QUANT LA LOI ASSERVIT

Toute affaire cessante, précipitez-vous chez votre libraire et, si vous ne l’avez déjà fait puisque le livre est sorti en 1989, achetez-lui “Fille de Jephté” de Naomi RAGEN.

A première lecture cet ouvrage pourrait passer pour une critique sentimentale des traditions juives orthodoxes. C’est possible, ce n’est pas le fond. La réalité de ce livre c’est la perversion de la loi par les hypocrites manipulateurs et dominateurs. C’est très fort.

Je m’explique. Pour moi la loi est naturelle à tout regroupement humain. Ce regroupement peut être géographique (nation), philosophique (religion), économique (entreprise), affectif (famille), etc… Il peut être important ou composé simplement de quelques personnes. Dans tous les cas il impose une organisation qui sera régie par une ou des lois. Au départ ces lois sont, la plupart du temps, séduisantes et protectrices, sans quoi le regroupement ne se ferait pas. J’exclus les regroupements par la force qui n’ont que faire des lois.

Au fil du temps des usurpateurs s’emparent de ces lois, utilisant leur force de liaison ils font de ce ciment une prison, un moyen d’asservir les membres du groupe qui dépendent de ces lois.

C’est ainsi que la loi, génération spontanée de l’esprit, naissant dès qu’un groupe se forme, destinée naturellement à permettre à se groupe de vivre en bonne intelligence, risque de se transformer en obligations morbides au détriment du plus grand nombre et au bénéfice des seuls initiés décideurs de ses évolutions perverses.

Dans ce livre, Batsheva, une jeune fille libre, intelligente, qui espère naturellement comme toute jeune fille “l’amour” et un prince charmant, va, croyant devoir fidélité aux lois qui lui ont été enseignées, être engloutie par les “gardiens pervers” de ces lois. Sa vie va basculer uniquement du fait de la loi qui lui est appliquée par des hommes de peu de scrupules et par un groupe aveugle et annihilé par cette même loi. Je ne vous raconte pas la fin qui est heureuse mais livresque et n’aurait aucune chance d’exister dans la réalité, alors que les horreurs qu’elle subit sont bien du domaine du réel.

L’aventure de cette jeune fille est celle que nous vivons tous journellement. En tous cas dans l’espace fiscal. La nécessité de l’impôt, son organisation, supposent des lois. C’est effectivement le cas. Mais, les gardiens de ces lois, les Inspecteurs Généraux des Finances, dénaturant l’objet initial de l’impôt, on fait de ces lois un outil de domination, de persécution. Ainsi dénaturées ces lois tuent au lieu de produire un bien commun. Elles tuent des personnes ciblées, jetées en pâture à une opinion publique préalablement conditionnée.

Tout comme Batsheva, à 18 ans je rêvais. Je rêvais du monde des affaires, d’escalader l’échelle sociale, je ne plaignais ni mon énergie ni mon temps à ce sujet, j’étais confiant dans les lois de mon pays qui se disait libéral et entreprenant.

J’ai cru possible d’atteindre ce rêve. Mais les faiseurs de lois ont décidé qu’au contraire j’étais un perturbateur, que la vie ne se croque pas ainsi, qu’elle doit être soumission à leur vérité: nivellement par le bas, par la médiocrité, sauf  pour les érudits qu’ils prétendent être.

Tout comme Batsheva j’ai failli décider de mourir, mais trop vieux pour ça j’ai décidé de témoigner.

Lisez ” La fille de Jephté” vous comprendrez notre société et ce blog. Je ne suis pas habité par une vérité religieuse. Si c’est votre cas, ne vous inquiétez pas ce livre ne la bousculera pas. D’ailleurs est-ce “bousculable” ce genre de chose? Cordialement. Henri Dumas

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A propos Henri Dumas

Je suis né le 2 Août 1944. Autant dire que je ne suis pas un gamin, je ne suis porteur d'aucun conseil, d'aucune directive, votre vie vous appartient je ne me risquerai pas à en franchir le seuil. Par contre, à ceux qui pensent que l'expérience des ainés, donc leur vision de la vie et de son déroulement, peut être un apport, je garantis que ce qu'ils peuvent lire de ma plume est sincère, désintéressé, et porté par une expérience multiple à tous les niveaux de notre société. Amicalement à vous. H. Dumas

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