Le pouvoir est la capacité de décider. Il est étroitement lié à la recherche de la vérité sans laquelle il court le risque de se tromper.
C’est pourquoi, comme la vérité, il ne peut pas être universel. Il est au contraire ponctuel et doit être confié au plus apte à chaque décision.
En clair il appartient à chacun. Le déléguer est dangereux et la plupart du temps inapproprié.
Pourtant, lorsqu’une action suppose un regroupement sans lequel elle ne pourrait pas exister, il faut bien que le groupe constitué confie le pouvoir, qui ne peut jamais être multiple sous peine d’inefficacité.
Le pouvoir implique enfin la responsabilité du résultat des décisions qu’il prend, ce qui n’est pas une mince affaire.
Pour toutes ces raisons le pouvoir ne peut-être que ponctuel et de la responsabilité de chacun.
Pour toutes ces raisons aussi le plus grand nombre cherche à ne pas avoir à s’exposer à la difficulté extrême de rechercher en chaque situation la vérité, pour ensuite décider, et in fine assumer les conséquences de ses décisions.
C’est là que surgissent les escrocs qui se prétendent capables de décider en tout et pour tous. Ils sont là probablement depuis les temps immémoriaux de l’apparition de ces drôles d’animaux que sont les humains.
Nous sommes donc sollicités par pléthore de « charlots » qui nous proposent, ou nous imposent, leurs pouvoirs inutiles pour décider à notre place. Ils disposent de toute une panoplie de combines attractives pour nous vendre leurs salades.
Cela va du Dieu qui les conseillerait et aurait tout prévu, jusqu’à l’utopie de la garantie de leur compétence certifiée par un cachet éducatif délivré par un organisme approprié ou tout simplement par la masse de ceux qui se disent leurs copains. Enfin en dernier ou premier ressort ils ont les fusils.
Nous arrivons à l’intrigue mortelle.
L’économie, espace où le pouvoir est particulièrement inutile puisque ses moteurs devraient être la concurrence et les consommateurs, donc la séduction émotion inutile voire contraire au pouvoir. Pourtant, certains acteurs économiques cherchent constamment la stabilité et la croissance par le pouvoir, ce qui est le summum de la tricherie économique, de la corruption.
L’humanisme, qui inclut l’empathie et la charité, est aussi un espace où le pouvoir n’a pas lieu de s’exercer. Chacun de nous est dépendant des autres et leur doit personnellement assistance sous peine de se retrouver seul, donc impuissant, face aux nécessités des actions collectives qu’implique la fragilité naturelle des hommes. Pourtant, là aussi, des indélicats proposent de se substituer à la conscience de chacun pour redistribuer mathématiquement l’égalité , qui n’est qu’une aspiration, donc une pensée non divisible. Ils n’aboutissent qu’à un pillage institutionnel, sur lequel ils se servent d’abord pour n’en redistribuer qu’une infime partie, inférieure à ce qu’aurait été la redistribution naturelle individuelle.
La guerre.
Nous y voilà.
Le pouvoir ne se partage pas. Ceux qui revendiquent celui que leur conférerait la maîtrise de l’égalité haïssent ceux qui prétendent tenir le leur de l’économie, et réciproquement.
Ils se sont déclarés la guerre par procuration en Ukraine. Ils y miment un conflit d’occupation, ils y engagent en réalité une guerre totale entre les deux pouvoirs précités, qui a vocation à embraser la planète entière.
La guerre va être totale, jusqu’au risque de l’éradication du fragile animal humain.
Nous n’y pouvons rien, la séduction des escrocs sur les masses dépasse, et de loin, toute raison impliquant responsabilité et action individuelle.
La liberté individuelle va encore agonir sous nos yeux avant sans doute de revivre, puisqu’elle est la seule solution pour que naisse et prospère la vie.
Bien à vous. H. Dumas