Archives de catégorie : Société

Sous cette rubrique vous trouverez tous les billets dénonçant la situation actuelle et proposant éventuellement des solutions.
C’est un spectre très large, qui va bien au-delà du contrôle fiscal. Ceux qui ont vécu un contrôle fiscal comprendront l’intérêt de cette rubrique.
Une fois passée la violence du choc, la mort économique et sociale qui suit, si le contrôlé est encore en vie, s’il n’a pas commis sous la pression l’irréparable, il ne souhaite qu’une chose : que plus jamais personne ne puisse subir une telle violence, aveugle et mensongère.
C’est alors qu’il éprouve le besoin de témoigner, mais aussi de tenter de reconstruire, en faisant part de ses émotions et de son expérience.
Il s’agit donc d’une rubrique vaste, ouverte, susceptible de faire avancer les choses pour plus de justice, plus d’égalité et plus d’humanité dans la participation à l’impôt.

Henri DUMAS (ou Claude REICHMAN ?) ADMIRABLEMENT vérifié par…Louis PASTEUR VALLERY-RADOT (petit-fils de Louis PASTEUR) ou A quoi bon faire une feuille de soins, quand on peut très bien suivre une feuille de route ?

Henri DUMAS
(à moins que ce ne soit, cette fois, Claude REICHMAN ? L’un ou l’autre, comme on voudra ; de toute manière, “c’est la même maison !”)
ADMIRABLEMENT vérifié par…
Louis PASTEUR VALLERY-RADOT
(petit-fils de Louis PASTEUR)
ou
A quoi bon faire une feuille de soins,
quand on peut très bien suivre une feuille de route ?
[TEXTE CAPITAL à LIRE, à CONSERVER et à DIFFUSER]
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QUESTION : Décrite par ses historiens ou ses propagandistes actuels comme la cause première (voire, unique) du progrès médical en France, notre Sécurité Sociale, tant enviée des autres humains, mais fort peu imitée ailleurs, n’a-t-elle pas été pour autant perçue à ses débuts (et cela, par d’éminents praticiens eux-mêmes) comme un danger véritable, pour ne pas dire : redoutable ?
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AFFIRMATION :
Henri DUMAS. Revenons à la Sécu. Billet publié le 3 mars 2018 sur le blog : “Témoignage Fiscal” :
“La sécu a persuadé la majorité des médecins que sans elle, ils n’existeraient pas, ils n’auraient pas de malade. Dans le même temps, elle a persuadé les malades que, sans elle, il n’y aurait pas de médecin ou qu’ils seraient inacessibles. Que donc, la santé : c’est la sécu. Cette absurdité ne résiste pas à l’analyse. Le médecin et le malade n’ont besoin de personne pour se rencontrer. Sauf dans le cas où le médecin préfère l’argent à la médecine et où le malade n’est pas malade. Dans ce cas particulier, la sécu prend tout son sens, elle s’épanouit. A tel point qu’elle génère une foultitude de vocations parasites qui creusent hardiment ce que l’on appelle le “trou de la sécu”. En réalité, dans la pratique, le lien direct entre le malade et le médecin ayant été atrophié par la sécu, les deux se regardent en chiens de faïence. Le premier prend le second pour un employé de la sécu à son service. Le second prend le premier pour un morceau du revenu mensuel que la sécu prétend lui assurer, ou dans lequel il pense qu’elle le cantonne. La raison de la rencontre entre les deux, le soin de la maladie, passe en second plan. C’est absurde et grave.”
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ILLUSTRATION :
[N.B. (Sébastien MILLERAND) : C’est nous qui soulignons les passages importants.]
Louis PASTEUR VALLERY-RADOT. Danger d’étatiser la médecine.
ADMIRABLE TEXTE, écrit en 1945. Il figure dans la troisième partie (“Médecine française, médecine humaine”) du recueil intitulé : Héros de l’Esprit français. (Paris, Amiot-Dumont, 1952) :
[Intégralité des pages 161 à 168]:
“Une ordonnance du 19 octobre 1945 sur les assurances sociales a profondément ému le corps médical par les articles qui touchent à l’exercice de la médecine.
Le législateur, dans une louable intention, veut que tous les travailleurs, quelle que soit leur profession, participent aux avantages que donnent les assurances sociales. Il étudie les conditions les meilleures à cette participation. Malheureusement, l’ordonnance, si elle était appliquée, irait à l’encontre du but qu’il se propose, car elle ne tend à rien de moins qu’à ravaler l’exercice de la médecine à un rang que les médecins ne peuvent admettre. Ce serait la déchéance de tout ce qui fait la dignité de leur profession.
Le législateur a fait fausse route, parce que son point de départ est faux : pour lui, la médecine est une science exacte ; elle peut donc être pratiquée d’une façon égale par tout médecin. L’exercice de la médecine doit être, en conséquence, réglementé, tarifé, contrôlé.
Voilà l’erreur ! Malgré les progrès considérables effectués depuis cinquante ans, progrès dus à l’apport de la physiologie, de la bactériologie, de la physico-chimie, la médecine n’est pas devenue une science exacte. Un diagnostic ne se fait pas comme on résout un problème simple d’algèbre. Ici, peu importent les mathématiciens qui s’essaient à trouver la solution, le résultat obtenu sera toujours le même ; au contraire, en clinique humaine, la personnalité du médecin est d’importance capitale : le diagnostic et le traitement qui s’ensuivra différeront selon les cliniciens qui auront observé le malade. Si la médecine est devenue une science par ses moyens d’étude, elle est restée un art par ses procédés d’application.
Je voudrais essayer d’analyser le processus intellectuel, singulièrement complexe, que nécessite l’examen d’un malade : ainsi comprendra-t-on combien importe la personnalité du médecin, ce dont fait fi le législateur.
En présence d’un malade, le médecin doit d’abord mener l’interrogatoire comme le ferait un juge d’instruction. Il doit être attentif à un mot, une description, un souvenir. Il doit saisir l’essentiel. Si le patient se perd dans des détails sans importance, il doit le ramener aux faits principaux. Dans le labyrinthe où le médecin risque de se perdre, il lui faut trouver le vrai chemin. De quelle sagacité ne doit-il pas faire preuve !
Mais ceci ne constitue qu’un début. L’interrogatoire terminé, l’examen clinique commence. Il s’agit d’examiner d’abord l’organe vers lequel le malade a attiré l’attention. Puis il faut faire l’examen des autres organes systématiquement, en notant avec soin les moindres signes observés. Rien ne peut être laissé dans l’ombre, sous peine de faire une grave erreur de diagnostic. Les matériaux cliniques accumulés, il faut maintenant les assembler en leur donnant une hiérarchie, mettant en vedette les signes majeurs autour desquels gravitent les mineurs.
Après ce travail d’analyse vient celui de synthèse, qui aboutit à une de ces trois solutions : le diagnostic peut être affirmé ; ou bien le diagnostic a besoin d’être confirmé par des examens complémentaires (examens bactériologiques, chimiques, biologiques ou radiologiques) ; ou bien encore le diagnostic est impossible sans l’aide de ces examens.
Dans ces deux dernières hypothèses, le médecin doit guider les investigations de l’homme de laboratoire. C’est lui qui doit dire au technicien quelles recherches il doit effectuer. Tant d’examens peuvent être pratiqués dans les humeurs de l’organisme que l’on ne saurait concevoir un médecin n’indiquant pas au biologiste ou au chimiste les analyses à entreprendre.
Ces examens complémentaires étant faits, voici le dernier acte, le plus important de tous : le médecin doit confronter ses constatations cliniques avec les résultats du laboratoire ou les films radiologiques. C’est alors qu’il doit faire preuve de discernement, plus encore qu’aux étapes précédentes. Les résultats biologiques ou les films devront être examinés sans négliger les symptômes observés ; l’erreur du médecin, en cas d’hésitation, serait de faire table rase de la clinique. Dans cette dernière étape, si le médecin n’a pas de jugement, il s’expose aux pires erreurs.
Le diagnostic étant posé, il s’agit d’établir un traitement. Ici encore, ici surtout, il faut que le médecin fasse preuve d’esprit critique.
Je ne sais pas de profession où il faille témoigner de plus de logique et de plus de discernement que la profession médicale. Aussi s’étonne-t-on de voir le législateur, dans son ordonnance, ne tenir aucun compte de la personnalité du médecin.
Pour être bon technicien, il ne suffit pas d’avoir fait de sérieuses études, il faut encore avoir du bon sens : voilà pourquoi la médecine n’est pas exercée “indifféremment” par tous.
Le législateur a tort de croire que l’acte médical peut être contrôlé. Il ne peut l’être que dans des cas exceptionnels de faute professionnelle grave. Comment, ainsi que le propose le législateur, un médecin désigné par le “directeur régional de la Santé” pourrait-il être amené à trancher un débat concernant un diagnostic ou un traitement ? Comment jugerait-il les prescriptions des médecins homéopathes ? La proposition de faire de ce médecin un arbitre fait sourire.
C’était jusqu’à présent la supériorité de la médecine française de laisser à tout médecin sa liberté de jugement. Désormais, il sera contrôlé ! Sur quelles bases ?
Nous autres, qui avons la charge d’enseigner la clinique aux jeunes, nous n’affirmons jamais un diagnostic : nous laissons à nos élèves la liberté de discuter, nous savons que nous ne sommes pas infaillibles et qu’il n’est rien d’absolu en médecine, car la médecine-n’en déplaise au législateur-n’est pas une science exacte. Le praticien n’aurait donc qu’à s’incliner désormais devant “l’expert” ? Nous voilà à la mesure de l’Allemagne d’avant-guerre, où les professeurs affirmaient “ex cathedra” ! Notre esprit français a été formé à une autre école, à celle des Descartes, des Claude Bernard, des Renan, des Paul Valéry, et c’est là sa grandeur, ne l’oublions pas.
Le législateur a été, avec une logique imperturbable, jusqu’au bout de son erreur : ne tenant pas compte de la personnalité intellectuelle du médecin, il n’a pas plus d’égards pour sa personnalité morale. L’acte médical sera tarifé, de même que la vente d’une denrée. Bien plus, le tarif sera le même, quel que soit l’acte médical : ainsi, pour le législateur, n’y-a-il nulle différence entre la difficulté du diagnostic d’un panaris et la difficulté du diagnostic d’une lithiase vésiculaire ?
Ceci n’est pas tout. Lisez cet article de l’ordonnance : “Les médecins sont tenus, dans toutes leurs prescriptions, d’observer, dans le cadre de la législation en vigueur, la plus stricte économie compatible avec l’efficacité du traitement.” C’est un peu comme si l’on disait : “Les épiciers sont tenus de donner à leurs clients les denrées les plus économiques, compatible avec le minimum de calories jugées indispensables.”
Ainsi, le médecin devra s’abstenir de prescrire tel médicament qu’il jugera plus efficace qu’un autre, de peur de passer devant le tribunal de contrôle !
Comme cette absence de liberté laissée au médecin, cette méfiance vis-à-vis de lui, ces prix tarifés, ces assujettissements à d’impossibles contrôles choquent la conscience professionnelle ! Et surtout, combien toutes ces mesures sont préjudiciables à la santé publique ! S’imagine-t-on qu’ils seront bien soignés, ces malades qui passeront devant le médecin comme des numéros et seront examinés au plus vite par lui ?
Le législateur a oublié que, pour le médecin, les qualités du coeur sont aussi importantes que le savoir. Il n’a sans doute jamais rencontré ces médecins de famille, qui sont les conseillers et les amis de leurs clients. Il n’a sans doute jamais vu à l’oeuvre des médecins de campagne, ou ces médecins de quartier des grandes villes, qui sont nuit et jour sur la brèche, qui se donnent à leur métier de plein coeur, qui compatissent à toutes les souffrances, aussi bien morales que physiques, qui sont anxieux de leurs malades jusqu’à l’angoisse quand ils se sentent impuissants à leur venir en aide. S’il avait connu ces médecins, qui sont toute conscience et tout dévouement, il aurait compris que le médecin a une personnalité qui importe et que la médecine ne doit pas s’exercer comme un vulgaire “métier”, avec tarifs et contrôles. Non seulement il n’a pas conçu ce qu’est l’esprit de la médecine, mais il en a négligé l’âme.
Sans doute, dans une prochaine ordonnance, ne laissera-t-il plus au malade le libre choix du médecin : à quoi bon ? Tous les médecins, à ses yeux, se valent. Il sera donc naturel que les malades de la rue Y s’adressent au médecin numéro Z. Ce médecin numéro Z sera astreint à ne soigner que les malades de cette rue Y.
Un jour, sans doute, les fonctionnaires-médecins seront-ils tenus de travailler X heures par jour et à voir par heure X malades qui leur seront désignés ; ils seront rétribués par l’Etat et attendront la retraite des fonctionnaires. Ce jour-là, les médecins seront-ils plus heureux et les malades mieux soignés qu’ils ne le sont aujourd’hui ? J’en doute. Mais ce que je sais, et ce que savent avec moi tous les praticiens qui ont été à l’école des Trousseau, des Dieulafoy, des Potain, des Widal, des Sergent, et qui ont le respect et l’amour de leur art, c’est qu’on est en train de tuer la médecine française.”
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Marionnettiste

C’est faire peu de cas de ses ministres et du premier d’entre eux que de considérer le Président de la République comme le manipulateur de chacun de leurs actes. C’est sans doute aussi se tromper lourdement sur les ressorts qui motivent le chef de l’Etat.

La réalité est plus complexe. Ne serait-ce qu’à examiner le parcours de Gabriel Attal.

Il n’arrive à Matignon ni par hasard (à ce niveau, il n’y en a pas), ni par évidence mais par le travail et la volonté. Les marionnettes n’ont pas ce pouvoir. Elles ne sont animées que par les fils invisibles qui les relient aux doigts de leur créateur. Sans ces minces relais, et faute d’énergie, les marionnettes seraient inertes.

Pas de ficelles, pas de spectacle !

Les ministres n’ont pas besoin de ficelles. Ils font assez de bêtises pour que l’inertie ne soit pas le qualificatif qui leur convienne.

Quant au Président, que l’on a assez suspecté de ne rechercher dans l’exercice de sa fonction que son intérêt personnel, il serait assurément mal avisé de ne pas profiter du temps qu’il lui reste pour ne pas préparer son propre avenir. Encore dans la quarantaine en quittant l’Elysée, il aura beaucoup à faire pour s’occuper avant la retraite à 64 ans…

Il ne faut pas voir dans Gabriel Attal un pion mais plutôt un faire-valoir.

Ni un mime, ni un singe savant, ni un perroquet au ramage aussi charmeur que son plumage est chatoyant, mais plutôt le deuxième rameur d’une embarcation dont le barreur est aussi rameur.

À l’arrivée, le Président lui sera aussi redevable que le Premier ministre pourra l’être à l’égard du Président. Si tout, bien sûr, se passe bien.

Au théâtre de marionnettes, c’est toujours Guignol qui gagne, même lorsque le gendarme apparaît et le poursuit avec son gourdin.

Quel le Président joue les gendarmes n’empêchera pas le Premier ministre d’épouser le rôle du héros tandis que celui de Grolouche, le méchant de l’histoire, reviendra toujours à qui empêche la France de danser en rond.

La politique a beaucoup à apprendre du théâtre des marionnettes.

S’il y a un marionnettiste, dans ce spectacle, ce ne peut être que le peuple.

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Henri DUMAS vérifié par…René JOHANNET ou “Bonne-Maman Fiscalité, serais-tu loup déguisé ?”

