Tous les articles par Yves Marchand

Reconnaissance

Il n’y a pas d’urgence !

Pas d’urgence en tout cas à reconnaître un Etat Palestinien qui n’existe pas et n’existera vraisemblablement jamais.

Composé, au centre de la Judée, d’une phalange de corrupteurs corrompus, et en bord de mer d’une bande d’assassins prêts à tout pour défendre leurs privilèges contre une population exsangue, il n’y a vraiment rien à reconnaître, sinon la déliquescence et la putréfaction.

Si l’on ajoute à cela la tentative hardie mais encore hasardeuse d’en finir avec un Iran-voyou, on ne voit pas ce que la reconnaissance d’un Etat fantoche tenu à bout de bras par des mollahs à la peine ajouterait à l’exigence de paix souhaitée par le monde entier, au contraire.

La première urgence est militaire : empêcher l’Iran de devenir le voyou nucléaire capable de mettre à feu et à sang la planète.

La deuxième urgence est politique : trouver la relève à Mahmoud Abbas.

Il y a longtemps que l’on sait que, dans l’esprit de Netanyahu, le sort des otages ne fait pas le poids par rapport à son obsession d’anéantir le Hamas. L’affaire n’est pas réglée. Sans la complicité tacite des émirats et sans couper aux terroristes les moyens matériels de leur survie, Israël n’arrivera à rien. On n’en est loin.

Reconnaître un Etat signifie que l’on va traiter avec lui d’égal à égal. Mais qui imagine traiter d’égal à égal avec le Hamas ou avec une autorité palestinienne à la dérive ?

Sans doute pas la France. En tout cas, on veut l’espérer.

Un coup de poker ? Ce n’est pas le moment de tenter le diable.

Une lubie ? Ce n’est pas moment d’être angélique.

La Palestine n’existe pas.

Pas encore.

Restons-en là. Pour l’instant.

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Effacée

On en a gardé la trace. Pourtant elle n’est plus. Ni sur le sable, ni sur la terre. La mer l’a aspirée. Le filet l’a balayée. Il n’en reste que la mémoire. Avec ses trous. Qu’elle soit d’ange, d’éléphant ou de poisson rouge, la mémoire est la seule preuve. « Je me souviens » écrivent les Canadiens du Québec sur leur plaque d’immatriculation. Et pourtant, il n’y a plus trace au bord du Saint Laurent de ces « maudits Français ». Seulement la mémoire.

Collective au mieux, sélective au pire, de bonne ou de mauvaise foi, elle demeure quelque part dans l’esprit, sans que l’on sache où. Elle est la seule trace de ce qui a été ou de ce qui a peut-être été.

C’est cette réflexion qui pouvait venir à l’esprit à Roland Garos, dimanche dernier, lorsqu’après avoir entendu retentir le cri du juge de ligne, Alcaraz décrétait que la balle de Sinner était bonne.

On ne gardera pas en mémoire l’arbitre descendant de sa chaise pour aller vérifier la trace laissée par une balle rasante sur la terre battue, mais la décision d’un joueur qui s’autoarbitre et décide seul de ce qui est bon pour le match et bon pour le tennis.

On ne garde pas la trace du prénom d’Aline dessiné par le chanteur Christophe sur le sable mais la mémoire d’un amour éternel.

La mémoire conserve de la vie les moments d’exception. Pas les épiphénomènes. Ce n’est pas la victoire d’Alcaraz qui demeurera dans les mémoires – ç’aurait pu être celle de Sinner – mais l’intensité d’un match de légende.

Ce n’est pas la trace de la balle à 202 à l’heure qui marque la mémoire d’un match de tennis, c’est la trace d’un comportement exemplaire.

Il en est ainsi de tous nos actes et de toutes les décisions qui engagent l’avenir. Ce n’est pas leur impact momentané qui compte.

C’est le retentissement qu’ils auront.

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Poscription !

On en apprend tous les jours ! Un mot vient de se substituer à un autre. La consommation est désormais à la surconsommation ce que le libéralisme est à l’ultralibéralisme. C’est fait. Comme tout ce qui est libéral est devenu ultralibéral, toute consommation est devenue surconsommation. Sans autre définition, elle est dans la ligne de mire des grands prêtres verts. Attention ! Vous êtes surveillés ! Nul ne sait encore si tous les modes de consommation vont être repérés. Mais c’est bien parti. Jusqu’à présent seuls les opiacés étaient concernés. Désormais, la drogue c’est, quel que soit le produit consommé, la consommation elle-même qui a pris le nom de surconsommation. Tout a commencé par la viande, continué par les vêtements, pour finir par tout ce qui serait excessif à leurs yeux. Bien sûr sans parler du tabac ou du vin qui depuis longtemps sont considérés comme à proscrire « a priori ».

Je viens de comprendre qu’être libre c’est de savoir que je ne le suis pas.

Certes, et c’est normal, lorsque survient la sécheresse, des arrêtés peuvent limiter la consommation d’eau. Il faut préserver la ressource. On s’y soumet. Un texte l’encadre à titre temporaire.

C’est ce que l’on pourrait appeler une surconsommation relative.

Mais il semblerait que point à l’horizon la surconsommation absolue, valable toujours et partout, fondée sur l’éthique écologiste selon laquelle la consommation est un vice plus grave que chacun des 7 péchés capitaux.

Ainsi acheter un bien dont on n’aurait pas selon eux besoin sera sanctionné. Pas seulement par Greta Thunberg et l’ONU mais bien par le juge qui, ici et là, devra apprécier le degré de votre perversion consommatrice.

On pénètre ainsi dans l’univers ésotérique du bien et du mal « new wave » tel qu’il vous jette aux enfers par lettre de cachet ou vous permet d’accéder au paradis après interrogatoire musclé sur votre mode de vie.

On n’est pas encore en prison, mais on n’est pas sorti de l’auberge.

Publicis a du souci à se faire. Il est désormais persona non grata. Arthur Sadoun n’a qu’à bien se tenir. À peine remis du licenciement de son épouse, il va devoir croiser le fer avec ceux qui ont juré sa perte et celle de tous les influenceurs et influenceuses. Tant pis pour Kim Kardashian, Nabila et leurs émules, la consommation hors les clous mérite sinon la mort, du moins le bannissement.

Consommer, c’est surconsommer. C’est violer l’esprit de la Terre que les grands prêtres verts sont les seuls à connaître.

Il est proscrit de prescrire.

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Fracas

Inutile d’y revenir. Les juges d’appel s’en chargeront. Il n’y a, sur le plan judiciaire, qu’à attendre l’issue définitive du procès. C’est ainsi que fonctionne la justice dans un pays démocratique. Quoi qu’on dise.

La seule question posée concerne l’ordre social. C’est à cette réflexion que nous conduit la décision des juges dans l’affaire qui concerne Marine Le Pen et ses acolytes.

La loi est fait pour permettre à une communauté de vivre tant bien que mal en harmonie et la justice est là pour faire respecter la loi.

Lorsque la justice n’envoie pas de message de fermeté, c’est un problème. Elle vient de hurler : Halte à la corruption. On ne saurait sur ce point l’en blâmer.

Lorsque la justice compromet l’ordre, c’est un problème.

Et, à deux ans de la présidentielle, enlever tout espoir de victoire à plus d’un tiers de la population, constitue un risque de soulèvement.

A un moment où l’Etat n’est pas au mieux de sa forme, il y a danger.

La question qui se pose alors est de savoir quoi du message de fermeté à l’égard des délinquants ou du maintien de la paix civile est prioritaire.

Il serait bon que chacun, avant de hurler avec les loups, se pose la question.

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Knock

Un naïf l’autre jour, que l’on n’est sûrement pas près de revoir à l’écran, s’est brusquement laissé aller. « Non – a-t-il dit – on ne sera pas à moins de 4° d’augmentation de la température d’ici la fin du siècle, et non, nous n’éviterons ni les inondations, ni l’élévation du niveau des mers, ni les désastres agricoles, et tant d’autres phénomènes aussi réjouissants les uns que les autres ; et oui, il faudrait régler tous ces problèmes au niveau international avec une chance, non pas de modifier ce qui est d’ores et déjà écrit, mais d’éviter que cela n’empire ».

En réalité, tout le monde– ou presque – est d’accord. Il pleut trop, il y a trop de vent, il fait trop chaud, il fait trop froid, y a plus de saison.

Mais la façon dont on nous bassine les oreilles en nous présentant le dérèglement climatique sous des dehors pédagogiques comme notre faute, à nous, pauvres pécheurs, a quelque chose de sadique et de pervers. Mais, bon sang, que pouvons-nous y faire ? Les Météorologues écolo sommés par les plus hautes instances bienpensantes d’éduquer notre masse idiote nous accusent d’être au mieux égoïstes, au pire criminels, nous imposent la flagellation et justifient des surtaxes aussi ruineuses qu’insensées, mais censées nous guérir. Les bons citoyens obéissent. Les naïfs et les imbéciles y croient. Les autres sont qualifiés de rebelles, voire de terroristes et, faute de se flageller, doivent être punis.

Le mal est incurable. Tout juste, comme on dit des maladies graves, susceptible de rémission.

On sait pourquoi. Et nul n’a de remède. Ne sont ordonnés que placébos.

Docteur Knock a repris du service, prescrit à tour de bras, vérifie l’heure où pénètrent les thermomètres et s’enquiert de savoir où et comment cela nous gratouille, où et comment cela nous chatouille, pour nous réduire à sa merci.

« Triez les emballages, pas n’importe lesquels, certains vont dans les jaunes et certains dans les noires (on parle des poubelles). Cessez de vous chauffer, ne mangez plus de viande, recyclez vos défroques autant que vos déchets !

Ma prescription est simple : respirez sobrement, économisez tout, surtout votre oxygène, refusez le progrès, louez les primitifs, adorez la nature, vous n’aurez plus alors à vous soucier que de survivre, ce qui est bien assez pour des êtres de votre espèce. Espèce, parlons-en. Vous êtes inférieurs à de simples insectes et bientôt ne serez plus rien. Grâce à ma saine écologie, je vous maintiens encore en vie. Tant que vous n’êtes pas hostiles à la planète.

Suivez mon ordonnance ou vous serez punis. »

Je trouve ce Docteur Knock anxiogène…

Pas vous ?

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Chapeau !

Pour un parrain mafieux l’objectif ultime consiste à contrôler le décideur le plus puissant. C’est grâce à lui qu’il obtiendra le pouvoir et l’argent qu’il convoite. Il faut pour y parvenir une organisation puissante et une cible affaiblie.

En s’attaquant avec succès à la Présidence des Etats- Unis d’Amérique, le chef suprême de la mafia russe a réussi un coup de maître, le plus beau jamais réalisé dans l’histoire.

Certes, il s’y est préparé depuis longtemps. Il a sauvé un promoteur véreux de la faillite en jouant les banquiers, l’a renfloué par des intermédiaires à sa botte, a usé de violences en menaçant de le ruiner et de le supprimer, bref il est devenu indispensable à sa survie.

Dans son antre et sans risque, il compte les points et engrange les bénéfices.

Il n’y a plus de loi. Seulement la loi du plus fort.

Le Président- otage impose à son pays la loi du caïd russe.

Et il n’y a rien à espérer des Russes. Lorsque certains mettaient en eux leur espoir, ils rêvaient. Le peuple russe est soumis. Il a peur. Navalny a été exécuté. La leçon a porté. L’archipel du goulag est à jamais inscrit dans sa mémoire.

Dans l’entourage du caïd, les seconds couteaux vantent le chef du Kremlin et affûtent entre eux leurs armes pour la succession à venir. Le salut du monde libre ne viendra pas de l’extérieur.

Il n’y a rien d’autre à espérer que la destitution du président américain par ceux-là même qui l’ont mis en place. Ce ne sera pas rapide. La mafia, qui a contaminé l’entourage présidentiel des Etats-Unis, ne perdra pas facilement son influence. Le changement ne viendra que de l’usage normal de la démocratie.

Tant décriée lorsqu’elle fonctionne – on espère toujours qu’elle pourrait aller mieux – la démocratie se révèle la seule planche de salut lorsqu’elle ne fonctionne plus. Les Américains s’en rendront bientôt compte. Ce sera pour eux une grande victoire. Tranquillement, calmement, dans deux ans, les Américains désavoueront la corruption.

Dès à présent se prépare la relève.

Une fois vaincu le mouvement woke qui a déjà fait tant de mal et une fois opérée la mutation du vieux « Old party » pour bannir la loi du plus fort qui s’impose aujourd’hui aux lieu et place de la loi, l’Amérique viendra à bout de ses démons.

Ce ne sera pas une révolution. Seulement une mise au point.

Ce sera suffisant.

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A vos comptes !

Ne croyez pas tout ce qu’on vous raconte. Contrairement aux idées reçues, faire un bon budget, c’est choisir la facilité ! Et ça va vite. Il suffit de tailler dans les dépenses, de faire des économies et de diminuer les recettes – c’est-à-dire les impôts et les taxes – de se constituer un petit bas de laine pour prévoir l’avenir, bref, de prendre des décisions claires et simples pour adapter son train de vie à ses moyens. Il n’y a pas plus simple. Il ne faut pour y parvenir qu’un peu de volonté et d’autorité.

Mais on a beau les encourager à suivre leur instinct naturel à la paresse, nos gouvernants, tous tels qu’ils sont, renâclent et persistent à rechercher la difficulté avec de mauvais budgets.

À les croire – ils le disent d’ailleurs absolument tous – aucune majorité n’a jamais fait de bon budget. On vient d’apprendre avec le dernier en date qu’aucune minorité non plus.

Avec opiniâtreté, année après année, nos élus se contraignent à d’interminables discussions et palabres avec des quémandeurs toujours insatisfaits. Pour que malgré tous les efforts qu’ils font tout le monde soit toujours mécontent.

Adapter des moyens qui diminuent à un train de vie qui doit augmenter constamment est évidemment très compliqué. Et c’est toujours l’échec. C’est pourtant ce que choisissent toujours nos gouvernants. Sans doute pour prouver leur capacité à accomplir d’impossibles prouesses. Un goût certain pour la performance ! Un idéal républicain, en somme.

Tout le monde sait que c’est en fonction de ses moyens que l’on peut fixer son train de vie. Sauf apparemment l’État.

C’est pourtant élémentaire : notre train de vie augmente lorsque nos ressources augmentent et diminue lorsque nos ressources diminuent.

Alors, puisqu’on en est à enfoncer des portes ouvertes, ne faudrait-il pas prévoir dans la Constitution que le train de vie des Français est la variable d’ajustement de leurs moyens ? Ce serait simple comme bonjour et vrai pour tous.

Un bon moyen de faire entendre raison à l’État.

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Tolerance

« Je suis athée, Dieu merci » ! lançait non sans humour un sceptique, renvoyant ainsi dans leurs buts les pharisiens et les harceleurs de la foi.

Mais je préfère cette réflexion de Fabrice Mottez* qui écrit « Je suis athée mais je n’en fais pas une religion ». Une élégante façon d’épingler les bienpensants qui pourfendent les croyants et s’ingénient à dénicher une fissure dans leur laïcité.

Par tous les moyens, les « religieux » de l’athéisme tentent d’imposer leur idéologie du néant en affirmant leur aversion à la foi.

Il s’agit bien d’un combat. Un combat intolérant qui n’est pas celui de la laïcité bienveillante mais celui du nihilisme contre la foi, engagé au nom d’une pseudo-tolérance.

La laïcité est par nature une arme défensive. Elle est la sauvegarde du droit positif national, maître de la loi, et de la foi individuelle. Elle ne devient arme de combat que lorsqu’une religion oppose ses propres préceptes au droit positif national. C’est le cas de l’Islam.

Ce qui nous choque dans la Charia c’est sa volonté d’imposer la « loi de Dieu » telle qu’elle résulte de préceptes ni choisis, ni acceptés, ni décidés par une instance humaine.

Nous refusons qu’une croyance nous soit imposée par la loi. Mais nous exigeons simultanément que la loi respecte nos croyances. C’est là tout le fondement de la laïcité.

La laïcité peut être défensive ou offensive.

La première est une sauvegarde. Elle s’applique par exemple au droit à la caricature. Là, sous réserve de diffamation, tout est possible dès lors qu’il s’agit de la libre expression d’un droit qui n’impose à personne aucune contrainte.

La seconde est conquérante. Elle concerne par exemple l’euthanasie.

L’euthanasie met en cause le principe fondamental de la création. Personne n’est donc en droit, puisqu’il s’agit d’une question de foi, de porter atteinte aux convictions intimes des croyants en imposant par un texte la possibilité de tuer légalement.

Il est possible que l’univers soit le résultat du hasard. Ou celui de la création. Personne n’en sait rien. Ce que l’on sait en revanche, c’est que toutes les civilisations considèrent la vie comme sacrée et que la loi votée pour régir les rapports sociaux n’est pas sacrée.

La loi civile ne saurait donc se fonder sur aucun principe métaphysique – même non exprimé – pour en tirer les conséquences d’un comportement social.

C’est ce que tente d’imposer la loi sur l’euthanasie qui sous-tend que la vie est le résultat du hasard. C’est ce qu’avait évité la loi Léonetti. Il faut persévérer dans cette voie.

Bayrou a raison de vouloir scinder le texte sur la fin de vie en deux parties distinctes concernant l’une les soins palliatifs et l’autre le suicide assisté.

Il y va du respect de la loi sur la laïcité et de son esprit de tolérance.

*Fabrice Mottez « Patiences et feux du soir » page 56- Ginkgo éditeur 2024

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Bras de fer

Quand deux crocodiles s’ébattent dans un marigot, l’un finit toujours par dévorer l’autre. Au premier frôlement de leurs masses, les spectateurs ouvrent les paris. En dépit des apparences, celui qui semble tenir la corde n’est pas toujours le plus fort.

Un fatalisme tend à rapprocher les contraires pour les obliger à s’étalonner.

Ainsi, en voyage avec Gulliver, l’univers de Swift transporte-t-il le couple Trump – Musk au royaume des géants tandis qu’il situe le couple Macron- Bayrou au royaume des lilliputiens.

Musk veut tout. Il possède déjà le pouvoir sur les biens. Et l’Intelligence artificielle, son espace de cœur, lui fournit le pouvoir sur les hommes. Gageons qu’il aura tout.

Trump n’a sur les hommes que l’infime pouvoir offert par la démocratie de nommer et de révoquer.

Mais il arrive que celui qui nomme soit contraint de nommer celui qui, apparemment plus fort que celui qui nomme, exige d’être nommé.

Il faut pour que cela arrive, une inversion du rapport de force.

Pour Musk c’est la réalité du pouvoir de l’argent et du savoir contre l’illusoire pouvoir de la démocratie revendiqué par Trump.

Trump, pour garder l’apparence du pouvoir démocratique ne pourra donc que renvoyer Musk.

Pour Bayrou et Macron, le combat se résume à la menace d’anéantir à mains nues un pouvoir affaibli. Après avoir perdu le pouvoir de faire, Macron vient de perdre le pouvoir de nommer.

Ironie du sort, Trump pourra et devra se débarrasser de Musk. Macron ne pourra pas et devra supporter Bayrou.

Pour un crocodile, tout est dans la denture.

Celle de Musk, comme celle de Trump sont d’acier. Le combat sera farouche.

Celle de Macron est de lait. Celle de Bayrou, émoussée. Le combat sera d’artifice.

C’est dire la différence d’univers qui sépare les deux marigots.

Ce qui se joue à Washington aura une influence déterminante sur l’avenir de la planète et de l’humanité. Renvoyé ou pas, Musk finira par gagner.

Ce qui se joue à Paris ne dépassera pas la Seine. On se moque de qui gagnera.

Il en est ainsi des grands enjeux. La réalité du pouvoir l’emporte sur l’apparence.

N’empêche, c’est à Paris que notre presse persiste à vouloir lire l’heure alors qu’une demi-douzaine de fuseaux horaires nous sépare du seul lieu qui compte, celui où se noue notre proche avenir et où se façonne la nature de la future humanité.

Aberration de l’apparence de deux bras de fer engagés par et contre des fiers-à-bras.

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Durer

Et si l’on se mettait un moment dans leur peau ?

Croyez-le ou non, ils sont terrorisés. Leur position fragile due à une élection pour la plupart d’entre eux bancale, les conduit à la raisonnable prudence de ceux qui veulent rester là, dans le confort douillet de l’hémicycle.

Tout n’est qu’apparence. On peut ainsi faire semblant d’avoir son sac rempli de sortilèges, même lorsqu’on est démuni de tout. Tout coup d’éclat se révèlerait vain, révélant la fragilité du matamore.

Tant d’oppositions ! Mais ni majorité, ni opposition cohérente. Rien. Rien à prouver, rien à tenter, rien à faire.

Il leur importe seulement de se montrer à l’écoute d’une lointaine société qui ne comprend rien aux entrelacs parlementaires et qui n’attend rien d’autre que de conserver son confort et d’éviter le pire, c’est-à-dire, pour elle, d’éviter de sortir de cette passe démocratique avec un peu moins. La société observe. La presse tient la garde.

Il leur suffit donc de parler, de dire ce que l’on veut entendre de l’autre côté du miroir.

De leur côté à eux, le pire – ils le savent – c’est la dissolution. « Un tien vaut, ce dit-on, mieux que deux tu l’auras ». Et l’avenir, à tenter de le découvrir, est bien loin d’être sûr. Alors, on s’observe, on se jauge, on cherche à décrypter les intentions cachées de celles et ceux qui commandent vraiment et qui diront quand doit cesser la comédie.

Marine est en embuscade, soupèse, planifie, pronostique. Les juges guettent.

Mélenchon bavasse et fait des moulinets. La gauche est divisée. Les ambitions s’aiguisent de toutes parts.

Pour l’instant il faut, pour durer, se contenter de ce théâtre d’ombres.

On peut néanmoins jouer, de temps en temps, à se faire peur. De préférence, la nuit, dans cet hémicycle qui en a tant vu et tant entendu qu’il préfère les fantômes à la réalité. Alors, pour se croire vivant, on peut tout dire, tout proposer, tout prévoir. Il n’en restera rien que des archives sonores. « Verba volant »…

Rien n’aura d’importance que le 49/3 et ses conséquences : défiance et censure ou non- confiance sans défiance.

Le temps n’est pas aux coups d’éclat.

L’essentiel, c’est durer.

Gageons qu’ils vont durer.

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Meurtres

L’assassinat de Yahya Sinouar, chef politique du Hamas, est caractéristique de la relativité de la morale.

Nul ne l’aimait. Même pas son frère – qui va sans doute prendre ouvertement les rênes – avec lequel, semble-t-il, il entretenait des rapports ambigus de stratégie et d’influence, bref de pouvoir. La jalousie et les conflits d’intérêt nourrissaient leurs relations.

