Pardon ? Vous avez dit partons ?

Avec un peu de retard, je viens de lire le livre d’André Bercoff et de Déborah Kulbach « Je suis venu te dire que je m’en vais », (je vous le conseille, c’est un bon livre).

En même temps c’est bien tombé, j’étais dans l’ambiance quand hier soir Hollande a vacillé sous l’uppercut lancé par une journaliste « Que comptez-vous faire pour empêcher les jeunes de 25 ans de quitter la France ? »

Il est resté cloué. Incroyable. Il doit avoir un microsillon entre les deux oreilles qui se raye facilement. Il s’est mis à répéter en boucle « Quand on a 25 ans… »  C’en était gênant pour lui. Je me demandais comment il allait s’en sortir. Il ne s’en est pas sorti.

Je ne connais pas Bercoff. J’ai rencontré Déborah Kulbach et son adorable chien « Bento »,  lui et moi nous avons sympathisé.

J’ai lu leur livre avec intérêt. Il n’est pas très épais, mais il est dense. Il est agréable à lire et disons qu’il plonge réellement, sans pathos ni mauvaise foi, dans cette désespérante ambiance qui prédispose au départ.

J’ai cependant avec eux un important point de désaccord.

Ils laissent entendre qu’il y aurait en France un conflit de générations, qui tiendrait au fait que les vieux qui sont au pouvoir ne voudraient plus le lâcher. Qu’ils s’accrocheraient aux avantages acquis par eux sur le compte des jeunes à venir.

C’est un peu ça, mais ce n’est pas un simple problème de génération. C’est un problème de connerie. Je peux le dire, j’étais là. J’étais là quand les cons ont pris le pouvoir dans les années 70.

Il faut que je vous explique.

Ce ne fut pas un prise de pouvoir par le nombre, les cons sont depuis tout temps les plus nombreux, ce sont les meilleurs, les créateurs économiques, les entrepreneurs qui le leur ont volontairement donné.

De 1945 à 1970, les meilleurs avaient le pouvoir. A l’occasion de la guerre les mauvais et les plus faibles s’étaient trompés de camp, ils payaient la facture. La France n’en finissait pas de s’enrichir, de progresser.

Puis, repus, vieillissants, les patrons ont soit donné le pouvoir à leurs seconds couteaux, soit vendu leurs entreprises. Ils se sont retirer en masse de la vie active.

L’exemple est particulièrement significatif pour la banque, je l’ai déjà exposé. Après la guerre il n’était pas une ville de 20.000 habitants qui n’avait pas sa banque privée. Le rôle économique de ces banquiers privés était essentiel. Ce sont eux qui repéraient et aidaient les nouvelles pousses économiques, qui aidaient les anciennes à disparaître honorablement. Lorsqu’ils vendirent ou furent absorbés, volontairement, ils furent remplacés par des guichetiers incapables de remplir cette mission. Les sommes qu’ils récoltaient, qui irriguaient l’économie locale, furent concentrées à Paris et utilisées loin de leur création pour les ambitions personnelles des dirigeants nationaux, le tout finissant dans une gigantesque « Madoffade », pas encore totalement visible du grand public, mais ça ne saurait tarder.

A ce détail prêt, que donc tout cela n’est pas une question d’âge, de générations, mais une question de connerie et de cynisme (ça va ensemble), je suis d’accord avec leurs constatations et ne peut que vous conseiller de lire ce petit ouvrage.

Revenons à Hollande et à son interminable prestation, dont la longueur cache la médiocrité, comme ces diners en ville où l’on s’emmerde tellement qu’ils finissent à 2 ou 3 heures du lendemain.

Il m’est apparu comme bien des présidents d’associations ou de sociétés qui confondent l’apparence de la fonction et sa réalité. Qui pensent que leur rôle consiste à distribuer des idées non abouties, voire utopiques, à charger les autres de leur mise en oeuvre et à se montrer.  Alors que, bien plus prosaïquement, le chef est là non seulement pour défendre des idées, les siennes ou celles de collaborateurs, mais surtout pour en garantir l’aboutissement lui-même par son travail et son engagement personnel.

Cet homme est de la trempe de ceux qui font porter aux autres les échecs et qui s’attribuent les réussites. Tout faux.

Il n’a pas convaincu les 75% qui le prennent pour un charlot et il a perdu la plus grande partie des 25% qui le croyaient défenseur de leur dogme. Il va finir avec 0% de notoriété. Le record du siècle.

Quant à sa défense de la dignité humaine, je rêve.

Ne sait-il pas que la première atteinte à la dignité humaine c’est le pillage ? Pillage de la mémoire certes, mais aussi pillage des biens. Or le plus grand pilleur c’est lui, bien avant tous les autres.

Comment peut-il parler de dignité lorsque ses hommes de Bercy pillent la moitié des français qui sont les forces vives de ce pays au profit de l’autre moitié faite d’assistés et de fainéants irresponsables ?

Comment peut-il parler de dignité en laissant agir ses mercenaires fiscaux dont les contrôles sont un affront constant à cette dignité ?

Pour clore ce billet et calmer mon indignation, une prévision : Closer va faire l’objet d’un contrôle fiscal (c’est qu’il est très en colère le queutard).

Bien cordialement. H. Dumas

1 étoile2 étoiles3 étoiles4 étoiles5 étoiles 5,00 sur 5 (1 avis)
Loading...

A propos Henri Dumas

Je suis né le 2 Août 1944. Autant dire que je ne suis pas un gamin, je ne suis porteur d'aucun conseil, d'aucune directive, votre vie vous appartient je ne me risquerai pas à en franchir le seuil. Par contre, à ceux qui pensent que l'expérience des ainés, donc leur vision de la vie et de son déroulement, peut être un apport, je garantis que ce qu'ils peuvent lire de ma plume est sincère, désintéressé, et porté par une expérience multiple à tous les niveaux de notre société. Amicalement à vous. H. Dumas

Une réflexion sur « Pardon ? Vous avez dit partons ? »

  1. Bjr,
    Il est tellement ancré dans sa connerie qu’il creuse satombe lui même, tant mieux bon débarras!
    En attendant le Peuple souffre et comme le tsar Kozy il va partir avec une retraite de président qu’il ne mérite pas!
    @+

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *