Au commencement de la perte de contrôle il y a une diarrhée législative et réglementaire qui touche toute la société.
Elle est ordonnée par et au profit d’une poignée de manipulateurs pervers dissimulés derrière l’idée de démocratie.
La perversion tient au manque d’information des votants où aux informations falsifiées qui leurs sont distillées à longueur de journée, qui évidemment faussent la sincérité indispensable à la qualité du vote.
Situation le plus souvent générée par ceux-là même qui reprochent au marché libre d’être injuste du seul fait que tous n’ont pas le même accès aux informations du dit marché. C’est amusant cette dichotomie….
En ce qui me concerne personnellement, plus particulièrement trois secteurs législatifs spécifiques : le Code Fiscal, le Code de la route et le code de l’urbanisme, me nuisent gravement par leurs démentes abondances et incohérences.
Je parle le plus souvent de ceux-là étant, comme tout un chacun, enclin à dire des conneries sur les sujets que je ne connais pas très bien. Ce qui ne veut pas dire que je ne puisse pas en dire sur ceux que je connais, mais là au moins je peux être utile et éventuellement évoluer si c’est nécessaire.
Cette surabondance législative ou réglementaire transforme ceux qui sont chargés de la faire appliquer en harceleurs vis-à-vis de ceux qui sont censés l’appliquer.
Ce harcèlement prend, jour après jour, des proportions insondables et mortifères, au point que l’on se voit obliger d’aller frapper à la porte de la justice pour y voir plus clair.
Et là surprise, de harcelés on devient procéduriers si l’on en croit ce que les magistrats vous assènent, en règle générale à votre grand étonnement.
— Moi, procédurier ? Mais M. le Juge, je ne viens que chercher la vérité, prouver ma bonne foi.
— Passez votre chemin, ne venez pas encombrer les prétoires, nous avons autre chose à faire que nous pencher sur vos petits embarras.
— Mais ma vie est en jeu, mes biens, ma famille, mon travail, ma santé…
— Et alors. En quoi sommes-nous concernés ?
— Mais vous représentez la justice, à laquelle je crois.
— Continuez à croire ce que vous voulez et foutez-nous la paix, nous réfléchissons à construire une société parfaite, comme nous. Vous pouvez comprendre cela ?
— Non, pas vraiment…
Le quiproquo est lancé, que faire, que penser ?
La justice.
Elle reflète bien sûr la société au profit de laquelle elle s’exerce, indépendamment de la personnalité des magistrats et des justiciables.
Dans notre société d’opportunité, de connivence, de haines catégorielles et de vengeances personnelles, la justice exacerbe, caricature, ces attitudes.
Pourrait-il en être autrement ? Oui dans l’absolu, la justice pourrait être indépendante, représentative des grands principes et de l’universel.
Non dans la réalité, les grands principes et l’universel étant évolutifs en fonction des croyances.
Non aussi parce que contrairement à ce qu’elle s’imagine être, la justice ne dépasse pas le pouvoir qu’elle sert ou qu’elle croit devoir servir.
Nous sommes dans le monde des hommes, pas dans le monde des dieux ou des demi-dieux.
Donc pas de grande justice, juste des tribunaux, boutiques de la “conflitude”, au service du pouvoir, outils de la soumission.
Les conséquences
Notre justice se fout totalement d’être juste.
La recherche de la vérité est le dernier de ses soucis. Comment espérer la justice sans la traque de la vérité ?
Là est le problème, et je vais vous en faire la démonstration factuelle.
L’exemple. Il est un peu long et peut-être fastidieux, comme le sont toujours les aventures du voisin. Mais pour ceux qu’un sujet intéresse, un exemple en grandeur nature est essentiel. Alors pardon à ceux qui vont abandonner la lecture en cours de route, ils ont raison sans doute. Courage à ceux qui vont continuer.
Nous sommes dans une copropriété, dans laquelle je suis en conflit avec certains copropriétaires, qui n’ont jamais eu le souci de l’immeuble, mais uniquement celui de leur investissement, plus la petite idée derrière la tête de me déposséder des invendus à vil prix. Car la crise du début des années 1990 a généré des invendus importants, plus importants que ma surface financière.
Cela se passe dans l’île de Ré qui, dans le même temps, se mettait à faire la une des journaux, donc l’objet de convoitises.
Ces copropriétaires se sont acoquinés avec le syndic.
Les syndics sont toujours prêts à jouer les conflits entre copropriétaires pour assoir leur pouvoir et pérenniser leurs inutiles honoraires. Car les syndics – majoritairement — ne foutent rien, ils se contentent d’intriguer dans le dos des copropriétés avec le conseil syndical, auquel seuls les culottés osent se présenter.
De fait, le copropriétaire de base est victime d’un semblant de démocratie.
Souvent non initié, il ne lui reste plus qu’à payer ses charges sans trop savoir pourquoi et à voter comme tout le monde s’il ne veut pas que les autres copropriétaires lui tournent le dos, lui rendant la vie impossible dans l’immeuble.
