Le capitalisme à la française et la socialisation des fraudes
En France, pour devenir riche, il vous faut absolument remplir deux conditions : la première, c’est d’être capitaliste, au sens « français ». Et la seconde, c’est d’être socialiste. Attention : être seulement socialiste ne vous permettra que de mousser un peu dans les dîners mondains. Et être seulement capitaliste (à plus forte raison, au sens traditionnel) ne vous permettra que de subir la haine des socialistes. En revanche, les deux ensemble …
Les deux ensemble peuvent vous propulser à des sommets.
Dernièrement, on l’a vu avec DSK, qui est, pendant toute sa carrière, fort bien parvenu à concilier un talent certain pour accumuler des richesses, que ce fut par mariage ou par carriérisme. On pourrait aussi se rappeler de Julien Dray, le Centurion Rolex, ou de tant d’autres qui surent faire passer leur intérêt bien compris largement avant celui d’une collectivité généreuse à son corps défendant.
Le socialisme mène en effet à tout, et lorsqu’il est synchronisé avec un capitalisme « à la française« , il mène même à la richesse ou, si l’on se contente de parler en millions plutôt qu’en milliards, au moins à l’opulence. Le capitalisme « à la française« , pour rappel, est ce mélange de gros sous, de politique à forts relents de lobbyisme, et de connivences plus ou moins publiques entre pouvoir et argent.
La droite bonapartiste et collectiviste est, ces dernières années, devenue une spécialiste du genre : depuis la soirée du Fouquet’s jusqu’aux immixtions scabreuses dans les fortunes industrielles (Lagardère, Dassault, Bettencourt), le capitalisme, en France, est devenu ce mélange presque homogène de corruption à tous les étages et de la mise au service d’intérêts particuliers d’une administration complètement débordée par son propre goût pour le lucre, ses dettes et son apathie savamment entretenue.
Avec le vote à l’Assemblée d’une bordée de crétineries parfaitement dans l’air du temps, on découvre une nouvelle illustration de ce capitalisme à la française et de ce socialisme des riches décontractés.
On apprend ainsi, plus outré que stupéfait tant est ancrée l’habitude du pillage de biens publics, qu’en parallèle de la suppression du « bouclier fiscal », les députés ont bel et bien entériné le paiement de l’État français à Taïwan de 460 millions d’euros d’amende pour l’affaire des frégates. Et grâce à ce magnifique mouvement d’argent de la popoche des contribuables vers la popoche de l’État puis vers les Taïwannais, le déficit va encore s’accroître d’autant.
Oui, vous avez bien lu : l’État français va donc débourser près d’un demi-milliard d’euros pour rembourser l’énorme carabistouille taïwannaise, dans laquelle la justice n’aura jamais pu déterminer précisément les responsabilités, ni choper les coupables, ni expliquer la chaîne de morts louches. Et comme ce n’est pas assez choquant dit comme ça, je vais le dire autrement :
Vous, cher moutontribuable, allez donc payer pour les meurtres, l’enrichissement indu, le détournement de fonds et les opérations mafieuses d’un petit nombre de cloportes tous aussi capitalistes « à la française » et socialiste (de droite et de gauche) les uns que les autres.
Vous, cher moutontribuable, allez donc devoir travailler un peu plus longtemps pour l’État, un peu plus longtemps pour les joyeux saprophytes qui gouvernent (et ne se font jamais rattraper), pour rembourser la dette qu’ils creusent en votre nom, pour qu’ils puissent continuer à couler des jours plus que paisible à bouffer du caviar, boire du champagne et se taper des soirées fines (avec ou sans gamins, ne nous embarrassons pas de détail) pendant que vous continuerez à devoir travailler péniblement pour bouffer des oeufs de l’ump, boire de la Valstar et vous taper des soirées Diazépam.
Car oui : c’est aussi ça, le capitalisme à la française : ça passe par la socialisation de la fraude. Lorsque les banques sont en difficultés, le contribuable va les aider, pardi ! Lorsque les politiciens détournent des sommes colossales et touchent des commissions au prix du sang, c’est finalement le contribuable qui va cracher au bassinet lorsque l’addition sera présentée.
Et au fait, n’y aurait-il pas une autre affaire dans laquelle, grosso modo, les mêmes suceurs d’argent public ont touché le gros lot, dans laquelle la justice patauge lamentablement, dans laquelle le pouvoir socialiste de droite est en totale connivence avec le capitalisme à la française, dans laquelle des paquets de gens sont morts de façon plus ou moins louche ?
Et devant cette multiplication d’affaires d’État, comment vous, cher moutontribuable, réagirez-vous dans les prochains mois lorsqu’on vous demandera votre avis ?
Voterez-vous pour conserver au pouvoir les pillards actuels, au motif qu’au moins, vous saurez qui vous vole ?
Voterez-vous pour que le nom des pillards change, estimant tant qu’à faire que le vol soit réparti au mieux dans la classe politique ? Ce serait injuste que ce soient toujours la même frange de prébendiers qui touche, hein…
Ou voterez-vous, tout simplement, … parce que vous êtes complice
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je voudrais vous exprimer un sentiment d’hésitation. Je suis schizophrène. Une partie de ma personnalité est viscéralement attachée à l’idée de liberté. Une autre partie ne peut se satisfaire de certaines dérives. Je pense qu’à des degrés divers nous sommes tous confrontés à cette dichotomie, ce qui explique à mon sens la difficulté du débat économico-politique.Nous sommes « génétiquement » libéraux
Le libéralisme, c’est avant tout la liberté individuelle de décider ce qui est bon pour moi. À partir de là, le libéralisme dérive fatalement sur le droit à la propriété.
Pour les libéraux, l’absolue supériorité de ce système ne se pose même pas. Nous naissons « génétiquement » libéraux. Si les deux premiers mots d’un enfant seront « maman » et « papa », la première expression est sans conteste « c’est à moi ». Intuitivement, l’enfant en bas âge qui sait à peine parler a déjà naturellement l’instinct de propriété. À la crèche, à peine âgé d’un ou deux ans, le « petit d’homme » est prêt à se battre pour défendre sa propriété. Déjà, en collectivité, il se heurte très rapidement à la justice des « grands » qui inculque la discipline, qui lutte contre la loi du plus fort, qui enseigne le partage. Si en crèche nos bambins ne sont pas soumis à l’imposition, c’est bien la seule chose qui manque à cette « société » en miniature.
« Génétiquement », nous voulons, nous convoitons, et nous obtenons (surtout quand on est grand et fort). Nous sommes tous des libéraux dans l’âme.
Imaginons un monde où nous ne pourrions rien posséder. Je ne vous parle pas de l’URSS, même en URSS vous pouviez être propriétaire de votre manteau ou de votre voiture même s’il y avait quelques années d’attente. Il y avait une monnaie, vous pouviez épargner, bref, le système communiste avait des défauts insurmontables, mais ce n’était pas la négation totale de la propriété. C’était une négation partielle. Un monde dans lequel le droit à la propriété serait nié serait un monde invivable humainement parlant, car cela irait totalement à l’encontre de ce qu’est l’être humain. Je veux pouvoir acheter, je veux pouvoir posséder, je veux pouvoir transmettre, je ne veux pas payer pour les autres – ce qui n’empêche pas la solidarité, la vraie, celle qui est choisie, pas celle qui est forcée.
Cela nous fait donc arriver à la définition suivante : le libéralisme, c’est le droit de faire ce que l’on veut sans nuire à autrui. On introduit alors une première limitation fondamentale à notre liberté. L’expression populaire la plus connue qui véhicule cette idée est « la liberté des uns s’arrête là où commence celle des autres ».
C’est à partir de là qu’évidemment tout devient beaucoup plus compliqué. Pour ne pas nuire à autrui, on introduit des lois, censées protéger le faible des excès du fort. La richesse s’accumulant naturellement dans des mains de moins en moins nombreuses au fil du temps, nous introduisons des législations anti-monopole, puis il faut prendre un peu aux riches pour redonner aux pauvres et l’impôt apparaît logiquement. À force de vouloir « encadrer » le libéralisme pour ne pas nuire à autrui – ce qui est plutôt une bonne idée –, on se retrouve plus dans un système socialiste que dans un système libéral. C’est à ce niveau qu’apparaissent nos schizophrénies respectives.
Nous sommes aussi tous socialistes
Avouez, nous sommes tous des assistés. Le médecin spécialiste « qui paie beaucoup de charges et d’ailleurs à la fin, il ne lui reste presque rien » oublie très vite que ses patients viennent en masse parce qu’ils sont remboursés par la sécurité sociale et bénéficient en plus de mutuelles. Si nous devions tous payer vraiment le vrai coût de notre santé, nous serions tous beaucoup moins malades. Les médecins libéraux (l’expression est importante) sont donc tous des quasi-fonctionnaires, assistés par la collectivité. Choquant, mais à la réflexion pas totalement faux.
Le cadre supérieur, qui achète pour « préparer sa retraite » un deux pièces à Montauban ou Agen – les deux villes où on fait les plus mauvaises affaires – en « de Robien », est un assisté lui aussi puisqu’il bénéficie d’une exonération d’impôt lui permettant de rendre rentable l’opération. Vous me ferez remarquer que si l’État le fait, c’est qu’il y gagne plus qu’il n’y perd. Pas faux. Mais partiel. Car en intervenant dans le mécanisme de la formation des prix immobiliers en donnant des aides et en « sponsorisant » l’achat immobilier, l’État introduit des déformations dans ce marché… Ce qui conduit à une mauvaise allocation du capital et donc à la formation de « bulles » dévastatrices. D’ailleurs, la bulle immobilière française est en cours d’explosion, et croyez-moi, nous allons être très nombreux à la sentir passer.
Les familles sont largement assistées à travers le mécanisme du quotient familial. Certes, élever un enfant coûte cher me direz-vous, mais les familles sont assistées. Toutes. Les riches comme les pauvres, celles de couleur comme les bien blanches. Places en crèches subventionnées, écoles gratuites, cantines scolaires sous-facturées aux parents… La liste est interminable. Lorsque nous en bénéficions, nous sommes bien contents !
Et les séniors, ne me parlez pas des séniors ! Une vraie rente pour la collectivité. D’abord, ils sont séniors donc ils ont mal partout, d’où un coût important en termes de médecine. Ils ne travaillent plus, il faut leur payer une retraite… de plus en plus longtemps ! Puis après arrive le financement de la dépendance. Alors, vous me direz : « Oui mais on y a droit, on a cotisé toute notre vie. » Je ne le conteste pas, bien que tout ce que nos pauvres seniors ont cotisé toute leur vie a été dépensé depuis bien longtemps et que les caisses sont vides depuis des années… Parce que l’État a introduit, là encore, une distorsion dans la formation des pensions de retraites. Éternel débat entre la « capitalisation » individuelle et la répartition « sociale », le tout dans notre pays mâtiné d’une belle hypocrisie, puisque la retraite du régime général est une « non » pension, qui n’est viable qu’à l’aide des retraites complémentaires, mais c’est encore un autre débat. Bref, les seniors, qui pourtant votent dans une proportion majoritaire à droite, sont l’une des catégories les plus assistées… (Ce n’est pas un jugement.)
Vous avez dit schizophrènes ?
Bref, ces quelques exemples pour nous faire toucher du doigt notre tiraillement permanent, entre une volonté de liberté très forte et « génétique », et notre envie d’être rassurés, d’être pris en charge, d’être aidés lorsque nous sommes dans une position de faiblesse. Lorsque tout va bien, nous sommes fondamentalement libéraux, laissons faire, celui qui est riche l’est parce qu’il est fort, le pauvre l’a bien cherché… Lorsque tout va mal, nous nous découvrons bien vite une âme très solidaire, surtout pour nous servir dans le portefeuille du voisin. La société française balance depuis des décennies entre le vieux rêve d’égalitarisme hérité de la révolution française et un désir de liberté.
L’économie du bon sens !
C’est à mon sens cette réalité qui explique l’impossibilité de réformer notre pays sur la base du bon sens. Pour illustrer ce que j’appelle « bon sens » dans ce cas, prenons l’exemple de l’assurance maladie. On s’assure, par définition, contre un risque que l’on n’est pas capable d’assumer seul. D’ailleurs, en France, les mécanismes assurantiels privés fonctionnent parfaitement, comme c’est le cas pour les assurances habitations ou automobiles qui sont les plus connues et les plus pratiquées par chacun d’entre nous. Si je suis victime d’un accident, et que je dois passer quinze jours dans un service de réanimation… je ne pourrais tout simplement pas payer la note. C’est donc un risque majeur. Nous le « collectivisons ». Lorsque j’ai un rhume, je peux parfaitement payer une consultation à 35 € et 30 € de médicaments. Même les plus modestes d’entre nous. Il suffit, je ne sais pas, disons par exemple de ne pas acheter le dernier iPhone 5. Là aussi, Apple, la société qui vaut une fortune est en fait in fine sponsorisée par la collectivité. Comme l’État prend en charge indistinctement ou presque toutes mes dépenses de santé, mêmes celle que je pourrais « autofinancer », cela me libère du faux pouvoir d’achat pour acheter un iPhone que, normalement, je ne devrais pas avoir les moyens de m’offrir. Ce faisant, Apple vend beaucoup plus qu’il ne le devrait… Là aussi, l’État déforme le marché, bien qu’indirectement.
Le libéralisme théorique doit être extrême
On reproche souvent à notre société d’être trop libérale. En France, il n’y a rien de plus faux. C’est même l’inverse. Comme nous venons de le voir, en chacun d’entre nous sommeille un véritable assisté. La théorie libérale défendue par un économiste comme Von Mises doit être totale. L’État ne doit pas intervenir dans les mécanismes économiques car son intervention est toujours pire non pas dans l’intention, mais dans le résultat qui est forcément une mauvaise allocation financière et donc in fine de mauvais choix économiques. De la même manière que le communisme n’a pas été total, le libéralisme ne l’a jamais été. C’est pour cela que d’un point de vue libéral, les seuls rôles de l’État doivent être les tâches régaliennes comme la sécurité et la justice. Ce point de vue se défend largement économiquement, sans être remis en cause par la crise actuelle, qui est essentiellement liée à une « mauvaise » intervention de l’ensemble des États (y compris américain).
Une troisième voie
Un autre chemin est possible. Celui dans lequel nous devrons choisir ce que l’on pourra faire croître et ce qui devra décroître. À l’arrivée, il y a une limite : celle de la richesse disponible et « redistribuable ». On ne peut imaginer « spolier » les gens sans que cela n’ait un effet délétère sur l’ensemble car nous voulons avoir toujours plus ou mieux que le voisin. C’est le moteur de l’espèce humaine, depuis nos origines. Nous sommes comme cela. Le nier serait une erreur fondamentale.
Alors êtes-vous libéral, ou socialiste ? Un peu des deux ? C’est normal !
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Le chômage progresse, les faillites d’entreprises explosent, le marché immobilier est en crise…, et pourtant, on nous annonce une embellie économique !
Certains veulent croire que le ciel est toujours bleu, alors qu’une pluie de taxes leur tombe sur la tête. D’autres persistent à prendre en compte les promesses de nos bateleurs politiques nous annonçant un avenir rose, alors que des orages noirs continuent d’éclater autour d’eux. D’autres enfin, noyés sous une propagande étatique massive, pensent que les blocages se libèrent et que de réelles simplifications sont engagées puisqu’elles ont été annoncées. Il y en a même pour croire que les belles paroles de nos dirigeants, à commencer par celles du président, ont des effets bénéfiques sur notre vieux pays, perclus de rhumatismes, le dos voûté par les lourdes charges qu’il supporte et le moral à zéro pour ce qui concerne son avenir et celui de ses enfants.
La réalité est tellement différente ! Comme toujours en matière économique, seuls les faits comptent, et seuls les chiffres font foi. Il faut bien se résoudre à l’évidence : les choses vont de mal en pis. Qu’on en juge par ces divers constats.
Plus de 18 000 entreprises ont fait faillite au premier trimestre 2015, selon le cabinet Altares, spécialisé dans les données sur les entreprises. Par rapport au premier trimestre 2014, la hausse atteint 7,6 %. Ceux qui espéraient une nette reprise ont tout faux. Pis encore : le nombre d’emplois menacés par ces défaillances dépasse 66 000. Un record depuis 2009.
Le chômage a encore augmenté de 0,4 % au mois de mars, atteignant 3,51 millions de demandeurs d’emploi en métropole et même 3,77 millions en incluant l’outre-mer. On s’attendait à une accalmie après une amélioration en janvier et une moindre progression en février. C’est le contraire qui s’est produit.
Pause fiscale, nous a-t-on promis : les taxes foncières et d’habitation viennent d’être augmentées de 4 à 6 % à Lyon, de 3 à 5 % à Marseille, Bordeaux, Strasbourg et Nice et même de 10,5 % à Lille. Que les municipalités soient de droite ou de gauche, c’est la même punition pour les citoyens : au lieu de réduire leurs dépenses, elles augmentent les impôts, une fois les élections passées. Une sale habitude qui semble inéluctable.
