Ce n’est pas la forme

Aujourd’hui, c’est le déluge chez moi dans l’Hérault et le Gard. Il se trouve que je suis 600 Kms plus à l’Ouest où il fait un temps de rêve, température de 30°, ciel bleu, pas un nuage, brise modérée, mer lisse – un miroir – tout est calme, beauté et volupté. Quelle injustice !!!

J’ai eu beaucoup de chance de pouvoir prendre la route la semaine dernière, avant que la police météorologique m’assigne à résidence, m’obligeant à partager le sort humide de mes voisins habituels.

Ah bon, j’exagère ? La police météorologique n’a pas encore été mise en place par nos députés liberticides, ouf…

Bon, voyons un peu les zones où il fait bon vivre dans cet extraordinaire espace que d’aucuns appellent la France, qui bientôt sera une prison à ciel ouvert dont ni nous, ni nos biens évidemment, ne pourront entrer ou sortir.

La banlieue

Mauvaise pioche. A déconseiller formellement. Non seulement elle est inaccessible, mais rien n’y marche. Ne vous laissez pas abuser, même si effectivement les mariages sont encore très festifs. L’argent y coule à flot, mais c’est de l’argent sale, sans doute des billets tout froissés voire même déchirés. Les riches n’y paient pas d’impôts. Les alcotests sont rares. L’école n’est pas obligatoire. L’Education Nationale a abandonné le terrain. Tout les gens se tapent dans la main quand ils se rencontrent, mais ils parlent bizarre. Ils sont mal habillés par Décathlon. Il n’y a pas de contrôleurs du fisc. Mais surtout, ils se tirent dessus les uns les autres à coup de kalachnikov. Là, danger de mort. Ailleurs on meurt aussi, mais ce n’est pas pareil. Ce n’est pas là qu’il faut aller. Et puis, leurs curés sont fous, alors que les nôtres…. Leurs extrémistes sont fous aussi, alors que les nôtres… Et puis, impossible de les reconnaitre, ils sont tous pareils.

Paris, le 16ème

Pire que tout. Il n’y a que des riches ou des déguisés en riches. Impossible de faire la différence entre les deux. Chaque réverbère cache un agent du fisc qui note les plaques minéralogiques des “Porche” et des “Ferrari”, des “Twingo finition luxe”. Les gens ne se parlent pas, ils se la pètent à la place. Le café est hors de prix, on ne peut pas rentrer dans les boites. Les immeubles sont hauts, les rues sont étroites, les habitants sont tous pales, y a pas de soleil. L’été c’est vide, y a personne. C’est rempli de nanas au volant, la galère. Quand y en a, les boutiques sont sinistres, les boutiquiers aussi. Ce n’est pas bon comme endroit. En règle générale, ce n’est pas bon que les autres vous croient riche, surtout si c’est vrai, c’est ça qui les travaille dans ce quartier. Faut pas y aller.

Paris, le reste

C’est la campagne, le bruit et le trafic en plus. Que des paysans abrutis par la densité. Ou alors partout des bus remplis d’étrangers. Impossible de circuler, de se garer. Que des gens prêts à mordre. Ce n’est pas rigolo “Paris, le reste”. Impossible de s’arrêter, il faut marcher ou rouler. Ceux qui s’arrêtent sont par terre, ça n’a pas l’air de leur réussir. Il parait que l’air est empoisonné. Globalement c’est dur, pas marrant. Quoiqu’on fasse on est d’abord entassés. Faut pas y aller.

La province à la ville et à la campagne

Faut être du coin. Sinon ils vous regardent en coin. Faut bien parler l’accent. Faut connaître par cœur la vie de ses ancêtres, y a pas intérêt à compter trop d’alcooliques ou de ratés parmi eux. Attention, si vous ne connaissez pas par cœur l’histoire de votre famille ou la votre, les autres, eux, ils la connaissent. Le soir y a rien à faire, la journée pas grand-chose. Le but c’est de monter à Paris. Vous voyez la liaison… En province tout est moyen, les cadors sont à Paris. Tout le monde se connait, s’épie, se dénigre, lourd comme ambiance. Faut pas y aller.

La montagne.

Faut être guide de haute montagne ou prof de ski. Les autres sont à peine supportés. Faut dire que le montagnard qui n’escalade pas est probablement un péteux, et les péteux on n’aime pas ça à la montagne. Le vertige, quel vertige ? Il faut trois plombes pour aller d’un endroit à l’autre, les routes sont toutes tordues et pleines de fous du volant. Et puis, y a rien à foutre, pas de boulot. Rajoutez à ça qu’il fait froid, qu’il pleut ou qu’il neige tout le temps. C’est pas pour les gens normaux la montagne. Faut pas y aller.

La mer.

Là, c’est uniquement pour les pêcheurs. La mer, les vagues de 10 mètres, si vous n’aimez pas, c’est pas bon pour vous. Le mal de mer, quel mal de mer ? Vous ne seriez pas un peu péteux ? La mer c’est pour les hommes, les vrais. Si vous voulez parler du bord de mer, passez votre chemin. Quand on vit à la mer, on a les cheveux salés, la peau toute marron et ridée, les yeux bleus qui fixent l’horizon, un point c’est tout. C’est comme la montagne la mer, c’est pas pour les minables. Faut pas y aller.

Pas facile tout ça, hein ?

Le mieux est de rester chez soi, entre soi. C’est ce que nous proposent les hommes politiques en pointe, ceux qui comprennent ce pays, ceux pour qui nous allons voter demain.

Une fois au pouvoir ils vont virer les étrangers, fermer les frontières, cultiver la médiocrité en famille. Vous pourrez rester chez vous, ce sera même obligatoire.

Un programme gérontologique.

Je vois bien le slogan gagnant de la prochaine campagne électorale : “Vieillards et vieillardes de France votez gérontologique, votez sécurité, votez “machine”, votez pour la France de votre paisible euthanasie.”

Oui, excusez-moi,  je suis légèrement en colère. J’ai des enfants jeunes, des petits enfants encore plus jeunes, j’aimerais qu’ils soient libres comme je l’ai été.

J’en ai marre de voir l’éducation nationale les castrer, la bureaucratie les étouffer, les minables les dépouiller.

La France est une nation majoritairement âgée, ses dirigeants ne savent-ils pas que pour les personnes âgées le pire qui puisse arriver est de se replier sur soi, que c’est le début de la fin ?

Il en est de même pour un pays âgé, l’isoler c’est le tuer.

Alors, merde à tous ces médiocres qui se sont mis en bande organisée pour piller ceux qui travaillent, ceux qui ont de la valeur par eux-mêmes, par ce qu’ils représentent ou possèdent. Merde à tout ces médiocres qui, face à la faillite qu’ils ont provoqué, ont maintenant la prétention d’isoler ce pays dans le seul but de continuer leurs exactions hors de la vue du reste du monde.  

Bien cordialement. H. Dumas

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A propos Henri Dumas

Je suis né le 2 Août 1944. Autant dire que je ne suis pas un gamin, je ne suis porteur d'aucun conseil, d'aucune directive, votre vie vous appartient je ne me risquerai pas à en franchir le seuil. Par contre, à ceux qui pensent que l'expérience des ainés, donc leur vision de la vie et de son déroulement, peut être un apport, je garantis que ce qu'ils peuvent lire de ma plume est sincère, désintéressé, et porté par une expérience multiple à tous les niveaux de notre société. Amicalement à vous. H. Dumas

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