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COVID: COMME UN BESOIN DE JUSTICE?

Le Covid 19 a été le révélateur de l’énorme incompétence génétique des fonctionnaires. (lire absolument le livre de Didier Picot qui dévoile l’esprit de magouilles: https://www.amazon.fr/s?k=vendons+les+parisiens&__mk_fr_FR=%C3%85M%C3%85%C5%BD%C3%95%C3%91&ref=nb_sb_noss_1

Nous, les auteurs de ce blog et nos lecteurs, plus une minorité de français que personnellement j’estime à environ 5/10 % nous connaissions les ravages de cette caste irresponsable (de par leur statut, c’est tout dire) qui nous régente depuis Pompidou avec depuis Mitterrand une monté en régime exponentielle.

De A à Z, tous les leviers de commandes sont squattés par ces gens là. De haut en bas, ils fagocitent notre démocratie qui est devenue, sous leur prise de pouvoir, une coquille vide.
Ils sont partout et en majorité : Assemblé nationale, sénat, Conseil d’état, Cour des comptent, tribunaux administratifs, tous les ministères, etc.
Rien ne leur échappent.
Ils ont instauré une économie de connivence bien juteuse pour eux et leurs affidés.
Tout allait bien dans le meilleur des mondes, le pillage des français ronronnait doucettement avec de temps en temps une main prise en flag dans le pot de confiture.
Aussitôt une communication dite de « l’enfumage » se mettait en place et avec la complicité des médias (subventions)
cela était étouffé et se perdait style IGPN.
Et rebelote tout redémarrait comme si rien ne s’était passé.
Les pillages (https://temoignagefiscal.com/bercy-lempire-du-mal-et-la-citadelle-de-tous-les-abus/) et les combines entre gens de « bonne compagnie », passées repoussaient comme champignons après la pluie.
Et vint le Covid 19.
Tout se beau monde de fonctionnaires se trouva bien démuni quand la bise fut venu.
Ce fut un festival de conneries, de contre vérités, d’aberrations, d’incompétences flagrantes que même mon fils qui était en CM2 me le faisait remarquer.
Chaque jour apportait son lot d’ordres et de contre ordres dans la confusions la plus totale. On était projeté dans une autre dimension celui de la bêtise pure.
Nos énarques pédalaient dans la semoule à qui mieux mieux
Le bateau France était devenu complètement ivre.
Le summum fut atteint par la fameuse Sibête,chargée de l’enfumage du bon peuple. En quelques jours elle devint la risée des réseaux sociaux.
Le reste du gouvernement ne fut pas en reste et tous les ministres énarques y allaient de sa petite contradictions.
Plus les jours passaient, plus les morts par incompétence s’accumulaient.
L’enfumage qui avait bien fonctionné pour la « Grand Débat » ne donnait plus les résultats escomptés, cela se voyait sur les réseaux sociaux, seuls vrais baromètres non truqué de l’opinion.
Le bon peuple des moutons commençait à gronder et lèse majesté absolu à parler de justice.
Justice, vous avez dit justice quelle drôle d’idée et pourquoi pas de responsabilité ou de tribunaux ?
Dans le pays de l’énarchie cela est un non sens pour nos dirigeants.
Sentant une mauvaise odeur
monter vers leurs narines délicates, ils ont redoublé d’effort, n’ont pas ménagé leur peine : points presse quotidiens, blabla sur toutes les chaînes de télé, montées aux créneaux d’une flopée d’experts toutes catégories.

Des tonnes de plaintes avaient été déposé contre eux et l’idée qu’ils passeraient en justice pour les morts qu’ils avaient provoqué commença à leur bouffer les tripes. La panique commença insidieusement aussi à leur ronger la couenne.
Les sondages avaient disparus depuis plusieurs semaines et cela valait mieux pour eux.
Et puis patatra, la Kolossal tuile.
Un sondage commandé par le Cévipof leur assène le coup de grâce.
J’en suis moi-même surpris : 84 % des français pensent qu’ils devront rendre des comptes.
http://www.sciencespo.fr/cevipof/sites/sciencespo.fr.cevipof/files/OpinionWay%201pour%20le%20CEVIPOF-Sowell-Barome%CC%80tre%20de%20la%20confiance%20en%20politique%20-%20vague11b%20Comparaison%20(1)-1-1.pdf

Ce sondage est long et complet et nous apprend beaucoup d’éléments intéressants en nous comparant aux allemands et aux anglais.
Grosso modo notre gouvernement a été le pire pour gérer cette crise.
On s’en doutait, non ?

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DE-CONFINEMENT: ENCORE UN “HAUT” FONCTIONNAIRE QUI VA NOUS FAIRE DES MIRACLES.

Voici le CV impressionnant de notre Grand Chef chargé de gérer le “Déconfinement” mis en place par d’autres incompétents de son acabit.

“Et de fait, le parcours de Jean Castex, 55 ans, est essentiellement celui d’un haut fonctionnaire très classiquement formé à Sciences-Po et à l’ENA.

Après un passage à la Cour des comptes et à la préfecture du Vaucluse, il intègre le ministère de la Santé comme Directeur de l’hospitalisation et de l’organisation des soins (époque Chirac, 2005-2006) puis devient le Directeur de cabinet de Xavier Bertrand lorsque celui-ci passe au ministre du Travail après l’élection de Nicolas Sarkozy (2007-2008).

En 2010, il rejoint l’Élysée, d’abord comme conseiller du Président Sarkozy pour les Affaires sociales en remplacement de Raymond Soubie, puis en tant que secrétaire général adjoint de l’Élysée, fonction qui prend fin en 2012 avec l’élection de François Hollande.

Entretemps, en 2008, il a été élu maire UMP (puis LR) de Prades, commune de 6000 habitants située dans les Pyrénées-Orientales, puis réélu au premier tour en 2014 avec plus de 70 % des suffrages et à nouveau réélu au premier tour en mars dernier avec un score de 75 %. Il est également Conseiller départemental des Pyrénées-Orientales depuis 2015 et Président de la communauté de commune « Conflent Canigo ».

Proche du Premier ministre Édouard Philippe qui vient comme lui de la droite, il retrouve le chemin des fonctions officielles avec l’arrivée d’Emmanuel Macron au pouvoir. C’est ainsi qu’en 2017, il est nommé délégué interministériel aux JO 2024 de Paris, fonction qui s’élargit en 2018 à celle de délégué interministériel aux grands événements sportifs puis, en 2019, à celle de Président de l’Agence nationale du Sport créée à cette occasion.

Pour résumer, disons que Jean Castex a été le « Monsieur Santé et Hospitalisation » de Xavier Bertrand, le « Monsieur Social » de Nicolas Sarkozy puis le « Monsieur Sports et JO » d’Emmanuel Macron avant de devenir maintenant son « Monsieur Déconfinement ».”
(https://leblogdenathaliemp.com/2020/04/27/jean-castex-super-mec-du-deconfinement/)

Il a le parcours classique du haut fonctionnaire parasite, soi-disant grand serviteur de l’état (plutôt de sa caste), qui vit de notre argent depuis des lustres, CAD depuis toujours.
Il a grenouillé dans tous les domaines les plus divers sans jamais y connaître quelque chose, faisant le grand écart dans ses fonctions mais sachant uniquement où se placer pour hériter d’une bonne chaise musicale . Seul domaine qu’il maîtrise parfaitement…
Il navigue, sans état d’âme,  au gré de ses 
intérêts et faisant croire au bon peuple à son efficacité sans faille.
Que va encore nous pondre ce grand commis de l’état?
Certainement quelques incohérences, dont bien sûr, il ne sera pas responsable, caché derrière son statut de fonctionnaire, comme tous nos dirigeants, du plus haut au plus petit.
N’ayant jamais vécu dans la vraie vie, il va, comme ses collègues, nous faire rire un max en nous prenant pour des cons et neuneus de surcroît.
Nous rirons jaune car depuis le covid, toutes leurs erreurs, leurs incompétences coûtent des milliers de vie dont il faudra, un jour ou l’autre (le plus tôt sera le mieux) qu’ils nous rendent compte. Et pas dans un nouveau remake style “du sang contaminé” avec le fameux “tous coupables…”
Nous attendons tous avec une impatience croissante la démolition de fond en comble de leur trop fameux statut à vie de fonctionnaire derrière lequel ils peuvent cacher leur méfaits, n’étant pas responsables.
Alors contents de cette belle nomination?

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QUESTION: « Mais où sont passés les respirateurs du stock national ?   Par Beatrice Parrino

VIDÉO. Le député des Républicains JeanPierre Door est membre de la mission d’information sur le Covid-19. Il s’interroge sur la gestion de notre réserve.

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L’hallucinante notice officielle pour fabriquer son masque. Elle doit être écrite encore par des fonctionnaires neuneu.

L’Académie de médecine exhorte au port du masque dès aujourd’hui. Bon courage si vous essayez d’en fabriquer en suivant le guide publié par l’Afnor !

Par Sophie Coignard

« Aux masques citoyens  », s’exclament les éminents experts de l’Académie de médecine dans un communiqué rendu public ce mercredi. « Attendre la date du 11 mai pour faire porter le masque aux Français, c’est accorder 3 semaines de répit au Sars-CoV-2 pour qu’il continue de se transmettre, c’est accepter plusieurs milliers de nouvelles infections, donc plusieurs centaines d’hospitalisations et plusieurs dizaines de morts supplémentaires », accusent-ils. Une pierre dans le jardin de l’exécutif, incapable de fournir en nombre suffisant cet objet indispensable depuis le début de l’épidémie, et coupable d’avoir changé de position à plusieurs reprises sur le sujet, au point de déconseiller par intermittence le port du masque.

À moins de trois semaines de la sortie du confinement, les pouvoirs publics ne sont toujours pas en mesure de fournir un masque à chacun. Suivre, dès aujourd’hui, les recommandations insistantes de l’Académie de médecine, c’est donc tenter d’en acquérir un ou, mieux, de le fabriquer soi-même.

Mais le diable est dans les détails. En l’espèce, dans les 36 pages de la notice « Afnor SPEC S76-001 ». Mis en ligne fin mars, ce document publié par l’Association française de normalisation (Afnor) se veut un guide de fabrication de masque, tant pour les particuliers que pour les entreprises. Pour le télécharger, il faut commencer par montrer patte blanche. Nom, prénom, code postal, statut, courriel (pour recevoir les mises à jour, au cas où les directives de fabrication évolueraient, croit-on comprendre…).

L’esprit d’audace à son meilleur !

Une fois les 36 pages disponibles, commence une lecture particulièrement indigeste, inaugurée par l’éditorial du directeur général de l’Afnor, tout souriant sur la photo, se félicitant de sa « mission d’intérêt général ». Il est rapidement précisé que « la responsabilité des signataires ne saurait être engagée à quelque titre que ce soit ». L’esprit d’audace à son meilleur !

Il est ensuite fait référence, pour les méthodes de test des produits fabriqués, à des textes réglementaires inconnus du grand public. Puis sont énoncées des mesures de « pression respiratoire » impossibles à effectuer par le commun des mortels. Mais la notice précise, dans un sursaut de réalisme, que « l’utilisation d’agrafe peut constituer un danger ou une nuisance pour l’utilisateur ». Un paragraphe est aussi consacré au « test de pénétration de la monocouche ou du composite multicouche ».

Lire aussi Gérald Bronner : la science ne peut se substituer au politique

Puis viennent les recommandations sur le « marquage ». Identification du fabricant et mention de la phrase magique : « Ce dispositif n’est ni un dispositif médical au sens du Règlement UE/2017/745 (masques chirurgicaux), ni un équipement de protection individuelle au sens du Règlement UE/2016/425 (masques filtrants de type FFP2). » Face à cette avalanche, une pause s’impose : le lecteur n’en est encore qu’à la page 14…

Haut les cœurs, et à vos machines à coudre !

Vous êtes bien en France…

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L’ÉNORME BOULETTE DU JOUR DE NOS FONCTIONNAIRES. ILS SONT D’UNE INCOMPÉTENCE RAREMENT ATTEINTE!

Coronavirus, à quoi servent les respirateurs achetés par l’État ?

ENQUÊTE. À grand renfort de communication, le gouvernement a acheté 10 000 respirateurs. Problème : selon nos informations, ils ne serviraient pas à grand-chose.

Par Jérôme VincentBeatrice Parrino

Nous sommes le 31 mars. L’opération « 10 000 respirateurs » est lancée. C’est l’industrie française, avec quatre de ses fleurons – Air Liquide, PSA, Valeo et Schneider Electric –, qui se dit prête à venir à la rescousse des hôpitaux, rattrapés par la déferlante Covid-19. Cocorico, enfin… En plein cataclysme sanitaire, elle affirme être en mesure de livrer, d’ici au 15 mai 2020, 10 000 respirateurs pour sauver des vies en réanimation. Le président de la République, lui-même, vante l’initiative, en marge d’un déplacement dans une usine de masques du Maine-et-Loire. Le message est à peine subliminal. Comprendre : nous manquons de masque, mais nous ne manquerons pas de respirateurs ; l’État le promet… Et l’État mobilise ces quatre géants français, avec Air Liquide en chef de file. Championne internationale des gaz industriels,l’entreprise réalise 20 % de son chiffre d’affaires dans le domaine médical. Dans son catalogue de produits : des respirateurs. Pour tenir son objectif, Air Liquide, qui est acteur secondaire de ce marché de matériel médical, s’allie donc au constructeur automobile PSA, à l’équipementier Valeo et au leader des équipements électriques Schneider Electric. Ces quatre entreprises s’engagent, à grand renfort de communication, sur la fourniture massive de 2 modèles : 8 500 exemplaires Osiris 3 et 1 500 Monnal T 60 – un chiffre revu à la baisse depuis, à 1 100 – doivent rapidement être produits.

Trois semaines après l’annonce présidentielle, quelques centaines de respirateurs de chaque modèle ont déjà été distribués. « Les premières livraisons de Monnal T 60 ont eu lieu la semaine passée à des hôpitaux, celles d’Osiris ont lieu cette semaine », précise Éric Prades, missionné au sein d’Air Liquide pour conduire ce projet. Problème : d’après les nombreux témoignages recueillis par Le Point, ce bel élan de patriotisme industriel et sanitaire serait d’une utilité immédiate très limitée. Aux hospices civils de Lyon (HCL), un anesthésiste-réanimateur prévient : « Les Osiris sont inutilisables pour ventiler des syndromes de détresse respiratoire aiguë. En revanche, les T 60 sont très bien. » Et de poursuivre : « Nous avons reçu des T 60, mais pas d’Osiris. D’ailleurs, nous les aurions refusés. Nous en avons déjà depuis longtemps qui dorment dans des malles, en réserve dans la cadre du plan blanc, un plan d’urgence sanitaire et de crise. » Aux hôpitaux universitaires de Strasbourg, même son de cloche : « L’Osiris n’est en effet pas un respirateur idéal pour la ventilation de patients en syndrome de détresse respiratoire aiguë Covid +. » À l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris, un des établissements dont les services de réanimation ont été les plus sollicités de l’Hexagone par l’épidémie, aucun Osiris n’a été utilisé pour ventiler des personnes infectées par le Covid-19. Un grossiste en matériel médical nous assure qu’il n’en vendrait jamais pour de la réanimation. « Regardez le catalogue d’Air Liquide », nous suggère-t-il.

Lire aussi Coronavirus : qu’a fait l’État depuis trois mois ?

On apprend que les produits de la famille Osiris sont des « ventilateurs de transport légers et simples d’utilisation », dont les domaines d’application sont « l’urgence, le transport, le réveil postopératoire ». Dans le secteur, ce type d’appareil est dit de « catégorie 5 », il est léger et, en temps normal, il est plutôt utilisé par les ambulanciers, des Samu en intervention. Les services de réanimation sont plutôt dotés de respirateurs de catégories 1 et 2, comme les fameux modèles allemands Dräger. Ils s’appuient parfois sur des modèles de catégorie 3, comme des Monnal T 75 que construit aussi la française Air Liquide, mais ils ne font aucunement appel à des modèles des catégories inférieures, 4 comme les Monnal T 60 (plutôt privilégié dans le transport) ou encore moins 5, comme les Osiris…

Trop frustres techniquement, limités dans leurs capacités de réglages, dotés d’un seul tube pour l’inspiration et l’expiration quand les appareils de catégories supérieures disposent de deux circuits différents, exigeant une vigilance continue car une valve peut facilement se boucher, les Osiris peuvent même être délétères pour les patients Covid + atteints d’un syndrome de détresse respiratoire aiguë. 

