Lettre ouverte à Madame Marie-José BENEDICTO

Madame,

J’accuse réception de votre lettre, envoyée recommandée avec accusé de réception, datée du 2 Mars 2015, reçue le 5 Mars 2015.

Je reproduis ci-dessous son intégralité

mise en demeure 02-03-2015Ainsi donc, vous me mettez en demeure d’avoir à vous payer 429 598 €, que vous rattachez, sans plus de précision, à l’IR de 2008 (rôle 91101). J’en déduis qu’il s’agit du redressement issu du contrôle fiscal de la SCI Mirabeau, sans que j’en sois formellement sûr, tant le pillage de mes entreprises et de ma vie par votre organisation est intense et multiple.

Or vous ne pouvez pas ignorer :

-1- Que ce contrôle fiscal fait l’objet d’un pourvoi devant le Conseil d’Etat.

-2- Que les conditions dans lesquelles il s’est déroulé sont indécentes.

-3- Que vos contrôleurs ont abusivement, après avoir refusé mes droits à la preuve au cours du débat oral et contradictoire, interprété à leur façon mes décisions de chef d’entreprise en refusant une dépréciation de stock parfaitement justifiée, qui s’avère  avoir été tout à fait opportune en son temps et correspondre aujourd’hui à la réalité du marché.

-4- Que donc, ce redressement ne correspond à aucune autre réalité que celle d’être un sur-impôt, abusif et discrétionnaire.

-5- Que dans les mêmes conditions votre organisation a levé d’autres sur-impôts, tout aussi iniques et injustifiés, à l’encontre de moi-même ou de mes entreprises. Chaque fois le schéma est le même : en l’absence de toute fraude fiscale, le contrôleur invente une vision personnelle de l’économie de l’entreprise, à partir de cette invention il calcule un bénéfice imaginaire, qu’il taxe alors d’un impôt complémentaire tout à fait réel.

-6- Que l’ensemble des sommes qui me sont ainsi réclamées par votre organisation est non seulement dénué de tout fondement, mais dépasse largement la totalité de mes biens, après cinquante ans de travail dont la qualité et l’intégrité n’ont jamais été mises en doute par qui que ce soit.

-7- Que, par contre, les faux et les perversions de vos agents ont été largement mis à jour, sans hélas que les Tribunaux Administratifs, justice stalinienne, n’en fassent cas, vous donnant raison, systématiquement, contre toute logique de droit ou de justice.

Tout cela mérite réflexion et combat.

Réflexion

Je suis en train de lire un livre, que je vous recommande. Le titre en est « HITLER » l’auteur est M. Ian KERSHAW.

Cet ouvrage est fabuleux pour qui souhaite comprendre comment une société peut être prise de folie et détruire alors aveuglément certains de ses membres qui non seulement ne lui ont rien fait de mal mais qui plus est lui étaient utiles.

On découvre dans cet ouvrage qu’Hitler, « l’homme providentiel », était un pauvre type qui ne pouvait pas se coucher avant une heure ou deux du matin, qui dormait jusqu’à 13H, qui ne pouvait pas se concentrer plus de quelques minutes sur un dossier. De ce fait, il ne participait pas à la gouvernance de son pays.

Il n’avait comme « qualité » que la force de hurler indéfiniment et en boucle que l’Allemagne était un grand pays, composé de grands hommes, qui avait droit à un grand espace et que, si ce n’était pas le cas, la faute en revenait aux juifs, à leur organisation mondiale.

Il se trouve que ce discours simpliste a convaincu, au départ une minorité, puis, plus tard, la grande majorité des allemands.

Ce discours, de 1930 à la nuit de cristal du 9 Novembre 1938, a été largement public. Les juifs étaient alors pris à partie par les allemands dans leur dimension économique plus que dans une optique raciale.

C’est dire que tant qu’il a été question de pillage, cela fut possible publiquement, c’est devant le regard de tous que les juifs ont été dépossédés de leurs biens et de leur droit au travail.

Hitler n’a pas eu à faire preuve d’un grand génie d’organisation — qu’il n’avait pas – en cette affaire. Des hommes peu scrupuleux se sont levés en son nom pour piller les juifs et s’approprier leurs biens.

Deux choses sont à noter :

– Le pillage n’est pas une source de revenu pérenne, une fois lancé sur cette piste le peuple allemand a été contraint de piller ses voisins pour se dissimuler sa faillite.

