Tolerance

« Je suis athée, Dieu merci » ! lançait non sans humour un sceptique, renvoyant ainsi dans leurs buts les pharisiens et les harceleurs de la foi.

Mais je préfère cette réflexion de Fabrice Mottez* qui écrit « Je suis athée mais je n’en fais pas une religion ». Une élégante façon d’épingler les bienpensants qui pourfendent les croyants et s’ingénient à dénicher une fissure dans leur laïcité.

Par tous les moyens, les « religieux » de l’athéisme tentent d’imposer leur idéologie du néant en affirmant leur aversion à la foi.

Il s’agit bien d’un combat. Un combat intolérant qui n’est pas celui de la laïcité bienveillante mais celui du nihilisme contre la foi, engagé au nom d’une pseudo-tolérance.

La laïcité est par nature une arme défensive. Elle est la sauvegarde du droit positif national, maître de la loi, et de la foi individuelle. Elle ne devient arme de combat que lorsqu’une religion oppose ses propres préceptes au droit positif national. C’est le cas de l’Islam.

Ce qui nous choque dans la Charia c’est sa volonté d’imposer la « loi de Dieu » telle qu’elle résulte de préceptes ni choisis, ni acceptés, ni décidés par une instance humaine.

Nous refusons qu’une croyance nous soit imposée par la loi. Mais nous exigeons simultanément que la loi respecte nos croyances. C’est là tout le fondement de la laïcité.

La laïcité peut être défensive ou offensive.

La première est une sauvegarde. Elle s’applique par exemple au droit à la caricature. Là, sous réserve de diffamation, tout est possible dès lors qu’il s’agit de la libre expression d’un droit qui n’impose à personne aucune contrainte.

La seconde est conquérante. Elle concerne par exemple l’euthanasie.

L’euthanasie met en cause le principe fondamental de la création. Personne n’est donc en droit, puisqu’il s’agit d’une question de foi, de porter atteinte aux convictions intimes des croyants en imposant par un texte la possibilité de tuer légalement.

Il est possible que l’univers soit le résultat du hasard. Ou celui de la création. Personne n’en sait rien. Ce que l’on sait en revanche, c’est que toutes les civilisations considèrent la vie comme sacrée et que la loi votée pour régir les rapports sociaux n’est pas sacrée.

La loi civile ne saurait donc se fonder sur aucun principe métaphysique – même non exprimé – pour en tirer les conséquences d’un comportement social.

C’est ce que tente d’imposer la loi sur l’euthanasie qui sous-tend que la vie est le résultat du hasard. C’est ce qu’avait évité la loi Léonetti. Il faut persévérer dans cette voie.

Bayrou a raison de vouloir scinder le texte sur la fin de vie en deux parties distinctes concernant l’une les soins palliatifs et l’autre le suicide assisté.

Il y va du respect de la loi sur la laïcité et de son esprit de tolérance.

*Fabrice Mottez « Patiences et feux du soir » page 56- Ginkgo éditeur 2024

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5 réflexions sur « Tolerance »

  1. Monsieur MARCHAND
    pourrait-il m’indiquer
    qui est réellement
    le PREMIER AUTEUR EN DATE
    de cette formule : « Je suis athée, Dieu merci ! »,
    parfois réécrite en : « Dieu merci, je suis athée » ?

    La question vaut d’être posée
    puisque, selon les sources (dont plusieurs dictionnaires de citations),
    on la prête tour à tour (et sans références exactes) à :

    Lichtenberg,
    Ernest Renan,
    André Gide,
    Georges Clemenceau,
    Luis Bunuel,
    Marc-Gilbert Sauvajon,
    Miguel de Unamuno,
    Arletty,
    « un anonyme »,
    ou encore : « un orateur communiste » !

    Quel pêle-mêle !