Henri DUMAS vérifié
par…René JOHANNET
ou
“Bonne-Maman Fiscalité, serais-tu loup déguisé ?”
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QUESTION : Sous la baguette (réellement magique) de quels maîtres de chant, le peuple français, réputé hier encore “le plus spirituel de la Terre”, s’est-il peu à peu laissé changer (et conduire) en chorale enfantine (unanime et anonyme), tout juste bonne à louer l’Etat comme à glorifier le Fisc ?
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AFFIRMATION :
Henri DUMAS. Les Limites du Socialisme. Billet publié le 5 novembre 2013 sur le blog : “Témoignage Fiscal” :
“Le dada des socialistes, c’est la redistribution. Ils pensent que sans eux cette notion n’existerait pas. Ils ne croient pas à l’échange consenti. Ils pensent que toute transaction comprend inévitablement un voleur et un volé. Forts de cette vision sinistre de l’humanité, ils s’érigent en justiciers. Leur mission sur cette terre est d’y introduire la justice et l’égalité, rien de moins. Cette propension égalitaire s’exprime de la façon suivante : ils traquent sans cesse le “possédant” et le “possédé”, les deux acteurs de l’injustice. (…). Ces deux traques sont limitées naturellement par l’extraordinaire adaptation de l’être humain capable de mimer à loisir le statut de “possédant” ou de “possédé”, rendant ainsi la traque du socialiste périlleuse. Mais la prétention de ce dernier étant sans limite, il classe, puis passe à l’acte. D’un côté, il a mis les “possédés”, de l’autre, les “possédants”, il va donc prendre aux “possédants” pour donner aux “possédés”. Rien de plus simple en apparence. Bercy va se charger du transvasement. (…). La fin du socialisme passe par la ruine, la faillite et la mort d’un grand nombre, hélas”.
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ILLUSTRATIONS :
[N.B. (Sébastien MILLERAND) : C’est nous qui soulignons les passages importants.]
1-René JOHANNET. “Les peuples sont-ils plus faciles à gouverner ?” Article publié dans : Le Figaro (70e Année, 3e Série, n° 241 du jeudi 28 août 1924, page 1)
[Extraits des colonnes 1 et 2] :
“Il est devenu original à force de banalité de se demander en quoi notre époque diffère essentiellement de celles qui l’ont précédée, et quels sont les changements qui, sans que nous nous en doutions, s’effectuent sous nos yeux, parfois même avec notre complicité.
Bien entendu, c’est là une énigme, qui comporte une foule de solutions, suivant que l’on considère la morale, la philosophie, la science, la technique, la religion. S’il nous était accordé de connaître les jugements que l’on formera plus tard sur nous et sur notre époque, nous serions souvent bien étonnés de nos craintes comme de nos confiances. Qui de nous aujourd’hui serait disposé à faire au “progrès” le crédit que de robustes intelligences lui accordaient il y a seulement vingt ans encore ? La difficulté serait plutôt de lui en conserver les quelques bribes auxquelles il a droit.
Si l’on interrogeait à brûle-pourpoint le premier venu de nos intellectuels sur les caractéristiques majeures du premier quart du vingtième siècle, il répondrait probablement que la principale d’entre elles consiste dans l’instabilité politique d’à peu près tous les peuples. Le point semble si évident qu’il ne se donnerait sans doute pas la peine de justifier son opinion par des exemples. S’il en devait alléguer, n’en trouverait-il pas à foison dans l’histoire de ces dix dernières années ?
(…)
Comment douter que nous nous distinguons de nos ancêtres par une inconsistance politique vraiment infernale ?
Il n’est donc pas étonnant que la récente assertion de Jacques Bainville sur la plus grande facilité à gouverner les peuples de nos jours ait rencontré des sceptiques et provoqué des hochements de tête. Dans un certain sens, pourtant, Bainville a raison. Il suffit de se reporter aux diverses histoires des peuples européens pour se convaincre qu’on obtient d’eux, aujourd’hui, des sacrifices et des efforts qui, il y a seulement un siècle, n’auraient pas été imaginables.
Qu’il s’agisse de la guerre ou de l’impôt, les deux côtés les plus désagréables de toute société digne de ce nom, il est hors de contestation possible que la mainmise de l’Etat sur l’individu s’étend à des limites que nos pères n’eussent pas supportées. La question n’est pas de savoir si les gouvernements sont ou non fondés à réclamer de leurs ressortissants tout l’or et toute la fatigue qu’ils exigent d’eux. Pour mon compte, j’estime que la civilisation contemporaine coûte infiniment plus cher qu’elle ne vaut et que la plupart des entreprises qualifiées du nom d’Etat vivent de “larrecins furtivement faicts”, à rendre jaloux les plus truculents héros de Rabelais.
Mais peu importe. Peu importe de savoir si un beau jour ces gageures contre le bon sens et contre la bourse des particuliers n’auront pas la seule fin qu’elles méritent, je veux dire le refus de l’impôt, qui mettra un terme à ce qu’on appelle avec une pompe déplacée le socialisme et la démocratie. Non. Ce qu’il faut et ce qu’il suffit de constater, c’est l’extraordinaire passivité de l’homme européen, qu’il s’agisse d’un “camarade”, d’un citoyen ou d’un sujet, dès qu’il s’agit de consentir à l’Etat quelque sacrifice inédit.
On a pu voir, depuis peu, des innovations particulièrement significatives en ce genre. La Bulgarie a connu et, pendant un certain temps, supporté, sous le nom d’organisation du travail obligatoire, la plus dégoûtante servitude. Ce qui montre bien qu’en pareille matière une légère obstruction viendrait à bout de semblables billevesées, c’est que les femmes musulmanes, contrairement aux femmes chrétiennes, avaient été dispensées de l’ignoble corvée. On savait que l’Islam ne badinerait pas sur ce sujet.
La Russie soviétique a institué un système de service militaire, le plus long et le plus rude qui ait existé de mémoire d’homme. Il s’empare de l’enfant à l’âge de seize ans et ne le lâche pas, dans certains cas (je parle du service actif) avant celui de vingt-quatre. Que le projet malséant d’école unique n’ait pas été étouffé chez nous sous les huées, la première fois que des hurluberlus osèrent en parler, en dit long sur notre capacité à souffrir tout ce qu’il plaira aux détenteurs du pouvoir de nous imposer.
Quant à l’impôt, il n’existe plus. Ce qui subsiste derrière ce terme, jadis honorable, c’est la plus cynique exploitation, le rapt le plus hideux qu’on ait osé faire de l’homme désarmé au profit d’autres hommes, détenteurs de la force ou considérés comme tels, car la force, en pareille matière, c’est surtout l’opinion qu’on s’en fait et les dispositions où l’on se trouve quant à son emploi. Je passe une partie de l’année dans un pays de moyennes propriétés, où les châteaux et même les beaux châteaux ne manquent pas. De plus en plus, les possesseurs français disparaissent et sont remplacés, ici par des Belges, là par des Polonais, en plein centre du pays. C’est ordinairement la taxe successorale qui donne le signal de ces funèbres départs. Comment veut-on que l’on puisse payer, à moins d’avoir dévalisé son prochain à main armée, des impôts de trente, quarante, soixante, soixante-cinq pour cent ? Pourtant, la plupart des Français, même au moment où on les dépouille au profit d’un gouvernement gaspilleur, n’ont pas la sensation de subir une injustice ; presque tous admettent le principe de cette parfaite ignominie, même quand elle s’exerce en ligne directe, là pourtant où son horreur devrait frapper les moins insensibles.
Lorsque Bainville nous assure que les peuples sont plus faciles à gouverner, il n’a donc pas si tort qu’on veut bien le dire. Mais faut-il encore interpréter sa pensée. La facilité dont il parle tient moins aux peuples qu’aux méthodes de gouvernement. Sous diverses influences, industrialisme, augmentation de la richesse mobilière, progrès des communications, développement des bureaux, les antiques rapports de l’individu et de l’Etat se sont modifiés du tout au tout. Dans les décisions communes, la part de l’Etat s’est accrue dans des proportions variables suivant les lieux, mais toujours énormes, tandis que la part de l’individu est parfois tombée jusqu’à zéro.
Sous divers prétextes, dont le patriotisme est le plus communément exploité, on persuade à l’individu que ses biens les plus chers ne sont qu’un rêve en face des besoins toujours grandissant du monstre étatique. La dernière forme de cette folie est constituée par le socialisme, dépravation naïve et pestilentielle de la sainte notion de société. A l’heure qu’il est, presque tous les régimes sont infectés par la contagion.
La presse joue un rôle extraordinaire dans cette ruine. Le nombre des journaux indépendants se faisant de jour en jour plus rare, le nombre des lecteurs sensés diminuant aussi du même pas, ce qu’on appelait jadis l’opinion publique et qui constituait parfois une digue efficace contre les prétentions, si souvent déplacées du pouvoir, a complètement et pour toujours peut-être disparu. Avant de réagir, le citoyen moderne a besoin de recevoir un mot d’ordre. Par les canaux de l’administration et de la grande presse, l’Etat, c’est-à-dire le plus souvent une conjonction d’intérêts particuliers, lui impose des réflexes de son choix.
Une contrainte pareille ne saurait durer sans rémission. De là ces repentirs terribles, qui bouleversent en un clin d’oeil les régimes qui se croyaient les plus solides. Par un paradoxe qui n’est pas dans les mots, mais dans les choses, la docilité toute moderne des peuples à se laisser embrigader, torturer, dépouiller contre leurs sentiments profonds, aboutit à rendre excessivement fragiles ces mécaniques trop bien montées. Il suffit, pour cela, que leur prestige ait momentanément disparu, quelle que puisse être la cause de cette disparition, matérielle comme la défaite militaire ou le délabrement financier, idéologique, comme une propagande bien menée, c’est-à-dire affirmative, durable et convergente.
Avec leurs ressorts imparfaits, nos vieilles sociétés bravaient les pires désastres. Le Sénat romain sortait en corps pour remercier les légionnaires vaincus de n’avoir pas désespéré de la patrie. Jean II, François Ier pouvaient être captifs sans que bougeassent les pièces principales de la charpente politique. Il y avait correspondance entre l’Etat et son image, entre ses souffrances et les souffrances des citoyens. Ce lien n’existe plus. Libre à l’Etat d’abuser de ses droits, tant que dure sa puissance. Malheur à ses gardiens dès que son lustre se ternit.
La conclusion de tout ceci pourrait bien être dans un rappel à la modestie des administrations publiques et la condamnation de tout étatisme. La société moderne est devenue trop lourde. Elle ne communique plus intimement avec ses membres à force de vouloir les entourer, les pénétrer, les contrôler. Nos pères avaient cru, avec le système électif représentatif, assurer à l’Etat une permanence plus grande, une homogénéité plus parfaite. Il ne semble pas que le résultat ait été obtenu.
Renan affirmait que l’âme d’une nation ne réside nullement dans le grand nombre. C’est une des paroles les plus sûres qu’il ait jamais dites.”
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2-René JOHANNET. “La Fiscalité contre la Nation”. Article publié dans : Le Gaulois. “Journal de Défense sociale : le plus parisien des grands quotidiens” (63e Année, 3e Série, N° 18373 du Mardi 24 janvier 1928, page 1).
[Texte intégral] :
“Il n’y a pas de bons impôts. Tous les impôts sont mauvais. La saine doctrine en pareille matière est celle de nos vieux rois, qui s’excusaient de percevoir la taille quand les revenus du domaine ne suffisaient pas à les faire vivre, eux et leur administration. L’hérésie que chacun doit contribuer aux frais généraux ne date tout à fait officiellement que de la Révolution. Quand la taille royale fut instituée au quinzième siècle, on promit qu’elle ne durerait pas. Quand Louis XIV institua, avec quelle modération, le premier impôt sur les successions, il eut de tels scrupules que son confesseur dut le rassurer.
Il ne faut pas en pareille matière arguer de la masse même des impôts, qui est énorme, à l’impossibilité pour le pouvoir central de se passer des contributions particulières. Il y a des impôts absolument fantômatiques, fantaisistes, dans ce sens qu’ils sont à peu près absorbés par leurs propres frais de recouvrement, ce qui tend à devenir le cas pour tous les impôts directs et inquisitoriaux. Il y a ensuite des impôts ruineux, qui entravent le cours régulier des transactions. Il y a encore des impôts inutiles, inventés pour solder des frais ridicules ou fictifs, de nature électorale. Si le budget se bornait aux seuls impôts vraiment nécessaires et que ces impôts fussent normalement établis, toute la France vivrait peut-être comme ce bourg basquais, où la récolte des pommes communale suffit à couvrir les dépenses du budget.
Exagération, crierez-vous. Je n’en disconviens pas. Dans l’état actuel de l’opinion, avec le courant déjà ancien qui nous entraîne, il est paradoxal de tenir de pareils discours. Il y a pourtant des faits qui doivent nous donner à réfléchir : la doctrine de l’impôt-suprême-devoir-civique date de 1789 ; en 1848, on se contentait encore, pour une population sensiblement égale à celle de 1927, du quart des fonctionnaires que nous payons. L’impôt sur le revenu, qui est devenu un monstre, un fléau, une bête de l’Apocalypse, a six ans.
Très nettement, la fiscalité contemporaine se met en travers du progrès national. Tout le monde s’en rend compte, sauf la majorité électorale, espèce d’être artificiel, mais malfaisant. Coup sur coup, des ouvrages techniques, émanant de percepteurs, de contrôleurs, dressent des réquisitoires contre le système odieux qui parque, au nom de l’égalité, les Français dans des cases disparates.
M. Stéphane Lauzanne a résumé l’essentiel de ces griefs dans un brillant article de la Revue de Paris. Quand je fréquentais l’Ecole de droit et les cours de M. Esmein, ce digne homme, qui était radical et jacobin, manquait rarement une occasion de faire ressortir le caractère de bric-à-brac de l’ancienne législation. Je me demande de quelle façon ses successeurs parlent des lois fiscales qui nous régissent. Ce n’est pas l’ancien régime et son tohu-bohu législatif qu’il faut évoquer à cette occasion, mais le pire moyen-âge, celui de l’établissement des barbares et de la personnalité des lois, qui infligeaient à une terre, à un individu un traitement totalement opposite suivant son origine ou sa tenure.
Il y a des cas typiques, scandaleux, invraisemblables. Prenez quatre personnes disposant de 100 000 francs de rente. La première a investi son capital en rentes 4 % 1925. Aucun impôt à payer sur les arrérages, ni timbre, ni transmission, ni impôt cédulaire, ni impôt global. Rien. C’est le rêve.
Si tu veux, faisons un rêve,
Monte sur mon palefroi ;
Tu m’emmènes, je t’enlève,
Perdons-nous au fond des lois.
Deuxième cas : ces 100 000 francs de coupons proviennent de quelque investissement industriel malchanceux. Certains porteurs d’action Thomson-Houston n’ont pas eu, et pour cause, à payer d’impôt global, mais sur leurs 100 000 francs, l’Etat perçut, pour frais de timbre, de transmission et de cédule, la somme de 93 500 francs.
Suivant donc les catégories, on passe, sans raison valable, d’un impôt de 0 % à un impôt de 93,5 % ! N’est-ce pas de la démence pure ? Et que dire de certains impôts, tel que celui sur premières ventes, qui exerce un tel freinage sur les transactions immobilières, qu’en 1927 la moins-value fiscale fut d’un demi-milliard sur ce chapitre-là, sans compter les incidences désastreuses provenant de l’arrêt de la construction. Les Français ont bien des défauts, mais ils ne sont pas encore assez follets pour verser à l’Etat, quand ils achètent un immeuble, plus du quart de sa valeur.
Ce qu’il y a de beau, c’est que ces impôts grotesques, lamentables, bons tout au plus à proclamer notre sénilité législative (et bureaucratique, car dans un pareil désarroi la part de l’administration, toujours à la recherche d’impôts nouveaux, toujours portée aux interprétations abusives, est au moins aussi grande que celle du Parlement) subsistent et subsisteront. Le gouvernement ne songe pas, en dépit de l’évidence, à supprimer l’impôt sur les premières ventes qui bloque tout un ensemble d’activités productrices. C’est en vain que M. François-Marsal signale et déplore ces dénis d’expérience et de logique. Ils font corps avec l’insuffisance démocratique, le suffrage universel, le parlementarisme, les coteries, les clientèles.
La fiscalité, en France, n’est pas fiscale, elle est démocratique, démagogique, socialiste, communiste, et cela explique tout.”
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3-René JOHANNET.”Finances et Politique.” Article publié dans : Le Gaulois. “Journal de Défense sociale : le plus parisien des grands quotidiens” (63e Année, 3e Série, N° 18418 du Vendredi 9 mars 1928, page 1).
[Extrait de la colonne 1] :
“Il ne s’agit pas du cours du franc. La crise est bien plus profonde. Elle vient de plus loin. Elle paralyse encore plus de choses que ne peut le faire une monnaie incertaine et menacée. Ce qui est en question, c’est une des fonctions les plus importantes de toute société, la capacité à maintenir, à propager sa substance matérielle.
Il n’est pas donné à tous les hommes d’Etat de comprendre leur temps et leur pays. En général, à toute époque de l’histoire, la conduite des sociétés a été médiocre. Il y a bien eu, par-ci, par-là, quelques miracles. Ils ont été de peu de durée. Les plus remarquables s’appellent la Paix romaine, l’Empire britannique et l’Ancien Régime français. Pendant plusieurs siècles, la France demeura la nation la plus forte, la plus peuplée, la plus riche de l’Europe. Ce temps heureux n’est plus.
Aujourd’hui la France ne fait pas le nécessaire pour maintenir son rang de grande puissance. Une simple illusion fera croire que nous sommes défendus contre le socialisme. En réalité, le socialisme le plus agressif fait partie intégrante du régime actuel. Il s’appelle le Fisc. La grande adresse du socialisme a été de prendre ce masque et de placer en tête des devoirs civiques l’obligation de payer des impôts absurdes, cyniques, spoliateurs, anti-nationaux. La malfaisance et la sottise fiscale ont atteint chez nous un degré inouï. Ce sera par la suite des temps une mine de réflexions morales et de thèses économiques. Pour le moment, c’est un préjugé dominateur, qui courbe sous son regard inepte les meilleures têtes.”
Les comparaisons (désobligeantes pour les capacités techniques de nos hommes d’Etat) abondent. L’une des plus frappantes concerne l’impôt sur le revenu des obligations. En Hollande, c’est très simple : il n’existe pas. En Italie, il a été supprimé pour tous les titres émis depuis le 30 septembre 1926. Aux Etats-Unis, il s’élève à 5 %, mais un célibataire a droit à un abattement de 1500 dollars, une personne mariée de 3500, près de 100 000 francs. En Suisse, il est de 2 %. En Belgique, de 13,20 %. En Allemagne, de 10 %. En France, saluez : il est de 18 % ! Résultat : tandis que les Etats-Unis économisent par an de 25 à 30 milliards de francs-or, la France arrive péniblement à économiser un tout petit milliard et demi. Quelle déchéance ! Avant la guerre, nous mettions de côté, bon an mal an, quatre milliards. Evidemment, la faute en est à l’impôt : de 136 millions-or, il est passé à 487, mais la France financière a presque cessé de se reproduire, elle meurt. L’Allemagne, vaincue, ruinée, économise le double de ce que nous économisons ; l’Angleterre, plus du triple. Qu’on n’allègue pas surtout l’impôt de 20 % pratiqué outre-Manche. Il comporte des abattements considérables, qui vont de 17 000 francs pour un célibataire à 36 000 francs pour une famille de quatre personnes. Chez nous, aucun abattement n’est prévu. Le taux de 18 % frappe même les porteurs non astreints à l’impôt général sur le revenu (dont il faut savoir qu’il ne frappe en Angleterre que les revenus supérieurs à 225 000 francs).
Alors, le Français, découragé, n’économise plus. Alors, les entreprises les plus simples, les plus normales avortent. On ne bâtit plus. On ne peut plus bâtir en grand. Pourquoi ? Avec cet impôt de 18 % auquel s’ajoute l’impôt général, les sociétés de construction ne peuvent se procurer de l’argent qu’à près de 10 %, taux ruineux, quasi prohibitif.
C’est quelque chose de joli qu’une fiscalité socialiste ! On peut venir en France contempler le tableau. Que ces moeurs contre nature se prolongent encore et, dans vingt ans, la France rendue artificiellement incapable de fabriquer l’argent frais qui lui fait défaut pour se développer, sera tombée sous la coupe de la haute finance germanique et anglo-saxonne. Car le socialisme c’est cela : l’asservissement à l’étranger.”
[…]

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Henri DUMAS vérifié par…Claude MARTIAL et Edouard FREDERIC-DUPONT ou Opérations spéciales avant assaut final