Les effectifs de la fonction publique ont encore progressé en 2013 de 87 000, chiffre rendu public par l’Insee mi-avril. Comme d’habitude, c’est dans la fonction publique territoriale que ces effectifs ont le plus progressé. Depuis 2000, ils y auront ainsi augmenté de 550 000 environ, soit une croissance moyenne de 2,9 % par an ! Pour ce qui est des chiffres de 2014, il faudra encore attendre un an. Allons-nous battre un nouveau record ?
Les investissements des “business angels” auraient chuté de 13 % l’an dernier en France, alors qu’on nous rebat les oreilles depuis des mois avec le dynamisme des start-up françaises, lesquelles sont financées quasi exclusivement par des business angels ou des fonds d’investissement privés. Tant que Bercy continuera de taxer à l’impôt sur le revenu les plus-values en capital, il y a peu de chances que les investisseurs français se multiplient.
La loi Alur de Cécile Duflot a poussé le marché immobilier dans une crise noire. Sylvia Pinel qui lui a succédé a l’air de trouver normal de continuer à serrer le cou des propriétaires dans un noeud coulant de plus. À l’occasion de la fin de la trêve hivernale, elle a annoncé de nouvelles mesures de protection des locataires défaillants qui ne peuvent plus, ou ne veulent plus, payer leurs loyers, le résultat étant le même pour les propriétaires. Pour arriver aujourd’hui à expulser un locataire de mauvaise foi, il faut parfois attendre deux ans et débourser jusqu’à 3 000 euros de frais d’huissier et 2 000 euros de frais d’avocat, sans aucune garantie de récupération des loyers impayés. Or, le quart des bailleurs français, selon la Fnaim, ne sont pas imposables à l’impôt sur le revenu et les loyers qu’ils attendent leur sont parfois indispensables pour vivre. La ministre du Logement souhaite créer, de plus, “des logements très sociaux, à des niveaux de loyers et de charges inférieurs à ceux pratiqués dans le parc social”. On s’attend au pire ! Il n’est pas sûr que la jeune Mme Pinel soit plus compétente à ce poste que la jeune Mme Duflot.
Pour les entreprises françaises, la malédiction fiscale continue. Selon une étude de l’iFRAP parue la semaine dernière, “quand il faut plus d’argent pour la dépense publique, on va d’abord le chercher chez les entreprises puisqu’elles ne votent pas, et quand elles étouffent sous la charge et que l’opinion s’en rend compte, les allégements sont conçus de façon complexe et dirigiste ou assortis decontreparties pour éviter de faire un cadeau aux patrons”. Ainsi de ce suramortissement des nouveaux investissements industriels qui vient d’être annoncé. Cette nouvelle petite niche fiscale est tellement compliquée et comporte tellement de conditions qu’elle en devient inapplicable.
Prime d’activité des jeunes : François Hollande a voulu distribuer de nouveaux cadeaux aux jeunes et l’a annoncé l’autre jour à Canal+, sans même avoir prévenu son gouvernement ni son entourage. Au départ, il était prévu que cette prime d’activité remplacerait à la fois le RSA activité et la prime pour l’emploi, ce qui n’était pas idiot et allait dans le sens d’une simplification avec un coût global inchangé de l’ordre de 4 milliards par an. Hollande a voulu ajouter de nouveaux bénéficiaires, les apprentis et les étudiants salariés, à ce dispositif déjà onéreux. Coût supplémentaire prévisible : 1 milliard ! Pas grave : c’est l’État qui paye !
Droits de vote double : ça va mal finir entre l’État et Renault, entre Macron et Ghosn. L’État détient 15 % de Renault et veut y faire la loi avec ses nouveaux droits de vote double face aux autres actionnaires. Le PDG du groupe Renault-Nissan, Carlos Ghosn, n’est pas d’accord. Le conseil de Renault non plus, pas plus que celui de Nissan. Le jeune ministre de l’Économie a déclaré dans une tribune parue dans Le Monde du 25 avril qu’il irait jusqu’au bout, car, a-t-il précisé, “nous avons les moyens de façonner un capitalisme à l’image de nos ambitions”, ajoutant qu’il “n’y aura pas de réindustrialisation française sans transformation du capitalisme français”. Le jeune freluquet inexpérimenté a décidé de révolutionner le capitalisme à lui tout seul ! Attention : risque de tsunami chez Renault et sans doute ailleurs…
LIRE aussi notre article “Droit de vote double : l’État contre les actionnaires”
Pour clore cette litanie de mauvaises nouvelles, ce jugement d’un brillant entrepreneur irlandais, Michael O’Leary, le PDG de la compagnie low cost Ryanair qui a révolutionné le ciel européen. Dansune interview au JDD du 25 avril, il a fait une déclaration d’amour à la France, mais avec une réserve de taille : “J’adore la France et les Français. Je méprise juste sa classe politique qui détruit avec beaucoup d’application l’économie française en pensant qu’on peut répondre à la mondialisation par le protectionnisme.”
Qui sait jusqu’où ce protectionnisme pourrait nous conduire ? Une ligne Maginot économique pour protéger notre modèle social ? Ce serait un échec assuré avec des conséquences incalculables.
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Les politiciens sont aujourd’hui totalement déconsidérés. Ils ne le doivent qu’à leur soif d’accumuler du pouvoir et corrélativement de priver les individus de la capacité de décider par eux-mêmes et pour eux-mêmes. La construction de l’État-providence a été l’occasion pour les professionnels de la politique de répondre à des demandes sociales multiples en se posant en détenteurs de toutes les solutions. En feignant d’être responsables de tout, ils obtenaient des moyens sans cesse croissants. Mais comme il est impossible de trouver des solutions politiques pour tout problème, ils ont promis l’impossible et n’ont plus désormais la confiance de personne.
Des exemples récents illustrent cette démesure des politiciens : le transport de personnes et la collectivisation totale de la santé. Il s’agit toujours d’interdire, de réglementer finement, d’accumuler du pouvoir au détriment du libre choix individuel.
Le maquis règlementaire du transport de personnes
En France, la saga du transport de personnes contre rémunération, avec d’un côté les taxis, de l’autre les VTC (voitures de tourisme avec chauffeurs), enfin le système UberPOP, a pu laisser pantois bon nombre d’observateurs ne connaissant pas initialement le maquis réglementaire dans ce domaine. Quoi ! Il était interdit de transporter librement des personnes contre rémunération ! Il était même interdit de mettre en relation une personne souhaitant transporter et une personne souhaitant être transportée. Impossible même, avant la loi Macron, de créer une société privée de transport collectif de personnes car il fallait protéger le monopole de la SNCF. Nombreux sont ceux qui ont découvert avec sidération que notre liberté n’est qu’une fiction, un slogan pour tribune politique, et qu’en réalité nous sommes emprisonnés dans un filet réglementaire aux mailles de plus en plus serrées. Le bon sens le plus élémentaire conduit d’ailleurs à penser qu’à plus ou moins long terme, toute cette réglementation archaïque, destinée à protéger des professions monopolistiques, va s’effondrer, quelles que soient les pitoyables gesticulations des politiques.
Comment en effet pourrait-on brider à ce point les moyens de communication modernes sans sortir totalement de la démocratie ? Comment interdire le rapprochement offre-demande en toute liberté par internet (UberPOP) ? On s’aperçoit que le web gêne de plus en plus les politiciens car il est facteur de liberté. Les dictatures tentent de le censurer et les démocraties essaient de le réglementer. Pas pour protéger les citoyens, mais pour conserver la mainmise sur l’organisation de la société par de multiples normes juridiques. Cette mainmise est l’apanage d’un tout petit groupe de politiciens professionnels qui tirent de l’élection une légitimité de plus en plus chancelante. Car la pathologie réglementariste dont ils sont atteints les coupe de plus en plus de la société. Ils construisent un pays légal dont ils maîtrisent tous les ressorts, mais qui est rejeté par le pays réel.
L’illusion des soins de santé gratuits
Dans le domaine de la santé, une loi récente vise à généraliser le tiers-payant et à imposer aux médecins de nouvelles contraintes réglementaires liées à sa mise en œuvre. Pourquoi diable généraliser le tiers-payant ? La réponse officielle est qu’il permet aux plus modestes de ne pas faire l’avance du prix de la consultation médicale et qu’il constitue une meilleure solution organisationnelle en diminuant les flux financiers. Mais ce ne sont là qu’arguments invoqués par des personnes appartenant à la superstructure du système de santé actuel (cadres de la Sécurité sociale, technocrates d’État). En réalité, ne jamais payer pour se faire soigner induit une mentalité collectiviste. La santé est présentée comme gratuite, entièrement prise en charge par la collectivité étatique qui, par conséquent, doit aussi en assumer la responsabilité. Une telle solution est une dérive évidente vers une dépossession totale des individus en matière de santé. On voit bien, à plus ou moins long terme, se profiler une société dans laquelle la santé d’une personne sera entièrement prise en charge par le groupe sans que l’individu puisse même donner son avis. Si l’on croit que la liberté individuelle ne peut être éradiquée à ce point, il en résulte que cette orientation est encore une erreur politique majeure visant à confisquer à terme la liberté de choix pour permettre aux politiciens d’accumuler du pouvoir.
Bien sûr, cela n’aura pas lieu pour des raisons financières. Le système public de santé est financièrement à bout de souffle. Des mesures drastiques de rééquilibrage dépenses-recettes devront être adoptées, sinon le système explosera dans quelques décennies. On peut donc penser qu’à long terme, le monopole de la Sécurité sociale disparaîtra car seule la concurrence peut induire une gestion efficace. Mais visiblement, pour l’instant, le court terme a le vent en poupe : accroître encore le degré d’irresponsabilité par le tiers-payant ne peut conduire qu’à creuser davantage les déficits et à accélérer la chute. Nos politiques n’en ont cure puisque ce sont leurs successeurs qui en supporteront les conséquences. Il suffit donc de susurrer à l’oreille des électeurs : « Laissez-nous faire, votre santé c’est notre problème ».
La dissipation du mirage politique
Il y a une duplicité inhérente à la fonction politique dans toutes les démocraties. Si les dictatures sont brutales et annihilent toute liberté, les démocraties sont douces et promettent un monde meilleur. Mais elles étouffent la liberté par la réglementation tous azimuts et les prélèvements obligatoires croissants. Savante manœuvre des politiciens, dont peu de citoyens ont une claire conscience mais qu’ils ressentent désormais de plus en plus. Quand il n’est plus possible de prendre la moindre initiative sans déposer au préalable un dossier dans une administration, les individus commencent à se poser des questions sur leur marge de liberté. Quand les impôts et les cotisations ne cessent d’augmenter pour un service public qui se dégrade, nombreux sont ceux qui pensent pouvoir faire un meilleur usage de leur argent.
Le subtil discours qui consistait à prétendre que seul le politique détient les solutions, qu’il est seul légitime du fait de son élection, ce discours prend l’eau de toutes parts. La médiocrité éthique de nos dirigeants, impliqués dans de multiples affaires, financières ou non, a permis aux yeux de se déciller : le ministre du budget fraudeur fiscal, le président-candidat aux prises avec les mystères du financement de sa campagne électorale, l’ancien ministre de l’économie et directeur général du FMI menotté à New York. Et la liste pourrait être longuement poursuivie. Comment pourraient-ils encore feindre d’agir pour le bien public ? Chacun a désormais senti ou compris qu’ils n’agissent que pour conquérir le pouvoir à tout prix.
La démocratie en tant que régime politique a-t-elle échoué ? Peut-on encore parler de démocratie lorsque les espaces de liberté se réduisent de décennie en décennie. Plus exactement, la liberté sociétale s’accroit (contraception, IVG, mariage homosexuel) mais la liberté économique et sociale s’estompe. Sous couvert de justice sociale, la démocratie sacrifie l’individu au collectif, la liberté à l’ambition de quelques-uns. Le risque est aujourd’hui considérable car nous ne disposons pas de solution de rechange. Comment concilier politique et liberté ? S’il existe des théories dans ce domaine, l’expérience manque et les démagogues assoiffés de pouvoir rôdent.
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Quand on veut « résoudre » un problème, on crée un organisme administratif et/ou on rédige une nouvelle loi. C’est une véritable maladie en France. Le rapport Lambert-Boulard de 2013 avait bien montré que les Codes français comptent plus de 21 000 pages alors qu’ils n’avaient que 800 pages au début du XXe siècle. La France est classée (2013) 126ème sur 144 pays en matière de complexité administrative par le World Economic Forum.
Nous avons plus de 10 500 lois, 130 000 décrets et plus de 400 000 normes. A titre de comparaison, l’Allemagne est régie par « seulement » 1 728 lois. En France, l’inflation des réglementations dans les Codes dépasse toute imagination. Le Code du travail représente 3 492 pages et 10 000 articles et tous les ans, plus 10 % de son contenu change, alors que le du Code du travail suisse n’a que 54 articles. L’Allemagne n’a même pas de Code du travail ! Le Code du commerce français compte 26 livres et 2 939 pages (sic) tandis que le « UK Coorporate Governance Code » (le Code du Commerce britannique) ne fait que 26pages !
Le système américain de « sunset clause » s’applique aux lois et aux administrations
Il est temps pour nous de guérir de cette maladie, en appliquant une méthode qui fonctionne ailleurs : la « sunset clause » (qui signifie à la fois coucher du soleil et clause d’extinction). Une « sunset clause » est un outil législatif qui propose une date d’expiration à une réglementation ou à une loi. – Chaque fois en effet qu’une nouvelle loi, ou une nouvelle réglementation (ou une norme) est votée, le législateur y applique obligatoirement une date d’expiration comme sur les produits alimentaires. Cette date correspond à une période qui varie en général de 2 à 10 ans. Au moment de l’expiration, la loi, la norme, ou la réglementation, est abrogée automatiquement. Cela signifie que seules les lois effectives survivent. On se débarrasse ainsi des règlementations superflues, et démodées, qui ne servent plus à rien !
Les Etats-Unis sont les plus grands utilisateurs de la « sunset clause ». Ce système a été introduit dans les années 1970, et aujourd’hui plus de la moitié des Etats américains l’utilisent. Certains d’entre eux vont même plus loin que de programmer l’expiration d’une loi, ou d’une réglementation.
L’Etat du Texas, par exemple, profite de manière très intéressante de ces « sunset clauses », en – appliquant également la philosophie législative de la « sunset clause » aux organisations gouvernementales. Au Texas, toute agence gouvernementale (à l’exception des universités et des lois (?) établies par la Constitution) a une durée de vie de 10 années maximales. En gros, cette mesure signifie que toute agence, qui ne serait pas efficace, et qui gaspillerait l’argent de l’Etat, disparaitrait, à moins qu’elle ne prouve sa raison d’être.
Selon la « Texas Sunset Commission », l’Etat a réalisé 945,6 millions de dollars d’économies, en fermant toutes les agences considérées comme inutiles.
Au Royaume-Uni, pour chaque réglementation nouvellement votée, on en supprime une plus ancienne
Plus récemment, la Coalition britannique de 2010 menée par David Cameron a promis d’augmenter l’utilisation des « sunset clauses » pour réduire l’énorme quantité de réglementations mises en œuvre par le gouvernement travailliste. Le Premier ministre britannique s’est surtout concentré sur le fardeau administratif qui pesait sur les entreprises. Des dizaines de réglementations et de normes ont été supprimées et l’on a introduit la règle du « One in, one out », ce qui signifie que pour chaque nouvelle réglementation adoptée, on en supprime une autre. Par ailleurs, toute nouvelle réglementation qui concerne une entreprise de moins de 10 salariés ne doit pas avoir une durée de vie de plus de 3 ans. Et aujourd’hui, chaque loi qui concerne le monde d’entreprises doit contenir une « sunset clause » ou une « review clause » après 5 ans en moyenne. Suite à ces mesures, on a estimé à 10.4 millions de livres sterling (14.4 millions d’euros) les économies de de coûts pour les entreprises.
Le gouvernement cherche des mesures pour relancer l’investissement et la création d’emplois. Il devrait commencer par laisser respirer les entreprises. Vu la quantité de réglementations qui pèsent sur elles, une « sunset clause » à la française devrait supprimer non pas une ancienne réglementation mais deux pour une nouvellle. Concernant les organismes administratifs et para-administratifs, il faudra même en supprimer trois d’un coup pour chaque création.
Partager la publication "POUR CHAQUE REGLEMENTATION NOUVELLE, IL FAUT EN SUPPRIMER DEUX! par Nicolas Lecaussin."
Chaque semaine, plusieurs entrepreneurs, artisans, commerçants ou agriculteurs mettent fin à leurs jours dans le silence le plus complet.
A part leurs proches, tout le monde s’en fout comme de l’an quarante.
Ils ne seront que des statistiques sèches et globales.
Qui s’est soucié de leurs souffrances, de leur lente descente aux enfers, de leur désespérance quotidienne, sans que quiconque leur vienne en aide.
Ils disparaitront sans laisser aucune trace, sans provoquer un hypothétique sentiment de compassion ou, encore moins de culpabilité, de ceux qui les ont conduits à se donner la mort.
Un sénateur, ex-maire, ex directeur d’université doit passer en correctionnelle.
Pour quel motif ? Peu importe, ce n’est pas le sujet.
