Vous connaissez sûrement ce roman de M Houellebecq intitulé « soumission » ; ce qui m’amène à la question suivante :
L’Etat serait-il une religion française ?
Car, il est un fait quand même tout à fait surprenant pour un observateur étranger, c’est la soumission des français à l’autorité de l’Etat ; c’est-à-dire, en fait, à son administration qui prospère sans limites ni contraintes, qui règlemente tout, tout le temps, partout, tout en dépensant avec profusion l’argent du contribuable !
Deuxième question : est-ce un choix ou une situation subie ?
Il y a deux façons d’obtenir la soumission : par le mensonge et les promesses d’une part et par la menace et les sanctions d’autre part.
Il est un fait que nous vivons dans un « monde de l’information » qui est manipulé par le biais des médias, de la publicité commerciale omniprésente, mais aussi de la propagande gouvernementale et des mensonges ; même si les dirigeants se défendent de le faire, avec des objectifs qui sont loin d’être innocents !
Et, le mensonge est une constante du pouvoir !
Il y a deux types de mensonges. Le mensonge pour dissimuler une vérité gênante et le mensonge pour influencer et manipuler la population.
Le premier a été largement utilisé par le gouvernement au moment de la séquestration des français pendant la crise du Covid.
Le second est utilisé par l’Etat et son administration afin de diffuser des messages dont le but est de conditionner la population pour justifier des interdictions, des taxes, des impôts, des cotisations et des contraintes à n’en plus finir avec, pour ceux qui voudraient résister, des sanctions en tous genres ; car le but final est bien de nous faire accepter des contraintes inacceptables !
C’est évidemment la porte ouverte à tous les excès et il ne faut jamais perdre de vue qu’un système administratif, tel qu’il existe en France, a une tendance « naturelle » à augmenter sans cesse son pouvoir et ses interventions ; surtout si la population accepte sans broncher ces contraintes et sanctions.
Il faut être aussi conscient que le pouvoir déteste les mouvements de foule incontrôlés voire incontrôlables et pour tout dire il en a peur. De ce fait, contrairement à la version officielle, la République n’a jamais rechigné à user de la répression … (les gilets jaunes mais aussi les mineurs autrefois ; ce « brave » Clémenceau ayant fait tirer sur les mineurs en grève en 1906).
Et caractéristique propre à l’Etat, il n’aime pas la concurrence et surtout il n’aime pas que l’on profère d’autres « vérités » que lui ; raison pour laquelle il n’a de cesse de vouloir contrôler et règlementer Internet !
Deux exemples, parmi d’autres, permettent de mesurer l’ampleur du phénomène :
-la politique climatique
Le mensonge, la contrainte et les sanctions y sont omniprésents !
Le discours climatique a évolué pour devenir de plus en plus oppressif. Le message initial du réchauffement climatique, qui ne cochait pas toutes les cases voulues, a laissé la place au dérèglement climatique puis à la crise, voire à l’urgence climatique ; et les fake news sont répandues intentionnellement sur les médias sans aucune retenue et surtout sans contrôle ou pire avec l’assentiment, ou pire à l’initiative, du pouvoir !
Le caractère anxiogène dans la gradation des qualificatifs est évidemment intentionnel au nom d’une idéologie climatique désormais parfaitement assimilée par une population abreuvée par plus de 30 ans de propagande intensive … sans qu’aucune preuve n’ait d’ailleurs jamais été rapportée ! !
Des subventions sont distribuées sans compter pour appuyer cette propagande, avec pour effet principal de creuser les déficits publics sans provoquer quelque amélioration que ce soit au niveau du climat. Néanmoins, imperturbablement, le pouvoir continue d’accentuer sa pression avec pour principal effet visible une dégradation constante de la qualité de vie des gens ordinaires.
Les ZFE, basées sur ce discours climatique biaisé, aboutissent à supprimer la liberté de circuler pour toute une catégorie de personnes qui, comme par hasard, sont les plus pauvres. Le contrôle technique est obligatoire, il est à vos frais, votre voiture le passe avec succès, mais finalement vous ne pouvez plus vous en servir !
Il s’agit là de décisions discriminatoires prises par des bobos urbains à forts revenus qui ne subissent bien évidemment pas les mêmes contraintes et qui, lorsqu’elles veulent se déplacer, n’hésitent pas à louer un gros SUV diesel ou mieux à prendre l’avion !
Le malus fiscal, dit écologique, sur les véhicules thermiques atteint des sommets complètement délirants. Son but est évidemment d’interdire ce type de motorisation et d’imposer la voiture électrique … contre l’avis et les souhaits de la population et surtout des moins aisés qui se retrouvent honteusement pénalisés du fait d’une politique élitiste qui ne dit pas son nom !
Du coup, les français obéissants, du moins ceux qui en ont les moyens, acceptent de jeter leur voiture en bon état …bien que la tentative d’imposer la voiture électrique semble caler devant les nombreux problèmes d’usage rencontrés ; sans compter son prix astronomique !
Pour les autres, ce sera tant pis pour eux … sauf leasing social dont l’Etat n’a pas les moyens.