Henri DUMAS vérifié
par…Claude MARTIAL et
Edouard FREDERIC-DUPONT
ou
Opérations spéciales avant assaut final
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QUESTION : Montrant par là son véritable visage, le Fisc français a-t-il déjà recouru impunément à des méthodes quasi-policières ou para-militaires pour pratiquer des contrôles ?
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AFFIRMATION :
Henri DUMAS. Conclusions. Audience du 2 juin 2023, à 13h30 (17e Chambre Correctionnelle, Tribunal Judiciaire de Paris, page 2) :
“Les conséquences d’un contrôle fiscal étant illimitées, la désinvolture de la justice par rapport à ces graves manquements constitutionnels est extrêmement regrettable. Bien plus, nous savons formellement, depuis la guerre en Ukraine, que la captation des biens d’un individu est un acte de guerre. (…). C’est dire l’acte de violence que sont les contrôles fiscaux et les redressements qui les accompagnent, et combien la justice doit être attentive à ce qu’aucun dérapage ne puisse voir le jour à cette occasion. Dans ces conditions, la propagande visant à convaincre que tous les contribuables sont des fraudeurs en puissance et que tous les agents du fisc sont des hommes intègres et au-dessus de tout soupçon est un non-sens sociétal aux graves conséquences.”
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ILLUSTRATIONS :
[Où L’ON S’APERCEVRA, EN MARGE DES TEXTES, QU’EDGAR FAURE ETAIT, EN SON TEMPS, L’EQUIVALENT EXACT DE NOTRE BRUNO LE MAIRE :
-“LIBERAL” PAR LA TOURNURE (FAISANT CONTINUELLEMENT L’ELOGE DE TURGOT ET DE L’ECONOMIE TRIOMPHANTE) ;
-MAIS “ETATISTE” PAR LE CARACTERE (NE VOYANT PARTOUT QUE FRAUDES OU FRAUDEURS, NIANT JUSQU’à L’AVEUGLEMENT L’EXISTENCE DE LA TERREUR FISCALE ET N’ADMETTANT JAMAIS QU’UN CONTRIBUABLE PUISSE CRITIQUER A MINIMA SON ADMINISTRATION).
SI L’ON SE SOUVIENT, EN OUTRE, QUE TOUT COMME BRUNO LE MAIRE AUJOURD’HUI, EDGAR FAURE FUT EGALEMENT ROMANCIER à SES HEURES PERDUES (NON PAS DE LITTERATURE SEMI-EROTIQUE COMME L’ACTUEL OCCUPANT DE BERCY, MAIS DE LITTERATURE POLICIERE, SOUS LE PSEUDONYME TRANSPARENT D’EDGAR SANDAY), ON SE DIRA QU’AVEC LE RECUL LA COMPARAISON ENTRE LES DEUX HOMMES EST ASSEZ ETONNANTE.]
[N.B. (Sébastien MILLERAND) : C’est nous qui soulignons les passages importants.]
1-Claude MARTIAL.
Paris “cobaye”.
Editorial publié dans : L’Information Politique, Economique et Financière (52e Année-Nouvelle Série, n° 102) du jeudi 25 mai 1950. [Page 1]
“Les contribuables parisiens sauront certes gré à la haute administration des Finances d’avoir réservé à la Capitale le champ de bataille de ces brigades fiscales, dites “polyvalentes”, qu’une opinion malicieuse a déjà baptisées, par le seul changement d’une voyelle, d’un autre nom. Paris serait-elle la ville la moins imposée de France ?
Ses habitants ont été déjà dotés de tellement de contrôles, énonomiques ou non, pendant l’occupation et même après, que l’on estime sans doute qu’ils sont vaccinés contre ces opérations. En tout cas, ce n’est pas dans les quartiers parisiens que l’on accueille, au son du tocsin, par des fourches levées, l’arrivée des brigades de contrôle.
Celles-ci, qui sont polyvalentes, mais multiformes, prennent d’ailleurs leurs précautions, si l’on en croit les députés qui, hier, de la tribune du Palais-Bourbon, ont fait leur procès sans obtenir condamnation. Il est motorisé, le contrôle fiscal ! L’agent des Finances se fait accompagner par des inspecteurs de police, et l’on déploie les mitraillettes ! Tiroirs vidés, viols de correspondance privée, interrogatoires à l’usure, un rien de menace, un rien de pression, une discrète invite à la délation, ce sont des commandos qui font une descente, non point des fonctionnaires qui opèrent une vérification.
Tout contribuable est présumé fraudeur. Le code fiscal n’emprunte que ses rigueurs au code d’instruction criminel. Ni avocat, ni garanties, un “grilling” forcené, appliqué par des “démobilisés” d’administrations d’occasion maintenant condamnées, démobilisés qui font du zèle pour retrouver un emploi.
Eloquent avocat d’une cause détestable, M. Edgar Faure, qui est un libéral, a défendu le but, sinon les méthodes, de ces brigades polyvalentes. Certes, on a beau jeu d’accuser les indignés d’être les défenseurs des fraudes.
La fraude fiscale n’existerait guère, en vérité, si la justice fiscale était établie. Elle n’aurait aucune raison valable sans les excès, fort arbitraires au demeurant, de la fiscalité. Ce sont toujours les mêmes que l’on dépouille, et dans les grandes villes bien plus que dans les cantons ruraux, et dans les petites et moyennes entreprises davantage que dans les organismes puissants-souvent nationalisés-qui disposent d’un contentieux habile et de certaines grâces que l’on peut qualifier…d’Etat.
Le fraudeur, certes, doit rendre gorge, s’il le peut encore, car bien des réserves dissimulées au fisc ont été entamées, depuis, par les difficultés économiques de l’heure.
Mais le fisc, avec ses Himalayas de fiches et de dossiers, est suffisamment armé pour rechercher la fraude sans avoir recours à des méthodes de basse police totalitaire. Au surplus, est-ce la fraude que l’on veut réprimer ? Ou bien ne prendrait-on pas, avec des procédés qui s’apparentent parfois à ceux de Mandrin, l’argent où il n’est déjà plus, pour couvrir les besoins sans cesse accrus d’un budget dévorant ? Il est plus facile de lancer des néo-fonctionnaires à la chasse de ressources nouvelles que de réaliser des économies dans ces administrations qui veulent survivre à leur raison d’être.
Les associations de contribuables n’ont pas encore su imposer leurs revendications, légitimes elles aussi, à l’attention des pouvoirs publics, comme le font les syndicats de fonctionnaires ou d’employés des services publics…
Il existe, pourtant, d’autres moyens, plus élégants et plus efficaces, de trouver de l’argent. L’épargnant serait prêt à investir ses réserves, si on ne le lui demandait pas la mitraillette en bandoulière. Il suffirait de baser une politique financière, économique et fiscale sur la solidité actuelle de la monnaie, en renonçant à toutes les séquelles d’un dirigisme dépassé et aux reliquats d’un système abusif de contrôle et de répartition. Il suffirait de mettre de l’ordre dans la gestion du secteur nationalisé, de codifier une véritable et équitable justice fiscale, d’appliquer les décisions des commissions successives sur les économies…
Il suffirait de donner le pas à la liberté sur la contrainte, de solliciter la confiance…
Un beau programme-raisonnable et d’une efficace psychologie-qui pourrait être celui d’hommes d’Etat libéraux, et que M. Edgar Faure plaiderait, nous en sommes convaincus, demain, avec autant de talent qu’il en a employé, hier, à défendre des méthodes d’inquisition qui répugnent au caractère français.”
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2-Edouard FREDERIC-DUPONT, député de Paris.
Tribune Libre : La Fin des Polyvalents. [Texte intégral]
Article publié dans : L’Information Politique, Economique et Financière (53e Année-Nouvelle Série, n° 319) du vendredi 6 avril 1951. [Page 7]
“Les inspecteurs polyvalents ont été créés il y a dix-huit mois. Il s’agit de brigades spéciales, brigades d’assaut chargées de rechercher la fraude avec des méthodes nouvelles. Au début, on avait songé à les constituer avec les anciens agents du Contrôle économique qui n’avaient plus d’emploi depuis le rétablissement de la liberté, mais des essais pratiqués avec l’aide des “démobilisés du dirigisme” avaient provoqué des interpellations au Parlement.
On les a constituées alors avec des agents appartenant aux trois régies. Ces contrôleurs polyvalents sont appelés ainsi parce qu’ils font des contrôles pour le compte des trois régies. Ils ont dû faire un stage pendant six mois dans une école spécialisée de polyvalence : non seulement on les instruisait sur les règles des Régies auxquelles ils n’avaient pas encore appartenu, mais surtout on leur donnait un esprit nouveau.
Ainsi, nous lisons dans les instructions qui leur sont données, les règles suivantes : “Les contribuables ignorent sans doute que les dossiers et les fiches des trois régies dont dispose le vérificateur polyvalent permettent de connaître son train de vie, ses déplacements, ses démêlés avec la Justice ou le Contrôle économique, ses moindres acquisitions immobilières, sa fortune mobilière, ses comptes en banque et ses locations de coffre, ses revenus d’appoint, sa parenté, ses principales relations d’affaires…A titre de précision, pour la seule administration des Contributions directes, la masse des bulletins de recoupement dans la Seine dépasserait chaque année, s’ils étaient empilés, la hauteur de la Tour Eiffel.”
Plus loin, c’est un véritable appel à la délation : “Le contribuable vérifié a intérêt à faciliter le contrôle afin que le vérificateur, plus rapidement libéré, étende ses investigations aux entreprises concurrentes” ou encore “les polyvalents devront consigner ce qu’ils pensent de l’entreprise ou du contribuable, du point de vue fiscal ou même d’autres points de vue, et ce qu’ils soupçonnent fût-ce par ouï dire… Ils ne devront faire preuve d’aucune réticence, même mentale, dans la rédaction des fiches de renseignements.”
A la suite du débat de mai 1950, le recrutement des polyvalents fut arrêté, de telle sorte que Paris conserva le redoutable privilège d’avoir tous les polyvalents de France.
La direction du Contrôle polyvalent reprit très vite son offensive. C’est ainsi que des primes de rendement spéciales furent accordées aux contrôleurs polyvalents à un taux très supérieur aux primes de rendement des contrôleurs des anciennes régies.
Bien mieux, au cours de la réunion des directeurs de brigades polyvalentes de la Seine, le 12 janvier, un palmarès fut dressé d’après les pénalités appliquées par les brigades et les deux brigades les moins répressives furent invitées à “s’aligner sur les taux pratiquées par la brigade des Contributions Indirectes”. Bien mieux, le directeur des polyvalents déclara qu’il faudrait faire passer en correctionnelle environ 500 contribuables de la Seine, durant l’année 1951.
Paris était ainsi taxé à forfait en fraudeur !
Ainsi donc, il ne s’agit plus de laisser des agents responsables appliquer les règlements en leur âme et conscience, il s’agit, en vue de l’institution d’un véritable terrorisme fiscal, d’inciter par des primes ou par des ordres, les agents à une émulation dans la répression spectaculaire.
On fixe même un véritable forfait de pénalités correctionnelles. De telles pratiques avaient déjà fait dire à un journal suisse, lors des interpellations de mai dernier, que la France n’était plus “le pays de la liberté”. Ce sont, aujourd’hui, les contrôleurs des Contributions eux-mêmes qui alertent le ministre sur les conséquences de tels errements.
C’est ainsi que le 15 mars dernier, les Contrôleurs des Contributions Directes ont rappelé qu’ils avaient toujours réussi à faire accepter l’impôt grâce à des traditions de tact et de pondération, qu’ils étaient attachés à la répression énergique de la fraude, mais qu’ils voulaient voir maintenir au contrôle fiscal son caractère humain et qu’ils se refusaient à appliquer à toutes les petites et moyennes entreprises la présomption de mauvaise foi prévue par les récentes instructions.
L’Assemblée, faisant droit à ma demande a, hier, adopté mon amendement supprimant les brigades polyvalentes. Il ne s’agit pas d’encourager la fraude, mais il faudrait d’abord refondre le système fiscal, le rendre clair, rétablir des taux honnêtes, soustraire ainsi le contribuable, aujourd’hui perdu dans un fatras de textes, à l’arbitraire de l’Administration.
Dans un pays libre, la judicature de la loi n’a pas besoin d’être accompagnée du terrorisme des policiers.
L’homme qui risque ses capitaux n’est pas forcément un suspect ou un fraudeur. Il s’agit de laisser à l’homme de bonne volonté, non seulement la liberté d’entreprendre, mais aussi la possibilité de travailler.”
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Un coin de campagne à l’épreuve du charabia ou De la tyrannie dans le texte au quadrillage intégral

Un coin de campagne à l’épreuve du charabia
ou
De la tyrannie dans le texte au quadrillage intégral
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Extraits de : L’Interco. Magazine d’actualité de la Communauté de Communes Périgord-Limousin. N° 5 (Septembre 2022)
AVEC CETTE QUESTION PERTINENTE :
“Est-ce que vous pigez, oui ou non, tout ce qu’on vous déblatère dans les oreilles, dès lors qu’on fait l’effort de vous causer par écrit comme il faut ?”
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PAGE 5 : “Dans le cadre de la nouvelle gestion des ordures ménagères par le SMD3 (Syndicat Mixte Départemental des Déchets de la Dordogne), compétence transférée par la CCPL, voici quelques précisions sur les nouvelles modalités applicables en 2023 : La Redevance incitative est la contribution demandée à l’usager pour le service public des déchets. Ce n’est pas un nouvel impôt, elle vient remplacer l’actuelle Taxe d’Enlèvement des Ordures Ménagères (TEOM), (…)”.
PAGE 16 : “La Convention Territoriale Globale (CTG) se traduit par un partenariat entre la CAF et les collectivités visant à renforcer l’efficacité, la cohérence et la coordination des actions en direction des habitants d’un territoire. En plus des actions sur la petite enfance, l’enfance et la jeunesse, l’accent sera également mis sur la parentalité, la jeunesse, la mobilité, l’animation de la vie sociale. L’arrivée d’un nouvel agent de coopération CTG, (…), va permettre la mise en oeuvre d’actions en matière de développement de l’offre éducative et d’accompagnement social des publics. Projet : Dans cette dynamique, une réflexion autour d’une réorganisation des accueils de loisirs ainsi que sur le regroupement de l’ensemble des services autour d’un pôle commun est menée sur le territoire. Un label pour les accueils de loisirs : le Plan mercredi. Grâce à cette labellisation de l’Etat, le service enfance organise des Temps d’Activités du Mercredi Matin (TAMM) avec des activités culturelles et sportives différentes et innovantes.”
PAGE 17 : “Renforcer les liens avec la ludothèque. A travers ses animations, la ludothèque offre aux familles une ouverture sur la parentalité. Les “cafés-parents” proposés un samedi matin par mois avec la ludothécaire (…) permettent à chacun de partager son vécu, de rompre l’isolement, de s’enrichir de l’expérience des autres parents et de trouver un soutien dans l’éducation de leurs enfants.”
PAGE 18 : “Afin d’accompagner les associations dans l’organisation d’évènements tout au long de l’année, la Communauté de communes Périgord-Limousin réaffirme sa politique de soutien aux associations. Comme chaque année, la Communauté de communes s’est associée également au Conseil Départemental de la Dordogne pour accompagner les associations dans le cadre de la Convention de Soutien aux Initiatives Culturelles Concertées.”
PAGE 20 : “Un nouvelle organisation du service voirie, préparée dès 2020, est effective depuis le 1er janvier 2022. La première étape a consité en une redéfinition des voiries d’intérêts communautaires (VIC) sur l’ensemble du territoire. Puis un diagnostic technique exhaustif des voiries VIC incluant également les ouvrages d’art a été conduit. Enfin, l’ensemble des visites de terrain a permis de finaliser le chiffrage préparatoire de l’ensemble des travaux nécessaires au bon entretien de nos 342 km de voiries afin de réaliser un plan pluriannuel d’investissement (PPI) jusqu’à fin 2026. Cette nouvelle organisation propose de concentrer les efforts de la régie voirie sur des travaux d’entretien de voirie et les travaux préparatoires avant réfection complète de la couche de roulement (…). Dans le cadre de l’aménagement foncier (AFAF) (…), une mission de maîtrise d’oeuvre a été réalisée par le service. Après la réalisation des travaux de réfection des chemins ruraux, de création de dessertes forestières et de travaux compensatoires, les travaux des pistes DFCI sont finalisés cette année. (…) Le service a organisé et mutualisé l’ensemble des commandes pour la fourniture de signalisation (panneaux de police, directionnelle, signalisation d’information locale, adressage et temporaire) avec 21 des 22 communes du territoire pour notamment la mise en place du nouvel adressage. Le service est responsable du traitement des Déclarations de Travaux (DT) et des Déclarations d’Intention de Commencement de Travaux (DICT) en application de la réglementation entrée en vigueur depuis le 1er juillet 2012. Ces déclarations de travaux sont obligatoires pour les Maîtres d’Ouvrage et exécutants de travaux, afin de prévenir les risques d’endommagement des réseaux enterrés et aériens. Cette plateforme met en relation tous les détenteurs de réseaux et chacun est en obligation de répondre à ces déclarations. En 2020, nous avons répondu à 740 déclarations et en 2021 à plus de 1740.”
PAGE 22 : “PLUi : le projet avance ! Les élus de notre Communauté de communes travaillent à l’élaboration du Plan Local d’Urbanisme intercommunal depuis début 2021. Il leur paraît indispensable d’associer la population et les partenaires à ce projet d’aménagement de notre territoire pour les 10-15 prochaines années. La première année a été consacrée à la réalisation d’un diagnostic mettant en évidence les défis auxquels le PLUi doit répondre, qu’ils soient liés à l’environnement, au cadre de vie, à l’habitat, la vie locale, la mobilité ou encore à l’économie. La 2e étape est la construction d’un projet politique pour notre territoire, nommé Projet d’Aménagement et de Développement Durables (PADD), qui fixe les grandes orientations d’aménagement du territoire à partir des enjeux identifiés dans le diagnostic. Après une première lettre PLUi informant du lancement de la démarche en août 2021, la 2e lettre du PLUi a été diffusée dans l’ensemble des foyers de notre territoire en avril dernier pour informer les habitants des défis identifiés et les inviter à participer aux différents ateliers par secteur organisés en mai dernier. Une prochaine réunion publique sera organisée en fin d’année pour présenter le projet de PADD.”
PAGE 23 : “Le SCoT Périgord Vert, quel futur dans 20 ans ? Les élus du syndicat du SCOT Périgord Vert, composé des 6 communautés de communes du Périgord Vert (…, 104 COMMUNES AU TOTAL), réfléchissent à cette question en élaborant le Schéma de Cohérence Territoriale (SCot), en concertation avec les habitants. Le SCoT est un document de planification en urbanisme avec les habitants. Le SCot est un document de planification en urbanisme des intercommunalités. Mais il doit lui-même intégrer les recommandations du Schéma Régional d’Aménagement, de Développement Durable et d’Egalité des Territoires (SRADDET). Pourquoi un SCoT en Périgord Vert ? Pour deux raisons, Refonder la solidarité : écouter et innover ; organiser les espaces qui font habitat et les lieux qui font lien. Vous trouverez plus de détails dans le Projet d’Aménagement Stratégique (…)”.
PAGE 27 : “Né du partenariat entre l’Espace Socioculturel Le Ruban Vert, les Communautés de communes Dronne et Belle et Périgord-Limousin, le projet “Les Jeunes du Périgord Vert s’engagent pour le Climat” a permis de renforcer l’engagement des jeunes du territoire en faveur du climat. Le 28 avril dernier au Nantholia, lors d’une réunion marquant la fin de cette expérimentation, les jeunes engagés dans ce projet ont pu présenter leurs travaux aux élus en leur faisant des propositions d’actions à développer localement : organisation de marches vertes, fabrication de poubelles à masques participatives, projet de vélo-mobilité. L’idée est désormais de déployer cette initiative avec de nouveaux jeunes, voire dans d’autres lieux.”
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On ne triche plus aux boules !

On ne triche plus aux boules !

Il vient de se produire un miracle en France. D’un coup d’un seul toute l’ancienne classe politique a été frappée de vieillissement et ne va pas tarder à disparaître. La nomination de Gabriel Attal à Matignon est cause de ce miracle. Bien entendu, comme dans tous les miracles, il y a une question de foi. Dans le cas présent, et en ce qui me concerne, je n’ai foi ni en Macron ni en Attal. Mais je sais observer la vie. Et je vois bien les signes de la vieillesse marquer les visages de ceux qui ont gouverné la France ou aspiré à le faire. Comme le disait François Mauriac, on aperçoit sur leur face « les premiers fanons de l’âge ».

La France est le seul pays au monde où de tels évènements peuvent s’accomplir. Parce qu’elle a toujours été dirigée par une classe ceinte de l’onction divine. Celle que lui a conférée le baptême de Clovis et que ses successeurs ont su conserver intacte, même quand la République a succédé à la monarchie. « Je suis sacré ! », criait Mélenchon aux policiers venus perquisitionner chez lui. Le plus fort, c’est qu’il avait raison. Au moins du point de vue de sa fonction.

Nos gouvernants se croient tous sacrés. On n’y peut rien, c’est l’histoire. Alors quand il s’agit d’en changer, seul un miracle ourdi par le détenteur du pouvoir suprême peut provoquer le grand chambardement nécessaire. C’est ce que vient de faire Macron. Sans doute en étant très conscient de ce qu’il faisait. Car mal en point comme il l’était, il se disait certainement, comme tout le monde dans le pays, que seul un miracle pouvait le sauver, et nous avec. Eh bien voilà, c’est fait !

Le second miracle est celui de la parole. Attal parle en langues, comme on dit dans les Ecritures. C’est-à-dire qu’il utilise des mots que tout le monde comprend, au lieu du langage automatique des politiciens d’antan. Certes il y a d’antiques souvenirs dans son parler, mais chacun sait qu’il ne s’agit que de passerelles destinées à permettre le passage d’un monde à un autre. Et la France ébahie se met à écouter les nouveaux politiciens. Oh, ils ne sont pas nombreux. C’est le cortège d’Attal. Après tout, Jésus n’eut que douze apôtres. Alors quand un antique politicien se met à déverser des mots hargneux contre Attal, le peuple rigole et lui fait les cornes. Comme à un diable détrôné par l’Ange.

Certains vont me dire : Soyons sérieux ! Mais je le suis. Une telle révolution est la marque de l’humanité, qui évolue sans s’en rendre compte et change d’univers sans le savoir. Voyez ce qui se passe avec l’intelligence artificielle. Tout le monde croit qu’elle va rendre inutile l’action humaine. Alors certains se barricadent dans leur petit savoir, tandis que d’autres ont déjà tout largué et voguent vers l’univers paresseux que le paradis nous promet. Pendant ce temps, le véritable débat se tient entre les éditeurs de presse et les promoteurs d’intelligence artificielle pour savoir comment ces derniers indemniseront ceux qu’ils s’apprêtent à piller afin de revendre au monde entier le fruit de leurs rapines assaisonné à la sauce informatique.

Et la France dans tout ça ? Elle va changer. De dirigeants, de langage, d’univers. Elle va effacer huit décennies de malheur où elle a été prisonnière de mauvais bergers piqués au marxisme et au gauchisme et qui n’ont pas cessé de déverser leur folie intéressée dans les oreilles du peuple assommé de mensonges. Car la novation d’Attal, ce n’est pas une révolution, C’est un simple retour au bon sens. Le petit Attal n’est pas fou. Il croit que dans la vie il vaut mieux dire la vérité, même s’il sait très bien qu’elle n’est que la sienne. Mais que tout le monde va pouvoir le comprendre et le juger à l’aune du parler vrai, qui est le seul qu’homo sapiens comprend vraiment.

Si certains croient que l’évènement qui vient de tout changer est le fruit d’un plan savamment élaboré, ils se trompent. Il ne s’agit que d’un réflexe de sauvegarde, assez semblable au fond au cri poussé par l’enfant du conte d’Andersen : « Le roi est nu ! » Le cri d’aujourd’hui dit : « La France est folle ! ». Folle d’avoir écouté toutes ces cohortes de crétins prétentieux qui lui ont fait miroiter leur fausse compétence, leur authentique égoïsme, leurs mirobolantes promesses, et qui l’ont gouvernée depuis huit décennies. Bien sûr, il y eut De Gaulle, qui n’était pas fou, loin de là, mais qui a dû ruser dans ce monde de fous pour y ramener un peu de raison et de fierté nationale. Cela n’a pas suffi, loin de là. La catastrophe a repris sa marche insensée et voilà, tout est à refaire.

Soyons heureux de vivre ces moments. Cela redevient intéressant. On s’est copieusement emmerdé pendant ces années. Heureusement la vie privée a su faire oublier la vie publique. Mais il faut les deux. Bien sûr, rien n’est fait. Mais on va enfin pouvoir se parler, sans être assassiné de phrases toutes faites. Le bonheur des choses simples en quelque sorte. Dans une scène du « Gendarme de Saint-Tropez », les deux gradés jouent aux boules avec deux de leurs subordonnés. Et trichent effrontément. Eh bien, ça, c’est fini !

Claude Reichman

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Les deux grandes bourdes

Il est des décisions en apparence égales à d’autres qui, pour des raisons intrinsèques, entraînent des conséquences d’une ampleur sous-estimée au départ, sauf pour les attentifs.

D’un autre côté il faut admettre que les attentifs sont souvent victimes des intuitions que déclenche leur attention, et qu’ils ont tendance à l’outrance, où à son inverse l’insignifiance, quand ils imaginent le destin qui sera engendré par telle ou telle décision.

Il nous reste l’histoire, qui fait ce qu’elle peut avec ce qu’elle a, pour déterminer les liaisons entre les décisions et la succession des situations. Pour classer en temps et en force les situations, définir leurs origines décisionnelles.

Tous ces constats raisonnables ne vont pas m’empêcher d’évoquer avec vous les deux bourdes décisionnelles qui vont mettre la planète à feu et à sang dans les années qui viennent…. de mon point de vue.