Au lieu de se rendre au tribunal, il préfère choisir le suicide.
Coupable ou pas de ce qui lui est reproché, il préfère éviter cette épreuve, difficile moralement il faut le dire, et se soustraire ainsi à un jugement.
N’avait-il pas confiance en la justice de son pays ?
Des centaines de français sont traduits, chaque jour, sous divers motifs, vrais ou faux, devant les tribunaux correctionnels de l’hexagone.
Dans les deux cas l’épreuve est redoutable.
Je suis bien placé pour le savoir, je l’ai vécu.
La vérité souvent occultée ou déformée par votre adversaire, vous pensez qu’elle ne pourra pas être reconnue par ces juges qui ont tellement d’affaires à traiter dans la journée, vous mouillez réellement votre chemise.
C’est un peu la roulette russe.
Si votre affaire a été compliquée à loisir, que l’on vous présente comme un bandit de grands chemins, qu’il faut empêcher de nuire, comme ce fut le cas pour moi, vous avez vraiment du souci à vous faire. Il faut serrer les fesses et prier très fortement.
J’ai vraiment prié et j’ai gagné.
Pour la petite histoire, le fisc étant mon adversaire, ce jugement définitif rendu n’a rien changé pour lui et il a continué à me poursuivre avec la même hargne.
Il ne doit pas connaître le « no bis item ».
Revenons à notre histoire.
Ce sénateur, certainement un brave homme, se tire un coup de fusil de chasse, parait-il, pour ne pas comparaître.
Comme un seul homme, toute la classe politique, debout, le pleure à chaudes larmes.
Le Président de la République en tête, suivi du premier ministre et de tous nos autres chers élus.
C’était un homme ceci, c’était un homme cela, et tout le monde en remet une couche, relayés par nos médias à l’unisson.
Enfin, comprenez bien que je n’ai rien contre lui et que je ne veux porter aucun jugement sur son affaire.
Moi, je préfère pleurer ces français qui toute leur vie d’entrepreneurs, d’artisans, d’agriculteurs ou de commerçants, ont créé de la richesse, travaillé sans compter leurs heures, qui ont pris des risques, qui pendant des mois n’ont plus fermé l’œil pour faire face à leurs échéances et leurs charges, qui se sont battus jusqu’au bout pour nourrir leur famille et qui ont fini par se tuer.
Qui pleure ces hommes détruits lentement par le RSI, par un contrôle fiscal, par un crédit …
Ce sénateur, ex maire, ex directeur d’université, à la vie confortable et sans véritable mauvaise surprise (je ne pense pas qu’il ait jamais eu des problèmes de fin de mois!) n’a pas voulu se confronter à une épreuve de la vraie vie. C’est son choix.
De là à observer des minutes de silence dans tous les coins, à mettre des drapeaux en berne, c’est un peu beaucoup.
A quand le deuil national ?
Messieurs François Hollande et Manuel Valls, si un jour, fatigué par ma ruine injustifiée, par la pression infernale que me font subir des fonctionnaires sans état d’âme pour me dépouiller, ma famille et moi, et nous mettre à la rue, si donc un jour dans un accès de déprime plus fort que d’habitude, je décidais de me tirer une balle dans la tête, qui va me pleurer à part ma femme et mes enfants ?
Et mamie Loto, poussée au suicide ?
Et tous ces anonymes chaque semaine ?
Qui va les pleurer ?
Vous ?
J’en doute !
S’il vous plait un peu de retenue.
Emmanuel Bolling
Partager la publication "UN DES LEURS SE SUICIDE, TOUTE LA CLASSE POLITIQUE FRANÇAISE PLEURE!!!"
Bercy dans sa quête perpétuelle et insatiable d’argent frais a fait, d’un coup de baguette magique, classer tous ceux qui ont pratiqué « l’optimisation fiscale » dans la catégorie des fraudeurs fiscaux, ce qui va lui permettre de les ratisser, à bras raccourci, sans contrôle d’aucune sorte.
C’est ce même scénario qui était employé, avec le succès qu’on connait, pour les redressements fiscaux et qui avait fait ses preuves durant des décennies.
Il ne faut surtout pas changer une formule gagnante…
En deux mots, les français qui payaient des impôts et qui avaient, encore, après cette ponction, deux sous devant eux, conseillés, qui par son comptable, qui par son conseiller fiscal les plaçaient dans l’optimisation fiscale.
Pour les préserver.
C’est fini, n i, ni !
Le tonneau des Danaïdes bercynien en a un besoin urgent pour saupoudrer son électorat et surtout pour faire fonctionner les innombrables usines à gaz des copains qui commencent à manquer de combustible.
Du jour au lendemain, des centaines de milliers de français, voire des millions, sont jetés en pâture, avec le label imparable de fraudeurs fiscaux, à la vindicte nationale.
Cela ne vous rappelle rien ?
Pour un coup de maître, c’est un coup de maître !
Le gentil personnel de Bercy va pouvoir tondre à tour de bras, sans restriction et surtout sans contrainte.
Que du bonheur pour ce personnel dévoué à la justice et à l’équité.
Que de juteux contrôles perso, avec des pénalités bien grasses, en perspective.
Plus personne ne sera à l’abri d’un redressement laissé à « l’appréciation » de Bercy.
Et nous, on la connaît cette fameuse « appréciation » de Bercy !
Ça, c’est vraiment top.
Et cerise sur ce beau gâteau : Aucun recours possible, comme d’hab, hors tribunal administratif, c’est-à-dire, je peux vous le certifier d’expérience, aucun recours réel, car, comme vous le saurez vite, le tribunal administratif est le bras armé de Bercy et en matière fiscale, notre cher Rapporteur Public ne connait qu’un seul mot : Rejet !
Nos primo-accédants vont connaître, enfin, l’ultime et magnifique bonheur de montrer leur solidarité nationale.
Allez, c’est promis, demain grâce à notre lâcheté collective et à celle de nos élus, on rasera gratis.
Elle n’est pas belle la vie en France dans notre grande démocratie?
Emmanuel Bolling
Si vous voulez avoir un aperçu sur la manière dont « travaillent » avec justice et équité ceux qui vont avoir le plaisir de s’occuper de vous, je vous conseille de lire, comme mise en bouche, le livre de Bernard Zimmern : « Contrôle fiscal, le piège. »…
Vous saurez tout
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Après avoir vécu longtemps à la ville, une fois le moment de la retraite arrivé, je suis revenu dans le village où j’avais passé ma jeunesse et les premières années de ma carrière professionnelle. Un jour où je me promenais dans la campagne, j’aperçus un vieil âne que j’avais connu quelques années plus tôt travaillant sur les chemins de la commune. Me reconnaissant, il courut vers la clôture me prodiguer son amitié et mendier quelques caresses. Il s’appelait Grisou et possédait, comme de nombreux bourrins, le don de la parole, pour ceux, bien sûr, qui savent l’entendre. Je m’enquis de sa santé et de sa vie :
Moi : « Dis-moi, Grisou, tu tirais bien une charrette autrefois ? »
Grisou : « Oui, avec mon maître, on transportait des pierres depuis la carrière jusqu’aux chantiers de construction. Mais plus les années passaient, plus il fallait rajouter des pierres. Et à la fin je ne pouvais plus tirer. C’était devenu trop lourd. Alors mon maître a vendu la charrette l’année dernière et trouvé un travail salarié. »
Moi : « Comment ça il fallait rajouter des pierres ? »
Grisou : « Il fallait rajouter des pierres dans la charrette parce que travailler coûtait de plus en plus cher, et mon maître, pour payer ses charges, devait absolument vendre de plus en plus de pierres. »
Moi : « Mais pourquoi diable est-ce devenu si compliqué de transporter des pierres ? »
Grisou : « Ça se voit que tu as quitté le village depuis longtemps. Autrefois tu chargeais les pierres, tu roulais jusqu’au chantier, le maçon te payait ta charretée et tu rentrais chez toi peinard. Mais ça c’était avant… Au fur et à mesure des années, le gouvernement, sous la pression de quelques niaiseux qui n’avaient jamais charroyé un caillou de toute leur misérable vie, a estimé que le transport de pierres dans des charrettes à âne était un scandale permanent dont il fallait incontinent faire cesser les abus. »
Moi : « Ah oui donc, et quels étaient ces abus dont je ne me souviens même plus ? »
Grisou : « La sécurité, mon Dédé, tu te rends compte que mon maître graissait les essieux comme ça, au pif, avec son chiffon et sa boîte de suif, au risque d’un désaxage de la roue et d’un chavirage de la charrette. Il n’avait jamais eu d’accident, ni son père d’ailleurs, ni son grand-père non plus, qui avait construit cette charrette un siècle avant. Mais il aurait pu en avoir un, si la puissance publique n’était pas vigoureusement intervenue pour mettre un peu d’ordre. Le gouvernement a donc créé le CSE, le Comité de Surveillance des Essieux, dont les bureaux sont à côté de la mairie. Les contrôleurs des essieux se postaient souvent aux carrefours pour vérifier la solidité des fusées de roue, le taux de graissage, et l’absence de “trit-trit ” quand tu roulais. En cas d’infraction, c’était l’amende assurée, l’immobilisation de la charrette, et donc l’absence de revenu… »
Moi : « Certes c’est un peu stupide, mais en quoi ce CSE empêchait-il ton maître de travailler ?
Grisou : « Le Comité de Surveillance des Essieux ne l’empêchait pas de travailler, mais pour payer les contrôleurs des Essieux, leur bel uniforme, leur camionnette, leur local, leur secrétariat, leurs bureaux départementaux, leurs instances régionales, leur siège national, leurs représentants syndicaux, leur comité d’entreprise, leur école de formation et leurs villages de vacances, le gouvernement a institué une taxe de graissage, calculée selon le tonnage de pierres transportées. Au départ cette taxe était de 2%, puis elle est passée rapidement à 4%, et enfin à 5%. Et puis plus tard, comme la taxe rapportait moins, ils ont estimé un prix de référence pour une charretée de pierres, qui n’a rien à voir avec le prix réel. Pour eux c’est pratique : si la taxe donne moins, ils haussent le prix de référence… Donc ils marquent 5% sur le bordereau de taxation, mais au final ça te fait 10% sur le coût réel… »
Moi : « C’est vrai que 10%, c’est déjà beaucoup quand ça ne sert a rien, mais ton maître a-t-il arrêté à cause de cette taxe ? »
Grisou : « Eh ben non, il a continué, il fallait bien qu’il vive… Mais quelques années plus tard, le CSE a estimé que la graisse à essieux vendue dans le commerce par des entreprises privées ne donnait pas satisfaction, et qu’il fallait donc que l’Etat impose une graisse standard dont les normes soient rigoureusement contrôlées. Il a mis à contribution le CNRS, qui a fait travailler ses meilleurs chercheurs sur le problème. Ils ont cherché, ils ont trouvé, et c’est ainsi qu’est née la graisse UTS4500, dont chaque charretier doit acquérir une boîte par mois et par essieu de sa flotte de charrettes. Le gouvernement a construit une usine quelque part dans le nord du pays et embauché une horde de fonctionnaires graisseurs 1er échelon. Mais pour payer ces graisseurs, leurs chefs de service, leurs sous-directeurs, leurs directeurs, leurs camions de livraison, leur usine, leur secrétariat, leurs entrepôts départementaux, leur siège social, leurs représentants syndicaux, leur comité d’entreprise, leur école de formation et leurs villages de vacances, le gouvernement a fixé le prix au double des anciennes boîtes de suif. 100 euros la boîte au lieu de 50 euros auparavant… »
Moi : « Ouh là, ça commence à faire lourd à payer… »
Grisou : « Et ce n’est pas fini… Un an plus tard, sous la pression des Écologistes est né l’OHS, l’Observatoire de la Hauteur des Sabots, dont le but était de contrôler si la hauteur de la corne des sabots des ânes était suffisante. Les charretiers ont protesté en argumentant qu’ils étaient bien capables tout seuls de vérifier l’état des sabots de leur cheptel, et que leurs ancêtres faisaient ça très bien depuis quelques centaines de siècles. Rien n’y a fait. Le gouvernement n’a pas cédé et créé l’Observatoire. Il fallait se présenter régulièrement à leur bureau, près de la mairie, afin qu’un observateur assermenté inspecte les sabots, note la hauteur sur un formulaire et tamponne la fiche de circulation de l’âne. Mais pour payer les observateurs, leurs salopettes de travail, leur atelier, leur secrétariat, leurs agences départementales, leurs agences régionales, leur siège national, leurs représentants syndicaux, leur comité d’entreprise, leur école de formation et leurs villages de vacances, le gouvernement a institué une contribution égale à 5% de la valeur moyenne du chargement de pierres transporté au cours d’un mois. Ce qui impliquait pour mon maître de remplir un cahier chaque soir pour noter le tonnage charroyé, puis de faire la moyenne, sans tenir compte des jours fériés, enfin si, en en tenant compte par une multiplication du tonnage des trois jours précédents par un coefficient notifié par un décret en Conseil d’Etat. En cas de contrôle de son cahier par l’Observatoire, et si un manquement était constaté, mon maître écopait d’une contravention »
Moi : « Donc il en a eu marre et il a arrêté ? »
Grisou : « Pas encore… Un an après l’Observatoire de la Hauteur des Sabots est née la BLAT, la Brigade de Lutte anti-Taons. Avant chaque journée de travail, il fallait passer à leur hangar, près de la mairie, pour me faire asperger de produits contre les taons et les mouches plates dés que la température dépassait 26,5°. Bien entendu, chaque aspersion coûtait une vingtaine d’euros. Et pour financer cette brigade, pour payer les soigneurs, leurs pulvérisateurs, leur entrepôt, leur secrétariat, leurs agences intercommunales, leurs agences interrrégionales, leur siège national, leurs représentants syndicaux, leur comité d’entreprise, leur école de formation et leurs villages de vacances, le gouvernement a institué une taxe calculée sur la surface corporelle de l’âne pondérée par un coefficient de température. Les charretiers ont objecté qu’ils n’avaient attendu personne pour protéger leurs animaux par des applications régulières d’huile de cade les jours de grande chaleur. Ils n’ont pas été écoutés. Cette stupidité a coûté à mon maître encore 5% de plus en taxe sur ses charretées »
Moi : « C’est vrai que nous autres, à la ville, on n’est pas au courant de tout ça… »
Grisou : « Mais le meilleur est pour la fin… On a eu ensuite la grande grève du CSAM, le Comité Syndical des Ânes Municipaux, qui voulait nous empêcher de travailler le temps qu’on voulait. Ils ont bloqué les chemins deux semaines pour qu’on aligne nos horaires sur les leurs. Et en même temps ils ont exigé une prime de grain et une septième semaine de pâturage d’été pour améliorer leurs conditions de travail et diminuer les périodes de stress. Mon maître n’a pas cédé, mais il a commencé à en avoir par-dessus les rênes de ce métier où de parfaits abrutis venaient lui expliquer comment il fallait faire ce qu’il savait depuis l’âge de raison. Tu comprends maintenant qu’avec cette accumulation de taxes et de servitudes, transporter des pierres coûtait de plus en plus cher, tellement cher qu’à la fin ce n’était plus rentable. Voilà pourquoi je ne travaille plus depuis un an. Heureusement que la mairie m’a procuré le RSA, le Revenu de Secours des Anes, avec un pré où je puis brouter tranquillement »
Moi : « Tout ce que tu me dis est positivement effarant. Je ne me souviens plus de tout ce que tu m’as expliqué, mais raconte-moi la journée d’un âne et son maître avant que ce dernier ne jette l’éponge »
Grisou : « A la fin, pour transporter un chargement de pierres, ça devenait compliqué : d’abord mon maître devait aller à la mairie faire tamponner son autorisation de circuler en charrette. Mais il pouvait y aller seulement à pied, vu qu’il n’avait pas encore le tampon. Et il ne pouvait pas y aller trop tôt, vu qu’ils embauchaient seulement à 9 heures. Ensuite il revenait à la maison et m’attelait. Puis il vérifiait le thermomètre et devait revenir au village me faire asperger par la BLAT si la température dépassait la valeur maxima. Enfin il allait à la carrière et chargeait les pierres puis effectuait la livraison. Il devait alors noter les heures de départ et d’arrivée sur son carnet de circulation. Puis mesurer la hauteur de ma corne et la reporter sur le Bordereau HC6A avant de télécharger celui-ci sur le site internet de l’OHS. Au printemps dernier, mon maître en a eu assez. Comme tous les autres conducteurs de charrettes d’ailleurs. En quelques mois tous ont arrêté leur activité »
Moi : « Et que s’est-il alors passé ? »
Grisou : « Rien, il ne s’est rien produit de spécial. Sauf que la carrière de pierres a fermé, les chantiers se sont arrêtés, les charrettes ont disparu, les ânes sont allés au pré pour les plus chanceux, dans une usine de saucisson pour les autres, les conducteurs de charrettes et leurs familles sont partis travailler ailleurs, les marchands d’avoine ont déménagé, les maréchaux-ferrants aussi, de même que les deux vétérinaires. Du coup le café a déposé son bilan et l’épicerie n’a pas survécu. Dans la foulée, on a supprimé l’école du village et son instituteur par manque d’élèves »
Moi : « Et que font tous ces contrôleurs et gratte-papier maintenant qu’il n’y a plus ni ânes ni charrettes de pierres dans la commune ? »
Grisou : « Rien, ils ne font plus rien. Ils attendent les conclusions d’un rapport de la commission d’experts qui doit évaluer les possibilités et le coût de leur reconversion. Le préfet a assuré qu’il n’y aurait aucun licenciement et que les techniciens de la CSE, de l’OHS et de la BLAT seraient recasés dans d’autres organismes. Ce qui ne les pas empêchés de porter l’affaire au tribunal des prud’ânes au motif que leur absence d’activité leur causait un préjudice moral. Soucieux de tirer des leçons de l’histoire, le gouvernement a mis sur pied une mission interministérielle pour analyser les causes de la disparition des charrettes, mission qui doit se réunir chaque semestre et proposer des solutions. Pour faire bonne mesure, le gouvernement a aussi créé l’Observatoire de la Désertification Rurale, qui doit étudier des correctifs afin d’atténuer les conséquences du phénomène. Il a également décidé d’abonder un Fonds spécial d’assistance aux charretiers, alimenté par une taxe spécifique sur les engrais à base de crottins. Comme tu vois, nous avons de la chance, nos gouvernants ont vraiment pris conscience du problème »
Moi : « Merci Grisou, continue à brouter et, entre nous, toute ressemblance de ton histoire avec d’autres faits de société serait, bien entendu, une pure coïncidence… »
Jacques Clouteau
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La tragique nouvelle du crash de Pôle emploi est tombée à 18h00 ce 25 mars 2015 : le chômage a fait en février 5,9 millions de victimes (pour la seule France métropolitaine, sans compter les DOM). À quelques jours à peine du deuxième tour des élections départementales, la nouvelle de la catastrophe a évidemment secoué le monde politique généralement peu mobilisé par le sort des malheureux chômeurs. Repérée et suivie par tous les radars depuis des mois, la trajectoire du chômage n’inquiétait pourtant personne. Pas même le Premier ministre dont l’ennemi n°1 n’était pas le chômage mais le Front national. À 18:00, à quatre jours seulement des élections départementales, la catastrophe s’est donc produite, semblant prendre de court toute la classe politique préoccupée davantage par son maintien au pouvoir que par le sort des 6 millions de Français privés d’emploi…
Hollande tweete sa sympathie aux chômeurs et à leurs familles
Alors que les experts du Gouvernement s’interrogent encore sur les causes exactes de cette catastrophe nationale inattendue, le Président de la République a tenu à exprimer aux familles des demandeurs d’emploi « toute la solidarité de la Nation ». C’est « un deuil et une tragédie » a tenu à préciser François Hollande à la suite de la publication des chiffres de février…
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Dans une déclaration télévisée, le Premier ministre, Manuel Valls a assuré les demandeurs d’emploi que le Gouvernement était évidemment totalement mobilisé contre le Front National et qu’il défendrait la République avec fermeté et avec « une main qui ne tremblera pas »…
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En ce qui concerne les causes exactes de la montée inéluctable du chômage, le Premier ministre a indiqué qu’aucune piste n’était pour l’instant privilégiée et qu’aucune hypothèse n’était exclue. Le chômage reste donc un mystère total a t-il déclaré, et personne, jusqu’à présent, n’est en mesure de proposer une véritable explication. La trajectoire était sous contrôle a précisé Manuel Valls, nous ne comprenons pas ce qui s’est passé et pourquoi le pilotage automatique n’a pas pris en compte les instructions d’inversion de la trajectoire…
Des cellules d’aides psychologiques aux chômeurs
À l’heure où je vous parle, aucune hypothèse ne peut bien sûr être écartée pour expliquer le chômage a affirmé Manuel Valls devant l’Assemblée nationale. Ajoutant qu’une cellule psychologique pour les chômeurs allait être installée dans chaque antenne de Pôle emploi, le Premier ministre a indiqué que« tant que nous n’aurons pas retrouvé les boites noires, l’augmentation du chômage restera un complet mystère »
.Plus personne ne pilote la trajectoire de l’emploi
Nos reporters envoyés immédiatement à Pôle emploi ont aussitôt fait part du traumatisme causé par la publication des chiffres de l’INSEE pour le mois de février : 5, 9 millions de chômeurs pour la seule France métropolitaine, hors DOM.