    J’ai toujours pensé que la source la plus attestée était :
    Marc-Gilbert Sauvajon,
    puisqu’elle figure effectivement
    dans cet échange de répliques de sa célèbre comédie
    « Treize à table » :

    « Madeleine, choquée.- Vous ? Athée !
    Frédéric.-Oui, madame. Dieu merci ! »

    Pour autant, il est fort possible que cette plaisanterie soit
    la réminiscence d’un mot plus ancien.

    Qu’en conclure ?

  2. Le citoyen ordinaire est exigeant avec les autres,
    le citoyen exceptionnel est exigeant avec lui-même.
    Le vrai désordre en France c’est la justice et l’abus de pouvoir des administrations.
    Donc Pourquoi la France est en déclin != En France il n’y a pas le pouvoir mais l’abus de pouvoir et donc la faiblesse des contre-pouvoirs citoyens.
    La Société française est devenue si malhonnête que la vérité offense réellement que certains citoyens mais pas les politiques et surtout pas la presse . car Le vrai désordre en France c’est la justice et l’abus de pouvoir des administrations. Les élus pensent que les administrations sont parfaites et donc ils n’apportent aucun correctif , mais quelle naïveté . Les NAZIS le savaient quand ils sont venus en France et ils en ont abusé. et usé
    il y a la violence directe de certains fonctionnaires ou la vidéo devient une preuve irréfutable et la violence indirecte moins visible, pour ne pas dire invisible mais beaucoup plus destructrice ou les preuves ne servent à rien car même les lois sont bafouées, le pillage est permis jusqu’à la mort. Les administrations utilisent les chambres à gaz indolores, tu meurs à petit feu , la France est devenue un camp de concentration d’abus de pouvoir des administrations. Le bruit des bottes du policier français fait mal, mais par contre celui des pantoufles des administrations françaises est pire encore.

    Les peuples forts sont ceux qu’anime, dans la vie publique, l’esprit d’Union, de Respect, de discipline, et d’un comportement exemplaire des dirigeants politiques. Le comportement est plus important que les objectifs et d’ailleurs Le Général Charles De Gaulle l’avait non seulement compris mais imposé à toute son équipe ministérielle. Car sans un comportement exemplaire une nation ne pourra pas réaliser les objectifs. Un pays est cultivé non en raison de sa fertilité ou de son économie, mais en raison de sa liberté !
    Tout cela permet à la nation de présenter un corps solide, les peuples forts sont ceux qui possèdent, dans la vie privée, l’esprit d’audace et d’initiative de sorte que l’individu s’y développe et entreprend sans cesse. Les peuples qui possèdent ces qualités s’élèvent, les autres déclinent et le plus ou moins d’instruction n’a rien à y voir.

    En France il n’y a pas le pouvoir mais l’abus de pouvoir et donc la faiblesse des contre-pouvoirs citoyens.
    La France est le pays qui a proclamé les droits de l’Homme, mais pas celui qui les applique !

    En conclusion continuons à être l’arme, car; le danger ne vient pas de celui qui mord , mais par celui qui lèche car ceux qui sont neutre en situation d’injustice, ont choisi l’oppresseur administratif. La France est devenue peu à peu un pandémonium et ce n’est pas un euphémisme.

  3. Les F… n’ont rien de mieux à faire que de nous saouler avec leur loi sur l’euthanasie, le bourrage de crâne avait déjà eu lieu avec l’affaire Humbert. Le problème est que la sécu est une merde politique gauchisante qui coûte les yeux de la tête aux français pour le plus grand profit de l’immigration africaine musulmane. Les Ehpad sont des mourroirs hors de prix et on crève dans les couloirs des urgences faute de soins. L’hôpital public ressemble de plus en plus à la cour des miracles mais le franc mac ne dévit pas d’un iota ce qui compte c’est l’euthanasie, en sus du pseudo réchauffement de la planète, des vaccinations et de l’avortement. On n’est pas sorti de l’auberge avec de tels minables.

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