– Lorsque la folie d’Hitler l’a amené à aller au-delà du simple pillage des juifs, à leur génocide, il n’a pas pu continuer à le faire publiquement, il a dû dissimuler son action.

Comme quoi, le pillage peut-être accepté par la population, voire encouragé, mais pas la mise à mort, car nous entrons alors dans le sacré de la vie.

Vous-même, aujourd’hui, allez entamer ma mise à mort. Vous vous apprêtez à vendre mes biens personnels, meubles et un terrain, pour recouvrir une dette que vous avez inventée et qui est strictement liée à mes activités professionnelles.

En me propulsant sciemment dans la misère, à 71 ans, vous me tuez sciemment.

Vous allez être obligée de le faire discrètement. Tout à coup, vous êtes au-delà du simple pillage. Vous franchissez la ligne.

Combat

Hélas, je n’ai aucun moyen matériel de vous combattre. Je n’ai que ma plume et l’attention que veulent bien me porter mes lecteurs.

Mais, ne sous-estimez pas la force du témoignage.

Vous aurez à répondre devant la justice, où je vous poursuivrai pour pillage dès que vous allez mettre en route votre machine infernale. Certes, je suis bien conscient que mes chances d’obtenir gain de cause sont infimes, mais c’est cela qui fait tout le charme de la vie et de l’histoire des hommes.

Vous êtes face à vos responsabilités, ceux qui vocifèrent exigeant le pillage au nom du partage et du droit au confort pour eux, se reposent sur l’adhésion à leur thèse d’une bureaucratie sans âme. Plus tard, face au désastre, ils diront que ce n’est pas eux, qu’ils ne sont pas responsables, que c’est vous. Le droit de désobéissance existe, pensez-y.

A bientôt donc. Salutations. H. Dumas

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A propos Henri Dumas

Je suis né le 2 Août 1944. Autant dire que je ne suis pas un gamin, je ne suis porteur d'aucun conseil, d'aucune directive, votre vie vous appartient je ne me risquerai pas à en franchir le seuil. Par contre, à ceux qui pensent que l'expérience des ainés, donc leur vision de la vie et de son déroulement, peut être un apport, je garantis que ce qu'ils peuvent lire de ma plume est sincère, désintéressé, et porté par une expérience multiple à tous les niveaux de notre société. Amicalement à vous. H. Dumas

3 réflexions sur « Lettre ouverte à Madame Marie-José BENEDICTO »

  1. Une infirmière libérale, ruinée par l’URSSAF, a laissé un commentaire hors billet. J’ai effacé ce commentaire par mégarde, je ne suis donc pas en mesure de lui répondre. Juste, ici, je veux lui dire de se rapprocher du MLPS.
    Cordialement. H. Dumas

  2. bonjour,

    hélas nous en sommes tous réduit au même constat ( pas sur les même montant) mais je suis également persécuté et spolié …( redressement en cours par ATD sur 2007/2008 ) .. qui va se traduite par un RSA sur une période indéterminée !!!
    j’ai encore un emploi… je payes impôts prélevés mensuellement , ma pension alimentaire et les charges locatives que j’ai mais jusqu’à quand … car cela commence a exaspérer la Ste qui m’emploie des demandes répétées au comptable de la part des services fiscaux !
    il faut savoir que la référence au bouquin que cite monsieur DUMAS n’est pas si loin de la réalité et anodin , notre cher président étant ce jour au Luxembourg afin de dénoncer certains accords fiscaux accordés a certains ressortissants a des taux préférentiels dont l’état Français voudrait bien mettre la mains dessus .
    cependant , il y a une alternative.. « l’alia » ou des pays exotiques hors UE.
    mais il faut ne pas être Français ou de double nationalité et s’organiser ce qui demande des moyens et des appuis que le pékin de base ne peux hélas pas s’offrir, nous ne sommes pas tous des CAHUZAC mais développons tous une phobie administrative comme monsieur THEVENOUX .
    vive la France et vivement que l’état s’occupe de la SCI des sapinières de monsieur HOLLANDE et Mme ROYAL ainsi que certains actifs aux UK…
    corse …et autres et nous lâche un peu les baskets !

  3. Bjr,
    La Cour des Comptes a etabli que les primes des agents fiscaux etaient consequtives au nombre de rappels fiscaux qu’ils soient payés ou non par les contribuables.
    Du racket pur et dur sans aucune justification réelle….
    @+

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