Que peut-on espérer ?

Rien. Mais au moins, maintenant tout le monde le sait.

Ceux qui rêvent de continuer à vivre aux crochets de ceux qui inventent l’avenir n’ont aucune chance de voir leur souhait s’accomplir, puisqu’ils ont déjà dépossédé ceux-là du capital sans lequel rien n’est possible et que leur programme consiste à continuer de le dilapider.

Ceux qui rêvent de remettre la machine en route en diminuant l’impôt pour recréer le capital ne peuvent pas non plus espérer y parvenir, la population qui souffre déjà descendrait dans la rue tout casser, pour tout simplement survivre.

Ceux qui ont vraiment tout cassé sont toujours au pouvoir, rien ne laisse supposer qu’ils envisagent de l’abandonner.

Ce sont les bureaucrates, ou technocrates pour les snobs.

Une démonstration est en cours : contre eux, la démocratie ne sert à rien.

Je reconnais que le constat est décevant, révoltant, explosif.

Les bureaucrates sont objectivement soutenus par l’opinion publique, qui les hait, mais qui les adore…

Ils ont réussi le tour de force de mettre dans les esprits cette croyance absurde : la bureaucratie nous protège.

Grace au fameux camembert statistique, au dévoiement des chiffres par des algorithmes invérifiables, les bureaucrates de tout poil ont envahi — bien plus surement que les puces électroniques qui font si peur sans pourtant exister – le cerveau de l’homo-sapiens franchouillard.

Le Français croit en la bureaucratie. L’idéal social, la quête du graal, est d’être ou de devenir fonctionnaire, c’est le plus haut niveau de la bureaucratie. Notons, c’est important, que cette dernière peut se déguiser en acteur actif tout en restant au fond d’elle une bureaucrate convaincue et militante.

Le carburant du bureaucrate c’est la loi. Pas celle qui définit les bases d’une société libre, celle au contraire qui règlemente et ficelle toute activité, qui impose la bureaucratie comme gendarme de ses propres lois construites autour de ses avantages exclusifs.

Le drame est que la bureaucratie a un coût.

Ce coût n’est jamais chiffré mais il est colossal. En capital évidemment, mais aussi en temps, en blocages et paralysies diverses, en humiliation, en cynisme, en injustices, en décalage par rapport à la vraie vie, en fausses perspectives, en mensonge, en hégémonies, en abus de tout genre, finalement en esclavagisme au profit de ladite bureaucratie.

Pas de parlement : la bureaucratie est au service du prince. Un parlement : la bureaucratie est à son service. Pas de parlement, pas de prince, la démocratie est alors à son seul service.

Dans tous les cas elle est le pouvoir, qu’elle exerce à son profit et à notre détriment, tout en nous persuadant du contraire, et ça marche….

Donc, ces élections sont un coup d’épée dans l’eau, elles n’effleurent même pas le pouvoir de la bureaucratie.

Serait-il un député élu avec l’idée de faire bouger les choses, il serait bien vite digéré par la bureaucratie de l’Assemblée Nationale.

C’est cette situation qui est à la base de cette drôle de période d’immobilité que nous constatons aujourd’hui.

Rien ne se dit, rien ne se fait, tout est bloqué et va le rester probablement un certain temps.

Jusqu’à l’explosion.

Car cette organisation bureaucratique n’est pas viable, elle demanderait des contraintes aux libertés et aux habitudes de vie inacceptables. La bureaucratie est au bout de sa prédation, comme le virus lorsqu’il a usé le corps qui l’héberge au point d’entrainer sa mort.

Il y a deux formes de final : la guerre civile ou la guerre extérieure, voire les deux ensembles, comme en 1789.

La croyance ouvre la porte aux excès. C’est assez contrariant, mais c’est le sort de toutes les croyances. Les français croient en la bureaucratie, ils ne votent que pour la mettre au service de leurs idées pas pour s’en débarrasser.

Sans elle ils ont peur. C’est leur maman…,  elle les protège des méchants, des pollueurs, des voleurs, de la maladie, de la misère, et surtout elle promet de tuer ceux qui les dépassent… Pauvres croyants, ils ne vivent qu’à travers ce qu’ils croient. En fait, il ne vivent pas. Ils passent sur terre sans rien voir….

Bien à vous. H. Dumas

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A propos Henri Dumas

Je suis né le 2 Août 1944. Autant dire que je ne suis pas un gamin, je ne suis porteur d'aucun conseil, d'aucune directive, votre vie vous appartient je ne me risquerai pas à en franchir le seuil. Par contre, à ceux qui pensent que l'expérience des ainés, donc leur vision de la vie et de son déroulement, peut être un apport, je garantis que ce qu'ils peuvent lire de ma plume est sincère, désintéressé, et porté par une expérience multiple à tous les niveaux de notre société. Amicalement à vous. H. Dumas

2 réflexions sur « Que peut-on espérer ? »

  1. Cher Henri cette vérité est sans pitié, mais peu veule la lire, elle fait peur. Une majorité de votant a donné le pouvoir aux fonctionnaires et assimilés qui représentent + de 50% de l’Assemblée Nationale. La pensée collaborationiste depuis 1970 est en Marche et elle a atteint son but à ce jour. Comme le Titanic la France continue de s’enfoncer dans les bas fond et quand elle les atteindra, bientôt, celà deviendra un merveilleux souvenir comme le bateau, certains écriront des livres, d’autres feront des Films sur le sujet.

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