Il s’agit d’une double et inadmissible atteinte à la devise républicaine « liberté, égalité, fraternité » tant mise en avant par les dirigeants puisque il s’agit à la fois d’une violation de la liberté d’aller et de venir et d’une violation, fondée sur les revenus, du principe d’égalité puisque les plus pauvres se trouvent exclus du fait de dispositions discriminatoires à propos de la constitutionnalité desquelles visiblement on ne s’est pas penché !
-des contrôles omniprésents
Désormais, nous subissons des contrôles omniprésents à des niveaux délirants par caméras et radars implantés dans les endroits les plus improbables pour tous les motifs imaginables (vitesse, ceinture, tel, distance de sécurité, les stops, les feux, le bruit, les passages à niveau, le stationnement payant) … tout en étant eux-mêmes incontrôlables.
Or, d’une part la technologie peut se tromper et d’autre part il n’y a aucun contrôle humain des données collectées !
Inéluctablement, c’est la porte ouverte à tous les abus ; abus bien évidemment niés par une administration, en roue libre, qui se sent invincible puisque, dans tous les cas, c’est la lutte de l’individu seul contre tout un système parfaitement organisé et que, dans le cadre de ce rapport de forces, l’individu ne peut pas gagner !
Il faut se rendre compte du pouvoir qui est conféré au fonctionnaire anonyme au fond de son petit bureau à l’atmosphère étriquée : pour lui vous n‘êtes rien, tout au plus un numéro et il appliquera la Loi sans trembler, et ce phénomène est aggravé avec l‘interface informatique.
D’un trait de plume, pour lequel il n’encourt absolument aucune responsabilité, votre sort est décidé et vous n’avez plus qu’à vous soumettre d’autant que les sanctions, en cas de résistance, sont souvent très fortes pour ne pas dire abusives !
Alors, on peut critiquer la Chine communiste pour sa politique de « contrôle social » liberticide mais la réalité oblige à constater que, finalement, on ne se situe pas bien loin derrière …
Fatalement, la vie, du fait de ces dérives prétendument sécuritaires et écologiques, va devenir un enfer ; sauf pour quelques bobos écolo-conscients aux revenus confortables qui pourront y échapper !
C’est la preuve flagrante que l’Etat a pour but de contrôler les populations, en utilisant autrefois la religion et désormais l’écologisme et une politique sécuritaire qui, vous l’avez sans doute remarqué, ne s’étend pas aux dealers des cités !
Alors, bien sûr, il y a quelques avantages qui sont prodigués à la populace en échange de sa soumission mais il est quand même évident que nous glissons insidieusement vers un système totalitaire.
Il est d’ailleurs curieux de constater que les technocrates ont tendance à croire qu’une réglementation autoritaire résout tous les problèmes alors que, la plupart du temps elle les amplifie.
En fait, l’administration n’hésite jamais à recourir à l’abus d’autorité, qui a le « mérite » d’éteindre la contestation, et à l’excès de pouvoir pour assoir sa domination car le but est bien de soumettre les populations.
Finalement, le constat est accablant :
L’Etat réduit sans cesse les libertés individuelles, il exerce une pression constante de plus en plus forte et étrangle petit à petit le pays et, finalement, les pauvres français n’ont pas le choix …
Ce qui amène au constat qu’il n’y a que 2 options : se soumettre ou s’enfuir !
Les résistants et les réfractaires, et tous ceux qui n’ont plus confiance, s’en vont (beaucoup vers les USA) parce qu’ils sentent bien qu’il n’y a plus rien à faire ni à espérer dans un pays qui se trouve sur une inexorable pente descendante tant économique que du point de vue des libertés, que rien ne semble pouvoir arrêter.
Ce sont évidemment les plus jeunes !
Les autres subissent mais il faut être conscient que, désormais, le citoyen honnête prend des risques à vivre en France !
Bien cordialement à tous !
Pour illustrer la « dinguerie écologique » en cours, que vous décrivez ici très bien, je me contenterai de reproduire à l’identique un témoignage personnel que j’avais déposé le 13 avril 2024 sur l’excellent blog de M. Michel Georgel (trop peu visité) et sous son billet d’alors qui s’intitulait : « Nous n’irons plus au bois… » Le voici une seconde fois :
« A quelles absurdités une prétendue défense de la Nature ne conduit-elle pas ! Savez-vous que l’on peut être accusé par une municipalité (à la fois rouge et « verdâtre ») de provoquer une « pollution par les graines » dans un cimetière, dès lors que l’on n’arrache pas régulièrement des pissenlits sur une tombe (dont le dessus est néanmoins correctement recouvert de pleine terre et de cailloutis) ? Sûrement pas ! Et pourtant, pareille mésaventure m’est advenue en 2019 (avec convocation sur place par un employé communal, leçon de morale hystérique à l’appui et obligation d’accepter un nouveau revêtement standard jugé plus « écologique » !) Des pissenlits pour une famille de libraires, quoi de plus normal ? C’était bien l’emblème de la Maison Larousse, avec la célèbre devise : « Je sème à tout vent ! »
La Bible explique bien les dérives de l’être humain, et donc un rappel de Sodome et Gomorrhe . Celui qui oubliera le passé sera condamné à le revivre. Nous y sommes !