qualités.

Il faudrait qu’ils soient compétents en tout, décideurs mais à l’écoute, autoritaires mais justes et tolérants, spectaculaires mais modestes et économes, plein de compassion pour les faibles mais enthousiastes pour les forts, à l’écoute de tous mais conscients que la majorité des quémandeurs ne se soucie que de ses intérêts personnels, qu’ils récompensent le mérite et se méfient des réseaux, qu’ils soient surs d’eux mais discrets, qu’ils puissent faire le tri entre les légitimités de façade et les vraies.

Tant de choses qui amènent ceux qui les possèdent à refuser net la démagogie, le mensonge, l’apparence, la connivence, la facilité, la frime, et finalement le pouvoir. Tout ce qui permet d’être élu….

Malheureusement, la plupart du temps, les élus se croient investis d’une mission de berger d’un troupeau de moutons que seraient leurs électeurs, en oubliant que le berger ne fait qu’exploiter ses moutons qui finissent inévitablement à l’abattoir.

Les élus ordinaires, comme celui qui est en place à La Rochelle, demandent la soumission de leurs électeurs prétendant être investis quasi divinement, alors qu’ils devraient être les révélateurs des forces vives de la cité, des individualités si nombreuses, si différentes, toutes importantes.

Contrairement au retournement intellectuel spectaculaire d’un Macron aux abois et de ses récentes affirmations lourdement intéressées, les élus locaux ne sont pas l’avenir de la France mais les fossoyeurs de ce pays.

La cause en est structurelle, Montesquieu et le partage des pouvoirs n’est plus qu’un souvenir lointain dans les démocraties locales, c’est tout le problème.

En attendant, La Rochelle, comme les autres villes de France, ne peut qu’espérer sortir l’homme exceptionnel, providentiel, du chapeau des élections du mois prochain. Les rochelais l’ont-ils sous la main ?  Sauront-ils le hisser à leur tête ? C’est difficile à dire, mais c’est possible, l’un des candidats répond à ces critères.

Une seule chose est certaine, si les rochelais n’ont pas cette lucidité et ce sursaut, cette ville est foutue.

Le massacre actuel de la ville

Ici comme ailleurs, la plupart des candidats à l’élection n’ont pas conscience de la généralité de leur mission, de sa modestie.

Au contraire, ils ne pensent qu’à une chose : marquer leur passage dans l’histoire locale en personnalisant la construction et l’urbanisme. Tous se rêvent en Le Corbusier, en Haussmann.

Il est peu probable que ces deux icônes aient pu être élus…. Trop individualistes.

Les contraintes collectivistes qui obligent les élus locaux ne leur permettent pas la réalisation de grands projets, la révélation des fortes individualités nécessaires à ces projets. Les élus locaux sont les réceptacles des frustrations, des jalousies, des utopies, de leurs électeurs, sans lesquels ils ne sont pas élus.

La Rochelle est la caricature de cette situation générale.

La ville a mis à sa tête aux dernières élections municipales, à la suite d’une intrigue particulièrement malsaine, un homme à la prétention illimitée, à l’imagination inversement proportionnelle, otage de son administration et de ses appartenances aux réseaux.

Les élus rochelais, qu’il sait terroriser, ont voté un plan d’urbanisme au forceps. Au point que le journal local s’est fendu d’un article le soulignant et précisant que, face à leur incompétence du sujet, l’administration locale va mettre en place des cours d’usage de ce plan d’urbanisme…. Qu’ils ont quand même voté.

Effectivement, ce plan d’urbanisme est un massacre. Des écologistes religieux et obscurantistes, des élus périphériques égoïstes, des réseaux corporatistes, ont accouché d’un monstre administratif.

Ce plan d’urbanisme massacre l’environnement, déplace les modestes en périphérie, entasse les riches en centre-ville, défigure le cœur historique, que du bonheur… Il ne prévoit aucun grand projet d’avenir.

A marche forcée, couvert par l’administration locale et préfectorale, par la justice administrative, le maire actuel, alors qu’il sera évidemment remis en question dans un mois, pousse ses ridicules chantiers pour mettre la ville devant le fait accompli.

Préfet et justice administrative tentent de détruire ceux qui se lèvent contre cette méthode liée à la personnalité obtuse et têtue du maire actuel.

Evidemment, toujours aussi imprudent, désireux d’absolu, je fais partie des victimes.

La situation

Un projet de marais, avec toutes les nuisances induites, graves, moustiques et maladies, est porté par le maire et ses alliés écologistes primaires en centre-ville.

Dans son délire dictatorial, le maire a lancé avec ses services techniques ce projet, alors qu’il n’en n’a pas la compétence, qu’elle est attribuée par statuts et arrêté préfectoral à l’agglomération.

Ce fait, qui rend les autorisations délivrées par l’administration nulles pour non-compétence, a été signalé par mes soins à la Préfecture et au Tribunal Administratif de Poitiers.

En pièce jointe, LIEN, l’incroyable ordonnance signée d’un magistrat du Tribunal administratif de Poitiers.

Alors que le maire de La Rochelle vient de faire voter un transfert de compétence, de toute urgence, pour la maîtrise d’ouvrage de son chantier, apportant par là la preuve qu’il ne l’avait pas pour la maîtrise d’œuvre à partir de laquelle il s’est octroyé l’autorisation d’aménager, le Tribunal Administratif de Poitiers saisi a été pris la main dans le sac de la partialité.

Alors que ce transfert de compétence, cette preuve, est une novation qui justifiait l’information du Tribunal Administratif, acculé, non seulement le Tribunal, contre toute réalité, persiste et signe en affirmant que, même dans un domaine où il n’est pas compétent le maire peut toujours se délivrer un permis de construire ou d’aménager, mais de plus le magistrat signataire se permet d’exposer carrément sa partialité :

” La présente requête en référé est la quatrième demande de suspension introduite par l’association des propriétaires des Cottes-Mailles et de Varaize et la société Dumas Henri Participation contre le même permis d’aménager. Elle comporte le même moyen unique que celui invoqué dans les précédentes instances, dont l’une a déjà donné lieu au prononcé d’une amande pour recours abusif. Ainsi, la requête présente un caractère abusif. Compte tenue de la persistance des requérantes à introduire des requêtes abusives et des perturbations que ce comportement inacceptable provoque dans le fonctionnement du service public de la justice, ce qui a notamment pour effet de retarder le jugement d’autres requêtes introduites légitimement, il y a lieu d’infliger à chacune des requérantes une manade de 10.000 €”

Et voilà, si vous vous vous opposez à un maire qui se délivre une autorisation, pour laquelle il n’a pas la compétence, qu’il s’est délivré contre l’avis négatif du commissaire enquêteur à l’issue de l’enquête publique précédant l’autorisation, si vous insistez au fur et à mesure que le scandale se développe et apparaît au grand jour, vous êtes illégitime.

Pour vous faire fermer “votre gueule”, la justice vous en colle pour 20.000 €.

Nous sommes en France. CQFD.

Bien à vous. H. Dumas

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Une atteinte intolérable à la démocratie !

Je reviens sur les développements de l’affaire B Griveaux, la démission de ce dernier à la candidature à la mairie de Paris et son remplacement, au pied levé, par Agnès Buzyn qui avait juré qu’elle n’était pas intéressée mais qui a obéi aux exhortations d’E Macron.

Une atteinte intolérable à la démocratie ! Telle a été la réaction presque unanime de la classe politique mais aussi de la presse écrite et audiovisuelle qui, dans son ensemble avait, pour ligne éditoriale la violation intolérable de la vie privée de B Griveaux.

Nous avons donc eu une parfaite synchronisation entre la presse et  la grande majorité du personnel politique (élus et ministres) ; et hormis le désormais célèbre H16, l’IREF et Témoignage Fiscal, bien peu de voix se sont élevées à contre-courant de la vision « unanime » à propos de cette lamentable affaire B Griveaux !

Même le site « libéral » Contrepoints a adopté la vision conformiste du pouvoir en reprenant l’article du professeur P Aulnas ; lequel critique lui aussi fortement les dérives d’internet et la violation de la vie privée.

Cette césure évidente entre deux visions de la morale politique demande quelques explications au-delà d’une vision manichéiste entre Pro-Macron et Anti-Macron.

On peut classer les opinions exprimées en quatre catégories.

  • Les pro-Macron : idéologiquement, ils ont fait leurs les options du président et se sont rangés sous sa bannière. Il est donc compréhensible que, par fidélité, ils adoptent une ligne critique à l’égard de ceux qui ont dévoilé, sur internet, les turpitudes de B Griveaux.
  • Les anti-Macron, de droite ou de gauche. Par principe ils sont contre mais on observera qu’ils sont relativement peu nombreux à l’exception notable d’Olivier Faure, premier secrétaire du Parti socialiste.
  • Les suiveurs : il s’agit essentiellement de ceux qui n’ont pas vraiment d’opinion mais qui, par intérêt, hurlent avec les loups de la meute présidentielle. Il s’agit essentiellement de la presse subventionnée et des politiciens.
  • Les critiques dont font partie H16, l’IREF et Témoignage Fiscal ; c’est à dire ceux qui ne sont pas nécessairement contre E Macron mais disposent d’une indépendance totale d’opinion et ont encore la liberté de critiquer le pouvoir ; car il s’agit bien de cela !

Comment expliquer une telle répartition ?

Dans une affaire de ce type, qui concerne essentiellement la divulgation de la vie privée d’un homme de pouvoir en ce qu’elle a de plus intime, il ne faut jamais perdre de vue l’association entre trois choses qui sont souvent liées :

Le pouvoir, l’argent et le sexe ; car les hommes de pouvoir naviguent en permanence entre ces trois questions et bien souvent à la limite de la morale, voire même de la légalité.

Le pouvoir et le sexe

Nous avons, essentiellement au niveau parisien, un microcosme formé par le milieu de la politique, du showbiz, de la presse et de quelques personnages fortunés qui se fréquente, sort le soir dans les mêmes lieux, fricote et couche ensemble ; et, entre les mesquineries, les jalousies et les ambitions dévorantes, il regorge de rumeurs et de ragots concernant tel ou tel avec une question existentielle, par ailleurs peu intéressante, « qui couche avec qui ? ».

Inutile de vous dire que les critiques et les noms d’oiseaux volent bas, mais ces informations ne dépassent pas ce petit « cercle d’initiés » ; ce qui explique par exemple que les français n’aient appris qu’après la mort de F Mitterrand qu’il avait une seconde famille, hébergée aux frais de la république et protégée par la police de la république alors tous les initiés parisiens le savaient depuis toujours !

De la même façon, personne n’ignorait la sexualité débridée de DSK !

Manifestement, il existe donc une règle d’application constante : l’omerta et cette règle, qui n’a évidemment rien à voir avec la démocratie mais tout à voir avec les fantasmes et les perversions de certaines personnes, s’explique par les liens étroits qui existent entre ces différents personnages. On peut clairement parler d’une « presse de connivence » !

Ces liens sont à la fois troubles et constants ; c’est à dire qu’ils existent en permanence et depuis longtemps à telle point que certains parlent même de fusion !

Sous la troisième république, les politiciens étaient connus pour entretenir des « danseuses », des « comédiennes » ou des « actrices » et cent ans plus tard, les pratiques sont toujours les mêmes : les politiciens, hommes de pouvoir, et les chefs d’entreprises, également hommes de pouvoir, frayent avec des comédiens (ennes) et des journalistes.

Evidemment, cette proximité constante créé des liens … et tout ce petit monde n’a qu’une peur : Que sa vie privée, pas toujours aussi calme et rangée qu’elle semble le paraître, ne soit dévoilée au grand jour surtout que les liaisons ne sont pas toujours légitimes ; car je doute que Mme Griveaux, lorsqu’elle posait pour Paris Match, avait connaissance des activités sexuelles extra maritales de son cher époux …

Le pouvoir et l’argent

Par ailleurs, en ce qui concerne la presse écrite ou audiovisuelle, il ne faut jamais perdre de vue qu’elle vit en grande partie des deniers publics ; c’est à dire qu’elle est subventionnée par vos impôts !

Mais comme l’ordonnateur de la distribution de la manne publique est le pouvoir et que le pouvoir en France se situe essentiellement à l’Élysée, il est absolument nécessaire, sous peine de voir disparaître les subventions indispensables à la survie de l’organe de presse, de ne pas se fâcher avec le prince … et il faut avoir conscience que l’on parle pour certains journaux de millions voire de dizaines de millions € !

Alors évidemment, compte tenu de ces contingences, la morale est à géométrie variable ; même si cela n’est pas très glorieux, on ne mord pas la main qui donne à manger même si c’est avec … l’argent des autres !

Et comme le pouvoir judiciaire est, en France, aux ordres de l’exécutif, le parquet s’est, avec une célérité pour le moins inhabituelle mais en application de la règle selon laquelle le prince a toujours raison, empressé d’engager des poursuites à l’encontre des personnes suspectées d’avoir dévoilées la vie privée de B Griveaux ; alors que, si l’on y regarde bien, le délit est somme toute mineur … et le comportement de la victime tout à fait critiquable en ce qu’il se situe à l’origine de cette histoire !

Il n’y a eu ni complot ni guet-apens, ni violences, B Griveaux s’est déshabillé tout seul et s’est filmé lui-même avant de poster lui-même la vidéo sur internet ! En d’autres circonstances, on aurait pu affirmer que B Griveaux a eu en l’espèce une conduite pour le moins légère …

Mais, B Griveaux était le chouchou d’E Macron pour prendre Paris lors des prochaines élections municipales, et s’en prendre à B Griveaux c’était forcément s’en prendre à E Macron dont la position monarchique, égocentrique, narcissique et autoritaire est de nature à générer quelques problèmes. Nous sommes évidemment, avec E Macron, très loin de la bonhommie un peu lâche d’un F Hollande dont la presse s’était régalée à révéler les trajets nocturnes à scooter !

De la même façon, ainsi que le souligne l’IREF, la presse et la classe politique dans son ensemble n’ont pas eu ces pudeurs lorsqu’il s’est agi de révéler les « problèmes récurrents » de F Fillon avec l’argent et la situation embarrassante de son épouse qui était déclarée en tant qu’assistante parlementaire … sans réellement en exercer les fonctions.

Nous savons que ces « problèmes », ont été exploités sans vergogne par une presse quasiment unanime, et ont amené à son éviction au premier tour de l’élection présidentielle alors qu’un bon tiers des députés utilisaient leur épouse dans le même cadre juridique et avec la même complaisance …

Les députés avaient en outre été « outrés » par le déballage qui avait été fait, à cette occasion, autour du « petit paradis fiscal » qu’ils se sont montés à l’insu des électeurs !

Cette dérogation à l’omerta avait une double cause : d’une part, il était visible que le personnage n’avait pas les faveurs de l’élite parisienne et d’autre part F Fillon concourrait pour le pouvoir mais il n’avait pas encore le pouvoir donc il ne représentait aucun risque ; du moins tant qu’il n’était pas élu !

Par ailleurs, je vous encourage à lire les commentaires à la suite des articles de P Aulnas et Denis Olivennes et vous observerez le décalage formidable entre la réaction indignée des auteurs à propos de la violation intolérable de la vie privée des personnages publics (et fatalement de leurs turpitudes) et les réactions indignées des commentaires à propos du comportement des mêmes politiciens.

La faute à internet

Evidemment, des voix politiciennes se sont immédiatement élevées pour que le pouvoir réagisse énergiquement à cette pratique scandaleuse de révéler les turpitudes des puissants : Il faut réguler d’avantage internet pour frapper les ennemis de la liberté !

La liberté de quoi exactement ?

De révéler de manière intolérable des choses que le bon peuple n’a pas besoin de savoir ?

Il faut fermer internet ce qui nous ramène à un précédent article dans lequel nous nous posions la question de la dictature et de la démocratie limitée !

Quelle conclusion peut-on en tirer ?

Au-delà de l’autisme de cette classe sociologique des politiciens/hauts fonctionnaires/journalistes qui, par solidarité ou seulement par intérêt, a fini par constituer une espèce de camp retranché parisien autour de leurs petites habitudes mais aussi de leurs turpitudes, nous avons affaire à un festival d’hypocrisie !

La transparence, oui absolument, ils sont pour, mais seulement pour les autres car tout ce petit monde a peur d’être sinon éclaboussé par le scandale mais au moins d’en subir les dégâts collatéraux !

Cela signifie clairement que les lanceurs d’alertes sont les bienvenus pour les banques et les entreprises mais pas pour les hommes politiques …

Maintenant, est-ce que tout cela est bien honorable ? Je vous laisse le soin d’en juger …

Sic transic gloria mundi !

Bien cordialement à tous !

Licence de publication : la reproduction de cet article n’est autorisée qu’à la condition de le reprendre en totalité, d’en rappeler l’auteur ainsi que le site originel de publication.