« Depuis des mois on nous demande de minimiser le choc des chiffres » nous a déclaré un responsable de Pôle emploi, « mais nous ne pouvions plus continuer à radier les chômeurs pour diminuer les statistiques. Nous ne sommes plus en mesure de contenir la colère des demandeurs privés d’emploi ! Avec près de 6 millions de chômeurs, on est arrivé à un seuil où tout peut exploser d’un moment à l’autre ». Interrogé par Europe1, un agent de Pôle emploi confirme que l’explosion était prévisible : « ça fait des mois et des mois que l’emploi n’est plus piloté et que le chômage évolue selon une trajectoire non contrôlée. Le crash était inévitable ».
Un numéro vert pour les familles de chômeurs
Depuis les studios de RTL, le Premier ministre a demandé qu’on envoie sur place des cellules d’aides psychologiques pour venir en aide aux familles. « Les demandeurs d’emploi ont besoin d’une aide d’urgence” a-t-il déclaré. “Tout cela va se mettre en place dans les meilleurs délais »… Le ministre du Travail a de son côté annoncé qu’il se rendrait sur place dans la soirée et annoncé que plusieurs numéros verts seraient ouverts pour les familles des demandeurs d’emploi frappés injustement par la crise.
Des scènes de grande tension à Pôle emploi où l’espoir a totalement disparu
En direct de Pôle emploi notre envoyé spécial nous déclare : « oui, je suis en direct sur le terrain et je peux vous dire qu’ici, aux côté des victimes, on assiste à des scènes de très grande tension. Il y a de longues files de gens complètement désespérés devant les guichets de Pôle emploi. C’est terrible toutes ces victimes de la crise ».
Sur la zone, nous confirmait notre correspondante, « l’espoir a totalement disparu. Ils auront beau trouver les boîtes noires et nous expliquer les raisons du désastre », nous a confié un chômeur, il restera tout de même ces pauvres 5,9 millions de victimes qui ont été sacrifiées et trahies par ce Gouvernement ».
Pôle emploi met son logo en deuil
Une minute de silence à l’Assemblée
À l’Assemblée nationale — dont, rappelons-le, les parlementaires viennent d’adopter à l’unanimité un texte de loi prévoyant le doublement de la durée d’indemnisation des élus en fin de mandat ou battus aux élections — le président Claude Bartolone a proposé une minute de silence en témoignage de « la considération qui est due aux malheureux frappés par la crise »…
L’Europe de Bruxelles également en deuil…
Alors que Bruxelles est principalement responsable de la montée du chômage dans toute l’Europe, le Parlement européen a annoncé qu’il observerait demain une minute de silence en hommage aux victimes de l’austérité et de la crise.
Hollande annonce un « deuil républicain » de trois jours
Toujours soucieux de saisir la moindre catastrophe pour occuper les médias, le Président Hollande a fait deux gestes forts : le premier en annonçant un deuil républicain en hommage aux chômeurs.
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Le deuxième en se rendant dans la cour des Invalides pour déposer une gerbe et se recueillir devant« le chômeur inconnu » qui a droit, a-t-il dit, « à la reconnaissance de la Nation ».
Évidemment, ce post est simplement supposé montrer que — si depuis deux ans le Gouvernement s’était mobilisé pour lutter contre le chômage avec la même énergie qu’il déploie pour occuper les médias quand un avion tombe, qu’un train déraille ou qu’un autocar sort de la route, la France se porterait mieux. Mais il faudrait pour cela avoir de vrais dirigeants. Ceux-là n’en sont pas.
Les chiffres de la DARES publiés le mercredi 25 mars 2015
Partager la publication "CRASH DU CHÔMAGE: HOLLANDE ANNONCE UN “DEUIL RÉPUBLICAIN” par Nicolas Nilsen"
Je vous accuse réception de la citation à comparaître devant la 17eme chambre correctionnelle du TGI de Paris, le jeudi 21 mai 2015, que vous m’avez envoyé.
Dans cette citation vous expliquez, ou plutôt votre avocat explique que je dois répondre d’injures et diffamation à votre encontre dans un billet intitulé « certain de leur impunité, rien n’arrête les agents du fisc » paru sur ce même site le 12 décembre 2015.
Je ne vais pas ici, présenter ma défense et invoquer, entre autre, la liberté d’expression (voir l’affaire Charlie…), je la réserve pour ce tribunal où vous m’avez convié, ce n’est donc pas le propos de ce billet.
Toute personne a son libre arbitre et agit selon sa conscience.
Même les fonctionnaires.
Se réfugier derrière le sacro-saint « je ne savais pas, je ne suis là que pour exécuter les ordres de ma hiérarchie ».
Cette excuse toute faite, pour détourner les yeux, et garder sa « bonne conscience » a depuis longtemps fait long feu.
Voilà maintenant, quasiment 20 ans que je me bats contre un véritable abus fiscal. Cet abus a liquidé mon entreprise, a ruiné ma famille et moi-même. Vous ne pouvez ignorer que le tribunal correctionnel de Paris par un jugement définitif m’a exonéré de votre principale accusation : « la dissimulation de recettes », soit 90% du montant du redressement initial de vos services. Lien vers : (Requête devant la T.A du 19 mars 2015) Dans mon cas « le non bis item » ne s’est pas appliqué. Il n’était pas encore, pour la justice française, d’actualité. Avec l’arrêt concernant EADS, cela est en train de changer… Peut-on me présenter, sans aucune mauvaise conscience, 20 ans plus tard,alors que je suis au fond du trou, une « addition » aussi astronomique en complet décalage avec la réalité actuelle. C’est beaucoup trop tard. Même en vivant encore 150 ans… Vous ne pouvez, non plus ignorer, que vos saisies permanentes sur ma retraite (ma seule et , unique ressource), nous poussent inexorablement ma famille et moi vers le bas du tableau. Pour rien ou si peu pour le Trésor Public.
20 ans passés à essayer que l’on me rende justice. 20 ans passés à me battre contre cet abus fiscal. La foi peut soulever, dit-on, des montagnes. Malgré toutes ces épreuves, je l’ai toujours.
Emmanuel Bolling
Partager la publication "LETTRE OUVERTE A MADAME ANNE BEOT"
Pourquoi la France, pays disposant d’atouts naturels et humains, réussit-elle moins bien que certains de ses voisins ? Pourquoi le pessimisme sur l’avenir est-il un mal typiquement français ? Pourquoi ce pays ne parvient-il pas à s’adapter à la réalité contemporaine qui est le dépassement de l’État-nation et l’évolution vers une globalisation scientifique, économique, financière et parfois même associative ? Toutes ces questions comportent des réponses complexes, mais les quelques milliers de personnes qui constituent la haute administration française ont nécessairement, puisqu’elles dirigent le pays, une part importante de responsabilité dans la situation actuelle. D’autant que la situation française est tout à fait singulière.
Les spécificités historiques
Un État-nation très centralisé se construit très tôt en France et ses dirigeants accumulent un pouvoir écrasant la société civile. La monarchie absolue, le jacobinisme, l’Empire napoléonien, la troisième République sont des régimes politiques glorifiant l’État et mettant l’élite à son service. L’aristocratie d’Ancien régime a été remplacée par une aristocratie d’Empire puis par une aristocratie républicaine. Mais toujours, une petite oligarchie a détenu l’essentiel de la compétence et du pouvoir dans la sphère publique.
En 1945, ce travers bien français est accentué par la création de L’École nationale d’administration (ENA). Les hommes qui ont présidé à la naissance de l’ENA, sous le gouvernement provisoire de la République (1944-1946), sont le général de Gaulle, Maurice Thorez, secrétaire général du Parti communiste français, et Michel Debré. Inutile de préciser que ces hommes sont bien loin du libéralisme. Ce sont des étatistes convaincus, qui veulent construire un État puissant et s’en donnent les moyens. Leur réussite sera complète.
Compétence et conquête du pouvoir
La noblesse d’État sera donc désormais formée, et même formatée, dans une école spécifique. Coupée de la société civile, cette caste maîtrise parfaitement les rouages complexes de l’administration et des institutions républicaines. Elle connaît les finesses du droit public et dispose d’une compétence sans partage en matière de finances publiques. Les politiciens, désignés ou élus, doivent composer avec cette technocratie d’État, car sans elle, ils ne sont rien : sans la bonne volonté des administrations, impossible d’agir.
Peu à peu, à partir du milieu des années 1960, les énarques vont coloniser les cabinets ministériels et les fonctions politiques. Le statut de la fonction publique leur est très favorable. Un fonctionnaire élu est placé en position de détachement et peut retrouver son poste s’il n’est pas réélu. Le risque est donc nul. Pourquoi alors ne pas cumuler la compétence du haut fonctionnaire et le pouvoir du politique ? On imagine la puissance que cela représente : être beaucoup plus compétent que la plupart des députés du fait de l’expérience professionnelle et disposer de la légitimité démocratique par l’élection. La combinaison est presque toujours gagnante. Le risque, encore une fois, est pratiquement nul.
Un cas unique au monde
Il existe des études statistiques permettant d’apprécier l’importance numérique et le pouvoir des énarques dans le monde politique et les cabinets ministériels . Mais sans entrer dans ces détails, chacun peut très facilement constater cette spécificité française en se limitant aux plus hautes fonctions politiques. Après la période de fondation de la Ve République par le général de Gaulle (1958-1969), six Présidents de la République (PR) se sont succédés. Trois d’entre eux sont des énarques (Valéry Giscard d’Estaing, Jacques Chirac, François Hollande). En ce qui concerne les premiers ministres (PM), sur la même période (1969 -2015), les énarques dominent également. Le tableau suivant fournit un panorama d’ensemble :
Sur une période d’environ 46 ans, le Président a été un énarque pendant 21 ans et le Premier ministre pendant 25 ans, soit 55% du la durée totale. Mais les périodes où ni le Président ni le Premier ministre ne sont des énarques se limitent à une dizaine d’années. Un énarque a donc été présent dans le couple Président – Premier ministre pendant environ 36 années sur 46.
Ce phénomène est unique au monde. Une seule école a une place prépondérante en France dans le recrutement des gouvernants depuis la fin des années soixante. Dans tous les autres pays développés, le recrutement est beaucoup plus diversifié. Prenons deux exemples sur la même période : Allemagne et États-Unis.
Pourquoi le système français conduit-il à l’échec ?
Tout simplement parce que la formation des énarques est étroite, sans ouverture sur la diversité sociale, économique, technologique, scientifique. Le secteur public, rien que le secteur public pour l’écrasante majorité de ces hauts fonctionnaires qui régentent le pays. L’actuel Président de la République constitue un exemple presque caricatural de cette expérience limitée. Candidat socialiste par défaut, il parvient au poste suprême pour l’unique raison que les meilleurs de son camp (Laurent Fabius et Dominique Strauss-Kahn) ont été écartés par des ennuis judiciaires. L’improbable se produit donc et un énarque-apparatchik pur, sans aucune expérience ministérielle, accède à la présidence. Il maitrise parfaitement les combinaisons partisanes et électoralistes, dispose d’une vaste culture politique, économique et juridique, mais n’est jamais sorti du cercle de la technocratie publique et des cadres des partis politiques. Il ignore tout de la vie vécue par 99% de ses contemporains. Son monde est celui des équilibres politiques subtils et de l’évitement stratégique. Ce profil est archétypal de la haute fonction publique. Combien de petits François Hollande gouvernent la France ?
Les énarques ne sont pas adaptés au monde ouvert qui est le nôtre. Créée par des étatistes après la seconde guerre mondiale, l’ENA pouvait représenter un atout dans une France aux frontières hermétiques, se protégeant de la concurrence par des droits de douane et des contingentements. Le capitalisme de connivence pouvait fonctionner avec une certaine efficacité dans un contexte purement national. Mais l’ouverture des frontières change la donne car la connivence n’existe pas à l’échelle internationale. Lorsque le pays doit affronter la concurrence des pays de l’Union européenne (libre circulation), celle des pays émergents et celle des pays développés extra-européens (abaissement des obstacles aux échanges), les petits arrangements au sein de l’élite politico-administrative représentent un handicap. Il n’est plus question d’utiliser les subterfuges traditionnels pour tromper la population, en particulier la dévaluation de la monnaie. La France était auparavant une grande adepte de la dévaluation qui permettait de masquer à la population l’inefficacité relative de sa gestion publique. L’inflation constituait une autre supercherie : la Banque de France pouvait créer de la monnaie sur instruction gouvernementale et rembourser ensuite la dette publique en monnaie de singe. Cette époque est définitivement révolue.
