Et bien voilà, nous y sommes. Cette nuit à Morlaix les agriculteurs ont incendié le centre des impôts.
Il y a déjà longtemps que je me posais la question : jusqu’où Bercy peut aller dans le vol, le pillage injuste de ceux qui travaillent ou possèdent au motif éculé de leur rendre un service inexistant, avant que tout pète ?
C’est fait.
Je vous avoue que je ne pensais pas que cela soit possible tant les moyens de rétorsion de Bercy sont puissants, tant sont nombreux ceux qui profitent du système.
Je comptais sur les générations à venir. Mais, le temps passe si vite, elles sont peut-être déjà là.
Tout le monde savait qu’il ne pouvait pas y avoir d’autre issue.
Le syndicat unifié des impôts va immédiatement monter au charbon et faire valoir son droit de retrait – de retrait sur nos comptes en banque bien sûr – .
J’espère que ces bretons ont des familles solides, pleine d’amour, car le sort de leurs responsables est scellé, chacun sait que : “Le premier qui dit la vérité, il doit être exécuté” (Guy Béart).
“Morfler à Morlaix” sera le titre de la grande vengeance fiscale à venir.
Ils ont craché sur le symbole, ils vont être crucifiés et au-delà, au moins dans la tête des technocrates de Bercy, de nos bureaucrates anonymes au pouvoir dans ce pays. Sauf si… d’autres se lèvent ailleurs la boite d’allumette à la main.
C’est grave et probablement irréversible.
Il faut que la démocratie soit bien malade, que le système représentatif soit complètement embourbé, que les privilèges indus soient honteusement apparents pour qu’un pays sombre dans la violence au point où y sombre la France, pour que ses enfants reniés partent guerroyer follement, que ses agriculteurs désespérés mettent le feu au symbole de l’oppression : Bercy.
Naguère certains avaient peur de la chienlit, nous y sommes.
La presse va se poser la question imbécile : mais que se passe-t-il à Morlaix ? La réponse est simple, rien de plus qu’ailleurs. Tout un programme à venir.
Si ce pays fonctionnait correctement les responsables de ce gâchis seraient amenés à rendre des comptes.
Je veux dire que les élus auraient à s’expliquer face à leur folie financière, à leur démagogie suicidaire, à leurs pillages journaliers, mais il n’en sera rien.
Car, une armée d’irresponsables – associés à leur insu au pillage à l’aide de deux outils pervers : l’exemption d’impôts, la distribution d’avantages indus – est là pour masquer la réalité, au point que cette dernière est obligée de s’emparer de la violence pour être perçue.
Il sera évidemment inutile d’expliquer cela aux flics et aux magistrats qui vont s’emparer, avec délectation, effets d’uniformes et de robes, de cette affaire pour réduire au silence ces cris de désespoir. Ils vont frapper fort, très fort, c’est ça ou la mort du système qui les fait vivre, eux et les leurs.
Lundi sera difficile pour beaucoup, triste pour les rêveurs. C’était trop tôt dira-t-on plus tard aux émeutiers, quand le temps sera venu.
Ceux qui souffrent comme eux sont avec eux, pensent à eux, mais ils connaissent le prix à payer et la solitude qui va être la leur dans les jours, les mois et même les années à venir.
Bien cordialement. H. Dumas
Autre action moins violente mais subversive :
appeler les citoyens victimes de phobie administrative à brûler leurs paperasses devant le centre des impôts ou la Préfecture.
Date idéale : le 21 décembre.
Bjr
La révolution de 1789 a été due au ras-le-bol fiscal et ses abus.
Qu’attend le Peuple en 2014 pour bis répétita?
@+