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Les barons de la drogue fiscale s’inquiètent

Nous sommes peut-être au bord de la révolte des gens ordinaires. De ceux dont 80% de leur valeur marchande est captée par le cartel de Bercy. De ceux qui tentent de vivre avec les 20% qui leur reste de ce qu’ils rapportent à l’économie. Qui se tuent à la tâche pour que d’autres se la coulent douce, sous le parapluie des avantages acquis ou de la connivence.

Le cartel s’inquiète. Il demande au Premier Ministre une sainte onction bénissant la terreur qu’ils installent à grand coup d’injustice fiscale. Sans terreur ils ne se sentent pas capables d’encaisser l’impôt démesuré.

Le Premier Ministre y va de son onction, sur place même, il n’a pas le choix. Il lui faut du carburant pour se maintenir au pouvoir, pour voir perdurer le coup d’Etat des technocrates sur notre pays, alors que tout leur échappe, tout part en vrille.

Le cartel ment, comme tous les gangsters. Le mensonge est là, tout autour de nous, il nous gagne.

Tout ce que l’on voit est faux. Cette jolie voiture, ce bel appartement, cette belle entreprise, son matériel, tout cela n’existe pas, n’est que crédit, basé sur la fausse monnaie gratuite que les banques sont chargées de nous distribuer selon des règles qu’elles seules comprennent.

Jusqu’à quand toute cette mascarade va-t-elle pouvoir faire illusion ?

Jusqu’à quand l’image, l’apparence, la démagogie, l’illusionnisme seront-ils les maîtres en lieu et place de la réalité, de la compétence ?

Jusqu’à quand les français goberont-ils que la “fraude fiscale” serait la raison de leur malheur, de leur vie d’esclave, de leur lente agonie, de la perte de leurs libertés, de l’angoisse de la délation qui fait de vos amis, de vos voisins, bientôt de vos enfants, le délateur qui génère votre destruction.

Ceux de ma génération ont eu beaucoup de chance, jusqu’à croire qu’elle dépendait de leur bon vouloir, qu’ils la méritaient sans rien lui devoir, jusqu’à oublier que la paix, la richesse, la liberté ne sont pas acquis, sont le fruit d’une âpre lutte de tous les jours.

Mes parents et mes grands-parents ont connu deux guerres, des troubles graves, une liberté au compte-goutte, la censure, la servitude, la misère sans assistance pour certains, la mort trop jeune pour les plus fragiles.

Aujourd’hui nous exigeons la liberté, nous exigeons la santé, nous exigeons la vie, et belle en plus, nous exigeons que nos rêves deviennent immédiatement des réalités.

Ça marche, mais à quel prix.

Au prix d’une illusion payée avec de la fausse monnaie, distribuée aux affidés, dans une organisation clanique où l’adoubement vaut compétence, où la responsabilité est décalée sur le voisin, où la vérité n’est plus perceptible mais au contraire cachée, ignorée, où le menteur est protégé, fêté, honoré.

Qui peut croire que tout cela peut aller bien loin ?

Edouard Philippe fait bien d’aller rassurer le cartel de Bercy. Une justice, celle de la vie si ce n’est celle des hommes, ne peut que le réduire en cendre à terme.

Il n’y a pas de place sur cette terre pour cette engeance.  Pauvre Philippe, quelques efforts que tu fasses pour soutenir cette bande — tout comme le gouvernement mexicain soutient les cartels pour survivre — ils sont amenés à disparaître en enfer.

Je suppose que cela te contrarie beaucoup, mais il en est ainsi de tous les chancres sociaux.

Bien à vous.

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Et si on faisait du datamining sur les dépenses publiques ?

Le gouvernement se réjouit bruyamment : la lutte contre la fraude fiscale est bien engagée et ça rapporte un max !

Il faut dire que le gouvernement s’est donné les moyens de ses ambitions avec la mise en place d’un système de traque fiscale très élaboré, mais gardé secret, par le biais de l’intelligence artificielle (appelée datamining) et elle a permis aux services fiscaux d’instruire 100.000 dossiers et d’encaisser 785 millions € de « droits et pénalités » !

Le progrès, nous dit-on, est considérable puisqu’en 2018, les recouvrements s’étaient limités à 342 millions. Le total des sommes récupérées au moyen des redressements fiscaux s’est élevé, quant à lui, à 9 Md € en 2019 en progression d’1.3 Md€.

Nos dirigeants, premier ministre en tête, plastronnent mais, au-delà des satisfécits du gouvernement, il faudrait examiner avec lucidité la réalité de la situation.

Le spectre de la faillite

La France étant un pays surendetté en état de faillite virtuelle, il doit, par tous les moyens, recouvrer l’impôt pour ne jamais stopper les flux de trésorerie. Une telle interruption signifierait en effet la mort de l’Etat fonctionnaire car les français découvriraient la réalité d’une situation qui leur est soigneusement dissimulée avec l’interruption du paiement des pensions et allocations diverses.

C’est d’ailleurs la raison principale pour laquelle on a mis en place le prélèvement à la source (PALS), qui ne correspondait à aucune nécessité réelle dans la mesure où le recouvrement de l’impôt sur le revenu atteint en France un niveau pratiquement inégalé de 98%. Le PALS a été mis en place, non pas par mesure de simplification et pour vous faciliter la vie, mais pour empêcher une révolte fiscale ou même seulement une simple résistance fiscale.

Vos impôts étant désormais payés par un tiers, qui n’a aucun intérêt personnel à ne pas les payer, l’Etat fonctionnaire est assuré de récupérer les sommes dont il a absolument besoin !

Ce schéma est en fait exactement le même avec les cotisations sociales des salariés qui sont payées par l’employeur.

Un énorme mensonge

D’un autre côté, l’Etat fonctionnaire a mis en place tous les moyens pour « lutter contre la fraude fiscale » vraie ou supposée c’est à dire en s’attaquant à l’autre bout du processus de recouvrement de l’impôt : ceux qui sont présumés ne pas vouloir accepter les règles du jeu décidées en haut lieu … sans leur accord !

L’argument bien connu est que les français sont d’odieux fraudeurs fiscaux, enfin certains d’entre-eux, et, compte tenu du déficit budgétaire constant et en aggravation, lequel est évidemment sans aucun rapport avec les dépenses inconsidérées des dirigeants, nos élites estiment, par un curieux procédé qui n’est qu’un biais de raisonnement, que le montant de la fraude est peu ou prou d’un montant identique au montant du déficit.

Autrement dit, lorsqu’il y a quelques années, le déficit budgétaire était de 70 Md €, le montant de la fraude fiscale était de 70 Md €.

Maintenant que le déficit budgétaire dépasse les 100 Md €, Bercy, la main sur le cœur, jure que la fraude fiscale est de 100 Md € !

Evidemment, les techniques d’appréciation du montant de la fraude fiscale relèvent essentiellement du pifomètre ou, si vous préférez une expression plus prosaïque, de l’appréciation politique.

De là à penser que le montant « apprécié » de la fraude fiscale sert de justificatif au montant du déficit budgétaire, lequel est avant tout le signe d’une mauvaise gestion des deniers publics, il n’y a qu’un pas que nous franchirons sans aucune hésitation.

Par ailleurs, eu égard au montant du budget français de 400 Md€ pour 2019, une fraude de 100 Md€ représenterait, pour un budget théorique de 500 Md€, une proportion de fraude de 20% ; ce qui est absolument impossible eu égard aux moyens mis en œuvre ; car en France, rien ne marche sauf le recouvrement des impôts !

Il faut être quand même conscient que si un € sur cinq d’impôt échappait au recouvrement, le système fiscal français serait une véritable passoire ; or, ce n’est évidemment pas la réputation qu’il a, pas plus que ce n’est le ressenti général !

La première conclusion qui s’impose est évidemment que la « vérité » qui nous est assénée à longueur de journées, par les représentants de l’Etat fonctionnaire et une presse subventionnée qui a largement dépassé le stade de la complaisance, n’est pas la « vraie vérité » !

Nous sommes face à une immense manipulation avec une cause supposée, mais fausse (le montant de la fraude), qui ne sert que de justification à la mise en place de la traque fiscale ; le tout dans le seul but de masquer l’incapacité de l’Etat fonctionnaire à gérer correctement les deniers publics !

Autrement dit, le gaspillage est généralisé, on est incapable de l’arrêter donc il faut augmenter sans cesse la pression fiscale et quoi de mieux pour la justifier qu’une augmentation de l’évaluation de la fraude fiscale !

Des moyens extraordinaires

Evidemment, pour parvenir à des résultats significatifs, l’Etat fonctionnaire doit « mettre le paquet » soit en hommes, qui vont sur le terrain et font les contrôles sur pièces (mais c’est lourd et lent), soit au moyen de technologies qui permettent de ratisser plus vite, plus large et partout, en toute discrétion …

D’où l’utilisation de l’intelligence artificielle dont le but est essentiellement de détecter les flux de trésorerie, les discordances entre les revenus déclarés et le train de vie, les mouvements de la population par des investigations sur les correspondances téléphoniques, les billets de trains, les abonnements dans des clubs (de sport ou non), les billets d’avion, les voyages à l’étranger, la géolocalisation de votre smart phone mais aussi sur vos cartes bancaires, vos comptes bancaires, vos achats (de bijoux et d’or notamment) ou la location de voitures de sport ou de luxe ; notamment afin de détecter des revenus non déclarés mais aussi les petits malins qui se déclarent non-résidents (et ne paient pas leurs impôts en France) mais pourtant y résident plus de 180 jours par an !

Tout y passe et à la fin, les services fixaux savent même qui vous fréquentez (notamment par le biais des réseaux sociaux mais pas seulement) !

Mais, rassurez-vous, le fisc et les services de Bercy ont juré qu’ils respectent scrupuleusement votre vie privée … tout ce qu’on vous demande, c’est d’obéir gentiment !

D’ailleurs, pour preuve de sa bonne foi, le gouvernement s’est engagé pour que l’administration agisse “en toute transparence. Elle n’utilisera pas de pseudonyme et ne s’infiltrera pas dans des cercles restreints des personnes”. Cet aspect des moyens utilisés avait suscité des réserves de la Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL) et vous donne une petite idée des moyens utilisés …

Mais, M Darmanin, ministre du budget, l’a dit lui-même : « Si vous n’avez pas fraudé, si vous n’avez rien à cacher, vous ne risquez rien ! ». M de la Palisse n’aurait pas dit mieux !

Le respect de la vie privée

Les développements de l’affaire Griveaux montrent que le pouvoir est très soucieux du respect de la vie privée … de ses membres !

Denis Olivennes, chroniqueur du POINT, PDG d’Europe I, ancien haut fonctionnaire, a pu opportunément rappeler que :

« L’idée de la protection de la vie privée est inséparable de celle des droits de l’homme. Elle en est le socle. Elle a été inventée par la France des Lumières pour protéger l’individu contre les inquisitions de l’absolutisme. Dès lors que vous n’enfreignez pas la loi, nul n’a le droit d’entrer dans votre intimité et de savoir ce que sont vos idées, vos propos, vos mœurs, vos rapports familiaux, amicaux, amoureux ou sexuels. »

Le problème est que, visiblement, ces règles issues de la Révolution et de la France des lumières, ne s’appliquent pas aux services fiscaux car la réalité est évidemment un peu moins idyllique … Il s’agit de mettre en place une surveillance généralisée de la population car comment détecter des fraudes sans entrer dans la vie privée des gens !

Cette pratique avait d’ailleurs commencé avec la lutte contre le terrorisme ; laquelle avait déjà donné lieu à la mise en place de lois (loi Sapin I et II) très intrusives dans la vie privée …

Car, la France est un pays surimposé, surfiscalisé et la révolte des gilets jaunes a montré qu’une fois atteint un certain seuil d’acceptabilité, il devient de plus en plus dur de faire rentrer l’impôt !

La protection des droits de l’individu ne pouvant exister en France face au pouvoir de l’Etat, il faut donc utiliser tous les procédés y compris les plus sophistiqués et les moins conventionnels !

Au-delà de la propagande habituelle des services fiscaux clamant l’efficacité incroyable de leurs pratiques, il faut avoir conscience qu’il s’agit aussi de faire peur car l’intimidation fait partie intégrante du mécanisme de recouvrement de l’impôt !

Vous noterez quand même qu’il ne nous est donné aucune indication sur les conditions dans lesquelles ces opérations sont faites, les protocoles de recherche utilisés, les cibles visées.

Par ailleurs, nous ne connaissons rien de la nature exacte des redressements opérés car s’il y a effectivement le fraudeur, le vrai, il y a aussi une quantité de redressements opérés sur des personnes de bonne foi qui soit se sont trompées soit carrément sont en désaccord avec la vision fiscale du fisc qui procède malheureusement trop souvent à des interprétations de nature à provoquer le redressement ; surtout que le fisc est juge et partie c’est à dire qu’il dispose de la « puissance exorbitante du droit commun » de donner une force exécutoire à ses propres décisions sans passer par la case tribunal !

Car, oui, en France, le fisc est juge et partie !

On peut donner pour exemple la CSG qui a eu une nature fluctuante (tantôt impôt tantôt cotisation sociale au gré d’une doctrine fiscale elle-même fluctuante au regard des besoins de faire payer cette CSG) avec des redressements abusifs confirmés par l’ensemble de la juridiction administrative ; avant que la CJUE de Luxembourg n’y mette fin avec l’arrêt de Ruyter …

Il n’y a pas d’hommes libres sans le droit au secret avec une exception vis-à-vis de l’Etat qui a le droit de tout savoir !

Le seul rempart qui nous reste est la somme colossale d’informations à traiter ; laquelle risque d’aboutir à un embouteillage des dossiers et un blocage du système… ce qui n’est pas très rassurant !

En fait, le véritable problème de l’Etat français c’est la mauvaise gestion, la gabegie généralisée avec une foule de profiteurs, grands et petits, du système à tous les stades de la hiérarchie.

En clair, on gaspille allégrement vos impôts qui ne sont jamais suffisants et pour faire court et utiliser une référence grecque : la France est le tonneau des Danaïdes !

Finalement, d’une manière tout à fait logique, et plutôt que de toujours augmenter les impôts, d’augmenter les moyens de la traque fiscale et les redressements, pourquoi n’utilise-t-on pas le datamining pour faire la chasse aux dépenses publiques inutiles, aux fonctionnaires en double ou en triple, aux profiteurs de tous poils, aux abus en tous genres, aux comités Théodule qui ne servent à rien ?

Pour une fois, ce serait vraiment rendre service aux français !

Le problème est, qu’évidemment, cela n’est pas prévu par le pouvoir et ses affidés …. On vous l’a dit : La transparence c’est pour les autres !

Bien cordialement à tous !

Licence de publication : La reproduction de cet article n’est autorisée qu’à la condition de le reprendre en totalité, d’en rappeler l’auteur et le site originel de publication.

 

 

 

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La médiation vue par Bercy (vidéo)

Bonjour,

Bien à vous. E. Bolling et H. Dumas

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Morale et frasques de la république

Le tout Paris et les médias sont très agités et bruissent des récentes mésaventures de B Griveaux, le candidat LREM à la mairie de Paris avec deux grandes questions :

  • Fallait-il ou non que la vie privée de B Griveaux soit mise au jour de cette façon ?
  • Qui, dans le mouvement LREM, va bien pouvoir le remplacer, car la mairie de Paris est politiquement stratégique (le maire de Paris n’est pas un maire ordinaire – il a presque rang de chef d’Etat) et E Macron voudrait bien s’en emparer ?

La deuxième question ressortant exclusivement des petits arrangements entre amis du mouvement LREM, nous n’aborderons que la première question.

Pouvoir et sexe sont liés depuis les temps les plus anciens et on se souvient des nombreuses maitresses de rois tels que Henri IV, Louis XIV et Louis XV. Le pouvoir est aussi très souvent associé à l’argent.

La question qui se pose est en fait : peut-on ou a-t-on le droit de divulguer les turpitudes de nos élus, de nos dirigeants et de nos élites ?

Ici, deux conceptions s’affrontent :

  • La vision anglo-saxonne qui estime qu’un personnage public n’a plus de vie privée et qu’il se doit à la plus grande rectitude comportementale. Le meilleur exemple est la famille royale britannique dont les moindres faits et gestes sont scrutés par une « presse spécialisée »,
  • La vision latine, et notamment française, qui estime que la vie privée ressort de la sphère privée de chaque individu et que l’on ne doit pas en parler.

Denis Olivennes, dans LE POINT a pu ainsi écrire :

« la société des réseaux sociaux organise la propagation virale d’une idéologie puritaine importée des États-Unis et parfaitement contraire à nos mœurs et à nos valeurs. C’est un puritanisme d’un nouveau genre qui se prétend libertaire et progressiste, mais avance les mêmes arguments de transparence, de lutte contre l’hypocrisie, de défense de la vertu et de la pureté morale.