Il faut désormais être compétitif, s’adapter sans cesse aux évolutions, bref accepter la concurrence. Du fait de sa formation, l’aristocratie républicaine en est incapable. L’attitude archaïque de la France en Europe ressemble donc, dans son principe, à celle de la Grèce : promettre toujours, mais ne jamais tenir, mentir pour obtenir des délais, éviter la confrontation au réel par des manœuvres politiques. Ce ne sont pas les Français qui refusent le monde actuel, puisqu’ils fuient de plus en plus le pays pour s’installer à l’étranger. Ce sont leurs dirigeants, une caste fermée sur elle-même et protégeant ses privilèges au détriment de la population entière.
Les manœuvres politiques ne fonctionnent plus aujourd’hui. L’élite administrative et politique française est totalement rejetée par la population. Il suffit d’écouter. Deux thèmes reviennent souvent dans les discussions du Café du Commerce : on ne comprend rien à ce qu’ils racontent ; ils ne font qu’augmenter les impôts sans rien donner en contrepartie. L’insatisfaction grandissante des Français et les succès électoraux du Front National sont les premiers symptômes de la fin de l’énarchie.
Voici quelques semaines, 17 personnes sont mortes sous les balles de fous-furieux. Suscitant une émotion que nous avons tous partagée. Immédiatement nos hommes politiques ont réagi, les médias se sont dressés et la France s’est unie pour dire à ces malades de l’intégrisme et de la gâchette que nous n’avions pas peur d’eux.
Pendant ce temps de recueil, qui a duré une semaine, 4 artisans, agriculteurs et petits chefs d’entreprise se sont suicidés.
Ruinés, saignés, écrasés, bafoués par une montagne de charges telle qu’ils n’ont pas pu la porter.
Laissant une famille dans le deuil et des dizaines d’ouvriers sur le carreau.
180 artisans et petits chefs d’entreprise se donnent la mort chaque année, dont personne ne parle jamais. Un seul postier met fin à ses jours et la presse et la télévision en font des confitures et des couvertures. Mais un petit artisan au fond de la province, quelle importance, n’est-ce pas. Après tout ce n’est qu’un salaud de patron. Il n’avait qu’à mieux calculer.
Ils voulaient seulement faire vivre leur famille, voir leur entreprise prospérer. En Suisse, en Hollande, en Angleterre, au Portugal, ils auraient effectivement prospéré. En France c’est interdit. L’Urssaf et toutes les caisses d’assurance monopolistiques se chargent de vous le rappeler chaque fin de mois, en vous escroquant 54% de ce que vous avez gagné, afin de vous garantir une ” protection sociale ” que vous n’avez jamais demandée et qui vous protège tellement de tout qu’elle vous en fait crever.
Il faut aussi se souvenir que ce ” modèle social “, élaboré en 1945, au sortir de la guerre, censé assurer à tous les citoyens une sécurité et un revenu même en cas d’accident de la vie (c’est inscrit dans le marbre de la Constitution), en est arrivé 70 ans plus tard à les ruiner et les jeter à la rue quand il ne peuvent plus payer leurs ” cotisations sociales “. Ah, j’oubliais, une fois sur le trottoir, le petit artisan pourra mendier le RSA…
Dans ce combat plombé, certains tiennent le coup, difficilement, et sont toujours à la limite de la survie, d’autres quittent le pays, les plus jeunes n’y rentrent même pas après leurs études. Mais 180 pauvres bougres, un tous les deux jours, n’y arrivent pas. Un massacre à la Charlie Hebdo chaque mois, et personne ne lève le poing pour dire « ça suffit ».
Les assassins de ces gens courageux, qui ont déjà fait leurs 35 heures dès le mercredi, nous les connaissons tous. Ils fleurissent sur les panneaux à l’entrée de nos villes, au premier rond-point. Levez la tête et vous les verrez : CAF, CPAM, URSSAF, RSI, MSA, Pôle emploi, etc. Afin d’indiquer au bon peuple l’endroit où il peut aller quérir ses ” droits ” et ses allocations diverses pour boucler le mois sans trop travailler. Aux yeux de ceux qui portent le pays à bout de bras, il ne manque que le panneau STASI. Ces sigles abscons désignent un ensemble de caisses “sociales” qui n’ont de social que le nom, dont la critique est quasi-interdite, au pouvoir discrétionnaire et illimité, et qui vous mènent à la ruine si vous avez le malheur de ne pouvoir verser leur obole obligatoire et solidaire.
La suite, nous l’avons tous connue dans notre entourage : il n’y a pas de Restaurant du Cœur pour un petit artisan parvenu au bout de sa fatigue.
Hors ceux qui ont préféré le suicide, il y a les centaines de milliers d’autres, agriculteurs, artisans, commerçants, professionnels libéraux, qui ont un jour jeté l’éponge, fermé leur entreprise, laissé les employés au bord du chemin, perdu toutes leurs économies, et aussi perdu dans le même naufrage toutes leurs illusions. Il ne faut pas oublier, dans cette sinistre statistique, les enfants, les amis, les voisins de ceux qui ont cessé le combat, qui ont vu la fatigue, l’angoisse, la désespérance, et qui de ce fait jamais, jamais ne créeront une entreprise.
Derrière ce découragement des entrepreneurs, c’est un champ de ruines que nous pouvons contempler en ce début 2015 : 6 millions de chômeurs, 8 millions de pauvres, 3 millions de personnes assistées. La conséquence de la disparition des centaines de milliers de petits artisans, voici quelques années, ce sont les chômeurs d’aujourd’hui. Et la promesse de ceux qui nous quittent aujourd’hui, désespérés, ce sont les chômeurs de demain, nos enfants et petits-enfants qui nous regarderont dans les yeux dans quelques années et nous demanderont : « Qu’avez-vous fait du pays ? ».
Toutefois dormez bien, bonnes gens qui haussez les épaules à la lecture de ces lignes. Il paraît que la France possède le meilleur modèle social, que le monde entier nous envie. Alors relisez, vous qui avez traversé en diagonale le paragraphe précédent : 6 millions de chômeurs, 8 millions de pauvres, 3 millions de personnes assistées.
Mais ne craignez rien, on va l’améliorer encore ce modèle. Il suffit de détruire le libéralisme, de mener une vraie politique sociale, de travailler moins, de pressurer les riches, de faire payer les entreprises. Puisqu’on vous le dit !
Jacques Clouteau
PS: et si l’on rajoute les contrôles fiscaux… ( Emmanuel Bolling )
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Depuis le début du 20eme siècle, tous les gouvernements sont passés maître dans l’art d’enfumer leur populations.
L’enfumage que l’on appelle aussi propagande fut d’abord utilisée, à outrance, par des dictatures fascistes et communistes.
Avec les résultats que l’on connait, qui se résument à fausser complétement l’opinion des gens et à leur faire prendre des « vessies pour des lanternes ».
Si cet enfumage commence dès votre enfance, votre libre arbitre disparait (ce qui est le but), votre cerveau est lavé de toute « impureté ».
Vous êtes lobotomisé, sans le savoir.
Vous allez donc applaudir, sans réserve aucune, à toute annonce, même si elle doit tuer votre voisin, sans vous rendre compte qu’elle finira certainement par vous.
Un bon petit lavage de cerveau conduit direct au fanatisme.
Là, c’est la réussite totale, le nirvana de toute dictature.
Hitler, Staline, Mao, pour ne citer que les plus connus, la liste serait trop longue, ont enfumé leur peuple pendant des décennies, se permettant les pires exactions sous les applaudissements redoublés des foules robotisées.
Nos démocraties ont vite compris les avantages de l’enfumage.
Nos élites françaises phagocytées par l’énarchie, spécialité typiquement française, comme le camembert, que le monde entier, soit disant, nous envie (exemple type de propagande), là, je parle de l’ENA et pas du fromage, mais qu’aucun pays ne veut imiter, nos élites donc ont vu, pour durer, tout l’avantage qu’il y avait à enfumer.
Durer, c’est continuer à se sucrer un max et faire croire, grâce à l’enfumage, que c’est pour votre bien.
Durer, c’est continuer à faire toutes les conneries possibles et imaginables, à son bénéfice, et faire croire, grâce à l’enfumage, que ces conneries transformées en avancées sociétales, sont faîtes pour vous défendre…
Bien sûr, pour que la fumée se répande bien, il faut l’appui des organes de propagandes, c’est-à-dire des médias, télé et presse écrites.
Quelques avantages fiscaux et quelques subventions (que vous payez) bien distribués, et hop, roule petit, la presse transmet comme un seul homme, votre version des « faits ».
Elle n’est pas belle la vie ?
Grâce aux médias, on peut nous plumer à vif, sans anesthésie, juste avec de la pommade, et le bon peuple d’applaudir. Et d’en redemander !
Arrivons, après ce long préambule, nécessaire, pour bien comprendre l’enfumage fiscal.
Le message que Bercy nous fait passer depuis des années, se résume en une seule phrase, simplissime : Si la France est en faillite, c’est la faute aux fraudeurs fiscaux.
Ce sont des salauds de capitalistes qui ne pensent qu’à leur pomme. Des salauds d’égoïstes qui mettent les autres sur la paille, uniquement pour le fun !
Bien sûr, ces fumiers de lapin, travaillent quasiment 18 heures par jour. Et alors ?
Bien sûr, ils ne prennent quasiment pas de vacances et passent des nuits sans sommeil en pensant à leur échéances. Et alors ?
Et la solidarité, ça compte pour du beurre ?
Revenons à nos moutons.
La France est en faillite, nos « chers » politiques, pour saupoudrer leurs électeurs privilégiés, programment des dépenses les visant exclusivement.
Comme, pauvre de nous, ils n’y a plus d’argent, on va déclarer qu’on va en trouver chez ces mauvais français, les fraudeurs.
Là, on va tout mixer en leur collant un nom générique bien populiste : Fraudeurs.
1)Les vrais fraudeurs, ils sont très peu nombreux, mais on s’en fout, on donnera leur nom à tous.
2)Les voleurs qui pratiquent l’évasion fiscale. Il serait plus judicieux de se demander pourquoi…
3)Les salopards qui pratiquent l’optimisation fiscale. Elle est légale, mais on s’en fout, on va les habiller quand même, ça mange pas de pain et c’est toujours payant. Les médias en feront des gorges chaudes en excitant la jalousie. Amazon, Mac Donald, Google etc… Et en plus ils sont américains !
Bercy, fort du blanc-seing, avalisé par nos élus et la majorité de la nation, peut œuvrer en toute quiétude. Elle peut lancer sa Stasi fiscale sur les routes avec ses lettres de cachet dans la poche pour les récalcitrants qui couinent ou même qui ont l’outrecuidance d’aller jusqu’à hurler devant des abus fiscaux. Il n’y a pas d’abus puisque c’est pour le « bien commun ».
Salauds d’entrepreneurs !
Je me doutais qu’en prenant la défense des évadés fiscaux ayant choisi de soustraire une partie de leurs revenus à la rapacité d’un État prétendant leur laisser moins du quart de ce qu’ils gagnent, je n’attirerai pas que des réactions favorables. Passons sur les quelques insultes, sur l’argumentaire de bas étage classique tel que « si tu trouves que l’État français est trop cher, casse toi pauvre con », que je ne perdrai pas de temps à démonter, et sur les sous-entendus sur ma santé mentale. Intéressons-nous à la seule question critique qui vaille la peine d’être débattue, à savoir :
« Dans le fond, vous dites que le fraudeur est moins coupable que l’État parce que celui-ci est trop gourmand. Peut-on en déduire que si l’État l’était moins, la fraude deviendrait immorale à vos yeux ? Et quelles sont vos limites ? »
La question est bonne, la réponse un peu plus complexe que ne suggère la question. Au risque de me fâcher avec la frange la plus libérale de mon lectorat, oui, il est possible de définir un cahier des charges « libéralement acceptable » pour l’impôt, étant entendu que dans le monde réel, les pouvoirs publics étatiques et locaux ne disparaîtront pas demain, et qu’il faut bien les financer. Si ce cahier des charges était respecté, alors effectivement, la dissimulation fiscale, dont le coût est toujours supporté par la classe moyenne, serait impossible à justifier. Quelles seraient ces conditions ? J’en identifie cinq.
1. Un impôt servant à financer un État limité
Ce n’est pas la peine d’empiler des impôts « techniquement bien dessinés » si c’est pour alimenter un État obèse qui dépense à tort et à travers votre argent dans des politiques contre-productives. À défaut de se limiter au « cœur d’activités » défini par John Locke, à savoir la défense de la propriété et le jugement des fautes et défaillances contractuelles, l’État doit tout faire pour s’en rapprocher.
2. Les institutions en charge du prélèvement de l’impôt devraient être contraintes d’opérer strictement sous le règne de la loi commune, au sens de la « rule of law » anglo-saxonne
Dans quasiment tous les pays du monde, les États ont octroyé à leurs services fiscaux des privilèges d’action exorbitants : droit d’enquête fiscale arbitraire sur tout citoyen, même en l’absence de tout signe présumant une dissimulation, droits exceptionnels d’intrusion dans la vie privée des citoyens sans aucun mandat judiciaire, voire même, en France, concernant certains impôts, une inversion de la charge de la preuve, le contribuable devant prouver son innocence face à des notifications de redressement parfois parfaitement bidonnées de l’administration. Il n’est d’ailleurs pas rare que le contrôle fiscal soit utilisé comme une arme contre un journaliste trop curieux ou un industriel qui ne se plierait pas aux oukases du ministère des Finances.
La France voulait même légaliser l’usage par le fisc de documents volés ou obtenus par corruption, ce qui a été cassé par le Conseil constitutionnel. Les Allemands ont eu moins de chance, l’obtention d’éléments à charge de manière illégale étant autorisée en matière fiscale, ce qui contrevient à tous les principes de bonne justice et d’État de droit connus. On pourrait craindre que l’usage de preuves obtenues illégalement ne devienne la norme dans tous les autres domaines de l’exercice du droit, avec les conséquences désastreuses que l’on peut imaginer sur la qualité et la fiabilité des preuves servant à obtenir une condamnation.
On peut donc dire qu’en France et presque partout ailleurs, les droits de la défense des contribuables sont moins bien garantis que ceux du braqueur.
De même, le droit à la violation de la vie privée est total pour nombre d’administrations fiscales. Or, le droit à la vie privée n’est pas une simple convenance petit-bourgeoise, comme voudraient nous faire croire les tenants de l’absurde « rien à se reprocher, rien à craindre ». Pas plus que vous n’aimeriez que vos conversations avec votre médecin (ou votre avocat) ne soient publiques, ou votre vie sentimentale étalée au grand jour, ce que vous faites de votre argent ne devrait absolument pas regarder l’État, hors du mandat d’un juge fondé sur de réelles présomptions de dissimulation. Or, le régime qui s’instaure est celui de l’échange automatique généralisé d’informations entre banques et États, ce qui constitue à l’évidence une collection de renseignements arbitraires violant la vie privée. Il est évident que les renseignements recueillis peuvent être utilisés par un État en dérive autoritaire pour de tout autres motifs que fiscaux.
Le retour des institutions fiscales sous un régime de droit « normal », avec protection de la vie privée, refus des investigations arbitraires, protection des droits de la défense et de la présomption d’innocence, est une condition sine qua non de la moralisation de l’impôt.
3. La fiscalité devrait toujours viser la plus grande neutralité. Pas de fiscalité « comportementale » !
La fiscalité « neutre » n’existe pas, toute taxation d’un flux ou d’un objet modifie le comportement du contribuable. Mais à tout le moins, l’État ne devrait pas s’arroger le droit d’infléchir nos comportements à travers la fiscalité.
Tout d’abord, parce que toute niche fiscale est le signe de la victoire d’un lobby au détriment du reste de la société. La niche fiscale des uns est toujours l’augmentation de l’addition fiscale des autres, en vertu du principe que c’est le volume des dépenses qui induit la pression fiscale totale, et non l’inverse.
Ensuite, parce que le résultat des distorsions comportementales est parfois catastrophique, comme en témoigne l’exemple frappant de la crise des subprimes, où les déductions d’intérêts bancaires pour les acheteurs, ou le traitement inégal de la dette et du dividende par les impôts « corporate » du monde entier, ont favorisé un recours excessif à l’endettement, tant des ménages que des entreprises financières, avec les conséquences que l’on connaît. Un autre exemple est celui des filières d’énergie dites renouvelables, où les investissements sont lourdement subventionnés au détriment de tous les ménages consommateurs d’électricité, plongeant les ménages pauvres dans une grave situation de précarité énergétique largement documentée en Allemagne, en France et en Grande-Bretagne.
4. Pas de double imposition, ce qui interdit tout impôt sur le capital
Un impôt juste ne devrait pas taxer deux fois le même revenu. Pourtant, partout dans le monde, le capital (immobilier ou total) est taxé, alors que le revenu ayant servi à former ce capital l’a déjà été. Payer un impôt sur ce capital, parfois supérieur à ce qu’il rapporte, veut dire « payer un droit de possession » à l’État : vous n’êtes plus tout à fait propriétaire, votre propriété vous oblige à payer un loyer à l’État, Il y a donc saisie partielle de votre propriété par l’État.
En outre, l’impôt sur le capital viole le principe de neutralité en privilégiant les dépensiers sur les épargnants. Enfin, il est contreproductif, car la formation de capital est la condition sine qua non de la création de nouveaux postes de travail productifs et donc pouvant être bien rémunérés.