Quant aux autres, tous les autres, ils le haïssaient. Parce que c’était un monstre cruel et impitoyable. Il a donc été exécuté aux termes d’une décision sans appel de Tsahal, validée par l’Etat d’Israël et sans doute approuvée par les Etats-Unis.

Personne ne le pleurera ni ne le regrettera. Et tout le monde, en apprenant son exécution, a poussé un soupir de soulagement, comme si enfin quelque chose de concret venait d’être accompli en faveur de la paix. Le même soupir avait été poussé après l’exécution de Ben Laden.

On est alors amené à se poser un certain nombre de questions.

Y a-t-il des assassinats justes et des assassinats injustes comme (cf. St Thomas) il y aurait des guerres justes et des guerres injustes ?

C’est évidemment la thèse de tous les Etats. Des dictateurs d’abord. Poutine ne se prive pas d’assassiner urbi et orbi pour les « atteintes à la sûreté de l’Etat » commises par ses opposants. On a l’habitude alors de s’indigner. Ce fut le cas pour Navalny. Des démocraties ensuite. Leurs services secrets ont à maintes reprises, dézingué un chef d’Etat rétif pour le remplacer par un homme à elles, et l’organisation de putschs ici ou là sur la planète ont permis, assassinats à la clef, nombre de changements de pouvoir considérés comme judicieux. La liste serait longue.

L’assassinat avec la raison d’Etat pour support n’a rien à voir ni avec un crime crapuleux – du moins en général – ni avec un crime passionnel – bien qu’il lui ressemble à certains égards – mais le résultat est exactement le même. Il s’agit de se débarrasser d’un gêneur sous couvert d’intérêt général en utilisant les méthodes de la vengeance privée.

Le Droit est fait pour pacifier les pulsions et déléguer à la société le soin de dire, aux termes d’un procès – autant que possible équitable – la condamnation que devra endurer le coupable.

Mais tout cela est bien compliqué quand on doit profiter de l’occasion, éviter les contraintes, aller vite et faire cesser le trouble.

Tout ce que l’on dit lorsqu’on a la rage au cœur, un Etat peut, sans le dire, le faire.

Il faudrait bien se débarrasser de qui vous savez outre-Atlantique pour empêcher le monde de devenir fou, mais aussi au cœur du continent pour éviter une guerre atomique, et au Moyen Orient pour que force reste à la loi et ainsi de suite…

S’il y a des assassinats justes, pourquoi se priver ?

Pas sûr que ce soit le bon chemin pour la paix.

En tout cas, il n’a pas encore fait ses preuves.

Au contraire.

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Notre avenir

Dans un formidable mouvement d’émancipation, afin de nous persuader que nous étions libres, nous avons d’abord tué Dieu.

Puis, ne sachant que faire de cette liberté nouvelle, nous avons inventé une nouvelle forme d’aliénation sous le vocable de doctrine ou d’idéologie.

La dernière en date est de loin la plus originale. Elle se présente non seulement comme un remède aux inégalités, aux injustices et aux dérives d’emprise de l’homme sur l’homme mais aussi comme une véritable religion sans Dieu ou plutôt vaguement empreinte de mystère sacré et de superstition.

Et, à l’instar d’un parti totalitaire, ses relais médiatiques, syndicaux et associatifs veillent à convaincre les sceptiques, ou du moins à les faire taire.

L’échec des idéologies marxiste et capitaliste a laissé le champ libre à l’écologie.

Comme une religion, elle s’est implantée par la base. Cela fait, elle avait encore deux stades à franchir.

Comme une arme idéologique de conquête du pouvoir elle a fini, grâce aux médias, par s’installer dans les foyers au point de devenir non seulement une commune façon de penser mais aussi un fondement économique.

Il n’en fallait pas plus pour que l’écologie devienne une évidence dispensée de démonstration, un axiome, un acte de foi.

Il lui reste à présent à devenir opérationnelle.

Pour s’emparer du pouvoir qu’elle vise, elle va devoir opérer sa mutation et passer de secte à idéologie de masse. Son avantage concurrentiel est de n’avoir d’autre concurrent qu’un populisme complotiste ou extravagant.

Elle va donc poursuivre le travail de ramollissement des volontés par principe de précaution interposé qu’elle a déjà entamé, pour permettre à la société d’accueillir l’écologie punitive capable de réduire les réfractaires. C’est elle qui inspirera l’idéologie nouvelle, reconnue comme « de nécessité » et susceptible de réunir la nation dans un grand mouvement sociétal de foi commune, où l’évidence l’emportera sur le raisonnement et le slogan sur le discours.

Là, se retrouveront les chantres de l’utopie, les tenants de l’autoritarisme et les adeptes de la délation, réunis pour fonder ensemble la dictature de la solidarité et de la fraternité, présentée comme le havre de notre bonheur commun.

Il n’y a pas de place pour la liberté individuelle dans une société qui choisit de privilégier l’avenir improbable sur le présent.

Nous allons devoir nous habituer à vivre le présent en fonction de ce que pourrait devenir l’avenir si nous n’obéissions pas aux ukases des nouveaux prêtres de l’écologie qui ont défini le bien et les moyens d’y parvenir.

Pas le bien pour les hommes, considérés comme des perturbateurs de la biosphère, mais le bien pour la planète, entité virtuelle construite à l’image de leurs fantasmes. Les dictatures ont toutes et toujours emprunté le chemin de l’idéologie salvatrice. Celle-ci n’échappera pas à la règle.

L’écologie déjà reconnue d’intérêt général se présente bien comme salvatrice du vivant.

Il ne lui reste qu’à imposer son pouvoir. L’échec des idéologies « de libération » devrait le lui permettre.

L’écologie, idéologie apostolique de remplacement, est notre probable avenir.

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Hypocrisie

Sous le titre « Vice, vertu, désir, folie », une exposition de peintures proposée par le musée des beaux-arts de Montréal révèle aux visiteurs l’état de la société des Pays Bas aux 15ème, 16ème et 17ème siècle sous l’angle des contraintes religieuses et de leurs échappatoires populaires.

Outre l’admiration portée à un art tellement maîtrisé que l’on se demande comment des artistes ont pu continuer à peindre après eux, on sort de là quelque peu chaviré en pensant bien sûr à Molière et à son Tartuffe, à Rabelais, aux épicuriens et aux hédonistes mais aussi à notre époque contemporaine qui semble au premier regard permissive et qui n’est pourtant qu’un pâle reflet des mœurs de cette époque.

Comparés à ceux de la Renaissance, nos styles de vie paraissent bien puritains !

On repense en particulier au scandale qui a accompagné la sortie du film Emmanuelle pour une attitude suggestive de l’héroïne du film lascivement abandonnée dans un fauteuil d’osier. Ou à Marco Ferreri et au scandale de « La grande bouffe » Fariboles ! Breughel, Jérôme Bosch ou Cranach ont fait bien mieux. Les peintres flamands ne se contentent pas de suggérer. Ils montrent. L’ivresse et la luxure n’ont de secrets ni pour eux, ni pour nous. Et lorsqu’ils suggèrent, ils vont plus loin dans la suggestion qu’un simple fantasme de papier glacé. Ce ne sont pas simplement quelques moines paillards mais tout un peuple qui s’adonne à des plaisirs lubriques. L’auberge peut brûler. Nul ne s’en soucie. À l’ONU, Chirac n’a rien inventé ! Et ce n’est pas parce que l’enfer leur est promis que ces braves gens s’en abstiennent. Ils en perdent même la raison. De là à faire passer pour folie ce qui n’est qu’expression des sens, il n’y a qu’un pas que franchissent hardiment les tartuffes.