La bourde de Poutine

La Russie est un immense pays très peu peuplé. Cette étrangeté découle du fait que ce pays est superficiellement – en superficie donc – pauvre, selon les ratios des siècles passés où la richesse était agricole et donc provenait de la surface des sols.

Les espaces pauvres sont, c’est compréhensible, peu convoités.

Mais aujourd’hui les territoires peuvent être riches en profondeur, par le contenu de leur sous-sol. C’est le cas des territoires russes.

Cela change la donne. Les Russes pour protéger leur territoire doivent être craints, doivent prouver que bien que peu nombreux, notamment par rapport à certains de leurs voisins proches, ils sont puissamment défendus.

Or, et c’est la bourde, pour des raisons aussi fumeuses que négligeables, Poutine a déclaré une guerre à travers laquelle il a fait la démonstration mondiale du peu d’efficacité de son armée, de ses manques technologiques et opérationnels, et surtout de son manque d’hommes lié à sa population vieillissante et peu nombreuse.

Imagine-t-il que les carottes sont cuites ? Que sa réalité apparue, il ne peut qu’être un rêve d‘invasion pour ses voisins ? C’est peu probable.

Or, les conséquences de cette situations sont incalculables et ne peuvent que se transformer en guerres interminables, qui ne pourront pas rester locales.

C’est la première grande bourde qui va modifier en profondeur les équilibres fragiles de l’humanité.

La bourde de Biden et de son, bien petit mais zélé, complice Le Maire.

Le monde occidental est le leader mondial et reconnu de l’économie, depuis des siècles. A ce titre il a été amené à organiser le capital, à être le banquier du monde.

Pour mémoire, capitaliser consiste à accumuler puis à transmettre, c’est la seule méthode pour être et progresser. C’est vrai en science, en culture, en philosophie, en politique, en tout y compris en économie. Cela passe par la conservation des fruits d’une activité jusqu’à en faire une masse significative par la transmission, telle que les bibliothèques, les archives scientifiques, ou la richesse en économie qui s’appelle le capital.

Le capital culturel est en partie dans les bibliothèques, le capital scientifique dans des bases de données scientifiques, etc… le capital économique est dans les banques. Tous les points de stockage des capitaux ont un impératif commun : la confiance.

La confiance est la qualité première et essentielle demandée à l’outil d’hébergement d’un capital. Peu importe la qualité où l’origine de ce qui est conservé, le lieu d’hébergement se doit de ne pas être juge, de simplement conserver pour mettre à disposition.

Et là, Biden, c’est la bourde.

A la vue de tous, il bloque les capitaux russes, tous les capitaux russes qui sont à sa portée. Toto Le Maire en fait autant dans son petit coin.

Ainsi donc, le banquier du monde trahit ses clients.

Peu importe qu’il ait pris la peine avant de les qualifier de tous les défauts de la terre, que ces qualifications soient vraies ou fausses, une seule chose compte : il a bloqué, et parle de piquer, le capital de ses clients. Comme le petit voyou de quartier, ou le petit inspecteur fiscal de province.

Il ne peut plus prétendre au rôle de banquier du monde, il est cuit.

Les conséquences de cette bourde vont déplacer fatalement la confiance, voire pendant un certain temps l’annihiler, ce qui est pire.

Les désordres qui vont être engendrés risquent d’être fatals à l’occident. Tout cela ne se déroulera pas dans la paix, c’est à travers la ou les guerres que les candidats à la future nouvelle banque mondiale vont se départager. Cela va être règlements de comptes et guerres des gangs à l’échelle de la planète.

Jusqu’à ce qu’un nouveau banquier obtienne la confiance de tous, peu importe les moyens qu’il emploiera, ils seront de toutes façons oubliés dès qu’il sera en place.

Bien à vous. H. Dumas

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Henri DUMAS vérifié par…Julien VARTET ou Rectifions toujours, ne corrigeons jamais !

Henri DUMAS vérifié
par… Julien VARTET
ou
Rectifions toujours, ne corrigeons jamais !
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QUESTIONS :
1-Si, comme le prétend Bruno LE MAIRE (qui n’est pas seulement inflationniste en actes, mais également en paroles),
un seul billet litigieux, signé par Henri DUMAS et consultable sur Internet (celui relatif à Bullecourt), est de nature à mettre en danger des “MILLIERS de FONCTIONNAIRES”,
quel effet a bien pu produire sur des MILLIERS DE SPECTATEURS une très bonne comédie, représentée à Paris plus de 550 FOIS, au cours de la dernière décennie du XXe siècle, qui montrait (entre autres joyeusetés) une baronne et veuve EN TRAIN DE GIFLER L’INSPECTEUR DU FISC, venu contrôler les comptes de sa maison de champagne ?
2-Est-ce à dire, SELON CETTE LOGIQUE IMPLACABLE,
que dans la mesure où elle fut jouée :
-d’abord dans les trois salles que possédait l’auteur (l’industriel Julien VARTET, des Huiles Labo) : la Potinière (ancien nom de l’actuelle Pépinière-Opéra), le Théâtre Edouard-VII et les Mathurins ;
-puis, au Théâtre des Bouffes-Parisiens (dirigé alors par Jean-Claude BRIALY) pour un spectacle d’été ;
que dans la mesure où :
-elle fit l’objet d’une immense campagne d’affichage comme de presse, et bénéficia de nombreuses critiques élogieuses ;
-elle fut publiée en 1994 aux éditions du Rocher ;
et qu’en outre, elle raillait les élus, le syndicat de la magistrature, les comptables, les conseillers fiscaux et l’administration en général ;
est-ce à dire, donc, que dans ces conditions, aucun contrôle n’a pu être réalisé au cours de ladite période dans toute l’Ile-de-France, et qu’aucun agent fiscal ne s’est aventuré chez des contribuables par crainte d’agressions ou de représailles ?
Voilà au moins deux questions, qui même si elles devaient demeurer sans réponses, sont finalement presque aussi drôles à poser que la pièce l’est à relire !
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ILLUSTRATION :
[N.B. (Sébastien MILLERAND) : C’est nous qui soulignons les passages importants.]
Julien VARTET. Archibald. Comédie en 2 actes et 3 tableaux. Créée au Théâtre de la Potinière en 1990 et figurant dans le recueil intitulé : Pièces Narquoises. (Monaco, Editions du Rocher, 1994).
Le rôle de la baronne Tricot a été tenu tour à tour par Mesdames : Corinne MARCHAND, Axelle ABBADIE et Yolande FOLLIOT.
[Extrait du Deuxième Acte, pages 169 à 174] :
DUPONT. L’inspecteur nous réclame plus d’un milliard de nouveaux francs parce que nous écrivions sur les factures : “Vente hors de France” au lieu de “Vente à l’étranger”.
PARPALON. Oui, ou bien à l’exportation. Je comprends ! Le coup est rude ! Bigre…Bigre !
BARONNE. On ne peut pas se défendre ?
PARPALON. Difficile…Tss tss tss ! Il tient le bon bout.
BARONNE. Quand nous envoyons du champagne en Suède, que l’on appelle cela hors de France ou vente à l’étranger, c’est bien la même chose.
PARPALON. Pour les Suédois qui dégustent votre champagne, c’est effectivement la même chose.
BARONNE. Mais pour moi ! La logique…
PARPALON. N’a rien à voir dans l’affaire. A quoi serviraient donc les experts, tel votre serviteur, si la fiscalité française n’était pas…profond mystère pour les profanes !…et matière à interminables controverses pour les initiés… Quand même, ruiner la Veuve Tricot, il faut vraiment, n’avoir pas de coeur !… Ou alors il s’agit d’une vengeance.
BARONNE (triste, désignant Archambaud). Effectivement…Je l’ai giflé.
PARPALON. Que dites-vous ! Vous avez frappé le fonctionnaire !
BARONNE. Oui, monsieur l’expert.
PARPALON. Quand ?
BARONNE. Dès son arrivée.
PARPALON. Alors vous êtes sauvée.
BARONNE. Serait-ce possible !
PARPALON. Evidemment. Comprenez donc qu’on ne saurait laisser les contribuables taper sur les contrôleurs et inspecteurs des impôts. Sinon, étant donné les sentiments qu’ils inspirent certains se feraient corriger, à l’heure, au quart et à la demie !
BARONNE. Alors ?
PARPALON. Alors vous êtes tirée d’affaire ! Dès la baffe, ce monsieur devait se retirer et aller déposer plainte auprès du procureur de la République. Il n’a pas respecté la loi. Son contrôle est nul. Bien sûr, l’administration vous enverra un de ses collègues.
BARONNE. A qui il faudra faire la même chose ?
PARPALON. Ah non ! Parce qu’en cas de récidive, au lieu de trois mois avec sursis, on vous collerait un an ferme. Mais entre-temps vous aurez fait confectionner des tampons en caoutchouc, exprimant la mention : “autrement dit vente à l’exportation”. En une nuit, à l’aide de quelques employés dévoués, vous collerez ça partout, aux bons endroits, c’est-à-dire à côté de la formule malencontreuse. Et vous serez définitivement tranquille.
ARCHAMBAUD. Ne croyez pas à une fabulation, monsieur l’expert ! Je n’ai jamais été frappé.
PARPALON (ébranlé). Ah…Tss…Tss…
ARCHAMBAUD. Comment pouvez-vous croire…Seulement imaginer !…Qu’une personne distinguée, raffinée, telle la baronne Tricot, se soit abandonnée à un comportement de marchande des halles !
PARPALON. Il n’y a pas de témoin ?
DUPONT. Si, moi.
ARCHAMBAUD. Lui ! Laissez-moi rire ! Un malheureux excité !…Halluciné…en permanence. (Il retire un tube de la poche de Dupont et l’exhibe.) Drogué au Sedatum des laboratoires Labarthe !
PARPALON. Certes, il ne fait pas bonne impression.
DUPONT. Moi ! Vous m’auriez connu la semaine dernière…encore !…avant l’arrivée de ce fléau ! Vous me verriez à la messe le dimanche !
PARPALON (tourné avec Archambaud). Mais sur la base même de votre redressement…Cette terminologie fautive brusquement…Je m’interroge…Je m’interroge.
DUPONT. Dieu soit loué ! Il s’interroge.
PARPALON. L’article 164 laisse planer le doute.
ARCHAMBAUD. Peu importe. Vous n’êtes pas sans savoir, monsieur l’expert, que dans le doute l’administration est dans son droit, le contribuable dans son tort. C’est le fondement de la fiscalité française.
PARPALON. Certes…Certes…
ARCHAMBAUD. Vous ne voudriez tout de même pas que les fonctionnaires des Finances soient placés à égalité avec les assujettis à l’impôt !
PARPALON. Un rêve ! Je n’en demande pas tant ! Peut-être au cours du prochain millénaire…Pourtant ce dentiste d’Orléans qui avait, en 1936, écrit : “Déduction pour famille “gêneuse” au lieu de famille nombreuse…
ARCHAMBAUD. Le tribunal administratif l’a certainement condamné.
PARPALON. Oui, mais dix ans après, le Conseil d’Etat lui a donné raison. Une satisfaction…posthume puisque dans l’intervalle il était mort à la guerre. […]+++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++

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Henri DUMAS vérifié par…Jacques BAINVILLE ou Ce contrôle venu d’ailleurs (origine insoupçonnée de la terreur fiscale)

Henri DUMAS vérifié
par… Jacques BAINVILLE
ou
Ce contrôle venu d’ailleurs
(origine insoupçonnée de la terreur fiscale)
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QUESTION (jamais posée ainsi sur ce blog et qui, partant, ne peut être rattachée à aucun propos directement tenu par Henri DUMAS, mais qui, en elle-même, les contient, les précède et les résume tous) :
Si l’on sait généralement que l’impôt sur le revenu en France a été voté en remplacement des “quatre vieilles” ;
si l’on se souvient qu’il a introduit dans la législation l’usage fréquent du contrôle fiscal (consubstantiel à tous les systèmes d’impôts sur le revenu en vigueur, de la Suisse jusqu’aux Etats-Unis) ;
si l’on prend garde au fait que, sous la mauvaise influence de Joseph CAILLAUX, la fiscalité nouvelle prit davantage exemple sur le modèle prussien que sur le modèle anglais,
et que de tous les contrôles connus, le prussien était, COMME PAR HASARD, le plus impitoyable et le plus tentaculaire ;
ne voit-on pas mieux dès lors que la “terreur fiscale”, qui existe bel et bien, a pour véritable père : BISMARCK (comme la Sécurité Sociale, les caisses de retraite, l’école publique obligatoire, et beaucoup d’autres agents pathogènes, sournoisement injectés dans les veines de la France par des mains expertes, mais ennemies) ?
Ainsi considéré, le contrôle fiscal, anti-français par nature, peut être défini comme une ANOMALIE se doublant d’une HORREUR !
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ILLUSTRATION :
[N.B. (Sébastien MILLERAND) : C’est nous qui soulignons les passages importants.]
Jacques BAINVILLE. Après la Guerre : Comment placer sa fortune. (Paris, Nouvelle Librairie Nationale, 1919)
[Chapitre XV : “Le capitaliste, les impôts et les lois”, pages 236 à 239]
“L’insécurité des capitaux menace de s’accroître par le fait du désordre économique et politique que la guerre a répandu à travers le monde. D’autre part, la tendance de la société moderne est de traiter en ennemis le capital et la fortune acquise. L’Etat ayant en outre besoin de ressources considérables les demande à une taxation de plus en plus sévère. La jalousie démocratique et les exigences budgétaires conspirent à multiplier les impôts aux dépens de l’épargne la plus honnête.
Si l’ingéniosité du fisc est grande, celle du contribuable ne l’est pas moins. De tout temps la matière imposable a cherché à s’échapper. L’esprit de dissimulation et de fraude se développe en raison même du poids des impôts. Toutefois, au temps où nous sommes, l’Etat pourchasse et traque toujours plus étroitement les fraudeurs et cherche à les saisir de toutes parts dans le réseau de ses dispositions légales. Il importe donc de savoir à quels inconvénients ou à quels dangers s’exposent les personnes qui, n’étant pas assez convaincues de la nécessité du devoir fiscal, veulent esquiver les taxes et les impôts.
L’impôt sur le revenu est celui auquel le contribuable est le plus tenté de se soustraire, au moins partiellement. La déclaration est libre et le contrôle est encore vague, le système n’étant en France qu’au début de son application.
Cependant il serait imprudent de croire que l’administration restera toujours indulgente et désarmée. A mesure que l’impôt sur le revenu prendra de l’âge, les renseignements se multiplieront chez le percepteur. Chaque contribuable aura sa fiche, enrichie des informations fournies par d’autres administrations, celles de l’enregistrement en particulier. Peu à peu le revenu des particuliers sera saisi à toutes ses sources et des surprises désagréables seront réservées aux dissimulateurs. Déjà, en effet, les amendes atteignent des taux énormes et elles pourront aller jusqu’à la confiscation totale des sommes dissimulées.
Pour être productif, l’impôt sur le revenu doit être extrêmement sévère et ne faire grâce de rien. C’est ainsi qu’il fonctionne dans les pays où il est appliqué depuis lontemps. Un exemple tiré de la Prusse sur laquelle nos législateurs ont copié ce système et où il a atteint la perfection dans la tyrannie caporaliste, montrera comment une administration vigilante et bien outillée réussit à capter toutes les sources des revenus.
Un Français, précepteur dans une riche famille prussienne, avait, selon la loi, déclaré ses appointements et se croyait ainsi en règle. Quelque temps après, il est appelé chez le percepteur et le dialogue suivant s’engage : “Monsieur, dit le fonctionnaire, j’ai le regret de vous dire que votre déclaration n’est pas complète. Vous avez bien inscrit vos gages. Mais vous êtes logé au château, si je ne me trompe ?-Parfaitement.-A quel étage, je vous prie ? Au second.-C’est donc, d’après la valeur locative de la commune, la somme de tant que j’ajoute. Et vous prenez vos repas ? A la table de famille ?-En effet.-Nourriture de choix. Tant pour la nourriture…Un mot encore. Vous buvez du vin ? de la bière ?…-De la bière.-C’est donc tant pour la boisson.”
Avec cela, le contribuable n’était pas quitte. Un jour, ses parents lui envoient de France un petit fût de vin. Et bientôt le percepteur le rappelle : “Monsieur, lui dit-il, vous avez déclaré que vous buviez de la bière à vos repas. Mais la régie m’apprend que vous avez reçu du vin. Vous allez donc boire du vin pendant quelques semaines. C’est un supplément que je dois ajouter à vos ressources normales.”
Il est peu probable que les moeurs françaises s’accommodent jamais d’un régime aussi méticuleux et aussi inquisiteur, ou bien il échouera sur la résistance de l’esprit public. Mais il n’est pas douteux que l’impôt sur le revenu, après la tolérance des débuts, deviendra de plus en plus strict si l’on veut qu’il dure et qu’il produise quelque chose. Et les moyens d’information du fisc s’étendront et se préciseront, surtout pour la fortune acquise.”
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Henri DUMAS vérifié par…Joseph GUERIN ou De la maison commune au monde renouvelé