De surcroît, les impôts sur le capital, lorsqu’ils sont perçus comme excessifs, sont un puissant incitant à l’expatriation, et donc… réduisent l’assiette sur laquelle l’État peut prélever ses taxes.L’institut Montaigne avait montré en 2006 que l’ISF, qui rapporte 3-4Mds/an, engendrait un manque à gagner annuel d’au moins 15 mds sur les autres impôts pour le Trésor public.
5. Des impôts aux taux marginaux raisonnables
L’impôt devrait être considéré par le législateur comme un mal nécessaire et non comme un moyen de punir ceux qui réussissent par le talent, la prise de risque et l’effort. Bien que tout le monde politique n’ait que les mots de « justice fiscale » à la bouche, personne ne sait donner une définition universelle de l’impôt juste. Toutefois, on peut considérer que, du point de vue empirique, ce qui est considéré comme juste devrait être mieux accepté et moins fraudé que ce qui ne l’est pas. Or, le remplacement d’impôts progressifs, et parfois hyper progressifs, dans les pays de l’est, par des impôts à taux unique et sans niche fiscale, alias « Flat Tax », a toujours correspondu à une hausse du civisme fiscal et une chute de la fraude, comme a dû le reconnaître le FMI dans ses études, malgré son opposition idéologique à cette fiscalité qu’il juge… injuste. Ils semble donc que les intellectuels du FMI et la classe politique n’aient pas du tout la même perception de ce qui est juste que des populations pourtant pauvres, habituées au communisme, mais entreprenantes.
L’examen des Flat Tax mondiales montre que celles qui marchent ont un taux marginal faible (inférieur à 20%), regroupent souvent plusieurs anciens impôts, évitent la double taxation des revenus de l’épargne, ne comptent aucune niche fiscale hormis celles liées au nombre d’enfants, s’accompagnent de réformes de structure généralement centrées sur la privatisation de services bureaucratiques, et laissent donc l’essentiel du produit de la réussite individuelle dans les poches de ceux qui savent le mieux faire fructifier cet argent. Ces impôts ont pour effet vertueux de réduire considérablement l’incitation à la fraude fiscale, car le gain associé à la dissimulation fiscale pour un taux de 20% n’est pas le même qu’à 50% et parfois beaucoup plus. Ils contribuent à refiscaliser toute la chaîne de création de valeur et donc permettent aussi d’augmenter les recettes d’autres taxes, comme la TVA. Enfin, il est bien plus facile de justifier de l’immoralité d’une dissimulation à un fisc qui prend 20% qu’à celui qui en prend 75%.
Je me suis fait à de nombreuses reprises l’avocat de réformes de fond de l’État centrées autour de l’adoption d’une flat tax. La France pourrait, sans sacrifier sa qualité de vie, bien au contraire, se transformer en paradis fiscal, où le monde entier serait heureux de venir payer ses impôts, compte tenu de nos autres avantages compétitifs, à savoir un art de vivre plaisant hérité de notre histoire.
Conclusion
Inutile de dire que sur les cinq points qui précèdent, le système fiscal français mérite des évaluations particulièrement mauvaises. L’impôt français cumule toutes les sources d’injustices connues et d’effets économiques pervers. Aussi peut-on dire, au risque de se faire descendre en flammes par la bien-pensance, que le riche qui dissimule une partie de son revenu à cet appareil fiscal-là ne commet rien de répréhensible, mais au contraire un acte de légitime défense.
Un système d’imposition libéral, sans possibilité d’abus de pouvoir de l’administration, n’interférant pas avec vos choix de vie, servant un État frugal, favorisant la création de postes de travail, et laissant l’essentiel du fruit de la réussite dans la poche des personnes et familles, serait bien plus acceptable par tous et permettrait de financer l’État sans recours à un arsenal coercitif digne des régimes les plus autoritaires.
(voir le but de temoignagefiscal.com en 6 points)
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Mon fils étudiant la Révolution Française, je m’y suis moi-même replongé, en relisant des livres que j’avais depuis longtemps relégués dans un coin de ma mémoire.
J’ai été surpris que cette époque de sang, de meurtres et de pillages au profit d’une minorité ait laissée dans notre mémoire collective, et la mienne en l’occurrence, une image aussi idéalisée.
La révolution lancée par la prise de la Bastille et les massacres qui suivirent, accoucha d’un combat acharné par les Montagnards pour en prendre le contrôle.
Pour le prendre et le garder, ils n’hésitèrent pas à ruiner la France, à assassiner tous les opposants, riches ou pauvres, paysans ou autres, bref tous ceux qui ne criaient pas avec eux.
Cela au final donna Napoléon.
Ce qui est intéressant pour moi, c’est le parallèle que l’on peut deviner entre les Montagnards, communistes avant l’heure, et les députés Girondins, les modérés de l’époque.
Petit à petit, les Montagnards ont envoyé à la guillotine, par petits groupes, les Girondins, désunis et qui croyaient sauver leur peau, en laissant partir leurs amis à la mort.
Bercy, citadelle des Montagnards du 20eme et 21eme siècle, après avoir ruiné
des milliers de français en abusant de son pouvoir absolu et hors toute justice réelle, dans l’indifférence générale de nos élus, s’attaque maintenant à ceux-ci.
Entendez les couiner nos députés.
Ils se croyaient à l’abri, bien au chaud, grâce à leur complaisance sans faille vis-à-vis de la dictature de Bercy, et patatra, rien ne va plus.
Ah, non, la moulinette fiscale n’était pas prévue dans leurs avantages.
Depuis toujours, les « contrôles fiscaux », c’était pour les entrepreneurs, pour les créateurs de richesse, pas pour les élus carriéristes !
L’Histoire, quand on l’oubli revient toujours…
Emmanuel Bolling
Voir l’article ci-dessous et vous comprendrez ce qui leur fait pousser des cris d’orfraie.
Transparence : ces parlementaires qui en ont « gros sur la patate »
Depuis la création de la Haute autorité sur la transparence, le patrimoine des parlementaires est épluché par le fisc pour des vérifications ou pour cause de suspicion. Les élus y voient de « l’acharnement ». Gérard Larcher et Claude Bartolone prennent la défense de leurs collègues.
La transparence a ses limites aux yeux d’un nombre croissant de députés et sénateurs. 300 parlementaires ferait actuellement l’objet de vérifications du fisc, affirme Le Parisien/Aujourd’hui en France. Le chiffre peut sembler impressionnant mais cache des réalités bien diverses. C’est la conséquence de la création de la Haute autorité pour la transparence de la vie publique, présidée par Jean-Louis Nadal.
François Hollande avait décidé de sa création après l’affaire Cahuzac afin de vérifier s’il n’y avait pas eu d’enrichissement personnel durant le mandat d’un député ou d’un sénateur. Mais pour ce faire, toutes les déclarations de patrimoine envoyées à la Haute autorité sont transmises à l’administration fiscale, qui compare avec les déclarations qu’elle a elle-même reçu, avant d’envoyer un avis à l’autorité présidée par Jean-Louis Nadal. Conséquences : les parlementaires se trouvent à rendre des compte à la Haute autorité… et au fisc.
Lettre de Larcher et Bartolone à Nadal
Ce zèle irrite de plus en plus de parlementaires. S’ils défendent la transparence, ils mettent en garde sur ce qu’ils considèrent comme des excès. Alertés et sensibilisés par leurs collègues, tel le sénateur UMP Jean-Jacques Hyest, qui nous avait parlé d’« inquisition », les présidents de l’Assemblée nationale et du Sénat, le socialiste Claude Bartolone et l’UMP Gérard Larcher, ont même envoyé une lettre commune à Jean-Louis Nadal pour demander des ajustements et éviter toute attitude accusatoire.
L’idée de cette lettre a été exposée lors d’un bureau du Sénat en décembre dernier. « Le message c’était de faire part d’une forme d’inquiétude d’un certain nombre de parlementaires qui faisaient remonter aux présidents des deux assemblées une multiplication de demandes d’explication et parfois d’évaluations qui sont contestables et contestées », explique le sénateur UMP Christian Cambon, membre du bureau. Le principe de cette lettre « a été partagé à l’unanimité, à gauche comme à droite », ajoute le sénateur du Val-de-Marne.
« Le parlementaire n’est pas un fraudeur patenté »
En novembre, la Haute autorité avait saisi le parquet du cas de trois parlementaires UMP, dont le sénateur UMP Bruno Sido, dont les déclarations de patrimoine ont omis des « avoirs détenus à l’étranger ». L’épisode avait pour le moins irrité Christian Cambon. Interrogé à ce moment par publicsenat.fr, il avait évoqué « un régime de Gestapo ».« J’ai bien compris que la Haute autorité et M.Nadal voulait se payer les parlementaires » ajoutait-il…
S’il est aujourd’hui plus mesuré, le sénateur UMP tient toujours à mettre en garde : « Il ne faut pas que ça devienne de l’acharnement. (…) On en a un peu gros sur la patate de toutes ces mises en cause ». Il souligne qu’un léger décalage dans l’estimation d’un bien, comme un appartement, est tout à fait possible de bonne fois. De quoi relativiser la liste des 300 parlementaires visés. « Nous nous devons à la transparence totale. (…) Mais le parlementaire reste aussi un citoyen et un contribuable comme les autres. Il a les mêmes devoirs et les mêmes droits. Il peut y avoir des contestations ou des suspicions de déclarations incomplètes, mais il y a aussi beaucoup de vérifications, qui doivent être faites dans un esprit équilibré. Le parlementaire n’est pas un fraudeur patenté. Les contrôles sont normaux, mais il ne faut pas non plus que nous devenions non plus l’attention de toutes les attentions du fisc », demande Christian Cambon. Pour lui, ce climat « favorise les extrêmes et le rejet des parlementaires ».
« On a mis le doigt dans l’engrenage »
Dans le cadre de ses contrôles, l’administration fiscale utilise la « base Patrim », qui permet d’évaluer un bien immobilier (aujourd’hui utilisable en ligne par tout le monde). Mais cette évaluation se fait par les statistiques de transactions de biens comparables dans un rayon de 300 mètres. De quoi créer une erreur d’évaluation, comme il s’agit d’un prix moyen.
« Certains collègues sont suivis à la trace. Je ne sais pas si c’est de l’acharnement, mais je crois qu’il va falloir réguler les rapports avec cette institution, qui est une institution nouvelle », souligne pour sa part la sénatrice UDI Nathalie Goulet, qui pense qu’« on a mis le doigt dans l’engrenage ». « On passe d’un extrême à l’autre. On passe de pas de contrôle du tout à un contrôle extrêmement scrupuleux », souligne-t-elle. « Dans la grande majorité des cas, les parlementaires ne fraudent pas et travaillent 70 heures par semaine et pas 35 heures » ajoute Nathalie Goulet, qui souhaite néanmoins que tout candidat à un scrutin national fournisse un quitus fiscal. « Quand un candidat se présente à une élection, je ne vois pas pourquoi il n’y aurait pas de documents sur la situation fiscale en même temps ? (…) Ça aurait évité l’affaire Thévenoud », du nom du secrétaire d’Etat qui n’avait pas payé ses impôts.
« Besoin de la transparence pour restaurer la confiance »
Le sénateur PS Jean-Pierre Sueur, défenseur du texte sur la transparence lors de son examen en 2013, souligne qu’« on est parti sur le principe de la transparence. Je crois qu’on ne reviendra pas dessus ». Pour éviter les « contestations », le vice-président de la commission des lois du Sénat propose « un système pour éviter les appréciations de patrimoines différentes », avec « des organismes agréés pour faire l’évaluation des biens ».
Le sénateur d’Europe Ecologie-Les Verts Ronan Dantec ne partage pas l’agacement de certains de ses collègues. Pour l’élu de Loire-Atlantique, « il faut laisser travailler la Haute autorité. Je soutiens totalement sa volonté de transparence. On ne peut pas faire de procès d’attention dans un sens ou dans un autre ». Mais pour Ronan Dantec « il faut la transparence totale sur les déclarations et les patrimoines des élus, on a besoin de ça pour restaurer la confiance ».
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Une bérézina : à peine une vingtaine de personnes s’étaient réunies, en novembre dernier, sur le campus de Poitiers pour assister à l’assemblée générale constitutive d’un comité local de SOS Racisme. Il est loin le temps où les « potes » défilaient par milliers dans les rues de Paris pour créer un «cordon sanitaire» autour du FN. Aujourd’hui, à Poitiers comme ailleurs, l’association ne fait plus recette.
SOS Racisme ne fait plus recette mais a besoin d’argent et même de beaucoup d’argent si on se réfère aux demandes de subventions que l’association a adressées il y a un an à l’ACSÉ (Agence nationale pour la cohésion sociale et l’égalité des chances, sur cette agence lire notre article « L’ACSÉ, un guichet à subventions »).
Dans ce document, que Les Enquêtes du contribuable est parvenue à se procurer en exclusivité, l’association qui table sur un budget prévisionnel de près de 1,4 million d’euros en 2013, ouvre grande sa sébile. Après avoir encaissé 177 500 euros en 2011, puis 235 800 euros en 2012, elle réclame à nouveau, le 19 mars 2013, 160 000 euros au titre des aides qu’elle dispense aux victimes de racisme ou de discrimination ; 100 000 euros pour ses actions d’éducation populaire au nom du «vivre ensemble» et 75 000 euros pour une «mobilisation citoyenne par l’action militante».
Selon une note interne, il semble que Naïma Charaï, présidente de l’ACSÉ et conseillère régionale PS d’Aquitaine ait décidé de bien beurrer la tartine des potes en leur accordant immédiatement 150 000 euros d’aides. L’histoire ne dit pas si d’autres rallonges ont été accordées après le 19 mars 2013, l’association de Dominique Sopo quémandant aussi des subsides à travers un satellite comme la Fédération nationale des maisons des potes (FNDMP).
L’ACSÉ n’est pas la seule instance gratifiant cette association qui est progressivement passée de la défense des immigrés à la stigmatisation des autochtones. Si on se fie au budget prévisionnel que l’association a présenté à l’agence lors de sa demande de subventions, elle est aussi perfusée par le ministère de l’Éducation nationale, le ministère de la Jeunesse et des Sports, la Ville de Paris, le Conseil régional d’Ile-de-France, sans qu’il soit possible d’évaluer ce qu’elle perçoit aux échelons locaux puisque le total de ces aides n’est pas comptabilisé.
À côté de ces monceaux d’argent public, SOS Racisme a estimé que les cotisations, dons et legs représenteraient une somme nulle lors de l’élaboration du budget prévisionnel 2013, ce qui en dit long sur son assise populaire.
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Internet avec ses réseaux sociaux et ses blogs indépendants va petit à petit rompre l’isolement meurtrier des ruinés fiscaux.
Jusqu’à l’apparition du web, Bercy profitait du silence des médias.
Le fisc pouvait vous piller en toute impunité en vous affublant du titre imparable de« fraudeur fiscal ».
Ce titre convenait et n’était jamais remis en question par qui que ce soit : élus, médias, et quasiment tous les français.
Personne ne voulait croire aux abus fiscaux.
Une voix s’est élevé en 2001, celle de Bernard Zimmern, de l’Ifrap, qui dévoilait dans son livre « contrôle fiscal, le piège », les dévoiements programmés de l’Administration Fiscale et de ses inspecteurs « assermentés ». Ce livre, bien sûr, n’eut aucun retentissement médiatique.
Depuis, plus rien.
Bercy, sûr de son invincibilité, continua à détruire par milliers chaque année, ceux qui créaient de la richesse : artisans, commerçants, patrons de PME etc… dans l’indifférence générale.
Lorsque que ceux-ci reçoivent un avis de vérification fiscal, ils ne le savent pas, mais ils sont foutus.
Rares sont ceux qui récoltent pas un redressement.
Rarement justifié, ce redressement est accompagné de ce que nous sommes obligés d’appeler « une lettre de cachet) (voir mon papier « 1789 : prise de la Bastille, 2015 : il faut détruire Bercy »).
Vous vous retrouvez dans la nasse !
Le montant de votre redressement dépendra d’un seul critère : Les besoins personnels de votre inspecteur « assermenté ».
En deux mots, s’il a besoin de primes, d’avancement ou d’atteindre son quota. La tenue de votre comptabilité n’a donc absolument rien avec le montant de votre redressement.
Ce montant va décider votre avenir.
S’il est énorme, complètement disproportionné, vous allez le refuser.
Vous allez penser, à tort, qu’ils vont s’en rendre compte.
Que vous allez pouvoir les convaincre de votre bonne foi, preuves à l’appui. Ce que vous ne savez pas encore, c’est qu’ils s’en foutent comme de leur première chemise.
Ils ont émis leur lettre de cachet et la justice dite « normale » ne peut rien pour vous.
Vous entrez sans le savoir dans une zone de non droit.
Ils vont, en toute illégalité, tout vous saisir. Le tribunal administratif est un leurre.
En matière fiscale, vous perdrez à 99,9999%.
Bien souvent vous y arriverez déjà ruiné.
Après vous tomberez dans le « trou noir », voir mes papiers la « mort sociale 1,2,3 ».