Et il faut tout le talent de ces artistes, ce ne sont pas toujours les mêmes mais certains passent facilement de l’enfer au paradis, pour rappeler les chrétiens à la conduite à tenir pour obtenir leur salut. Il y a peut-être quelque dérision à montrer une abbesse de sang royal passant pour incarner la vertu dans l’habit de carême qui sied à son attitude austère alors qu’un peu plus loin l’empereur son père, dans le plus grand apparat, s’agenouille dans une attitude révérencieuse devant un enfant Jésus potelé et rieur. La pénitence a toujours été proposée aux autres !

On imagine bien une peinture contemporaine dépeignant un écolo-ermite vivant de peu dans sa grotte de l’Aveyron tandis qu’un peu plus loin nos chefs d’Etat se congratuleraient à Cancun pour célébrer l’avènement d’un monde décarboné…

Il faut laisser à Erasme le dernier mot : « C’est la folie qui répand la joie chez les dieux et les hommes ». Soyons fous mais ne le montrons à personne ! Nous n’en serons  que plus heureux.

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Carpe diem !

On se réunit, on discute, on complote, on crée des clubs, des forums, des séminaires et des rencontres, tout cela au nom du « Vivre ensemble » en République !

Résonnent alors partout les échos de leurs intrigues, dans les sérails d’experts, au café du commerce, au fil des réseaux sociaux et dans les hémicycles. Pas pour trouver la solution globale. Ce n’est pas leur objectif. Il s’agit simplement de satisfaire Gérard sans trop gêner Bruno tout en réglant leur compte à Eric et à Aurélien, pendant qu’on empêche Olivier de nuire à Jean-François tout en faisant croire à Laurent qu’il peut compter sur le Parti.

Avec l’arrivée du Rassemblement National, les prénoms changent. On a déserté le calendrier grégorien pour le calendrier « soap » tellement plus « cool » avec ses Jordan, Marine ou Steve. Mais rien ne change. Seul commande l’intérêt du parti et de ceux qui le composent.

Les Médias se gobergent. L’étalage du diagnostic psychologique présumé du Président, des déconvenues de seconds couteaux, des frustrations de courtisans délaissés, des ambitions refoulées d’ex-futurs leaders de la Macronie ou des rodomontades des matamores d’une gauche provisoirement sauvée du naufrage, sont tellement plus rentables que de savoir comment nous rembourserons nos dettes, comment nous accroîtrons nos exportations, comment nous compterons dans le bouillonnement des nouvelles technologies, comment nous modulerons l’immigration et comment nous réduirons les inégalités géographiques de l’intérieur, qu’il vaut mieux s’en tenir aux secrets d’alcôve des partis qu’à l’avenir de la nation.

Un parti, ça ne gouverne pas. Ca bavarde, ça critique, ça fustige, ça se disloque, ça diffame et ça récupère l’argent public au nom de la transparence et de la lutte contre la corruption, emplois fictifs à la clef, lorsque la loi sur le financement des partis ou des campagnes électorales devient elle-même facteur de corruption.

Il faut, d’après Jean-Luc, Mathilde et Manuel revenir à la transparence complète de la vie publique, c’est-à-dire, au régime des partis où tout est limpide comme l’eau de la source…Ils ne sont pas les seuls à l’espérer. Chaque parti, dans son for intérieur, rêve du temps béni où la proportionnelle leur offrait le pouvoir.

Le Président semble aussi convaincu que c’est avec les partis qu’il gardera la main. Il se trompe. Il l’a perdue. Seuls les partis conservent une petite chance de la prendre. Pas la France.

La IVème République est revenue en force avec son tragique destin : instabilité, paralysie, combinaisons. Tout ce que la Cinquième avait vaincu.

Mais comme on peut l’entendre ici ou là :« Tkt ! les JO sont là avec leur flamme ! Place aux jeux ! Réjouissons-nous ! On verra après. »

Les partis guettent.

Ils ne sont pas arrivés.

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En campagne

    • Un client : Alors, Mme Michu, cette dissolution ? Faut croire que votre M. Macron a pris la mouche … Faut dire, y avait de quoi, avec la déculottée qu’il a prise !

    • Mme Michu : Allez M. Lambda, ne vous faites pas plus bête que vous n’êtes ! Vous avez bien compris ! Et, au fond, ça ne vous arrange pas tellement que ça ! La cohabitation n’a jamais fait les affaires de l’opposition. Si vous ne le saviez pas, vous allez l’apprendre ! Et je tiens le pari : si les Français choisissent l’aventure, Mme Le Pen n’entrera pas à l’Elysée dans deux ans. Pas si bête de la part de M. Macron… En tout cas, pas mal joué !
    • Le client : J’ignorais que vous étiez commerçante et devin !
    • Mme Michu : Je ne suis pas devin, M. Lambda, j’ai hélas l’expérience… dont vous manquez apparemment.
    • Le Chœur : L’avenir appartient aux dieux. Malheur à qui les défie ! Nul humain ne peut prédire ce qu’il adviendra des choix d’un peuple aussi imprévisible !
    • Mme Michu : Chacun sait cependant qu’il ne suffit pas de vouloir pour pouvoir. Seules les circonstances qui échappent aux hommes dirigent leurs combats : la pandémie, la guerre à nos frontières, le renversement des alliances traditionnelles, la folie impérialiste, la crise économique…
    • Le client : M Bardella sera Premier ministre pour les jeux Olympiques.
    • Mme Michu : Et Mme Hidalgo sera toujours là !!! Le Président aussi. Sans compter que pour gouverner il faut un majorité. On voit mal le RN arriver au pouvoir avec la majorité absolue !
    • Le client : Il trouvera des accords avec la droite qu’il aura plumée. Avec Ciotti.
    • Mme Michu : Il est passé par ici !
    • Le client : Avec Zemmour et Maréchal !
    • Mme Michu : Nous voilà ! Et si la gauche refaisait une union de circonstances, façon NUPES ?
    • Le client : Elle sera archi battue !
    • Mme Michu : Bien possible, mais la question n’est pas là. L’opposition sera dans la rue, comme d’habitude et c’est bien là, dans le chaos, qu’on jugera de l’autorité de vos amis !
    • Le Chœur : Dans une démocratie, l’autorité, comme la vertu, naît dans l’opposition et s’efface avec le pouvoir.
    • Le client : La démocratie molle, c’est la démocratie du renoncement. La démocratie forte, c’est l’expression de la volonté du peuple en faveur de l’autorité de l’Etat…
    • Mme Michu : Vous rêvez, M. Lambda ! Le peuple ne veut d’autorité que si elle s’exerce contre son voisin ! Même la fasciste Mme Meloni a renoncé à son autorité. Bref, vous aurez Mélenchon dans la rue, vos complices en embuscade, la paralysie politique du gouvernement et une situation économique ingérable, Tout ce qu’il faut pour que la France redevienne raisonnable en 2027 ! Non, décidément, n’y comptez pas, votre championne n’entrera pas à l’Elysée !
    • Le client : On verra bien, Mme Michu ! En attendant, M. Bardella sera à Matignon…
    • Mme Michu : Pour sa perte, M. Lambda, pour sa perte !
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L’art de juger

La musique s’adresse directement aux sentiments sans impliquer aucun raisonnement. Michel Serres la classait au rang de langage vernaculaire universel, ce qui, pour un philosophe, était plus que méritoire. Il la créditait d’une capacité très supérieure aux mots qui, pour devenir universels exigent une traduction. L’universalité n’est accessible aux mots qu’avec l’intermédiation du traducteur. La musique est la seule expression artistique qui n’exige aucun apprentissage pour en saisir l’âme. On la ressent intimement.

On a ainsi coutume de dire que « l’art nous parle ». Et, en effet, l’art n’est jamais muet. Mais les spectateurs et les auditeurs sont parfois sourds et ne voient pas toujours très bien.