« Ce n’est pas faute de l’avoir dit »

« Clairement, ces respirateurs légers Osiris ne peuvent pas ventiler des patients Covid-19 dans le cadre d’une réanimation. Pour un transport, éventuellement », confirme le professeur Xavier Capdevila, qui n’est autre que le président de la Société française d’anesthésie-réanimation (SFAR), regroupant la très grande majorité, environ 11 000, de ces spécialistes. « Ce sont des ventilateurs de secours, utilisables quelques heures à la limite, explique-t-il. On peut faire respirer sans danger un malade intubé avec un Monnal T 60 plusieurs jours. Mais pas avec un Osiris. À ma connaissance, je ne crois pas que des respirateurs Osiris aient été utilisés en réanimation dans des hôpitaux ou des cliniques français sur des malades Covid-19. Et ça ne sera pas utilisé en réa à l’avenir. Ce n’est pas faute de l’avoir dit. »

Retour en arrière. Mi-mars, Xavier Capdevila, pour la SFAR, mais aussi les représentants de la Société de réanimation de langue française (la SRLF compte 1 400 membres) sont consultés par des proches d’Olivier Véran, l’anesthésiste-réanimateur parisien et professeur Antoine Tesnière ainsi que des représentants de la direction générale de la Santé. Ces derniers veulent faire un point sur les moyens nécessaires pour affronter la crise. Les informations provenant d’Italie sont angoissantes : les malades seraient « triés » en fonction de leur âge, et les plus vieux laissés sans soins de réanimation faute de place et de respirateurs. On redoute un tel scénario dans le Grand Est, en Bourgogne-Franche-Comté et en Île-de-France. Les hôpitaux français tremblent. Et Olivier Véran, ministre de la Santé depuis mi-février, ne veut être rattrapé ni par une possible nouvelle polémique ni par un éventuel problème de respirateurs. Il y a déjà cette histoire de masques, cette dépendance en matière de produits sanitaires qui accablent les services de l’État…

 

En plus, le 4 mars, la chancelière allemande, Angela Merkel, avait interdit les exportations de matériel de protection médicale comme les respirateurs Dräger, la Rolls-Royce de ces appareils absolument vitaux pour les malades Covid +, intubés et ventilés, souffrant de détresse respiratoire aiguë. Dans ce contexte, et sous pression, la SFAR donne son blanc-seing à une commande massive de respirateurs légers tels que des T 60, des Elisée 350 ou les élémentaires Osiris, dont l’avantage est d’être simples à fabriquer. La SFAR émet tout de même des préconisations drastiques quant à leur éventuelle utilisation à venir sur des patients Covid + en réanimation. La SRLF « a donné son accord », rapporte son président, le professeur Éric Maury, du service de réanimation médicale de l’hôpital Saint-Antoine à Paris. Ce dernier, qui s’exprime en son nom propre, assure : « Nous avons été consultés par le ministère de la Santé sur les respirateurs Monnal T 60. La SRLF a donné son accord. Nous n’avons pas été sollicités sur les respirateurs Osiris. Mais, en secours, ça peut servir en réanimation. Le choix d’en faire fabriquer 8 500 était un compromis acceptable vu le contexte d’alors. »

Lettres d’accord

Dans un document daté du 20 mars à destination des professionnels de la santé, et que Le Point a pu consulter, le ministère de la Santé fait un point sur le matériel à utiliser dans le cadre de cette crise. En page 6, il est possible de lire ce passage : « D’après les sociétés savantes, seuls peuvent être utilisés pour la prise en charge des patients des respirateurs lourds de réanimation, voire des respirateurs de “transport +” (type Monnal T 60, Elisée 350). Les respirateurs de transport simple (type Medumat, Osiris…) ne sont pas recommandés, même en mode dégradé. Des respirateurs d’anesthésie peuvent être utilisés en attirant l’attention sur leur encombrement et sur la nécessité d’être utilisés par du personnel connaissant parfaitement la machine. » Le même jour, le 20 mars, Agnès Pannier-Runacher, la secrétaire d’État à l’Industrie, rattachée à Bercy, sollicite par SMS Benoît Pottier, le numéro un d’Air Liquide, d’après un article de nos confrères de Challenge. Ce dernier raconte la suite, dans une interview accordée aux Échos. Il assure avoir commencé à réunir, « dès le samedi 21 mars », des industriels pour répondre au défi de construire dans un laps de temps très court des quantités de respirateurs.

C’est ainsi donc que, le 27 mars, Air Liquide, associée à PSA, Valeo et Schneider Electric, remet une offre à l’État, que valide un comité interministériel associant des représentants des ministères de la Santé et de l’Industrie. Interrogée par Le Point, Air Liquide se réfugie derrière le fait que « ce choix a été fait avec les experts du ministère de la Santé ». À la même date, selon des documents que nous avons consultés, la SFAR et la SRLF signent des lettres validant, bel et bien, l’utilisation des Osiris, avec un protocole annexé.

Vous voyez à quoi ressemblait un téléphone portable avant le succès des smartphones ? Eh bien, l’Osiris, c’est cela, mais dans la famille des respirateurs.

Le prix de la commande de ces 8 500 respirateurs n’est pas connu. Il semblerait d’ailleurs que le montant définitif du chèque ne soit fixé qu’à l’issue de la fabrication et de la livraison, puisque la mise en production de ce modèle Osiris est atypique. Jusque-là, la capacité maximale de production atteinte pour des Osiris, lancés en 1998, était de 3 500 exemplaires par an, sachant que, l’année dernière, très peu d’exemplaires seraient sortis des usines d’Air Liquide. « C’est un produit en bout de course, au moins depuis quinze ans. Vous voyez à quoi ressemblait un téléphone portable avant le succès des smartphones ? Eh bien, l’Osiris, c’est cela, mais dans la famille des respirateurs », décrit une source chez Air Liquide.

Pour relancer sa production de manière massive, Air Liquide a dû revoir l’organisation de son usine d’Anthony, en sollicitant des équipes le soir et le week-end. Malgré cela, le site n’était pas en mesure d’absorber toute la production. C’est ainsi qu’Air Liquide s’est adjoint les services de trois autres entreprises en leur déléguant une partie de la logistique et de la fabrication. À Poissy, PSA est allé jusqu’à rallumer la lumière de son établissement, après avoir mis au chômage ses 3 000 salariés, et cela, pour accueillir les 95 premiers volontaires embrigadés dans le projet. Chaque matin, depuis le 2 avril, ces derniers arrivent vers 7 heures ; une fois leur température prise, ils s’activent à assembler 130 pièces pour fabriquer le corps du respirateur, dans un coin de l’usine spécialement aménagée pour cette production. Ils travaillent à l’aide de pinces à épiler. « C’est comme fabriquer une maquette de bateau », s’amuse l’un d’eux. Un exploit pour ces salariés, peu familiers du travail manuel de précision. Un travail d’horloger, rythmé par le lavage de mains obligatoire toutes les heures. Si les débuts ont été chaotiques, à la date du 21 avril, PSA a expédié chez Air Liquide, à Anthony, 600 « corps ».

« Nous avons eu des problèmes d’approvisionnement en pièces, certaines viennent de Taïwan ou des États-Unis. Ce qui nous a ralentis. On devrait s’appuyer dans les prochains jours sur une deuxième équipe », raconte un des 95 salariés embrigadés. Même sujet chez Schneider Electric, où la production des « circuits patients », c’est-à-dire la partie du respirateur reliant la machine au patient, composée d’une dizaine de pièces, n’a pu être lancée que le lundi 20 avril, faute d’avoir toutes les pièces à disposition. Là-bas, à Chasseneuil, dans la Vienne, une quinzaine de salariés se relaient en trois fois huit. Eux sont rodés au travail manuel. « C’est assez simple pour nous. Ce qui a été compliqué, c’est la montée en compétences, et arriver au rendement maximum », raconte un des salariés. Ils seraient en mesure de fabriquer environ 2 800 circuits patients par jour. Sachant qu’il en faut 7 par respirateur, 59 500 devraient être fabriqués pour répondre à la commande. Quant à Valeo, l’équipementier a mis à disposition ces acheteurs pour justement partir à la chasse aux composants des respirateurs. C’est Air Liquide qui, à Anthony, achève et stocke les produits.

« Qu’importe, nous existons »

Les 4 sociétés se sont engagées à fournir ces 8 500 respirateurs à prix coûtant, et à prendre en charge les « coûts indirects induits par la mise en place de ces lignes de production ». D’après un expert en fournitures médicales, contacté par Le Point, un respirateur bas de gamme coûte, en temps normal, 1 600 euros, contre 12 000 euros pour un respirateur de catégorie 3. « C’est une fierté pour les salariés d’Air Liquide de participer à cette opération. Je n’avais pas réalisé que nous proposions essentiellement des Osiris… Mais ne nous voilons pas la face : il y a un enjeu commercial derrière cela, prendre des parts de marché. Et quoi de mieux que de montrer que nous sommes fiables ? » explique une source. Chez Schneider Electric, on dit : « On ne sait pas toujours à quoi sert ce que l’on fabrique. Qu’importe, finalement et égoïstement, nous existons, nous existons aux yeux de notre groupe, du gouvernement qui rêve de souveraineté en matière de produits médicaux. On montre que nous avons un vrai savoir-faire, et je ne vous apprends rien en vous disant que les usines ferment dans ce pays. »

Si, pour une majorité d’anesthésistes-réanimateurs, commander en si grand nombre de tels respirateurs Osiris mal adaptés à la réanimation ne semble pas une faute compte tenu de l’urgence, de la peur d’alors, en revanche, aller au bout de cette commande leur paraît désormais inutile. Mais, depuis Paris, le professeur Éric Maury est mesuré face à ce choix industriel et sanitaire. « Arrêter cette commande maintenant ? Je ne suis pas sûr que ce soit une bonne décision », avance-t-il. Selon lui, il n’est pas possible d’exclure l’hypothèse que ces respirateurs puissent un jour servir, dans le cas, par exemple, d’une deuxième vague forte d’épidémie du Covid-19 ou s’il y avait l’hiver prochain une forte épidémie de grippe et conjointement de coronavirus…

La débrouillardise est-elle une bonne solution ?

« Bien sûr, nous n’avons pas besoin de 25 000 lits de réanimation en France. Mais nous avons passé le pic du Covid-19 en nous débrouillant, insiste-t-il. De 5 000 lits de réanimation habituellement, nous avons porté notre capacité d’accueil à 14 000 lits. Au plus haut de l’épidémie, plus de 7 000 ont été occupés. Je suis allé chercher pour mon service des respirateurs à usage vétérinaire. Certes, nous n’avons pas eu à nous en servir. De très nombreux hôpitaux français sont allés chercher du matériel de réanimation, dont des respirateurs dans des cliniques privées. Mais la débrouillardise est-elle une bonne solution ? »

Des stocks de matériel médical vont devoir être constitués dans les semaines à venir. Avec quelle quantité de matériel, quelle qualité, pour se donner bonne conscience ou pour donner toutes leurs chances aux malades ?

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Le tri sélectif: Coronavirus : ces commerces confrontés aux refus de prêts par leurs banque

Dimanche 19 avril 2020 à 21:01 – 

Par France Bleu Saint-Étienne LoireSaint-Étienne, France

Depuis le 14 mars à minuit, les restaurants et les bars ont dû fermer leurs portes face au coronavirus. Pour les aider, l’Etat a multiplié les mesures économiques. Mais certains patrons de bars par exemple signalent des refus par leurs banques de prêts garantis par l’Etat et redoutent de fermer.

Fermés depuis le 14 mars à minuit, les bars, comme le Before 4-Bar à Saint-Etienne, ne rouvriront pas le 11 mai.
Fermés depuis le 14 mars à minuit, les bars, comme le Before 4-Bar à Saint-Etienne, ne rouvriront pas le 11 mai. © Radio France – Julien Gonzalez

Le risque de l’hécatombe des bars, c’est ce que beaucoup de patrons et gérants redoutent depuis la fermeture de leurs commerces le 14 mars à minuit pour lutter contre la propagation du coronavirus. D’autant que le gouvernement a déjà prévenu : ils ne rouvriront pas le 11 mai.

“J’ai pas demandé 15 000 euros pour partir en vacances !”

Le patron du Before 4-Bar s’est vu refuser par sa banque un prêt garanti par l’Etat pour assurer la trésorerie de son bar

« Ma conseillère m’a appelé pour me dire qu’elle avait une mauvaise nouvelle, qu’ils ne m’octroyaient pas le crédit. Je lui ai demandé pourquoi, elle m’a expliqué parce que rentabilité et compagnie ! Sur le coup, j’ai pleuré, moi je me suis dit ça y est, c’est mort ! Je suis un commerce qui paie ses factures, qui est à jour de tout, des cotisations Urssaf, crédits, … Qu’on me dise « on ne peut pas vous prêter 15 000, 20 000 ou 30 000 euros mais on peut vous prêter peut-être 10000 euros ». Là, c’est même pas ça : ”c’est non, vous avez pas droit au crédit, et basta !” J’ai pas demandé 15 000 euros pour partir en vacances. On savait qu’on serait les derniers à rouvrir. Donc dans cette hypothèse, j’avais dit, moi j’ai besoin d’au moins 3000 euros par mois pour payer les factures, me comprenant un salaire dedans, comme ça au moins pendant trois ou quatre mois, je respire. Eh bien non ! »

Pourtant, après vingt ans dans l’hôtellerie de luxe, un restaurant pendant plusieurs années dans le Pilat et puis le Before à Saint-Etienne depuis près de deux ans… Haim Latreche pensait vraiment obtenir ce prêt de trésorerie pour son bar. Et les mauvaises nouvelles ne s’arrêtent pas là car son compte bancaire est maintenant débiteur depuis plusieurs jours et les agios s’accumulent.

“Ça ne me donne plus envie d’être entrepreneur en France”

Haim Latreche dénonce le manque de compréhension de sa banque qui multiplie les commissions d’interventions sur le compte bancaire de son bar
« Je regarde mon compte en ligne : les 18 dernières opérations c’est frais de commissions d’interventions, 15 euros, frais impayés, 8 euros. Et 20 euros, et 8 euros, et 15 euros. Alors, ils vont vous dire « c’est normal, le compte n’est pas approvisionné » ! Je l’entends bien… mais c’est pas de mon fait ! Je suis en colère, et je suis dégoûté : ça ne me donne plus envie d’être entrepreneur en France !»

Et il n’est pas le seul commerçant sans prêt accordé parce que toutes les banques ont refusé des prêts à des entreprisesSerge Maître peut en témoigner : il est secrétaire général de l’Association française des usagers des banques. L’AFUB qui a reçu des milliers de coup de fil de commerçants, d’artisans et d’entreprises, et notamment à Saint-Etienne.

“Le mécanisme de sélection des entreprises par les banques est hyper sélectif”

Pour Serge Maître, secrétaire général de l’AFUB, les banques traînent les pieds pour octroyer aux entreprises des prêts garantis par l’Etat.
« Le mécanisme de sélection des entreprises par les banques pour savoir si elles accordent le crédit ou non est un mécanisme hyper restrictif. Elles ne prêtent qu’à des entreprises, disent-elles, qui sont en état de marche, qui n’ont pas eu de difficultés dans le passé. ”Mais les difficultés peuvent être anciennes, il y a trois ans… Ah oui, mais il y a une difficulté et là aujourd’hui on en tient compte !” C’est une attitude totalement inquiétante puisqu’elle vient à freiner le développement d’un dispositif mis en place par l’Etat ».

Serge Maître craint que ces refus de prêts bancaires ne menacent l’existence même d’entreprises et de commerces, comme celui d’Haim Latreche. Sa banque, contactée par France Bleu Saint-Etienne Loire, assure avoir octroyé 30 millions d’euros de prêts dans le secteur Loire Drôme Ardèche à des entreprises mais explique que le patron du Before 4-Bar ne répond pas aux critères, notamment en matière de capacité de remboursement. Lui, a saisi le médiateur du crédit de la Banque de France pour trouver une solution ; certains clients proposent quant à eux de lancer une cagnotte en ligne pour tenter de l’aider.

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« Les crétins surdiplômés, c’est toute cette classe politique qui a un mépris profond pour le peuple. »

Toujours d’actualité. Même plus…
Publié le 7 novembre 2016 par Alambic City

“Sire, surtout ne faites rien! Vous nous avez assez aidés”.

Charles Gave est économiste, fondateur et président de L’Institut des libertés, un think tank libéral, et il est également à la tête de l’une des plus importantes sociétés de gestion de fortune dans le monde. Son premier essai, sorti en 2003, « Des lions menés par des ânes », a été un immense succès. En 2010, il a publié « L’État est mort, vive l’État ! » un ouvrage qui a également figuré en tête des ventes pendant plusieurs semaines. Dans son premier livre, préfacé par Milton Friedman, il avait prédit que l’euro allait produire trop de maisons en Espagne, trop de fonctionnaires en France et trop d’usines en Allemagne… Selon lui, tout cela entraînerait un cataclysme économique dans l’Europe du Sud… Il avait également annoncé le départ de l’Angleterre de l’Union européenne… Il apparaît que jusqu’à présent, il ne s’est pas vraiment trompé… Aujourd’hui, il estime que la rupture du système est de plus en plus proche. Pour l’immigration, il se montre très pessimiste, car il explique que c’est sur le sol européen que les États-Unis et l’islam s’affrontent et que, pour l’instant, cette guerre est en train d’être gagnée par l’islam. Sur ce point, l’actualité ne semble pas le contredire…

« Sire, surtout ne faites rien ! » de Charles Gave est publié aux Éditions Jean-Cyrille Godefroy.