Henri DUMAS vérifié
par…Joseph GUERIN
ou
De la maison commune au monde renouvelé
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QUESTION : Que se passerait-il si le principe intangible de la propriété privée venait à être aboli ?
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AFFIRMATION :
Henri DUMAS. La Propriété privée. (Billet du 29 août 2017, publié sur le blog : “Témoignage Fiscal”) :
“Les biens matériels. Chaque être vivant possède-même éventuellement en infime quantité ou pour un temps très bref-des biens matériels. Certains indispensables à la vie, d’autres superflus. L’absence totale de possession matérielle entraîne la mort. Il n’est donc pas faux d’affirmer que les biens matériels de chacun font partie intégrante de sa propriété privée. Une agression à ces biens est inacceptable et génère les douleurs intolérables de toute atteinte à la propriété privée.
Conséquences. Cette vision universelle de la propriété privée-largement perdue de vue ou contestée-fait apparaître clairement que le plus grand prédateur de la propriété privée est l’Etat. N’est-ce pas lui qui nous demande régulièrement de donner notre vie pour lui ? Qui façonne nos pensées par son enseignement ou ses propagandes ? Qui enfin nous dépouille de nos biens pour des motifs de plus en plus fumeux ? Nous pouvons objectivement affirmer que l’Etat est le plus grand destructeur de la propriété privée, dont paradoxalement il se prétend le défenseur”.
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ILLUSTRATION :
[N.B. (Sébastien MILLERAND) : C’est nous qui soulignons les passages importants.]
Joseph GUERIN, docteur en droit, avocat à la Cour d’appel, Rédacteur en chef de : “La France Immobilière”.
Le Sort des Maisons dans les Systèmes socialistes. (Paris, Imprimerie Charles Schlaeber, 1907).
[Pages 45 à 50] :
L’utilité sociale du propriétaire :
“En l’an 2000, d’après l’américain Edward Bellamy (“Cent ans après ou l’an 2000”), une atmosphère d’enchantement emplira la société collectiviste. De mélodieux orchestres verseront, par téléphone, à domicile, des flots d’harmonie. L’électricité distribuera partout une exquise température. Un confort ultra-moderne règnera dans chaque demeure.
Tous les socialistes ne sont pas à ce point dithyrambiques, mais tous attendent de l’Etat propriétaire une administration des immeubles plus avantageuses pour les locataires.
Le collectivisme parviendra-t-il jamais à s’organiser ? Supposons-le. Sans prétendre deviner complètement ce qu’il adviendrait, en ce cas, des maisons et de leurs habitants, il est possible d’apercevoir quelques décevantes probabilités. Nous les résumerons ainsi brièvement :
1° Les réparations et les transformations à exécuter dans les propriétés sociales, les maisons nouvelles à bâtir, l’entretien du personnel considérable affecté au service des habitations ne permettront pas de loger les citoyens gratuitement. Qu’il soit payé en argent ou en bons représentatifs de travail, il y aura quand même un loyer à verser par les occupants.
2° La liberté de choisir son logement sera réduite et fort exposée à disparaître. On ne pourra pas, avant très longtemps, changer la configuration générale des villes, ni remplacer les maisons existantes. Cependant des logements très différents à bien des points de vue seront loués à des tarifs sensiblement égaux parce qu’il faudra les utiliser tous afin de loger tout le monde ; parce qu’aussi plus d’égalité ayant été introduite dans les conditions d’existence, les individus disposeront de ressources à peu près identiques pour leur habitation ; parce qu’enfin on ne voudra pas maintenir la loi de l’offre et de la demande qui fait la hausse et la baisse des loyers. En sorte que les locaux les plus agréables, les plus sains, en nombre limité, seront demandés par une quantité innombrable d’amateurs. L’Administration ne pouvant accorder à tout le monde les logements les plus recherchés, ni laisser vacants ceux qui le seront moins, en viendra, probablement, à répartir les uns et les autres d’autorité entre les familles. Les meilleurs appartements seront attribués, bien entendu, aux gros fonctionnaires, nouveaux privilégiés. Pour éviter cette distribution arbitraire des locaux, il faudrait renier les nouveaux principes et revenir à la vieille loi de l’offre et de la demande.
3° Avec le temps, les maisons anciennes seront remplacées par des immeubles tristement uniformes. Car la similitude des conditions et l’unification des tarifs de loyers se cristalliseront peu à peu dans des bâtiments d’une ressemblance égalitaire.
4° Soumis à l’élection, les gouvernants feront fléchir toutes les règles concernant la répartition et la tenue des locaux en faveur des électeurs influents. Pour se rendre populaires, ils essayeront de faire baisser le taux des loyers jusqu’à la gratuité, impossible pourtant à obtenir.
5° Une réglementation très minutieuse mettra des obligations diverses à la charge des occupants. Ils seront en butte à de rigoureux contrôles et à l’arbitraire d’une administration d’autant moins tolérante qu’elle aura des attributions plus étendues et plus compliquées. Déjà figurent, à l’heure actuelle, dans les règlements sanitaires, des prescriptions de salubrité à suivre par les locataires. Pour en surveiller l’exécution, ni le propriétaire ni aucun fonctionnaire ne peuvent pénétrer chez les particuliers. Cette surveillance, poussée jusqu’à la violation du domicile, aurait lieu certainement pour de telles mesures et pour beaucoup d’autres encore si les maisons appartenaient à l’Etat. Comment les citoyens s’y opposeraient-ils, alors qu’ils dépendraient tous des pouvoirs publics ? L’Etat serait, pour eux, un propriétaire universel, despotique et tracassier dont ils ne pourraient pas changer.
La mauvaise influence des mandataires élus et d’une administration envahissante ne se ferait pas sentir que dans le pur collectivisme. A ces deux points de vue, toutes les formes de socialisme appellent des critiques.
La régie de constructions neuves par la commune n’échapperait pas aux abus nés de l’élection. Certains étatisants l’ont si bien reconnu, qu’ils seront d’avis d’enlever au conseil municipal une autorité directe sur l’entreprise. Mais ils n’arrivent pas à nous convaincre que les élus pourraient demeurer vraiment en dehors d’une oeuvre créee, organisée, subventionnée par eux et dont ils gardent la responsabilité devant le corps électoral.
Quant au danger de voir l’indépendance et l’intimité du foyer compromises par des intrusions administratives, c’est peut-être le plus grave à redouter de tous les socialismes. Il existe dans l’action directe des communes édifiant et régissant des constructions ouvrières. Il se déploierait, inévitable, avec le collectivisme. Comment le domicile garderait-il un caractère sacré, comment resterait-il aimé, sûr et stable, tandis que l’Etat y installerait son écrasante présence, occulte ou visible ?
Dans un cri de triomphe-que nous enregistrons comme un aveu-un socialiste disait à propos de l’évolution législative actuellement en marche : “Le mur symbolique de l’inviolabilité du domicile est lézardé !” (Maxime Leroy : “Le Code civil et le Droit nouveau”, p.92)
A cet oiseau de mauvais augure il faut répondre : Si vous et vos pareils vous brisez le cadre de la famille, vous briserez en même temps les seuls liens solides et salutaires qui unissent les hommes. Vous arracherez l’enfant à son atmosphère naturelle pour l’exposer à tous les coups du malheur. Vous ruinerez le pays moralement et matériellement.
La propriété individuelle-qui du reste impose des devoirs à ses détenteurs-nous a préservés jusqu’ici de telles déchéances. Elle est à même de remplir ses fonctions, en matière de logement, beaucoup mieux que les pouvoirs publics ne sauraient le faire. Elle est, en outre, indispensable à nos intérêts généraux.
Gardien d’un principe, sans lequel il n’existerait ni libertés effectives, ni véritable solidarité, ni énergies créatrices, le propriétaire a une utilité sociale incontestable. Au contraire, le mot d’ordre du socialisme pourrait être : l’Etat contre la société.”
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Henri DUMAS vérifié par…Georges DUHAMEL ou L’Avenir radieux, c’est le bel Autrefois !

Henri DUMAS vérifié
par…Georges DUHAMEL
(un des auteurs favoris d’Emmanuel MACRON)
ou
L’Avenir radieux, c’est le bel Autrefois !
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QUESTIONS : Est-il concevable qu’un Etat, à supposer que la chose existe réellement, aille bien au-delà de ses attributions régaliennes ? Peut-on l’en empêcher ? En a-t-il toujours été ainsi en France ? Comment la fiscalité reflète-elle cette anomalie ?
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AFFIRMATIONS :
1-Henri DUMAS. L’Etat-Providence : cette abstraction qu’un ouragan emporte. (Billet du 10 septembre 2017, publié sur le blog : “Témoignage Fiscal”) :
“Le plus grand nombre abandonne et confie sa vie à des escrocs qui se nomment eux-mêmes l’Etat.”
2-Henri DUMAS. Il faut couper les vivres. (Billet du 30 juin 2023, publié sur le blog : “Témoignage Fiscal”) :
“Nos hommes de l’Etat sont prodigues. (…). Il faut leur couper les vivres, sans quoi ils iront jusqu’à la ruine dévastatrice. Donc, la solution pour sauver la France d’une faillite aujourd’hui proche et inéluctable n’est pas d’analyser jusqu’à plus soif les dépenses mais de couper dans les recettes. Il faut réduire l’impôt, réduire le périmètre d’intervention de l’état dispendieux, éradiquer la terreur fiscale, redonner aux Français leur confiance en eux, rétablir le rapport naturel entre le gain et l’utilité économique de celui qui le perçoit.”
3-Henri DUMAS. Piller, Pillages, Pillards. (Billet du 6 juillet 2023, publié sur le blog : “Témoignage Fiscal”) :
“(…), nous pourrons construire une autre société.
Pour cela il suffira :
-de prendre conscience que la réalité d’un groupe prend sa source dans l’addition de ses individualités, que l’individu est l’unité de base ;
-que donc le pouvoir ne vient pas de la qualité du haut mais de celle du bas ;
-que l’Etat est un outil à la disposition de la société et non l’inverse.”
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ILLUSTRATION :
[N.B. (Sébastien MILLERAND) : C’est nous qui soulignons les passages importants.]
Georges DUHAMEL. Le Mythe.
[Texte intégral de la chronique publiée dans la rubrique : “A travers la Presse” des Informations de Madagascar (N° 1563, 26 décembre 1947, page 2, colonnes 1 et 2)] :
“Quand les gens de ma génération se reportent, par la pensée, à la fin du XIXe siècle, à leur jeune temps, ils peuvent sans succomber à l’amplification légendaire, murmurer les mots d’âge d’or. En ces temps d’équilibre et de raison, l’impôt direct-pour ne parler que de celui-là-comptait peu dans la vie d’un homme de condition moyenne. On parlait de l’impôt sur le revenu, mais il n’était pas encore institué : il rencontrait des détracteurs dont toutes les anticipations ont été dépassées par les évènements. La France vivait de manière opulente et sage. Elle entretenait une grande flotte et une grande armée ; elle dépensait tout ce qu’il fallait dépenser pour son immense domaine d’outre-mer. Elle pouvait bâtir et elle ne s’en privait pas. Elle multipliait des fondations et des institutions qui demeurent l’honneur de la IIIe République. Le train de la Maison France était raisonnable : peu de personnel, nulle folie des grandeurs. La France empruntait avec modération et faisait toujours honneur à sa signature.
J’entends bien que, depuis ces temps bénis, la France a subi deux guerres qui l’ont cruellement éprouvée. Faut-il mettre au compte de ces guerres le régime démentiel auquel nous sommes présentement soumis ? Ce serait trop simple ? Les pays qui ont eu la chance de vivre en dehors des guerres sont eux-mêmes plus ou moins touchés par le genre de désordre dont nous souffrons, par le règne de la complication, de l’Administration, de la paperasse délirante et de l’oppression fiscale.
Autrefois, l’Etat était fait pour les citoyens, il était au service des citoyens. Il apparaît bien que, maintenant, le citoyen est fait pour l’Etat, qu’il est l’esclave de l’Etat et qu’il sera finalement immolé à l’Etat. L’homme de condition moyenne, celui qui, jadis, poussait un soupir pour abandonner quelques billets de cent francs au fisc, doit, aujourd’hui, travailler la majeure partie de la journée pour assouvir les appétits d’un Etat qu’il ne comprend pas, qu’il n’aime pas et dont les actes lui inspirent, pour la plupart, du mécontentement ou de l’horreur.
Jamais, et même aux heures les plus sombres de notre histoire, les Français n’ont subi traitement plus offensant et plus inique. Les écoliers de mon enfance, en ouvrant un livre d’histoire, apprenaient avec stupeur que les abbayes prélevaient la dîme, le dixième, sur le bien du travailleur. Qu’on nous rende le doux temps de la dîme ! Les exactions des fermiers généraux, l’activité oppressive des Turcarets, des traitants, tout cela est peu de chose au prix de la réquisition scandaleuse à laquelle sont soumis les Français dans un régime qui prétend être un régime de liberté. Ce prélèvement exorbitant n’est d’ailleurs possible que grâce à des manoeuvres de surveillance, de contrôle et d’inquisition telles que les gens du moyen âge, s’ils revenaient, en seraient offusqués et se montreraient incrédules. L’abus des déclarations et du serment n’est pas une des moindres misères de notre époque désolante.
Je parle, il va sans dire, pour les honnêtes gens qui ne veulent rien dissimuler et pour les gens forcément loyaux dont tous les revenus sont déclarés par les tiers. J’ajoute que si ces malheureux ont des enfants et s’ils s’avisent de les instruire, de les préparer à des professions intellectuelles qui ne nourrissent pas leur homme avant la trentaine bien sonnée, ils ne peuvent même pas compter sur la moindre exonération. La France est donc en train de détruire ses futures élites et de les décourager dès le début de l’aventure.
Les écrivains-que je peux considérer particulièrement parce que je les connais bien-nous proposent un exemple démonstratif. Sur un livre qui paraît, l’Etat n’a pas fait moins de dix prélèvements. Il frappe, de diverses manières, les fabricants de papier, d’encre, de fil, l’imprimeur, le brocheur, le transporteur, l’éditeur, le libraire et l’auteur. Là, comme en tout, c’est le monstre Etat qui prend la part du lion. On m’assure que la Société des Gens de Lettres espère d’amener l’Etat à traiter les écrivains comme des salariés à revenu fixe et connu. Puisse-t-il en être ainsi !
Ce que je dis des écrivains, on pourrait le dire de cent autres catégories de citoyens.
Mais, qui toucher dans cette conjoncture dérisoire ? Les fonctionnaires du fisc ? Ils sont de mon avis, ils me l’on dit maintes fois. Ils font, avec mélancolie et souvent avec courtoisie, un métier qui les déconcerte. Alors, les législateurs ? Ils travaillent dans le vacarme et pour la semaine présente. Ils vivent dans un courant d’air et ne pensent qu’à tenir la place une petite heure de plus. Ils savent que les tables de la loi ne sont plus coulées dans le bronze, mais modelées dans le mastic.
C’est donc l’Etat lui-même qu’il faudrait atteindre, convaincre et vaincre. Où est-il ? Où se cache le monstre ? Tout le monde commence à comprendre qu’il y a là un mystère et que le monstre Etat, le monstre tyrannique entre tous, est tout à fait hors d’atteinte parce qu’il n’existe pas.”
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Henri DUMAS vérifié par…Francis JAMMES ou Des sermons et des quêtes

Henri DUMAS vérifié
par…Francis JAMMES
ou
Des sermons et des quêtes
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QUESTION : S’imposant dans les discussions comme un mal nécessaire, le contrôle fiscal, par ses montants fabuleux et ses sommes introuvables, ne serait-il pas avant tout une illusion collective ?
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AFFIRMATION :
Henri DUMAS. Citation avec constitution de partie civile devant le Tribunal Correctionnel de Montpellier (époux Dumas contre Alain Coutolleau).
[Page 9] : “Il y a lieu de présenter la réalité de la société française, de son rapport à l’économie, de son outil de répression fiscale, de son usage, pour qu’apparaisse dans sa réalité la torture fiscale, que l’opinion publique ignore et ne veut pas voir. L’opinion publique croit que la torture fiscale, le pillage fiscal, lui sont bénéfiques, c’est une lourde erreur.”
******************************************
ILLUSTRATION :
[N.B. (Sébastien MILLERAND) : C’est nous qui soulignons les passages importants.]
Francis JAMMES. Les Muletiers astrologues. Chronique du mardi 3 janvier 1933, publiée à l’origine dans : La Liberté du Sud-Ouest, et recueillie par Michel HAURIE dans le Bulletin n° 24 (décembre 1996) de l’Association Francis Jammes (Orthez, 4e trimestre 1996), intitulé : Chroniques de Francis Jammes (1925-1937).
[Texte intégral, pages 49 et 50] :
“Je crois avoir approché trop d’hommes divers pour ne pas un peu connaître l’homme politique de nos jours et, parmi les dirigeants, n’avoir pas observé chez tous la même tare : le désir presque sadique d’imposer leur tyrannie à ceux qu’ils gouvernent au nom de la liberté, en trois mots : de les brimer.
Brimer signifie, à la lettre : s’emparer d’un pauvre homme, tel que Sancho Pança, qui représente assez bien le bon peuple, le déposer de force au milieu d’une large couverture tenue aux quatre coins par des muletiers sans vergogne qui, d’un brusque mouvement de détente, envoient se promener en l’air leur victime impuissante et furieuse.
L’esprit de brimade, je le ressens plus aigu aujourd’hui que jamais dans les palabres bouffonnes de ministres improvisés qui se préparent à réprimer vertement les “fraudes fiscales”. Cela veut dire, sans doute, que l’on enverra des agents du fisc perquisitionner dans les tiroirs déjà mis à sec par l’Etat lui-même. Je vois d’ici la tête de tel hôtelier, de tel éditeur, de tel épicier, livrant sa caisse et ne pouvant montrer aux crocheteurs légaux que les pellicules de son cuir chevelu.
Mon ami Charles Dupuis, qui vient d’être nommé vice-président de l’Institut des Sciences morales et politiques, un économiste de tout premier plan, me disait : “Dès qu’un impôt prend un caractère vexatoire, c’est qu’il est établi par des incapables.”
Et le plus drôle, dans l’affaire, est d’entendre ce dictateur d’un jour, après quelques lapées dans l’assiette au beurre, vous parler de quinze, dix-sept, vingt milliards-ce qui éblouit certainement son épouse et son petit garçon quand on prend le café.
Comme l’on ressent bien que ce jongleur “francs-or” ne comprend rien à ces chiffres qui deviennent aussi peu accessibles à notre entendement que les mesures interplanétaires ou correspondantes aux périodes géologiques !
Puisque j’en suis à ce chapitre, lisez donc le dernier volume de Pierre Termier : “Mélanges”, que publie avec une préface digne d’elle, sa fille Jeanne Boussac-Termier. Vous y verrez ce que l’un des plus hauts génies de cette Terre, qu’il a décrite, explorée, sondée avec tant d’amour, qui se penchait précisément sur des nombres qui ne réagissent plus que dans les nombres de notre subconscience, était fier de son titre de membre de la Conférence de Saint-Vincent-de Paul.
On sait là le prix du pain. Mais à la Chambre ?
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Henri DUMAS vérifié par…Marie-Madeleine MARTIN ou Du bon usage des sommations

Henri DUMAS vérifié
par…Marie-Madeleine MARTIN
ou
Du bon usage des sommations
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QUESTION : A-t-on souvenance d’un précédent quasi-identique à l’affaire dite “de Bullecourt” et, si tel est le cas, était-il alors explicable “à la manière de DUMAS” ?
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AFFIRMATION :
Henri DUMAS. Pourquoi le brocanteur de Bullecourt a-t-il lié à son suicide un agent des Services Fiscaux ? (Billet du 22 novembre 2022, publié sur le blog “Témoignage Fiscal”) :
“Les hommes de l’Etat répandent volontairement la terreur fiscale, ils récupèrent la terreur tout court. Rien ne dit que l’affaire de Bullecourt soit les conséquences d’un abus des agents du fisc, mais rien ne dit le contraire.”
**************************************
ILLUSTRATION :
[N.B. (Sébastien MILLERAND) : C’est nous qui soulignons les passages importants.]
Marie-Madeleine MARTIN. Louis Martin, mon père (1884-1971). (La Chapelle d’Angillon, Château de Béthune-Chez l’Auteur, 1972). [Chapitre III : “Un royaliste français du début du siècle”, page 20] :
“Un jour, au temps de sa lutte contre les abus de l’impôt, Louis Martin reçut la visite d’Inspecteurs de l’Etat qui lui enjoignirent de leur montrer toute sa comptabilité. Ils étaient déjà venus, maintes fois, et mon Père bouillait d’impatience. L’inspection dura des heures, puis se prolongea le lendemain. Tout était en ordre ; aucune faute ne pouvait être relevée. Mécontents, les Inspecteurs voulurent rester le surlendemain : les livres comptables défilaient devant leurs yeux ; mon Père qui supportait cette présence dans son bureau, les contemplait d’abord avec calme, puis exaspération. Lui, si libre, si indépendant,…et si foncièrement honnête subir ces investigations sans limites d’un Etat tyrannique ! Le troisième jour, les Inspecteurs ne voulaient pas s’avouer battus. Ils demandèrent : “N’avez-vous rien d’autre à nous montrer, Monsieur ?” “Si, répliqua mon Père, de sa voix la plus douce.” Il se dirigea tranquillement vers un haut placard de son bureau. En tira son fusil, et épaula. Puis, d’une voix ferme : “Et maintenant…f…le camp…ou je tire !” Les fonctionnaires bondirent vers la porte. Ils n’osèrent jamais se plaindre, ni revenir.”
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Henri DUMAS vérifié par…la Société d’Economie Politique ou Les Proportions gardées