Pour les arts dits plastiques, les sentiments ne suffisent pas. Il faut apprendre à voir. L’un de mes vieux amis me disait à propos de l’art contemporain : « Il faut en voir le plus possible. C’est en voyant beaucoup d’œuvres que tu formes ton goût ». Il avait raison. À condition toutefois que le spectateur s’applique à voir.

Ce qui est vrai pour l’art contemporain, l’est tout autant pour l’art classique. Il y a tant de messages dans un tableau, les uns visibles mais incompréhensibles au premier regard, faute de connaissances de l’époque, du lieu ou des coutumes en usage du vivant de l’auteur, les autres allusifs à des événements connus des contemporains et de quelques initiés, puis passés dans l’oubli.

Toute connaissance exige un apprentissage.

Et c’est le spectateur et l’auditeur qui, grâce à cet apprentissage, censureront l’auteur ou lui donneront son label.

La politique n’est certes pas un art. Mais elle s’expose comme tel, se fait voir sur scène et se fait entendre devant un parterre d’audio-spectateurs d’autant plus sévères qu’ils sont artisans de leur propre avenir grâce à des interprètes qu’ils ont sélectionnés.

Reste pour ces spectateurs à comprendre l’œuvre, à en tirer les conséquences pour leur avenir et à approuver ou à censurer les acteurs selon qu’ils auront ou non répondu à leur attente.

La politique a, comme la musique, cette faculté d’être jugée sans avoir à être comprise. Elle devrait s’adresser à la raison. Comme la musique, elle s’adresse aux sentiments. La politique démocratique est de l’ordre de l’irrationnel. On aime ou l’on hait sans raison l’acteur politique.

Nul n’est besoin, comme en peinture, d’apprentissage pour devenir censeur.

Nul n’est besoin, comme dans un tableau de maître, de décrypter ses messages cachés.

Nul n’est besoin d’accumuler les connaissances pour former son goût à la politique.

Chacun peut la juger, sans la connaître, selon les sentiments qu’elle lui inspire.

Elle est, comme la musique de Michel Serres, un langage universel, de toutes les époques, de tous les continents et pour toutes les conditions.

Mais, à juger la cacophonie qui en résulte, c’est une drôle de musique !

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Souffrance et mort

La diarrhée législative actuelle sur l’euthanasie n’est que l’expression de la morgue de prétendus diseurs de Droit, auto-proclamés conducteurs d’opinion. Ce sont les mêmes que ceux qui croient pouvoir tout régler par des textes toujours décevants pour leurs prétendus bénéficiaires et qui persistent malgré tout à imposer leur vérité.

La loi a par nature une portée générale. Or il est des domaines où la législation ne peut être que minimale.

La souffrance et la mort, par exemple, qui touchent l’individu au plus profond de lui-même, restent du seul domaine particulier. La façon de surmonter la souffrance et le choix ou le rejet de la mort provoquée, en sont l’expression ultime. Nul ne peut se substituer à celui qui souffre et la loi ne saurait en ce domaine imposer sa marque.

Elle ne peut décider pour chaque individu gravement malade s’il a encore ou non un intérêt à vivre. Elle ne peut ni répondre à la question de son destin sur terre ni apprécier sa résignation ou son aspiration à mourir. Chaque cas de souffrance qui précède la mort – sans qu’on n’en connaisse jamais le terme – est individuel, particulier, éminemment personnel et ne peut donc trouver de solution dans une approche globale nécessairement éloignée des convictions personnelles du patient et de celles de son entourage. D’autant que ces convictions, exprimées ou refoulées selon le tempérament des sujets, ataviques ou raisonnées selon leur culture, sont évolutives en fonction de l’état physique et psychologique du malade.  Nul ne peut se substituer à lui. La loi n’a pas à répondre à des questions aussi intimes.

Seuls des esprits d’inspiration totalitaire prétendent dire si une vie vaut ou non d’être encore vécue. Et imposer dans la loi une vision aussi peu respectueuse des convictions de chacun serait une imposture.

Ainsi ceux qui passent pour les libérateurs du carcan vital, se comportent en réalité comme des liquidateurs d’affaires. La vie vaut infiniment plus – bien au-delà de leur valeur – que le coût de soins palliatifs remboursés par la Sécurité Sociale. La mort provoquée ne doit pas être un enjeu économicopolitique.

La loi qui régissait jusqu’à présent la question de l’aide à mourir se tenait à bonne distance de toute tentation d’euthanasie et prenait bien soin de ne pouvoir être exploitée de façon idéologique. Ce verrou a sauté sous la pression de ceux qui ont choisi de considérer la vie comme une simple fonction matérielle.

Qu’ils nous permettent de penser qu’elle est davantage que cela. Et que les donneurs de leçon qui ne savent rien de plus sur ce sujet que ceux qui subissent leurs ukases, veuillent bien s’abstenir de décider ce que vaut leur vie.

Le matérialisme qui guide la loi n’est pas la seule option possible.

Au nom de la liberté de penser, prononçons-nous contre la loi sur l’euthanasie.

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La cible

La France est dans le viseur. Et les chasseurs ont mis dans le mille. D’Afrique, ils nous ont expulsés et de Nouvelle Calédonie, ils tentent encore de nous évincer avant de s’attaquer à la Guyane et à la Martinique. Ce n’est évidemment pas en forces libératrices de peuples opprimés qu’ils se présentent mais en prédateurs.

Les indépendantistes leur servent de leurres.

Il y a toujours quelques idiots utiles pour faire le jeu d’agresseurs sans scrupules. Ils sont partout ces crétins qui se croyaient esclaves jusqu’au moment où ils vont le devenir, qui se croyaient exploités jusqu’au moment d’être ruinés et qui ne savaient pas ce qu’était la liberté avant de découvrir l’oppression.

La France, maillon faible de l’Occident libre.

Parce que, comme le coq, nous chantons à tue-tête dès que le soleil se lève pour dire leur fait aux agresseurs des Arméniens, des Ukrainiens, des Coptes et de toutes les minorités malmenées.

Parce qu’il faut avoir les moyens des leçons que l’on donne et que nous sommes dépendants de nos créanciers.

Parce que nous voulons jouer un rôle de premier plan alors que nous sommes au second.

Parce que nous n’avons plus pour guide que notre Histoire.

Parce que nous restons démocrates et que la démocratie est à leurs yeux une faiblesse.

Parce que nous restons légalistes et que le Droit importe peu aux forts.

Parce que néanmoins nous sommes encore enviables, avec quelques beaux restes.

Bref, parce que nous gênons et que nous sommes forts en gueule.

Lorsqu’une nation est agressée, elle doit faire corps.

La France est agressée. Au lieu de faire corps, elle cède aux pressions de ceux qui ont choisi ses ennemis comme modèles.

C’est à l’intérieur qu’elle est aujourd’hui menacée.

Si l’Europe n’était plus demain le dernier bastion de son influence, elle aurait beau chanter, le soleil ne se lèverait plus pour elle.

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Exemplaire !

La SNCF est l’icône du modèle français, le sein des seins du syndicalisme à l’écoute des masses laborieuses et demeure sans rivale en tête du Hit-parade des entreprises les plus sociales de notre pays.  Elle est notre fierté. Même Michelin, inventeur du prophétique « salaire décent », malheureusement talonné par Good Year et Bridgestone gonflés à mort, s’essouffle à courir derrière elle.

Aux commandes de son monopole de fait, la SNCF maîtrise tous les registres de l’orgue social, du salaire maximum accordé à ses contrôleurs jusqu’aux pensions de retraite pour tous en passant par les primes d’exception pour les plus méritants.

Pas dur ! Il suffit d’annuler la loi. Et pour cela rien ne vaut un bon accord salarial entre patron et syndicats. Champagne ! Ce n’était jamais arrivé. Les syndicats sont unanimes. Impressionnante victoire sociale.