L’idée de la protection de la vie privée est inséparable de celle des droits de l’homme. Elle en est le socle. Elle a été inventée par la France des Lumières pour protéger l’individu contre les inquisitions de l’absolutisme. Dès lors que vous n’enfreignez pas la loi, nul n’a le droit d’entrer dans votre intimité et de savoir ce que sont vos idées, vos propos, vos mœurs, vos rapports familiaux, amicaux, amoureux ou sexuels. Or, sous l’effet d’une idéologie venue d’outre-Atlantique, combinée avec la puissance tellurique des technologies numériques et soutenue par l’intérêt bien compris des grandes plateformes US que sont les Gafa.

Les Américains, eux, inversent l’ordre des facteurs : si vous n’avez rien à vous reprocher, vous n’avez rien à cacher ! »

Cette envolée lyrique, avec un rappel des principes de la révolution contre l’arbitraire et l’absolutisme, est malheureusement fausse et n’est faite que pour justifier les « petits secrets des puissants ». En effet, le plus grand démenti a été apporté par les services fiscaux de Bercy qui ont mise en place un système algorithmique de traque fiscale par le biais de l’examen des réseaux sociaux.

Or, un principe ne vaut que tant qu’il est d’application constante et cet exemple en apporte la preuve contraire d’une manière éclatante !

Je me souviens d’ailleurs fort bien des propos d’un certain Darmanin, ci-devant ministre du budget, qui a formulé à propos des « incroyables moyens de la traque fiscale » une semblable déclaration ! « Si vous n’avez rien à vous reprocher vous n’avez rien à cacher » !

Au-delà de ces préambules, la monarchie française et la république ont toujours bruissé de rumeurs à propos des liaisons prêtées, à tort ou à raison, aux puissants et le français, par nature gouailleur, aime se régaler des ragots à propos des frasques de ces personnages publics.

Il existe d’ailleurs une abondante presse spécialisée sur les « people » qu’ils soient de la jet set, du spectacle ou de la politique ; certaines « divulgations » étant même carrément organisées par les « victimes » elles-mêmes avec la complicité (payante) des journaux (Closer, Gala, Voici …).

Néanmoins, là où D Olivennes a raison, c’est que ces deux visions ont actuellement une tendance à se rapprocher ou plutôt la seconde est en train de s’effacer devant la première notamment du fait du développement d’internet et des réseaux sociaux.

En effet, la moindre turpitude, vraie ou fausse, se retrouve immédiatement sur internet et devient virale ; c’est à dire qu’elle échappe complètement à tout contrôle et se répand sur la planète sans qu’on puisse ensuite l’arrêter.

Il est évident que, lorsqu’il s’agit d’une manipulation, d’un mensonge, cela peut devenir dévastateur pour la victime ; d’où d’ailleurs le vote à l’initiative de l’exécutif d’une loi anti-fake news dont le but premier est avant tout de contrôler l’information … ce qui s’avère dans les faits extrêmement difficile.

En ce qui concerne B Griveaux, les faits ne sont pas contestés, il n’y a pas de manipulation ; il s’agit seulement d’une « violation de sa vie privée ».

D’où la question existentielle : B Griveaux est-il une victime, au sens large, alors qu’il se livre, comme beaucoup, à cette mode de s’exposer de manière constante et narcissique sur les réseaux sociaux ?

Nous avions déjà le phénomène des sextapes de footballeurs avec la diffusion sur internet de vidéos sexuelles la plupart du temps tournées soit à l’insu de leurs acteurs soit avec leur accord mais leur diffusion n’a jamais été consentie. Cette diffusion peut même intervenir dans le cadre d’une vengeance. La plupart du temps, l’issue est judiciaire.

Avec B Griveaux, la situation change de nature car nous sommes passés du selfie au sexfie puisqu’il n’est pas contesté qu’il est l’auteur de la vidéo. De ce fait, la question des conditions dans lesquelles le blogueur russe est entré en possession de cette vidéo apparaît secondaire.

La deuxième question, encore plus complexe est : est-ce que la vie privée des hommes publics doit toujours rester secrète et ne peut-elle jamais être dévoilée même s’il s’agit de comportement manifestement « inappropriés » ?

A mon sens, il faut ici faire une distinction fondamentale entre d’une part les people et d’autre part les hommes (et femmes) politiques et les élites qui dirigent le pays ; lesquels ont en charge des responsabilités extrêmement importantes et sont investis de pouvoirs (par mandat ou délégation), notamment sur la population.

Les people du spectacle, du showbiz ou du cinéma n’ont aucune responsabilité publique et ils ont bien évidemment droit au respect de leur vie privée. D’ailleurs, la justice ne manque pas de le rappeler régulièrement au moyen de condamnations à de très lourds dommages-intérêts en faveur des victimes.

Il en va tout autrement des hommes (et femmes) en charge de responsabilités publiques que ce soit à la suite d’une élection ou même seulement d’une nomination emportant un pouvoir de coercition sur la population (par exemple un préfet ou un procureur de la république).

Et c’est là que se situe l’essentiel de la différence de conception ; les hommes et femmes de pouvoir pratiquant une bien commode confusion entre les uns et les autres sans vouloir discerner la différence fondamentale de situation.

Autrement dit, autant il nous importe peu de savoir que tel acteur ou tel chanteur est un utilisateur habituel des services tarifés de prostituées, participe à des partouzes, prend de la cocaïne et trafique avec la pègre ; autant l’électeur lambda a le droit de savoir que tel homme politique, bien loin de son image publique de bon père de famille, est en fait un adepte de semblables pratiques !

Imaginez un seul instant que cet homme soit le président de la république ?

Pensez-vous qu’il soit rassurant et légitime de cacher, au nom du principe du respect de la vie privée, qu’un homme en charge de la responsabilité d’un pays entier a de telles pratiques ?

En ce qui me concerne, bien évidemment non mais il est vrai que je suis beaucoup plus proche culturellement des pays anglo-saxons que de la conception latine des droits et devoirs des hommes publics.

Aux USA, mis à part le président, tous les secrétaires d’Etat (ministres) et tous les chargés de mission ne peuvent entrer en fonction qu’après que leur dossier personnel ait fait l’objet de la part du congrès (sénateurs et représentants) d’un examen si pointu qu’on l’appelle “le grill” ; et cet examen peut être à la fois très dur et très déstabilisant !

Inutile de vous dire qu’au moindre doute de comportement « inapproprié » le candidat est refoulé ; n’en déplaise au président !

En outre, dans les pays anglo-saxons, il n’y a pas de séparation entre vie privée et politique. On peut appeler ça du puritanisme mais on peut aussi appeler cela le respect de l’électeur qui doit avoir le choix de ne pas voter pour un pédophile, un dévoyé ou un salopard !

Et malgré ces règles strictes, il y a toujours des scandales (JF Kennedy et ses nombreuses maitresses, B Clinton et sa stagiaire Monika Lewinski mais Clinton a été poursuivi non pour ses relations sexuelles mais parce qu’il avait menti sous serment ce qui est un crime fédéral).

En Suède, le simple usage à titre personnel d’une CB publique pour acheter un tobblerone est sanctionné.

En France ?

Rien de tout cela, l’abus de deniers publics devient presque un brevet de capacité et on en arrive à des situations rocambolesques où le ministre du budget (M Cahuzac) en charge de la lutte contre la fraude fiscale est détenteur d’un compte dissimulé en Suisse et un fraudeur fiscal ou encore tel autre ministre (Th Thévenoud) qui est atteint de phobie administrative et ne fait aucune déclaration de revenus !

Plus récemment, nous avons eu JP Delevoye et ses 14 emplois administratifs, rémunérés ou non, en parfaite violation des dispositions constitutionnelles !

Car bien évidemment, le comportement inapproprié ne s’arrête pas aux dérives sexuelles et à l’usage de stupéfiants !

Il concerne en fait tous les aspects de la vie courante et cela porte aussi sur la pédophilie, les violences sur son conjoint ; ce qui signifie que chacun mène la vie qu’il veut sous réserve néanmoins de ses engagements publics car il est évident qu’on ne peut pas faire n’importe quoi lorsqu’on est un élu. Il faut montrer l’exemple !

Or, on a la désagréable impression qu’en France, les élites veulent pouvoir faire à peu près n’importe quoi en toute impunité ; l’essentiel étant que le public ne le sache pas. Or, si les élites font n’importe quoi, comment voulez-vous que la population les respecte et accepte le jeu de la démocratie représentative ?

Il ne faut pas oublier que les politiciens ont déjà une très mauvaise image auprès du public et que cette mauvaise image est en rapport direct avec leurs inconduites et turpitudes.

Je me souviens d’un client qui, un jour, a déclaré au tribunal alors qu’il avait commis un petit larcin (escroquerie) : Moi j’ai pris 1.000 F mais untel a volé un million et lui il n’a même pas été condamné ! Il ne comprenait pas pourquoi lui devait l’être !

Le problème est que nos élites, qui invoquent le respect de leur vie privée, n’ont pas compris ou ne veulent pas comprendre cet aspect de la morale publique.

Bien au contraire, ils pensent qu’entre collègues ayant les mêmes inconduites, avec la protection de la police et des services secrets, le silence de la presse (la presse était au courant de la double famille de Mitterrand logée aux frais de la république et protégée par la police de la république mais les français ne l’on découvert que bien plus tard en 1994 ce qui constitue, à tout le moins, un abus caractérisé de deniers publics) ils ont le droit de se livrer à des comportements qui sont l’exact contraire de leur image publique !

Autrement dit, l’omerta n’est pas une preuve de morale même si certains fustigent le retour de l’ordre moral et la dictature des médias et Internet reste bien à ce jour la seule voie que ne maitrisent pas ces élites ; alors qu’ils persistent à vouloir continuer dans leurs vieilles pratiques en répliquant : « internet poubelle de la démocratie » !

Cette vision, par trop commode, est évidemment celle des puissants qui veulent pouvoir faire n’importe quoi sans que cela se sache ! Ce n’est rien d’autre qu’une morale hypocrite aux relents catholiques : on va à la messe le dimanche, on a ses bonnes œuvres, mais on se conduit en privé comme une ordure !

Pour revenir à B Griveaux, qui par ailleurs s’était ouvertement moqué des français aux faibles revenus qui fument des clopes et roulent au diesel, il est bel et bien un tartuffe tel que l’a décrit Molière : bon père et bon mari aux yeux de l’électeur et finalement adepte de la luxure !

Car, B Griveaux s’est affiché (dans Paris-Match) en bon mari et bon père de famille donnant une image trompeuse de lui-même et, pire, fait des vidéos de ses « exploits ».

Au delà d’une véritable imposture, cela est consternant de médiocrité !

B Griveaux s’est ridiculisé et si rien ne l’obligeait à renoncer aux élections municipales parisiennes, il est évident que le bon sens lui a commandé de le faire car, à n’en pas douter et au-delà de son programme politique complètement inepte, les bulletins de vote auraient été dûment modifiés pour devenir des sexpapers !

Cette affaire apparaît finalement être pour LREM le boomerang de l’histoire Fillon ; lequel s’est vu cloué au pilori pour ses problèmes récurrents avec l’argent qui sont, curieusement, « opportunément sortis » juste au moment il était le probable gagnant des élections présidentielles. Cela l’a, d’une manière parfaitement identique, irrémédiablement dévalué aux yeux de français pas trop puritains sur le sexe (en France un queutard reste encore bien vu) mais beaucoup sur l’argent !

La règle des hommes publics détenteurs de mandats électifs ou de responsabilités publiques doit être impérativement : « tout ce que vous direz et ferez pourra être retenu contre vous ! ». Ils se doivent d’être irréprochables !

C’est comme ça, et il suffit de le savoir ; et, heureusement, internet est là pour pallier les défaillances de transparence du système mis en place, à leur profit et bénéfice exclusifs, par les élites !

Bien cordialement à tous !

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La fin de partie du tacheté de gris et de blanc

Préambules

Celui-ci visait la Mairie de Paris pour renverser Anne La Dingo, mais son gris lui a coupé les ailes vers son blanc.

Mais que s’est-il passé finalement ? Notre homme, bienséant dans les arcanes des socialo-pétainistes qui dirigent son pays, a fini par être lynché sur place publique.

Un nouveau Ravaillac, estampillé Russe et réfugié politique de l’emprise du Tsar de toute la Russie a dénoncé le gris. Notre presse Mainstream s’est évidemment insurgée contre cet excommunié devant de telles facilités de moyens pour agir de la sorte, et aussi les interférassions de la Russie dans notre « bon débat démocratique. »

Pauvre victime, celui qui n’aimait ni les clopes et le diesel de ceux qui le payaient et manifestaient sur les ronds-points à se geler les côtes.

Disparaît !

Prolongements

La plupart d’entre nous qui glissons un bulletin de vote pour tous ces VRPs de la politique, sont des culs serrés avec des hémorroïdes attenantes : Le conservatisme et la peur de changer :

– Aujourd’hui, Madame Michu, vous allez devoir payer plus !
– Ah bon ? Bon si c’est comme ça …

La plupart d’entre nous ne comprennent pas que ces VRPs sont là pour amuser la galerie avec leurs copains journalistes employés par des Big Boss en connivence avec le pouvoir, le réel pouvoir.

Ce réel sceptre, c’est qui ? Il y a deux connexions. La première est celle de Bercy avec ces technocrates non-élus, inamovibles qui ont cerné notre pays, petit à petit avec l’entremise de VGE et qui ont prospéré ensuite sous tous ces faux culs de représentation de la coure.

La deuxième connexion est cette Europe mal vissée avec des perdus incompétents comme Mr Barnier qui a le charisme d’une huître et l’intelligence d’un soldat de plomb pour négocier la sortie de l’Angleterre de L’Europe. Ou cette nouvelle Lagarde qui ne comprend rien à l’économie pour revitaliser la zone Euro…

Je ne vais pas faire plaisir à Philos, mais que les anglais se soient détachés de l’Europe est le premier signe d’une démocratie du peuple respectée. Et dans le fond, c’est très bien ainsi, car l’Angleterre par ses réseaux Commonwealth et sa City, une mairie dans une mairie a l’opportunité de pouvoir alors engendrer un Singapour sur la Tamise de l’autre côté de la Manche et attirer nos réfractaires au socialisme.

Peut-être pour cela que nous emmagasinons du Brexit Bashing à foison par nos pseudos journalistes Mainstream.

Bien à vous

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À La Rochelle : la ville réalise un chantier de 5 M€ sans permis d’aménager valide…

À La Rochelle, comme ailleurs, la loi est une simple convention conjoncturelle que le temps et les circonstances font paraître alternativement juste ou inique.

Pour faire simple : la loi n’existe pas.

Est-elle un rêve qui impacte la réalité, ou l’inverse ? Je ne sais pas.

Ceux qui la créent la plupart du temps ne sont pas conscients de ces particularités, sans quoi leur vie ne serait que souffrances morales insupportables. La naïveté obligatoirement les habite, autrement le cynisme les rongerait. Pour autant, généralement, un peu de manipulation ne leur fait pas peur, cela leur paraît même naturel et légitime. L’état de limite est constant.

Ceux qui ont la charge de la faire appliquer, les magistrats, n’échappent pas à ses contradictions. Ils s’en inquiètent ou s’en délectent selon leur personnalité. Eux seuls le savent, ils ne l’expriment jamais, cela les isole.

En admettant que vous soyez d’accord avec cette analyse de la loi, vous vous dites : pourquoi à La Rochelle ?

Tout simplement parce que, à La Rochelle, je vis l’exemple de cette ambiguïté, cette relativité, de la loi. Je vais vous raconter.

D’abord les faits bruts.

Il y a quinze ans, dans l’exercice de mes activités professionnelles, je maîtrise par promesses de vente cent hectares en zone urbaine centrale, au lieudit “Les Cottes-Mailles”. L’emplacement est superbe, je promets au propriétaires un prix en rapport avec cette situation privilégiée.

Dans la semaine qui suit la signature de ces promesses de vente je suis convoqué par les services techniques municipaux qui m’expliquent que ces terrains ne me seront pas accessibles. Le pouvoir politique local se considère comme seul habilité à projeter sur le site.

Je passe outre, avec l’accord des propriétaires. Nous présentons ensemble un grand projet d’urbanisme, dont la ville a le plus grand besoin, qui exposé au Grand Pavois reçoit un accueil unanimement favorable.

Qu’importe, les élus ne sont pas à imaginer un projet pour la cité. Ils n’en n’ont ni les compétences ni l’envie. Pour eux la ville se développe seule, elle n’a pas besoin de projet, certains pensent même qu’il faudrait qu’elle se développe moins. En revanche ils souhaitent s’approprier le site au prix le plus vil.