Kernews : Le titre de votre livre, « Sire, surtout ne faites rien ! », reprend la réponse des armateurs de Saint-Malo face à Louis XIV qui leur demandait : « Comment puis-je vous aider ? » Cette citation est-elle exacte ?

Charles Gave : C’est tout à fait exact et le chef des armateurs était terrifié à l’idée que le Roi veuille les aider, parce que cela voulait dire qu’il allait s’occuper d’eux… Et, quand l’État commence à s’occuper de vous, vous savez en général comment cela se termine : avec des contrôles fiscaux…

Si, aujourd’hui, un président de la République pose la même question à une délégation de la CGPME ou du Medef, un responsable va sortir une multitude de notes pour demander des avantages fiscaux et autres aides diverses…

Absolument ! On a complètement changé de mentalité. Si l’on pouvait ramener l’État à ses fonctions régaliennes, afin qu’il les exerce convenablement, ce serait déjà un gros progrès. La meilleure façon d’aider les entreprises françaises serait d’avoir une stabilité du droit et de la fiscalité, pour que les choses ne changent pas toutes les cinq minutes. Ce n’est pas tellement l’impôt nouveau qui est gênant, c’est le fait que le droit change sans arrêt. Si vous avez fait un calcul prévisionnel de votre rentabilité, l’État peut tout mettre en l’air en modifiant simplement les taux d’imposition…

En France, un chef d’entreprise sera généralement d’accord avec votre discours lors d’un dîner, mais vous apprendrez le lendemain qu’il est à Bercy pour négocier une nouvelle aide… Comment expliquez-vous cela ?

D’abord, il sait qui est le maître, donc il ne vaut mieux pas qu’il se fâche avec Bercy… J’ai été toute ma vie chef d’entreprise, malheureusement pas en France… Mais, en France, vous n’avez qu’une crainte, c’est que Bercy commence à s’occuper de vous ! J’ai un ami qui est chef d’entreprise, on lui a infligé des redressements fiscaux monstrueux, il a protesté et on lui a répondu : « Si vous ne payez pas, on va vraiment commencer à s’occuper de vous… » La première raison, c’est la crainte de Bercy : de la même manière que les gens ont peur de la mafia en Sicile, ils préfèrent payer plutôt que d’avoir des problèmes… Ensuite, compte tenu du fait que l’État représente 57 % du PIB en France, vous avez toute une série de gens dont les commandes dépendent de l’État. Cet État est doublement prévenant. D’abord, il vous menace mais, s’il retire ses commandes, c’est encore plus catastrophique. Imaginez les entreprises de presse : si elles n’avaient pas la publicité des sociétés étatiques ou quasi étatiques, je ne vois pas très bien comment elles s’en sortiraient, à cela s’ajoutent les aides à la presse… D’ailleurs, la France est le seul pays où le pouvoir politique subventionne ouvertement la presse.

Une majorité de Français partagent votre opinion, toutes les études le démontrent. Alors, pourquoi la situation ne change-t-elle pas ?

Dans le fond, la France est une nation ancienne et respectable qui a été colonisée par un État. L’État a créé la France à son profit. Il a aménagé un système électoral où seuls les gens de l’État peuvent être élus. Si vous êtes élu à la Chambre et si vous êtes fonctionnaire ou haut fonctionnaire, votre carrière continuera de façon imperturbable pendant que vous êtes à la Chambre. Quand vous êtes battu, vous pouvez revenir. Dans les trois grandes démocraties du monde, la Suisse, les États-Unis et la Grande-Bretagne, les fonctionnaires sont éligibles. Mais, dès qu’ils font acte de candidature, ils doivent immédiatement démissionner de la fonction publique. Si vous voulez réformer la France, il n’y a qu’une seule mesure à prendre : déclarer inéligibles les fonctionnaires car cela permet d’éviter la fusion qui se produit entre la fonction administrative et la fonction politique.

Si, par exemple, un vétérinaire est élu député, il perd sa clientèle et, lorsque son mandat se termine, il n’a plus rien…

En outre, la moitié de sa clientèle lui en veut, parce que les gens de droite ne voudront pas aller chez un gars de gauche et les gens de gauche ne voudront pas aller chez un gars de droite… Donc, on entretient toute une classe qui ne vit que de la politique et de l’administration. Ils sont là pour traire la France. Ils n’ajoutent pas de valeur, mais ils se répartissent la valeur au mieux de leurs intérêts. Je ne suis pas contre l’État, mais je suis contre un État qui prend plus que ce qu’il devrait prendre. L’État devrait être neutre.

Face à cet argument, on vous répond généralement que cela implique qu’il y ait moins de policiers et moins d’infirmières…

L’État suisse est à 33 % du PIB depuis 50 ans et je n’ai pas l’impression que les Suisses meurent de faim dans les rues, ou qu’ils meurent plus jeunes parce qu’ils ont des maladies graves… Ils ne manquent pas non plus de policiers. Un monsieur comme Michel Bon, en perdant je ne sais combien de milliards à France Télécom, nous coûte des centaines ou des milliers de policiers, mais personne n’en parle jamais. Ce qui nous empêche d’avoir des policiers supplémentaires, c’est l’État qui perd de l’argent.

Vous avez été l’un des rares libéraux à nous mettre en garde contre l’euro. Pour quelles raisons ?

C’est ce que j’essaie à nouveau d’expliquer dans mon livre. L’idée de base est assez simple. Une nation, c’est une volonté de vivre ensemble, donc cette volonté de vivre ensemble autorise les transferts sociaux, comme du nord au sud de l’Italie ou de la France vers la Corse, et ces transferts sociaux sont financés par les citoyens à travers leurs impôts. Ces impôts doivent être payés par la monnaie qui autorise démocratiquement ces transferts sociaux. Entre la nation et la monnaie, c’est l’envers et l’endroit de la même pièce : donc, si vous réfléchissez de cette manière, vous vous rendez compte que l’euro est une abomination puisqu’il ne correspond pas à une nation, ce qui fait qu’il y a toute une série de transferts sociaux dans les pays qui deviennent quasiment illégitimes et ce n’est pas bon dans cette volonté de vivre ensemble. Une nation se maintient s’il y a une espèce d’affectio societatis et si les gens s’acceptent les uns les autres dans leurs différences. Mais ils ont l’impression qu’il y a une sorte de caste qui prend le pouvoir pour essayer d’avoir la plus grosse partie des transferts et c’est ce qui se passe avec l’État. Il ne peut pas y avoir de démocratie sans qu’il y ait une monnaie où passent les impôts qui ont été votés, c’est une chaîne de conséquences.

À cela s’ajoutent les économies divergentes entre les fabricants d’huile d’olive au sud, les prestataires touristiques que sont la France et l’Espagne, les pays qui ont su maintenir leur industrie, comme l’Allemagne…

Vous ne pouvez pas maintenir des zones avec une productivité différente sans qu’il y ait des transferts sociaux massifs. C’est légitime dans une nation, parce que les gens acceptent cela, comme en Italie, mais si vous demandez à l’Allemagne de transférer de l’argent vers la France ou l’Italie, pour que la France ait deux fois plus de fonctionnaires que l’Allemagne, les Allemands ne vont évidemment pas accepter… Cela ne fait pas partie de leur volonté de vivre ensemble. Il n’y a pas de nations européennes, mais il y a une civilisation européenne. Or, on agit comme s’il y avait une nation européenne et, évidemment, c’est un ratage…

Il y a un chapitre de votre livre, « La prédominance du crétin », qui est vraiment d’actualité puisque nous croisons tous des gens qui reconnaissent que tout va mal, qui sont très pessimistes pour l’avenir et qui admettent que la classe politique a failli depuis une trentaine d’années… Toutefois, lorsque vous leur demandez pour qui ils vont voter, ils vous expliquent qu’ils vont quand même donner leur voix à quelqu’un d’expérimenté : « Comme ça va mal, on ne peut pas voter pour n’importe qui… »

C’est exactement ce que j’appelle la prédominance du crétin, qui écoute le politique qui lui explique, avec d’excellentes raisons, pourquoi il a échoué… J’ai été dans les affaires toute ma vie, j’ai monté des sociétés, et, quand vous êtes dans le vrai monde, si vous vous plantez, personne ne vient vous demander pourquoi vous avez échoué… Nos hommes politiques ont toujours d’excellentes explications pour dire qu’ils ont fait de leur mieux, mais que cela ne suffisait pas… Si un patron dit cela, le conseil d’administration le vire instantanément…

En plus, le politique vous explique toujours cela sur un ton assez méprisant, en induisant que vous n’avez rien compris…

Cela touche à autre chose, c’est ce que j’appelle les crétins surdiplômés : les crétins surdiplômés, c’est toute cette classe politique qui a un mépris profond pour le peuple. Elle pense que le peuple devrait la remercier qu’elle veuille bien s’occuper de lui… Lorsque la Suisse a choisi de ne pas entrer dans l’Europe, tous les intellectuels suisses ont dit que c’était horrible et que la Suisse allait décliner. Maintenant, ils sont bien contents de ne pas être entrés dans l’Europe… Quand les Suédois ont dit qu’ils ne voulaient pas entrer dans l’euro en 2002, tous les intellectuels suédois ont expliqué que des crétins imposaient leur volonté à des gens intelligents comme eux. Mais maintenant, ils sont bien contents de ne pas être entrés dans l’euro… Historiquement, le peuple a presque toujours raison quand il y a une décision liée à la souveraineté et les élites sont toujours prêtes à trahir cette souveraineté. Je constate cette constante trahison des élites depuis une trentaine d’années : depuis Valéry Giscard d’Estaing, précisément, qui veut que la France disparaisse en tant qu’entité. Or, je ne crois pas que le peuple français, dans son ensemble, ait envie de disparaître…

Mais une partie du peuple a déjà intériorisé la disparition de la France…

Généralement, plus ils sont éduqués, plus ils intériorisent ce genre de truc ! Vous retrouverez ces gars-là très souvent à la City à Londres, ou à Hong Kong. Ils ont intériorisé la fin de la France, cela leur est égal et ils vont vivre ailleurs. La patrie, terme que plus personne n’utilise, cela veut dire la terre de vos ancêtres. Je suis un libéral, mais ce n’est pas pour cette raison que je n’ai pas une dette à l’égard de tous nos grands anciens. La moitié des grands esprits libéraux de notre histoire étaient Français. D’ailleurs, le libéralisme n’est pas une théorie anglo-saxonne, c’est une théorie du droit qui a trouvé son origine en France.

Les gens font encore appel à ceux qui ont créé leurs problèmes et nous pouvons déjà prévoir que nous aurons cette même conversation dans cinq ans, en pire… Pourquoi le peuple est-il bloqué ? Est-il chloroformé par le divertissement télévisuel qui vise à capter ses neurones afin de neutraliser toute réflexion ?

C’est une question très difficile. Si vous remontiez 250 ans en arrière en demandant à n’importe quel observateur neutre, dans n’importe quel pays du monde, quelle serait la nation qui dominerait le monde dans 250 ans, tout le monde vous aurait alors répondu : la France… Finalement, c’est une petite île qui s’appelle l’Angleterre… Aujourd’hui, nous sommes devenus un pauvre Länder de l’Allemagne et nous n’avons plus aucun poids dans le monde. Je crois fondamentalement que cela vient du système d’éducation. Les Anglais mettent comme Premier ministre le gars qui a été capitaine de l’équipe de rugby d’Oxford et nous, nous mettons celui qui a eu la meilleure note au concours ! Nous faisons deux erreurs intellectuelles gigantesques. D’abord, penser que celui qui a eu la meilleure note au concours est le plus intelligent : regardez l’exemple de Giscard d’Estaing, qui était inspecteur des finances et du corps des mines et qui n’a fait que des bêtises… Ce n’est pas parce que vous avez été le premier au concours, que vous êtes capable de prendre les meilleures décisions. La relation entre intelligence et études n’est pas vraie et la relation meilleures études et meilleure capacité à prendre une décision est carrément fausse ! Dans mon métier, qui est la gestion de fortune et d’actifs, la quasi-totalité des grands gérants que j’ai connus n’étaient pas très malins. Mais ils étaient très modestes et, quand ils se trompaient, ils changeaient immédiatement de stratégie. Ils n’avaient pas l’orgueil de se dire : « Je ne peux pas me tromper, puisque je suis sorti le premier du concours. » Le drame de la France, c’est que nous avons un système d’enseignement qui favorise celui qui peut rester assis sur une chaise et, ensuite, se retrouve sur une espèce de voie dorée où il ne peut plus rien lui arriver. Nous avons bâti un système sur des valeurs qui sont fausses.

Aurons-nous donc le même entretien après le prochain quinquennat et en pire ?

Sauf s’il y a une rupture de système…

Comment cette rupture peut-elle se produire ?

Vous connaissez la destruction créatrice ou la création destructrice de Schumpeter : si vous analysez le monde, vous vous rendez compte que la destruction créatrice touche les États ou les institutions étatiques, et non les nations. Cela se produit à peu près tous les 70 à 75 ans. Vous vous endormez en 1790, vous vous réveillez en 1820 et vous ne comprenez rien. Le monde a changé au-delà de tout ce qui vous semblait déraisonnable… Vous vous endormez en 1890 et vous vous réveillez en 1920, c’est bien pire encore… Vous vous endormez en 1990, pour vous réveiller en 2020 : vous vous retrouvez avec l’Union soviétique qui a disparu, la Chine qui est devenue la principale puissance capitaliste, l’Angleterre qui est sortie de la construction européenne et peut-être que d’ici à un an ou deux, il n’y aura plus d’euro et d’Europe de Bruxelles… Les institutions humaines ont une durée de vie de 70 ans à peu près. La première génération est à la création, c’est Robert Schuman ; la deuxième entretient cet héritage du mieux qu’elle peut; la troisième essaie de s’en servir à son profit pour s’enrichir. À partir de là, vous avez la révolte des peuples. Je crois que cette révolte des peuples a commencé. Il arrive un moment où les institutions vont exploser.

Certes, mais pour éviter cette révolte, on distribue des aides sociales, on parle même de revenu universel, et l’on dit aux gens : « Vous pouvez aller dans les centres commerciaux le week-end, vous avez la TNT avec plein de chaînes gratuites, dormez tranquillement… »

Encore faut-il qu’ils puissent financer ce genre de choses. L’action des banques centrales, depuis un certain temps, est un signe. À partir du moment où les banques centrales financent directement les gouvernements, vous pouvez vous dire que l’on n’est plus du tout dans un régime démocratique, puisque la démocratie c’est le paiement de l’impôt par le peuple. Mais le scénario que vous décrivez est complètement antinomique de la démocratie.

Dans votre dernier livre, vous abordez par ailleurs la question de l’immigration : là encore, un grave problème que l’on s’évertue à ne pas voir…

Dans le livre de confidences de François Hollande, on observe qu’il a très bien compris le problème, mais ne veut pas en discuter… C’est comme au moment du procès de Panama où le juge, qui était une crapule, n’arrêtait pas de dire à tous les témoins : « La question ne sera pas posée… » Ceci pour éviter d’avoir à condamner des hommes politiques. Tout le monde le sait, mais tout le monde le cache. Cela fait partie de ces choses que l’on ne dit pas. En 1988, j’avais écrit un papier en expliquant que pour des raisons philosophiques, la prochaine guerre aurait lieu entre les États-Unis et le monde musulman. J’expliquais pourquoi : parce que les États-Unis incarnent le libre arbitre et la liberté individuelle, alors que le monde musulman représente la soumission. Ce que je n’avais pas prévu, c’est que les Américains allaient perdre cette guerre… Ils sont en train de la perdre par manque de robustesse ou par absence de capacité à s’intéresser aux choses longtemps. Nous avons un vrai problème avec l’islam. Les frontières de l’islam sont sanglantes, on ne peut pas changer les textes fondateurs de l’islam puisque c’est censé être l’expression de la parole de Dieu, or, si vous contestez Dieu, le vrai croyant a le devoir de vous tuer… C’est exactement l’envers de la démocratie, puisque la démocratie c’est accepter les idées de l’autre, même si elles vous font horreur. L’islam repose sur une espèce de mensonge et de non-dit, et l’on empêche de parler celui qui n’est pas d’accord. D’ailleurs, j’avais aussi écrit dans ce même papier que l’Europe serait le champ de bataille entre l’islam et les États-Unis. Il me semble bien que nous soyons en train de perdre la bagarre. En Europe et aux États-Unis, nous sommes en train de passer d’une société logique et scientifique à une société magique où il faut croire les grands prêtres. Les grands prêtres détiennent la vérité et on doit les croire parce qu’ils ont fait de meilleures études… Cette lente transformation qui se déroule sous nos yeux est un recul incroyable. Cela peut entraîner littéralement la fin de notre civilisation, qui était fondée sur la responsabilité individuelle. Mais les mêmes idées peuvent renaître autre part : en Asie par exemple… À partir du moment où l’on veut faire une équipe de rugby avec des obèses qui sont incapables de faire deux mètres en courant, on se fera taper par des gars qui auront de vrais athlètes dans leur équipe.

