Ces petits dictateurs qui nous entourent

Il est indéniable que nous sommes obligés de vivre en groupe, au moins ponctuellement pour les problèmes que nous ne pouvons pas gérer seul du fait de notre faiblesse par rapport à l’environnement.

Certains d’entre nous sont plus spécifiquement chargés de nos actions collectives.

Il se trouve que notre modèle social prévoit qu’à cet effet nous leur donnions un mandat.

Ils n’accèdent pas à ces fonctions par la force, ce qui serait un risque car il se trouve que le confort et l’excitation qui naissent du mandat de la gestion collective sont pour certains jouissifs. On appelle cela le pouvoir.

Le mandat électif ou nominatif, des élus ou des fonctionnaires, est très clair.

Il doit être dénué de tout sentiment, respectueux de toutes les individualités, remis en cause régulièrement et étroitement surveillé.

Pour être clair, celui qui s’occupe de la chose commune doit être impartial. Quel que soit ce qu’il pense de ceux qui ont besoin de lui, il doit les servir également.

Hélas ce n’est pas la réalité.

En effet, les tenants du pouvoir, même le plus infime, sont d’une susceptibilité extrême. Tout manquement au protocole qu’ils croient attaché à leur fonction les froisse à 99%.

Et… ils se vengent.

En fait, c’est cela que je n’ai pas compris.

J’ai eu souvent le pouvoir, dans mon métier d’abord, puis occasionnellement dans des actions bénévoles à moitié politiques.

Je n’ai pas le souvenir d’avoir, face à des contradicteurs ou des provocateurs, oublié la mission que j’avais pris en charge et utilisé mon mandat à régler des problèmes de personnes.

Quand je réfléchis à la situation, dramatique et injuste, dans laquelle m’ont mis quelques individus, je constate qu’en réalité ils ont détourné leur pouvoir pour colmater leur susceptibilité en pétard, liée à mon désaccord sur leur façon de voir les choses, les miennes ou celles de la collectivité.

Qui plus est, ils tentent, avec un certain succès, de faire croire que mes opinions sont déraisonnables, que c’est par devoir qu’ils me tabassent, alors qu’ils agissent en flagrant délit d’usage personnel de leur pouvoir pour cause de susceptibilité déplacée.

Ils sont partout ces petits dictateurs qui usent de leur pouvoir pour eux et non au service du mandat qui leur a été donné.

Notre petit coq chéri Macron en est un exemple parfait à grande échelle.

Mais plus près de chez moi, j’ai vu avant-hier un guichetier de la Poste en panique abuser de son pouvoir pour ne pas affronter la situation ridicule dans laquelle il s’était fourré. Un Monsieur âgé en a fait les frais. Il n’a pas pu récupérer le recommandé d’une personne en difficulté, habitant chez lui et frappée d’Alzheimer, parce qu’elle ne lui avait pas signé l’avis d’AR au dos…Cet homme a fait remarquer, avec justesse, au guichetier hystérique qu’il n’avait pas les moyens policiers de vérifier sa signature, qu’il aurait donc pu signer l’avis  d’AR dans la cour de la poste, que tout alors se serait passé comme… une lettre à la poste.

Alors là, ce fut l’explosion. Ils sont fragiles ces petits dictateurs. Alors, quand ils ont à portée de main le bouton de la bombe atomique…

Pour des raisons que je ne développerai pas dans ce post, que je reprends souvent, ces petits dictateurs se sont multipliés de façon exponentielle, tant et si bien que nous en subissons plusieurs par jour.

Non seulement c’est éreintant, mais cela installe une atmosphère de violence qui a du mal à se calmer.

Cette violence, devenue endémique, pourrit notre société et la rend hypersensible.

Du coup, à la moindre remarque, regardez Mélenchon, les tenants d’une parcelle de pouvoir, même minoritaire, voire infinitésimale, se braquent et transforment leur réaction épidermique, simple susceptibilité non maitrisée, en un combat de fin du monde exigeant la destruction totale de celui qu’ils déclarent adversaire.

C’est le contraire de la démocratie, le contraire du voltairianisme si cher à nos aïeux.

C’est la guerre. Enfin, l’esprit propice à la guerre, qui la précède.

Bien à vous. H. Dumas

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A propos Henri Dumas

Je suis né le 2 Août 1944. Autant dire que je ne suis pas un gamin, je ne suis porteur d'aucun conseil, d'aucune directive, votre vie vous appartient je ne me risquerai pas à en franchir le seuil. Par contre, à ceux qui pensent que l'expérience des ainés, donc leur vision de la vie et de son déroulement, peut être un apport, je garantis que ce qu'ils peuvent lire de ma plume est sincère, désintéressé, et porté par une expérience multiple à tous les niveaux de notre société. Amicalement à vous. H. Dumas

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