C’est ici que tout commence.

Les élus multiplient les manœuvres pour dévaloriser le site.

D’abord en le classant en zone agricole alors qu’il est factuellement en pleine zone urbaine. Mais dans ce cadre se sont eux qui créent la loi.

Ensuite, ce classement sera pris comme référence par les services de l’Etat pour évaluer des expropriations, cela s’appelle une escroquerie.

Ils évoquent pour motif, absurdement, une pénétration de la campagne dans la ville…

Puis ils massacrent le site en son plein milieu par un boulevard délirant, sans commune mesure avec son trafic à venir, dépossédant sur son passage les propriétaires pour une poignée de cacahuètes, conformément au classement précédant.

Enfin, toujours sans imagination et sans grand projet pour cette cité — qui en a pourtant grand besoin tant elle est loin de tout et très fragile de sa dépendance au tourisme, à la mode, au superflu de richesse — ils engagent un projet contestable de rénovation de marais entre le centre historique et cette zone d’avenir des Cottes-Mailles, sur 50 hectares. Cela dans une région qui n’est que marais. L’originalité n’est pas le point fort de ce projet.

Plus gravement, il introduit dans la ville un monde porteur de risque de maladie, tels que les moustiques ou les chauves-souris. Tout le monde, depuis le coronavirus de Wuhan, sait que le monde aseptisé de l’humain court des risques en cas de proximité avec la nature sauvage, sans la limiter aux lions ou aux crocodiles.

Rencontre avec la loi.

L’aménagement de ce marais implique de grands mouvements de terre, une régulation des eaux, en conséquence une enquête publique et un permis d’aménager du ressort des lois sur l’environnement.

Il se trouve que ce type d’autorisation, concernant l’environnement, est de la compétence du Conseil d’Agglomération.

Oui mais voilà, le maire de La Rochelle n’est pas du genre à négocier mais à imposer. Donc, il se passe, avec la complicité du Préfet, de l’autorisation du conseil d’agglomération.

Il se délivre à lui-même, le plus illégalement du monde, les autorisations nécessaires à son projet.

Le souffle coupé devant tant d’audace, devant l’accumulation des incivilités avec la loi de la part des élus rochelais, les porteurs entravés du projet du site des Cottes-Maille, dont je suis, déposent un recours devant le Tribunal Administratif de Poitiers, puis un référé-suspension pour faire arrêter ces travaux d’environnement réalisés à partir d’un permis d’aménager illégal parce que délivré par une administration qui n’a pas la compétence voulue.

Que croyez-vous qu’il advint ?

Le Tribunal Administratif de Poitiers a décidé que la mairie de La Rochelle — même si dans le cadre de l’environnement elle n’a effectivement pas de compétence — peut dans le cadre de ses compétences en urbanisme…. se délivrer un permis d’aménager concernant exclusivement l’environnement.

Trop fort, non ?

Et voilà comment la loi n’existe pas, n’est qu’un leurre destiné à ceux qui y croient, ne s’applique pas à tous également, peut-être tordue par ceux qui sont les bénéficiaires du coup d’Etat dont nous avons parlé hier : https://temoignagefiscal.com/le-coup-detat/

Je vous déconseille quand même de vous délivrer à vous-même un permis d’aménager ou de construire. Suivre l’exemple de la mairie de La Rochelle est risqué, même si vous pouvez arguer du fait que, chez vous, vous êtes compétent pour toute décision d’aménagement aussi surement que la mairie de la Rochelle l’est chez elle.

Bien à vous. H. Dumas

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Tous morts mais une Terre sauvée !

Un groupement d’associations néerlandaises (la “True Animal Protein Price Coalition”) vient de soumettre au parlement européen un rapport vantant les avantages économiques et environnementaux d’une taxe sur les protéines animales.

Cette même idée vient d’être suggérée aussi par le cercle de réflexion britannique FAIRR et la télé/radio publique (France info) considère même cette taxe comme inévitable en expliquant, qu’entre 2000 et 2017, la consommation mondiale de viande aurait augmenté de 40% ; avec le sous-entendu que cette augmentation exercerait une pression intolérable sur les ressources de la Terre.

Selon ces associations, taxer la viande de boucherie à hauteur de 0,47€ les 100 grammes pour le bœuf, 0,36€ pour le porc et 0,17€ pour le poulet limiterait considérablement les émissions de CO2 et éviterait 500 000 décès par an.

L’argument climatique

A l’appui de cette proposition, ces organisations invoquent les « coûts cachés de la viande au niveau environnemental » car l’élevage de bétail serait responsable de 20% des gaz à effet de serre (les flatulences bovines et porcines ?) et la production de protéines animales compterait pour 75 % des émissions agricoles totales de gaz à effet de serre.

En outre, la production de viande exercerait une pression importante sur les ressources en eau.

La conclusion est qu’il faut réduire drastiquement la consommation de protéines animales pour sauver la planète et la consommation de viande pourrait, grâce à cette taxe, être réduite, d’ici à 2030, de 67 % pour le bœuf, de 57 % pour le porc et de 30 % pour la volaille.

De là à affirmer que les animaux d’élevage et de basse cours sont dangereux pour la planète, il n’y a qu’un pas qui semble avoir été franchi ; les animaux d’élevage devenant, par la magie des mots, un fardeau environnental !

On se situe ici, encore une fois, dans le contexte fumeux des taxes dites comportementales ; dont le but officiel est d’orienter le comportement du consommateur en taxant lourdement les produits que l’on veut qu’il ne consomme pas !

Cette technique est déjà largement utilisée avec la taxe soda, les taxes sur l’alcool et les cigarettes dont la consommation est estimée dangereuse pour la santé. On parle aussi de taxer la charcuterie dans le même but …

Elle est aussi utilisée avec l’automobile puisque l’on taxe lourdement les voitures thermiques pour contraindre les consommateurs à acheter des voitures électriques qui polluent … plus mais différemment !

Au-delà de ces considérations, il s’agit bien évidemment d’un choix idéologique fondé sur le présupposé, non confirmé par la science, d’un « dérèglement climatique dû à l’action de l’homme » ; sans vouloir envisager autre chose et notamment de simples variations climatiques, lesquelles sont pourtant déjà intervenues dans le passé (cf l’optimum médiéval de 950 à 1300 ou encore le petit Age glacière entre 1400 et 1900).

L’argument fiscal

Selon cette organisation, au seul niveau européen, cette taxe rapporterait 32 Md€ d’ici à 2030.

L’argument de nature à favoriser son adoption est le fait que cette manne fiscale serait reversée et il n’est pas besoin de titiller longtemps un politicien avec ce type d’argument pour emporter son adhésion ; car quel politicien ne rêverait pas de disposer d’une grosse manne fiscale qu’il pourrait redistribuer à seule fin de se rendre populaire !

Le tout est de savoir à qui ?

Il est suggéré d’en reverser la moitié à la filière de l’élevage pour favoriser l’investissement et la transformation des exploitations. Un tiers serait destiné à compenser une baisse de la TVA sur les fruits et légumes, perçus comme l’alternative principale des consommateurs, et 20 % seraient destinés à limiter l’impact de cette taxe sur les revenus modestes.

Plusieurs questions se posent immédiatement :

  • Reverser la taxe à la filière de l’élevage pour favoriser l’investissement et la transformation des exploitations après l’avoir assassinée est bien une idée technocratique complètement déconnectée des réalités car on peut quand même se demander vers quel type d’activité vont pouvoir s’orienter des éleveurs qui seront dissuadés de faire de l’élevage…
  • Ne vaudrait-il pas mieux favoriser l’agriculture que de tout faire pour pénaliser les agriculteurs dont le métier est à la fois dur et souvent mal payé ?
  • Si, hypothèse d’école, d’une année sur l’autre, tous les animaux d’élevage sont abattus, il n’y a certes plus de viande mais il n’y a plus de base taxable non plus et plus d’argent à redistribuer ! La poule aux œufs d’or fiscale ne pond plus et le schéma miraculeux devient juste un désastre !
  • D’ailleurs, la simple diminution de consommation de viande entrainera une diminution de la base taxable et des recettes fiscales espérées !
  • Ce genre d’idée fait fi de l’adaptabilité de l’homme qui va se mettre à faire de l’élevage « personnel » dans des conditions sanitaires qui pourront s’avérer « douteuses » et l’épidémie de corona virus est là pour nous en rappeler les conséquences éventuelles !
  • Si on élimine la filière animale, il n’y aura plus de lait, plus d’œufs, plus de beurre, plus de fromages, plus de produits lactés en général ; compte non tenu de tout un tas de sous-produits qui entrent dans les préparations alimentaires ! Toute l’industrie de transformation de la viande disparaît ; tout comme votre boucher et le préjudice de la disparition de tous ces secteurs économiques s’élèvera alors à bien plus de 32 Md€ !
  • On évoque la consommation d’eau : les promoteurs de cette idée ne savent visiblement pas que l’élevage se pratique en fonction des ressources hydriques disponibles et qu’évidemment on n’élève pas du bétail en plein milieu du désert ! En Grèce, où il n’y a pas beaucoup d’eau, on élève des chèvres (en semi-liberté) qui sont peu exigeantes, mais pas des vaches car elles crèveraient ; et l’agriculteur n’est pas assez idiot pour gaspiller ainsi son capital !
  • Les plus faibles économiquement seraient les plus pénalisés puisque, plus le revenu est faible plus le budget alimentation est proportionnellement important. On voudrait contraindre les populations les moins aisées à renoncer purement et simplement à la viande qu’on ne s’y prendrait pas autrement ; c’est à dire que ce qu’on leur « propose » n’est rien d’autre qu’une régression ! Il est douteux que leur verser de l’argent « pour compenser » soit de nature à résoudre ce problème …
  • Il existe déjà toute une série de taxes sur les abattoirs et le commerce de la viande. En ajouter une de plus n’est surement pas de nature à favoriser la filière mais il est vrai que ce n’est pas le but !

Le problème alimentaire

Quoiqu’en disent les tenants des régimes alimentaires sans viande, le régime alimentaire de l’homme est celui d’un chasseur cueilleur qui, il y a 10.000 ans, s’est livré aussi à l’agriculture ; ce qui lui a permis de faire un formidable progrès dans la gestion des ressources et de limiter les périodes de disettes ou de famines et de limiter la mortalité !

Notre régime alimentaire n’est pas celui d’un primate exclusivement arboricole ni même celui d’un ruminant et ne se nourrir que d’herbe, de légumes et de fruits est en fait dangereux pour la santé Les avis médicaux sont unanimes et imposer un régime vegan à un enfant (surtout en bas âge) est assimilé à de la maltraitance.

Interdire ou limiter la consommation de viande n’est donc pas bénéfique pour la santé et on peut légitimement se demander quel est le bénéfice que l’on peut en attendre de telles mesures si on doit tuer l’humanité pour sauver la planète ?

En fait, ne devrait-on pas plutôt se réjouir d’une augmentation de la consommation de viande au niveau planétaire, signe d’une amélioration du niveau de vie et des régimes alimentaires, surtout si les ressources le permettent ?

Or, la mise en place de cette taxe aurait pour essentiellement l’effet inverse en obligeant la population à se passer d’aliments carnés qui nous apportent les protéines dont nous avons besoin ? Dès lors, l’affirmation selon laquelle cette taxe sauverait 500.000 vies apparaît extrêmement suspecte et laisse à penser que ce serait plutôt l’inverse !

Des effets non maitrisés

Il faut être conscient que cette idée émane d’urbains bobos qui ont une vision complètement déformée du monde, de la nature et de l’écologie. Ce sont d’ailleurs les mêmes qui sont pour les éoliennes et contre les centrales nucléaires sans se poser la question d’où vient l’électricité qui recharge leurs smartphones et leurs consoles de jeux et qui prennent l’avion pour aller à la plage ou au ski !

Il s’agit essentiellement de gens qui soit ne veulent pas manger de viande et donc pour lesquels l’augmentation du prix n’est pas gênante soit de gens qui ont des revenus leur permettant de la payer beaucoup cher !

Ce sont les mêmes qui se livrent à « l’agri bashing » et qui préconisent l’interdiction des OGM, des pesticides, des engrais, des désherbants sélectifs (type glyphosate) sans se poser la question des conditions dans lesquelles les aliments qu’ils consomment seront produits.

J’avais déjà décrit cette tendance élitiste dont la plus évidente est la voiture qui sera un jour réservée seulement à ceux qui auront les moyens de payer des taxes exorbitantes !

Le premier problème est qu’au nom des principes dont ils sont convaincus et qui priment toutes autres considérations, ils veulent imposer leurs choix personnels de vie et/ou idéologiques aux autres en utilisant des prétextes présentés comme écologiques alors qu’ils ne le sont même pas car affaiblir la population mondiale par le biais d’une modification forcée de son régime alimentaire ne peut pas être considéré comme bénéfique ou même seulement comme un progrès !

Car, le premier résultat d’une telle mesure ne serait-elle pas d’affamer les éleveurs puis la planète ? Ce qui n’est sûrement pas la bonne solution  …

Le deuxième problème est que ces organisations disposent de moyens financiers et donc d’un pouvoir de nuisance qui est obligatoirement pris en compte par les politiciens alors que l’urgence climatique ne repose que sur des modèles ou des prédictions qui se sont tous avérés faux !

Cela explique qu’E Macron, tout comme ses prédécesseurs, ne va reculer devant aucun excès, ni de langage ni même financier et surement pas devant un argument de bon sens, pour se jeter à corps perdu dans des promesses écologistes à la fois fumeuses, ruineuses et inutiles à seule fin de pêcher des voix ; alors même que les français sont surtout intéressés par des mesures concernant la sécurité des biens et des personnes ! Ne vient-il pas de convoquer un conseil de guerre écologique (sic ?!?) la posture martiale n’étant là que pour affirmer sa détermination ?

Et, ce qui ne laisse pas d’inquiéter, cette dérive idéologique se retrouve aussi à la tête des institutions européennes !

En fait, la réalité est que la terre ne peut pas être un immense parc naturel protégé sous une bulle et on sait que toute activité humaine et toute production d’énergie sont polluants et peuvent donc être remises en question. C’est un fait que l’on ne peut pas éviter. Il s’agit ensuite d’évaluer les couts d’une technologie ou d’une pratique au regard de nos besoins d’énergie et des gains apportés.

Alors, pourquoi s’en prendre ainsi à un mode d’alimentation millénaire et pourquoi ne pas « s’attaquer » à d’autres sources de pollutions ; en n’oubliant pas que toute activité humaine est polluante ?

Pourquoi ne pas parler de la surpêche qui vide les mers ou des pêcheries industrielles en Norvège ou en Grèce car combien faut-il d’aliments industriels pour faire un kg de poisson ? (il faut 5 à 7 kg d’aliments en granulés pour faire un kg de poisson).

On pourrait aussi suggérer à ces hollandais de taxer lourdement le gaz qui sert à chauffer les serres hollandaises (les Pays Bas sont le premiers producteurs d’Europe de fleurs) car finalement, c’est bien connu, comme le riche est toujours l’autre, le pollueur est aussi toujours l’autre !

Et pourquoi pas une taxe carbone sur les crémations mortuaires ?

En fait, on s’aperçoit que tout est sujet à critique et certaines personnes, sous prétexte de défendre la planète Terre, sont prêts à éliminer les animaux en se basant sur des considérations fumeuses.

Seulement, on connait les dérives de cette vision eugéniste du monde : il y a trop d’animaux donc on interdit les animaux et ensuite on estimera que la pression démographique est devenue trop lourde pour la Terre et on interdira les humains … ou du moins certains d’entre eux ! On a connu cela entre 1936 et 1945 et, à l’époque, c’étaient essentiellement les juifs qui n’avaient plus le droit de respirer.

En conclusion

Entre les écolos, les vegan et autres idéologues de l’écologie, il est vrai que nous ne manquons pas de spécialistes d’une agriculture essentiellement régressive dont le but principal n’est pas de faire des propositions constructives mais d’interdire !

Il ne faut pas être dupe : la promesse de distribution d’argent gratuit, extorqué sous forme d’impôts, n’est qu’un habillage incitatif, pour ne pas dire démagogique, mais la question qui se pose à la fin est quand même : « dans quel but » ?

On est clairement affaire à des écologistes sectaires, intolérants, végétariens ou même vegan pour lesquels manger de la viande est une abomination et qui donc souhaitent en interdire la consommation, d’une manière ou d’une autre ; l’écologie n’étant qu’un vecteur comme un autre pour parvenir à ce but.

Ces personnes sont en outre atteintes de taxomania, affection malheureusement de plus en plus courante chez les gens désireux d’imposer aux autres leur vision du bonheur sur terre.

Néanmoins, quand tout aura été à la fin, interdit, aura-t-on pour autant atteint le paradis sur terre ?