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La galère des entrepreneurs pour obtenir auprès des banques des prêts garantis par l’Etat. Par Laurence Dequay

Le 25 mars, l’Etat a annoncé qu’il mobilisait 300 milliards d’euros pour garantir des prêts que les banques distribueraient aux entreprises dont la trésorerie est essorée par la crise sanitaire. Mais les banques, pourtant sauvées en 2009 par les citoyens, trainent des pieds pour voler au secours des plus fragiles.

A 40 ans, Perrine* fait tourner depuis sept ans, sans le moindre pépin, sa petite entreprise de relations publiques. Depuis le vendredi 16 avril pourtant, cette professionnelle hyper réactive ne décolère pas. Et pour cause. La Banque Populaire vient de lui refuser un prêt PGE de 30.000 euros… que l’Etat aurait garanti à hauteur de 90%! Or, ce montant correspond à 25% de son chiffre d’affaires, exactement dans les clous de la communication volontariste de l’exécutif. “J’ai toujours été super réglo avec ma chargée de compte. Je n’ai jamais été dans le rouge. J’ai trois mois de trésorerie d’avance sur le compte de ma société. Des biens immobiliers personnels. S’ils ne me prêtent pas à moi, je ne sais vraiment pas à qui ils prêtent!“, peste-t-elle. Dans ces moments difficiles, elle se rappelle des paroles de son père indépendant répétait “le banquier ne te vient en aide que lorsque tu n’as besoin de rien. “Dans cette crise, on dirait que rien ne change“, soupire-t-elle.

Comme le prévoit la procédure PGE, Perrine a pourtant rempli rapidement son dossier auprès de la BPI, la banque publique d’investissement. Mais sa banquière lui a alors réclamé d’autres documents pour instruire son dossier de crédit, notamment des prévisions de chiffre d’affaires. Trop confiante sans doute, cette communicante a indiqué qu’elle n’avait encore aucun contrat ferme de signé ; que ses clients habituels, un musée, des sociétés de tourisme, un hôpital, des industriels, reviendraient vers elle, après le dé-confinement, dès qu’ils y verraient plus clair pour eux-mêmes. “Visiblement ce n’était pas assez rassurant pour eux. Je vais refaire mon dossier avec l’aide d’un directeur financier.

“QUI VA REMETTRE DE L’ARGENT ?”

Depuis le 25 mars, l’Etat, comme l’a annoncé le ministre de l’Economie Bruno Le Maire, a pourtant promis de mobiliser 300 milliards d’euros, pour garantir les prêts que les banques sont invitées à consentir aux entreprises, aux artisans aux commerçants aux professions libérales, mais aussi aux micro-entrepreneurs, aux associations et fondations ayant une activité économique, afin de les aider à traverser la crise du “grand confinement“. Le 15 avril, Frédéric Oudéa, le président de la Fédération bancaire française (FBF) claironnait, la main sur le coeur: “les banques sont là et seront là!

Las, la FBF a beau assurer que 55 milliards de prêts seront bientôt distribués à 290.000 entreprises, marteler que les banques ne refusent que 5% des dossiers qui leur sont soumis, dans le secret des agences, tergiversations et lenteurs hiérarchiques compliquent sérieusement le traitement des crédits réclamés par les plus fragiles : des entreprises personnelles tout juste créées, des boites en retournement ou des activités de services sans actif immobilisé au bilan. “Les banques distribuent sans enthousiasme des prêts aux entreprises auprès desquelles elles sont déjà engagées. Pour les autres, elles se disent qu’elles n’ont pas d’argent à perdre. Je les pense pas capables de voler au secours des gens qui en ont vraiment besoin, tâcle un investisseur chevronné qui a des dossiers en cours. Qui va remettre de l’argent dans les cafés, les restaurants de village fermés ? Dans les 815.000 entreprises créées en 2019 qui sont en décollage ? Il va y avoir des dépôts de bilan et derrière des drames sociaux car on a pas encore l’outil pour leur distribuer directement de l’argent.”

“JE ME SENS INFANTILISÉE”

Un jugement lapidaire que confirme malheureusement un courrier d’un groupe mutualiste dont Marianne a pris connaissance. “Nous sommes attachés à soutenir les clients que nous accompagnons notamment, en accordant des reports de créances, puis dans un second temps, si nécessaire par la mise en place de PGE. Nous souhaitons participer à cet effort de soutien de l’économie à due concurrence de nos engagements existants” répond ainsi doctement un chargé de clientèle à une entreprise en difficulté, dans un courrier…de refus de prêt PEG. “Certains réseaux bancaires continuent de faire des difficultés ou de tarder à répondre aux demandes de prêts. Ces réticences ne sont pas admissibles ! tonne Alain Griset, Président de l’U2P, l’organisation des artisans des commerçants et professions libérales. Je demande avec fermeté à l’ensemble du système bancaire d’être solidaire dans cette crise, comme les entreprises de proximité l’ont été en 2008 quand les banques ont été mises à mal. Et en conséquence d’appliquer strictement et sans frein les consignes du gouvernement rappelées à de nombreuses reprises par le ministre de l’Economie et des Finances.”

Aurélie, comme nombre de commerçants avec lesquels elle discute, fait les frais de cet atermoiement. En effet, alors qu’elle a sollicité un PGE auprès de la Banque populaire dès la fin mars, cette organisatrice de concert de blues et de soul qui depuis dix ans réalise environ 400.000 euros de chiffre d’affaires en travaillant pour des festivals de toute la France, affirme n’avoir reçu aucune réponse écrite. Oralement, son agence lui a en revanche réclamé son bilan 2019. Le tout, alors que son comptable planche encore dessus car en entreprise individuelle, Aurélie ne déclare ses impôts qu’en mai. Une manoeuvre dilatoire? “Selon la BPI, une simple attestation comptable aurait du suffire à ma banque. Mais aussi longtemps que mon agence ne me répond pas officiellement, je ne peux pas contacter le médiateur du crédit“, détaille la cheffe d’entreprise. Et pendant cette attente, elle doit également acquitter des agios sur son découvert professionnel. “Du coup, c’est un peu comme si la crise, c’était de notre faute, je me sens infantilisée. On est loin du discours de solidarité officiel.”

DEMANDE KAFKAÏENNE

Dans la région lyonnaise Lionel, 49 ans, a lui dû remuer ciel et terre pour obtenir son PGE. Cet ancien cadre de marketing s’est en effet reconverti il y a 18 mois seulement dans l’électricité. Plus particulièrement dans la climatisation, et la pose de bornes pour véhicules à batteries. Lancée en SAS, sa société “Le Fil à plomb” a réalisé 25.000 euros de chiffre d’affaires en 2019. Cependant, depuis l’explosion de la pandémie du Covid-19, son activité est en suspend : il ne peut plus travailler au domicile de ses clients confinés. “Dans un premier temps, le Crédit Mutuel me refusait un prêt PGE et m’avait enlevé le respirateur, en supprimant mon différé de carte bleue. Après m’être plaint de ce traitement auprès de la hiérarchie de la banque, auprès de ma fédération professionnelle, on m’a enfin accordé un financement de 8.000 euros“, se réjouit-il.

Ainsi, entre le message volontariste martelé à la tête de l’Etat et à la réalité des engagements, il y a un décalage. ” Les banques prêtent aux entreprises bien notées auprès de la Banque de France, que les sommes qu’elles seront en mesure de rembourser. C’est à dire le fond de roulement de la reprise, mais pas leurs pertes.” conclue Frédéric*, 38 ans, qui pilote un groupe de sous-traitance industrielle dans les pays de Loire. En ce qui le concerne, ce montant a été ramené à15% de son chiffre d’affaires 2019. Et encore, pour arracher cet accord de PGE, il a du réunir un “pool” de quatre banques, produire un rapport d’une vingtaine de pages incluant un document d’atterrissage du confinement, un bilan de l’année précédente, un prévisionnel de trésorerie et un point sur la situation actuelle. Une semaine plus tard, au 21 avril cependant, l’argent n’est toujours pas sur les comptes de son entreprise ! “Les banques doivent pourtant comprendre que si elles n’empêchent pas les faillites de PME, le pays ne gagnera pas la reprise“, admoneste-t-il.

* prénom modifié

SUR LE WEB:  https://www.marianne.net/economie/la-galere-des-entrepreneurs-pour-obtenir-aupres-des-banques-des-prets-garantis-par-l-etat?utm_term=Autofeed&utm_medium=Social&utm_source=Facebook&fbclid=IwAR3JoM6

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ETRE ESCLAVE OU MOURIR. IL N’Y AURA BIENTÔT PLUS D’AUTRE CHOIX…

Je savais sans savoir.
La réalité de demain, qui a déjà commencé hier, c’est 1984 puissance 10.
C’est la mort programmée de ce qui nous reste de liberté.
Moi, j’ai connu la vraie liberté!
La liberté sera une “urban légende”…


J’ai deux ados. Eux, ils sont foutus.
Ils seront esclaves ou ils mourront par notre faute de n’avoir pas voulu résister suffisamment quand nous le pouvions encore.

Par notre laxisme nous les avons programmé pour l’esclavage.
Pourront ils nous pardonner?

Ce reportage est long mais il faut absolument le voir, le partager.
Dire je ne savais pas ne sera pas une excuse pour nos enfants que nous avons condamnés sans combattre.

https://www.arte.tv/fr/videos/083310-000-A/tous-surveilles-7-milliards-de-suspects/

 

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Le foot est un jeu qui se joue à deux équipes de 11 joueurs. Et à la fin l’Allemagne gagne ! par Karl Descombes

Cette blague de footeux pourrait bien s’appliquer à l’économie de la zone Euro.

J’ai eu une conversation des plus intéressantes avec un économiste allemand ce week-end.

Elle m’a confortée dans ma conviction que le pays où investir dans la zone Euro est bien l’Allemagne.

Nous étions d’accord sur l’analyse:

  • de l’impact du COVID-19 avec différents scenarii
  • de l’éclatement de l’Euro
  • des « tonnes » de monnaie électronique qui vont être créées par le BCE, pour soutenir les entreprises et (surtout ?) la haute finance.

Toutefois, nous n’étions pas d’accord sur les risques et le timing.

Cette divergence reflétait en fait les forces relatives des deux côtés du Rhin.

Et mon interlocuteur a été convaincant.

Impact du COVID-19 :

En 2020 :

Son analyse macro (qui correspond à mon vécu micro d’entrepreneur) est que

  • 1/3 des sociétés vont prospérer grâce aux COVID (en particulier tout ce qui a trait aux réseaux de télécoms, au télétravail…)
  • 1/3 sera « business as usual ». Creux actuel, mais aides de l’état et reprise
  • 1/3 des entreprises vont être dans des situations très difficiles, voire désespérées.

Pour lui, le sort des sociétés les plus faibles du dernier tiers est scellé.
Le gouvernement allemand les aidera en façade, mais sans plus. En particulier, tout le secteur du tourisme et de la restauration va être sinistré.

Il soutiendra les autres sociétés; celles qui pourront repayer les aides accordées. Le gouvernement distribuera le moins possible d’argent gratuit, même au prix de chômage et de faillites.
Comme l’économie allemande était en surchauffe avant la crise, l’impact serait acceptable; voire bénéfique sur l’inflation

Mon interlocuteur table aussi sur un rattrapage fort sur le second semestre, car, les ménages n’ayant pas pris de vacances, auront de l’argent à dépenser.

En parallèle, le confinement moins strict en Allemagne est bien actuellement bien moins impactant, si bien que les sociétés allemandes en sortiront moins affaiblies. ( L’avenir dira qui aura eu raison, sur le plan sanitaire.)

A partir de la même analyse, la capacité de réaction en France est plus limitée, car:

  • Etat en déficit chronique et balance commerciale déficitaire
  • Poids du tourisme et de la restauration dans l’économie
  • Situation économique déjà tendue avant la crise.
  • Crainte des gilets jaunes…

Allemagne 1 : France 0



Après la crise sanitaire :

Le COVID-19 va être le déclencheur d’une ré-industrialisation massive en Europe; en particulier au détriment de la Chine.
Elle avait déjà un peu commencé, mais elle va s’accélérer.

En effet, les chinois ont fortement mécanisé/automatisé leurs productions ces dernières années (grâce à des machines allemandes en particulier !).

Les salariés nécessaires sont moins nombreux en proportion et avec des salaires qui augmentent fortement avec la montée en qualification. Ce faisant, la structure de coûts des produits chinois est de plus en plus fixe et le différentiel avec l’Europe de plus en plus faible.

Si l’on y rajoute les coûts cachés du « just-in-time » mondialisés qui deviennent maintenant cruellement apparents, le différentiel de prix ne sera plus justifiable dans bien des secteurs industriels.

Les grands donneurs d’ordre européens vont vouloir retrouver de la proximité. Les sous-traitants vont relocaliser.

(Ajoutons-z-y un soupçon de sentiment anti-chinois, pour couronner le tout, car c’est quand même de chez eux que viennent les problèmes et qu’il va bien falloir un jour contrer leur montée en puissance anti-démocratique.)

L’Allemagne est mieux placée que la France pour en profiter, du fait de sa base industrielle plus forte. Nombre de grands donneurs d’ordre sont en Allemagne.

Les entreprises françaises feraient bien de se tourner vers l’export en Allemagne ; surtout les PME du très grand est, dans des départements à faibles coûts structurels. (ex : Vosges, Haute-Saône…)

 

But de l’Allemagne, suivi d’une contre français.

Allemagne 2 : France 1

 

Et le poids des dettes étatiques qui vont exploser en 2020 ?

C’est ici que la distinction principale se fait entre la France et l’Allemagne.

L’état des finances allemandes et la santé de l’économie outre-Rhin sont tels que l’Allemagne peut s’endetter et espérer rembourser normalement ces dettes.
L’excédent commercial de l’Allemagne a régulièrement été entre 100 et 400 milliards d’euros par an, sur les dix dernières années.

Rembourser 1000 milliards d’Euros prendrait 10 ou 15 ans en Allemagne.

A contrario, la France ne pourra jamais rembourser des centaines de milliards de dettes supplémentaires en plus des 2000 milliards actuels.

Et c’est aussi pourquoi l’Allemagne n’acceptera jamais les Eurobonds et risquer de se retrouver dans la même situation.

D’une part, ce serait inconstitutionnel. (Mme Merkel avait fait graver ça dans le marbre, il y a quelques années. Trop forte !) Il faudrait un vote du parlement à la majorité des deux tiers.
D’autre part, les allemands de l’Est ont connu la misère économique et n’accepteront pas de risquer d’y retourner pour les beaux yeux du reste de l’Europe.

Même si cela était, d’autres pays tels les Pays-Bas s’y opposeront aussi.

Dans le cas le plus surprenant où, malgré tout, cela se mettrait en place, alors les parlements des pays du nord auraient capitulé sous une pression extérieure incompréhensible et non-démocratique.

C’est alors qu’il faudra se faire de gros soucis.

 

Allemagne 3 : France 1

 

Eclatement de l’Euro :

Pour moi, l’Euro est voué à l’échec en tant que devise commune.

Aucune devise ne peut résister à être écartelée entre différentes politiques nationales contradictoires. Pour la survie de l’Euro, une harmonisation politique est nécessaire. Mais les peuples n’en veulent pas.

L’Euro est donc condamné.

A quelle échéance ?

Pour mon interlocuteur, ce ne sera pas avant plusieurs années, sauf crise de la dette souveraine.

La raison en est que les gouvernements ne bougeront pas avant que les signes n’en deviennent évidents pour les populations.

Les populations ne comprendraient pas que l’on déconstruise l’édifice, sans risque apparent d’effondrement. Les politiques ne voudront pas rester à la postérité pour cela. Ils préféreront apparaître comme les sauveurs au milieu de la tempête.

Pour mon interlocuteur, un signal d’alarme serait une inflation à 4 – 5% et en hausse rapide.

Sous quelle forme les nouvelles devises?

Difficile à prédire. Une palette de scénarii possibles depuis deux devises « nord «  et « sud », jusqu’au retour aux devises nationales individuelles.

L’Euro pourrait même survivre, mais comme devise institutionnelle de référence auxquelles les devises nationales seraient rattachées, avec des mécanismes de flexibilité à définir: un retour à l’ECU.

La France et l’Allemagne dans la même zone monétaire ?