Grâce au web, les choses sont en train de changer.
Les gens victimes des abus fiscaux se regroupent, ils ne sont plus seuls. Nous le constatons chaque jour davantage sur notre blog.
Nous constatons aussi chaque jour que les gens qui avaient un jugement négatif sur nous, les « fraudeurs fiscaux », s’interrogent sur la légalité des procédures mortifères du fisc.
Ils comprennent, enfin, qu’eux aussi peuvent être ruinés en toute illégalité.
Vous avez été victimes, vous êtes victimes, vous serez victimes d’une « vérification » fiscale, ne combattez plus seuls, rejoignez-nous.
Notre combat sera long et difficile, mais il finira, car nous avons le droit pour nous, par abattre la dictature de Bercy.
Mandela, Gandhi ont fini par gagner.
Les dictatures de droite comme de gauche ont toujours finis par s’écrouler.
Et dire que nous pensions, que je pensais, vivre dans le pays des droits de l’Homme…
Emmanuel Bolling
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La révolution française avait fondamentalement trois causes :
1) Une classe privilégiée, l’aristocratie et le clergé, qui ne foutaient rien mais mangeaient tout.
2) Les autres français écrasés par les impôts.
3) Les lettres de cachets royales.
Ces trois facteurs conjugués ont fini par engendrer la révolution française.
En 2015, nous retrouvons les mêmes symptômes.
1) Une classe privilégiée, les énarques et les élus.
2) Les autres français, ceux qui travaillent ou créent, écrasés par les impôts.
3) Les lettres de cachets, non plus royales mais émises par Bercy.
Je ne reviendrai par sur les privilèges des énarques ou des élus, d’autres bien mieux que moi les ont décrit. Ils ont décrit aussi leur incompétence (sauf à se partager le gâteau et à se protéger mutuellement), leur morgue et leur inutilité. Ils ont pris, insidieusement, petit à petit, la place de l’ancienne aristocratie.
La différence entre l’ancienne caste et la nôtre se trouve dans la communication.
Autant les aristos revendiquaient, haut et fort, sans fard leurs privilèges issus de la royauté voulue par dieu, soutenue et relayée par le clergé (qui en profitait un max), autant nos parasites, eux se camouflent.
Ils ont tout comprit.
Ils se cachent derrière une propagande dite « socialisante ».
Cette propagande a pour but unique d’endormir les français pour les plumer sans qu’ils s’en rendent compte.
Les spécialistes du marketing remplacent le clergé.
La formule, trouvée et répétée à l’infini sur tous les tons, depuis des décennies peut se résumer ainsi : Tout ce que nous faisons, c’est pour votre bien…
La poudre aux yeux pondue par nos spécialistes, est immédiatement relayée et encensée à qui mieux mieux, par tous les médias, qui savent, bien sûr, de quelle côté de la tartine se trouve le beurre !
Seuls les blogs sur le web essayent de dire la vérité…
Les français qui travaillent et créent sont, quant à eux écrasés par une fiscalité délirante, sensée remplir le tonneau des Danaïdes des dépenses surréalistes de nos chers gouvernants.
Comme vous le savez, depuis l’école, ce tonneau ne peut se remplir.
Dans cette tâche impossible, nos énarques, dans leur sagesse infinie, ont donné tous les pouvoirs à Bercy.
Pour remplir cette mission, sacrée entre toutes, car il s’agit du fameux « pour le bien des français », Bercy a inventé le célèbre « fraudeur fiscal ».
Bouc émissaire commode que l’on peut mettre à toutes les sauces.
Chaque dictature en a inventé, et cela a toujours donné d’excellents résultats, jusqu’à leur chute.
Dictature fasciste ou communiste, choisissez, chacune a trouvé le sien et l’a usé jusqu’à plus soif.
Bercy étant une dictature applique à la lettre son bouc émissaire, le fraudeur fiscal, et lui applique sans malaise intellectuel, la lettre de cachet.
Définition Wikipédia de la lettre de cachet : Une lettre de cachet est, sous l’Ancien Régime en France, une lettre servant à la transmission d’un ordre du roi, permettant l’incarcération sans jugement, l’exil ou encore l’internement de personnes jugées indésirables par le pouvoir. Elle présente les avantages de la discrétion et de la rapidité pour le monarque.
Bercy utilise de manière industrielle la lettre de cachet, sans que cela émeuve qui que ce soit.
Politiques ou médias.
Exemple concret : Votre entreprise est contrôlée par un inspecteur « assermenté ».
Celui-ci pour diverses raisons, quota à atteindre, primes liées au montant du redressement, promotion en fonction de son C.A annuel ou incompétence crasse, vous aligne et vous notifie un redressement disproportionné et complétement farfelu.
N’oublions pas que votre cher contrôleur n’a pas besoin de preuves. Son affirmation fait loi, et il le sait.
Vous êtes dans la nasse fiscale. En même temps qu’il pond votre notification, il pond sa lettre de cachet.
Ou vous acceptez en négociant, tant bien que mal, ce racket et vous payerez ce sur-impôt ou vous protestez et alors là, Bercy sort son arme fatale : la lettre de cachet.
Sans aucun jugement, Bercy vous saisit tout.
Et quand je dis tout, c’est vraiment tout : Compte en banque, meubles, immeubles, voitures etc…
Avant de vous sortir de cette corde qui va vous étrangler, si vous vous en sortez, vous serez bien souvent ruiné, vous et votre famille.
Si vous vous en sortez, car n’oubliez pas que les tribunaux administratifs sont le bras armé de Bercy en matière fiscale. Donc le pourcentage de sauver votre peau est quasi nul !
Il s’agit bien là d’une lettre de cachet. C’est votre vérificateur, hors toute justice, qui va la délivrer à votre encontre. Imaginez- vous un policier qui vous arrête, sans preuve matérielle, et qui sans aucun contrôle judiciaire (plus de juge d’instruction) vous envoie en prison.
Rigolo, non ?
C’est ce que Bercy fait.
Il émet des milliers de lettres de cachets chaque année.
Les rois de France étaient des petites mains, ils en émettaient, bon an mal an, une centaine environ. C’étaient des artisans.
Avec Bercy, nous sommes entrés dans l’ère industrielle. La lettre de cachet à la chaîne.
Attention, si vous ne faîtes rien, comme d’habitude, la suivante sera peut-être pour vous.
Et vous me dîtes que l’on vit toujours dans une démocratie ?
Emmanuel Bolling
Si vous croyez que Bercy travaille pour vous, « à votre bonheur », vous vous foutez le doigt dans l’œil. Jusqu’au coude !
Partager la publication "1789: PRISE DE LA BASTILLE. 2015: IL FAUT DÉTRUIRE BERCY!"
L’intégrisme fiscal, en France, ruine des milliers de familles chaque année.
Il envoie au suicide (comme mamie loto) quelques personnes aussi.
On appelle cela des dommages collatéraux.
Cette violence fiscale n’émeut personne, car Bercy l’habille de la légalité des tribunaux administratifs.
Ces tribunaux, en matière fiscale, suivent aveuglément la conclusion du fameux Rapporteur Public.
Celui-ci, ne représente pas le public, comme son nom l’indique mais uniquement le fisc.
Comme en son temps, Fouquier-Tinville, accusateur public du tribunal révolutionnaire, n’avait qu’un mot à la bouche : la mort, notre rapporteur public, cuvée 20 ème siècle, n’en connait, semble-t-il, qu’un aussi : rejet.
Les dictatures, fascistes ou communistes, avaient elles aussi des tribunaux à leurs bottes pour légaliser leurs exactions.
La dictature de Bercy a donc son tribunal (administratif), pour juger ou plutôt pour expédier celui qu’elle a officiellement étiqueté « fraudeur » vers la mort lente, la mort sociale.
Rejet, rejet, rejet…
Et le bon peuple, lobotomisé par des décennies de propagande, d’applaudir !
Disons plutôt qu’il applaudissait.
Sentant l’appétit fiscal se diriger vers lui, ses mains se figent et son sourire devient jaune.
La machine à broyer est devenue folle.
Pour nourrir nos « élites » et leurs séides toujours plus avides de pouvoir et d’argent, elle est dans l’obligation d’avaler toujours plus de « fraudeurs ».
Cette tuerie insensée devra un jour s’arrêter.
Toutes les dictatures finissent par s’écrouler, ce n’est qu’une question de temps.
Les jours de nos ayatollahs/contrôleurs fiscaux sont donc comptés.
Ils ne le savent pas encore, figés qu’ils sont dans leurs certitudes.
Les fermiers généraux n’avaient pas vu venir 1789 !
Emmanuel Bolling
Partager la publication "ET POUR L’INTÉGRISME FISCAL, ON FAIT QUOI?"
Tout le monde pense que pour passer dans la colonne officielle des fraudeurs fiscaux, vous devez obligatoirement avoir « fraudé ». Mais pas du tout, vous vous trompez lourdement. C’est l’argument massue que le fisc vous sert à tous les repas depuis des lustres.
Vous changez de catégorie uniquement par le bon vouloir de votre contrôleur assermenté.
Il est fixé, à notre gentil inspecteur, un objectif de C.A de redressements annuels.
Celui-ci est, bien sûr, en augmentation chaque année.
De ce C.A national atteint, voire dépassé, dépend le budget futur de Bercy.
Et là-haut dans les somptueux bureaux, on aime le champagne et le caviar…
Pour motiver notre homme à redresser à fond les manettes celui qui tombe entre ses mains et faire, s’il en était besoin, « taire » sa conscience, Bercy lui versera des primes en fonction des montants de ses redressements.
Pas du montant recouvré !
Son avancement dépendra, aussi, de son C.A annuel de redressements notifiés.
Ses scrupules, s’il devait en avoir, sont balayés par l’esprit de corps et par le lavage de cerveaux qui en découlent.
La devise « chaque contribuable est un fraudeur » est le 1er commandement de Bercy. Sa mission sacrée est de redresser à tout va.
Ce que devient son redressement abusif, ne le concerne plus. Il sera traité par d’autres. Lui ne portera aucune responsabilité dans la mort potentielle de son contrôlé, et il sera toujours défendu, sans mollir, par sa hiérarchie. Bref, plus il vous pille, mieux ça va pour lui.
Pour vous, les choses sont beaucoup moins rose et vireront rapidement au noir, si vous avez l’outrecuidance de vous rebeller.
Je ne vais pas revenir sur ce qui vous attend, je l’ai déjà décrit dans plusieurs de mes papiers (lire, entre autres, « la mort sociale » 1,2,3).
Une seule étude sérieuse, car le sujet est vraiment tabou, a été faite par Bernard Zimmern, de l’Ifrap dans son livre « Contrôle fiscal : le piège » et dans le chapitre « les victimes fiscales » de son livre « Les profiteurs de l’Etat ». En conclusion, tout est fait par Bercy, pour « inciter et favoriser » les exactions fiscales dans notre belle démocratie.
Emmanuel Bolling
Partager la publication "COMMENT PASSE-T-ON DE CONTRIBUABLE “HONNÊTE” A FRAUDEUR FISCAL?"
Le propos peut paraître outrancier et l’on entend déjà la clique des dispensateurs de la pensée unique s’effaroucher de la comparaison. Or cette phrase est d’une Russe qui a vécu l’arrivée au pouvoir de Gorbatchev et qui, travaillant maintenant en France dans un cabinet comptable, sait de quoi elle parle surtout sur ce qui touche les entreprises.
La problématique est la suivante : ne jamais oublier que Gorbatchev fut un réformateur certes, mais qui, afin de rendre possible le fonctionnement de l’économie planifiée autant que faire se peut et donc de garder le pouvoir sur l’URSS, voulait changer pour que rien ne change !
On connaît la suite, le marché n’améliore pas l’économie dirigée, il la tue. Ayant ouvert la boîte de Pandore, le secrétaire général du PC d’URSS se retrouva à la tête d’une fédération qui n’existait plus. Gorbatchev devint le dirigeant soviétique le plus détesté de l’histoire russe et ne fut d’ailleurs jamais réélu.
Changer pour que rien ne change !
Hollande et Valls ont eux aussi ouvert la boîte de Pandore de la réforme, ce qui explique la réaction des frondeurs ,des mélanchonistes pour ce qu’il en reste, de Martine Aubry, de Montebourg et de quelques autres dinosaures. Pour ce dernier, en voulant s’initier à la conduite des entreprises et au marché, c’est le dinosaure qui se fait mammifère ! Ainsi l’échec probable du CICE et du pacte de responsabilité, aujourd’hui reconnu par la presse, serait de la faute du patronat, selon Emmanuel Macron. Ce dernier joue, avec son nouveau plan présenté à la chambre le mercredi 10 décembre, mutatis mutandis, le rôle que joua Abel Aganbeguian, bien oublié aujourd’hui, comme jeune et fringuant conseiller économique de Gorbatchev .
Tout au long de son histoire, le socialisme soviétique chercha la réforme sans la vouloir tout en la voulant (l’utopie cherche le réel pour exister). Ce fut la NEP dès Lénine, puis la réforme de Khrouchtchev ( les sovnarkhozes), puis les réformes de Libermann sous la Troïka pour les entreprises soviétiques, puis, après l’immobilisme brejnévien, la réforme Gorbatchev.
Il n’y a pas de différence de nature avec les réformes socialistes en France, seulement une différence de degré. Mitterrand, avec la nomination de Fabius en 1984, enterra le programme commun et ce fut le ni-ni, ni nationalisations ni privatisations, surtout ne pas bouger ! Bouger, Jospin le fit un peu, avec le mouvement des privatisations, mais la cohabitation avec le radical-socialiste de l’Elysée lui convint parfaitement pour ne rien changer mais, au final, avouer : «L’Etat ne peut pas tout faire ! ». Quand un ancien trotskyste découvre la réalité!
De nos jours, en l’absence de croissance, dans un contexte de grande crise depuis 2008 et de mondialisation intense, les failles structurelles, congénitales dirions-nous, du modèle économique à la française apparaissent béantes. Poids excessif de l’état (57% de prélèvements obligatoires), poids des actifs fonctionnaires (presque un sur quatre contre 14% pour les pays comparables), réglementations pléthoriques, doublons des tâches, régions, administrations, observatoires, comités Théodule… Les entrepreneurs honnêtes, les travailleurs consciencieux, les créateurs de richesses disparaissent, accentuant encore la crise.
Et si un certain patronat oligarchique et monopolistique (même syndicalement) n’est pas à l’abri des critiques, la vraie raison de l’échec du pacte responsabilité c’est justement l’irresponsabilité générale dans laquelle les hommes de l’Etat ont mis notre société. La société civile se dérobe, fait mentalement dissidence, la France fait grève sans préavis, jette l’éponge, réduit ses activités pour échapper à l’impôt (désutilité marginale du travail !) et l’impôt rentre mal, obligeant à toujours plus de contrôles, plus de lois. On nous tient alors, en prime, le discours sur les paradis fiscaux où se refugient quelques riches évadés, ce qui permet de masquer l’existence de l’enfer fiscal où croupit la majorité de la classe moyenne française.
Plusieurs milliers de patrons dans la rue !
Ah les ingrats ! On leur « donne » 40 milliard et voilà qu’ils ne sont pas contents. En effet c’est beaucoup, soit 2 points de PIB, 5% de la masse salariale et 12% de l’ensemble des impôts, et tout cela pratiquement sans effets sur l’emploi ! Dans ces conditions la cause ne peut-être qu’ailleurs ! D’abord qui donne ? Les Français, pas l’Etat qui redistribue. Ensuite qui pouvait penser que la baisse des charges suffirait à elle seule à l’embauche et qu’il était possible de mettre en équation les deux termes (embauche et réduction des charges) ? Voilà bien une équation impossible. Il eût mieux valu s’interroger sur le terme « carnet de commandes » : ce facteur, lui, est le vrai déterminant de l’embauche. Si j’ai besoin de cinq travailleurs pour remplir une commande, je n’en embaucherai pas un sixième au motif qu’il est moins cher !
Il faut bien reconnaître que ceux qui descendent dans la rue s’élèvent contre une politique qui ne date pas de 2012 mais de trente ans d’une action gouvernementale qui a littéralement bridé l’économie française et la société (selon un sondage 59% des Français comprennent le mouvement de protestation patronale). Le paradoxe est que ce sont les entreprises qui créent le plus d’emplois en France qui sont le plus exposées à l’obésité de l’Etat, tandis que les patrons des grands groupes du CAC 40 voguent au large et déjeunent avec les ministres.
Le soutien populaire aux patrons sera qualifié de populiste par les aveugles et les sourds qui font le bruit médiatique. Pour que le peuple, dans ses actions, mérite le qualitatif de populaire, il faut qu’il soit contre les patrons, avec c’est populiste ! La lutte des classes en est le discriminant. La France comme l’URSS croule sous les normes, les règlements, l’insécurité juridique par le vote compulsif de nouvelles lois. Qui peut se vanter aujourd’hui de connaître le code du travail, le code des impôts ? L’épaississement bureaucratique, voilà la vraie raison de l’échec du pacte de responsabilité, ce que ne veut pas voir une classe politique irresponsable, qui a stérilisé l’initiative, la volonté d’avancer, d’innover. On ne peut plus bouger, boire, fumer, plaisanter, faire un feu dans sa cheminée, ou une crèche, sans encourir les foudres d’innombrables commissaires politiques en jupon, en robe de magistrat, mais tous assurément d’esprit sans- culotte. Ces menues interdictions sont la partie émergée de l’iceberg de l’impuissance à laquelle un état omnipotent a réduit les Français, un soviétisme « soft » mais tout aussi envahissant.