En fait, nous savons que l’écologie punitive et fiscale ne s’arrêtera, comme le socialisme, que lorsqu’on aura fini de dépenser l’argent des autres.

Bien cordialement à tous !

Licence de publication : La reproduction de cet article n’est autorisée qu’à la condition de le reprendre en totalité, d’en rappeler l’auteur et le site originel de publication.

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LE COUP D’ETAT

Il y a quelques jours un lecteur m’a conseillé le livre de Curzio Malaparte : “Technique du coup d’Etat”.

Je l’ai acheté et l’ai lu d’une seule traite.

Ce fût une révélation que j’ai plaisir à partager avec vous. Je suppose que ce livre, qui a eu beaucoup de succès à son époque, est un ouvrage de base pour tous ceux que la prise de pouvoir passionne. Pour moi, qui n’ai pas le culte du pouvoir, ce fût un flash, la mise en pleine lumière de notre réalité politique et sociale.

 

Commençons par le commencement.

D’abord le pouvoir.

Wikipédia a beaucoup de peine à définir le pouvoir.

Je suis pour ma part convaincu par l’idée que le pouvoir, dans nos sociétés, est sous-tendu par l’accès à la liberté, au “pouvoir faire”.

Longtemps l’idée directrice qui s’imposait aux analystes a été que l’homme est mu par son intérêt, que ce moteur expliquerait tout, organiserait tout. Cela est probablement vrai, mais l’intérêt peut se traduire de différentes façons. Initialement, il tente de satisfaire les pulsions primaires : la faim, la santé, le sexe, la vie… Puis, ces besoins acquis, il est alors avide de liberté.

Donc, intérêt et désir de liberté sont étroitement liés.

Pour moi, la réalité de la liberté est l’éphémère. Comme la vérité elle doit être conquise à chaque instant, car elle est remise en cause à chaque instant. Elle se mérite jour après jour.

D’autres la pensent pérenne. Ils tentent alors de l’acquérir et de la vivre de deux façons : par le pouvoir ou par l’absence de responsabilité dans le cadre de certaines soumissions – la servitude volontaire de La Boétie –. Les exceptions ou accidents dans ces versions sont : le pouvoir qui étouffe et la soumission responsable : deux échecs qui tuent.

Donc, le vrai moteur d’accès au pouvoir, pour ceux qu’il intéresse, n’est autre que l’idée d’en retirer la liberté de faire, tous les boniments altruistes ou autres qui accompagnent la démarche sont secondaires.

On y voit déjà plus clair.

Les moyens d’accéder au pouvoir

C’est ici que le livre de Malaparte est remarquable.

Il expose, crûment mais de façon imparable, que la prise de pouvoir n’est pas issue d’une action politique mais d’une action technique. Il prend comme exemple la conquête du pouvoir par les bolchevicks qui est le fait de l’organisation technique de Trotski et non de l’engagement politique de Lénine.

Il fait dire à Trotski, parlant à Lénine : ” Pour réussir, il ne faut point se défier des circonstances défavorables, ni se fier à celles qui sont favorables. Il faut frapper au ventre : cela ne fait pas de bruit. L’insurrection est une machine qui ne fait pas de bruit. Votre stratégie exige trop de circonstances favorables : l’insurrection n’a besoin de rien. Elle se suffit à elle-même.”

Trotski n’attache pas d’importance aux mouvements de foule qu’il croit instables par essence. Il pense que la prise de l’Etat, du pouvoir, doit être le fait de quelques techniciens s’emparant des points clés ; à cette époque : les gares, les centrales électriques, les grands carrefours… pas le parlement.

Tiens, tiens…

A y bien réfléchir, les points clés de notre société ne sont-ils pas tenus ou contrôlés par l’Etat, contre vents et marées : les chemins de fer, la santé, la scolarité, l’éducation, l’énergie, la propriété privée, la banque, etc… tout cela au grand dam de certains de nos amis européens, baptisés de méprisants libéraux avides d’argent par nos tenants du pouvoir ?

L’Etat n’est-ce pas cette abstraction qui n’existe que par la présence de ceux qui s’en réclament, qui disent le représenter ?

Mais alors, sommes-nous sous le règne d’un coup d’Etat ?

Assurément. Ce coup d’Etat est vieux de quarante ans.

Ce sont les technocrates qui en sont les responsables, ils n’ont pas fait de bruit, ils ont frappé au ventre.

Ce coup d’Etat est le fils de l’homme qui a écrit “Le coup d’Etat permanent” François Mitterrand. Par vice ou par bêtise et suffisance ? L’histoire le dira peut-être un jour…

Les technocrates sont le fruit de l’éducation nationale, son fleuron. Jusqu’à Mitterrand, ils représentaient l’Etat, ils étaient face à la population qui était représentée par les élus. Le conflit entre eux était constant, mais nécessaire à la théorie de Montesquieu du partage des pouvoirs.

Puis Mitterrand a organisé ce qu’il a appelé la décentralisation mettant, mais imprudemment, ses pas dans ceux de son prédécesseur honni de lui le Général De Gaulle.

Ce faisant Mitterrand a cru humilier les technocrates qui n’avaient pas beaucoup de respect pour lui, ce fut effectivement le cas, mais peu de temps.

D’abord furieux de perdre leur pouvoir, les technocrates ont vite perçu les limites intellectuelles et pratiques des élus, ils les ont laissés patauger quelque temps puis à leur demande, et c’est là le coup génial, ils ont pris totalement le contrôle de tous les points essentiels de notre pays, laissant les élus réduire leur rôle à l’apparence.

Ce fut le coup d’Etat des technocrates, par absorption de l’opposition constitutionnelle, des élus.

C’est sous leur dictature que nous vivons, que nous souffrons. Pendant qu’ils exercent le pouvoir, cachés dans les coulisses du théâtre des guignols politiques qui nous est donné à voir, nous cherchons à comprendre l’incompréhensible, l’apparence. Tel Don Quichotte nous luttons contre des moulins à vent. Nous sentons bien que notre situation de soumis responsables nous tue, mais sans pouvoir en analyser les raisons et imaginer des solutions.

Ce coup d’Etat des technocrates a été remarquable. Il a quelques caractéristiques particulières.

D’abord la caste au pouvoir ne tient pas son pouvoir de l’hérédité, mais de l’onction de l’éducation nationale et de ses grandes écoles, des réseaux en découlant.

Ensuite, une grande partie des soumis y trouve son compte, ce sont les fonctionnaires déchargés de toute responsabilité donc libres. Les soumis responsables, les esclaves en quelque sorte, sont volontaires pour certains : les indépendants ; en partie assimilés aux irresponsables pour les autres : les salariés du privé.

Le coup d’Etat des technocrates a instauré une société intelligente, mais liberticide. Or, sans liberté pas de création, sans création pas de renouvellement de la vie.

Notre société, issue de ce coup d’Etat, est donc vouée à mourir.

Trop sophistiqué dans sa mise en place, nous ne pourrons pas sortir de ce coup d’Etat par la démocratie, non plus par un autre coup d’Etat les tenants actuels étant très lucides et très avertis, nous devrons donc attendre son effondrement.

Il est en cours, c’est ce qui est réconfortant… si l’on veut.

Bien à vous. H. Dumas

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L’entrepreneur percepteur bénévole

Préambules

Je rebondis sur l’article publié par Mr Dumas – https://temoignagefiscal.com/lentrepreneur-ce-percepteur-benevole-battu-vole-viole-dont-la-parole-ne-se-libere-pas/

L’entrepreneur n’est pas un bénévole, ou il l’est par son libre choix. En aucun cas, face aux coursives de Bercy et de toutes les administrations y adossées. Il est leur esclave en prenant tous les risques pour gagner sa vie et faire vivre avec lui et par lui un écosystème.

Le bénévolat est une action positive et non une autre réduite, où il s’agit de charité choisie et non de solidarité imposée.

Prolongements

La fatigue d’un petit entrepreneur qui est sur le terrain, les pieds dans la glaise, ne peut se reconnaître parmi ces crotales et ceux qui en dépendent. Tout l’art de ponctionner les forces vives au profit d’une clientèle qui en vit est sciemment organisé par une nouvelle religion : La solidarité, l’apanage du socialisme …

Le Parti socialiste, sise France, est en déconfiture, mais pensez-vous que ses jalons et métastases tels un cancer n’existent plus ? Le socialisme et ses échafauds de rééducation prospèrent et ont gangrenés toute notre société. Même ses opposants politiques ne sont que des faire-valoir qui épousent leurs codes.

La supercherie continue avec les écolo-scientistes, car le pognon vient à manquer pour servir leurs œuvres. Ces derniers radicaux sont parmi les pires : Le Marxisme décroissant. Marx n’était pas contre la croissance, comme pour nos inféodés syndicats car ils ont besoin de faire les poches de leurs administrés dévoyés.

Ces Kmers verts sont les idiots utiles pour réduire un peu plus nos possibles et nous ponctionner plus dans une impasse, une régression …

La Gourde

Ou plutôt Lagarde à la tête de la BCE. Avocate de talent, donc forte en communication, nous dit grosso modo que pour notre épargne, elle s’en fout, mais que l’emploi est la priorité. Ce qu’elle oublie, la championne des vélos plutôt que la voiture pour se déplacer, est que l’épargne est le fondement du capitalisme sur laquelle elle émarge avec tous ses affiliés. Placée à la tête de cet Etat dans l’Etat, elle nous promet une économie verte. CQFD …

L’intérêt

Nous avons tous des assurances que nous payons pour nous prémunir. Elles nous sont imposées dans la plupart des cas et c’est une bonne chose pour éviter le « passager clandestin ». Chacun parmi nous choisit celle qu’il peut s’offrir, à la carte, comme pour aller dîner en ville.

Mais ce n’est pas le cas pour notre santé et nos vieux jours. Ni non plus pour notre sécurité des biens et des personnes. Les français continuent d’adorer la suprastructure dans toute sa verticalité qui ne cesse de provoquer des déserts dans leurs besoins fondamentaux, celle à bout de ressources malgré l’artefact de se hisser en champions du monde de prélèvements obligatoires et de taux de recouvrement via l’inquisition par les impôts, les taxes et leurs tribunaux administratifs.

Des manants

Notre société est pourtant en tension. Effectivement une partie de notre population se réveille et pose la bonne question : Ou passe notre pognon ?

Mais se la poser revient souvent à trouver des faux coupables. L’entrepreneur par exemple. Celui qui exploite et qui ne paye pas ses subordonnés, alors que ceux-ci perclus de droits par un Code du Travail qui s’approche de l’épaisseur du Larousse.

L’EdNat et les préposés de la communication Mainstream ont farci l’esprit des dindes à tondre, éparpillées autant que possible pour ne pas se coaguler en fronde, ou plutôt fondre vers les mêmes autoroutes tracées : A bas le capitalisme, le libéralisme ! Sans même comprendre que ces derniers sont la source de leur émancipation, de leur individualité, de s’être affranchis, de leur propension à aboyer …

Conclusion

Je n’en ai pas. Pour moi, c’est la fin de partie – plus positive que celle de S. Beckett. Je prépare une machine à pognon portable et dé localisable qui va me permettre de sortir de cet espace Schengen et faire un Fuck à toutes ces administrations françaises qui m’ont violé en tournantes …

C’est peut-être cela ma conclusion …

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Humanité bien mal placée

Un sujet a fait l’actualité médiatique d’un moment : l’éventualité de l’allongement du congé pour décès d’un enfant de cinq à douze jours.

Pourquoi ce sujet maintenant ?

Ma première interrogation a été celle-ci : mais pourquoi ce sujet maintenant ? La réforme des retraites, le danger présenté par l’islamisme, la menace d’une crise économique majeure, les élections municipales prochaines… Autant de thèmes dont l’urgence paraît bien plus certaine !

Par ailleurs, les épisodes douloureux de la vie sont nombreux, la perte d’un enfant est l’un des plus difficiles ; mais sur l’échelle des stress, la perte du conjoint, nous disent les spécialistes, occupe la première place. Elle ne donne cependant « droit » qu’à trois jours de congé…

Avec cette question qui pourra paraître impertinente à beaucoup : est-on si certain que cela que des congés supplémentaires soient pour tout le monde et dans tous les cas la meilleure réponse à de telles épreuves ?

Cela dit, trois jours, cinq, douze, un mois pourquoi pas… Je n’ai pas d’avis pertinent, et dans un premier temps j’ai surtout pensé qu’il devait s’agir d’un sujet de diversion, sans beaucoup d’intérêt, jusqu’au moment…

Ce qui m’a fait bondir

Jusqu’au moment où j’ai compris, ce qui m’a d’abord paru absolument incroyable, qu’il s’agissait bel et bien d’un projet de congé à la charge de… l’entreprise !

Quoi ! Ce ne sont pourtant pas les instances paritaires qui manquent dans ce pays ! Mais que je sache, aucun débat récent entre patrons et salariés sur ce sujet ! La démarche habituelle est qu’un accord négocié soit ensuite « étendu », repris par la loi.

Rien de tel ici : le législateur s’arroge le pouvoir et le droit d’imposer à l’entreprise des congés que personne n’a demandés !

Pour faire parler de soi ? Pour occuper le terrain médiatique ? Pour éviter de parler d’autre chose ?

Pour moi, la lecture de cet épisode est très simple : une atteinte de plus, une atteinte insupportable, au droit de propriété. Pour nos politiques, l’entreprise n’est plus à ses propriétaires, c’est devenu une sorte de bien public ou commun, où toutes les pioches sont permises. Sans même que soient consultés, au moins pour avis, les futurs payeurs, les entrepreneurs (et eux seulement).

Revenir au bon sens

Et si c’était le moment de remettre à plat ce qui revient à l’entreprise et ce qui devrait être pris en charge par la communauté, d’une façon ou d’une autre ?

C’est pourtant simple : l’entreprise doit pouvoir maîtriser complètement et connaître parfaitement ses prix revient.

Les congés annuels calculés sur le temps de présence au travail sont parfaitement connus, et donc prévisibles.

En revanche, les imprévus, les aléas de la vie, ne devraient pas impacter les prix de revient, précisément parce que par définition ils sont imprévisibles. Ils peuvent faire l’objet d’une prise en charge par la collectivité, une assurance, ce que vous voudrez, mais ils n’ont rien à faire dans un compte d’exploitation d’entreprise : comment puis-je calculer mon prix de revient, si je dois intégrer par exemple le risque qu’une partie de mes salariées se révélant porteuses d’heureux événements, ce dont en tant que citoyen je ne peux que me réjouir, vont me coûter en plus de leur congé de maternité, sept jours d’absence pour visite médicale, comme je l’ai dénoncé dans un billet précédent ?

Une remarque qui vaut tout autant pour les quatre jours de congé pour un mariage ou les trois jours pour le décès du conjoint, du père, de la mère, d’un frère ou d’une sœur. Des congés, certes utiles ou nécessaires, mais qu’il est impossible d’anticiper dans un calcul du prix de revient, et qui ne devraient pas conséquent pas être à la charge de l’entrepreneur.

Certes, dans les grandes entreprises, de tels coûts se trouvent plus ou moins amortis par le nombre. Ce qui n’est pas du tout le cas des petites entreprises, qui sont donc à la merci de prendre de plein fouet des coûts totalement imprévisibles.

Humanité mal placée

À propos de cette mesure, usant et abusant de sentiments faciles, on a parlé « d’humanité ».

L’humanité, c’est très bien. Mais, et je sais que mon propos va choquer, mais je l’assume, l’humanité, ce n’est pas le problème de l’entreprise. Je ne suis même pas sûr que cela soit celui de la collectivité. Mon opinion personnelle est que pour l’humanité, mieux vaut compter sur sa famille et sur ses proches. Mais bon, si vous voulez de la collectivité, je ne m’y oppose pas.

Mais parler d’humanité, au financement artificiellement imposé à l’entreprise, un acteur qui n’en peut mais, c’est plus qu’une erreur, c’est indigne.

Qui mon propos vise-t-il ? Tous ceux qui, aux plus hauts niveaux de responsabilité, se sont livrés à ce racolage facile. La liste est longue et mon article petit, je n’en dirai pas plus : suivez seulement mon regard…

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Les Etats voyous mentent évidemment, c’est leur signe distinctif.

Les français, terrorisés à l’idée de mourir étouffés et noyés du fait de l’augmentation annoncée de la température dans un siècle — ou plus –, sont à juste titre extrêmement troublés par l’attitude des responsables de l’Etat chinois qui ont poursuivi, pour fausses rumeurs mettant l’Etat en danger, un jeune médecin premier découvreur du coronavirus, hélas depuis décédé de cette maladie.

Il faut dire que c’est énorme.

Oui, la connerie de l’administration quand elle devient maître d’un état, comme dans les régimes fascistes ou communistes, est insondable.