Cela supposerait un changement majeur de politique économique de la France ; en particulier, un retour à l’équilibre des comptes étatiques ; donc à une réduction des services publics aux fonctions régaliennes. En d’autres termes, une politique assumée d’austérité.

Cela ne pourra être accepté par le peuple français, que sous la pression des événements, mais il sera alors trop tard pour cela.

Ce n’est pas non plus l’intérêt de la France que d’avoir une devise forte. Le pays aura bien besoin d’une monnaie dévaluée pour soutenir son industrie.

Ma conviction est que l’Allemagne et la France ne pourront pas être dans la même zone monétaire. Il faudra 10 ans avant qu’une harmonisation des performances économiques rende cela possible.

Qui sortira de l’Euro en premier, les pays du « Nord » ou du « Sud » ?

L’Allemagne n’a pas intérêt à apparaître comme « le rat qui quitte le navire ».

Sa position historique rend la chose délicate. « Casser de l’Euro » ne doit pas déboucher sur « casser l’Europe ».  L’Allemagne aurait trop à perdre.

Si l’Allemagne devait sortir en premier, ce serait sur demande expresse des autres pays. L’Allemagne leur « rendrait alors service pour l’unité européenne».

De plus, les pays du « Sud » auraient intérêt à sortir en premier, car ils pourraient fixer les conditions de remboursement de leurs dettes souveraines dans leur nouvelle monnaie dévaluée. Les créditeurs n’auraient que leurs yeux pour pleurer.

Que la devise de l’Allemagne devienne le nouveau Deutschmark ou un Euro réduit, la situation économique de l’Allemagne fait que cette devise sera beaucoup moins dévaluée que son homologue français.

Pour un investisseur français, être investi en Allemagne, c’est un « hedge » des plus attractifs.

Même si la zone Euro devait aller mal, le pouvoir d’achat d’un résident français serait préservé par ses revenus allemands.

Et si je me trompe, le pays reste parmi les plus performants au monde.

Allemagne 4 : France 1

Coup de sifflet final.

Debriefing du match / Conclusion

Pour ma part, j’ai fait le choix de rester en Europe (pour des contraintes familiales: des parents âgés et dépendants).

Sans ces contraintes, j’irais vivre ailleurs, dans un pays qui cumule.

  • culture proche
  • système éducatif pour les enfants
  • qualité du système médical
  • petit pays en marge des grands enjeux stratégiques.

Je partage l’analyse de Charles Dereeper sur la volonté d’une “élite” de dominer le monde.
La période est à se mettre à l’abri de la marée montante.
Voir mon article sur les cycles générationnels.

En attendant, je cherche à tirer le meilleur parti de la situation.

Voilà pourquoi investir en Allemagne me semble le pari gagant.

Pour un français, investir à l’étranger demande un peu plus de travail et surtout d’audace, mais dans le cas de l’Allemagne:

  • Le pays est proche. On peut s’y rendre régulièrement pour s’assurer de la bonne marche de ses affaires.
  • La culture est proche.
  • Le droit des sociétés n’est pas très différent.
  • Avec un respect viscéral de la propriété privée, qui amène à une certaine modération fiscale.
  • Le pays est globalement francophile.
  • Les investissements peuvent être menées sans la barrière de la langue. Nombre d’interlocuteurs francophones existent, en particulier dans la région de Kehl: avocats, notaires, banquiers, assureurs… (Pour une gestion complexe au quotidien, cela ne sera pas vrai.)

Pour désamorcer des commentaires sur mon “admiration aveugle” pour l’Allemagne, ce n’est pas une question de supériorité, mais d’efficacité.

Tout est loin d’être parfait en Allemagne. La culture y est frustre, comparé à la France ou à l’Italie.

Mais quand on parle économie, c’est un pays qui a su repartir de zéro deux fois en 100 ans pour revenir au premier plan.
J’ai plutôt confiance pour y investir mon argent dans cette phase de crise latente.

 

sur le web:  http://www.objectifeco.com/riche-rentier/argent/investir/le-foot-est-un-jeu-qui-se-joue-a-deux-equipes-de-11-joueurs-et-a-la-fin-l-allemagne-gagne.html

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ENFIN DES NOUVELLES TOUTES CHAUDES DES “AIDES DE L’ETAT”

Comme nous nous en doutions les aides coulent à flots.
Merci à l’efficace duo Bruno et Gérard.

Voici l’exemple et les remerciements d’un restaurateur lambda:

https://www.facebook.com/357204225153662/videos/1369742669894499/UzpfSTEwMDAwMDQ4NDI0Mjg1Mzo0MjUyMjYwMzg4MTMzMzk0/

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Les hôpitaux français emploient presque 34% de personnes n’ayant aucune tâche médicale par J.B Boone

Voici un problème propre à la France : un système très centralisé, d’une lourdeur bureaucratique intenable, qui explique que les plans qu’on enchaîne depuis des décennies ne fonctionnent pas.

C’est même 54 % de plus que les établissements allemands, équivalent temps plein. Pour un groupe comme l’APHP, cela représenterait 1,54 milliards d’euros, ou une source d’économie d’un demi-milliard d’euros environ si l’on en revenait au taux observé en Allemagne.

REVOIR LE BUDGET DES HÔPITAUX À LA HAUSSE ?

Alors que l’épidémie éprouve le monde, les hôpitaux sont particulièrement sollicités. Le personnel hospitalier est loué pour son dévouement, et même applaudi tous les soirs. Il faut dire que le manque criant du matériel le plus élémentaire rend parfois leur travail assez acrobatique, voire dangereux.

Et ce sont des entreprises n’ayant souvent rien à voir avec le domaine médical qui pallient ces manques : pensons à Décathlon et son masque de plongée qui nous plonge justement dans l’absurde d’un système à bout de souffle. On entend donc déjà des appels à revoir largement à la hausse les budgets des hôpitaux.

Le gouvernement va même jusqu’à limoger un responsable d’ARS qui avait l’outrecuidance de dire qu’il poursuivrait la mise en œuvre… des mesures du gouvernement.

Bref, tout va mal. Mais est-ce bien l’argent qui manque, alors que les dépenses de santé représentent 11,3 % du PIB, soit le plus haut niveau de l’UE (9,8 %) avec l’Allemagne ? Que ce taux a augmenté de 1 point en 10 ans ? Et qu’enfin, 32 % de ces dépenses sont concentrées sur l’hôpital contre 29 % en moyenne en Europe ?

La théorie selon laquelle le problème se trouverait plutôt dans une mauvaise allocation des ressources n’est donc pas à négliger.

À ce propos, l’OCDE nous donne la répartition des emplois hospitaliers par fonction, dont « autre personnel employé en hôpitaux ». On se rend compte que l’importance de ces emplois en France est exceptionnelle, largement supérieure à ce qui se fait ailleurs.

Taux de personnel autres que médical ou paramédicalSource : OCDE (Autre personnel employé en hôpitaux)

LA BUREAUCRATIE, LE FARDEAU DES HÔPITAUX

Ce que ne cessent de dire les professionnels soignants, mais aussi de nombreux observateurs, à commencer par l’IREF, ne peut plus être négligé : la bureaucratie est un fardeau insoutenable, si ce n’est carrément un boulet. Même le président de fédération des hôpitaux français (FHF) en fait le diagnostic dans Les Échos du jeudi 9 avril.

Selon l’OCDE toujours, dans les hôpitaux français, 405 600 personnes (ETP) œuvrent à des tâches autres que médicales, soit 54 % de plus qu’en Allemagne, dont la population est pourtant près de 25 % supérieure à celle de la France.

Avant donc de parler de plan d’hôpital, qui ne serait que l’énième des versions que chaque gouvernement a proposées depuis plus de 20 ans, il convient de se saisir de ce problème propre à la France, à son système aussi extrêmement centralisé que complexe, de redonner aux hôpitaux leurs capacités à respirer par eux-mêmes.

Avant que de réclamer à cor et à cri plus de moyens, il faut être capable de bien allouer ceux dont on dispose, dans un pays aux finances délabrées. Et fermons d’ores et déjà une mauvaise piste : non ce n’est pas de personnel soignant dont manquent les hôpitaux français qui en comptent 765 000, 25 000 de plus qu’en Allemagne malgré sa plus forte population.

sur le web:  https://fr.irefeurope.org/Publications/Les-chiffres-cles/article/Les-hopitaux-francais-emploient-presque-34-de-personnes-n-ayant-aucune-tache-medicale

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C’est officiel, notre ministre de l’Économie est nul en économie ! par Nathalie MP

(NOUS, NOUS LE SAVIONS DEPUIS LONGTEMPS!)

En 47 petites secondes le ministre de l’Économie nous prouve sans équivoque qu’il est triplement nul en économie.

C’est agaçant à la fin : il faudrait que les Français consomment et investissent pour faire redémarrer l’économie et ils ne pensent qu’à remplir leur livret A et leur livret de développement durable et solidaire (LDDS) ! Foi de Bruno Le Maire, ça ne se passera pas comme ça ! Car sachez-le, Françaises, Français,

« ce n’est pas d’épargne dont nous avons besoin aujourd’hui, pour notre économie, mais d’investissement » !

Ainsi s’exprimait doctement le ministre de l’Économie devant les députés de la Commission des Finances qui l’interrogeaient mercredi 15 avril dernier sur les dispositions retenues par le gouvernement pour soutenir l’économie française brutalement mise à l’arrêt par le confinement généralisé érigé contre l’épidémie de Covid-19 (vidéo, 47″) :

 

Et n’imaginez surtout pas que les craintes du ministre sur la désaffection des Français à l’égard de l’investissement ne soient que le fruit d’un sentiment ministériel aussi vague que peu fondé. Pas du tout. Homme de terrain essentiellement attaché aux faits et aux réalités, Bruno Le Maire dispose des chiffres en béton armé que la Caisse des dépôts et consignations fournit chaque mois :

« Les encours du Livret A et du LDDS ont augmenté de 50 % entre mars 2019 et mars 2020. Quand on prend les encours bruts, ils ont doublé entre mars et février 2020. En février 2020, le montant total des dépôts sur le livret A et le LDDS était de 1,5 milliard d’euros ; ils sont passés en mars à 3,8 milliards d’euros. »

Inutile d’ergoter, l’affaire est entendue : l’investissement et la consommation sont en grave danger à tel point que Bruno Le Maire a « l’intuition économique » qu’il va falloir lutter contre la constitution d’une épargne de précaution par la politique interventionniste bien connue de tous les keynésiens, la relance de la demande.

Sauf qu’en 47 petites secondes, c’est-à-dire la durée de l’extrait-vidéo ci-dessus, le ministre de l’Économie nous prouve surtout sans équivoque qu’il est triplement nul en économie :

  1. En opposant épargne et investissement, il montre qu’il ne maîtrise pas du tout les notions d’emplois et de ressources ;
  2. En parlant d’encours, puis ensuite d’encours brut comme s’il s’agissait de quelque chose de subtilement différent, alors qu’il parle en réalité de collecte nette mensuelle, il montre qu’il ne maîtrise pas plus les notions de flux et de stocks ;
  3. En faisant une fixette à la fois sur le livret A et le LDDS et sur la collecte de mars 2020, il montre qu’il est incapable de la moindre vision globale pour interpréter ses chiffres – ce qui ne peut que conduire à des mesures gouvernementales au mieux absurdes et inutiles mais plus probablement absurdes et nuisibles.

L’ABERRANTE OPPOSITION ENTRE ÉPARGNE ET INVESTISSEMENT

Ainsi donc, selon M. Le Maire, « ce n’est pas d’épargne dont nous avons besoin aujourd’hui, pour notre économie, mais d’investissement ». Cette formulation laisse entendre qu’il n’y aurait aucun rapport entre les deux choses. Ce serait l’une ou l’autre – sachant qu’il existe aussi la possibilité de consommer ou de faire des dons.

Mais en réalité, à part le cas particulier où l’épargnant placerait ses avoirs sous forme de billets bien cachés sous un matelas ou sous une lame de parquet, l’épargne a vocation à irriguer l’économie. Même les sommes laissées tout bêtement sur un compte courant servent à accorder des crédits aux particuliers et aux entreprises donc à financer l’économie. Les fonds placés par les épargnants sont des ressources, tandis que les crédits distribués ou les actifs achetés (actions, immobiliers) sont des emplois.

Concernant plus particulièrement les livrets A et les livrets de développement durable et solidaire, il s’agit de réserves d’épargne ouvertes spécifiquement par l’État pour faire affluer l’argent vers le logement social et l’économie sociale et solidaire. Il est particulièrement amusant que Bruno Le Maire vienne maintenant se plaindre de l’attrait que ces supports semblent avoir sur l’épargnant. À croire que le dirigisme étatique pourrait se révéler parfois pesant et à côté de la plaque…

Mais peut-être le ministre préférerait-il voir les Français se porter sur une épargne plus directement dirigée vers les entreprises du secteur marchand comme les actions ? Fort bien, mais il faut garder à l’esprit qu’en dehors de situations spécifiques d’augmentation de capital, l’investissement en actions consiste surtout à acheter des titres qu’un autre investisseur décide de vendre, ce qui n’aura pas pour effet d’accroître l’investissement dans l’économie.

Seuls la souscription à des augmentations de capital (en direct ou via des fonds) et l’octroi de nouveaux prêts sont en mesure d’apporter de l’argent frais à l’économie.

LA CONFUSION ENTRE COLLECTE ET ENCOURS

C’est probablement le comble du ridicule ministériel que de vouloir jouer à l’homme informé de près, tout en ne maitrisant pas du tout les notions dont on parle. En matière de livret A et de LDDS, Bruno Le Maire a voulu nous faire part de son angoisse face à la forte augmentation de la collecte nette du mois de mars 2020 (dépôts moins retraits du mois) mais il parle d’abord d’encours, puis d’encours brut puis enfin de dépôt, seul terme à peu près correct, quand il aurait dû parler de dépôts nets ou de collecte nette de bout en bout.

L’encours est un stock à un instant donné, tandis que la collecte nette est un flux sur une période donnée, c’est-à-dire le solde entre ce qui entre et ce qui sort du stock entre le début et la fin de la période considérée. Des notions précises et claires que le ministre ne connaît manifestement pas.

Ces approximations de débutant ne viennent pas de la Caisse des Dépôts dont le document est à cet égard très clair. Elles viennent plus probablement du cabinet du ministre, ce qui en dit long sur le niveau de connaissances des équipes bercynoises.

Mais il est encore plus inquiétant de penser que le ministre de l’Économie, qui prétend dicter sa loi au monde de l’économie et donner des conseils d’investissement aux Français, est incapable de corriger de lui-même des bêtises aussi évidentes qui ne peuvent que le décrédibiliser aux yeux des acteurs du secteur – si ce n’est déjà fait… Après tout, depuis qu’il est à Bercy, Bruno Le Maire s’est taillé une solide réputation de Ségolène Royal au masculin.

Remarquez que comme pour le point précédent – et le point suivant – les députés n’ont pas bronché. Ils font de la politique, façon élégante de dire qu’ils votent pour distribuer à leurs administrés l’argent des impôts des autres. La rigueur des concepts économiques n’est pas leur affaire.

INTERPRÉTATION HÂTIVE DES CHIFFRES ET MANQUE DE VISION GLOBALE

Enfin, sur le fond de l’affaire, y a-t-il vraiment motif à s’inquiéter des montants de la collecte du livret A et du LDDS de mars dernier ?

Quand on examine la situation des mois de janvier, février et mars en 2019 et en 2020 (voir tableau ci-dessous), on constate surtout que c’est le mois de février 2020 qui, par le faible montant de sa collecte, fait figure d’anomalie. Dans cette perspective, et sans information sur ce qui va se passer dans les mois à venir, le mois de mars 2020 ressemble plus à un rattrapage qu’à l’émergence d’un profil d’investissement radicalement différent.

Au final, la collecte cumulée du premier trimestre 2020 atteint 9,9 milliards d’euros, soit 2,6 % de plus que celle du premier trimestre 2019. Même si le recul de la consommation à partir du 16 mars, date de début du confinement, a incontestablement laissé plus d’espace pour l’épargne, ce n’est pas encore la révolution.

Source : Caisse des Dépôts, 17 avril 2020

De plus, l’examen des encours d’épargne des ménages français au troisième trimestre 2019 tels que communiqués récemment par la Banque de France montre que le livret A et le LDDS sont loin de constituer le placement favori des Français. Ils représentent à eux deux un stock de 410 milliards d’euros (et 421 milliards à fin mars 2020) soit 7,6 % des 5370 milliards d’euros d’encours totaux d’épargne contre 33,5 % pour les actions et les unités de compte de l’assurance-vie, comme indiqué dans le tableau ci-dessous :

Sources : Caisse des Dépôts pour Livret A et LDDS et Banque de France pour le reste.

Autrement dit, l’intervention du ministre sur le sujet précis des livrets A et des LDDS, en plus d’être complètement bancale du point de vue des éléments techniques avancés, semble largement sans objet.

