Les fleurs du mâle ou un brulot pour Bruno.

Récemment, j’ai lu quelque part que Bruno Le Maire, dont la perspicacité est légendaire, pense que les Français ne sont pas chagrinés uniquement par leur retraite.

Pas mal, non ? Bon début…

Immergé au milieu de l’intelligence française à son plus haut niveau, chef de Bercy top un sur le sujet, Bruno constate peut-être que l’intelligence n’est pas soudainement artificielle, en réalité elle l’est depuis toujours. Ça le bouscule, comme tout ce que l’on découvre un peu trop tard.

L’intelligence c’est comme la beauté, ce n’est pas celui qui s’en croit le plus pourvu qui l’est et son utilité est relative face à ses contraintes.

Reprenons l’histoire depuis le début : « Mon fils — ou ma fille — a réussi. Il est fonctionnaire. »

C’était le rêve absolu, pas secret mais au contraire claironné, de tous les parents Français depuis la dernière guerre jusqu’à aujourd’hui où ce n’est plus un rêve mais une réalité.

L’écrasante majorité des Français est fonctionnaire ou en a la mentalité.

Rappelons les avantages imaginés : irresponsabilité, garantie du salaire et de la retraite, emploi à vie, impunité et parcelle de pouvoir, corporatisme fraternel… qui sont devenus réalité.

Quel rapport avec l’intelligence et Bruno ?

La facture évidemment. Puisque c’est lui qui paie. Tous les jours des tombereaux de pognon portant sa signature sont déversés pour financer le rêve national du statut du fonctionnariat.

Oui mais : l’économie du pays ne permet pas cette débauche de fric.

Alors, cerise sur le gâteau, cette situation génère une culpabilité collective, accompagnée de son déni, qui induit un rejet de la réalité et sous-tend une haine de l’économie qui se traduit concrètement par l’ostracisme des acteurs économiques, voire une vindicte mortifère envers les plus importants.

C’est dans cette ambiance que Bruno signe, dans le même temps, des montagnes de crédits pour le compte des créanciers qu’il représente, qui haïssent donc leurs prêteurs.

Disons-le, il a le cul entre deux chaises.

Il est au centre d’un conflit inévitable. Se sent-il, inconsciemment évidemment, responsable de cette situation explosive, en cours d’explosion. Ce qui expliquerait sa propension à dire n’importe quoi, n’importe quand, n’importe où.

Et l’intelligence dans tout ça ?

Elle s’est perdue à Bercy dans l’usage immodéré et incontrôlé des algorithmes et camemberts divers. Ce piège qui laisse penser que l’outil aurait la capacité de penser, serait lui-même l’auteur de ses performances, alors que rien n’est plus faux.

L’humanité c’est l’homme, avec toutes ses qualités et ses imperfections, le reste n’est pas humain. La question n’est pas de savoir si ce serait mieux ou si c’est moins bien, ce n’est pas nous, un point c’est tout.

Conclusion

Le statut de fonctionnaire n’est pas humain. C’est ce constat, attention toujours inconscient, qui donne à Bruno cet air ahuri et ces yeux fixes et exorbités.

La condition humaine, que l’honnête homme ne doit pas perdre de vue, n’est pas l’irresponsabilité, la protection à vie, et l’exercice disproportionné du pouvoir pour tout et contre n’importe qui, hélas peut-être… mais rien n’est moins sûr .

Entrevoir ça, ça le bouscule le Bruno. Il n’est pas fait pour cette situation. Il est trop attaché à lui pour comprendre la perversité des autres, des membres de sa boutique.

Je lui conseille de travailler, d’écrire et de publier « les Ministres maudits », il n’y a que comme ça qu’il passera avec respect dans la postérité. Autrement il court le risque du sourire condescendant de ladite postérité… s’il ne laisse que le souvenir du carnage fiscal et de sa terreur, qu’il couvre tous les jours.

Bien à vous. H. Dumas

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A propos Henri Dumas

Je suis né le 2 Août 1944. Autant dire que je ne suis pas un gamin, je ne suis porteur d'aucun conseil, d'aucune directive, votre vie vous appartient je ne me risquerai pas à en franchir le seuil. Par contre, à ceux qui pensent que l'expérience des ainés, donc leur vision de la vie et de son déroulement, peut être un apport, je garantis que ce qu'ils peuvent lire de ma plume est sincère, désintéressé, et porté par une expérience multiple à tous les niveaux de notre société. Amicalement à vous. H. Dumas

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