En sommes-nous très loin ?

C’est une question qu’il convient de se poser très sérieusement.

Sans vouloir rabâcher tel le vieillard sénile, je suis bien obligé de constater qu’il y a soixante ans ceux qui prétendaient représenter l’Etat manquaient sérieusement d’humour mais avaient des principes, notamment celui de ne jamais mentir.

L’administration à cette époque mettait un point d’honneur à ne pas mentir, en revanche elle n’était que très peu transparente. Il est possible que ce qu’elle ne disait pas fût alors des mensonges…mystère.

Aujourd’hui elle se pare des vertus de la transparence, mais elle ment comme un arracheur de dents. Notre administration New-look ment à tour de bras, pour tout et pour rien.

Chacun de nous, presque journellement, est confronté à ces mensonges administratifs que ce soit pour couvrir les âneries de tel ou tel fonctionnaire, pour ne pas exécuter une prestation, pour ne pas engager la responsabilité administrative, etc… les motifs sont nombreux où nous nous trouvons devant des mensonges petits ou énormes selon le cas.

La plupart du temps notre indignation face à ces mensonges reste vaine. Tout au plus peut-on la partager avec nos amis, tous face à des cas semblables.

Car l’exposer publiquement est objectivement dangereux, même si ce danger est plus sophistiqué et moins apparent que celui encouru par les chinois chez eux.

N’allez pas dire évidement que tel flic a fait un faux témoignage, que tel pompier a été incorrect, tel chauffeur de bus imprudent, tel employé municipal indélicat, etc… sauf si le problème est sexuel évidement, et vise principalement un homme hétérosexuel, blanc, européen.

Là, je vous parle de la vie de tous les jours, des mensonges et indélicatesses administratifs qui l’empoissonnent. Cela peut aller du service qui met le téléphone sur répondeur annonçant un encombrement fictif, du bureau qui vous renvoie ailleurs ou simule un débordement pour ne pas vous recevoir, mais aussi du redressement fiscal minime ou énorme, du PV injustifié, de l’humiliation inutile, de la préemption de vos biens, du refus du permis de construire de votre cabane de jardin, etc…

Inutile d’aller perdre votre temps devant le médiateur de service concernant le mensonge qui vous impacte, il est chargé de dire que tout va bien, alors…

Inutile de vous précipiter vers la justice, vous ne serez pas le bienvenu, ils sont débordés et ne s’intéressent qu’aux cas sociaux, et encore…

En réalité vous avez fait un marché de dupe, vous avez échangé votre liberté contre une avalanche de mensonges alors que vous pensiez obtenir la sécurité.

Quelle illusion !!!

Mais, pourquoi notre administration ment-elle ainsi ?

Tout simplement parce qu’elle a tant promis que d’une part elle ne peut pas tenir ses promesses et que d’autre part elle s’est ruinée à essayer de les tenir.

Elle est acculée au mensonge ou à l’humiliation de l’échec avoué. Elle a choisi, cyniquement, le mensonge.

Elle ne peut pas, en l’état, devenir l’égale de l’administration chinoise, car elle n’a pas le pouvoir absolu, mais peu s’en faut.

Elle se démène pour porter les siens au pouvoir, elle fustige tous les politiques qui ne sont pas de son bord, elle achète les outils de communication, elle liquide fiscalement ceux qui pourraient lui nuire, elle enferme dans des règles liberticides ceux qui s’opposent à elle et les prive de la liberté de disposer de leur biens, elle porte la délation aux nues en fait une vertu, elle éradique la richesse contrepouvoir qu’elle craint plus que tout, elle hait la liberté.

Notre administration cynique et menteuse, largement au niveau de l’administration chinoise, n’est qu’en attente du pouvoir politique pour donner sa pleine mesure.

Mais il ne lui suffirait pas de l’atteindre, encore faut-il qu’il soit unique, n’ait aucune opposition.

Vous vous dites : ce n’est pas possible…

Détrompez-vous, non seulement c’est possible, l’histoire n’est faite que de cela, mais c’est probable et sans doute assez proche.

Vous allez vous jeter dans les bras qu’elle va vous tendre quand la société, qu’elle a minée, va s’effondrer sous vos pieds et qu’elle prétendra, scandaleusement, être la seule à pouvoir vous sortir de la faillite et de la chienlit qui l’accompagnera.

A bientôt. H. Dumas

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Dictature ou démocratie limitée ?

Nous nous souvenons de la déclaration véhémente du président à propos de sa méthode de gouvernement ou plus exactement d’exercice du pouvoir …

Cette déclaration est intervenue dans le cadre de la contestation générale du pouvoir et de sa légitimité, à propos de la réforme des retraites, par une fraction de la population emmenée par la France insoumise et certains syndicats.

On sait que cette contestation a eu pour effet notamment de gêner le président dans ses déplacements (au théâtre ou en province).

Reprenons ses propos tels qu’ils ont été rapportés par notre ami Bukinov :

“Aujourd’hui s’est installée dans notre société – et de manière séditieuse, par des discours politiques extraordinairement coupables -, l’idée que nous ne serions plus dans une démocratie, qu’une forme de dictature se serait installée…
Mais allez en dictature ! Une dictature, c’est un régime où une personne ou un clan décident des lois. Une dictature, c’est un régime où on ne change pas les dirigeants, jamais. Si la France c’est cela, essayez la dictature et vous verrez !
La dictature, elle justifie la haine. La dictature, elle justifie la violence pour en sortir. Mais il y a en démocratie un principe fondamental : le respect de l’autre, l’interdiction de la violence, la haine à combattre. “

Sur la forme

A delà de la forme incantatoire, il faut quand même remarquer qu’il utilise ce que l’on appelle, en psychologie, des « biais cognitifs » ou d’appréciation des évènements par rapport à lui-même et que ceux-ci sont de nature à fausser son appréciation des faits et son jugement.

Il s’agit évidemment d’une réaction égocentrique et narcissique par rapport à une contestation qu’il estime inacceptable ; au moins dans la forme si ce n’est sur le fond !

En effet, en évoquant des « attitudes séditieuses » et des discours qui ne peuvent être que « extraordinairement » coupables ; il situe l’idée qu’il a de cette contestation : il formule un jugement de valeur et il l’estime illégitime. En cela, il se rapproche de la conception du pouvoir des démocraties populaires qui n’étaient ni démocratiques ni populaires, et où le fait de contester le pouvoir faisait de vous un « ennemi du peuple », un délinquant qui fallait éradiquer. Le crime commis n’était pas autre chose que des attitudes séditieuses ou extraordinairement coupables avec cette différence notable, qu’en France, personne ne va en prison pour avoir exprimé des idées politiques, quelles qu’elles soient (sauf révisionisme ou incitation à la haine raciale).

Sur le fond

Il définit ensuite la dictature comme une personne ou un clan qui décide des lois.

Les questions qui ne lui seront pas posées (et surtout pas par la presse bien-pensante et lourdement subventionnée) sont évidemment celles-ci :

Comment définit-il la mainmise d’une administration (les hauts fonctionnaires) sur tout un pays ; hors de tout processus démocratique clairement consenti par la population ?

Comment définit-il la violence qui est exercée par cette administration pour obtenir de gré ou de force, au moyen de dispositions attentatoires aux libertés publiques, la soumission de cette population et notamment le recouvrement de l’impôt ?

Il évoque le respect de l’autre, l’interdiction de la violence et la haine à combattre. Quelle appréciation porte-t-il sur les violences policières évidentes qui ont été commises, sur ordre, à l’encontre des gilets jaunes ; violences destinées à casser une contestation que le pouvoir ne voulait pas voir ? Comment estime-t-il les propos du préfet Lallemand qui a déclaré à un manifestant : « nous ne sommes pas dans le même camp » justifiant de ce fait une répression policière au service d’un autre camp c’est à dire d’un groupe ou d’une caste ?

Estime-t-il que la justice administrative, seule habilitée à juger des litiges entre un particulier et l’administration, est impartiale (le taux de jugements en faveur de l’Etat dépasse 80% ce qui ne peut pas être que le fruit du hasard) ?

Ne peut-il pas estimer que la population qui se voit méprisée, bafouée, volée, spoliée par un système très largement organisé, n’ait d’autre issue que la contestation haineuse ; cette contestation étant l’expression d’une résistance à un exercice du pouvoir estimé trop autoritaire ?

Il semblerait que M Macron ne perçoive finalement l’exercice du pouvoir que comme la possibilité pour lui-même de s’exprimer librement, au nom des autres, dans le cadre d’un grand débat où il n’y aurait aucune contradiction …

Seulement, n’écouter que soi-même n’est pas la preuve d’une vision démocratique du pouvoir …

Cette pratique du pouvoir peut-elle être considérée comme démocratique ?

Après deux années de préparation et de concertation, le gouvernement a présenté son projet aux partenaires sociaux qui ont eu la surprise de constater que ce qui leur était soumis était un projet technocratique qu’on leur demandait juste d’approuver en le présentant comme universel, juste et égalitaire !

On connait la suite : la contestation et la grève ont été les principaux arguments de résistance à une réforme qui apparait dans les faits comme totalement inadaptée ; chaque corporation (avocats ou cheminots) ayant de « bonnes » raisons de défendre ses petits avantages … justifiés ou non !

Le gouvernement s’est trouvé pris au piège d’une contestation généralisée et il n’a eu alors de cesse de manœuvrer pour contourner l’opposition et ne pas perdre la face ; notamment en accordant des avantages dérogatoires à certains plutôt qu’à d’autres …

Au-delà de ce constat, c’est en fait celui du problème de nos élites avec l’exercice du pouvoir et du respect des autres dans le cadre de la démocratie et quel meilleur exemple que cette réforme des retraites dont nous allons examiner le « processus démocratique » propre à la Vème république ; puisque le projet doit désormais venir devant le parlement aux fins d’adoption législative.

Le cadre parlementaire est déjà fixé : Les députés LREM et MODEM sont majoritaires en voix à l’assemblée nationale ; ce qui conforte le gouvernement dans l’idée que le projet de loi bénéficiera d’un vote favorable.

Cette situation pose déjà une première question : au-delà de la vision « idéale » d’un gouvernement agissant exclusivement pour le bien commun, est-ce que ce dernier peut légitimement imposer un texte rejeté par l’ensemble de la population et le parlement issu d’une majorité régulièrement élue peut-il voter un projet de loi du gouvernement alors qu’il sait que ce projet est rejeté par une majorité de la population ?

En théorie, oui bien évidemment mais ce n’est pas nécessairement démocratique ; c’est juste une forme d’exercice du pouvoir ; ce à quoi il sera rétorqué que le pouvoir s’exerce sur la durée et que l’exécutif ne peut pas être paralysé en permanence parce qu’il y a une contestation dans la rue ou ailleurs !

Le pouvoir s’exerce dans le cadre des institutions qui ont été adoptées par les français en 1958 et … pas dans la rue ; laquelle ne reflète évidemment ni l’ensemble de la population ni l’ensemble de l’opinion !

En outre, un nombre colossal d’amendements ont été déposés sur le bureau de l’assemblée nationale (on parle de 20.000).

La stratégie des amendements est bien connue : elle vise à provoquer un enlisement du travail de l’assemblée nationale. Il s’agit évidemment d’une perversion du débat parlementaire dans la mesure où l’opposition, consciente qu’elle ne pourra pas s’opposer à l’adoption d’un texte, utilise des méthodes d’obstruction.

Bien évidemment, le gouvernement le sait et a d’ores et déjà préparé sa « riposte » avec l’article 49.3 dont le texte en est le suivant :

« Le Premier ministre peut, après délibération du Conseil des ministres, engager la responsabilité du Gouvernement devant l’Assemblée nationale sur le vote d’un projet de loi de finances ou de financement de la sécurité sociale. Dans ce cas, ce projet est considéré comme adopté, sauf si une motion de censure, déposée dans les vingt-quatre heures qui suivent, est votée dans les conditions prévues à l’alinéa précédent. Le Premier ministre peut, en outre, recourir à cette procédure pour un autre projet ou une proposition de loi par session. »

Cette procédure, dite du vote bloqué, est évidemment totalement anti démocratique dans la mesure où elle permet à l’exécutif de faire passer, en force, un texte sans qu’il soit voté par la représentation nationale.

Le gouvernement, conscient que l’utilisation de cet article pourrait être « mal interprétée » et que l’opposition ne manquera pas de crier à la dictature, a d’ores et déjà fixé sa stratégie : On laissera les députés « s’amuser » pendant quinze jours avec leurs amendements avant d’y mettre fin avec le 49.3 !

Cela permet d’invoquer une légitimité de pure forme mais ne résout en aucun cas la question de la légitimité du texte adopté au regard de l’opinion publique.

La deuxième question qui se pose alors est celle-ci : Est-ce que le parlement (assemblée nationale et sénat) a le pouvoir de s’opposer au gouvernement et de l’empêcher de prendre un texte rédigé par des inconnus au fin fond d’un ministère ?

En théorie oui, en pratique non car la constitution fixe des règles qui permettent à l’exécutif de passer outre à l’opposition du parlement. Autrement dit, les règles du jeu telles qu’elles ont été fixées par la constitution ont été faussées dès le départ et, à bien y regarder, un parlement qui ne peut ni contre-balancer ni s’opposer à l’exécutif ne sert à rien !

Le principe de toute une démocratie représentative est que les décisions importantes doivent faire l’objet d’une loi votée par la représentation nationale, à savoir les députés et les sénateurs.

Dans les faits, et concernant plus particulièrement le projet de réforme des retraites, on se situe assez loin de ce schéma théorique car le texte du gouvernement  prévoit en fait une loi-cadre et une habilitation en sa faveur pour « légiférer » par ordonnances (une vingtaine !?!).

Cela signifie clairement que les députés vont voter sur le contenant de la réforme (un cadre juridique global) mais que le gouvernement y mettra ce qu’il voudra !

Nous avons là clairement une violation de la démocratie mais … pas une violation de la constitution puisqu’elle le permet expressément (article 38) !

C’est clairement faire échec à la représentation nationale même si on peut appeler ça une délégation de pouvoir ; bien que le parlement n’ait pas à se dessaisir de son pouvoir législatif au profit de l’exécutif car c’est alors au minimum une démission et au pire une perversion pour ne pas dire une parodie de démocratie.

Est-ce que cela fait de notre pays une dictature ?

Non, mais cela n’en fait pas une démocratie non plus et entre JF Revel et F Mitterrand (le coup d’Etat permanent), il n’a pas manqué d’opposants à ce texte (l’article 49.3) !

Le problème est que l’énarchie, dont sont issus le président et la plupart des membres du gouvernement, aime la verticalité et sa conception du pouvoir est qu’elle commande et que les autres (vous, en l’occurrence) obéissent !

J’ai, à plusieurs reprises, critiqué, dans ces colonnes, le système de pouvoir autoritaire, monarchique et vraiment peu démocratique de la Vème république mis en place par le général De Gaulle qui n’était pas un dictateur mais pas vraiment un démocrate non plus.

De Gaulle prétendait l’avoir fait pour stopper l’instabilité gouvernementale de la IVème république en oubliant un peu rapidement que l’essentiel du problème se situait au niveau du système électoral qui prévoyait l’élection des députés à la proportionnelle ; empêchant de ce fait l’émergence d’une majorité. Ce n’était donc pas le parlementarisme qui était en cause !

En outre, parce qu’il ne voulait pas avoir à rendre des comptes devant une classe politique qu’il méprisait, son ego ne supportant pas la critique, il a poussé l’exercice tellement loin que le parlement n’a désormais plus aucun pouvoir ; mettant même à mal le principe même de la séparation des pouvoirs. Le parlement ne peut pas mettre en cause la responsabilité politique du président qui est, de ce fait, à la fois, irresponsable et inamovible sauf devant les français une fois tous les 5 ans dans le cadre d’un système électoral qui peut être biaisé, voire carrément truqué, et que certains ont appelé « une démocratie intermittente » !

C’est aussi oublier un peu rapidement que la Vème république prévoyait au départ que le président était élu par le parlement et que c’est à la suite du référendum de 1962 approuvé par les français que le président de la république a été élu au suffrage universel direct.

Cela pouvait sembler être un progrès démocratique à l’époque et c’est d’ailleurs toujours un cas pratiquement unique dans les démocraties occidentales. Le problème est que loin de mettre en place une forme de démocratie directe, c’est en fait avant tout une technique visant à mettre en échec la représentation nationale qui se retrouve impuissante devant le président ; sauf cas très exceptionnel de la cohabitation qui n’était pas prévue par les textes mais qui a eu lieu deux fois (sous Mitterrand et sous Chirac) avant d’être bannie par une classe politique unanime par le biais d’un mandat du président ramené à 5 ans et concordant avec le mandat électoral des députés !

