Un mensonge collectif dévastateur

Se demander si l’on ne comprend rien ou si l’on est le seul à comprendre est vertigineux et générateur d’angoisse, dans les deux cas.

Je pose ma pensée :

Nous sommes en démocratie, les élus sont donc choisis par la population. Quand bien même de gros mensonges seraient servis aux électeurs, ils ont suffisamment d’informations provenant de différents horizons pour ne pas être totalement victimes de ces mensonges. Donc, ils disposent, incontestablement, des élus qu’ils se sont choisis.

Ce que j’observe :

Où que l’on se tourne, lorsqu’il est question de politique, tous font mine de croire que les élus seraient les responsables de la politique du pays. Cela est en totale contradiction avec la réalité, les élus ont été mis en place par les électeurs, de ce fait ce sont bien les électeursqui font la politique du pays, qui en sont responsables, et non les élus.

Ce que cela change :

Tout. A quoi sert, en effet, de se poser la question de savoir si truc ou machin ferait différemment de celui qui est élu ? Puisque ce n’est pas celui-là qui décide, mais la population en l’élisant ou en le virant.

La réalité, celle que l’on fait semblant de ne pas voir :

Si l’on regarde les choses en face, si l’on ne s’invente pas cette idée stupide de « l’homme providentiel » qui ne rime à rien, il est aisé de percevoir que, majoritairement, les français ne souhaitent pas prendre en main leur destin personnel. Ils ne souhaitent pas être responsables de leur propre vie.

Peu leur importe celui pour lequel ils votent, du moment qu’il accepte de jouer le jeu, de faire comme s’il allait régler leurs difficultés individuelles.

Il est incontestable que les « problèmes » de ce pays ne sont qu’une juxtaposition de problèmes personnels que, majoritairement, ses habitants ne souhaitent pas régler eux-mêmes. Je veux parler de la santé de chacun, de sa retraite, de sa recherche de travail, de ses revenus, de son bonheur, de ses malheurs, de ses responsabilités d’homme en règle générale.

Ce mensonge collectif est impressionnant, d’un côté des êtres humains qui refusent de s’assumer, de l’autre des élus escrocs qui acceptent de faire semblant d’assumer tout pour tous.

Comment cela pourrait-il marcher ? Qui peut croire que cela pourrait marcher ? Comment, à longueur d’information, cette stupidité peut-elle être colportée ?

C’est là qu’est, pour moi, le mystère.

Mais le résultat est ainsi, et la suite n’est pas difficile à prévoir.

Donc des élus, lâches et serviles, par vanité et intérêts à court terme, acceptent de laisser perdurer le mensonge. Evidemment, ils ne peuvent en aucun cas solutionner collectivement les problèmes strictement personnels des français. Ils échouent donc à cette tâche.

Mais, après eux, se lèvent d’autres élus de plus en plus lâches et menteurs, alors que la populace, de plus en plus exigeante pour le règlement de ses problèmes, parce que de plus en plus passive et de moins en moins responsable, les plébiscite.

Ainsi, nous arrivons au bout du bout, le Front National d’un côté et le Front de Gauche de l’autre, agents ultimes du mensonge, de la démagogie, deviennent les derniers recours de cette majorité de français qui, avachis, ne veulent ni ne peuvent vivre par eux-mêmes.

Tout cela est entretenu par une propagande, issue de la population elle-même, visant à faire croire que, plutôt que de se prendre en main, plutôt que de s’assumer, il serait plus facile de« redistribuer ». Qu’en réalité, il serait légitime de prendre à ceux qui s’assument pour donner à ceux qui refusent leurs responsabilités d’hommes.

En 1939, la situation était si identique que, majoritairement, les français eurent les yeux de Chimène pour le système allemand et son meneur, cela leur a couté une raclée mémorable. La fin est toujours la même.

Le début aussi. Les hommes ne veulent pas s’accepter tels que le hasard les fait, beaux, moches, riches, pauvres, en bonne santé, malades, heureux, malheureux. Ils revendiquent ce qui leur parait flatteur, ils rejettent ce qui leur parait infamant. Ils sont prétentieux de leurs réussites et irresponsables de leurs échecs.

Alors que leur destin d’homme n’est que de faire face, dans le malheur et dans le bonheur, seul, définitivement seul. Faire face, rien de plus.

Nous en sommes loin, par contre nous sommes très prés du bordel général que l’irresponsabilité individuelle et le mensonge collectif ambiants, relayés tout les jours par tous, vont nous coller sur le dos. Pourquoi personne ne voit cela ? Ou pourquoi tout le monde le cache ?

Bien cordialement. H. Dumas

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A propos Henri Dumas

Je suis né le 2 Août 1944. Autant dire que je ne suis pas un gamin, je ne suis porteur d'aucun conseil, d'aucune directive, votre vie vous appartient je ne me risquerai pas à en franchir le seuil. Par contre, à ceux qui pensent que l'expérience des ainés, donc leur vision de la vie et de son déroulement, peut être un apport, je garantis que ce qu'ils peuvent lire de ma plume est sincère, désintéressé, et porté par une expérience multiple à tous les niveaux de notre société. Amicalement à vous. H. Dumas

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