Henri DUMAS vérifié
par…la Société d’Economie Politique
(en sa Séance du 5 janvier 1934)
ou
Les Proportions gardées
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QUESTION : A-t-on déjà débattu en France de la supposée “fraude fiscale” d’une manière plus équilibrée que celle d’à présent et avec des arguments très comparables à ceux qu’utilise fréquemment “Témoignage Fiscal” ?
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AFFIRMATION :
Henri DUMAS. Fraudeur fiscal. (Billet publié le 28 octobre 2020 sur le blog : “Témoignage Fiscal”) :
“On arrive à cette situation grotesque que l’histoire jugera sévèrement :
D’honnêtes gens sont accusés artificiellement-par un système au-dessus de tout soupçon-de fraudes fiscales par diminution de leur contribution au capital commun, persécutés, anéantis, ruinés, tout cela et au profit des vrais tricheurs fiscaux par prélèvement indu sur le capital commun.
Qui plus est, ces honnêtes gens sont les moteurs économiques du pays.
C’est cette situation absurde qui nous détruit, qui va anéantir notre pays. Comment ne pas en être attristé ? Comment pardonner aux initiateurs de cette situation ? Comment redresser la situation ? Comment revenir à la raison ?”
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ILLUSTRATION :
[N.B. (Sébastien MILLERAND) : C’est nous qui soulignons les passages importants.]
Bulletin de la Société d’Economie Politique (suite des Annales), publié sous la direction du Secrétaire Général (Emile Mireaux). Année 1934. (Paris, Félix Alcan)
Séance du 5 janvier 1934, sous la présidence de M. H. Truchy, de l’Institut, président. Ordre du jour : “La Fraude fiscale”
Texte intégral de la discussion entre les participants, faisant suite à la communication de M. G. Lecarpentier sur ce sujet.
[Pages 11 à 15] :
“M. le doyen E. Allix fait des réserves sur une question de principe : il condamne la fraude qui, en soi-même, a quelque chose de blâmable. La moralité civique actuellement craque de toute part. Si l’on ne condamnait pas la fraude à la Société d’Economie Politique, n’y aurait-il pas à craindre qu’on donnât à la brillante communication de M. G. Lecarpentier une interprétation dont nous serions désolés ? Il faut proclamer, au contraire, qu’il y a lieu de blâmer la fraude.
M. Gaël Fain, tout en félicitant M. G. Lecarpentier de sa communication, déclare n’être pas entièrement d’accord avec lui sur certains points de détail. Il estime avec M. le doyen Allix que la fraude est blâmable.
M. Y.-M. Goblet demande la permission d’ajouter une sixième cause de fraude à celles qui ont été énumérées : c’est l’un des sentiments les plus forts chez tout être vivant : l’instinct de conservation. Arrivé à un certain taux, l’impôt sur le revenu est une véritable confiscation. Kautsky, disciple de Karl Marx, l’a expliqué fort clairement :
“La confiscation par l’impôt, , dit-il, permet d’arriver à la suppression de la propriété capitaliste par un mouvement lent et régulier, qui s’accentuera à mesure que la nouvelle organisation se consolidera et manifestera ses heureux effets. Elle permettra de faire durer cette confiscation des dizaines d’années. La confiscation perd ainsi ce qu’elle a de pénible…La forme raffinée de l’impôt progressif sera préférée à la forme la plus primitive de la confiscation.”
Cependant, le contribuable sent instinctivement le péril et se défend par la ruse, arme des faibles. C’est ainsi que nos paysans qu’on se plaît à représenter comme des archi-fraudeurs, sont les fils de gens chez qui l’on se vantait d’être “le plus imposé de la commune”. Mais ils sont aussi les descendants de ceux qui ont fait la révolution de 1789 contre l’impôt sur le revenu qui coûta la vie à l’ancien régime. En Angleterre, où la fraude en matière fiscale était considérée comme l’une des plus déhonorantes, elle se développe depuis quelques années, au fur et à mesure que l’income-tax, la super-tax et les droits de succession deviennent de véritables systèmes de confiscation de la propriété privée. Ainsi se produit partout une sorte de démoralisation, de disparition du sens du devoir fiscal dont il faut bien convenir que le contribuable n’est pas seul responsable.
M. Goblet croit aussi qu’il ne faut pas se laisser aller à une discrimination singulièrement artificielle entre le revenu du travail et le revenu du capital. Le capital n’est que du travail accumulé. Le rentier est, peut-être surtout en France, un travailleur qui, vieilli, vit du produit de ses économies, c’est-à-dire de son travail. Combien de veuves sont frappées comme capitalistes, parce qu’elles vivent du revenu péniblement constitué par les économies de leur mari !
Il est toujours dangereux et singulièrement peu “démocratique” de “parquer en castes” les citoyens, comme les mots du dictionnaire d’avant le romantisme. Et peu de gens le supportent aussi impatiemment que nos compatriotes.
“M. Zapp, ancien inspecteur principal de l’Enregistrement, déclare qu’il n’est pas plus possible de nier la fraude fiscale, qu’il ne pourrait être question de l’excuser, mais ne l’exagère-t-on pas ?
On l’a d’ailleurs mal définie : sous le nom de fraude on entend beaucoup d’exonérations ayant leur source dans la loi. Le remède est assez difficile, mais il est avant tout dans l’éducation du public, dans une action pénétrante des services, que fort heureusement l’on voit collaborer de plus en plus dans cette oeuvre d’éducation. Les agents des contributions directes obtiennent par cette méthode des résultats de plus en plus encourageants, ce qui n’empêche nullement une fermeté réfléchie quand c’est nécessaire. La législation doit aussi se faire plus humaine, plus juste, en s’abstenant de créer des classes fiscales privilégiées. Il est persuadé que la fraude n’a pas l’étendue qu’on lui prête, qu’elle est trop proclamée. C’est un mal social qu’il faut traiter discrètement, et activement.
M. N. Zvorikine.-Permettez-moi d’ajouter à ce qui vient d’être dit ces quelques mots :
La fraude n’est pas la seule cause de la mauvaise rentrée des impôts : bien plus importante que cette cause est la méfiance qu’inspire le gouvernement. Tant que le citoyen verra ses deniers gaspillés et dilapidés, il préférera les ranger soigneusement dans des cachettes introuvables, et aucune inquisition-si sévère soit-elle-ne saurait modifier cet état de choses naturel.
Je ne suis pas Français, mais je n’admets pas qu’on accuse le peuple français de fraude : il est un grand patriote, et quand il s’agit de la patrie en danger, il n’hésite devant aucun sacrifice : il a fait ses preuves.
M. Nicolas estime que l’Etat doit donner lui-même l’exemple de la moralité pour pouvoir exiger l’honnêteté du contribuable.
M. Lafarge reconnaît que le système actuel d’impôts basé uniquement sur la déclaration et avec des abattements à la base encourage la fraude. Toutefois, en raison des charges énormes du budget, il estime qu’il n’est pas possible de supprimer l’impôt personnel. Un système d’impôts basé seulement sur les quatre vieilles, comme on l’a souvent réclamé, conduirait encore à de plus grandes iniquités.
Le système actuel doit être amendé. Davantage d’assujettis, moins d’exonérations et un taux d’impôt modéré pourront seuls donner des résultats satisfaisants. Le fisc, au lieu de tracasser les contribuables qui font des déclarations, ferait bien d’examiner la situation de ceux qui n’en font pas.
M. Pierre de Félice indique que son expérience d’avocat spécialisé dans les questions fiscales l’a conduit à d’autres conclusions que celles émises par le conférencier : il a pu constater souvent que la loyauté est davantage du côté de l’administration que du côté du contribuable.
Il reproche toutefois à l’administration de ne penser qu’à poursuivre une minorité qui fraude, au lieu d’éclairer une grosse majorité de contribuables qui, par ignorance des textes ou méconnaissance des dégrèvements légaux, paye, par négligence, plus qu’elle ne doit.
M. le Président Colson croit à peu près impossible d’exercer un contrôle sérieux sur les revenus tant que l’on respectera la passion déplorable pour le secret des fortunes, si générale en France et si peu justifiée chez les honnêtes gens. Elle est bien moins répandue dans les pays étrangers. En Angleterre, par exemple, le montant des successions constatées est publié, et il me souvient d’avoir vu dans un des grands traités de Leroy-Beaulieu qu’à la mort de M. Grévy, les publications anglaises ont fait connaître qu’il avait laissé 4 millions placés en Angleterre. La dissimulation n’a d’ailleurs pas toujours la fraude pour but. Je me souviens qu’il y a quelques années, en allant payer l’impôt sur le revenu de quelques titres étrangers que je possédais, en disant, bien entendu, qui j’étais, j’ai demandé au receveur de l’enregistrement s’il recevait beaucoup de droits dus sur des placements à l’étranger non déposés dans les banques. Il m’a répondu que oui et que, par exemple, avant moi, il venait de recevoir 80000 francs de droits payés par un contribuable qui n’avait dit ni son nom, ni son adresse, ni la nature des revenus pour lesquels il payait. Mais la dissimulation est rarement aussi loyale et la passion pour le secret gardé sur les revenus est, je crois, le plus souvent motivé par le désir de ne pas payer l’impôt dû à l’Etat.
M. le Président remercie M. Lecarpentier et tous ses collègues qui ont pris part à la discussion. Les citoyens doivent honnêtement payer les impôts ; c’est un principe de moralité civique que M. Allix a rappelé dans les termes les plus heureux. Mais l’Etat doit donner l’exemple de l’honnêteté. Il manque à ses fonctions quand il institue et aménage l’impôt plus d’après les passions politiques et les intérêts électoraux que conformément au bien général. Le contribuable, qui a le sentiment d’être traité en paria et exclu de la justice que l’Etat doit à tous les citoyens, se défend par la fraude. Une autre cause du développement de la fraude est l’exagération des taux d’impôt. L’impôt excessif, quelle qu’en soit l’assiette, ne peut pas être bon. L’Etat moderne-et cela n’est pas vrai seulement en France-va à des difficultés insolubles s’il n’arrive pas à endiguer la moitié de ses dépenses. Le problème de la fraude fiscale est donc lié au problème bien plus général du rôle de l’Etat et des limites raisonnables où ce rôle doit être enfermé.
[…]

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Henri DUMAS vérifié par…Gaston BONNEFOY ou Le Choix des Embarras

Henri DUMAS vérifié
par…Gaston BONNEFOY
ou
Le Choix des Embarras
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QUESTION : Bien avant Henri DUMAS, a-t-on déjà tenté de définir la notion de “terreur fiscale” dans toute son étendue et ses diverses manifestations ?
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AFFIRMATION :
Henri DUMAS. Présentation du Blog “Témoignage fiscal” :
“Sauf quelques rares exceptions, tout le monde s’accorde à penser que le poids de la bureaucratie et de la technocratie d’Etat atteint un niveau néfaste à sa propre utilité. Que la fonction publique est obèse et largement présente en tout. Chacun y va de ses propositions de solution, pas un seul ne prend le problème à sa base. Sa base qui est la terreur fiscale. Cette terreur qui fait de chacun de nous un paria en puissance qu’il suffit de qualifier de “fraudeur fiscal” pour que la haine de tous se déchaîne contre lui, entraîne sa mise à mort et le vol de ses biens. Contrairement aux règles constitutionnelles, le qualifié de fraude fiscale est présumé coupable, il ne bénéficie pas d’un procès équitable où se défendre librement, les enquêteurs qui l’accusent ont le pouvoir de le sanctionner directement sans l’intervention d’un juge. La lettre de cachet est ici la règle. C’est la terreur fiscale qui garantit les emprunts de l’Etat, qui permet aux hommes de l’Etat de dépenser sans limite, achetant ainsi leurs élections, corrompant la démocratie. C’est elle qu’il faut combattre prioritairement. La justice fiscale ne peut qu’apporter la paix sociale et l’épanouissement économique. Nous devons convaincre.”
****************************************
ILLUSTRATION :
[N.B. (Sébastien MILLERAND) : C’est nous qui soulignons les passages importants.]
Gaston BONNEFOY, docteur en droit, docteur ès sciences économiques et politiques, Greffier en chef du Tribunal de simple police de Paris.
La Terreur fiscale.
Article publié dans la : Revue Internationale de l’Etalage, de la Confection et de la Nouveauté. Organe mensuel du Commerce de détail (8e Année, N° 21, juillet 1922, pages 3 et 4).
[Extraits de la page 4, colonnes 2 et 3] :
“Pour combattre la fraude, il faudra une armée de nouveaux fonctionnaires ; l’on aboutira à ce résultat qu’un jour viendra où il y aura derrière chaque contribuable un fonctionnaire chargé de le surveiller, jusqu’au moment où, la matière imposable ayant disparu, les agents du fisc en seront réduits à se vérifier et à se contrôler entre eux !
N’oublions pas, au surplus, qu’à chaque création de fonctionnaire correspond l’enlèvement d’un homme à la production, c’est-à-dire au commerce, à l’industrie, à l’agriculture. Le jour où, en France, il n’y aura plus que des fonctionnaires, on risque fort de ne rien avoir à manger.
[…]
Il est, à notre avis, grand temps de revenir à de plus saines méthodes ; le commerce et l’industrie n’arrivent pas à sortir de la crise dans laquelle ils se débattent ; les capitaux se cachent et ne leur viennent pas au secours ; la confiance a disparu, car des procédés que l’ancien régime, cependant essentiellement autocratique et despotique, n’avait pas osé mettre en pratique, sont en vigueur.
Il est grand temps de jeter un cri d’alarme et de faire machine arrière.
Il faut à tout prix abandonner un régime fiscal qui présente les caractéristiques suivantes :
1° ayant pris sa source, non dans la raison, mais dans la politique, il ne comporte qu’inégalités et faveurs, au lieu d’égalité et de justice ;
2° il est un moyen d’opprimer une très petite minorité au profit de la grande majorité ; il permet de constituer, au nom de chacun de ceux qui composent cette minorité, un casier fiscal que certain parti, s’il arrivait jamais au pouvoir, ne manquerait pas de mettre à profit pour l’oeuvre néfaste de confiscation des fortunes ;
3° il est une école de fraude pour les malins et une de duperie pour les contribuables loyaux, honnêtes et consciencieux ;
4° il comporte une armée de fonctionnaires dont notre natalité, nos ressources budgétaires et l’absolue nécessité d’économie ne saurait assurer le recrutement suffisant et satisfaisant, ces fonctionnaires, partisans déterminés du moindre effort, étant exigeants et durs pour les contribuables scrupuleux et honnêtes, et laissant de côté les autres dont la vérification exigerait plus de recherche et de travail ;
5° il entretient l’esprit d’animosité entre les fonctionnaires et les contribuables, qui vont parfois jusqu’à se livrer sur ceux qu’ils considèrent comme leurs ennemis à des actes de violence regrettables ;
6° il contribue au ralentissement de la richesse publique en décourageant les initiatives individuelles ;
7° il détache chaque jour de la République des masses de citoyens qui ne peuvent admettre qu’un régime basé sur l’égalité et la liberté comporte des faveurs et des inquisitions.
Il faut revenir au plus tôt à la législation fiscale issue de la grande Révolution, ne comportant plus que de seuls impôts réels, supprimant les contrôles odieux et les vérifications vexatoires basées uniquement sur des signes extérieurs ; elle seule peut faire renaître la confiance du contribuable et ce sera l’intérêt bien compris du pays.
Pourvu qu’il ne soit pas trop tard ! […]”
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La liberté, cette chimère…

Ce qu’en dit Chat GPT

Ma question

C’est quoi la liberté ?

La réponse de ChatGPT

La liberté est un concept complexe et multifacette qui a été débattu par des philosophes, des penseurs et des activistes tout au long de l’histoire. En termes généraux, la liberté se réfère à l’état de ne pas être soumis à des contraintes excessives, à des limitations ou à des formes d’oppression. Cela englobe plusieurs dimensions, y compris la liberté individuelle, politique, sociale et économique. Voici quelques-unes des perspectives sur la liberté :

  1. Liberté individuelle : Il s’agit de la capacité d’une personne à prendre des décisions et à agir selon sa propre volonté, dans le respect des droits et des limites éthiques.
  2. Liberté politique : Elle concerne la participation à la prise de décision politique, l’expression d’opinions sans crainte de répression et le droit de choisir ses dirigeants.
  3. Liberté sociale : Cela englobe la liberté de vivre sans discrimination, oppression ou stigmatisation en raison de caractéristiques personnelles telles que la race, le genre, la religion, l’orientation sexuelle, etc.
  4. Liberté économique : Elle fait référence à la capacité de participer à des activités économiques de manière volontaire, sans coercition excessive, et à la possibilité de posséder des biens et de bénéficier des fruits de son travail.

Cependant, il est important de noter que la notion de liberté peut varier en fonction des contextes culturels, politiques et sociaux. Certains philosophes soutiennent que la liberté totale est irréalisable, car elle entre souvent en conflit avec les droits et les libertés des autres. Ainsi, la société établit souvent des limites à la liberté individuelle pour assurer le bien-être commun et le respect des droits de chacun.

C’est bien, ce que répond Chat GPT.

Mais, soyons un peu sérieux.

La liberté ne peut qu’être individuelle.

La liberté est à la fois un ressenti et un état. Aucun groupe ne peut affirmer que son organisation serait si parfaite que chaque membre, alors qu’ils sont tous profondément différents évidemment, serait parfaitement libre ou même simplement se sentirait totalement libre.

Alors quand Chat GPT dit « Ainsi la société établit souvent des limites à la liberté individuelle pour assurer le bien-être commun et le respect des droits de chacun » il apparait clairement que Chat GPT est gravement limité dans ses capacité à éclairer la population… autrement que par des lapalissades.

Alors oui, l’unicité absolue de l’aspect individuel de la liberté entraine son impossibilité d’être, puisque l’homme étant grégaire : il ne peut pas vivre seul.

Dans ces conditions, et c’est le grand débat mondial, l’objet des guerres passées, en cours et à venir, est-ce raisonnable de faire croire aux hommes qu’ils peuvent accéder à la liberté ? Est-ce raisonnable d’afficher ce mot aux frontons des ambitions politiques ? Est-il un mensonge plus énorme que celui-ci ? Une carotte plus vérolée que celle-là ?

La première contrainte à la liberté c’est nous. Ce sont les limites de notre corps et de notre esprit. Et franchement elles sont vraiment limitatives.

Les deuxièmes contraintes à notre liberté sont extérieures, ce sont nos environnements, naturels, matériels et humains.

Donc finalement la vraie question n’est pas de conquérir la liberté qui n’existe pas, mais d’organiser la plus petite oppression, pour qu’elle soit supportable.

Hélas, même là, la plus petite oppression des uns s’établit sur une plus forte subie par d’autres. Donc ce n’est pas jouable.

On peut tourner les choses comme on veut, on aboutit toujours à l’impossible.

Est-ce une découverte ? Bien sûr que non.

La liberté mise en première place est un attrape gogo, le même truc que le paradis. Il faut bosser comme un âne pour les hommes de l’Etat qui nous promettent en échange la liberté, comme les curés promettent le paradis.

Les politiques, en revanche, ont la liberté de nous oppresser sans limite. Et ils le font, sans scrupule.

Mais alors me direz-vous, qu’elle est la solution ?

Mais il n’y en a pas. La servitude est le destin de l’humanité. Son grand marché à ciel ouvert. Tu seras mon esclave ou je serai le tien. Chacun se tient par la barbichette.

Ce constat objectif est-il nihiliste ?

Non, car, miracle, il est une grande quantité d’hommes qui ne veulent pas être libres. Ils comprennent d’une part que la liberté n’existe pas et d’autre part que le prix à payer, si elle existait, serait tel que le jeu n’en vaudrait pas la chandelle.

Donc, naturellement, un équilibre peut s’établir autour de l’abstraction qu’est la liberté, autour de son phantasme, entre ceux qui courent après et ceux qui s’en foutent.

Il reste une condition pour cela. Il faut que ce phantasme se cristallise sur un vecteur qui puisse se mesurer, sachant que la mesure sera inévitablement fictive. Mais l’essentiel, comme en tout, ce n’est pas sa réalité, c’est que tout le monde y croit, pour que chacun puisse étalonner sa part de liberté fictive.

Alors sur le sujet, tout a été essayé : le sport, la culture, la philosophie, la rationalité, l’irrationalité, l’amour, la passion, le courage, l’astuce, la religion, et j’en passe.

Chaque fois les plus libres sont les plus forts et les autres sont écrasés.

Finalement, seule l’économie permet de croire partager. A condition qu’une certaine discrétion soit de mise pour ceux qui seraient…les plus libres…

A condition que l’organisation de la société ne trouble pas le débat au point que ceux qui se croient les plus libres perdent cette liberté par un prélèvement trop important sur leur outil de mesure au profit de ceux à qui il faut en rajouter pour qu’ils aient l’émotion du phantasme de la liberté. Sans quoi, la pyramide fantasmagorique de la liberté économique s’effondre, comme toutes les autres.

Cher ami esclave, j’arrête là mes réflexion sur ce sujet… épineux et douloureux…

Bien à vous. H. Dumas

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La liberté est un mot à la langue coupée !

La liberté est un mot à la langue coupée !

La liberté a beau être le premier mot de notre devise républicaine, elle n’en est pas moins, en France, un « mot à la langue coupée », pour reprendre l’admirable expression d’Henri Gougaud. Et comme les mots et les faits ont un rapport étroit, c’est la liberté elle-même qui est un droit exclu dans notre pays. Faites un test simple (et assez pénible j’en conviens). Ecoutez les débats pendant une journée sur les chaînes d’information et comptez le nombre de fois où le mot et l’idée de liberté sont prononcés. Le résultat est simple : jamais !

Les politiciens français n’utilisent pas plus le mot que le concept. Il n’est pas de meilleure preuve qu’ils ont renoncé à faire valoir ce droit fondamental de notre démocratie. En fait, un homme politique français est une sorte d’infirme qui boite bas, un homme à la jambe coupée. Le membre coupé lui manque parfois, il en grimace, mais que faire quand l’amputation fut volontaire, un suicide en quelque sorte ?

Dans un sketch, Raymond Devos parle d’une ville où tout le monde court. En France, tout le monde boite. Dans la ville de Devos, les gens courent parce qu’ils sont fous. Dans la France d’aujourd’hui, on boite non parce qu’on est fou, mais parce qu’on est raisonnable. A quoi servirait en effet de conserver des jambes indemnes si c’est pour marcher en faisant semblant de boiter pour ne pas déplaire aux idées dominantes ? Alors on se laisse amputer car cela facilite la vie. On est comme tout le monde, ce qui est une des caractéristiques d’homo sapiens. Il en a d’autres, mais celle-ci, qu’il partage avec les moutons et d’autres espèces, est dominante dans nos sociétés.

Pourtant des Français avaient conservé leurs membres intacts. Ils firent la Révolution. Et inscrivirent la liberté au premier rang des « droits naturels et imprescriptibles de l’Homme ». Et figurez-vous, cette phrase magique figure toujours au premier rang de notre Constitution. Mais oui, en 2024 ! Comme au 4 octobre 1958, date à laquelle cette dernière fut adoptée. Alors que s’est-il passé pour qu’elle ait disparu de notre vie ?