Le seul élément du pouvoir exécutif qui peut être mis en difficulté est le premier ministre, dans le cadre d’une motion de censure. Mais on sait, depuis N Sarkozy, qu’il n’est qu’un collaborateur ; autrement dit un exécutant fidèle de la politique décidée à l’Elysée tout en lui servant aussi de fusible !

Les règles de fonctionnement d’une démocratie représentative

Les règles de la démocratie, telles qu’elles ont été fixées par Montesquieu et Tocqueville, prévoient une organisation du pouvoir scindée entre :

  • Le pouvoir exécutif,
  • Le pouvoir législatif
  • Le pouvoir judiciaire,

Chacun étant totalement indépendant et exerçant un contrôle sur les deux autres.

C’est comme cela que fonctionnent les démocraties anglo-saxonnes mais ce n’est pas comme cela que fonctionne la France ; et on se situe au-delà d’une simple divergence d’appréciation …

En effet, au RU et aux USA, le pouvoir judiciaire est indépendant et est le garant des libertés individuelles. En France, la justice n’est qu’une « simple autorité » sous la tutelle du président et c’est le président qui est le garant des libertés !

Autrement dit, en France, c’est le gardien en chef de la prison qui est le garant de votre liberté et de votre sécurité … En matière de défense et de garantie des libertés, on a vu mieux.

Au RU, le premier ministre est le représentant de sa majorité et il doit nécessairement gouverner avec l’assentiment des communes (on l’a vu à propos du Brexit et de Mme Th May qui a dû présenter sa copie un nombre incalculable de fois, sans jamais obtenir d’approbation). Aux USA, le président de la première puissance mondiale ne peut absolument rien faire sans l’approbation du congrès (sénat et représentants).

En France ? Il n’y a pas de problème de ce type. Le président décide et le parlement compte pour …du beurre. On l’a vu,  il n’est finalement que la caution constitutionnelle du président et de la clique qui s’est rangée derrière ce dernier !

Alors démocratie ou dictature ?

E Macron pourra toujours se retrancher derrière le fait qu’il n’est pas l’auteur de la constitution et qu’il n’en est que l’utilisateur tout en rejetant la pratique du pouvoir « normale » de F Hollande pour adopter la Jupitérienne ; parait-il voulue par les français !

On objectera aussi que la démocratie ne doit pas aboutir à l’impuissance, mais doit-elle pour autant aboutir au pouvoir de la seule administration et d’une bande de hauts fonctionnaires qui, sous couvert d’un parlement croupion, peuvent, si ce n’est faire à peu près n’importe quoi, au moins agir à leur guise ?

On l’a vu récemment avec le vote de rejet du congé parental porté à quinze jours pour décès d’un enfant lequel a suscité la colère (feinte) du président devant la polémique qui enflait !

Car, le vice fondamental du système français est qu’il y a un déséquilibre manifeste en ce qui concerne l’exercice du pouvoir et que les français ne se sentent ni représentés ni défendus par un parlement finalement totalement neutralisé par l’exécutif. Forts de ce constat, les français ont donc fait descendre la contestation dans la rue !

En conclusion :

E Macron,  au-delà de sa pratique autoritaire du pouvoir, n’est certes pas un dictateur mais il n’est pas sûr qu’il soit pour autant un grand démocrate ; notamment en raison de sa vision narcissique de ses fonctions … même si on ne peut pas éviter certains effets pervers de la démocratie et notamment en raison de l’incompétence ou au minimum du manque de compétences des députés.

De manière lucide, je pense que l’on peut affirmer que la France est une démocratie déléguée, dirigée, autoritaire, étatiste, qui n’a rien de libérale et finalement pas vraiment démocratique … mais ce n’est pas encore une dictature. Il y a encore des élections et nos élites respectent le résultat des élections, encore que, lorsqu’on examine avec lucidité les dernières élections présidentielles, on a tout lieu de penser que celles-ci ont été largement manipulées …

Nos élites et dirigeants ont juste oublié un peu trop rapidement qu’ils tiennent leurs prérogatives des électeurs qui leur ont confié un mandat temporaire et juste un mandat … pas un blanc-seing ni un engagement de soumission éternelle !

C’est là le fond du problème : tout pouvoir qui fonctionne sans contrôle ni contre-pouvoir finit toujours par abuser de ses prérogatives dans le cadre d’une dérive toujours plus autoritaire !

Bien cordialement à tous !

Licence de publication : La reproduction de cet article n’est autorisée qu’à la condition de le reprendre en totalité, d’en rappeler l’auteur et le site originel de publication.

 

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L’entrepreneur, ce percepteur bénévole, battu, volé, violé, dont la parole ne se libère pas.

Il y a trois sortes de français économiquement actifs : les entrepreneurs, les salariés du privé et les possédants.

Il y a ensuite les économiquement inactifs : enfants, vieillards, malades et chômeurs.

Puis il y a les fonctionnaires, qui ne sont ni actifs ni inactifs, quelquefois économiquement utiles, d’autres fois inutilement à charge.

Les trois premières catégories portent le poids financier de tout le reste.

Pour gérer cela, Bercy est à la manœuvre. Manœuvre qui consiste à prélever le plus possible en laissant le moins de traces possibles.

En premier lieu, les économiquement inactifs sont sanctifiés, quasiment déifiés.

C’est en leur nom que la pression fiscale est légitimée. Alors qu’initialement le contrat constitutionnel prévoit l’impôt pour les besoins communs — laissant les démunis aux bons soins de la charité — Bercy a déplacé ce motif de l’impôt en privilégiant — exclusivement au niveau de la propagande et de l’émotion – l’assistance aux français démunis, catégorie excessivement élastique.

Ensuite, il s’agit pour Bercy de dissimuler l’impôt aux yeux du plus grand nombre et, au contraire, de mettre en exposition le prélèvement sur les plus riches. Cela pour donner une impression de justice fiscale permettant tous les excès de prélèvement.

Mais ce n’est qu’une impression.

En effet, chaque travailleur économique à une valeur brute correspondant à sa participation au marché. Cette valeur est ce que coûte le travailleur à son entreprise, inclus dans la marge, donc supportable par rapport à la valeur de marché du produit fourni par l’entreprise.  C’est cette valeur brute qui est imposée.

Le premier impôt est la cotisation sociale, simple cotisation d’assurance, paradoxalement fixée en fonction du salaire et non du risque, tragique anomalie. Environ 50% du salaire.

Le deuxième impôt est la TVA, d’abord sur le salaire qui — n’engendrant pas de TVA déductible — supporte celle que paie l’entrepreneur sur son chiffre d’affaires sans droit à déduction, puis sur toutes les consommations personnelles du salarié. Mettons 15% du salaire en tenant compte des taux inégaux de cette taxe.

Puis les taxes diverses qui vont de l’habitat à l’essence, qui représentent encore 15% du salaire.

Evidemment dans le cas d’un salaire important le pourcentage se réduit, mais alors l’impôt sur le revenu se charge d’égaliser le pourcentage global.

En clair le salarié du secteur économique voit 80% de la valeur marché de son salaire prélevé par Bercy. Il lui reste net, au plus, 20 % de la valeur de son travail.

Dans ces conditions, face à un tel vol, que ne va-t-il mettre le feu dans les affaires de son voleur ? Pourquoi ne se révolte-t-il pas ?

Par ailleurs, en ce qui concerne l’entrepreneur lui-même la situation est pire.

A tel point que la plupart du temps il déguise sa société en un autre lui-même dont il serait le salarié, pour pouvoir limiter les prélèvements aux fameux 80%, laissant cet autre lui-même, perclus de crédits, face à l’administration fiscale et aux risques démesurés de faillite. Une fiction incroyable….

Bercy se marre.

Mais il y a pire

L’entrepreneur, pour un motif mystérieux, accepte de percevoir, anciennement les charges sociales, aujourd’hui en plus l’impôt sur le revenu, de ses salariés pour le compte de Bercy.

Ce faisant, il devient directement le débiteur de Bercy pour le compte de ses salariés.

Tant et si bien que si son entreprise rencontre une difficulté soudaine de trésorerie, par exemple à la suite de la défaillance d’un de ses clients, sa situation est rapidement mortelle puisque alors, ne pouvant honorer la dette fiscale de ses salariés dont il a gardé une part du salaire à cet effet, il devient débiteur de mauvaise foi de Bercy. Terrible.

Terrible et absurde. Que fait-il dans cette galère ? Pour quel bénéfice ?

Car le risque couru par l’entrepreneur n’est compensé par aucun avantage.

Au contraire, seul le salaire net versé par lui est pris en considération par ses salariés, qui trouvent que le compte n’y est pas.

Bercy laisse salariés et entrepreneurs face à face, chacun avec une vision de l’autre déformée. L’un trouvant son salaire médiocre, l’autre trouvant la charge du salaire à la limite du supportable, le responsable “Bercy” faisant pendant ce temps la roue du paon face à la misère, qu’il entretient pour faire mine de s’en occuper.

Entrepreneurs et salariés du monde économique sont battus, violés, volés, mais leur parole n’est pas libérée, qui les écouterait ?

Ils souffrent sans bruit et culpabilisent gravement.

L’absurdité de cette situation est telle que sa sortie ne peut qu’égaler cette absurdité. Or, il faudra bien sortir de vice mortel, de gré ou de force. Cette sortie ne peut qu’être absurde, probablement faite de violence gratuite, réponse habituelle à l’ignorance et à l’incompréhension.

Il n’y a pas de solution possible. Bercy, c’est Machiavel façon Fantomas, en pire.

Bien à vous. H. Dumas

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Les manipulations écologiques du gouvernement

Comment rendre compétitif un produit normalement invendable ?

Nous avons deux exemples typiques et qui sont, juste par hasard, en rapport avec la « vision écologique du gouvernement » :

– la voiture électrique,

– les éoliennes.

Les dernières statistiques disponibles pour janvier montrent une évolution significative du marché de l’auto.

Le marché a globalement chuté de 13.4% en janvier par rapport à janvier 2019 alors que les immatriculations de véhicules électriques ont bondi en janvier et représentent désormais 8,2% de l’ensemble des nouvelles immatriculations (10.952 voitures), contre seulement 2% en janvier 2019. La Renault Zoé est même 3ème avec 5.000 véhicules vendus derrière la Peugeot 208 et la Renault Clio. La part de marché des véhicules hybrides rechargeables est passée en un an de 0,7% à 2,8% (3.734 immatriculations en janvier 2020).

Le marché de la voiture électrique serait-il en train de décoller … enfin ; apportant une confirmation éclatante aux déclarations du ministère de la ville qui vient d’affirmer : “La question écologique est au cœur des préoccupations des Français, mais 80% des émissions de CO2 viennent de la Ville” ?

En fait, ces statistiques sont trompeuses et l’adage selon lequel « au royaume des aveugles les borgnes sont rois » trouve ici sa plus parfaite application.

Que se passe-t-il ?

Après une forte augmentation des ventes en décembre (+27%) liée à un phénomène d’anticipation d’achat de voitures qui allaient être fortement « malussées » au 1er janvier, nous assistons surtout à un effondrement des ventes de véhicules thermiques neufs.

Cet effondrement est évidemment en rapport avec la forte augmentation de la désormais fameuse taxe carbone dont le coût devient complètement délirant avec des variations énormes et quasi inexplicables pour un même véhicule ! Le malus peut désormais monter jusqu’à 20.000 € et des marques comme Mercedes (-50%) et BMW (-17%) enregistrent des reculs très importants ; ce qui n’a rien d’étonnant quand on apprend qu’un simple Dacia Duster 1.3 essence à 18.500 € se retrouve devoir supporter un malus de 1.276€ contre 540€ en 2019 !

Par ailleurs, les constructeurs se sont aussi livrés à des manipulations du marché en reculant certaines immatriculations sur 2020, notamment de voitures électriques, pour éviter des amendes fiscales pour dépassement des quotas de CO2 (qui entrent en application en 2020).

Le meilleur rapport qualité/prix ?

La question qui vient à l’esprit est évidemment : ne serions-nous pas en présence d’un marché complètement manipulé à travers la fiscalité mais aussi les interdictions de circuler en ville, la politique de bobos anti voiture notamment à Paris (fermer des places de parking n’augmentera pas les capacités des transports en commun déjà saturés) et à Grenoble ?

On peut effectivement le penser car, à bien y regarder, le marché de la voiture électrique n’existe que par la grâce d’une décision politique qui cherche à tout prix à l’imposer.

Or, il faut aussi être conscient que cette manipulation du marché est très rarement à l’avantage du consommateur car elle créé de faux prix puisque le consommateur n’a plus la démarche d’acheter le produit présentant le meilleur rapport qualité/prix !

Cette situation est tout à fait comparable à celle des éoliennes dont on sait qu’elles n’existent que parce qu’elles sont subventionnées au niveau du rachat du prix de l’électricité (par le biais de la CSPE sur votre facture d’électricité) et que, si on arrête les subventions, le marché éolien s’écroule tout seul car qui serait assez idiot pour acheter une électricité quatre fois plus chère que celle provenant des centrales nucléaires ?

A n’en pas douter, l’arrêt des subventions aurait le même effet sur le marché de la voiture électrique ; surtout que les constructeurs eux-mêmes ne sont pas du tout convaincus par sa viabilité et sa rentabilité. Ils n’en produisent que parce qu’on leur impose d’en fabriquer. D’ailleurs, qui serait assez fou pour acheter une voiture qui coûte trois fois plus cher tout en ne possédant qu’à peine la moitié de l’autonomie d’une voiture à moteur diesel récente ?

Le seul avantage la voiture électrique se situe dans le fait que, dans les embouteillages, elle ne consomme pas.

On se situe donc, tant pour la voiture électrique que pour les éoliennes, dans des marchés artificiels qui n’ont pas plus de consistance que les paradis artificiels. Ils n’existent que parce qu’il y a une volonté « politique » (ou plutôt idéologique) de les imposer au travers un discours officiel faisant largement la place à la propagande et à une fiscalité ultra favorable !

Pour l’éolienne : on la présente comme verte, rentable et efficace ce qu’elle n’est pas puisqu’elle est aléatoire avec un taux de charge au mieux de 20% (c’est à dire que 80% du temps elle ne produit rien). On force à la fermeture des centrales nucléaires amorties et rentables en invoquant une transition énergétique verte alors que les éoliennes sont tout sauf vertes (ce sont surtout des milliers de tonnes de béton et d’acier).

Pour la voiture électrique : On taxe à mort le véhicule thermique, on manie l’argument massue et culpabilisant de la pollution (vous n’avez pas honte de tuer des bébés avec vos sales diesels ?) et le pire c’est que l’orientation idéologique en faveur de la voiture électrique n’est même pas justifiée scientifiquement puisque l’on sait qu’elle pollue beaucoup plus en amont et en aval de son usage et que le critère de la fiscalité de la quantité d’émission de CO2 n’est même pas pertinent puisque ce gaz n’est ni un polluant ni même un gaz à fort effet de serre.

Tout compte fait, la voiture électrique est un mauvais produit cher, lourd (au moins 500 kg de batteries) et invendable s’il n’est pas fortement subventionné et d’ailleurs, il y a 20 ans tous les essais de lancement avaient échoué ! Cela n’empêche pas le gouvernement britannique de prévoir l’interdiction de la vente de voitures autres qu’électriques à compter de 2035 ce qui prouve que cette vision idéologique n’est pas que française !

On peut alors comprendre que Tesla profite de cette politique notamment en ce qui concerne sa valorisation boursière qui progresse dans des proportions absolument ahurissantes et ses partisans nous vanteront les qualités des Tesla qui effectivement semblent être ce qu’il y a de mieux sur le marché ; mais avec le problème d’un cout rédhibitoire. La « petite » Model 3 commence à 60.000€ ce qui ne la rend accessible qu’aux seuls bobos ; et d’ailleurs Tesla est en passe de devenir un produit geek et branché dans le cadre d’une démarche identique aux produits Apple, avec ses fans inconditionnels malgré une qualité d’assemblage souvent approximative !

Néanmoins, le propre d’un marché complètement manipulé par des fonctionnaires et des politiciens c’est qu’il ne dure que jusqu’au moment où la politique change (voir le diesel) et c’est alors la catastrophe !

L’Etat est un grand manipulateur.

On sait que la voiture a toujours été la « poule aux œufs d’or fiscale » de l’Etat qui a pu accumuler les taxes sans qu’il y ait jusqu’ici retournement du marché … jusqu’au jour où l’effet Laffer entre en jeu ; c’est à dire que la taxe jugée excessive finit par tuer le marché et provoque une diminution des rentrées fiscales !

