De désastre en désastre !
La France sous Macron va de désastre en désastre. Le pouvoir en place appelle cela des réussites. Le peuple accablé reste sans réaction, comme si tout cela était inéluctable. Le dernier désastre en date est la situation en Nouvelle-Calédonie. Quelques milliers de jeunes émeutiers ont détruit l’économie de l’île. Il ne reste plus un supermarché, un garage, une école debout. On apprend que cette offensive des jeunes kanaks de Nouméa était organisée. Le gouvernement ne se doutait de rien. Félicitations pour les services de renseignement.
Dans un pays où plus rien ne marche, on ne peut être surpris de tels évènements. L’aveuglement des élites françaises est inhérent à leur composition. Les élites traditionnelles sont composées de médecins, d’ingénieurs et d’avocats. Une partie d’entre elles accèdent au pouvoir et y font valoir leurs qualités intellectuelles et humaines. Avec plus ou moins de bonheur, mais au moins avec des chances de réussite. Depuis l’instauration de la Ve République, elles ont été remplacées par des hauts fonctionnaires sortis de l’Ecole nationale d’administration. Ils ne savent rien faire d’autre que des règlements. Lesquels sont le plus souvent incompréhensibles pour le peuple. Tout se passe donc entre fonctionnaires et fonctionnaires. Le voilà, le changement de peuple !
Il faudrait bien sûr « changer de logiciel », selon la formule à la mode. Mais ceux qui la préconisent ne savent pas ce qu’il faudrait y mettre. On a le sentiment que leur cerveau est paralysé. Ils peuvent répéter des formules, mais non penser. L’intelligence artificielle ne suppléera pas cette carence. Elle ne peut que fournir un mélange des idées existantes. Elle ne peut faire mieux, car ceux qui la nourrissent sont contraints de ramasser ce qui traîne un peu partout et d’en faire une présentation ordonnée. Les journaux par exemple ont peur d’être pillés par le nouveau mécanisme. C’est dire que la bouillie qu’on va nous servir ressemblera de très près à ce que nous ingérons quotidiennement.
La pensée libre s’est réfugiée dans de petits cercles confidentiels et n’en sort pas. Ils publient des articles et des opuscules que seule lit une petite frange d’individus cultivés, à l’esprit non formaté, et qui, lecture faite, s’en vont vers une sieste bien méritée après de si lourds efforts. Inutile de préciser que ce tableau n’incite pas à l’optimisme. Mais l’espèce humaine a ceci de particulier qu’elle a toujours sû se tirer des situations les plus compliquées. Souvent d’ailleurs après de terribles drames et de lourdes pertes. Mais avec un succès final quand même. Et nous y voilà, la partie commence !
Bon, il va falloir se retrousser les manches, comme on disait à la Libération. Je me souviens que sur les marchés, on vendait des clous, marchandise inconnue dans les temps de paix. Mais quand tout est détruit, le clou est le bienvenu. Reconstruire, tel est l’objectif que nous devons atteindre. Mais nous n’y parviendrons pas tant que nous ne nous serons pas débarrassés des ruines du système actuel, qui nous encombre et nous paralyse. Le poids le pire est celui du système social. Il n’a plus rien de social, mais tout de tyrannique. Le maître mot de la législation sociale est la « contrainte ». Il s’agit d’un bout de papier que vous délivre un huissier et qui vous indique ce que vous devez payer. Mais ce n’est pas une simple facture. C’est quelque chose d’assez proche d’un mandat d’arrêt. Vous pouvez le contester, mais en cas d’échec de votre tentative, ce bout de papier « a les effets d’un jugement ». Oui, vous avez bien lu, un jugement. Voilà ce qu’est devenue la justice dans notre pays : le règne comminatoire des bouts de papier.
Ne parlons pas des écoles, ces vastes garderies où nous mettons nos enfants afin qu’ils n’y apprennent rien. Ne parlons pas des hôpitaux, où un gros tiers du personnel est composé de fonctionnaires qui empêchent les médecins de soigner. Ne parlons pas de l’Assemblée nationale, qui donne doit à une écharpe tricolore qu’on peut même garder aux toilettes afin de ne rien perdre de sa dignité, ne parlons pas du Sénat, dont les élus bénéficient d’une retraite par capitalisation à laquelle n’ont pas droit les manants qui constituent le peuple français. Ne parlons pas … En fait ne parlons de rien, car tout est à changer. Mais c’est le propre de toute période révolutionnaire, qui survient quand on n’a pas réussi à faire le moindre changement.
Alors voilà, amis lecteurs, j’arrête ici ma complainte. Elle se suffit à elle-même et aux besoins de notre pays. Notre merveilleux pays que que des crétins ont réussi à polluer de leurs inepties. Je peux prédire qu’en cas d’échec du changement, les choses se passeront mal, jusqu’à ce qu’enfin le patriotisme et la sagesse prévalent. Préparons-nous donc dans l’espérance comme le disent les croyants. Après tout, espérer n’a jamais fait de mal à personne. Alors espérons gaiement !
Claude Reichman
Attention que l’espérance ne devienne un délit