C’est pourtant ce même ministre sans qualité qui piétine la liberté d’entreprendre, ruine nos comptes publics et prépare les faillites et le chômage de demain avec une bonne conscience qui n’appartient qu’aux cuistres et aux imbéciles.
Ça promet.

sur le web:  https://leblogdenathaliemp.com/2020/04/18/cest-officiel-notre-ministre-de-leconomie-est-nul-en-economie/

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« J’assume » la nouvelle formule magique des fonctionnaires.

Définition d’assumer :Prendre ses responsabilités.

Que signifie « prendre ses responsabilités » pour un fonctionnaire, petit ou haut? Cela ne veut absolument rien dire.
C’est du bourrage de mou.
Cela coupe court à tout début de polémique puisque le politique « assume ».
C’est le joker imparable et tous s’en servent à qui mieux mieux.
Assumer en langage fonctionnaire n’a pas la même signification que dans le privé ou même chez vous, là, l’erreur se paye cash !

Il nous a dit :J’assume…
Ah, si vous assumez, alors c’est bon…
Mais au fait vous assumez quoi, Monsieur (madame) le politique ?
Vous reconnaissez votre erreur et vous allez démissionner ?
Pas du tout, je ne reconnais rien mais j’assume ce que vous pensez être ma mauvaise décision.
Ah, d’accord et ?
Et rien!

Voilà comment nos politiques fonctionnaires assument leurs erreurs.
Assumer pour eux est juste un élément de langage politicien qui n’engage à rien et qui doit servir à enfumer le citoyen lambda et à le rassurer.

Tu vois , dit-il à sa femme, il a plusieurs milliers de morts au compteur mais il assume, alors je lui garde ma confiance. Continuez Monsieur le ministre puisque vous assumez.

Personne ne s’excuse car s’excuser c’est s’accuser d’une erreur, et ça ce n’est pas pensable
Si cela va plus loin, on criera au complot. C’est pas mal aussi le complot.

Je m’en tape le coquillard et « Circulez il n’y à rien à voir » titre du film de Patrice Leconte (1983) s’est transformé au fil des ans en « j’assume »

C’est devenu le verbe préféré de notre gouvernement, le chef de l’état en tête.
On le met à toutes les sauces.
Il bat des record de popularité depuis le Covid 19, il est vrai que l’on n’avait jamais eu une telle succession d’erreurs qui se sont avérées mortelles à la cadence d’une mitrailleuse Gatling.
Cela a assumé dans tous les coins.

Ils sont responsables de centaines de morts, mais on ne peut rien leur reprocher puisqu’ils assument.
Ils auraient pu ne pas assumer.

Quelle chance d’avoir des dirigeants aussi responsables, non ?
Merci pour les masques. Et le reste.

PS : n’oubliez pas que statutairement un fonctionnaire n’est pas responsable.

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LA PERLE RARE: UN DEPUTE QUI DIT CE QUE TOUT LE MONDE PENSE TOUT BAS…

Si, si, j’ai enfin trouvé un député qui leur assène la vérité.
Peu importe sa couleur politique.

Cela existe donc.
Savourez cet instant trop rare.
Vous pouvez voir et constater 2 ministres fonctionnaires qui ont l’air de bien s’amuser alors qu’on les accuse de milliers de crimes, car comme vous le savez, statutairement, ils sont irresponsables. La honte ne les étouffent pas…
A faire partager.
Robespierre reviens juste pour un petit ménage.

https://www.facebook.com/jeanluc.benetti/videos/10216918029324641/UzpfSTgwNTQ2NjE4MToxMTkxNTU2MjQ0NTQzODMx/

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Masques : comment l’État a encouragé la pénurie par Olivier Maurice.

Encore un exploit du tout fonctionnaires.

Inutile de chercher midi à quatorze heures, la pénurie n’a qu’une seule et unique origine : c’est en effet un gigantesque cafouillage de la part des autorités qui a abouti à la situation de pénurie actuelle.

Par Olivier Maurice.

Bientôt un mois de confinement en France. Bientôt trois mois depuis les premiers cas recensés sur le territoire métropolitain. Bientôt cinq mois, sans doute plus d’ailleurs, que l’épidémie a démarré en Chine.

Et il est toujours impossible de se procurer des masques.

Inutile de se fâcher sur le maudit capitalisme mondialisé qui serait responsable de la délocalisation de la production à l’autre bout de la planète, ni sur les méchants Américains qui nous auraient volé nos masques sur le tarmac d’un aéroport chinois, ni sur la faute à pas de chance d’avoir envoyé un avion en chercher en Chine et dont le commandant de bord en parfaite santé au départ de Paris aurait été soudainement testé positif au Covid-19 une fois arrivé sur place.

Inutile de chercher midi à quatorze heures, la pénurie n’a qu’une seule et unique raison : c’est en effet un gigantesque cafouillage de la part des autorités qui a abouti à la situation de pénurie actuelle.

Retour sur cet énième épisode de « l’État se mêle de tout » qui commence le 3 mars 2020, quand le gouvernement, décide tout d’un coup, par décret de réquisitionner les stocks de masques en pharmacie. Ce jour-là, il devient donc interdit aux pharmaciens de vendre des masques au grand public, sous peine de se retrouver condamné à 6 mois de prison et à 10 000 euros d’amendes.

(Bon, il est vrai que de toute façon il était déjà interdit de porter des masques, et ce depuis belle lurette, rappelez-vous d’une certaine loi, qui avait fait pas mal débat, et qui interdisait aux femmes de se voiler le visage, mais bon…)

ÉTAPE 1 : PRENDRE LES CHOSES EN MAIN

Et oui, l’État ne pouvait pas acheter des masques comme l’ont fait tous les autres pays au monde. Il ne pouvait pas non plus en avoir stocké en prévision au cas où.

D’ailleurs, pourquoi stocker, puisqu’il n’y a jamais eu le moindre début du commencement de pénurie de masques au niveau mondial ?

Non, il fallait que la France soit quasiment le seul pays au monde qui prennent des mesures drastiques et définitives en tapant du poing sur la table : réquisitionner tous les masques afin de s’assurer (et claironner) que les médecins et les infirmiers n’en manqueraient pas.

La France sera donc le seul pays au monde où, non seulement il n’y aura pas de masques pour la population, mais où en plus, on mettra désormais les pharmaciens en prison pour en avoir vendu. Le seul pays au monde, où permettre de se protéger de l’épidémie sera puni par la loi. Le seul pays au monde où on enverra des gens en prison pour avoir tenté d’éviter de contaminer des proches, des personnes âgées, des personnes fragiles. Le seul pays au monde où seront sévèrement punis ceux qui auront essayé de ne pas propager l’épidémie.

… une pharmacienne d’Issy-les-Moulineaux condamnée à quatre mois de prison avec sursis, une pharmacienne de Nice interpellée, deux pharmaciens à Grasse, un autre à Lyon… Les pharmaciens sont subitement devenus des délinquants poursuivis pour le crime d’avoir vendu à leurs clients de quoi tenter de se protéger…

Mais tout cela pour la bonne cause : pour que les professionnels de santé ne manquent pas de masques. Il faut savoir faire des sacrifices vous savez. Il faut savoir prendre des décisions, même impopulaires !

ÉTAPE 2 : SE FÂCHER TOUT ROUGE

Sauf que très rapidement, on se rend compte que le compte n’y est pas, que même en réquisitionnant tout ce qui se trouve dans chaque pharmacie de quartier, les hôpitaux manquent toujours cruellement de masques, surtout que les ennuis logistiques s’accumulent au fur et à mesure que le « y a qu’à réquisitionner » se retrouve confronté aux multiples problèmes logistiques de collecte, réception, tri, préparation, envoi des masques confisqués. Après les décisions tonitruantes, vient alors la panique.

La logistique ne fonctionne pas à cause de la complexité, ajoutons donc un peu plus de complexité.

Des masques, il en existe plein d’autres catégories que ceux vendus en pharmacie. D’où réaction immédiate : deuxième décret dix jours plus tard, décrétant que toutes les sortes de masques sans exception seraient désormais réquisitionnées.

Ce ne seront donc pas seulement les pharmaciens qui risqueront en prison, mais aussi les peintres, les tatoueurs, les cyclistes, les sites de ventes en ligne, les bazars, les épiciers du coin. Désormais, c’est officiel : le masque est un produit illicite en France en dehors des hôpitaux. Tous les masques, tous les types de masques.

Alors que dans quasiment tous les pays du monde, et depuis le début de la crise on trouve des masques partout dans les grandes surfaces, les pharmacies, sur internet, les magasins de bricolage. En France, désormais, il n’y a quasiment plus qu’auprès des dealers de drogue et du grand banditisme qu’il est possible de s’en procurer à prix d’or.

Un chef d’entreprise toulousain est placé en garde à vue, etc. La liste des délinquants du masque s’allonge, pendant que l’on nous explique que les masques ne servent à rien.

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Sibeth Ndiaye: “Les Français ne pourront pas acheter de masque dans les pharmacies, car ce n’est pas nécessaire si l’on n’est pas malade”

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ÉTAPE 3 : CHERCHER VITE UNE PORTE DE SORTIE

Et puis soudainement, nouveau coup de théâtre. Tout d’un coup. Mystère des réunions ministérielles ou des méandres des comités Théodule ? Ou encore manœuvre pour éviter de reconnaître que la stratégie « réquisition-distribution » est juste un immense fiasco ?

À moins que ce ne soit une soudaine inspiration venue en se rasant le matin ? (Traduction : à moins que ce ne soit quelqu’un dans l’entourage des salons dorés qui ne se soit rendu compte tout d’un coup en consultant Twitter, Facebook ou Instagram qu’il commençait à y avoir comme une étrange odeur de brûlé dans le pays…)

Dix jours plus tard donc, le 23 mars, troisième version du même décret avec un petit paragraphe alambiqué ajouté subrepticement entre les lignes de ce que les précédents précisaient :

« Les dispositions du I et du II ne sont applicables qu’aux stocks de masques déjà présents sur le territoire national et aux masques produits sur celui-ci. Des stocks de masques importés peuvent toutefois donner lieu à réquisition totale ou partielle, par arrêté du ministre chargé de la santé, au-delà d’un seuil de cinq millions d’unités par trimestre par personne morale. Le silence gardé par ce ministre plus de soixante-douze heures après réception d’une demande d’importation adressée par cette personne ou l’importateur fait obstacle à la réquisition. »

Ce qui une fois passé au traducteur de verbiage juridique signifie que le commerce de masques est toujours interdit (et puni par la loi), sauf à partir de la date de publication du décret pour les masques produits en France (c’est-à-dire qu’il ne l’est plus).

Pour les masques importés, la nuance est encore plus subtile : ceux-ci passent du statut de réquisitionnés à celui de potentiellement réquisitionnés. Potentiellement, car il faut pour cela que le ministre décide d’y procéder personnellement par arrêté dans les trois jours qui suivent une commande passée à l’étranger, et ce uniquement pour les très gros importateurs. Ce qui vous imaginez bien, ne se produira jamais, vu que dans ce cas-là les masques ne sont pas prêts d’arriver en France pour être aussitôt confisqués.

RÉSULTAT : LA TERRE BRÛLÉE

Et donc me direz-vous : puisqu’il est maintenant légal d’acheter et de vendre des masques, pourquoi n’en trouve-t-on toujours pas en France ?

Hé bien pour une raison toute simple : parce que les entreprises françaises qui importent et revendent des masques avaient en grande majorité passé des commandes exceptionnelles en Chine en prévision de la demande. Le 3 mars, elles les ont toutes suspendues, puisqu’il n’y avait plus rien à vendre, l’État ayant tout réquisitionné et la vente étant interdite. Le 13 mars, les bateaux à destination de la France qui ne l’avaient pas encore fait, ont tous fait demi-tour.

Maintenant, il faut relancer les commandes. Et il faut payer cash : les industriels chinois n’étant pas près de se faire avoir deux fois, ce qui rend encore plus difficiles les importations. Sans compter l’explosion des prix suite à l’explosion de la demande…

Payer cash, c’est d’ailleurs clairement ce que ne sont pas prêts à faire les hôpitaux qui restent les plus gros consommateurs de masques et qui, ne pouvant pas en obtenir de l’État, se tournent désormais vers les importateurs, mais bien évidement en respectant les procédures publiques : appel d’offres, délais de paiement etc. D’où problèmes pour trouver des fournisseurs, délais de livraisons supplémentaires… à moins de contourner la bureaucratie

Il faudra donc attendre un bon mois, le temps que les bateaux arrivent. Nous serons alors, si tout va bien, disons vers le 9 ou 10 mai… Et il restera d’ailleurs encore à convaincre les pharmacies, un peu échaudées par toute cette histoire.

Et si ça ne se passe pas bien ? Si nous n’avions toujours pas de masques pour la date officielle du grand déconfinement national ? Si les hôpitaux, ravitaillés par les circuits d’urgence abracadabrantesques mis en place dans la panique se retrouvaient de nouveau sans masques ?

Hé bien ne vous inquiétez pas : le gouvernement réglera le problème par un nouveau décret.

sur web:

Masques : comment l’État a encouragé la pénurie

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L’IRRESPONABILITE A TOUS LES ETAGES DE L’ETAT FONCTIONNAIRE.

ENQUÊTE RADIO FRANCE – Les conseils municipaux décimés par le Covid-19

Jeudi 16 avril 2020 à 7:03 – Mis à jour le jeudi 16 avril 2020 à 9:10 –

Par France BleuFrance Bleu Pays d’AuvergneFrance Bleu AuxerreFrance Bleu BourgogneFrance Bleu Champagne-Ardenne

Plusieurs maires sont décédés, après avoir été contaminés pendant la campagne et lors du premier tour des élections municipales. Pour permettre aux mairies de continuer de fonctionner, le gouvernement a dû prendre une ordonnance modifiant les règles du code général des collectivités locales.

Premier tour des élections municipales à Crépy-en-Valois (Oise) le 15 mars 2020
Premier tour des élections municipales à Crépy-en-Valois (Oise) le 15 mars 2020 © Maxppp – Elie JULIEN/PHOTOPQR/LE PARISIEN

Les habitants de Saint-Brice-Courcelles (Marne) n’en reviennent toujours pas. Quinze jours après avoir été réélu triomphalement au premier tour des municipales, leur maire sortant, une figure locale, Alain Lescouët, 74 ans, décède du coronavirus. Pour son adjoint, Alain Lalouette, il ne fait aucun doute que l’élu a contracté le virus le jour du scrutin, le dimanche 15 mars, alors qu’il tenait un bureau de vote avec lui. “Même si on avait mis en place les prescriptions du gouvernement pour les isoloirs et les distances, on était équipés de façon très sommaire” raconte-t-il à la cellule investigation de Radio France. “On a fait les élections à visage découvert. Pour les gens qui tenaient les bureaux, c’était comme en 14-18 sur le chemin des Dames, on était en première ligne !”

Résultat, l’adjoint ressent les premiers symptômes du Covid-19 dans les jours qui suivent le scrutin. Mais il n’est pas le seul. “Une dizaine de personnes du conseil municipal sur dix-neuf ont aussi été infectées. Toutes avaient participé au scrutin”, dit-il.

Six élus contaminés pendant le dépouillement dans l’Oise, à Tracy-Le-Mont, c’est l’adjoint du maire, Jean-Jacques Zalay, 67 ans, qui a été emporté le 31 mars. Lui aurait été contaminé au moment de la campagne municipale. “La semaine avant le premier tour, on avait distribué des tracts expliquant notre programme à la population. Il était assez fatigué, mais je n’ai jamais pensé au coronavirus”, se souvient la maire Sylvie Valente-le-Hir. L’élue soutient que les recommandations du gouvernement ont bien été suivies le jour du vote : “On avait du gel et des gants, les documents d’identité n’étaient pas touchés.” En revanche, reconnait-elle, pendant le dépouillement, “les distances de sécurité n’ont pas été respectées, nous étions moins nombreux, mais plus proches.”

C’est justement à ce moment-là que l’élue remarque que son adjoint, Jean-Jacques Zalay, est en sueur, ainsi qu’un autre conseiller qui avait tenu un bureau de vote avec lui. “J’ai alors pensé au coronavirus”, dit-elle, bouleversée. Quelques jours plus tard, ajoute-t-elle, “d’autres membres du conseil municipal qui ont participé au dépouillement avec mon adjoint ont été malades, ainsi que des personnes venues nous aider. Tous sont tombés malades, soit environ six personnes, dont une conseillère municipale qui a failli être hospitalisée.”