Après tout la République ne fait cadeau à ses turbulents agents montés sur rail que de deux ans de salaire au meilleur taux contre la renonciation – provisoire – à une grève capable de paralyser les transports publics pendant les JO.

Même la RATP n’y avait pas pensé. On parle désormais de breveter le dispositif. Nous aurons des métros à condition que le sort des traminots suive celui des cheminots.

Ne reste donc pour le moment en suspens, côté transports, que l’avenir de nos contrôleurs aériens qui tiennent sur leurs écrans entre leurs mains fragiles le sort des athlètes du monde entier. L’affaire devrait être rapidement bouclée car EDF étudie déjà les moyens, grâce à la compréhension de l’Etat qui n’aura qu’à présenter la note au contribuable, d’étendre le dispositif à tous ses agents. À peine d’éclairer les stades à la bougie.

Et il n’y a pas longtemps avant que les hôpitaux ne ferment leurs services d’urgences si la même exception à l’odieuse « loi scélérate sur les retraites » extorquée au Parlement par un immonde 49/3, ne vient pas, avant les JO, célébrer à coups de casseroles leur magnifique dévouement à la cause de la santé publique.

Peut-être pourrait-on envisager d’étendre aussi le dispositif à l’Education Nationale ? On n’ose l’espérer à la veille des épreuves du baccalauréat. Mais tout est encore possible.

Honni soit qui mal y pense. Il n’y a là aucun chantage.

Seulement la juste reconnaissance de la nation à ses agents-modèles que le monde entier nous envie.

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VIVRE !

Aux dires de nombreux acteurs, il serait plus facile de faire pleurer que de faire rire. Le drame serait plus simple que la comédie.

Légiférer sur la mort est aussi sans doute plus porteur que légiférer sur la vie. La peur, le mystère et l’inconnu sont commercialement et il faut croire, électoralement, plus vendeurs que la joie, la connaissance et la routine.

Le tropisme du législateur en faveur du drame peut cependant, en un certain sens, paraître un peu pervers.

Tout en nous infligeant les tracas les plus divers pour nous empoisonner la vie, il se pique de tout prévoir pour nous assurer une mort confortable. La plupart d’entre nous préfèrerait sans doute qu’il nous fiche la paix et prenne davantage garde à assurer le confort de notre présent.

Mais non ! Tout comme le pouvoir spirituel promet à chacun le bonheur absolu dans un autre monde en se satisfaisant de l’enfer sur terre, ce bon pouvoir temporel s’attache désormais plus à la qualité de notre fin sans aucun lendemain qu’à celle de notre vie. Paradoxal, mais ça marche !

Les femmes dansent sur la place Vendôme en célébrant la victoire constitutionnelle de l’avortement désormais libéré de contraintes (alors que Mme Veil le qualifiait d’échec) et nous célébrons la mort assistée bientôt requalifiée d’euthanasie comme un progrès (alors que ce n’est que la fatalité de la défaite).

Hier, c’était pour célébrer la vie que l’on faisait la fête. Aujourd’hui c’est au nom de la dignité que l’on se réjouit pour célébrer le confort de la mort.

Il y a sans doute quelque de chose qui ne fonctionne pas bien dans notre système empathique. Il est vrai que l’empathie, sœur de l’apitoiement, se prouve – ou se démontre – par la manifestation la plus bruyante possible à la peine de l’autre. Depuis des temps immémoriaux, nous sommes des « pleureuses ». Le chœur des tragédies grecques se lamentaient en scandant les malheurs. Le cinéma a pris la relève et en joue à fond la ficelle – même un peu grosse – pour faire ses entrées. Le néoréalisme en a fait ses choux gras.

Bref, on se délecte à pleurer la mort des autres. Et c’est sans doute rassurant pour nous croire vivants.

Mais à présent, en plus de la pleurer, il faut qu’on l’organise.

Après les guerres et les massacres, on faisait en général tout pour préserver la vie, assurer la santé et la sécurité des personnes.

Après un trop long temps de paix, il est peut-être temps de mettre fin à une vie trop longue !

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Ouf !

L’unisson est rassurant, souvent hypocrite, parfois démagogique. Toujours soporifique.

Les dissonances sont donc la plupart du temps bienvenues. Même Mozart les a mises en avant. L’inconvénient, c’est la cacophonie.

La vie politique passe malheureusement à la vitesse de l’éclair d’un extrême à l’autre, de la cacophonie à l’unisson, de la polémique à l’ennui. À l’aune des intérêts passagers de ceux qui la pratiquent.

La constitutionnalisation du droit à l’avortement (que l’on appelle enfin par son nom plutôt que par un acronyme apaisant) est de cette nature.

La cacophonie, c’était pour la Loi Veil. La seule qui méritait un débat et un vote.

L’ennui, c’est pour la constitutionnalisation de la loi Veil : inutile et démagogique.

Mais l’essentiel est accompli. Tout le monde est content, rassuré après la bouffée de peur ressentie par 66 millions de Français, des beaux quartiers jusqu’aux banlieues, saisis par les foucades d’un parti républicain américain supposé, sous l’emprise de Trump, faire la loi en France et mettre en péril un bien commun précieux.

L’événement, tant il est insignifiant dans un pays laïque et fier de l’être, aurait pu passer sous silence, s’il n’avait été amplifié par une presse affriolée par quelques députés en mal de célébrité.

L’enjeu était ailleurs. Pour le législateur, l’essentiel n’est jamais à rechercher dans l’impact de la loi votée. Il est dans ce que l’on devra en dire.

Pour le gouvernement et la majorité, la loi est « historique », non pas pour le droit qu’elle accorde aux femmes mais parce que la France est le premier Etat dans le monde à avoir voté un texte constitutionnel sur le sujet. Peu importe qu’il soit utile ou inutile, intelligent ou imbécile. Il est historique pace qu’unique.

Pour la gauche, c’est une victoire – puisque c’est elle qui l’avait proposé – et qu’ainsi elle s’inscrit comme le parti de la liberté des femmes qui, jusqu’à présent, lui était disputé au nom de Simone Veil. On peut ainsi évoquer les mannes de Gisèle Halimi et démontrer à tous que sans la gauche, il n’est pas de progrès sociétal. Même si l’initiative du droit à l’avortement revient au seul Valéry Giscard d’Estaing.

Pour le RN, c’était le seul moyen de faire oublier son opposition virulente à la tête de manifestations familiales d’où les préoccupations électorales n’étaient pas plus étrangères hier qu’aujourd’hui.

Pour la droite qui s’accroche à n’importe quelle aspérité pour éviter la dégringolade, c’est la fin de sa ringardise.

Et tout cela fait un texte vanté par tous comme la preuve de la victoire d’un peuple acharné à se persuader que sa liberté est en danger.

Relayée par une presse extatique, la modification constitutionnelle apparaît d’ores et déjà pour ce quinquennat comme un succès gaulois sans précédent, qui sera dignement célébré par les druides d’un parlement unanime dès l’aube du 6 mars prochain.

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Trahison !

Il fut un temps, pas si lointain, où il n’était pas mal porté de se prétendre bon français tout en collaborant avec un régime fasciste.

À leur crédit, les Vichystes pouvaient avoir peur. La France avait été vaincue et l’occupant affirmait sa puissance. Les Vichystes étaient lâches et, parce que lâches, excusables.

Nos Poutiniens d’aujourd’hui n’ont même pas l’excuse de la lâcheté. Sans vergogne, ils trahissent, anticipant, sans se battre, la victoire de l’ennemi. Par opportunisme, par bêtise, par intérêt ou par mauvaise foi pour régler son compte à un autre ? Peu importe.

Il fut un temps, pas si lointain, où la délation n’était qu’un exutoire. Ceux qui l’ont pratiquée croyaient avoir le Droit pour eux. Mais aussi l’excuse de la souffrance, et celle de la vengeance.

Peut-on, pour autant, cautionner la délation ? Evidemment non.

Le Poutinien n’en constitue pas moins pour la France une menace de mort. Il contribue comme complice à mettre notre pays et l’Europe sous le joug de celui qui nous a désignés comme ses ennemis définitifs et irrémédiables. Il fait commerce avec l’ennemi.

Les Poutiniens sont des traîtres qui ne risquent rien.

Il faut donc, sans jouer les délateurs, instruire leur procès, publiquement.

L’occasion nous en est fournie. Ce sont les élections européennes.

Et au moins, cher lecteur, par pitié, ne fais pas « Pfutt » ! Je ne suis pas gâteux.

Réfléchis.

Malgré tous ses défauts, réels ou ceux dont on l’affuble, il n’existe pas d’autre rempart que l’Europe contre la contagion de l’autoritarisme antidémocratique qui répand son virus mortel partout dans le monde. En Hongrie, en Italie, avec des tentatives en Suède et en Allemagne sans parler de la France où il sévit à droite avec un populisme renforcé et à gauche avec une idéologie dépravée par l’islamisme.

Même les États-Unis n’y échapperont pas avec Trump à nouveau aux affaires.

Poutine attend dans l’ombre, patiemment, la dislocation de l’Europe pour la mettre à sa merci et, sous l’œil bienveillant de Pékin, pour imposer sa loi de haine anti-occidentale.

Si Trump croit pouvoir s’en moquer grâce à la puissance de son pays, la riposte est pour nous impossible. Seuls, nous sommes trop faibles. Il n’y a que l’Europe pour nous offrir la base de la reconquête.

Ou nous serons une nation vassale ou nous serons un pays libre en fonction du choix que nous ferons soit en faveur d’une Europe libre et indépendante, soit d’une Europe inféodée à Poutine.

On connaît les deux listes complices de Poutine.

On sait déjà qui s’est soumis et qui résiste.

L’enjeu de cette élection, c’est notre survie.

Reste à prouver que la démocratie n’est pas un vain mot.

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Fatal ?

Peut-on dans les deux ans qui viennent empêcher ce qui se prépare à bas bruit depuis 40 ans ?

C’est la question posée aux Etats-majors politiques qui, sondages à l’appui, lancent le branle-bas de combat contre le Rassemblement National.

Évidemment non.

D’abord parce que la stratégie de la peur a fait long feu. Stratégie stupide, elle n’a pas résisté à l’usure. Éculée, elle est remisée au rang des âneries. L’extrême-droite est entrée dans l’orthodoxie.

Ensuite parce que les partis se sont trompés de combat. Ce n’était pas, à l’évidence, les cris d’orfraies du FN ou du RN, qui trouvaient du crédit auprès d’un certain public, qu’il fallait combattre, mais le silence de partis de gouvernement coupables de paresse et de lâcheté.

Enfin parce que l’essentiel consistait et consiste encore, fonction naturelle d’un parti politique, à apporter un remède aux maux dont souffre la France.

Mais de cela, il n’est pas question. L’hésitation et le silence sont leur réponse lorsque ce n’est pas le plagiat des idées de ceux qu’ils devraient combattre.

Le populisme fait donc recette sur tout l’échiquier.

Avec son heure de gloire en faveur de l’extrême gauche, le voici revenu au sein du RN,  son berceau d’origine.

Conforté par une Marine Le Pen, sereine en Mémé popote entourée de ses chats, et transfiguré par un Jordan Bardella en porte-flingue aux aguets, il s’adresse aux gens doués du “bon sens près de chez eux” qui croient aux solutions simples. Ils sont pléthore.

Cela fait trop de monde pour des partis à la ramasse qui n’ont pas beaucoup de temps.

Non pas pour éviter l’illusoire catastrophe fasciste annoncée par une gauche exsangue, mais simplement pour éviter à notre pays la disqualification promise à ceux qui cèdent aux promesses des charlatans. C’est bien aussi grave.

La Pologne l’a vécu, la Grande Bretagne en souffre, la Hongrie succombe et l’Italie commence à réaliser sa gaffe.

Alors de deux choses l’une.

Ou nous acceptons de boire le bouillon de 11h. Et c’en sera fini à midi. C’est-à-dire après les Européennes.

Ou les partis de gouvernement – s’ils existent encore – se battent enfin, sans faux fuyant, pour remettre la France sur les rails.

Le temps presse.

Encouragement ou vœu pieux. À eux de répondre.

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L’oiseau-lyre

Aux élections, ce n’est pas comme à l’école. On n’a pas besoin d’être au niveau. Le cancre a tous les droits. Pas de « peut mieux faire » pas d’encouragement, pas de faux-fuyant. Le juge n’est pas un professeur qui veut la progression d’un élève. Il veut des résultats. Tout de suite. L’élu est sensé avoir le pouvoir absolu. Momentané mais absolu. Il doit s’exécuter.

Le juge, c’est tout le monde, c’est l’opinion publique, c’est n’importe qui.

Et l’opinion s’en fiche que le candidat soit au niveau de la fonction. Tant pis ou même tant mieux s’il n’y est pas. L’opinion veut l’élu qui réponde à ses attentes. Par n’importe quel moyen.

L’opinion publique exige pour élue une espèce rare : le dictateur obéissant.

Le choix d’un élu, c’est le choix par l’opinion publique du candidat qui aura le mieux exprimé le sentiment dominant de l’opinion à un moment donné.

Et qui s’y conformera. Le contraire du jugement de valeur.

Car le peuple aura de toute façon raison, même quand il désavouera celui ou celle qui a provoqué l’aventure. Quelles que soient les conséquences. L’opinion a droit à tous les retournements. Elle le sait. Elle en abuse. Au nom de la démocratie.

Nous vivons une époque étonnante où le rêve doit l’emporter sur la réalité.

Personne n’est content, tout le monde a peur de tout, mais l’inexpérience, voire l’inaptitude, est pourtant devenue gage de confiance.

Il suffit de n’avoir jamais été au pouvoir pour être légitime à y prétendre. C’est, en France, l’argument-massue de la prochaine élection présidentielle. L’expérience est discréditée.

Malgré sa stupidité, rien à opposer à un tel argument. Rien à opposer à la foi.

On est loin d’un programme et de son examen raisonnable et sensé.  Il ne s’agit de juger le candidat, ni sur sa valeur, ni sur son niveau. Seulement sur ce qu’on espère de lui.

On est dans le Métavers, le virtuel, ce qui n’est pas mais pourrait être. Il suffit de changer de casque pour changer de monde et voir ce que l’on veut voir.

Ainsi en est-il des élections qui se préparent dans le monde évolué des démocraties. Non qu’il s’agisse de faire le procès de la démocratie mais de constater que la démocratie exige de ses créateurs des qualités qu’ils n’ont pas.

Au premier rang desquelles le sens des réalités.

A l’école, la poésie permet à l’enfant d’échapper à la contrainte.

Dans la vie, ce sont toujours les réalités qui l’emportent.

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Coïncidence ou théorème ?

Nous faisons bien souvent l’étrange constatation que plus on met de terroristes hors d’état de nuire, plus il semble qu’il y ait de fous en liberté… Tout bien compté, le nombre des fous serait donc inversement proportionnel à celui des terroristes.

Il est grand temps, si ce théorème était vérifié, de prendre en considération les revendications des psychiatres !

Ou de considérer que la maladie mentale -du moins celle qui conduit à se saisir d’un couteau pour agresser le premier venu – est plus une affaire de sécurité nationale que de santé publique…

Et de confier le ministère de la Santé au ministre de l’Intérieur.

Surtout pas le contraire, à moins de vouloir jeter ensemble sur la voie publique les malades et les terroristes !

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