Voilà pourquoi les entreprises n’ont pas repris confiance, voilà pourquoi aveugles, sourds, mais pas muets, les hommes de l’Etat n’ont plus que le ministère de la parlotte. En URSS, dans les années 80, on disait qu’il n’y avait pas de pravda dans les Izvestia et pas d’izvestia dans la Pravda (pas de vérité dans Les Nouvelles et pas de nouvelles dans la Vérité).
Les hommes qui nous gouvernent ne comprennent pas ce qui est en train de se produire. Un indicateur significatif : le recul de l’investissement des entreprises. L’investissement c’est l’anticipation, c’est l’avenir, c’est l’espoir. Or celles –ci (enquête INSEE) anticipent déjà un recul de 3% de leurs investissements qui affecte directement l’offre de biens et de services et la demande des mêmes. La France achète 3 000 robots industriels par an, l’Allemagne 18 000. La rentabilité du capital physique est faible en France (la moitié de celle des pays de l’OCDE), mais on ne veut pas voir, puisqu’il s’agit de capital, forcément mauvais, que cette rentabilité faible menace dangereusement la création d’emplois. Dans cette analyse, le CICE aura simplement évité une chute supplémentaire de cette rentabilité. Surtout si, dans le même temps que l’on crée le CICE, les hommes de l’Etat ne peuvent s’empêcher, tel le scorpion de la fable traversant la rivière sur le dos de la grenouille, d’entraver l’action économique par des textes défavorables aux entreprises : la loi Hamon sur l’annonce préalable de la recherche d’un acheteur par une entreprise, le compte pénibilité, le plafonnement du crédit d’impôt -recherche pour les sociétés holding.
Accélération de la pesanteur
Qui se souvient qu’à côté de la perestroïka et de la glasnost, un autre mot d’ordre fut en vogue à l’époque de Gorbatchev : uskurénié (yckopehne) qui voulait dire accélération ? En l’occurrence, il s’agissait d’accélérer les réformes (les Russes pratiquent l’humour comme moyen d’opposition et avaient classé ces trois termes dans l’ordre des initiales suivant : GPU !)
En fait, l’accélération des processus de réforme ne s’est pas produit, Gorbatchev n’a pas réformé le modèle, on sait que ce fut surtout l’accélération de sa chute. Tout se passe comme si les sociétés figées dans un modèle connaissaient, dès lors qu’elles lui impriment un mouvement de réforme, telle l’accélération de la pesanteur, une accélération vers la chute. Toutes choses égales par ailleurs, l’échec du CICE annonce que le modèle n’est pas réformable, ou du moins que la réforme doit s’attaquer au cœur du système et non à sa surface.
Voyez l’affaire Le Paon, emblématique d’un système syndical, financé par l’Etat. Des syndicalistes de la CGT se sont indignés de ce que leurs cotisations servissent au train de vie de leur secrétaire général. Ils auraient mieux fait, en cette occasion, de défendre les contribuables ! En URSS les syndicats étaient entièrement financés par l’Etat, mais, en France, qui se souvient de l’enterrement en novembre 2011du rapport Perruchot, député du Loir et Cher, sur le financement opaque des syndicats ? Officiellement il ne pourra être publié que dans trente ans, édifiante démocratie !
En France, la classe politique et consorts iront jusqu’ au bout de leur logique, le changement ne viendra pas d’eux. Il viendra de la déstabilisation et de la dissidence de la société française en ce qu’elle va se dérober progressivement, tandis que les appareils syndicaux, médiatiques, politiques se dessècheront sur pied loin du peuple et du pays réel. C’est déjà ce qui est en train de se produire dans un des domaines ou le caractère soviétoïde est le plus affirmé, l’éducation nationale. Le Mammouth s’est enfoncé dans les fondrières de la toundra, son agonie tragique s’accomplit sous nos yeux, le gender et la suppression des notes étant de la nature des perestroïka qui ne guérissent pas le malade mais qui l’achèvent. (1) L’exode vers le privé, sous toutes ses formes, s’accélère, sans mot d’ordre d’un quelconque parti. Les parents d’élèves votent avec leurs pieds, les Français ont déjà commencé à faire de même, nous sommes tous des dissidents potentiels et, comme disait Boukovski, 65 millions de prisonniers politiques…
Olivier Pichon
1) L’auteur de ces lignes avait publié en 2002 « Dernières nouvelles du Mammouth », annonçant la sénescence du système et sa fin proche. (Editions du Trident).
Partager la publication "LA FRANCE EN 2014, C’EST L’URSS EN 1985 par Olivier Pichon."
Le gouvernement vient de prendre, ce 24 décembre, le décret d’application (au 1er Janvier 2015) de la trop fameuse « loi de programmation militaire » et de son article 20 qui autorise un certain nombre de services publics à accéder à l’ensemble de vos flux et données hors de tout contrôle d’un juge.
La passivité des Français face à ces atteintes à leurs libertés fondamentales fait peine à voir. La population, lobotomisée par quelques attentats terroristes certes spectaculaires, mais tout de même d’une efficacité « terroristique » très limitée, semble avoir intégré le double argument officiel, « c’est pour votre sécurité, et si vous n’avez rien à vous reprocher, vous n’avez rien à craindre ».
Passons sur le fait que les écoutes de la NSA aient permis, de l’aveu même de son directeur, aveu difficilement concédé de surcroît, de déjouer « peut-être un ou deux attentats », voire même moins, selon une récente commission sénatoriale. Le pays le plus riche du monde a mis en place à peu près la même plateforme de surveillance généralisée que chez nous. Résultat ? Nul. Pas plus que cela n’empêchera quelques cinglés de foncer dans des foules en voiture.
Mais que dire de la croyance selon laquelle « si vous n’avez rien à vous reprocher, vous n’avez rien à craindre » ? Désolé, mais si vous croyez cela, vous êtes sans doute la victime désignée des prochaines dérives de nos gouvernants.
Êtes-vous certains de n’avoir vraiment absolument rien à vous reprocher ? Que celui qui n’a jamais payé une baby-sitter au black jette la première pierre… Nous avons tous des « petits arrangements très limités avec les règles à la con » dans nos placards.
Nous pouvons, tout en respectant parfaitement la loi, être amenés à commettre des actes dont nous préférerions qu’ils soient ignorés : conspirations politiques pour évincer un concurrent, relation amoureuse extraconjugale, préparation d’une offre concurrente de sociétés établies, aide discrète à un parti libéral minoritaire, journalisme d’investigation, obtention d’une promotion par piston, etc. À tout moment, un ennemi peut récupérer ces informations pour vous nuire, malgré toutes les assurances que donne l’État sur la sécurité des données qu’il collecte.
Certaines « évasions » vis-à-vis de l’oppression étatique sont parfaitement légitimes. Je sais que cela choque même certains libéraux quand je dis cela, mais quand les impôts atteignent le niveau qu’ils atteignent, vouloir se protéger du léviathan étatique pour conserver, pour vous et vos proches, le fruit de votre travail, est parfaitement légitime. D’ailleurs, les dispositifs de surveillance censés « lutter contre le terrorisme » ont surtout servi à poursuivre des « délits » fiscaux ou des téléchargeurs de musique en ligne.
C’est l’État qui décide ce qui est légal ou pas, et qui, surtout, fait bouger les lignes de la légalité du jour au lendemain. Un comportement, une activité parfaitement légale peuvent devenir l’objet de poursuites du jour au lendemain. L’État peut donc décider que, finalement, vous avez enfreint la loi. Vous ne me croyez pas ? L’État vient de décider que l’utilisation de niches fiscales pourtant votées régulièrement par l’assemblée élue pouvait constituer un abus de droit ouvrant la porte à un redressement fiscal, et, pire encore, à la mise en cause non seulement du contribuable, mais de ses conseillers ! Si vous avez confiance dans notre État après cela, je ne peux plus rien pour vous.
Le caractère démocratique du régime qui nous gouverne n’est pas garanti dans le temps. Imaginez qu’un avatar de l’histoire pousse un Adolf Hitler bis au pouvoir, et que celui-ci ait accès à un fichier d’empreintes génétiques mis en place, « pour nous protéger », par le gouvernement démocratique précédent. Je vous laisse imaginer le potentiel destructeur…
Enfin, le fichage ou la surveillance généralisés reviennent à traiter tous les honnêtes gens comme des coupables potentiels. À considérer que chacun d’entre nous est par nature suspect ou coupable. C’est la fin de la présomption d’innocence, sans vouloir l’avouer ouvertement. La société du flicage est certainement le pire de ce que l’élitisme implicite induit par l’État-nounou peut engendrer.
Vous me direz que l’État, avec son inefficacité habituelle, va amasser un nombre incalculable de données individuelles sur chacun d’entre nous, mais ne pourra évidemment pas poursuivre toutes les peccadilles qu’il découvrira chez la moitié de la population. Mauvais raisonnement. Le danger n’est pas une société de poursuites généralisées de tout contrevenant, évidemment impossible, mais celui où un gouvernement inquiet pour la survie du système qui le fait vivre pourra ressortir une vieille casserole sur toute personne représentant un danger. Voire, pire encore, dans un monde où tout est numérique et tout se manipule, attribuer à Monsieur X une casserole appartenant en fait à Monsieur Y.
« Mais si cela permet d’attraper plus de terroristes ? », me direz vous…
Vu que l’excès de bruit numérique n’aidera pas à distinguer un signal particulier dans la masse, on peut douter de l’efficacité de la méthode. Pire, trop se reposer sur un espionnage numérique de masse peut conduire les services en charge de la protection intérieure à négliger les méthodes plus traditionnelles d’investigation. Et de toute façon, les vrais criminels se donneront toujours les moyens de déjouer la surveillance publique. Nous ne ferons aucun progrès dans la lutte contre les menaces des temps actuels, mais nous serons sous l’épée de Damoclès d’un gouvernement qui dériverait vers une phase autoritaire.
Très mauvais deal…
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Yvette Bert, surnommée par les médias « mamie loto » est morte
Cette pauvre femme, comme elle l’avait annoncé lors de son jugement, s’est laissée mourir.
Un an auparavant, n’en pouvant plus du viol fiscal qu’elle subissait, elle avait déjà tenté de mettre fins à ses jours. Les juges le savaient, et pleinement conscient qu’ils l’envoyaient à la mort, ils l’ont condamnée.
Pousser quelqu’un au suicide, cela s’appelle dans le langage courant, un meurtre.
Bercy est coutumier de ces assassinats déguisés, mais d’habitude tout se passe en silence, les médias regardant ailleurs.
Ceux-ci préfèrent nous faire des tartines sur le chien du Président, dont tout le monde se fout comme de l’an 40, que de parler des exactions fiscales.
Les journalistes, trouvant que la détresse d’Yvette Bert était télégénique, surtout si elle pleurait, qu’elle pourrait faire un « beau sujet », ils se sont donc focalisés sur elle.
Un sujet, chassant l’autre, elle disparut de notre actualité aussi vite qu’elle était apparue.
Oubliée la mamie Loto et sa « juste » condamnation.
Personne n’a cherché à savoir pourquoi le fisc l’a laissé organiser, durant des années, des lotos dans son bled, au vu et au su de tout le monde.
Pendant ces années, elle a collé des affichettes à tous les croisements, elle a fait de la pub etc…
Bref tout le monde savait.
Le maire, la gendarmerie et bien sûr le Grand Satan, auquel, nous le savons, rien n’échappe.
Un jour, certainement, un inspecteur « assermenté » des impôts, en mal de quota ou de prime, s’est mis en tête de l’allumer.
Au centre des impôts de la région, tout ce beau monde savait aussi qu’elle ne pourrait jamais payer, vu ses revenus plus que modeste, une quelconque amende. Cela n’a aucune importance. Les statistiques, les primes, les quotas sont calculés en fonction du redressement. Pas de son paiement.
La beauté de la chose est là.
Il faut à tout prix charger la mule, peu importe qu’on la tue!
Cela ne concerne en rien nos honnêtes inspecteurs qui exécutent une mission sacrée : remplir le tonneau sans fond de l’Etat. яндекс
Des milliers d’entrepreneurs sont ainsi pillés et ruinés chaque année pour le remplir; en vain !
Le suicide d’un homme, petit fait apparemment sans importance pour le pouvoir dictatorial en place, fit basculer la Tunisie dans la révolution.
Le suicide d’Yvette Bert, petit fait apparemment sans importance pour le pouvoir dictatorial de Bercy, fera-t-il basculer la France dans la révolution ?
Wait and see…
Emmanuel Bolling
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Notre Président, nos ministres, nos hauts fonctionnaires, nos élus (députés et sénateurs) ne voulant absolument pas réduire leur impressionnant cortège d’avantages financiers, préfèrent envoyer leurs concitoyens à la tonte.
C’est vrai que tous ont « travaillé » dûr pour arriver à se faire une place au soleil.
Certains sortent de l’Ena, la machine à fabriquer des incompétents en économie d’entreprises, d’autres de la fonction publique, l’armoire à pantoufles.
D’autres, enfin, ont suivi la voie de la méritocratie politique.
Ils ont commencé par aller chercher les cafés et cirer les pompes. A force d’avaler des couleuvres et d’avoir l’échine souple, ils se sont élevés, au fil des années dans l’appareil politique qu’ils avaient choisis.
Je sais de quoi je parle, j’ai fait partie du RPR, lorsque j’étais jeune. Un an, ça m’a suffit.
Tous maîtrisent parfaitement la langue de bois et savent botter en touche.
Ils savent aussi, par expérience, que les promesses non tenues ne les engagent en aucune façon.
Bref, le seul résultat qui compte, pour eux, c’est de rester dans l’oligarchie qui dirige notre pays. Leur mot d’ordre : durer à tout prix.
Chacun vaque à ses petites combines et en crée d’autres pour les copains qui arrivent les dents raclant le plancher.
Et l’ENA, sans discontinuer, crache tous les ans une nouvelle promotion, il faut bien la caser.
Elle aussi, elle veut sa part du gâteau France.
Alors on invente, dans tous les coins des comités trucs, des associations machins, des adjoints aux adjoints, des conseillers en usine à gaz…
Tout ça, ça coûte.
Et pas qu’un peu mon neveu.
Il ne faut pas oublier le saupoudrage électoral si on veut continuer à faire bombance.
Faute d’argent frais, il faut trouver de nouvelles ressources.
Ils vont actionner le seul bouton qu’ils connaissent, celui où il est marqué dessus « impôts, taxes et fraudeurs ».
Etant partout, nos énarques contrôlent tous les rouages de l’Etat sans exception.
De haut en bas et de gauche à droite.
Ils vont actionner le ministère de la Tonte en leur demandant de « trouver » de nouveaux « fraudeurs » fiscaux.
Trouvez-en vite, ça urge !
Emmanuel Bolling
P.S : Cette histoire me rappelle les listes de personnes à fusiller que le NKVD présentait à Staline. Celui-ci, dans la marge écrivait « ce n’est pas assez, trouvez-en 2000 de plus. »
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Colbert/Macron : « Pour trouver de l’argent, il arrive un moment ou tripoter ne suffit plus. J’aimerais que Monsieur le Surintendant m’explique comment on s’y prend pour dépenser encore quand on est déjà endetté jusqu’au cou… » Mazarin/Sapin : « Quand on est un simple mortel, bien sûr, et qu’on est couvert de dettes, on va en prison. Mais l’État, lui, c’est différent. On ne peut pas jeter l’État en prison. Alors, il continue, il creuse la dette ! Tous les États font ça. » Colbert/Macron : « Ah oui ? Vous croyez ? Cependant, il nous faut de l’argent. Et comment en trouver quand on a déjà créé tous les impôts imaginables ? » Mazarin/Sapin : « On en crée d’autres. » Colbert/Macron : « Nous ne pouvons pas taxer les pauvres plus qu’ils ne le sont déjà. » Mazarin/Sapin : « Oui, c’est vrai, c’est impossible ! » Colbert/Macron : « Alors, les riches ? » Mazarin/Sapin : « Les riches, non plus. Ils ne dépenseraient plus. Un riche qui dépense fait vivre des centaines de pauvres ! » Colbert/Macron : « Mais alors, comment fait-on ? » Mazarin/Sapin : « Colbert, tu raisonnes comme un fromage (ou comme un pot de chambre sous le derrière d’un malade) ! Il y a quantité de gens qui sont entre les deux, ni pauvres, ni riches… Des Français qui travaillent, rêvant d’être riches et redoutant d’être pauvres ! C’est ceux-là que nous devons taxer, encore plus, toujours plus ! Ceux-là… plus tu leur prends, plus ils travaillent pour compenser; c’est un réservoir inépuisable. »
Extrait du “Diable Rouge”
…et c’était il y a 4 siècles !
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