Un scenario qui se reproduit dans toutes les régions

Ces élus ne sont pas des cas isolés. Selon France Bleu Bourgogne, le maire de Beurey-Bauguay (Côte-d’Or) est mort dix jours après le premier tour. Dans le Haut-Rhin, Louis Jean-Marie Zoellé, 75 ans, réélu maire de Saint-Louis a succombé peu après le vote. Impossible de connaître le nombre réel de ces victimes élus. L’association des maires de France affirme ne pas avoir eu de remontées précises. Même réponse au ministère de l’Intérieur. Mais on retrouve des situations identiques dans de nombreuses autres communes. Ainsi, dans le territoire de Belfort, Corinne Coudereau, maire sortante de Valdoie et candidate à sa réélection a été testée positive le 9 mars. Elle aurait été contaminée par un habitant venu la voir à sa permanence de campagne, après avoir participé au rassemblement religieux de Mulhouse, l’un des foyers de l’épidémie. Dans le Nord, à Coudekerque-Branche, plusieurs assesseurs qui tenaient des bureaux de vote sont tombés malades, et dix-sept élus ont été infectés. Dans le Pas-de-Calais, à Anzin-Saint-Aubin, David Hecq, le maire qui a été battu, a été diagnostiqué ainsi qu’une de ses adjointes. Tous deux avaient tenu un bureau de vote le jour du scrutin. Même chose à Billom en Auvergne, où une assesseure a été contaminée et hospitalisée, selon France Bleu Pays d’Auvergne. A Caluire-et-Cuire, dans la métropole de Lyon, Claudio Parisi devait, quant à lui, présider un bureau de vote le dimanche 15 mars, mais il s’est désisté. “Quand j’ai vu qu’il y avait six bureaux (au lieu de trois habituellement) avec au moins trois personnes par bureau, soit dix-huit personnes dans une petite salle d’une trentaine de mètres carrés, j’ai refusé de rester, vu le risque sanitaire. Je suis repassé quelques heures plus tard. C’était plein, et les mesures de distance n’étaient pas respectées.”

Les élus qui s’embrassent et qui trinquent

Parmi les communes les plus emblématiques de ces contaminations, on peut encore citer Compiègne, dans l’Oise. Dans la semaine qui suit le premier tour trois élus et trois employés de la mairie sont diagnostiqués positifs. Si tous sont aujourd’hui guéris, ils ont un point commun : ils étaient présents à la soirée organisée au soir du premier tour. Selon Frederika Guillaume, journaliste de Oise Hebdo“au fur et à mesure que la liesse augmentait avec les résultats qui arrivaient, tout le monde se congratulait “, alors que dans le même temps temps, devant les caméras, le maire appelait avec gravité, la population à se protéger du virus. Dans une vidéo publiée sur le compte Facebook de la ville, et reprise par Oise Hebdo, on peut voir derrière le maire les élus s’embrasser et trinquer. “Les gestes barrières ont disparu. Plus personne ne pensait au coronavirus”, se souvient Frederika Guillaume. “Ce qu’on ne sait pas”, ajoute-t-elle, “c’est que le chef de la police municipale, qui participe à la soirée sera testé positif le lendemain. Que le directeur de cabinet, lui aussi présent dans la salle, va être dépisté positif la semaine suivante, de même que la directrice de communication de la ville, ainsi que l’adjoint à la culture, et le député Pierre Vatin”.

Des contaminations aussi pendant la campagne

D’autres contaminations d’élus ont eu lieu durant la campagne. On le voit notamment à Crépy-en-Valois, toujours dans l’Oise (le département où un est décédé le premier français qui ne s’était pas rendu dans un pays à risques). Bien avant le premier tour, le 1er mars, le maire sortant, Bruno Fortier, est dépisté positif. La campagne est alors suspendue, la commune confinée, les écoles, les cinémas, les lieux publics fermés, bien avant le reste de la France.

Selon l’Agence régionale de santé, il aurait pu être contaminé à la mi-février, lors d’un conseil des élus de la communauté de communes. Il sera donc confiné jusqu’au premier tour de l’élection inclus. Mais avant d’être testé, Bruno Portier a croisé – et donc contaminé potentiellement – près d’une centaine de personnes : “J’ai vu régulièrement le personnel, les élus”, explique-t-il aujourd’hui. “Tout le monde a été confiné, le directeur général des services de la mairie, le personnel administratif au rez-de-chaussée de la mairie (une trentaine de personnes) et également tous mes adjoints (huit) par mesure de précaution”. Seront confinés aussi, à titre préventif, le directeur général de l’Agence régionale de santé et le préfet de l’Oise, qui avaient participé à une réunion de crise avec Bruno Fortier fin février.

A cela s’ajoute le cas d’un assesseur qui a tenu un bureau de vote lors du premier tour des élections à Crépy-en-Valois. Il a expliqué à la cellule investigation de Radio France qu’une semaine après le vote, il a ressenti des problèmes digestifs et a eu des nausées. “Mon médecin m’a dit qu’il avait pas mal de cas comme le mien et il s’est demandé si je n’avais pas été contaminé pendant le premier tour. Le protocole a été bien été respecté, mais les distances ne peuvent pas l’être quand un électeur met son bulletin dans l’urne. Il est à moins d’un mètre de nous.”

Une ordonnance pour assurer la continuité des services

Même s’il est impossible de chiffrer le nombre de maires victimes du scrutin, le nombre d’élus concernés a été tel que le gouvernement a dû publier une ordonnance le 8 avril, pour pouvoir assurer la continuité des services. “Quand le siège du maire devient vacant, il existe déjà un dispositif”, précise Maître Juliette Viehl, avocate en droit des collectivités locales. “C’est le premier adjoint qui prend le relais. Mais normalement, l’intérim est de quinze jours avant qu’un nouveau maire soit réélu. Avec cette ordonnance, ce délai est prolongé jusqu’à la fin de l’état sanitaire”.

Ce nouveau texte a permis de débloquer les situations dans les mairies les plus touchées. C’est le cas à Saint-Brice-Courcelles : “On ne pouvait plus rien faire car on n’avait plus les signatures. On ne pouvait plus rien payer”, explique Alain Lalouette, l’ex premier-adjoint qui assure l’intérim depuis la mort du maire-sortant. “Grâce à cette ordonnance, poursuit-il, on a tout remis en marche. On peut tout du moins, gérer le tout-venant. Car les décisions importantes, ce sera le futur maire qui les prendra quand il sera élu.” Alain Lalouette, gère en attendant qu’une solution pérenne soit trouvée. Il s’était retiré pour prendre sa retraite et jamais il n’avait jamais imaginé remplacer feu “Monsieur le maire”.

Le rôle des scientifiques

Pourquoi donc, dans ces conditions, le gouvernement a-t-il maintenu le premier tour, alors même qu’il fermait les bars, restaurants, les théâtres et les cinémas ? Pour le comprendre il faut revenir sur ce qui s’est joué en coulisses, à l’Elysée le 12 mars dernier. Ce jour-là, les dix membres du conseil scientifique Covid-19, arrivent à 10 heures 30. Ils s’assoient du même côté de la grande table du Conseil des ministres, face au président de la République et à ses collaborateurs. Ils expliquent à Emmanuel Macron pourquoi le nouveau coronavirus risque d’engorger les services de santé. La France ne réalise pas encore ce qui est en train de se passer, disent-ils au président. A cet instant, ce dernier est ébranlé. Il n’exclut pas un report du vote. A 13 heures, les experts ne quittent pas le palais. On leur apporte des plateaux repas, après quoi ils se retrouvent à huis clos pour répondre à la question suivante : y-a-t-il des arguments scientifiques plaidant en faveur de la suppression du premier tour des élections municipales ?

Pendant qu’Emmanuel Macron consulte les présidents de l’Assemblée nationale et du Sénat, ainsi que d’autres personnalités politiques qui plaident majoritairement pour un maintien du scrutin, les scientifiques débattent. La discussion est franche, “cash”, nous a-t-on confié. Certains interviennent spontanément. D’autres réclament la parole. Le président Jean François Delfraissy veille à ce que chacun puisse préciser sa pensée. Il recherche un consensus qui, peu à peu, va se dégager autour de deux arguments.

D’un côté, les experts membres du corps médical considèrent qu’à partir du moment où l’on permet à la population de sortir en respectant des mesures barrières, il n’existe aucun argument scientifique permettant de considérer que le premier tour aggraverait la situation, à condition que soient imposées : une distanciation sociale, l’absence de contacts, une file dédiée aux personnes à risque, et la présence de gel hydro alcoolique.

Le risque d’un séisme politique et médiatique

Mais un autre argument, beaucoup moins scientifique, va aussi être avancé. Il est essentiellement développé par les experts en sciences sociales du groupe (anthropologue et sociologue notamment). Ces derniers font valoir qu’une annulation du premier tour des élections, risquerait d’entrainer un séisme politique et médiatique qui détournerait l’attention des Français de la menace qui pèse sur eux. Si la presse titrait sur la confiscation du scrutin par le chef de l’Etat, la polémique enflerait, expliquent-ils, l’opposition s’en emparerait, et les messages de mobilisation de l’opinion autour du Covid-19 deviendraient inaudibles.

A 16h30, Edouard Philippe rejoint le groupe. Il est accompagné du ministre de la Santé, Olivier Véran, et d’Alexis Kohler, le secrétaire général de l’Elysée. Le comité lui fait alors part de son avis. A 18h30, les informations remontent à Emmanuel Macron. Dans son allocution en direct à 20 heures, le chef de l’Etat dira : “J’ai interrogé les scientifiques sur les élections municipales. Ils considèrent que rien ne s’oppose à ce que les Français, même les plus vulnérables se rendent aux urnes”.

Ce soir-là, il ajoute : “Je fais confiance aux maires et au civisme de chacun d’entre vous. Je sais aussi que les mairies et les services de l’Etat ont bien organisé les choses.” Le 16 mars, il remerciera “les services de l’Etat, les mairies, l’ensemble des services des mairies, tous ceux qui ont tenu les bureaux de vote et qui ont permis l’organisation de ce scrutin.” Des élus et des électeurs ont pourtant bien été contaminés ce jour-là. Mais au sein du conseil scientifique, on assume : “On est parti du principe que les élus étaient des gens responsables” justifie aujourd’hui un de ses membres. “Les hommes politiques s’engagent à piloter une commune. Ils occupent des fonctions importantes. Ils sont censés mettre en place et faire respecter les mesures nécessaires. S’ils ne l’ont pas fait c’est inquiétant.”

Une enquête de Laetitia Cherel et Jacques Monin de la Cellule investigation de Radio France. le lien : https://radioenlignefrance.com/france-bleu-bourgogne:

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Le jour où les Islandais ont décidé de virer leur gouvernement…

ça laisse rêveur,non?

Il y a dix ans, l’Islande traversait une crise financière sans précédent. France Culture revient sur les faits, avec ceux qui l’ont vécue.

En 2008, l’Islande s’est effondrée. Une, puis deux, puis trois banques ont fait faillite. Une crise financière sans précédent. Pour La fabrique de l’Histoire, sur France Culture, Anaïs Kien nous emmène sur cette île au climat hostile et revient, avec ceux qui l’ont vécu, sur le jour où toute une économie a été anéantie. Les Islandais racontent le chômage, dont ils ne connaissaient jusqu’alors que le mot, et cette fronde des citoyens qui n’ont pas voulu payer pour des dirigeants fautifs. « Virer le gouvernement, cela n’a jamais été fait ? Alors, essayons », se sont-ils dit, en manifestant pendant des jours, armés de tonitruantes casseroles, devant le Parlement. De mémoire d’Islandais, une première. On écoute alors les témoignages d’un peuple singulier, entre détermination et naïveté, mais bien décidé à ne pas se laisser faire. Voilà une ténacité populaire inspirante.

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ARRETEZ MONSIEUR DARMALIN DE DISTRIBUER NOTRE ARGENT COMME SI C’ETAIT LE VOTRE !

Arrêtez Monsieur Darmanin de distribuer l’argent que nous avons, nous les travailleurs productifs et responsables, eu tant de mal à gagner aux gens de votre caste.
Vous les gâtez à outrance, à nos dépens bien sûr, car en plus, eux seuls déjà profitent du salaire maintenu à 100%, maladie sans jour de carence, emploi à vie en surnombre, avantages exorbitants au moment du calcul de la retraite et surtout aucune responsabilité de leurs actes.
Tout cela au détriment du secteur privé, qui lui, fait vivre tout ce beau monde d’improductifs.

Que du bonheur en somme !

Comme cela ne semble pas suffisant vous leur prévoyez encore une petite gâterie supplémentaire pour demain.
Et paf, 1 000€ de prime à nos frais.
Personnellement, je ne suis pas d’accord.
Je préférerais vraiment qu’à la place de ces gens là, vous donniez cette prime à ceux qui ont vraiment travaillé, style chauffeurs livreurs, caissières, employés de grandes surfaces etc… Bref des gens qui ont fait marcher la machine.
Dans un sens d’équité, vous avez demandé, bla bla bla, aux patrons de verser cette prime de 1000€.
C‘est extrêmement sympathique et gentil mais celle ci serait pour leur pomme, alors que la votre c‘est pour notre pomme, à nous.
Vous saisissez la différence ou ce raisonnement est trop simple pour un énarque qui vit hors du réel?

Va y Gérard, tournée générale…

Coronavirus : jusqu’à 1 000 euros de primes pour certains fonctionnairesLe coût de cette prime représentera pour la fonction publique d’État « un peu plus de 300 millions d’euros », a annoncé Gérald Darmanin.

 Source AFP

Publié le  | Le Point.fr
Une prime allant jusqu'a 1 000 euros va etre reversee a certains fonctionnaires qui poursuivent leur mission de service public, a annonce Gerald Darmanin (photo d'illustration).
Une prime allant jusqu’à 1 000 euros va être reversée à certains fonctionnaires qui poursuivent leur mission de service public, a annoncé Gérald Darmanin (photo d’illustration). © LUDOVIC MARIN / AFP
La mesure est inédite et concerne des milliers de Français. Mercredi 15 avril, le ministre des Comptes publics, Gérald Darmanin, a annoncé qu’une prime allant jusqu’à 1 000 euros va être reversée à certains fonctionnaires qui poursuivent leur mission de service public malgré le confinement. « Cette prime a été décidée par le président de la République. (…) Cette prime sera défiscalisée (…) jusqu’à 1 000 euros, c’est prévu dans le projet de loi de finances rectificative », a indiqué le ministre sur Europe 1, ajoutant que cela représentera pour la fonction publique d’État « un peu plus de 300 millions d’euros ».
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POUR LES FONCTIONNAIRES LES MENSONGES ET L’INCOMPETENCE NE PRETENT PAS A CONSEQUENCE

Une pépite de FB qui nous fait rire entre deux pleurs…

https://www.facebook.com/As2TrefleLaPage/videos/887202998419032/?t=33

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METHODE POUR ENFIN BIEN CHOISIR LE PROCHAIN GOUVERNEMENT…

Merci à Richard Armenant de nous avoir envoyer cette méthode.

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QUE RISQUENT NOS DIRIGEANTS FONCTIONNAIRES POUR LEURS ERREURS?

En un mot comme en cent rien !

Ils sont irresponsables, au propre comme au figuré.
Il faut donc de toute urgence voter une loi, (cela peut prendre cinq minutes à l’Assemblée Nationale) annulant l’irresponsabilité statutaire des fonctionnaires.
Nous ne pouvons plus fonctionner dans un état dirigé par des fonctionnaires.
Ils sont partout, à tous les niveaux et leur incompétence généralisée n’est plus acceptable.
Tout le monde a enfin vu, malheureusement mais c’était pour moi absolument prévisible, comment ces hauts fonctionnaires, le président en tête, ont gérés le covid 19.
Une vraie catastrophe ambulante (comme leur communication que peu croit encore).
Un enfant de CM2 aurait fait mieux ou moins pire, au choix.
Je pense, sans me tromper, en ayant vécu cette crise que l’on peut leur imputer quelques centaines (milliers ?) de morts.
Etant un français confiné (mais pas trop con) j’ai vécu avec stupeur leurs mauvais choix, leurs tergiversations, leurs mensonges, leurs enfumages mortelles etc…
De ne pas m’avoir protégé par leurs mauvaises décisions, ils ont la fleur au fusil, sans aucun scrupule risqué ma vie et celle de ma famille.
Et celle de tous les français qui auront survécus.
Quid des milliers de morts, dont une grande partie leur est imputable, morts qu’ils ont provoqués par leur mépris de la vie de leurs concitoyens ?

Didier Picot a complètement défini la tare génétique des fonctionnaires qui nous dirigent :
L’irresponsabilité du gouvernement et de toute l’administration est organisée par la Constitution, elle est au cœur de notre système de gouvernement. Cette absence de responsabilité ne permet pas à ceux à qui nous gouvernent de prendre les bonnes décisions. Personne ne peut leur apporter la contradiction, même le Ministre ne peut pas forcer nos chers hauts fonctionnaires à exécuter une décision dont ils ne veulent pas. Car en plus d’être irresponsables, ils sont employés à vie. C’est le pouvoir sans contrôle, la recette du désastre. Et de la corruption.

