Septembre 1990
Nous sommes en famille dans notre maison de Sète. Il est 2 ou 3 heures du matin.
Notre chien s’appelle « Davidof », c’est un Bouvier des Flandres, un animal affectueux et d’un calme olympien.
Alors que tout est fermé et que la maisonnée roupille, le chien se déchaine, ses aboiements et son agitation sont d’une violence que je n’avais jamais observée, que d’ailleurs je n’observerai plus jamais.
Tout le monde se réveille en sursaut. Chacun pense à une présence dans la propriété.
A l’époque je possède un révolver Colt avec lequel je pratique le tir sportif, qui depuis m’a été évidemment subtilisé par les hommes de l’Etat indifférents à notre protection personnelle, dont l’objectif est uniquement que leur population soit désarmée, mais cela est une autre histoire dont il n’est, parait-il, pas convenable de parler.
Notre maison, modeste, date des années 1955, c’est ce que l’on appelait alors un rez-de-chaussée surélevé. Notre chambre est à l’étage, la salle de séjour et l’entrée où le chien aboie violemment sont au rez-de-chaussée.
Je prends mon révolver et descends directement dans la cour, au niveau du sous-sol de la maison. Je me trouve face à face avec un cambrioleur, que le chien a surpris, par ses aboiements, sur le balcon du séjour et de l’entrée, et qui en descend.
En réalité, je suis arrivé dans la cour avant lui.
Là, la situation est grotesque. Le type est en short et tee-shirt, pieds nus, avec un chiffon qui pendouille à sa ceinture, un professionnel.
Je suis là comme un con avec mon pétard à la main. Il est exclu que je l’utilise évidemment.
L’homme a garé sa mobylette dans notre chemin très pentu, dans le sens de la montée.
La discussion s’engage :
« Retenez votre chien, dit-il »
N’ayant pas une âme de dresseur, mes chiens ont toujours vécu la vie dont ils avaient envie, je ne les ai jamais obligés à rien et surtout pas à mordre, je ne comprends donc pas très bien la réflexion du mec.
Je lui réponds
« Je n’en ferai rien, déguerpissez vite avant qu’il vous arrive des ennuis » je me dis : paraissons ferme.
Mon fils alerté arrive dans mon dos et me fait peur, je me retourne surpris et je comprends dans le même temps le danger et l’inutilité des armes dans ces cas là.
Concernant le cambrioleur, il prend conscience qu’il va devoir retourner sa mobylette dans la pente abrupte pour partir, que ça ne va pas être facile, il prend sans doute aussi la mesure de mon manque de fermeté.
Alors il commence à remonter le chemin et me dit ceci :
« Monsieur, vous vous trompez, je ne vous veux aucun mal, je me suis réfugié chez vous parce que je suis poursuivi par des voyous… »
Les bras m’en tombent. Heureusement que le chien parait toujours aussi menaçant et pas disposé à la discussion.
Je hasarde : « Partez, vite, avant que je change d’avis », alors que je n’ai aucun avis sur la situation, juste de la sidération. Je me dis : « ainsi donc, ça existe ? »
Finalement le type s’en va….
Aujourd’hui 31/08/2022
Je n’ai plus été cambriolé, j’ai toujours des chiens : des Bouviers des Flandres.
Depuis, mon voisin direct a été saucissonné en compagnie de son épouse. Violentés, menacés de mort pendant des heures, ils ont survécu mais ils sont traumatisés, la police n’a rien trouvé, les agresseurs sont partis avec sa voiture et y ont mis le feu… ils courent toujours.
Conclusion
La sécurité est improbable pour chacun de nous, certes. Mais le plus grave tient au fait que le pillage de nos propriétés est devenu un acte commun des hommes de l’Etat.
C’est principalement à travers l’impôt et plus précisément les contrôles fiscaux de Bercy qu’ils viennent chez nous prendre nos biens par la force .
Puis Bercy, comme mon cambrioleur, a le culot de prétendre que ce n’est pas de sa faute, que c’est à la demande de la nation qu’il vient piller.
Enfin, comme pour mon voisin, la justice est impuissante, Bercy vole et brule nos biens en toute impunité.
Bercy commet chaque jour des délits de droit commun déguisés en bienfaits collectifs.
Bercy nous demande la compréhension pour ses pillages au motif que ces tortures lui sont imposées par notre propre comportement. En quelque sorte Bercy prétend, comme mon cambrioleur, venir chez nous : contre son gré, par notre faute. C’est très fort.
Bien à vous. H. Dumas
Le fisc est un voleur qui s’introduit chez nous, il cherche de l’argent!
Nous le cherchons avec lui.