Tous les enfants veulent devenir grands. Ils grandissent tous. Mais ne deviennent pas tous grands. La taille n’est d’ailleurs pas un signe de supériorité. Tellement nombreux sont celles et ceux qui, malgré leur petite taille, ont atteint la grandeur.
Il importe de faire au mieux avec ce que la nature nous a accordé. La réalité impose la lucidité.
Lorsque, sans chercher dans l’histoire les moments de notre grandeur passée, le Président Giscard d’Estaing fit le constat de la place de la France dans le monde, il en tira les conséquences. La France n’était plus un grand pays. Tout au plus une puissance moyenne. Il fallait en conséquence tout mettre en œuvre pour sauvegarder notre rang et assurer les générations futures que la France ne serait pas déclassée. La chasse au gaspi avait commencé et, avec elle, une politique de rigueur.
Une politique que la France a rejetée dès 1981 au profit de la facilité avec pour corollaire son complice, le déclassement.
Le déclassement n’atteint que ceux qui refusent de s’appliquer les règles fondamentales de croissance qui conditionnent la réussite. Elles sont connues : Travailler, innover, ne pas dépenser davantage que ce que l’on gagne, épargner assez pour parer à un coup dur et investir le reste pour faire fructifier ses talents. On peut alors espérer qu’avec tout cela, en s’entretenant physiquement pour ne pas s’ankyloser, nous conservions suffisamment la forme pour tutoyer la grandeur.
Quels parents seraient assez dépravés pour inviter leurs enfants à sombrer dans la débauche, la pauvreté et la dépendance ?
Tout le monde, individus comme nations, grands ou petits, a le pouvoir de viser la grandeur. Encore faut-il en accepter le prix, l’effort et la charge.
Il n’y a de grandeur ni dans l’assistance, ni dans la paresse, ni dans le refus de ses responsabilités.
Il n’y a de grandeur que dans le dépassement de ses propres performances.
Impossible de s’en remettre à un autre.
À moins d’accepter d’assister au triomphe de l’autre.
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