Donc, attaché à la bonne marche de cette copropriété, que j’ai bâtie à La Flotte en Ré, je suis depuis des années en conflit avec ses naufrageurs.
D’abord à usage hôtelier, ce petit village piéton de 92 maisons, a subi le vol de sa clientèle par les gérants successifs. J’ai perdu la lutte contre eux.
Ensuite la copropriété m’a fait un procès pour parking inondable, en remplissant régulièrement le parking avec l’eau du réseau pour faire croire à cette farce. Aujourd’hui, sans aucuns travaux supplémentaires, ce parking n’est plus inondable !!!
Je comprends que tout cela puisse paraître louche, tellement c’est énorme.
Ces énormités qui s’imposent par leur seule masse, leur incroyable culot, sont justement le problème essentiel de notre société, en toute chose.
Donc en fait rien que de très banal.
Tout cela pour en arriver au fait qu’à l’occasion d’une AG en Mars 2019, des dispositions sont prises à la majorité, elles sont aberrantes.
Je suis empêché de parler lors de cette AG, comme à chaque AG, je quitte donc la salle, devant tous car je suis au premier rang, après avoir tenté de m’exprimer sans succès.
Je ne demande pas au Président de séance d’acter mon départ.
La copropriété me compte comme présent jusqu’à la fin de l’AG et utilise mon vote positivement pour un projet que j’ai contesté, ce que nul n’ignore.
Nous arrivons au nœud d’intérêt.
Devant le tribunal je dénonce l’AG illégale, le conseil syndical se défend en prétendant que je ne peux pas contester puisque, n’ayant pas déclaré mon départ, j’ai été compté comme votant positivement toutes les résolutions de l’AG.
Mais, j’ai un témoin, mon neveu, lui aussi propriétaire, qui est resté à l’AG et rapporte ce qui s’est passé.
Ce qu’a fait de tout cela un magistrat de La Rochelle.
Pour faire face au témoignage de mon neveu qui prouvait mon départ de l’AG et donc ma capacité à ester en justice sur le sujet, le syndicat des copropriétaires a fourni le faux témoignage d’une copropriétaire, Madame Durand, épouse d’un dentiste de Cholet. La dame Durand prétendant que mon neveu confond dans son témoignage deux assemblées générales. Nous amenons alors la preuve qu’il n’était présent qu’à une, et absent à l’autre. Comment confondre deux choses alors qu’une nous est inconnue.
Ce faux était faux, mais en plus absurde.
Enfin, les dernières conclusions du syndic le 4 Mars 2020 sont carrément diffamatoires.
Le magistrat en charge du dossier a clos immédiatement la mise en état le 5 Mars 2020. Donc il nous interdit de répondre à cette diffamation, que voici :
Comment la dame Durand peut-elle instiller un doute sur la rectitude intellectuelle de mon neveu et la mienne, évidemment sans pour autant affirmer que j’étais présent puisqu’elle sait parfaitement que j’étais absent ? Et surtout comment le magistrat peut-il se contenter de cette merde et me refuser le droit d’y répondre, tout cela pour prétendre qu’étant réputé présent – ce qu’il sait parfaitement faux – je n’ai pas le droit de contester en justice cette AG ?
Voici le jugement : https://ahp.li/be57867e6548b2b6a4a2.pdf
Les morceaux choisis :Pas mal. On remarque qu’en réalité l’attestation de Durand ne dit pas que l’attestation de mon neveu est mensongère en ce qui concerne mon départ de l’AG, elle prétend juste qu’il mélange deux assemblées générales. C’est donc le magistrat, et lui seul, sans contre témoignage réel, qui prend personnellement la responsabilité d’affirmer que je dois être considéré comme présent. Il déclare le témoignage de mon neveu faux, sans aucun contre témoignage réel. Juste sur l’idée qu’il serait malhonnête et de connivence avec moi, sans aucune preuve à ce sujet. C’est de la diffamation pure et dure. De la part d’un magistrat…
Plus loin :Puis encore :
Le mot est lâché : “relations… procédurières”
Et enfin :Ici, la doctrine qui rend esclave sans billet de retour.
La justice ne peut aller contre une majorité dite démocratique. Le monde appartient à celui qui recueille le plus de voix.
Les résolutions sont illégales sur le fond ? Peu importe puisqu’elles ont été prises par la majorité et qu’elles sont valables dans la forme – enfin…, si on veut —
C’est cette doxa qui rend inutile toute procédure lancée contre un élu qui a acheté ses voix avec votre argent, obtenant ainsi l’onction démocratique.
Ici se trouve l’explication de l’échec de la justice, son refus de chercher la vérité, le juste, de simplement entériner les décisions de la majorité.
La majorité c’est l’impunité, on comprend mieux pourquoi elle attire tout particulièrement les escrocs.
Nous ne sommes pas dans un état de droit, mais dans un état de connivences judiciaires avec la majorité, ou son idée. C’est ce qui choque si violemment.
Voilà ce que je voulais vous dire. Je crois cette explication fondamentale, et je vous prie de bien vouloir m’excuser pour la longueur du développement.
Bien à vous. H. Dumas
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