Pour un parrain mafieux l’objectif ultime consiste à contrôler le décideur le plus puissant. C’est grâce à lui qu’il obtiendra le pouvoir et l’argent qu’il convoite. Il faut pour y parvenir une organisation puissante et une cible affaiblie.
En s’attaquant avec succès à la Présidence des Etats- Unis d’Amérique, le chef suprême de la mafia russe a réussi un coup de maître, le plus beau jamais réalisé dans l’histoire.
Certes, il s’y est préparé depuis longtemps. Il a sauvé un promoteur véreux de la faillite en jouant les banquiers, l’a renfloué par des intermédiaires à sa botte, a usé de violences en menaçant de le ruiner et de le supprimer, bref il est devenu indispensable à sa survie.
Dans son antre et sans risque, il compte les points et engrange les bénéfices.
Il n’y a plus de loi. Seulement la loi du plus fort.
Le Président- otage impose à son pays la loi du caïd russe.
Et il n’y a rien à espérer des Russes. Lorsque certains mettaient en eux leur espoir, ils rêvaient. Le peuple russe est soumis. Il a peur. Navalny a été exécuté. La leçon a porté. L’archipel du goulag est à jamais inscrit dans sa mémoire.
Dans l’entourage du caïd, les seconds couteaux vantent le chef du Kremlin et affûtent entre eux leurs armes pour la succession à venir. Le salut du monde libre ne viendra pas de l’extérieur.
Il n’y a rien d’autre à espérer que la destitution du président américain par ceux-là même qui l’ont mis en place. Ce ne sera pas rapide. La mafia, qui a contaminé l’entourage présidentiel des Etats-Unis, ne perdra pas facilement son influence. Le changement ne viendra que de l’usage normal de la démocratie.
Tant décriée lorsqu’elle fonctionne – on espère toujours qu’elle pourrait aller mieux – la démocratie se révèle la seule planche de salut lorsqu’elle ne fonctionne plus. Les Américains s’en rendront bientôt compte. Ce sera pour eux une grande victoire. Tranquillement, calmement, dans deux ans, les Américains désavoueront la corruption.
Dès à présent se prépare la relève.
Une fois vaincu le mouvement woke qui a déjà fait tant de mal et une fois opérée la mutation du vieux « Old party » pour bannir la loi du plus fort qui s’impose aujourd’hui aux lieu et place de la loi, l’Amérique viendra à bout de ses démons.
Ce ne sera pas une révolution. Seulement une mise au point.
Ce sera suffisant.