En effet, l’impôt, surtout lorsqu’il est assis sur la consommation, a une double caractéristique qui rend son usage délicat :

– c’est une dépense nette, sans contrepartie, qui ampute le pouvoir d’achat, et il peut être mal accepté surtout s’il est apparent ou trop apparent,

– au-delà d’un certain seuil, il est dissuasif mais pas nécessairement dans le sens escompté. Le consommateur refuse de le payer et n’achète pas le produit taxé !

La stratégie de l’Etat est alors de déterminer le niveau de ce seuil et l’avenir nous dira si l’Etat fonctionnaire n’a pas été trop loin dans sa mise en œuvre d’un impôt qui n’est que punitif.

Visiblement, le gouvernement a décidé de passer à la vitesse supérieure avec le nouveau malus ; et surtaxer un produit indispensable est évidemment une solution de facilité devant laquelle l’Etat fonctionnaire n’a jamais reculé.

Or, à bien y regarder, cette « stratégie » est à l’opposé de ce qu’il faudrait faire !

La logique voudrait que l’on favorise la mobilité et que l’on fasse des voitures légères et aérodynamiques. On fait l’inverse en poussant à l’achat de coûteux monstres de deux tonnes qui ne sont ni économiques ni écologiques et on pénalise une partie importante de la population pour qui la voiture est un instrument indispensable de déplacement parce qu’il n’y a aucune alternative.

On me fera observer que c’est l’union européenne qui a mis en place, depuis le début de l’année, l’obligation de respecter un plafond de 95 grammes par kilomètre en moyenne sur l’ensemble de leur gamme, sous peine de fortes amendes pour les constructeurs.

Seulement, ces contraintes visent les constructeurs eux-mêmes et non les consommateurs et l’impôt à 20.000€ est bien une « création purement française ». Le présenter, en outre, comme écologique est un abus de langage digne de la Novlangue Orwellienne alors qu’il s’agit juste d’une amende sanctionnant le délit d’achat (même si on ne l’appelle pas comme cela) d’un véhicule considéré comme polluant !

Or, par son coté complètement excessif, il va tuer le marché des voitures d’une taille supérieure à la Renault Clio alors qu’il ne faut pas oublier que, derrière le massacre fiscal, il y a les emplois de toute la filière automobile et que les constructeurs n’hésiteront pas à se délocaliser si les difficultés s’avèrent trop insurmontables ; ce dont E Macron et son inénarrable ministre, Bruno Le Maire, ne semblent même pas avoir conscience puisqu’ils veulent désormais se lancer dans le « pacte productif vert ».

Leur objectif officiel est de pousser à une production industrielle sans émission de CO2 tout en parvenant au plein emploi alors qu’on peut être absolument sûr que cela aboutira au résultat exactement inverse par le biais d’une atteinte à la liberté d’entreprise et du fait  de contraintes réglementaires inutiles mais aux effets délétères !

Autrement dit, l’Etat fonctionnaire, par pure idéologie, fait n’importe quoi …

Cela est désormais une habitude mais les français, logiquement, s’y adaptent !

Les gilets jaunes se sont révoltés contre l’augmentation du prix du carburant parce qu’elle entrainait une forte augmentation de la dépense quotidienne. Le mois dernier, le consommateur vient de réagir à cette envolée fiscale en plébiscitant la voiture (diesel) d’occasion dont le marché vient de connaître une forte progression ; mettant clairement en échec la stratégie fiscale du gouvernement !

Reste à savoir comment va réagir ce dernier face à cette nouvelle attitude qui ressemble bien à une forme de résistance fiscale … si celle-ci se confirme pour les mois prochains !

Bien cordialement à tous !

Licence de publication : La reproduction de cet article n’est autorisée qu’à la condition de le reprendre en totalité, d’en rappeler l’auteur et le site originel de publication.

 

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Exactement, une tyrannie !

Quelle que soit votre opinion quant à la personne qui joue en ce moment le rôle de président, je me doute bien que mes avis ont peu de chances d’y changer quoi que ce soit, dans un sens ou dans l’autre, et c’est donc fort modestement que je risque la remarque ci-après.

Monsieur Macron prend très mal, à ce qu’on dit, qu’on l’accuse de tyrannie. Monsieur Dumas dans un récent billet a très bien répondu à ce sujet (https://temoignagefiscal.com/je-nhabite-pas-sur-la-meme-planete-que-macron/). Je me permets d’y ajouter un modeste grain de sel.

Monsieur Macron croit qu’il est un dirigeant. Il ignore par conséquent cette vérité fondamentale : un dirigeant qui prend des décisions à l’encontre d’une majorité de ses « dirigés », cela n’existe tout simplement pas. Dans aucune entreprise. Dans aucun parti politique. Dans aucune armée. Nulle part.

À vrai dire, tous, dirigeants, managers, chefs de guerre, tous, la vérité est qu’ils ne décident pas. Ils fédèrent, une idée, un projet, une utopie, un idéal, une passion, ce que vous voudrez, ces hommes ne sont pas suivis parce qu’ils ordonnent, mais parce qu’ils entraînent.

Je le répète, c’est la règle, y compris, ou plus encore dans les armées. Les hasards de la vie ont fait que je n’ai pas servi longtemps sur les bateaux de guerre, mais assez cependant pour avoir repéré ceci : chaque fois que notre bateau se trouvait confronté à la nécessité d’un effort plus important de l’équipage, le Commandant ne se contentait pas d’ordonner. Théoriquement, pourtant, cela aurait suffi. Qui aurait pu, à bord, ne pas exécuter un ordre reçu ? Mais non ! D’une façon ou d’une autre, le Commandant prenait la parole et expliquait. Et les bons Commandants sont incontestablement ceux qui expliquent mieux que les autres… ceux qui donnent l’envie, mieux, la rage, de se mettre en quatre…

Cette façon de faire est universelle.

Sauf dans un seul type d’organisation humaine : les administrations. Un chef entraîne. Un administrateur administre.

Prenons l’exemple de ce que certains appellent « réforme du système des retraites ». On peut avoir l’avis que l’on veut sur cette question. Mais ce qui est indiscutable, c’est que là comme ailleurs, Monsieur Macron et l’ensemble de son équipe ne se comportent pas en leaders, mais en administrateurs. « La réforme sera conduite à son terme. Vous pourrez discuter les miettes et les marges. Mais le projet, lui, ce sera comme j’ai décidé, point à la ligne. »

La vérité est que Monsieur Macron est resté ce qu’il a toujours été, un haut fonctionnaire. Mieux, un haut fonctionnaire de l’administration fiscale, ce qu’il y a de plus emblématique en matière d’administration. Un haut fonctionnaire, ça ne concerte pas. À quoi bon ? Puisque plus intelligent, mieux formé, il sait, mieux que les autres. Un haut fonctionnaire administre, point.

Un chef se désolerait de tant de manifestations contre ses projets. Un administrateur s’en moque, complètement.

Il est d’ailleurs seulement normal qu’il en soit ainsi. Le fonctionnaire est par nature un homme de l’État. Et comme l’ont démontré tant de penseurs, à commencer par La Boétie, ou plus près de nous, Pierre Clastres, l’État n’a pas d’existence propre (ce que démontre aussi Henri Dumas) ; il n’existe que contre la société. Alors oui, un administrateur à la tête de l’État, c’est une gestion administrative du pays. L’État contre la société.

Exactement, une tyrannie.

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Encore un raté administratif : la CSS

Je vais évoquer avec vous un problème qui est actuellement totalement passé sous silence par l’ensemble des médias et que l’on pourrait appeler « Le faux miracle de la mutuelle santé solidaire gratuite ».

Rappel des faits :

Une nouvelle mutuelle complémentaire santé solidaire ou CSS est entrée en application depuis le 1er novembre 2019 à l’initiative du gouvernement.

Cette CSS est gratuite pour une personne ayant des revenus inférieurs à 8.951€ et elle coute 1€ par jour pour une personne ayant des revenus compris entre en 8.952 et 12.084€ par an.

Dans ce cadre, par décision du 08 janvier 2019, le ministère de la santé a établi la liste des mutuelles habilitées à participer à la gestion de la couverture maladie universelle complémentaire.

La demande d’affiliation doit se faire auprès de la CPAM, par courrier ou par le biais de votre compte Ameli ; réserve étant faite que les personnes bénéficiant de l’ancienne ACS (aide complémentaire santé) sont normalement affiliées automatiquement à la nouvelle CSS.

Je passerai brièvement sur les conditions à remplir pour pouvoir prétendre à la CSS, tout en précisant que :

Si vous êtes propriétaire de votre logement, vous devez ajouter (quelle que soit la taille ou la nature du logement) un loyer fictif de 67.17 € par mois à vos revenus annuels.

Les revenus de référence pris pour le calcul des droits sont ceux de l’année N-1 donc ceux de l’année 2019.

Si vous avez un patrimoine financier (actions, obligations, assurance vie), celui-ci est ajouté à vos revenus à raison d’un forfait de 3% du capital (mais les livrets règlementés tels que Livret A et LDD ne sont pas pris en compte).

Evidemment, pour les personnes à faibles revenus, l’adhésion à une mutuelle de ce type est très intéressante surtout lorsque l’on en connait le cout avec des barèmes qui augmentent avec l’âge des assurés ; ce cout étant une conséquence directe, mais non stipulée, de la « politique de réduction des couts de l’assurance maladie » engagée par les fonctionnaires de l’Etat avec de nombreux déremboursements ou des « reste à charge ».

Le rôle des mutuelles de santé est donc devenu prépondérant.

Les organismes concernés par la CSS :

Si la couverture santé est étatisée, les CPAM sont néanmoins des organismes de droit privé remplissant une mission de service public. Leurs ressources proviennent des cotisations des salariés et employeurs (et, depuis la fin du RSI, des travailleurs indépendants).

Les mutuelles sont des sociétés de personnes de droit privé à but non lucratif  dont les ressources proviennent exclusivement des cotisations de leurs membres. Elles agissent en complément des CPAM et remboursent tout ou partie des dépenses de santé qui ne sont pas prises en charge par les CPAM mais doivent équilibrer leurs comptes entre les cotisations collectées et les prestations versées.

L’initiative politique :

Dans leur immense bienveillance, nos dirigeants, toujours prompts à faire des promesses électoralement porteuses et à prendre des engagements pour les autres, ont donc décidé la mise en place de la CSS.

Le but de cette disposition est de faire bénéficier aux personnes les plus faibles économiquement d’une couverture santé gratuite ou bon marché avec le but évidemment louable d’éviter que certaines parties de la population ne renoncent aux soins par manque de moyens !

Il s’agit donc d’un objectif de santé publique !

Le problème est que cette démarche a un cout et qu’il convient de savoir qui doit le supporter !

Le problème économique :

Evidemment, on comprend aisément que la prise en charge de personnes soit ne cotisant pas soit payant des cotisations très inférieures aux cotisations « normales » représente un cout et celui-ci peut être très lourd ; surtout lorsqu’il s’agit de personnes âgées !

Cela signifie donc qu’il faut pouvoir dégager les ressources nécessaires car, vous l’avez compris, les mutuelles fonctionnent exclusivement à partir des cotisations de leurs membres.

En fait, on comprend très vite qu’assurer des gens qui ne paient pas n’est pas rentable et que les mutuelles ne se précipitent pas pour prendre en charge ces personnes ; surtout que le ministère de la santé évalue à 10 millions le nombre de personnes qui pourraient y prétendre (les bénéficiaires de l’ACS sont évalués à 7 millions) !

Il faut donc prévoir une augmentation de 3 millions des bénéficiaires et, en l’occurrence, il faut avoir bien conscience que l’Etat fonctionnaire a, avant tout, pris des engagements pour le compte des mutuelles de santé en décidant la mise en place de cette CSS gratuite ou partiellement gratuite.

Ça bloque quelque part !

Or, aujourd’hui, certaines personnes économiquement faibles (en l’occurrence il s’agit de personnes âgées sous tutelle) se retrouvent sans mutuelle parce qu’elles ont résilié (plus exactement le tuteur professionnel a résilié) leur mutuelle payante pour s’affilier à la mutuelle CSS mais, dans les faits, elles n’arrivent pas à s’affilier.

Et le pire, c’est que parfois le problème se pose avec la même mutuelle qui passe simplement de payante à gratuite !

Les effets induits sont évidemment désastreux car ces personnes à faibles revenus se retrouvent en situation de précarité, avec des frais de santé non pris en charge alors qu’ils peuvent être relativement importants, car les dossiers sont bloqués par les mutuelles sans qu’aucune explication ne leur soit donnée !

En recherchant une explication à cette situation, il s’avère que ce sont les mutuelles qui bloquent les dossiers surtout lorsque l’on découvre que la Mutualité (qui chapeaute les mutuelles santé) est en fait très réservée quant à l’efficacité de ce nouveau système.

L’un de ses membres a en effet déclaré :

« La Mutualité Française considère que le nouveau dispositif de la Complémentaire Santé Solidaire (CSS), tel que proposé ne répond pas à l’enjeu majeur du recours aux soins pour tous.  Elle estime que le dispositif est mal calibré et complexe. Il continue de stigmatiser les populations bénéficiaires et enfin il est sous financé pour espérer un accompagnement par les mutuelles à la hauteur des besoins. »

Nous avons donc un début d’explication, même si c’est à mots couverts : la mutualité française n’est pas d’accord avec cette disposition qui est « sous financée » et elle traine les pieds !

Ce qu’il faut comprendre c’est qu’il y a un problème de financement et que les mutuelles ne veulent pas être les dindons de la farce étatique des engagements pris par/pour autrui ; c’est à dire qu’elles ne veulent pas faire l’avance des dépenses de santé ou pire se retrouver à payer de leur poche les dépenses de santé des bénéficiaires de la CSS.

Elles refusent donc pour l’instant de les affilier ; ce qui permet d’évacuer temporairement le problème du remboursement des dépenses maladies de ces personnes.

Cela rappelle évidemment les ratés de la CMU (couverture maladie universelle gratuite) avec certains médecins qui refusaient de prendre en consultation des patients en bénéficiant.

Ce qu’il faut bien comprendre que quelqu’un devra payer ces frais de santé non contrebalancés par des cotisations et que, si ce n’est pas l’Etat, si ce n’est pas les bénéficiaires, ce seront fatalement les assurés « normaux » des mutuelles ; c’est à dire ceux qui paient leurs cotisations à « plein tarif » !

Il faut dire, à la défense des mutuelles, qu’il y a eu récemment un précédent fâcheux avec les primes accordée par l’Etat pour l’achat d’une voiture en échange de la destruction de vieux véhicules. Au début, les concessionnaires faisaient l’avance des primes promises par l’Etat mais l’Etat … ne payait pas ; ce qui fait que les concessionnaires se retrouvaient avec un encours de créances énorme mettant en péril leur propre entreprise.

Les règles de l’économie et de la survie financière étant ce qu’elles sont, les concessionnaires ont donc été dans l’obligation de bloquer les dossiers ; stoppant de ce fait le système puisque les gens qui comptaient sur la prime pour changer de voiture ne pouvaient pas le faire, faute de disposer de la prime !

Eh oui, car l’Etat fait beaucoup de promesses mais il est un mauvais payeur !

Conclusion :

Il ne faut jamais oublier que, lorsqu’un service est gratuit, c’est qu’il est en fait payé par un autre et ici c’est aux CPAM, via le financement de l’Etat, c’est à dire par le biais de nos impôts, de payer les cotisations dues aux mutuelles pour l’affiliation des bénéficiaires de la CSS.

Et si finalement l’Etat ne paie pas, ce seront les affiliés ordinaires des mutuelles qui devront en assumer la charge par le biais d’une augmentation de leurs cotisations !

Bien évidemment, on comprend que c’est par un souci de bonne gestion que les mutuelles renâclent ; elles ne veulent pas être de leur poche dans le cadre d’un système qu’elles n’ont pas décidé, et que finalement elles désapprouvent, et elles se voient mal trouver les arguments « appropriés » pour justifier, vis-à-vis de leurs membres affiliés, une (forte) augmentation des cotisations !

Certains professionnels de santé estiment même d’ores et déjà qu’il sera impossible, dans les faits, de s’affilier à cette CSS  !

Bien évidemment, cela finira bien un jour par s’arranger, surtout qu’on est en France n’est-ce pas, dans le pays où l’administration omniprésente sait imposer sa volonté implacable, mais le mythe de l’argent gratuit fait encore des ravages et cette fois-ci ce sont les plus faibles et les plus fragiles économiquement voire même physiquement et mentalement qui en sont les victimes.

Néanmoins, jamais aphorisme n’aura trouvé autant sa justification : “les promesses n’engagent que ceux à qui elles sont faites ” !

Bien évidemment, si vous avez des renseignements à propos de cette question, n’hésitez pas à nous les faire connaître !

Bien cordialement à tous !

Licence de publication : la reproduction de cet article n’est autorisée qu’à la condition de le reprendre en totalité, d’en rappeler l’auteur ainsi que le site originel de publication.

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