Il s’est passé que des colonies de rongeurs n’ont cessé de grignoter notre bien le plus précieux, dont aujourd’hui il ne reste que des ossements disséminés. Ces rongeurs ont ceci de particulier qu’ils ont un frénétique appétit de pouvoir. Que freine sans cesse la liberté des citoyens. Alors, comme on n’a pas le courage de proclamer urbi et orbi que « la liberté est supprimée », on en ronge méthodiquement tous les attributs, de sorte qu’au bout de ce festin prolongé, on est devenu maître du monde, c’est-à-dire du monde qu’on voit à faible distance.

Et cela leur suffit aux rongeurs. Après tout ils ont un champ de vision réduit à la taille de leur cerveau, qui ne suffit pas à remplir les 1400 centimètres cubes de la boîte crânienne humaine. Une vraie folie, cette boîte crânienne. Elle a plus que triplé de volume en moins de trois millions d’années, et on ne sait pas comment la remplir. Pas grave, on a créée l’Ecole d’administration qui, préfigurant l’Intelligence artificielle, a rempli de formules toutes faites la tête de nos pires crétins. A charge pour eux de rendre malheureux leurs congénères. Mission remplie, mon Général, peuvent-ils dire aujourd’hui.

Qui ne comprend dès lors qu’il n’est en France d’autre politique digne de ce nom que le rétablissement de la liberté et des trois autres droits naturels et imprescriptibles qui figurent avec elle dans la Déclaration des droits : la propriété, la sûreté et la résistance à l’oppression. Imaginez que des citoyens se présentent devant la justice en contestant par exemple une imposition excessive en son principe en arguant de leur droit constitutionnel à la résistance à l’oppression. Que croyez-vous que fera le juge ? Se fondant sur des jurisprudences de rongeurs, il enverra balader le requérant avec pour viatique une énorme amende. Mais imaginez que ce ne soit pas un pauvre requérant isolé qui se présente devant le juge mais un groupe de citoyens déterminés et convaincus de la justesse de leur cause. Le juge posera une question à la juridiction supérieure qui posera elle-même, sans le dire, une question à l’instance politique. Qui, plus qu’inquiète d’une contestation à forme de révolution, nommera une commission de réforme de la fiscalité qui rapidement abandonnera ses travaux pour se rallier aux options des contestataires. C’est ainsi que les choses changent dans un pays non démocratique comme la France.

Assez rêvé, vont s’exclamer les boiteux. Mais non, braves et pauvres gens, on ne rêve pas. On se conduit en homme (et en femme, pour faire juste mesure). Rien ne nous empêche d’agir, sinon la peur d’agir. On peut la chasser. Il suffit d’un peu de dignité. Il n’est pas digne d’insulter ceux qui ne partagent pas votre vision du monde. Il suffit de les combattre avec les meilleurs arguments, ceux dont nous ont dotés la raison humaine et les lumières. Aucun combat digne de ce nom n’a été gagné par la haine. Laissons ce vil sentiment à ceux qui l’ont pour seul viatique. Leur place est réservée dans les poubelles de l’histoire. Ils s’y sentiront bien, n’ayant jamais vécu ailleurs.

Claude Reichman

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Pas de complot, mais une organisation mafieuse.

Je n’adhère pas aux théories du complot, quelles qu’elles soient. Notre société est bien trop transparente et complexe pour qu’un groupe d’allumés puisse en envisager sérieusement la maîtrise. La tentative délatrice est si prégnante et si facile que le secret sans lequel aucun complot ne peut exister est tout simplement impossible.

Ceux qui rêvent de complots, ou que cette idée terrifie, sont dans l’erreur ou la peur inutile, irraisonnée.

En revanche, que les intérêts individuels puissent se regrouper, en oubliant les libertés individuelles et les barrières morales de nos valeurs constitutionnelles, librement, voire à l’excès, et finissent par créer des sortes de familles liées par ces intérêts, agressives et totalitaires, aux pouvoirs exorbitants entretenus par la force, la coercition, l’anéantissement matériel et social de l’autre, voire le meurtre, me parait conforme à ce que je peux constater chaque jour qui passe.

Cette situation est identique à l’organisation mafieuse dont le principe de base est l’instauration artificielle d’un danger dont ensuite la mafia demande salaire pour en protéger ceux qu’elle y a exposés. Ce principe de base, le racket, éradique toute morale, la suite coule donc de source et fait de la mafia une organisation sans scrupule ne fonctionnant qu’au bénéfice de ses adhérents, soumis eux-mêmes à la terreur qui les encadre et garantit leur fidélité.

Notre société fonctionne intégralement sur ce schéma.

Nous avons au moment des lumières, après des siècles de dérèglements organisés par la noblesse et l’église, établi des principes simples que l’on peut résumer ainsi : L’homme est un être libre et égal en droit, il est fait de sa personne et de ses biens dont la propriété est sacrée puisque composante de sa personne. Il vit en société. Cette dernière, sauf exception dument contrôlée, ne peut pas empiéter sur sa liberté, sur sa propriété. En cas de faute il ne peut être jugé que par une justice libre, devant laquelle il lui est reconnu le droit de se défendre. Il ne peut être châtié qu’après condamnation, jamais avant. Il ne peut obtenir de statut social que par son mérite, à l’exclusion de toute faveur ou privilège.

Cette pensée philosophique a mis un siècle pour imprégner la politique en France. Un peu plus rapidement dans les pays anglosaxons. Elle a apporté la richesse et le progrès à ceux qui l’ont mise en œuvre. Mise en coupe réglée par la mafia aux Etats-Unis, elle a repris là-bas le dessus brièvement en portant des coups significatifs aux mafieux de 1970 à 1980, ce n’est peut-être plus le cas aujourd’hui…

Notre pays, lui, est sous fonctionnement mafieux.

Il est divisé en familles, alternativement en paix ou en guerre, mais qui dans tous les cas fonctionnent exclusivement au bénéfice de leurs membres ou amis, complètement détachées des droits constitutionnels que sont la propriété privée, la liberté individuelle et le droit à la justice.

Le lien constituant ces familles n’est pas génétique, il est fait d’affinités diverses et d’intérêts matériels basiques. Chaque famille a un chef, ces chefs entourés de leurs proches collaborateurs décident et agissent hors toute contrainte.

Prenons la construction immobilière que je connais bien.

Un fatras de lois régit cette activité. Ces lois sont traficables à l’envie, puisque décidées localement. Dissimulées derrière l’intérêt collectif, elles permettent en fait de créer un écran de fumée derrière lequel se cache des accords particuliers entre quelques grands opérateurs et ceux qui maîtrisent ces lois locales. Les premiers y trouvent leur intérêt électoral, les seconds leurs intérêts financiers. Sont exclus du deal les acquéreurs ou consommateurs, en fait la liberté et ceux qui paient…

Prenons une plus petite unité, les copropriétés.

Il y a trois intervenants, les syndics, les politiques et les propriétaires. Les intérêts des syndics et des politiques sont liés, plus la loi se complique plus elle rend les syndics indispensables et détourne les propriétaires de leurs prérogatives et de la jouissance libre de leurs propriétés. Plus les propriétaires sont affaiblis dans leur sentiment de propriétaire, plus ils sont résignés face à la fiscalité.

Prenons l’architecture

Les Français, bâtisseurs reconnus, à qui l’on doit les plus beaux paysages de nos vieilles villes et de nos campagnes, n’ont plus le droit de construire ce qu’ils veulent. Le monopole de l’acte constructif a été confié aux architectes, ceux-là même qui, lors de leur monopole précédant plus restreint, avaient déjà barbouillé la France d’HLM hideux, dont Sarcelles était l’emblème.

Aujourd’hui, ces mêmes architectes tartinent la France de l’architecture qu’ils croient être « à la mode », dans le seul but de se pousser du col.

Mais surtout, ils excluent de la boucle les utilisateurs finaux, ceux qui paient, les consommateurs, qui de ce fait n’ont pas l’opportunité de comprendre et de mettre leur nez dans les combinaisons, vues plus haut, entre les élus et les opérateurs. Ils sont dépossédés de la liberté de construire leurs nids, cas rare dans le monde animal dont nous faisons partie.

Prenons la justice

Ici se sont les avocats qui ont obtenu le monopole de l’action judiciaire. Contrairement à ce que dit sa constitution, le Français n’a plus accès librement à la justice. Il ne peut plus bénéficier du procès équitable qu’il souhaite. Il ne peut se présenter devant les juges qu’après que ce qu’il veut voir juger ait été filtré par les avocats.

Cette situation multiplie les revenus des avocats et donc les avocats, par conséquence le nombre d’affaires judiciaires. La machine judiciaire ne peut plus suivre. Elle se protège en taxant lourdement ceux qu’elle fait perdre, la rendant ainsi inaccessible économiquement.

Alors oui.

Notre démocratie, détournée de ses bases constitutionnelles, a des tares de fonctionnement parfaitement identiques à celles de la mafia : pouvoir des réseaux au détriment du mérite, hiérarchie bloquée à l’intérieur des réseaux, sanction mortelle – souvent à l’aide de l’outil fiscal – pour ceux qui croient encore à la liberté dont parle notre constitution et qui tentent de tracer leur chemin seuls, par leur seule compétence.

Toute notre société est semblable aux exemples que j’ai mis en avant, dont le modèle est la centrale à béton appartenant à la mafia où les entrepreneurs de New-York devaient se fournir en béton sous peine de violentes sanctions.

Qui pourra nous sortir de cette situation, alors qu’il est net qu’elle est majoritaire aujourd’hui sur la planète ?

Personne peut-être. Dans ces conditions je vous avoue que la partie ne m’intéresse plus. Bien à vous. H. Dumas

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Les guerres des barons de la drogue fiscale.

La guerre n’est jamais mondiale, c’est toujours une activité locale. Elle n’est efficiente que sous la bombe qui tombe ou dans la tranchée qui est visée. À côté c’est le calme relatif, momentanément la paix, en sursis évidemment.

Lorsque l’on parle d’une guerre mondiale, on évoque en réalité une multitude de guerres locales qui sont liées par un motif commun et qui s’expriment au même moment dans tous les pays du monde directement ou indirectement, sans pour autant que ceux qui guerroient en aient conscience.

Chaque guerre dite mondiale a donc un tronc commun, voire des troncs communs, difficiles à discerner sur le moment, et dans le même temps des caractéristiques spécifiques locales très concrètes, elles parfaitement ressenties par leurs acteurs sans qu’ils soient en mesure de les relier au tronc commun.

Parmi les troncs communs, il en est un facile à percevoir : la volonté des populations d’en découdre.

C’est celui qui est le plus visible sur le moment, porté par des croyances qui s’emparent d’un groupe qui se donne ou accepte alors un leader portant haut et fort ces croyances tel un bateleur de foire. Le malheureux qui endosse ce rôle portera in fine le chapeau des dégâts innommables de la guerre, il lui faut une bonne dose de bêtise pour accepter de se mettre dans cette situation.

Derrière tous ces motifs apparents une seule vérité, toujours la même : le pillage à grande échelle.

Quels que soient les motifs déclamés et repris en boucle par la foule et ses leaders du moment, la guerre n’est qu’une affaire de pillage.

Elle oppose deux statuts : celui qui possède et celui qui veut posséder. C’est toujours le même tronc commun réel.

En réalité la question n’est qu’une : posséder quoi ?

Très longtemps la possession convoitée était le territoire, il était directement porteur des fruits enviés. Aujourd’hui ce n’est plus le cas.

Les plus grandes richesses ne sont plus attachées au territoire mais à des concepts.

Le pillage consiste donc à taxer ces concepts.

Certaines sociétés sont particulièrement outillées en vue de cette activité, les « taxateurs » y possèdent le pouvoir.

Elles s’appellent elles-mêmes socialistes ou communistes. L’outil de pillage y est l’impôt, le prélèvement imposé par les hommes de l’Etat.

Destructeur chez elles l’impôt les oblige inévitablement à s’armer pour envahir le voisin, pour le taxer et survivre, la Corée du Nord étant la caricature de ce destin.

Ici il faut faire un distinguo.

La taxe et le bénéfice sont vendus comme équivalent par les « taxateurs », hors rien n’est moins vrai.

Le bénéfice est consenti, même quand il n’est pas légitime, la taxation est toujours imposée par la force, même quand elle se prétend légitime et quel que soit son nom ou son apparence. L’un ne peut que générer, au pire, la déception puisqu’il ne dépend jamais de la force, l’autre inclut les prémices de la guerre puisqu’elle est sous-tendue par la force.

La plus grande partie du monde est aujourd’hui partagée entre les « taxateurs » et les créateurs de richesses.

Les premiers sont des féodaux, des barons, qui commandent des armées de pillards et de profiteurs, toujours violents ; les second sont des inventeurs qui génèrent des imitateurs cupides et trop souvent peu regardants mais rarement violents, animés par la séduction au pire indélicate.

Ce sont donc les barons de la drogue fiscale qui provoquent l’embrasement actuel, probablement précurseur de la guerre mondiale à venir.

La France, entre les mains de barons de la drogue fiscale avec l’accord de sa population, se retrouvera fatalement engagée du mauvais côté au moment du déclenchement général de la guerre mondiale en devenir, qui paraît proche.

Dommage pour les minorités lucides, qui comme d’habitude vont trinquer pour rien.

Bien à vous. H. Dumas

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En Argentine

Rappelons la situation.

A l’occasion de l’élection présidentielle dans ce pays, le 29 Novembre 2023, un économiste, M. Javier Milei, a été élu avec un score de 55,6%, sur un programme libéral connu de tous les argentins.

Il est très naturellement question aujourd’hui qu’il mette en place le programme pour lequel il a été élu.

N’est ce pas le principe de la démocratie ?

La gauche locale et la gauche mondiale ont décidé d’entraver par tous les moyens possibles, y compris par la force, l’application du programme pour lequel les argentins ont élu M. Milei.

Que peut-il faire ?

Imposer la force publique contre les actions déstabilisatrices de la gauche ou ne pas mettre en place le programme pour lequel il a été élu mais au contraire continuer la politique de ses opposants qui a amené l’Argentine à la faillite ?

Dans les deux cas ce serait intellectuellement insupportable.

Cette situation est-elle acceptable ?

Les fauteurs de trouble, se réclamant de la gauche, ont cette extraordinaire particularité de prôner à longueur de journée le droit du peuple à se déterminer démocratiquement, en cachant le fond de leur pensée que l’on peut résumer ainsi : « à condition que la démocratie vote conformément à notre idéologie et à nos programmes ».

Existe-t-il plus grande trahison ?

On ne peut être que confondu face à cette mauvaise foi, sidéré.

Que se passe-t-il dans leurs cœurs et dans leurs têtes ?

Quelle différence entre eux et Trump qui lui aussi refuse la démocratie qui ne l’adoube pas.

Si celui-ci mérite le titre de facho, comment eux-mêmes pourraient-ils y échapper ?

Je ne sais pas si ce nouveau président argentin sera en mesure de réussir son pari — je l’espère parce que ses projets me paraissent crédibles — mais je sais que je suis choqué par l’attitude de ses opposants.

Qu’ils se préparent à reprendre le pouvoir aux prochaines élections si le projet pour lequel M. Milei a été élu échoue, je trouve cela naturel, c’est la règle du jeu.

Mais qu’il sabotent leur propre pays et sa démocratie au motif qu’ils seraient les seuls à détenir la vérité — que face à cette vérité la démocratie devrait s’effacer — est monstrueux et infiniment dangereux.

Je n’ai jamais eu beaucoup de respect pour la gauche et ses faux-semblants, ses mensonges, sa démagogie et ses pillages qui sont sa signature universelle, mais je la croyais démocrate.

Je pensais que Lénine, Trotski, Pol Pot ou Mao étaient des accidents. Je constate aujourd’hui qu’au contraire ils sont la profonde vérité, la norme de la gauche pour qui la démocratie est une fantaisie sans grande importance. La force primaire qu’elle cultive, qui la porte, s’arroge le droit de terrasser les « errements » de la démocratie lorsqu’elle pense et agit autrement que l’impose la doxa de cette gauche naturellement sectaire.

La suite en Argentine promet d’être choquante, contraire à la démocratie, parions que M. Milei, quoiqu’il fasse, en portera malheureusement le chapeau par un de ces tours de passe-passe dont la gauche est la grande spécialiste.

N’oublions pas demain les faits d’aujourd’hui.

Bonne année quand même.

Bien à vous. H. Dumas.

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« Ma politique sera de vous rendre votre argent ! »

« Ma politique sera de vous rendre votre argent ! »

Il y a des textes qui entrent dans l’histoire. Parce qu’ils l’ont faite. Ainsi de la Déclaration des droits de l’homme de 1789, dont l’article 2 dispose : « Le but de toute association politique est la conservation des droits naturels et imprescriptibles de l’homme. Ces droits sont la liberté, la propriété, la sûreté, et la résistance à l’oppression. » Ainsi également du traité de l’Acte unique européen de 1986 dont l’article 13 dispose : «  Le marché intérieur comporte un espace sans frontières intérieures dans lequel la libre circulation des marchandises, des personnes, des services et des capitaux est assurée selon les dispositions du présent traité. »

Ces deux textes suffisent à instaurer une démocratie moderne. S’ils n’y parviennent pas, c’est que les politiciens n’ont pensé qu’à les détricoter et, le plus souvent, y sont parvenus. Les plus enragés dans cette activité malsaine sont les politiciens français. Pour qui l’Etat est plus important que la démocratie. Pour les comprendre, il faut connaître l’histoire. La France n’a pu se constituer que grâce à son Etat, qui fut une monarchie pendant toute son existence jusqu’à la fin du 19e siècle et qui n’eut de cesse de s’agrandir à tout l’espace compris dans les frontières naturelles du pays. De là à ériger l’Etat en source éternelle du bien français, il n’y a qu’un pas que nos politiciens de toute tendance n’ont jamais hésité à franchir.

Un homme politique français ne peut qu’être hostile à l’Europe. Ils le sont donc tous. Y compris les pro-européens, qui ne voient dans l’Europe qu’une expansion de l’Etat français. Des 27 Etats qui ont constitué l’Union européenne, nous sommes les seuls de cet avis. D’où la crise européenne permanente que nous connaissons depuis l’origine. Et que nous connaîtrons tant que la France ne sera pas dirigée par des hommes politiques modernes, c’est-à-dire conscients des réalités.

Quand vous passez une journée devant votre télévision en regardant les chaînes d’information, vous avez le sentiment de vivre dans une île. Où ne parviennent que les vents sucrés des mers lointaines, mais aucun bruit en provenance des autres continents. Car notre pays est à lui seul un continent. Et les autres sont si loin que nous pouvons les ignorer sans qu’il en résulte le moindre dommage pour nous. Fernand Raynaud avait magistralement illustré cette réalité par son sketch « Restons Français », prononcé avec l’accent auvergnat qui n’est qu’une variante de l’accent valaisan. Avec un peu d’imagination, on pourrait se dire que Vercingétorix lui-même parlait avec cet accent.

Un pays peut parfaitement exister avec un Etat modeste, qui le défende et fasse respecter les règles de la vie commune et de l’économie. Tout le reste est gloriole de politicien, torse bombé et, à la fin, déconfiture. Et surtout si l’on accepte les atteintes perpétuelles aux principes de la Déclaration et de l’Acte unique, on finit par vivre dans une immense pétaudière où les proclamations agressives remplacent la vie démocratique et font régner un climat de guerre civile permanente. Nous en avons un magnifique exemple avec le surgissement dans notre vie politique d’un parti nommé « La France insoumise », qui pratique l’aboiement et le rictus comme mode d’expression permanent et à qui il ne manque que le slogan « La démocratie, c’est fini » pour entrer dans l’histoire des mouvements maudits.

Jacques Delors, qui vient de mourir, avait été l’un des instigateurs du marché unique. Mais il ne le voyait pas sans un attirail de commissions, de comités, de directives, de règlements, qui en ont empêché le développement harmonieux au service du peuple mais non des élites administratives. Il n’est pas étonnant que le peuple ait fini par prendre l’Europe en grippe, alors qu’elle est la meilleure condition de sa prospérité.

Le drame avec un comité, c’est que dès sa création, il veut prouver qu’il existe et émet donc des injonctions. Quelques années d’injonctions, et vous avez créé un enfer administratif. Ce qui entraîne en réaction, à des fins de simplification, la création d’autres comités destinés à lutter contre l’emprise du précédent et dont les injonctions s’ajoutant aux autres augmentent le fouillis légal et étouffent la vie démocratique. Le spectacle le plus comique auquel il m’ait été donné d’assister, c’est la mine réjouie et les déclarations enthousiastes des créateurs du nouveau comité et de ceux qui vont en devenir membres. Aux temps mérovingiens, on les appelait les nutriti, ce qui veut dire les nourris et le dit très bien.