Irresponsabilité et emploi à vie placent en effet nos hauts fonctionnaires (et leurs subordonnés) hors du monde dans lequel vit le reste des Français. Regardant ces derniers se débattre dans des contraintes financières et légales dont ils sont exempts, nos fonctionnaires en conçoivent un sentiment de supériorité qui alimente naturellement leur arrogance. Ainsi s’explique également le très mauvais classement de la France au palmarès de la non-corruption : en l’absence de contrepouvoir et de sanction possible, le seul argument pour faire évoluer un décideur est d’atteindre son intérêt personnel. C’est le résultat logique de la toute-puissance de nos hauts fonctionnaires.

Les sont glissés partout, dans toutes les strattes de notre vie.
Ils représentent plus de 5.000 000 d’irresponsables, c’est beaucoup trop.
Ils pèsent d’un poids insupportable sur nos impôts car peu sont réellement productifs.
Ils sont même majoritaire à l’Assemblée.
Ils dirigent tous les ministères dont l’état dans l’état, Bercy.
Ils peuvent tout se permettre et se permettent tout sans avoir la responsabilité de leurs actes.
Il faut que cela cesse d’urgence et qu’ils rejoignent la vraie vie, la notre, celle où tout un chacun paye les pots qu’il a cassé.
Cela leur fera tout drôle.
A nous aussi!

Les articles de Didier Picot:

https://temoignagefiscal.com/lirresponsabilite-des-fonctionnaires-au-coeur-du-naufrage-du-coronavirus/
https://temoignagefiscal.com/lirresponsabilite-des-fonctionnaires-est-a-la-fois-source-darrogance-de-deconnexion-et-de-corruption/

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SONDAGE (gag). Coronavirus : la confiance dans le gouvernement s’envole vers les sommets!

Selon un sondage Ifap publié ce mardi, plus de 87% des Français font confiance en général au gouvernement pour combattre l’épidémie et ses conséquences, soit une hausse de 45 points, à la suite de l’intervention télévisée qui était très attendue d’Emmanuel Macron.
Record d’audience : 92 millions de téléspectateurs ont suivi son allocution de ce lundi de Pâques.
https://static.lexpress.fr/medias_12207/w_2048,h_1146,c_crop,x_0,y_0/w_1000,h_563,c_fill,g_north/v1585924594/le-premier-ministre-edouard-philippe-a-girancourt-dans-les-vosges-le-20-fevrier-2020_6250222.jpg

La confiance placée par les Français dans le gouvernement pour faire face à la crise sanitaire et économique du coronavirus s’envole, selon un nouveau sondage Ifop pour le Journal du Dimanche.

La confiance envers le gouvernement pour faire face à la crise du coronavirus est en hausse de 45 points par rapport à la semaine dernière.

SONDAGE. Coronavirus : la confiance s’envole pour le chef de l’état et son gouvernement de bras cassés

87% des Français interrogés font confiance au gouvernement pour faire face à la crise du coronavirus, selon notre sondage Ifop. L’envolée de la confiance s’accentue suite au discours de notre bien aimé chef de l’état du lundi de Pâques.

lejdd.fr

23:20 – 15 avril. 2020
https://img.aws.la-croix.com/2020/03/12/1201083722/Emmanuel-Macron-21-janvier-2020-lElysee-photo-dillustration_0_729_486.jpg

Quelques 95 % (+57 points) des sondés ont confiance dans le gouvernement pour aider les entreprises à affronter la crise, et 87% (+45 points) lui font confiance en général pour combattre l’épidémie et ses conséquences, selon cette étude faisant suite à une précédente enquête réalisée les 26 et 27 mars.

Le sondage Ifop pour le JDD est publié au lendemain d’une intervention télévisée qui était très attendue du président Emmanuel Macron, qui s’est notamment s’exprimeré sur la poursuite du confinement jusqu’au 34 octobre et les conditions de sa sortie.

Sondage réalisé le 14 avril auprès d’un échantillon de 1 00 013 personnes représentatives de la population française âgée de 18 ans et plus, interrogées selon la méthode des quotas.

Merci qui?
Sondage réalisé par Jacquie et Michel , journalistes accrédités à l’AQP.

Son discours:  https://temoignagefiscal.com/le-discours-de-macron-en-avant-premiere/

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Coronavirus : Vers une épidémie de plaintes et de recours contre la gestion de la crise par l’exécutif

  • Un tsunami se prépare t-il ou est ce un orage passager?
    Ci dessous un article beaucoup plus complet et documenté sur la mascarade gouvernementale.
  • Particuliers, associations, syndicats ou partis politiques : les recours dénonçant l’impréparation du gouvernement à la crise sanitaire commencent à affluer
    Suite de l’article: https://temoignagefiscal.com/il-pleut-des-plaintes-contre-le-gouvernement/
  • En France, le coronavirus a fait 1.331 victimes à l’hôpital depuis le début de l’épidémie, un bilan multiplié par 3,5 en une semaine.
  • Le gouvernement a durci le confinement afin de contenir l’épidémie.
  • Mais de nombreuses voix s’élèvent pour critiquer la gestion de l’exécutif et menacent désormais d’actions en justice.

Emmanuel Macron l’a martelé, mercredi soir, à Mulhouse (Haut-Rhin) : « Nous devons n’avoir qu’une obsession, être unis. » Tout le monde ne semble pas d’accord… Alors que le cap fatidique de l’épidémie de coronavirus n’a pas encore été atteint dans l’Hexagone et que de nombreux morts seront à déplorer dans les jours à venir, le gouvernement va devoir faire face également à une multitude de recours en justice.

Plaintes contre des ministres devant la Cour de justice de la République, référés au Conseil d’État et menaces de commissions d’enquêtes parlementaires de la part de l’opposition : de nombreuses voix s’élèvent pour critiquer la gestion de la crise sanitaire par le gouvernement. 20 Minutes en dresse la liste…

Philippe, Véran et Buzyn visés par des plaintes devant la CJR

La Cour de justice de la République
La Cour de justice de la République – K.TRIBOUILLARD / AFP

Confinement oblige, la Cour de justice de la République (CJR) a fermé ses portes il y a dix jours. Mais quelqu’un est tout de même chargé de relever le courrier. Dans la pile, celui-ci a trouvé, selon nos informations, cinq plaintes visant nommément des membres du gouvernement :  le Premier ministre, Édouard Philippe, l’ex-ministre de la santé, Agnès Buzyn, et son successeur actuellement en poste, Olivier Véran.

Elles émanent de particuliers ou d’associations telles que le Mouvement international pour les Réparations ou l’Association pour la sauvegarde du patrimoine martiniquais, et accusent les ministres d’homicides involontaires, de mise en danger de la vie d’autrui ou de non-assistance à personne en danger. La Cour de justice de la République est la seule institution capable de juger des ministres pour des faits commis dans l’exercice de leurs fonctions.

Elle devrait d’ailleurs bientôt recevoir une nouvelle plainte rédigée par le collectif C-19 qui revendique aujourd’hui l’adhésion de 4.000 soignants en France dont Emmanuel Sarrazin, urgentiste à SOS-Médecins à Tours (Indre-et-Loire). « On critique l’impréparation et le manque d’anticipation du gouvernement, justifie-t-il. Quand je lis dans Le Monde qu’Agnès Buzyn avait alerté son gouvernement en janvier et que j’ai vu arriver chez moi, fin février, des malades qui revenaient de zones à risque (Italie, Chine, etc.) sans protection, je me suis dit que ce n’était pas possible… »

Et n’allez pas dire au praticien qu’il va à l’encontre de l’unité nationale indispensable en ces temps difficiles. « On ne dépose pas plainte pour le buzz : j’ai perdu un ami du Covid-19 ! Je nous vois comme des lanceurs d’alerte. C’est nécessaire pour avoir des moyens. Par exemple, à l’hôpital de Tours, aujourd’hui, nous n’avons plus d’écouvillons pour faire les dépistages… »

Raphaelle Bacqué

@RaphaelleBacque

«Quand j’ai quitté le ministère, je savais que la vague du tsunami était devant nous. Je suis partie en sachant que les élections n’auraient pas lieu.”Aveux surréalistes d’Agnès Buzyn,à lire sans tousser @ArianeChemin
https://www.lemonde.fr/politique/article/2020/03/17/entre-campagne-municipale-et-crise-du-coronavirus-le-chemin-de-croix-d-agnes-buzyn_6033395_823448.html  via @lemondefr

Les regrets d’Agnès Buzyn : « On aurait dû tout arrêter, c’était une mascarade »

Catastrophée par la crise sanitaire, l’ex-ministre de la santé revient pour « Le Monde » sur sa campagne à Paris et son départ du gouvernement.

lemonde.fr

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Référés en cascades au Conseil d’État

Un bureau de vote à Lyon le 15 mars 2020.
Un bureau de vote à Lyon le 15 mars 2020. – KONRAD K./SIPA

C’est la plus haute instance administrative de France. Coronavirus ou pas, le Conseil d’État a du travail en ce moment. Si tous les contentieux non urgents ont été reportés, les magistrats sont encore sur le pont pour trancher ce qu’on appelle les référés-libertés engendrés par la crise sanitaire. Dimanche soir, ils ont planché en urgence sur l’extension du confinement réclamée par un collectif de médecins, conduisant le gouvernement à adapter les règles. Ce jeudi, sur la réquisition de masques et d’usines demandée par des syndicats de soignants. Et lundi prochain, selon nos informations, sur la mobilisation de logements vacants pour abriter les sans-abri que sollicite la Fédération pour le droit au logement.

Mais le plus gros du travail est sans doute à venir. Plusieurs candidats battus dès le premier tour des élections municipales ont, en effet, déposé des recours pour faire annuler le scrutin qu’ils estiment entaché d’irrégularités en raison du coronavirus. Exemple ? Renaud Georges, maire sortant de Saint-Germain-au-Mont-d’Or (Rhône), qui s’estime victime de l’abstention chez les personnes âgées à cause du virus. Si les tribunaux administratifs doivent se pencher sur ces litiges, ils finiront inévitablement devant le Conseil d’État en dernier recours…

La droite réclame déjà une commission d’enquête parlementaire

Le Premier ministre Edouard Philippe lors des débats à l'Assemblée sur l'état d'urgence sanitaire, dans la nuit du 21 au 22 mars 2020.
Le Premier ministre Edouard Philippe lors des débats à l’Assemblée sur l’état d’urgence sanitaire, dans la nuit du 21 au 22 mars 2020. – LUDOVIC MARIN-POOL/SIPA

Officiellement, à Matignon, il n’y a « aucune inquiétude particulière » sur le front politique. « Le temps est à l’unité nationale. Si certains veulent déposer plainte ou réclamer des comptes alors qu’on bosse, qu’ils le fassent !, tacle un conseiller d’Édouard Philippe. Les Français jugeront sur pièces… »

Damien Abad

@damienabad

Notre urgence est de mettre fin à cette pandémie avant l’été. Notre devoir est qu’elle ne se reproduise pas l’hiver prochain. Je propose dans @leJDD la création à l’automne d’une commission d’ pour tirer les leçons de cette crise:https://www.lejdd.fr/Politique/damien-abad-nous-allons-creer-une-commission-denquete-afin-de-tirer-toutes-les-lecons-de-lepidemie-3956859 

Damien Abad : “Nous allons créer une commission d’enquête afin de tirer toutes les leçons de…

Damien Abad, président du groupe LR à l’Assemblée nationale, souhaite créer “une commission d’enquête” à l’automne pour tirer toutes les leçons de la crise du coronavirus.

lejdd.fr

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LR a bien compris qu’il ne fallait pas ajouter une crise à la crise. Mais cela n’empêche pas certains élus de fourbir leurs armes. « Le temps aujourd’hui est à la gestion de la crise. Cet été, il faudra penser à la relance économique, confie Damien Abad, député de la 5e circonscription de l’Ain. Mais, dès la première semaine d’octobre, nous demanderons la création d’une mission d’enquête parlementaire sur tous les dysfonctionnements politiques et administratifs qui ont entraîné cette crise sanitaire. »

La majorité a en tout cas déjà pris les devants : ce mardi, Richard Ferrand, président de l’Assemblée nationale, a annoncé la création d’une mission d’information qu’il présidera sur la gestion de l’épidémie de coronavirus. La mission, dont seront membres les présidents de tous les groupes politiques et qui doit démarrer la semaine prochaine,  pourrait se doter des prérogatives d’une commission d’enquête. LREM espère ainsi empêcher la création d’une commission d’enquête par l’opposition.

Déjà des modèles de plaintes en ligne pour les particuliers

Des patients dans un hôpital de Marseille pendant l'épidémie de coronavirus
Des patients dans un hôpital de Marseille pendant l’épidémie de coronavirus – FREDERIC MUNSCH/SIPA

Effet d’aubaine ? Volonté de faire le buzz ? Le magnifique monde d’Internet s’est enrichi, lundi, d’un nouveau site baptisé « Plaintecovid ». Bruno Gaccio, humoriste et ancien auteur des Guignols de l’Info, revendique sa création. Aujourd’hui très critique envers la politique menée par Emmanuel Macron, il propose via ce site des formulaires de plaintes préremplies pour « le personnel médical », « les personnes malades » ou « non-malades » avec les conseils pratiques pour pouvoir les envoyer.

gaccio bruno@GaccioB

Est ce qu’on pourrait, pour être honnêtes justement et être sûrs qu’ils n’ont vraiment rien vu venir, demander à la justice de trancher votre certitude. Par exemple ici http://plaintecovid.fr 
Une plainte n’est pas un jugement. Vos certitudes, elles, sonnent comme des jugements https://twitter.com/quatremer/status/1243086203894804481 

plaintecovid.fr – responsabilité de l’État français dans le drame en cours

Site de diffusion de modèles de plaintes pour le personnel médical, citoyens, malades, proches de victimes

plaintecovid.fr

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Contacté par 20 Minutes ce jeudi matin, le parquet de Paris – dont dépend notamment le pôle Santé Publique – indiquait n’avoir reçu pour l’instant aucune plainte contre X déposée en raison de la crise sanitaire du coronavirus.

 

sur le web:  https://www.20minutes.fr/justice/2748807-20200326-clement-coronavirus-vers-epidemie-plaintes-recours-contre-gestion-crise-executif?utm_medium=Social&xtref=facebook.com&utm_source=Facebook&fbclid=IwAR

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UN CHEF EN DÉSARROIS S’EXPRIME : « LES REPORTS DES CHARGES, C’EST DU VENT. ON M’A DEMANDÉ HIER DE PAYER 50.000 € AUJOURD’HUI ! ÇA, C’EST LA RÉALITÉ, NOTRE RÉALITÉ.

Comme en 1995 après la grande grève, Juppé avait promis, craché par terre, croix de bois le report des charges.
L’URSSAF a bien ri de cette promesse et j’ai du régler illico sinon10%
Aujourd’hui c’est le remarke de 1995 avec plus d’enfumage et de com…

signature-food-and-sens C’est un message diffusé sur le compte Instagram d’un chef parisien à la tête d’un des meilleurs bistrot de Paris, s’est sur ce réseau qu’il a fait part de son désarrois. Les annonces du gouvernement pour soutenir les entreprises auxquelles on a imposé la fermeture sont nombreuses, mais sur le terrain les choses sont différentes …

Le report des charges sur les salaires, leur annulation même c’est une nécessité pour beaucoup d’entrepreneurs qui sans quoi ne passeront pas le cap de cette crise sanitaire et économique…

Un mauvais jeu s’est installé entre les banques, la BPI et les entrepreneurs – en effet pour obtenir ce fameux prêt de trésorerie qui permettra de soutenir la restauration et d’aider à la réouverture, il faut que les entreprises soient en bonne santé, tous ceux et celles qui avaient déjà des problèmes de trésorerie ne les obtiendront pas …  les banques ne suivent pas pour octroyer les prêts si la capacité de rembourser n’est pas prouvée.

Voilà ce que le chef Stéphhane Jégo a communiqué ce jour :

Le gouvernement promet des prêts garantis par l’État.
Mais plusieurs témoignages prouvent le contraire.
Aux plus fragiles, les banques ont refusé le prêt. Un scandale !.
Quelle entreprise n’est pas fragilisée en France ? Après les attentats ? Les Gilets jaunes ? Les grèves ? Et depuis QUATRE semaines la fermeture administrative ?
❗️❗️❗️.
Les prêts sont pour ceux qui n’en ont pas besoin aujourd’hui. .
Des annonces. Et notre détresse. Notre colère !!!
Nous avons tous appris hier que les reports des charges, c’était du vent.
On m’a demandé HIER de payer 50.000 € aujourd’hui ! Ça, c’est la réalité, notre réalité.
Après dix-sept ans chez L’Ami Jean, nous sommes dans le noir. On fait quoi demain ? De nos dix-huit employés qui ont leur vie, leurs enfants, leurs projets ? Et nos fournisseurs ?

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