Voilà donc de quoi la France est malade et la maladie dont elle a contaminé l’Europe. Comme nous avons une lourde responsabilité dans cette situation, il nous appartient à nous, Français, de prendre la tête des forces de guérison. Et pour commencer de nous doter d’un président de la République épris de liberté. C’est-à-dire qui n’arrivera pas avec dans ses mains des liasses de papier annonçant encore des comités magiques et des règlements miraculeux. Mais qui dira simplement : « Ma politique sera de vous rendre votre argent. » La recette du bonheur !

Claude Reichman

 

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Un petit tour chez Chat GPT

Quelques questions posées à Chat GPT démystifient la chose.

En gras mes questions, en italique les réponses de Chat GPT

Quelle est la réalité du Covid ?

La réalité du Covid-19 est une pandémie mondiale causée par le virus SARS-CoV-2. Elle a entraîné des perturbations importantes dans la vie quotidienne, des décès, des défis pour les systèmes de santé et des efforts pour développer et distribuer des vaccins. Les mesures de santé publique, telles que la distanciation sociale et le port du masque, ont été mises en place pour atténuer la propagation du virus. La situation évolue, et il est essentiel de suivre les recommandations des autorités sanitaires pour assurer la sécurité publique.

Quelle est ta position par rapport à ceux qui pensent que la pandémie Covid n’a pas existé, pas plus que la réalité factuelle des bienfaits des vaccins et la dissimulation de leurs effets secondaires ?

En tant que programme informatique, je n’ai pas de positions, d’opinions ou de croyances. Cependant, il est important de noter que la pandémie de COVID-19 est largement reconnue par la communauté scientifique et les autorités sanitaires du monde entier. Les vaccins ont démontré leur efficacité pour prévenir la maladie grave et réduire les hospitalisations. Tout discours niant la réalité de la pandémie ou remettant en question les bienfaits des vaccins peut être en contradiction avec les preuves scientifiques établies. Il est crucial de se fier aux informations provenant de sources fiables et basées sur des données factuelles.

 Quelle est la réalité du réchauffement climatique ?

La réalité du réchauffement climatique est largement acceptée dans la communauté scientifique. Les activités humaines, en particulier les émissions de gaz à effet de serre, contribuent au réchauffement de la planète. Cela se traduit par des changements climatiques tels que l’élévation des températures, la fonte des glaces, l’élévation du niveau de la mer et des phénomènes météorologiques extrêmes. Les conséquences du réchauffement climatique ont des impacts significatifs sur les écosystèmes, les sociétés humaines et la biodiversité. Les efforts mondiaux visent à atténuer ces changements et à s’adapter à un climat en évolution.

Que penses-tu de la position des climatosceptiques qui considèrent que l’insignifiance du CO2 dans l’atmosphère ne peut pas engendrer sur le climat les conséquences qui lui sont attribuées ?

Les scientifiques du climat s’accordent généralement sur le fait que les émissions humaines de dioxyde de carbone (CO2) contribuent au changement climatique. Le consensus scientifique repose sur de nombreuses études et observations climatiques. Bien que le CO2 soit une petite fraction de l’atmosphère, son impact sur le climat résulte de son potentiel à retenir la chaleur, ce qui contribue à l’effet de serre. Les préoccupations concernant le changement climatique sont largement étayées par des données empiriques, mais le débat persiste sur la portée exacte et les solutions à adopter. Il est essentiel de considérer des sources d’information crédibles pour former une opinion informée sur cette question complexe.

Quelles sont les conséquences à venir du déficit américain puis du déficit français ?

Les conséquences à venir du déficit américain et du déficit français dépendent de divers facteurs économiques, politiques et sociaux.

Pour les États-Unis, un déficit persistant peut entraîner une augmentation de la dette nationale, ce qui peut avoir des répercussions sur la stabilité économique à long terme. Cela pourrait également affecter la confiance des investisseurs et des marchés financiers.

En ce qui concerne la France, un déficit prolongé peut entraîner des pressions sur les finances publiques, nécessitant des mesures d’austérité, des hausses d’impôts ou d’autres ajustements budgétaires. Cela pourrait influencer la croissance économique et le bien-être social.

Dans les deux cas, la gestion prudente des finances publiques et des politiques économiques peut atténuer les risques associés aux déficits. Les gouvernements peuvent choisir des approches telles que la stimulation de la croissance économique, la réforme fiscale ou la maîtrise des dépenses pour remédier à ces situations.

 À quel seuil l’impôt est-il une entrave à la liberté ?

 La question de savoir à quel seuil l’impôt devient une entrave à la liberté est subjective et dépend des perspectives politiques et philosophiques. Certains estiment que des taux d’imposition plus élevés peuvent constituer une intrusion excessive dans la liberté individuelle, tandis que d’autres soutiennent que des impôts plus élevés sont nécessaires pour financer des services publics et réduire les inégalités.

Il n’y a pas de seuil universellement accepté, car cela dépend de la manière dont la société perçoit l’équilibre entre la nécessité de financer les programmes publics et la préservation de la liberté individuelle. Les débats sur cette question sont souvent liés aux valeurs politiques et aux visions économiques spécifiques.

 Compétence et intelligence ont-elles un intérêt sans le courage ?

La compétence et l’intelligence sont certainement des qualités précieuses, mais le courage joue un rôle crucial dans la mise en œuvre de ces attributs. Le courage permet de faire face aux défis, de prendre des décisions difficiles, d’assumer la responsabilité et de persévérer face à l’adversité.

Sans le courage, la compétence et l’intelligence peuvent rester sous-utilisées ou ne pas être pleinement déployées. Le courage est souvent nécessaire pour sortir de sa zone de confort, prendre des risques calculés et faire preuve de leadership. Ainsi, l’intégration du courage avec la compétence et l’intelligence peut conduire à des actions plus significatives et à des résultats plus positifs dans divers domaines de la vie.

 Te considères-tu comme courageux ?

 Je suis un programme informatique créé par OpenAI, donc je n’ai pas de conscience, d’émotions ni la capacité de ressentir le courage. Cependant, je suis conçu pour fournir des informations, répondre à des questions et aider dans la mesure de mes capacités. Si tu as des préoccupations ou des sujets spécifiques que tu aimerais discuter, n’hésite pas à les partager.

 Un programme comme le tient pourrait-il répondre fanatiquement, en fonction des convictions de son auteur ?

 Oui, un programme comme le mien peut refléter les biais de ses concepteurs ou des données sur lesquelles il a été formé. Il est important de noter que je suis neutre et n’ai pas de convictions, mais je peux inadvertamment refléter les biais présents dans les données d’entraînement ou les instructions de mes utilisateurs. OpenAI s’efforce de minimiser ces biais, mais ils peuvent persister.

Il est crucial de rester conscient que les réponses que je fournis sont générées en fonction des modèles préexistants et ne reflètent pas nécessairement la vérité absolue ou une perspective impartiale. L’examen critique des informations, la diversification des sources et la prise en compte de différents points de vue restent essentiels lors de l’utilisation de technologies basées sur l’IA

Conclusions

L’IA ne représente aucun danger. Ici, c’est la langue de bois qui prédomine.

Aucun doute sur le fait que les fanatiques de tout bord vont s’emparer du concept, introduire leurs croyances dans les algorithmes et obtenir les réponses qu’ils véhiculent depuis longtemps, pour certains depuis des siècles.

Les politiques qui vivent de la divulgation de ces intoxications intellectuelles vont passer pour de simples perroquets, qu’ils sont déjà, mais dont on ne connaissait pas vraiment les sources. Maintenant on les connaitra. C’est tout, c’est peu, pour ce qui est de la vulgarisation des idées. C’est peut-être différent lorsque le questionnement est plus scientifique… je ne sais pas.

Bien à vous. H. Dumas

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Fascisme et Nations prisons

De la nation le dictionnaire dit ceci : « Groupe humain assez vaste, qui se caractérise par la conscience de son unité et la volonté de vivre en commun ».

J’adhère à cette définition. Elle respecte les individus composant la nation puisqu’elle suppose la conscience de l’unité et la volonté de vivre ensemble qui en découle naturellement.

Pourquoi la réalité est-elle tout autre ? Pourquoi la nation nous est-elle imposée par la force ? Pourquoi, alors que la définition ne présuppose pas un lien géographique au groupe humain, les nations finissent par ne retenir que ce critère pour se définir ?

La réponse tient en un mot, en une fiction : l’Etat.

Or, l’Etat n’existe pas. Il n’est que le nom de l’outil du pouvoir que s’arrogent les passionnés du pouvoir lorsqu’ils l’exercent politiquement, c’est à dire sans motif ou objectif concret, en prétendant résoudre des besoins potentiels non avérés.

Le pouvoir devrait uniquement être reconnu à ceux qui savent, qui ont fait la démonstration de leurs capacités à faire.

Le pouvoir n’a de justificatif que s’il est concret tant il implique de conséquences pour ceux qui le subissent, et le pouvoir concret n’a pas besoin de la force pour s’imposer, il est de l’intérêt de tous de l’accepter.

Le pouvoir de L’Etat n’est pas naturel, son expression ultime s’appelle le fascisme, qui se définit lui-même de la façon suivante : « Tout dans l’Etat, rien hors de l’Etat, rien contre l’Etat ».

L’histoire récente, chez-nous ou ailleurs, nous a appris que lorsque les hommes de l’Etat s’emparent d’une nation et y imposent le fascisme, sous son nom ou sous un autre, les dégâts sont monstrueux.

La nation alors, d’un espace de vie consenti se transforme en prison, ses geôliers et les souffrances qu’ils imposent aux peuples prisonniers sont dévastateurs.

Le paradoxe tient au fait que les hommes, victimes de travers que la raison ne peut pas expliquer, sont attirés et hypnotisés par l’abstraction « État », et prêts à en accepter tous les effets, y compris les plus néfastes.

Ce paradoxe a une explication, malheureusement d’une très grande simplicité : les hommes sont vénaux.

Ils sont tous prêts à se laisser acheter, même pas pour une poignée de lentilles mais pour sa simple perspective.

Ce qui permet aux hommes de l’Etat d’aller encore plus loin. Ils ne se contentent pas du pouvoir obtenu à l’intérieur des nations qu’ils ont circonvenues, pour le conforter ils dressent les nations les unes contre les autres.

Ils usent ici d’une autre tare des hommes : la vanité et son corollaire la force brute.

Il en est ainsi depuis des millénaires, rien ne laisse supposer qu’une évolution soit possible.

Après avoir vécu une brève accalmie de ce cycle infernal, notre nation se précipite vers le fascisme et les guerres entre fascistes.

Ceux qui sont conscients de la situation la vivent avec effroi sans pour autant pouvoir l’éviter, les autres sont assez sots pour imaginer qu’ils vont en tirer quelques avantages.

C’est à pleurer aujourd’hui, à mourir demain.

C’est l’inévitable catastrophe des fantasmes liés à l’Etat. La saison permet de mettre en perspective le Père Noël et l’Etat, deux chimères dont l’une est porteuse de bonheur et l’autre de malheur.

Bien à vous. H. Dumas.

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Charles Gave va-t-il accepter de devenir président de la République ?

 Charles Gave va-t-il accepter de devenir président
                             de la République ?

Cela a commencé insidieusement, comme souvent dans les maladies. Dans plusieurs administrations de l’Etat, des fonctionnaires se sont plaints de fatigue, de légers malaises, d’étourdissements passagers.

Personne n’a pris cela très au sérieux, mettant ces symptômes sur le compte d’une envie de congés maladie. Mais le nombre de cas augmentant, une fois qu’on eut écarté l’hypothèse d’un nouveau moyen de grève, il fallut bien prendre l’affaire au sérieux.

Les médecins consultés évoquèrent avec prudence un mal psychosomatique sur fond de mécontentement social. Les directeurs d’administration durent enquêter sur les conditions de travail de ces fonctionnaires. Elles se révélèrent banales, et aucun d’entre eux ne mit en cause de mauvais rapports avec sa hiérarchie.

On en était là de cette enquête quand le malaise gagna chez les retraités. Ils n’avaient en général aucun point commun entre eux, puisque des retraités du secteur privé étaient frappés tout comme certains retraités de la SNCF ou d’EDF.

Le nombre de cas augmentant de façon très importante, le gouvernement commença à s’inquiéter sérieusement et fit appel à un aréopage de professeurs de médecine, chefs de service des hôpitaux. C’est là que l’affaire prit un tour stupéfiant et dramatique : ces sommités médicales ne purent entreprendre leur mission, étant à leur tour frappées du mal qu’elles avaient à diagnostiquer.

Après de longues hésitations, les autorités gouvernementales durent se résigner à une solution qui leur répugnait profondément : appeler au chevet de la maladie les médecins libéraux. Malheureusement ils étaient aussi souffrants que leurs collègues hospitaliers.

C’est alors qu’un homme avisé, du nom de Charles Gave, qui n’avait rien d’un médecin, mais qui tout au long de sa carrière d’économiste international avait pu se faire une idée assez précise des comportements humains dans la plupart des pays du monde, émit une hypothèse qui surprit par son audace. Selon lui, le point commun de tous les malades était qu’ils vivaient de l’argent public.

Notre homme, faisant preuve d’une modestie charmante, précisa qu’il n’avait rien d’un scientifique et qu’il était bien incapable de dire en quoi la monnaie, quelque forme qu’elle prît, pouvait être porteuse de germes, de miasmes ou de vibrations pathogènes, mais que si l’on voulait bien prendre en compte son diagnostic, il fallait s’attendre à d’importantes découvertes scientifiques sur les causes de cette épidémie.

Le mal progressait sans cesse, et de façon exponentielle. Les meilleurs épidémiologistes furent consultés. Quelques-uns d’entre eux qui n’étaient pas encore malades déclarèrent que si on voulait vraiment enrayer l’épidémie, il faudrait se résoudre à la solution adoptée pour la grippe aviaire, c’est-à-dire abattre tous les malades pour les empêcher de contaminer le reste de la population.

Charles Gave à nouveau consulté fit observer que dans le reste de la population, ceux qui ne vivaient pas d’argent public étaient en parfaite santé, au moins à cet égard, car pour leur santé économique, ajouta notre expert, les choses allaient nettement moins bien. Et d’ajouter cette phrase qui démontrait bien qu’il était un homme « plein d’infinie ressource et sagacité », comme le disait Rudyard Kipling : « Plutôt que de tuer des millions de gens, ne vaudrait-il pas mieux remplacer l’argent public par de l’argent privé, médicalement non contaminé ? »

« Mais de quoi vivront-ils, lui rétorqua-t-on, si on les prive d’argent public ? » « Pour ceux qui travaillent, répliqua l’économiste, de l’argent privé qu’ils gagneront. Pour ceux qui sont retraités et le plus souvent encore jeunes, du travail qu’ils reprendront. Et pour les autres de la véritable solidarité qu’un peuple doit aux victimes de catastrophes, et dans le cas précis, c’est bien d’une catastrophe qu’il s’agit, celle de la retraite par répartition. »

Il se passa alors dans le pays un évènement que nul n’aurait jamais pu prédire avant l’épidémie : les millions de Français qui avaient échappé à l’abattage grâce à la solution préconisée par Charles Gave manifestèrent leur enthousiasme envers sa personne et les solutions libérales qu’il avait recommandées et voulurent le hisser à la présidence de la République, alors même que celle-ci n’était pas vacante, ce qui ne représentait une difficulté pour personne.

Charles Gave qui n’aime rien autant que la réflexion, les bons livres et le rugby demanda à réfléchir. A l’heure où nous mettons sous presse, il réfléchit encore et se dit que tant qu’il réfléchira et ne prendra pas de décision, la France se portera bien.

Claude Reichman

 

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La guerre civile est déclarée !

La guerre civile est déclarée !

Cette fois, ça y est ! La guerre est déclarée. Entre les deux France, celle qui respecte la loi et celle qui ne veut que de la sienne. Autrement dit entre la population civilisée et les sauvages. Car il faut être sauvage pour refuser de s’incliner face aux arguments de l’autre et surtout pour refuser qu’une loi ne soit applicable que si elle vous convient.

Notons que pour l’instant les immigrés ne sont pas entrés en guerre, même s’ils sont le prétexte de celle-ci. C’est en effet la « loi immigration » qui est l’objet du courroux de la gauche. Ce que cette dernière lui reproche est pour l’essentiel que le Rassemblement national l’ait votée. De là à dire que ce parti en est le véritable inspirateur, il n’y a qu’un pas à faire, que la gauche a allègrement franchi. Mais ce qu’aucun politicien de gauche et souvent de droite ne veut admettre, c’est que l’inspiration de cette loi ne vient pas de quelque parti politique que ce soit, mais de l’immigration elle-même. Celle-ci est en effet en train d’emporter toutes les digues de notre société, à commencer par celle qui nous protège de la violence, puisque chaque jour quelqu’un est poignardé ou violé dans notre pays.

Un gouvernement quel qu’il soit ne peut accepter une telle situation sans réagir. C’est ce qu’a fait M. Macron. Mais il a utilisé tant de fumigations et de détours que la loi qu’il a voulue sans la vouloir apparaît comme fort peu efficace, voire inutile à nombre d’observateurs. Mais le pays considère à une très large majorité qu’elle va dans le bon sens et peut être utile. Malheureusement son application n’est même pas souhaitée par le président de la République, qui souhaite la voir réduite à un tas de cendres par le Conseil constitutionnel.

A ce stade de procrastination, on ne donne pas cher de cette loi. Elle risque fort de n’être plus qu’un petit tas de papiers déchirés par une bande d’énergumènes en liberté qui proclame son amour de la République à tout bout de champ et revêt l’écharpe tricolore pour aller aux toilettes mais qui se comporte comme une troupe de voyous, sans doute pour être mieux confondue avec celle qui dévaste le pays quand un des siens est victime des forces de l’ordre. De toute façon, il y a longtemps que la gauche avait décidé d’en découdre à la première occasion, sachant qu’elle ne pourrait accéder au pouvoir que par le désordre et le chaos, ses idées étant rejetées par une large majorité du pays.

L’occasion est donc venue avec cette « loi immigration ». Il est plus que probable que M. Macron va ruser en pénalisant financièrement les départements et les villes qui n’appliqueront pas la loi, mais il ne pourra éviter que les manifestants de gauche se déchaînent à toute occasion et pourrissent la vie de tous, réduisant les « pouvoirs » publics à un mot vide de sens. Qui ne comprend que cette situation ne peut que dégénérer et aboutir à un tel état de désordre et de violence que le pays ne verra plus d’issue que dans l’avènement d’un « homme fort ». Le 20e siècle nous a montré ce que de tels hommes forts sont capables de faire et les ruines qu’ils ne manquent pas de créer !

La Ve République a 65 ans. Elle a jusqu’à présent réussi à se maintenir grâce à l’autorité conférée à son président, depuis qu’il est élu au suffrage universel. Encore faut-il que ce président sache faire preuve de cette autorité, en la mettant au service de principes forts et admis par la société. Tel n’est pas le cas de M. Macron, qui parle sans cesse et que plus personne n’écoute. Le président n’est plus que le bavard de la République, et ce n’est pas lui qui saura rétablir la confiance du peuple dans les institutions. Il ne faut qu’un peu de bon sens pour en déduire que la France a besoin d’un vrai président. Par quels drames faudra-t-il passer pour qu’il puisse enfin surgir ?

L’histoire de la France montre que notre pays a d’immenses ressources humaines, qu’elle doit à son passé immémorial. Mais à force de les gâcher par des politiques destructrices, le pouvoir politique en a détruit bien des racines, ne serait-ce qu’en ne faisant plus enseigner à la jeunesse d’où elle vient ni ce qu’elle doit aux grands personnages et aux grandes idées qui ont bâti notre  pays.

Dans la période où nous entrons, l’engagement de chacun sera décisif. Nous ne devons plus nous contenter de regarder la télévision. Nous devons faire l’histoire. La tyrannie du statu quo nous a conduits à la triste situation actuelle. Au lieu de prendre de bonnes décisions, nous avons fait des dettes. Ce type de traitement se termine toujours mal. L’heure des choix est venue. Si nous ne choisissons pas, on choisira pour nous. Et nous le paierons tous ensemble de la misère, de blessures, de l’exil, de la mort.

La grande rupture entre Français est due à un phénomène que chacun  peut constater, mais dont on ne sait pas tirer les conséquences. Ceux qui s’indignent de la bien timide « loi immigration » sont des gens qui pratiquement tous vivent d’argent public. Ce qui signifie que cet argent qu’ils n’ont pas eu à gagner n’a pour eux aucune valeur. On peut le distribuer à la terre entière sans que cela prive quiconque. Cela peut paraître fou, mais c’est ce que ces gens pensent. La première mesure urgente est donc de demander à chacun de ceux qui refusent d’appliquer cette loi quelle est la nature de leur rémunération. Il ne s’agit pas d’inquisition, mais de vérité. Et de clarification du débat !

Claude Reichman

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